Nicodem avait peur de tout un tas de choses, la liste était longue. Les microbes, les maladies, la pourriture, l’infection, les postillons de salive dans sa nourriture, toucher les rampes d’escalier, les poignées de porte, les ectoparasites, les déjections, plus particulièrement humaines, les toilettes publiques par extension, il avait également la hantise du ridicule, des hallucinations, et peur de la peur elle-même et des crises d’angoisses qu’elle pouvait lui déclencher. Par contre il n’avait pas peur ni des insectes, ni des reptiles, ni des cadavres, ou bien du noir ou des espaces confinés. Il n’avait pas non plus peur des araignées. Il avait par contre farouchement peur d’être allergique à leurs ignobles morsures, peur des images affreuses que lui envoyait son esprit trop éveillé qui analysait déjà la situation au nivaux moléculaire. Leur salive dégoutante se mélangeant à son sang et irritant sa chaire, ce qui l’amenait à penser à la manière dont ces bestioles se nourrissaient, liquéfiant littéralement leur victime pour en sucer l’essence et ne plus laisser derrière eux qu’une coquille desséchée et vidée de toute substance dans son cocon de toile collante… quelle mort ignoble. Quelle attaque ignoble !

Fort heureusement, l’ébauche de protego dont il avait eut la bonne idée de se paré l’avait en partie protégé contre l’attaque. Il avait tout de même été contraint de s’agiter en tout sens comme un fou pour se débarrasser des plus hargneuses qui plantaient leurs mandibules au travers du tissu de ses vêtements. L’une avait réussit à lui mordre le cou, une autre la nuque, une troisième s’était infiltrée sous sa manche et lui avait croqué le poignet, une autre encore, la cheville, malgré ses bottillons de cuir. Une autre, plus hardis encore, s’était même essayé à lui mordre le cuir chevelu, mais l’épaisseur de ses boucles avait à elle seule repoussée l’attaque.

Il s’était agité en tout sens, quelques gargouillements frissonnants s’échappant de sa gorge nouée, perçant entre ses dents serrées, battant l’air de ses bras pour les déloger de ses épaules et de son dos. L’une d’elle se cramponnait encore laborieusement à sa cape lorsqu’il grimpa à l’intérieur du wagon. Ou plutôt, s’y rua d’un bond, avant de se coller dans un recoin et de balancer un avada à l’araignée restante qui se tortilla une toute dernière fois avant de rendre l’âme. Il voulait fuir cet endroit au plus vite. Pas la galerie non, cet endroit bien spécifique. Celui où O’Ryan avait laissé échapper quelques flatulences. Les odeurs se trouvant être d’infimes particules de matière flottant dans l’air, il n’avait aucune, mais réellement AUCUNE envie d’inhaler la moindre goulée d’air où se baladaient les émanations putréfiées de son intestin dérangé… cette idée était intolérable et méritait à elle seule qu’ils mettent le maximum de distance entre eux et la plateforme.

Le wagon se mit d’ailleurs en route, lourd, lent, bien trop lent, et fit longuement grincer les rails sous eux. De l’autre côté déjà, les Ombre rejoignaient l’autre cabine pour s’élancer à leur poursuite. Bon sang, ces saletés étaient increvables ! Le cœur battant, les poumons en ébullition, il fut pourtant incapable de prononcer le moindre sort pour le moment. Le vent du au déplacement d’air de leur avancée lui faisait du bien, mais était saturé d’humidité. Il commençait à peine à retrouver contenance lorsque quelques graviers le percutèrent de plein fouet, leur vitesse rendant l’impacte atrocement douloureux. Plaquant instinctivement les bras par-dessus ses cheveux bruns, il tenta tant bien que mal de se tasser à l’intérieur du wagon mais, puisqu’ils s’y trouvaient à cinq, l’exercice se révélait difficile. En quelques secondes à peine, une multitude de cailloux s’étaient infiltrés partout dans la cabine, les alourdissant plus encore. Ce qui termina de le mettre en colère furent les quelques perles de sang dans ses boucles

Rageur et le crâne douloureux, une fois l’attaque terminée, Nicodem se retourna d’un bloc pour lancer sur leurs poursuivants un coup d’œil rageur. C’était de nouveau cette teigne, le plus vieux des droits. Le jeune homme se méfiait tout autant des Phénix qui fendaient l’air de leurs balais mais la colère l’emporta et c’est sur le premier qu’il pointa sa baguette.

« Carbo Diphteria » cracha-t-il avec hargne.

Dé#1

Oui : Darrin voit ses poumons se remplir d’une fumée noirâtre qui l’empêche de respirer, du moins jusqu’à ce qu’il ait expectoré toute la poussière qui lui encombre les bronches et la gorge. C’est douloureux et flippant, actif durant un bon quart d’heure donc durant le prochain tour. Il peut toujours lancer des sortilèges informulés, mais difficile de se concentrer quand on étouffe dans de la poussière de charbon… enjoy
Non : Le sortilège atteint Darrin mais est pratiquement inefficace. Une grosse quinte de toux poussiéreuse et un super mal de gorge pour les quelques heures à venir. Rien de réellement incapacitant.

Pour éviter toutes représailles, Nicodem lança également un Protego, avant de viser leur wagon d’un Finite Incantatem.

Dé#2 Protego

Oui Oui : Nim et le gobelin sont protégés des sorts
Oui Non : juste le gobelin
Non Oui : juste Nim
Non Non : Personne

Dé#3 Finite Incantatem

Oui : Le wagon retrouve son poids normal et se met à filer deux fois plus vite ! Ciao les nuls !
Non : Rien.

Il était déjà dans le wagon quand Boucles Rousses était arrivée et avait réussi à lui arracher la chaîne des mains, prenant avantage sur sa seconde de distraction. Sa seconde où il avait regardé ses coéquipiers. Un peu ahuri, Faust avait regardé le gobelin partir sur le balai, bien instable, et avait dégainé une nouvelle fois sa baguette pour tenter un sort et le rater avec superbe. Heureusement qu'il n'était pas seul et qu'Alice réussit à récupérer leur bien ! Ha ! Il accueillit la blonde avec un sourire et dès que leurs deux autres coéquipiers furent embarqués, le gobelin libéra sa main pour faire avancer le wagon, la baguette de Faust lui entrant dans la chair l'encourageant plutôt à obéir. Et ma foi, une chance qu'ils étaient tous minces, beaux et sexys ! Sinon, tenir à quatre dans ce wagon, sans compter leur affreux gobelin qui les fixait avec un air mauvais peu avenant, ça aurait relevé de l'impossible et de la folie. Plaqué, serré, entre Alice (dont il aurait franchement apprécié le contact corporel si étroit dans un autre moment, même si ça restait mieux que rien vu leurs rapports houleux), un bras de Nicodem et le gobelin, Faust se demandait sérieusement comment ils allaient réussir à se rendre au coffre sans qu'un d'entre eux chute par-dessus le wagonnet. Quoique, serrés comme ils étaient, impossible qu'ils bougent. Ses yeux se détournèrent des rails pour regarder les Ombres qui embarquaient dans leur propre wagon et les Phénix qui les suivaient sur les balais, deux balais constata-t-il avec toujours cette satisfaction du méfait accompli, se demandant comment les... bon, tuer ? Emmerder le plus possible, à tout le moins. Il eut même presque peur quand une stalactite commença à faire la course avec eux, jusqu'à ce que la fée blonde des Phénix la fasse disparaître. Il lui adressa un signe de la main ironique pour la remercier. Un sort jaillit subitement du côté des Ombres, mais ne les toucha heureusement pas. Pas directement.

L'avalanche de gravats le fit baisser la tête et frapper celle d'Alice, aouch, et il se prit bien évidemment le coude de Nicodem dans le menton. Il en mordit presque sa langue et il ne put que se protéger d'un malheureux bras, le gravier s'infiltrant dans le col de sa chemise et le piquant, le blessant. Et pour arranger le tout, ils ralentissaient. GREAT. Le sorcier réussit à extirper son bras pour pointer sa baguette sur le wagon, articulant un « Finite Incantatem » de peine et de misère. Mais surtout de misère.



Dé Finite Incantatem a écrit:

OUI OUI : Deux Pondus Machin Truc de moins, on prend de la vitesse les enfants, et pas mal en plus de ça.
OUI NON : Un seul des deux sorts arrête de faire effet. On prend de la vitesse, mais c'est pas encore tout à fait ça.
NON OUI : Ça ne fonctionne que... pas, presque pas. Vous avez peut-être à peine plus de vent dans les cheveux, mais vous n'avancez à peu près pas plus vite.
NON : Fuck all.

Bon, bah rien du tout, c'était tout. Le sorcier gronda en voyant que leur wagonnet n'avançait pas plus vite. Donc, si eux n'avançaient pas bien rapidement, il fallait donc aussi ralentir les autres. Cette fois, il pointa sa baguette vers l'autre wagon qui les suivait, un Brakium Emendo un peu plus convaincu se formant dans son esprit. Et comme de fait, le sort frappa bien fort le wagon des Ombres, qui ramollit avec une belle efficacité sous eux. Parfait. Un coup de coude involontaire, enfin il l'espérait, d'O'Ryan le fit grincer des dents, faut dire qu'ils étaient TOUT À FAIT À L'AISE. Un coup d’œil aux Phénix. « Non mais ils veulent pas mourir, ces gamins... » Un sort, jeté au hasard, celui de la Vénus de Milo, qui tomba dans le vide. En même temps, facile à éviter, quand on vole sur un balai !



Brakium Emendo a écrit:

OUI OUI : Le wagon des Ombres se ramollit dangereusement. Tout le wagon, donc les roues, mais aussi les parois, jusqu'à coller aux rails. Vous pouvez désormais tenter de courir derrière, si ça vous chante.
OUI NON : Seules les roues ramollissent, ce qui les fait coller aux rails.
NON OUI : Les parois du wagonnet ramollissent un peu, les mains et les doigts s'enfoncent dedans, mais ça ne les empêchent pas de rouler, ces scélérats d'Ombres.
NON NON : Le sort touche le mur et seule la pierre ramollit, prenant une étrange texture collante. Chelou.




Brachimpotensia a écrit:

OUI OUI : Le sort frappe Molly, qui n'a plus l'usage de ses bras. Elle peut toujours conduire avec ses genoux, ou ses dents.
OUI NON : Le sort frappe Johanna, mais la concentration fait que seul un de ses bras n'est plus opérationnel.
NON OUI : Le sort frappe Leo. Bon, il est déjà pas très utile, où est le changement ? Il doit avoir les mains engourdies, mais pas nécessairement les deux bras.
NON NON : Le sort frappe ta mère le vide.

Quand il Johanna prit derechef le balai pour en prendre le contrôle, Leo fut soulagé de ne devoir qu’être le passager. Voler, il pouvait y arriver mais voler et lancer un sort … cela faisait beaucoup. Il devrait se concentrer deux fois plus et l’un ou l’autre foirerait. Il n’y avait pas d’autre solution. Alors que là, maintenant, toute sa concentration n’était prise que par cette question existentielle : Sur qui allait-il lancer son sort. Question à un million tellement le choix était vaste mais une petite voix le raisonna quant à s’en prendre aux Ombres même si ces personnes le méritaient malheureusement. Elles étaient partiellement de leur côté. Pour le moment. Et encore partiellement était faible pour dire qu’ils avaient le même but. Au lieu de s’en prendre aux Héritiers, par deux fois (si sa mémoire était bonne), ils les avaient visé donnant ainsi de l’avance aux Héritiers qui étaient déjà tranquillement dans leur wagon alors qu’ils se baladaient dans les airs a s’amuser à exploser des gros rocher que Mulciber avait mis au travers du chemin du premier wagon. Oh ils allaient rager, pour sur mais leur but à eux, en plus d’empêcher à ce que les Héritiers parviennent jusqu’aux coffres était de récupérer le gobelin vivant si cela était possible. Pour les Ombres malheureusement, cette caractéristique n’avait que peu d’importance dans l’exécution sommaire de leur mission.

Tandis que deux factions se lançaient des sorts à la gueule (et tentaient de leur lancer des sorts heureusement mis à mal par l’agité avec laquelle les deux jeunes femmes volaient), Leo pouvait à loisir observer ce qu’il se passait. Le Wagon des Héritiers était toujours aussi lent, chose pratique, cela allait l’aider à viser on ne peut mieux l’un de ses occupants tout en permettant au Gobelin de sauter sur le balai de Molly qui était le plus proche s’il en avait l’occasion. Ça c’était dans l’hypothèse où le sort fonctionnerait sur le tatoué qui avait toujours le Gobelin avec lui. Du moins c'est ce qu'il croyait.

L’homme qui n’arrêtait pas de gueuler lança un rocher ou ce qui y ressembla du moins (parce que la vue sur un balai à pleine vitesse n’aidait pas à l’observation avec minutie des événements) sur le trio qui répliqua. La bouclette lança un sort sur ce même homme qui s’était tû depuis. Cela faisait du bien de ne plus l’entendre … surtout lorsqu’il parlait de tuer des Gobelin, non, non, un peu de calme faisait du bien. Ne restait que O’Ryan et au vu de sa chance royale, il allait encore se planter ce qui était bien pour eux. Et effectivement, il se planta. « Si seulement ce foutu Gobelin pouvait jouer à Saute-Moutons et se placer sur le balai de Molly, ça serait plus simple. », grogna Leo en pointant sa baguette sur le premier Wagon. Il avait l’embarras du choix.

« Un, deux, trois, ça sera, pas toi. Incarcerem. »

Dé :
Oui-oui : Pafff, qui veut manger du Faust. Ligoté a souhait et bien en plus. C’est la fête.
Oui-non : C’est Drew qui est touché, fallait pas penser de vilaines choses sur ton cousin, na
Non-oui : Pour une fois tu l’auras eue cette Alice yey !
Non-non : Le sort est bien lancé mais les chaines s’agitent dans tout les sens tapant un peu tout le monde au passage avant de s’envoler au loin contre les parois. Ah tout le monde qui est un peu touché au visage, sur le corps pendant que la chaine se calme. Ca fait bobo et on est en colère. Aïe, fait comme si c’était pas toi qui avait lancé le sort ouais, bonne idée.

Finite Incantatem :
Oui : Faust and Furious round 2 ! Voilà le wagon repartit sur les chapeaux de roue !
Non : Loose ! Le wagon grince un peu mais n’avance pas beaucoup plus vite. Keep cool Alice.

Limaxem vomus :
Oui : Molly elle va cracher des limaces pendant 10 bonnes minutes. Bon appétit bien sûr !
Non : Raté, elle esquive.

Le vent sifflait à ses oreilles et les courants d’air glaciales remontant des profondeurs des souterrains lui fouettait le visage avec force. Malgré cela, Elena gardait les yeux ouverts et les sens alertes. Elle avait grondée de fureur lorsque la blonde de l’Ordre du Phénix avait fait disparaître sa stalactite mais elle avait réussie à ne pas perdre son calme. Ces oiseaux de malheur ne méritaient pas qu’elle leur accorde cet intérêt. Elle leur avait envoyé un avertissement en creusant ce fossé entre eux, lorsqu’ils étaient encore dans les galeries, un avertissement qui disait : « Restez en arrière et repartez d’où vous venez et peut-être qu’on en restera là. » Mais ces têtes de mules semblaient décider à se mêler de ce qui ne les regardait pas et donc tant pis pour eux s’ils se faisaient frapper par un jet de lumière verte. Elle les laisserait crever la bouche ouverte plutôt que de leur porter secours. L’autre gamine eut au moins le mérite de freiner convenablement le chariot des Héritiers. Elena aurait pu s’en réjouir si au moment où ils revenaient enfin à leur hauteur, Waltz ne les avait pas frappés d’un Brakium Emendo qui fit littéralement fondre leur wagon sous eux. La reine des médias poussa un petit cri aigu à cause de la décélération brutale. Elle fut déstabiliser et se rattrapa in-extremis au cou de Darrin Hansen qui semblait vouloir cracher ses poumons parterre. « Merci monsieur Hansen. » souffla-t-elle d’un ton désinvolte lorsqu’ils se furent complètement arrêté. Cette petite frayeur passée, Elena eut tout le temps de maudire les Héritiers qui prenaient le large, et les Phénix avec. Plus loin ils apercevaient déjà la fin des rails et l’entrée des galeries menant aux coffres. « J’espère que vous savez courir… » maugréa-t-elle alors de mauvaise foi. Et sans perdre un instant elle se mit à courir habilement sur les rails pour rattraper leur retard.

ϟ Pour vous aider à vous situer voici un petit schéma des positions de chacun :
Ombres à pieds sur rail 1 > Phénix + Héritiers sur rail 2 > fin des rails >>> coffres

ϟ Disturbia : Cette plante pousse dans les endroits humides et sombres. Elle n'est pas facilement repérable si on n'y prend pas garde car elle ressemble plus à une sorte de lichen noir qu'à une jolie plante verte avec un beau feuillage. Elle a la particularité de dégager un gaz qui embrouille la zone d'émotions du cerveau. Quand elle l'inhale, la personne touchée voit alors ses sentiments envers les autres perturbés ou exacerbés. Une attirance minime peut se transformer en passion violente, une belle amitié virer brutalement au vinaigre, etc.

Une disturbia pousse le long des murs de la grotte et de la plateforme sur laquelle se termine le voyage en wagon. Vous avez tous inhalés son gaz sans vous en rendre compte Les moins touchés pour l'instant sont les Ombres qui ont pris un peu de retard.

ϟ Useless Elena, mais comme les Ombres sont un peu à la ramasse là…

Ils avaient atterris sans trop de problème alors que Molly n’avait rien trouvé de mieux que de se prendre un mur. Cela lui rappela une certaine autre chute mais, contrairement à lui, la rouquine savait manier le balai. Une mimique agacée se peignit sur son visage en pensant que Joe avait réussit à les déposer tous les deux sans trop de problème. L’incapacité de cette rouquine à se gérer toute seule le laissait pantois. Leo resta une minute immobile pour se remettre les idées en place. Il avait l’impression de voir flou et d’avoir froid. Là, voilà c’était beaucoup mieux. N’empêche que l’agacement qu’il avait ressenti quelques instants plutôt s’était mué en une colère sourde qui n’allait pas tarder à exploser. L’esprit brumeux et colérique du brun ne faisait que croitre lorsqu’il suivit Molly sur la plateforme. Et voilà que ce même poil de carotte, pour qui il avait des pensées peu charitables, s’amusait à s’arrêter pile devant lui, manquant de le faire chuter. Lorsqu’il leva la tête vers elle, ce fut un regard noir qui lui tomba dessus.

De plus en plus agacé par les paroles de cette idiote, l’irlandais leva les yeux au ciel. Cela ne le touchait pas plus que cela, en réalité. Peut-être aurait-il dû être choqué, offusqué, peiné, inquiet par cette haine soudaine mais il ne ressentait rien de tout cela. Il avait l’impression d’être tout autant en colère qu’elle et ce monologue malvenu ne faisait qu’empirer les choses dans sa tête. Elle avait décidé d’être puérile, d’en oublier ce pourquoi ils étaient là, et bien parfait. Il en serait de même pour lui. La moutarde lui montait au nez. Son esprit, qui avait été brumeux pendant la moitié du monologue de la jeune femme, fut soudainement très clair.

« C’est bon t’as fini ? », lui lança t-il d’un ton mauvais lorsqu’elle se dirigea vers les wagons. « Pauvre Molly, incapable de se débrouiller toute seule. Qui voudrait d’une rousse attardée à ce point ? ». Leo tourna la tête pour regarder les personnes qui se trouvaient non loin d’eux. Depuis combien de temps étaient-elles présentes ? Il haussa les épaules dédaigneusement. Après tout qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire à lui. Ils voulaient des annonces intéressantes ? Très bien, ils allaient en avoir pour leur grade. « Vous en voulez aussi ? », balança t-il d’un ton hargneux, non contrôlé. « Un oratoire pour moi tout seul. Chouette. », continua t-il en tapant des mains. « Y’en aura pour tout le monde, vous inquiétez pas mais les dames d’abord. Mrs Kark si vous aviez l’intention de mettre au monde un batard Kark, laissez tomber … sauf si la mort prématurée vous est préférable à la richesse et la puissance. Pourquoi d’autre auriez vous voulu épouser notre cher Ministre. », commença t-il avant de se tourner vers les Hansen, le regard furieux. « Y’en a de belles sur ton compte, pas vrai ‘Nath’. », poursuivit-il tout en prenant bien soin d’insister sur le surnom adorablement créé pour l’occasion.

Que tout le monde sache que Leo était gay était dangereux mais pas insurmontable. Il en avait vu d’autres. Un jour ou l’autre, d’une façon ou d’une autre, cela se serait sût. Il avait plein de choses à raconter sur Nath, sa fiancée, sa famille, les Ombres, les défuntes épouses de Kark. Il avait l’embarras du choix si bien qu’il se délectait d’avance du chaos qu’il allait pouvoir provoquer. La colère montait et descendait comme un flux qui ne semblait vouloir s’arrêter et, au prix d’un effort conséquent, il choisi de ne pas détruire la couverture d’Hudson. Cela ferait mal une autre fois. Bien plus mal surement que s’il le disait maintenant. Les doigts crispés sur sa baguette, Leo lança un Doloris informulé au hasard. Il ne savait pas qui avait été touché ni même si le sort n’avait pas misérablement échoué sur un mur. La vague de colère diminuait mais était toujours aussi bien présente. Ce qu’il se passait, il n’en savait trop rien. Tout ce qu’il ressentait à présent était que cela lui avait fait un bien fou. Si bien qu’il se senti tout drôle sur le point de se ramasser sur quelque chose … ou quelqu’un.

Dé
Oui-oui : Dolo sur Dada d’amour que j’aime
Oui-non : Dolo sur Fausty d’amour
Non oui : Dolo ricoche et tombe sur Molly. C’est bien fait mais Leo va le regretter pendant des années et s’en vouloir toute sa vie d’avoir eu cette colère monstre.
Non-non : Et Patatatatatatraaaaaa. Nananananananana Come ooon. Zero pointé. Retourne à Poudlard mon chou !

C'est finalement Alice qui réussit à les faire accélérer, levant les sorts qui avaient été jetés sur leur wagon. Faust éclata de rire et laissa échapper un « YIIIIIHAAAAAAA ! » alors qu'ils prenaient de la vitesse et prenaient enfin une réelle avance sur leurs poursuivants. Et puis, il ne fallait pas se le cacher, voir les Ombres tenter de courir sur les rails sans tomber était un spectacle qui valait son pesant de Gallions. Il tourna le visage vers l'avant du wagon. Ils pouvaient voir la plateforme où ils allaient pouvoir s'arrêter. Le journaliste prit une longue inspiration, heureux de cette arrivée, et quand il reposa ses yeux sur la silhouette masquée d'Alice, son soupir se fit... bête. Ou bêtement profond. Il ne pouvait voir son visage, mais il pouvait voir ses yeux. Leur éclat. Quelques mèches blondes s'étaient échappées de ses vêtements et il mourrait d'envie de lui enlever ce masque pour pouvoir la regarder, l'admirer, l'embrasser. Il ne pouvait pas, évidemment, il n'était pas complètement idiot, mais c'était une envie si profonde qu'il sentit son cœur se serrer. Sa main remonta et se posa sur sa taille, s'y calant comme si elle était faite pour y reposer. Il pouvait sentir son odeur, son parfum, et disparue était l'image de leurs rencontres houleuses, de leurs colères, leurs coups. Non, seule restait l'image lumineuse d'Alice dans sa robe de dentelle blanche, si belle, si magnifique, si...
... et O'Ryan commença à hurler. Vu leurs positions, soit très tassé dans un putain de wagonnet lancé à vive allure, il entendait extrêmement bien ce qu'il disait. Il lui criait à peu près dans l'oreille, hein, difficile d'éviter de l'entendre. Par contre, dans sa première tirade, il ne se reconnut pas immédiatement, avant de suivre son regard sur Alice. Et ses mains qui touchaient ses seins, ses cuisses. L'aveugle pointa ensuite son doigt vers lui, donc à peu près presque dans son oeil, sans lui laisser le temps de parler ou de se faire une place pour avoir la possibilité de lui écraser la tête sur un des murs qu'ils frôlaient à toute vitesse. Le coup qu'il reçut le surpris, le blessa, mais sa colère venait d'enfler à un tel point qu'il sentit à peine les jointures de l'autre homme s'écraser contre son visage, dans un coup plutôt vigoureux qui ne l'avait pas marqué que lui. Il saignait du nez et de la lèvre et le goût du sang ne fit que le mettre dans une plus grande colère. À peine réussit-il à attraper le col d'O'Ryan, qui s'époumonait en direction des Ombres. « Non mais c'est quoi, on vous apprend à vivre, dans ta famille qui pète plus haut que leur cul ? Le coup que je vais te filer, c'est dans ta gueule pour avoir touché la fille que j'aime alors que merde, c'est pas comme si ta tête de laideron pouvait la rendre consentante. Je l'aime depuis déjà trop longtemps, ALORS TU TE MÊLES PAS DE Ç- »

Le choc de l'arrivée les fit tous voler hors du wagon, dans des positions plus ou moins ridicules et le gobelin cramponné à Alice justement, et le journaliste se releva bien vite du sol. Il était mal tombé sur sa cheville, il se l'était vraisemblablement tordue, mais dans son esprit, aucune autre pensée que celle de détruire O'Ryan. De lui faire avaler toutes ses dents. De lui arracher un bras et de le frapper avec le bout qui saignait. DE LUI MONTRER QUI ÉTAIT L'AÎNÉ ICI ET QUE C'ÉTAIT PAS PARCE QU'IL ÉTAIT UN FOUTU « SANG PUR DE MERDE INDIGNE DE SON PUTAIN DE RANG, SI T'ES MÊME PAS CAPABLE DE TE TROUVER UNE NANA AUTREMENT QU'EN LA VIOLANT, TU MÉRITES SEULEMENT DE POURRIR ET QU'ON JETTE TA DÉPOUILLE AUX HARPIES. » Il mit un bon coup de pied dans les côtes de son camarade déjà au sol et réfléchit intensément à au moins lui jeter de quoi souffrir pour le restant de ses jours. Faust pointa sa baguette sur lui, mais il n'eut pas le temps de jeter son sort que d'autres cris lui firent tourner la tête. Les Phénix étaient trop près d'eux et les Ombres arrivaient presque, même s'ils étaient encore sur les rails. Et puis, maintenant, il était étrangement moins fâché contre O'Ryan. Sa respiration était sifflante, furieuse, et il abaissa sa baguette et aida plutôt Drew à se relever. Il l'attrapa à la gorge, cela dit, le levant à la hauteur de son visage, lui crachant presque le sang qui coulait de la lèvre dessus alors qu'il l'avertissait. « Je te préviens, O'Ryan. J'en ai rien à foutre de toi, mais tu touches une nouvelle fois à ma copine et je m'arrange pour que tu puisses plus jamais faire quoi que ce soit avec une femme. » Il appuya ensuite leur aveugle contre le mur pour qu'il puisse reprendre conscience et visa le mec aux oreilles décollées. « Everte Statum. ET ON CONTINUE D'AVANCER, MERDE. »



Citation :

OUI OUI : Le sort frappe Leo de plein fouet, qui tombe en plein sur Nath. Now, kiss.
OUI NON : Le sort frappe Leo, qui vole un peu plus loin.
NON OUI : Le sort rate sa cible, mais pas le mur à côté des Ombres, qui se font inonder de cailloux pour la millième fois depuis le début de l'aventure.
NON NON : Le sort part n'importe comment, ne frappe rien et fait seulement de la lumière pour sortir les autres Héritiers de leur état étrange de folie émotionnelle.

Le fils Hansen n'arrivait pas à bouger. Autour de lui, des sorts. Et lui ne bougeait pas, tétanisé par l'idée de tout empirer. Il ne réagit que lorsqu'un sort de fumée toucha son père, qui se plia en deux. Cependant, comme l'inutile qu'il était, il ne servait à rien. C'est tout juste s'il put lancer un sort pour dégager les bronches, mais, d'après les maigres informations qu'il pouvait avoir de là ou il était, la fumée était directement logée dans les poumons-même du suédois. Une main posée sur l'épaule de son père pour le soutenir, l'autre qui maintenait fermement sa baguette, Nathaniel ne réalisa pas tout de suite que la secousse qui venait de toucher le wagon n'était pas un éternel cahot, mais un sort déformant qui s'occupait de transformer leur moyen de locomotion en pâte à modeler. Le médicomage grogna et lâcha son père avant de suivre Elena sur les rails. Ne pas regarder en bas. Il n'était pas sujet au vertige, mais il fallait bien avouer que l'idée de se tenir sur des rails suspendus au dessus du vide n'avait pas grand chose de réjouissant. Ainsi, lorsque la Mulciber indiqua avec ironie qu'il leur faudrait courir, Nathaniel émit une sorte de glapissement gêné. Courir. Sur les rails. Avec du vide partout. Ouarf, normal. Il fit un pas prudent, et voyant que la structure, à défaut d'être rassurante, était stable, il finit par s'élancer à la suite d'Elena, suivi par son propre père qu'il entendait cracher ses poumons derrière. La plateforme n'était pas si loin, fort heureusement, mais les autres étaient déjà dessus. Il n'y avait que les Ombres pour avoir pris un retard aussi conséquent. De toute manière les Ombres étaient les seuls à ne pas avoir été prévenus par cette attaque – ou ce risque d'attaque surprise. Ils étaient désavantagés, songea le jeune Hansen en pincant ses lèvres. Derrière lui, son père toussait toujours, et plus le temps passait, plus ce bruit l'énervait. Plus que quelques mètres... Il entendait déjà des éclats de voix. Enervant.

Nathaniel resserra sa prise sur sa baguette lorsqu'il finit par atteindre la plateforme. Il s'appuya dessus pour remonter, et s'épousseta légèrement par réflexe avant de regarder autour de lui... Et de fronçer les sourcils. Quelque chose n'allait décidémment pas, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. La voix de Leo parvint à ses oreilles. « Y’en a de belles sur ton compte, pas vrai ‘Nath’. » Il regarda le serveur sans comprendre, l'incitant à expliciter sa phrase, un poil énervé par le ton condescendant dont Leo avait fait preuve, mais celui-ci se détourna, l'ignorant superbement. Nathaniel haussa les sourcils et laissa son regard dériver sur le côté. Et Darrin qui toussait toujours. Sérieusement, allait-il arrêter un jour ? Il finit par se tourner vers lui, baguette au poing. « Bon, c'est bon, tu vas arrêter de cracher tes poumons comme un moldu ? » A tout hasard, il lança un sort de soin pour dégager ses bronches, mais cela ne fit que le faire tousser de plus belle, au grand dam de son fils. Par Merlin, pourquoi fallait-il que ce son horripilant qu'il pensait avoir évité en quittant Poudlard – et ses enfants de choeur tous malades comme des chiens en hiver – le suive partout, même là où il n'avait strictement aucun lieu d'être ? Nathaniel se pinca les lèvres en observant le visage anguleux de celui qui lui servait de père, résistant à l'envie de lui lançer une énième remarque, lorsqu'un éclair l'atteignit sous ses yeux. Le médicomage assista sans tout d'abord réagir au Doloris de son père, avant de cligner les yeux et de réaliser qu'il s'agissait justement de son père. Celui qu'il avait toujours connu droit et fier alors que lui se tordait de douleur à ses pieds était là, à retenir ses larmes alors que dans chaque parcelle de son corps recellait une douleur extraordinaire. « P... Père ? » Nathaniel regarda en direction des autres, et avisa Leo, baguette pointée sur eux, le regard énervé. Sérieusement ? Le Médicomage ouvrit la bouche en fixant le serveur, totalement interdit. Etait-ce possible que lui, un serveur médiocre, lance un Doloris ? Et sur son propre père ? La colère du sang-mêlé devait être contagieuse, car si le sort ne s'était pas arrêté à ce moment précis, le fils Hansen se serait sûrement précipité sur Leo. Au lieu de ça, il se contenta de s'agenouiller aux côtés de son père. Celui-ci respirait faiblement. « Bouge pas. » Quelques mouvements de baguette aux endroits les plus sensibles – le cœur, les poumons, la tête – lui servirent de point d'ancrage pour réduire la douleur présente dans les membres de son père. Il croisa le regard de son père pendant un instant avant de se détourner sans mot dire au moment ou celui-ci eut à nouveau une quinte de toux. Serait-ce une lueur de reconnaissance ? Non. Il avait dû confondre... Et là, un nouveau regard bleu croisa le sien, et toute la colère qu'il avait refoulé au second plan ressurgit tel un volcan débordant de lave. Cela emportait toutes les émotions secondaires pour ne laisser que la rage. Celle d'être inutile, celle d'être ici, face à des gens qu'il n'avait pas choisi d'affronter. Son père, par terre, frappé d'un Doloris en public. Ou était la fierté Hansen dont il était si fier ? Le modèle s'effondrait peu à peu, mais même cela, Nathaniel n'arrivait pas à le voir, trop aveuglé par la colège. Alors, pour la première fois depuis longtemps, il se laissa emporter, baguette au poing. « ELENSAR ! COMMENT OSES-TU ? » Un silence, le temps d'une inspiration profonde. Maintenant, le sang-mêlé le regardait. Mieux que ça, il avait son attention tout entière. Bien. Avec un sourire en coin, le médicomage reprit. Puisqu'on en était au point ou chacun dévoilait ses culottes sales en public... « Tu devrais te taire. Après tout, tu ne devrais pas être ici, nest-ce pas ? Alors, tu sais quoi ? Rentre chez toi, cesse d'exister, et ça sera mieux pour tout le monde ! » La baguette tendue, il s'apprétait à lancer un Doloris – ou quelque chose qui faisait aussi mal. Une vengeance pure et simple, mais cela faisait du bien. Cependant, le garçon qu'il visait décolla du sol, et ce fut sans pouvoir réagir que Nathaniel observa Leo grossir dans son champ de vision. Le temps de cligner des yeux et il se retrouva par terre, le serveur sur lui. Sa baguette lui avait échappé et roulait quelques mètres plus loin. Le médicomage ferma un instant les yeux, tenta de se calmer. D'une voix sifflante, il murmura quelques mots à l'attention de sa couverture vivante dont il se serait bien passé. « Bouge de là, sang-mêlé. » Si la réaction fut immédiate, il ne le sut pas, car sans attendre il repoussa sans précautions le serveur qui était sur lui et se redressa. Ils étaient sans doute trop à l'écart pour que quiconque ait pu entendre les quelques mots qu'il venait de prononcer... Ce que soit un mal ou un bien, il ne le savait pas trop. Peu importait. Ou était sa baguette ?

Non loin de là, il avisa une silhouette près du mur. Drew. Le tatoué nerveux était déjà reparti vers le fond de la plateforme, mais Nathaniel n'en avait cure. Il récupéra sa baguette en chemin et se dirigea vers celui qu'il avait toujours considéré comme son ami. Toute la colère n'était pas partie, mais lui... Il n'avait rien fait, n'est-ce pas ? Ce n'était pas sa faute s'il était aveugle, il n'était juste pas dans le bon camp. « Eh, Drew... Non, ici. » Celui-ci tourna la tête dans la mauvaise direction, ce qui fit rire le jeune Serpentard qui s'a pprocha encore un peu de lui. Cela lui rappela tous les délires qu'ils avaient pu avoir à Poudlard. Oui, décidément, Drew O'Ryan était un ami. Il ne pouvait pas en douter. Alors au diable les missions, les factions... L'amitié avant tout, n'est-ce pas? Il jeta un coup d'oeil derrière lui, et sourit en pointant finalement sa baguette sur les yeux du O'Ryan. « Comment ça se fait que tu n'aies pas de potion pour ça ? Tu as oublié ta mallette ? » En sort informulé, il lança le contre-sort pour les Mirettes-en-Ragoût, et les yeux du professeur de Potions s'ouvrirent un à un. Nathaniel promena son doigt devant le visage de Drew pour vérifier que tout allait bien, et finit par le relâcher. « Repars du bon côté par contre... J'ai vraiment pas envie d'avoir à te lancer un sort... »

Joe n’avait jamais été une pro sur un balai mais elle s’était toujours débrouillée. Alors quand sa tête commença à lui tourner, elle ferma les yeux une micro seconde, se remit les idées en place et continua de voler avec aisance. OK, peut-être pas aisance mais elle s’en sortait. Quand elle vit les sorts fuser en-dessous de son bout de bois volant, elle pria pour qu’aucun ne les touche car là, elle serait mal. Très mal, même. Se concentrant maintenant plus sur la plateforme à atteindre que sur le combat, elle fut surprise de voir le wagon des Ombres se transformer en pâte à modeler gluante. Et elle devait bien reconnaitre que les voir courir sur les rails avait quelque chose de… jouissif. Mais son attention fut détournée, encore une fois, par la carotte ambulante qui était avec eux.

Bordel de merde, Carottinète, tu veux nous tuer ou quoi ?!!

Molly les bousculait violemment avec son balai et quand elle entendit les insultes envers Léo, Joe posa son balai le plus calmement possible. Elle la laissa finir, ne prêtant même pas attention à ceux qui se trouvaient déjà sur la plateforme, et lança un magnifique coup de poing en plein dans le visage translucide de Molly. Qu’elle loupe ses sorts comme une débutante : c’était rattrapable. Qu’elle joue au gobelin-pong et qu’elle soit incapable de le garder plus de deux secondes : passable. Mais qu’elle insulte son ami ainsi que ses préférences, c’était intolérable. La tolérance faisait partie des idéaux de tout Phénix qui se respecte.

Molly, t’as deux options : tu t’excuses et je te casse qu’un bras ou tu t’excuses pas et je te démonte. Tes propos étaient indignes d’une Phénix. Si Léo te repousse, tu encaisses, tu passes à autre chose et tu te bats. Tu viens pas l’insulter à cause de ses préférences. Compris, petite idiote ?

Certes, Jojoe n’avait que quelques mois de plus que la rousse mais cela ne l’empêchait pas de la traiter de petite idiote. Mais l’attention bondissante de la blonde passa à l’éclair vert qui fusa vers le groupe des Ombres, qui venait d’arriver, puis vers Léo qui fit un vol plané directement dans les bras de Nathaniel. Un éclat de rire échappa à Joe mais celui-ci s’éteint bien vite quand elle vit arriver vers eux son écrabouilleur de main. Quelque chose dans son esprit lâcha et son bras se tendit en avant, refermant ses doigts autour du cou mince (mais musclé… Même très bien musclé… Il n’était pas si mal que ça, en fait, le tatoué…) de Faust.

Le couchant au sol d’une balayette efficace car entrainée pendant dix ans sur ses petits frères, Joe s’assit sur le journaliste, laissant ses mains serrer de plus en plus la gorge de l’homme. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle était en train de le tuer. Elle aimait observer les rougeurs apparaitre sur le visage parfait, sa bouche s’ouvrir en quête d’air frais, ses yeux papillonné sous la douleur et le manque d’oxygène. Elle avait lu quelque part qu’il fallait quelques minutes avant que les poumons soient vides, que le cerveau n’ait plus accès à de l’oxygène et que le cœur s’arrête de battre. Combien de temps cela faisait-il qu’elle serrait le cou de Mister Parfait ? Aucune idée… Et tant que personne ne l’arrêterait, elle continuerait.