Par quel miracle elle était parvenue jusqu’aux escaliers en un seul morceau ? Helsa n’en avait aucune idée. L’essentiel c’était qu’elle soit l’abri – enfin, si on omettait les chandelles qui l’obligeaient à se baisser toutes les quinze secondes. Et maintenant, le décompte des troupes ! Il y avait : l’anglaise frustrée, le brun qui ne servait pas à grand-chose et .... et c’était tout ? Nooon ! Elle passa la tête par le cadre de la porte pour apercevoir Force de Taureau et Miss-Jurons-2021 se relever péniblement. Loin derrière, Barbie s’était arrêté, l’air confus. Si ça n’avait tenu qu’à elle, Rosendahl l’aurait abandonné là sans se soucier de son sort. Mais elle devinait au regard du français qu’il irait la chercher. Et bien entendu, le blond baraqué le suivrait pour lui sauver les miches. Tsss... heureusement qu’elles avaient besoin d’eux ! Avec un soupir, elle fit signe à Brooke d’approcher et de viser les chariots. Et scroutt pour le dérèglement magique ! Au pire, ils prendraient feu, doubleraient de volume et écraseraient la pauvre blonde. Au moins, ils n’auraient plus besoin d’aller la chercher et ils pourraient monter tranquillement sans problème de conscience. Au mieux, ils arrivaient à les détruire et se retrouvaient réunis comme une belle et grande famille.

« Stupefix.»

Un nuage de fumée rose et.... deux chariots se transformèrent en cupcakes géants. Ok. C’était pas mal non plus. Un autre sorcier – qui ? Elle n’eu pas le temps de voir – neutralisa un quatrième porte-bagages fou. Les deux derniers continuaient bien de tourner mais les volontaires partis chercher la mangemorte réussirent à les esquiver. Et ils ramenèrent finalement le paquet à bon port.

« J’espère elle sera utile après.»

Ils gravirent les escaliers en courant, têtes baissées. Trahie par ses genoux fatigués, Helsa chuta deux fois et se fit gentiment cramer les avant-bras. Lorsqu’elle parvint enfin sur le palier, elle était éreintée, à bout de souffle et elle se laissa tomber dans le couloir. Cette fois elle avait comprit la leçon : mieux valait dormir sur la moquette.

Assapor, quartier Viennois, 26 juin, 12h

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le soleil avait fait son retour. Et si elle se fiait au silence qui régnait dans l’hôtel, les meubles avaient interrompu leur danse folle. Mais dans le doute, elle allait faire descendre quelqu’un avant elle. Elle réunit les cinq sorciers et proposa de sortir pour constater la situation dehors. De toute façon, ils ne pouvaient pas rester enfermés ici à vie.

« Allez en premiers. Je me relève et je viens. »

Elle prit son temps pour se redresser et lorsqu’elle fut certaine qu’aucun d’entre eux ne s’était fait agressé, elle les rejoint aussi rapidement que le lui permettaient ses vieilles jambes. Elle chargea François et Brooke de retourner chercher des provisions, récupéra une carte touristique sur le comptoir de la réception puis prit les commandes.

« On va au bord de l’eau et on essaie de trouver du secours, oui ? Tout droit en sortant. »

Et c’était repartit pour une balade dans les ruines d’Assapor. Equipés de provisions – et d’un bout de drap en guise de jupe pour Helsa – ils quittèrent l’hôtel et empruntèrent la rue principale. Ce ne fut qu’en arrivant à la faille qu’elle réalisa son erreur. Scroutt ! Ils allaient devoir faire le tour en plus ? Elle consulta la carte puis les dirigea vers le quartier chinois. Et dire qu’hier encore elle rêvait de le visiter ! Etant situé dans la zone Phénix, elle n’avait pas eu l’occasion de s’y rendre et maintenant qu’elle y était, elle aurait donné n’importe quoi pour transplaner. L’architecture était certes très impressionnante mais elle n’aimait pas les sculptures de dragons qui les suivaient des yeux. Pourvu qu’ils restent immobiles, pourvu qu’ils restent imm... BRAM. La terre se remit à brusquement à trembler et Helsa se rattrapa de justesse à Diana.

« Encore ?! »

La secousse dura à peine une minute mais sitôt terminée, ce fut au tour des statues de bouger. Evidemment... les deux dragons factices rugirent en agitant leurs longues ailes orangées. L’instant d’après, ils quittaient leur socle pour leur foncer dessus. Oh Voldemort ! Qu’est ce qu’elle avait bien pu faire pour mériter ça ?

Les dragons foncent sur...  :

Informations Rp  

ϟ Nouvelle ellipse : il est maintenant midi au soleil à Assapor.

ϟ Vous êtes donc attaqué par deux beaux dragons  rouges qui ressemblent à celui-de dessus. Cependant ce sont des faux dragons ! Il s’agit de reproductions en pierre de boutefeus chinois. Ils sont animés par la magie et ont le même comportement que les vrais. Ils sont plus petits que les originaux mais mesurent quand même 4 mètres de longs, cou et queue compris. Etant des statues, ils ne crachent pas de feu mais donnent des coups avec les pattes, le museau et la queue. Et non, ça fait pas du bien.

ϟ Brooke, François, Lyanna et Diana doivent lancer deux dés pour ralentir ou abîmer le dragon.Bruce n’a besoin que d’un seul dé pour faire bobo à l’une des deux bestioles. Il faudra aussi lancer un dé pour savoir si vous réussissez à esquiver les attaques des statues. Ce lancer de dés est recommandé mais pas obligatoire pour Bruce et Lyanna (s’ils connaissent les réflexes et le mécanisme des boutefeus chinois, ils peuvent prévoir comment ils vont attaquer et esquiver de justesse).

ϟ Voici la nouvelle carte à laquelle vous devez vous fier. En bleu, notre trajet depuis l’hôtel. Les traits noirs qui délimitent les groupes représentent aussi les nouvelles failles créées par la nouvelle secousse.  

ϟ Pour l’instant, vous ne pouvez pas vous réfugier dans un bâtiment (mettons l’hôpital au hasard). Les dragons vous poursuivent et essayer de vous arracher la tête (l’instinct animal quoi ! )

Le cri de Bruce te fait te retourner. Diana ? Elle est là. Le regard perdu – tu te souviens quand Clark te l'avait montré du doigt, une pointe de fierté dans sa voix, jadis. Poudlard. Diana. Tu esquisses un geste vers elle, pour aller la chercher, pour la protéger, mais ton ami est plus rapide que toi. Et plus solide, également. Tu pointes ta baguette vers un chariot, qui explose en une pluie de pétales de rose, et sous cela que les deux Blackburn reviennent vers toi. Les autres chariots sont devenus des cupcakes géants, oui, bon, hein, merci la dame complètement désagréable. Heureusement, le chemin est désormais libre. Pour vous tous. Vous êtes les derniers à monter, derrière une Salamander furieuse.

***

Réveil difficile. Ton corps te fait tellement mal que le moindre geste est douloureux et de ton étrange état gelé de la veille, tu es encore engourdi. Au moins, dormir à peu près sous Bruce t'a réchauffé. Tu t'es pelotonné contre lui avant de t'endormir, avant de tomber dans un sommeil bien trop lourd, entrecoupé de cauchemars dont tu as été incapable de t'échapper avant le matin. Tu es plus lent, mais pas autant qu'hier. Comme si tu avais pris la plus grosse cuite de l'univers, disons. Quelque chose comme ça. Et cette musique assommante qui ne finit pas... pas de paroles, cette fois, juste un rythme effréné. Ouais, la plus grosse cuite du monde, le tout avec dans les oreilles la sélection musicale d'une boîte de nuit.

Il fait trop chaud à l'extérieur... et tu as évidemment perdu tes lunettes. Le soleil brûle sur ta peau et tu boites légèrement, ta cheville ayant bien trop enflé au cours de la nuit. Rien à faire, franchement. Juste envie de partir, sortir. Vous n'êtes pas morts et c'est déjà beaucoup. Tu fixes le sol en marchant, puis la longue faille sous laquelle tu vois de l'eau bouillonner. Tu n'aimes pas ça. Tu mords ta lèvre, déjà mordillée jusqu'au sang de nervosité, et tu disparais dans tes pensées jusqu'à ce que Bruce te tire brusquement du chemin de... Boutefeu chinois de pierre.
Ben voyons.
Tu te retrouves presque contre Diana, également protégée par Super Blackburn, mais pas le temps de cligner des yeux qu'un dragon semble te prendre personnellement comme cible, avec une férocité que tu aurais préféré ne jamais connaître et que tu espères ne pas connaître plus.

Et alors, Francesco, tu évites ou tu encaisses?:

Tu esquives juste à temps les créatures qui se dirigent vers toi, entraînant Diana dans ton écartement - et heureusement, elle ne te prend rien non plus. Pour le moment. Tu tiens encore sa main, mais tu la lâches subitement en le réalisant. Presque mourir ensemble, ça vous rapproche. Trop. Encore. Tu pointes ta baguette sur le dragon, articulant d'une voix rauque et fatiguée : « Impedimenta. » Bien essayé, franchement. Bien essayé, mais raté : une violente pluie glaciale s'abat sur vous, pendant quelques secondes, vous trempant jusqu'aux os. Great. Ha, certes, ça rafraîchit, sous le soleil de plomb d'Assapor, mais... ouais, tu aurais préféré ralentir, ligoter ou blesser un dragon de pierre.

Un sort, un sort !:

oui : la force du cabri est avec elle. Elle navigue entre les débris et murs effondrés avec adresse, ce qui lui permet de rester hors de portée du dragon de pierre jusqu'à ce que la statue animée soit touchée par le sortilège de Bruce et fortement handicapée.
non : Brooke ... t'as mal dormi, t'as mal partout, et tu crois que t'es capable de faire du trek dans les ruines ? La belle s'effondre au bout de trois pas, et le Boutefeu lui assène un méchant revers qui la fait voler à 10 m.

Les dés sont méchants:

Et la réponse a cette question esssst…:

Dans son état de fatigue avancée, le coin de tapis sur lequel elle s’était effondrée lui faisait l’effet d’un matelas king size de la meilleure qualité. Hors de question de réessayer un fauteuil gobeur ou un lit avaleur. En cinq minutes, elle s’était endormie. Un sommeil de plomb, sans rêve.

Quand elle s’éveilla, toute courbaturée, mais relativement en forme, elle se remit sur ses pieds et suivit les autres à l’extérieur. À découvert comme ça, elle se mit à regretter d’avoir cassé sa si précieuse baguette. Et comme Murphy et sa stupide loi ne faisaient jamais les choses à moitié, quand ils arrivèrent dans le quartier chinois, qui c’est qui les attendait-y pas? Mais ouiiii! Un dragoooon! Non deux!

« Fuck! »

Bon. Au moins, ce n’était pas des vrais. Ils étaient en pierre. Lyanna se rua sur Diana en évitant de justesse un coup de queue.

« TOI! Passe-moi ta baguette! »

Et Lyanna lui arracha carrément des mains la baguette magique. La chasseuse brandit la baguette vers un des dragons et lança le premier sort qui lui vint à l’esprit. Peu importe lequel, de toute façon, la magie n’en faisait qu’à sa tête.

Si le temps ne jouait pas contre eux, la sorcière aurait prié Merlin, Morgane et même Voldemort pour que son sort fonctionne. Et quel ne fut pas son soulagement lorsqu’elle vit l’éclair si rassurant du sort familial sortir de la baguette de la Blackburn. Lyanna sourit d’un air triomphant en redonnant la baguette à Diana. Le dragon était désormais plaqué au sol, tentant de lutter contre la gravité.

« Merci blondie! »

Quoi? Lyanna qui remerciait quelqu’un? Lyanna qui comptait dans son vocabulaire le mot merci? Oui ça lui arrivait. Desfois. Rarement. Quand la situation était désespérée. Comme maintenant, quoi. Désormais, la voie était libre et ils pouvaient quitter ce quartier du caca pourri.

Wow. Alors là.... wow. La veille danoise dévisagea alternativement la brunette malpolie et le Phénix bien foutu blond. Soit ils étaient spécialisés dans ce domaine – auquel cas ils n’avait aucun mérite – , soit ils étaient vraiment doués... dans le doute, elle préférait changer de ton et d’attitude. Après la démonstration de solidarité de la veille, elle commençait à craindre qu’ils ne s’unissent tous contre elle et l’abandonne aux dragons. Elle était âgée, elle les ralentissait et elle était de l’ancienne génération. Les jeunes n’avaient aucun respect pour l’ancienne génération, c’était bien connu. Elle allait donc devoir être obligeante, charmante et indispensable pour le petit groupe. Heureusement que c’était elle qui détenait la carte ! C’était déjà ça. Elle la déplia et chercha rapidement un refuge sûr.

« Le hôpital ! Vite pendant que les dragons peuvent pas attaquer. »

Elle attendit aimablement que Brooke soit sur pieds pour repartir en courant. Très généreux n’est-ce pas ? Surtout en sachant que le dernier boutefeu debout continuait d’avancer vers eux. Au ralentit certes mais il tanguait dangereusement chaque fois qu’il essayait de les atteindre. Ce n’était qu’une question de minutes avant qu’il ne se casse la gueule sur un bâtiment déjà fragile. Ou de secondes... à peine eurent-ils changé de rue qu’un épouvantable fracas retentit dans leur dos. Craignant l’effet domino, Rosendahl pressa ses compagnons. Plus que 100 mètres, plus que 50 mètres, plus que 10 mètres... bingo !

La porte de l’hôpital s’ouvrit sans difficulté et les six sorciers s’engouffrèrent à l’intérieur. Et maintenant ?

« Touchez rien.» , répéta inutilement Helsa. « Si c’est comme dans l’hôtel, il est mieux...»

« Qu’est ce que vous faites ici ?»

La danoise s’interrompit brusquement pour se retourner. Cinq femmes venaient de surgir de nulle part. Cinq assaporiennes si elle se fiait à leur faciès. Deux d’entre elles portaient une tenue d’infirmière mais les autres revêtaient un simple sari. Toutes étaient tâchées de sang et de boue, les cheveux décoiffés et la mine piteuse. La brune pulpeuse qui venait de prendre la parole était visiblement la seule à pouvoir s’exprimer en anglais, les autres échangeant des masses basses en indien.

« D’où vous venez ? »

« D’où vous voulez que nous venons ? On s’est fait attaquer par les dragons et on veut un refuge. On veut pas d’ennuis. »

« Qui vous avez croisés en route ? »

« Personne. »

« Vous êtes sûre ? Vous n’avez pas été attaqué par les assaporiens qui sont sortis de l’eau ? Ceux que vous avez indirectement tués en vous battant dans notre cité. Ils ont la peau noire, les yeux gris et ils portent le mal. Comment être sûres que vous n’êtes pas contaminés ? »

« For hellen ! Vous dites lui on a vu personne ! »

« Peut être que c’est vrai. Mais dans le doute il faut vous soigner. Naya ? »

La plus jeune qui se tenait jusqu’alors en retrait s’approcha avec une grosse seringue. A l’intérieur, un liquide rouge plus que douteux. Alors là, non ! Hors de question qu’elle l’approche avec ce truc.

« Nej ! Nej ! Nej ! On a pas contaminé ! Nej ! »

Mais les deux infirmières et leur accolytes ne semblaient pas l’entendre de cette oreille. En un clin d’œil, elles s’armèrent chacune d’une seringue. Helsa se précipita sur la porte pour ressortir mais l’anglophone fut plus rapide. D’un coup de baguette, elle essaya de sceller l’entrée ; au lieu de ça, une armoire et deux canapés furent propulsés devant l’entrée, la barricadant. Tant pis, ça revenait au même.

« On peut pas laisser des contaminés arpenter les rues comme ça. »

Combien de fois faudra-t-il te dire que la magie déconne Diana ?:

oui-oui : Petrificus Totallus n'était sans aucun doute pas le résultat attendu, mais la finalité est la même : l'infirmière s'abat au sol dans un bruit de gravats et n'embêtera plus personne.
oui-non : grâce à un Everte Statum inopiné, l'infirmière recule en volant de quelques metres, percutant un mur au passage. Elle est sonnée un moment, mais elle se relève doucement et reviendra sans aucun doute à l'assaut.
non-oui : des mains apparaissent et file des baffes à l'infirmière. Seulement vu l'état de faiblesse de Brooke, le Manus n'est pas bien puissant : la psychopathe est juste ralentie, et le sortilège ne durera pas bien longtemps.
non-non : l'infirmière voit sa chevelure devenir rose fluo. Pas trop l'effet escompté, vraiment...

Merci les dés !:

Tu hausses piteusement les épaules quand Diana fait mine de te réprimander d'avoir fait tomber cette pluie. Ce n'est pas de ta faute, hé ! La magie est seulement contre toi. Et heureusement pas contre les chasseurs de dragons... ce qui est plutôt positif, au final, puisque dans la situation, ils ont plus utiles que toi. Même contre des dragons de pierre. Vous ne tardez quand même pas à vous précipiter à l'hôpital non loin. Ce n'est que pour vous abriter, mais franchement, si vous pouviez y trouver quelque chose d'utile... Diana semble de cet avis, vu ce qu'elle vient de dire à Macnair – et à toi ensuite. Tu n'as pas fière allure, tu le sais, mais tu vas survivre. Tu as mal, mais ça va. Tu as connu pire, c'est ce qui est le plus triste dans toute cette histoire.

Et si la vieille pensait que toucher les fournitures de l'hôpital était le pire qu'il pouvait leur arriver, elle n'avait pas pensé au facteur humain de la chose. Parce que tu sais parfaitement, en tant qu'ancien policier et ancien détenu, que la magie peut bien devenir folle, ce sont toujours les hommes et les femmes qui se révèlent les plus dangereux. Surtout lorsque fous. Fous comme ces femmes qui les regardaient avec épuisement, seringues dans les mains, fous comme elles pouvaient l'être dans leur certitude qu'ils étaient contaminés.
Fous, irrémédiablement fous.
Tu as déjà levé ta baguette, par réflexe – et tu n'attends pas que l'infirmière la plus proche de toi le soit encore plus pour lui jeter un sort, tentant un « Petrificus Totalus ! » qui saura L'immobiliser sans la tuer (parce que, rappelons-nous, tu ne veux pas tuer, même en cas de forces majeures) :

Attaque sur l'infirmière, qu'on a dit:

Nul et non avenu:

Un sort sort bel et bien de ta baguette et si ce n'est pas celui que tu désirais, a priori, l'effet est tout de même positif. La dame en sari est déboussolée et à voir sa tête, elle ne sait plus du tout ce qu'elle fait avec une seringue dans la main. Oh, évidemment, vu la situation, elle risque de vite revenir à elle, mais... on ne gagne jamais trop de temps, dans une situation comme celle-là. Tu gardes ta baguette pointée sur elle, en attente qu'elle réagisse à nouveau. Ne pas tuer. Seulement immobiliser. Blesser à la limite. Même si la situation le demande. Vous devez survivre sans nécessairement tuer les autres. Le sort de mort de Macnair a résonné à tes oreilles. Tu ne le feras pas. Tu passes ta langue sur tes lèvres, sèches. La musique a recommencé à être audible, autre chose que du beat. Quelque chose de tout de même bien inapproprié.

I said uh la la
That's what I like

I like it straight
Hit me with your best shoot

Why' don't you hit me with your best shot ?.

Ne t'inquiète pas. Je vais te viser du mieux que je peux.

La Rosendhal n’eut pas besoin de le dire deux fois que déjà, Lyanna courait en direction de l’hôpital, l’un des seuls bâtiments dans les environs susceptibles de supporter des secousses supplémentaires. Au moins, ils seraient à l’abri. Même si Lyanna devait quitter à regret cette chasse aux dragons improvisée. Elle était même prête à passer l’éponge sur le fait que ces boutefeux chinois n’étaient que des statues.

L’ambiance fraiche et aseptisée de l’hôpital faisait contraste avec la lourdeur chaude et humide de l’extérieur. Lyanna s’appuya contre le mur et essuya son front couvert de sueur tout en reprenant son souffle. Mais elle n’était pas au bout de ses peines. Ah ça, non. En moins de temps qu’il n’en fallait pour crier Quidditch, l’entrée par laquelle le petit groupe était passé venait d’être scellée par les infirmières. Hmm… Depuis quand forçait-on les patients à être soignés, hmm?

D’ailleurs, elle commençait à regretter vachement de s’être appuyée contre le mur, car elle n’avait pas moyen de fuir face à cette infirmière résolument décidée à lui faire un vaccin aussi inutile que douloureux. Cependant, alors qu’elle voulut s’élancer sur l’infirmière, elle sentit qu’on tirait sur son t-shirt.

Voyant la Blackburn protester sous le coup de la douleur, Lyanna roula des yeux et sourit d’un air moqueur. Elle n’eut guère la chance de laisser tomber une remarque désobligeante car elle avait d’autres Niffleurs à fouetter. Lyanna se mit en position de combat, prête à user de ses pieds et de ses poings pour éviter d’être piquée.

L’infirmière s’approchait et Lyanna leva la jambe, visant l’estomac afin de couper le souffle à son opposante. Et on disait quoi à l’infirmière prête à vous vacciner? NOT TODAY! HA! L’infirmière fut si déstabilisée par le coup qu’elle dut relâcher sa seringue afin de se prendre le ventre à deux mains, reculant de quelques pas. Mais ils ne pourraient pas rester dans cet hôpital rempli d’infirmières timbrées bien longtemps. Ils avaient tous réussi à toucher une infirmière, mais seul Bruce Blackburn avait réussi à en neutraliser une au point où elle se trouvait dans les pommes.

« Trouvons une autre sortie, vite! »

Car le temps de libérer l’entrée principale, les infirmières timbrées se relèveraient et retourneraient à l’assaut.

Plus les minutes passaient, plus Helsa se disait qu’elle avait bien fait de rester avec eux. Et de garder les Phénixs. En moins de cinq minutes, le petit groupe avait repoussé quatre infirmières et mit K.O. la dernière. Deux assapories s'étaient bien relevées mais elles semblaient hésitantes. Elles firent un pas en avant, reculèrent, cherchèrent leur collègues des yeux.... et réalisèrent soudain ce que la plus jeune s'apprêtait à faire

« Naya ! STOP ! »

Trop tard. La victime du sortilège de confusion venait de s'injecter le contenu de sa propre seringue. Elle laissa tomber le récipient par terre puis s'avachit elle-même sur le carrelage froid. Les quatre autres s'étaient rassemblées autour d'elle en parlant très vite. Peut être que c'était le moment de se tirer ? Helsa lança un regard appuyé au grand blond puis montra l'armoire qui bloquait la porte. Au boulot Force de taureau ! S'il y mettait du sien, ils pouvaient être dehors en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire.

« AAAAAH !! »

Rosendahl se retourna brusquement vers les assapories. Les trois infirmières qui n'étaient ni inconscientes, ni étendues par terre, s'étaient précipité à l'autre bout de la pièce en hurlant. Elles avaient abandonné derrière elles la pauvre femme qui s'était injectée la potion toxique. Parcourue de violent tremblements, elle claquait des dent, suait et grattait frénétiquement son épiderme qui avait prit une étrange teinte verdâtre. Ses ongles percèrent un énorme bouton luisant qui libéra une odeur d'oeuf pourri.

« Regardez ce que vous avez fait ! Contaminée ! Ne nous approchez plus de nous ! »

Et sur ces derniers mots, l'infirmière anglophone décampa avec ses collègues. Bon... au moins ils avaient gagné leur tranquillité.

« Qu'est ce que vous dites on change de pièce et on se repose maintenant, oui ? »

Le reste de la journée se déroula sans incidents. Après s'être faits soignés par Barbie (finalement, ils avaient bien fait de la sauver), ils avalèrent un morceau et s'installèrent dans une pièce à priori inoffensive. N'ayant plus la force de se battre contre qui que ce soit (même un boursoufflet), Helsa proposa généreusement de stocker leur provisions dans un coin de la chambre et de les surveiller. Au moins, ça obligerait les aventuriers qui voulaient retourner dehors à revenir manger ici. De toute façon, ils n'iraient pas bien loin ; à l'ouest il y avait les dragons, au nord des ruines instables et tout autour, des crevasses infranchissables sans balai. L'hôpital était pour l'instant le seul refuge fiable. Ils allaient forcément revenir... Persuadée qu'ils ne l'abandonneraient pas, la danoise ferma les yeux et sombra dans le sommeil.


Hôpital d’Assapor, 27 juin 2021, 4h50.

Lorsqu'elle s'éveilla, elle eu l'impression de sortir d'un long comas. Elle ne savait pas combien d'heures exactement elle avait dormit mais c'était trop. Malgré l'obscurité, elle quitta sa couche et se dirigea vers la fenêtre la plus proche. Elle avait besoin d'air frais. Et d'un portoloin pour quitter cette fichue île. Si on pouvait encore appeler ça une île. En plus des failles qui défiguraient le paysage, il y avait de l'eau partout. Partout ! Même au pied de l'hôpital. D'ailleurs, ce n'était pas vraiment normal....

« Lort ! Debout ! Debout ! Il faut on part ! »

Elle secoua sans ménagement ses cinq compagnons.

« Il y a beaucoup de l'eau. C'est pas normal. »

Sans les attendre, elle retourna à la réception et ouvrit la fenêtre la plus proche. Pas le temps de débloquer la porte ! Elle enjamba la traverse et sauta dans l'eau. Le liquide ne lui arrivait qu'à la cheville mais quelque chose lui disait que ça continuerait de monter. Elle pressa donc la petite bande de la suivre en direction du port. S'il y avait bien un endroit où ils pourraient trouver une embarcation et mettre les voiles, c'était là-bas. Ils auraient même dû s'y précipiter la veille, au lieu de se reposer comme des veracrasses molles ! La peur de mourir noyée donna du courage à la vieille femme qui avança sans se plaindre. Il leur fallut quand même quarante minutes pour rejoindre la corniche. L'eau les ralentissait et comme prévu, le niveau grimpait. Helsa était trempée jusqu'aux genoux lorsqu'ils atteignirent enfin la grève. Mais cette difficulté n'était rien à côté de celle qui les attendait : la cohue.

Les survivants réunis sur le port n'étaient pas nombreux, une dizaine tout au plus. Le problème c'est qu'ils se battaient pour savoir qui aurait le privilège d'embarquer dans la dernière gourabe intacte. Et bien évidemment, ils parlaient tous une langue différente. Assaporis, italiens, chinois et français en viendraient bientôt aux sortilèges. Il fallait à tout prix qu'ils récupèrent la barque avant !

Informations Rp

ϟ Ca y est, l'île coule ! L'eau va donc continuer de monter. Toutefois, sachez qu'Helsa Rosendahl est de petite taille (mais chuuuut ! Faut pas le dire !). Si votre personnage est plus grand (ce qui ne sera pas très difficile) il aura l'eau en dessous des genoux.

ϟ La barque restante ne peut contenir que sept personnes. Vous allez donc devoir affronter quelques ennemis si vous voulez tous monter dedans. Enfin, vous pouvez toujours construire un radeau ou partir à la nage mais le temps presse... et l'agitation a attiré un petit groupe de strangulots agressifs

ϟ Il y a neuf survivants et ils sont divisés en deux groupes : cinq Héritiers d'un côté, quatre Ombres de l'autre. Pour l'instant ils ne se préoccupent pas de vous mais si vous approchez de l'embarcation, ils attaqueront. Vous n'avez besoin que d'un seul dé pour les éliminer ; ça fait un moment qu'ils se battent et ils sont éreintés.

ϟ Vous devez lancer un second dé pour déterminer si vous êtes agressé par un strangulot OU l'un des survivants qui convoite le bateau. A vous de choisir lequel des deux vous affronterez.