Ils avaient gagné de précieuses secondes en creusant un fossé pour les séparer des Ombres et des Phénix, mais ces derniers avaient déjà pris un wagon et les poursuivaient. Visiblement, l'avance qu'ils avaient n'était pas assez pour qu'ils les sèment, et le Salamander commençait déjà à pester contre le Gobelin pour qu'ils avancent plus vite lorsqu'un sortilège le frappa. Son esprit se vida instantanément et il cligna des yeux, le regard vide. Ou étaient-ils? Pourquoi y avait-il du vent dans ses cheveux? Pourquoi y'avait-il un Gobelin en face de lui qui le fixait d'un air apeuré? Un sortilège fusa dans son dos, et plusieurs secondes s'écoulèrent entre le sort d'Emmett et le moment ou le leader des Héritiers se retourna pour le fixer. La brume qui inondait son cerveau s'éclaircissait peu à peu, et il réussit finalement à mettre un nom sur les personnes présentes. Sa mère de goule en slip de bain, pourquoi était-il à Gringotts avec trois jeunes dans un wagon qui filait à toute allure, avec un Gobelin débraillé en guise de conducteur? Ils semblaient poursuivis par un autre wagon, et une tâche de couleur jaune ressortait dans le décor sombre de Gringotts. Il plissa les yeux en observant les silhouettes de leurs poursuivants : Ah parce qu'il s'agissait de Phénix, en plus? Il ne savait comment, mais c'était quelque chose qui lui semblait évident. Après tout, ces racailles pullulaient partout, en ce moment... Mais quelque chose lui échappait... Qu'étaient-ils venus faire ici, déjà? Le prénom de sa femme parvint à son oreille, et Caius cligna des yeux. Wilhelmina? Et Gringotts? Sa femme, des Phénix et Gringotts? Et ils ne se dirigeaient pas vers le coffre des Salamander, en plus... Finalement, les lumières se firent dans son esprit. Il ne pouvait en être autrement. S'ils étaient à Gringotts, c'était pour récupérer Wilhelmina, bien sur ! Et pourquoi : parce que ces tordus de Phénix l'avaient enlevée... Et il allait leur faire payer cet affront. C'était hors de question que ces petits cons l'empêchent de récupérer sa femme! Il pointa sa baguette vers le plafond et d'un Deprimo rageur, provoqua un éboulement conséquent. Avec ça, la course des ombres et des phénix sera ralentie, leur laissant le temps de prendre de l'avance. Caius se retourna vers l'avant en arborant un petit sourire satisfait. « On ne s'en prend pas comme ça à ma femme. Assumez-en les conséquences, Phénix ! »

Au moment même où le wagon commençait à vraiment prendre de la vitesse, le grincement des roues sur les rails se répercutant en de longs échos plaintifs, un sort les atteignait de plein fouet, ou plutôt atteignait Julian, à l’avant de leur wagon. L’instant suivant, une nuée de plumes d’un jaune criard fleurissaient devant lui, que le vent ébouriffait avec force, si bien que Thomas s’en prit même une dans la bouche. Sa première pensée ne fut pourtant pas à l’inquiétude, plutôt à la perplexité…

Les voilà qui se trouvaient en pleine course poursuite, lors du hold up de la plus grande banque magique du pays, à s’échanger des sorts avec violence, pour défendre leurs différentes causes avec ardeur et mordant et… le choix du lanceur s’arrêtait sur un Flavus Ales…

Un Flavus Ales…

La mine de Thomas se plissa d’incrédulité tandis qu’il se penchait de côté pour passer par-dessus le canari géant qui remplaçait maintenant Julian, et jeter un coup d’œil confus au wagon des Héritiers d’où provenait le sort. Il n’avait pas vu qui l’avait lancé, et cette action incongrue avait tellement déconnecté sa colère qu’il avait presque envie de demander à tout l’monde de faire une petite pause cigarette de dix minutes, histoire de pouvoir poser tranquillement la question au responsable. « Sérieusement : Est-ce que tu consomme du jus de Moogiz ou bien ? … »

Ca ne risquait pas d’être pour tout de suite. Pas de petite pause qui tiennent lorsqu’on avait trois Ombres dans le dos… très mauvaise idée d’ailleurs puisque le serpent dont il n’avait pas -encore- coupé la tête venait de les rattraper en un clin d’œil, se faufilant sur les rails sans que ni Jayze ni lui n’aient pu le voir. Enflé magiquement, il n’eut aucun mal à retourner leur wagon, et la sensation de déséquilibre puis de chute fut comme un feu brulant dans ses entrailles.

Durant quelques fractions de secondes fugaces, il se revit debout sur sa barque, à pêcher tranquillement son repas du midi dans un recoin calme d’Amazonie, et ferrer un poisson si gros qu’il avait fini tête par-dessus bord, tout droit dans l’eau brunâtre.
Pas d’eau pourtant cette fois, pour amortir sa chute. Que du métal et du bois quelques mètres plus bas. Il fut d’ailleurs le premier à atterrir sur les rails inférieurs, dans une grande exclamation arrêtée nette par l’impacte. Puis ce fut Jayze et dans un tourbillon de jaune, le canari se posa sans mal à côté d’eux. C’était certainement l’unique avantage d’avoir été changé en canari d’ailleurs : les ailes. L’œil rond il lui lança un « CUI ?!! » qui le fit lever les yeux au plafond tandis que tant bien que mal, Tom peinait pour essayer de n’pas glisser. D’ailleurs il eut tout juste le temps de crier à Jayze de s’accrocher. Le rugissement de la pierre avait captivé son attention, juste à temps pour voir quelques imposants pans de rochers se dérocher du plafond pour tomber sur les rails. Cette affreuse constatation lui tira un grognement hargneux. Ou alors était-ce l’odieuse douleur qui lui étreignait la poitrine ? Il ne savait pas s’il s’était fêlé une côte ou écorché la peau, mais la morsure était cuisante.

Son corps était raide, ses jambes en coton, pourtant il parvint à s stabiliser debout, son coude toujours douloureux coincé contre son flanc. Comme il avait hâte de rentrer pour que Nora lui demande « Comment était la journée mon chéri ? ». Le récit promettait d’être coloré… avant cela, il y avait un serpent particulièrement obèse qui se glissait sournoisement vers eux et un canari géant qui n’avait pas l’air de trop savoir ce qu’il fichait là…

« Jayze, je prends le serpent, essaie de dégager les rochers des rails ! » demanda-t-il à son jeune coéquipier à ses côtés.

Tom lança ensuite deux Finite Incantatem avec l’espoir farouche de mettre un terme à cette mascarade animalière.

Dé#1

Oui Oui : Les deux sorts réussissent. Le serpent plein de cholestérol disparait et Julian retrouve sa gueule d’ange.
Oui non : Julian reprend sa forme, mais le serpent est toujours là.
Non oui : Le serpent disparait mais Julian reste un oiseau.
Non non : Le serpent retrouve une taille normale, mais est toujours là, et Julian reste un oiseau.

Si Dé#1 = Oui Non, Non non, Dé#2 = Diffindo sur le serpent

Oui : off with its head, plus de serpent.
Non : Le serpent est touché et ce crétin glisse des rails du dessus et… retombe juste à côté de Jayze, désolé copain … c’est le moment d’un petit ascencio…

D’un tour de poignet, Tom se lança un ascencio qui fut tout juste efficace pour lui permettre de se rattraper aux rails. Il s’y hissa avec peine, la respiration courte et lancinante, puisant dans ses réserves pour ne pas écouter la douleur qui hurlait dans son bras droit et dans ses côtes, le faisant pâlir. Ils devaient redresser ce wagon et reprendre la course avant que les Ombres parviennent à rentrer dans le wagon restant, ce qui ne tarderait sûrement plus. Il se para d’un protego puis visant les rails entre eux et les ombres…

« Glacius »

Dé#3 = Protego

Oui : Tom est protégé d’un sort.
Non : raté

Dé#4 = Gaclius sur les rails

Oui : Du fer gelé, soumis à un poids important, comme par exemple, un wagon avec trois personnes dedans, ça casse...
Non : une petite couche de givre délicate se dépose sur les rails… autrement dit c’est raté.

Nous prenions de la vitesse et c'était parfait. On allait les rattraper ces fichus Héritiers et ils allaient pas nous casser le balai avec sa femme emprisonnée. Le leader provisoire des Héritiers ressemblait vraiment à un malade mental et il fallait le calmer au plus vite. Enfin, il fallait régler un nouveau problème. Julian avait été transformé. Mais quelle transformation ! Il s'était pris un vilain sortilège qui l'avait transformé en un canari géant. En pleine bataille comme celle-ci, le lanceur de ce sort avait trouvé intelligent de lancer un tel sort assez inutile. Quoique maintenant Julian était hors service pour quelque temps. Il fallait qu'il reprenne une taille normale. Mais, on avait pas réellement le temps de s'occuper de cela puisque le serpent de tout à l'heure s'attaquait désormais à nous. Des coups de tête faisait pencher le wagon qui finit par se renverser totalement et nous envoya aux rails d'en dessous. Avec du mal comme mon compagnon Thomas j'eus du mal à tenir l'équilibre mais ce fut avec de l'effort que je réussis. Il m'ordonna de m'occuper des rochers tombés sur les rails à cause du leader provisoire des Héritiers, Caius. Quel imbécile cet homme là. Je vis que Thomas avait raté son sort pour Julian et je lançais à mon tour un finite incantem avant de me diriger vers les rochers présents sur les rails et qui nous empêchait d'avancer.


J'allais lancer mon sort quand j'entendis les bruuts d'un serpent derrière moi. Me retournant, je vis alors le serpent qui avait maigri par rapport à tout à l'heure. « Petrificus Totalus ! ». Après que le serpent soit pétrifié, je regardai les rochers et tendis ma baguette : « Bombarba Maxima ! »,, disais-je alors qu'une explosion se firent attendre. Sans regarder le résultat de mon oeuvre, je regardais derrière moi pour voir comment s'en sortait les autres. « Ils vont arriver d'une minute à l'autre ! ! ».

Ah, ces Phénix, ces petites vermines ! Ils avaient osé s'en prendre à sa famille, et il allait les enterrer pour ça. De toute manière ils ne méritaient rien de mieux, ce n'était que des vers de terre sans autre fonction que de nourir les plantes qui poussent par dessus, à savoir le reste des sorciers. Caius regardait derrière le wagon, observant l'éboulement qu'il avait provoqué, quand une secousse secoua le wagon. L'air de rien, il aggripa le wagon d'une main comme si de rien n'était, comme si rien ne pourrait ébranler le Salamander qu'il était, mais un autre sort le frappa à cet instant précis. Son esprit redevint vide à nouveau. Caius cligna des yeux, cherchant quelque chose à penser. Les questions habituelles ne l'intéressaient pas, plus maintenant. Il était là, comment, pourquoi, avec qui? Il s'en fichait. Il avait juste faim. Il avait faim et c'était bien pour cela qu'il était là, non? Sinon, pourquoi serait-il ici? Le chasseur de dragons se passa une main sur son ventre et avisa l'oiseau jaune qui arrivait vers eux. De la bouffe ! C'était pas trop tôt! Il pointa sa baguette vers le canari géant - celui-ci ferait un bon poulet grillé à la broche - et lança un Avada Kedavra tonitruant. Il espérait juste que les Elfes soient là pour préparer la viande... Ou alors ceux-ci s'activaient déjà en cuisine, qui sait? Ces bestioles devraient déjà être prévenues qu'il attendait le repas. Du moins il l'espérait, parce que s'il devait attendre que le canari qu'il venait de louper veuille bien finir dans son assiette, il n'était pas au bout de ses peines... D'ailleurs, ou était la cuisine? Pour la première fois, Caius détourna son regard du canari qui volait au dessus des rails, et regarda autour de lui, croisant de ce fait les regards des jeunes Héritiers. « Pourquoi vous me regardez comme ça, vous? Et puis où sont passés ces feignants d'Elfes? On va dans la salle à manger, ils devraient déjà être là... » Sa voix au départ agressive s'était tue peu à peu jusqu'à ne devenir qu'un faible grognement à peine compréhensible. Caius n'était pas content. Il avait faim.

Bon, le serpent était pétrifié et rapidement, il fut avalé par le canari géant qu'était Julian. Je me demandais s'il était conscient, et s'il allait s'en rappelait lorsqu'il redeviendrait humain. Ça allait certainement le dégoûter de savoir qu'il venait de manger un serpent cru. Nous montâmes dans le wagon, mais Julian version canari refusait de monter à l'intérieur et décida de nous suivre en volant derrière nous, parfois même devant nous. Le passage fut sans encombres bien que le wagon risquait de tomber parfois, nous étions toujours derrière les Héritiers et les Ombres étaient derrière nous malheureusement pour eux. Nous étions montés d'un étage supérieur pour être au même niveau que les Héritiers. Un jet vert jaillit vers le canari géant, mais il passa à côté. Les héritiers étaient sans pitié, nous aussi on allait se montrer sans pitié. « On ne peut pas continuer comme ça, il faut les arrêter et pour ça, il faut qu'on reprenne le goblin qu'ils ont en otage ! » disais-je à Thomas et j'étais sur qu'il savait que j'avais raison. Sans le gobelin, ils étaient perdus ici. Derrière nous, il y avait toujours Calliope et le reste des ombres. Il fallait faire attention à eux également. « Caligo Negro ! ». Avec ça, on allait surement pouvoir distancer les Ombres. Je ne prenais pas attention à l'efficacité de mon sort, regardant alors droit devant moi. Arrêter les Héritiers était la mission de premier ordre.

On se rapprochait un peu plus des Héritiers, et c'était parfait comme ça. « Flagellum ! » A peine après avoir prononcé ce sort, ma baguette se transforma en un très long fouet. Ce fouet était assez long pour atteindre le wagon en face de nous. Prenant une grande inspiration, je lançais le fouet en face de nous. Il fallait que je réussisse.

Thomas avait mortellement pâli l’espace de quelques instants, suivant du regard l’éclaire d’un vert mortel s’échapper de la baguette de Caïus Salamander, et fendre l’air en direction du canari géant qui remplaçait présentement son meilleur ami d’enfance. Son esprit lui avait projeté l’image affreuse de l’oiseau chutant sur les rails tel une pierre, inerte et sans vie. Sur le coup, il avait été tout bonnement incapable de réagir, il était tout simplement resté prostré, l’œil rond, le cœur figé dans sa poitrine. C’était le jeune Jayze qui avait dissipé sa torpeur en réagissant au quart de tour, le hélant d’une voix déterminée avant de pointer le piaf à son tour. Non pas pour un Avada Kedavra, mais bien pour mettre un terme à cet intermède d’une jaune vif. Cette fois, du premier coup, le vol gracieux de l’oiseau géant s’était interrompu et d’un petit nuage de fumée doré, le corps de son ami était réapparu dans l’air, pour chuter tout droit à leurs côtés dans le wagon. Ce fut Thomas qui le réceptionna, dans une cohue de bras et de jambes tandis que le joueur de Quiddich nimbait la galerie d’une immense nappe de fumée opaque.

Se redressant tant bien que mal à côté de son meilleur ami qui manifestement, était encore un peu sous le choc de sa métamorphose, Thomas jaugea les alentours obscurcis par l’Attrapeur et songea que finalement, la situation n’était pas si dramatique que ça… du moins, elles ne l’étaient pas ces cinq dernières secondes, et au vue de la situation, c’était plutôt pas mal.

« Bien joué ! » commenta Tom avant que le jeune homme ne tente d’atteindre le wagon des héritiers d’un coup de fouet.

Moins bien joué cette fois, celui-ci rata sa cible de peu. Dommage ! Pourtant Jayze avait totalement raison, ils devaient récupérer ce Gobelin. Les Héritiers avaient apparemment savamment calculé leur coup pour changer, c’était surtout cela qui prenait Thomas au dépourvu, après des semaines à entendre son très cher père maugréer contre le chasseur de dragon et son impétuosité. Il n’aimait pas plus son épouse disparue et ne la regrettait pas un seul instant. Il n’avait à la bouche que son très aimé, son très regretté Lord Voldemort. Pour lui c’était une perte de temps, de moyens et d’énergie que de la rechercher aussi activement, et pour une fois, Tom devait bien avouer qu’il n’avait pas tord. Que de risque, pour une seule et unique personne... Il comprenait Caïus, ça oui, c’était sa femme, et même les monstres pouvaient s’aimer sincèrement, ses propres parents étaient un excellent exemple ! Mais les autres ? Quel âge pouvaient bien avoir les trois jeunes gens qui accompagnaient le leader des Héritiers ? Etaient-ils seulement sortis de Poudlard ? Thomas se revoyait au même âge, à peine capable de nouer ses lacets tout seul, préférant jeter un sort à ses chaussures, plutôt que de se donner la très grande peine de se baisser pour faire un nœud…

Et dans leur dos, côté Ombre, le constat n’était pas plus glorieux. Des enfants, ni plus ni moins. Mais des enfants pourvus de baguettes, des enfants remplis de fiel, des enfants à l’esprit modelé, qui n’hésiteraient pas un seul instant à lui faire manger la poussière et à faire couler son sang. Maintenant qu’il s’apprêtait à être père, ce genre de constat lui glaçait les os…

C’est pourtant d’une mine résolue que Thomas avisa le jeune homme qui semblait protéger leur gobelin captif. Le pointant de sa baguette, il formula mentalement un sort, priant pour que celui-ci fasse mouche.

Dé#1 = Gorgo Capillus

Oui Oui : le sort de la Méduse frappe Emmett de plein fouet et celui-ci se retrouve affublé d’une multitude de long et fins serpents venimeux à la place des cheveux, qui tentent d’attaque ses alliés sorciers.
Oui Non : le sort de la Méduse frappe Emmett de plein fouet et celui-ci se retrouve affublé d’une multitude de longs et fins serpents à la place des cheveux, ils attaquent ses alliés sorciers mais leurs morsures ne sont pas venimeuses.
Non Oui : Le sort de la Méduse atteint Emmett de justesse et le touche à la main, quelques serpents jaillissent sur sa tête et remplacent ses cheveux, mais ça lui donne juste l’air bien ridicule car les serpents sont morts et pendent simplement comme des jouets en caoutchouc… trop tendance les dread locks ♥
Non Non : le sort rate, damn !!!

Pour parer à toute action incongrue de la part du Salamander, Thomas enchaina sans attendre d’un protego à l’avant du wagon.

Oui : Le sort les protèges des sorts lancés par les Héritiers mais pas par les Ombres, parce que de toutes façon ces nuls n’y voient plus rien. Merci Jayze !
Non : Le sort réduira de moitié les effets du premier sort lancé vers eux de la part des Héritiers, mais rien de plus.

« Il faut trouver un moyen de récupérer ce gobelin. J’ai peur qu’un locomotor ne soit trop dangereux, je ne voudrais pas qu’il chute ou se brise contre les murs. Ca ira Jul’ ? Tu es de retour parmi nous ? » s’enquit-il au près de son meilleur ami d’une main sur son épaule, avant de lui retirer une ultime plume d’un jaune criard restée coincée dans ses boucles brunes « Tiens ! Souvenir… » en la lui tendant d’une mine mi désolée mi moqueuse.

Ses doigts s’affairaient sur la barrière magique entourant le wagon, palpant une quelconque aspérité et y trouver la faille. Mais rien, rien de bien probant. Ses grands yeux sombres vagabondaient parfois sur la silhouette sinueuse de son serpent. Un sourire crispa son visage alors que le reptile heurta de plein fouet le wagon. Enfin quelque chose qui ne s’effondrait pas sous ses pieds. Revigorée et motivée, la Kark tenta d’insuffler un peu d’énergie à ses compagnons. « Allez ! Il faut se secouer ! On ne peut pas se laisser avoir comme ça ! Il faut les rattraper ! Les phénix sont hors services c’est l’occasion rêvée… » Comme pour confirmer ses dires la barrière magique céda sous ses mains, libérant le wagon. « Allez tout le monde dedans ! » L’autorité n’avait jamais été le fort de Calliope, son tempérament doux s’harmoniait bien mal avec la sécheresse d’un ordre. Si sa voix n’était pas hésitante, ses paroles semblaient impropres à sa personne. Une fois les trois ombres calés dans le wagon, Calliope tapota la paroi métallique pour le faire avancer. L’écart entre les phénix et eux s’était considérablement réduit, encore heureux, ces derniers avaient été expulsé des rails. « Il faut parvenir à bloquer l’avance des Héritiers, leur barrer la route. Dolohov tu es un cérébrale tu devrais bien trouver ? Lilith…. S’il te plait fait quelque chose… » Voir dit quelque chose, le silence de la Rosier était presque aussi cuisant que toutes les giflés du monde.

Les choses se dégradaient à mesure qu’ils s’approchaient, le gros canari avait repris sa forme originelle de simple nouille sans couleur, et pour couronner le tout Newburry leur envoyait de la fumée, bloquant considérablement leur visibilité. La chance voulait qu’ils n’aient pas pour le moment de voir pour avancer, mais pour contrer ses ennemis s’étaient autre choses. Stupides. Stupides. Stupides Phénix, juste bon à se ramasser et à être transformé en ridicule canari jaune.Une infériorité spirituelle qui expliquait leurs échecs successifs lors de leurs ridicules tentatives pour obtenir le pouvoir. Ils n’étaient même pas capables de comprendre que l’ennemi le vrai pour eux était devant. Stupides. Stupides. Stupides. Même elle qui ne brillait pas par son intelligence, ni son sens de l’initiative s’en rendait compte. « Si j’ai bien compris, ils ne sont pas alliés aux Héritiers puisqu’ils s’en prennent aussi à eux, alors qu’est-ce que font ces fichus Phénix ici, si ce n’est jouer les cafards ? » Pas de réaction, Calliope pestait seule dans son coin, tout en tentant de trouver le sort adéquat pour lever cette purée de pois. La solution la fourchelang la puisa dans le grimoire Kark. « Venti Vortex »

Dés Venti Vortex:

Trois tourbillons s’échappèrent de la baguette de la jeune sang-pure leurs souffles la firent frémir, alors que par le prolongement des tourbillons l’ombre sentait un factice sentiment de puissance la transcender, ainsi qu’un brin de fierté. L’orgueil de représenter sa famille par ce sort. Toutefois, si le rendu était impressionnant l’effet était nettement moins probant que lorsque son père lançait le sort lors de leurs entrainements. Les mini-tornades dissipèrent bien la fumée, me secouèrent à peine les phénix.

La vue était au moins dégagée, et les yeux sombres Calliope se lançaient fiévreusement à la recherche des Héritiers. Impossible de les voir devant. Ils ne pouvaient pas être si loin ? Pas déjà alors qu’ils avaient tout fait pour rattraper leur retard. Ce fut le crissement des rails sous eux qui attira son attention. Le bruit n’était pas le même, il était différent. C’est alors que la Kark comprit enfin pourquoi elle ne voyait plus les Héritiers devant elle, ils étaient sous eux. Bien plus loin il y avait un virage où la voie continuait en s’enfonçant sous terre. « Lilith ! SEVASTIAN ! Ils sont en dessous ! Là ! Là ! Là ! » La seule chose que Calliope trouva à faire fut de rater un Aegio informulé et hurler à l’intention de Callista en dessous : « Allez Malefoy soit un peu sérieuse et rentre chez toi gentiment. Mon oncle est complètement hors circuit, Emmett a une tête de serpent, et il ne reste plus que…. Peu importe son nom ! Renoncez ! Ce n’est pas comme si c’était la première fois que les Malefoy se déshonoraient dans une mission ! »

Aegio:

Son sourire avait disparu. Callista s’était enfin réveillée. Elle avait enfin compris la réalité de la situation. Ils s’étaient préparés, certes. Mais leurs adversaires étaient redoutables. Et ils se trouvaient être trois jeunes sorciers contre des adultes plus expérimentés. Parce que leur leader était complétement dans les vapes. Elle serra les dents et tenta de trouver une solution. Les Phénix étaient justes derrière eux, mais ne semblaient pas pouvoir les rattraper encore une fois. Les Ombres se trouvaient encore plus loin, sur les rails du dessus, bien avant le virage. Elle avait tout observé d’un œil vide, alors que la réalisation des évènements se faisait peu à peu. Elle s’était simplement contentée de surveiller le gobelin et de trouver un sort qui pourrait les aider à aller plus vite. Pourquoi n’avait-elle pas pensée à prendre quelques potions avant de partir en mission ? Cela lui aurait été bien plus utile.

Ce fut le sort que ce reçu Emmett qui la sortit de ses pensées. D’un geste brusque, elle attrapa Tessa pour l’éloigner du jeune homme. Elle n’appréciait peut-être pas la jeune femme, mais il était hors de question qu’elle laisse un seul de ses coéquipiers mourir ici. Elle voulait devenir Médicomage. Pas tueuse. Et elle connaissait ce sort : la Méduse. Si depuis juillet Callista suivait Ophelia, sa maître-Médicomage, partout où elle allait dans Service d'empoisonnement par potions et plantes, elle avait également eu l’occasion d’assister à d’autres pathologies. Ce sort en faisait partie. Elle savait donc qu’un Finite Incantatem serait inutile. Mais ces abrutis semblaient avoir oublié que les serpents étaient inutiles contre les Héritiers. « SUFFIT ! » L’attention des serpents se porta sur elle, mais elle ne réagit pas. Elle savait qu’ils étaient venimeux, mais elle ne les craignait plus depuis longtemps. Cependant elle avait conscience qu’ils restaient dangereux pour les autres. « Je vous interdit de bouger, tant que je ne vous l’ai pas ordonné. »

« Et je vous interdit de vous prendre à moi ou à mes compagnons. » Le Fourchelang faisait toujours son effet et Callista eut la satisfaction de voir les serpents cesser de bouger et se poser simplement la tête du Flint. Seulement, sa joie fut de courte durée. La voix nasillarde et ô combien exaspérante de la Kark retentit soudainement dans les airs. Callista soupira d’avance à ce qu’allait dire Calliope, mais elle se figea instantanément à l’écoute des propos qui se dirigeaient contre elle. La Kark cherchait simplement à la provoquer. Elle inspira. Tessa intervint. Elle expira. Les paroles tournaient dans sa tête. Elle inspira. Tessa proposa un sort. Elle expira.

D’un coup, elle se saisit de Lawrence et la recula derrière elle, afin de pouvoir faire face aux Ombres. Elle n’avait pas tenu. Son regard exprimait une haine sans nom, tandis que tout son corps brûlait de rage. Calliope Kark savait décidément toujours toucher le point sensible. Baguette en avant, elle hurla le seul sort qui pouvait lui donner satisfaction totale, estimant que les mots étaient de trop. « ENDOLORIS ! »

Dé:

Le sort toucha la Kark à sa plus grande satisfaction. Seulement, ses nerfs étaient encore sur le vif et elle sentait bien que cette crise de rage ne passerait pas aussi rapidement. Tant pis pour ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Tant pis pour elle aussi. Elle savait qu’elle avait toutes les chances de se blesser en agissant aussi furieusement. Elle eut tout juste le temps de poser son regard sur Rosier lorsque celle-ci fit éclater les rails. Par réflexe, Callista agrippa Caïus et le Gobelin lorsque l’onde de choc fit trembler le wagon. Au moins, ils n’étaient pas passés par-dessus bord. Mais ils se dirigeaient désormais vers le vide.