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❝ Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael] ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse :: Q.G de l'Ordre du phénix
Gael Fetherstonhaugh
Névropathe compulsif
Gael Fetherstonhaugh
Messages : 509 Crédits : None
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Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Chef de la salle de la mort
Faction : Phénix
Maison : Gryffondor

Rapeltout
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mer 9 Oct 2013 - 16:49
Gael s'était calmé avoir gueulé comme un porc que l'on égorgeait avec un couteau à beurre émoussé et rouillé. On avait beau dire, rien ne valait un bon cri primal pour satisfaire tous les petits problèmes inhérents à la vie quotidienne.
D'un coup, ça allait mieux.
Enfin, la colère était passée. Maintenant venait la mauvaise conscience.
Entraînant avec elle manque d'assurance, angoisse et doute.
Et Ciaràn ne fit évidemment rien pour arranger les choses.
Si son soliloque avait commencé de manière plus ou moins normal - répondre à des gros mots par des gros mots, Gael sentait qu'il se faisait gifler de plus en plus fort, de préférence avec un gant de crin.
Et Cia, tout content, de continuer à déverser son flot de vacheries. Visiblement, c'était une constante pour être Phénix, songea brièvement Gael, chacun des oiseaux résurrecteurs se devait, apparemment, d'avoir un grain particulier.
Gael écoutait, un sourcil levé, tentant de paraître peu concerné, comme un de ces jean-foutres de bas étage, un yankee pur et dur - et mou du ciboulot - tout en se mordant machinalement la lèvre inférieure, trahissant ainsi son malaise. Les paroles de Ciaràn lui faisaient plus d'effet que ce dernier n'aurait sans doute espéré. A force de taper à côté et d'être hors-sujet, on finit toujours par tomber sur un morceau de tissu mou, plus fragile. Puis, d'hématome en hématome, de contusion en contusion, de coupure en déchirure, on finit par blesser en profondeur.
Gael avait beau trouvé que Ciaràn était totalement hors-sujet, ce qui s'était initialement traduit par un écarquillement presque exagéré de ses paupières, il n'en finissait pas moins par taper si fort et si aveuglément qu'il finit par heurter un os. Et un coup sur un os, ça fait une bosse.

Déjà, Gael tiqua de manière fortement ostentatoire lorsque Ciaràn aborda le fait que "tout le monde avait perdu quelqu'un". Il savait ? Certainement, sa vie avait été passée au peigne fin. Donc le petit merdeux devait forcément être au courant et s'amusait à présent à profiter de son statut de victime malade alitée pour balancer sa hargne.
Sale enfoiré.
Gael enfonça ses dents dans son appendice labiale inférieur un peu plus, lui donnant l'occasion de goûter une fois encore le bon goût du fer qui circulait dans ses veines. Eh merde, ç'allait être classe, ça. Il sentait sa lèvre chaude sous sa langue, et les goutelettes de sang perler, doucement, lui donnant ce goût âcre habituel qu'il commençait à connaître. Il n'aurait qu'à continuer ainsi et il finirait immunisé contre les aphtes et autres joyeusetés buccales.
Ah, évidemment, c'était plus facile de taper sur les points délicats de ses interlocuteurs. Vas-y, remue un peu le couteau dans la plaie, mon canard, il n'y a rien de mieux que de sentir ses plus mauvais souvenirs, ses hontes enfouies, ses pires moments dont on est soi-même responsable, remonter doucement, resurgir et nous exploser à la face.
Après tout, qu'est-ce qu'il en savait ce blanc-bec de ce qu'il avait vécu, de ce que cela lui avait fait ?
Merdeux.
Merdeux.
Merdeux.

Puis ce fut le coup de grâce.
Gael accusa en prenant le coup aussi bien qu'on pût, comme quelqu'un se prenant un choc sur la tête. Son extrémité crânienne rebondit sous la violence de l'accusation, véritable coup d'estoc, le faisant passer pour... quoi, tiens ? Un traître ? Un type qui n'en a rien à foutre du groupe ? Un arriviste ? Un mec méprisant ?
Gael sentit une boule se glisser dans sa gorge, incapable de répondre à l'agressivité débridé du jeune môme qui se prenait pour Jules César.
Pourquoi ne pas le traiter d'assassin, pendant qu'on y était ? Après tout, ce n'était pas totalement faux, hein, et puis ç'aurait collé parfaitement à l'image qu'en dressait le jeune homme. Historie de ne pas dépareiller, autant pousser plus loin et appeler un chat un lion, hein ?

« Gael … ? Je suis désolé. Je ne voulais pas être aussi virulent. Si tu peux, ça me ferait plaisir que tu restes. Comme ça tu pourras m’expliquer exactement ce que tu fais au ministère. »

Gael fixait le sol, incapable d'articuler un mot. Il était estomaqué. Il n'avait que peu subi autant de violence directement, d'un coup, alors qu'il doutait lui-même de sa propre personne. Avant, du temps où il n'hésitait pas à faire bouger sa marque sombre, il s'en serait foutu. Mais là... son regard fixait le sol, la gorge était bouchée par une balle de basketball et ses yeux le brûlaient.
Il respira silencieusement pendant quelques longues secondes, clignant des yeux presque frénétiquement, la face suffisamment penchée pour ne pas laisser paraître ses spasmes à son connard d'interlocuteur.
Il prit une lente respiration.

"No you're not. Tu as dit tout ce que tu voulais dire et... tu voulais dire tout ce que tu as dit..."

Il renifla et releva la tête. Ses yeux étaient peut-être un poil plus rouges, mais rien n'aurait pu laisser deviner le fait qu'il avait été au bord de l'explosion. Peut-être sa voix un rien chevrotante en fin de phrases...
Il renifla, secouant la tête, faisant voler ses cheveux mal peignés.

"Ce que je fais au ministère... je vole les impôts des braves citoyens, comme tout le monde... Pffff... je bosse à la salle de la mort... en fait, non, je suis, chaipas comment on dit, bordel, gérant ? - directeur ? - chef ? - employé général ? Ce truc, là. JE dirige des recherches sur la mort, hein, on s'en serait pas doutés. Y'a cette putain d'arche, je tente de savoir ce que c'est... Tu sais ce... truc, là, au milieu. Et puis d'autres trucs."

Il fixa Ciaràn dans les yeux, l'air dépité, un peu abattu. Triste. Ecrasé. ll continua d'un ton morne, mou, sans aucune agressivité, presque comme un reproche envers lui-même.

"Enfin, pas que ça joue en ma faveur, hein ? Un ancien bouffe-la-mort qui tripatouille du cadavre, c'est pas vraiment la joie, hmm ? Va pas me demander pourquoi je fais ça, va..."

Sa voix s'éteignit alors qu'il posa sa tête dans ses mains, fuyant le regard de Ciaràn en tournat sa tête vers le mur, plus loin, comme s'il regardait au travers.
Si les Phénix jouaient selon les vieilles règles de la police, Gael aurait pu se demander où se trouvait le bon flic.
Ciaràn O. Callaghan
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Dim 20 Oct 2013 - 12:51
Chacun son travail après tout. Il voulait bien soigner les plaies infectées et autres membres disparues. Alors chacun son travail qui le passionnait. Peut-être que ça le passionnait pas du tout aussi. Et puis non, il ne connaissait pas l’arche. C’était pas comme s’il se promenait dans les profondeurs du ministère tous les jours quand même. Et puis une arche c’est une arche, y’a pas à remuer du cochon.
Fallait pas se la jouer chattemite à vouloir tourner autour du pot.
Même qu’il n’avait pas compris ce qu’il avait dit, il s’était excusé d’avoir été virulent, pas du propos qu’il avait énoncé. Qu’on ne se méprenne pas sur ses intentions. Et il avait voulu ramener un peu de paix ici-bas entre eux deux par la suite.
Et sérieusement, le fait de regarder vers le mur l’exaspérait. Il lui avait demandé de se livrer, pas d’avoir honte de ce qu’il fait. Il aurait voulu voir de la passion dans ses yeux et dans sa voix. Et il n’avait presque trouvé que dégoût de lui même.

« Ensuite, tu rapportes tes écrits au ministre de la magie, ou tu les consignes pour que les autres s’en servent ? C’est quoi les applications pratiques ? »
Ciaràn faisait un effort, comment dire à quelqu’un que son métier était pourri quand il en parlait ? Et qu’il n’avait pas l’air de servir à quelque chose. Au moins, son dos le faisait moins souffrir. Et c’était toujours ça de pris. Sérieusement, il avait pas autre chose à raconter. Si Ciaràn avait eu le temps de faire le tour de sa vie en quelques heures, c’était plus que triste.
Bien qu’il ne pouvait rien de plus, la seule chose qui lui importait était ses frangines et son travail. Il n’avait presque pas de personnalité, il réagissait en fonction des autres. Il se prit lui aussi la tête dans les mains en soupirant.
Tiens, il avait lu ça dans un bouquin de psychomagie, si on copiait les actions de la personne en face, cela permettait de se rapprocher d’elle. Il ne regarda pourtant pas vers le mur, mais vers la fenêtre. La nuit allait bientôt tomber, et le paysage allait être tout luneux. Si on voyait la lune ce soir, ce qui n’était pas dit d’avance. Il soupira un peu plus fort, poussant le vice jusqu’à se rouler en boule dans son lit, affichant la tête de chiot que tout le monde affectionnait. (C’était surtout lui-même qu’il affectionnait de faire la tête de chiot.)

La porte s’ouvrit en grand, et le médicomage qui les avait emmerdés toute sa vie de médicomage venait d’entrer. C’était certain maintenant, Wallas allait en entendre parler de son personnel.
« Vous avez fini de vous disputer ? Vous savez qu’on vous a entendu à travers tout le service. » Ce qui était complètement faux puisque Ciaràn avait lancé des sorts pour protéger, c’était donc qu’elle avait écouté à travers la porte. « Je suis revenue voir si vous alliez mieux. »
Ciaràn s’était retourné vers elle en affichant toujours son visage de chien battu, il se transforma en un masque de rage intense. « Vous me faites chier l’amerloque. J’étais bien tranquille, là. Je me reposais, avec mon compagnon quand vous revenez nous emmerder. D’ailleurs, je glisserai sûrement un mot à mon Oncle William Wallas du fait que vous écoutez à travers la porte des patients. Maintenant, si vous ne voyez pas de contre-avis médical j’aimerais que mon compagnon et moi-même fassions des choses pour nous mettre de bonne humeur. » / Il envoya un baiser et un clin d’œil à Gael. /
« Tu as quelque chose à rajouter, amour ? »
Gael Fetherstonhaugh
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Jeu 7 Nov 2013 - 8:25
Gael avait l'impression d'être devant le grand tribunal de l'Inquisition, à devoir expliciter ses raisons les plus intimes. Même si Ciaràn voyait cela comme une simple formalité, Gael n'aiamait pas être interrogé outre mesure. En règle générale, c'était lui qui interrogeait. Il interrogeait les objets autour de lui, la magie, questionnait les sortilèges, en extirpait leurs plus intimes secrets, c'était lui qui sondait les potions pour les étudier, les scruter, les analyser, c'était lui qui fouillait les grimoires sur des sujets douteux afin de comprendre les méandres de la pensée de mages passés et surtout, c'était lui, uniquement, qui interpellait cette foutue arche de la salle de la mort afin qu'elle lui réponde, qu'elle lui livre ses secrets et qu'elle lui ouvre la porte sur le monde des morts.
Pas l'inverse. Il avait passé l'âge des interrogations surprises, des questionnement systématiques sur la leçon de la veille.
Il n'aimait pas être mené à la Question. Il avait l'impression de devoir se mettre à nu et que tout le monde allait le juger, pour finalement se moquer de lui, l'humilier plus encore et l'enfoncer, écrasant son reste d'ego et le transformant en une bouillie infâme, organique et odorante.
Il avait subi cette humiliation, plus jeune, par des adeptes du Lord. Il les avait suivi, avait serré les dents à chaque brimade, qu'il avait fini par prendre comme des compliments. Rejeter ce qu'il y avait de veule en soi avait toujours été un moyen, alors, pour lui, de s'élever. Il était basique 1 ? Il allait rejeter son sang. Grand mal lui en prit. Puis ce furent les Phénix. Toujours à scruter ses moindres faits et gestes. Etait-il viable ? Pouvait-on lui faire confiance ? Oh, forcément, il n'a pas l'air bien brillant. Vu comme il clope, il doit en plus se griller les neurones. Et puis, il parle à peine. Un type qui allonge une tête de six pieds de long est-il vraiment capable de réfléchir ? C'est à peine si sa lèvre inférieure ne béé pas jusqu'au sol. Oh, soyons honnêtes, il doit tout de même être un poil plus véloce qu'une langoustine coupée en deux sur le grill, vous ne pensez pas ?
Sérieusement, les mecs ?
Gael se sentait un rien indisposé. Il savait parfaitement qu'il devait répondre à Ciaràn de toutes ses activités et certainement lui rouler un gros palot pour prouver que "ouh là là, oui, j'aime les Phénix" (il réprima un vomissement soudain) mais le déroulement des événements l'avait plutôt chamboulé. Et se faire traiter comme de la merde n'avait pas aidé.
Ses yeux quittèrent le mur pour se poser sur ses pieds, alors qu'il se mangeait l'intérieur de la joue.

« Ensuite, tu rapportes tes écrits au ministre de la magie, ou tu les consignes pour que les autres s’en servent ? C’est quoi les applications pratiques ? »

Il haussa les épaules, fit courir son regard en prenant soin d'éviter son interlocuteur, mais finit par y revenir, par acquis de conscience. Fort heureusement, celui-ci fixait la fenêtre.
Bien, ça aiderait.

"Well... sort of... En fait, je tente de percer les secrets de... bah de la mort... Ca semble pompeux, hein ? Mais en fait c'est... ça n'a rien à voir avec les légendes qu'on nous a raconté. La légende des trois frères, là, c'est des conneries, la mort n'apparaît pas comme ça. On est vivant et..." il claqua dans ses mains, "paf, on est crevé. Peut-être qu'en fait, c'est plus l'âme que j'étudie, chaipas. J'essaie de..."

Il soupira. Il ne se sentait pas particulièrement dans son assiette.
Les souvenirs sa soeur remontèrent.
Il essayait de trouver un moyen de la ramener, histoire de corriger le tir.
Il stabilisa sa voix, toujours un peu hésitante.

"En fait, y'a plein de trucs qu'on sait pas. Genre, les Horcruxes. Ouais, ok, on sait comment ça se fabrique. Mais qu'est-ce qui se passe ? Comment on peut se découper en morceau ? On divise son âme à chaque meurtre, oui, mais là, en fait, on en vient même à l'essence de ce nous sommes. Si on peut la diviser, premièrement, puis encore,  cinquo, decimo, centesimo, si on la perd quand on clamse, si un gamin en chope une quand il braie pour la première fois, mais bon Dieu, on devrait pouvoir la retrouver, la suivre, la regarder. On devrait pouvoir faire mieux qu'entendre des échos de putain macchabées lors de messes noires étudiantes improvisées qui se finissent en barbecue démonologique ! En fait, ce qui m'intéresse, c'est de savoir ce qu'il se passe avec cette âme quand on meurt. Ca disparaît ? Si c'était le cas, c'est quoi ce que l'on entend dans cette arche ? Ca n'existe pas ? Si c'était le cas, qu'est-ce qu'il foutent, ces putains de Détraqueurs avec leur baiser à la con ? Moi, c'que j'veux, c'est ouvrir la porte, voir ce qu'il y a et..."

Il se coupa net, presque haletant, ne s'étant pas aperçu de l'excitation qu'il venait d'atteindre. Il avait failli balancer "et retrouver qui de droit".
Il se racla la gorge, pour reprendre une contenance moins illuminée.

"Nan, y'a pas 'd'application', c'est toujours le même truc. Enfin, pas encore. Y'en aura ptêt jamais. Mais on peut comprendre. Je crois..."

Sa voix mourut alors que la porte s'ouvrit en grand sur la médicomage américaine.
Gael eut juste le temps de se retourner que Ciaràn lui envoya ce que l'on aurait pu appeler un uppercut verbal.
Décidément, il était hargneux, le petit truc. Et il se vantait d'avoir son oncle comme grand chef des Phénix. rien que ça... Ceci expliquait cela.
Il vit le visage de la médicomage rester impassible. Des patients féroces, ça existait. Des patients qui insultent, ça existait. Elle devait être tellement blasée qu'elle attendit, immobile, le déferlement de mots que Ciaràn lui envoya. Malgré les insinuations lourdingues qu'elle avait pu faire auparavant, Gael lui reconnut un certaine patience.

« Tu as quelque chose à rajouter, amour ? »

Heu...

"What the..."

Il s'interrompit à temps.
Il était en probation - du moins l'imaginait-il - et il ne valait mieux pas engueuler Ciaràn derechef.
Il devait faire quoi ? Ah, oui, se fondre dans la masse. Blend in, hein ?

"Ermm... non, rien, rien du tout, heu..." il sentit qu'il devait ajouter quelque chose pour paraître plus crédible. "Ma... mon... mon ptit bitounet."

Il s'en voulut immédiatement. "Mon ptit bitounet" ? Sérieusement ? Cela n'aurait-il pas été plus simple de se contenter d'un classique "mon lapin" ou "Honey" ? Non, évidemment.
Notre valeureux héro sentit ses joues s'empourprer lorsqu'un infirmier s'arrêta en trombe au niveau de la porte.

"Docteur Wesson-Smith, on a besoin de vous en bas, on a un vilain cas de fungusite, ça semble critique. On tente de le stabiliser, mais rien n'y fait"

La médicomage haussa les épaules, tourna les talons promptement et tira la porte sur elle alors qu'elle donnait une prescription à l'infirmier : "Pensez à réduire la dose de cicatrisant de Callaghan, ça le rend agressif et sexuellement insatiable, remplacez par..." et la porte claqua.

Gael sentit une grosse goutte couler sur sa tempe.
S'il avait été spectateur, il aurait rit. Dans cette position, il aurait préféré se rendre invisible et disparaître à tout jamais.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Lun 16 Déc 2013 - 14:23
Mon petit bitounet. Oh oui, il aime sa vie le Ciaràn. Il aime se prendre des compliments par de parfaits anglais du nord pourri. Je te roule les couilles dans du piment, en dansant la salsa. La sauce salsa sur toi. Il va lui prendre les oursins et les presser l’un contre l’autre pour en faire de la bouillie. Et après, il ira les servir à Wallas. Parce que merde, c’était quand même de sa faute s’il se retrouvait à Sainte-mangouste en train de jouer les amoureux transits, pour se foutre de la gueule d’une médicomage complètement timbrée.
Merde.

Il bouillait dans ses draps blancs qui puait la potion antiseptique. Où sûrement une trentaine de personnes étaient morte auparavant. Coincé dans une chambre avec pour seule sortie, une porte bouchée par quelque chose qui ressemblait vaguement à un homme, mi-fumée mi-boisson. MI-MOLETTE.
Il allait partir, ok. Il allait se barrer. Enfin, essayer d’aller prévenir sa sœur, où tout autre entité capable de s’occuper de lui raisonnablement et de ne pas essayer de lui démasquer le cul et le prendre par derrière pour lui cramer le dos. Et peut-être même qu’en se barrant, il pourrait s’attaquer au veau et essayer de l’émasculer, par derrière, en lui tirant sur la peau pour que ça lui remonte dans le dos comme une salopette.

Tiens, c’est ça, SALE LOPETTE.

Il murmurra « Sale lopette. » Puis plus fort « Sale lopette. » Et il répéta « Sale lopette. » Et pour finir, il se secoua de son lit pour bondir sur Gael « SALE LOPETTE ! »
Oups, Sharak dans le filet. Le reste du corps n’avait pas suivi. Si les bras s’étaient bien avancés pour essayer de saisir le paquet de Gael, les jambes n’avaient pas eu la même idée et était restées dans le lit. Clouées. C’était donc avec la gueule collée au sol, et la bave de rage qui coulait en un filet miroitant dans les lumières magiques que Ciaràn s’était retrouvé après sa magique envolée à base de vêtements.

« Euh, tu pourrais juste m’aider à me relever. C’est pas que la position est fâcheuse, mais je risque d’avoir un peu mal au cou. »
Oui, d’accord. C’était pas son genre de demander comme ça. Mais c’était soit ça, soit il allait se rendre sur le sol, doucement mais sûrement comme un entremet à peine frais. Et c’est pas qu’il aimait pas l’entremet, c’était d’ailleurs une des seules choses gigotantes et gluantes qu’on arrivait à lui faire avaler, mais l’idée qu’on puisse le comparer à ça … Il n’était pas vraiment pour.

Pourtant, il avait faim. Maintenant, la tronche sur le carrelage avec pour seule vision, des pieds et des petits moutons de poussière. Des mignons petits moutons. « Et je pourrais avoir à manger ? Mais pas du mouton, parce que ils sont trop mignons les moutons. »

Il essaya de tourner un regard vide mais plein d’amour vers Gael. Mais seule sa joue frotta le carrelage en faisant un bruit de pet pendant que sa chemise d’hôpital s’ouvrait dangereusement sur son arrière-train toujours dans le lit. Noooooon, sa virginité anale qui s’offrait à la vue de tout le monde, et surtout la sale lopette !
« Non, faut pas que la salopette me voit comme ça. Tiens, toi, aide moi à couvrir mes fesses ! AH NON, T’AS LES MAINS FROIDES ! »
Gael Fetherstonhaugh
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Ven 20 Déc 2013 - 17:01
Ce mec était timbré. Dans le genre cyclothymique, on n'avait pas fait mieux. Un coup blanc, un coup noir, un coup rouge, un coup OH UN LAPIN GEANT !
Il n'y avait pas à dire, dans le grand jeu de la vie, Gael semblait ne tomber que sur des gagnants, ceux qui avaient, comme l'on s'en doute, de belles têtes de vainqueurs. Ce type était non seulement instable - tour à tour méprisant lors de l'entretien, puis excité après s'être fait piqué, jouant les pauvres malades au bord de la mort - donc un rien hypocondriaque - avant de s'amuser à prendre le rôle de l'amoureux transi, du gueulard - parce que son compagnon de troupe n'avait pas joué la pièce qu'il voulait - puis de nouveau de l'amoureux transi mais un rien en manque de sexe. Avant de finir sur ce pitoyable portrait d'amant délaissé poussé au crime passionnel.
Il n'y avait pas trente-six solutions. Soit ils étaient plusieurs dans sa tête, soit, quand il remuait son crâne, on pouvait entendre des clochettes tintinnabuler comme un soir de réveillon lorsque tous les convives, gavés de vin, de viande et de gras, avaient, après un dernier rot, comaté sur leurs sofas en attendant que la digestion fasse son office.
Gael était mal à l'aise et agacé. Le gamin en face de lui était un petit con immature. Cela, il l'avait pensé déjà plus tôt. Et certainement schizophrène, si l'on en jugeait par ces sautes d'humeur. Certes, tous les schizos n'était pas aussi frappés que pouvait l'être le jeune Callaghan, mais l'image d'Epinal que l'on se faisait de ces derniers était telle que, par une sorte de persistance rétinienne appelée cliché, il imaginait toujours la schizophrénie comme une multitude de personnes faisant la queue au supermarché dans la tête d'une personne.
C'était dire si ça braillait vite en rouspétant.

Gael eut un mouvement de recul lorsque le gamin bipolaire commença à hurler ses insanités dans la chambre. "Sale lopette" ? Attendez voir, ce n'était pas lui qui voulait donner le change, plus tôt ? Sale petit con. Un coup, des insultes, un autre, des insultes. En définitive, il s'agissait d'un sale petit merdeux pourri gâté qui avait l'habitude de faire ses caprices qu'on lui passait aussitôt. Presqu'automatiquement, Gael en voulut à ses parents, ressassant : "Par Merlin, éduquez vos enfants !" Fort heureusement, il eut la présence d'esprit de ne rien dire, mais son émoton se transmettait à son visage. ses joues s'empourpraient, son regard se faisait noir, les plis commençaient à s'affirmer sur son front, ses sourcils se fronçaient.
Le merdeux le traitait de lopette ? Lui ?
Certes, les Phénix lui avaient inculqué des valeurs de respect, d'égalité, ce genre de choses, tout de même...
On ne peut effacer une enfance passée sous le règne de Voldemort d'un claquement de doigts.
C'est alors que le merdeux se rua sur lui.
Gael eut un mouvement de recul, par réflexe. Réflexe inutile, si l'on devait en juger par la suite des événements. Ciaràn se vautra par terre, ses jambes semblant s'être enracinées dans le lit. Il se vautra donc dans un bruit mou.
Gael le regarda, sans bouger, mi-surpris, mi-rigolard. C'était pathétique. Après l'avoir insulté et avoir tenté de le prendre à l'entrejambe - à en juger par là où les mains de Ciaràn semblaient se diriger - le voilà qui, tout penaud, suppliait qu'on l'aide.
Gael sentit son impatience et son ire précédentes remonter à la surface. Il se foutait du monde ce petit con ? Parce qu'on était le neveu ou le filleul ou même le clone de Wallas justifiait-il un comportement aussi mal élevé qu'icelui ?

"Sérieusement, Ciaràn ? Tu m'emmerdes. Un coup tu gueules, le coup d'après tu gémis. Tu fais chier. OK ? Tu me fais prodigieusement chier !"

Gale susurrait sa réponse. Il en avait assez de ce morveux qui tantôt lui donnait des leçons de vie, tantôt l'insultait avant de jouer les pauvres petites victimes pour se faire pardonner parce qu'il avait besoin d'aide.Un enfant pourri-gâté. Rien d'autre.

"Ta viande, tu te la carres dans ce que tu me montres si ouvertement."

Il attrapa, non sans un râle agacé, Ciaràn par les épaules, le tenant loin de lui - aussi loin qu'il le pouvait pour le relever - et le repoussa brutalement en position assise sur le lit. Pour éviter qu'il se refasse un mouvement brusque en sa direction, il lui donna une tape bourrue sur l'épaule et garda sa main, au bout de son bras tendu, afin de pallier tout arrachage inopiné de parties intimes...

"Franchement, c'est toi que Wallas devrait faire examiner..." lâcha-t-il, persiflant, accompagné d'un regard qui aurait cloué une plaque d'étaing au mur.

Gael était las. Certes, il venait de "prêter allégeance" et était, de fait, en période probatoire. Néanmoins, cet interrogatoire avait fini en eau de boudin, et la présence d'un personnage totalement incontrôlable n'aidait en rien.
C'était un test, ça aussi ?
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Dim 22 Déc 2013 - 3:42
« T’es mignon, mais t’es un tout petit peu breton. »
Ciaràn se redressa dans le lit. Un peu sonné par sa fracassante apparition sur le carrelage. Son cerveau se remit en place, changeant de place, inversant les pôles. Se remettant sur son séant, dans les draps blancs, il regarda Gael.
Putain, c’était quoi ces médicaments ? Pourquoi ils le poussaient à faire autant de connerie à la seconde. Il sentait que Gael était sur le point de partir. Et il ne pouvait pas le laisser sortir sur cette impression qu’il avait eu de lui. Ciaràn avait l’impression qu’il avait dévoilé toute sa personnalité, qu’il avait tout donné dans sa première rencontre avec Gael. Ce qu’il détestait se révéler en si peu de temps. Il détestait qu’on puisse lire dans ses pensées aussi facilement, et que rien, non, rien ne lui permettait de restreindre l’accès que don cœur laissait aux autres.

Putain, il fallait trouver quelque chose pour ne pas qu’il reste sur cette première impression. Secoue toi les neurones Ciaràn Callaghan, tu vaux mieux que ça. Tu vaux mieux qu’une tranchée de potions médicamenteuse. Et Gael, merde. C’est pas toi qui doit valoir mieux. C’est lui qui a besoin de mieux. C’est lui qui a besoin qu’on lui tende la main et qu’on lui dise de savoir quoi faire. S’il te plait, trouve quelque chose pour lui. C’est lui qui est venu te tendre la main, c’est lui qui est venu vers les Phénix.
Remets toi en question deux secondes. Apprécie au moins le fait que ce mec que tu connais depuis dix secondes s’est occupé de toi. Mais qui ferait ça ? Qui se donnerait la peine de venir s’enfler la gueule avec toi. Mais reprends tes esprits bordel.
Ciaràn compila son sourire sur un triste regard. Il emboîta les deux ensemble et ficha sur son visage cet air. Il avait joué, il avait perdu.
Il n’était pas plus fort que n’importe qui. Il n’avait pas l’impression que le monde tournait autour de lui. Non, ce n’était pas ce qu’il espérait quand on lui avait proposé de rencontrer des gens. C’était ça le grand truc de Wallas, les pousser dans leur retranchement pour qu’ils révèlent leur meilleur part d’eux-mêmes ?
Et bien, guess what, IT DIDN’T FUCKING WORKED.
Il était tellement en colère, tellement en cassure interne qu’il avait juste envie de briser quelque chose autour de lui. Il se ressaisit dans l’instant, reprenant conscience que Gael était toujours en face de lui. Devait-il lui demander de partir ?
Oh oui, il allait le laisser partir, comme il avait laissé partir Jane et Eire. C’est ça tranquillement. C’était tellement simple de laisser les gens s’en aller. C’est vrai que ça ne brisait pas un être en entier.
Putain, maintenant il se souvenait qu’il lui avait crié de rester, de ne pas le laisser. Mais on ne pouvait retenir longtemps un Phénix, il restait un oiseau et ne devait se tenir en cage.
Merde.
« Hey, tu peux partir si tu veux. Je suis désolé de t’avoir foutu dans ce merdier. Je devrais m’en sortir maintenant que je suis à Sainte-Mangouste. »
Voilà, il le priait de partir. Il lui demandait de prendre congé, il ne voulait pas le retenir. Il voulait laisser cette boule de nerfs partir.
« Et, hum, merci pour tout, hein. »
Mais qu’il se barre, par Merlin, qu’il détestait les adieux.
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Lun 20 Jan 2014 - 9:07
Ce mec était bizarre. Gael commençait à en avoir ras la casquette de devoir se taper les cas sociaux de tout le ministère. Pas qu'il en fréquente outre mesure, mais il y avait bien ce type, là, qui bossait Merlin savait où et qui venait taper la discute et raconter sa vie dans les couloirs et par inadvertance dans les bureaux et autres salles si la porte avait le malheur d'être ne serait-ce qu’entrouverte. Gael avait déjà dû se la farcir à plusieurs reprises alors qu'il bossait, et le gaillard, grand, mâchoire carrée, mèche revenant en avant sur les yeux, sautillait dans tous les sens, en parlant de choses toutes plus  incongrues les unes que les autres, effectuant de grands pas de ses jambes effilées - elles mêmes terminées, certainement pour lester, par de grosses chaussures qui auraient rappelé aux connaisseurs de musique moldu les mouvances punk anglais et leurs chanteurs en "Doc". Doc, d'ailleurs, ainsi se prénommait lui-même l'olibrius. Tellement déphasé qu'il portait un nœud papillon. Dans le genre "regardez-moi, je suis original" il n'y avait pas mieux. A part, évidemment, une lavallière.
Encore un hyperactif qui, fort heureusement, repartait comme il arrivait.
Gael se sentait un peu comme face à ce "Doc" qui l'insupportait tous les quatre mois. Ciaràn était un gamin hyperactif qui semblait avoir fumé un sacré gros paquet de poudre de peyotl à la mandragore dorée. Et il en devenait insupportable. Arrivait-il seulement à se focaliser sur une chose ? Gael se le demandait, alors que son interlocuteur lui sortit une phrase énigmatique, certainement issue d'un magazine de cryptage pour les nuls afin de parler sans être compris des initiés.
Et puis sincèrement... Breton ? Grand-Breton, oui, mais dire cela aurait été aussi utile que dire que la maison avait des murs. Ou que les nuages se trouvaient dans le ciel. Ou que l'on a de la peau sur le corps. Bref, c'était inutile au possible.
Gael croisa les bras, fatigué.

"Je pense qu'on est crevés tous les deux. Perso,j'ai bien envie de t'aider, mais là, c'est toi qui m'aides pas..."

Si la traduction dans la langue de Molière a pu aussi facilement passer au tutoiement, il faut imaginer que, en anglais, Gael faisait preuve de la plus inexistante formalité qui soit. Il aurait très bien pu appeler le jeune Callaghan "mate" ou lui lâcher un aimable "you damn cunt" que cela n'aurait pas choqué la personne entrant en cet instant.
Il s'assit en soupirant en continuant de fixer Ciaràn.

"Je vais finir mon exposé, histoire que ça ne serve pas à rien..."

Il s'adossa à la chaise et fixa le jeune irlandais, espérant qu'il pourrait disposer par la suite et rentrer chez lui se fumer ses 5 paquets de clopes.

"Alors comme je t'ai dit, je bossais en salle de la mort, j'étudie - déjà - la grande arche qui s'y trouve et qui soupire, là, genre fuuuuufuuuubbrrmm, Gael tenta de faire, sans grand succès, le bruit qui émanait de l'arche quand on s'y approchait. Le problème, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il se passe quand on trépasse. En gros, t'as un mec qui clamse, son corps va pourrir, ça pue et c'est dégueu. Bon, avec les potions qu'il faut, on peut garder le corps en vie, tu vois - pour les raisons exactes, faut demander à un médocomage, hein - mais ça marche. Sauf que c'est juste une enveloppe creuse. Un limaçon, quoi. Et donc, qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

Gael avait envoyé sa question aussi bien à Ciaràn qu'à lui-même, sachant pertinemment ne pouvoir y apporter de réponse définitive, ni même vraiment l'approcher. Mais Gael repartait, tout excité qu'il était de parler d'une des rares choses qu'il aimait encore au monde.

"Alors, ouais, j'ai pas toujours eu cette belle vision du 'qu'y a-t-il après la Faucheuse ?', à mes débuts au ministère, c'était plus... il hocha la tête, levant les yeux au ciel, différent de maintenant. Je pense que... ouais, ptêt qu'en fait on voulait toujours pouvoir ramener des gens de la mort. Passer de trépas à vie, quoi. Mais c'était différent. Sur le coup, ça me choquait pas, je... enfin j'étais... il fit un geste vague de la main. Tu sais, quoi. En revanche, j'ai commencé à sentir un je-ne-sais-quoi de troublant quand y'avait Mervyn, là, heu... Kark à la tête du ministère. Je pense pas que ce soit de lui que ce soit venu. Peut-être plus de mes collègues faisant un excès de zèle. Chaipas. Depuis décembre, remarque, c'est plus libre. Et du coup, j'ai eu champ libre pour expérimenter plein de trucs ! Là, par exemple, je suis en train de bosser sur une potion - ou un sortilège, ça dépend lequel je fignole le plus vite et le mieux - pour arriver à récupérer les derniers instants du mort. Reste le problème de la fraîcheur, hein..."

Gael sautillait presque sur sa chaise.

"Attends, mais t'imagines le truc ? Si on arrive à retracer ne serait-ce que les dernières minutes exactement du trépassé, mais c'est un champ nouveau ! Imagine ce que l'on pourrait en faire ! On serait dans la pleine reconstruction du passé ! Ce serait comme un tableau géant qui se développe sous nos yeux, mais le peintre serait le corps, mis en mouvement par - soyons modestes - ce qu'on lui a injecté ! Et vlan et vlan une grande traînée bleue ici et schlarf, une giclée de verte là et pouf le macchabée qui retombe, mourant une deuxième fois ! C'est beau, non ?"

Devant ce que Gael interpréta comme un air circoonspect de son interlocuteur, Gael reprit :

"Hum... nan mais, là, ça fait un peu morbide, hein, je sais bien... et puis surtout, ce sera pas du ballet, tout au plus des paroles qui remonteront - ou des souvenirs qu'on mettra en pensine. Mais ce serait déjà cool. Ca aiderait la police, hein ? Bah tiens ! Voilà pour ta question, à quoi ça sert !"

Gael osa un sourire timide, voulant être engageant. Son soliloque l'avait remonté à bloc, et de manière positive. Pour une fois qu'il ne râlait pas, il fallait peut-être en profiter.
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Dim 26 Jan 2014 - 19:25
Des blablas. Dis donc, c’est qu’ils sont forts au ministère pour les blablas.
Est-ce qu’ils travaillaient seulement à côté de ces blablas ? C’était une bonne question. Ciaràn regarda Gael partir dans une magnifique envolée lyrique. Cela faisait longtemps qu’il avait arrêté de suivre ce qu’il disait. En fait, il le fatiguait. Oui, il en fallait beaucoup pour fatiguer Ciaràn, c’était d’ailleurs lui qui fatiguait plus que l’inverse. Mais là, on peut dire que parler de mort n’intéressait pas Ciaràn.
Ce qui était beau avec l’être humain, c’est qu’il avait le don de faire toujours l’inverse de ce qu’on veut lui faire faire. C’est triste. Et tellement énervant que Ciaràn s’agitait sur son lit. Il avait mal aux fesses. Les matelas de Sainte-Mangouste n’ étaient pas vraiment de la meilleure qualité. C’est à ce moment là qu’il se rendit compte qu’il serait bien mieux chez lui. Mais pas à Londres, qui n’était pas vraiment chez lui. Mais en Irlande, devant le feu. Tranquille.
Il ne voulait pas être ici, avec un nécrophile manqué et un matelas qu’il sentait mité sous ses mains. Propre, mais mité.
Il passa sa main sur son front en signe de fatigue mentale intense. Comment prier quelqu’un qu’on ne voulait pas frapper de quitter la pièce et de partir ?
Torture mentale pour une personne comme Ciaràn qui s’enflammerait directement au premier signe de rébellion.
La robe dans laquelle il était se serra sous la respiration profonde qu’il prit. Et s’il faisait quelque chose de simple. Il avait trouvé un truc avec les bestioles de Eire qui pouvaient être envahissantes, dès qu’elles semblaient trop attachées à lui, il se détournait. Il les ignorait tout simplement. Étrangement, cela ne marchait pas sur sa famille. Il avait beau faire genre qu’il s’en foutait des fois, il ne pouvait pas s’empêcher de se retrouver dans leurs histoires. Mais à qui est la faute ?
Ciaràn pouvait le tour de son lotissement sur les mains, la bouche pleine de terre et les pieds entravés qu’il ne pourrait s’empêcher de vivre pas loin de ses frangines. Et de Sio, et de Scrat.


Ce qui était beau avec l’Homme, c’est qu’il réussit à s’implanter même dans les zones les plus hostiles. La chambre de Ciaràn n’en était pas vraiment une, mais assez pour faire comprendre à une goule qu’elle n’était pas la bienvenue un soir moite d’hiver.
Il regarda Gael, le sommeil était-il en train de le gagner pendant que son envolée continuait sur les chapeaux de plumes ? En tout cas, on aurait dit qu’une formule aspirait toutes ses forces et les envoyait dans le corps de Gael Fether~
Néanmoins, il resta le regard planté sur le visage du vieux ministériel. Quelle pouvait-être la suite pour eux deux ?
Rien sinon le Néant. Le titre de leur relation s’empilait sur ses paupières lourdes. Un discours passionnant pour des oreilles feignantes. N’était-ce pas une histoire mainte et mainte fois répétée ?
« Jane, arrête de faire du bruit quand je veux dormir. Pardon, Gael, tu pourrais être enthousiaste un peu moins fortement ? »
Et Ciaràn tira la couette à lui, se retourna sur le côté dans le bruit d’une baleine éventrée et chercha la meilleure position pour dormir.
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