Son Carbo Diphterias envoyé, Nicodem ne fut plus capable de rien. Calé, coincé dans son recoin de wagon, il laissa sa tête choir en arrière, contre le rebord métallique. Au-dessus d’eux défilait à pleine vitesse le plafond de l’énorme boyau de pierre où ils évoluaient. D’énormes coulées de calcaires formaient toute une croute de stalactites biscornues, fruits de dizaines, voir, de centaines d’années d’humidité et de condensation, et qui pointaient vers eux leurs doigts accusateurs. Ce décor souterrain lui rappelait la maison, et penser à son foyer lui faisait presque mal. Le seul endroit au monde où il s’était jamais sentit à sa place, c’était chez lui, sous terre, dans son atelier. Tout seul.

Le reste du monde lui avait toujours semblé tellement froid, tellement hostile, inadapté, impitoyable et agressif. Il n’avait jamais eut sa place nulle part. N’avait jamais eut droit au respect. Pas une seule fois. Ni à Poudlard, ni au Ministère, ni dans ce stupide phare perdu en mer où il perdait son temps et gaspillait son talent, faute de mieux.

« Je vais démissionner » chuchota-t-il pour personne, les yeux grands ouverts sur les parois qui continuaient de filer devant son regard absent.

Pourtant son esprit éveillé avait parfaitement conscience de tout. De la douleur dans son cou, du sang qui perlait dans ses cheveux, de ses poumons qui brûlaient et rendaient sa respiration sifflante, des rails qui défilaient sous eux, des Phénix qui virevoltaient non loin sur leurs balais, des Ombres dont le wagon était désormais inutilisable, du miroir magique caché dans sa poche, des autres groupes qui devaient traverser des épreuves similaires en ce moment même, de Wilhelmina Salamander, enfermée dans sa prison des profondeurs, des runes à désactiver pour leur permettre de transplaner, de l’heure qu’il était et du temps qu’ils avaient déjà passé ici, et du misérable pourcentage de chance qu’ils avaient de ressortir d’ici indemne. Il avait également conscience des hurlements pratiquement hystériques qui retentissaient juste à côté de lui et des échanges de coups qui s’en suivirent.

Tout ce que ce spectacle lui inspira fut un profond, un insondable sentiment de mépris. Pas un regard pour eux, juste pour le plafond, pourtant sa bouche s’était grimée d’une moue dégoutée.
Stupides singes ignares. C’est tout ce qu’il arrivait à se répéter. Stupide macaque attardés, esclaves de leurs plus viles pulsions, victimes de leur propre bêtise, de leur étroitesse d’esprit grotesque et avilissante, de leurs instincts les plus primaires. Mâle, femelle, territoire, manger, copuler, tuer. Six mots pour résumer une civilisation entière. Stupides singes ignares.
Et c’était ces stupides singes ignares, aveugles, débiles, gueulards, vulgaires, limités, abrutis, ces méprisables insectes, au comportement aussi subtil que celui d’un organisme unicellulaire, ces moutons, ces bovins décérébrés, qui lui avaient pourris la vie durant 23 interminables années d’enfer, qui lui avaient toujours fais croire que c’était lui le problème, et pas le contraire. Être intelligent était une malédiction, lorsqu’on était entouré d’être aussi primitifs. Stupides singes ignares.

Choc.
Une main invisible l’arrache de son coin de wagon et l’envoi valdinguer plus loin. Les bras étroitement croisés sur sa poitrine, ce sont les épaules qui prennent tout, et son dos également. Lorsqu’il rouvre les yeux il se croirait dans l’un de ces manèges de fête foraine. Le sol ? Le Plafond ? Les murs ? Il en a presque la nausée. Chaque pulsation affolée de son cœur est un coup de marteau dans son crâne. Le temps qu’il se reprenne, Waltz tient O’Ryan contre le mur et lui postillonne son sang au visage. Immonde. Stupides singes ignares. Ca lui tourne encore dans le crâne tandis qu’il se redresse enfin sur ses jambes mal assurées. La phrase l’obsède, leur bêtise et leurs débordements le dégoutent. Non loin, d’autres éclats de voix retentissent. L’ambiance est chaotique, décousue, pourquoi ? Normalement c’est ce mot-là qui l’obsède. Pourquoi ? Ses poumons brûlent, sa gorge aussi, les yeux lui piquent, pourtant d’un plissement de paupière il perce la pénombre de son regard clair pour sonder le décor alentours. Leur wagon retourné, les graviers déversés, les silhouettes ennemies qui s’approchent de plus en plus, les rails qui grincent, et quelques imposantes touffes de plantes sombres qui parcourent les murs. Déjà son cerveau recherche dans sa base de données celles qui correspondent à la plante qu’il observe. Nom commun, nom scientifique, définition, description, symptômes. De la Disturbia. Stupides singes, stupides stupides singes ignares, même pas fichus de discerner le vrai du faux et l’anormalité qui imprègne l’air. Méprisables macaques.

Une pression au niveau de sa manche, et il fait face au regard voilé d’Alice, seule partie de son visage que son masque laisse paraître. Il lit dans ses yeux verts aux reflets roux qu’elle ne sait plus, qu’elle s’y perd. C’est rare. Elle veut qu’il la sorte de là dit-elle. Comme c’est facile.
Et comme ce rôle qu’elle lui avait toujours collé était ingrat. Nim, Nimus, Nicky, gentil gentil petit frère mignon, à qui on ébouriffe les boucles, ce serait tellement drôle, tellement incongru, ridicule, qu’on soit ensemble, n’est-ce pas mon crapaud ? Toi et moi on est pareille, t’es le seul qui peut me comprendre, parlote, parlote, du vent. Il avait toujours été le seul à la comprendre pour sûr, elle-même ne s’était jamais donné la très grande peine de le comprendre lui. Une princesse n’écoutait qu’elle-même et ses propres petites angoisses, mais jamais celles du crapaud, gentil gentil petit mignon. Pourtant l’injustice du monde faisait qu’elle avait tout de même trouvé des gens pour crier haut et fort des je t’aime. C’était injuste et ça ne cadrait pas. Il s’était toujours dit qu’être un bâtard était ce qui lui valait autant de rejet. Alice aussi en était une, et pourtant quoi qu’elle fasse, elle fascinait les gens, avec ses éclats de rire, ses lubies, sa lumière, ses cheveux d’or.

D’un geste sec, Nicodem dégagea son bras des doigts d’Alice, l’observant d’un oeil fixe, rond, légèrement absent et qui ne cligne pas.

« On sortira d’ici lorsqu’on aura trouvé ce foutu coffre et pas avant. Alors continue d’avancer… » articule-t-il « C’est juste de la Disturbia, reprend-toi bon sang c’est ridicule »

Le ton est sec, cinglant et impitoyable. Et pour accompagner sa phrase il repousse brusquement le Gobelin qu’elle traine avec elle vers le tunnel où vient de s’enfoncer son cher et tendre Faust qui l’aime tant. Ne manquerait plus qu’ils perdent leur avance sur les autres parce que la Princesse avait des doutes. Seul Nathaniel Hansen les avait déjà rejoints. Il venait d’envoyer un sort à O’Ryan alors que Nicodem venait de tourner la tête vers eux comme un robot. N’était-ce pas parfaitement adorable et vomitif, cette soudaine pulsion d’entraide ? Ce beau geste, certainement au nom de leur ancienne amitié partagée, des bons moments passés ensemble à Poudlard, à faire vivre un enfer à Nicodem Bishop l’affreux bâtard insupportable qui n’avait même pas le droit de vivre. Cloportes arriérés. D’un pas qui n’hésite pas, le jeune homme rejoignit les deux autres. Nathaniel, qui lui apparaissant de profile, semble le percevoir du coin de l’œil, mais trop tard, déjà il enchainait les sorts.

Visant le sol de la plateforme où ils se trouvaient encore, Nicodem lança un Fluida Humus, le sortilège des sables mouvants. Puis se parant d’un protego d’une touche contre sa poitrine, il enchaina d’un tour de poignet souple qu’il tend vers Nathaniel.

« Endoloris ! »

Dé#1 = fluida Humus

Oui : Le sol de la plateforme en entier se transforme en sable mouvant. On s’y enfonce maximum jusqu’à la taille, ce n’est pas mortel et on peut s’en extirper avec de gros efforts ou le bon sort. Attention au Finite Incantatem, il ne faudrait pas rendre sa solidité au sol avec quelqu’un coincé à l’intérieur ça serait ballot
Non : seul le sol à l’entrée du tunnel se ramollis, on s’y enfonce jusqu’au mollet. Avec quelques efforts, on peut passer, mais en y laissant ses chaussures !

Dé#2 = Protego

Oui : Nim est protégé des sorts
Non : raté

Dé#3 = Endoloris

Oui oui : Le sort touche Nath de plein fouet et son hurlement déchirant se répercute dans la grotte. C’est gratuit et signé Nicodem !
Oui non : Le sort le touche au niveau de la jambe et la douleur est insupportable, mais localisée à ce seul membre.
Non oui : Le sort le touche et c’est une atroce décharge dans la colonne qui ne dure que quelques secondes.
Non non : le sort le frôle de près mais comme Nath l’a vu venir, il esquive juste à temps. Next time !!

Sans s’attarder, Nicodem se rua sur Drew, le bout de sa baguette lui menaçant la gorge.

« Continue de courir ou tu seras le prochain » cracha-t-il d’une voix sourde avant de courir à la suite d'Alice, car déjà les sorts ennemis volaient vers eux.

Hop, hop, hop, sauts de biche, sauts de biche ! Avec élégance et légèreté, Elena avançait le long des rails en sautillant comme un cabri dans la montagne. Elle se sentait bien. Elle avait presque envie de se mettre à chantonner une comptine. Ces souterrains de Gringotts étaient véritablement fascinants. Elle ne comprenait pas pourquoi elle ne s'en était jamais rendue compte avant ! Et quand elle se hissa enfin sur la plateforme après cette petite course étonnamment agréable, le spectacle qui se déroula sous ses yeux n'en fut que plus savoureux encore. Toutes cette testostérone, tous ses sentiments exacerbés, quel divertissement. La première dame se mit même à frapper dans ses mains comme si elle se trouvait au cirque quand un Doloris frappa le père Hansen, avant d'éclater de rire quand le fautif fut à son tour projeté contre le fils. « Oooh bien visé ! En plein dans le mille ! » Et de se gondoler un peu plus en portant une main devant sa bouche pour essayer d'étouffer son fou-rire. Mais soudain le sol se ramollit sous ses pieds et Elena écarquilla des yeux en échappant un ooooh émerveillé. « Mr Hansen ! Mr Hansen regardez, ça bouuuuge ! » Consternant... C'était bien le mot.

ϟ Pour vous aider à vous situer voici un petit schéma des positions de chacun :
Molly sur son balai + Nath, Elena, Darrin, Leo s'enfonçant dans le sol > Héritiers + Joe dans le début de la galerie >>> coffres

ϟ Useless Elena, AGAIN, les effets du gaz commenceront à se dissiper pendant ce tour. Les Ombres n'oubliez pas de récupérer votre première dame avant de quitter la plateforme !

Il s’était détourné sans plus un regard pour Nathaniel qui s’était avachi sur le sol comme la larve qu’il était, les mains crispées sur sa jambe prises de convulsions douloureuses. Il s’engouffra à l’intérieur du tunnel d’un pas hâtif et décidé, Drew sur ses talons tandis qu’ils profitaient de l’effet des sables mouvants pour garder leur avance sur les deux autres groupes. Ca ne faisait plus l’ombre d’un doute pour lui qu’ils parviendraient à leurs fins. Malgré la douleur qui étreignait son corps par endroits, la fièvre qu’il sentait poindre à cause du venin d’araignée, son esprit en froide ébullition se sentait prêt à déplacer des montagnes. Il se sentait parfaitement éveillé, et en proie à une détermination sourde et tranchante. Les guignols délaissés dans leurs dos ne lui évoquaient plus la moindre peur, la moindre angoisse. Il dépassa d’ailleurs Alice qui trainait leur Gobelin sans lui lancer un regard. La galerie dans laquelle ils venaient de s’engager se dessinait en faibles slaloms et à peine eut-il passé le premier coude que ses yeux clairs se faisaient happés par un entremêlement de corps furieux.

La blonde.
A cheval sur le corps étendu de Faust, elle s’acharnait sur sa gorge, comme pour faire ressortir de leurs orbites les yeux sombres du journaliste. Il aurait pu trouver le spectacle intéressant en d’autres temps, mais la situation exigeait qu’il mette un terme rapide à ce débordement haineux, typiquement moldu. Typiquement méprisable par définition donc. L’idiote avait même lâché sa baguette, aux prises avec le gaz exhalé par la plante qui couvraient les murs à l’entrée du tunnel. Aucun contrôle, aucune dignité. Un faible tressaillement redressa sa lèvre supérieure, juste avant qu’il ne marmonne un « Brak » presque inaudible. Sans attendre, sa baguette muta en arme. Une batte télescopique. En métal bien sûr. D’un coup de poignet il étira le long manche et s’approcha du duo, fendant l’air de son arme, puisque c’est à la moldu qu’elle voulait se battre.

Dé#1

Oui : Le coup porte directement à la tête. Commotion cérébrale légère, sang, et perte de conscience pour quelques instants.
Non : le coup porte sur le flanc, au niveau des côtes. L’une d’elles est fêlée et Joe tombe sur le sol, consciente mais un rien sonné, ce qui leur donne le temps de s’éclipser.


Il laissa à sa très chère grande sœur le soin d’aider l’élu de son cœur à se remettre sur ses pates.
D’un coup de pied dédaigneux, Nicodem envoya valser sa baguette de la Phénix, abandonnée sur le sol, jusque dans un recoin sombre. Par principe, il ne privait jamais un sorcier de sa baguette, mais lui faire perdre du temps à la chercher n’était par contre pas exclu. Il ne perdit pas non plus son temps à lui sortir l’une ou l’autre réplique très stylée et cinglante, comme ils aimaient tous à le faire ici. Il se fichait de cette petite idiote à peine sortie de Poudlard. Il voulait continuer. Ce qu’ils firent d’ailleurs, après un nouveau coude léger quelques pas plus loin

Devant eux, deux tunnels faisaient face. Se tourna vers le Gobelin, il agrippa sa chaine sans ménagement et tira sur ses liens pour le secouer une brève fois.

« Gauche ou droite ? »
« … hmm … gauche » répliqua-t-il de mauvaise grâce.
« Si tu mens tu meurs, souviens t’en »
« Gauche » répéta le gobelin de sa voix rauque et haut perchée, d’un ton plus assuré cette fois.
« C’est par là » annonça-t-il aux trois autres en désignant le boyau sombre.

Sans attendre, il s’y engagea, et lorsque tous furent passés, il braqua sa baguette sur l’entrée du tunnel et fit céder la pierre pour fermer l’issue d’un éboulement, avant de rejoindre les autres pour les presser d’avancer. De toute manière ils étaient sensés repartir de là en transplanant.

Dé#2

Oui : l’entrée est bouchée, il faudra prendre le temps de dégager quelques rochers plus imposants pour passer.
Non : Ne nombreux rocher s’amoncèlent à l’entrée mais elle n’est pas totalement fermée, il faudra simplement escalader un peu. Pas de vrai ralentissement.

Les yeux du jeune homme s’attardèrent quelques instants sur le dos d’Alice qu’il discernait devant lui malgré la pénombre. Une vague désagréable vint lui agiter les tripes. Quelque chose comme de la culpabilité, qu’il refoula bien vite, accélérant toujours plus le pas pour donner le change.

Faust avançait si vite qu'il ne prenait pas garde à ce qu'il l'entourait et c'est donc dans une totale surprise qu'il se fit étendre au sol, dans un balayage efficace. Sa tête frappa sur la pierre violemment, un corps le chevaucha et des mains vinrent enserrer sa gorge, l'étranglant. Mourir. Sans air. Non. Il se débattait. L'idée que plus il le faisait, plus l'air lui échappait, lui était vaguement venue à l'esprit, mais chassée aussitôt par la haine qui supplantait encore toutes ses émotions. Idiote. La faire payer. La tuer. Elle allait voir. Sa tête qui s'écrase contre le mur. La tuer. Le sang. L'air qui se raréfiait dans sa trachée, ses doigts s'étaient déplacés à force qu'ils bouge et un filet d'air filtrait encore au-travers de son étreinte solide, les vagues noires qui commençaient à voiler ses yeux furieux, et brusquement, quelque chose frappa la blonde et la fit rouler plus loin. Sa vision se refit claire et il put prendre une longue bouffée d'air qui lui donna mal au coeur. Faust se retourna et se mit à quatre pattes, toussant tout en se relevant maladroitement, s'appuyant sur le mur à ses côtés. Sa cheville était définitivement foulée, mais il n'avait jamais été du genre à se plaindre de ses blessures physiques. À Poudlard, il n'avait été que peu en retenue, c'était toujours Clint qui prenait tout, mais il s'était tant battu avec ce dernier que la douleur lui restait quelque chose qui le faisait juste se sentir... vivant. Un violent coup de sang, il regarda Nicodem qui poussait la baguette de la blonde plus loin, sans le regarder lui, et il reprit sa progression dans le tunnel.

Le silence entre eux était lourd. Il entendait sa respiration sifflante, rauque, et son esprit se calmer. Il restait toujours fâché de ce qui s'était passé, mais c'était moins fort. Moins... obsédant. Des pics d'une rage mêlée de douleur le prenaient, le faisaient tressaillir. La scène passée était floue dans son esprit. Il avait mal au visage, mal à la gorge, mal à la cheville, son corps en entier était fourbu d'une douleur imputable à la colère, tout ça était réel. Pourtant... avait-il vraiment à peu près crié qu'il aimait Alice ? Une rougeur envahit ses joues, tandis qu'une chaleur baignait encore à l'intérieur de son corps, diminuant peu à peu alors que les effets du gaz dont il n'avait pas conscience se dissipaient. Il arriva aux côtés de la blonde, mais ne la regarda pas, concentré à suivre Nicodem dans son ouverture de la marche. Il pensa le remercier pour l'avoir aidé, mais ce n'était pas le moment. Enfin. Quel était le bon moment pour remercier quelqu'un ?

Le jeune sorcier boucha l'entrée du tunnel qu'ils venaient de prendre et ils purent continuer à avancer, toujours dans le silence. O'Ryan avait cessé de jouer à la chauve-souris et avait récupéré sa vision. Faust ralentit le pas pour se mettre à la hauteur du professeur de Poudlard, en meilleur état que précédemment, mais pas en excellent non plus. L'envie de le frapper était encore présente, il la sentait pulser dans son cerveau comme une lobe à part entière, mais il ne le fit pas. Ils devaient être alliés, le temps de cette mission. « La Kark n'a pas de seins, O'Ryan. T'y aurais perdu tout ton argent, mais bon, tu pouvais pas voir, alors ça se comprend. » Commentaire qui ne sert à rien, dit à voix basse, avec une pointe de malice rauque. Le journaliste ne savait pas s'excuser, ne savait pas verbaliser ce qu'il ressentait, et c'était la meilleure chose qu'il avait trouvée à dire. Que lui dire, de toute façon ? Je t'en veux pour avoir peloter Alice, qui n'est aucunement ma copine, ou ma propriété ? Pour m'avoir frappé, pour m'avoir incité à répliquer, pour tout ça ? Je t'en veux d'avoir été soumis à ce gaz étrange qui m'a aussi affecté ? Non, ça ne se disait pas. Lui, en tous cas, ne disait pas ça. Il n'avait rien d'autre que des boutades, que des rires, que des grincements. Ils ne parleraient plus tard, c'était tout ce que son regard noir disait.

Un nouvel embranchement se présenta à eux. Le gobelin leur indiqua d'un geste décidé le chemin du milieu, qui tournait pas plus loin dans un coude sombre vers la droite, leur permettant de ne pas être visible s'ils avançaient rapidement. Cela fit naître une idée dans l'esprit du sorcier, qui se détacha du groupe pour aller se poster dans l'entrée de l'embranchement de gauche. « Continuez, je vais vous rattraper ». Un sort rapide. Un Avis Fulgurator ferait l'affaire pour occuper le corridor et leur donner l'impression qu'ils étaient allés de ce côté...



Citation :

OUI OUI : Plein d'oiseaux électrifiés envahissent le corridor de gauche. Ils se jetteront sur le premier ennemi qui arrivera.
OUI NON : Quatre gros oiseaux électrifiés envahissent le corridor de gauche. Ils se jetteront sur le premier ennemi qui arrivera.
NON OUI : Deux oiseaux sortent et prennent place dans le corridor, dans l'attente délicieuse de pouvoir se jeter sur un ennemi.
NON NON : Un seul oiseau prend place. Il est balèze, cela dit, j'irais pas l'embêter, si j'étais vous. Dès que quelqu'un pointe son nez, il se jettera dessus.

Bon. Un seul oiseau. Mieux que rien. Au moins, il était gros. Faust haussa les épaules et rejoignit ses camarades au pas de course, boitant nettement lors de sa progression, jusqu'à ce qu'ils dépassent le coude ombragé au bout du petit corridor du centre. Ils devaient faire le moins de bruit possible, pour ne pas alerter leurs ennemis et si quelqu'un voulait aussi protéger leurs arrières ici... ce serait pas mal.

Le visage du tatoué commençait gentiment à tourner à l’écarlate. Cela devait faire mal, de sentir ses poumons s’enflammer sous le manque d’air, son cerveau lâcher prise pour ne pas sentir la douleur, ses muscles se tendre dans une tentative désespérée de laisser passer la moindre bribe d’oxygène… Joe n’avait jamais été quelqu’un de violent, même avec ses frères pourtant insupportables quand ils le voulaient. Elle avait toujours réussi à ne pas leur rendre leurs coups, à se contenir et à se défouler quand elle dansait. Mais là, après les quelques sorts qu’elle avait encaissé et l’effet de la plante, tout contrôle disparaissait au profit de la vengeance. Elle commençait à reprendre un peu ses esprits quand un coup de batte dans les côtes lui coupa le souffle et l’envoya valser à côté de Faust. A la douleur qui irradiait dans son corps, elle sut qu’au moins une de ses côtes était fissurée.

Sa vue était floue mais elle vit celui avec la batte, Nicocosurmonbidet, donner un coup de pied dans sa baguette, l’envoyant valser loin d’elle. Là, elle était mal. Si jamais ils décidaient de lui rendre la monnaie de sa pièce… Mais les Héritiers continuèrent leur chemin, la laissant à moitié assommée par le coup. Il lui fallut quelques secondes pour noter les cris qui venaient de derrière elle et s’assit tant bien que mal. Le sol s’était transformé en sables mouvants et les Ombres ainsi que les Phénix étaient piégé à l’intérieur. Donc, qu’on résume la situation : Elle était la seule à ne pas être prisonnière de la gaine mouvante, les Héritiers avançaient rapidement en direction des coffres et si elle n’agissait pas, Léo, Molly et les accros du Doloris allaient crever lorsque les particules de roches envahiraient leurs poumons. Super programme ! Joe roula sur le côté, attrapa sa baguette après s’être éclaté deux doigts sur les cailloux alors qu’elle tâtonnait pour choper son fichu bout de bois et se rappela qu’elle était parvenue jusqu’à Faust grâce à son balai. Bon, au moins elle ne s’enliserait pas dans les sables avec les autres.

Enfourchant son balai, Joe avisa celui qui semblait le plus mal en point, donna un coup de pied pour décoller et attrapa le bras de l’homme en plein vol. La vitesse à laquelle Joe volait lui donna l’avantage et les sables lâchèrent le corps de… Ah tient, celui qui lui avait lancé un Doloris. Bon, son côté sadique et vengeur avait laissé place à son côté foncièrement bon et elle oublia qu’elle avait enduré les pires douleurs à cause de lui. Elle sentit clairement son articulation craquer, par contre, et se dit qu’il devait avoir l’épaule démise. Mais elle n’avait pas le temps pour ça. Elle reposa son balai au sol, après les sables mouvants bien sûr, sinon son intervention n’aurait servi à rien, et… Ecarquilla les yeux lorsque la bouche de Darrin s’écrasa sur la sienne. Par la barbe sacrée de Merlin en petite culotte, qu’est-ce qui lui prenait à celui-là ? Trop surprise pour réagir, Joe laissa le baiser durer beaucoup trop longtemps avant que l’homme se décide enfin à lui rendre sa bouche.

Je… Euh… Je t’ai sauvé la vie, tu as une dette envers moi !

Par la goule de maison du grand Inquisiteur des Balais perdus, ils étaient complètement cinglés ces Ombres…

Joe lança un Incarcerem sur la petite bande de pingouins batifolants dans le sable et espéra qu'ils arrivent à attraper les chaines pour se sortir de là parce que, personnellement, elle était trop secouée pour faire plus d'aller retour sur son balai...

Dé Incarcerem :

Oui & Oui : Molly, Léo et Nathy attrapent les liens et se débrouillent pour sortir de là
Oui & Non : Seule Molly attrape l'Incarcerem et arrive à se sortir des sables
Non & Oui : Les liens tombent non loin des deux Phénix et ils devront bouger un peu pour les attraper mais c'est faisable
Non & Non : Bon bah débrouillez-vous tout seul, les gars !

Cela faisait plusieurs secondes qu’il restait au sol sans pouvoir bouger depuis que cela s’était produit. Depuis, il s’était passé beaucoup de choses sur cette plateforme mais rien de tout cela ne l’avait réellement ébranlé. Hansen ne l’avait pas ménagé avant qu’un Mister à bouclette ne le sauve d’un Doloris certain en l’envoyer valser contre … le Hansen en question. Mais aucun d’entre eux n’était ce facteur qui le rendait incapable d’esquisser un mouvement, si ce n’est regarder sa baguette avec une certaine peur. Cette minute d’état amorphe, était la cause d’un Doloris sorti de cette même baguette, la sienne. Il avait peur de lui-même, de ce qu’il était capable de faire lorsqu’une grande colère le prenait de plein fouet. Des paroles lui revinrent en tête. Celles de Wallas, celles de Noah. J’espère que tu ne seras jamais responsable de la mort de quelqu’un, Leo. L’irlandais se mord la lèvre, il n’a qu’une envie, balancer sa baguette au loin pour ne pas la revoir pendant un long moment. Ce n’est pas lui qui a lancé ce sort, peut importe la personne qui s’était trouvé en face de lui. Ce n’était pas lui mais quelqu’un d’autre. Il se sent mal, à du mal à rassembler ses pensées alors qu’il tente de réfléchir à ce qu’il doit faire, ce qu’il veut faire. Partir, rester, aider les deux femmes qui l’accompagnent, s’excuser auprès de Molly …

La voix de Mulciber le coupe de ses pensées. Il n’a pas le temps de réfléchir à tout cela qu’effectivement il s’enfonce. Le serveur essaye de tourner la tête pour voir qui est touché mais force est de constater que tout le monde est touché sauf Johanna qui est de l’autre côté entrain de … hum hum, concentrons-nous plutôt sur le problème présent. C’est-à-dire sortir de là et éviter de recevoir un sort de la part d’un certain Medicomage. Ca c’est la solution. N’empêche que hum … voire son père embrasser une Phénix plus jeune de vingt ans doit être perturbant pour lui passer l’envie de venger son paternel. Paternel qui n’est qu’un accro aux sortilèges de magie noire. En réalité, ce n’est pas de Nathaniel qu’il doit se méfier. Enfin cogitation et embrassades terminées, Joe trouve enfin une idée pour les sortir de là sauf qu’il faut être rapide pour attraper une de ces chaines et éviter les coups des Ombres présentes pour vous faire lâcher prise et la c’est une autre paire de manche. Chaine en main, Leo murmure le seul sort qu’il a en tête pour se sortir de la. Leurs chaines sont reliées à la principale et l’irlandais n’hésite pas. Il ne sait pas qui a réussi à en attraper une, il espère juste que Molly en fait partie et qu’elle ne sera pas trop blessée à la suite du sort.

Rapidement, il arrive près de Johanna avant de reculer légèrement pour ne pas être la cible parfaite des deux Ombres. "C'est le moment de filer.", lance t-il lorsque la petite famille reprend ses esprits. Le temps qu'ils ramènent la Mulciber sur la terre ferme, ils seront déjà loin.

Dé Waddiwasi :

Oui-oui: La chaine les tire du sable mouvant en douceur, en plus. Et bingo Milciber s’est accrochée à Nathy au moment de l’envol. Personne ne se ramasse sauf Elena qui n’avait pas une prise très solide *sort*
Oui-non : Leo, Molly et Nath ne sont plus dans le sable mouvant grâce au sort. Nath percute son papa. Ca lui apprendra à embrasser les Phénix.
Non-oui : La chaine les tire du sable mouvant. Le sort est violent. Nath et Molly se mangent les rocher. Mea culpa. Leo se prend Dada
Non-non : La chaine les tire du sable mouvant. Le sort est violent et c’est un véritable feu d’artifice. Ttout le monde se prend les murs et rochers, ça fait bobo.

Debout, face à Drew, Nathaniel ne vit qu'au dernier moment Nicodem surgir dans son champ de vision. Il leva sa baguette pour lancer un protego, mais le sort l'atteignit malgré tout. Quelques millièmes de secondes passèrent, pendant lesquels le Médicomage se demanda quel était le sort que lui avait jeté son cher et tendre ennemi de Poudlard. Et puis, la douleur se fit sentir. Il lâcha sa baguette et agrippa sa jambe dans un grognement de souffrance. Souffrance était le maître mot de son esprit. Douleur, pain, smärta, dolor, агония. – il devrait réellement remercier Billy pour ces pseudo-cours de russe... Il avait mal. Le sortilège dévié n'avait frappé que sa jambe, mais il aurait été capable de se l'amputer – tout était préférable à cette douleur insoutenable. Sans s'en rendre compte, il était tombé sur le sol, et le-dit sol s'enfonçait sous lui. Nathaniel ferma les yeux, le corps secoué de tremblements compulsifs. Et puis, tout aussi soudainement, la douleur partit, tout comme elle était venue, laissant cependant des traces de son passage. Le Médicomage rouvrit les yeux, prit peu à peu conscience de la réalité qui l'entourait en voyant le plafond de la gallerie de Gringotts. Gringotts. Il poussa un grognement et se redressa en s'appuyant le moins possible sur sa jambe encore endolorie... Du moins c'est ce qu'il voulut faire, mais ses coudes n'arrivaient pas à prendre appui sur le sol. Il rouvrit les yeux et respira profondémment. Il fallait à tout prix éviter de paniquer. Ne pas paniquer. Sa jambe lui donnait encore l'impression d'avoir des milliers d'aiguilles plantées sur toute sa surface, mais l'instinct de survie restait assez fort pour le faire se redresser maladroitement en quatrième vitesse, les yeux équarcillés., en évitant de s'enfoncer au maximum. Une fois plus ou moins debout, il constata avec frayeur que le sol lui arrivait mi-cuisse, et qu'il ne semblait pas s'arrêter de se ramollir. Et où étaient les autres? Le Serpentard jeta un coup d'oeil circulaire autour de lui, et son regard se figea sur son père, quelques mètres plus loin... Son père qui embrassait visiblement la jeune blonde qu'il avait plusieurs fois vue à l'infirmerie lorsqu'il était encore infirmier. Ignorant toute la douleur qu'il ressentait depuis le Doloris, Nathaniel resta bouche bée pendant plusieurs secondes, avant que la colère et l'agaçement prodigieux qu'il sentait monter depuis qu'ils étaient arrivés sur cette plateforme de malheur ne prennent pour cible son père et sa manie de toucher à tout ce qui avait une paire de seins et passait à sa portée. Les multiples aventures qu'il avait croisé au bras de son père depuis la mort de sa mère lui revinrent en mémoire, et l'attention forcenée qu'il prodiguait aux femmes de leur entourage l'énervaient déjà à l'origine... Mais la douleur, la situation pour le moins embêtante dans laquelle il s'était fourré, et le fait que les deux seules personnes capables de les aider soient en train de s'embrasser sous leur nez ne fit qu'aggraver la situation.

Cependant, au moment où il allait ouvrir la bouche pour proférer une seconde remarque blessante contre son père – deux dans la même soirée, un record!, la jeune fille blonde de Poudlard se détacha de son père et finit par leur lançer des cordes pour les aider à sortir. Ah. Elle au moins avait le sens du devoir... Ce n'était pas comme un certain Hansen qui passait son t... Un sortilège le projetta en direction de son père. Il ferma les yeux et se crispa en le voyant se rapprocher de plus en plus. Peine perdue, les deux finirent par rouler par terre sans aucune classe. Nathaniel se redressa – encore une fois, grimaca en prenant appui sur sa jambe et observa son père à ses pieds sans lui tendre la main pour qu'il se redresse. Au lieu de cela, il pinca ses lèvres d'un air désapprobateur et se tourna vers les sables mouvants. Le plus important pour le moment était de sauver Elena qui se dépatouillait toujours comme elle pouvait avec les sables mouvants... Sans aucune grâce, elle non plus. Mais elle restait la première dame. Nathaniel pointa sa baguette vers elle et fit apparaître une corde dans sa direction. « Attrapez-la ! » Un regard en arrière et il ajouta une remarque sarcastique à l'attention de son père. « Si vous pouviez m'aider à sortir Mulciber de là au lieu d'embrasser des Phénix tout juste sorties de Poudlard. Ça leur fait quoi, 30 ans de moins que vous ? Un peu plus ? » Son ton était glacial, sans doute un peu trop pour s'adresser à son propre père, mais le Serpentard n'en avait cure. Et cette maudite sensation d'aiguilles qui ne s'atténuait pas... Une traction sur la corde lui fit tourner la tête, et Nathaniel constata que la première dame avait en effet attrapé l'outil pour sortir de là. Il suffisait juste de tirer... Ce qui n'était pas le fort du Médicomage, qui se lança un sortilège atténuant la douleur post-traumatique du Doloris localisé avant de saisir la corde à pleines mains. Il aurait dû aller plus souvent à la salle de gym, il le savait...

Tout cela était merveilleux. Toute à sa contemplation du sol qui fondait littéralement sous son poids, Elena ne prêtait pas une grande attention à ce qui se déroulait autour d’elle. Résultat, lorsqu’une corde atterrit dans son champ de vision, elle cligna bêtement des yeux, la fixa quelques secondes, puis releva un visage interrogatif en direction du fils Hansen. Il lui disait de l’attraper. Était-ce un nouveau jeu ? Une nouvelle attraction ? Elle sentit l’adrénaline refluer en elle comme si on venait de lui proposer un bonbon à la groseille, ses préférés, et s’empara du lien en faisant claque sa langue de ravissement. Elle se sentit aussitôt arracher du sol, c’était une sensation étrange mais nouvelle qui lui donna à nouveau envie de se gausser. Elle se retint cette fois-ci pourtant, peut-être parce qu’elle venait de remarquer qu’il n’y avait plus aucune trace des Héritiers en vue. Le pouvoir de la Disturbia était puissant, mais sa loyauté de Poufsouffle ne l’était pas moins et commençait à se battre contre l’effet du gaz. « Il nous manque des gens non ? Où est-ce qu’elles ont encore filées ces petites souris ? » Dit-elle en jetant un regard circulaire autour d’elle. Elle s’arrêta alors sur l’unique galerie qui quittait la plateforme et d’un geste impérieux elle invita ses acolytes à la suivre, pendant que les Phénix se remettaient de leurs émotions. À mesure qu’ils s’enfonçaient dans le couloir, Elena sentait son euphorie la quitter. Elle reprenait peu à peu tous ses moyens et autant dire que son sourire lui glissa rapidement des lèvres quand elle mesura l’ampleur du fiasco qu’elle avait laissé se produire. Les Héritiers étaient bien devant, ils avaient pris de l’avance et les coffres n’étaient plus loin dorénavant. Elle accéléra alors le pas jusqu’à un embranchement. Elle n’eut pas besoin de se poser bien longtemps la question de savoir par où ils avaient filés puisqu’une des galeries avait été bouchée par un éboulement. « Bombarda Maxima ! » S’exclama-t-elle pour dégager le passage. « Allez-y ! » ordonna-t-elle alors aux deux Hansen.

Qui se fait attaquer par l’oiseau électrique de Faust de l’autre côté du passage ?
Oui : Darrin
Non : Nathaniel

Bogottle bouillait intérieurement. Depuis qu’il avait été pris en otage, sa rage et sa haine des sorciers n’avaient cessé de grandir. Même ces pitoyables Phénix qui se disaient leurs alliés ne lui inspiraient plus qu’un profond mépris. En dehors d’une seule et unique tentative pour le libérer, qui s’était soldée par un échec pathétique s’il était besoin de le rappeler, ils ne s’étaient donné aucun mal pour lui porter secours. Non, pensez-vous ! Qu’avaient-ils donc à faire d’un gobelin ? Ils étaient trop imbus d’eux-mêmes, et de l’arrogance de leur race, pour ne serait-ce qu’admettre qu’il aurait été un allié de taille à leurs côtés ! Ils connaissaient si bien les détours de Gringotts qu’ils pouvaient bien se passer de lui après tout ! Bogottle ruminait ses sombres pensées alors qu’il était toujours poussé en avant par le sorcier aux cheveux bruns et bouclés. Oh il les haïssait tant ! Sa Majesté Emrir Frik n’aurait jamais dû accepter de former alliance avec des êtres pareils, on ne pouvait pas leur faire confiance, ils étaient si vils. Bientôt ils arrivèrent devant les coffres et le gobelin marqua la pause devant une porte de fer noire à l’aspect complexe. Comme il s’y attendait, la baguette de son ravisseur se planta de suite entre ses côtes en lui arrachant une grimace. Il fit mine de résister, par principe, mais à la première menace, il glissa sa main à travers les chaînes qui le retenaient et la passa devant la porte comme s’il avait voulu lui donner une caresse. Aussitôt, des centaines de cliquetis se firent entendre et on le poussa de côté comme s’il avait été un vulgaire paquet devenu trop encombrant. Un sourire cruel et mauvais fendit pourtant ses lèvres alors qu’il heurtait lourdement le sol. Les sorciers allaient payer. Tous. La porte s’ouvrit donc, mais au lieu de dévoiler son contenu rempli de trésors, des dizaines de bras de métal jaillirent en avant, cherchant à attraper tout ce qui se trouvait à leur portée. Étrangler, étouffer, frapper, broyer, là était leur seul préoccupation.

Qui se fait attraper par les bras ?
Oui : Alice et Drew
Non : Faust et Nicodem

ϟ Pour vous aider à vous situer voici un petit schéma des positions de chacun :
Phénix > Ombres > Héritiers devant le coffre

ϟ Pour les retardataires, quand vous arrivez devant les coffres les bras de métal vous prendront également pour cible sans distinction de faction

Le journaliste avait bien entendu la réplique d'O'Ryan, mais le temps qu'elle fasse son chemin jusqu'à son cerveau, Faust dû se museler pour ne pas rire et donc alerter leurs possibles assaillants peut-être sortis des sables mouvants. Il fit donc seulement un clin d'oeil au professeur quand il arriva à ses côtés. Les coffres étaient en vue et il passèrent enfin devant une rangée de portes sombres, jusqu'à arriver face à une porte noire, haute, intimidante, et à l'aspect bien complexe. En gros, une porte de vieille famille de sang purs bien chiante à ouvrir. Le gobelin sortit une main de ses chaînes et fit mine de caresser la porte, une série de cliquetis se faisant entendre au passage de l'effleurement de ses doigts. L'homme se rapprocha un peu plus de la porte, la laissant s'ouvrir devant lui, et alors que ses yeux se préparaient à s'ouvrir encore plus grand devant soit la présence de mille et un trésors, soit le corps plus ou moins vivace de Wilhelmina... quelque chose l'attrapa. Des bras de fer qui serraient ses bras, ses jambes, l'entraînaient dans leur ventre de métal à la fois glacial et brûlant, des doigts qui serraient sa gorge encore, y creusant des marques bleutées, des mains qui serraient sa cheville foulée, des craquements, les sons étouffés de ses cris, et sa main qui se serrait trop fort sur sa baguette. Un sort, vite. Faire quelque chose. Réussir. Un coup dans l'estomac tenta de le faire plier, un autre sur son bras, un sur sa cheville, un craquement inquiétant. Faust réussit difficilement à pointer sa baguette sur lui-même, mais il était incapable de parler. Une main serrait sa gorge, encore, l'empêchait de respirer. Il allait devoir le penser. Tenter de ne pas penser à la douleur. Dimateriolisos.



Dimaterialisos a écrit:

OUI : Le sort fonctionne et tu sors de l'étreinte des bras de fer sans trop de dommages. Ta cheville est définitivement foutue et tu as de la difficulté à respirer, mais tu t'en es sorti.
NON : Le sort fonctionne, mais les bras ont eu amplement le temps de te blesser pour que tu sors en fort mauvais état. Cheville cassée, deux côtés également, tu respires comme un mourant et ton bras droit a décidé de faire la grève.

Le sort fonctionna et Faust sortit de l'étreinte des bras, qui continuaient de chercher une proie à laquelle se rapprocher. Le journaliste s'éloigna et lorsqu'il fut redevenu solide, s'effondra contre le mur en cherchant son souffle sans savoir comment le trouver. La douleur de ses os cassés était une chose, de son bras, de sa cheville, de ses côtes, mais respirer était encore pire. Il sentait encore l'étau de métal sur sa gorge, le sang qui y coulait désormais, enrayant sa respiration et ses poumons, embourbant sa pensée. Il fixa les bras et cracha au sol, un sang qu'il avait d'un rouge noirâtre, avala une gorgée de salive qui goûtait encore plus l'hémoglobine, et quand il tenta de parler, seul un filet de voix effrayant sortit, pour un « 'tion » inutile. Comment dire à Alice et à O'Ryan de faire attention ? Il fit un signe de la main pour leur dire de se pousser, puis alla vers le gobelin et le releva du sol. Celui-ci arborait un sourire mauvais, qui ne le quitta pas quand le journaliste le frappa. Il avait gagné, ce sale gobelin. Il avait gagné et il en riait.

Avec un sourire, Joe vit Nathy voler droit dans les bras de son cher père et les regarda s’étaler tous deux dans la poussière. Bizarre, quand on s’éclatait la figure par terre, plus personne n’avait la moindre classe… A ce moment-là, la blonde entendit une voix dans son oreille qui lui disait que c’était maintenant qu’il fallait filer en avant. Se retournant d’un coup, baguette à la main, elle fixa Léo une ou deux secondes avant de hocher la tête et de remarquer que les Ombres avaient déjà filé en avant. Bon, super… Au moins s’il y avait des pièges, c’est eux qui se les prendraient dans la figure ! Hésitant à prendre le balai avec elle, Jojoe prit un peu de retard et laissa Molly et Léo passer devant. Elle ne savait pas ce qui pouvait les attendre, peut-être ferait-elle mieux de ne pas s’embarrasser de choses inutiles… Mais si cela se trouvait, la Mulciber aurait eu la magnifique idée de recreuser un ravin entre les factions et alors, le balai serait très utile…

Remarquant que ses co-équipiers étaient maintenant bien devant elle, Joe prit le balai et piqua un sprint pour les rattraper. Enfin, piqua un sprint… Avec la douleur qui irradiait de sa cheville à ses côtes, elle claudiquait plus en se servant du balai comme d’une canne à chaque pas qu’elle faisait mais c’était un détail parmi tant d’autres, après tout. Bref, quand Joe se décida enfin à rejoindre les autres, elle passa une barrière de cailloux que Mulciber venait d’éventrer, d’après la poussière suspendue dans l’air. Mais qu’est-ce qu’ils avaient tous avec ces cailloux ? On était dans un remake du Petit Poucet ? Ah non mais ça, ils ne la connaissaient pas cette histoire… Bon et après les rochers éparpillés partout, il y avait quoi ? D’après les cliquetis qui résonnaient dans les couloirs et les cris, ça ne sentait pas très très bon tout ça.

Quand Jojoe arriva devant le coffre, elle bondit en arrière pour ne pas se faire attraper par un bras en métal et s’explosa le bras contre la paroi de pierre. Super. Ses muscles tout engourdis par la force de l’impact, elle changea de main et espéra pour que la sensation passe vite. Elle l’espérait vraiment car elle n’avait aucune précision de vise avec la main gauche… Attention devant, si vous vous prenez un sort faudra engueuler le mur qui était trop proche ! Bon, d’abord, analyser la situation. Il y avait un gobelin à terre avec Faust qui apparemment était blessé de partout, un autre homme qui pointait sa baguette droit dans le ventre du gobelin et Nicodebarre, était encore aux prises avec les mains métalliques. Quant aux autres… Bonne question. Bon, visons bien, visons vite, visons juste ! Defenestro

Dé Defenestro :
Oui & Oui : Le Defenestro touche le coffre et abime les bras métalliques, les empêchant de blesser gravement, cependant, pas assez pour laisser passer les Héritiers.
Oui & Non : Mince, c’est le sol aux pieds d’Alice qui s’enfonce
Non & Oui : Le sol s’enfonce et tout le monde devient soudain beaucoup plus petit
Non & Non : Dommage, c’est le mur qui explose, projetant des graviers partout, sur Darrin spécialement. Vise pas avec la main gauche, Jojoe…

Quand elle vit son sort toucher les bras métalliques, un sourire tira les lèvres de Joe un instant avant de redisparaitre quand elle se rendit compte que l'ancien aveugle tentait de lancer un Impero au gobelin. Vite, le faire revenir vers les Phénix... Locomotor Gobelin

Dé Locomotor Gobelin:
Oui : Le nain est enfin entre nos mains ! Pour combien de temps, par contre...
Non : Reste où tu es Bogottle ! Jojoe n'est pas douée avec sa main gauche...