Pro patria mori

Mourir pour la patrie.

Groupe VI

Manoir Salamander, 27 décembre 2020, 22h07

La foule l'acclamait, elle, la femme qui s'était battue pendant près de deux ans pour la sauvegarde des idéaux de Lord Voldemort, pour le respect de l'ordre établi, mais pour Wilhelmina Salamander-Kark, la reconnaissance du peuple n'était rien. Rien comparée à la vision providentielle de l'air déconfit qu'arborait son frère ; son éternel sourire narquois était mort sur ses lèvres, remplacé par le rictus disgracieux laissé par l'amertume de sa défaite à plates coutures. Bien évidemment, elle gardait en tête que l'avenir du Royaume-Uni était l'enjeu principal mais la belle sang-pure ne pouvait nier qu'essuyer les restes de l'ego de Mervyn de ses chaussures était un bonus plus que satisfaisant. Elle l'avait écrasé, elle s'était enfin libérée de son statut de cadette éternellement dans l'ombre de l'héritier prodige et avait su le mettre à genoux. Plus personne ne pourrait nier sa supériorité désormais, personne. Pour Wilhelmina, c'était plus qu'une victoire, c'était une véritable consécration, un rêve d'enfant devenu enfin réalité. Du haut de son estrade, la Kark embrassa la foule du regard avant d'entamer son discours. « Le temps de la tyrannie n'est plus, celui de l'oppression et de la peur est révolu. Depuis près de trois ans, depuis la mort tragique du Seigneur des Ténèbres, notre maitre à tous, notre beau et pur pays est ravagé par les flammes de la guerre civile. Des idéaux ont été bafoués, du sang pur a coulé, le mangemort a tué le mangemort et pour quelle raison ? Pour satisfaire l’ego à appétit dévorant d'hommes sans scrupules, tant de principes sacrifiés sans aucun remord tels des pions sur l'échiquier. Mais ce temps est révolu, aujourd'hui est le jour du retour à l'ordre ! ... Non... Pas l'ordre, ce satané Ordre du Phénix prêterait à confusion... » La foule, Mervyn, l'estrade, tout disparut de l'esprit de la Kark alors qu'elle crachait son dentifrice dans le lavabo, avant de fixer son propre regard azurin dans le miroir de sa salle de bain. Son discours n'était pas encore au point et pour être parfaitement honnête avec elle-même, elle doutait qu'il le soit un jour. Wilhelmina n'avait jamais hérité de la même capacité à captiver les auditoires qu'avait son frère. La belle affaire ! Le jour où elle l'aurait véritablement écrasé, ses jolies paroles mielleuses ne lui seraient plus d'aucune utilité.

Vêtue de son élégant pyjama de satin, Wilhelmina quitta sa salle de bain après s'être gargarisé la bouche et se dirigea vers la colossale bibliothèque qui trônait dans sa chambre, à la recherche d'une lecture légèrement plus spirituelle que les pauvres numéros de Sorcière Hebdo que Mervyn lui fournissait si gracieusement pendant sa longue captivité. Trois coups sur la porte brisèrent le silence alors qu'elle avait enfin fait son choix pour un traité philoso-magique écrit par un sorcier français du siècle des Lumières. Avant même qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche, Logan entra en trombes dans la pièce. « Mère, une lettre vient d'arriver ! C'est de la part de Selena Lewis, et ça semble import... » « Il ne me semble pas t'avoir invité à entrer Logan. Fais-moi le plaisir de ressortir et d'attendre comme le veut la convenance. » « Mais mère... » Le regard sévère de Wilhelmina fit rapidement comprendre à Logan qu'il ne pourrait pas gagner cette bataille, aussi il quitta rapidement la pièce sous l'oeil critique de sa génitrice qui laissa s'échapper un sec « Entrez. » après qu'il ait frappé à la porte. Sans plus se formaliser de fioritures conventionnelles, Logan tendit la missive en question à sa mère, puis regardait avec appréhension son visage se décomposer au fil de sa lecture. « Alors ? Que dit-elle...? » Wilhelmina Salamander-Kark replia la lettre et posa son regard sur son fils. « Va chercher ton père, nous sommes attaqués. »

Ministère de la magie, 27 décembre 2020, 20h10

« Monsieur Kark… » Enfoncé dans son fauteuil confortable le ministre de la magie ne daigna même pas lui accorder un regard. « Monsieur Kark… » Mervyn s’était désormais muni d’une plume, et gratifiait d’une signature le parchemin qu’il s’était évertué à lire. « Monsieur le ministre. » Ses yeux anthracite roulèrent vers une nouvelle pille de dossiers, sans un regard pour le nuisible qui s’était infiltré dans son bureau. Le jeune homme était paniqué, mais rien de bien nouveau. Ce jeune sot était l’assistant de son épouse. Pauvre petit larbin, incapable de garder son calme, il constituait en revanche un jouet, une balle bien agréable que le couple ombre aimait bien s’envoyer. Régulièrement ce jeune sot pénétrait dans son bureau complètement paniqué. Si les Kark n’avaient pas tant aimé l’humilier il l’aurait sans doute renvoyé bien avant. Encore, une petite semaine et… pouf. « Que se passe-t-il ? Aurais-je oublié un dîner avec ma douce épouse ? » Le jeune sang-pur pâlit encore plus : «C’est la tour. » Sans se dégager d’un sourire amusé, le ministre prit un ton faussement inquiet.

« Quel drame a pu bien se produire ?! On manque d’encre violette pour la couverture de Sorcière Hebdo ? » Le Kark crut bien que le jeune homme allait fondre en larmes. Pauvre larve. « Mais monsieur le ministre, vous ne comprenez pas. La tour des médias est attaquée… » Son rire se bloqua dans sa gorge, alors que ses doigts se mirent à enserrer furieusement sa baguette. Ses yeux enfin sondèrent d’un regard glacial le jeune homme qui lui faisait face, il saignait, ses vêtements étaient déchirés. « Allez chercher Monsieur Rosier. Tout de suite. » Il ne sait pas qui l’attaque, ni quel sera l’ampleur des dégâts, le Kark n’est certain que d’une chose : La guerre est déclarée.

Q.G de l’ordre du phénix, 27 décembre 2020, 21h30

Il planait un parfum de victoire au Q.G. N’y avait-il que lui pour se draper dans la morosité ? Il s’était dit il y a plus d’un an qu’il cesserait de compter les morts. Il avait tenté, mais chaque essai lui avait laissé comme une morsure dans son âme, une entaille dans son humanité. Il ne fallait rien banaliser. Dans l'effervescence ils ne voyaient que la réussite, lui ne percevait que les draps blancs recouvrant une nuée de cadavre. La liberté avait un prix, il l’avait appris, mais toujours pas accepté. Trente morts pour une tour. Et William n’avait compté que les décès de son bord. La prise de la tour des médias avait été un massacre. La machine de guerre avait été redoutable, lui-même avait été surpris par l’efficacité des artefacts déjoueurs de sortilèges de protections, et par l’organisation féroce de ces fantassins sorciers. Est-ce que ça valait le coup ? Comme dans chaque moment de doute, le Wallas s’efforçait de se remémorer les massacres mangemorts, de ce matin terrible où Lucy était venue le trouver en pleurs après l’assassinat de Metelli. Oui, ça valait le coup. La tour des médias n’était qu’un début, un moyen pour la milice de se faire les dents, et surtout une porte ouverte pour quelque chose de plus grand. Il se frotta le front nerveusement et se releva pour aider quelques blessés. La nuit et les massacres ne faisaient que commencer….

Poudlard, 27 décembre 2020, 21h37

Le hibou avait été envoyé. De son bureau, la Lewis faisait les cents pas. D’ici elle sentait encore ses sorts faiblir. Quelque chose s’amusait à grignoter les défenses qu’elle avait mis tant de temps à tisser. Et ce bon à rien de Livingstone qui se montrait plus utile qu’une bombabouse dans un placard à balais. Ils avaient beau lancer runes et sorts, quelque chose perçait des trous dans la cuirasse forgée autour de l’école. Est-ce que l’infâme Kark avait trouvé un moyen de lancer un assaut sur l’école ? Qu’il ose, et les premières choses qu’elle lui renverrait seraient les têtes de ses chers petites têtes blondes otages. Grognard était sur le terrain tentant de débusquer les envahisseurs, et elle, elle attendait. Bêtement. Il lui fallait l’avis et l’aval de Wilhelmina avant de tenter quoique ce soit, c’était rageant. L’autonomie acquis avec le gorille Caius s’était envolée, la frustrant un peu plus. Le calme mêlé à l’excitation créait en elle un malaise, que la directrice de Poudlard fut bien heureuse de voir interrompu par l’intervention de Grognard. La concierge venait de rentrer, soulevant dans les airs un homme pieds et poings liés. « Il a été retrouvé près de nos protections magiques, en train d’utiliser ça sur nos défenses.» Deirdre lui remis un curieux artefact peuplé de runes, que Selena ne comprenait pas. Les deux sorcières n’eurent pas besoin de mots pour savoir quelle conduite adaptée.

La concierge acéra ses doloris, alors que la directrice choisissait ses questions. En une demi-heure l’affaire fut réglée. Des phénix, il s’agissait de phénix. Wilhelmina avait également répondu à sa missive confirmant les allégations de l’ennemi dont le cadavre gisait encore sur son tapis. « Allez réunir les otages. Et prenez leurs baguettes, on va avoir besoin de boucliers humains. »

Un quart d’heure plus tard, les otages et leurs mines renfrognées lui faisaient face. Sans s’encombrer de délicatesse, elle lâcha avec froideur. « Si vous je vous ai convoqué ici, c’est que l’heure est grave. Suffisamment grave que même votre genre de vermine ait un rôle à jouer. Poudlard est attaqué. Non, notre société, notre modèle est menacé. Depuis une heure déjà, les barrières magiques tentent d’être forcées, et nous avons appris la prise de la tour des médias par des forces ennemies inconnu. Héritiers et Ombres sont attaqués sur tous les fronts… » La surprise se lisait dans leurs yeux, la méfiance également. Pourquoi la croire ? Pourquoi l’aider ? « Poudlard doit être protégé. Il en va de vos vies. » Nul doute que les phénix n’accorderaient pas un sort agréable aux mangemorts adultes ou enfants se trouvant à l’intérieur de l’académie. Mais ce n’était pas tant la menace extérieure qui perlait dans sa voix. Non…

« Voici vos baguettes. Tentez de vous retourner contre nous, de vous enfuir et autre. Et j’écourte vos misérables vies. » Voilà qui explicitait ces derniers mots, certains pâlirent, d’autres froncèrent les sourcils prêt à grogner. Feignant l’indifférence, comme si les menacer tous de mort, n’était qu’une banalité, elle ajouta : « Si vous ne combattez pas pour les Héritiers, ou pour les mangemorts, combattez au moins pour vos vies. Nous allons sortir de Poudlard par un passage secret, pour protéger l’école de l’extérieur. Restez groupé et… Avada Kedavra » Un élève de septième année venait de lever sa baguette. Peut-être qu’il ne la visait pas elle, peut-être que ce n’était qu’une fausse alerte, peut-être qu’elle avait juste besoin d’un exemple pour leur faire peur. Mais la seule certitude c’était que cet adolescent était bien étendu mort sur le sol. « Aucun acte de rébellion, ne sera toléré. » Elle enjamba son cadavre, pour leur indiquer la voie, et les cingler tous d’un nouvel ordre. « En route. »

Près de Poudlard, 27 décembre 2020, 21h08

Thomas Pierce, quinze à peine, n'avait rien du valeureux Phénix engagé. Il ressemblait réellement à ce qu'il était : un adolescent en semi-crise, laissant perplexe les personnes réunies au sein du QG avant l'attaque. Très peu de personnes savaient qui il était mais surtout ce dont il était capable. Beaucoup ne comprenait pas pourquoi Wallas mettait entre les mains de ce gamin une responsabilité aussi grande. « Bon, c'est pas tellement que je m'ennuie mais j'ai encore une série de runes à décrypter chez moi et c'est diablement plus intéressant alors... » Irritant le gamin en plus. Est-ce qu'il se rendait seulement compte de ce qu'il se préparait ? « Eireann ? On part quand ? Que je vous ouvre rapidement cette barrière pour retourner à quelque chose de vraiment utile ? » La jeune Callaghan le prit par le bras, sa baguette à la main, regrettant qu'il n'en ait pas accepté pour l'occasion. Thomas remarqua son regard. « Ne t'en fais pas, j'ai mes petites copines les runes, et ma copine la fouine en cas de besoin. » Un sourire et un plop plus tard, ils étaient face à la barrière magique.

Le jeune adolescent bidouillait un objet étrange formé de runes. « Truc un et truc deux, faites ce que je vous ai dit avec vos artefacts dans exactement cinq minutes. » Deux phénix filèrent à deux points stratégiques de la barrière magique pour commencer à activer les symboles magiques. tus étaient sceptiques sauf Thomas Pierce qui était parfaitement confiant. Le signal fut lancé, les runes furent efficaces. Au début seulement. En quelques minutes, tout partit en vrille, l'effet escompté n'était pas là, Pierce pestait. « Bande d'incapables ! C'est un système infaillible ! » La disparition totale de la barrière attendue ne vint pas, seules quelques brèches se formèrent. C'était heureusement suffisant... Thomas marmonnait dans son duvet à peine visible tandis que chacun se préparait pour la suite, sans savoir qu'un des leurs avait été intercepté avec un des artefacts runiques.

Ministère de la magie, 27 décembre 2020, 21h45

Echevelée. Le menton en sang. Pauvre petite chose. Pitié, mépris, mais pas de compassion pour sa quatrième épouse. Le Kark se tâtait encore, devait-il se réjouir de sa survie, ou bien la mépriser ? Sa perte aurait été un désavantage fâcheux, mais d’un autre côté Elena avait laissé sa tour tombée. SA TOUR. Elle avait abrité les débuts de sa carrière, et surtout Mervyn savait mieux que quiconque quelle arme représentait cette concentration de médias. Mais blâmer Elena ne lui apporterait rien, si ce n’est la rancœur de sa moitié.

L’heure était grave, le Kark avait été jusqu’à refuser de se rendre au Q.G de sa faction. La situation était critique, la machine de guerre de l’ordre du phénix, avait balayé les systèmes défensifs de la tour, tel un éruptif dans une soufflerie. Pire encore, leur système de sécurité s’était retourné contre eux séquestrant les sorciers dans la tour, et empêchant toute aide extérieure d’intervenir. Seuls quelques ombres avaient réussi à battre en retraite en passant par la cheminée sécurisée du bureau d’Elena. Un bain de sang, cette attaque aussi brève que fulgurante avait été un massacre. Chaque témoignage avait fait parcourir de longs frissons dans l’échine du ministre de la magie. Et ce n’était que le commencement, les témoignages étaient formels.

La rose noire avait vibrée dans toutes les poches de ses fidèles une heure auparavant, et ça ne faisait jamais qu’un petit quart d’heure que les survivants avaient été accueillis dans le vaste hall du ministère. Le Kark avait été sur tous les fronts, communiquant tant bien que mal avec Elena à l’intérieur de l’enfer, contactant ses alliés, et s’évertuant d’amonceler les informations sur ces mystérieux envahisseurs. Américains. Cette organisation paramilitaire ne se drapait peut-être pas dans la bannière étoilée, mais leur accent les avait trahis dans le pays du tea time. Une armée étrangère foulait son sol, s’attaquait à ses institutions, Mervyn ne pouvait se leurrer, l’Etat de guerre était déclaré.

Le Hall central du ministère était bondé, de la fenêtre de son bureau de ministre il discernait tout. Ombres mélangés aux simples employés coincés sur leur lieu de travail alors qu’ils effectuaient docilement des heures supplémentaires. Tant mieux, le ministère avait été suffisamment purgé, pour éliminer en grande partie la menace terroriste dans ses rangs. S’ils n’étaient pas avec eux, au moins ne le serait-il pas contre. Le ministre lissa un pli de son costume, accorda un dernier regard à son épouse avant de s’élancer dans les couloirs. Son allocution ne pouvait plus attendre, et si aucun discours n’avait été rédigé ou encore moins répété, tant pis, son seul regret demeurait l’absence de caméra, ou de micro permettant de diffuser son message. Une fois dans le hall la foule s’écarta sur son passage, certains inclinant respectueuse, ou peut-être simplement docilement, la tête lorsqu’il arrivait à leur hauteur. Habilement il grimpa sur le rebord de la statue centra, la transformant en estrade de fortune. Calmement il appliqua un sonorus sur sa gorge, avant de faire résonner sa voix grave dans les corps de ses sujets. « Mes chers concitoyens, je pense qu’il est inutile de taire les désastreux évènements qui ont touché notre pays il n’y a pas une heure. Ce soir à dix-neuf heures quarante, la tour des médias, institution du ministère, a été touché par la barbarie étrangère. Une armée américaine foule en ce moment notre sol, soutenue par des terroristes phénix, qui aveuglé par ses idées anarchistes se fichent bien de livrer notre pays à des mercenaires étrangers. Nous sommes envahi, l’Etat de guerre est donc déclaré… » Une vague de murmure peupla sa pause, quoi de plus normal. La dernière fois que de telle mesure avait été prise remontait au dernier conflit contre les moldus. Les guerres civiles n’entraient pas dans ce cas de figure. « Tout citoyen sorcier se doit combattre non seulement pour sauver sa vie, mais aussi son pays et ses institutions. La guerre contre les Etats-Unis Sorciers d’Amérique est officiellement déclarée. » Les murmures se firent clameur, et le Kark comprit que son bref discours avait eu l’effet escompté : la peur étreignait ses ouailles. Commençait maintenant la valse éreintante des préparatifs.

Q.G de l’ordre du phénix, 27 décembre 2020, 22h58

« Le temps est venu. Ce soir est la dernière nuit où nous endurerons la tyrannie. La tour des médias est tombée, nous offrant par son réseau de cheminée sécurisé un passage vers le ministère. Les artefacts runiques développés par Mr Pierce, sont actuellement en train de nous permettre de détruire les barrières magiques de Poudlard, mais aussi du ministère. Nos amis américains nous ont ouvert la voie, mais ce soir c’est à vous, à nous, de récupérer les clefs de notre liberté. » Sa voix était pleine d’assurance, la morosité de son cœur, ne devait pas transparaitre devant ses amis. Insuffler du courage, plus que de l’espoir, ce n’était plus lui le porteur de l’espérance, mais Botley et son armée victorieuse. Peu importe, la mise à bas de la société mangemort devait être leur œuvre, à eux, pas un fait établi par la force par un pays étranger, William en demeurait convaincu. Le gros de la milice devait rester au quartier général, reprendre des forces, seuls quelques éléments viendraient avec les britanniques sur les différents fronts.

Q.G des Héritiers, 27 décembre 2020, 23h15

Son cœur battait vite, trop vite. Le calme apparent de son visage de glace abritait une tempête silencieuse. La Salamander-Kark avait l’impression d’être face à un gouffre tentant de l’aspirer. Elle n’était pourtant pas de ces femmes qui frissonnent pour rien, s’avoue vaincu à la moindre embuche. Mais les informations obtenues sur la tour des médias lui avaient froid dans le dos. Dans les faits qu’on se soit emparé du joujou de son frère, elle en avait cure. Non, l’évènement aurait même eu plutôt tendance à faire s’épanouir sur son visage de marbre un radieux sourire. Le problème c’était la forme, la facilité déconcertante avec laquelle ces ennemis avaient réduits à néant les systèmes de sécurité et massacrés les ombres. Mais le vrai problème c’est que ces gens s’en prenaient à Poudlard. Trop soucieuse de ses propres intérêts, Wilhelmina se moquait bien de son frère. De toute façon, il était comme tous les fléaux ancestraux de ce monde : partout, sans pitié, et incurable.

Hors de question de laisser paraitre son agitation intérieure, ses craintes elle les gardait pour elle, et elle seule, personne n’avait besoin de ça. La sang-pure savait pertinemment que ses troupes éprouvaient déjà en leur sein le fil acéré de la peur. C’était du courage qu’il fallait insuffler à ces pleutres. Debout sur une caisse, elle toisa de son regard de glace la foule réunie dans le hangar Salamander. Au moins ils avaient été efficaces, et avaient répondu rapidement à l’appel. Il fallait faire vite, Selena ne pourrait pas tenir seule indéfiniment. Et Wilhelmina n’avait aucune envie de subir à Poudlard le même sort que les ombres dans la tour des médias. Debout sur une caisse, pour se faire voir de tous elle commença : « Je vais être brève et concise car ce n’est pas le temps des courbettes ni des beaux discours. La tour des médias des ombres est bien tombée, et aussi rapidement qu’on le prétend. Quelques informations ont percé du ministère confirmant ce que nous savions déjà, c’est une milice américaine soutenant les phénix qui est derrière l’attaque. Cette même organisation s’attaque actuellement à Poudlard, depuis plus d’une heure déjà nos barrières magiques sont mises à mal. Quelqu’un tente de forcer notre barrage, et d’après Mrs Grognard, il commence à y parvenir. En aucun cas l’école ne doit tomber entre les griffes de ces terroristes, ou pire de ces étrangers. Caius vous donnera vos lieux d’affectation, et Mr O’Ryan des potions. Après cela votre départ pour Pré-au-Lard se doit d’être imminent. »

La foule s’agita alors, et Caius prit le relais formant les groupes en adressant des points stratégiques à protéger, en moins d’un quart d’heure les groupes avaient tous été constitué, Wilhelmina avait elle-même rejoint le sien. Tous avaient leurs potions, ils pouvaient partir. « En route… » La leader transplanait déjà, quand loin, comme écho elle entendit résonner le grondement d’une explosion.

ϟ L’event dure trois semaines IRL.

ϟ Un tour ne dure que 48h . A partir du moment où le PNJ a posté vous avez 48h pour répondre, sans quoi votre tour sera passé.

ϟ Au bout de 3 tours manqués vous êtes exclus de l’event. Votre personnage sera alors blessé au point d’en être inconscient pendant toute la durée des combats. Etre exclu entraine également une perte de points pour votre faction. Chaque abandon fait perdre 3 points à votre faction si vous avez commencé l’event, 5 points si vous n’avez même pas fait acte de présence.

ϟ Il vous est formellement interdit de prêter un de vos comptes à un de vos camarades. C’est de la triche ! Si vous devez rater des tours, vous les ratez, vous ne cherchez pas à fausser le système. Ce genre de pratique entrainera un retrait de points, une exclusion de l’event en cours, et l’interdiction de participer à l’event à venir.

ϟ Vous serez prévenus par mp à chaque fois que ça sera à votre tour de RP. Une date et une heure précise vous seront communiquées, il s’agit de la fin du tour. Vous devez nécessairement poster avant !

ϟ Des sujets de flood ont été créés pour vos groupes, afin que vous puissiez discuter des scenarii, tactiques ou autre que vous souhaitez développer durant cet event.

ϟ Désormais, un inventaire des objets détenus par vos personnages est mis en place. Vous avez l'obligation de poster dans ce sujet avant de commencer à RP.

ϟ Si vous avez des questions, il faut les poser dans ce sujet ! Pas dans le Flood, ni sur la CB, ni par MP ! Uniquement dans le SAV !

ϟ Dernière information mais pas des moindres : lisez attentivement les réponses de vos partenaires RP ! Ordonnez vos réponses, faites clairement apparaître la chronologie de vos actions en fonction de celles des autres et ne perdez pas de temps à tout répéter pour rien ! Le mot d'ordre d'un event est action. Répéter les réponses précédentes ne permet pas de rendre les choses plus claires mais peut surtout vous amener à faire des erreurs chronologiques ! Evitez d'intercaler inutilement des actes ou paroles entre ceux d'une réponse précédentes : favorisez vraiment l'avancée. Si nous voyons que les erreurs du genre se multiplient, nous finirons par trouver un moyen direct d'y couper court.

ϟ Vous n’avez droit qu’à 1 attaque par rp. Par attaque on veut dire, sort offensif, coup de pied ou autre, potions ou usage d’artefact pouvant nuire à vos ennemis. Et par nuire, on n’entend pas seulement le blesser mais également le bloquer dans son avancée. Créer un éboulement pour bloquer un passage, c’est une attaque.

ϟ L’usage des sorts défensifs est désormais interdit. Pourquoi ? Trop d’abus. Trop de gens les utilisant à chaque tour rendant inintéressant le jeu pour les malheureux faisant preuve de bon sens. Ça n’apporte rien, sa pratique est donc supprimée. Toutefois lorsque votre ennemi n’a pas de chance avec le dé et que le sort n’atteint pas sa cible, vous pouvez tout à faire dire que votre personnage a lancé un protego au bon moment pour contrer le sort.

ϟ Pour chaque action offensive lancée, vous devez vous servir du dé. Mais pas forcément pour dire si elle fonctionne ou non. Vous êtes libre d’adapter ces lancers comme bon vous semble. Cela dit, si dans chaque proposition de dé vous vous retrouvez gagnant et à chaque tour, nous sommes en droit de vous demander de changer. Ce système ne peut fonctionner que si tout le monde fait preuve de bon sens. Nous vous rappelons que l'usage d'une potion autre qu'une potion de soin est une action offensive.

ϟ Quant aux sorts accessoires, tels que « Accio », « Lumos », ou encore « Nox », ils ne sont pas réglementés. Vous pouvez en utiliser autant que vous voulez, et sans avoir à lancer le dé. Mais attention, un sort accessoire en aucun cas ne doit être détourné en sort offensif. Créer un éboulement pour le bloquer le passage à vos ennemis, c’est une attaque. Un sort accessoire peut servir à lancer une action offensive, il y contribue, mais ça ne doit pas être un moyen pour les grosbills de lancer plusieurs attaques par tour.

ϟ En ce qui concerne les sorts de soin le lancer de dé est également obligatoire, et déterminera la réussite du sort ou non. Là encore le bon sens est de rigueur, ce n’est pas parce que les dés sont gentils avec vous, que votre personnage inculte en matière de médicomagie pourra se guérir entièrement. Cette règle ne s’applique pas aux médicomages titulaires tels que William Wallas ou Nathaniel Hansen. Les potions de soin peuvent être utilisées sans lancer de dé.

ϟ Pour qu’une action dirigée contre un Leader ( Wilhelmina, Caius, Mervyn, William et Elena) réussisse pleinement vous devez utiliser deux lancers de dé minimum. Les leaders ne sont pas des sorciers lambdas, par bien des aspects ils surpassent leur congénères, et c’est bien pour ça que ce sont eux les chefs des factions. Selena et Lucy sont aussi inclus dans le lot, même s’ils sont moins puissants que les leaders.

ϟ Petit rappel, vous n’avez pas le droit d’acculer complètement votre adversaire dès le début de l’event. Qu’entendons-nous par acculer ? Et bien c’est aussi bien lui prendre sa baguette et lui briser en mille morceaux, alors certes ça rend prospère les affaires d’Ollivander, mais ça paralyse complètement le joueur, qui n’a alors plus sa place dans l’event. Acculer, c’est aussi laisser pour mort dans une mare de sang son adversaire. Comment voulez-vous qu’un personnage complètement agonisant puisse continuer l’event dans cette situation ?

Vous êtes libres de vos actes, tant que ces derniers n’entravent pas trop la liberté de vos camarades de rp.

Attention, on ne vous dit pas de vous faire des bisous, et qu’il faut qu’à la fin le plus gros bobo soit une entorse, et un gros bleu à la fesse droite. Non on vous dit seulement d’attendre les derniers tours de l’event pour mettre vraiment K.O vos adversaires. Commencez doucement, pour terminer en beauté !

ϟ N’oubliez pas que la magie noire ça ne s’use pas comme un petrificus totalus, c’est difficilement contrôlable, ça peut se retourner contre son lanceur, et surtout ça laisse des séquelles à vie. Alors réfléchissez avant de lancer un feudeymon pour tuer tout le monde. Le sectumsempra est encore une fois interdit.

ϟ Attention, toute tentative de grosbillisme même cachée via un lancer de dé heureux, sera sanctionnée in rp et hors rp et ce de façon immédiate. Selon l’infraction aux règles, votre sanction peut aller de la simple demande d’édition du rp en faute et d’un retrait de points, à l’exclusion de l’event, voire au bannissement du joueur pour les events à venir.

Peut-être maintenant. Peut-être l’heure suivante. Peut-être dans trois jours. Peut-être jamais.  Sans doute était-ce le pire dans une guerre, l’aspect aléatoire de la chose. Une longue heure s’était écoulée dépeuplant le vaste Hall. La foule s’était dispatchée aux divers points stratégiques. Ces américains pouvaient frapper n’importe où, aucun lieu n’était à sacrifier, Q.G, ministère, manoir.   Le ministre avait posté dans l’enceinte ministère des groupes armés, dans les divers départements, chargés de protéger les postes clefs. Il avait même fait protéger le service hiboux, pour que les scribouillards puisque continuer d’envoyer des missives à leurs alliés. Mais la délégation la plus cruciale avait été envoyé dans le service de sécurité, pour protéger les runes maintenant actifs les sortilèges défensifs du ministère. L’équipe du ministre devait se charger  de repousser les ennemis osant s’engouffrer par les diverses cheminées de l’entrée. Une tâche en somme peu risquée pour tout le monde, si la première équipe effectuait correctement son travail… Mais une demi-heure plus tôt un des experts en runes avait révélés des anomalies, un affaiblissement des barrières causées par un artefact extérieur.

L’anthracite Kark de son regard épousait régulièrement les différents compagnons qu’il s’était choisi, dans cette veillée. Ses enfants imparfaits dont l’utilité restait encore et encore à prouver. Mais le ministère restait mieux protégé que leur manoir,  et Mervyn n’était pas encore prêt à renoncer à plus de vingt-deux ans d’un lourd investissement. Et dans l’instant le Kark les préférait plus vivant que mort. Comme autre compagnon d’infortune, il avait sélectionné un jeune Hunter, dont les liens d’amitié avec son aîné le pousseraient avec un peu de chance à jouer les boucliers humains. Magnus Kark, son sang, homme de confiance et capable avec une baguette, le genre qu’on préfère avoir dans son équipe. Par ailleurs, Mervyn l’espérait suffisamment attaché à son poste au Magenmagot pour défendre avec morgue son travail. Il avait appelé également la jeune miss Nott qui, il l’espérait, se montrerait plus compétente au combat qu’à son poste de rédactrice-en-chef. Mais Carmella lui avait bien appris une chose, c’est dans les féminins que les journalistes se révèlent les plus hargneux.  Et naturellement, il y avait Evan, quitte à risquer sa vie autant le faire avec les bonnes personnes. Il aurait bien conservé Elena près de lui, si la place de son épouse n’avait pas été nécessaire au Q.G. « On s’ennuierait presque. » avait-il lâché avec sa traditionnelle expression flegmatique. Il avait alors entrepris avec Evan d’aider ses deux filles à s’entrainer à lancer des sorts, n’hésitant pas à taquiner la cadette sur l’interdiction au vu de son jeune âge de lancer des maléfices en dehors de l’école. « Ne t’en fais pas ce n’est pas ces soir que le ministère t’enverra un avertissement.   » L’atmosphère était presque détendue, quand dans un bruit métallique résonna dans l’âtre d’une des cheminées. Seize yeux dévisagèrent le curieux cube d’acier qui venait d’atterrir. Deux petites jambes venaient de lui pousser dans un éclair doré pour le faire se déplacer jusqu’au centre de l’allée. Là, dans une multitude d’éclairs jaunes, se déplia jusqu’à former un immense golem de fer. « Diffindo !   » l’éclair frappe de plein fouet la tête de la créature, la faisant rouler sur le sol. Le golem fit trois pas en avant, pour mieux se baisser la ramasser et la fixer à nouveau sur ses épaules. « Par Merlin ! Mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ? Il faut condamner la cheminée, Morgane seule sait ce que ces américains peuvent nous envoyer de nouveau… »  

Les dés:

ϟ Comme tous les ombres vous avez été convoqué au ministère via la rose noire, cet artefact distribué à tous les ombres, permettant d’établir des lieux de réunions en cas de crise.
ϟ  Vous êtes seuls dans le Hall mais pas les seuls sorciers dans le ministère.

ϟ Le système de sécurité empêchant, les gens de transplaner dans le ministère, où d’y accéder via les cheminées, est actuellement défaillant. C’est pour ça qu’une des cheminées a permis à un ennemi de s’infiltrer.  Par ailleurs dans d’autres endroits du ministère certaines cheminées privées (bureau des chefs de département) ont également été forcée, permettant à quelques ennemis. Mais cela ne vous concerne pas encore.

ϟ Votre seul ennemi, et pas les moindre, est pour le moment un golem de fer jaune. Il s’agit d’une arme issue de la magie technologie américaine fonctionnant à base de runes gravées soigneusement à l’intérieur de sa coque. Il frappe fort, peut envoyer des décharges électriques capables de vous sonner, et surtout ne connait pas la douleur. Frappez-le autant que vous le souhaitez, ça ne lui fera rien. Démembrez-le, et il se relèvera pour se reconstituer. Invincible ? Non, il suffit simplement de trouver ses points faibles.  Points faibles que nous ne vous donnons pas pour le moment.

ϟ Deux dés positifs sont nécessaires pour le démembrer. Pour l’affaiblir considérablement il faut trouver son point faible. A chaque sort lancé, un admin passera dans le flood pour vous dire si oui ou non le type de sort ou potion employé a été efficace pour l’affaiblir.

ϟ Pour condamner une cheminée il faut deux dés positifs également.

Spoiler:

« Il faut condamner la cheminée, Morgane seule sait ce que ces américains peuvent nous envoyer de nouveau… » No shit Sherlock.
L'Anglais n'avait pas finit sa phrase que Magnus avait déjà pointé sa baguette vers la cheminée. Quelques flammes vertes subsistaient encore dans l'âtre suite à l'arrivée du monstre de métal mais aucun signe d'un de ses camarade de jeu. Il s'agissait d'agir avant que ce ne soit le cas. « Bomb- » Il commit une erreur dans sa manœuvre, il avait quitté son adversaire du regard. Une erreur de débutant, qui lui couta cher.
Un éclair jaune le frappa en pleine poitrine, il sentit tout son corps se crisper alors qu'il fut propulsé en arrière. Sa robe de chambre en fourrure grise aidant, il glissa contre le sol lisse du hall, s'éloignant du groupe. La force du coup était telle qu'il manqua de heurter le bord d'une cheminée qui se trouvait à l'opposée de la bête. Les cris des uns et les crissements de la bête lui parvenaient comme à travers un filtre, jusqu'à s'estomper totalement. Seul le martèlement de son cœur contre sa poitrine parvenait à ses oreilles.
A terre, sonné, ses pensées vagabondèrent jusqu'au dernier discours de Mervyn. Il avait déclaré la guerre, non, les Phœnix avaient déclarés la guerre, savaient-ils seulement ce qu'ils faisaient en impliquant à ce point les états-unis sorciers ? Sûrement ... Mais il avait du mal à y croire. Finit la guérilla timide. Finit ce jeu du chat et de la souris entre factions qui périodiquement tâchait de sang les gros titres. Peut être était-il temps pour lui de tirer sa révérence, de ' filer à l'anglaise ', tant qu'il en était temps. Quitter une fois pour toute le sol britannique, récupérer ses enfant au passage. Peut être même opter pour un pays plus chaud, plus oriental, prendre des vacances. Depuis combien de temps il n'avait pas mit de coté ses affaires pour se détendre un peu ? ... Ha ... Trop longtemps.
Ses rêveries furent interrompues par de nouvelles détonations. Le sol froid de l'atrium du ministère de la magie n'était pas un endroit propice à l'introspection. Cette affirmation est d'autant plus vraie quand une machine tirant des éclairs à tout va venait de s'introduire dans le-dit atrium. Pour le moment il s'agissait de survivre, les vacances viendraient plus tard.

Magnus affirma sa prise sur sa baguette et se releva promptement, résultat : il manqua de s'écraser lamentablement contre le carrelage qui recouvrait les murs, mais se redressa à temps. Une voix au fond de son crâne lui susurra un délicat ' trop vieux pour ces conneries '. L'attaque l'avait secoué oui, mais ce n'était rien comparé à la brûlure qui mordait sa cuisse. Il porta une main contre la poche de sa robe de chambre, ne voyant pas ce qui avait pu provoquer ce phénomène : sa main toucha une paire aiguilles à tricoter appartenant à sa femme. La présence d'un objet métallique avait formé un arc électrique, brûlant la peau qui se trouvait proche de l'objet en question. Même à plus de 6ookm de ce foutu ministère, elle parvenait toujours à lui mener la vie dure ; vipère.

Il se redressa pour de bon, non pas sans s'aider du mur. Ses cheveux aciers s'étaient hérissés sur le haut de son crâne suite à son coup de jus, ses yeux étincelant de rage de vaincre semblaient lancer des éclairs ; furie à l'état pure. Son tempérament calme s'était mit de coté afin de laisser parler la bête. Il voyait rouge. Il devait en découdre. Que cette saloperie americaine ramène ses amies si ça lui chante, il n'en ferait qu'une bouchée.
Sa vue était encore un peu troublée mais il distingua la fillette de Mervyn s'était libérée de l'emprise du tas de ferraille, à l'aide de son frère. Le même qui s'était présenté en compagnie d'un Corvus Hunter assez éméché pour ne pas dire complètement saoul. Double surprise à ce sujet.
Avec horreur il regarda la machine se baisser et récupérer son bras comme si de rien était. Mervyn l'avait décapité, Arutha l'avait démembré, il ne cillait toujours pas. Les attaques de front ne semblaient pas le léser plus que ça. Ce grincement, cet éclat ; il était de métal, à coup sûr. Le faire rouiller ? Un aguamenti bien placé ferait l'affaire ... Mais lancer de l'eau sur la machine serait lui faciliter la tâche, avec ses éclairs, il pourrait trop facilement tous les mettre KO. Gripper ses engrenages alors. Ou au contraire jouer dans son jeu, et à son tour l'électriser, lui rendre la monnaie de sa pièce. Oui, ça, c'était bien. Très bien.
De nouveau il leva sa baguette vers le monstre de fer, mais à l'instant où il allait lancer son Néantis, un éclair jaune zébra la salle et heurta la machine de plein fouet. Le sort fonctionna correctement mais n'eut pas l'effet escompté : l'adversaire semblait se recharger au contact du filet électrique.
Peut être était-il plus sage de s'assurer qu'ils n'aient pas de seconde machine sur les bras, finalement. Et puis, l'Anglais avait raison, les Yankees n'étaient pas du genre à minauder dès qu'il s'agissait de l'art de la guerre, il fallait couper cet accès dès que possible, avant qu'ils n'envoient le reste de la cavalerie. Sa voix profonde et graveleuse se mêla au tumulte général. « Bombarda. » Assurons les arrières.
Son sort lancé il se rapprocha clopin-clopant du groupe sans pour autant le regagner ; plus il y avait de personnes entre lui et cette horreur mécanique, mieux c'était. Il n'avait aucune envie de mordre la poussière de nouveau, même si cela impliquait le fait d'utiliser quelques Kark en tant que bouclier ; ces anglais devaient bien servir à quelque chose.



Lancés:

La rose vibrait doucement dans sa poche et la jeune femme ne put s’empêcher de sourire et d’ensuite se mettre sur ses pieds aussitôt. Il faut que je m’habille bien, que je me recoiffe, que je… furent ses premières pensées. Elle ne pouvait pas paraître débraillée devant le ministre qu’elle admirait tant. Cependant la raison reprit bien vite le dessus sur la coquetterie. La rose vibrait, cela signifiait une urgence, elle n’avait plus le temps de bavasser comme ça. Rapidement, elle rangea sa plume dans sa poche, même si elle savait qu’elle ne l’utiliserait probablement pas après tout, être sur le vif et écrire n’était pas forcément des plus faciles. Juste avant de partir, elle jeta un dernier coup d’œil à son miroir, mais elle ne voulait pas faire attendre son ministre plus longtemps. Ses yeux se fermèrent doucement alors que sa décision fût prise. Pas de coup de peigne, elle se présenterait avec ses boucles indisciplinées et ses vêtements froissés. Elle se détestait d’avance de se présenter ainsi, mais elle transplana avant de changer d’avis. Arrivée sur place, l’effervescence la cloua sur place une seconde. La panique se lisait sur les visages et en cherchant celui du père Kark, elle se rendit compte que son calme n’était qu’une preuve de plus qu’il se passait quelque chose de grave. Elle manqua défaillir d’ailleurs en entendant son discours. La tour des médias, elle l’avait quittée juste avant qu’elle ne soit attaquée. Décidément, elle était bénie par une bonne étoile malgré tout. Dès qu’une merde arrivait, elle n’était jamais touchée, même si elle aurait du à la base. Une chance au final, comme quoi sa vie n’était pas si pourrie.

Doucement, elle regarda tout autour d’elle afin de se rendre compte des personnes avec qui elle était. La famille Kark au complet… Même dans ses rêves les plus fous elle n’aurait jamais imaginé se trouver ainsi avec les personnes qu’elle admirait profondément. Son regard se posa sur Arutha, avant de le détourner doucement sur Corvus… Comment pourrait elle se concentrer sur ce qui allait arriver alors que les personnes qu’elle appréciait le plus au monde allaient être en danger. Elle se rassura doucement en se disant que leur mission n’était pas vraiment dangereuse au final, même si la présence du ministre les mettait plus sérieusement en ligne de mire qu’autre chose. Un long soupir s’échappa des lèvres de la jeune Nott, parce qu’elle s’ennuyait. C’était d’ailleurs en échos aux paroles de Mervyn et elle ne put s’empêcher de pouffer le plus discrètement possible. L’attente était trop longue pour la demoiselle, qui sortit sa plume doucement et attrapa un papier qui traînait pour commencer à écrire un article sur ce qui était en train de se passer. Piquant et agressif, il allait être magistral. Un bruit la fit néanmoins relever les yeux et elle observa tout aussi effarée que les autres le golem. Un long temps lui fut nécessaire pour assimilier tout ce qu’il se passait autour d’elle. Tellement longtemps qu’elle laissa le sort de Mervyn fuser, la demoiselle se faire attraper et les autres envoyer encore et encore des sorts. Elle faillit leur hurler qu’envoyer des sorts comme ça, alors que Clio était entre ses mains, n’était pas une bonne idée, mais elle se contenta de courir pour l’attraper doucement par le bras quand celui du golem tomba au sol. Elle l’attira un peu plus loin de la créature. Ca va demoiselle Kark ? Tu n’es pas blessée ? Ses yeux exprimaient l’inquiétude et elle avait vraiment peur qu’elle ait été touchée d’une façon ou d’une autre par le sort de son frère ou même celui de Corvus juste après.

D’ailleurs, elle leva les yeux vers les autres, juste pour voir le plus vieux des Kark essayer de lancer un sort… Mais qu’est ce qu’ils ont tous ces foutus mecs. Attendez qu’on soit plus loin bordel ! De nouveau, elle tira sur le bras de Clio pour qu’elles s’éloignent encore. Il faut l’empêcher de se regénérer… Et si on le démembrait et qu’ensuite on l’empêchait de récupérer ses appendices ? Elle savait qu’elle parlait beaucoup trop et probablement pour rien, Clio devait être la seule à l’avoir entendue… Elle secoua la tête doucement et sorti enfin sa baguette pour la pointer vers la créature. Petrificus Totalus Eclair de génie ou pas, si elle réussissait à immobiliser ce démon, ils auraient un peu de répit… Il est temps d’agiter vos neurones plutôt que vos baguettes messieurs.

Les dés:

Si vous n’en avez rien à foutre de Callie et de sa petite vie le passage qui suit est totalement inutile.♥

Le sang de licorne ne purifie pas l’âme. Complètement déhanchée, les lèvres pincées, ses yeux sombres balayaient le vieux parchemin du grimoire. C’était tout elle ça, se rendre compte que la potion n’avait aucun intérêt lorsque sa préparation était presque achevée. L’énième potion qu’elle pensait susceptible de détruire le démon de son fiancé, s’avérait être un échec. Echec qu’elle n’identifiait que trop tard. Le sang de licorne ne lave pas un être, notre muse malade était bien placée pour le savoir. Jurant en fourchelang, elle manqua de se casser un orteil en tapant dans son chaudron. En sueur, drapée dans une vieille chemise d’Arutha constellée de tâche, ses boucles volaient en tous sens telle une crinière indomptable, Calliope avait l’air d’une démente. Et pour couronner le tout le pic coincé jusqu’ici dans ses bouclettes brunes, s’échappa glissant sur le sol. Excédée, elle accompagna son geste de mille soupirs, mais ses doigts fins ne se heurtèrent que sur le vide. « La maîtresse ne devrait pas s’abaisser à ce genre de basses besognes… » L’elfe de maison tendit précautionneusement l’objet banal, comme si il eut s’agit de la cinquième relique perdue d’Atalantar III. Furieusement elle se saisit de l’objet, bien consciente que cette réaction troublerait encore plus le petit être, et le pousserait certainement à se taper la tête trente fois contre le four. « Maîtresse, avez-vous fini ? Il est déjà tard, et le maître nous a expliqué que demain la journée serait longue avec les préparatifs de votre… » Mariage. Le regard noir qui l’avait transpercé, avait sans nul doute insufflé un peu de présence d’esprit à l’elfe. Il n’était pas bon de contrarier une Kark. Même - voir surtout - avec des vérités. Avait-elle vraiment besoin qu’on lui rappelle l’imminence de ses noces, que dès demain le changement décoration du manoir hurlerait comme un immense aide-mémoire ? Trois jours, c’était tout ce qui lui restait avant d’être conduite devant l’autel, puis de se faire éventrer pendant sa nuit de noce.

L’ancienne Poufsouffle dut se mordre l’intérieur de sa joue pour refluer les jurons qui lui montaient aux lèvres. La colère et l’aigreur permanente qui peuplait son être depuis l’incident lors de sa dernière rencontre avec son fiancé, la poussait à chaque instant au seuil de la vulgarité verbale. Pour le reste, Calliope restait trop imbibée de son éducation sang-pure pour se vautrer dans la fange déshonorante des habitudes de basiques, ou pire, de sang-de-bourbe. Elle reflua le flux acides des propos qu’elle voulait jeter à la créature comme des poignards. l-La seule chose qu’elle pouvait reprocher à Satisfaitou c’était de ne pas être les elfes qu’elle avait aimé. Enfin aimé… Autant que peut une sang-pure, bien consciente de sa supériorité, face à des créatures chargées de lui torcher les fesses, et de couper sa viande enfant. Mais la Kark demeurait convaincu que Strabon n’aurait jamais eu l’indélicatesse de remettre sur le tapis un sujet épineux. Mais Strabon était mort dans l’explosion du vieux manoir, à l’instar de ses deux autres elfes de maisons. Foutus terroristes. Pour eux, Calliope n’avaient plus que des injures en fourchelang. Le temps de la pitié pour ces pauvres âmes égarées s’était envolé quelque part entre sa saignée forcée dans un ascenseur du ministère et la destruction de son foyer. Ravalant sa morgue, elle préféra donner quelques ordres, et s’enfuir dans sa chambre.

Même dans la nuit, sa robe de mariée nimbée par les pâles rayons de la lune accrochait de façon irrévocable le regard. Le tissu luisait presque, Elisabeth Macnair lui avait assuré que dans le tissu avait été incorporé quelques cheveux de vélane et du crin de licorne, ce qui lui donnait cet éclat si particulier. Cette robe, elle l’avait pensé voulu, mais le temps des espérances et des baisers avait été englouti dans la grisaille en même temps que les derniers rayons du soleil. De rage elle ferma ses rideaux, de toute façon il était temps de dormir. Elle n’arrivait plus à rien, et surtout espérait bien que ses quelques heures de sommeils lui permettraient de trouver une idée lumineuse pour vaincre la malédiction Rosier. Trois jours. Autant dire que la dead line était serrée, surtout quand personne ne veut ou peut vous aider, et que parler de démonologie vous condamne à une mort instantanée. Les joies des serments inviolables !

Vous pouvez commencer à lire ! ♥
Elle déboutonnait petit à petit sa chemise, lorsque la rose suspendue à son cou se mit à vibre avant d’irradier une douce lumière dans sa chambre silencieuse. Ministère. Balayant ses inquiétudes du moment, s’ancrait dans la réalité une peur et un danger immédiat. Elle se précipita dans la chambre de sa cadette, étonnée de ne pas y trouver déjà un Arutha tout aussi inquiet. Un regard lui suffit pour comprendre que materner Clio, serait inutile, elle voulait venir. Et de mauvaise grâce la Kark transplana en compagnie de sa petite muse.

Le contraste d’atmosphère fut brutal. Régnait dans le ministère une furieuse quincaphonie. Tenant par les épaules sa sœur, la Kark tentait d’apercevoir son père. Les rumeurs se rependaient dans la foule, certain macabre annonçait la mort de sa belle-mère, la destruction de la tour des médias. Dans la cohue elle aperçut enfin son frère, elle l’appela plusieurs fois avant qu’ils ne parviennent à la voir. Ses yeux sombres avaient une expression étrange, qu’elle ne lui connaissait pas ou peu. Ce ne fut que devant sa démarche mal habile qu’elle comprit le problème. Courroucé, par un tel laissé aller, elle avait lancé un très sec : « Mais… tu as bu ?! Bel exemple pour Clio ! On avait bien besoin de ça ! » avant de tourner les talons pour éloigner sa sœur de cette source de débauche. Un trésor que la mémoire sélective vous faisant oublier vos propres instants de beuverie peu glorieuse. C’est encore enveloppée dans son indignation qu’elle écouta le discours de son père. Stoïque et grave, la peur ne l’étreignait pas plus que chaque soir avant de dormir. Calliope comprit qu’elle avait perdu toute foi en l’humanité le jour où sortir avec un sac de potions médicinales étaient devenu pour elle une nécessité. Une guerre ne changerait finalement pas son quotidien, on continuerait toujours de vouloir les saigner elle et sa famille à tout moment. Mais tout de même, il y avait quelque chose d’infâme dans ce désir étranger d’anéantir leur monde. Là, il y avait presque de la grâce dans cette situation paroxystique, lui faisant penser que le malheur pouvait atteindre une cruelle perfection.

L’attente la rongeait, et le flegme de son père, ne l’apaisait presque pas, au moins les exercices qu’il leur faisait faire lui permettait de passer le temps à défaut de se distraire. L’arrivée du golem ancra dans la réalité les menaces évoquées par son père, la captivité de Clio réveilla ses instincts guerriers. Et la Kark s’était efforcé de lancer des sorts en tous sens qui ne faisaient que s’échouer sur les murs du ministère. C’était Arutha le Kark ivre, et c’était elle qui agissait comme une idiote. Clio ivre, elle s’apaisa un instant, accourant auprès d’elle de concert avec une autre femme, la remplaçante de Carmella si ses souvenirs étaient bons. « On aurait dû te mettre en sécurité avec les autres enfants… » Le ton n’était pas celui des reproches, ses paroles ne demeuraient qu’un constat inquiet. Cette infâme chose aurait pu la briser. Gardant Clio près d’elle, pour s’efforcer de la protéger tant bien que mal, elle retrouva Magnus Kark, l’oncle lointain issu de l’illustre branche finlandaise de la famille. Bien décidée d’empêche qu’une nouvelle créature n’arrive pendant que les autres tentaient d’éliminer la première, elle lança à son tour un bombarda maxima.

Oui & Oui : Bingo ! Le sort de Magnus avait déjà fragilisé la structure le coup de pouce de Callie fait tout s’effondrer, et bouche la cheminée.
Oui & Non : Bombarda ouais, maxima non. Quelques pierres s’effondrent, si quelque chose arrive, il ne sera qu’un peu ralenti par les gravats.
Non & Oui : ça vibre, de la poussière tombe, mais c’est pas de la cheminée de moldu il en faut plus pour que ça se casse la gueule.
Non & Non : Mal visé, elle touche un morceau de mur, et un des éclats la frappe à la tête. Des fois qu’un golem ne soit pas assez dangereux, super Callie se fait mal toute seule.

Assise à son bureau, Clio tentait de se concentrer sur son devoir de potions. Ses longs cheveux bruns retombaient sans cesse devant ses yeux, les boucles un peu lâches dues au fait qu’elle se sentait quelque peu fatiguée. En soupirant, elle les replaça une énième fois derrière ses oreilles, afin de se reconcentrer sur le parchemin qui lui faisait face. Seulement, lorsqu’une autre boucle retomba encore sur son visage, elle craqua. Reposant violemment sa plume sur son bureau, elle se leva d’un bond pour aller chercher un élastique dans sa salle de bain. Au diable les conseils de mode futiles qu’on pouvait lui attribuer, elle était bien mieux ainsi, les cheveux relevés. Elle retourna plus sereinement à son bureau pour se remettre à son devoir. Trois jours seulement s’étaient passés depuis Noël, et même les élèves de l’école des Ombres étaient en vacances. Cependant, Clio souhaitait boucler ses devoirs le plus vite possible afin d’en profiter un maximum. Il ne lui restait donc plus que le devoir que le professeur Hansen leur avait donné le jour des vacances. Etant celui qui demandait le plus de recherches, elle avait mis plus de temps à le faire, mais enfin elle en voyait presque le bout.

Alors qu’elle était concentrée dans ce qu’elle écrivait, un petit objet se mit à vibrer, la déconcentrant à nouveau. Elle se releva d’un bond, cherchant ce qui pouvait ainsi l’énerver. Elle en avait marre, elle souhaitait juste boucler enfin boucler ce devoir. Seulement, son regard passa de la colère à la surprise lorsqu’elle se rendit compte que c’était sa rose qui vivrait. Celle que son père lui avait donnée depuis sa libération de Poudlard, pour toutes les urgences liées à l’Ombre de la Rose Noire. L’excitation prit alors place dans son corps, l’adrénaline commençant à couler dans ses veines. Certes, sa dernière mission l’avait considérablement refroidie au niveau de la torture et des sorts de souffrance, mais cela ne voulait pas autant dire qu’elle ne souhaitait plus participer aux actions de la faction. Elle avait toujours en tête de rendre son père fier d’elle, surtout qu’elle savait qu’il la trouvait inutile. Elle eut à peine le temps de vérifier que sa baguette était bien dans la poche de sa jupe, que Calliope arriva à toute vitesse dans sa chambre. Clio n’eut pas la présence d’esprit de lâcher sa plume, voulant juste montrer à sa sœur qu’elle venait aussi, le tout dans la précipitation. Les deux sœurs transplanèrent alors, atterrissant dans le Hall du Ministère de la Magie.

Le discours de son père réveilla tous ses sens, la mettant en alerte. Elle ne savait pas si elle serait utile, mais elle voulait l’être. Elle resta tout de même proche de Calliope, souriant quand Arutha arriva vers elles l’air… On ne peut moins sobre. Si ce n’était pas une situation de crise, peut-être même qu’elle aurait ri. Elle choisit sa potion quand il fallut le faire, privilégiant une pour soigner, se sentant plus à l’aise avec. Ce fut à ce moment-là qu’elle se rendit compte qu’elle avait toujours sa plume dans la main. Elle la coinça rapidement dans ses cheveux, ne pouvant se résoudre à la jeter n’importe où, vu le prix qu’elle valait. Elle rejoignit alors le groupe qui lui avait été attribué, où elle pouvait voir son père, Arutha, Calliope, leur lointain oncle Magnus, un homme qui semblait ami avec son frère, Evan bien sûr, et une femme qu’elle ne connaissait pas.

Les choses se déroulèrent ensuite très vite, du moins pour elle. Une créature apparue via l’une des cheminées censée être condamnée, grandit à toute vitesse et immédiatement après l’emprisonna dans ses bras. Clio bougea dans tous les sens, tentant de se libérer, mais en sentant la poigne se raffermir, elle cessa immédiatement de bouger. Elle regarda les adultes en face d’elle, appréhendant tout de même sa possible libération. Le sol était loin. Lorsqu’elle vit des éclairs fuser vers elle, elle ferma les yeux sous le stress et se sentit propulsée au sol. Elle atterrit non sans mal, ses mains en avant, et ressentit une petite douleur dans le poignet gauche. Rien de bien trop méchant. Mais sous le choc, elle ne songea pas à se relever et resta bêtement par terre, alors que sa sœur et la femme inconnue se précipitaient vers elle « Je vais bien, je vais bien… » Elle se releva à l’aide de Calliope, observant la créature devant elle. Sa main était tremblante et elle ne se sentait pas de lancer un sort immédiatement. Mais pour ne pas paraître inutile, elle formula une proposition. « Peut-être qu’il faut quelque chose de plus puissant qu’un Pretrificus Totallus… Comme plusieurs Stupefix lancés en même temps. Je ne sais pas si ça pourrait marcher, mais… Qui ne tente rien n’a rien. »

Clio. Clio. Clio. Handicap notoire, qui n’avait pas le bon goût de compenser ses défauts par quelques qualités utiles. Si Mervyn arborait le masque d’un père inquiet, c’est l’agacement qui lui hérissait les poils. Ses yeux roulèrent vers Evan, et le Kark se demanda si lui aussi pour avoir des enfants plus compétent, il n’aurait pas dû les enfermer dans un cachot. La méthode Rosier avait fait ses preuves. Mais tout de même, Mervyn préférait un Arutha bien soumis à un Baël incontrôlable. Son éternel sentiment de déception face à sa descendance lui provoquait au moins d’agréable surprise lors de leur réussite, s’il n’avait pas été trop occupé à courir le long des différentes cheminées pour vérifier qu’elle demeurait encore scellée, le Kark aurait sans nul doute accordé un regard approbateur à ses deux aînés. Du côté de l’allée gauche aucune autre cheminée ne semblait susceptible de faire débarquer un nouvel ennemi. Evan qui s’était occupé de la droite lui adressa un regard entendu. Au moins, une autre abomination américaine ne débarquerait pas…. Enfin pas tout de suite.

L’anthracite de ses yeux, se posaient partout assimilant chaque information. Electricité mauvais plan. L’eau encore plus. Il n’avait pas envie de terminer complètement cuit. Clio proposait des hypothèse de fillette qui semblait aussi utile que de souffler sur un incendie. Mais peut-être que c’était ça la solution : le feu. L’acier une fois chaud pouvait fondre, et ne laisser qu’une flaque fumante de cette invention de malheur. « IGNIS VERTEX » Trois petits tourbillons de feu s’échappèrent de sa baguette pour foncer sur le Golem. Pendant un temps qui sembla durer une éternité le Golem s’enflamma, se mit à se débattre, avant de se figer entièrement. Puis dans un étrange bruit de succions le feu fut aspirer par les articulation du golem engloutissant le brasier magique. L’étrange lueur jaune qui ne le quittait jamais changea de couleur un instant, avant de revenir à la normal. La carapace d’acier du Golem avait pris une teinte noire, mais en dehors de cela le monstre paraissait intact et en colère.

Nouvelle salve d’attaque ! Qui prend cher cette fois-ci ?
Oui & Oui : Il attrape Callie cette fois et la jette sur Corvus.
Oui & Non : Il attrape Corvus et le jette sur Lizbeth.
Non & Oui : Il attrape Lizbeth et la jette sur Callie.
Non & Non : Il attrape bien quelqu’un mais le jette contre le statue

Dés utiles que si ‘Non & Non’ aux premiers dés. Qui se fait éjecter ?
Oui & Oui : Callie
Oui & Non : Corvus
Non & Oui : Lizbeth
Non & Non : Arutha.

Informations Rp

ϟ Petit récapitulatif sur le golem : Les diffindo, expulso ou petrificus totallus sont inutiles durablement contre lui. L’électricité le rend plus fort. Le feu ne le stoppe que le temps que son système l’élimine soit 2-3 minutes, ce qui en soit dans un combat est long. Vous n’avez toujours pas trouvé son point faible !
ϟ Indice : Il y a plusieurs façon de le vaincre, privilégiez le travail de groupe, ou alors orientez-vous vers la magie élémentale.
ϟ Evan a raté un tour. Nous nous sommes permis de faire agir son personnage, dans la mesure où on imagine mal le second de Mervyn rester les bras ballants.

Spoiler:

La proposition de Clio sembla glisser dans l’oreille de ceux qui l’entouraient pour ensuite sortir par la seconde. C’était comme si elle n’avait rien dit. Elle aurait donc mieux fait de se taire, au moins elle n’aurait énervé personne. Par Morgane, pourquoi était-elle venue déjà ? Ah oui, elle voulait que son père soit fier d’elle. Et en à peine cinq minutes, elle avait été capturée comme une jouvencelle en détresse trop fragile pour se débrouiller seule, avant de venir faire la rencontre du sol. Rencontre peu agréable d’ailleurs. Un point pour le sol, zéro pour Clio. Heureusement, elle n’était pas dans les vapes. Juste un peu sonnée, ce qui pourrait passer assez facilement si elle restait statique pendant une ou deux minutes. Mais avaient-ils vraiment ces minutes ? L’armure vivante semblait bien décider à les attraper, les écrabouiller, les balancer, mais en aucun cas à leur laisser du temps de repos. En même temps, ils n’allaient pas dire ‘pouce, on est fatigué, on fait une pause, tu te remets à essayer de nous tuer après !’

Clio se dépita elle-même devant ces pensées. Bon sang, quand elle n’avait pas tout son esprit, elle ne savait pas réfléchir convenablement. Il fallait qu’elle reste concentrée sur ce qu’il se passait, afin que la créature n’en profite pas à nouveau pour s’en prendre à elle. Elle refusait d’être encore l’enfant à secourir. Se soutenant à Calliope, elle se rendit compte que la terre avait arrêté de tourner autour d’elle. Et si un mal de crâne persistait, il était tout à fait possible de l’ignorer, comme elle pouvait le faire lors de révisions de cours particulièrement ennuyants. Lâchant sa sœur, elle se redressa complètement, sa main crispée autour de sa baguette, ayant eu peur de la perdre au moment où elle avait été soulevée dans les airs. Déjà, elle n’avait que seize ans, ne pouvait donc pas utiliser de sorts complexes ou réellement destructeurs comme les adultes qui l’entouraient. Alors si en plus elle perdait sa baguette, cela serait le summum de la honte pour elle, mais aussi la preuve de son inutilité totale. Ce fut pourquoi elle s’éloigna un peu de sa sœur, afin de montrer qu’elle pouvait elle aussi se débrouiller par elle-même, qu’elle n’avait pas besoin qu’on la couve. A ses côtés, la femme qui l’avait aidée était tout autant tendue que le reste des membres de son groupe, tandis que Arutha, son ami, et leur oncle étaient au-devant de la créature pour l’affronter. Evan et son père s’étaient déplacés le long des cheminées pour les celer ou s’assurer qu’elles l’étaient. Et si Calliope ne put rien voir, Clio réussit à capter le regard ombrageux de Mervyn. Cela n’annonçait aucune fierté, mais bien au contraire de la déception.

Stimulée par la réaction de son père, Clio passa complètement outre son mal au crâne même s’il continuait de battre violemment contre ses tempes. Puis encore une fois, les choses s’enchaînèrent bien trop rapidement. Elle crut pendant un instant, une poignée de secondes qui lui parurent pourtant aussi longues que des minutes, que son père était enfin venu à bout de la créature, qu’elle ne se relèverait pas, que le feu allait l’engloutir. Mais ce fut un bien trop espoir alors que l’armure de fer avalait les flammes à l’intérieur d’elle. Et un éclair, Calliope fut soulevée dans les airs pour aller atterrir sur l’homme que Clio ne connaissait pas. Un cri muet sortit de sa bouche, alors que celle-ci s’ouvrait en grand. Tout mais pas Calliope, pas sa sœur protectrice et aimante. Clio n’avait pu entendre que des bribes de paroles de ce que l’homme, qui avait servi de coussin à sa sœur, avait dit. Mais elle comprit une chose. Il fallait leur laisser du temps, ne serait-ce que quelques secondes supplémentaires pour qu’ils puissent trouver un sort, trouver une solution. « Effingo Multus ! »

Dé ; Quels sont les effets du sort ?
Oui : Quatre copies de Clio apparaissent. Elles bougent en même temps qu’elle, mais arrivent à distraire la créature pendant dix secondes.
Non : Quatre copies apparaissent, mais comme elles bougent en même temps que Clio, le Golem n’est pas dupe et balaye Clio d’un revers de main.

Citation :

Oui-Oui : Un typhon surgit de la baguette et fonce sur le golem.
Oui-Non : Une bourrasque souffle sur le golem mais ce n'est pas le typhon attendu.
Non-Oui : Du vent sort de la baguette mais va en direction des Ombres. Pour leur rafraîchir un peu les idées hahaha.
Non-non : Une bourrasque sort de la baguette mais va en direction des Ombres.... tous aux abris !

La petite phrase de Clio agaça une seconde Lizbeth. Bien entendu que ce n’était pas suffisant pour faire du mal à cette bestiole venue d’on ne savait où. Elle n’avait fait ça que pour l’empêcher d’attraper de nouveau la gamine Kark. Cependant le temps n’était pas à l’agacement, bien au contraire, il fallait réfléchir, ce qu’avait d’ailleurs enfin décidé de faire son ami Corvus… Euh… Attendez ! Arrêt sur image ! Corvus ? CORVUS ? Le regard de la sorcière se riva sur son ami et elle failli laisser échapper un commentaire à son encontre. Elle n’aurait jamais cru qu’il puisse faire parti de sa faction. Tout ça lui semblait surréaliste. Carrément plus que ce qui était en train de se dérouler dans la pièce. D’ailleurs, elle avait totalement occulté ce qu’il se passait autour d’elle, si bien qu’elle sursauta violemment en entendant le choc de Calliope sur Corvus et par conséquent, le mur. Par Merlin ! Pendant une seconde, elle observa la scène avec attention, avant de s’approcher doucement d’Arutha, qui semblait avoir une idée. Elle avait totalement oublié sa petite idée de protéger Clio. De toute façon, c’était juste impossible maintenant qu’elle s’était mise en quatre juste devant eux. Elle-même ne voyait plus qui était la véritable bébé Kark alors le golem… Un léger sourire orna les lèvres de la demoiselle Nott qui avait enfin l’impression que quelque chose bougeait, qu’ils arrivaient à le berner, même juste un peu. Tout en pensant à ça, elle s’avança un peu plus vers l’aîné des Kark, sans trop savoir pourquoi d’ailleurs. Et quand elle se sentit soulever par le sort qu’il avait lancé, son incompréhension se fit encore plus grande. Elle eut néanmoins le réflexe d’attraper son bras, suffisamment proche et s’accrocha à lui fermement afin de ne pas s’envoler trop loin. A eux deux, ils formeraient un poids plus lourd et ça les empêcherait de partir à l’autre bout du ministère.

La demoiselle coula son regard vers lui et lança finalement : Vous devriez attendre de ne plus être soûl pour lancer des sorts. Vous nous mettez en danger plus qu’autre chose ! Son ton était colérique mais au final, elle appréciait d’être aussi proche de lui. Une bourrasque un peu plus forte la fit lâcher l’homme et elle se retrouva propulsée quelques mètres plus loin, sur le sol. Par la cystite de Merlin ! Elle se releva tant bien que mal, essayant de ne pas grimacer en sentant sa cheville grincer doucement. Se forçant à respirer fortement afin de ne pas sentir la douleur, elle se redressa et regarda les dégâts tout autour d’elle. C’était vraiment n’importe quoi tout ça. Elle ne voulait plus jouer les samaritaines, il fallait qu’elle prouve qu’elle aussi était très douée, surtout face à monsieur Kark lui-même, qui n’était pas loin. Elle rassembla ses pensées, pour essayer de trouver une idée. Pendant une seconde, elle se sentit dépitée, c’était Octavian le cerveau entre eux deux, pas elle.

Les larmes lui piquèrent les yeux une seconde après avoir regardé de nouveau Arutha et finalement elle leva sa baguette doucement. Sonorus ! EH LE TRUC LA ! EHOH ! VIENS PAR ICI ! Sourdinam ! Je vais essayer d’attirer son attention. En attendant, je compte sur vous pour trouver un sort assez puissant pour le rendre inoffensif. J’aimerais bien ne pas mourir ce soir alors faites vite ! Après tout, la diversion offerte par Clio était déjà terminée, à cause de son frère d’ailleurs et il fallait vraiment qu’ils arrêtent de se la jouer solo. Elle recula de plusieurs pas pour s’éloigner de tout le monde et lança contre le golem : Calculus ! Au fond d’elle, elle savait que ça ne savait strictement à rien, mais elle devait absolument attirer son attention uniquement sur elle, pour que les autres aient suffisamment de temps pour réfléchir à une offensive utile, plus en tout cas que le déluge qui s’était abattu sur lui depuis plusieurs minutes. Bon maintenant ma chère Lizbeth, il est temps de croiser les doigts que tes compagnons ne te lâchent pas ! Au fond d’elle, elle avait suffisament confiance en Corvus et même Arutha pour penser qu’ils ne la laisseraient pas mais, elle ne pouvait être sûre de rien.

Les dés: