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❝ Don't worry, be Happy ❞
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Don't worry, be Happy
ce message a été posté Jeu 1 Déc 2011 - 14:04
    Après la manière dont avait disparue Ethan après l’attaque, Thomas avait un peu peur qu’il ne se montre pas au magasin aujourd’hui comme prévu. Hors les instructions avaient été claires. Pour éviter d’attirer l’attention sur l’Ordre, les membres devaient continuer à vivre leur petit train-train comme si de rien n’était, même après ce qui s’était passé au Manoir Kark deux soirs plus tôt. Pour eux deux, le train-train consistait surtout à l’aménagement de leur nouvelle boutique à Pré-au-Lard.

    Thomas aurait volontiers rendu visite ou envoyé un hibou à son ami dés le lendemain de l’attaque, mais il avait craint de ne pas être assez discret. Il avait préféré attendre qu’ils se retrouvent comme prévu ce matin devant la vitrine de leur nouvelle animalerie comme prévu.
    Et il fallait aussi avouer qu’il avait un peu peur de ce qu’allait bien pouvoir lui dire Ethan.
    Il le connaissait depuis quelques années maintenant, et ils s’étaient toujours très bien entendu, avaient apprit à ce connaitre, mais pas plus profondément que ça non plus.
    Maintenant qu’ils étaient amenés à travailler de concert, en plus des actions de l’Ordre, Thomas commençait à vraiment percevoir quel genre de garçon était Ethan.

    Sensible. Et c’était loin d’être un défaut aux yeux de Thomas d’ailleurs. Vraiment très loin, pour lui qui avait toujours détesté les gens guindés, froids, snobs et méprisants comme il y en avait tant dans leur société. Surtout pour lui qui tait un Sang-pur et qui avait toujours eu droit au gratin.
    Dans ces conditions, rencontrer quelqu’un qui avait sincèrement du cœur était une bénédiction ! Mais ça pouvait aussi devenir une espèce d’handicape dans leur situation. Il avait perçu toute la désapprobation qu’avait éprouvée Ethan. Une désapprobation que lui-même n’avait pas ressentit.
    Il espérait vivement que leurs avis divergeant sur la question n’allaient pas créer de conflit entre eux deux… il n’avait franchement pas besoin de ça et même s’il savait qu’Ethan était un pacifiste qui n’était pas prompte à la dispute, il savait également que l’attaque du Manoir l’avait très certainement bouleversé assez pour qu’il laisse échapper quelques éclats de colère…

    C’est donc dans cet état d’esprit que Thomas s’était rendu à Pré-au-Lard pour attendre son jeune collègue qui, il l’espérait, ne tarderait plus.
    Observant les estafilades qui barrait sa pommette dans le reflet translucide de la vitrine, il aperçu du coin de l’œil la silhouette bien connue d’un certain Ecossais très légèrement en retard. Constatation dont il se fichait pas mal (il avait toujours été le champion numéro un des retards à l’époque du Ministère), mais qui montrait bien que la motivation de son ami était manifestement redescendue d’un cran.

    Thomas s’arma d’un sourire sobre pour l’accueillir et, il fallait l’admettre, pour tâter la température aussi…
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Ven 2 Déc 2011 - 8:08
Quand le réveil lui indiqua qu'il était l'heure de se lever, Ethan était tout sauf motivé à sortir de son lit. Ces derniers jours pesaient encore sur son mental et bien qu'ayant remonter un peu la pente en apprenant que Misha était bel et bien vivant, tout le reste était encore présent et risquait de s'inviter dans son esprit pendant un bon moment. Alors non, il n'avait pas franchement envie de sortir de son lit. Malgré les instructions qu'avaient laissé Wallas, malgré le fait qu'aujourd'hui était un autre jour, malgré Thomas et la ménagerie.

Pourtant ce fut ces derniers éléments qui le poussèrent à se lever et à faire comme si de rien n'était. Parce que ça n'était pas juste envers Thomas, qui comptait sur ce projet de ménagerie pour se relancer dans la vie active (ce que lui-même espérait), et ce n'était pas juste pour ceux qui attendaient avec impatience que la ménagerie ouvre pour acquérir un petit compagnon pour avoir un peu de douceur dans ce monde de brutes. Comme quoi, malgré sa bonne humeur et son optimisme, Ethan aussi pouvait avoir de gros coups de blues (il se refusait à parler de dépression). Cependant il restait le même jeune homme sensible qui pensait aux autres avant tout.

Il prit la route vers la ménagerie, les deux trousseaux de clés dans sa poche (oui, il avait enfin prit le temps d'aller faire faire un deuxième trousseau pour Thomas) mais arriva un peu en retard, Thomas étant déjà devant la boutique. En le voyant là, l'écossais se mit à trottiner vers son collègue, ne voulant pas le faire attendre trop longtemps. Il profita de ce temps pour se motiver et arriver en affichant un sourire, ce genre de sourire qu'on lui connaissait, même s'il n'atteignait pas franchement ses yeux. Ce n'est pas parce qu'il n'était pas au mieux de son moral qu'il devait accabler Thomas avec ça. Arrivant à son niveau, le plus jeune tendit les clés à son aîné avec ce même sourire.

"Salut Thomas, désolé pour le retard j'ai eu du mal à me lever. Tiens, ton trousseau de clé, comme ça t'auras pas à attendre que j'arrive pour te mettre au chaud."

Finit-il avec une pointe d'amusement dans la voix. conserver les apparences, faire comme si il ne s'était rien passé quelques jours plus tôt. Il savait que c'était hypocrite comme façon de faire, mais il savait aussi que s'ils commençaient à parler des derniers évènements, ils allaient vite avoir un avis divergeant, engageant donc une dispute (même minime) et il voulait à tout prix l'empêcher. Cette ménagerie, ce projet qu'ils mettaient en place ensemble, n'avait rien à voir avec la politique. Ce n'était que deux personnes qui avait une passion commune et qui décidaient de prendre leur indépendance grâce à cette passion (et qui accessoirement sortaient d'une période de chômage impromptu).

Ouvrant la porte, il entra, et alla vite poser son manteau sur le comptoir qui leur servirait bientôt comme comptoir de vente. Ethan était fier du travail qu'ils avaient effectué sur la bâtisse. Sans les deux murs en plein milieu de la pièce, tout suite ça semblait plus grand. Les lattes de bois qui couvraient les murs s'accordaient avec le reste de la décoration, sobre mais présente, sur le thème du voyage. Thomas avait bien aimé l'idée et avait même proposé l'idée de faire comme une cale de bateau (hormis pour le coin soin des créatures), et même s'il ne le disait pas, Ethan se doutait que Nora était bien contente que quelques babioles qui prenaient de la place dans leur cottage aient trouvées une autre maison.

Aujourd'hui ils devaient recevoir les stocks de nourriture, produit de soin et autres fournitures pour les créatures, qu'ils devraient ranger, ainsi que quelques animaux comme des chats, hiboux, rats...Les basique pour les élèves de Poudlard, histoire de pouvoir ouvrir avec la base et continuant d'accueillir dans leur petite boutique de futurs amis pour les élèves et autres personnes souhaitant un animal de compagnie.
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Mar 6 Déc 2011 - 23:33
    Apparemment, Ethan ne gardait aucun grief contre lui par rapport à ce qui s’était passé deux jours plus tôt chez Kark. Il l’avait salué normalement, et il n’y avait rien dans son ton qui trahissait la moindre amertume envers lui. Thomas accueilli donc le trousseau de clé d’un air ravi, plus parce qu’il était soulagé qu’Ethan soit dans de bonnes dispositions plus que pour le trousseau en lui-même.

    Tout en s’essuyant les pieds sur la carpette Welcome, Thomas dénoua le cordon de sa cape d’hiver avant d’aller la déposer derrière le comptoir comme venait de le faire le plus jeune. Un tout nouveau comptoir d’ailleurs, armé de tout un tas de sorts derniers cris en matière de sécurité des commerces. Une dépense un peu folle, mais en même temps, Thomas avait toujours eu tendance à ne pas y aller de main morte avec ses Gallions. Du moins, pas sans une femme derrière pour réfréner un peu ses dépenses. D’abord sa mère, puis ses sœurs, ensuite Nora…

    Et comme durant toute une période, Nora n’avait plus été là, il s’y était prit sans se priver, et surtout sans compter. Au sens propre. Il n’avait réellement rien compté du tout et Nora risquait d’avoir une petite surprise la prochaine fois qu’elle ferait les comptes…
    Ca n’était pas sa faute s’il avait toujours été dramatiquement nul en calcule de toute manière.
    Et Thomas se garderait bien de faire la moindre remarque là-dessus à Ethan. Le jeune homme y trouverait encore le moyen de se sentir mal, ou coupable, et d’avoir tout un tas d’états d’âme sur la question, alors autant lui éviter cette peine car l’argent, pour les Macnairs, ça n’avait jamais été un problème.

    Il se pencha ensuite sur le calendrier tout récemment accroché au mur pour checker rapidement avec son collègue les différentes tâches de la journée. Une journée rudement bien remplie d’ailleurs, qui lui arracha un long bâillement qu’il dissimula dans le col de son pull bleu nuit.
    Malheureusement pour lui qui n’était pas du matin et espérait avoir au moins une petite heure devant lui pour émerger avant de se mettre au boulot, la première livraison arriva à peine 20 minutes après eux. Juste le temps qu’il fallait pour faire semblant de passer le balai… (assit, avec sa baguette évidemment).

    Dix minutes et un reçu signé plus tard, ils se retrouvaient avec un amoncellement de caisses en bois scellées et remplies de paille, de graines, de fruits secs, de croquettes et de légumes, entre autres.
    Bras croisés, il observa le résultat d’un air neutre avant de se tourner vers Ethan à ses côtés.

    « Je préfère te prévenir tout de suite, je ne compte pas passer la journée à m’esquinter le dos avec toutes ces caisses. On a des baguettes alors je propose qu’on arrête d’essayer de se la jouer manuel… l’expérience du mur nous à suffit je crois. Et ça n’est pas de la paresse Ethan » précisa-t-il, pince sans rire comme d’habitude « c’est de la sagesse… on est bien d’accord ? »

    Il haussa les sourcils avec amusement et n’attendit pas la réponse de son ami pour dégainer sa baguette et la faire souplement décrire une courbette vers le haut. Immédiatement, l’une des caisses quitta le sol pour s’élever dans l’air sans un son.

    « Zou, dans la pièce du fond » indiqua Tom en s’adressant à la caisse qui ne se fit pas prier et flotta vers sa destination « De toute façon, on a fait assez de cabriole cette semaine je crois... » ajouta-t-il en se tournant vers Ethan.

    Il lançait le sujet du manoir discrètement, à demi mot, et avec l’air de ne pas y toucher, observant tout de même très attentivement la réaction du jeune homme. Il le trouvait un rien taiseux, trop peu souriant par rapport à d’habitude, même s’il faisait des efforts pour le cacher. Sauf que cacher, ça n’était pas toujours la meilleure des solutions, ça il l'avait apprit d'expérience personnel.
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Mer 7 Déc 2011 - 21:15
Bien que remarquant le bâillement oh si peu caché de son collègue, Ethan n’y fit aucune remarque, pas même une petite taquinerie simple et légère comme il en avait l’habitude. Rien de tout cela aujourd’hui. Il n’avait plus vraiment la tête à ça. Ça lui reviendrait, ça lui revenait toujours, mais pour le moment son sens de l’humour était en veille ; toujours présent mais nécessitant vraiment quelque chose de flagrant, un vrai bon stimuli comme il faut pour le réveiller un peu. Ca ne l’empêchait pas de sourire et même de répondre à ce qu’on lui disait, bien que plus laconiquement que ce qu’on ne lui connaissait habituellement. C’est surtout à cela qu’on pouvait jauger un peu son niveau de moral : lui qui pourtant était un très bon acteur, s’il n’arrivait même plus à feindre un sourire franc ou même un rire, c’est que ça allait plus mal qu’il ne voulait bien le laisser paraître. Cependant il était du genre qui intériorise pour ne pas embêter son entourage avec de l’inquiétude inutile, malgré ses grands discours sur les amis qui sont là pour aider, qu’on devait se soutenir mutuellement tout ça, mais il était bien le dernier à l’appliquer. Etrange, hein ?

En tout cas il fut bien content de l’arrivée des marchandises, ça voulait dire avoir quelque chose pour s’occuper l’esprit pendant un petit moment. Il attendit sagement que les livreurs aient terminé avant de les remercier avec un de ses sourires chaleureux et de refermer la porte de la boutique, se saisissant de la liste, il commença à contrôler que tout était bien là, qu’il n’y avait aucune caisse manquante ou en trop, naviguant entre les différentes caisses avant de reposer la liste sur le comptoir observant d’un air satisfait leur premier stock. Ca faisait plaisir à voir, vraiment. Il pensait déjà à retrousser ses manches et à se saisir de la première caisse (qui fort heureusement pour lui n’était ni bien grosse ou lourde) quand les mots de Thomas l’atteignirent. Ah oui, sa baguette. Il avait faillit la laisser chez lui et prétendre à un simple oubli d’étourderie mais il se doutait que son aîné n’y croiraient pas vraiment, alors un peu à contre-cœur il l’avait ramassée de là où elle gisait presque entièrement sous la commode, après que Louis ait joué avec, juste avant de sortir de son appartement. Ca pouvait sembler bizarre pour un sorcier qui avait été élevé depuis tout gamin avec la magie, mais en ce moment il voulait retourner aux dernières heures qu’il avait passées avec Norine ; sans magie, sans prise de tête, sans responsabilité face à un sort. Il n’en n’était pas à dire qu’il enviait la position de Norine, mais après les derniers évènements, tenter de vivre comme un vrai moldu avait sa part de tentation dans son esprit. Mais soyons sérieux, comment le pourrait-il ? Sans même parler des amis qui le remarqueraient très bien et qui lui trouveraient une solution pour toute excuse qu’il leur sortirait, il se savait bien trop dépendant de la magie pour pouvoir le faire. Offrant un sourire amusé à son collègue, il ajouta cependant, sans avoir l’air d’y toucher.

"Boarf, c’est surtout vous qui avez bossé, j’ai juste retiré les débris, et encore, avec ma baguette. Un peu d’exercice ne me fera pas de mal." Dit-il en ouvrant un des caisses et sortant un sac de toile de taille moyen contenant un mélange de graines pour hiboux et le déposa sur son épaule "A la jeunesse la folie et aux anciens la sagesse !" finit-il en se dirigeant vers la pièce leur servant de réserve.

Oui, clairement une petite pique sur l’âge de Thomas, mais il avait fêté son anniversaire il n’y avait pas si longtemps, c’est pour ça qu’il y pensait comme ça. Il fut vite dépassé dans son chemin par une caisse volante dirigée par son aîné, il en sourit puis déposa son propre sac et retourna en chercher un autre, se crispant cependant quelque peu à l’allusion faite. Non, il ne voulait pas en parler, quoi qu’il puisse tenter il éviterait ce sujet autant que possible. Il croisa son regard puis détourna très vite ses yeux bleus et replongea dans la caisse pour en ressortir un nouveau sac de toile, choisissant sa réponse en fonction des options qui s’offraient à lui et opta pour le petit bisounours qui n’a pas bien compris de quoi on parlait.

"Ca…Faut dire que poser ces lattes aux murs, c’était pas simple. Même avec la magie. Tu te rappelles combien de fois l’un de nous a faillit s’en prendre une sur la tête ?"

Autant faire comme s’il ne comprenait pas à quoi Thomas faisait référence. C’était mieux ainsi, on évitait les sujets qui fâchent et tout le monde s’en porte mieux.
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Mar 13 Déc 2011 - 21:36
    Comment ça ‘les anciens’ ? L’un des sourcils de Thomas s’était immédiatement haussé lorsqu’il avait entendu cette remarque. Ca n’était pas la folie qu’il laissait volontiers à la jeunesse, plutôt le culot ! Celui d’Ethan était pas mal dans son genre, avec ses airs de gentil gendre idéal, il cachait bien son jeu ! La bouche de Thomas se plissa en une expression mi amusée mi moralisatrice. Adressant un regard en biais au jeune homme qui s’éclipsait l’air de rien avec son sac sur l’épaule, il agita sa baguette une seconde fois et une nouvelle caisse se mit à flotter tranquillement jusqu’à destination. Il continua sur sa lancée et une troisième caisse se mit en mouvement tandis qu’Ethan revenait déjà vers lui.

    « Tout ça pour que ça soit moi qui me tape tout le boulot comme d’habitude » soupira-t-il comme si c’était plus à lui-même qu’il était entrain de parler.

    Et en parlant de culot, finalement il n’en manquait pas non plus, surtout lorsqu’on savait que c’était surtout Ethan qui s’était démené jusque là et que Thomas ne commençait à s’investir que ces derniers jours.
    Et le plus âgé n’en n’avait même pas honte. La légende qui disait que la sagesse venait avec l’âge ne lui collait pas vraiment en réalité. L’idée d’avoir déjà 31 ans lui paraissait d’ailleurs adhérant. Il n’avait pas vraiment vu les années passer, et plus les années passaient et plus elles s’obstinaient à le faire de plus en plus vite. Comme si le temps s’accélérait alors qu’il ne s’agissait que de sa propre perception qui se modifiait avec l’âge. Il avait l’impression que c’était hier qu’il avait 23 ans et tout son temps devant lui avant la trentaine.

    D’ailleurs, il fallait qu’Ethan se méfie ! Un de ces jours, dans pas si longtemps que ça, ça serait ses 30 ans à lui qu’ils fêteraient. Il attendait ce moment avec impatience pour lui rappeler son insolence d’aujourd’hui !
    Et cette pensée amusante et cocasse dériva sur une autre, beaucoup moins agréable. En sept ans, qui sait ce qui pouvait arriver ? Et Si Ethan n’atteignait jamais les trente ans, ni lui ses quarante ? Avec le genre de vie qu’ils menaient, avec les conflits qui ne cessaient plus, tous les enjeux politiques qui trainaient, latents et coriaces depuis des décennies et des décennies, bien avant Potter encore, comment savoir si ils verraient la dizaine suivante aussi bien l’un que l’autre ? Vu sous cet angle, soudainement, sept années lui paraissaient bien longues.
    Ils s’en étaient sortit au Ministère, ils s’en étaient sortit au Manoir Kark. Ils jouaient avec la chance comme on joue avec une lame de rasoir. Inévitablement, on finissait toujours par se couper…

    « Rah » grogna-t-il d’un soupir en lorgnant son ami d’un air un peu sombre « tu sais bien que ça n’est pas des lattes au mur dont je parle »

    Evidemment qu’il le savait. Thomas était passé maître dans l’art de la dissimulation, des apparences et du mensonge. Tous les sang-purs savaient le faire, on le leur apprenait dès le berceau et c’était tout un art qu’il fallait des années pour appréhender pleinement. De son côté, Ethan avait encore bien des choses à apprendre sur l’art de porter un masque…
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Jeu 15 Déc 2011 - 21:30
Ethan alla jusqu’à lancer un regard qui semblait dire « tu penses vraiment ce que tu dis là ? » à Thomas avant de retourner vers la pièce avec un nouveau sac sur l’épaule. Même s’il n’en disait rien, l’écossais avait bien vu qu’il était celui qui avait fait un gros bout du travail jusque là, mais sa nature profonde le poussait à ne rien en dire. Il n’était pas du genre à chercher les lauriers ou à se vanter de quoi que ce soit. Trop modeste pour cela, manquant peut-être un peu de confiance ne lui aussi. En tout cas, il ne fit que lui lancer un regard, pas de paroles, pas un soupir, rien. Ca ne servait à rien dans ce cas précis et puis le culot dont son aîné venait de faire preuve était connu du Macnair. L’une des rares choses qu’Ethan avait glanées au fil du temps.

C’est vrai qu’en y pensant, il ne connaissait pas tant de choses que cela sur Thomas. Hormis ce que le sang-pur acceptait de montrer à la face du monde, ses connaissances étaient pires que maigres, elles étaient rachitiques. Même ces quelques mois à se côtoyer de plus en plus son nouveau patron ne lui apprenaient que peu de choses ; il faut dire qu’il ne fait pas grand-chose pour y remédier. Si à son retour après tous ces longs mois d’absence, Ethan avait tenté d’en savoir plus, de devenir ami avec lui, depuis l’attaque du ministère, il était revenu sur ses positions. Pas au point de l’ignorer (il serait de toute façon incapable de faire une chose pareille), mais c’est vrai qu’il se demandait si être vraiment aussi proche de Thomas qu’il avait voulu l’être à une époque était une bonne idée. Loin de lui l’idée qu’il soit dangereux ou toute autre idées tout aussi stupides ; mais…Il ne savait pas trop, depuis quelques temps le plus jeune se remettait beaucoup en question, cela incluait aussi ses amis et relations. Ces dernières, surtout depuis « l’affaire Misha » qui avait eut lieu quelques jours plus tôt. Il ne savait plus trop où il en était à dire vrai et ça l’énervait. Lui qui était si ordonné dans sa vie professionnelle, il semblait avoir du mal à ordonner sa vie sentimentale. Enfin bref.

Alors qu’il se saisissait d’un nouveau sac de graines, Ethan se figea littéralement sur place quand Thomas dédaigna son essai d’un subtil changement de sujet. Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi têtu ? Hein ? On pouvait lui donner une explication suffisante à cela ? Tout ce qu’il voulait, lui, c’était que son ancien collègue laisse tomber ce sujet de conversation. Il n’était pas bon de remuer un truc pareil, surtout chez quelqu’un comme Ethan. Trop sensible, bien trop fragile pour supporter de trop le poids des conséquences de ce qui s’était passé. Alors oui, on pouvait le dire faible et hypocrite, s’il ne voulait pas avoir à faire des trucs pareils, il n’avait qu’à pas être avec l’Ordre du Phénix et puis c’est tout. Pourtant, cette fois-ci l’écossais sentait bien qu’il n’y échapperait pas. Il allait devoir parler s’il voulait qu’on le laisser tranquille ; parler ou franchement gueuler, mais ça, ça motiverait encore plus Thomas à chercher ce qui posait problème là-dedans. Pourtant il devait bien s’en douter de ce qui n’allait pas, à moins qu’à demi perspicace ? Avec un lourd soupir, Ethan reposa le sac qu’il tenait dans la caisse devant laquelle il se trouvait avant de s’appuyer dessus, tendu, incertain et surtout effrayé à l’idée de devoir aborder de nouveau ce sujet épineux.

"Ouais, je sais de quoi tu parles. Mais tu veux que je te dise quoi au juste ? Pourquoi tu veux en discuter en premier lieu ? Ca ne sert à rien de parler de trucs pareils"

Bon courage pour décourager Thomas ? Oui, il en aurait besoin…
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Lun 19 Déc 2011 - 13:01
    Si jusque là, Thomas avait encore éprouvé des doutes à propos du comportement troublé et troublant d’Ethan, vu la réaction qu’il venait d’avoir, maintenant il avait sa réponse. Il y avait effectivement quelque chose de latent, une espèce de malaise qui couvait, bien cachée, mais dont Thomas pouvait sentir l’aura émaner de partout. Surtout d’Ethan. Peut-être même de lui-même aussi, en quelque sorte. Quoi qu’il en fût il ne s’était pas trompé et il en était presque déçu. Ca voulait effectivement dire qu’il y avait un abcès à percer et ça n’était jamais une chose très agréable à faire, surtout pour Thomas qui aimait ça, l’insouciance.

    Il n’était pas habitué qu’Ethan réagisse de cette manière-là. Ses questions étaient tranchées, et son ton était sec. Mais la voix ça allait encore, c’était plutôt dans son regard, aussi bleu et globuleux que le sien. Un reflet plus dur y brillait et il préféra détourner son propre regard plutôt que d’affronter des yeux qui lui paraissaient soudainement si étranger.
    Il se sentait un peu gauche et idiot d’avoir fait éclater la petite bulle de comme-si-de-rien-n’était qu’Ethan avait entretenu depuis son arrivée. Mais en même temps, n’était-ce pas plus sain ?
    Et puis c’était à lui que revenait cette tâche ingrate et délicate d’aborder ces maudits sujets qu’on préfèrerait enterrer quelque part au fond de son jardin intime. Il était le plus vieux déjà, et surtout il en avait vu d’autre. Quant à Ethan, il était bien trop jeune pour avoir quoi que ce soit tout court.
    Thomas se souvenait très bien de sa vision du monde lorsque lui-même avait 23 ans. Une époque non pas facile, mais naïve, où tout lui semblait soit blanc, soit noir, où les gens lui apparaissaient comme soit gentils, soit méchants. Et pas grand-chose entre les deux…

    Faux, re faux, totalement faux. Superbement faux.
    Il avait eut tellement de mal à l’encaisser au début. Réaliser qu’on n’était ni le gentil de l’histoire, ni le héro qu’on espérait être. Réaliser que les gentils et les héros c’était un concept complètement fictif, un mensonge qu’on leur rentrait le crâne dès l’enfance. Il n’y avait pas réellement de méchants non plus. Tout ce qu’il y avait c’était des hommes, et des motivations…

    Relevant un regard prudent vers son ami après quelques secondes d’un silence gêné, Thomas haussa vaguement une épaule.

    « Je ne sais pas pourquoi j’en parle… » finit-il par répondre « Parce que j’ai des choses à dire j’imagine… »

    D’un raclement de gorge un peu malaise, Thomas fit tournoyer sa baguette pour envoyer une caisse de plus rejoindre le reste dans la pièce voisine. Avant de pousser un gros soupir et de reprendre d’une voix moins mal assurée.

    « Bon écoute Ethan, j’ai pas vraiment envie d’en parler moi non plus, et j’n’ai pas l’intention de te sortir de grands discours engagés. A vrai dire … je ne suis pas très doué avec ce genre de … » il fit quelque geste pour désigner la situation « Mais… » reprit Thomas dans un grand soupir résigné « Je sais d’expérience que parfois, mieux vaut en parler quand même. Cet été quand je suis revenu de… là-bas, tu sais, eh bien tout ce que je voulais c’est qu’on évite de me poser des questions surtout » expliqua-t-il d’un regard entendu « pour finir j’ai quand même tout raconté à Nora. Enfin non, elle l’a lu dans mon journal, mais… enfin bref ! Tout ça pour dire que… j’ai pas regretté et ça s’est mieux passé que je ne le pensais. Bon, à ce détail près que je ne suis pas ta femme » ne put-il s’empêcher de blaguer, sans un sourire pourtant « mais tu peux m’appeler chérie si c’est plus facile pour toi... »

    Rah quoi ? Cette conversation le mettait mal à l’aise, il essayait l’laborieusement de détendre l’atmosphère, on ne pouvait pas lui en vouloir…
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Re: Don't worry, be Happy
ce message a été posté Jeu 22 Déc 2011 - 20:09
C’est avec anticipation qu’il attendait la réponse de Thomas, les yeux bleus azur qui le caractérisait si bien plus dur qu’il ne le pensait ; cette dureté dans ses yeux, il n’en n’avait même pas conscience. Il n’avait pas réussi à se regarder dans un miroir plus de dix secondes (secondes nécessaires pour dompter ses boucles désordonnées) depuis l’attaque du manoir Kark. Pas seulement pour l’attaque d’ailleurs, un assortiment de petites choses qui font qu’Ethan avait du mal à se supporter en ce moment. Parfois, il lui arrivait même de se demander s’il ne faisait pas l’expérience d’un voyage extracorporel, observant son corps bouger et agir sans qu’il n’en soit l’instigateur. Il se sentait complètement étranger à cette vie qui était pourtant la sienne.

Le fait que Thomas fuit son regard ne le rassura pas d’un pouce. Lui qui avait espéré pour qu’il se ravise et laisse tomber le sujet…Il était très, très mal parti. L’écossais se préparait déjà pour la difficile conversation qui allait suivre. Comme si se confronter à Misha n’avait pas suffit, quelques jours plus tôt. Il fronça les sourcils en repensant à cette plus que déplaisante conversation et les nombreuses questions qu’elle avait apportées. Questions auxquelles il refusait de se laisser aller et surtout refusait d’y réfléchir. Ce n’était pas le moment, surtout pas avec Thomas dans la même pièce. La dernière chose qu’il souhaitait était qu’on découvre qu’il avait sympathisé avec l’ennemi (bien que techniquement son collègue fût marié à l’ennemi donc bon…Ca relativisait pas mal les choses).

Oh non, pas les grands discours, pas maintenant, pas dans les prochains mois. Il ne voulait plus entendre de grands discours. Pourquoi fallait-il toujours que les gens qui l’entouraient décident de lui faire part de leur heure philosophie les uns après les autres. Philosophie ou bons conseils d’ailleurs. Il en avait marre. Jamais content ? Ouais, probablement ; tout ce qu’il voulait c’était de tenter de reprendre un semblant de vie normal avec la boutique, son chat et ses amis. Point final. Il ne voulait pas reparler de ces évènements vu qu’apparemment il était le seul que ça dérangeait vraiment, alors autant qu’il fiche la paix à tout le monde. Mais dans ce cas, c’est donnant-donnant ; il les laisse tranquille s’ils le laissaient tranquille. Simple, non ? Oui mais non, parce qu’il avait des amis intentionnés. Si en temps normal il aurait été touché par l’intention (il l’était, mais bien trop profondément pour franchement s’en rendre compte), là ça lui donnait envie de donner des baffes. Même la blague de son aîné n’arrivait pas à le dérider là. Il se contenta de lever les yeux au ciel et d’amener un nouveau sac dans la réserve avant de répondre, pas prêt d’abandonner ses positions.

"Et si j’ai pas envie d’en parler ? Tu vas faire quoi ? Utiliser la magie pour m’obliger à parler ? Après tout, ça suit le reste des méthodes."

C’était méchant, c’était injuste envers son collègue mais après tout c’est lui qui avait voulu engager la conversation sur ce terrain glissant, pas Ethan. Après, sans tout à fait s’en rendre compte, son subconscient avait aidé le choix des mots, désignant en sous-titre ce qui le dérangeait vraiment mais il ne l’admettrait pas tout haut et enverrais Thomas dans les roses s’il tentait un peu trop de pousser le sujet.

"Je ne viens pas dans cette boutique dans l’optique de régler mes problèmes Thomas. Ici, je pense aux gens qu’on va aider à passer de meilleurs moments chez eux, grâce à une gentille bestiole qui leur correspond. C’est tout ce que je veux, okay ? Alors on laisse tout ça de coté et on continue de ranger sinon on n’aura jamais fini."

Voilà qui devrait clore le sujet. Du moins il l’espérait. Ethan ne voulait pas d’amis tentant de le décortiquer lui et ses problèmes. Ca avait toujours été une chose qui lui avait défaut, son incapacité à se reposer sur ses amis quand il était dans un état de détresse émotionnelle. Si a la base c’était pour ne pas déranger ou embêter ses amis avec ses problèmes, dans le cas présent c’était uniquement parce qu’il refusait de les laisser entrevoir le fond du problème. Il se doutait qu’ils auraient trop de mal à comprendre ; un sorcier qui souhaiterait ne plus se servir de la magie ? Impossible, improbable, utopique. Pourtant Ethan était bien décidé à tenter. Il avait déjà une idée qui faisait son petit bout de chemin dans son esprit pour accéder à cette requête…
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ce message a été posté Lun 26 Déc 2011 - 2:10
    Il avait tant bien que mal essayé de détendre l’atmosphère mais il semblait que c’était peine perdue en vérité. Il encaissa la remarque un peu acerbe du jeune homme d’un haussement de sourcil étonné. Il ne savait pas trop bien de quoi, mais sa réplique sonnait désagréablement comme un reproche à peine voilée.
    Il sentait bien que quelque chose couvait chez Ethan, quelque chose qui n’augurait rien de bon, mais il ne s’était pas imaginé jusque là que sa rancune pouvait être également tournée vers lui personnellement.

    Piqué au vif, Thomas garda le silence, la bouche pincée de réflexions désagréables. Il ignorait quoi répondre au jeune homme ni vraiment comment prendre ses remarques. Devait-il se vexer ou bien insister encore un peu ? Insister oui, mais de quelle manière ? Que fallait-il dire à un jeune homme de 23 ans en pleine crise existentielle ?

    « Comme si c’était le moment de toute façon » maugréa-t-il, tout haut, mais plutôt pour lui-même.

    C’est vrai, la guerre n’était pas officiellement déclarée mais elle était tout de même bien réelle après tout. Et en temps de guerre, qui pouvait se permettre le luxe d’avoir trois millions d’états d’âme sur le comment du pourquoi, et qui pouvait se permettre le temps d’une remise en question ? Personne ! La réflexion et les remords devaient passer à la trappe si on voulait pouvoir être efficace et peser dans la balance.
    Bien sûr, la frontière était mince entre mettre ses états d’âmes au placard pour agir, et oublier son humanité. C’était le challenge justement. C’était cette petite frontière là qui faisait qu’eux étaient de l’Ordre et les autres de l’Ombre. Et c’était aussi simple que ça.
    Sauf qu’à 23 ans, sans première expérience vraiment douloureuse, c’était peut-être difficile à appréhender. Et s’il ne laissait personne le lui expliquer, il ne risquait pas de comprendre. Du moins pas avec cette attitude là.

    « Ecoute » reprit-il après un lourd silence « Le fait est que c’est mon magasin aussi et que j’aborde les sujets qui me plaisent. C’est très emmerdants mais c’est comme ça, ça s’appelle la vie. Et des fois dans la vie, les gens autour de toi parlent de sujets qu’on n’a aucune envie d’aborder. Pourtant on les aborde quand même parce que, comme j’te l’ai dis, c’est la vie, ça arrive, c’est comme ça » trancha-t-il d’un ton qui n’était pourtant pas agressif « Pour moi les choses sont simples : Si un emmerdeur de première te saute dessus dans la rue pour te casser la figure dans un coin, tu n’attends pas sagement qu’il ait fini de te rosser, tu riposte, c’est logique »

    Evidemment, il savait que la situation actuelle avec Kark, et surtout ce qui s’était passé dans son Manoir étaient beaucoup plus subtile que l’exemple qu’il venait de prendre, mais l’idée restait tout de même présente. Kark un fou qui devait être arrêté où c’était leur perte à tous. L’enjeu était trop grand et trop inquiétant pour faire mille chichis sur les ‘méthodes’ à employer.

    Peut-être que l’idéalisme d’Ethan lui avait servit de force jusqu’ici, mais il allait devoir apprendre à ne pas laisser cet idéalisme devenir une entrave et une faiblesse à l’avenir s’il voulait continuer de lutter avec l’Ordre. Qu’il n’ait pas envie de l’entendre, c’était parfaitement compréhensible, mais la vie n’était malheureusement pas toujours faite des choses dont on avait envie…
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ce message a été posté Lun 2 Jan 2012 - 21:23
Ethan avait envie de rire jaune quand il entendait un discours comme celui que lui tenait Thomas. Comme s’il n’était qu’un gamin tout juste sorti des jupes de sa mère. Ce n’était peut-être pas totalement faux. Jusque-là, il n’avait pas eu à se battre vraiment, juste à soutenir les idéaux défendus par la faction. Rien de bien méchant. Mais maintenant confronté aux réalités de la vie, il se demandait s’il avait fait le bon choix. Quoi que…Est-ce que pour quelqu’un comme lui il existait un bon choix en ces temps troubles ? Il ne voulait pas se battre, il ne voulait pas attaquer du moins. Il se refusait de reproduire des soirées comme celle qu’ils ont vécue quelques jours plus tôt. Se défendre, c’était normal, ça faisait partie de la nature humaine voire tenait carrément de l’instinct animal. Ca il le comprenait bien.

Ce que ne semblait pas comprendre Thomas c’est là où gisait le fond du problème. Il ne pouvait pas lui en vouloir, il restait si laconique sur le sujet. En fait, il ne lui tenait rigueur de rien du tout. Il serait gonflé de faire quelque chose comme ça alors que Thomas avait été l’un des seuls piliers sûrs de sa vie après son licenciement du ministère. Lui en vouloir pour une chose dont il n’était ne rien l’instigateur serait hypocrite et chercher à trouver un coupable à tout prix. Idiot, puéril et lâche. Jamais l’écossais ne ferait cela. Pourtant il y avait bien un problème, ce problème résidait dans les méthodes qu’ils utilisaient ces derniers temps et qui le faisait douter de ses convictions. Pas des idéaux, ça il ne cessait d’y penser ; mais plutôt de pourquoi il était venu ici plutôt qu’autres part ? Parce que s’ils respectaient les idéaux mais dénigraient les méthodes, où allaient-ils ? Poussant un soupir exaspéré et se passant une main nerveuse dans les cheveux, il hésitait à dire les vraies raisons qui le mettaient dans un tel état. Thomas était un très bon ami et il ne voulait pas gâcher cela sur un truc pareil. Mais était-ce mieux de laisser le problème prendre de l’ampleur jusqu’à ne plus pouvoir le gérer ? Finalement c’est en se repassant les dernières phrases de son aîné qu’il se décida.

"Ce n’est pas une question de savoir s’il faut riposter ou non, sur ce point-là la question ne se pose même pas pour moi malgré ce que tu sembles penser : Je riposte. Je suis peut-être gentil mais je ne suis pas idiot." Il croisa les bras, nerveux de ce qu’il allait dire par la suite "Ce qui me gêne ce sont les méthodes qu’on utilise. Ce qui s’est passé au manoir Kark, ça ne te rappelle rien ? Sérieusement ?"

Il espérait que Thomas verrait où il voulait en venir. Après qu’il soit d’accord avec lui ou non n’était pas le sujet. Il y avait forcément un moment où ils allaient finir par ne plus être d’accord sur certains points et choix dans leur vie. C’était le déroulement normal des choses et c’était logique. Mais il espérait que ça ne marquerait pas la fin de leur association. Ethan était parfaitement conscient que Thomas n’avait rien à voir avec les décisions au final, il n’était qu’un bon petit soldat pensant. Comme ils l’étaient tous en fait. Même Ethan. La preuve il avait accompli avec succès sa tâche de cacher la fiole explosive sans que les Ombre résidents de s’en rendent compte. Tant mieux pour la mission tant pis pour ses états d’âmes. Mais le fait est qu’ils avaient usé des mêmes méthodes que les ombres pour cette attaque. Ils disaient combattre le feu par le feu, mais si c’était pour qu’ils tournent comme leurs ennemis où étaient le but ? Surtout qu’ils étaient censés représenter un espoir pour le monde sorcier, l’espoir d’un jour plus lumineux, alors s’ils commençaient à user de ce genre de méthodes, qui croiraient encore ce qu’ils disaient ? Des mots valent bien moins que des actions ; si leur actions hurlaient « violence et répression » qu’est-ce qui devait les convaincre qu’ils étaient là pour les aider ?

Pourquoi était-il incapable de faire comme tout le monde, de voir les Ombres comme l’ennemi à abattre et non pas des êtres humains doués de conscience et possédant une famille, des amis ? Il exagérait probablement un peu les ordres et les explications de Wallas, mais Ethan arrivait très bien à le résumer ainsi alors pourquoi s’en priver ?
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ce message a été posté Dim 8 Jan 2012 - 19:14
    Thomas adressa un regard en coin au jeune homme. Au moins il n’était plus sur la défensive et acceptait d’expliquer clairement ce qui clochait au lieu de s’emmurer dans un mutisme inutile. C’était toujours ça de prit même si Thomas n’était pas entièrement d’accord avec ce qu’il venait d’entendre.
    Ethan lui affirmait sans mal qu’il n’avait pas de problème avec le principe de la riposte mais dénigrait les méthodes employées. Il les dénigrait tellement qu’à demi mot il était en train de les comparer eux, l’Ordre du Phénix, aux Ombre de la Rose noire. Ce qui en soit était un peu choquant. Du moins, pas du tout ce qu’il avait envie d’entendre concernant la faction pour la quelle il avait choisi de se battre et sacrifié pas mal de chose dans sa vie.

    Après tout, Ethan était un sorcier basique. Thomas s’en fichait bien sûr, mais le fait était tout de même là, ils n’avaient pas du tout grandit dans les mêmes conditions. D’après ce qu’il avait comprit, les parents d’Ethan étaient de braves gens, tout simplement. Lui de son côté, avait grandit dans une famille de Mangemorts de la toute première heure, perpétuellement immergé dans cette mentalité froide et sectaire, noyé au milieu de discours anti-moldus, anti-basiques, anti-sang mêlés, anti-Potter, anti-Ordre du Phoenix, anti absolument tout ! Et choisir l’Ordre malgré tout ça, c’était un peu comme dire merde à toute sa vie. Il en avait presque perdu sa femme. De ce côté-là les choses s’arrangeaient enfin mais ça n’était pas passé loin.

    Alors franchement, il n’avait aucune envie d’entendre ou même de se rendre compte que leur faction faisait éventuellement fausse route. Ca aurait été lui dire qu’il avait renié l’identité de sa famille, son éducation, son milieu, son rang, perdu un travail qu’il adorait, bref, tout ça pour rien.
    C’était bel et bien pour ça qu’il ne remettait pas en doute les ordres de Wallas car au fond, ce qui s’était passé au Manoir ne lui plaisait guère non plus…
    Kark était père de trois enfants dont une qui était encore haute comme trois pommes. Sûrement une petite peste abjecte, comme il en avait côtoyé beaucoup a cet âge-là, mais une enfant tout de même. Lui qui avait déjà perdu deux bébés, il avait du mal à concevoir d’avoir mit en danger une gamine. L’idée lui faisait froid dans le dos, alors il chassait cette pensée bien loin pour ne pas avoir à la subir.

    C’était la clé justement. Une bien triste clé. Parce qu’Ethan soulevait un problème Universel et Intemporel au quel il n’avait pas de réponse. Personne n’avait cette réponse-là d’ailleurs…
    Tout ce qu’ils pouvaient faire à leur stade c’était mettre un mouchoir sur les pensées parasites et rester concentrer sur leur but. Seulement il admettait que c’était bien plus facile à dire qu’à faire…

    « Je vois c’que tu veux dire oui.. » répliqua-t-il enfin d’un ton morne.

    Il préférait être totalement honnête plutôt que de se braquer même si la vexation était le premier ressentit qu’il avait eut à la réponse d’Ethan. Mettre un mouchoir oui, se voiler la face, peut-être pas quand même.

    « Le problème je crois c’est que Wallas à raison d’affirmer qu’on n’a plus vraiment le choix. Je n’ai aucune envie de jouer au terroriste mais je crois qu’au point ou on en est… c’est ça ou perdre. Et j’ose encore moins imaginer le résultat si on perd cette guerre-là » confie Thomas d’un regard entendu « C’que je veux dire c’est que… c’est moche mais il va bien falloir que quelqu’un le fasse… et ce quelqu’un c’est nous » en faisant référence à l’Ordre « c’est aussi une forme de courage tu sais, de se salir les mains pour une cause »
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ce message a été posté Jeu 26 Jan 2012 - 8:57
Au moins il n’aurait pas à expliciter ce qu’il avait voulu dire mais il n’empêche que cette situation l’épuisait psychologiquement et moralement parlant. D’abord il s’engueule avec Misha (il garderait d’ailleurs cette information pour lui, pas besoin que Thomas soit au courant de ce genre de chose) et maintenant avec Thomas pour la même raison l’un après l’autre ça faisait beaucoup d’un coup. Surtout pour toujours entendre la même chose : Il faut continuer et aller casser l’Ombre pour espérer gagner. Il comprenait la nécessité d’attaquer et de se défendre afin de gagner une guerre, mais il y a différentes méthodes pour le faire et surtout, surtout, des bons et des mauvais moments. Cette attaque-là était ratée par son timing et sa méthode. Ou sa préparation, selon ce que vous préférez mettre en avant. Rien n’empêcherait Ethan de le penser, pas même la preuve par A+B (oui, quand il le voulait l’écossais pouvait se montrer d’une mauvaise foi et d’un têtu à toute épreuve), et personne ne pourrait lui enlever l’idée qu’attaquer des innocents durant une guerre était justifié. En aucun cas. Pas même par vengeance. Il n’avait d’ailleurs jamais compris le concept de la vengeance. Bien sûr qu’il avait déjà ressenti l’envie de faire payer leurs actions à certaines personnes, Kark le premier après l’assassinat de Metelli, mais jamais au grand jamais il n’avait pensé le tuer de sang-froid. Cette action le ramènerait au même niveau que lui, quelle que soit ses motivations.

Or c’était la même chose pour l’attaque qu’ils avaient conduite quelques jours plus tôt. Les Ombres avaient attaqués l’Ordre de manière très vile et violente. Mais si l’Ordre reprenait le même mode opératoire, où ça les menait au juste ? Sincèrement. Lui avait déjà sa petite idée, valide ou non ça il n’était pas maître pour en juger, trop partial voyez-vous. Cependant il n’allait pas se gêner pour la donner à Thomas, vu qu’il semblait bien content de lui donner les siennes, alors allons-y, après s’il fallait recoller les chaudrons cassés, eh bien ils le feraient quand ça sera le bon moment, mais Ethan se savait suffisamment professionnel pour que ça n’empiète pas sur leur travail ici.

"Il y a plusieurs façon de se salir les mains et surtout différents moments. Or ici on a allié les deux de manière totalement anarchique et surtout qui nous dessert totalement." Oui, petit changement de point de vue, l’écossais ayant bien compris que son coté fleur bleue n’allait pas l’aider à faire passer son idée "On les a attaqué comme des centaures chargeant alors que Kark vient de terroriser le monde sorcier avec son attaque du ministère et sa prise de pouvoir écrasante. Kark peut utiliser cette attaque à SON avantage en nous montrant comme étant ceux à abattre pour le monde sorcier. Ce genre de terreur s’incruste loin Thomas, je pense que tu le sais, et bien conditionnée, une population peut croire n’importe quoi malgré son meilleur jugement." Il le savait très bien, ses parents lui avaient un peu parlé de l’évolution de la façon de penser depuis la mort de Potter "La peur est quelque chose de puissant, on peut tout renier par simple peur, je peux les comprendre et je pense que si je n’avais pas été élevé par mes parents, cette guerre, je m’en serais lavé les mains et j’aurais suivi le mouvement comme un gentil mouton. Et là ce n’est pas de la peur, mais une vraie terreur qui s’installe. Imagine ce que ça peut engendrer comme comportement ? Alors oui, il faut se salir les mains, mais se salir les mains intelligemment, pas comme cette fois"

C’était tout ce qu’il avait à dire sur le sujet. Après, s’il était idéaliste ou bien pessimiste ou il ne savait trop quoi, tant pis, il ne pourrait rien y faire de plus ; il avait toujours été comme ça, pas la peine de tenter de le faire changer maintenant. En tout cas, entendre Thomas parler de courage lui donnait envie de rire. C’était un concept de Gryffondor ça, le courage, la loyauté indéfectible tout ça…Il admirait ces qualités, mais si la loyauté faisait partie de ses qualités, le courage pouvaient parfois se montrer aux abonnés absents. On ne dirait pas comme ça, mais c’est pourtant vrai, quand Ethan sent qu’il ne peut pas gérer un problème, il fuit, purement et simplement, à la fois trop couard pour l’affronter et trop fier pour demander de l’aide à qui que ce soit. C’est une des raisons pour laquelle il avait d’ailleurs viré Misha de chez lui comme un malpropre lors de leur dernière entrevue. Mais ce n’était pas le moment de s’attarder sur ce genre de pensées, vraiment pas.

Avec toutes ces discussions, la livraison ne se rangeait pas et ils allaient bientôt en recevoir une autre. Il faudrait peut-être qu’ils se bougent. Retenant le grognement qui lui vint, Ethan alla chercher sa baguette pour continuer à ranger la réserve sans avoir à s’éloigner de Thomas, de façon à pouvoir continuer leur petite conversation.
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ce message a été posté Mar 7 Fév 2012 - 17:46
    Thomas écoute attentivement la réponse du jeune homme, ses yeux clairs posés sur un point au hasard qu’il ne voit pas vraiment. Le sujet l’absorbe trop.
    A vrai dire, maintenant qu’Ethan exprime sincèrement le fond de sa pensée sans essayer de contourner le sujet, Thomas comprend mieux ce qui le dérange vraiment concernant l’attaque de cette semaine. D’autant que ses arguments sont censés, et réfléchis. Ca lui donne soudain une autre vision du jeune homme, des informations plus personnelles sur sa manière de vraiment voir les choses, des questions qui l’habitaient et des doutes qu’il pouvait ressentir par rapport à la situation.

    Ca lui fait tout drôle parce que finalement, ce qui semble tourmenter Ethan est dans le principe assez proche de ce qui le tourmente lui. A une autre échelle, concernant d’autres choses, d’autres problèmes, mais qui lui fait tout de même échos.

    Indépendamment de ça, et plus concrètement, son jeune collègue avait soulevé des sujets qui méritaient effectivement d’être soulevés. Des sujets qu’ils ne devaient surtout pas perdre de vue, tous autant qu’ils étaient à l’Ordre. Histoire de ne pas totalement dénaturer le combat qu’ils menaient. En ça, Ethan avait raison à cent pour cent.

    « C’est vrai que ça nous dessert… » finit-il par admettre d’un ton plus sombre.

    C’est une pensée contrariante, mais malheureusement très lucide. L’évènement était encore récent, qu’allaient-en dire les journaux ? L’Ordre allait-il revendiquer l’attenta officiellement ou pas ? Tout dépendait de Wallas et communiquer les uns avec les autres était tellement difficile, il était loin d’être au courant de tout…
    Ils verraient bien de toute façon. Que pouvaient-ils faire d’autres mis à part assumer les conséquences maintenant que c’était fait ?

    « On va certainement devoir essuyer une petite vague de panique… mais rien n’est encore jouer. Il se pourrait que l’affaire soit étouffée. On verra. De toute manière on n’a plus le choix maintenant… on va devoir faire avec »

    Malheureusement oui, et c’est justement pour cette raison bien précise qu’il fallait être solide. Aussi bien physiquement que mentalement. Si Ethan laissait sa volonté se fissurer trop facilement il n’arriverait pas au bout du tunnel en un seul morceau…
    De ça il était certain, il l’avait vécu. Une volonté de fer pouvait vous rendre increvable, mais pour ça il fallait se blinder.

    « De toute façon, l’important ici c’n’est pas ça. Je suis d’accord avec toi. Je suis d’accord de dire que c’était irréfléchi, que nos méthodes doivent différer des leurs, et que les retombées peuvent nous causer du tord… Et j’admets aussi que ça n’est jamais inutile de le rappeler. C’est important tu sais dans un groupe comme le nôtre… des gens qui ramènent un peu aux fondements de temps en temps. Qui obligent les autres à se poser les bonnes questions. Ca permets de… je ne sais pas, garder le cap je suppose. Le bon » précise-t-il au cas où.

    D’un mouvement distrait, il envoi une caisse flotter vers la réserve et son manque de concentration la fait balloter dans tous les sens avant d’atteindre sa destination, tête en bas.

    « Mais le plus important c’est que ça n’te ronge pas. Si tu commence à te remettre en question pour chaque bavure… j’aime autant te dire que t’as pas fini. Alors je suis d’accord pour faire attention à nos méthodes et respecter un certain code pour éviter de dénaturer toute l’histoire, mais de ton côté tu dois te rendre compte que malgré c’qu’en dise les sangs-pur, on est tous humains. Ce qui veut dire qu’on fait tous des erreurs. Je ne dis pas qu’il faut s’en foutre… juste qu’il faut l’accepter et… aller de l’avant quant ça arrive » conclut-il.
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ce message a été posté Sam 18 Fév 2012 - 19:05
Ethan continua de ranger les caisses, la prochaine livraison ne devrait pas tarder à arriver, alors il fallait se bouger. Ca ne l’empêchait pas d’écouter son collègue, la preuve : il ne le quittait des yeux que pour s’assurer qu’il mettait bien les caisses dans la bonne pièce, autrement son attention était toute tournée vers Thomas. Le fait qu’ils arrivent à se mettre d’accord sur plusieurs points tous les deux était un soulagement pour l’écossais qui redoutait une mésentente. Ils avaient déjà quelques personnes doutant de leur appartenance à la faction (oui, il avait beau ne pas avoir montré le bout de son nez au QG depuis quelques temps, il savait ce qui se passait merci sa curiosité pour une fois), alors si en plus il y avait mésentente au sein des membres, rien n’irait plus dans la faction. L’écossais redoutait d’autant plus une possible dispute grave qu’il savait que leurs idées étaient proches même au sein de la faction. Mais leur conversation semblait prendre une direction plus agréable, malgré le sujet qui lui l’est peu, Ethan s’autorisa à se détendre un peu.

Par contre, lui demander de le garder dans un coin et de continuer à avancer était un bon conseil, mais que lui savait inapplicable pour lui. Trop sensible, trop prompte à s’inquiéter pour les autres (tous les autres), trop pacifiste en ces temps de guerre…Des fois il se demandait ce qu’il faisait là. Là, comme dans ce monde en guerre en étant un petit bout d’homme trop gentil et capable de se sentir mal d’avoir fait exploser le manoir de leurs ennemis. Poussant un lourd soupir en s’asseyant sur le comptoir, Ethan se passa une main dans ses cheveux bruns en désordre (il devrait d’ailleurs aller se les faire couper un peu) avant de répondre.

"Je…Ouais, tu dois avoir raison mais je ne peux pas m’en empêcher. Quand, au ministère, j’ai dû me défendre, je n’hésitais pas, parce que je savais que si on les laissait faire ils allaient faire bien plus de dégâts. Mais là, je ne cessais de penser au fait qu’on attaquait un endroit privé, intime…Désolé, mais je n’arrive pas à me dire ‘ce qui est fait est fait, au suivant’." Il eut un léger rire sans joie "Faut croire que je vaux mieux dans les bureaux à l’arrière, sous la paperasse, que sur le terrain."

Sur cette dernière phrase, il posa ses yeux sur sa baguette, des yeux tristes, alors que sa baguette ne semblait plus qu’un bibelot dans ses mains. Si ses mots semblaient souligner un manque de confiance en ses capacités sur le terrain, il n’en n’était rien et son ton l’indiquait clairement. C’était plus…Une résignation, une tentative de solution pour concilier les deux parties de sa personne, l’activiste de la rébellion et le pacifiste qui aurait préféré régler ça diplomatiquement. Ca lui faisait bizarre, vouloir avec tant de conviction rejeter la magie tout en voulant la garder parce que, malgré tout, ça faisait partie de lui et il ne pouvait pas s’en sevrer, pas comme une drogue ou une addiction quelconque…Surtout, que ferait-il sans elle ? Il n’était bon à rien sans elle, comme la plupart des sorciers soit dit en passant.

La sonnette retentit et Ethan sauta du comptoir, y laissant sa baguette, pour aller réceptionner la nouvelle livraison. Certains équipements cette fois. Ils avait les meubles, ils n’avaient pas forcément les équipements qu’il fallait pour accueillir leurs futurs nouveaux habitants de la boutique.
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ce message a été posté Dim 4 Mar 2012 - 3:17

    Effectivement, entre ce qui s’était déroulé au Ministère et ce qu’ils avaient fait au Manoir des Kark, il y avait une légère différence. Pas si légère que ça d’ailleurs puisque la première fois ils avaient été les victimes et la seconde fois, même si l’idée lui coutait, il avaient été les bourreaux. Du moins, c’était eux qui étaient passé à l’action et qui avaient porté le coup. C’était eux les attaquants et ça faisait effectivement toute la différence d’un point de vue morale.

    Le problème c’est qu’effectivement, présenté sous cet angle, ils passaient pour les méchants. Tout du moins les méchants intérimaires. Sauf qu’on ne pouvait pas juger une action sans prendre en compte le contexte, et c’était ça ici, qui justifiait toute la chose : le contexte et toutes ces flopée de choses que ça impliquait.

    De toute façon à leur niveau que pouvaient-ils réellement y faire ? Ethan et lui n’étaient jamais rien de plus que deux petits rouages insignifiant d’une machine immense, ou chaque boulon, chaque cran avait son importance, sa place dans le ballet de mouvement et de rotation. Un ballet bien fragile qui roulait à la moindre goûte d’eau et se grippait au moindre grain de sable.

    Thomas esquissa un petit rire pensif. S’il commençait à faire de la poésie symbolique c’est qu’il était sérieusement temps de s’arrêter là pour le moment concernant ce sujet et de passer à autre chose.

    « On est bien peu d’choses de toute façon » soupira-t-il à mi-voix, presque plus pour lui-même que pour son jeune compagnon.

    Celui-ci venait justement d’envoyer la toute dernière caisse de fourniture dans la pièce voisine tandis que lui-même baillait aux corneilles, l’œil pensif et les mains dans les poches.
    Puis s’extirpant rapidement de ses pensées, il se tourna vers l’écossais qui se tenait non loin de lui.
    C’est vrai ça, qu’en fait il avait plutôt l’air d’un brave petit bureaucrate que d’un aventurier. Tout dans la tête et rien dans les bras.

    Quoi que non en fait, ça ne lui convenait pas si bien que ça non plus comme définition. C’était plutôt une définition de Serdaigle ça. Pour Ethan il convenait mieux de dire « tout dans le cœur et rien dans le sang froid ». Voilà qui sonnait beaucoup plus Poufsouffle, et beaucoup plus Ethan pour surtout. Du moins celui qu’il apprenait à connaître de mieux en mieux, de jour en jour, qui était somme toute bien différent de celui qu’il avait pensé côtoyer au Ministère.
    D’un côté, il ne regrettait pas d’avoir été remercié de cette manière, l’expérience dans la quelle ils étaient entrain de se lancer valait visiblement le coup.

    « Je sais » soupira-t-il d’un petit air emprunté « C’est pour ça que je t’ai engagé d’ailleurs, qu’est-ce que tu croyais ? »

    Il hausse deux fois les sourcils pour lui adresse un clin d’œil avant de se détourner pour se diriger vers l’arrière salle. En attendant le second chargement ils pouvaient déjà se mettre à sortir des caisses ce qui venait d’arriver.

    « Allez, c’est par ici que ça se passe… tire au flanc » ajouta Tom d’un regard pétillant vers Ethan.



FIN
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