GROUPE VI

Alice Torvald, Cassandra B. Montague, Darrin Aloysius Hansen, Drew J. O'Ryan, Elena Mulciber-Kark, Faust Waltz, Johanna C. Springstone, Leo Elensar, Molly J. Austen, Nathaniel Hansen, Nicodem J. Bishop

ϟ L’event dure trois semaines IRL.
ϟ Un tour ne dure que 48h . A partir du moment où le PNJ a posté vous avez 48h pour répondre, sans quoi votre tour sera passé.

ϟ Au bout de 3 tours manqués vous êtes exclus de l’event. Votre personnage sera alors blessé au point d’en être inconscient pendant toute la durée des combats. Etre exclu entraine également une perte de points pour votre faction. Chaque abandon fait perdre 3 points à votre faction si vous avez commencé l’event, 5 points si vous n’avez même pas fait acte de présence.

ϟ Vous serez prévenus par mp à chaque fois que ça sera à votre tour de RP. Une date et une heure précise vous seront communiquées, il s’agit de la fin du tour. Vous devez nécessairement posté avant !

ϟ Des sujets de flood ont été créés pour vos groupes, afin que vous puissiez discuter des scenarii, tactiques ou autre que vous souhaitez développer durant cet event.

ϟ Si vous avez des questions, il faut les poser dans ce sujet ! Pas dans le Flood, ni sur la CB, ni par MP ! Uniquement dans le SAV !

ϟ Vous n’avez droit qu’à 1 sort offensif et un 1 sort défensif par rp.

ϟ Pour chaque sort offensif ou défensif lancé, vous devez vous servir du dé. Mais pas forcément pour dire si le sort fonctionne ou non. Vous êtes libre d’adapter ces lancers comme bon vous semble.
ϟ Pour qu’une action dirigée contre un Leader ( Caius, Mervyn, William et Elena) réussissent pleinement vous devez utiliser deux lancers de dé minimum. Les leaders ne sont pas des sorciers lambdas, par bien des aspects ils surpassent leur congénères, et c’est bien pour ça que ce sont eux les chefs des factions. Lyanna, et Podrick Salamander sont aussi inclus dans le lot, même s’ils sont moins puissants que les leaders.

ϟ En ce qui concerne les sorts de soin le lancer de dé est également obligatoire, et déterminera la réussite du sort ou non. Cette règle ne s’applique pas aux médicomages titulaires tels que William Wallas ou Nathaniel Hansen.

ϟ Quant aux sorts accessoires, tels que « Accio », « Lumos », ou encore « Nox », ils ne sont pas réglementés. Vous pouvez en utiliser autant que vous voulez, et sans avoir à lancer le dé.

ϟ Attention, toute tentative de grosbillisme même cachée via un lancer de dé heureux, sera sanctionnée in rp et hors rp.

ϟ Petit rappel, vous n’avez pas le droit d’acculer complètement votre adversaire dès le début de l’event. Qu’entendons-nous par acculer ? Et bien c’est aussi bien lui prendre sa baguette et lui briser en mille morceaux, alors certes ça rend prospère les affaires d’Ollivander, mais ça paralyse complètement le joueur, qui n’a alors plus sa place dans l’event. Acculer, c’est aussi laisser pour mort dans une mare de sang son adversaire. Comment voulez-vous qu’un personnage complètement agonisant puisse continuer l’event dans cette situation ?

Vous êtes libres de vos actes, tant que ces derniers n’entravent pas trop la liberté de vos camarades de rp.

Attention, on ne vous dit pas de vous faire des bisous, et qu’il faut qu’à la fin le plus gros bobo soit une entorse, et un gros bleu à la fesse droite. Non on vous dit seulement d’attendre les derniers tours de l’event pour mettre vraiment K.O vos adversaires. Commencez doucement, pour terminer en beauté !

ϟ Le sectumsempra est encore une fois interdit.

Q.G des Héritiers, 17 août 2020 , 21 h 04

« Ta gueule ! On a dit que ça serait jeudi, ça sera jeudi. C’est tout… » Caius n’était pas un homme à contrarier, surtout alors que les épreuves avaient étiolé sa patience déjà faible. Assez. Il n’en pouvait plus que cette mégère perchée sur ses talons, enivrée par l’orgueil de son poste, lui donne des ordres.

« On ne sera pas assez nombreux. Il faut mieux se préparer et voir. » Elle insistait comme la grognasse pédante qu’elle était, le poing du Salamander se contractait et se décontractait, alors qu’il résistait à la furieuse envie de lui coller dans sa tronche. Cette fois-ci sa voix résonna dans tout le hangar, le Q.G vide sembla comme vibrer au son de ses ordres.

« Ta gueule ! On est prêt, on a ce qu’il faut. C’est à MOI que Wilhelmina a donné le commandement, pas à TOI.
- Ils ne te respecteront jamais. Ça sera un massacre, et si tu crois qu’ils accepteront de te suivre après ça, tu trompes.» Alors qu’il s’activait, shootant dans des caisses autours de lui, le chasseur de dragons marqua un temps d’arrêt. Le calme pas plus que les colères froides n’étaient pas dans ses habitudes, il y avait dans ce soudain immobilisme quelque chose de bien plus dangereux que ses insultes habituelles. Il articula presque en crachant ses mots.

« Je m’en contre fout. Leur respect je le cherche pas, ils peuvent se le coller dans le…
- Épargne-moi ta débauche de vulgarité, tu jures comme un sang-de-bourbe. » Avec rage, Caius chassa l’insulte d’une gifle dans l’air.
- De toute façon si on réussit tout ça n’aura plus d’importance.
- Si on réussit.
- On le fera. Jeudi à douze heures tapante. » Il ne laisserait pas la grognasse de Lewis tout gâcher, ils avaient le pendule trouvé par Cleona O’Broin et réparé au Q.G, ils avaient un lieu. Il ne cillerait pas, pas devant elle.

Gringotts , 17 août 2020 , 22 h 37

« Quelque chose ne tourne pas rond. » Cette fois-ci les yeux de William ne purent s’empêcher de rouler, le gobelin le remarqua et à la mine qu’il offrait au phénix semblait s’en être offusqué. Pour la diplomatie c’était raté, aussi d’un ton qu’il ne voulait pas trop sec le médicomage lâcha.
« Vous voyez peut-être un peu trop le mal partout.
- Trois jours qu’on les voit rôder, trois. » Dont deux que le directeur de Gringott’s avait passé à la bassiner. Des suspects trainaient dans sa banque s’attardant plus que mesure. Le batiment était une vraie forteresse, les héritiers qui y rôdaient verraient bien que s’y attaquer c’était de la pure folie.
- Ils consultent leurs coffres, voilà tout.
- Trois fois par jours ?
- Mais que voulez-vous qu’ils fassent, Gringott’s est imprenable.
- Nous n’avons pas oubliez 1998. » La bouche de Wallas forma un « o » , alors qu’il passait nerveusement sa main sur sa barbe. Difficile d’oublier l’un des seuls accros à la noble histoire de Gringott et de sa sécurité plus acérée encore que celle d’Azkaban.
« C’était différent. » Avait-il fini par trancher, bien vite interrompu par le gobelin de plus en plus hargneux.
« Oui ce n’était jamais que trois adolescents, inexpérimentés. Là vous savez de qui on parle…
- Potter et ses amis avaient réussi à s’emparer d’un dragon.
- Parce que vous pensez que Salamander ne sait pas autant y faire avec ? »Le Gobelin marqua un temps d’arrêt pour planter ses petits yeux sombres dans le bleu clair de son regard.

« Vous savez ce que nous avons vu, vous savez ce qu’ils pourraient venir chercher. Nous avons joué carte sur table avec vous dès le début, ne nous fait pas penser que nous nous sommes alliés avec le mauvais camp. Gringott’s doit rester intact, et je compte sur vous. » William commençait à se dire que lutter contre les mangemorts avec Hippogriffes se révèleraient plus faciles. « Nous rendre un bien qui nous ait dû de droit, ne vous rend pas irremplaçable. » Peut-être qu’il aurait dû demander à Eireann et Noah de scalper les gobelins avec l’épée de Gryffondor pendant leur tractation avec leur roi…Non. Il avait besoin de cette alliance avec ces êtres magiques, mais satisfaire tous ses alliés devenaient de plus en plus difficile, le ministère américain devenait de plus en plus regardant, prétextant que leurs aides aux force de l’ordre via les sorciers envoyés, armes et potions, justifiait une transparence totale, voir une certaine forme d’obéissance. Le médicomage se sentait passer de Leader à simple pion, la chose ne l’aurait pas dérangé, s’il n’avait pas eu l’impression que leur coalition réduisait en cendre l’héritage de Dumbledore. Et maintenant les gobelins s’y mettaient. Las, il se passa une main dans ses cheveux de plus en plus parsemé d’argents : « Nous vous enverrons dès demain quelques recrues pour patrouiller, mais vous devrez leur trouver des rôles à tenir, des costumes. Inutile de les griller complètement. »

Q.G de l’ordre, 19 août 2020 , 17 h 15

« … des renforts chez les gobelins…
- Garinspik a réclamé de l’aide supplémentaire pour protéger la banque en effet. » Une semaine sans contacter les Etats-Unis, et le ministre américain était déjà au courant de tous les changements et dernières nouvelles. William en venait à penser qu’il était parfois mieux informé que lui, de quoi faire grincer des dents le leader des phénix. Mais les flammes s’agitaient à nouveau.
« Combien ? » Qu’est-ce que ça pouvait lui faire, aucun américain n’avait envoyé sur place. Il n’aimait pas les gobelins, pas plus que l’alliance passée avec ce peuple. Le ministre était pour l’égalité des sorciers, pas pour l’égalité totale entre les êtres, et encore moins pour autoriser les gobelins à se doter de baguettes.

« Le nécessaire pour satisfaire nos amis les gobelins, et ne pas attirer trop l’attention. Ils circulent là-bas depuis deux jours et toujours pas de problèmes. » avait-il répondu sèchement. De toute façon, il finirait bien par apprendre le chiffre d’une façon ou d’une autre. Mais à deviner la mine que tirait le ministre américain c’était déjà trop pour lui. « Nous contrôlons la situation, et une alliance ce n’est jamais à sens unique.
- Non jamais, c’est bien que vous ne l’oubliez pas William. Ah pendant que je vous tiens, j’ai des nouvelles de notre petit projet… » Son projet à lui, pas le sien, sans détester l’idée William n’en avait pas la paternité, et aussi nécessaire la solution soit elle, un goût amer s’installait dans sa bouche à chaque fois qu’il l’envisageait. Lucy choisit ce moment pour faire son entrée dans son bureau. Les communications Etats-Unis-Angleterre par cheminée était rare, et nécessitait un intense travail de la part de plusieurs membres de l’ordre du phénix, pas étonnant que la Metelli souhaite y prendre part. Mais au moins, Lucy était une alliée qui ne réclamait ni soumissions, ni hommes supplémentaire.

« Les choses avancent ? » Le médicomage n’était pas sot et savait que sur ce sujet, il ne fallait pas compter sur Lucy pour le soutenir, l’américaine avait soif de justice pour son mari, voir surtout de vengeance.

« Nous nous sommes appropriés le lieu d’implantation, les sortilèges de protections son en place, de sorte que les travaux ont bien commencé… » Wallas poussa un nouveau soupir, subissant en silence la tirade explicative du ministre américain. Même dans la ferveur des flammes, les yeux du sorcier brillaient plus fort encore lorsqu’il était question, de ce qui devait être la grande œuvre de sa vie.

Q.G des Héritiers, 20 août 2020 , 11h57

« Bon vous avez tous vos miroirs ? Tachez d’en prendre soin, si vous le cassez on sera tous dans la merde. La communication ça va être capital dans leurs putains de galeries, et surtout pour ceux affiliés à la salle des runes. Il faut qu’on sache à la seconde près quand vous aurez fait péter leur sécurité, et surtout qu’on sache tous une fois qu’on l’aura trouvé, histoire qu’on puisse transplaner en vitesse. Je vais pas mentir, ils ne vont pas nous faire de cadeau là-bas, mais on a étudié le terrain, on sait à peu près ce qui nous attend, et je vous assure qu’on ne fait pas ça pour rien. Le pendule a été clair, c’est Gringott’s encore et encore. Donc je vous rappelle, on se focalise sur les coffres les plus sécurisés : Kark, Rosier, Lannister, Higgs, Mulciber. Si l’envie vous prend de faire vos emplettes chez ces gros bâtards profitez ! C’est la guerre, on ne vient pas forcément que pour une seule chose. » Caius n’avait jamais été un orateur ni un grand pédagogue, pourtant cette opération il s’était donné du mal pour la préparer, et sans l’aide de Selena la harpie. Des schémas, des plans pour expliciter sa pensé qu’il ne savait pas toujours bien exprimée. Le plan était audacieux, mais se tenait, ils pouvaient y arriver, il le sentait, non il le savait. Ils ne pouvaient pas échouer, un échec de plus et le commandement de la faction lui filerait entre les doigts, et Selena la Harpie massacrerait l’héritage de sa femme. Intolérable. Un dernier coup d’œil à sa montre, puis il déclara : « En route ! » Ils transplanèrent tous devant la banque, Caius en tête supléé de sa sœur, qui pénétrant dans la banque baguette au poing déclara non sans humour : « Ceci est un hold-up ». La quête pouvait enfin commencer, assénant un premier sort en plein dans la tête d’un gobelin pour commencer à dégager la voie.

Ministère, 20 août 2020 , 12h 00

Être ministre, tout ça pour avoir l’insigne privilège de pouvoir avaler un sandwich minable en à peine quinze minutes. Pour seule compagnie il avait la pile de dossier, que sa petite assistante Marion Vaisey semblait prendre un plaisir sadique à alimenter heure après heure. Pour se distraire, en mordant dans son sandwich, il tira de sa pile de réjouissance le torchon que s’amusait à diffuser l’ordre du phénix. Son sourire carnassier alors qu’il s’amusait du tissu d’insanités colporté. Comment s’appelait ce journal bidon publié par des loufoques quand il était encore jeune ? Ah oui le Chicaneur, par bien des aspects le journal des phénix y ressemblaient. Il y avait parfois du vrai, et d’autres choses bien amusantes, Mervyn venait de découvrir qu’il prenait tous les matins des bains dans le sang de sang-mêlés. L’idée le fit rire aux éclats de sorte qu’il faillit s’étouffer avec son sandwich. Il imagina la scène avec dégoût, se pervertir avec le sang d’une abomination ne méritant pas d’être saignée, tout juste d’être incinéré. Que dirait les lecteurs de ce tissus de mensonge, s’il savait que le grand méchant loup passait ses pauses midi en quinze minutes entre deux dossiers à traiter, rien de bien sanglant. Sans doute aurait-il préféré qu’il sacrifie des sang-de-bourbe à la place. Il entoura ses articles préférés, puis les fit envoyer à sa délicieuse épouse qui devait sans doute faire la même chose. Il ne pouvait pas encore écraser définitivement ce réseau de presse, alors autant en rire. Ce n’était qu’une question de temps, bientôt les autres factions seraient écrasées, et son plan pourrait se développer à toutes les échelles. Un fois la bombe lâchée plus aucun retour en arrière possible. C’est presque de bonne humeur, que le ministre de la magie s’était replongé dans ses rapports, presque.

Son sourire s’éclipsa toutefois lorsqu’une des alarmes de son bureau lui vrilla les tympans, envolée la pause midi, envolées ses boutades. C’était le pire ses voyants qui s’allumaient, et Evan n’était pas là. Mission à l’étranger. Un léger frisson parcourut son échine, le Kark s’accorda trente secondes pour réfléchir à son plan d’action, avant de déclencher sa rose noire, et de transplaner immédiatement au Q.G. Elena fut une des premières à arriver, elle tenait dans ses mains le journal qu’il lui avait fait parvenir, incrédule elle cherchait dans les yeux de son mari une réponse. Le code des roses était clair, si la rose était rouge, cela signifiait une attaque imminente du Q.G, or tout était calme, si on oubliait la multitude de crack résonnant dans le bâtiment à mesure que les ombres arrivaient. Les convoquer de cette façon c’était encore le meilleur moyen d’avoir leur attention. Lorsqu’il y eut un nombre correct de sympathisant, Mervyn s’installa sur une table pour être vu de tous : « Si je vous ai tous convoqué aujourd’hui, c’est qu’il y a urgence à l’instant même où je vous parle des terroristes s’attaquent à Gringott’s, on ne sait pas s’il s’agit d’Héritiers, ou de Phénix. La banque ne doit pas tomber c’est capital que nous les arrêtions, il y a fort à gager qu’ils font s’en prendre à nos coffres les plus prestigieux… » Le Kark constitua des groupes à la hâte, attribuant à chacun un périmètre particulier. Il ne leur avait pas encore expliqué pourquoi une banque alliée au phénix avait tant d’importance, le devait-il vraiment ? Face aux mines dubitatives, Mervyn comprit qu’un brin de sincérité était nécessaire. « Il est capital que vous les empêchiez d’accéder aux coffres qu’ils pourraient piller, mais surtout… Vous devez les empêcher de retrouver Wilhelmina. C’est ma sœur qu’ils viennent chercher, j’ai peu de doutes là-dessus. Nous n’avons plus de temps à perdre, la réussite dépend de notre promptitude à réagir. Je compte sur vous…. »

Gringotts, 20 août 2020 , 12h27

« J’arrêterai de le mettre en colère et lui donnerai ce qu’il demande, si j’étais vous. » Affirma Lyanna au gobelin dont le corps convulsait encore après le doloris cinglant que lui avait assené Caïus. Ce jeu du good cop bad cop n’était même pas intentionnel, c’était simplement que ce gros nounours de Caïus était totalement sur les nerfs alors que Lyanna trouvait la situation follement excitante. « Enfin, à moins que vous ne désiriez finir comme votre copain. » D’un hochement de tête, elle pointa le cadavre du gobelin qui jonchait le sol à quelques mètres de là. Lyanna n’était pas vraiment sûre que tuer tous les gobelins soit une bonne idée, mais cet idiot avait bien choisi de ne pas délier sa langue, et Caïus n’était pas célèbre pour sa patience. « Vous avez remarqué ? Trois doloris puis un avada kedavra. Vous en êtes déjà à deux doloris et croyez-moi, mon frère ne risque pas d’être plus clément avec vous. » La respiration du gobelin était saccadée, autant à cause des hurlements de douleur qu’il avait lâchés que de la terreur. Lyanna voyait le doute s’immiscer dans son regard… Mais toujours pas de confession. « Endoloris ! » Les cris du gobelin emplirent le hall, et sa voix déjà haut perchée d’origine aurait probablement pu briser du verre. La Salamander se couvrit les oreilles d’un air ennuyé en attendant que l’orage sonore ne passe. « C’est votre dernière chance, gobelin. » L’informa-t-elle d’un ton menaçant. « Où sont les clés ? » La petite créature laissa s’échapper un gémissement de douleur avant de couiner « Derrière le comptoir, dans un coffre caché derrière le règlement intérieur. » Des hurlements tonitruants provenant du coin où les autres gobelins étaient retenus retentirent alors qu’ils insultaient dans une langue étrange le lâche qui venait de vendre leurs secrets. L’un de leurs hommes bondit par-dessus le comptoir à la recherche du coffre en question pendant que Lyanna aidait le gobelin à se relever. « Vous avez fait le bon choix. » Lui assura-t-elle. Logiquement, elle aurait dû le renvoyer vers ses congénères mais ce serait sûrement bien trop cruel ; ces teignes seraient capables de le réduire en charpie. Après tout, ils avaient bien réussi à descendre trois de leurs hommes avant qu’on ne puisse les maitriser, l’un d’eux avait même tenté de fuir pour activer le système de défense de la banque gobeline. De l’autre côté du comptoir, le type dont elle était incapable de se rappeler du prénom agita un énorme trousseau de vieilles clés poussiéreuses avec un tintement sonore. Un sourire carnassier fleurit sur le beau visage de Lyanna : enfin la vraie action allait commencer. Les six groupes d’exploration se formèrent tandis que ceux qui étaient chargés de surveiller le hall vérifiaient que les portes étaient bel et bien barricadées. La porte menant aux galeries fut ouverte grâce à l’une des clés quand Lyanna se souvint. « Oh ! N’oubliez pas de prendre votre gobelin, les enfants ! » S’écria-t-elle, comme une maitresse d’école qui alignerait ses élèves pour leur donner leur morceau de pain et leurs carrés de chocolat. Une fois chaque groupe muni de son petit guide saucissonné, ils s’engouffrèrent dans les profondeurs de Gringotts. « C’est parti… » murmura-t-elle, sentant l’adrénaline se répandre dans ses veines.

Gringotts, 20 août 2020 , 12h39

Les hurlements émanant de la banque avaient la valeur d’aveux, il ne s’agissait pas d’une erreur de l’alarme posée dans la banque. Sut été ballot d’arriver avec le gros de ses troupes dans une banque paisible et sans ennemis. Mervyn s’épargnait la honte mais pas le carnage. « Allez on rentre, il n’y a pas une minute à perdre » Les corps inanimés de gobelins étaient rependus sur le sol, sans que ça n’arrache un soupir à Mervyn, baguette au poing il se contentait d’enjamber les cadavres, marchant de temps en temps par mégarde sur des pieds ou des doigts. Il n’y avait dans le Hall qu’une poignée d’ennemis, il reconnut l’un d’eux comme un sympathisant des Héritiers. Au moins maintenant ils étaient certains, c’était bien eux les assaillants. « Mettez-les tous hors d’usage, pas de quartier pour les traitres, je ne veux plus jamais les voir se dresser sur mon chemin. Tuez-les, ou démembrez-les si ça pose moins de conscience je m’en fiche. Je les veux inoffensifs. » Mervyn choisit le bien propret et froid Avada Kedavra . Quatre de ses éclairs verts attinrent leurs cibles accroissant le nombre de cadavres au sol. Avançant à grand pas, il chercha du regard une piste, les clefs jonchant le sol furent un premier indice. Ils allaient bien vers les coffres et les galeries. Une fois le Hall vide de tout ennemi, d’un claquement de doigts il fit signe aux différents groupes d’accomplir leurs tâches. Pas le temps pour les discours il était temps de passer à l’action. Il accorda un dernier regard complice à sa femme, un autre à sa fille et s’engouffra dans le tunnel qui mènerait à son coffre.

Gringotts, 20 août 2020 , 12h39

Elena gloussait gentiment dans son bureau en découvrant le journal envoyé par son cher et tendre, lorsque la rose noire s’était mise à vibrer autour de son cou. Rouge. Oh oh oh. Elle transplana immédiatement au Q.G. Silencieuse elle se contenta d’écouter son ministre de mari, se contentant d’opiner du chef. A Gringotts la journaliste restait dans son sillage sanglant, administrant avec une grâce mortelle les avada, avant que l’envie ne lui prenne de voir ce que ça faisait de démembrer, trois héritiers se retrouvèrent dépourvu de main pour lancer des sorts. C’était un brin drôle. Si elle avait eu un peu plus de temps devant elle, la Mulciber aurait sans doute eu la cruauté de leur envoyer de surcroît des images fausses d’eux avec toujours leurs deux mains valides, juste pour voir s’ils continueraient de tenter leurs baguettes même sans main. Mais ils devaient gagner les galeries, elle héla son groupe pour qu’il la suive : « Jolie Poupée ! Mr Hansen, Mr Hansen junior, c’est par ici ! » Direction le coffre des Mulciber. « Ce qu’il fait humide ! » n’avait-elle pu s’empêcher de lancer en s’engouffrant dans le tunnel. « Ça doit bien exister des sorts, pour assainir tout ça non ? »

Elena n’eut pas le temps d’attendre une réponse que déjà, ils tombaient sur les Héritiers et pas n’importe qui. Parmis les larbins des Salamander, il y en avait un qu’elle connaissait bien, pour l’avoir reçu dans son bureau, et lui avoir proposé de doubler son salaire. Un brin d’amertume emplit sa bouche alors qu’elle se souvenait de son refus. Mais ce qu’elle gardait bien en mémoire, c’était les problèmes qu’occasionnait la diaspora de la rédaction Sorcière Hebdo. Une épine dans son pied, qu’elle devait gérer au quotidien ! Dans l’urgence elle avait même dû s’abaisser à écrire un article insipide pour ce ramassis de nullité pour ménagère désœuvré. « Mr Waltz ! Quel plaisir de vous revoir ! L’air de la campagne semble bien vous réussir ! EVERTE STATUM ! » Le sort envoya valsé le sorcier qui atterrit sur, oh surprise, une jeune blonde qui menaçait elle aussi les Héritiers.

ϟ Mes petits chatons, vous l’aurez compris, les Héritier se lancent à nouveau à la recherche de leur leader adorée : Wilhelmina Salamander-Kark . Cette dernière a été localisée grâce aux pendules recrées d’après les plans trouvés dans l’un des tombeaux de la famille O’Broin [ Cf mission de Cleona]. Il est avéré que Wilhelmina se trouve dans la banque, cependant le pendule n’a pas permis aux Héritiers de la localiser précisément, aussi les Héritiers entendent s’attaquer aux coffres stratégiques. Ces derniers sont ceux des familles de sang-pures proches de Mervyn Kark, principalement parce que ces coffres anciens sont les plus peuplés mais également ceux les plus sécurisés, et donc ceux plus susceptible de servir de prison à Wilhelmina. Un groupe va échapper aux périples dans les tunnels souterrains de la banque, pour se rendre dans la salle hautement sécurisée adjacente au bureau du directeur de Gringott’s. Ils y trouveront des runes qu’il faudra neutraliser pour désamorcer en partie la sécurité de la banque, mais surtout permettre le temps d’une poignée de minutes aux Héritiers de transplaner au moment de partir.

ϟ Votre groupe vous se dirige vers le coffre des Mulciber.

ϟ Cette mission a été soigneusement préparée, puisque plusieurs jours avant l’attaque des Héritiers ont été envoyé sur place pour préparer le terrain, libre à vous de dire que Caius vous y a envoyé.

ϟ Pour que les groupes puissent communiquer entre eux, un système de miroir assez semblable à celui de Sirius et James a été mis en place. Un membre de chaque groupe d’Héritiers en possède un. Dans votre groupe il s’agit de Nicodem , c’est lui qui sera chargé de communiquer avec les autres Héritiers.

ϟ Les Héritiers ont déboulé dans Gringott’s avant les Ombres, mais pas avant les membres de l’ordre du phénix. Mais ces derniers font des rondes dans les galeries, laissant un Hall peu protégé, et donc quartier libre aux Héritiers qui commencent leur danse mortelle pour se frayer un chemin vers les différentes galeries, et surtout s’emparer des clefs. Pour se faire chaque groupe d’Héritier s’est doté d’un otage Gobelin qui sous peine de voir ses jours écourtés doit leur indiquer le chemin. A vous de voir quel membre de votre groupe a capturé le petit banquier. Notre event commence lorsque les Héritiers pénètrent dans des galeries différentes pour trouver leurs coffres, chaque groupe d’Héritiers est doté d’un miroir, de la clef de son coffre, et d’un gobelin otage. C’est à l’entrée des galeries que les membres de l’ordre du phénix leur tombent dessus, les membres de l’ombre de la rose noire font aussi leur arrivée dans le Hall pour massacrer les Héritiers qui devaient sécuriser la zone.

ϟ Ceux qui doivent s’occuper des runes, doivent trouver le moyen avant cela de pénétrer dans le bureau du directeur où les attendent les membres de l’ordre du phénix chargé d’assurer la sécurité du gobelin. Ils seront également rattraper par des ombres.

ϟ Les premiers instants de l’attaque devront être intégré dans votre premier rp, nous les résumons ici pour mettre fin aux décalages dans le temps entre les différentes factions.

ϟ Les membres de l’ordre du phénix patrouillent par petits groupes dans la banque depuis plusieurs jours suite à l’appel de leurs alliés gobelins. Toutefois il ne s’agit pas forcément de commando, et la menace décrite par le banquier n’a pas forcément été prise au sérieux dans la mesure où ce n’était pas la première fois qu’il criait au Loup.

ϟ Les membres de l’ordre du phénix sont là pour protéger leurs alliés gobelins et les intérêts de ses derniers. Aucun membre lambda ne sait que Wilhelmina se trouve dans la banque. Seul le directeur de Gringott’s l’a appris avant de le révéler à William qui a tenu sa langue, n’ayant aucun intérêt à ce que les Héritiers retrouvent une tête pensante pour les guider.

ϟ Les membres de l’ordre du phénix sont relativement pris par surprise par l’attaque des Héritiers, ils sont toutefois bien armé et prompt à riposter. C’est échos des alarmes qui les a poussés remonter jusqu’au Hall à l’entrée des galeries, pour voir ce qui se tramaient et tomber nez-à-nez avec les Héritiers, suivis de près par les ombres qui arrivent à leur tour.

ϟ (pour le groupe du bureau) Vous vos personnages n’étaient pas affiliés aux galeries souterraines dans la banque, mais au bureau du directeur, vous veillez à sa protection.

ϟ Les membres de l’ordre du phénix sont là pour protéger la banque et son personnel, mais aussi en assurant son intégrité en veillant à ce qu’aucun voleur/pilleur n’en sorte sans avoir été puni. Une mission paradoxale compte tenu des relations ombres-ordres, mais imposée par les gobelins. Les alliances nécessitent parfois quelques concessions.

ϟ Les membres de l’ombre de la rose noire et de l’ordre du phénix, ont pour cet event des buts sensiblement similaires, ça n’en fait pas pour autant des amis, ou des alliés. Les ennemis mortels n’ont pas à forcément oublier leur rancœur, mais gardez tout de même un peu en tête votre mission.

ϟ Les ombres sont ceux qui sont vraiment pris par surprise par l’attaque, personne ne se trouvait à la banque ou alors c’était du pur hasard. Pour rallier tout le monde au Q.G nous avons réutilisé un système que les anciens connaissent déjà puisqu’il s’agit des petites roses noires qui avaient déjà servi pendant le IVe event.

ϟ Moyen de communication des ombres, les roses noires :
Une fois confortablement installé au pouvoir, Mervyn a envoyé un petit cadeau à toutes ses fidèles recrues. Pas de gage de remerciement, ou autre, non jute un artefact permettant de faciliter en ces temps incertains, la réunion d’un maximum de personne dans un lieu stratégique au moment voulu . Ce petit objet magique n’est pas plus gros qu’une noix, et a la forme d’une petite rose noire. L’artefact peut donc facilement être dissimulé dans une poche, voir porté comme un pendentif par les femmes. Ces petites roses sont liées en réseaux par des sorts très puissants, et sont indirectement liés aux maléfices sophistiqués protégeant les lieux stratégiques tenus par les ombres. Aussi lorsqu’un de ces lieux est considéré comme en danger, que les maléfices de protection ont été contrés, la petite rose se met à vibrer et à changer de couleur. Chaque couleur correspond à un lieu précis, lieu dans lequel tous les ombres sont invités à transplaner. Lorsqu'elle devient rouge, ils doivent se rendre au Q.G, lorsqu'elle devient bleue c'est au ministère qu'on doit se rendre, et lorsqu'elle est violette c'est le Manoir Kark qu'il faut gagner.

Cet artefact n’est pas seulement un moyen de communication, c’est aussi une clef, elle permet aux ombres de s’affranchir des contraintes imposées par les points de sécurité. Et les ombres peuvent alors transplaner directement dans le ministère, leur Q.G, le Manoir Kark.
Inutile de dire que la perte d’une de ces roses aurait des conséquences désastreuses, et n’est même pas à envisager. Pas besoin de dire que le malheureux ayant perdu sa rose risque de finir rapidement allongé dans un fossé, baignant dans son propre sang.

ϟ Après avoir été convoqué quelques minutes au Q.G, pour des soucis d’organisation, et surtout parce qu’il n’existe pas de code couleurs pour la banque, ils se lancent tout de suite à l’assaut de la banque en étant constitué en petits groupes ayant chacun un coffre précis à protéger, autant pour éviter les pillages, que pour semer le doute dans l’esprit des Héritiers, qu’ils ne se ruent pas directement vers le coffre le plus protégé et devine l’emplacement véritable de Wilhelmina.

ϟ Les ombres ont transplané devant la banque, pas à l’intérieur, les sortilèges de sécurité ne le permettant pas. Ils ont ensuite gagné le Hall et affronté les sentinelles des Héritiers, qui sont ici des PNJ quelconque que vous pouvez éliminer à votre guise, sans avoir à lancer le dé, puisqu’il faut que vos personnages aillent à la rencontre des deux autres factions se trouvant à l’entrée des tunnels.

ϟ Les membres de l’ombre de la rose noire et de l’ordre du phénix, ont pour cet event des buts sensiblement similaires, ça n’en fait pas pour autant des amis, ou des alliés. Les ennemis mortels n’ont pas à forcément oublier leur rancœur, mais gardez tout de même un peu en tête votre mission.

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, Nicodem n’avait pas réellement hésité malgré le caractère dangereux de la mission. Si cette poltronne de Lewis s’était désistée, il était certains que c’est parce qu’au fond, l’intrigante ne souhaitait pas réellement remettre la main sur Wilhelmina Salamander. Eh bien oui, une fois Wilhelmina de retour, la rousse perdait son pseudo-statut de Première Dame de la faction et ce n’était certainement pas dans ses intérêts, du moins c’est ainsi qu’il avait interprété son attitude démissionnaire. Était-ce la première mission dite ‘suicidaire’ dans laquelle ils se lançaient ? Non, loin de là. Et ils bénéficiaient cette fois d’une préparation minutieuse et d’un plan d’action plutôt convaincant. Pour une fois que Caïus Salamander se donnait la peine de faire les choses avec un brin de subtilité – toute relative il en convenait – Nicodem n’avait pas l’intention de passer son tour. Il voulait être de deux qui auraient l’honneur de mettre la main sur son épouse, et en retirer les lauriers par la suite. Un an presque tout rond désormais qu’elle avait disparue, une année qu’ils pleuraient pour qu’on la leur rende, maintenant qu’ils avaient enfin la preuve qu’elle était toujours en vie, maintenant qu’ils savaient où ces usurpateurs la tenaient captive, c’aurait été pitoyable et bien illogique de leur part de ne rien faire. Même si ‘faire’ équivalait à attaquer la plus prestigieuse banque magique de Londres…

Comme c’était excitant d’un autre côté ! Comme tous les garçons, Nicodem avait toujours beaucoup aimé les histoires de hold-up étant enfant, et il avait lu toutes les histoires de Matlock et Bertrann Fisher, les gangsters jumeaux et américains, dépouilleur de banques et voleurs de trésor. C’était des Editions Schmidt mais il les avait adorés tout de même. Les deux Salamander avaient sans doute appréciés la même littérature que lui d’ailleurs ! Subjuguant, cette facilité à la torture qu’ils semblaient posséder ! Vraiment très intéressant à voir ! Enfin … d’un point de vue comportemental bien évidemment. Était-ce dans leurs gènes ? Était-ce leur éducation commune ? Rien à voir avec Matlock et Bertrann Fisher en tout cas, car il doutait fortement que la lecture ait jamais fait partie de leurs hobbies… Leur tandem coulait de source quoi qu’il en soit, et le gobelin sur lequel ils s’acharnaient eut tôt fait de cracher le morceau. Lorsque la cadette des Salamander fit mention des gobelins, ce fut Alice qui se chargea d’agripper l’une de ces affreuses petites choses, étroitement saucissonnée de liens magiques.

Le fait qu’Alice soit à ses côtés ressemblait pour lui à un gage de réussite. La tension faisait qu’ils n’avaient pas échangés beaucoup tous les deux, mais Nicodem avait tout de même trouvé le moyen de se moquer de la cagoule que portait la blonde. Il comprenait tout à fait qu’elle ne désire pas être reconnue, mais ça lui donnait une allure bizarre. Lui-même s’était contenté d’une longue cape noire à capuche, pour être discret, mais puisqu’il avait déjà perdu son emploi au Ministère il se fichait un peu qu’on puisse apercevoir son visage. Avec eux se tenaient Faust Waltz, qu’il était bien aise de trouver dans son équipe, ainsi qu’un O’Ryan qu’il ne connaissait que de nom et de loin, mais qui n’avait pas l’air d’un manchot. Tant mieux.

Maintenant qu’ils possédaient la clé : direction le coffre de la famille Mulciber ! Baguette en main, ils se séparèrent en différent groupes et prirent chacun un tunnel. Nicodem était en train de s’assurer qu’il avait bien son miroir pour la millième fois au moins lorsque trois silhouettes se dressèrent devant eux. Deux très jeunes demoiselles, l’une blonde de blé, l’autre rousse et bouclée, et un troisième, avec de grandes oreilles décollées qu’il avait déjà croisé (le type, pas ses oreilles). Toutes les baguettes se dressèrent à l’unisson et dans tous les regards, la même question : de quelle faction sont-ils ? Par qui suis-je entrain de me faire attaquer ?

Pas même le temps de le découvrir. Quelques bruits de pas précipités plus tard et quatre nouveaux protagonistes faisaient irruptions dans leur conduit. Oh et ceux là… pas de doute quant à la faction, ce qui, par élimination, faisait des trois premiers des Phénix. Il n’eut que ces quelques instants pour en venir à cette conclusion, que déjà, Elena Mulciber elle-même gratifiait Waltz d’un sort qui l’envoya valser contre la jeune fille aux cheveux blonds. Voilà qui compliquait les choses. Cela dit, ils ne s’étaient pas lancés dans cette aventure en espérant se balader dans les boyaux de Gringott’s sans heurts. Ils étaient là en toute connaissance de cause, et possédaient l’effet de surprise. Ils étaient préparés, et là pour en découdre, et les dépouiller, au passage. L’unique surprise pour Nicodem fut donc de reconnaître un visage connu et détesté. Toujours aussi grand, toujours aussi maigre, toujours aussi blond, toujours aussi haïssable, impure et débile.

« Elle est loin, l’époque de la poudre à vomi dans ta soupe, fils de succube » cracha Nicodem d’un ton venimeux à l’adresse de Hansen.

L’instant d’après, il brandissait sa baguette au-dessus des quatre têtes d’Ombre, sur la partie supérieur de la galerie.

« DEPRIMO ! »

Pas très prudent comme sort, dans un tunnel où ils se trouvaient également, mais il avait découvert tout récemment que la prudence n’avait foncièrement rien de drôle, et que le contraire, si.

Dé = Deprimo

Oui oui : gros cailloux dans vos faces !
Oui non & non oui : Seuls les deux Hansen sont touchés. Moyens cailloux dans vos faces !
Non & Non : tout le monde est touchés ! Moyens et petits cailloux dans nos faces … sorry (ou pas)

« Monsieur Waltz désire visiter son coffre ? Oui, je pense avoir été assez clair lorsque je l'ai dit la première fois. Monsieur Waltz est déjà venu ce matin, ainsi que ce midi, je ne vois pas pourquoi celui-ci désire retourner visiter son coffre. Monsieur Waltz fait ce qu'il lui plaît avec son foutu coffre, par le cul de Merlin, que ce soit le visiter dix fois par jour ou y enfermer un élevage de Kneazles, alors, sale créature puante, tu vas m'ouvrir mon putain de coffre, foutre merde. » Faust avait vu les doigts du gobelin se serrer convulsivement sur son bureau, comme s'ils espéraient le faire autour de son cou d'insolent. Et finalement, la créature avait serré les dents et prit la clé de son coffre, le dirigeant vers un des wagonnets. Gagné. Il allait probablement se mettre à dos tous les gobelins, à leur parler avec autant de gentillesse qu'à des tas de bouse, mais ça n'était pas bien important à ses yeux. On l'avait envoyé sur cette mission et il y tenait. Gringotts était un endroit si bien protégé... il fallait seulement ouvrir l'oeil pour en trouver les failles. Le gobelin l'invita à s'asseoir dans le wagonnet, chose qu'il fit avec l'attitude d'un prince. « J'ai pas que ça à faire. »

C'était ce même gobelin qu'Alice tenait près d'elle. Faust n'avait pu se retenir d'adresser un sourire éclatant à la créature, qui marmonna quelque chose dans sa barbe qui ne devait probablement pas être des voeux de bonheur pour sa descendance hypothétique. La première partie du plan destiné à sauver Wilhermina, oui vous pouvez dire 'encore ?!' avec ce petit air exaspéré, avait été réussie. Ils avaient mis au point tout ça avant d'entrer dans Gringotts, ce qui était une amélioration si on pensait aux plans habituels de Caïus, ils avaient tué et immobilisés les gobelins nécessaires pour aller fureter dans les galeries et il ne restait plus qu'à se rendre aux coffres pour voir si leur réelle leader y était et dans quel état.
Il avait pris un pari avec Misha : elle était au moins devenue folle. La torture physique, c'était une chose, mais pour sa propre soeur, Kark pouvait bien avoir décidé d'y aller... plus insidieusement.
Leur petit groupe de quatre Héritiers était pas mal du tout. Un O'Ryan qu'il ne connaissait pas vraiment, Nicodem, à qui il pensait coller son miroir dans la main tellement il vérifiait à chaque demi-seconde s'il l'avait, et Alice, qui même le visage caché sous un masque ne pouvait lui cacher ses yeux malicieux. « Ça te va au moins aussi bien que la dentelle. » Il n'avait pas hésité à lui glisser cela quand il l'avait vue, avant de lui-même rajuster son chapeau. Il n'avait évidemment pas mis de cape avec un capuchon – le capuchon était toujours aussi out et il était hors de question qu'il fasse un faux pas même en mission. Il était tout de noir vêtu, chose affreuse en été, mais il y a des situations extrêmes qui demandent des moyens extrêmes, et il n'avait pu résister à l'attrait d'ajouter un chapeau à son ensemble. Dans tous les cas, capuchon ou pas, ils étaient un groupe pas mal du tout. Un professeur, un Langue-de-Plomb, une policière et un journaliste. Ça ressemblait à une blague, et pourtant, il le sentait bien.

Ils s'avancèrent dans les galeries, tout juste au début en plus, quand trois silhouettes leur apparurent. Et vu que Caïus ne leur avait pas parlé de personnes à rejoindre, il n'y avait pas grand chose à faire pour conclure que ces personnes n'étaient pas des alliés. Et même chose pour les zouaves qui s'engageaient de l'autre côté, menés par la planche à pain de compagnie du Ministre. Hé bien, c'est qu'on s'amusait, ici.

La désagréable voix d'Elena Mulciber le fit presque sourire. Enfin, avant qu'elle se décide à l'attaquer – elle en avait apparemment un peu plus dans la tête que dans le corsage, ce qui était assez facile à faire quand on voyait le désastre de sa poitrine. Leur dernière rencontre n'avait pas été au goût de cette dernière, surtout quand il avait refusé avec un sourire de miel son offre (pourtant alléchante) de rester au Sorcière Hebdo avec un salaire doublé. Il se prit de plein fouet le sort de la Mulciber, volant sur une jeune fille blonde, ce qui les envoya tous deux au sol. Nerveux comme un chat, le sorcier se releva vivement du sol et marcha intentionnellement sur la main de la blonde qui tenait sa baguette, l'écrasant sous son soulier Dolores Foot parfaitement ciré. La chute avait été forte, mais pas encore assez pour lui faire perdre le nord. Il revint vers ses camarades. À cette distance, il pouvait bien voir le visage des trois Phénix – enfin, des supposés Phénix, ou Ombres en embuscade. On avait donc Boucle d'Or, ou Rousses, une petite fée blonde aux doigts écrasés et le serveur au visage ingrat. Joli trio de bras cassés. « Hého, les oreilles, va jouer ailleurs avec tes copines et laisse-nous régler ça entre adultes. »

Sa phrase se perdit dans l'éboulement créé par Nicodem. S'il s'occupait des Ombres, alors, fallait s'occuper des Ordres. Faust se mit dos à son coéquipier et pointa sa baguette sur Boucles Rousses. « Defenestro. » On n'a pas le temps de faire dans la dentelle des robes d'Alice, ici, ma p'tite dame.



Dé (Defenestro) a écrit:

OUI OUI : Molly se prend le sort en pleine gueule et vole plus loin, traînant Leo et ses oreilles avec elle-même.
OUI NON/NON OUI : Molly se prend le sort en pleine gueule et c'est bien assez. Elle vole plus loin sans douceur.
NON NON : Tu sais toujours pas viser, faut pas changer les bonnes habitudes. Ton sort fracasse le mur, rate Molly de peu, des éclats de pierre volent sur vos adversaires. Si au moins ça peut les déconcentrer, tant mieux.


Évidemment, il rata son coup, mais ce n'était qu'accessoire. Ça les avait déconcentré, ou peut-être, ou peu importe. Il lança à la cantonade, s'adressant à Elena qu'il ne voyait pas, puisque ses yeux étaient fixés sur le trio de Phénix mal venus dans leur petite balade en plein Gringotts : « Je dirais qu'être loin de vous a des vertus thérapeutiques faramineuses, Mrs Kark ! »

Faire des rondes dans les souterrains de Gringott’s n’était pas vraiment au programme. Joe pensait que, une fois sa scolarité terminée, elle pourrait se concentrer sur la photo, sur son métier et surtout, prier Merlin que les Ombres ou les Héritiers ne fassent pas leurs babouins sauvages en s’entre-tuant. Mais quand William les avait appelé pour qu’ils aillent faire des rondes dans la banque la mieux gardée au monde, elle n’avait pas pu refuser. Si au moins il n’y avait aucun risque que les factions ennemies débarquent pour une raison connue d’elles seules, elle aurait pu décliner. Quoique, on ne décline pas un ordre de mission… Peu importait. Mais voir les personnes présentes dans son équipe lui avait mis du baume au cœur. Léo, le serveur raffoleur de bonbons, et Molly, la Gryffondor très intelligente mais qui, malheureusement, amenait toujours la poisse là où elle passait, malgré sa grande gentillesse.

Ce matin-là, Joe sentait bien que ça allait être une mauvaise journée. D’abord, Arrow n’était pas à ses côtés quand elle ouvrit les yeux et elle ne reçue pas sa léchouille matinale. Ensuite, alors qu’elle voulait prendre sa douche, l’eau chaude sembla avoir déserté les tuyaux et la blonde dû se contenter du jet glacial qui, certes, la réveilla un peu plus que d’habitude mais qui acheva de la mettre de mauvaise humeur. Le soleil qui pointait ses rayons à travers les rideaux aurait dû lui remonter un peu le moral mais, et comme depuis deux jours, elle savait qu’elle ne le verrait pas de la journée car elle serait quelque part dans des souterrains glacials et pas forcément accueillant. Si au moins elle avait pu profiter un moment du beau temps… Mais non, elle commençait sa ronde à neuf heures du matin et ne la terminerait pas avant seize ou dix-sept heures. Le pied total, quoi ! Pour un dragon centenaire qui n’avait plus rien à faire de ses journées, en tout cas.

L’odeur alléchante du petit-déjeuner montait les escaliers jusqu’à sa chambre et son ventre se mit à gargouiller alors que ses cheveux dégoulinaient encore. Enfilant rapidement un jean et un t-shirt blanc, attachant ses cheveux en un chignon désordonné, elle dévala les marches pour finir… Par se heurter violemment le pied à la porte d’entrée restée ouverte. A ce stade-là, elle se dit que c’était elle qui allait amener la poisse dans leur groupe, et non Molly. L’envie de retourner se cacher sous sa couette lui passa un instant dans la tête mais elle préférait aller se consoler avec un toast beurré et un bon café. Enfin, dix minutes avant que sonne neuf heures, elle transplana devant l’entrée de la banque et entra rapidement, rejoignant son groupe pour une journée souterraine de plus.

Leur ronde avait commencé depuis quelques heures déjà quand les alarmes leur vrillèrent les oreilles. Les trois Phénix sortirent leur baguette à l’instant même et prirent le chemin pour remonter dans le Hall de Gringott’s, sur le qui-vive. A mi-chemin, ils tombèrent nez-à-nez avec trois Héritiers et quatre Ombres… Ô joie ! Les insultes et les sorts commencèrent à voler et Johanna se retrouva par terre sans avoir eu le temps de voir qui lui tombait dessus mais, d’après une voix féminine, il s’agissait de Mr. Waltz… Pas très galant d’ailleurs car il n’hésita pas à lui écraser les doigts en se relevant, faisant couiner le bois de sa baguette et crier de douleur ses articulations. Super, elle aurait bien du mal à tenir son appareil après ça ! Enfin, elle se releva d’un bond, vit un petit éboulement se former et un oiseau atterrir sur la jambe de Léo. Mais bordel de goule en slip léopard ! La jeune fille ne savait déjà plus où donner de la tête alors que cela devait faire quoi… une minute que les sept autres personnes avaient fait leur apparition ? Saletés de factions à deux Gallions et demi….

Kardia Takhus La formule avait beau n’être que chuchotée, la gestuelle typique de ce sortilège prévint les deux autres factions que l’un des leur risquait d’avoir quelques problèmes de cœur durant une trentaine de seconde.

Dé 1 : réussite du sortilège

Spoiler:
Dé 2 : personne touchée

Spoiler:

Le sortilège alla s'écraser contre la paroi, envoyant valser quelques morceaux de pierre qui vinrent déranger les Héritiers mais Joe était déçue. Elle aurait bien voulu que ces satanés Héritiers paient pour leur connerie légendaire mais bon, ça serait pour la prochaine fois ! En attendant, elle changea sa baguette de main et tenta tant bien que mal de faire disparaitre la douleur infligée par le talon de Faust Waltz. La galanterie ne devait pas exister chez cet homme ou en tout cas, pas quand le blondinet sanguinaire qui leur servait de chef de pacotille lançait des ordres...

Qui est pris pour cible ? (si oui au second dé)
Oui : Molly
Non : Johanna

Turpa Aranei :
Oui : Les araignées prennent pour cible une seule et même personne, la recouvrant de la tête aux pieds ce qui va l’occuper un moment pour s’en débarrasser.
Non : Les araignées s’en prennent aux trois personnes à la fois, perdant en efficacité.

Cela faisait pratiquement deux jours qu’ils inspectaient les galeries à la demande de leur leader. Les Gobelins craignaient une attaque de la banque la mieux gardée du pays … peut-être même de l’Europe. Leo n’en savait trop rien. Cependant les Gobelins avaient repéré des allées et venues étranges dans leur banque et puisque les Phénix avaient établis une alliance avec ces créatures, ils se devaient de remplir leur part du contrat. Leo ne savait pas réellement comment s’était déroulé cette alliance mais, vu l’air de Noah à son retour des négociations quelques mois plutôt, il pouvait déjà dire que son ami n’avait pas forcément apprécié l’échange. Tout s’était bien déroulé mais de réputation les Gobelins étaient une race peu amène et surtout très avare et vu l’air mitigé du palestinien, le serveur ne doutait pas un instant des véracités de leur réputation.

Lorsque William Wallas leur avait proposé cette mission, Leo s’était porté volontaire ainsi que quelques autres et c’est ainsi qu’il se trouvait dans les galeries à faire sa ronde en compagnie de Molly et de Johanna. Il les connaissait toutes les deux pour avoir effectué une mission avec chacune d’entre elles et était sans doute plus proche de Molly que de la blonde puisqu’ils vivaient tous les deux au sein du Quartier Général de l’Ordre du Phénix. Si tout se déroulait bien, sans trop de casse, il pourrait sans doute envisager de rentrer chez lui sans avoir trop de réticence de la part de Noah qui n’avait pas eu d’autre choix que de rester là-bas pour sa propre sécurité. L’irlandais avait ressenti ce besoin d’effectuer cette mission qui, au premier abord ne semblait pas dangereuse, lui permettrait, entre autre, de voir s’il était capable de s’en sortir sans trop de dommage à l’extérieur du cocon dans lequel il était depuis un peu plus d’un mois. De toute façon, il fallait qu’ils accomplissent leur part du marché autrement, l’arrangement convenu avec les Gobelins resterait caduc et, ils le savaient tous, dans cette guerre contre le pouvoir mis en place, ils avaient besoin d’alliés. Un allié était un allié même si ce dernier vous paraissait que peu recommandable. Toujours était-il qu’ils faisaient les rondes qu’on leur avait assignées et qu’il ne s’était rien passé. Du moins pour le moment.

L’irlandais jura lorsque l’alarme manqua de lui exploser les tympans. Courant en direction du Hall, ils furent interrompus mi-chemin par trois personnes dont une bien désagréable qui fit grincer des dents le jeune sorcier. Héritiers, Ombres ? Va savoir. Le brun n’eut le temps d’y réfléchir d’avantage que d’autres personnes résolument Ombres arrivèrent. Les hostilités commencèrent. Il avait du mal à emmagasiner ce qu’il se passait devant lui tellement tout se déroulait d’une vitesse affolante si bien qu’il ne pu s’empêcher un mouvement de recul lorsque des araignées furent envoyé sur Molly qui se protégeait avec les bras comme elle le pouvait alors qu’un oiseau vola dans sa direction pour atterrir sur sa jambe. Shootant dans le volatile comme dans un ballon, l’irlandais s’en débarrassa avec aucune classe. Pour le moment, il devait penser à Molly mais également aux autres qui étaient en surnombre. Sans compter que certains n’étaient pas venus seuls. L’irlandais hésita un dixième de seconde avant d’aider Molly à se débarrasser de ses bestioles. Ce n’étaient certes pas des Accromantula mais elles avaient tout de même une certaine taille et, une fois la panique passée, il ne savait pas si la jeune femme y arriverait seule. Déjà qu’elle avait la fâcheuse tendance à se rabaisser dès qu’une occasion se profilait.

Il avait privilégié la sécurité de Molly avant la sienne et Merlin seul savait s’il avait bien fait mais il savait bien qu’il n’aurait pu agir autrement sans s’en vouloir si les choses tournaient mal. Il avait le choix. Tout comme maintenant. Les uns détenaient des Gobelins en otage, les autres … n’étaient que des Ombres. Ils avaient pour mission de protéger les premiers et il n’avait que peu de temps de réflexion. Ils avaient les Gobelins, elle était la seule à porter un masque. Seuls ses cheveux blonds et sa silhouette laissaient penser qu’il s’agissait d’une femme. Du reste il n’en savait rien. « Everte statum »

Dé 1 : Lacornum Inflamare:

oui : Petits tas de cendre sur Molly. Bonne nouvelle, a plus d’araignées.
Non : Deux bestioles subsistent. Dans l’agitation, l’une d’entre elle lui tombe dessus et le brule légèrement à l’épaule avant de l’envoyer valdinguer dans l’une des galeries.

Dé 2:

Oui-oui: Alice est projetée plusieurs mètres en arrière. Son ‘masque’ est au sol.
Oui-non : Bim, bam, boum, te faudra plusieurs essais avant de viser correctement. C’est papa Hansen qui est touché. De plus le sort ne fait que le déséquilibrer.
Non-oui: Alice n'est pas touchée, c'est Nico
Non-non : Le sort passe carrément à côté. Nada.

Ce matin, le réveil avait sonné et Nathaniel avait grogné. Il en était rendu au point où il haïssait son job au Ministère, surtout lorsque celui-ci lui prenait des heures supplémentaires. Et pas que quelques unes par-ci par-là. Il était rentré à l'appartement qu'il partageait avec Hudson à deux heures du matin. La paperasse ne s'était pas faite toute seule, et le dossier qu'il devait rendre ce matin avait été perdu dans les couloirs du Ministère aux alentours de 17h. Ce qui signifiait qu'il avait dû tout reprendre à zéro. Ô joie.

Et ce matin, le réveil était difficile. Lorsqu'il finit par se lever, le Médicomage tâtonna autour de lui pour trouver les vêtements qu'il avait posé sur la chaise la veille en rentrant, et se dirigea vers la douche tel la loque humaine qu'il était. Et après s'être brûlé avec l'eau chaude, s'être éclaté le coccis en voulant attraper le shampoing, et avoir poussé un hurlement sauvage de douleur en se cognant le petit orteil contre le meuble de la salle de bains, il finit par être prêt. Mauvaise journée. Il attrapa un petit pain, transvasa son café dans une tasse transportable et irrenversable, – décidément, il avait fait un bon investissement en l'achetant sur le Chemin de Traverse – Nathaniel finit par transplaner jusqu'au Ministère de Magie. La journée commençait. Malgré lui.

Midi, la pause s'annonçait courte, Devereaux lui avait demandé de vérifier la validité du contrat médical de l'un de ses employés. Celui-ci avait depuis peu une tête verte pomme, et s'entêtait à dire qu'il s'agissait d'un simple sort qui avait mal tourné. Mais avec tous les virus qui trainaient dans le coin, avait-il dit, mieux valait être prudent. Ce serait stupide que le service complet soit mis en quarantaine à cause d'un imbécile arrogant qui prétendait que tout allait bien. Le Médicomage avait acquiescé en jetant un rapide coup d'oeil aux quelques feuilles que lui tendait le petit homme en face de lui et avait acquiescé. « Je vais voir ça. Envoyez-le moi d'ici une heure, d'accord ? » Une vibration dans la poche contre son cœur le fit interrompre son mouvement. Il releva les yeux et croisa le même regard surpris chez l'homme en face de lui. Oh, non, ça c'était mauvais. « Oh non, non, non, pas aujourd'hui, je suis débordé.. » Nathaniel avait déjà sorti la rose de sa cachette et observa la couleur. Rouge, au QG. « Et bien, moi aussi, Mr Devereaux. Mais cela attendra. » Plop.

Le temps de recevoir quelques instructions et les revoilà répartis en petits groupes pour aller à Gringotts. Sans surprise, Nathaniel se retrouva avec son père, tandis qu'à son grand dam Hudson était seule de son côté... Enfin, elle se retrouvait avec sa mère, mais il aurait préféré être avec elle. Il croisa un instant son regard, et sourit brièvement. Ce n'était pas le moment de partir dans des grandes tirades, mais une simple œillade suffisait à le rassurer. Un peu. Plop. L'arrivée devant l'imposant bâtiment de Gringotts fut brève, déjà les premiers Ombres entrèrent sans se soucier des passants interloqués qui s'arrêtaient dans la rue. A l'intérieur, des gobelins gisaient à terre, les cadavres s'accumulait. Nathaniel serra les dents et resserra sa prise sur sa baguette. Un sort fusa vers lui qu'il contra facilement. La danse mortelle des Ombres avait commencé : Mervyn Kark avait bien précisé de punir les coupables. Avada Kedavra. Avada Kedavra. Mais déjà Elena Mulciber les appelait. Nathaniel jeta un dernier regard à l'entrée de la banque avant de se diriger vers l'un des coffres à protéger. Les galeries de Gringotts étaient les plus profondes qu'il soit, et le Médicomage ne se sentait pas particulièrement confiant à l'idée de devoir se battre à l'intérieur. Il ne savait pas qui seraient ceux qu'il devrait abattre. Personne ne le savait. Le groupe avançait à vive allure, et il finirent par tomber sur un autre groupe de sorcier. Nathaniel plissa les yeux pour mieux voir, mais déjà une voix bien connu l'apostrophait. « Elle est loin, l’époque de la poudre à vomi dans ta soupe, fils de succube » Nicodem Bishop. Un sourire mauvais s'étira sur les lèvres de Nathaniel. Ah oui, tiens donc, lui, ici ? Cela ne l'étonnait pas du tout. Ignorant le grognement sauvage de Darrin à ses côtés, il posa une main sur le bras de son père avant de s'avancer d'un pas en direction des Héritiers. A ses côtés, Elena avait déjà envoyé un brun valser dans les airs. « Je n'ai jamais douté une seule seconde que c'était toi. C'est bien de reconnaître ses torts, ne serait-ce que 7ans après. » Il aurait voulu continuer sur sa lancée , mais Nicodem avait déjà lancé un sort, provoquant un chute de pierres sur Nathaniel et son père. Celui-ci ressentit un coup sur sa tête, avant de pouvoir se protéger de ses bras. Une pierre l'atteignit au coude, lui arrachant un grognement de douleur. « Et toi, au fait, toujours célibataire, Bishop ? Personne ne veut de ton sang, je crois... Everte Statum ! »

Dé – Everte Statum.
OUI, OUI ; Tout bon, Nicodem se fait propulser en arrière et retombe sur le dos quelques mètres plus loin, un peu sonné.
OUI, NON ; Le sort est moins puissant mais touche néanmoins Nicodem, celui-ci s'étale juste par terre comme une loque, la dignité en prendra un coup.
NON, OUI ; Nathaniel a dû être déconcentré par son coup sur la tête. Le sort touche non pas Nicodem mais l'Héritier à côté de lui, qui s'avère être Drew. Oups. (Même résultat que le oui/non)
NON, NON ; Nathaniel est sans doute un peu plus sonné que ce qu'il croit et vise n'importe comment. Le sort part dans le vide.

Le sort atteignit l'Héritier et, bien qu'il n'eut pas l'effet escompté, il eut au moins le mérite de rabattre le caquet à cet empêcheur-de-tourner-en-rond. Nathaniel se détourna de lui et finit par regarder autour de lui. Comme un débutant il avait laissé quelqu'un accaparer son attention, au lieu de regarder ou étaient les dangers potentiels. Ils étaient trois groupes. Trois groupes pour trois factions. A côté de Nicodem se trouvait un professeur de Poudlard que Nath connaissait sans doute un peu trop : son regard s'assombrit lorsqu'il reconnut Drew O'Ryan. C'était sans doute puéril de penser qu'ils ne se rencontreraient jamais dans la guerre entre les factions. C'était là, le problème. On est capable de tout ignorer tant qu'on ne se retrouve pas face à face, à se regarder dans le blanc des yeux et en priant pour que l'autre ne prenne pas l'initiative de t'attaquer, toi. A côté, son père fit un bon en arrière, ce qui tira le Médicomage de sa torpeur. Il se tourna vers le troisième groupe, et tomba sur un Leo Elensar baguette pointée, ce qui eut pour tout effet de le mettre dans une rage folle. « Leo? Toi, ici.. Encore?»

Comme cette situation était distrayante, d’une certaine manière ! Elena avait toujours aimé les coups de théâtre, pour une femme de presse ils faisaient les gros-titres les plus accrocheurs, et le spectacle qu’elle avait sous les yeux ferait inévitablement parler de lui dans les semaines à venir. Une fois de plus, il semblait que les trois factions se déchirant l’empire de Lord Voldemort se retrouvaient face à face. Pour le meilleur et pour le pire. En tant que première dame du pays, elle veillerait toutefois à préserver les intérêts de son mari, et envoyer promener sur les roses ce cher Faust Waltz n’était que la première partie de ses intentions. Il y avait sept dissidents devant elle, sept dissidents qui ne méritaient rien d’autre qu’un allé simple pour Azkaban pour avoir l’audace de s’opposer à l’utopie que Mervyn Kark voulait apporter au monde magique. « Allons, pas la peine de se chamailler ! » reprit-elle de sa voix fluette alors qu’un petit mignon aux cheveux bouclés insultait Hansen junior de fils de succube. « Il vous suffit de baisser vos baguettes et tout sera… » La fin de sa phrase disparut dans un cri aigu quand une partie du plafond se détacha et arrosa les Hansen. Heureusement Elena n’était pas dans le chemin des projectiles mais tout cela ne lui plaisait guère malgré tout. Les esprits s’échauffaient vite. Dans une galerie aussi exiguë, si tout le monde continuait à se tirer dans les pattes de droite à gauche, cela allait vite devenir un capharnaüm ! Brandissant sa baguette, la belle blonde visa l’espace entre les Héritiers et les idéalistes de l’Ordre et fit alors apparaître une barrière magique grâce à une utilisation informulée du sortilège de Firma Exitum. Voilà qui allait faciliter la tâche ! S’occuper d’un groupe à la fois était bien plus pratique ! Et pour ne pas rester les bras ballants, la femme du ministre enchaîna avec un joli Mirette-en-Ragoût en visant l’un de ses adversaires.

Qui est rendu aveugle par le sortilège ?
Oui-Oui : Alice
Oui-Non : Drew
Non-Oui : Faust
Non-Non : Nicodem

ϟ Étant donné la situation, la concentration d’Elena n’est pas à son maximum pour maintenir la barrière magique. Avec deux dés positifs (provenant de deux personnes différentes) vous pourrez la détruire, que vous soyez un Héritier ou un membre de l’Ordre.

ϟ Pour vous aider à vous situer voici un petit schéma des positions de chacun : entrée des galeries > Ombres > Héritiers > barrière magique créée par Elena > Phénix >>>> coffres

Tout le monde semblait plutôt confus. Sauf Alice qui gardait le cap et réussissait à toucher ses cibles, elle, au contraire de lui-même, ou encore de leurs adversaires. Tant mieux, disons, vu qu'elle était dans son équipe. Seul O'Ryan n'avait toujours pas fait mine de s'intéresser à leur petit combat inopiné. Faust lui flanqua un coup de coude dans les côtes, accompagné d'un cri pour qu'il puisse bien entendre, au-dessus des autres cris et des sortilèges qui s'échouaient sur les murs sans toucher personne. « NON MAIS TU ATTENDS QUOI POUR RÉAGIR, MERDE, QUE JE TE FRAPPE ? »

Suffit de dire ça pour que ce soit Blondasse Mulciber qui réagisse et fasse fondre les paupières d'O'Ryan, justement, le rendant aveugle. PAR-FAIT. Il ne manquait plus que ça. Ils allaient devoir se coltiner une statue inutile, maintenant. « Compte pas sur moi pour te tenir par la main. » Il avait grondé avant d'avancer vers les Phénix, soit en direction du coffre qu'ils devaient ouvrir, et se prit magistralement un mur invisible dans la gueule, tombant sur les pieds de leur aveugle. L'homme se releva, puis se retourna vers les Ombres et vit le sourire de dinde de la Mulciber-Kark. À ne pas en douter, c'était elle qui avait fait ça, profitant de la confusion pour monter sa petite barrière sans rien dire. Il avait donc le choix : tenter de détruire la barrière ou attaquer les Ombres. Il pouvait aussi faire les deux, mais ça, c'était plus compliqué. Aussitôt, il se pencha vers ses autres camarades, soufflant à l'adresse d'Alice : « Chérie, tu vises mieux que moi, alors tu ferais mieux de t'occuper d'Elena et de ses copains. » Puis, il regarda Nicodem, qui regardait toujours avec haine un de leurs adversaires. Pas besoin de lui dire quoi faire, sans doute qu'il allait bien taper sur les autres. Tant mieux. Et O'Ryan... bah. Il attrapa sa main qui tenait sa baguette et la dirigea vers le mur d'invisible, la pointant vers les oreilles du serveur maigrelet. « La barrière est là, devant toi, alors tu vises et tu détruis ce putain de mur. Confringo. »



Dé Confringo a écrit:

OUI : Le mur invisible semble secoué d'une onde, comme de l'eau à la surface troublée. Gotcha ! Il ne manque qu'un autre sort réussi d'un autre camarade et tout est dans la poche.
NON : Tu frappes le mur de pierres (tu vises bien) déjà bien amoché et d'autres pierres chutent, entre les Ombres et vous une nouvelle fois. Cassandra, attention à tes jolis pieds, et Nicodem... bah, t'étais là, désolé bro' !

On le disait justement : il visait comme un aveugle. HRM. Le sort ne toucha pas du tout le mur invisible, se fracassant plutôt le mur de pierres et faisant tomber de nouveaux cailloux sur eux. Il en évita un, mais pas une blondinette du côté des Ombres, ni Nicodem. Tant pis.

Le choc l’avait prit à la poitrine, lui coupant momentanément le souffle et l’envoyant valser par terre avec force. La chute avait été courte mais durant ces quelques fractions de seconde, le jeune homme avait tout de même trouvé le moyen de redouter la douleur. Heureusement, il atterrit au sol sur le plat du dos, dérapa sur quelques centimètres avant de passer cul par-dessus tête, tout empêtré dans sa cape. Rangeux et bouillonnant, Nicodem s’agita dans tous les sens pour s’en démêler et se redresser, légèrement déstabilisé par l’Everte Statum de ce bouffeur de goule d’Hansen. La colère le poussa à arracher la capuche qui couvrait ses boucles. Au diable la discrétion ! La haine lui dévorait les entrailles et il n’en n’avait plus que faire d’être discret. Il voulait le tuer et voir son sang couler ! Il voulait les voir vomir leurs tripes et leurs cervelles sur le sol poussiéreux de la galerie.

Il secoua la tête une dernière fois dans l’espoir de se remettre les idées en place après sa chute, puis levant sa baguette, il pointa de nouveau Nathaniel qu’il s’apprêtait à gratifier d’un sort. Juste le temps d’hésiter entre un endoloris jouissif et un avada kedavra radical que le ciel lui tombait sur la tête. Au sens propre.

« HHWWWWAAAAAÏE !!!! »

Un cri d’une rage folle et de douleur mêlés, avant de se retourner d’un bloc sur l’abruti congénital responsable de l’éboulement qui venait de le toucher. La roche lui était tombée sur l’épaule et si les différentes couches de vêtement l’avait protégés d’une plaie ouverte, la douleur n’en n’était pas moins vibrante dans son dos.

« ABRUTI » s’égosilla-t-il, ses yeux clairs lançant des éclairs meurtriers dans la pénombre feutrée des souterrains.

A regret, il fut obligé de lâcher son épaule douloureuse pour brandir sa baguette droit devant. Il voulait tuer et faire mal, à tout le monde, personne, tous en même temps, peu lui importait, il débordait tellement de rage qu’il en eut du mal à se concentrer sur un sort en particulier. Des milliers de formules différents déferlaient sous ses boucles, se mélangeaient entre elles en le faisant hésiter. Au hasard, c’est un mot d’allemand qui franchit la barrière grimaçante de haine que formaient ses lèvres :

« Wirbelsturm ! » persifla-t-il, dents serrées, avant d’enchainer d’un protego informulé pour les inconnus qui se trouvaient derrière puisqu’il n’avait pas encore réalisé qu’une barrière magique se dressait entre eux.

Dé#1=Wirbelsturm

Oui Oui : Parfaitement maîtrisé, un typhon violent s’extirpe de la baguette de Nim et grossit à vue d’œil avant de s’en détacher pour avaler tout le monde, les retourner dans tous les sens comme dans une machine à laver moldue et les recracher n’importe comment. Ombre, comme Héritier. Sauf les 3 ordres, protégés par la barrière, et Nim, bien sûr ♥ le sort dure 30 secondes environs.
Oui non : seuls Cassandra et les deux Hansen sont secoués.
Non oui : Cassandra et les deux Hansen, mais seulement par une grosse bourrasque qui les projettent n’importe comment.
Non non : Une violente bourrasque s’échappe de sa baguette mais les bougres l’évitent.

Dé#2=Protego

Oui : Nim est protégé de la prochaine attaque
Non : le vent lui fait rater son sort.