| Faust Waltz Trash à temps plein  | | Un goût de champagne. ce message a été posté Jeu 22 Mar 2012 - 7:06 Ding. Dong.
Debout devant l'appartement d'Elisabeth, bon sang que ça faisait longtemps qu'il n'était pas venu ici, Faust attendait avec impatience, un large sourire éclairant son visage. Il avait difficilement attendu, pendant la journée, et avait faillit faire irruption dans le bureau de Lisa pour lui apprendre la fa-bu-leuse nouvelle qu'il avait su. Déjà, avant, il fallait que ses sources puissent tout confirmer, et ensuite, que tous les détails soient réglés. Maintenant que c'était clair, certain et limpide, il trépignait d'impatience devant la porte de la maison de la Macnair. Bon sang, côté bonne nouvelle, là, il avait quelque chose. Il se balança légèrement sur ses pieds, sonna une deuxième fois.
Toujours pas de Lisa. Il sonna une troisième fois. Il n'était pas reconnu pour sa patience, le Waltz, et en ce moment, c'était pire que tout. Bon, ce temps d'attente allait au moins lui donner l'opportunité de replacer le col de sa chemise, il avait opté pour une bleu clair assortie à une cravate d'un blanc éclatant (pile poil dans les couleurs de l'heure : fallait bien être digne de travailler au Sorcière Hebdo ET avec Elisabeth Macnair), de replacer ses cheveux, de passer la main sur sa barbe pas vraiment rasée, de vérifier son haleine, toujours aussi désastreuse (cigarette, menthe et whisky pur feu, on avait fait mieux), de voir que ses tatouages n'avaient pas décidé de monter jusque dans son cou, aujourd'hui. Des lettres s'étaient formées sur ses jointures, accompagnées de chiffres romains, mais il ne pouvait tout de même pas maquiller ses mains. Il y avait des limites à bosser dans le milieu de la mode, vous en conviendrez. Un regard critique, bref. Ce n'était même pas là, la semaine dernière. Il pouvait deviner le prénom de son frère, peut-être, des chiffres dont la signification était nébuleuse, des lignes qui s'échappaient de ses manches, reliant ses autres tatouages à ceux-ci. Mh. En espérant qu'elle ne remarquerait rien. Le journaliste avait aussi mortellement envie de griller une cigarette, ou de s'envoyer immédiatement la bouteille de champagne qu'il tenait à la main.
La porte de la maison s'ouvrit. Face à lui, Elisabeth, à laquelle il fit le signe de ne pas parler. C'était à lui de parler et de la surprendre, avant qu'elle ne le jette dehors et refuse de le faire entrer dans sa demeure, alors qu'à la base, ce n'était pas dans un but discutable. Ton enjoué, yeux pétillants, et finalement, l'annonce triomphante :
« Devine qui fait la seule couverture officielle permise du très officiel mariage de Ian Blackburn avec Heather Lannister ? » |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Jeu 22 Mar 2012 - 8:32 Sérieusement ? Lisa s'était attendue à ce que soit Bruce, pourquoi pas sa mère ou encore Julian avec leur fils mais pas Faust, pas lui.
Cela faisait une éternité qu'il n'était pas venu chez elle et la dernière fois s'était très mal terminée. Elle n'avait même pas eu à le mettre dehors cette fois la, il avait été à deux doigts de la frapper et avait disparu de lui même pour ne plus lui adresser la parole pendant des semaines.
La sang pure savait dans quoi elle s'était aventurée avec cet homme mais jamais elle n'avait imaginé que ce serait aussi dur et complexe. Il avait des problèmes, beaucoup de problèmes qu'il aurait du surmonter quand ils étaient ensemble mais cela avait empiré sans qu'elle ne puisse rien faire.
Et il était devant sa porte, tout sourire avec ce qu'elle préférait boire depuis l'adolescence. Il savait toujours y faire, aucun doute là dessus.
« Laisse moi deviner... avec cet immense sourire sur ton visage, je dirai que c'est toi... enfin nous. »
Lisa lui prit la bouteille des mains après avoir décroisé ses bras et leva les yeux au ciel dans un léger soupir. Elle allait regretter de le laisser rentrer chez elle, c'était certain. La journaliste s'écarta de la porte pour le laisser passer et planta un baiser sur sa joue quand il entra. Il ne se formaliserait pas du désordre ambiant, il la connaissait trop bien pour ça.
« Personnellement, j'ai intérêt à être invitée en tant qu'amie, pas en tant que journaliste ou je vais faire un scandale à Ian, je t'assure ! »
Ian et elle c'était une histoire d'amitié et de fesses comme la plupart de ses relation avec la gente masculine. Tant que cela allait aux deux parties c'était parfait. Pas de place pour les sentiments autre qu'amicaux dans l'histoire surtout depuis sa relation avec le grand brun tatoué. La brune le planta dans l'entrée pour s'échapper dans la cuisine et attraper deux coupes de champagne en cristal avant de revenir face à lui.
« Tu as fait le chemin juste pour ça ? » |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Ven 23 Mar 2012 - 14:54 « Touché. »
Il rit et entra dans l'appartement, dans un désordre fabuleux comme toujours, se penchant pour recevoir le baiser sur sa joue, cadeau de bienvenue de la brunette. Il lui en plaqua un sur la joue en retour, sans même chercher à ce qu'il dévie vers ses lèvres. Il retira ses souliers sans même les détacher, il entendait déjà Kenny lui dire qu'il allait en détruire le cuir avec ses manies de troll mal léché. Parlant de Kenny, c'était d'ailleurs grâce à lui et Ian qu'il avait eu son accréditation. Enfin, leur accréditation. En tant que sang basique, même comme ami de Ian, il aurait fait tache, au milieu du mariage. Sans doute qu'il n'allait pas être le seul, Misha allait très probablement être invité, mais c'était toujours mieux d'avoir une excellente raison d'être là. Et le Sorcière Hebdo en était une. Lisa disparut dans la cuisine et lui passa au salon, habitué à cet appartement. Il y avait passé plus que son temps, mais à chaque fois, c'était un plaisir de revenir. Quoique la dernière fois... Le brun chassa cette pensée de son esprit et répondit au commentaire de son amie :
« J'en dois une à Kenny et Ian, d'ailleurs, pour ça. Carmella se transforme en dragon dès qu'on parle de mariage et il paraît que je n'ai pas la finesse du Blackburn pour la convaincre. Un autre petit ricanement. Il s'immobilisa en cherchant dans ses poches de quoi ouvrir la bouteille. S'il ose t'inviter autrement que comme amie, tu me le diras, que je puisse couvrir sa mort tragique. Ça fera un excellent papier. »
Faust finit par trouver son couteau de poche et entreprit de déboucher la bouteille, d'une main experte. À l'image de la journaliste mode, il buvait pas mal d'alcool, donc ça faisait la main pour ouvrir les bouteilles sans rien détruire. Lisa revint à temps au salon avec deux coupes, coupes qu'il lui prit gentiment des mains pour les remplir.
« J'avais une bouteille à boire et Fabian dit toujours que je devrais arrêter de boire seul, ça fait dépressif. Alors, autant la partager en excellente compagnie pour fêter cette couverture qui sera plus qu'hilarante. Il lui tendit une des deux coupes, puis posa la bouteille sur la table basse. Au mariage ! »
Il fit tinter sa coupe contre celle de Lisa, puis en prit une gorgée. Les bulles qui éclatent dans sa gorge, un sourire paisible sur ses lèvres. Depuis l'attaque d'Azkaban, attaque à laquelle il n'avait pas pu participer parce que Fabian l'avait emmené à Sainte-Mangouste de force après l'avoir retrouvé inconscient sur son plancher, il allait relativement bien. Il n'avait pas à se plaindre de sa vie, disons, et cette couverture promettait, si elle était réussie, d'autres reportages intéressants. Ou même que la Mulciber... non, valait mieux ne pas penser à ce qui pourrait motiver son renvoi du Sorcière Hebdo. Faust fit claquer sa langue, c'était du champagne de qualité tout de même, et baissa ses yeux sur sa compagne de la soirée :
« Ta première mission sera de trouver la date exacte de ce mariage. Puis, une robe. » |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Ven 23 Mar 2012 - 21:57 En vraie petite femme d'intérieur qu'elle n'était pas, la sang pure s'était activée en l'écoutant mais sans répondre avant d'être totalement prête. Le champagne débouché, les coupes sur la table et seulement à ce moment et seulement à ce moment, la brune se laissa tomber dans son immense canapé rouge. Elle croisa ses jambes avec légèreté et fut ravie de voir que sa courte robe bleue nuit ne remontait pas trop haut sur ses cuisses. Pas la peine de tenter le diable.
« Alors premièrement, tout le monde sait que je suis amie avec Carmella et que pour ce genre de demande on devrait me laisser faire. Mon bureau est presque à côté du sien, tu pourrais passer ! Normalement tu as pas besoin d'une invitation ! A partir de maintenant, tout ce qui concerne Kark ou un quelconque mariage, ça passe par moi vu que j'arrive à peu près à lui faire passer la pilule. »
Elle n'était jamais adorable et tendre mais depuis l'annonce des fiançailles, c'était une véritable catastrophe. Carmella était plus dure et renfrognée que jamais et même quand elle essayait de creuser un peu en douceur, elle était renvoyée avec les autres mais il fallait tenir bon et pourquoi pas la faire boire un peu pour tâter le tout mais là n'était pas la question.
Une gorgée de champagne plus tard et la journaliste continua sur sa lancée.
« Deuxièmement, boire seul ça fait dépressif surtout si c'est toi parce que moi je le fais tout le temps et tout va bien. Mais toi évite, les tatouages, la mine renfrognée, les cigarettes et le verre d'alcool à la main ça fait trop... vraiment trop cliché donc laisse tomber par pitié. Et tu sais bien que je suis toujours pour toi quand ça ne va pas. »
Ca, il n'allait pas aimer car il n'avait jamais voulu lui confier quoi que ce soit concernant ses problèmes. Lisa avait des idées, ça oui. Comment ne pas creuser quand l'homme qui vous faisait tourner la tête se révélait être instable, dépressif et presque dangereux ?
« Et troisièmement, je te dirai quand je saurai pour la date et la robe je vais me débrouiller comme une grande, tu crois peut-être que je vais te demander de venir avec moi faire des essayages pour que tu aies le plaisir de fermer ma boutonnière ou ma fermeture éclair ? Et bien tu rêves ! »
Ou peut-être pas car malgré tous ses défauts, il avait le bon goût dans la peau, un des rares homme qu'elle connaisse par ailleurs mis à part Kenny bien entendu.
Le sorcier se laissa tomber à côté d'elle et cette soudaine proximité lui arracha un frisson alors qu'elle pivotait un peu pour le fixer. Cet endroit comme ça tous les deux lui rappelait des tas de souvenirs. C'était quand même fou de se dire qu'il n'était pas revenu depuis au moins deux ans. Et surtout très dommage, un vrai crève coeur.
« Je sais pas si j'ai envie de trinquer à ce mot... tu me connais. » |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Ven 23 Mar 2012 - 23:16 Ses yeux tombèrent immédiatement sur les cuisses de Lisa quand elle s'assit. Roh, dommage, c'était quand même assez sage, ce qu'elle portait. Il se rincerait l'oeil une autre fois. Surtout qu'elle avait commencé, sans raison particulière, une diatribe contre lui et ses méthodes. Oulà. Elle était dans un mauvais moment ou quoi ? Immobile, un sourcil interrogateur relevé, Faust la regardait lui dire que tout ce qui concernait Carmella devait passer par elle si tout le monde voulait rester en vie. Elle lui reprochait quoi, au fait ? Il leva sa main libre, comme pour lui faire signe de s'arrêter, et garda un ton rieur, bien qu'il protestait nettement dans ses propos :
« Hé, j'me suis démerdé sans toi, c'est tout. Et Kenny est très content de pouvoir exiger n'importe quoi de moi pour un bout, faut bien qu'il se rende utile. »
Par contre, qu'on le qualifie de dépressif, ça ne lui plaisait pas trop. Faust fit mine de bouder, se rappelant sa conversation du soir avec Fabian. Il lui avait sorti à peu près les mêmes arguments, y ajoutant seulement en plus les nuances de magie noire que la brunette ne savait pas. Un long soupir désespéré, ses yeu qui se perdent dans sa coupe de champagne. Pas assez d'avoir son frère qui lui faisait la morale comme à un gosse de cinq ans, il lui fallait aussi son... sa... euh, Lisa, voilà. Un peu sec quand il répondit, un peu exaspéré également, tandis qu'il entreprenait de détacher les boutons des manches de sa chemise :
« Pour l'amour de Merlin, mais tu as une connexion télépathique avec mon frère, toi ? Il te souffle ses paroles ? Un grimace enfantine. Il avait environ cinq ans d'âge mental, parfois, et ça expliquait pourquoi avec Colin, ça avait toujours cliqué. Et je n'ai pas une mine renfrognée, et oui je sais que tu es là pour moi si j'ai des problèmes, mais je n'en ai pas, merci de t'inquiéter pour moi, Ô grande Lisa Macnair que j'adore. »
Par contre, quand elle répliqua sur sa robe et la date, là, il rit franchement. Ne pas trinquer au mariage et le voir comme un pervers ? C'était bien elle et c'était presque touchant.
« Comme tu es dure, Lisa, me refuser de te toucher, même pour remonter une fermeture éclair. Un vrai tyran. »
Dure aussi de casser du sucre sur son dos alors que ça faisait environ trois minutes qu'il était dans son appartement. Ce n'était pas très chic, comme comportement envers quelqu'un qui vous a apporté du champagne sans rien demander. Il s'assit à côté d'elle, après s'être fait joliment remonter les bretelles par la charmante, et se retint de poser ses pieds sur la table basse. Ou, enfin, non, il les posa dessus. Sa proximité avec le corps de la femme était correcte, encore, il tentait de maintenir quelque chose de réglementaire, disons. Pour ne pas se faire accuser de tout et n'importe quoi. Il se retint aussi de passer un bras autour de ses épaules, ou de mettre sa main sur sa cuisse, ou n'importe quoi du genre. Faust remonta ses manches et s'installa plus confortablement, se tournant un peu vers elle. Taquin, il reprit, son humeur du soir étant plutôt bonne et pas encore totalement altérée par les commentaires de la journaliste :
« Alors, on trinque une deuxième fois. Au printemps ? À mon retour dans cet appartement ? À Colin ? Au travail ? À tes beaux yeux ? Au sexe ? Un silence, une courte réflexion. Le sexe, ça me plaît bien. » |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Sam 24 Mar 2012 - 11:01 Évidemment il n'avait pas fallu plus de deux minutes avant que le ton monte. Et si cela dégénérait, au moins il y aurait de quoi boire pour continuer de s'alimenter l'esprit. Faust avait beau lui susurrer des mots doux du bout des lèvres, ça ne trompait pas et c'était surtout son toast qui l'avait fait soupirer. Au moins elle n'avait pas rougi comme une adolescente.
« Déjà, je n'ai pas besoin de trinquer au sexe parce que... oh tu m'énerves ! Et il n'y a pas de retour dans l'appartement, c'est juste pour cette fois... enfin non, tu sais que tu es le bienvenu mais j'ai souvent du monde... »
Catastrophe, elle se transformait en François qui n'arrivait pas à aligner ses phrases. Elle était la reine du blabla, la princesse des potins et l'impératrice des sous entendus coquins... là elle n'était rien du tout et il était en train de gagner comme un chef sans rien avoir à faire. Lisa savait pourquoi elle était là, du moins se l'imaginait sans problèmes et s'il n'y avait pas leurs antécédents très compliqués, elle aurait sauté sur l'occasion mais voilà, ils avaient vécu trop de choses ensemble et retomber là dedans n'était pas dans ses plans.
Il y avait assez de problèmes comme ça, entre Carmella, Julian qui était le père odieux de son fils qui lui menait la vie dure, le fait de devoir cacher au reste du monde que son garçon était un bâtard, le mariage de Ian, Bruce, Brooke et tout le reste... pas besoin de Faust pour en rajouter une couche.
« Et c'est d'accord pour la robe... tu m'aideras mais si j'ai besoin de tes mains, tu n'as pas intérêt à ce que je les retrouve entre mes cuisses dans une cabine d'essayage... je te connais je te rappelle. Enfin bref, je propose qu'on trinque 'au boulot', c'est neutre, dépourvu de toute connotation sexuelle et on est tous les deux concernés. »
La sang pure fit tinter le cristal de son verre contre celui de son ancien petit ami et en but une longue gorgée en laissant son esprit vagabonder vers d'anciens souvenirs. Certains plus agréables que d'autres, les moments passés à trois lui donnaient envie de sourire alors que les disputes avec les objets qui volaient à travers la pièce, beaucoup moins.
Ses grands yeux bleus bifurquèrent légèrement sur son compagnon et elle retint un hoquet de surprise en voyant l'état de ses mains. Elle connaissait ses tatouages par coeur, aussi la jeune femme posa deux doigts sur sa paume et fit remonter la chemise de l'homme sur ses avant bras. Tout ça n'était pas normal.
« Tu n'as pas de problèmes hein ? Ca te dérange si j'envoie un hibou à ton frère pour que je vois ce qu'il pense de l'état de tes jointures et de tes bras ? »
C'est fou comme elle avait envie de lui hurler qu'il cesse de la prendre pour une idiote parce qu'elle était vraiment loin de l'être, c'était insultant. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Dim 25 Mar 2012 - 21:28 La confusion dans les mots de la brunette étira un large sourire sur le visage de Faust. Il aimait la troubler et la mettre dans tous ses états, elle qui savait si bien être assassine avec toutes les autres qu'elle croisait sur son chemin. Ça l'amusait, mais pour une fois, il ne releva rien. Ça allait peut-être seulement la mettre en colère, s'il se mettait à trop insister. Et vu sa délicatesse habituelle, ça n'allait pas manquer, même s'il ne faisait rien pour la fâcher. Il l'écouta donc lui dire à moitié qu'il était toujours le bienvenu, même si ce n'était pas pour des activités sexuelles, les yeux pétillants. Une petite gorgée dans son verre de champagne, avant qu'il ne rit encore. Lui, mettre ses mains entre ses cuisses ? C'est qu'elle le connaissait peut-être un peu trop bien, la mignonne. Il posa sa main droite sur son coeur, solennel, et prit un ton identique à celui de quelqu'un qui jurait sur sa vie dans une audience de cour :
« Tu me connais. Je serai sage comme tu ne m'as jamais vu. Un ange. »
À hurler de rire. Il n'était aucunement crédible, il en était bien conscient, mais encore là, ça l'amusait. La maturité d'un adolescent, toujours à la recherche d'un jeu, d'un peu de plaisir à partager. Un petit hochement de tête quand elle proposa de trinquer au travail, vous parlez d'un truc ennuyeux, mais fit tinter son verre de bon coeur contre le sien. Ça faisait remonter des souvenirs. Quand il passait ses dimanches ici avec elle et Colin, quand ils planchaient sur leurs articles chacun dans un canapé du salon, quand il s'essayait, avec sa cuisine très expérimentale, à faire autre chose que des crêpes. Et aussi quand ils se bagarraient à voix plus ou moins basse pour ne pas que le petit entende.
Une relation compliquée. Comme toutes ses relations.
Il sursauta un peu quand elle posa ses doigts sur sa paume, hein ?, puis fit un peu plus remonter ses manches sur ses bras. Et on est reparti pour un tour... Habituellement, il faisait attention à rester en manches longues, pour ne pas attirer l'attention des autres sorciers sur les étranges dessins de son corps. Avec Elisabeth et Fabian, cela dit, Faust se permettait un peu moins de rigueur. Et à chaque fois, ça finissait en... en ça. Brusquement, le journaliste soutraya son bras à l'emprise de la jeune femme, puis en rabaissa la manches, cachant sa peau jusqu'à ses poignets.
« Laisse Fabian en dehors de ça, dit-il agressivement. Toute évocation, même légère, de son cadet le rendait toujours bêtement protecteur. Après tout, Fabian était un gamin, il ne comprenait rien. Enfin, c'était ce qu'il voulait se faire croire. Et j'ai le droit de me faire tatouer ce que je veux, merde, j'ai trente-deux ans, j'ai pas à demander la permission à quiconque. Y'a aucun problème, je te jure. »
Mensonge, mensonge, elle le savait aussi bien que lui. Faust se servit une deuxième coupe de champagne, après avoir vidé la sienne, et regretta de ne pas plutôt avoir amené un bon litre de vodka. Il croisa ses bras contre son torse, cachant ses jointures marquées. À croire qu'il boudait. En fait, il boudait effectivement un peu. De toute façon, personne ne comprenait, personne ne pouvait comprendre. Ils étaient tellement, tellement loin de tout savoir... Ses yeux clairs revinrent à Elisabeth.
« On peut parler d'autre chose, oui ? Pour une fois, on évite de parler de mon corps. Comment va Colin ? Ça fait un bail que tu ne l'as pas emmené au bureau. » |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 11:29 Son haussement de ton lui arracha un sursaut qu'elle eut à peine le temps de cacher. Ca aussi lui rappelait des souvenirs, et pas des meilleurs. Sur la fin, ils passaient leur temps à se disputer, elle le suppliait de lui parler et il lui répondait qu'il n'y avait rien à dire. Et c'était encore la même chose cette fois sauf qu'elle ne comptait pas lâcher l'affaire et lui tomber dans les bras pour qu'ils cessent de se disputer.
Sa coupe toujours à la main, la jeune femme s'écarta légèrement de lui en espérant qu'il ne lui en tienne pas rigueur, elle avait tendance à perdre les pédales et ce n'était pas très joli. Elle allait continuer son interrogation quand la conversation dévia sur son garçon. Et bien voilà, de ça aussi, elle n'avait aucune envie d'en parler. Vraiment aucune. Mais elle allait le faire parce qu'elle avait besoin de se confier même si cela allait surement être une grave erreur.
« Il y a eu un accident il y a quelques semaines, c'est pour ça que j'ai été absente et que j'avais du retard dans le boulot. Le fait est qu'il allait très mal et que j'ai du faire des choses pour qu'il se remette. »
C'était dur à sortir, et mis à part lui, il n'y avait que sa cousine Brooke et ses parents qui le savait.
« J'ai du parler à son père... son vrai père parce que j'avais trompé Richard. J'ai trompé mon mari des centaines de fois pendant notre mariage et il a fallu que je tombe enceinte pour dix minutes contre un des murs du château. Il m'en veut à mort, il m'a dit que j'étais monstrueuse et qu'on ne pouvait pas cacher un enfant à son père et depuis il est avec nous et devant Colin il est adorable mais avec moi il est odieux. Qu'est-ce que je devais faire hein ? Dire à Richard que ce n'était pas son fils, divorcer et me mettre en ménage avec ce type ? Je n'ai pas eu le choix avec tous ces mensonges, on avait un héritier, j'avais fait mon boulot de femme sang pure et c'était fini. Je n'ai jamais voulu d'enfants, ils vous pompent votre énergie, sont bruyants, fatigants et encore plus. Mais j'aime mon fils et tu le sais. Je sais que je suis une mauvaise mère et pour la première fois de ma vie, je regrette de l'avoir eu... »
La brune ravala un sanglot et porta son verre à ses lèvres. Elle tremblait comme une feuille, un poids s'était évaporé de ses épaules, pas grand chose mais assez pour que la pression cesse un instant et qu'elle perde tous ses moyens.
« Mais il ne faut pas que tu en parles à qui que ce soit, jure le moi. Il n'y a que toi et Brooke et mes parents et si ça se sait, je risque gros. Je sais que Brooke va me faire payer d'une manière ou d'une autre le fait que je lui ai caché ça mais j'en ai vraiment pas besoin. On a bien assez à faire avec Carmella et tout le reste. Enfin fais moi taire, à ton tour de changer de sujet mais ne te met pas à pleurer quoi que tu me dises ou je vais devoir te tuer. »
La sang pure renifla sans aucune classe et fini sa coupe cul sec avant de se pencher pour s'en servir un nouveau verre et s'enfoncer profondément dans son sofa, pas bien fière de sa manière d'agir avec son invité.
Elle était ridicule, voilà la vérité. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 14:53 Un accident ? Le journaliste se raidit un peu, inquiet pour le gamin, même si, au dire de la brune, cela faisait quelques semaines. Bien qu'il ne voulait pas le dire trop fort, il s'était attaché à ce gamin et le voyait un peu, parfois, juste assez hein, pas trop fort, comme son garçon. Donc, savoir que quelque chose lui était arrivé, ça ne lui plaisait pas du tout.
Par contre, qu'elle lui dise que Colin n'était pas l'enfant de feu son mari... Bon, en fait, comme tout le monde dans l'univers, il se doutait qu'il y avait anguille sous roche par rapport au blondinet, mais en entendre la confirmation de la bouche même de son ancienne flamme, c'était une autre chose. Plus qu'intéressé par la conversation, Faust sirota sa coupe de champagne sans dire un mot, laissant l'envie d'allumer une cigarette le consumer de plus en plus. Il ne passait jamais autant de temps sans en griller une, surtout dans ce genre de situation. Des confidences, ça s'accueille autour d'un verre et de bien plus.
En plus, il essayait de deviner qui pouvait bien être le père mystère de Colin. Avoir su, il aurait courtisé la belle avant la mort de son mari... non, ne pas penser à ce genre de chose. Quelques noms fusèrent dans sa tête, mais aucun ne lui donna satisfaction. Tant pis. Il aborderait le sujet à un autre moment, ou encore il fouillerait par lui-même. Peut-être qu'en allant voir à Ste-Mangouste... On est fouineur ou on ne l'est pas. Faust mit son bras autour des épaules d'Elisabeth et la serra contre lui, voulant qu'elle cesse de trembler. Ça le peinait de la voir comme ça. Il aurait voulu faire plus pour la consoler. Elle se servit une nouvelle coupe de champagne et ce fut à lui d'intervenir. Il posa sa coupe sur la table et prit son visage dans sa main libre, le tournant vers le sien. Même dans la tristesse, elle était belle.
« Promis, je ne dirai rien. Et pour une fois, il était sincère et convaincant. Et tu n'as pas non plus le droit de pleurer, ou de dire que tu regrettes d'avoir eu Colin. Ou même que tu es une mauvaise mère. Parce que c'est tout à fait faux. »
Il l'embrassa. Pas un long baiser langoureux, juste quelque chose de court sur ses lèvres, pour la soutenir. L'encourager. La faire taire. Il aurait volontiers étiré ce baiser et l'aurait transformé en quelque chose de plus en plus tendancieux, mais non. Il se renfonça dans le canapé, ses yeux toujours dans ceux de Lisa. Changer de sujet, changer vite de sujet. Dans ce cas-là, valait toujours mieux parler de boulot, c'était encore la meilleure chose à faire :
« Tu penses quoi d'une interview de Calliope Kark, pour la prochaine édition ? J'ai déjà pris contact avec elle, je me disais qu'avec le mariage prochain de son père, ça pourrait faire un bon sujet. Et on pourrait proposer à Naïma de faire un topo sur son look, ou comment porter le citron sans fausse note pendant un mariage. »
Par contre, là, à avoir son bras autour d'elle et à être bien accoté contre sa personne, c'était pas judicieux. Il avait déjà chaud, mais là, il pouvait sentir sa température corporelle s'élever d'un degré. Ça allait probablement jouer contre lui. Faire comme si de rien était, reprendre sa coupe de champagne, en boire une gorgée pour oublier son envie de fumer qui le dévorait. Les cigarettes sorcières étaient réputées pour être non toxiques, mais c'était bien dans un esprit de contradiction qu'il achetait celles de contrebande contenant de la réelle nicotine. Un sourire, sa main qui se serre sur l'épaule de Lisa. |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 18:36 Son baiser avait été trop court, c'était un petit aperçu de ce qu'il savait faire et elle avait eu du mal à retenir un soupir quand il avait cessé de presser ses lèvres contre les siennes. Comme toujours, elle avait envie de plus, toujours plus jusqu'à tout regretter et se maudire de s'être laissé aller.
Mais il ne continua pas sur sa lancée et elle ne chercha pas à recommencer, comme s'il savait déjà ce qu'elle pensait. Ou il la laissait se remettre tout simplement. La jeune femme détestait paraître frêle, émotive, éplorée, déprimée. Ce n'était pas elle, son truc c'était de sourire constamment et d'enchaîner des phrases qui font mouche à toute allure. Pas ça, pas comme ça et devant lui.
Son changement de sujet fut parfait et elle le remercia silencieusement d'un sourire.
« Oui ça marche, c'est une excellente idée pour Calliope mais il faudra couper les passages concernant la Mulciber ou Carmy va nous faire une syncope. Je sais plus quoi faire, il faudrait qu'on la fasse boire ou quelque chose. Mais pas au mariage sinon ça va être la catastrophe. Il ne faut pas qu'elle se ridiculise, Kark le fait bien pour elle. Non mais quelle idée de choisir la planche à pain blonde quand on a Carmella dans son lit ? »
Qui ne rêvait pas de la rousse incendiaire à la poitrine plus qu'opulente ? Kark avait du prendre un coup sur la tête assurément.
Et présentement, c'était sa tête à elle qui tournait, de l'alcool un peu trop vite savoir mangé, le contrecoup des révélations épuisantes, c'était lourd. Sans oublier la pression du corps de Faust contre le sien. Et dire qu'elle s'était éloigné un instant plus tôt et il était en train de l'embrasser les secondes suivantes. Normal...
« Enfin bref... Calliope c'est bien et ce sera bien si on occupe Naïma, on aura un peu la paix avec Nigel... »
C'est vrai qu'ils ne donnaient pas grand chose à faire à la demoiselle mais c'était pareil pour la sang pure quand elle avait commencé stagiaire. Ce qu'il fallait c'était l'occuper avec des menues tâches car la voir lire et se tourner les pouces donnait à Lisa des envies de meurtres sanglants. Très sanglants. Mais la petite avait du style et du répondant qui la faisait rire. C'était ça de gagné.
La Macnair déglutit avec difficulté en croisant le regard de son ami et c'est à regrets qu'elle prit la main qu'il avait sur elle pour la reposer sagement sur ses genoux.
« Et tu peux fumer si tu veux... »
Oh oui, elle le connaissait. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 19:07 « On verra bien selon les réponses de la Kark. M'est d'avis qu'elle ne doit pas être très contente non plus de voir son père se remarier. Il ricana, avant de vivement approuver Lisa. Pas de charisme, pas de seins, une blonde, en plus, et cette voix qu'elle a... ça donne des envies de meurtre. J'espère que Kark lui jette un Silencio avant de la baiser, sinon, ça doit être horrible. »
Classe, comme toujours, plein de poésie, comme à son habitude. Mais l'idée de la Mulciber et de sa voix aigüe, détestable, en train de gémir, ça suffisait à lui donner des frissons d'horreur. Faust savait que la Mulciber était loin d'être une idiote, on ne s'élève jusqu'au poste qu'elle avait avec trois neurones fonctionnels, mais ça ne l'empêchait pas d'être pris d'une vague d'antipathie totale à chaque fois qu'il la croisait dans un corridor de la tour des Médias. Et pas seulement parce que c'était bien de sa faute si, actuellement, le bureau était un terrain miné.
Faire boire Carmella était aussi une excellente idée. Pas au mariage, évidemment, au risque sinon de devoir aller la récupérer dans les toilettes pendant qu'elle se viderait de ses larmes et de tout son fiel envers Mulciber, Kark, les hommes en général, le monde entier et tout cela, disons. Ce n'était pas une perspective réjouissante. L'homme eut un sourire satisfait quand Lisa approuva son idée de faire travailler un peu Naïma, histoire qu'elle arrête de venir coller dans son bureau et s'active un tantinet. L'overdose de margaritas arrivait de plus en plus vite, tellement elle ne foutait rien, comme stagiaire. Son sourire fondit un peu, cependant, quand la brune remit sa main sagement sur sa cuisse. Mé.
Fumer, enfin. Il en avait la permission officielle. D'une main, il fouilla dans son pantalon pour en sortir son paquet de cigarettes et son briquet, déposant le tout sur la table. C'était habituel, machinal, automatique même : ses gestes étaient ceux des habitués. Faust alluma machinalement sa cigarette et en tira une longue bouffée, rejetant la fumée vers le plafond. Bon sang. Il était plus accro que ce qu'il pensait. Le goût de la cigarette le réconfortait. Sa cigarette reposait entre deux doigts de la main qui tenait également sa coupe de champagne : s'empêcher de boire pour fumer ? Jamais. Il déposa sa main encore libre sur la cuisse d'Elisabeth, un peu vers l'intérieur, ses doigts caressant doucement la peau tendre.
« Je commençais à mourir de l'intérieur. Tu me connais trop bien. »
Un petit clin d'oeil amusé. Il mourrait d'envie de remonter un peu plus sa main sous la robe de Lisa, de lui donner un peu plus chaud. Ses joues étaient un peu rosées, peut-être à cause de l'alcool et de l'émotion, ses yeux brillants. Et il avait aussi envie de l'embrasser, de la faire craquer pour une soirée. Il en serait capable. Ou le croyait.
« J'ai aussi quelque chose de planifié avec Clark Blackburn. Une entrevue au sujet de son restaurant. Il fait fureur et personne n'a encore fait de papier dessus, c'est quand même grave. Une bouffée de sa cigarette, une gorgée de champagne. Quelque chose que je devrais absolument savoir à son sujet ? » |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 19:34 Son souffle se fit plus court quand elle sentit sa main sur sa cuisse, elle était prise de vertiges, tout allait trop loin et trop vite. Il arrivait chez elle, la faisait pleurer pendant qu'elle se confiait, l'embrassait et revenait à la charge alors qu'elle lui avait déjà exposé le fond de sa pensée. Du Faust tout craché.
Ses grands yeux bleus se posèrent sur sa cuisse recouverte par la main partiellement tatouée de son ancien petit ami et elle réitéra son geste. Elle restait tout de même douce dans son geste, dégageant sa main pour la lui rendre gentiment sur ses genoux à lui.
Pourquoi fallait-il qu'il continue encore et encore alors que c'était très clair entre eux deux depuis des années. Flirter au boulot c'était rigolo car rien ne pouvait déraper mais seuls chez elle, un endroit qu'il connaissait par coeur, la jeune femme n'était pas bien sure d'elle. Pas du tout même. Sauf si on parlait d'un de ses amis.
« Il s'occupe souvent de Colin quand je sors avec Bruce, il est veuf et ce restaurant c'est son rêve alors tiens toi à carreaux ou je te le ferais payer mon amour, compris ? Je te jure que je le saurais alors sois toi mais en plus agréable, ne lui fait pas une réputation à la Faust Waltz ou je vais très mal le prendre. »
Oui, elle trichait un peu en lui demandant de ne pas être objectif mais c'était ainsi que se passaient les choses désormais et on ne s'approchait pas des siens sans entendre ce qu'elle avait à en dire. Bon sujet de conversation, elle redevenait tout doucement elle même.
« Et arrête avec ta main, elle a une conscience propre ou quoi ? Je suis encore sobre ou presque alors tenter de nouveau ne te mènera à rien. »
Enfin en théorie, dans sa tête c'était comme ça que les choses se passeraient. Pas de dérapages, pas de baisers langoureux et de mains baladeuses pour tâter quel genre de sous vêtements elle avait aujourd'hui.
« Regarde moi dans les yeux, pas droit dans les jumeaux et dis moi que tu m'as comprit concernant Clark... » |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 20:02 Nouvelle tentative, nouvelle fois la main repoussée jusque sur des genoux. Bon. Ce n'était pas ce soir qu'il allait a faire craquer, même en lui faisant boire à elle seule le reste de la bouteille. Au moins elle n'était pas brusque. Ça le rassurait un minimum. Faust mit donc sa coupe dans sa main autrefois libre, pour s'empêcher de faire une autre tentative qui aurait l'air plus désespérée qu'insistante. Sa cigarette entre les lèvres, il écoutait attentivement ce que la brune lui disait sur le Blackburn. Veuf, gardien d'enfant à ses heures perdues, l'homme qui rêvait de s'ouvrir un restaurant avec un nom pareil. Il s'ennuyait déjà. Il devait aussi porter des tricots avec ses initiales sur le devant et boire des Bièraubeurres le dimanche, un truc du genre.
Avoir su, il aurait été parler avec le barman effrayant du Corbeau Qui Louche, histoire d'avoir quelques blagues salaces à raconter au bureau, au lieu d'aller se taper une entrevue avec monsieur Palpitant.
Quoique. L'intérêt avec lequel Lisa défendait le restaurateur était intéressant. De quoi lui faire boire une gorgée de champagne supplémentaire. Il allait devoir se renseigner plus amplement sur l'homme, pour cette entrevue qui était dans quatre jours. Peut-être qu'il allait trouver quelque chose d'intéressant.
Un rire et Faust leva sa main, qui tenait sa coupe de champagne, l'air innocent. Il n'aimait pas se faire rabrouer, mais avec elle, c'était monnaie courante, depuis deux ans. Ça faisait partie du jeu, tout simplement.
« Ma main ? Mais voyons, je suis occupé à boire et à fumer, il ne me viendrait jamais à l'esprit de toucher tes douces cuisses, ou même un peu plus haut. C'est bien mal me connaître, chérie. »
Ou trop bien.
Il approcha son visage de celui de Lisa, jusqu'à effleurer son nez du sien. S'il avait compris ? Bien sûr que oui. De quoi lui faire sortir le pire de tous ses sourires, le plus détestable, avant qu'il ne réponde, toujours trop près du visage de sa belle :
« Message reçu, mon capitaine. Je serai plus innocent que la licorne qui vient de naître. »
Rien de bon, c'était bien tout ce qui s'entendait derrière son ton mielleux. Lui, mais en plus agréable, en pas lui faire une réputation désastreuse comme il savait si bien le faire. Il allait faire un effort, évidemment, mais après, tout allait dépendre des réponses données par le Blackburn. Sans doute que ses questions allaient être bien salées, mais encore là... c'était l'habitude. Ses yeux clairs descendirent sur les lèvres de Lisa, mais il se contenta d'un baiser sur le bout de son nez, taquin, avant de se reculer et de coller sa cigarette entre ses lèvres. |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 20:42 « Oui bien sur, prend moi sur une idiote née de la dernière pluie. Tu crois quoi ? »
Ils avaient habité ensemble pendant des mois à temps partiel, des fois plusieurs semaines d'affilée, parfois juste un soir et d'autres fois rien du tout. Ca allait et venait constamment entre eux deux surtout à cette époque qu'elle regrettait souvent. Si seulement elle avait poussé ses interrogations assez loin pour le faire craquer et qu'il lui dise ce qui se passait. Mais non, rien de tout ça et maintenant ils jouaient comme les sales gosses qu'ils étaient.
Qui était celui qui allait craquer jusqu'à se laisser allonger par l'autre ? Surement pas elle malgré ses baisers volés et tentatives de lui donner envie de le dévorer tout cru.
« Tu es un démon en qui j'ai confiance mais pas trop alors fais bien attention à toi, ne joue pas trop ou tu vas te brûler. »
Elle parlait toujours de Clark, pas question qu'il fasse du mal à ce commerce en pleine expansion. Lisa vida sa coupe et la reposa sur la table. Cela fait, elle se releva lentement, se rapprochant de Faust, un sourire carnassier aux lèvres. Elle passa ses jambes de chaque côté de ses cuisses pour s'asseoir sur lui, le fixant comme s'il n'était qu'une proie. Là elle avait le dessus, ses petites mains baladeuses l'avaient cherchée et bien il venait de la trouver.
La sang pure imita son précédent geste, rapprochant son visage du sien jusqu'à l'effleurer de son petit nez et au lieu du léger baiser, elle attaqua ses lèvres des siennes en collant tout son corps contre le sien. Elle savait exactement comment l'embrasser et elle y mettait tout ce qu'elle avait dans le ventre.
Et Lisa finit par se relever, un sourire narquois sur le visage, baisant son nez comme il l'avait fait plus tôt. Il allait la tuer si elle ne partait pas vite et ce fut seulement quand elle fut éloigné de quelques pas en direction de la cuisine qu'elle osa lui parler.
« Tu veux manger avec moi mon amour ? Cerseï m'a cuisiné du poulet au gingembre, j'ai même des baguettes si tu veux. Il suffit de le faire réchauffer... »
Il devait la maudire.
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| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Lun 26 Mar 2012 - 21:22
Il ne la prenait pas pour une idiote. Au contraire. Il aimait seulement jouer, la taquiner, faire l'innocent alors qu'il n'en était rien. C'était bien plus divertissant ainsi. Leur fréquentation n'avait-elle pas toujours été cela ? Un immense jeu pendant lequel ils se tiraient dans les jambes, où ils gagnaient et perdaient tout à la fois. Et à la fin, c'était lui qui avait perdu. Un sourire, un baiser soufflé. Elle avait bien raison de ne pas lui faire confiance sur le sujet Clark Blackburn. Mais ça, elle n'avait pas besoin de lui pour le lui confirmer. Un peu de jugeote, tout simplement.
La brune se leva du canapé, après avoir vidé sa coupe d'un trait. Bon. Sans doute pensait-elle à le foutre hors de sa maison dans les minutes suivantes... ou pas. Ou pas, vu le sourire qu'elle lui faisait, puis son corps au-dessus du sien, ses deux jambes de chaque côté de ses cuisses. Oh. Il échappa sa coupe de champagne au sol, ainsi que sa cigarette, lorsqu'elle commença à l'embrasser. Merlin. C'était bon. Et ça faisait... longtemps. Faust laissa ses mains courir sur le corps de Lisa. Elle avait flanché, ne serait-ce qu'un moment. Une main se glissa sur sa cuisse, remontant sa robe pour caresser la peau chaude, l'autre se pressait sur sa taille fine, tandis qu'il l'embrassait comme il savait qu'elle aimait. Un réflexe qui n'était pas disparu, malgré les années et les trop rares failles entre eux, les trop rares abandons de leurs ego respectifs. Ses doigts se crispèrent sur sa taille, remontèrent jusque sur sa nuque, sous sa lourde vague de cheveux sombres qui encadrait son visage. Il avait définitivement trop envie d'elle et il gronda sourdement quand elle se releva de lui et s'éloigna vivement de quelques pas. Une diablesse. C'est tout ce qu'elle était. L'agacer ainsi, se frotter à lui pour après partir... Son sourire revint étirer ses lèvres et il se leva à sa suite, reprenant sa cigarette tombée sur le plancher. Encore allumée. Au moins ça. Une légère douleur, piquante, se fit sentir au niveau de sa main, mais il ne regarda pas immédiatement. Il ne voulait pas alerter Lisa et ses soupçons sur ses tatouages. Il remit son briquet et ses cigarettes dans ses poches, tout en répondant malicieusement à la demande de son amie :
« C'est bien le seul ici qui a besoin d'être réchauffé. Le poulet, toujours. Paraît que le gingembre c'est aphrodisiaque, comme le champagne. On pourrait faire un test, pour nos lectrices, histoire de leur donner l'heure juste. »
Il haussa les sourcils, taquin, avant d'emboîter le pas à la sorcière et même d'arriver avant elle dans la cuisine, après avoir passé brièvement sa main sur ses fesses. Autant en profiter, vu qu'elle n'avait pas tout à fait rabaissé sa robe et que celle-ci dévoilait un peu trop ses cuisses, désormais. Arrivé le premier, donc, Faust regarda rapidement le dos de sa main. Pas normal. Le premier A du Fabian, lisible au niveau de ses jointures, était devenu encore plus foncé. Presque rouge, aussi, comme s'il avait saigné. Il fronça les sourcils et regarda plus attentivement la lettre, c'était étrange quand même, mais mit sa main dans sa poche quand la brune entra dans la cuisine. Innocence totale.
« Dis-moi, beauté, t'as toujours pas appris à cuisiner ? »
Ce n'était pas comme si ses propres talents en cuisine étaient à la limite de l'inexistant. Il aimait seulement à la taquiner. Et il fallait qu'il se retienne de se pas relever sa robe purement et simplement pour la prendre contre le comptoir. Et ça, c'était extrêmement difficile, vous ne savez même pas à quel point.
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| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Mar 27 Mar 2012 - 9:27 Dès qu'elle l'avait embrassé, elle avait su qu'elle allait le regretter et qu'elle allait devoir se battre avec elle même pour que son envie de lui ne prenne pas le dessus. Pour sa défense, c'était lui qui avait commencé avec ses mains baladeuses et ses baisers presque chastes. Presque, c'était bien là le problème.
Et comme à son habitude, il avait fallu qu'elle fasse dans la surenchère et qu'elle lui grimpe carrément dessus... et bien voyons. C'était censé être une soirée agréable en buvant du champagne en l'honneur d'un mariage à venir. Au lieu de ça, ils se cherchaient comme des gamins et menaçaient de tomber une nouvelle fois dans leur vieille histoire faites d'amitié, de hurlements, de sexe et de beaucoup d'affection. En clair, il fallait que tout cela cesse. Ils se feraient du mal, c'était bien tout ce qu'ils allaient gagner.
La brune finit par le rejoindre dans sa cuisine et sourit largement en entendant ses propositions très dignes de lui. Cet homme était fait pour son boulot, c'était une belle évidence.
« J'ai des elfes de maison et j'ai Bruce aussi alors je n'ai aucun intérêt à apprendre quoi que ce soit. Et puis je n'ai pas le temps entre le boulot et les soirées et le reste... Colin quand il est à la maison aussi. Et toi alors ? Pourquoi tu fais ton malin alors que tu n'es même pas fichu de connaître la formule pour faire bouillir de l'eau ? »
Lisa était passée outre ses légères caresses, se contentant de sourire légèrement en secouant la tête. N'importe quoi.
« Ah... donc si je te suis, tu veux qu'on se gave de gingembre pour en faire un article ? Je vois déjà le gros titre « Le gingembre nous donne t'il vraiment envie de faire des cochonneries ? Testé par Lisa & Faust »... »
Fallait-il lui rappeler qu'ils n'avaient pas besoin de se nourrir de quelconque aphrodisiaque pour avoir envie de sauter sur un bon tiers de la population ? Et surtout l'un sur l'autre ? Probablement pas, son petit sourire narquois était très simple à déchiffrer avec l'habitude.
De toute façon les aphrodisiaques, c'était juste du chiqué...
Et pendant qu'il ne faisait rien du tout, restant planté sur ses deux jambes comme l'Apollon qu'il était, la baguette de la veuve s'agita et tout un petit monde se mit en route. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Mar 27 Mar 2012 - 16:22 Bon, d'accord, il devait avouer que ses propres capacités en cuisine étaient plutôt... risibles, tout simplement. Il n'avait jamais appris à cuisiner et dès qu'il tentait de le faire, ça se soldait par un échec monumental. Raison principale de pourquoi il ne mangeait que peu, ou uniquement chez les autres, ainsi qu'au restaurant. Faust leva ses deux mains en signe d'abnégation : il se rendait aux arguments de la belle et même en faisant l'innocent, il n'avait rien à opposer à cela. La seule fois où il avait essayé de cuisiner pour elle, ça avait été une catastrophe et il avait découvert qu'on pouvait faire du plâtre avec de la pâte à crêpes. Tout ce qu'il avait à dire était un commentaire plus que cynique, taquin cela dit :
« Oui, mais toi tu es une exemplaire petite ménagère de sang pur et moi un vulgaire basique mal léché. Mes capacités sont limitées. »
Ou, dans tous les cas, à croire Mervyn Kark, il était aussi utile et intelligent qu'une plante en pot. Et moldue, la plante en pot. Et il n'y avait personne d'assez barré pour croire que Lisa Macnair était réellement une ménagère modèle. Une dernière bouffée et Faust écrasa sa cigarette dans un verre vide laissé sur le comptoir, dans lequel reposait un fond d'eau. Il était toujours plus détendu après une bonne cigarette, après s'être pourri un peu plus la santé. Et ça ne paraissait presque pas, si la vie n'était pas merveilleuse et clémente avec lui. Le journaliste s'avança derrière Lisa et mit ses mains sur ses hanches, appuyant son menton sur le dessus de sa tête. Il aimait profiter du fait qu'il était un peu plus grand qu'elle, sans atteindre la taille de Bruce Blackburn non plus faut pas déconner. Et puis, tous les prétextes étaient bons pour la prendre dans ses bras, pour la toucher, pour laisser ses mains glisser sur ses hanches. Elle pouvait probablement, actuellement, très aisément lire dans ses pensées.
Il avait été chaste dans son premier baiser, il avait laisser ses mains se balader, mais c'était elle qui avait fait l'avance la plus explicite. À elle d'assumer les conséquences, désormais, puisqu'elle ne serait plus convaincante dans son rôle de demoiselle qui ne veut rien de lui ce soir. Faust se baissa pour mordiller son oreille et lui parler tout bas :
« Ce serait une expérience très professionnelle. Pour le bien de nos lectrices. En tout bien tout honneur. »
Aucune crédibilité, mais ce jeu lui plaisait. Un baiser dans le cou, il sentait sa barbe râper contre la peau douce d'Elisabeth, puis il s'éloigna pour s'appuyer contre le comptoir. Il avait faim, mine de rien, et pas que de poulet au gingembre... mais ça, pas besoin d'être spécialement brillant pour s'en rendre compte. |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Mar 27 Mar 2012 - 19:44
Lisa avait prononcé cette phrase les yeux clos alors qu'il l'embrassait dans le cou, faisait râper sa barbe sur sa peau douce massée par les crèmes les plus chères du marché. Plusieurs frissons échappèrent à son contrôle et elle s'en voulu immédiatement. Le temps de respirer une nouvelle fois, Faust s'était éloigné continuant de la fixer et de parler de son expérience qui était apparemment l'idée du siècle. Et ben voyons...
« Je veux bien me gaver de gingembre mais il est hors de question de conclure et puis j'en mange tout et ça ne me fait rien, je suis tout à fait normale. »
Haussant ses épaules nonchalamment, la sang pure reprit son activité de cuisine et déposa sa baguette à côté d'elle quand tout fut bien posé sur le plan de travail central de son immense cuisine. En y réfléchissant, ce n'était pas la cuisine mais bien l'appartement. Les chambres et la salle de bains étaient à l'étage qu'on trouvait en prenant l'escalier qui se trouvait au centre de l'immense pièce qui faisait cuisine, salon, salle à manger, bureau, salle de jeu pour petit homme de cinq ans et bien plus encore. Tout était ouvert, c'était ainsi qu'elle avait tout imaginé. Et jamais elle ne déménagerait.
« Et ton histoire de sang n'a rien à voir, ton gros défaut c'est que tu es pauvre... comparé à moi. Attend, j'ai un autre défaut, tu peux refiler la morbinite aux sangs purs... comme moi et je n'ai pas du tout envie de mourir alors bas les pattes Amour. »
Heureusement qu'elle se protégeait... des fois, pas assez souvent et depuis le nouveau décret, c'étaitr encore pire, si on la voyait s'encanailler avec un non pur, elle risquait gros. Crétin de Kark, il n'avait rien comprit, c'était à pleurer autant de bêtises. Lui même était un coureur de jupons, qu'il ne donne pas de fausses impressions à la populace sorcière.
Oubliée la conversation, c'était la nourriture qui importait maintenant enfin jusqu'à ce qu'il se décide à trouver une nouvelle manière de l'attaquer pour la faire craquer. Sacré Faust...
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| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Mar 27 Mar 2012 - 20:36 « Si tu es dans ton état normal, actuellement, j'aimerais bien voir quand tu ne l'es pas. »
Sourire goguenard, il s'alluma une deuxième cigarette. S'il fumait, ça allait l'empêcher de se jeter sur Elisabeth. Son ouverture à ses marques d'affection était très aléatoire, disons-le, et se faire repousser pour un oui ou un non... ça le frustrait. Toujours plus. Même si, à tous coups, sa nourriture allait goûter la même chose que ses cigarettes. Inconvénient majeur. Tant pis.
Un ricanement narquois quand Lisa lui rappela que son défaut majeur était d'être pauvre et non pas un petit sang basique ridicule. Qu'on lui rappelle qu'il n'avait pas un rond, il n'en avait rien à faire. Ses parents étaient d'honnêtes travailleurs ministériels, mais ça ne rapportait pas la lune, et il avait enfilé des boulots merdiques avant de devenir journaliste. Ce qui n'allait pas non plus lui faire un coffre-fort de la taille de celui des Lestrange, on s'entend bien, surtout que comme tout bon journaliste du Sorcière Hebdo, il claquait tout dans les fringues. Et aussi dans quelques petits... à côté, dont il ne parlait jamais vraiment. Un regard dans le vague, une demi-seconde, puis il revint sur terre et échappa un hoquet à la fois choqué et amusé. Lui refiler la morbinite ? Faussement choqué, il posa sa main sur son coeur et prit son expression de grand tragédien, répondant sur un ton attristé et dramatique à sa compagne, jouant l'être blessé par ses mots :
« Dites donc, mademoiselle, mais quelles fausses allégations allez-vous prétendre contre moi ? Plus pur que Calliope Kark je suis, ne vous fourvoyez pas. Et en parlant de protection... Son visage redevint sérieux, enfin, presque. Oeil malicieux, voix également, curieuse. Et en parlant de protection et de choper des trucs : qui est le deuxième responsable de la mignonne tête de Colin ? »
Il passait du coq à l'âne, le Faust, pas la peine de le faire remarquer.
Mais c'était Lisa : elle ne lui en voudrait pas.
Le brun attrapa une paire de baguettes, disposée sur le plan de travail de la cuisine, et tira une chaise pour s'asseoir à la table de la cuisine. En fait, il s'assit plutôt sur la table, les pieds sur la chaise, aussi poli et éduqué qu'un gamin des bois. Toutes ses bonnes manières, Faust semblait les avoir refilé à son cadet et il avait gardé tous ses défauts en échange. Puis, il prit son assiette, enfin il en prit une, et commença à manger. Au moins, il savait se tenir, pour ça. Et c'était vachement bon. Un grognement d'appréciation, une autre bouchée de poulet. L'assiette brûlante sur ses genoux, la cigarette dans la main gauche et ses baguettes dans la droite, il faisait un splendide tableau.
« Pas mal du tout. Un jour, quand j'aurai du fric, je m'achèterai un elfe de maison. Soit, jamais. »
On avait bien le droit de rêver, non ? |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Mer 28 Mar 2012 - 12:44 Elle savait déjà quoi lui répondre concernant l'enquête qu'il ne voulait pas lâcher, du moins jusqu'à ce qu'il parle une nouvelle fois de Colin. Gros curieux va. Elle allait lui répondre, pas de mensonges car c'était Faust qui savait presque tout sur elle. Et puis à quoi bon ? Tout finirait bien par se savoir un jour, autant ne pas se faire trop d'illusions.
« C'est Julian Harper, un cousin éloigné... et pas de commentaires ou je te fais manger tes baguettes. »
Lisa piocha dans son assiette, espérant ne plus avoir à parler pendant quelques temps de son fils et de ses erreurs passées qui lui retombaient sur le bout du nez. C'était un véritable cauchemar depuis l'accident. Son cher et tendre compagnon parent passait son temps à tout simplement tenter de la faire sortir de ses gonds et il fallait avouer que cela marchait même si elle préférait bien souvent quitter la pièce... voir l'appartement.
« Et pour ton elfe, tu sais que tu peux simplement me demander, je t'en prends un pour ton anniversaire ou alors pour fêter le retour de tes superbes idées d'articles... il faut avouer que tu ne t'es pas vraiment surpassé ces derniers temps... on dirait que tu te ramollis... »
Un grand sourire sur le visage, la veuve joua un instant avec ses baguettes avant de croquer dans un bout de poulet. Comment vivre sans elfe de maison pour tout faire ? Une véritable hérésie. Qui avait le temps de faire à manger sérieusement ? Mis à part les femmes au foyer parfaites, ce qu'elle n'était pas et n'avait jamais été et ce, même quand elle était mariée.
Richard n'avait même pas tenté de la garder à la maison pour ne rien faire, elle était relativement libre tant qu'il le souhaitait. Les pires années de sa vie avaient été à cette époque, les humiliations à la pelle, les coups de temps en temps et tout ce qu'elle avait pour s'évader étaient ses sorties mondaines et ses étreintes rapides avec des inconnus. C'était comme ça qu'elle avait apprit à vivre sa vie, c'était comme ça qu'elle était un peu heureuse. Et maintenant qu'elle était belle et bien libre de vivre sa vie commee elle l'entendait, c'était la parfaite continuité de ses tests passés. Catin peut-être mais catin par choix.
« Enfin continue d'être mou pour ton interview avec Clark mais après ça fais moi voir des étincelles mon amour. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Jeu 29 Mar 2012 - 5:47 Il avait faillit faire un commentaire. Quelque chose sur les unions consanguines entre sangs purs qui commençaient à les rendre tous débiles. Mais il se mordit la langue pour ne rien dire et étouffa plutôt un rire, replaçant tout à fait le Harper. Ils avaient à peu près le même âge, donc ce n'était pas bien difficile de savoir de qui elle parlait. En l'occurrence de ce petit vaniteux à bouclettes d'Harper.
« Je ne savais pas que tu avais un faible pour les bouclettes. »
Sa bouche parlait plus vite que sa tête, il fallait le reconnaître. Pour se flageller de son infime commentaire impossible à retenir, c'était bien mieux que tout ce qu'il avait pu penser après tout, il enfourna une grosse bouchée de poulet, la mâchonnant difficilement. Il avait eu les yeux plus gros que la panse, là, il aurait sans doute pu faire quatre bouchées avec ce qu'il venait de mettre dans sa bouche. Peu importe : de la bonne nourriture, ça n'arrivait pas très souvent, autant en profiter.
Faust se raidit quand elle parla qu'il s'était ramollit au niveau des articles. Vraiment ? Peut-être. Il n'avait dit à personne pour sa courte visite à Sainte Mangouste et avait fait jurer à Fabian de ne rien dire. La période avant la crise, puis celle la suivant, avait été douloureuse. Longue. Cela dit, il n'était pas obligé de répondre à Lisa sur ce point. La meilleure défense est l'attaque, après tout, et c'était toujours ainsi qu'il avait fonctionné. Ses épaules se détendirent légèrement. Une bouffée de cigarette pour se détendre, pour cesser d'angoisser à un oui ou un non, à un sous-entendu et surtout à rien du tout. Le journaliste réussit à avaler sa bouchée monstrueuse et répliqua rapidement, rebondissant uniquement sur une partie de ses propos :
« Pour chacune de mes bonnes idées d'article ? C'est une armée d'elfes, que tu vas devoir me trouver, ma mignonne. Un temps, une moue boudeuse et enfantine. Et t'as loupé mon anniversaire, d'ailleurs. »
Elle pouvait avoir comme excuse qu'il était né au tout début de janvier. La date se perdait donc dans les festivités du Nouvel An et lui-même avait presque oublié son anniversaire plus d'une fois. L'abus d'alcool peut être dangereux pour la mémoire, disons, et si ce n'avait été de son frère si parfait et moralisateur, il aurait eu trente-deux ans dans le silence le plus complet. Faust posa son assiette sur la table et remit ses pieds au sol, se levant pour écarter l'assiette de Lisa de elle-ci. Prendre son visage dans sa main libre et l'embrasser profondément. Ce n'était pas juste. Il avait envie d'elle, il mourrait d'envie d'elle, et elle... bien, rien. C'était le drame. Un murmure rauque sur ses lèvres :
« En ta présence, difficile d'être aussi chose que dur, chérie. » |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Jeu 29 Mar 2012 - 12:03 Elle avait fermé les yeux quand il l'avait embrassé, restant les bras ballants comme une poupée désarticulée. Il lui manquait tellement, terriblement et elle ne s'en rendait compte que maintenant. Ensemble au travail, c'était différent mais là ils étaient tous les deux... comme avant.
Une vraie gamine énamourée, c'est ce à quoi elle devait ressemblait, ses grands yeux bleus plantés dans les siens alors qu'il était toujours contre elle, tout contre elle... trop contre elle. La sang pure eut du mal à déglutir tant elle se sentait privée de tout ses moyens. Le faire entrer avait été une erreur monumentale, comme quoi elle n'était apparemment pas passée à autre chose.
Sa respiration s'accéléra brutalement quand elle pensa à faire un pas en arrière pour ne pas être tentée de faire quoi que ce soit. Mais le mal était déjà fait car elle avait envie de répondre, de l'embrasser encore, de lui arracher son t-shirt et de faire glisser son jean sur ses chevilles.
Mais c'était la catastrophe si cela arrivait et ils allaient replonger dans une histoire compliquée. Du moins ce serait le cas pour elle parce qu'il n'était pas juste un type avec qui elle avait passé beaucoup de bon temps. Lisa avait vraiment cru que tout se passerait bien entre eux et pourquoi pas qu'ils aillent plus loin... bien plus loin que le flirt poussé et la relation à temps partiel. Belle erreur au passage.
« Et je suis désolé pour ton anniversaire, ça m'est sorti de la tête, qu'est-ce que tu veux alors ? Si tu me laisses juste... quelques jours je te trouve un elfe de maison tu sais. »
Elle avait attrapé son poignet avec douceur pour faire reculer sa main de son visage et même si c'était complexe, la journaliste tentait de reprendre un peu de contenance pour ne pas avoir l'air trop ridicule.
Faust était un ensorceleur et sa magie fonctionnait parfaitement sur sa petite tête brune. C'était comme s'il savait quoi dire, quoi faire, comment la toucher, la regarder pour la faire vibrer. A croire qu'ils avaient passé trop de temps ensemble.
Et bien entendu, elle pourrait lui rendre la pareille en le faisant chavirer mais elle était trop bonne pour ça... du moins pour le moment. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Ven 30 Mar 2012 - 7:09 Il la sentait flancher. C'était ce qu'il voulait. Il devait continuer d'appuyer en ce sens, de tenter sa chance. S'il était venu plein d'idées vertueuses, comme chaque fois, ça n'avait pas fait long feu, il devait se l'avouer très honnêtement. En même temps, être vertueux en présence d'Elisabeth, c'était plus péché que n'importe quoi. Cigarette déposée sur la table, il avait failli la déposer dans son assiette vu son adresse et sa concentration entièrement portée sur le charmant minois de l'hôtesse de l'appartement, sa main qui passe de son menton à sa nuque. Sa propre respiration était étrangement lente, maîtrisée, opposée à celle saccadée de la femme. Il se contrôlait, il était tendu comme un arc, mais tout son corps respirait le calme.
Il habitait différemment son corps, depuis le voyage qui avait changé sa vie, et dans des moments comme ceux-ci, c'était plus qu'évident.
Un autre baiser, sans prendre garde aux douces et peu convaincantes protestations de la journaliste. Son autre main glissa sur sa taille, les ongles crissèrent sur le tissu de sa robe, ses doigts descendirent jusqu'à effleurer et toucher ses fesses. Il avait envie de les empoigner à pleines mains, de lui arracher sa robe. Faust taquina les lèvres de Lisa du bout de la langue, avant de venir chuchoter à son oreille :
« Tu vois, moi, j'ai une meilleure idée de cadeau d'anniversaire... »
Aucunement difficile de voir ce à quoi il pensait.
Il mordilla le lobe de l'oreille de sa brune, laissa sa langue courir le long des veines palpitantes de son cou, jusqu'à venir embrasser ses clavicules. Ses deux mains étaient désormais dans le dos de Lisa, se glissant sous sa robe pour venir empoigner ses fesses pleines solidement, pour se glisser entre ses cuisses, pour caresser la peau douce, chaude, attirante. Un grondement contre son cou, presque involontaire, un murmure dans un souffle plus saccadé et rauque que les autres :
« J'ai tellement envie de toi. »
C'était risqué, de retomber dans leurs vices. Mais Faust le voulait. Avant, avant qu'ils ne s'attachent bêtement comme deux adolescents en mal d'amour, tout allait si bien. Peut-être qu'ils pourraient revenir à cela, même s'ils savaient pertinemment que non. Il avait besoin de son corps, de ses mots, de sa présence, et être là, avec elle, rendait la chose extrêmement difficile à gérer et contrôler. Un nouveau baiser, rapide, ses yeux vert d'eau qui accrochent ceux, d'un bleu surprenant et toujours envoûtant, de son amie. Un sourire, charmeur, mais aussi empressé. Quand on a les deux mains sur les fesses d'une femme, on désire généralement que celle-ci ne fasse pas que vous sourire gentiment. |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Ven 30 Mar 2012 - 10:05 Qu'il cesse de la torturer de cette manière par pitié... même si c'était terriblement agréable et que son coeur battait la chamade. C'était un véritable délice de retrouver ses sensations entre eux deux et avec un peu de recul, Lisa se demandait comment elle avait fait pour résister aussi longtemps à l'appel de son envie pour son collègue de travail. Tout était tellement plus aisé quand ils étaient entourés.
Lisa avait senti chacun de ses mouvements à son encontre et son corps répondait totalement, trop d'ailleurs, ses bras étaient recouverts de chair de poule et elle n'avait pas été capable de ne pas répondre à ses baisers. Pendant que ses mains reposaient sur ses fesses, ses bras à elle se plaçaient autour de son cou pour se coller encore plus contre lui.
« On va le regretter... »
Ses paroles n'avaient pas grande signification surtout quand elle glissa une de ses mains libres entre eux deux pour faire sauter le bouton de son pantalon comme l'experte qu'elle était. Plus que quelques morceaux de tissus et ce serait fait, comme avant.
Du moins c'était le plan jusqu'à ce qu'un jaguar traverse l'appartement pour finir sur la table où ils mangeaient un instant plus tôt. Elle connaissait ce patronus par coeur pour avoir sa visite presque chaque jour. Julian ne connaissait pas les hiboux ou venait en personne, tout simplement sans prévenir à l'avance.
« Essaye d'être décente pour une fois Lizzie, je ramène Colin dans deux heures. »
Le premier réflexe de la sang pure avait été de s'écarter de son ancien amant aussi rapidement que possible et après avoir lâché une injure en guise de réponse, l'animal fantomatique disparut pour de bon. Mais qu'étaient-ils en train de faire au juste ? Quel genre de jeu dangereux était en train de se dérouler entre eux deux ?
Lisa remit sa robe en place avant d'oser jeter un oeil à Faust qui ne semblait pas plus troublé par l'arrivée du patronus que cela. Normal d'un côté, son cerveau était hors service depuis plusieurs minutes déjà. Magnifique.
"On ne peut pas faire ça, pas retomber là dedans, peut être que tu t'en fiches mais pour moi c'est trop compliqué. Tu sais très bien ce que je veux dire ! Tu le sais ! »
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| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté Sam 31 Mar 2012 - 6:46 D'autres baisers, des murmures hésitants, empreints d'une fatalité dont ils n'avaient rien à faire. Dans la tête de Faust, seule une cloche sonnait : celle de la victoire. À l'intérieur de son corps, il jubilait. Il avait gagné. Il l'avait su en la sentant faiblir, défaillir, en sentant finalement ses doigts détacher le bouton de son pantalon. Leurs corps se répondaient merveilleusement et ils étaient encore habillés de la tête aux pieds, il ne pouvait donc qu'attendre avec impatience la suite des choses.
Jusqu'à ce qu'un putain de jaguar de merde n'arrive sur la table.
Aussi vif que Lisa, Faust s'écarta d'elle et pointa rapidement sa baguette sur l'animal d'argent et de fumée, avant de la rabaisser. Juste un patronus. Apparemment le patronus de Bouclettes, qui faisait savoir à sa douce qu'il ramenait Colin. Une pointe de jalousie s'infiltra dans le coeur du journaliste, jadis il avait eu le droit de passer un peu de temps avec Colin lui aussi, avant que le jaguar ne s'évapore et qu'il puisse remettre sa baguette dans sa poche. L'apparition avait fait battre son coeur vite, trop vite. Et le fil avait été rompu.
Ses bras retombèrent, ballants, le long de son corps.
Ce n'était pas drôle.
Faust serra les dents et les poings. Ça ne l'amusait pas. Retomber là-dedans... Sa cigarette sur la table s'était éteinte et il dut la rallumer lorsqu'il la colla entre ses lèvres, le goût de réglisse noire fondant sous sa langue. Il allait hurler. Si ce n'avait pas été de l'intervention de Bouclettes, qui connaissait bien les mœurs de la mère de son enfant, ils seraient retombés là-dedans. Une protestation véhémente :
« Mais où est le problème, merde ? Si c'est juste pour le plaisir, pour... »
Ses mots s'étranglèrent dans sa gorge. Il n'avait pas l'alcool joyeux. Et la déception amère.
« Tu sais que je suis loin de m'en foutre, Lisa. Et ça allait bien, avant. Avant quoi ? Avant tout. Avant le mal qu'il lui avait fait. Je te demande pas d'essayer à nouveau que ça marche entre toi et moi, j'veux juste passer du temps avec toi, du putain de bon temps même, et... bordel, pourquoi c'est toujours aussi compliqué avec toi ? »
La tension qui montait, et montait encore, la colère qui grimpait dans ses mots et son ton, ses poings sur se serrent convulsivement jusqu'à ce que ses ongles s'enfoncent dans sa chair. Il s'était fâché vers la fin de sa phrase et avait fini par partir de la cuisine, entendant le verre ciller dans ses oreilles, jusqu'à ce que les verres abandonnés sur le plan de travail éclatent. Faust allait partir cuver sa déception ailleurs et laisser Lizzie tranquille avec Bouclettes et Colin, former une famille charmante, une vie charmante, dans laquelle il serait toujours une erreur.
Pour changer. |
| | | Re: Un goût de champagne. ce message a été posté
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