Spoiler:

Spoiler:

Agacée par son incapacité à concentrer son esprit sur ses sortilèges, la sorcière canalisa son aigreur sur Scarlett. Par Merlin, pourquoi était-elle allée se réfugier derrière Wallas ? Certes les Phénix avaient les mêmes objectifs qu’eux, mais cela justifiait-il l’abandon de sa médicomage et compagne d’armes au beau milieu d’une horde d’Héritiers ? Peut-être. Certainement même, après tout, entre elles, le mot loyauté n’avait aucun sens ; tout ce qui les reliait était une supposée « allégeance » politique à un despote. Un sourire acerbe étira ses lèvres, au moins, les choses étaient claires. « Chacun pour sa peau. » Décochant un regard autour d’elle, Hudson examina brièvement sa situation ; si Clark était joliment ligoté tel du saucisson bon marché, Loiseau et Madame Blackburn, eux, demeuraient libres de leurs mouvements. Il lui fallait pourtant, à l’instar de Scarlett, rejoindre les Phénix ; seule de son côté, elle ne représentait qu’un joli petit paquet, bon à être pris en otage à la place d’un gobelin sauvé par son ancien professeur de Sortilèges et Maléfices de combat, Monsieur Moriarty, pour les conduire tout droit au coffre de sa famille. Au coffre de son père. Car c’était son héritage qui y dormait, et pour peu qu’elle tienne à la fortune patriarcale, elle tenait à ce que les portes de la salle aux trésors demeurent fermées aux importuns. Et s’il s’avérait que la dame Salamander y était emprisonnée, et bien soit, qu’elle y reste ; en guerre, certains maux sont nécessaires. Le regard à l’affût du moindre détail, d’une aide hypothétique, son cerveau scénarisait scrupuleusement chacun de ses plans d’auto-sauvetage, mais aucun d’entre eux n’avaient, sinon d’un point de vue théorique, l’infime chance d’aboutir. C’est alors que Wallas défonça d’un sort habile le dôme de protection des Héritiers, enclenchant onde de choc et éboulements de pierres. C’était sa chance. Prenant une profonde inspiration, elle virevolta entre les morceaux de roche dans un équilibre incertain en veillant à passer à distance des Héritiers.

Haletante, la médicomage s’arrêta et s’appuya contre un pan de mur auprès de l’Ordre. Eraflée, saignée et bleutée de toute part, elle n’avait que des séquelles mineures et la chance voulut qu’aucun Mangemort ne l’attaque par surprise. Le soulagement détendit l’espace d’une seconde éphémère ses membres endoloris, quand l’obscurité enveloppa de son manteau de velours noir tout le couloir. Désorientée, la jeune Higgs ferma ses paupières pour focaliser son attention sur les bruits et odeurs alentours. Son sang battant dans ses tempes avec fracas, contrariait son ouï, incapable de localiser avec justesse l’écho des pas hésitants mais rapides de leurs assaillants. Baguette levée, la jeune femme se tourna sur elle-même comme pour défier tout assaillant de la prendre en cible, puis, ne décelant aucune présence hostile, elle osa quelques pas en avant. Sa main gauche effleura une peau d’homme. Retenant sa respiration, elle arrêta le mouvement instinctif de sa baguette, prête à jeter sorts et maléfices contre l’inconnu ; elle ne pouvait pas se permettre d’user de sa magie à l’aveuglette, c’eut été inconscient et pis encore, dangereux.

Un cri bestial attira son oreille. A l’affût, Hudson pointa sa baguette en direction de l’animal blessé tout s’en approchant d’un pas vif. Ce n’était pas le cri de Wallas, ni celle de Bruce ou de Clark. Moriarty ? Non, ce n’était pas lui. La douleur avait enrayé d’un trait rauque la voix de la victime, mais elle la reconnut dans ses derniers accents de détresse : Loiseau, François Loiseau. Elle ne lui avait plus parlé depuis la tentative avortée de viol d’Emerson, mais elle avait un souvenir très clair de l’homme qui l’avait sauvé. Et alors qu’elle s’était promise de lui tendre à son tour la main quand l’heure viendrait, chaque pas vers lui était un pas de plus pour ajouter à son supplice. « Incarcerem. » Des chaînes surgirent et s'enroulèrent autour de leur prise, arrachant un couinement dédaigneux à leur otage. « Encore ? Comment osez-vous ? » Un sourire inexpressif étira les lèvres de la sorcière. « Tout doux votre Grâce, je ne fais pas partie de vos kidnappeurs. Estimez-vous heureux d’être tombé sur moi. Cela étant, je préfère vous garder ainsi par mesure de sécurité. » Empoignant la créature par le bras, elle l'obligea à la suivre.



Qui est ligoté ?
Oui : François est ligoté.
Non : C'est le gobelin qui est ligoté. François était un peu plus loin.

Il n’eut que le temps de voir un des trois hommes lancer une fiole sur le sol avant de ne plus rien voir du tout. De quoi en dérouter plus d’un. Il ignora purement et simplement la remarque d’Aidan. Il n’avait pas le temps de s’occuper de ça maintenant. Il était désorienté par la potion d’Obscurité qui venait de leur sauter dans la tronche comme un Bombarda bien placé. Tout d’abord il ne bougea pas pour tenter de ne pas perdre l’endroit où il se situait. Il entendait des bruits de part d’autre à côté de lui et jura dans sa barbe en se doutant que les Héritiers passaient plus ou moins habilement au travers de leur barrage humain.

Maudit-soient ces Mangemorts. Il ne savait pas ou se situait ses coéquipiers et ne pouvait pas risquer de lancer un sort dans une telle obscurité. Il devait attendre un minimum qu’elle se dissipe. Prenant son mal en patience William se demanda s’ils avaient toujours le Gobelin avec eux. Tout ce qu’il savait c’est qu’il n’était plus à ses côtés. Lorsqu’il bougeait les bras pour voir s’il était à sa hauteur, il ne s’en prenait qu’à des humains au son de leur voix. « Où est le Gobelin ? », siffla t-il. « Là et attaché. », lui répondit une voix familière. Wallas hocha la tête et l’obscurité s’en alla petit à petit. Rapidement il baissa la tête pour réaliser que le Gobelin n’était plus en leur possession. Ni une ni deux la petite troupe se mit à courir vers les Héritiers qui se dirigeaient dangereusement vers les Wagons. Cependant, une petite surprise les attendait en chemin.

Piège: Filet géant prévu par les Gobelin

Spoiler:

ϟ Vous n'avez besoin que d'un seul dé positif pour sortir du beau filet.

Spoiler:

Tout semble presque bien aller. Presque. Les bruits t'indiquent que certains se marchent dessus, que des sorts sont lancés dans le vide et à l'aveuglette, et tu ne peux qu'espérer que tu vas t'en sortir sans trop de dommages. Jusqu'à ce que tu reçoives un coup de baguette dans l'oeil. Une baguette dans l'oeil, ça ne fait jamais du bien. Surtout pas une baguette dans ton oeil. Tu essaies d'être silencieux, mais cette attaque sournoise te fait tout de même pousser un gémissement de douleur et plaquer ta main sur ta figure en tentant d'éviter la personne qui a tenté de te rendre borgne. Tu sens un liquide sur ton visage, mais tu ne paniques pas en réalisant par toi-même que ce n'est que l'eau qui coule encore de tes cheveux. Si ça avait été du sang, ou ton humeur aqueuse se déversant de ton globe oculaire, ça aurait été chaud. Et particulièrement douloureux, qu'on se le dise. Une main t'effleure et tu réussis à l'éviter rapidement, mais les voix t'indiquent que le gobelin est tout juste à côté de toi. Oh ? Il ne faut pas hésiter. Sans prendre le temps de penser à ta galanterie perdue, tu attrapes la nouvelle chaîne qui ligote la créature et tords le fin poignet qui la retient, réussissant à lui faire lâcher prise. Et maintenant, c'est le temps de courir. Tu pars, dans la direction fixée dans ton esprit, en espérant que tu ne reviens pas sur tes pas, et le temps que la fumée se dissipe, vous avez fait une belle avancée. Pas encore tout à fait satisfaisante, mais vous avez bougé ! Le temps qu'un filet d'une taille inconsidérable vous tombe dessus.

Tu ne sais pas si tu dois mettre le mauvais déroulement de la mission à ta malchance phénoménale ou à l'adresse de vos adversaires, ou à la protection des gobelins. Sans doute un mélange de tout cela, qui explique le filet qui désormais vous emprisonne. Heureusement, tu as encore la chaîne du gobelin entre tes doigts et tu ne comptes pas la lâcher de sitôt. Le poids du filet sur toi, ton corps blessé, ton esprit fatigué, te fait lâcher une bordée de jurons furieux que peu de personnes ont pu entendre sortir de ta bouche : « FOUTU BORDEL DE PUTE DE CHAROGNE BORGNE DE BORDEL DE GOULE ENFOIRÉE DE FILS DE CHIENNE DE FILET DE MERDE. » Dans la discrétion, avec ça, en plus. Et Clark a aussi été pris sous un filet, lancé par une des femmes de l'autre côté. Bon... on fait quoi ? Vaut mieux que tu te déprennes toi-même, vu la tournure des événements. Un Evanesco informulé sur les mailles au-dessus de ta tête, tes yeux jetant des éclairs.



Dé #1:

Miracle, tu ne sais comment, mais le partie du filet au-dessus de toi disparaît. Juste assez pour que tu puisses sortir en tirant le gobelin. Étrangement, le reste du filet est encore là, malgré le sort que tu as utilisé. Ça, c'est plutôt étrange... mais tu n'as pas vraiment le temps d'analyser la mécanique du Evanesco lorsque fait par un borgne furieux. Brusquement, tu vas d'un côté de votre étroit couloir et te rend jusqu'à l'autre bout, un « Firma exitum » faisant à peine bouger tes lèvres, passant tout juste devant Clark pour qu'il soit de votre côté. Et pour une fois, ta concentration arrachée de toutes tes forces paie, puisque tu vois les fils dorés former le mur invisible entre vos assaillants et vous. Un mur qui saura les retenir, le temps que vous réussissiez à partir. Tu regardes à peine les autres, coincés derrière le mur, avant de retourner auprès de tes coéquipiers, le gobelin toujours bien entre tes mains. Partir, vous devez partir, continuer, vous devez continuer encore.



Dé #2, si NON au Dé #1 - INVALIDE:




Dé #3, si OUI au Dé #1:

Dé 1:

Dé 2:

L’obscurité avait tout recouvert, tout et tout le monde. Mais il en fallait plus pour étouffer le danger, pour éclipser les peurs. Vous vous rappelez que vous vous êtes retrouvés dans une caverne qui pue dans le noir ? Moi oui. Difficile de l’oublier quand la vision vous hante chaque nuit sans potion. Ce n’était plus les souffles et les sorts des membres des factions que j’entendais, mais les clameurs sourdes et transcendantes des tambours. Le lent frisson qui me parcourut fit taire mes sens, alors que je sentais mes jambes reculer d’elle-même. Mon dos colla à une des parois froides, m’oppressant encore un peu plus. Pas de sortie. Il n’y avait pas de sortie cette fois-ci. Mon esprit divaguait, vite bien trop vite. L’ancrage dans la réalité se faisait faible, et ne se réduisait qu’à la prise acérée de mes doigts sur ma baguette. « Lumos… Lumos…Lumos…Lumos… » Pas l’ombre d’une éclaircie, mais toujours celle plus grande et pénétrante de l’angoisse. « Lumos maxima… Lumos solem…. » Ma voix était faible comme un couinement, une supplique. Lorsque la lumière revient, c’est complètement hébété que je dévisageais les sorciers m’entourant. Rageusement j’étouffais les larmes qui avaient perlé dans mes yeux dans mes manches, louant par la même occasion Merlin, d’être devenu aussi transparente insipide que la Dame Grise.

Je toussotai pour reprendre une certaine contenance, genre, non non, je ne me suis pas du tout planquée pour chialer dans mon coin pendant que vous vous poutriez la gueule. Ce que je compris c’est que les Héritiers se faisaient la male et qu’on était dans le...la bouse. Mr musclor semblait sur le point de péter un cable, et venait de faire apparaitre une espèce de truc énorme. Joli marteau, du genre qu’on peut trouver chez casto ? Un passage, mouais, l’année dernière j’avais étudié vaguement les plans de gringotts, les vieilles galeries surtout…. Rien qui m’est particulièrement marqué si ce n’est quelques informations. Impossible de se repérer à moins d’être un gobelin, ou bien de savoir lire le gobelin. La solution m’avait sauté aux yeux en apercevant un pan de mur. Des runes, elles constellaient tous les murs comme des aides mémoires. Frôlant les parois des doigts je demandai naïvement. « Quelqu’un a des notions de gobelins runiques anciens ? » Silence gêné… ok… visiblement je suis la seule qui sait que ça existe et qui sait à peu près le lire. Rien ne vaut des runes pour vous changer les esprits, je marmonnais des trucs incompréhensible, vérifiait parfois la voie par laquelle les Héritiers étaient sortis. J’avais finir par conclure en indiquant la galerie la plus exigüe. « Si j’ai bien tout compris, la meilleure option c’est par là. »

La médicomage dut rapidement ravaler ses dernières paroles. Le gobelin lui fila entre les doigts et pour peu qu’elle put juger des choses tandis que l’obscurité se dissipait, la créature avait fini sous un filet avec deux Héritiers. Analysant la situation, elle acquiesça d’un mouvement de tête à la recommandation de Bruce ; ils n’arriveraient à rien en restant coincé dans ce pan de couloir. S’il était une chose pour laquelle elle s’inclinait en toute humilité face à Scarlett, c’était bien pour ses connaissances en runes. Avant de suivre ses indications, elle se retourna vers les Héritiers. « AVIS FULGURATOR ! » Une horde d'oiseaux jaillirent de sa baguette et s'élancèrent sur les trois héritiers. Sur un sourire plein d'excuses à l'égard de Clark et François, elle s'engagea dans la voie désignée par Scarlett.

Le temps jouait contre eux. Wiliam ne savait pas où en étaient les autres membres de l’Ordre du Phénix dans leur mission. Il ne pouvait qu’espérer que tout aille bien, que rien de fâcheux ne leur arrive, dans la mesure du possible. Il y avait des Ombres et des Héritiers. Il priait Merlin pour que rien ne leur arrive, qu'ils rentrent auprès des leurs en un seul morceau. Comment allait-il pouvoir expliquer cette mission si sa finalité se révélait être un échec ? Des Héritiers allaient-ils surgir en renfort ? Le coffre des Higgs était-il bel et bien le coffre qui renfermait Wilhelmina ? Il ne pouvait que le supposer. Il n’avait aucune preuve tangible quand à ces réponses qu’il aurait bien aimé avoir sur un plateau d'argent. Il mettait en danger des personnes en maintenant la promesse faite aux Gobelins. Ils ne pouvaient se permettre de la briser. Maudit-soit ce Gobelin qui n'était plus avec eux !

Les deux Héritiers sortirent du filet concocté par les Gobelins. Le troisième quant à lui était toujours sous la prise du sort de Loïs. Restait le mur invisible que le balafré venait de matérialiser entre les deux groupes. Cet homme avait décidément plein de ressources et ne s’avouerait pas vaincu aussi facilement. Ils ne pouvaient pas détruire ce mur et ne savaient pas dans combien de temps ce dernier s'évaporerait. Les Héritiers eurent tout le temps de libérer le captif et de fuir sans demander leur reste. tandis que Blackburn s'évertuait à faire exploser ce mur avec un marteau magique. Cela n'allait pas marcher. Cela n'allait pas marcher et ils perdaient un temps précieux. Les Héritiers, pendant ce temps, prenaient de l'avance. William eut un sourire mi figue, mi raisin lorsqu'Hudson s'évertua à lancer un sort à son tour. Résultat : les oiseaux ricochèrent dans leur discussion. « Personne de blessé ? », demanda t-il en avisant le poignet blessé de la jeune Higgs à sa droite. D'un geste souple, William soigna la sorcière avant de se pivoter vers la brune qui venait de parler de notions de gobelins runiques anciens. Hum ... non, non, il ne s'y connaissait pas en runes.

Son esprit vagabonda un moment sur ce qu'il savait d'elle. D’après l’enquête du jeune Elensar, elle se trouvait piégée chez les Ombres, sous la menace perpétuelle de Mervyn Kark. « Travailler » pour Kark n’était pas facile tous les jours. Une nouvelle recrue pour les Phénix ? Probablement. Mais il lui faudrait utiliser les mots justes pour la convaincre et, son esprit était tellement accaparé par les Héritiers qui se faisaient la malle, qu’il n’avait que cette phrase diablement convaincante en tête : « Venez chez nous y’a des bisous. » Et en plus cela rimait, comme quoi, il était doué pour les slogans accrocheurs.

Son attention se reporta sur la jeune femme lorsqu’elle eut fini de parler dans ce langage qu’il ne parvenait à déchiffrer. Elle leur indiqua une issue. La traque pouvait continuer. William hocha la tête, il voulait bien lui faire confiance. Après tout personne d’autre n’aurait été capable de les sortir de là et tant qu’à vouloir qu’elle vienne chez les Phénix, autant lui faire un peu confiance. Pas totalement du moins. Elle restait une Ombre qui avait, d’après ce qu’il avait pu observer depuis le début des opérations, un instinct de survie plus développé que la moyenne. Il fallait rester sur ses gardes.

« Inutile de taper dessus Mr Blackburn. Le mur disparaitra tout seul. Mais nous n’avons pas le temps d’attendre même si le sorcier qui l’a lancé était trop faible pour qu’il tienne bien longtemps. Miss Fuller, nous vous suivons. Passez donc devant. »

ϟ Eileen : il fallait un dé pour sortir du filet même si tu y arrivais, au final, en rampant pour sortir du trou créé par le sort de François. Ton deuxième dé est donc utilisé pour que tu sois hors du filet.

ϟ Hudson : Il y avait un mur invisible increvable, du moins pas avec l’aide d’un sort. Ton tour n’est pas sauté donc tu continues la course-poursuite dans l’event. Un minimum de 15 lignes pour le prochain, par contre, pour les prochain !

ϟ Les Phénix suivent les conseils avisés de Scarlett et prennent un chemin annexe pour rejoindre les Héritiers et les wagons. Il y en a trois ! Les Héritiers en prennent un avec le Gobelin et ont pris de l’avance sur les Phénix et les Ombres.

ϟ Il y a deux rails parallèles. Un groupe de Phénix/Ombre suivra le rail qu’ont pris les Héritiers et l’autre sera sur le second rail. Dans le wagon qui poursuit celui des Héritiers se trouveront : Aidan, Lois et Scarlett. Dans le second wagon : Wallas, Hudson et Bruce.

Tu te recules et sors le gobelin du filet dans lequel il est pris, et tu prends aussi le temps de défaire ses chaînes d'un Evanesco informulé. Tu n'as pas l'intention d'emmener avec toi quelqu'un qui soit enchaîné, c'est très clair dans ton esprit, et sans doute qu'il risque d'apprécier cela, à sa façon. Quoique, tu ne sais pas. Les voies des gobelins sont impénétrables (et tu ne souhaites pas les pénétrer, ces voies). À côté de toi, Madame Blackburn aide Clark à sortir de son filet et dès que c'est fait, vous partez vers les wagons qui sont plus loin dans le couloir, sans ralentir votre cadence. Vous êtes fatigués. Tu sens tes jambes hurler, les éclairs ont encore des répercussions sur ta forme physique, tu as envie de dormir, de te reposer, mais vous ne pouvez pas lâcher maintenant. Une fois à la plateforme, trois wagons sont là. Vous embarquez tous dans un des wagonnets, que le gobelin lance vers l'avant d'un mouvement du poignet.

Et c'est parti.

Tu prends une inspiration. Tes mains sont crispées sur les bords du wagon, qui se dirige à une vitesse non négligeable en direction des coffres. Tu n'as jamais été très à l'aise sur un balai et ces wagons t'ont toujours donné un mal de coeur plutôt puissant. Avec le sang que tu as avalé, en plus de la poussière et de la poudre d'obscurité... ce ne serait pas étonnant que tu vomisses. Ton teint est blanc et tu te cramponnes en te répétant que tu ne seras pas malade. Et que dire de tout le reste ? De la femme stupéfixiée, de tes mains qui tordent un poignet fin et féminin, de tes jurons qui ne te ressemblent pas, de toutes ces actions qui te font sentir que tu ne fais pas la bonne chose ? Tu déglutis et tu te redresses, jetant un coup d'oeil derrière vous. Les deux autres wagons remplis se rapprochent de vous et tu ne tiens pas à ce que vous soyez rattrapés de sitôt. Pour une fois que vous avez réussi à aller un peu plus loin que le même coin de corridor... Une longue inspiration pour réussir à retrouver ton équilibre, tu respires profondément, tu regardes Clark, comme pour te soutenir. Et tu te fais une promesse, intérieurement. Que si tu t'en sors, que si vous sortez d'ici... plus jamais. Plus jamais tu ne feras de missions suicides pour les Héritiers. Ce sera ta dernière. Tu la feras jusqu'au bout et après, tu partiras. Tu partiras de tout. Tu pointes ta baguette vers le wagon dans lequel se trouvent la brunette impolie et deux autres de vos adversaires. Impedimenta.



Dé #1:

Tu abaisses ta baguette, dépité par ton échec (prévisible, cela dit), et te rattrapes au bord du wagon quand celui-ci amorce un tournant plutôt serré. Non, tu ne seras pas malade, non, tu ne seras pas malade. « J'ai toujours détesté voyager dans ces trucs. » Tu marmonnes et avales une goulée d'un air renfermé, vicié, et tu attrapes finalement la main de Clark. Non, tu ne seras pas malade et c'est tout.