Philippin l'avait raté de très près. C'était la première fois qu'il lançait ce maléfice. Alors il plaça cet échec sur la malchance du débutant. On ne pouvait réussir à tout le coup. Cependant, en ce moment, l'échec ne semblait guère permis. La purge devait être accomplie. C'était une obligation ; et s'ils rataient, ils en paieraient certainement un prix fort. Le fourbe, il s'en sortirait pas comme ça. Jules venait de rejoindre le jeune homme ; peut-être qu'à deux, la puissance des Poufsouffles Mangemorts marcherait ... Et malheureusement, Jules échoua là où Philippin n'avait guère réussi. Ce n'était pas pour rien que Luke demeurait admiré au Quidditch, il possédait une agilité déconcertante. Malheureusement pour lui, à un moment, il ouvrira une faille et le Poufsouffle en profitera alors pour l'attaquer. Se précipiter et foncer dans le tas ne servait point à grand chose. A part montrer qu'on peut agir lorsqu'on est doté d'une immense stupidité. La patience. C'était sur cette valeur que Philippin misait. S'il avait été envoyé chez les Jaunes & Noirs, c'était bien parce qu'il possédait cet atout, non ?

Il préférait contempler le chef-d’œuvre des Mangemorts. C'était si splendide comme paysage. Un décor qui commençait à être détruit, des cris, des élèves qui fuyaient ... La vermine commençant à être éradiquée. Et Gan'mède commençant à s'éveiller. Philippin grognait. Ce n'était pas le moment que son démon se manifeste. Certes, le jeune homme avait des envies assez noires contre cette populace honteuse mais il devait se contrôler ... La dernière fois que Gan'mède s'était manifesté, une fillette moldue avait péri. Là, il demeurait en présence d'autres sorciers et il était strictement prohibé de montrer tout signe de démonologie. Ne pas attaquer pendant quelques instants semblait la meilleure des solutions pour calmer ses pulsions noires. Juste admirer le spectacle obscur l'aiderait. Scruter Lilith avec attention. Elle venait d'expulser un élève hors du train. C'était ... beau ? Philippin adorait la voir en colère ; c'était dans ces moments-là qu'elle montrait toute sa grâce ... Enfin, lorsqu'elle était en colère contre les autres. Pas contre lui.

Ashley contre Lilith associée à Callista. Pendant un bref instant, il aurait voulu aider la Gryffondor. Uniquement pour payer la dette qu'il avait envers elle. Or, on était en plein manichéisme. Et si Philippin aidait Ashley, cela serait perçu comme un retournement de veste et donc une cruelle trahison dont on ferait payer l'auteur immédiatement après. Perdre Ashley, c'était dommage. Perdre Lilith et Calliope, le Poufsouffle ne pouvait s'y résoudre.

Le toit fut explosé. Les bouts de métaux et de bois tombèrent sur le sol. Et Philippin dut déguerpir de sa place afin d'éviter de se prendre quelque chose sur la tête. Une nouvelle lueur apparut dans les yeux du jeune homme. C'était l'heure. L'heure de marquer cet évènement comme il le devait. On s'imposait de signer l'oeuvre des Mangemorts et Philippin fut le premier à brandir sa baguette au ciel et s'écria soudainement : « Morsmordre ! »
Le ciel assombrissant fut marqué par la marque des Mangemorts. Un immense crâne entouré d’étoiles vertes, avec un serpent sortant de sa bouche apparut à travers les nuages.

Ceci fait, et son esprit assez apaisé, Philippin pouvait repartir à la traque. Les filles s'occupaient de la vermine féminine. Lui s'occuperait de Luke. « On joue à cache-cache Luke ? On veut montrer qu'on est fort mais au fond ... on n'est qu'un lâche ! » Un sourire narquois. Le jeune homme était face au compartiment de son collègue. Brandissant sa baguette, il s'apprêtait à lancer un sortilège lorsqu'une pensée vint à lui. Voulait-il vraiment tout ça ? Le chaos, le désespoir pour ainsi obtenir une certaine et toute puissance ? Lui, le gentil et tout mignon Philippin. Celui qui n'hésitait pas à aider son prochain, à faire des câlins et des bisous.

Un sourire et des larmes. Le visage de la peluche était ainsi. Elle n'acceptait guère que son possesseur se rebelle et adopte une attitude de truand. Des câlins et des bisous. C'était préférable. Si elle avait été blessée par deux crimes, elle ne laisserait en aucun cas le troisième se commettre. Elle sentait que son heure allait arriver et elle ferait tout pour lutter et remettre Philippin dans le droit chemin. Après tout, elle l'avait apprivoisé depuis tant d'années. Elle voyait son plausible futur et elle détestait ça. La preuve ; une fissure commençait à apparaitre sur sa poitrine.

Le Poufsouffle se tenait devant la porte du compartiment, tremblant. Il se demandait qu'est-ce qui l'empêchait de continuer dans son entreprise. Certes, il avait une conscience et un cœur. Il se battait néanmoins contre ses ennemis.

« Confringo. »

C'était un cauchemar. Un véritable cauchemar. Cette journée devait se passer comme sur des roulettes. Elle devait simplement retrouver Johanna, faire en sorte qu'elles se réconcilient et retourner au château sans encombre. Jamais elle n'aurait pu imaginé que les mangemorts attaqueraient. Jamais elle n'aurait pu imaginé que sa vie défilerait devant ses yeux à la moindre occasion. La peur lui rongeait l'estomac mais la rage lui brûlait les veines.

Lilith venait de casser sa baguette. Arme fidèle depuis ses onze ans, sa baguette était ce qu'elle avait de plus cher au monde, seul objet qui ne l'avait jamais trahi. En même temps que son coeur se brisait, elle sentait son sang bouillir. Les deux blondes se regardaient et semblaient se dire quelque chose, mais Ashley n'écoutait pas. Elle ne voyait que les morceaux de sa fidèle baguette dans les mains de la Serdaigle. Impulsivement, elle se releva, ignorant complètement le fait qu'elle et Callista venaient de se séparer et frappa Lilith à nouveau, ce coup-ci en pleine mâchoire. Secrètement, elle remerciait son père pour lui avoir appris à frapper lorsqu'elle avait douze ans, après avoir été agressée verbalement par des adolescents moldus. Cela n'empêchait pas qu'elle avait tout de même mal à la main, suite au contact poing/mâchoire.

Callista réagit au quart de tour, juste après. Les yeux écarquillés, Ashley enfonçait son regard dans celui de son ancienne amie. Elle avait peur. Elle était tétanisée, mais elle voulait que la Serpentard la regarde pendant qu'elle souffrait le martyr. La surprise de l'attaque se transforma bien vite en surprise agréable face à l'échec du Doloris. Si elle sentait une certaine douleur, c'était surtout celle de sa main qui la faisait souffrir. Un sourire narquois s'afficha sur les lèvres de la Gryffondor, sourire qui disparut presque immédiatement. Le toit du wagon venait de s'effondrer. Bois, métal, c'était une pluie de débris qui leur tombait dessus. Par réflexe, Ashley se cala contre une porte de compartiment afin d'éviter de se faire assommer, cogner, blesser. Elle devait rester éveillée si elle ne voulait pas subir un coup bas de la part de ces lâches.

Des lâches stupides qui n'avaient absolument aucun réflexe. Callista venait de se faire touchée par un morceau de métal. Le coeur d'Ashley manqua un battement. Sa première réaction fut d'ouvrir la bouche pour crier le nom de la Serpentard, mais elle se retint à temps. Il n'était pas question qu'elle montre une once d'affection pour elle. Malheureusement, la future médicomage en elle la poussait à s'approcher et à l'aider à contrôler l'hémorragie. Seul bémol : elle n'avait que pour seule baguette, celle de Luke qui fonctionnait à peine pour elle. La vert et argent devrait se débrouiller toute seule.

Du coin de l'oeil, elle vit Lilith jeter les deux morceaux de son ancienne baguette et la rage se réveilla à nouveau. Voyant que les débris avaient à présent cesser de tomber, elle repartit à l'attaque, plaqua Lilith au sol et s'enquit de lui piquer sa baguette afin de la lui briser en retour. La préfète de Gryffondor savait que la Serdaigle n'hésiterait pas à l'utiliser contre elle, il fallait donc qu'elle se mette à égalité.

Lancer de dé : Ashley arrive-t-elle à prendre la baguette de Lilith ?

Oui : Elle la prend et la brise net.
Non : La baguette leur échappe des mains à toute les deux et roule un peu plus loin.

Mauvais coup du sort, mon sortilège rata de peu Luke. Bordel, il fallait que ma maladresse légendaire prenne le dessus en plein moment de panique. Je serrai les dents pestant contre moi-même mais également un chouilla soulagée que le jeune homme n'ait rien. Jamais ô grand jamais je n'avais pensé un jour attaquer une personne de ma maison, un Poufsouffle, ni même un être humain. C'était contre mes principes. Principes pour lesquels j'avais été éradiquée telle de la vermine de ma famille. Cette guerre était-elle vraiment nécessaire ? Bien sur, je n'étais absolument pas partante pour que l'Ordre du Phénix prenne le pouvoir mais tout ça pour ça ... Une élection ? Metelli était dis mort pourtant. J'étais en pleine confusion. Les élèves de Poudlard n'avaient rien à voir dans cette histoire, ni même moi. Mais j'avais été embarqué là-dedans. Je ne dirais pas contre mon gré mais avec une grande appréhension et quelques sentiments non partagés. Je ne pouvais pas retourner ma veste, pas maintenant. Je ne serais jamais du côté des moldus mais du côté de l'ombre ? Non plus. Pourtant je m'étais pliée au désir de Salamander de s'allier à ces derniers. Maintenant, les modérés et l'ombre s'appliquaient ensemble à réduire en cendre les partisans des moldus. Cependant, je savais pertinemment qu'une fois que cette guerre là serait finie, une autre commencerait. Un nouveau face à face pour le pouvoir entre les deux factions restantes. La guerre n'en serait que plus atroce, plus violente, plus meurtrière et d'autant plus sans pitié.

Ma cible quitta mon champ de vision en compagnie d'une brunette. Une gryffondor je crois. Cette dernière était déjà au sol, assommée et désarmée. La pauvre, elle était cuite. J'eus un élan de sympathie pour elle bien que je pouvais pas l'aider. Luke s'enferma en sa compagnie dans un compartiment. Était-il assez stupide pour se faire prendre au piège lui-même ? Il n'avait aucune voie de secours là-dedans. Il courrait à sa perte et celle de la jeune femme par la même occasion. Un bruit de verre brisé me perça les tympans. Je me retournai dans un geste vif pointant ma baguette dans la direction de cette explosion. Mon fidèle allié se retrouva droit sur Lilith et je jure que cet acte fut malgré moi -bien qu'il me réjouissait-. La serdaigle venait d'envoyer un élève à travers la vitre du Poudlard Express. Je retirai ce que je venais de penser. Luke avait effectivement une sortie de secours. Mais allait-il partir comme ça ? Sans se battre ? Partir en lâche ? C'était mal le connaitre je pense. Cependant, ce ne fut pas lui qui surgit le premier de sa cachette mais au contraire la rouge et or. Celle-ci frappa la préfète-en-chef-je-sais-tout. Elle se plia de douleur. J'eus envie d'applaudir la brunette, son attaque me procura une joie non dissimulée. Un sourire machiavélique s'étira sur mes lèvres. Mon ennemie avait bien joué.

Le chaos. La situation s'empira et s’accéléra à telle point que je ne puis plus comprendre ce qui se passait autour de moi. J'étais totalement perdue ne sachant où donner de la tête. Puis une explosion. Une explosion d'autant plus forte que celle provoquée par Lilith. Je me retrouvai au sol, une douleur aiguë se rependait dans mes jambes. Un liquide chaud coulait le long de mon mollet. J'étais blessée. J'avais mal. L'air frais me sortit de ma confusion. C'est alors que je compris la provenance de ce bruit menaçant. Quelqu'un venait de réduire en fumée le toit du Poudlard Express et l'une de ses poutres s'était logée sur mes jambes me paralysant au sol. Il faisait encore jour vu l'heure qu'il était mais un épais nuage noir bloqua le soleil qui s'épanouissait sur les plaines écossaises. Je levai les yeux au ciel et remarquai bien vite que ce nuage était celui de la marque des ténèbres. Une énorme tête de mort noire s'étalait, un serpent sortant de sa gueule. L'annonce était belle et bien faite. Les Mangemorts étaient de retour au sommet.
Des sorts fusaient dans tous les sens et par chance aucun ne m'était destiné pour le moment. Et heureusement. Sous le choc ma baguette m'avait échappé des mains. Difficilement je tendais le bras pour récupérer mon fidèle allié qui avait roulé à mes côtés. Mon bras était lui aussi endoloris. Comme si tout mon corps avait subit le sortilège de doloris. Je me sentais mal, la douleur ne faisait que s'accroitre. Par chance, je réussi à attraper mon précieux bien. Dans un geste désespéré je le pointai sur la poutre.

Everte statum !

Dé : La poutre fait-elle des dégâts ?
OUI : Elle s'écrase sur des élèves et déstabilise le groupe Luke-Philippin sur son passage.
NON : Elle finit sa course sans damage collatéral.

Je me relevai difficilement. J'étais considérablement affaiblie et pour cause, je boitais. Une fois à Poudlard je ferai surement un détour par l'infirmerie, enfin, si je tenais jusque là. La situation s'aggravait à vu d'oeil.

La finesse, c’est comme le poison, bon pour les femmes, les lâches et les eunuques. Et Caïus n’entrait dans aucun de ces cas de figure. Il avait plus de mal que de bien à ses mini-moi, peu importe, peut-être qu’à l’avenir ces derniers seraient un peu moins empoté. Quel manque de souplesse ! Quel manque de réflexe. D’un œil d’expert il détailla ceux qui se serait bouffer dès les premières secondes d’un tête à tête avec un dragon, et ceux qui n’auraient perdu qu’un bras.

Un des garçons avait fait apparaitre la marque des ténèbres. Acte aussi inutile que dangereux pour lui. Inutile car purement décorative, et surtout parce que le train avançait, la marque non. A quoi servait une marque des ténèbres au milieu de rails déserts ? A rien on est d’accord. Dangereux parce qu’en lançant ce sort il se mettait à découvert. Et puis ce genre de sorts décoratifs, ne sont bon que pour les femmes, les idiots, et les eunuques.

Caius jusqu’alors s’était posé en simple témoins mettant un peu de piment. Les mini-mois savaient très bien s’entretuer tout seul. Pas besoin de lui ou presque. Mais c’était sans compter sur un jeune avorton. Pas un lâche, pas une femme, pas un eunuque, mais un idiot. Il avait valsé comme un bleu s’empalant l’épaule sur une barre en fer. Le coup pourtant ne lui arracha qu’un faible râle, un grognement. Presque bestial. L’attaque allait enfin vraiment commencer pour lui. D’un mouvement sec, il s’extrait de la barre de fer. Et se remit debout, s’il n’y avait pas eu le filet de sang coulant sur sa veste en peau de dragon on aurait pu le croire parfaitement indemne.

« Tu veux jouer, mon petit jouons. Tu te figures qu’après à avoir fait ployer devant un Magyar à pointes devant moi, je peux avoir peur de tes petits tours de passe-passe. » Certes il n’était pas seul, ils avaient été au moins 3 à la combattre, 5 même en comptant les morts. Mais tout de même c’était lui qui avait porté le coup fatal. Il n’empêche que ces morveux n’étaient de la bleusaille. Serrant sa baguette de sa main droite, il fouilla de la gauche dans la poche de sa veste pour dégotter une vieille copine. Une griffe de dragon. Une vieille copine. Il eut alors une idée, une excellente idée. Mais il faudrait être vif.
« Gravitas maxima » beugla-t-il en agitant sa baguette dans les airs. Toutes les âmes présentent dans le wagon furent alors clouer au sol, sauf Caïus. Ce sort terrassait des dragons alors des élèves. Non le problème c’est que l’effet ne durerait pas. Le sort marchait dans un périmètre précis, or le train était en mouvement. Une fois le train hors du périmètre la gravité redeviendrait normale. Avec une rapidité hors norme il se rua sur le garçon qui avait osé réveiller le dragon, et enfonça dans sa chair la griffe de dragon.

Caius a-t-il visé correctement ou bien la colère l’a empêché de faire son travail proprement comme d’habitude ?


Oui : La griffe s’est plantée dans l’abdomen de Luke
Non : La griffe s’est plantée dans l’épaule du bras dont se sert Luke pour tenir sa baguette.

Le bazar. La situation empirait. Ce n'était plus la phase ordonnée du plan. Maintenant, on s'occupait d'esquiver les attaques de la Nature et de l'équipe adverse tout en essayant de traquer au mieux les ennemis restants dans le wagon. Philippin avait réussi à détruire la porte du compartiment de Luke. La chasse pouvait continuer pour lui. Le Poufsouffle ne s'était guère soucié de Jules. Il espérait juste qu'elle avait pu éviter les conséquences de la destruction du toit - la chute des différents métaux et éléments -. Un temps de réflexion s'empara de lui. Soit il pourchassait un des derniers membres de l'Ordre du Phénix présent dans le wagon, soit il allait aider Jules et se combinerait à elle pour une attaque prochaine. La réponse était toute trouvée vu que le compartiment semblait vide. Le Capitaine de l'équipe lui avait filé entre les doigts. Mieux valait s'occuper de sa partenaire.
Philippin regardait dans tous les sens. Entre les sorts qui fusaient dans toutes les directions. Deux, trois élèves qui fuyaient ou qui cherchaient désespérément à se cacher et les poutres et autres morceaux du toit qui jonchaient désormais sur le sol du couloir, le lieu de bataille était dorénavant difficile. On ne pouvait plus se déplacer librement et le Poufsouffle en perdait pas espoir ; ce n'est pas le changement de l'état du terrain qui freinerait l'attaque des Mangemorts.

C'est au loin qu'il trouva son amie. Apparemment bloquée par une poutre. Pour plus de précisions, cliquez sur "En plus". Elle était vraisemblablement paralysée au sol, son sang commençant à se répandre sur le sol. Et ce n'était pas la force de gringalet que possédait le jeune homme qui allait l'aider ... Sauf qu'il avait sa baguette. Sa fidèle compagne. C'est qu'en période de chaos, il en oublierait presque d'être sorcier le Philippin et de vouloir se comporter comme un barbare. Repoussante pensée. Cependant, Jules avait été la plus rapide en expulsant la poutre dans sa direction. Il s'abaissa de justesse et contempla la poutre qui finissait sa course contre un mur. Au moins, elle était saine et sauve ; c'est tout ce qui comptait. La chasse au Luke pouvait reprendre. Et la vermine réapparut enfin à la fin du couloir, Philippin le fixant d'un air mauvais. Un sourira narquois se dressant sur son visage à l'entente de sa phrase. « Désolé mon pauvre Luke. Les dégénérés aux idéologies folles et qui n'ont aucun espoir de naître un jour doivent être éradiqués. Tu t'es fourré dans le mauvais camp, maintenant, tu assumes ton choix. » Philippin allait lui rabattre son claquet à ce malade mental. Déjà parce qu'il venait de s'en prendre à Caïus, mais surtout pour avoir déblatéré de pareilles stupidités. Il se prépara à braquer sa baguette sur Luke lorsqu'il sentit la gravité se modifier terriblement tout en s'écriant : « Crache Limaces. »
Le Salamander avait décidé entre temps de se venger de Luke et c'est pourquoi la gravité s'était changé. La chute pour Philippin fut rude et son sortilège rebondit pour frapper de plein fouet ...

Spoiler:

Sa tête avait percuté un bout de verre qui, lors de l'impact, l'avait coupé à la joue. Ça lui faisait mal. Et lorsque quelque chose lui faisait mal, Philippin ne pouvait pas se contenter de grogner comme un vrai homme. Il fallait plutôt qu"il beugle pour y montrer toute sa souffrance. Il était cloué au sol, il saignait au visage. Et il n'avait plus qu'une envie, c'était de faire mal à Luke. Parce qu’assassiner, c'est trop violent et tabou pour une peluche ...

Tout était noir. Lilith avait un terrible mal de tête qui perçait ses tympans de toute part. Ouvrant péniblement les yeux, elle n’eut pour seule vision que des décombres de part et d’autres. Le toit avait explosé, entraînant avec lui une pluie de débris de toute part. Or, si la Serdaigle avait réussi à éviter une poutre de justesse, c’était pour mieux se prendre un tuyau métallique sur la tête plus tard, la plongeant quelques instants dans l’inconscience. Heureusement, pas assez longtemps pour que les vermines ne puissent en tirer avantage. Autour d’elle, elle entendait les hurlements et les plaintes des élèves qui venaient de se faire toucher. Mais aussi les sortilèges que d’autres continuaient de lancer. Elle ne pouvait pas rester couchée alors qu’ils se battaient sans elle. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance en eux. Lilith n’avait confiance en personne, à cause de son enfance. C’était juste par principe. La demoiselle n’était pas courageuse, juste à cheval sur les principes. Foutu principe. Sa lèvre saignait. Lilith se rappela alors le deuxième coup que la sorcière basique avait osé lui mettre. Elle ne perdait rien pour attendre. Passant sa lèvre sur sa coupure, elle grimaça faiblement. Elle avait connu de plus douloureuses blessures. Passer huit années dans un cachot, çà vous change la perception de la douleur.
A peine fut-elle de nouveau debout que quelqu’un revient la plaquer au sol. Foutue journée. Lilith repéra la chevelure brune de son ennemie. Encore elle ? Elle était tenace, on ne pouvait pas lui enlever cela. Encore sonnée, la bataille ne dura pas longtemps et Lilith comprit assez rapidement qu’elle n’était pas réellement visée. Seule sa baguette semblait avoir de l’importance pour la Gryffone qui réussit à lui prendre, non sans coups, pour la briser. C’était sa deuxième en trois mois. Foutu lion. Contrairement à son ennemie de traitre, Lilith n’était pas perdue sans baguette. C’était juste qu’il aille falloir expliquer à ses parents qu’une sorcière basique lui avait cassé celle-ci. En acheter, une fois de plus. Les répercussions allaient être terribles… sauf si elle tuait cette impertinente. Pour cela, la préfète-en-chef était terriblement tentée de lui montrer un aperçu des noirceurs des démonistes mais les risques étaient grands. Elle n’était qu’apprentie. Elle risquait de perdre rapidement le contrôle. De plus, sans baguette, seul son sang pouvait activer les runes de contrôle. Dilemme à triple tranchant. Mais, la sorcière basique méritait une petite leçon.

Malefoy vient l’aider à la relever, la soustrayant à ses délires démoniaques. Oui, si elle commençait, elle ne savait pas comment cela se terminerait. Autant pour elle que pour ses alliés. Et le secret de la famille serait alors révélé. Jusqu’ici, il ne s’agissait que d’un mythe, une rumeur. Car personne ne connaissait l’histoire de la famille Rosier. Il fallait que cela le reste. Pour leur survie. Dilemme enivrant. Comme elle rêvait de s’entailler le bras pour se servir du pouvoir des runes. « Je te la laisse, Rosier ». La gentille petite. Abandonnait-elle déjà ? Un combat engagé se doit d’aller jusqu’à la mort. La grâce du combat n’en était que renforcée. Alors que Callista s’en allait, Lilith se tourna vers Ashley. Il aurait été si tentant d’utiliser ses propres armes contre elle car, à défaut d’être esthétique ils étaient efficaces pour affaiblir. Mais c’était tellement discréditant pour elle. Autour d’elle, des bagages s’étaient ouvertes en laissant s’éparpiller son contenu parmi les débris, ce qui rendait le couloir encombré et difficile d’accès. Tant pis, le combat en serait que plus intéressant. « Ne me dis pas que tu avais peur de ma baguette quand même ?! Rassurée maintenant ?! » railla-t-elle ironiquement

Certes, la Serdaigle n’avait pas besoin de sa baguette pour se sentir à son aise mais il fallait avouer que sans, le combat deviendrait plus compliqué. Cependant, elles étaient à égalité. La Rouge et Or avait-elle peur d’elle pour avoir cassé sa baguette ? Qu’importe, Lilith n’aimait pas cancaner pour rien. Elle préférait la discrétion en économisant ses paroles. Ayant repéré un paquet de bataille explosive, Lilith se baissa pour les ramasser. Avant même de se relever, elle les lança en direction de la figure d’Ashley. Il y aurait bien une carte au moins qui lui exploserait au visage. Certes, cela ne la blesserait pas énormément mais cela risquerait de la déstabiliser.

Dé n°1 : Les cartes explosent-elles au visage d’Ashley ?


Spoiler:


A peine l’effet escompté que Lilith se fit entraîner au sol pour la troisième fois. Le mangemort adulte avait lancé un sort de gravité qui venait de tous les plaquer violemment au sol. Lilith grogna. Elle avait autant gouté la poussière du sol cette journée que durant son apprentissage en France. De quoi la rendre plus énervée. Elle ne voulait plus réfléchir à la loyale. A quoi cela pouvait-il servir. Seul le résultat comptait. Bloquée au sol, elle força contre la gravité pour attraper un morceau de métal tranchant. Un coup net contre sa manche lui permit de trancher son chemisier, dévoilant sa chair tendre. Sans plus réfléchir, elle enfonça la pointe de métal dans cette chair clair pour tracer rapidement et allégrement trois symboles runiques de démoniste. Tant pis, la vermine goûterait à la noirceur des ténèbres avant son heure. « Ansuz regh nyal » marmonna-t-elle en s’empêchant de grimacer face à la douleur du métal qui faisait couler son sang. A la fin de l’incantation et de l’inscription des runes, le bras de Lilith se mit légèrement à scintiller. Serrant ses dents, elle contrôla les quelques tremblements que provoquaient l’énergie qui passait de ses runes jusqu’au sol, en traversant son corps. Deux ombres glissèrent alors rapidement sur le sol en fonçant sur la Gryffone afin de provoquer un électrochoc à la demoiselle. Certes, Lilith n’étant qu’une apprentie-démoniste, ses runes n’étaient pas aussi efficaces qu’un bon vieux sortilège mais celui-ci n’était plus disponible. Ashley recevrait juste un choc électrique qui la remettrait à sa place. Après tout, il ne fallait pas qu’elle dévoile son lien de démoniste. Ces runes lui permettaient de garder le secret de sa famille. Le champ de gravité était parti et la demoiselle put se relever alors que le sang continuait à couler sur son bras. La torture ne faisait que commencer... et cela ravisait l'esprit machiavélique de la Serdaigle.

« Ne me dis pas que tu avais peur de ma baguette quand même ?! Rassurée maintenant ?! »
« Peur ? Je ne suis pas toi Rosier. Je ne suis pas lâche. Je n'attaque pas un adversaire quand il est au sol ou désavantagé. Je ne fais que mettre toutes les chances de mon côté. »

Les nerfs à vif, Ashley serrait les poings. Elle se releva et s'éloigna de Lilith. La Rosier était d'une lâcheté telle qu'elle était capable de tout dans n'importe quelle situation. La haine coulait dans ses veines. Une haine si forte que la rouge et or serait capable de tuer, d'étrangler jusqu'à ce qu'elle sente la vie de son ennemie s'échapper. Peur ? Elle ? Non. Elle ne faisait que tenter de rester en vie. Elle connaissait la serdaigle. Elle savait que celle-ci était capable de lui jeter le sortilège de la mort. En brisant sa baguette, Ashley s'était donné de meilleures chances de survie. Une chance de ne pas mourir sur le coup. Une chance de rester en vie, même si elle savait qu'elle était foutue.

Ses réflexes de poursuiveuses étaient utiles en règle général. Ce jour-là malheureusement, ils allaient causer sa perte. Habituée à rattraper un souaffle, les cartes la déstabilisèrent un moment, mais ils étaient dans ses mains. Au moment-même où elle reconnaissait le jeu de cartes, elles explosèrent. Dans une situation normale, l'explosion n'était pas dangereuse. Dans l'instant présent en revanche, les conséquences pouvaient être terribles. Aveuglée, déstabilisée, la rouge et or fit deux pas en arrière, se prit les pieds dans une poutre et s'effondra sur les fesses.

Son corps entier ne tarda pas à toucher le sol. Ses muscles étaient devenus trop lourds pour être portés et tenter de les bouger réveillait une douleur terrible. C'était comme porter des poids de cent kilos. Avec tous les coups qu'elle avait reçue, Ashley était au bord de l'épuisement. Les paupières aussi lourdes que ses muscles, elle ferma les yeux et dut se battre contre le sommeil. Ou peut-être était-ce l'évanouissement ? Peu importe. Cela n'avait aucune importance, elle perdit connaissance.

Ses paupières se levèrent soudainement à l'instant même où la gravité revint à la normale. Elle se releva immédiatement, le coeur battant fort contre sa poitrine. Lilith avait-elle profité de l'occasion pour attaquer ? Son regard passa à gauche, à droite, derrière, devant... il était à présent trop tard pour essayer d'y échapper. Les deux ombres allaient bien trop vite. Secouée de spasmes, la douleur supportable mais tout de même forte, elle tomba à genoux et du retenir ses gémissements de douleur quand ses rotules atterrirent sur deux bouts de métal tranchants.

La Gryffondor n'était même pas surprise. La Rosier était connue pour avoir plus d'un tour dans son sac. Ashley aurait du savoir que briser sa baguette ne serait pas suffisant. Elle ferma les yeux jusqu'à ce que ses spasmes cessent, que l'électricité s'arrête. Cela semblait durer une éternité.

Sa rage devenue incontrôlable, la rouge et or rouvrit les yeux, posa son regard sombre dans celui de la serdaigle, et attendit la deuxième vague de torture. Puisque Lilith semblait vouloir la faire souffrir, autant qu'elle le fasse en la regardant dans les yeux.

La tête haute, elle posa les mains à terre et agit comme si elle allait se relever. Elle fit traîner ses mains aux alentours et ramassa plusieurs débris. Si elle n'avait plus de baguette, elle avait toujours ses capacités de poursuiveur.

Ashley se releva d'un bond et sans prévenir, le regard toujours enfoncé dans celui de la serdaigle, elle lui jeta ses projectiles au visage.

Philippin avait mal. Le sang continuait de couler par terre. Plop ... Plop. A peine eut-il le temps de se ressaisir qu'on s'emparait de lui, de son corps et de son âme. De grosses chaînes apparurent des murs et du plancher lui emprisonnant ses jambes et ses bras. C'était humiliant, extrêmement dérangeant, et ça lui faisait mal. La douleur, une sensation que le Poufsouffle commençait à haïr depuis quelques temps. Auparavant, avoir mal était quelque chose dont le jeune Rosier s'en fichait naturellement. Car il avait tout le temps mal. Que ce soit ses huit années passées dans le cachot familial, ou encore les moqueries incessantes des autres élèves de Poudlard. Or, là, il n'avait pas toléré cette sensation. Il tentait de bouger mais rien. Il était bloqué, saisi par ces quatre chaines.

Il avait mal. Intérieurement, il souffrait. Finalement, il se détestait. Après sa première tentative, il aurait dû se détacher de ces chaînes. Mais il restait toujours emprisonné. Pourquoi possédait-il un corps faible ? Une âme pure -bien que souillée depuis quelques semaines- ? Il en avait marre. Marre d'être le petit garçon faible. Marre de sourire. Marre d'être différent des autres. On le lui avait reproché depuis qu'il était tout petit. Pas assez dur comme son frère. Pas assez réfléchi comme sa cousine. Toujours souriant alors qu'il ne devait pas l'être. Jamais agressif à l'opposé de Tyzonn. Tout le contraire de la normalité -et de sa famille- en somme.

De misérables larmes tombèrent telles des dagues inoffensives sur le sol. Philippin n'avait plus envie d'être ce petit garçon câlinant et souriant que tout le monde haïssait pour son attitude pitoyable. Son père lui avait répété sans cesse durant son enfance d'être fort, hargneux et d'être grand. D'avoir le même mental que sa famille, de posséder la même fougue.

Philippin releva la tête pour scruter les lieux avec attention. Désolation et chaos. Le dernier wagon du Poudlard Express était devenu un vrai champ de ruines. Il guettait sa valise tombée du compartiment d'à côté, elle s'était déversée dans le couloir laissant apparaître sa peluche à la vue de tout le monde. Un simple grognement. Il avait maintenant plusieurs buts pour sa libération. Exterminer Luke et cacher cette peluche. Sa peluche. Cependant, il ne savait guère quand il sera libéré. Car cette fois-ci, il n'appellerait pas A l'aide, il ne crierait pas non plus Pitié.. Il se débrouillerait seul. Tout seul. Et ça Caïus l'avait bien compris.

Une deuxième tentative qui se soldait encore par un échec. Ses bras lui faisaient mal, ses jambes aussi. Un enchaînement horrible. Et le Poufsouffle laissa retomber sa tête pour n'avoir que pour vision une tâche de sang et sa baguette qui le narguait à terre par un simple regard. Il serra ses poings. Il y arriverait. Il suffisait de forcer. Les chaînes étaient rouillées et fissurées. Un brin d'espoir. Il s'en sortirait.

Philippin Theophilius Rosier. Garçon de dix-sept ans étudiant à Poudlard dans la maison des Poufsouffle. Gentil, naïf, souriant, pur ... Il est la honte de la famille. Et par extension du monde sorcier ... Décédé le dix juillet deux-milles dix-neuf ...

Le trou s'agrandissait à vue d’œil. La profondeur de la blessure augmentait au fil du temps. Ce n'était plus qu'une question de minutes.

La respiration du jeune homme semblait saccadée. Je m'en sortirai pensait-il. Il s'en sortirait ...