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❝ Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael] ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse :: Q.G de l'Ordre du phénix
Gael Fetherstonhaugh
Névropathe compulsif
Gael Fetherstonhaugh
Messages : 509 Crédits : None
Age du personnage : 29
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Chef de la salle de la mort
Faction : Phénix
Maison : Gryffondor

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Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mer 8 Mai 2013 - 15:41
Ca devait être la troisième clope qu'il se grillait depuis qu'il était arrivé. Dire qu'il s'ennuyait était un doux euphémisme sentant bon le primevère et le romarin. Ainsi que le gazon fraîchement tondu après une petite averse printanière. Et des roses encore secouées par la rosée du matin. Non, vraiment, Gael s'emmerdait comme un rat mort. A défaut d'herbe et autres aromates, il avait empuanti le salon à grand renforts de nicotine et d'exhalaisons peu avenantes. Un léger brouillard planait dans la pièce, semblant étouffer les murs même.
Les habitants des tableaux, après avoir râlé, hurlé, pour certains, s'étaient à présent tous carapatés vers d'autres aquarelles certainement plus accueillantes et dans lesquelles leurs pigment ne risquaient pas de se faire saturer de goudron. L'on avait vécu la révolution industrielle, certes, mais avec ce que le jeune Fetherstonhaugh s'envoyait, ses poumons auraient fait pâlir John Loudon MacAdam de jalousie.

Vautré - pardon, non, avachi - sur le canapé victorien trop mou et grinçant qui trônait dans la pièce comme un trophée, Gael repassa en revue les raisons d'être ici.
Enfin, LA raison.

"Présence exigée au QG. Besoin de mise en contact."

En gros, présentons-nous les uns aux autres, soyons amis et passons nos vacances ensembles par la suite. Gael haussa les sourcils en se pinçant les lèvres. Des cendres tombèrent sur son t-shirt alors qu'il bougea le bras. Il les balaya d'un mouvement las de la main en même temps qu'il passait en revue les différentes personnes des Phénix qu'il connaissait.
Très honnêtement, cher lecteur, ne crois pas à une quelconque figure de style éculée, son geste manuel fut bien plus long que la liste qu'il pût dresser. Après tout, pourquoi pas... Il y avait aussi certainement un besoin de dresser une liste d'Ombres qu'ils auraient pu ignorer, et Gael aurait pu les renseigner. "Fat chance," lâcha-t-il entre ses dents, pour lui-même. Après tout, il n'avait plus vraiment eu de contact avec les Ombres depuis plus d'un an. A moins que l'on ne considère le fait de sectumsempratiser quelqu'un comme un contact - très physique, soit dit en passant- ses relations avec les "petits fachos de Voldy" étaient aussi fraîches que l'haleine d'un mangeur d'ail atteint d'halitose après dégustation de fromages. Et qui aurait eu une gastro carabinée. Bref, pour être moins prosaïque, ses informations étaient aussi taries qu'une source d'eau fraîche au Sahara en plein été.
L'organisation des Ombres ? Idem. Les phénix ne pouvaient être stupides au point de ne pas être renseignés là-dessus.
Les missions ? Là encore, Gael n'était plus à jour.
Les goûts musicaux ? A la rigueur...

Il en conclut que, forcément, il allait devoir faire ami-ami avec tout un chacun. Logique. Ce n'était pas pour rien que, à peine arrivé dans la bâtisse, on lui avait demandé - ou plutôt on lui avait intimé - d'aller attendre dans cette pièce.
De lourdes volutes de fumée blanche retombaient de manière amortie vers le plancher. Les petits nuages ainsi créés voyaient leur existence caduque s'achever en un tourbillon de petites spirales édulcorées, venant se diluer dans le peu d'air frais qu'il restait en ce lieu.
Gael écrasa sa cigarette dans le cendrier et se redressa, frottant un peu son t-shirt pour se rendre plus présentable. Une marque grisâtre se laissait légèrement entrevoir - pour peu que l'on y prît volontairement garde - au niveau de son sternum, endroit où les cendres avaient chu. Tant pis, ça ferait l'affaire. Après tout, on n'allait pas le juger sur ça. Tout n'était à présent question que de networking, réseau, noyautage et autres mots à la mode dans un autre monde, moldu.
Il posa ses mains sur les genoux et commença à pianoter, un peu impatient.
Et si on lui demandait ce qu'il faisait avant de rejoindre de les Phénix ? Cette pensée fit s'empourprer notre valeureux compagnon. Il secoua faiblement la tête. Eh bien advienne que pourra, il serait bien obligé de répondre. Même si cela devait avouer avoir pris part à des actions peu recommandables. Oh, rassurez-vous, aucun mort direct à son actif. Quoique son presque beau-frère...

Il prit une profonde inspiration qui, dans l'air saturé du living, le fit tousser.
Il eut juste le temps de reprendre une respiration normale que la porte s'ouvrit.
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ce message a été posté Dim 12 Mai 2013 - 11:04
Svava avait reçu quelques jours plus tôt une convocation. Sa présence était exigée au QG. Le court message parlait de « mise en contact ». Allait-on la présenter à un nouveau coéquipier pour une mission ? Elle avait achevé quelques jours plus tôt sa première mission réalisée pour le compte des Phénix, avec Zak. La mission s’était très bien déroulée et le fait qu’elle et son partenaire s’était entendu à merveille avait beaucoup facilité la chose. La mission avait été tranquille, mais elle ne s’était pas attendue à autre chose. Elle avait quitté les Héritiers quelques mois auparavant et elle comprenait pertinemment qu’il lui faudrait faire ses preuves avant de se voir attribuer des missions plus importantes. Déjà, elle était rassurée parce qu’elle sentait qu’elle commençait à s’intégrer à sa nouvelle faction. Si certains membres continuaient de la regarder avec suspicion, elle avait fait de belles rencontres et savait qu’ils y en avaient qui lui faisaient confiance.

Après s’être préparée et voyant l’heure du rendez-vous approcher, Svava attrapa un petit sac à main ensorcelé pour être capable de contenir bien plus qu’il ne le pourrait en réalité et sortit de son appartement. Elle arriva rapidement au QG des Phénix, se demandant ce qui allait l’attendre. Une fois entrée, elle fut dirigée vers un petit salon dont on lui désigna la porte close. C’est ici qu’elle devrait patienter. En ouvrant la porte, Svava fut surprise de constater qu’il n’y avait qu’une seule personne de présente. Il fallait dire qu’elle était un peu en avance sur l’horaire. Elle n’eut pas le temps de penser à quoique se soit d’autre qu’une odeur de tabac lui agressa littéralement les narines. Soit elle était en présence d’un gars qui fumait comme un pompier, soit il venait de retomber sur un paquet après plusieurs semaines de sevrage. Le manque l’ayant torturé trop longtemps, il n’avait pu s’empêcher de fumer coup sur coup toutes les cigarettes de son paquet. Non ? Bon… en tous les cas, l’atmosphère était difficilement respirable car trop saturée de fumée. Svava ne se plaignait, en général, pas de l’odeur de la cigarette qu’elle arrivait sans mal à supporter, mais comme on disait trop de fumée tuait la fumée.

- Bonjour, lança-t-elle en refermant la porte derrière elle. J’espère que ça ne vous dérange pas si j’ouvre un peu la fenêtre !

Elle avait ponctué sa phrase d’un sourire, signifiant « don’t worry guy, je ne suis pas une casse-bonbon de service, mais pour ma survie, il me faut de l’air frais ». Une fois la fenêtre entrebâillée, l’Irlando-Norvégienne inspira une grande goulée d’air frais, avant de s’installer dans un petit fauteuil, à côté de l’homme présent. Elle le dévisagea rapidement et se souvint l’avoir déjà aperçut une ou deux fois à la sortie d’une réunion. Par contre, impossible de placer un nom sur son visage. N’étant pas là depuis très longtemps, elle ne connaissait pas la moitié des membres de l’ordre, mais elle était persuadée qu’il était une recrue encore plus récente qu’elle.

A peine eut-elle posé son, sac à main contre un pied de son fauteuil et eut-elle croisé les jambes qu’elle reprit la parole :

- Je m’appelle Svava.

Autant faire connaissance plutôt que de se regarder dans le blanc des yeux pendant de longues minutes. Ca n’était pas comme s’ils étaient des étrangers qui ne seraient pas amenés à se recroiser. Ils étaient susceptibles de travailler ensemble sur une mission ou plusieurs. Et puis, il était toujours bien de se connaître entre membres d’une même faction. Libre à lui de lui grommeler une réponse plus ou moins engageante. Au regard de la façon dont il était avachi, il n’était peut-être pas d’humeur bavarde.
Ciaràn O. Callaghan
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Dim 12 Mai 2013 - 16:58
Ciaràn roula comme s’il s’extirpait d’un cocon. Sa nuit avait été courte, les révisions de médicomages ne lui laissaient pas plus de temps que ça pour parfaire son rythme de sommeil, et il fallait avouer qu’il considérait à grand regret que son sommeil soit moins important que son avenir dans la communauté sorcière. Néanmoins, il se balança, assis sur son lit, cherchant la situation qui lui permettrait de prendre l’élan sur cette journée qui s’annonçait encore rude. Pas qu’on parle de révisions, s’il s’y prenait un temps soit peu en avance, c’était surtout pour pouvoir prendre quelques libertés dans ses derniers jours. Et aujourd’hui, il n’avait pas pu résister à l’invitation de Wallas de s’occuper de petits nouveaux au QG. Pas qu’il occupait une place importante dans l’organigramme de la faction, mais plutôt dans le cœur de Wallas, et même si ce dernier ne se l’était toujours pas avoué, il trouvait encore le moyen de le faire au delà des mots. Ciaràn avait souri à la demande qui lui était parvenue, se frottant le joue d’un ait exaspéré, se lamentant, comme un acteur qui accumule les problèmes de jeu, sur l’amour fou de Wallas pour lui.

Dans l’instant présent, c’était plutôt le jeu de la vie qu’il essayait de réussir et de ne pas surfaire. Un dernier élan, et il sauta à bas de son lit, pour enfiler quelques affaires, d’abord le manger et après la douche. Il débarqua dans la cuisine et fit une razzia dans les placards, prenant les aliments, les uns après les autres. Engloutis, dévorés, prêts à être digérés, et seulement à ce moment là, Ciaràn prit la décision de se laver et mettre des habits plus convenables pour s’engouffrer dans le QG. Oui, Cia avait certains vêtements pour manger, et d’autres pour les situations de la vie quotidienne. Un petit mot pour la maisonnée laissé sur la tablette de l’entrée, une œillade pour son reflet, il réajusta ses cheveux dans un dernier effort de domptage, et transplana. Devant le QG, un air de fraîcheur dans le fond, quelques secondes de printemps quand ses sens captèrent le parfum de fleur et celui de la douce musique du soleil sur sa peau, puis le voilà assaillit du brouhaha de la rue. Le chemin de traverse, bourdonnant, des accents américains se mêlant à ceux des anglais. Ciaràn s’arracha une grimace, démolissant le sentiment de bien-être qu’il avait eu jusque là. Non, tout n’allait pas bien dans le meilleur des mondes. Bienvenue en Angleterre, actuellement tenue par les américains, actuellement tenue par Metelli, assise sur le trône de Grande-Bretagne. S’il y avait bien un chose qu’il regrettait dans tous ça, c’était cela. Depuis Décembre, la vie avait changé, s’était améliorée, à un rythme exponentiel. Du nouveau, du mieux, du meilleur, et pourtant. Pourtant, Ciaràn s’enfonçait dans ses révisions, absorbé par les maladies magiques, absorbé par les virus, les bactéries, les modes de transmission, les échanges de sang, les taux d’oxygène, les sortilège de soin, les sortilèges d’examen, les potions, les ingrédients, les dosages. Et cela le rendait heureux, ce soudain besoin de tout connaître, de pallier à son ignorance, ce changement, cette volonté de rester auprès de ses livres, auprès de la médicomagie, auprès de Sainte-Mangouste, auprès de …

Un changement de rythme cardiaque à cette pensée, il lui fallait l’oublier cette pensée, la laisser de côté, la détruire, tout reconstruire dessus, tout transformer, tout déranger pour tout remettre en place. La stabilisation se fit. Courant le long de son échine, le frisson le fit pousser la porte du QG des Phénix, une nouvelle et belle installation, avec pignon sur rue, enfin, avec ouverture directe pour les initiés. Un pied de nez, donc à l’ancien régime qui ternissait le chemin de traverse d’un climat de terreur et de répression. Un pied de nez que Ciaràn recommençait avec joie à chaque fois qu’il en avait l’occasion, son enthousiasme pour les Phénix était toujours intact, moins pour le gouvernement de ce pays.
Il entra dans l’endroit indiqué et accrocha le regard des deux personnes présentes devant lui. Un homme et une femme, une personne assise et une autre debout. A se regarder en chien de faïence, sans bouger, au moins, son entrée avait eu l’avantage de les faire se remuer en sa direction. Il arrivait donc en dernier. Il leur adressa un sourire satisfait et repassa la tête de l’autre côté avant d’émettre un long sifflement à peine modulé. Ciaràn entendit des gens qui grognaient, un petit bruit de cavalcade, et sourit encore un peu plus devant sa plus belle œuvre. « Allez viens, je suis déjà en retard mon grand. » Il poussa la porte, agrandissant l’ouverture, sentant l’air passer sur lui signe de courant d’air. Le fauteuil avança dans la pièce et se plaça dans un coin, désigné par Ciaràn au préalable. Au passage, Ciaràn lui gratta le dossier, signe d’affection ultime. Si une réaction avait émise par les personnes présentes, il n’avait rien entendu. La fenêtre s’ouvrait sur une cour captant quelques rayons de soleil. Bien, maintenant les présentations se devaient d’être faites. Soudain, il se demanda pourquoi on l’avait choisi lui pour rencontrer de nouveaux arrivants, il ne savait pas tirer les vers du nez de quelqu’un, il n’avait aucun problème à apprécier de simples inconnus. Aucune ne parviendrait dans l’instant, il lui fallait commencer, s’asseyant dans le fauteuil, il commença.
« Ciaràn Callaghan, je suppose que vous êtes Melle Wilde et M quelque chose ? » Potasser les noms ? Une affaire qu’il ne faisait pas, et il s’en excuserait dans le futur, si l’occasion vaut le coup. Pour l’instant, il sortit son sourire souriant, celui qui montrait qu’il était content, celui qui avait évoqué une plaisanterie réussie à Poudlard. Un voile sombre s’étendit sur lui, peut-être avait-il espéré quelqu’un de cette rencontre. La lumière perdit ses yeux, pendant qu’il reprenait, « Bon, je propose que l’on fasse ça dans les normes, on va chacun se présenter, je me propose de commencer, puis ce sera votre tour M je suis désolé, je ne comprends pas votre nom. » Une pause, cherchant dans les délires insolents de sa jeunesse, cherchant à répondre au qui-suis-je. « J’ai 20 ans, je suis étudiant en médicomagie, mes deux sœurs font partie de l’Ordre du Phénix, et j’y suis rentré dès qu’on m’y a permis l’accès. Principalement parce que leur cause me paraît leur plus juste, et j’étais en révolte contre les doctrines. » Que dire à des inconnus ? Leur parler de médicomagie, de nourriture, de sortilèges de métamorphoses ? Un tressautement de son séant attira son attention et il continua « Voici Kurou, mon fauteuil Zèbre, qui reste au QG le temps que je ne suis pas là. Aussi, je ne suis pas ici pour vous juger, juste pour me faire une opinion de vous, je ne sais même pas si on me demandera un compte-rendu de cette rencontre, alors n’ayez pas peur. Les desseins de Wallas sont parfois plus que l’on ne croit. » Il finit cette phrase par le sourire mystérieux qui terrorisait ses professeurs de l’époque, faisant froncer leurs sourcils. Il reporta son regard mobile sur le jeune homme en attendant qu’il se mette à parler.
Gael Fetherstonhaugh
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Lun 13 Mai 2013 - 14:53
Gael n'avait pas vraiment un odorat très développé, celui-ci ayant certainement été passablement abîmé par ses cigarettes successives. Ou il n'y prêtait pas vraiment attention. Ainsi, lorsque la jeune femme se dirigea vers la fenêtre, il eut un léger sentiment de honte gênée. après tout, c'est lui qui allait intoxiquer tout un chacun. Ceci étant dit, l'odeur naturelle de la pièce - proche du cladosporium - ne valait peut-être pas mieux. Les vieilles bâtisses avaient ceci d'avoir leur senteur particulière liée à l'altération du temps. Et Gael préférait l'odeur sèche du tabac anglais à l'humidité de vieilles poutres.
Chacun ses goûts, dirons-nous.

"Bonjour. J’espère que ça ne vous dérange pas si j’ouvre un peu la fenêtre !"

"Bonjour..." balbutia-t-il, un peu surpris. "Non, non... pas le moins du monde."

En même temps, elle ne le lui demandait pas vraiment... Mais elle n'avait pas tort, entre nous, et notre vaillant personnage préféra lui donner raison. Ses deux mains sur les genoux, il se redressa, comme un bon petit écolier. Histoire de faire bonne impression, tout ça. Il faut avouer que c'était un peu râpé jusque-là. Mais on pouvait toujours faire tourner la balance.
Finalement, l'air frais été bénéfique. Sans trop exagérer, la pièce devint plus claire, plus visible, permettant à Fetherstonhaugh de voir les traits de la femme. Jeune, plutôt jolie, avec des lèvres de... enfin, des lèvres charnues. Elle ne devait pas dépasser les 25 ans. Son visage lui disait vaguement quelque chose, un peu comme l'inconnu de la Hammersmith à 8h du matin alors que l'on digère son Breakfast Tea nous rappelle quelque chose. Soit une habitude, soit une empoignade pnctuée de "ye fucking twat" à propos de petons écrasés. Mais nous nous égarons. Si elle était phénix, se dit Gael, il l'avait peut-être déjà croisée, soit ici, soit aux alentours de la baraque, soit, simplement ,en faisant ses courses au chemin de Traverse - chose rarissime pour lui - un jour qu'il voulait se faire des moukraines à la glaviouse. Bref, vue, de loin, dans le brouillard. Un jour. Ou peut-être une nuit. En tout cas, ce n'était pas près d'un lac, endormi. Cela permettait donc d'innover un peu.

"Je m'appelle Svava."

Au moins, il put mettre un nom sur un minois. Un rien guindé, il se leva - enfin - et effectua un léger mouvement de tête pour saluer la nouvelle arrivante.

"How do you do," commença-t-il, avant de se rendre compte que cela ne se faisait plus que chez les vieux et attardés. Chez les Ombres aussi, certes, mais aouvez que la différence était subtile. "Gael, enchanté."

Plus exactement, il aurait fallu entendre "Gayle, neec' tah mit'ya" si l'on vraiment retranscrire son accent sans avoir à torturer l'alphabet phonétique international. L'accent des northern monkeys n'était pas forcément le plus évident à porter lorsque l'on atterrissait à Londres, il fallait bien en convenir.
Il tenta de poursuivre la conversation.

"Ermm... vous êtes là depuis longtemps ? I mean, golly, chez les phénix ?"

C'est alors que la porte s'ouvrit de nouveau et qu'une autre voix se fit entendre, plus jeune encore. Visiblement, le nouveau larron était venu avec son chien. De là à ce que ce soit un yorkshire avec une couette sur la tête, Gael était prêt à parier son paquet de clopes.
Ah.
Non.
En effet.
Classe.
A mi-chemin entre l'animal de compagnie et le sofa de bon goût, un fauteuil zèbre déboula dans la pièce jusqu'à se caler dans un coin. Gael ouvrit grand ses yeux, un rien éberlué. Certes, les meubles domestiques, cela était fréquent, mais chez soi. Enfin, comprenez-le bien, l'on n'allait pas à un rendez-vous a priori formel - peu ou prou - chez les oiseaux de feu avec son petit repose-cul préféré qui jappe et qui rattrape les bâton qu'on lui envoie. Ou presque.
Il se rassit mollement dans le canapé, se sentant s'enfoncer dans les coussins trop mous. Ses yeux passaient du fauteuil au jeun homme, à Svava qu'il interrogeait silencieusement du regard, semblant dire "Vous connaissez ce type ?"
Et dire qu'il pensait avoir fait une mauvaise entrée parce qu'il avait trop tiré sur ses tiges nicotinées... il venait - à son propre avis - de se faire battre à plate couture. Le silence un peu gêné fut de nouveau brisé par le nouvel arrivant.

"Ciaràn Callaghan, je suppose que vous êtes Melle Wilde et M quelque chose ?"

Plaît-il ?
Qu'ouis-je, qu'entends-je et qu'acoustiqué-je ?
Gael battit des paupières à cinq reprises en entrebâillant légèrement la bouche, incrédule. Il se foutait de lui, ce type, ou quoi ?

"Bon, je propose que l’on fasse ça dans les normes, on va chacun se présenter, je me propose de commencer, puis ce sera votre tour M je suis désolé, je ne comprends pas votre nom."

Mais c'est qu'il insistait, le bougre !
Gael ravala un "ladies first, motherfucker" qu'il savait être de fort mauvais aloi lors d'une première rencontre. A en juger par son sourire précédent, le jeune homme accusait bien son âge. Chouette, Gael et Svava allait devoir papoter avec les nouvelles recrues post-acnéiques mais encore pré-pubères - mysterium fidei, d'aucuns disent, ne cherchons pas à comprendre - et devoir devenir meilleurs amis juste après.
Mais bon, c'était pour la bonne cause, il devait bien se familiariser avec ses compagnons phénix, après tout...

"J’ai 20 ans, je suis étudiant en médicomagie, mes deux sœurs font partie de l’Ordre du Phénix, et j’y suis rentré dès qu’on m’y a permis l’accès. Principalement parce que leur cause me paraît leur plus juste, et j’étais en révolte contre les doctrines." Une pause, pfiou, on allait avoir droit à sa bio depuis qu'il était sorti de l'utérus de sa mère, presque. Entre sa et sa crise d'aolescence "contre les doctrines, wooh, j'écoute même du hard rock, je suis trop badass" on aurait eu la totale. "Voici Kurou, mon fauteuil Zèbre, qui reste au QG le temps que je ne suis pas là. Aussi, je ne suis pas ici pour vous juger, juste pour me faire une opinion de vous, je ne sais même pas si on me demandera un compte-rendu de cette rencontre, alors n’ayez pas peur. Les desseins de Wallas sont parfois plus que l’on ne croit."

Un silence.
Gael ouvrit des yeux gros comme médailles olympiques en penchant sa tête en avant, toisant ainsi le personnage en montrant - de manière un peu exagérée - une surprise - non feinte, toutefois.
Une opinion de nous ? Un compte-rendu ?
Bingo ! Vous avez gagné, M. Fetherstonhaugh, c'est le retour de l'Inquisition espagnole - que personne n'attend, soyons d'accord.
Il soupira et se redressa un peu, arborant un air un peu plus humain. Il haussa cependant un sourcil de manière involontaire, comme pour signifier son incompréhension.

"Eh bien... Gael. Fetherstonhaugh. C'est du nord, Northumberland. En même temps, pas comme si la fçon dont je parlais n'était pas limpide." Il prit sa respiration en pinçant ses lèvres. Il aurait bien tapé dans une cigarette de plus, histoire de se donner une simple contenance. "J'ai rejoint les phénix récemment, peu après l'attaque au ministère, là, en décembre dernier. J'y étais. Enfin, j'y travaillais. J'y travaille toujours," ajouta-t-il en fronçant les sourcils. Il s'emmêlait les pinceaux, il n'aimait pas les interrogatoires. De là à ce que les deux soient de mèche et tentent de le faire craquer et tomber pour espionnage par les ombres...

Il tapota ses doigts les uns contre les autres, nerveusement, et comme pour reprendre le fil de ses idées. Il jeta de nouveau son regard de Svava à Ciàran qui souriait bizarrement.
Certainement un pervers.
Ou pire.
Il venait de Turnbridge Wells.
Cette pensée fit sourire intérieurement Gael.

"Et voilà à peu près pour mon CV. En même temps, rien de bien nouveau pour vous, j'imagine..." laissa-t-il glisser. Il eut un hochement de tête. "Pas de problème avec l'Animal Protection ?"
Essayer de faire une plaisanterie que tout le monde oubliera, histoire de démystifier le tout. Ca marche toujours. Enfin, chez les Ombres, il avaient un humour différent...
Gael tourna son visage vers Svava, lui exprimant ainsi qu'il avait fini.
Court, mais intense.
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Lun 13 Mai 2013 - 16:34
Svava réprima un petit sourire amusé quand son interlocuteur se redressa, comme s’il se sentait pris en faute pour s’être mal assis sur le canapé. Quand il prit la parole, la jeune femme nota en premier lieu son accent. Celui là, il venait de nord à coup sûr ! Elle sentit des sueurs froides sur le point d’arriver quand il lui demanda depuis combien de temps elle était chez les Phénix, mais elle fut sauvée par la porte qui s’ouvrit à nouveau, laissant apparaitre un nouveau jeune homme. Gael n’aurait peut-être pas noté l’aspect livide qu’avait pris le visage de l’Irlando-Norvégienne le temps de quelques instants. Elle redoutait toujours autant de devoir mentionner son ancienne appartenance à la faction des Héritiers. D’autant plus lorsque cela arrivait dans les premiers mots de la conversation. Elle ne savait que trop bien qu’elle baissait dans l’estime des gens en en parlant. Et puis quoi ? On fait tous des erreurs non ?

La porte s’ouvrit donc sur un jeune homme, visiblement plus jeune qu’elle et Gael. La jeune femme ouvrit des yeux ronds quand elle vit s’approcher le…fauteuil ? Elle tourna la tête vers Gael au même moment où ce dernier lui lançait un regard interrogateur. Elle haussa les épaules, secouant légèrement la tête l’air de dire « je n’ai rien à voir dans cette histoire et je n’ai pas la moindre idée de qui est ce type qui dompte le mobilier ».

- Ciaràn Callaghan, je suppose que vous êtes Melle Wilde et M quelque chose ?

Ce mec était sérieux ? Il avait du toupet, c’était le moins qu’on pouvait dire ! Svava lança un petit regard du coin de l’œil à celui qui devait apparemment avoir un nom trop compliqué pour qu’on puisse le retenir. Elle dut néanmoins retenir un petit rire. C’était particulier comme entrée en la matière, mais la moindre des choses n’aurait-elle pas été que Ciaràn étudie un minimum les noms de ses interlocuteurs ? Nevermind… il commença donc par se présenter et à l’annonce de son âge, la jeune femme eut la confirmation qu’il était bien plus jeune qu’eux. Elle fut d’ailleurs surprise que quelqu’un d’aussi jeune soit chargé de les accueillir aujourd’hui… Mais bon, il avait un fauteuil/zèbre hein. Il était peut-être…particulier. En tous les cas, il était un peu trop à son aise et il avait l'attitude des petits rigolos qui mettaient l'ambiance en classe. Bah, ça ne dérangeait pas Svava. C'était toujours mieux que de se retrouver face à une personne monotone, parlant d'une façon monocorde qui ne faisait naître qu'une envie dans l'esprit de ses interlocuteurs : le suicide. Ou l'homicide, au choix.

Se fut ensuite Gael qui se présenta. En effet, son nom était assez compliqué à prononcer. Ce qui la fit réagir, fut qu’il annonça n’avoir rejoint les Phénix que récemment. Tiens, tiens… Se trouvait-il dans son cas à elle ? Avait-il quitté une faction pour les Phénix ? Sans même savoir, elle sentit son intérêt pour lui grandir. Il allait très certainement comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait et s’était trouvée. Peut-être avait-il connu les périodes de doutes qu’elle avait traversées lorsqu’elle était perdue entre deux idéologies…

Bon, c’était son tour à présent. Elle redoutait moins d’annoncer qu’elle était une toute nouvelle recrue à présent.

- Svava Wilde. Je travaille depuis près de deux ans au Ministère dans le bureau de la coopération internationale. J’y étais donc lors de la prise de pouvoir des Phénix. J’ai d’ailleurs rejoint la faction quelques semaines avant la prise du Ministère.

En disant ces derniers mots, elle lança un petit regard à Gael, comme pour lui signifier qu’il était un peu dans le même cas, bien qu’elle ne sache pas encore avec certitude si lui avait été engagé auprès d’une autre faction avant ou non. D’ailleurs, il avait dit travailler au Ministère également… C’était peut-être pour ça qu’il lui disait quelque chose. Il fallait dire que le bâtiment était tellement vaste qu’il était quasiment impossible de connaître chaque employer au moins de vue.

La Norvégienne reporta son regard vers Ciaràn, ne pouvant au passage pas s’empêcher de dévier vers son étrange fauteuil, en l’attente de questions qui risquaient de ne pas tarder.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mer 29 Mai 2013 - 19:46
Ciaràn prenait des notes mentales pendant que Gael quelquesoitsonnom parlait. Rien de bien intéressant. Si ce n’est pour le fait qu’il travaillait au ministère. S’il n’avait pas aussi peur des agents doubles, Ciaràn serait passé outre cette information. Il voulait préserver l’intégrité des Phénix, et voir quelqu’un venir de l’extérieur était toujours un supplice pour lui. Premièrement, les gens ne savaient pas comment l’aborder. Ils lui parlaient de mécanique moldue ou de super balais à la mode, alors qu’il n’y connaissait que dalle. Deuxièmement, il fallait que ces gens gagnent sa confiance, et ce n’était toujours pas en lui parlant de balais ou de je ne sais quelle nimpimiante qui faisait des images fixes.
Quid des images fixes ? Parlons-en, il faudrait qu’on lui explique le soucis avec les images fixes. Pourquoi elles ne bougeraient pas ? Que font les gens dedans ? Comment ils font pour aller aux toilettes ou réaliser une partie de bowling entre eux. Il y a des explications qui se perdent mes amis ! Mais ce n’est pas le sujet de la conversation. Il devait voir ce que valaient les deux êtres qu’il avait devant lui. Pour le jugement du mec, on pourrait mettre un 5/10, il a l’air d’avoir des petits problèmes moteurs, une légère tendance à s’affaler en travers du canapé (et s’il portait des pantalons moldus avec des boutons, et fait des traces sur le meuble ? On aura l’air de quoi dans le QG après, avec des canapés tout déchirés ? HEIN HEIN ? ON AURA L’AIR DE RIEN ! Des Phénix même pas capable d’entretenir du mobilier !) et une joie de vivre pour le moins, ouah, « mortelle ». Il n’osa même pas relever la blague (il n’était pas sûr que s’en soit une, de toute manière) et se tourna vers la jeune fille qui avait l’air beaucoup plus avenante.

Contrairement à Mr. Jeneprononceraipascenom, elle avait l’air posée et bien dans ses baskoits. Il tiqua encore sur le fait qu’elle travaille au ministère. Et qu’elle a rejoint les phénix que récemment. D’accord, nous sommes en face de quelque chose de très grave. ILS VEULENT FAIRE TOMBER CIARAN. C’EST UN COMPLOT, UNE MACHINERIE MACHIAVELIQUE ! À moi mon fidèle destrier, allons faire tomber les ennemis ! En même temps, il pourrait renverser l’ennemi, genre, Miss Wilde, elle se laisse regarder, allez, un 6/10 pour elle.
Il était temps pour Ciaràn de continuer son approche, il lui fallait tester ses camarades. Il était sûr que Wallas leur avait fait passé plusieurs tests avant lui. Il voulait pourtant voir comment ils s’en sortiraient.
« Hum, je vois que tous les deux, vous êtes passés par le Ministère. Est-ce vous vous connaissiez d’avant ? Je peux voir à l’oeil nu qu’il n’y a pas d’atome crochu entre vous, mais je ne sais pas s’il y en a eu par le passé. » En employant ce ton là, il avait envie de dire à Miss Wilde, « Vous viendrez me voir à la fin ». Cette phrase qu’il avait tant rêvée quand Scarlett était devenue sa professeure d’Histoire de la magie. Mais trêve de rêveries.
« Aussi, je voudrais savoir si vous avez un talent particulier, dans un premier temps, non-magique, et dans un deuxième temps magique. Par exemple, en talent non-magique, je peux dire que je cuisine très bien, que la cuisine soit magique ou non. Et dans le talent magique, je peux dire que j’exécute les sorts de feu plutôt pas mal et que je rate mes métamorphoses. »
Il se mit à caresser l’échine de son fauteuil dont la queue se balança de contentement. Il aurait bien voulu montrer ses talents en sortilège de feu, mais ce n’était point l’endroit. Et sa maladresse risquait de tout faire sauter. Tu parles d’un talent. Il regarda Mr. Nontoujourspas et l’invita à commencer d’un mouvement de tête. Si leurs réponses n’étaient pas trop dangereuses, il leur demandera sûrement une petite démonstration.
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Jeu 30 Mai 2013 - 15:13
S'il y avait une chose dont Gael était certain, c'est qu'il ne se sentait pas à l'aise. Pour preuve, il se redressait lentement au fur et à mesure que l'entretien continuait, passant de la forme d'ectoplasme lorsque Svava était arrivée à celle du premier de la classe attentif, assis sur des braises chaudes et avec un parapluie dans un endroit peu engageant. Et ouvert, le parapluie. Imaginez donc le changement. Ses épaules s'étaient un peu rehaussées, non en raison d'une soudaine prise de confiance en soi - cela ne saurait vraiment arriver - mais simplement par une tension qui l'attrapa douloureusement et le tendit comme une corde de violoncelle. Il était à l'affût. Les yeux sautillant de Svava à Ciàran pendant qu'ils discutaient, il tenta de réfléchir à ce qui se disait.
Elle, elle était au ministère lors de l'attaque. Dire qu'il pensait avoir été le seul à veiller entre les fêtes de fin d'année... mais, contrairement à lui, elle pouvait difficilement passer pour une intrusion opportune.
Elle était arrivée AVANT la bataille.
Pas comme lui.
Lui qui avait finalement déboulé comme les carabiniers d'Offenbach, la larme au groin et l’œil torve, prêt à se mettre à genoux pour laver son passé difficile.
OK, il en rajoutait un peu. Mais l'entretien avait mal commencé. Plutôt que de leur demander de se rencontrer et de dégénérer en joyeuse partouze, voilà qu'on leur mettait un jeune bouffon - olibrius, pardon - sous le nez, qui crânait fièrement sur un fauteuil moche - et vulgaire, le zèbre, c'est vraiment d'une vulgarité crasse, presque autant qu'un string panthère - à leur demander des détails sur leurs vies respectives.
Gael remarqua que Ciàran sembla tiquer à la réponse de Svava. Quoi ? Il était où le problème ? On ne pouvait pas bosser au Ministère ?
Comme d'aucuns l'auraient dit en d'autres temps, ça sentait le bûcher qui s'avançait gaiement . De quoi ravir Philippe le Bel.
Mais nous nous égarons.

Gael haussa les sourcil lorsque le jeune freluquet constata l'absence "d'atomes crochus" entre eux. Ben, non, ils ne se connaissaient pas. De là à ce qu'ils n'aient pas d'atomes crochus, il n'avaient pas vraiment eu le loisir de discuter plus avant pour s'en apercevoir.
Bouffon.
Certes.
Mais bouffon dangereux.
Un pet de travers et c'est Azkaban assuré.
Joyeuse perspective.

"...mais je ne sais pas s’il y en a eu par le passé."

I beg your pardon ?
Gael hausse la sourcils, surpris à la fois par la remarque et le ton employé. C'était une manière de suspecter ? D'insinuer qu'il savait des choses mais ne les dirait pas si on obtempérait ? Histoire de s'amuser un peu du peu de pouvoir que l'on a ?
Bouffon.
Et petit con, va.

"Aussi, je voudrais savoir si vous avez un talent particulier, dans un premier temps, non-magique, et dans un deuxième temps magique. Par exemple, en talent non-magique, je peux dire que je cuisine très bien, que la cuisine soit magique ou non. Et dans le talent magique, je peux dire que j’exécute les sorts de feu plutôt pas mal et que je rate mes métamorphoses."

Palpitant. Maintenant, on allait jouer à action ou vérité. Gael se mordit la joue un peu plus fort. Il n'aimait vraiment pas cet entretien, non seulement il sentait une menace sous-jacente mais en plus les questions allaient certainement en venir à des choses plus privées. Il fronça les sourcils et mit machinalement la main dans sa poche et commença à trifouiller. Il n'allait pas se laisser emmerder par un jeune pré-pubère qui avait encore du lait qui coulait de son nez. Il était en ordre avec les Phénix, il n'avait rien à se reprocher.
Enfin, si.
Mais ça ne concernait ni la blonde ni le gringalet.
Il s'aperçut en posant son regard sur Svava que sa main dans sa poche pouvait prêter à confusion. Il la sortit doucement, l'air penaud, avec son paquet de clopes qu'il ouvrit.
Il en colla une entre ses lèvres et commença à parler, ou plutôt marmonner, dans son impossible accent northumberlandien.

"Well... wait a tick..." il retira sa cigarette de ses lèvres et la tapota machinalement contre le paquet, habitude qu'il avait prise pour soi-disant tasser le tabac. Ses yeux fixèrent un point à l'infini, vers le plafond. "Pfff," soupira-t-il en remettant la cigarette entre ses lèvres et en l'allumant avec un briquet - objet moldu par excellence. "Il paraît que, quand j'étais gosse, je faisais bien les tours de magie." Il tira une bouffée.

Quel con.
Son regard passa se Ciàran à Svava pendant que son cerveau prenait le temps de s'apercevoir du caractère ridicule de sa remarque.

"Ah, ouais, heu..."

Il se surprit à sourireen fixant le sol, réfléchissant à ce qu'il venait de dire et ce qu'il devrait trouver à dire.

"Enfin, vous voyez quoi le... le passe-passe. Mmmh... C'est... mettons... mettons que je prenne cette boîte," tenta-t-il de s'expliquer en montrant sa boîte de cigarettes. "Eh bien, là, elle est dans ma main et... hop, elle est ici !" en la faisant réapparaître sous sa chemise. "Enfin, faut voir que c'est fait sans magie, c't'un truc de moldu... enfin, ça plaît pas mal, quoi..."

Il s'empourpra, se sentant glisser vers le ridicule. Même s'il était particulièrement au point en terme de dextérité digitale, un tel tour pouvait amuser un moldu de 5 ans. Pas des sorciers de 20 ans qui eux, auraient pensé "mais bon sang mais c'est bien sûr, il a fait un transmodificus poilaupattus et a envoyé l'objet où il le souhaitait."
Bouffons.
Bon autre chose... Ca partait mal. Il ne savait pas réciter l'alphabet en rotant, ce qu'il avait toujours considéré comme étant l'une des choses les moins classes au mondes. Peut-être même pouvait-il à présent la ranger après le sofa vivant zèbre. C'était dire.

"Je sais faire un peu d'harmonica. J'avais un pote, à Poudlard, qui avait une gratte. Je m'étais mis en tête de l'accompagner..."

L'image d'Alec lui revint à l'esprit, faisant resurgir une partie de ce qu'il aurait aimé garder enfoui. Il eut une légère moue attristée qui repartit aussi vite qu'elle était apparue.

"Bref, et en magie, bah je suis plutôt doué pour les potions. En même temps, c'est d'la soupe, hein. Ou faire parler les macchabées. Mais là, hein, c'est mon boulot..." finit-il en tirant longuement sur sa cigarette.

Le con. Volume 2. Version longue.
Pourquoi pas leur dire "oh, et sinon, j'ai été une putain d'Ombre et c'était trop kiffant, mais j'ai préféré arrêté après avoir été indirectement responsable de la mort du frère de ma copine d'alors et de ma soeur, c't'ait pas glop, quoi."
Il tapota sa cigarette du pouce, ne s'apercevant qu'il faisait tomber les cendres sur le canapé, le salissant ainsi violemment. Heureusement qu'il ne lisait pas dans les têtes des gens.
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ce message a été posté Sam 1 Juin 2013 - 20:02
Des atomes crochus entre eux ? Pourquoi y en aurait-il eu entre Gael et Svava ? Ils venaient tous deux du Ministère, oui and so what ? Et comment ça s'il y en avait eu par le passé ? La nordique ne savait pas très bien comment prendre cette remarque, aussi choisit-elle de ne pas la relever et de faire comme si de rien n'était. Elle jeta néanmoins un rapide coup d'oeil vers Gael qui devait être lui aussi surpris des paroles de leur interlocuteur. La jeune femme le trouvait de plus en plus trop à l'aise à son goût. Tellement à l'aise dans ses propos que ça l'en aurait presque déstabilisée.

Ciaran ne s'attarda de toute façon pas sur le sujet. A présent, il voulait savoir si les deux nouvelles recrues avaient des talents particuliers. Magiques et non-magiques. Svava regarda avec intérêt la petite démonstration de Gael. Elle devait reconnaître qu'elle était intriguée. Comment fait-il ? Il utilisait peut-être la magie au final, non ? Non, probablement pas. C'était le genre de tours de passe-passe que les moldus s'amusaient parfois à faire. Ça leur donnait l'impression de pouvoir eux aussi faire de la magie.

- Eh bien moi... Niveau magie, c'est comme Gael. Je suis plutôt douée en potions.

D'ailleurs, Svava releva seulement la fin du dialogue de Gael. Faire parler les macchabées ? Son boulot ? Hum...

- Dans le domaine non-magique... Hum... J'apprends relativement vite les langues étrangères. C'est quelque chose qui me passionne depuis que je suis plus jeune. J'ai toujours eu pour ambition de travailler avec l'international et... bref. En plus de l'anglais, je parle aussi couramment le norvégien. Je me pense pouvoir aussi me débrouiller en français et en allemand. J'ai appris ses langues par moi-même, avec l'aide de bouquins et tout mais je n'ai jamais eu à les utiliser réellement. Sinon, j'ai étudié deux ans en Islande, donc j'ai quelques bases solides en islandais et je connais deux trois trucs en russes grâce à quelqu'un que j'ai rencontré à l'institut en Islande. Mais c'est vraiment pas grand chose pour le coup.

La jeune femme se tut. Elle prit cependant les devants en devançant une probable demande de démonstration. L'Irlando-Norvégienne se mit à dire quelques phrases en français, puis en norvégien. Elle était en train de se lancer avec l'islandais, quand on frappa à la porte. Sans attendre d'invitation, cette dernière s'ouvrit.

- Miss Wilde, lança une voix d'homme, nous venons de recevoir un hibou. Vous allez devoir écourter votre entretien. Veuillez me rejoindre s'il vous plait.

C'était l'homme qui l'avait dirigé vers ce salon quand elle était arrivée. Probablement un genre de secrétaire ou standardiste. Il était reparti d'où il était venu, laissant une Svava qui ne comprenait pas ce qu'on lui voulait. Avait-on trop de suspicion à son sujet ? Avait-on des reproches à lui faire quant à son ancienne allégeance ? Il n'y avait qu'une façon de le savoir, aller rejoindre l'homme qui avait interrompu l'entretien.

- Euh... Eh bien, excusez-moi... Je ne sais pas si je reviendrai tout de suite. Dans le doute, bonne journée, balbutia-t-elle.

Après avoir récupéré son sac qu'elle avait posé au pied de son fauteuil, la jeune femme se leva et se dirigea rapidement à l'extérieur de la pièce, se demandant bien ce qu'on pouvait lui vouloir.


Spoiler:


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ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 20:37
En fait, Ciaràn se faisait un peu chier, les personnes qu’il avait en face de lui n’avaient pas l’air de dangereux anciens mangemorts en infiltration. Ils avaient juste l’air de deux pauvres petites personnes qui venaient donner leurs bras pour la bonne cause. Du coup, il se sentait un peu coupable de mener l’entretien comme ça.
Mais ça c’était avant. Avant qu’il ne se rende compte que Gael quin’étaitpassonfils était un pauvre moldu fraîchement débarqué. Ou un cracmol résiduel. Bref, quelque chose qui ne possédait pas de pouvoir. Franchement le tour avec la boite, c’était pitoyable. Enfin, les moldus sont très intelligents, ils inventent de magnifiques machines, mais des « tours » comme ça pour ressembler aux sorciers, c’est pitoyable. Mais le pire, ce n’est pas que ce soit un passe temps de moldus, leur imagination est sans limites. Le pire du meilleur de la bonne blague, c’est que ce soit un sorcier qui les ait appris. Il dut se retenir de toutes forces pour ne pas rire et se moquer de Gael. A la place, il lui transmis un joli sourire à l’évocation de l’harmonica. Un musicien ne pouvait pas être une mauvaise personne. C’est fondamentalement dans les gènes. La logique pure !
Et pour les potions, il lui adressa un salut mental. Il ne comprenait pas les personnes qui réussissaient les potions du premier coup. Lui, il avait des problèmes rien que pour mesurer les ingrédients, c’était parfaitement horrible, une torture que de le faire travailler dans les cachots. Devant des chaudrons. Avec des ingrédients. Pendant des heures.
« Faire parler les macchabées » C’est un putain de nécromancien ? Cia commença à le regarder de travers. Mais plus vite que lui, Svava, présente et attentive reprit la parole avant que Ciaràn n’ait pu ouvrir la bouche. Et qu’elle confirme qu’elle aussi est douée en potions. C’est quoi là ? Un traquenard organisé par ses frangines pour que Ciaràn se mette à bosser les potions ? IT’S A TRAP.
Elle est polyglotte en plus, ils se mettent tous les deux pour que Ciaràn se sente mal à l’aise ou ce sont coïncidences sur coïncidences ?

Il se retourna sur le qui-vive, pendant que la jeune et fort jolie demoiselle éructait quelques phrases pour démontrer l’étendue de son talent. Pourquoi d’ailleurs ? On ne lui avait rien demandé, on avait pas demandé à Gael Nontoujourspas de faire un petit coup d’harmonica. Il n’était pas allé dans le coin cuisine du QG pour aller cuisiner quelque chose devant leurs yeux ébahis non plus. Trop d’initiatives tue l’initiative. L’homme qui passa la tête était quelqu’un que Ciaràn connaissait, mais il avait l’air trop concentré sur son message pour que celui-ci ne le remarque. Cia adressa un sourire à Svava et lui adressa un signe de main quand elle dût sortir. Tant pis pour elle, ils resteront tous les deux entre hommes. Quand la porte se referma, Ciaràn fut pris d’une quinte de toux. Ça lui piquait la gorge et le nez. Dans un regard circulaire pour essayer de comprendre d’où venait l’assaut mortel pour ses poumons. Il comprit que cela venait d’une des cigarites de Gael Neverandever. Il lui lança un regard noir, encore plus chargé que précédemment quand il avait parlé de macchabées.
« Vous pourriez éteindre et ouvrir la fenêtre s’il vous plait, j’ai horreur de ces choses. » Et il se leva pour aller prendre de l’eau sur une console attenante au mur. Dans le même temps, Kurou ayant sûrement senti que la porte était ouverte, et qui n’avait aucune envie de sentir la cloupe d’un magicien de pacotille, prit ses pattes à son dossier et partit vaquer à ses occupations autre part dans le QG. Ciaràn se retrouva sans fauteuil, et dut se résoudre à prendre celui que Svava avait laissé vide.
Il reporta son attention sur Gael Quilensoitainsi et eut l’histoire des macchabées qui tournait dans sa tête. « Quand vous parliez de faire parler les macchabées, c’était en rapport avec la nécromancie ? Je peux comprendre que le ministère ait été sous de mauvaises influences pendant tout ce temps, mais cela me paraît étrange comme méthode. Vous avez des dispositions pour la nécrophilie ? Attention, je ne juge pas, je veux juste connaître un peu plus sur vous. » C’EST FAUX. Ciaràn était complètement dégoûté, mais essayait de tenir un ton de conversation. Pour éviter que l’autre en face ne se sente trop déstabilisé et en procès contre ses manières de vivre. On lui avait appris la politesse quand même !
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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 14:31
Gael fixait Svava des yeux, tentant de comprendre ce qu'elle faisait ici. Etait-elle, comme lui, une ancienne repentie ? Si c'était le cas, soit elle avait totalement changé en se faisant passer le crâne à la machine à laver, soit elle s'était fait foutre dehors à grands coups de pompes dans le derrière pour manque de méchanceté flagrant.
Elle devait être là, elle aussi, pour le juger. Ca ressemblait à du "bon flic, mauvais flic" revu et corrigé, actualisé pour les sorciers. Bon Auror, mauvais Auror. Avec un des deux - le gentil - qui fait semblant d'être dans le même cas que l'interrogé. Ca créé de l'empathie, on se sent à l'aise, et c'est souvent à ce moment-là que l'autre vous saute dessus et vous arrache le coeur d'un coup de couteau à beurre.
Ce qui est salissant.
Son regard allait et venait rapidement sur Ciàran. S'il semblait sympathique - il avait eu l'air de s'illuminer lorsque Gael avait parlé de sa fibre musicale - mais son regard avait viré au torve lorsque notre intrépide héros avait expliqué brièvement - en quatre mots, certes - son boulot au ministère. Bizarre, le jeune.
Et Svava racontait sa vie.
Elle était bonne en langues.
Gael eu un sourire de travers, le visage enfoncé sur sa paume, à quelques centimètres des doigts qui tenaient sa cigarette.

*Ouais, moi aussi j'étais vachement fort en langues au collège. On aurait pu m'appeler Cunning Linguist.*

Son sourire s'élargit un peu plus à cette pensée paillarde, qui finit par se diluer dans le flot ininterrompu de Svava. Sa mâchoire s'ouvrait légèrement, comme tombant, presque comme de la surprise.
Et après, elle nous fait des vocalises ? Gael s'en voulut presque de cette pensée. Il avait bien fait un petit tour à la mords-moi-le-noeud précédemment. Certes, mais c'était pour expliquer à des sorciers ce que les moldus entendaient par "magie". De l'agilité, quoi. Un peu de dextérité.
Il secoua la tête et tira sur sa clope.
La porte s'ouvrit sur une personne totalement inconnue de Gael. Enfin, bref, il fallait qu'elle parte, un hibou, ou un cheval-melba, en provenance de Poméranie occidentale, certainement, pour une obscure affaire de langues débridées.
Gael sourit encore à ses propres pensées. Il était coi, tranquillement installé dans le canapé, et avait quasiment oublié ce qui l'entourait. Il tira une longue bouffée qui lui brûla la gorge et les poumons, jouissance extrême s'il en était. Le pied. Il ne manquait qu'une grosse pinte de Newcastle Brown Ale et il aurait été aux anges.
"Vous pourriez éteindre et ouvrir la fenêtre s’il vous plait, j’ai horreur de ces choses." 

"Hein ?" brailla-t-il un poil trop fort à son goût, comme désagréablement tiré de ses pensées.

Le message mit un certain temps à être analysé dans son intégralité. Environ 5 secondes plus tard, il put articuler une réponse cohérente, parfaitement construite et, cerise sur la crème chantilly du savarin, grammaticalement correcte :

"Ah, yeah, sure."

Il se leva, tirant sur sa clope pour la finir, se dirigea mollement vers la fenêtre, l'ouvrit, re-tira une bouffée et jeta le mégot dehors. Et tant pis pour les passant.
Il se retourna et manqua de se faire renverser par le zèbre qui se carapatait ailleurs. Il étouffa un vilain juron, voulant paraître le plus sympathique et agréable possible. Ce qui était raté, il est vrai. Mais il pouvait toujorus faire changer M. Ciaràn Biberon d'avis.
Il se rassit sur la canapé, en prenant bien garde à se tenir convenablement, légèrement appuyé sur l'accoudoir de droite.
Le vilain flic se posa dans le fauteuil précédemment occupé par Svava après avoir fait sa petite toilette hebdomadaire. Au moins, son hygiène était peu discutable.

"Quand vous parliez de faire parler les macchabées, c’était en rapport avec la nécromancie ? Je peux comprendre que le ministère ait été sous de mauvaises influences pendant tout ce temps, mais cela me paraît étrange comme méthode. Vous avez des dispositions pour la nécrophilie ? Attention, je ne juge pas, je veux juste connaître un peu plus sur vous."

Spoiler:

Gael tiqua un peu. Il n'aimait pas la façon dont se développait cet entretien, et le mépris que l'autre jeunot commençait à lui vouer était presque palpable. Il sentit une boule se former dans son estomac, à mi-chemin entre l'angoisse et la colère. Il posa son regard sur Ciaràn, sans exprimer quoi que ce soit, sinon de la surprise. On le serait à moins.

"Bah, c'est mon boulot, vous devez le savoir, non ?" lâcha-t-il sur un ton qui se voulait relâché mais qui laissa transparaître une pointe d'aigreur. "De la nécrophilie..." Il leva les yeux au ciel avec un sourire crispé, l'air de faire "j'ai compris la blague mais..." en fait non, ta blague, tu te la carre au...

Il remua la tête en clignant des yeux, l'air de dire "mais non bonhomme" et reprit, après une inspiration pour se calmer :

"Je travaille à la salle de la mort, au ministère. C'est moi qui m'en occupe. Donc tout ce que je fais au boulot touche à ce qui trépassé. Mais de la nécrophilie..." Il souffla par le nez, sentant le wasabi commencer à brûler les bulbes olfactifs et lui titiller les sinus. "Nan, ce que je voulais dire, c'était en référence à une potion que j'ai enfin réussi. Un truc à réveiller les morts, justement. " Il rit bêtement, se calmant d'un coup, à sa plaisanterie infantile. "C'est pas mal comme principe. Ca marche un peu comme un Prior Incantatem, mais en potion. On peut alors réveiller le corps et savoir ce qui s'est passé juste avant qu'il ne fasse le grand saut. Mais faut qu'il soit encore frais sinon... ça marche pas. Du moiins sur les rats. Et les chauve-souris. On n'a pas encore testé les humains." Il eut l'air songeur, se plongeant d'un coup dans son travail.

*Faudrait peut-être demander les pertes récentes de Saint-Mangouste, ça serait intéressant.*

"Enfin, on s'en fout, c'est mon boulot, je suis payé pour ça. La nécromancie, si c'est pour faire des inferii, c'est même pas la peine, je préfère autant faire des philtres d'amour à la con." Son ton montait à mesure qu'il se sentait s'emporter, comme s'i lavait été accusé - à demi-mot, tout de même - par le gringalet en face de lui. "Et non, je ne me tape pas de cadavres, c'est dégueulasse, ça vous va ?"

Il fixa Callaghan - comme quoi, mauvais flic, ça collait, motherfucking dirty Harry - passablement irrité. Il souffla fort par ses narines à quatre reprises comme pour laisser évacuer son exaspération. Il n'avait pas crié, mais la sécheresse de son ton aurait pu causer une nouvelle détresse au Sael. Il préféra s'abstenir.
Il reprit, d'un ton encore un peu chauffé à blanc, mais bien plus courtois, presque repentant. Presque.

"Voilà pour cela. Je ne vous cache pas que ceci pourrait élucider pas mal de mystères." Il haussa les épaules en inclinant la tête, sachant pertinemment que Ciaràn n'en aurait rien à carrer.
Il sentit une boule se former dans sa gorge, alors que des images de sa soeur morte lui revenaient à l'esprit. Il déglutit avec peine en serrant les lèvres, se sentant proche de l'angoisse la plus profonde.
Non seulement il avait deux morts sur la conscience, mais il fallait qu'on lui mette de surcroît le nez dans sa propre merde en lui disant "allez, mange" comme dans un vieux film de Pasolini. Qu'est-ce qu'il voulait, qu'il craque ?

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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 14:31
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ce message a été posté Dim 23 Juin 2013 - 19:18
Bon, d’accord. Pourquoi il était là ? Non, personne ne savait ? Il était arrivé là comme une fleur. Gentil, mignon. Tout plein d’amour. Pour donner un coup de main. Et maintenant, il regardait un réveilleur de morts. C’était beau, c’était pipou, c’était mignon. Ils étaient tous heureux. Tous contents. Ouuuuh, des mystères, plein de mystères. Élucidons les mystères, tous les mystères, les uns après les autres. C’était beau, c’était mignon.

Plus sérieusement, POURQUOI ?! Il retenait Wallas, tous les jours il irait brûler un cierge pour qu’il se casse une jambe. Comme ça il le laisserait tranquille. Plus jamais il n’accepte quelque chose de sa part. Jamais, aussi jamais que le soleil serait noir. Blitzkrieg ! Oui, il apprenait de nouveaux mots de temps en temps. Il ne savait pas vraiment pourquoi il le sortait en même temps, il lui manquait un bout de cerveau devant le monstre. Il fait touche-touche avec les morts. C‘était un peu pas trop super cool. Néanmoins, il fallait faire bonne figure. Histoire de ne pas tranparaitre la peur qui montait en lui. Enfin, plutôt le dégoût. Il eut quelques frissons. Les frissons qui faisaient en sorte de bien dégoûliner le long du dos. C‘est moche, c‘est nul.
« Bon, comment dire ? Je ne vous en veux pas. Je ne sais pas qui vous êtes. Si on fait comme si cela ne s‘était pas passé,  est-ce que vous voudriez prendre un café avec moi ? »
C’était exactement ce qu’il lui aurait dit s’il avait été un gentil petit garçon. Et puis il n’allait quand même pas lui proposer un café. Il n’était pas gay en plus. UN REVEILLEUR DE MORT GAY. Comment dire que là, ça aurait été un peu trop pour Ciaràn. Un peu beaucoup trop.
« Et vous avez trouvé comment les Phénix ? »
Changeons légèrement de sujet, pour essayer de ne pas vomir. Ou alors il pourrait raconter sa vie.
« Parce que moi, vous voyez. Je suis dans la faction depuis longtemps. Enfin, depuis que j’ai pu. Sachant que Wallas, le vieux, ne voulait pas me laisser entrer. Enfin, c’est ce qu’on me disait. Mais je soupçonne mes frangines de m’avoir laissé de côté. Parce que j’étais un gosse et tout. Voilà, voilà. » Certes, maintenant il avait faim. Il voulait du cassoulet, ou des saucisses avec des œufs brouillés. Non, du POULET. Et des frites. Ou du fish&chips. Grands dieux, il avait vraiment la dalle. La daaaaalle. Il perdait du mana au fur et à mesure qu’il avait fait. Et soudain, ce fut le drame. Une guêpe était entrée depuis quelques instants, mais dans les tensions, personne ne l’avait remarquée. D’accord, pas de problème. Elle faisait sa vie. Mais qu’elle vienne piquer Ciaràn, SOUS son tee-shirt. C’était pas gentil. Et le pire de tout ça, c’était quand même qu’il n’était pas allergique, non. C’est qu’une plaque s’était formée en l’espace d’une seule seconde.
« AH, PUTAIN SA MERE LA CATIN. CA GRATTE. » Il se leva d’un bon, retira son Tee et se présenta devant Gael. « PLACA PURITUS, AGREUBLEUH, PLACA PURITUS. »
Gael Fetherstonhaugh
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mer 26 Juin 2013 - 14:53
« Et vous avez trouvé comment les Phénix ? »

En poussant la porte ? En regardant dans l'annuaire ? En soulevant une frite ? Il y avait une bonne réponse ?
Gael soupira, se mordant la lèvre inférieure. C'était foutu, il sentait que l'autre l'avait définitivement enterré et allait rendre un rapport cinglant. En même temps, envoyer un jeune totalement inexpérimenté jauger les nouveaux arrivants, c'était d'une idiotie sans précédent.

"Well," commença-t-il d'une voix sourde.

« Parce que moi, vous voyez. Je suis dans la faction depuis longtemps. Enfin, depuis que j’ai pu. Sachant que Wallas, le vieux, ne voulait pas me laisser entrer. Enfin, c’est ce qu’on me disait. Mais je soupçonne mes frangines de m’avoir laissé de côté. Parce que j’étais un gosse et tout. Voilà, voilà. »

Non, mais vas-y, je t'en prie, coupe-moi la parole. Après m'avoir fait éteindre mes clopes. Et voilà une autre autobiographie balancée dans la face. Palpitant. Gael haussa un sourcil. Il devait répondre quoi, à ça ?

"Bah... je sais pas... il me semble que Wallas a dû tout vous donner, les renseignements, les... autres trucs. Mais heu... Il tenta de poursuivre la conversation. Comment vous... vos soeurs vous auraient empêché pour quoi ?"

Histoire d'inverser l'interrogatoire. De toutes façons, il le sentait bien, l'autre le grillerait violemment. Comme une amande, ou une châtaigne sur les marchés de Noël moldus. Ou un steak semelle. Bref, ce serait de la carbonisation à outrance, avec obtention de charbon d'excellente qualité à la sortie, avec des touches de graphène. S'il s'y mettait sérieusement, un peu de diamant, pour que ça brille encore plus.
Gael posa par réflexe sa main sur sa poche, comme pour aller prendre une cigarette, mais se ravisa, se souvenant de la demande du jeune gringalet. Bref, on allait aller loin avec des questions aussi inintéressantes que ça...
C'est alors que Ciaràn se tortilla comme un ver. Visiblement un truc le grattait.
Et voilà-t-il pas qu'il enleva son t-shirt en se tournant vers Gael.

« PLACA PURITUS, AGREUBLEUH, PLACA PURITUS. »

Gael bondit légèrement en arrière alors que l'autre, là, s'était avancé d'un bond.
Torse poil.
Telle l'Odalisque sortant du bain, tétons au vent, allant quérir le chaland. Enfin, le sultan. Mais bon, Ciaràn n'avait pas l'air d'être en pole position dans le Harem d'un quelconque roi du pétrole, alors on pouvait toujours espérer...
Les yeux gros comme des boules de pétanques, le regard de Gael allait du torse de Cia  à la tête surexcitée du gamin. Heu, quoi ? Bien évidemment, il ne voyait la plaque s'étendre et transformer la peau de son interlocuteur en un truc suintant, orangeâtre et aussi peu appétissant que l'épiderme d'une salamandre géante de Chine.
Gael restait là à s'interroger jusqu'au moment où il se leva et se dirigea vers la porte pour chercher de l'aide. Ouvrant cette dernière, il lança un regard vers Ciaràn et aperçu l'enflement qui apparaissait à présent. Ce n'était plus une simple plaque rougeâtre, mais une sorte de bubon.
Heu... Un antipoison ? Une gorgée de désenflement ? De la bave de crapaud ? Un lavement à l'acide ? Gael n'était pas médecin et, bien que maîtrisant les potions, il aurait fallu ausculter le jeune homme.
Hors de question, il allait se faire engueuler, à dix contre un.
Il en était là de ses réflexions quand une tête passa, un quelconque phénix, qui hurla :

"C'est pas bientôt fini ce bord... oh, nom d'un hippogriffe !"

Gael n'aurait pu mieux réagir.
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ce message a été posté Ven 5 Juil 2013 - 2:58
Comment appeler le fait qu’il ait envie de tuer n’importe qui rien qu’en le regardant ? Il ne savait pas, mais il éprouvait complètement ce sentiment. Si bien que tous les autres passaient à la trappe. Enfin, si on lui demandait précisément ce que ça faisait de remplir les demandes de Wallas, il répondrait qu’il aimerait juste vomir sur quelqu’un pour exprimer sa frustration. Dès qu’il se mettait à son service, ça tournait au vinaigre, tout simplement. Que ce soit dans son entourage proche, ou lui-même, il y avait toujours un pépin, et pas souvent le fruit qui allait avec pour compenser. Et dans la situation présente, il était torse nu au milieu du QG sous de deux personnes qu’il ne connaissait pas. L’une d’elle semblait être indifférente pendant  que l’autre faisait l’opposé. C’est vrai, à eux deux, ils se compensaient. Et dans une situation comme celle-ci, il n’avait qu’un seul choix : « STOP ! ON SE DETEND ! » Certes, il n’était pas le plus à même de faire cette réflexion sachant qu’il était en train de gesticuler dans tous les sens pendant que l’autre Phénix, celui dont il ne connaissait pas le nom, l’auscultait sous toutes les coutures. Oui, il faut aller à Sainte-Mangouste. Non, il n’avait pas vraiment envie d’y aller maintenant. Si c’est pour qu’on se foute encore de sa tronche parce qu’il a fait une connerie. Il était condamné à souffrir encore un peu, pour voir si ça avait le temps de se calmer tout seul, ou si les urgences étaient préférables. Il se rassit à sa place, renvoyant le nouveau venu. « Si j’ai besoin, Fetherstonhaugh m’accompagnera, et oui, il me tiendra même la main pour me donner courage. Maintenant pars, c’est bon, on avait des trucs à se dire. »
Oui, Ciaràn était de bonne humeur. Ça se voyait à sa tête renfrognée, et il était désagréable. Un peu comme quand il avait faim, sauf que le manger, c’était facile à régler. Alors que non, là, cela ne pouvait faire simplement qu’en faisant un tour dans les placards.
« Bon, on disait quoi avant ce fâcheux inconvénient ? »
Ah oui, comment il était arrivé chez les phénix. Bien sûr que non, Wallas ne lui avait rien dit, c’était pas le genre de la maison voyons. Noooooooooon, que nenni. Il préférait les envoyer comme ça, innocents, au casse-pipe. Good guy Wallas.
« Non, Wallas ne m’a rien dit, parce que Wallas ne me dit jamais rien. Donc, un peu plus, un peu moins, c’est pas trop grave. »
Là, il crachait sur William Wallas, oui, William Wallas mes amis. Et il n’en avait rien à branler. Mais alors, que dalle. C’était pas comme si son dos le faisait souffrir. Mais vraiment souffrir. Tant pis pour sa réputation, qui déjà pâtissait pas mal, mais il devait se ramener à Sainte-Mangouste.
« Fetherstonhaugh ? Vous pouvez venir à Sainte-Mangouste avec moi, ou vous pouvez partir, si vous voulez, mais je dois y aller. »[/color]
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ce message a été posté Dim 7 Juil 2013 - 11:22
Incroyable. Le jeune O'Callaghan était assez impayable. S'il avait été dans d'autres conditions mentales, si cette discussion n'avait pas eu pour but de lui poser des électrodes sur la tête pour tenter de lui lire ses pensées, Gael aurait certainement trouvé cet intermède drolatique. Le phénix qui avait passé la tête, un pète-sec quelconque qui devait certainement hurler à pleins poumons quand ses voisins mettaient la musique un poil trop fort, regardait l'éruption cutanée qui se développait chez Ciaràn. Enfin, pour être précis, cet autre pinson résurrectionnel tentait de voir la plaque rouge se développer comme un daguerréotype de l'ancien temps. Allez examiner un gamin hyperactif qui gesticule dans tous les sens, remplaçant le meilleur ventilateur qu'il y a, allant même, par le mouvements de ses deux petits bras potelés, vous créer des typhons du tonnerre de Zeus ravageant villes, campagnes, veaux, vaches, cochons, poulets.
Gael observait la scène, ne sachant comment agir. Il n'était pas médecin, les seuls corps qu'il observait étaient morts, et c'était au boulot. Pas pour une quelconque perversion, comme aurait pu le sous-entendre le nabot précédemment.
Leur collègue pète-sec marmonna quelques mots, laissant entendre que Ciaràn devait se rendre sans plus tarder à l'hôpital et s'il désirait de l'aide.

« Si j’ai besoin, Fetherstonhaugh m’accompagnera, et oui, il me tiendra même la main pour me donner courage. Maintenant pars, c’est bon, on avait des trucs à se dire. »

Heu, quoi ? Embrasse-moi, grand fou ? Ou prends-moi sur la canapé, petit sacripant ? Ou bien est-ce qu'il allaient tous deux se mettre torse poil et comparer leurs corps chétifs, en tentant de voir qui remporterait la finale en passant au crible de manière très précises les raisons qui feraient qu'un tel aurait du bide plus tôt que l'autre ?
Gael avait les yeux écarquillés alors que l'autre phénix s'était fait congédié d'un petit cri hystérique.

« Bon, on disait quoi avant ce fâcheux inconvénient ? »

Gael sembla entendre une pointe d'énervement, ou bien rêvait-il ? Non, visiblement l'énervement gagnait son interlocuteur, surtout quand ce dernier parla de Wallace. Wait, c'était un couteau qui lui servait de langue, là ? Non, parce qu'il semblait tout prêt à découper le personnage mentionné en petits dés à servir à l'apéritif avec une bonne bière au beurre en discutant mondanités et autres conneries glanées dans les tabloïds.
Gael allait ouvrir la bouche pour préciser un poil plus, savait-on jamais, quand il se fit interrompre dans son élan.

« Fetherstonhaugh ? Vous pouvez venir à Sainte-Mangouste avec moi, ou vous pouvez partir, si vous voulez, mais je dois y aller. »

Ce n'était pas vraiment un choix.
Gael s'en doutait. Déjà, il n'allait pas laisser quelqu'un qui visiblement allait mal. Outre son côté gamin sous acides ultravitaminés et hyperactif, il sentait bien que Ciaràn devait serrer les dents pour arriver. Un phénix est un animal social, non ? Gael se sentait mal à l'idée de laisser le petit merdeux - il avait un peu agit en sorte de donner une image charmante de lui-même - se dépatouiller tout seul. De plus, et de manière bien plus égoïste, il sentait que cela risquait de lui retomber sur le nez. Etait-ce un test ? Honnêtement, Gael balançait entre les deux émotions, d'un côté l'aider, d'un autre mettre fin à cette torture par un tortionnaire rachitique.
Il haussa les épaules.

"No, no, je viens, vous... vous pouvez pas y aller seul."

Il venait de trancher, pour son plus grand délice. Il tenta de reprendre la conversation, s'approchant de Ciaràn, ramassant la chemise qu'il lui tendit.

"Ce... ça vous arrive souvent ce genre de trucs ?"

Bientôt, on allait avoir "et tu viens souvent par ici ?" aussi classique qu'impayable. Puis ils devriendraient meilleurs amis, "BFF", et iraient boire des coups ensemble tous les deux jours. Charmante perspective.
Avec un peu de chance, l'inquisiteur boursoufflé du dos ne poserait pas plus de question sur le passé de Gael.
Avec un peu de chance.
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Dim 14 Juil 2013 - 20:01
Ciaràn attrapa la chemise, sentant bien que c’était pourtant la dernière chose qu’il allait s’appliquer sur le corps, mais il poussa la porte du QG sur la question de Gael. Passé de mauvais bougre aux tendances étranges à main secourable sinon temporairement utile. Son dos l’élançait, le poussant à ne pas comprendre la moitié de ce qu’il se passait autour de lui. La traversée du QG ne se fut qu’en baissant la tête et serrant les dents pour éviter que ne s’arrache un cri de douleur de sa poitrine. Dehors, le soleil frappa entre ses omoplates, mettant à vif la chair déjà bien éraflée par la blessure qui lui baignait la peau. Il consentit à répondre, se doutant que garder sa bouche fermée ne serait qu’un vague souvenir. Sa respiration s’alourdit et il éructa dans le même essoufflement de douleur. « Non, oui. Je ne sais pas. »
La capacité à discourir d’un poisson. Heureusement pour la discrétion, ses cordes vocales s’étaient bloquées pour ne rien laisser sortir. Il n’avait plus besoin de serrer les dents en se broyant la mâchoire. Les outrages de la lumière couplés à la volonté de s’exprimer l’avaient laissé pantelant. Il sentait le mal-être parcourir ses veines, comme quelque chose qui rampait dans son estomac, dans ses intestins, qui faisait souffler son cœur et battre ses poumons. Mais il devait se tenir, au moins transplaner par lui-même, il ne savait si Gael connaissait l’emplacement de l’hôpital magique. Il ne pouvait laisser tout en plan, et se reposer sur le premier inconnu qu’il croisait, tout aimable qu’il soit. Que se serait-il passé si ça avait été un moldu qui l’avait attrapé ? Il aurait mis en péril le secret magique, rien que par sa présence et son imbécillité. Oui, il pouvait dire n’importe quoi, taper sur l’autorité, mais c’était lui qui se mettait dans la merde tout seul, c’était lui qui s’enfonçait un peu plus chaque jour. Simplement parce qu’il n’était pas précautionneux. Qu’il ne faisait pas attention, qu’il ne regardait pas des deux côtés du terrain de Quidditch avant de traverser.
« Gael, brise toi un rein et mange tes côtes. » 
La folie, la joie, l’amour et la paix. Rayez les mentions inutiles.

Bien sûr qu’il n’allait rien comprendre, bien sûr qu’il allait faire demi-tour, revenir sur ses pas et demander à partir. Et il se retrouverait tout seul encore. La solitude s’emparerait de lui, dans le noir, le frapperait jusqu’à ce que le sang chute en cascade autour de lui. Putain, il ferait quoi encore si quelqu’un le laissait encore tomber ? Il ferait quoi encore si quelqu’un changeait de camp ? Il ferait quoi encore sans Cleo ? PUTAIN, C’EST BON, IL L’A CRACHE. T’es content le cerveau, il a envie qu’elle soit avec lui. T’es content hein ? T’aime ça me faire sentir plus bas qu’une merde parce que je ne vaux rien à ses yeux ? T’es contente la morue d’esprit ? Oh oui, tu t’interesses à toute ma vie, et tu te rends compte que ma famille me suffit pas, qu’il me faut plus. Ou moins, mais qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Et ce quelque chose est derrière des barrières magiques. Des putain de murs porteurs de haine. T’es content ? T’aime tellement me torturer, que c’est la chose la plus cool que tu aies réussi à trouver ? Pétasse, morue, mangemorte, t’es partie, et t’es jamais revenue.

Ciaràn attrapa le bras de Gael, ressortant du combat qu’il avait mené pendant trois secondes dans son cerveau. « Sainte-Mangouste, ou je pourrais pas le faire tout seul. Qu’on me prenne en charge, qu’on me laisse sur le côté aux entrées, quelqu’un que je connais sera sûrement capable de s’occuper de moi. »
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ce message a été posté Dim 21 Juil 2013 - 14:38
Gael pouvait faire preuve d'un caractère antisocial assez poussé en période de crise. Ces dernières correspondaient habituellement à un manque de nicotine caractérisé, à un accompagnement humain peu engageant ou à une situation désespérée effectuée pour le bien des Phénix. Des causes mineures pouvaient inclure un vilain rhume, une grosse gastro ou un goût non voulu à ses dragées Bertie Pots. Un mauvais score de l'équipe des Appleby Arrows au Quidditch le mettait dans des états proches du mutisme cannibale.
En définitive, il pouvait faire preuve de peu de sympathie. Et il le savait. Comme toute personne, il avait ses points faibles.
Mais arriver à être aussi aimable que Ciaràn savait l'être en ce moment présent, il en était - pour ainsi dire, if you forgive my French - sur le cul.
Certes, il avait des circonstances atténuantes, son prurit semblait s'étendre encore plus vite qu'une épidémie de peste de l'an Mil, mais Gael tentait, pour l'heure, d'aider l'estropié à traverser le QG des Phénix. Les rots transmués en mots de Ciaràn lui firent comprendre qu'il ferait mieux de ne pas trop poser de question. Un rien désorienté - il tentait encore de recoller les morceaux et de comprendre comment ils en étaient arrivés là. Il n'arrivait pas trop à replacer les événements dans l'ordre et épaulait Ciaràn presque plus par réflexe acquis que par véritable esprit boy-scout pétri de bonnes intentions.
Il ouvrit la porte du QG d'un coup de pied un rien violent, et inutile, puisque la porte lui revint violemment dans la figure, le déboussolant un peu. C'était malin. Maintenant, il allait lui aussi être de mauvais poil, avec une marque rouge sur la joue. Il fit signe à Ciaràn de passer et celui-ci le remercia d'une manière fort aimable, en répondant à sa quesiton :

« Non, oui. Je ne sais pas. »

OK, "ta gueule ducon", message bien compris, merci.
En même temps... à voir l'état de la peau du gamin, ça ne devait pas particulièrement le chatouiller agréablement entre les omoplates, cette affaires. Avez-vous déjà vu un steak tartare qui aurait pris un coup de soleil en se faisant râper lentement à grand renfort de lame de rasoir aiguisée sur laquelle on aurait préalablement fait couler abondamment du vinaigre de citron ? Sachez donc que le dos de Cia donnait à peu de choses près cette impression à Gael qui fit une moue dégoûtée en voyant la chair rose-rougeâtre boursouflée au soleil.
C'est alors que Cia sembla être au plus mal.

« Gael, brise toi un rein et mange tes côtes. »

Vraiment très mal, disait-on.

"Oh, sod off!" lâcha, un peu trop rapidement, Gael, qui se mordit la langue juste après. Certes, il n'avait pas forcément apprécié qu'on lui balance des gentillesses au visage mais le gringalet était un rien en mauvais état. Aussi bien physique que mental. A ce qu'en pouvait juger Gael, seul l'état physique avait empiré, l'autre semblait naturel.
Il soupira.

"Whatevs..."

Il s'avança près de Ciaràn, toujours torse poil à montrer ses tétons - son abcès purulent aussi - à tous les passants qui auraient peut-être aimé qu'on ne leur infligeât pas de nouvelles horreurs. Déjà qu'ils en avaient vues assez en décembre passé... Pauvres pitous.
Gael hésitait de nouveau à la marche à suivre, cherchant le meilleur moyen de rejoindre l'hôpital. Ce n'était pas loin, mais vu la façon dont l'état de Callaghan avait empiré en 10 minutes, une ballade aurait risqué d'être mortelle.
C'est alors qu'une main chaude et moite s'agrippa à son bras.

« Sainte-Mangouste, ou je pourrais pas le faire tout seul. Qu’on me prenne en charge, qu’on me laisse sur le côté aux entrées, quelqu’un que je connais sera sûrement capable de s’occuper de moi. »

Gael regarda rapidement le gamin qui semblait être à l'agonie. La marche était donc à exclure.
Il se attrapa le bras de Ciaràn qui l'avait tenu et le coinça autour de son cou, le retenant de son autre main. De sa main droite, il sortit sa baguette, et glissa son bras autour de la taille de Ciaràn. Il avait déjà transplané avec quelqu'un, mais préférait assurer sa prise sur le sub-claquant, pensant risquer de le perdre lors du transplanage. Si en plus ce dernier se faisait désartibuler parce qu'il n'était pas bien retenu, Gael allait en prendre plein la figure.
Il fit attention d'éviter la plaque rubis sur son dos et serra le petit merdeux - passez l'expression, Cia avait tout de même 8 balais de moins que notre intrépide héros, et cela se sentait - contre lui. Charmant, il transpirait et suintait plus d'eau qu'une éponge sortie d'une bassine. De là à ce qu'un vilain pus odorant ne vienne lui embourber le bras, par la suite, il n'y avait qu'un pas...
Gael agita sa baguette, en fixant profondément la destination. Il ne pouvait pas s'y tromper. Son frère y travaillait, c'était on ne peut plus familier. Saloperie de karma, hein ?
Voyons, les urgences...
Il ferma les yeux et visualisa la salle comme il s'en souvenait.
L'espace à occuper... mmh, prenons 2 m², une grande surface, mieux vaut prévoir large. Déjà, il lui semblait voir le bâtiment se former autour de lui. Il  bougea sa baguette et...
Une compression étrange le prit au ventre. Il ouvrit les yeux, tira Ciaràn un peu vers la droite alors qu'ils planaient dans le néant et... Pouf.

Transplanage OK ?:

Et ce fut ce que certains jeunes branchés moldus des années 2000 appelaient un "epic fail".
Il n'avait pas pris grade que Cia, trempé de sueur, avait un peu glissé sur son bras durant le transplanage, et que, de fait, la visualisation que Gael avait faite était un poil erronée.
Et donc Ciaràn eut droit à l'extrême honneur d'être désartibulé. Toute une partie de sa peau entre les omoplates - soit à l'endroit où il avait enflé - avait disparu, certainement resté sur place, ou ayant possiblement atterri dans les marmites préparant les ragoûts de la cantine de l'hôpital. On n'était plus à ça de viande en plus.
Gael sentit le sang chaud du jeune phénix lui couler un peu trop abondamment à son goût sur le bras.
Il héla la première infirmière, renforçant un peu son étreinte sur le morceau encore vivant de Ciaràn - il valait mieux attendre qu'il meure dans les bras des médecins que dans les siens. Surtout qu'il avait son sang sur les mains - littéralement ,cette fois-ci. Question alibi, ce n'était pas terrible...
L'infirmière arriva et ouvrit des yeux gros comme des cognards quand elle vit le mélange de boursouflure découpée qui faisait une belle mosaïque sur le dos de Callaghan.

"Il a eu un truc, là... un gonflement et puis... plorf."

Précis dans ses explications comme on pouvait l'espérer, Gael commençait à paniquer un rien.
Il commençait à redouter les prochaines paroles de Cia à Wallas...
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ce message a été posté Dim 21 Juil 2013 - 14:38
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mar 30 Juil 2013 - 22:02
Ciaràn avait vécu bien des choses, des choses pas très ragoûtantes. Des choses qui l’avaient fait rire ou qui l’avaient fait pleurer. Mais jamais, au grand jamais, il n’avait rencontré quelqu’un comme Gael. Lui-même pouvait se targuer d’être un boulet, mais là. Là, on atteignait des sommets. Le Kilimanjaro de la bêtise humaine.
Heureusement pour lui, il ne s’en souviendrait sûrement pas. Heureusement pour Gael aussi. C’était aussi ça la beauté de la DESARTIBULATION SPONTANEE IMPOSEE PAR UN TEUBE.
Alors oui, Ciaràn avait mal, c’était maintenant une douleur différente, et même si les particules de poison s’étaient infiltrées dans ses veines, c’était surtout la plaie sanguinolente sur son dos qui l’emmerdait profondément. Les ploc ploc du sang qui s’égouttait sur le sol de la clinique lui frappaient étrangement fortement le tympan. C’était assez dérangeant, en même temps, c’était la seule chose qu’il arrivait à capter correctement dans le brouhaha où il était. Oh, des jolies gouttes qui s’étalaient dans son sillage. La tête lâche, il regardait les belles explosions. On aurait dit des belles petites choses, jolies, éclatées avec des formes rondes et égales. Des petits bijoux qui se trainaient derrière lui. C’était lui qui faisait ça ? Il était plutôt doué dans son genre. Il aurait dû être artiste.
Ses yeux accrochérent la peinture au mur qui le regardait avec des yeux ahuris. Mais il le connaissait lui, un vieux Malefoy qui avait trouvé un moyen de recoudre le foie en faisant le dessin des étoiles. Mais il le connaissait ce mec. Il le connaissait puisqu’il savait qui il était. 9A voulait dire qu’il était quelque part qu’il connaissait vu que c’était un tableau. 1,2,3, fermez les petits pois.
Mais oui ! Il était à Sainte-Mangouste. Bigre, ça veut dire que quelqu’un qu’il connait est malade. Si ça se trouve, c’était la personne à qui appartenait les bras qui l’enserrait. Oh non, pas Eireann, ni Jane. Ça suffit bordel, il avait assez donné comme ça. Ou alors non. C’était un homme. Mais pas son père, il le savait, il était pas de cette taille là. Qu’on lui explique comme il avait fait pour se retrouver dans les bras d’un homme. À la verticale. Il passa sa main sur le bras, s’agripant pendant qu’on le tirait de l’étreinte. Non putain, ne le laisse pas tout seul. Tu vois pas que Ciaràn a besoin de protection ? Reste accroché à lui, serre tes doigtes autour de son bras sois une serre qui attrape sa proie. Ou plutôt, le dernier crochet avant le noir, avant l’oubli. Les doigts se rétractèrent pour mieux attraper les vêtements au niveau du ventre. Pourquoi le tirer loin d’ici ? Il avait fait quoi encore ? Déjà qu’il avait dû subir sa naissance, il devait maintenant subir la perte de repères. Quoi de mieux que dans un environnement aseptisé ? Non, il ne lâcherait pas. Ses doigts s’acérèrent et accrochèrent la plus petite maille qu’ils purent rencontrer.

Tu vas vraiment le laisser tout seul ? Le laisser partir comme ça, avec un petit signe de la main, comme s’il partait en vacances ? Non, il est à l’article de la mort, ou presque. Il est putain de seulet est-ce que tu crois que c’est judicieux de le laisser comme ça ? Aucune famille et toi qui t’enfuis comme un voleur, comme si rien n’avait plus d’importance que ta propre peau. Tu es fier de toi hein, profiter de lui et partir sans rien donner en retour. Après qu’il se soit lové dans tes bras, bête sans défense, tu te casses ? Et bien, s’il en est ainsi, barre toi. Dégage et pars loin. Avise toi de ne pas revenir avant longtemps.

Ciaràn déchira sa pensée en lambeaux, délivrant le tissu de ses doigts tremblotants. Il se laissa embarquer par l’infirmière. Qu’elle l’emmène, qu’elle s’occupe de lui. Il n’a plus rien à faire ici, dans le repli du souvenir de l’accueil de la protection. Ses yeux clignèrent dans l’assurance de revoir le futur, mais rien. Que du sang qui brulait ses veines. Comme si sa présence suivait son absence et que la fumée s’engouffrait.

Putain de bordel, une infirmière, une présence féminine dans un hôpital. Ah que non. Ça non plus, il  ne pouvait pas supporter. Autant souffrir de l’absence moindre, le plus bas des maux. Il se débattit. Entreprit de revenir vers les muscles acceuillants, protecteurs. Mais on le ficelait déjà. Lui assurant la stabilité. Alors Ciaràn laissa échapper une larme qui vint s’écraser sur la goutte de sang qui n’avait pas encore explosé au contact du sol, les deux éclatèrent en même temps.
Gael Fetherstonhaugh
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ce message a été posté Jeu 8 Aoû 2013 - 7:22
Right.
Ca devenait tendancieux, cette affaire. Gael ignorait s'il s'agissait de la douleur que ressentait Ciaràn, du poison qui lui montait à la tête, de sentiments enfouis qui remontaient à la surface... La situation était déjà pénible, il espérait que le jeune Phénix n'allait pas, en plus, faire un transfert, prenant Gael pour son psychothérapeute. Il y avait des limites à l'entraide entre oiseaux résurrecteurs, bordel. Il faillit perdre patience lorsque Ciaràn s'agrippa à ses vêtements, tel un enfant refusant de laisser môman le jour de la rentrée des classes. Un peu plus et il lui aurait déchiré le t-shirt, le petit merdeux.
Certes, il avait cumulé la malchance. Tout d'abord les plaques rouges qui avaient gonflé et grossi sur son corps, couplé à la désartibulation qui... hem... était simplement due au fait qu'il avait bougé pendant le transplanage - si, si - tout cela vous secouait un homme. Alors imaginez un gamin dont le lait s'écoulait encore du nez.
L'empathie de Gael s'arrêtait un peu là, soyons honnêtes. Ciaràn n'allait pas y rester - à condition que ses plaques rouges n'aient pas été du fait d'une vilaine maladie virale hautement transmissible et immédiatement mortelle. En revanche, là où s'arrêtait son empathie démarrait sa culpabilité et sa mauvaise conscience.
Notre valeureux et intrépide héros était bien bardé de sentiments internes pour le moins gênants. Ah, il était vrai qu'il était plus facile d'être une Ombre - d'après ses souvenirs - tant que son petit monde allait bien. Il avait été tellement plus facile de demeurer ce personnage buté qui se moquait éperdument du sort des autres. A présent, il était un personnage buté semblant porter toute la misère du monde sur son dos. Ou du moins l'imaginait-il. Ce qui était un poil ridicule, convenons-en.
Le visage semi-comateux de Ciaràn ne faisait rien pour arranger les choses, non plus. Les traits que prenait le jeune homme - certainement dans les vappes, en train de sombrer dans un charmant coma fiévreux, pour le peu de ce que Gael connaissait en médecine - faisaient penser à cet air surjoué des acteurs de sitcom et autres soap opera si chers aux moldus - que Gael ignorait mais qu'il aurait immédiatement reconnu. Le mot exact aurait pu être drama queen. C'est vous dire.
Tiraillé entre le "pôv' pitou, tout déglingué comme ça" et "purééééééééée, quand est-ce que je vais pouvoir me rentrer, il me saoûle" Gael resta là à voir Ciaràn emmener par un groupe de 4 personnes, poser sur un brancard flottant dans l'air et emporter vers ce qui devait être une salle d'opération.
Une femme se détacha du groupe et s'approcha de Gael, qui en était à s'en vouloir d'avoir pensé partir sans avoir vérifié que son compagnon Phénix était sain et sauf. En même temps, peu de risques à Sainte Mangouste qu'il meure d'un mauvais traitement quelconque. Le femme s'approcha, une plaquette à la main, sur laquelle dansait une plume, visiblement enchantée et destinée à écrire directement ce qui était raconté.

"Bonjour, je suis le docteur Wesson-Smith, j'aurais des questions à vous poser, qui seraient susceptibles de nous aider dans le traitement de ce jeune homme."

Gael leva un sourcil. Tous les hôpitaux se ressemblaient. Si seulement détecter les maladies et autres bobos pouvait être aussi aisé que découvrir les composantes d'une potion. Renifler un peu, goûter, et pouf, on a la recette miracle. Mais non. Foutus médecins.

"Yeah, sure..." marmonna-t-il. Il n'était pas encore sorti.

"Comment s'appelle-t-il ? Vous le connaissez comment ? Que s'est-il passé ?"

Trop de questions tuent les questions.

"Well... Il s'appelle, heu... Ciaràn Call... Callaghan, je crois. Je l'ai rencontré aujourd'hui. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. On discutait, et à un moment, il s'est mis à gueu... à hurler un truc... heu...

- Oui ?

- Je ne sais plus trop. Placa purata... placa putrfactus...

-Placa pruritus ?

- Ca doit être un truc comme ça. Je ne sais pas ce que c'était, il s'est dépoi... déshabillé d'un coup, et il avait de grosses plaques rouges, là. Le truc un peu dég' qui gonflait."

La médecin sembla réfléchir un instant pendant que la plume écrivait toute seule sur le parchemin, remplissant les encarts prévus à cet effet. Elle dodelina de la tête.

"Vous savez s'il a des antécédents allergiques ? Si jamais il a été désensibilisé ? Des antécédents familiaux, des dermatites, un psoriasis ?"

Gael ouvrit des yeux larges comme des cognards.

"Heuuu... A dire vrai, je l'ai rencontré aujourd'hui, donc je n'en sais rien... Il s'est juste mis à gesticuler à un moment donc... je ne sais pas. Peut-être qu'un truc l'a piqué et qu'il a fait une réaction. Peut-être que ça s'est déclenché comme ça d'un coup, peut-être...

- Non, ça ne se déclenche pas comme ça, coupa la médecin perdue dans ses pensées. Bon, d'accord, je pense qu'on a fait le tour pour cela. En revanche, il lui manque l'épiderme à certains endroits."

Gael la regarda l'air benêt alors qu'elle l'observait d'un air neutre, attendant une réponse qui pourrait l'aider dans son traitement.

"Ca, eh bien... Il a bougé durant le transplanage, dit-il d'une voix à peine audible.

- Pardon ? Je n'ai pas entendu."

La plume était en suspens, la pointe figée, en direction de Gael.

"Hem... Il a bougé durant le transplanage," avoua-t-il d'un air marri, en se frottant le cou.

La médecin eut un sourire amusé. A en juger par son visage, sa garde avait due déjà être longue et l'incident l'amusa.

"Haha, très bien. Rien de bien grave, cela arrive souvent. Un petit coup de baguette et tout rentre dans l'ordre. Vous n'auriez pas les bouts manquants par hasard ?"

Gael s'imagina avec deux morceaux de peau sanguinolents dans les mains en train de répondre "ah mais si, bien sûr, tenez" avec un radieux sourire. L'idée ne manqua pas de l'amuser, à son tour.

"Nan, pouffa-t-il en secouant la tête, un léger sourire en coin aux lèvres.

- Très bien, merci. Pourriez-vous attendre ici, s'il vous plaît, nous aurons besoin de vous pour les papiers administratifs."

Fuck, pensa notre valeureux northumbrien. Voilà qui compromettait ses plans de se légumer chez lui ce soir.

"Alright, lâcha-t-il en se mordant la lèvre. Dites, c'est quoi ce qu'il a ?

- Pas encore de certitude, nous avons quelques tests à faire mais d'après ce que vous nous avez dit, ça ne serait qu'une réaction allergique. Nous allons vérifier cela et votre ami sera sur pied en moins de deux. Pas d'inquiétude, je doute qu'il y ait quoi que ce soit de plus compliqué. Elle hocha la tête. Merci de votre aide M... ?

- Fetherstonhaugh.

- Comme le médecin qui travaille ici ?

- Mon frère, déglutit Gael, une boule dans la gorge.

- Ah, j'aurais vu toute la famille comme ça, déclara-t-elle dans un sourire. Bon, je vous en prie, nous reviendrons vous voir quand nous aurons fini. Il doit y avoir des vieux Chicaneurs et Gazette du Sorcier pour passer le temps."

Et elle s'éloigna en le saluant de la tête, suivi de sa petite plume volante qui inscrivait toute une série de lignes, certainement les fameux tests à effectuer, ou les potions à administrer.
"J'aurais vu toute la famille," songea Gael en posant son postérieur sur un banc dans la salle d'attente. Si seulement, si seulement. Il secoua la tête en prenant un Chicaneur au hasard et le feuilleta. Rien d'intéressant, pour changer, à part un article expliquant comment une habitante d'Inverness avait réussi à parler au monstre du Loch Ness une nuit de pleine Lune. Le reste parlait d'un complot fomenté par les gnomes pour diriger le monde depuis les Cornouailles, avec force photos montrant deux gnomes en train de se battre pour une pomme.
La daube habituelle.
Il échangea contre une Gazette du Sorcier, et commença par regarder les résultats des matches préliminaires de Quidditch. Son équipe n'avait pas été trop mauvaise. Elle pouvait encore assurer en poule.
Il soupira en tournant les pages, lisant les articles de politique intérieure, un rien orientés, attendant que l'on daigne l'appeler de nouveau, se demandant tout de même si l'autre bébé phénix allait bien, vu la scène qu'il avait faite plus tôt.
Journée de merde, vraiment.
Ciaràn O. Callaghan
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ce message a été posté Sam 10 Aoû 2013 - 15:16
Les messieurs en blanc l’avaient emmené dans une chambre aux murs blancs. Ouaiiis, un lit blanc. Un vase blanc ! Avec des fleurs blanches !
C’est trop cool de la mort qui tue ! NON. Putain, mais tous les jours qu’il venait, il se faisait la réflexion en plus. Mais non, toujours les mêmes trucs blancs. Des fois, il se demandait s’ils ne feraient pas mieux de se peindre tout en blanc pour se fondre dans le décor. Comme ça on inquièterait pas les patients.

M’enfin, en attendant, c’était lui le patient. Celui qui était dorloté. Pendant les deux secondes à venir encore. Parce qu’il le savait, il devinait très bien que ses futurs collègues et camarades de classe allaient venir le voir. Avec un faux sourire sur le visage pour commencer, et puis en repartant en chuchotant des bassesses sur lui. Une bande de corbeaux qui viennent se repaître des restes dess autres. Tout était dans la concurrence pour obtenir les postes. Ciaràn détestait cette ambiance délétère.

« Mr Callaghan ? » Un silence.
« Vous voulez dire que pour vous regarder, il faut que je me mette sur le dos. Vous savez l’endroit où j’ai une tranche de peau qui s’est arrachée ? »
Un bruissement et une tête qui apparaît au niveau de ses yeux sur l’oreiller.
« Mr Callaghan, tout va bien ? » Une expiration forte de sa part. « Écoutez, une bestiole que je sais pas que je sais m’a piqué. mon placa puritus s’est planté lamentablement, j’ai une partie de mon dos qui est partie dans les limbes du tranplanage. Eeeeeeet je sais pas comment je suis arrivé dans ce lit. Sans compter que l’homme avec qui j’étais a disparu, mais tranquiiiiiiiiiille. » Est-ce qu’il souriait ? Non. Est-ce qu’il avait un semblant d’humour dans ce moment. Non. Est-ce qu’il avait juste envie de retourner dans les limbes de sa pensée ? Oui.
« Bien » GENRE BIEN, PAS DE PROBLEME POUR TOI GROGNASSE. « On va faire quelques examens et après, on va vous traiter. »
Sinon, il connait la procédure. Il se la tape à apprendre à chaque fois. « Ouais, ouais. » Cause toujours, je retourne dormir. « Est-ce que je pourrais avoir la collation en avance s’il vous plait ? »
« Euh, oui bien sûr. » Bon, il ne savait pas vraiment quelle heure il était, mais tout de même, il avait faim. De toute façon, ça faisait AU MOINS deux heures qu’il n’avait pas mangé.
Bon, passons au cas Gael maintenant. Il faudrait qu’il fasse son rapport à Wallas. Au moins histoire de faire semblant qu’il avait travaillé. Son avis général : pas mal. On avait vu mieux comme recrue, mais on allait faire avec. Depuis que les Américains avaient le pouvoir, ils avaient récoltés des tapettes à la pelle. Une de plus, une de moins. En plus, les avancées ministérielles pourraient être utiles. Même si c’était de faire l’amour aux morts. Si ça pouvait appâter les mangemorts, pour qu’ils tombent dans un piège, pourquoi pas ?
Au niveau des qualités particulières, bah il était sympa. Au moins de le trimballer jusque là. Même si le transplanage était un peu de la merde. D’un autre côté, il est pas doué, il est pas doué. Et ne plus il est vulgaire, et il a un accent chelou. Mais c’est un gars bien dans la généralité. Mais bizarre.
Sympa.
Chelou.
Peut-être qu’il viendrait le voir d’ailleurs ! Ça serait sympa. Chelou, parce qu’il l’a un peu foutu dans la merde aussi, mais sympa. Par Merlin, ce mec à deux faces, chelou et sympa. Il est Symchou, ou Chepa. Plus Symchou que Chepa d’ailleurs.
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ce message a été posté Mar 27 Aoû 2013 - 15:25
Gael se faisait violemment chier. Il avait beau lire le Chicaneur, il n'arrivait pas à s'amuser des articles pour le moins rocambolesques qu'il pouvait y lire. A en croire la rédaction, la ministre de la magie était en réalité une goule dont l'apparence avait modifiée grâce à des sortilèges alambiqués - dont les noms n'évoquaient rien à Gael - et qui serait en fait dirigé par une fameuse éminence grise dont le numéro suivant dévoilerait l'identité. Bien évidemment, le numéro suivant ne parlait que de la voracité cannibale des hippogriffes en période de rut. Tout un programme. Gael aurait pu sourire au sérieux des articles, ainsi qu'au ton volontiers catastrophiste s'il n'avait pas les idées ailleurs.
Il devait attendre en ce bas monde que la médicomage revienne pour lui susurrer quelque secret maléfique à l'oreille, concernant Ciaràn. Il commençait de plus à ses ronger les nerfs. Chaque minute qui passait était une preuve supplémentaire de la gravité des symptômes qui accablaient le jeune homme. Non seulement, à l'heure actuelle, il devait être empoisonné jusqu'à la moelle osseuse, mais devait en plus être en train de finir de se vider de son sang sur le billard. Gael eu l'image d'un ballon baudruche se dégonflant, et un frisson d'effroi le traversa. Et si la désartibulation avait tranché quelque partie vitale du corps, hein ?
Il en était à ces réflexions en tentant de regarder au travers d'une photo page double de la dernière sorcière playmate à cheval sur un balai en page 3 de son numéro du Chicaneur quand la médicomage revint, et le gratifia d'un sourire poli.

"Mister Fetherstonhaugh ?"

Gael releva la tête, croyant entendre le peloton d'exécution des Phénix déclarer un baiser de Détraqueur pour avoir assassiné par méchanceté et maladresse un des leurs. Fort heureusement, ces pelotons n'existaient pas, mais Gael aurait très bien y croire en ce moment.

"Votre ami, Mr Callaghan, en train d'être soigné. Rien de bien méchant, vous pourrez le retrouver aussi fringuant qu'auparavant."

Gael leva un sourcil, à moitié rassuré, à moitié inquiet par le ton de la médicomage.

"Ah, ok..."

Il laissa retobmer ses bras, faisant tomber le chicaneur grand ouvert sur ses genoux. Sur la photo de la playmate sur son Nimbus 6000. Avec des potimarrons en guise de soutien-gorge. Le Chicaneur faisait dans le luxe.
La médicomage, si elle aperçut la page, ne dit rien et continua sans se démonter :

"Il a également semblé vouloir votre présence à ses côtés.

- Ah ? lâcha simplement Gael d'une voix dubitative.

- Si vous voulez bien me suivre..."

Gael reposa le torchon sur la petite desserte à côté de lui et se leva, emboîtant le pas à la médicomage. Il allait prendre cher, il le sentait. Blâme ? Engueulade d'un môme hystérique qui pousserait sa voix à plus de 90 décibels ? Coups ? Blessures ? Souffrance ? Mort douloureuse ?
Gael se sentait las. Il en avait plus que par-dessus la tête de jouer les garde-malades, et s'il n'avait eu une quelconque espèce de devoir moral vis-à-vis des Phénix, il aurait laissé le gamin crever dans son implacable prurit. Enfin, non, il s'en serait mordu les doigts jusqu'au sang. Mais il y aurait songé. Fortement.

Il arrivèrent à une chambre, et la médicomage poussa la porte, laissant apparaître un Ciaràn assis sur le lit, un plateau rempli de nourriture flottant à ses côtés, et un jeune homme en train de terminer de poser une sorte de toile sur le dos de Callaghan, tandis qu'une autre jeune femme agitait sa baguette, blayant ladite compresse de reflets violet pailletés. Visiblement tout semblait aller.
Les deux infirmiers récupérèrent un pot d'onguent alors que Gael et la médicomage entraient, et se glissèrent dehors.

"Mr Callaghan ? Je vois que les soins ont été rapides. Comment vous sentez-vous, mieux ? N'oubliez de prendre cette potion, elle désigna une bouteille en forme de poire, avant de manger. Cela pendant 3 jours, avant chaque repas. Normalement, votre épiderme devrait se reformer rapidement. Pour votre réaction cutanée, les infirmiers vont vous donner un pot après votre check-up de sortie, d'ici une heure ou deux. Vous êtes encore en observation, il peut y avoir une rechute du venin à double effet."

Elle débita ses paroles comme si toute personne dans la pièce semblait être au courant de certaines propriétés du venin d'insectes enchantés, qui se déclarait à deux reprises, voire plus. Heureusement pour Cia qu'il ne s'était pas agit d'un cobra...
La médicomage commença à tourner les talons :

"Je vous laisse avec votre compagnon, il vous soutiendra," en appuyant ses propos d'un hochement de tête entendu.

Gael se glaça.
Wait. What ??

"Well, no, but... heuu, on se connaît pas, enfin...

- Je ne juge pas, Mr Fetherstonhaugh," finit-elle en fermant la porte avec un sourire en coin.

Visiblement, le personnel hospitalier faisait soit preuve d'un sens de l'humour proche du 5000e degré, soit ils avaient mal compris le sens des paroles de Ciaràn quand il avait déclaré que "l'homme avec qui il était avait disparu" et avait affiché ce qui avait dû être interprété comme une grimace de douleur passionnelle atroce.
Gael, ne sachant rien de ce qu'il s'était passé, restait debout comme deux ronds de flan, à regarder tantôt la porte qui venait de se fermer, tantôt Ciaràn.

"Erm... What the fuck?? Ca veut dire quoi, ça ?"

Il ne manquait plus qu'on lui attribue une romance avec un autre Phénix, ç'aurait été le pompon.
Vraiment, une journée de merde.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mer 11 Sep 2013 - 10:42
Je t’emmerde la vieille ok. Même si c’est plus le vieux Kark qui est au pouvoir, tu crois que c’est cool de nous traiter d’homo. N’importe quoi. C’est n’importe quoi. Elle avait voir de quel bûche il se chauffait le Callaghan. On le traite pas d’homo impunément.

« Qu’est-ce que tu veux que j’en sache. Elle est juste con. Ça doit être une nouvelle. Putain, je douille, et on me traite de tapette. »
Un lourd regard de reproche se glissa vers Gael. C’était de sa faute de toute façon. Il se souvenait pas en détail le début de leur rencontre, mais c’était de sa faute, pleine et entière.
« Qu’est-ce que tu fais encore là ? Me dis pas que tu lui as fait comprendre qu’on était ensemble ?! Non, mais t’inquiète pas, hein, t’es pas obligé de rester. Je vais lui dire à – en chuchotant et en baissant la voix – Wallas que t’es un bon petit gars. »
Le médicomage revint dans la pièce pour s’assurer que Ciaràn prenait bien sa potion. « Je vois qu’on reprend du poil de la bête ! Mais entre nous, tout le monde n’est pas ouvert d’esprit comme moi, il faudrait que vous évitiez les embrassades. Vous savez même avec Metelli qui dirige maintenant, y’en a qui sont un peu pas très ouverts. Heureusement que c’est mieux en Amérique. J’veux dire, on a plus de problèmes politiques maintenant entre nos deux pays, mais depuis qu’on a réussi à se libérer de vous – vous savez le truc avec les colonies – bref. Et bah on est un peu plus libres que vous, et ça vous ferait un bien fou, vous les anglais de vous détendre. Enfin, buvez votre potion Mr Callaghan. »

STOP

1- Elle a cru qu’on se roulait un patin alors que Gael se rapprochait juste pour entendre ce que l’irlandais avait besoin de lui dire.
2- Elle est américaine, et vraiment relou.
3- Il allait lui faire du mal. Beaucoup de mal, si elle ne bougeait pas d’ici.

Il sortit son plus beau sourire malade. Celui qu’il avait donné à Molly quand il avait une petit grippe pour qu’elle s’occupe de lui. Et puis le même qu’il sortait à Jane, à Eire, à Siobhan, à Scarlett (même si ça marchait moins bien qu’avec les autres). Prendre sur soi, paraître gentil, être tout mignon, faire semblant que tout  va bien. Et puis comme ça, elle s’en irait plus rapidement !
« Tout ira bien, mon compagnon est là pour me soutenir, et puis je suis en étude de médicomagie ici. Tout ira bien, nous serons discret. Gael, tu pourrais la raccompagner pendant que je finis de boire ma potion ? »
Qu’elle vire la mégère, sinon il allait la bouffer toute crue.
« Non, attendez, vous avez encore un peu mal ou pas ? Parce que sinon, je peux encore procéder à quelques examens et … »
« NON, JE VAIS BIEN. MERCI. GAEL, METS LA DEHORS. S’IL TE PLAIT. »
La médicomage se composa un air peiné et poussa d’elle-même la porte de sortie. Par Merlin ! Enfin tranquille !
Gael Fetherstonhaugh
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Dim 29 Sep 2013 - 16:20
Il y avait vraiment des coups de balais dans la gueule qui se perdaient.
Gael sentait la chaleur monter en lui au fur et à mesure que le malade imaginaire crachotait ses mots entre deux mollards. Il avait beau avoir des plaques dégueulasse dénonçant un vilain psoriasis ou une hideuse mycose congénitale, cela n'enlevait rien au fait qu'il simulait et qu'il voulait qu'on fasse attention à lui.
Sale jeune.
Sale jeune.
Sale jeune.
Sale con.
Sale con de jeune.
Alors oui, "tu douilles" et oui, t'es une tapette de faire croire que ça ne va pas.
Et puis quant à laisser entendre que tout ce que souhaitait le jeune nordiste était de se faire bien voir de la hiérarchie phénix... Si cela pouvait être vrai - comme ça l'était pour tout le monde - le reste était faux. Faux faux faux !
En plus, Gael venait de se voir attribuer une histoire d'amour physiquement torride avec un nabot rachitique de premier ordre, certainement à peine pubère - rajoutant le dégueulasse et l'illégal au tableau - mais non, son objecteur de conscience à acné juvénile devait ENCORE se plaindre. Et ce après avoir été amené PAR Gael à Sainte Mangouste, après avoir joué les personnes à l'agonie forçant son collègue à rester - chantage affectif - puis en affirmant une liaison qui n'existait pas avec ce même Gael.
Et après l'on se demandait pour Fetherstonhaugh faisait la gueule quand il allait bosser. Mais à passer son temps avec des têtes de glands, il y avait de quoi exploser. Imaginez donc un peu la tête de notre intrépide, valeureux et cosmique héros lorsque Docteur Quinn, femme médecin, fit son grand retour sur la scène.
Une américaine.
Une de plus.
Paternaliste.
Une de plus.
Non qu'il ait eu sa dose - ses relations avec sa chef américaine s'étant plutôt bien finies après des débuts cahoteux et chaotiques, grâce entre autres à la diplomatie de Prudence, ladite yankee susnommée - ici, le stéréotype semblait vivant, vivace, flagrant et salace. Se rouler des patins ? Le lécher les amygdales jusqu'à se les récurer ? Mais elle l'avait bien regardé, cette bouffonne ? Voilà comment on traitait les subalternes, à présent. Il suffisait d'un peu d'amour de son prochain pour se voir traité de sodoculateur dévergondé à libido irrépressible.
Si l'on avait, en ce monde sorcier, connu la technologie moldue et que l'on avait porté des lunettes à détection infrarouge, l'on aurait pu apercevoir que la chaleur de sieur Fetherstonhaugh était proche de celle dégagée par une naine bleue à la limite de la supernova.

« Tout ira bien, mon compagnon est là pour me soutenir, et puis je suis en étude de médicomagie ici. Tout ira bien, nous serons discret. Gael, tu pourrais la raccompagner pendant que je finis de boire ma potion ? »

Pardon ?
Un courant glacé tordit l'estomac de Gael qui se sentit atteindre le zéro absolu le temps d'un demi battement de cœur.
Ce petit fouineur ne venait-il pas de l'engueuler pour avoir potentiellement et hypothétiquement possiblement laissé entendre qu'il était son compagnon ? Et ce à tort ? Enfoiré.
Enfoiré de jeune con prétentieux égocentrique.

Si l'on devait faire une comparaison gastronomique un rien éculée, nous pourrions dire que cette remarque venait draper le gâteau - la pièce montée élaborée par la médecin et Ciaràn, oui ! - d'un délicieux quoique roboratif glaçage chocolat-banane-crème de marrons.
Et c'est alors que Ciaràn, ne pensant qu'avec son estomac, décida de rajouter un liquoreux coulis à la framboise et à la groseille, pour relever le goût.

« NON, JE VAIS BIEN. MERCI. GAEL, METS LA DEHORS. S’IL TE PLAIT. »

Boum
Badaboum boum boum.

"TOI, TA GUEULE !" lança-t-il d'un coup, excédé, à Ciaràn.

Il se retourna vers le médecin, qui leva un sourcil menaçant alors qu'il ouvrait la bouche pour parler.
Cela le coupa sec, le laissant la gueule béante. Elle soupira, un rien humiliante.

"Typical. Vous voyez, vous refoulez, alors qu'aux States..."

Elle tourna les talons et claqua la porte derrière elle, murmurant un quelque chose quasi inaudible sur "ces coincés d'Anglais qui pètent plus haut que leur" endroit peu approprié dans un texte prétendant avoir une telle qualité.
Gael ouvrit la bouche comme un poisson rouge tentant de bâfrer les quelques miettes qui flotteraient à la surface de l'eau, coupé dans son énervement par le froid de l'américaine-yankee-born-to-be-wild, avant de se retourner lentement vers Ciaràn, sentant l'énervement remonter doucement, un peu comme l'ébullition reprend lorsque la bouilloire est remise sur le feu, se laissant présager par un léger frémissement.

"Tu t'fous de ma gueule ? Tu penses vraiment que j'ai envie de te rouler une grosse galoche rien que pour faire plaisir à Wallas ? Que j'irais te tripoter la baguette pour te faire baver tes sorts rien que pour me faire mieux intégrer ? Il respira lentement, bruyamment. Tu fais chier. Tu me traites de nécrophile, tu me balances tes bubons purulents à la tronche, tu me forces à t'emmener à l'hôpital pour ton urticaire suintant, tu me fais une scène d'adieu déchirants quand on arrive, là je me fais traiter de... hein ! Et je devrais continuer à te lécher les bottes - à moins que tu ne préfères que ce ne soit tes gourdes à polynectar ?"

Il grinça des dents en faisant les cent pas dans la pièce. Son ton avait été sec, mais restait moins énervé qu'auparavant. Au fur et à mesure qu'il exhumait son impatience et sa frustration liée à l'entretien raté, il se calmait un peu.

"Nan mais sérieux, quoi..." finit-il avec moins de conviction. "Tu dois rester longtemps ici ou on peut se rentrer histoire de finir cette blague de trifouillage de personne que tu devais faire ?"

Il se mordait à présent la lèvre inférieure. Passant d'un sentiment à l'autre, i lsavait à présent avoir fait une erreur en s'énervant de la sorte.
Il avait envie de cloper.
Il jeta un coup d'oeil à la porte puis reporta son regard, maintenant angoissé, sur Cia.

La journée semblait finir aussi bien qu'elle avait commencé, dirait-on...
Ciaràn O. Callaghan
Ciaràn O. Callaghan
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Re: Just watching me in my falling down and let's frolic into the crowd [Svava, Ciaran, Gael]
ce message a été posté Mar 1 Oct 2013 - 14:34
Ciàran fronça les sourcils pendant que Gael parlait. Il leva sa baguette, mais pas pour la diriger vers lui, mais vers les murs. Il était peut-être encore faible, mais un sort d’insonorisation pour empêcher qu’on entende ce qu’il avait à dire lui était possible.

« Je t’emmerde Gael. C’est aussi simple que ça. Les gens sont butés, et dès qu’ils ont une idée dans la tête, ils se l’enlèveront pas. Tu comprends maintenant que c’était pour la faire partir plus vite cette horrible femme ? 
Alors je t’emmerde profondément. Et si tu crois que les Phénix sont que de grosses pédales qui pavanent maintenant que les connards d’amerloches sont arrivés, tu te fourres le coude dans l’oeil. Laisse moi t’expliquer deux, trois choses.
De une, y’a eu des morts, des gens se sont fait tuer pour ça. Et des larmes ont été versées au dessus de ces cadavres qu’on ne pouvait même pas enterrer, vivants dans la clandestinité. Certaines fois, on avait même pas de cadavres parce que ces putains de mangemorts les détruisaient. Et toi tu viens me voir avec tes grands principes, tu crois tout savoir mieux que les autres. Mais non. Tu sais rien, la preuve, tu me parles de sexe comme un adolescent alors que je te demande de t’engager. Je sais pas si t’es prêt pour être dans les phénix. 
»

Ciàran reprit sa respiration. Non, il ne le louperait pas.

« On a TOUS perdu quelqu’un. On a tous quelqu’un qu’on a aimé qui est de l’autre côté du mur maintenant. Alors je t’emmerde. Et je t’en prie, prends la porte si tu ne supportes pas qu’on fasse des choses pour toi. Parce qu’ici, on se serrera toujours les coudes. On est soudés tu vois, soudés par la mort. Soudés par la souffrance. Et si t’acceptes pas de faire confiance à quelqu’un, de laisser ta vie dans les mains d’un autre parce que c’est un Phénix, alors casse toi.
Les Phénix sont une équipe Gael, tu dois pouvoir compter sur tes coéquipiers. Et tes coéquipiers doivent pouvoir compter sur toi.
Non, j’avais pas prévu de me retrouver ici aujourd’hui. Non, j’avais pas prévu de te faire cette scène, mais je m’en suis remis à toi, parce que j’ai confiance en toi. Parce que tu veux être un phénix.Alors oui, je suis peut-être poussif, mais comment aurais-tu voulu que j’essaie de te comprendre autrement qu’à travers la fumée que tu dégageais ?
Mais je t’en prie, je te remercie, tu peux t’en aller si tu le désires. 
»

Ciàran fit la grimace en retombant légèrement sur son lit. Cela faisait mal et en même temps du bien. Des choses qu’il avait voulu dire, des choses qu’il avait ressassées sans s’en rendre compte. Et qui sortaient maintenant, effet des médicaments ou non. Il ferma les yeux, sentant la fatigue les tirer instantanément. Il avait compris que Gael n’était pas quelqu’un de méchant, qu’il n’était pas un connard fini. Rien que sa dernière question le prouvait. Mais le comportement je-m’en-foutiste à propos des factions contribuait à le transformer en monstre. Quand on avait eu sa sœur torturée par les Ombres, on ne revenait pas facilement à la vie toute belle, toute nouvelle.

« Gael … ? Je suis désolé. Je ne voulais pas être aussi virulent. Si tu peux, ça me ferait plaisir que tu restes. Comme ça tu pourras m’expliquer exactement ce que tu fais au ministère. »
Il essaya de glisser un sourire dans sa voix.
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