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❝ You won't fool the children of the Revolution ❞
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Eireann Callaghan
Poulpe d'Or du plus beau fessier
Eireann Callaghan
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Faction : Ordre du Phénix
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mar 9 Oct 2012 - 19:33
Eireann avait réussi à obtenir ce qui semblait être son dernier quartier libre. La directrice de Poudlard était sur les nerfs et il y avait de quoi... Même si les Héritiers avaient réussi à récupérer leur leader, l'attaque de la banque avait laissé de nombreuses séquelles. Et Eireann en portait encore la trace dans son dos. La douleur était toujours là, le sentiment d'avoir été souillée par cette saloperie de magie noire aussi. Elle en voulait à Keenan pour ça. Les derniers jours lui avaient permis de réaliser la triste vérité : elle était marquée à vie, elle avait perdu sa cousine et elle était à nouveau au plus bas. Heureusement, la rentrée approchait à grands pas et elle avait tellement de choses à faire pour être prête à donner ses nouveaux cours qu'elle n'avait quasiment pas le temps de réfléchir. Et lorsqu'elle ne réussissait pas à dormir - ce qui arrivait trop souvent - elle s'occupait des serres du château : tant qu'il n'y avait pas de professeur de botanique, elle était chargée de maintenir les plantes en vie. Dernier répit donc, obtenu à force de négociations avec Grognard : elle lui avait expliqué longuement qu'elle avait besoin de trente nifleurs pour le premier cours des troisième année puisque ceux du château avaient attrapé une saloperie. C'était un mensonge mais elle avait besoin de sortir de ces murs pour se retrouver seule avec elle-même. Elle rentrerait sans nifleurs, expliquerait qu'elle avait à la place trouvé un stock de potions pour les soigner et l'affaire serait réglée. Elle avait donc passé son après-midi à voler dans les bois qui longeaient Pré-au-Lard, bois qu'elle connaissait désormais par coeur. Sa forme d'animagus était celle qui lui permettait de ne plus penser à rien, de ne plus souffrir. Il lui suffisait simplement de se transformer pour n'avoir qu'une seule idée en tête : voler, chasser et profiter des derniers rayons encore chauds du soleil.

Elle avait contourné Pré-au-Lard pour que son moment de solitude dure plus longtemps et marchait doucement pour rejoindre le château. Grognard serait à l'heure, elle l'attendait peut-être déjà près de la grille, baguette en main, le visage rouge de colère d'avoir eu à attendre une énième fois qu'elle daigne enfin se montrer. Et elle trouva effectivement Grognard toute rouge, hurlant, baguette en main. Elle voyait des tas d'éclairs voler en tous sens aussi. Et des hommes habillés de la même façon... La Brigade Magique ! Le coeur d'Eireann s'arrêta, ses pensées aussi. Elle ne sut comment réagir et se contenta d'observer la scène, stupéfaite. « Dégagez de là ou je vous fais rôtir sur le champ ! Vous savez où vous pouvez vous les mettre vos affiches ?» Si les brigadiers ne pouvaient rien contre Grognard grâce aux barrières magiques du château, celle-ci s'en donnait à coeur joie, la protection ne fonctionnant que dans un sens. « Nous savons que des terroristes se terrent parmi vous et il vaudrait mieux nous les donner si vous souhaitez que Poudlard reste debout. Le Ministre vous donne cette chance.» Terroristes ? Ministre ? Eireann avait continué à avancer - quelle folle idée - sans s'en rendre compte. Elle voulait voir ce qu'il y avait sur ces affiches. Un sort fit tomber une affiche à ses pieds. Elle représentait le visage de sa cousine avec ce même regard froid auquel elle avait eu droit quelques jours plus tôt. La sorcière retint un cri. La concierge la vit. « Callaghan !» Des visages se tournèrent vers elle et elle reçut un sort en plein visage. Elle fut expulsée quelques mètres plus loin. Sa baguette en main, elle eut comme réflex salvateur de créer une bulle de protection autour d'elle, le temps de retrouver ses esprits. « Attrapez la terroriste !» Un sort vint ébranler sa bulle, puis un deuxième. Eireann arrêta de réfléchir, se cramponna à sa baguette et se transforma. Le monde saurait qu'elle était une animagus mais tant pis. Elle ne voulait pas être enfermée une nouvelle fois, elle ne le supporterait pas. Elle prit son envol et esquiva tant bien que mal les éclairs fusant dans sa direction, trouvant refuge dans les arbres près du chemin. Elle devait fuir, vite et loin.

Elle ne s'arrêta de voler que lorsqu'elle eut atteint le point le plus reculé des bois de Pré-au-Lard. Elle reprit forme humaine pour pouvoir réfléchir. Elle n'y arrivait pas. Elle revoyait encore et encore le visage de sa cousine, sa tête mise à prix. Et ce mot... Une terroriste ? Elle ? Elle qui n'était pas foutue de tuer ses ennemis alors qu'eux-mêmes n'attendaient qu'une chose, la voir crever la bouche ouverte parce qu'elle avait des idées de liberté ? Eireann savait que sa vie était terminée. Elle ne pourrait pas retourner à Poudlard. Elle ne pourrait plus circuler librement - bien qu'elle ne le pouvait déjà plus vraiment depuis des mois - à visage découvert... Qui d'autre ? Combien étaient-ils à être dans son cas ? Eireann sentit les larmes commencer à noyer ses yeux. Ses parents, son frère, Jane... Est-ce qu'ils étaient en danger ? Est-ce qu'on leur avait envoyé la Brigade ? Elle dut se faire violence pour ne pas transplaner chez elle, dans ses terres, dans son refuge... Et si on l'attendait là-bas aussi ? Et si... ? Elle ne devait pas penser à tout ça. Elle devait juste faire ce qu'il y avait de plus intelligent à faire : transplaner au Q.G. pour trouver conseil, pour savoir aussi. Savoir ce qu'il se passait pour ses proches. Elle devait d'abord se calmer si elle ne voulait pas risquer un accident de transplanage. Il lui fallut quelques minutes pour se remettre. Elle dut prendre la décision de partir et vite quand elle commença à entendre le silence... La nature ne respirait plus, les bois étaient envahis... Un crack sonore plus tard, elle atterrissait au Q.G., les jambes tremblantes, sa main crispée sur sa baguette, les dents serrées...

Il y avait du monde. Beaucoup de monde. Sa tête tournait et il lui fallu quelques secondes pour se remettre de son voyage. Elle vit Nora les mains en sang, elle vit ses proches, beaucoup avaient des affiches semblables à celle de Jane qu'elle avait vue... Et sa tête figurait sur plusieurs d'entre elles. Et elle vit Jane. Elle oublia qu'elles ne se parlaient plus. Elle oublia tout ce que sa cousine avait pu lui dire. Elle se contenta de courir vers elle, les larmes roulant sur sa joue et de la prendre dans ses bras. Elle la serra si fort que le sang dans ses veines circulait difficilement. « Jane ! Ils te recherchent ! Ils étaient à Poudlard, j'ai pu m'enfuir mais...» Les mots restèrent coincés au fond de sa gorge. Elle se détacha de sa cousine et se tourna vers Nora, bouleversée. Le ministère savait désormais qu'elle était animagus. Tout le monde le saurait, elle ne pourrait même plus voler librement... Eireann mesurait une nouvelle fois tout ce que signifiait s'impliquer pour sa cause...
Loïs Lang
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mar 9 Oct 2012 - 22:00
Un sourire à Claire, rapide, à Ted. Qui s'efface tout aussitôt. L'heure est grave et si Loïs ne cède pas à la panique,ce n'est pas pour autant qu'elle va prendre cette situation à la légère. L'heure est trop grave, bien trop grave. Et son visage reflète sans aucun doute cette situation. Et ils doivent agir, vite, avant que la panique ne gagne réellement cette petite assemblée. Bruce apparaît à son tour et le sourire revient encore une brève seconde. Elle lui rend son étreinte, oui, rassurante, énergique. Elle va bien. Mais chaque arrivée est autant un soulagement que la source d'une nouvelle inquiétude. Et les autres ? Où sont-ils? Comment vont-ils ? Enfermés tous ici, ils n'ont aucun moyen de le savoir. Et se jeter la tête la première au devant de l'ennemi n'est sans doute pas la meilleure des solutions. En revanche, elle peut y aller. Les journalistes doivent en ce moment même grouiller dans les zones les plus sensibles, à l'affut de la première arrestation. Vautours. Dont elle fait partie, et qu'elle va bientôt devoir rejoindre. Mais certainement pas pour les mêmes raisons qu'eux.

"Lauren a raison, Tom, tu risquerais de la mettre bien plus en danger en fonçant tête baissée."

Pas un regard pour celle qui n'est plus vraiment une inconnue. Pas un non plus pour celle qui propose son aide à Thomas. Juste lui. Elle sait qu'elle ne peut pas comprendre son inquiétude, pas dans la situation actuelle. Mais il doit se rendre compte. Il y a d'autres solutions. Elle peut y aller, elle peut pénétrer sur les lieux. La carte de presse sécurisée de la Gazette peut parfois faire des miracles. Et si vraiment Alionora est en danger, elle le saura aussitôt. Et pourra les prévenir.

Cependant elle n'a pas le temps de proposer cette idée qu'un nouveau Crak sonore retentit dans la pièce qui va finir par devenir trop petite à force d'occupants. Surtout que ce n'est pas une, mais deux -trois personnes, si l'on prend en compte le ventre rond de la jeune femme- qui sont soudain parmi eux. Et Loïs ne peut retenir un soupir de soulagement. Parfait. Alionora va bien, et elle semble même en assez bonne santé. Et Loïs laisse Thomas aller s'assurer qu'ils vont bien, que sa famille va bien, et c'est son tour d'élever la voix pour parler au dessus du brouhaha ambiant. Ils sont les plus âgés, et c'est à eux de tenter de canaliser les évènements, autant que cela puisse se faire.

"Il manque encore deux des recherchés. Et si William n'est pas encore là, c'est qu'il ne peut sans doute pas se libérer dans l'instant. Mais que cela ne nous empêche pas de nous organiser. On peut mettre nos compétences en commun, et comme ça, on peut s'en sortir. Je vais moi-même tenter de retrouver la trace de ceux qui ne sont pas encore là."

Elle n'est pas certaine que tout le monde l'ait écouté, mais au moins, elle les a mit au courant. Il en manque deux. Eireann, et Johanna. De la première, elle sait surtout qu'elle est celle qui a été enlevée, celle qui avait disparu. Et elle est sa priorité. Il est hors de question qu'elle revive une seconde fois le même calvaire. Mais déjà, un nouveau bruit de transplanage, et elle la reconnaît sans peine. Et une fois de plus, elle ne peut être que soulagée. Eireann Callaghan. Qui semble avoir eu à faire à une certaine hostilité. Mais qui est devant eux, bel et bien vivante. Il ne reste plus que la dernière à trouver. Et alors qu'elle réfléchit déjà à ce qui va suivre, une voix qu'elle reconnaît un peu trop facilement lui fait relever l'oreille. Surtout pour ce qu'il dit...

"Mon père peut avoir un passeport, si quelqu'un en a besoin."

Le ton est décidé, assuré. Chris. Le fils de Clark. Loïs se retourne brutalement. Il n'est pas si loin d'elle, et elle se demande comment elle a fait pour ne pas l'avoir vu jusqu'alors. Oh Chris, non, pas maintenant...

"C'est trop dangereux, Chris. Et je doute qu'il ait réellement envie d'être mêlé à tout ça. Ecoute... Bruce pourra sans doute mieux te conseiller que moi."
Le ton, parti pour être presque autoritaire, s'adoucit sur la fin. Elle s'est reprise, juste à temps. Il y a des choses de sa part qu'elle n'a pas envie d'entendre maintenant... Et sa relation avec son père ne lui donne absolument aucune autorité sur lui. Mais celui qu'il considère comme un oncle sera sans doute plus apte à lui faire entendre raison. Du moins faut-il l'espérer...

Pourtant, elle n'a pas le temps d'attendre son avis, son rejet. Elle n'a même pas le temps de s'inquiéter pour lui. Il y a trop à faire encore. Beaucoup trop. Et elle espère simplement qu'aucun membre de l'Ordre ne l'interceptera avant Bruce. Clark ne doit pas être mêlé à tout cela, point. Et d'ailleurs, la voilà qui se retourne vers le petit groupe toujours à ses côtés. Claire et Ted. Et Lauren. Et elle fouille dans sa poche. Fait abstraction de son coeur serré dans sa poitrine. Et tend à la plus âgée des trois un petit trousseau.

"Tiens. Fait en sorte qu'ils arrivent entiers, s'il te plaît..."

Eux ne peuvent pas se montrer. Mais elle pourra vérifier que les lieux sont bien sécuriser. Et dans les mains de celles qui, il y a deux jours à peine, lui apparaissait presque comme sa pire ennemie, se trouve désormais son trousseau de clé. Claire connaît son adresse. Tout devrait bien se passer... Et aussitôt, elle se détourne encore. Ne pas s'attarder là dessus. Pas le temps, pas maintenant.

"Clint, je te tiens au courant, tu sais comment."

Les téléphones. Leurs précieux portables, leurs précieux abonnements. Jamais les Ombres ne penserait à les tracer avec un objet 100% Moldu. Mais avec ça, au moins, elle sait qu'elle pourra leur dire tout ce qu'elle apprend à l'extérieur. Et elle sait qu'elle doit partir maintenant. Au plus vite.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mar 9 Oct 2012 - 22:10
    Les réactions ne s’étaient pas fait attendre. Dès qu’il avait émit l’hypothèse de retourner chez lui au Cottage pour retrouver Nora, les volontaires s’étaient manifestés pour l’accompagner. Julian n’avait même pas besoin de le dire, Tom savait que son meilleur ami devait brûler de rentrer dans le tas de quelques Ombres pour se venger et son goût prononcé pour les opérations suicide n’était plus à prouver depuis longtemps. Et avec lui, la rousse des neiges et le fils Lupin. Lauren et Loïs étaient là pour modérer leurs ardeurs, mais quoi qu’il en soit, de son côté Tom était décidé. Il savait qu’il serait parfaitement impossible de convaincre Julian de rester et de le laisser aller seul, mais concernant les autres, Tom se sentait partager. D’un côté une vague de reconnaissance, de l’autre, cette éternelle culpabilité lorsqu’il s’agissait de la vie des autres.

    Merlin, Morgane et ses aïeuls soient loués, il n’eut pas à se déchirer l’esprit bien longtemps. Un crack sonore plus tard et enfin, elle était là. Avec Neldo. Le soulagement était double. Non, en fait, triple. Une chaise fut presque aussitôt déplacée vers sa femme mais très franchement, Thomas ne vit même pas qui avait eut cette attention. Et il ne vit pas non plus le sang qui maculait ses mains. Pas tout de suite du moins. Il laissa d’abord le temps à cette intense vague de soulagement de le transpercer de part en part, presque comme une douleur. Il avait envie de se laisser fondre et sous lui, ses jambes semblaient un peu fébriles. Au lieu de ça bien sûr, comme engourdit, il se laissa glisser vers l’avant, comme aimanté vers Nora qui lançait aux alentours un regard d’animal traqué.

    Il n’eut pas à tendre les bras où lui dire quoi que ce soit, à peine s’était-il rapproché qu’elle fondait sur lui pour l’enlacer. Thomas avait envie de l’assaillir de question, pourtant au fond il savait très bien ce qui s’était passé. Il n’eut pourtant le temps de rien, un autre transplanage survint, qui termina de l’apaiser complètement. Vu son retard, vu ses antécédent avec les cachots des Ombres, il avait sérieusement craint le pire pour sa Harpie préférée.

    Mais elle était là aussi désormais, dans les bras de sa cousine. Si ces deux là pouvaient se réconcilier pour de bon ça serait au moins cela que leur aurait apporté cette catastrophique situation. Et s’il était à nouveau capable de ce genre de pensée positives, c’est parce qu’en ce qui le concernait, la famille était désormais au complet. Les bras autour du corps tout tremblant de sa femme, Tom fut enfin à même de prendre un rien plus de recule. La perte de ses animaux et de son magasin lui fendait cruellement le cœur et la rage s’en mêlerait avant longtemps, pourtant soudainement ce QG qui n’avait jamais rien signifié de spécial pour lui prenait des airs de nid douillet. De refuge chaleureux au milieu d’une tempête hostile et meurtrière.

    « Maître ! » s’indigna Neldo en venant triturer le tissu de son pantalon tandis que son côté, Loïs parlait d'une voix plus forte « Ils sont rentrés dans la maison ! Cassés la porte ! Et le vase de Maîtresse O’Broin ! Et la photo de mariage ! TOUT ! En morceaux !!!! »
    Lui casser son intérieur, c’était comme lui casser un os, Tom le savait.
    « Ils cherchaient après moi ? »
    « Oui ! Mais CRACK BADABOOM ! » vociféra-t-il en frappant sa paume de son poing avec colère.
    « Bien joué Neldo » lui accorda son maître avant de se tourner vers Nora « Allez viens. Viens t’assoir »

    Il l’entraina sur le côté, près d’une cheminée éteinte et délaissée, certainement bien mal ramonée, mais qu’importe, d’un coup de baguette il y fit crépiter un feu qui empli la grande salle d’un halo réconfortant. Julian avait suivit avec la chaise et Nora y reprit place, une main ensanglantée sur son ventre rond.

    « Molly, est-ce que tu pourrais lui apporter de l’eau s’il te plait ? » demanda doucement Tom à la jeune fille. Puis se tournant vers son elfe, il reprit : « Neldo j’ai besoin de toi. Il faut que tu aille voir au magasin. Non ! Non en fait… il faut d’abord que tu file à Sainte-Mangouste. Tu te souviens d’à quoi ressemble William n’est-ce pas ? Sois très discret, trouve-le. S’il est seul, s’il n’est pas surveillé, transmet lui qu’on va bien, qu’on est tous réuni ici »
    « Oui ! Et après ? »
    « Après seulement, va voir au magasin et… s’il tu y trouve quoi que ce soit de vivant, tu sais quoi faire » conclut-il d’un ton morne avant que son elfe ne transplane…
Bruce Blackburn
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mer 10 Oct 2012 - 8:47
Bruce prit le temps de rassurer Noah, de lui donner un de ses sourires éclatants de Papa Ours avant de se retourner vers les autres. Les conversations fusaient de partout, tout le monde était sous le choc, terrifié, et personne n'était sur de la marche à suivre. Thomas était terrifié pour sa femme, il pouvait presque le sentir d'ici, et près à faire une grosse connerie pour aller la tirer du manoir sans doute assailli par les sbires des Ombres à la recherche de Thomas.

Bon, il était parfaitement certain qu'il aurait eu la même réaction s'il avait été à sa place (même si imaginer Lisa enceinte avait quelque chose qui le mettait mal à l'aise) mais à cet instant précis, il avait la tête assez froide pour penser pour deux, même si son sang n'avait fait qu'un tour à l'idée de savoir Nora entre les mains de ces rustres.
Bruce gratouilla une seconde les oreilles de son chien qui s'était levé de sa place près de la cheminée pour retourner près de lui et se retourna vers Thomas et sa petite troupe de kamikazes. Il échangea un regard avec Rain, plus déterminée que jamais. Il savait pertinemment que la jeune femme était plus que capable de se débrouiller, voire de faire mal, mais s'ils arrivaient comme ça, baguettes au vent, ils allaient se faire tuer.

"Tom, je te laisserais pas aller au casse-pipe comme ça. On y va certes, mais on fait ça bien. Il y a de grandes chances pour que le manoir soit investi de gens à ta recherche. Alors on profite de l'élément de surprise, on y va cagoulés, sous sortilèges de désillusions, on prend toutes les entrées et on tape vite et fort. On récupère Nora et on se BARRE. L'important c'est pas de casser de l'Ombre, dès que quelqu'un a ta femme…"

Il s'interrompit alors qu'un nouveau "crack" résonna dans le hall bourdonnant d'activité. Nora et l'elfe de maison de Thomas venaient d'arriver au milieu du QG, et une vague de soulagement déferla sur les Phenix présents. Il laissa Thomas se précipiter sur sa femme, la mettre sur une chaise et allumer un feu. Nora était choquée, saignait, mais était visiblement en bonne santé. Bruce retira sa cape et la posa sur les épaules de la future maman, tentant de la réchauffer un brin.

Ace venait de se relever et trottinait près du petit groupe. Il se glissa près de Nora et posa sa grosse tête sur ses genoux, semblant réclamer des gratouilles. Il avait l'air parfaitement détendu mais Bruce n'était pas dupe, et ses oreilles dressées, à l'écoute du moindre bruit, son dos parfaitement droit ne trompaient pas. La première personne un tant soit peu menaçante envers la maman ou le bébé se prendrait 90 kilos de croisé Dogue Allemand Doberman énervé sur le coin du museau avant de savoir ce qui se passait.

Bruce eut un petit sourire et hocha la tête vers Ted qui semblait un peu moins motivé à aller soigner les mains de Nora maintenant que le monstre était là. Il donna une gratouille sur la tête de son chien et se retourna vers tout le monde, tout le monde qui semblait hésiter entre la déprime et la panique. Il fallait s'organiser, et maintenant.

Il allait commencer à parler quand il fut arrêté par un regard de Loïs. Chris. Ah mais non ça suffisait les missions suicides maintenant!

Il s'avança d'un pas décidé vers son neveu et posa les deux mains sur ses épaules. Ils avaient le même regard décidé, imperturbable. Il lui rappelait son père quand il leur avait annoncé son mariage avec Anna.

"Ecoute petit bout, pour l'instant tu es incognito et ça va rester comme ça. Ton père me tuerait s'il t'arrivait quelque chose ici. Enfin sans doute pas mais je me tuerais moi-même de toute façon. Alors tu gardes profil bas, tu gardes un œil sur ton père et surtout tu le laisse en dehors de tout ça. On va s'en sortir gamin, t'inquiète"

Il attendit que le jeune homme hoche la tête d'un air contrit et se retourna à nouveau vers le reste du monde, prenant sa grosse voix, celle qui portait dans toute la pièce.

"Bon, les enfants, maintenant on se calme, et on s'organise. On est dans la merde, certes, mais c'est pas ça qui va nous arrêter, on a connu pire. Est-ce que tous les recherchés sont en sécurité? Loïs?"

Il jeta un œil à la liste que lui passait son amie. tout le monde était là, parfait. Ce qui ne voulait pas dire que les héritiers n'avaient pas leur propre petite liste noire. Il eut une pensée pour les élèves coincés à Poudlard.

"La priorité maintenant est de recenser tout le monde, toutes les familles et les proches des recherchés, et les mettre en sécurité. Pour le moment, les recherchés gardent le profil le plus bas possible, jusqu'à ce qu'on puisse avoir accès à du polynectar. Entre temps, on peut compter sur une chose, c'est que les Ombres soient fidèles à eux-mêmes, à savoir cons comme des balais qui volent en rond. Restez un maximum dans les quartiers 100% moldus, fondez-vous dans la masse. Clint, l'objet qui permet de communiquer à distance, le truc qu'on devait trouver au Triathlon, le télémachin là, comment ça marche? On peut le transporter? Quelle est la portée? Il faut qu'on puisse communiquer entre nous, sans hiboux, sans cheminées, sans n'importe quoi qui puisse être surveillé."

S'il pouvait être en contact avec le reste de l'Ordre quand il était en Bulgarie ou en Roumanie, ou quand Jane était aux Etats-unis, c'était déjà un immense soulagement. Il repensa à deux trois autres choses moldues qui pourraient leur être utiles, et principalement des armes, dont Loïs lui avait fait une explication détaillée un jour qu'il lui demandait. Il ne voulait pas que le conflit devienne encore plus sanglant, mais s'ils devaient…

"Mon apart est minuscule mais il y a toujours de la place, surtout quand je suis parti bosser. On va s'en sortir les gars, on va se battre, et le petit bébé Macnair ici présent ne naitra pas dans une Angleterre dominée par Mervyn Kark, ou je ne m'appelle plus Blackburn!"

L'ouverture de chemise n'était pas franchement utile, mais le Phenix sur son cœur réagissait à ses sentiments, ses émotions, et il écarta les ailes, fier et déterminé, comme lui, prêt à se battre. Ils allaient s'en sortir, point barre.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mer 10 Oct 2012 - 9:53
Évidemment, beaucoup de monde se proposait pour aider Thomas à aller chercher son épouse. Même si d’autres, comme Lauren, se voulaient un peu plus modérés. Et Ailionora transplana soudainement dans le QG, vivante, mais éreintée, son ventre rebondi ne laissant aucun doute quant à l’état déjà bien avancé de sa maternité. Lauren eut le réflexe de tirer une chaise sous elle, avant qu’elle ne s’effondre et Thomas put enfin aller serrer sa femme contre lui alors que Bruce, ce gros nounours prévenant, mettait sa cape sur les épaule de la future mère qui n’avait pas du arriver ici tranquillement. Ce qu’expliqua d’ailleurs l’elfe de maison. Comme Ted l’avait craint, les Ombres étaient déjà chez les Macnair et avaient décidé de soumettre sa femme à la question en espérant débusquer le traître. Si elle n’avait réussi à s’échapper, aucun doute que le groupe de Phénix aurait eu à se battre en arrivant pour la récupérer.

Et un autre crack retentit alors que c’était Eirieann, bouleversée, qui arrivait. Déboussolée, échevelée, mais vivante, elle se précipita dans les bras de Jane que Ted avait réconforté quelques instants plus tôt en lui assurant qu’Eire allait arriver, qu’il y avait encore des arrivants. Et il avait eu raison. Quel soulagement de voir que ses proches, bien que recherchés, étaient là et bien vivants. Même si Ciaran n’était pas encore là… Sa trogne ne figurait pas sur les avis de recherche, mais on pouvait également débarquer chez lui pour récupérer Jane et Eire. C’était une probabilité.

- Tu vois Jane, je te l’avais dit qu’elle allait arriver.

Il passa une main dans le dos d’Eire, geste d’affection réel d’un jeune homme qui n’en était pas familier, mais le sourire qui illuminait ses yeux prouvait tout le soulagement de les voir toutes les deux réunies et saines et sauves. Même si Eire avait l’air d’avoir perdu quelque chose en se sauvant… Mais quoi ? Il n’en savait rien.

Loïs intervint alors. Les plus âgés tentaient de mettre de l’ordre, de pallier à l’absence du leader des Phénix. S’organiser oui… Un jeune homme intervint, calmé par ses aînés et Loïs jeta soudainement un trousseau de clés à Lauren, l’enjoignant de veiller sur Claire et Ted. Cela laissait toujours un goût amer d’être considéré comme un enfant qui ne pouvait pas se débrouiller seul, mais c’était aussi un geste d’affection et prévenant qu’il ne pouvait pas critiquer. Loïs et Lauren veillaient sur les jeunes Phénix, voilà tout. Elles avaient leur intérêt en commun et c’était peut-être la seule chose qu’elles avaient en commun d’ailleurs. Bruce reprit la parole, essayant de discipliner tout ce monde , mais déjà, Ted n’écoutait plus, remarquant le sang qui maculait les mains de la future mère. Le gros chien de Bruce s’était écarté quand celui-ci avait remarqué que Ted le regardait d’un air méfiant, mais une fois la voix libre, il s’approcha du couple. Il connaissait très peu Ailionora, ne lui avait jamais adressé la parole, mais il fit fi de sa timidité pour simplement être professionnel. Et prévenant.

- Laissez-moi voir vos mains. Vous êtes blessée.

Il avait une voix douce, basse, alors que Bruce parlait un peu plus loin. Il s’empara des mains de la future mère, observant les coupures, multiples, mais pas forcément très profondes. Du verre ? Que s’était-il donc passé ? Il ne se permit pourtant aucune question. Cela ne le regardait pas et si elle devait raconter ce qui lui était arrivé, ce serait à son époux et quand elle le déciderait. Le tout était de s’assurer qu’il ne restait pas d’éclats dans ses mains. Il lança un accio pour récupérer la trousse de secours (quel QG ne possédait pas une pharmacie bien garnie en potions et philtres, hum ?). Armé de sa baguette, le jeune médicomage mit ses connaissances à contribution. Il faisait quelque chose, il se rendait utile, cela l’occupait. Il en avait besoin dans le chaos qui venait d’engloutir sa vie et celle de ses proches. Il stoppa l’hémorragie et lança un Revigor à Nora, pour lui faire reprendre quelques forces et quelques couleurs. Il enduisit les blessures d’un baume magique réparateur avant de bander ses mains malmenées. Madame Macnair était réellement une femme superbe et d’une classe folle. Digne. Ils formaient un bien beau couple tous les deux.

- Voilà, j’ai terminé. Comment vous sentez-vous ?

Mal sans doute, mais peut-être mieux avec le revigor, la présence de son mari, la chaleur du feu, la présence de ses amis et ses alliés. Ted espérait que le bébé allait bien également. Il avait suivi d’une oreille distraite le discours de Bruce, concentré sur sa tâche. Les dernières paroles, en revanche, furent limpides. Le bébé de Nora et Thomas ne naitrait pas dans une Angleterre dominée par Kark… Si seulement… Si seulement, ils avaient ce pouvoir. Mais l’espoir, c’était bien leur moteur, le sentiment qui les portait tous.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mer 10 Oct 2012 - 10:30
La témérité des Phénix était évidente dans de nombreux regards, mais certainement pas dans le sien. Lauren désirait plus de prudence que d'action, et fut submergée par la haine dans les regards de ceux qui, ici, maintenant, venaient de tout perdre. Protéger les leurs n'avait aucun prix comme le prouvaient leurs paroles mais au point d'attaquer ? Bruce avait déjà plus de bon sens que la plupart d'entre eux, plus organisé: lui savait dans quoi ils allaient se jeter, un combat qui aurait autant d'importance et qui ferait autant de dégats que n'importe quelle mission de Wallas. Tous étaient prêts à en découvre mais la présence de Nora et celle d'Eireann (Dieu soit loué et Merlin avec lui) mit presque fin à tout cela. Lauren, dans ce tumulte, prit note que quelqu'un venait de lui glisser quelque chose dans les mains, quelqu'un qui venait de parler.

Et c'était Loïs. La voir si proche d'elle fut tellement surprenant que sur le coup, Lauren recula d'un pas. Mais il n'y avait aucune violence dans les propos de la journaliste. Non loin d'elle, un jeune garçon, plus jeune encore que Ted, se tenait, les poings serrés. Lauren le dévisagea avec curiosité alors qu'un chien passait près d'eux. Non loin une petite fille attendait sagement. Et tout ces visages se mêlèrent dans un flou. Elle sut que ses jambes n'allaient pas la soutenir avant même de pouvoir s'appuyer sur l'épaule de Claire. Hagarde, le coeur battant à tout rompre, Lauren vit Loïs s'éloigner.

- Attends !

Voix faible recouverte par les paroles encourageantes de Bruce. Des paroles que Lauren avait déjà entendue, il y a si longtemps, dans son propre salon. Son père avait cru à ces paroles, à ces promesses d'avenir. Un enfant naitrait certes, mais l'histoire du monde dans lequel il allait vivre était loin d'être assurée. Combattre Mervyn Kark ? L'homme qui avait obtenu son titre de Ministre dans le sang ? Sérieusement ?

Mais elle ne devait pas douter. Pas quand Ted se précipitait pour soigner, pour apporter sa pierre à cet édifice. Elle ne devait pas douter quand une femme lui remettait les clés de sa propre maison pour les protéger. Elle ne devait pas douter quand un Phénix battait sur le coeur de son mentor. Pour eux tous, et pour son propre avenir, elle devait rester droite, confiante et déterminée.

Déterminée à mourir s'il le fallait. Pour le bébé, pour le garçon qui (si jeune) se devait d'aider. Pour la petite fille qui attendait patiemment qu'on s'occupe d'elle (qui passait après l'Ordre, après leur faction, après leur conviction). Déterminée non pas à venger Joe mais à défendre toutes ces petites filles terrifiées, nées du mauvais côté de la ligne.

Lauren sortit un stylo de sa poche et attrapa la paume de main de Loïs, faute de papier, griffonnant

- Mon numéro de téléphone. Contacte-moi en cas de problèmes, en cas de n'importe quoi. Personne ne m'appelle jamais, je saurais que c'est toi.

Puis Lauren releva les yeux sur la jeune femme et esquissa un sourire presque désolé. Ce qui avait pu y avoir entre Clark et elle, ce qui s'était passé dans sa cuisine il y a deux jours, tout cela importait peu. Maintenant elles étaient liées.

- On fera passer les communications en note de frais à l'attention de Wallas, ajouta-t-elle en vague plaisanterie. ... Prends soin de toi.

C'était bête à dire mais cela lui semblait important pour le coup. Lauren s'approcha de Ted, une fois certaine que les soins prodigués étaient terminés et posa sa main sur son épaule.

- Nous devons y aller. Wallas fera passer le mot et on a tous besoin d'une tasse de café. Pas la peine d'être cent mille pour retrouver les absents. Bruce va très certainement s'en charger avec les plus vieux. Nous apporterons notre aide plus tard. Tu es génial Ted. Je pense que Thomas te remerciera de ce que tu viens de faire pour sa femme.

Puis à Nora.

- Ici on vous protégera. Vous avez un Elfe de maison incroyable madame.

Ses propos lui semblaient aussi décalés et faux que son propre maquillage mais elle ne voulait pas rester une seconde de plus au QG, pas avec les recherches qui allaient débuter, parce que sinon Ted s'en mêlerait. Et Ted s'était cassé des côtes à la banque. Il était grand, il était adulte, il était de l'Ordre, il était médicomage, il était le fils Lupin: certes oui, il avait tout un tas de raison d'être à leurs côtés. Mais égoïstement, Lauren ne voulait pas. Elle s'inquiétait, elle préférait rejoindre l'appartement de Loïs avec lui et Claire plutôt que de les laisser s'échauffer. Du calme avait dit Bruce. Et il avait raison.

- Allons-y. Retrouvons Claire et transplanons.

Malgré le feu de cheminée, Lauren mourrait de froid et commençait sérieusement à claquer des dents. Ses pieds graciles n'étaient plus qu'un souvenir, noyés sous les ampoules et les écorchures. Elle avait plus que piteuse mine et le savait. Elle avait besoin d'une douche, d'un café et de 48h de sommeil, au moins.
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ce message a été posté Mer 10 Oct 2012 - 13:21
Claire et Ted, deux éléments qu’il appréciait. Clint ne pouvait pas encore parler d’amis, il ne les connaissait que peu, mais si déjà Loïs voulait les protéger, ils ne pouvaient qu’être bien ces petits jeunes. De toute façon, ils avaient tout pour plaire à l’irlandais : ils étaient des battants, ils avaient des cœurs gros comme ça et des cerveaux qui fonctionnaient plus que bien. Il leur offrit un sourire de gratitude. Il aurait voulu leur faire un câlin général, mais il fut devancer par une montagne blonde qui, après avoir échangé avec lui une courte étreinte virile avant d’en donner une, plus douce, plus paternelle presque, aux autres. Puis ce fut Leo qui arriva ; il le connaissait de vue seulement. Peu à dire sur lui, à part qu’il était discret. Il semblait inquiet de ce que la brigade pouvait savoir sur lui alors que Thomas lui assurait qu’à part son nom et son statut de terroriste il n’y avait rien. Cela intrigua Clint mais il ne demanda rien de plus. Un nouveau craquement et il se tourna légèrement pour voir Jane arriver et paniquer, criant à Thomas de lui dire où était Eire.

Durant tout cela, Clint resta en arrière, cherchant des solutions, observant, préférant laisser Bruce réagir. Il avait l’habitude, il a vécu la première guerre de Poudlard de front après tout. Il connaissait ce que c’était que les conseils de guerre. Même lui, il n’était qu’un produit de cette guerre dont il n’avait fait qu’entendre parler. Puis Claire qui demande si quelqu’un a une idée pour rester en contact permanent. Oui, il a une idée. Une qui allait nécessiter beaucoup d’organisation et d’entraide, mais au moins, ils pourraient rester en contact. Mais pas le temps d’énoncer quoi que ce soit. Pas quand Thomas proposait un truc comme « allons chercher Nora au cottage ». Pas qu’il ne comprenne pas le besoin qu’il avait de s’assurer que sa femme et son enfant à naître aillent bien et n’étaient pas inquiétés, mais de là à se jeter dans la gueule du loup. Plusieurs proposaient déjà de l’accompagner, mais ce n’était pas la bonne méthode à utiliser, pas en fonçant dans le tas. Bruce, de nouveau, prit la parole, expliquant une façon de procéder. Il y eu un commentaire par un jeune homme, vite contraint au silence par Loïs et Bruce. Il sembla contrarié, partant bouder plus loin, non sans une courte caresse au molosse du gallois qui en redemandait.

Puis ce fut Nora et Eire qui arrivèrent successivement. Deux nouveaux soupirs de soulagement qui s’échappèrent de ses poumons. Au moins, elles étaient là. Bruce, toujours le héros, le leader malgré tout, reprit la parole. Proposant une organisation. Proposant le moyen de communication auquel il avait pensé.

"Les téléphones. La distance d’action dépend de où tu te trouves. Dans Londres, c’est pas un souci. On peut les transporter, ça donne un truc dans ce style"
il sortit son téléphone portable de sa poche et le montra "Ca fonctionne…Ce sont des ondes qui font passer la voix et les sons. Si tu penses à rester en contact quand tu es au fin fond de la Roumanie Bruce, le mieux est encore le téléphone fixe. Renseignes-toi avec les moldus locaux, demandes-leur si ils ont une antenne relais pour mobile. Ils sauront ce que c’est. Si c’est oui, tant mieux, si c’est non, le fixe. Avec Loïs et…" on lui chuchota le nom à l’oreille "Lauren, on vous expliquera comment ça marche. A priori, personne ne pensera à surveiller ça, vu que c’est moldu. C’est une solution. On peut en trouver facilement pour pas cher."

Ils allaient devoir expliquer beaucoup de chose. Le fonctionnement chez les moldus. Ça allait demander beaucoup de temps et de patience, mais c’est mieux que rien.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mer 10 Oct 2012 - 17:03
    Tout s’était passé trop vite et il lui avait fallu quelques minutes pour reprendre ses esprits et remettre le puzzle en place. C’était tout d’abord la vision de Thomas sur lequel elle s’était jetée qui lui avait fait comprendre que les choses allaient bien, elle avait lâché sa baguette et il l’avait amené près d’un feu. Et suite à cela tous les autres semblaient avoir un petit mot pour elle qu’elle n’écoutait qu’à moitié.

    Ce furent probablement les larges de main de Bruce se posant en douceur sur ses épaules qui la marquèrent le plus, étrangement la couverture était plus que bienvenue et le chien bien entendu. Et ses mains avaient été soignées en un rien de temps, mains qui étaient très vite revenues se placer sur son ventre dont l’occupant était très agité. La sang pure ne put même pas remercier le jeune Ted qui s’était occupé d’elle qu’il était déjà parti avec une femme inconnue lui clamant qu’elle était en sécurité ici. C’était gentil mais totalement idiot, avec ce qui venait de se passer il était évident qu’ils n’allaient plus mettre longtemps à leur tomber dessus. Il suffisait qu’ils attrapent un seul d’entre eux... et ils étaient foutus. Ils avaient presque faillit l’avoir elle et allez donc avoir ce qui se serait passé si Neldo n’avait pas été présent.

    La brune se saisit de la main de son époux après une dernière caresse distraite au molosse et chercha timidement son regard du sien.

      « Je dormais et ils sont rentrés, ils étaient trois... »

    Sa voix était calme mais sa colère commencait à se faire parfaitement audible dans chacun de ses mots.

      « Ils ont commencé à tout retourner et m’ont demandé plein de fois où tu étais et j’ai dit que je n’en savais rien alors il m’a attrapé par le bras et m’a poussé contre le mur et puis Neldo... »

    Nora déglutit avec difficulté et passa une main sous ses yeux pour y balayer les larmes comme si cela ne comptait pas.

      « Trois... je veux qu’on y retourne maintenant, je veux les attraper et les doloriser jusqu’à ce qu’ils me demandent de les tuer... il souriait... il souriait pendant que j’étais morte de peur et qu’ils brisaient tout de nous. »

    Serrant sa main plus fort elle se releva un peu brusquement, faisant bouger le chien et relever le père de son fils.

      « Je veux les détruire, je veux leur faire mal. »

    Elle tremblait toujours mais cette fois de rage et c’était un changement qui lui allait bien.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Ven 12 Oct 2012 - 9:34
« On leur fera mal Nora, ça je te le promet. »

Son air sombre et sa mâchoire crispée montrait à quel point il était convaincu par ce qu’il venait de dire.
Il allait faire la peau d’un maximum d’ennemis et ça c’était maintenant une certitude. Fini les sortilèges gentillets, les petit stupefix pour que ces fils de goule se relèvent et les déclarent terroriste et traîtres à leur sang? Julian en était malade. Il n’avait quasiment plus dit un mot depuis son arrivée tonitruante quelques minutes plutôt se contentant de ruminer.

De noter le cataclysme qui s’abattait sur eux, fini la belle vie, l’argent facile, le job au ministère… Mais fini les faux semblants aussi, et ça c’était une putain de bonne nouvelle. Julian allait être renié mais il en tirait une certaine fierté. Renié par Trevor c’était comme être estampillé « mec bien » quand on connaissait son détraqué de paternel.

Seule sa sœur lui manquerait un peu. Elle était douce et charmante et il s’en voulait parfois de ne pas mieux la connaître. Il avait quitté la maison alors qu’elle était toute petite et ses relations avec ses parents n’avaient fait que se dégrader, elle était une bonne petite fille de bonne famille et du coup leur marge de manœuvre avait été plus qu’étroite. Serait elle déçue? Fière d’avoir un frère qui osait s’opposer au régime? Il n’en savait rien mais se perdait en conjecture pour éviter que son cerveau ne tourne à vide.

Il y’avait eu l’angoisse de ne pas voir arriver Nora. Il avait fallut gérer ça et il avait choisi pour se faire de s’isoler dans un petit coin de sa tête tout en étant bien entendu collé à Thomas prêt à sortir sa baguette et à bourrer dans le tas si nécessaire. Il pouvait bien espérer refroidir les ardeurs des autres pour lui c’était même pas la peine. Ou il irait Julian le suivrait même si ça devait être en enfer. C’était un vrai ami, son meilleur ami et protéger sa femme et son bébé était une évidence même si ses relations avec Nora n’avaient pas toujours été au beau fixe. Il avait comme les autres poussé un soupir de soulagement en la voyant et se tenait maintenant campé derrière elle le regard aussi mauvais que le chien de Bruce.

Il ne pouvait même pas se réjouir, c’était impossible. Certes ils étaient vivant mais pour quelle vie? Rester enfermé? Se faire tout petit? Mais non, il ne savait pas faire ça bordel…
Il se détourna sans répondre à Bruce qui promettait un monde meilleur pour le bébé de Thomas et Nora.
Et Colin? Est-ce qu’il ne méritait pas un monde meilleur lui aussi? Pourtant Julian n’avait pas réussi à le lui offrir.

Cette pensée fit revenir son fils au centre de ses pensée set ses poings se crispèrent alors que ses yeux s’emplissaient de larmes. Colin… Heureusement personne ne connaissait sa paternité… Il n’était pas en danger par sa faute, il n’était pas en danger mais il ne pouvait plus le voir. Son fils était devenu le centre de son univers et une affiche de merde venait de l’en priver.
Il s’éloigna de Tom et Nora, et de l’agitation qui régnait près d’eux pour rejoindre les deux cousines Callaghan. Il avait eu très peu en ne voyant pas Eireann arriver et respirait mieux depuis qu’il la savait saine et sauve.

Il cacha ses angoisses et sa tristesse profonde derrière un sourire bravache et l’attira dans ses bras en posant ses mains sur ses hanches. Il referma les bras autour d’elle et embrassa ses cheveux en faisant un clin d’œil à Jane.

« Les deux plus jolies terroristes de l‘histoire. »

Il chuchota ensuite.

« J‘ai eu très peur pour toi. »

On sentait cette fois le sérieux et la profondeur réelle de Julian. Il était le fanfaron de service, le charmeur à la grande gueule mais il était plus que ça. Il était un ami fidèle qui se souciait beaucoup des gens qu’il aimait.
Il relâcha la jeune femme et la regarda en souriant gentiment les yeux toujours emplis de larmes qui pour le moment ne coulaient pas.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 14:46
    « On va s'en sortir les gars, on va se battre, et le petit bébé Macnair ici présent ne naitra pas dans une Angleterre dominée par Mervyn Kark, ou je ne m'appelle plus Blackburn ! »

    L’exclamation de son ami avait bien entendu tiré un demi-sourire reconnaissant à Thomas, pourtant, et ce malgré sa nature d’ordinaire positive, il avait légèrement du mal à y croire cette fois-ci. La situation leur glissait complètement entre les doigts. L’avenir, plus que jamais, lui semblait incertain. Généralement lui aussi affectionnait les discours plein d’espoir et de promesses d’un lendemain meilleur. Il songeait pourtant cette fois-ci que demain ne pourrait être que meilleur, puisqu’il ne pourrait y avoir guère pire qu’aujourd’hui…
    Il se garda néanmoins de faire la moindre remarque à ce sujet, conscient que le moral des troupes se devait d’être préservé.

    Pendant ce temps le jeune Lupin s’était rapproché d’eux pour s’occuper des mains meurtries de Nora. Tom se recula de quelques petits pas pour lui laisser plus d’espace, observant d’un air penaud la mère de son fils à naître. Vu la tournure des évènements au cottage, il entrevoyait déjà le superbe avenir qu’il était entrain de concocter pour Nora et le bébé, en bon père de famille responsable qu’il était. Et chaque fois qu’il s’attardait à scruter d’un peu trop près le décor souterrain du Quartier Général, quelques vagues d’horreur lui étreignaient la poitrine. Impossible d’élever un enfant dans un endroit pareil, c’était hors de question. Mais alors où ? Et avec quel argent ? Bon sang, toutes les choses qu’ils avaient achetés pour lui, prévue pour lui, pour qu’il grandisse dans un cocon douillet et paisible. Tout était ruiné. Et tous ses animaux étaient morts…

    Déjà Ted s’éloignait, Lauren également après un petit mot de soutien à Nora. Scruter les visages des gens qui l’entouraient lui donnait l’étrange sentiment de les voir pour la première fois, finalement. C’était loin d’être le cas. Certains il connaissait depuis longtemps, d’autres il avait recruté lui-même, d’autres il s’était contenté de les croises entre deux actions dangereuses et discours poignant ou moralisateur de William. Au final, peu importe le lien qu’il entretenait avec chacun, ces visages là étaient désormais les seuls alliés véritables qu’il leur restait, les seuls sur qui lui et ceux qui partageaient sa situation pourraient compter à l’avenir.

    Les pensées de Nora portaient bien moins sur le sentimentalisme quoi qu’il en soit. Elle s’était relevée, le teint toujours pâle mais visiblement moins ébranlée. Du moins, d’apparence, car ce qu’elle avait à dire prouvait à Tom qu’elle était toujours sous le choc. Sa manière de réagir aux chocs avait d’ailleurs toujours été plutôt virulente…

    Sa main était froide dans la sienne mais la tension qui animait chacun de ses muscles tendus était palpable. Il adressa un bref regard à Julian qui renchérissait, avant de prendre la parole à son tour, d’un ton bien plus tempéré.

    « On verra plus tard pour les doloris tu n’crois pas ? » et pour lui rappeler qu’elle n’était pas toute seule dans ce corps et ne pouvait donc pas en disposer comme elle l’entendait, il posa une main sur son ventre et l’attira à lui de l’autre bras « On est en sécurité pour l'instant. D’abord le repos, et puis la destruction » avant de baiser son front puis de la tenir tout contre lui, devant l’âtre qui rependait lentement sa chaleur.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Lun 15 Oct 2012 - 20:49
La colère était une bien mauvaise conseillère, mais à cet instant, Jane n'en avait que faire. Elle leur en voulait à tous, de se préoccuper de leurs vies alors qu'elle, il lui manquait les deux meilleurs parts de sa vie, son frère & sa soeur. Elle aurait voulu leur faire du mal, les frapper, hurler, les gifler, encore & encore jusqu'à ce qu'elle se sente mieux. Mais elle n'y parvenait pas, trop choquée par l'ampleur des événements. Elle entendait tous ces gens autour d'elle qui l'imploraient d'attendre & de se calmer, mais elle n'y parvenait pas. Comment aurait-elle pu ? Leur sollicitude l'agaçait encore plus, & elle aurait voulu leur faire ravaler leurs condescendance par les narines. Le premier crack synonyme de transplanage leur rapporta Nora, mais Jane ne parvint pas à en éprouver du soulagement. Si la belle avait été attaquée, cela ne laissait rien présager de bon pour sa cousine. & puis, enfin, la délivrance.

Eireann apparut au milieu de la pièce, en état de choc certes, mais vivante & bien vivante. Moins d'une seconde plus tard, les deux soeurs s'enlaçaient. « Je sais Eire, je sais, mais c'est pas grave. Ne t'en fais pas. » répondit doucement Jane en caressant les cheveux de sa cousine. C'était comme si on lui avait arraché son cœur, & qu'on s'acharnait à sauter dessus à pieds joints jusqu'à ce qu'il agonise. « Je suis désolée Eire, je suis désolée, je n'aurais jamais dû me mettre en colère contre toi, je n'aurais jamais dû, je ne sais pas ce que je ferai sans toi. Pitié, je ne veux plus qu'on se dispute, je ne le supporterai pas. » Effacé Keenan & Gringotts, plus rien ne comptait sauf le fait qu'elles étaient ensembles & qu'elles allaient bien. Même si quelque chose avait indéniablement changé. Elles ne pouvaient effacer d'un geste de main innocent l'attaque de Jane envers Keenan, la dispute qui avait suivie, l'annonce de l'existence de Nathaniel, leur querelle, la fuite de Jane. Les mots qui avaient été prononcés & qui les avaient blessées si fort toutes les deux. A regret, l'ainée de Callaghan laissa sa cousine se tourner vers Nora. Elle adressa un sourire à Teddy, lui toujours si calme alors qu'il était accusé d'être un loup garou. Les deux plus jolies terroristes de l'Histoire avait dit Julian. Oui, il faudrait désormais d'habituer à ce nouveau statut à & tout ce qu'il incombait.

L'irlandaise avait écouté le discours de Bruce d'une oreille distraite, tout à son bonheur d'avoir retrouvé sa cousine, mais elle comprenait bien le problème qui se posait pour l'enfant à naitre. Alors, doucement, Jane s'approcha de Nora & de Tom, & dit : « Hum, si vous voulez, j'ai une solution.. » L'irlandaise rougit. Elle avait un peu honte de se trouver devant Nora, alors que 5 jours auparavant, elle avait essayé de le tuer. Certes, elle ne regrettait pas son geste, elle recommencerait même si elle le devait. & peut-être qu'elle réussirait. & que sa haine disparaitrait. « Il y a mon appartement aux Etats-Unis. J'ai une surveillance du Ministère de la Magie, & je peux vous avoir accès à tous les soins dont Nora aurait besoin. Si vous en avez besoin, je vous le laisse sans soucis. Enfin. . » Jane rougit une nouvelle fois & baissa la tête. Non, à vrai dire, elle ne voulait plus tuer Keenan. Elle le détestait, elle n'avait plus confiance en lui, & penser à son ancien ami emplissait son coeur de nostalgie, mais elle ne voulait plus le tuer. Juste qu'il disparaisse de sa vie, en emmenant tous ses mensonges. « C'est comme vous voulez. Tenez-moi au courant. » acheva Jane avec un sourire.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Mar 16 Oct 2012 - 20:05
Les blessures d'Ailionra étaient bénignes, faciles à soigner. Il eut vite fait de s'occuper de la jeune maman, en toute discrétion, en silence, sans poser de questions, avant que Lauren ne lui fasse remarquer qu'ils devaient s'en aller. Elle avait l'éair épuisé. Ils l'étaient tous, ils se prenaient un coup de massue sur la tête, de quoi assommer même les plus braves, mais la fatigue de Lauren n'était pas que morale, elle était aussi physique. Où avait-elle passé la nuit, ainsi maquillée ? Bien trop maquillée... Elle semblait d'être arrangée avec Loïs pour s'occuper de Ted et Claire, décidant qu'il était temps de s'éclipser. De toutes façons, ils seraient tenus au courant. Ted sourit doucement à Ailionora et fit un signe de tête à Thomas, avant de suivre docilement Lauren. Ils allaient transplaner tous les trois et Loïs les rejoindrait.

- Tu nous feras un résumé de ce qu'on a loupé !

Ted s'empara de la main de Claire, qu'il embrassa doucement, comme pour lui donner du courage, lui assurer que tout se passerait bien. Mais peut-être était-ce lui qui avait besoin de se rassurer ? De réchauffer son cœur à la lumière de l’optimisme de Claire. Il regarda une dernière fois tous ses amis, retranchés ici, qu'ils soient recherchés ou pas. Ces amis, ces cousins, ces frères et sœurs, ces époux... Ces futurs enfants. Ils avaient tous une vie, ils s'en étaient construites une, dans l'adversité, malgré leur aversion de ce régime, de ces lois... Et tout venait de partir en fumée pour une poignée d'entre eux. Ted ne décolérait pas de s'être montré si idiot, de ne pas avoir prit la peine de dissimuler ses traits, cela lui était si facile en plus ! Il l'avait fait lors du sauvetage d'Eireann, mais pas cette fois, ne s'attendant pas à une attaque de cette envergure. A de telles conséquences. Il soupira, heureux de voir Jane et Eireann en bonne santé.

- Allez Lauren, on y va.

Il conserva la main de Claire dans la sienne, puis s'empara de celle de Lauren et les trois Phénix quittèrent le QG pour aller chez Loïs, la nouvelle demeure de Ted et Claire jusqu'à nouvel ordre...

[Ted, Claire et Lauren ne sont plus là les z'amis <3]
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Sam 20 Oct 2012 - 2:22
Quand Rain arriva, elle n’accorda pas plus d’attention à Alec qu’à un autre. Bien sûr, ils avaient convenu de ne rien dire à personne de la nature véritable de leur relation, mais de là à presque l’ignorer… Le cœur d’Alec se serra, mais il tenta de rationaliser le tout. Elle était paniquée, elle s’inquiétait pour leurs amis, et tant d’autres choses encore qui la tourmentait. Mais il ne pouvait s’empêcher de se demander : et s’il y avait autre chose, quelque chose de plus profond, qui la rongeait…? Mais ce n’était pas le moment de penser à tout ça. Eire et Nora manquaient encore à l’appel et Thomas lançait déjà l’idée d’aller récupérer sa femme. Évidemment, Rain s’était proposée : comme la tempête du Nord, elle était prête à s’abattre sur l’ennemi. Fougueuse et tenace. Il ne put qu’acquiescer. Thomas pouvait compter sur lui aussi.

Mais voilà, quelques instants plus tard, alors que Lauren et Bruce s’exprimaient avec la voix de la raison, il ressentit un double soulagement. Celui de voir Nora, puis Eireann arriver, choquées, ébranlées, mais entières. Aussitôt, on vint s’occuper de la future mère, la couvrant de toutes les attentions qui lui étaient dues et Eire se jeta dans les bras de sa cousine. C’était beau de voir tous ces gens s’unir dans l’adversité. Alec posa un regard tendre sur Rain, puis sur Cecilia. Et il sut que s’il leur arrivait quelque chose, il aurait tout un Ordre sur qui compter. Bien plus que des amis ou des collègues, ils étaient une famille. Et ils allaient passer au travers de cette épreuve, comme le rappelait si bien Bruce de sa voix forte. Hawkins expliqua alors comment fonctionnaient ces appareils dont les Moldus ne pouvaient se séparer. Et Alec se dit qu’il irait voir sa grand-mère maternelle. Après tout, elle était une Moldue, elle pourrait l’aider à dénicher un de ces téléphones. Il en prendrait un aussi pour Rain.

En voyant Lauren et deux des recherchés partir, Cecilia s’était levée et trottinait vers Rain et Alec. Le jeune homme se mit à sa hauteur et lui sourit d’un air rassurant, lui chuchotant que ça ne devrait plus être long. Enfin… il croyait. Il devait attendre de savoir si Thomas et Nora allaient rester au QG, aller aux États-Unis avec Jane ou rentrer à Jersey avec Rain, Cecilia et lui.
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Sam 20 Oct 2012 - 3:08
    Molly, elle, était seule, dans un coin de la pièce. Elle observait, pensait. Elle avait apporté le verre d'eau à Thomas pour sa femme, avait exprimé tout ce qu'elle pensait à Léo, et avait la sensation que quelque chose venait de se produire au fond d'elle même. Elle regardait tout ses gens, tout cet ordre, et avait le sentiment de voir une famille. Une larme pointa dans son oeil, qu'elle essuya avant qu'elle ne puisse couler. Elle n'avait pas l'impression d'appartenir à cette famille, simplement parce qu'elle ne possédait pas le courage, le devouement et la fraternité qui la régissait. Parce qu'elle fuyait face au danger, qu'elle pleurait lorsque quelque chose n'allait pas, ou lui faisait peur, parce qu'elle se sentait plus faible que jamais. Elle n'était qu'une petite fille, une petite fille qui, au lieu de s'inquieter du sort de sa "nouvelle" famille, ou ce qu'elle était censé être, au lieu d'aider ses futurs amis, d'avoir le courage de proposer son aide, était aller se réfugier dans un coin, et avait juste eu le désir de retourner se refugier dans les jupes de sa mère. Une petite fille qui n'avait pas sa place dans une faction de cette envergure. Ce n'est pas comme ça qu'il gagneront, pas grâce a des membres comme Molly. La guerre n'avait pas besoin de faibles, de pleurnichards.

    Elle pensa à ses parents. Ses parents qui, avant sa naissance, avait eu cette trempe. La même dévotion, le même courage que tout ces gens qui l'entouraient. Ils combattaient leur convitions avec force et courage, avaient peur mais ne le montrait pas, resistaient. Que penseraient ils si ils la voyait ? en train de pleurnicher dans un coin, alors qu'elle n'avait pas un dixieme des blessures des autres membres de l'ordre ? Ils seraient décus. Certainement que ce n'est pas comme ça qu'il envisageait leur fille, certainement qu'ils voulaient qu'elle deviennent comme eux. Ou tout simplement qu'a sa venue au monde, ils esperaient que leur fille n'est pas a vivre dans un monde pareil. Ce pourquoi ils s'étaient battus, afin que la génération futur vive dans la paix. Ce n'était pas arrivé, et a présent, il était temps que Molly reprenne le flambeau. Qu'elle se batte comme ses parents l'avaient fait, pour la génération future, pour qu'enfin le bien triomphe et que la prochaine génération puisse vivre dans la joie et la prospérité.

    Oui, quelque chose venait de changer au fond de Molly Austen. Elle venait enfin de comprendre qui elle était, quel âge elle avait, et ce qu'elle devait faire. Elle devait prendre sa vie en main, c'était la raison pour laquelle elle était ici. Toute les questions qu'elle se posait depuis des semaines, trouvaient enfin leur réponse ici. Elle savait a présent pourquoi ses parents l'avaient envoyé de force ici, pourquoi ils l'avaient laché comme ça. Ce n'était peut être pas la meilleure manière, mais il était important que Molly prenne ses marques.

    La jeune fille regarda autour d'elle et se mordit la lèvre. Actuellement, elle n'avait pas d'attaches, ici. Ils étaient tous en train de s'etreindre, de se promettre qu'ils allaient se proteger, mais Molly était seule. Elle était seule parce qu'elle n'avait encore aucune attaque, parce qu'elle n'avait pas encore prouver sa valeur, parce qu'elle s'était comportée comme une lache, une enfant. Et qu'ainsi personne ne l'avait remarquée comme une membre de l'Ordre a part entière. Elle devait être là pour eux, tous, faire quelque chose. Elle ne savait pas quoi, mais a partir d'aujourd'hui, Molly Austen deviendrait une membre de l'ordre du phénix a part entière. Elle deviendrait la fierté de ses parents, leur montrerait qu'elle était comme eux. Elle se battrait avec courage et loyauté, au peril de sa vie. C'était ainsi que cela devait se passer.

    Elle regarda tour à tour Léo, Noah, Thomas, Nora et la petite chose qui dormait dans son ventre, Alec, qui était un garçon si gentil... et tout les autres qu'elle ne connaissait pas encore. Ces gens devaient devenir sa famille. Ils avaient une vie, une conviction, des amis, des enfants, des amours. Et se battaient pour leur avenir. A présent ils étaient en danger et c'était a ceux comme Molly, qui pourrait encore se balader a peu près librement, de les proteger. Elle devait apprendre à se battre, a devenir un véritable membre de l'ordre.

    La jeune fille se decolla lentement du mur. Elle allait retourner chez elle. Réfléchir à tout ça, et tout mettre en pratique dès les prochains jours. Elle ne savait pas comment elle allait s'y prendre, ni qui accepterait de la former. Mais c'était une necessité. Elle voulait apprendre à combattre. Même si rien que cette idée lui donnait une trouille bleue. Elle avait peur des coups, des blessures, d'avoir mal. C'était cette peur qui commencait à la rendre dingue, et l'empêchait de devenir celle qu'elle rêvait d'être. Personne ne peut rester passif dans cette guerre... encore moins une fille d'ex membres actifs de l'ordre. Elle devait se faire violence même si elle était morte de peur.... ils l'étaient tous...
Ailionora Ó'Broin
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Sam 20 Oct 2012 - 7:32
    Elle avait eu envie de rire en écoutant Jane et sa proposition. Jane… la femme qui avait tenté de tuer son frère. Est-ce qu’elle se rendait véritablement compte de ce qu’elle était en train de faire en venant face à elle alors qu’elle était encore terribement hors d’elle ? Idiote.

    Nora se dégagea de l’étreinte de son mari pour planter ses yeux clairs dans ceux de la cousine de sa meilleure amie.

      « Je ne veux pas de ton aide, j’aurai bien trop peur que tu tentes de me noyer dans ta baignoire ou un évier. Je n’ai pas besoin de ton aide, je n’ai pas besoin de partir loin, je n’avais pas besoin de songer à ce genre de chose parce que je devais accoucher chez moi en paix. Mais on m’a retiré ce droit apparemment donc nous aviserons. Ne vient pas faire ta charitable Jane Callaghan et soit heureuse que je sois trop fatiguée pour lever ma baguette contre toi. »

    Elle avait essayé de tuer son frère… c’était impardonnable et toutes ses propositions ne suffiraient pas à la calmer. Du moins pas dans l’immédiat car elle bouillait intérieurement et y mettait toute sa force pour ne pas exploser plus fortement. La sang pure pensait à son fils qui n’avait rien demandé et s’efforcait de rester la plus calme possible étant donné les circonstances.

      « Et toi Thomas… je t’avais demandé une seule chose pour nous. UNE SEULE ! Te tenir éloigné des problèmes le temps que j’accouche, c’était si complexe pour toi de penser à nous ? Je ne sais pas si tu me prends pour une idiote ou non parce que je savais parfaitement que tu serais incapable de cesser de jouer à l’aventurier mais à ce point ? Regarde le résultat ! On parlait de quelques mois sans se mettre en danger. Quelques mois pour empêcher CA ! »

    L’ancienne directrice des Serpentards passa une main dans ses longs cheveux bruns alors que l’autre caressait son ventre avec rapidité comme pour tenter de se calmer un minimum. Ce qui lui semblait impossible sur le moment.

      « Et ne vient pas jouer au martyr qui a tout perdu… je ne le supporterai pas. Maintenant j’ai besoin de marcher. Seule. »

    Elle forca une révérence avant de s’éloigner et n’autorisa ses sanglots qu’une fois certaine que personne ne pourrait l’entendre.

    Elle leur en voulait à tous et ne pouvait rien faire. Ils étaient coincés comme des rats.
Eireann Callaghan
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Sam 8 Déc 2012 - 10:18
Jane lui pardonnait. C'était tout ce dont elle avait besoin pour le moment. Et d'une douche brûlante, et de beaucoup d'alcool. Et aussi de se rouler en boule dans son lit... Mais elle ne pourrait plus jamais retrouver son lit, retourner chez elle pour laisser sa mère s'occuper d'elle comme lorsqu'elle était enfant. Oui, Eireann se sentait comme une gamine apeurée, elle était perdue, elle ne savait pas où elle en était, ce qu'il allait se passer, ce qu'elle allait devenir. Une terroriste, voilà ce qu'elle était désormais. Une paria de la société qu'on allait traquer. Et si on l'attrapait, qu'est-ce qu'il se passerait ? Allait-on une nouvelle fois l'enfermer ? A quoi bon ? On la tuerait pour l'exemple. Dans la douleur, la honte. Et ses amis subiraient le même sort. Elle ne pouvait s'arrêter de pleurer.

Elle sentit une main dans son dos. La douleur fut fulgurante. Sa blessure était encore là et la détresse amplifier les effets de la Magie Noire circulant encore partout en elle. C'était Ted. Il était en vie. Claire aussi alors ? Sa petite française aussi avait eu droit au même sort ? Elle était bouleversée, anéantie. Julian la prit dans ses bras. Il était là lui aussi. Il allait bien. Pas elle. Elle venait une nouvelle fois de perdre tout ce qu'elle s'était évertuée à reconstruire après qu'on l'ait détruite la dernière fois. Est-ce que c'était ça ? Est-ce qu'on la laissait reprendre espoir pour tout piétiner avec sadisme ? Oui, sûrement. Se battre, voilà ce que les autres proposaient. Mais en avait-elle encore la force ? Pas ce soir en tout cas. Pas après tout ça. Elle était au bord du gouffre et elle cherchait une bonne raison pour ne pas sauter et en finir avec toute cette douleur pour de bon.

Les autres semblaient déjà chercher des solutions. Elle, elle en était incapable. Jane faisait preuve d'un came incroyable. Et Nora vint écraser ce calme de sa colère. Le geste de Jane lors de l'affrontement avec Keenan revint sur le tapis. Les conséquences des actes de chacun semblaient amplifiées plus que de raison. Eireann n'avait même pas la force d'essayer de calmer Nora. Elle n'avait la force de rien, juste d'assister, impuissante, à l'animosité de sa meilleure amie envers sa cousine. C'était insupportable. Eireann s'évertua à stopper l'écoulement de ses larmes. Mais elle était épuisée. Elle pensait à ses parents, sa grand-mère, sa tante, sa petite cousine, son frère... Ils allaient devoir subir les conséquences des actes de Jane et elle. C'était injuste. Deux terroristes dans une famille allait les mettre à mal. Y avait-il un moyen de les protéger ? Elle n'en savait rien. Elle n'était pas capable d'organiser ses pensées.

Elle attrapa le bras de Jane pour l'éloigner de Nora. Elle n'avait pas d'arguments, pas la force de s'interposer. « Jane, est-ce que tu sais si... La famille va bien ? » Elle n'en savait sûrement rien, elle avait sûrement dû transplaner directement ici comme eux tous. Où était Ciaran ? Certains avaient di que tout le monde était là, il n'était donc pas considéré comme un terroriste. Elle glissa sa main dans celle de Jane et la serra, se raccrochant à ça pour ne pas s'effondrer.

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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Sam 15 Déc 2012 - 23:50
La contraire aurait été étonnant Jane, alors pourquoi grands Diables as-tu proposé ton aidé? Ton âme de Saint-Bernard? Sérieusement, tu en as pas marre? Jane secoua la tête d'un air triste en entendant les paroles. Nora savait pertinemment qu'elle n'essayerait jamais de la noyer, mais elle comprenait sa réaction. Comment aurait-elle réagi elle, si quelqu'un avait tenté de noyer Ciaràn? L'irlandaise revit le sourire de son petit frère & son coeur se serra. Quoi qu'en dise Nora, ils étaient tous dans la même galère, & ils devaient se serrer les coudes. Mais la rancoeur & l'amertume étaient bien trop presents pour qu'il puisse en résulter quoi que ce soir de bon. Pendant une seconde, Jane se vit plonger sa main dans sa manche, & jeter un sort à Nora pour qu'elle la ferme enfin. Pour qu'elle ferme enfin sa putain de gueule de femme aigrie & en cloque. Mais Jane n'en fit rien. & elle se tue. Ce n'était pas l'endroit ni le lieu, ni le moment pour avoir ce genre de conversation. Les sanglots d'Eireann résonnait dans la salle, comme pour battre la mesure de l'affrontement des deux femmes. Mais Jane était encore assez saine d'esprit pour savoir qu'on ne sautait pas à la gorge d'une femme enceinte qui vous avait un peu insultée. Se taire, ne pas sourire, & ravaler sa fierté. Qu'est-ce que c'était dur. Mais un jour, elle payerait pour lui avoir infligé ça. Eireann lui attrapa le bras, comme si elle doutait de son aptitude au calme, & ce mouvement la blessa encore plus que tout ce que Nora avait pu lui dire jusqu'ici. Est-ce qu'au moins une personne ici lui faisait encore confiance?

Si le comportement de Nora avait fait rejaillir la colère ancrée dans le coeur de l'irlandaise, son comportement avec Thomas lui donna envie de lui sauter à la gorge. Mais ne dit-on pas que c'est dans les pires moments que l'on voit réellement qui sont les gens? Quelques secondes plus tard, Nora, sa colère & son enfant chéri tournèrent enfin les talons & Jane desserra ses muscles. Avec stupeur, elle constata l'engourdissement dans ses poings, poings qu'elle avait tenus serrés pendant tout le monologue de l'ancienne directrice de Serpentard.

« T'en fais pas Thomas, ça va lui passer. Parait que toutes les femmes enceintes sont comme ça. Enfin, pour toi, ça devrait s'arranger...» dit Jane en serrant l'épaule de Thomas. La demande d'Eire la prit au dépourvus, & Jane se remémora brusquement la mouise sans fin dans laquelle les deux soeurs venaient de plonger leur famille. Les mains des deux cousines s'enlacèrent, & Jane attira sa cadette contre elle. « Tout va bien aller Eire, on va rentrer & voir ce qu'il en est. Rassurer Maman. Ciaràn doit être en sécurité à Ste-Mangouste, & on peut y faire un saut rapidement. Enfin, on verra. Arrête de pleurer Eire.» la supplia l'ainée des Callaghan, affaiblie par les sanglots de sa cousine. « Je suis désolée, tellement désolée...» répéta-t-elle en boucle, les yeux dans le vague, le teint livite, indifférente aux regards des membres de l'Ordre qui l'entouraient. Oui. Ses parent auraient eu bien honte de ses agissements de ces derniers temps...

Eireann Callaghan
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Re: You won't fool the children of the Revolution
ce message a été posté Ven 11 Jan 2013 - 22:28
La douleur lui déchirer le dos, non, tout le corps, tout son être. Elle avait mal physiquement mais la douleur du coeur était plus grande encore. La douleur de l'âme, cette sensation d'avoir tout perdu en un claquement de doigt, cette peur qui lui déchirait les entrailles à l'en faire vomir. Eireann avait cru déjà vivre le pire, elle s'était lourdement trompée : quand elle pensait avoir toucher le fond et enfin pouvoir remonter à la surface, une force sombre l'attirait encore un peu plus bas pour lui faire comprendre que ça n'en finirait jamais, qu'elle ne pourrait se relever et que la chute serait sa partenaire de vie pour l'éternité. L'espoir s'était évaporé, il n'y avait plus rien.

Il lui restait Jane, sur qui elle s'affaissait, vidée. Jane qui tentait de la rassurer, de lui faire voir un peu de lumière dans toute l'obscurité qui l'avait envahie. Eireann fermait les yeux, faisant tout pour croire en ce que sa cousine lui disait, cherchant à trouver la vérité dans ses paroles, le petit bout d'espoir auquel se raccrocher pour ne pas sombrer. Mais elle n'y arrivait pas, ça ne venait pas. Elle savait que tout était terminé désormais, qu'ils avaient une nouvelle fois échoué et que cette fois, ils seraient traqués jusqu'à la mort. Si elle était sortie vivante de chez les Ombres, c'était parce qu'ils lui avaient trouvé une utilité, elle avait servi de monnaie d'échange. Mais si elle était à nouveau prise, elle savait qu'elle serait torturée, jusqu'à la mort cette fois. Son "cousin" ne viendrait pas pour la soigner, on la laisserait crever.

Elle pensait ne pas être prête à mourir mais est-ce qu'elle était prête à vivre enfermée ? Est-ce qu'elle supporterait d'être cet oiseau en cage ? Zahid avait réussi mais elle l'avait vu se renfermer jour après jour, elle l'avait vu serrer les poings, exécrer l'inaction, l'enfermement... Elle ne pourrait pas. Pas longtemps. Elle finirait forcément par exploser. Jane parlait de rentrer. Eireann se détacha d'elle. « Non Jane. » réussit-elle à articuler entre deux reniflements. « On ne peut pas rentrer. Ils nous attendent sûrement là-bas. On ne peut plus rentrer. Pour eux. Pour les préserver. » On lui avait volé sa vie, les bases de ce qu'elle était. On la privait de sa maison, de sa famille, de sa liberté. C'était trop, plus que ce qu'elle ne pouvait supporter. Elles allaient devoir rester ici et attendre, attendre d'en savoir plus. Jane pourrait partir aux USA, elle pourrait trouver de quoi survivre, de quoi aider les Phénix aussi. Mais Eireann était coincée.

Il y avait trop de monde autour d'elle, trop de murs, pas assez de lumière. Elle se sentait déjà oppressée, elle se sentait mal. Il fallait qu'elle se calme, qu'elle essaie de respirer. Elle garda une des mains de sa cousine dans la sienne, regardant le sol, cherchant à trouver de quoi balayer de son esprit toutes les sombres pensées qui s'y accumulaient. Elle devait se reposer, oublier, laisser le tout passer. Elle trouverait sûrement de quoi y voir plus clair après...
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Re: You won't fool the children of the Revolution
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