AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

❝ « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] ❞
 :: Poudlard :: Étages :: Troisième et Quatrième étages :: Infirmerie
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Lun 20 Juin 2011 - 14:11
Léo & Nathaniel

« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. »


    Le réveil sonnait. Oui, il était bien 7h du matin, et oui, Nathaniel devait prendre son service d'ici une petite heure. Néanmoins, l'appartement que le sorcier occupait à Pré-au-Lard depuis deux ans restait obstinément vide et sans bruit, si l'on excepte le réveil magique dont le bruit strident énervait les locataires du rez-de-chausser, qui eux essayaient de dormir encore un peu. Nathaniel avait omis de lancer un sortilège d'isolement sonore à son arrivée, et cela s'en ressentait aujourd'hui. Les voisins maudissaient le propriétaire de cet appartement faussement désordonné, ou la sensation de désordre qui saisissait l'invité lorsqu'il entrait en ce lieu – quelques livres par terre près du lit, une veste négligemment jetée sur le dossier d'une chaise – n'était finalement pas justifiée. Chaque chose avait sa place. Et à chaque place une chose précise. On aurait pu croire l'inverse, surtout venant d'une personne aussi soignée que Nathaniel. Mais son appartement restait son refuge, l'endroit ou il était lorsqu'il souhaitait être seul. Dans un coin, une guitare abandonnée près du sofa. Des photos ensorcelées étaient savamment disposées le long des murs. Elles représentaient des paysages, de Suède pour la plupart, ou bien des personnes qui avaient marqué la vie du jeune infirmier.

    Mais pour l'instant, cet appartement était vide, car Nathaniel n'avait pas réussi à se rendormir, lorsqu'il s'était réveillé à 3h du matin. Au lieu de se tourner et se retourner dans son lit, il s'était levé, avait pris une douche rapide et était sorti se promener dans les rues de Pré-au-Lard avant que le jour ne se lève. Il était parti sans manger, sans prendre la peine d'éteindre son réveil. Et les voisins le haïssaient.

    Nath regarda l'heure et soupira. Déjà l'heure d'aller au travail. Il aimait de promener dans les rues encore désertes le matin, même si le danger était présent. Cela lui permettait d'évacuer les mauvaises ondes qui le traversaient, depuis la mort de sa mère. Une accumulation de questions sans réponses. Il revoit encore l'image de son père, au visage fermé lorsqu'il lui posait des questions, un mois auparavant. Il avait trouvé des choses en triant ses affaires. Il savait. Maintenant. Que sa mère lui avait menti pendant toutes ces années. Mais pour quoi faire ? Avait-elle honte de sa famille ? Pourquoi lui cacher son existence, à lui, son propre fils ? Nathaniel remettait en question toute sa famille, tout ce que sa mère, et son père, d'ailleurs, lui avaient dit sur eux. Qu'ils étaient morts, tués par l'Ordre du Phénix. C'est pour ça qu'ils n'allaient jamais les voir. Ils étaient irlandais. C'est tout ce que le jeune homme savait. C'était bien pauvre. La famille de sa mère était irlandaise. Et non pure. Ça en faisait, des sorciers à consulter. « Bonjour, mon nom est Nathaniel, j'aimerais savoir si vous aviez une fille, une sœur appelée Niallàn. Non ? Bon, pardon du dérangement, au revoir! » Pathétique. Et indigne de lui. Il avait autre chose à faire. Mais en même temps, il mourrait d'envie de connaître sa famille maternelle. Sa vraie famille maternelle, pas ces faux-semblants dont il avait été abreuvé pendant toute son enfance. Il fallait qu'il aille à la bibliothèque, faire des recherches. Une autre fois, après ses heures de service, peut-être.

    Nathaniel transplana jusqu'à l'entrée de Poudlard. La protection anti-transplanage n'avait toujours pas été enlevée, et il fallait compter encore 5 bonnes minutes pour arriver jusqu'au bureau. Il serait à l'heure. Et au pire, il s'excusera auprès d'Evoline, qui a dormi à l'école cette nuit.

    (Quelques heures plus tard.)

    Nathaniel attrapa un morceau de tissu qui traînait là pour s'essuyer les mains, sans même vérifier si il pouvait s'en servir comme torchon ou pas. Après coup, il le déplia, saisi d'un doute. Non. C'était bon : ce n'était pas le pull qu'Evoline avait oublié ce matin en partant. Il retourna dans la pièce principale de l'infirmerie et avisa les deux énergumènes devant lui. Ronan et Godric. Encore. Le jeune infirmier esquissa un sourire et croisa ses bras sur son torse.

    « Qu'est-ce qui vous arrive, cette fois ? »

    Un silence penaud lui répondit. Alors, le jeune infirmier se rendit compte qu'ils étaient anormalement proches l'un de l'autre. Il fronça les sourcils et s’avança de quelques pas. « Bon sang, par Merlin... » Les deux Poufsouffles étaient réellement collés l'un à l'autre. Comme deux siamois. Leur peau se fondaient l'une dans l'autre au niveau de l'épaule, et il pouvait deviner la ligne imaginaire qui devrait – normalement – séparer leurs corps à travers le tissu de leurs robes de sorciers. Et bien, c'était impressionnant de voir tout ce qui pouvait arriver dans une école. Deux ans qu'il était là, et le jeune infirmier rencontrait toujours des surprises. Nathaniel se souvint d'un cas similaire qu'il avait vu lors de sa formation à l'hôpital Sainte Mangouste. Il était dû à un sort mal lancé. Ce devait être ce même temps de mésaventure qui était arrivé à ces deux chenapans. Nathaniel les invita à se défaire de leur robe de sorcier et à s'assoir sur un lit vide, dont il tira les rideaux d'un coup de baguette.

    « M'ssieur. On a un peu de mal... Enfin... Pour les robes. »

    Nathaniel fronça les sourcils. Quel était le problème, encore ? Ah. Oui. Logique. Les robes étaient plus difficiles à enlever, maintenant. L'infirmier fit un petit sourire et murmura un « Cracbadabum » en tendant sa baguette vers les deux jeunes gens. Leurs deux robes de sorciers se transformèrent en lambeaux qui jonchèrent rapidement le sol. Avisant l'étendue réelle des dégâts, l'infirmier se passa une main dans les cheveux et fronça les sourcils. Il savait quoi faire, il y avait un sort pour ça, mais impossible de remettre la main dessus dans sa tête. Dans ce genre de cas, mieux valait consulter un grimoire dans son bureau plutôt que d'y aller au talent.

    « Bon, je vous laisse deux minutes. Ne bougez pas. »

    Il referma le rideau derrière lui, histoire de ne pas soumettre les deux Poufsouffles en caleçon à la vue des passants éventuels – Oh, ça serait drôle, mais Nathaniel n'était pas sadique à ce point avec les élèves. Son rôle ici était de les soigner, et non pas de leur donner la honte de leur vie. Quoi que, si ça pouvait leur éviter de recommencer. Au passage, il s'approcha d'un lit ou une membre de l'équipe de Quidditch de Serpentard dormait. Elle s'était prit un cognard dans son bras, qui s'était fracturé à deux endroits. Nathaniel lui avait fait boire du Pouss'Os avant de la faire dormir à l'aide d'une potion de Sommeil sans rêves. Il lui prit le bras, le tâtonna et sentit la formation de nouveaux os à travers ses muscles et sa chair toute flasque. Ça se passait bien. Il se détourna et entra dans son bureau, sortit sa baguette et prononca un « Accio Pathologies des Potions et des Sortilèges, par Gibraltette Mortinor. ». Un livre sortit de l'étagère, et flotta jusqu'au jeune homme. Nathaniel s’apprêtait à l'ouvrir lorsqu'il entendit la porte de l'infirmerie s'ouvrir. Prenant le livre sous le bras, il retourna dans la pièce principale et fronça les sourcils. Il y avait là une odeur déplaisante, qu'il reconnaissait fort bien pour en avoir déjà fait les frais quand il était plus jeune. De la poudre à vomi.
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Mar 21 Juin 2011 - 0:01
    Léo et Elphaba courraient vers l’infirmerie. Non mais quelle idée d’avoir mis l’infirmerie aussi loin ! Son estomac lui créait des misères depuis quelques secondes et l’envie de vomir ne tarissait pas. Deux étages, c’était aussi loin que de partir à Londres dans l’état ou il se trouvait. Elphaba maudissait les élèves à mi voix et Léo tentait tant bien que mal de retenir le malaise qui n’allait pas tarder à venir. Son ventre se tordait dans tous les sens. Il avait déjà vomi deux fois en dix mètres et il avait la nette impression que plus rien n’allait rester dans son estomac. Le pire était qu’il n’était, à l’origine, pas malade mais qu’il allait finir par le devenir si cela continuait.

    Il allait tuer l’inventeur de la poudre à vomi. Tuer son utilisateur et toute personne qui aurait l’idée d’en acheter dans les dix prochaines années. Léo ferma les yeux en tentant de ne pas penser à l’odeur insoutenable de ce … truc ignoble. Non sérieusement, qu’attendait le Ministère pour interdire cette pénible invention du commerce ? C’est avec ces pensées meurtrières que Léo arriva à l’infirmerie et constata avec dépits qu’elle était vide. Du moins presque. Des patients étaient bien présents mais … pas d’infirmier. Léo senti son ventre se retourner une énième fois et gémit de frustration en ouvrant la porte des toilettes qui n’avait heureusement pas changé de place s’il ne voulait pas décorer la pièce à sa manière.

    Dans les toilettes, Léo entendit la rouquine parler à quelqu’un. Il se releva, s’appuyant sur le mur en pierre et respira profondément pour retenir cette envie de vomir qui revenait sans cesse. Non, vraiment, ce n’était pas son jour. Après un moment, quand il fut certain de pouvoir rester debout sans avoir l’envie de vomir à nouveau, il ouvrit la porte et leva la tête vers Elphaba et l’infirmier qui parlaient de ce qui lui était arrivé. Léo se senti trembler légèrement et n’entendit pas ce que lui dit la professeur lorsqu’elle quitta l’infirmerie quelques instants plus tard.

    Léo était complètement ailleurs, sa vision se brouillait peu à peu et il se laissa amener vers le lit le plus proche. Il ferma les yeux et les rouvrit lorsqu’il senti quelqu’un lui toucher le front. Dans un moment de concentration intense, il croisa deux yeux bleus qui l’observaient avec une sorte d’inquiétude mêlée à de l’exaspération. Hé ho, il n’y était pour rien. Tout ça c’était de la faute de ces imbéciles d’élèves. Léo fut parcouru d’un frisson ainsi que de cette envie de vomir qui était revenue tout aussi rapidement qu’elle était partie. Il tenta de se lever mais deux bras le maintinrent sur le lit. Quelques instants plus tard, cette envie avait disparut. Oh son ventre se tordait encore et il avait l’impression d’avoir la fièvre qui se pointait mais il n’avait plus cette envie de vomir qui le prenait depuis qu’il était sorti des appartements de l’ancienne Gryffondor. Il remercierait l’infirmier plus tard… pour le moment il était juste extrêmement fatigué.

    Léo ferma les yeux et tenta de se relaxer, ce qui n’était pas évident dans son état. Il senti une couverture l’envelopper lors d’un énième frisson. Léo ne sut pas comment, mais il réussit à s’endormir. Une heure, deux heures ? Il ne savait pas. Tout ce qu’il savait c’était qu’il marmonnait des trucs incompréhensibles. Il s’était assit et avait l’impression de parler à un être invisible. Léo s’était rallongé pour s’endormir tout aussi rapidement. La fièvre l’avait mené à des réflexions improbables. Il avait parlé du lapin rose dans le jardin de son voisin, des clowns qui lui faisaient peur avec leurs sourires figés et totalement horribles et d’un certain infirmier qu’il avait trouvé très beau sans réellement le voir. Juste les traits de son visage et ses yeux. Mais tout cela, Léo ne s’en souvint évidemment pas le lendemain lorsqu’il se réveilla.

    Non, en se réveillant l'ancien Serdaigles s'était tout d'abord senti mieux. Il était toujours faible mais ne ressentait plus de douleur au ventre ni même l’envie de vomir. Son regard se posa sur l’horloge. Huit heures. Il devait se lever, aller aux Trois Balais. Il allait arriver en retard. Il se leva et sorti du lit en ne faisant pas de bruit pour ne pas réveiller l’infirmier qui s’était assoupi sur son bureau. Il poussa un soupir de soulagement quand il s’aperçu qu’il était capable de se tenir debout … mais tangua la minute d’après et du se tenir sur le rebord du lit pour ne pas s’étaler de tout son long. Quand il se retourna, l’infirmier le regardait d’un air sévère. Sous le regard limite autoritaire du jeune homme, Léo trouva raisonnable de retourner dans le lit et le sourire satisfait de celui qui s’était occupé de lui, lui révéla qu’il aurait probablement passé un mauvais quart d’heure s’il avait voulu agir autrement.

    Le ventre de Léo gargouilla et le jeune barman eut un sourire complètement idiot. Oui, il préférait largement ce gargouillement à ce que son ventre lui avait fait subir la veille.


Le troisième mot est un déterminant féminin.
Le prochain mot se trouve dans l'un des premiers RP réunissant les deux fiancés les plus en vogue du moment.
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Jeu 23 Juin 2011 - 14:37
    Je me dirige vers Elphaba au moment ou j'entends quelqu'un vomir dans les toilettes. Je grimace. Oh, par Merlin, celui qui m'a fait ça a intérêt à nettoyer après. Je jette un regard froid en direction de la jeune professeur. « Bon, explique moi tout, qui a eu cette idée stupide ? Et puis, qui est-ce ? » Je la vois qui prend un air un peu gêné, et puis elle se lance dans des explications de ce qui s'est passé. D'après ce que j'ai compris, c'était une farce destinée à elle-même. A ce moment-là, je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle n'est vraiment pas aimée par une partie des élèves de l'Ecole. Parce que la poudre de vomi. C'est un châtiment assez perturbant. Elle m'explique qu'elle était avec son ami Léo, et que c'est lui qui a pris la poudre à sa place. A ce nom, je regarde en direction des toilettes. Léo. Bon, il n'y en a pas qu'un seul, je sais, mais là quand même. Le Léo du bar ? Je souris au moment ou je remarque un mouvement du coin de mon œil. Ah, oui, en effet, c'est bien lui. Il est dans l'embrasure de la porte des toilettes contre laquelle il s'appuie en tremblant. Il n'a vraiment pas l'air bien.
    « Bon, t'en fais pas, je vais m'occuper de lui. Retourne en classe et engueule ces stupides élèves. » Elphaba paraît soulagée et me remercie encore une fois avant de s'enfuir par la porte.

    Je jette un coup d'oeil en direction des toilettes. Bon, premier geste à faire : l'emmener vers un lit. Je m'approche de lui et le prend par la taille pour qu'il s'appuie vers moi.
    « Allez, viens t'allonger, toi. » On parcourt lentement les quelques mètres qui nous séparent d'un des lits de l'infirmerie. D'un coup de baguette je prépare des draps propres et finis par déposer Léo. Je l'aide à se déshabiller un peu – On ne garde pas ses chaussures et ses chaussettes à l’hôpital – et remet le drap en place pour bien le couvrir. Il doit avoir de la fièvre. Je repasse devant le rideau fermé ou les deux Poufsouffles attendent patiemment... Ou presque. « Godric, Ronan, attendez encore un peu, d'accord ? » J'entends des grognements. Roh, ils vont pas me faire chier en plus, ils passent après, dans l'ordre des priorités. Il alla chercher une bassine et une fiole de Sommeil sans Rêves et revint au chevet de Léo, lui toucha le front pour prendre sa température. C'est clair, il avait de la fièvre. Au contact des mains froides de l'infirmier, les yeux du jeune serveur se rouvrirent et croisèrent son regard. Nathaniel secoua la tête : « Referme les yeux, occupe toi de te reposer. » Il avait vraiment de la fièvre. Posant la bassine à côté du lit, le jeune homme retroussa ses manches et y fit apparaître de l'eau à l'aide d'un « Aguamenti » à peine soufflé. Il y trempa un linge et voulu le poser sur le front de son patient quand celui-ci se redressa. « Hop hop hop. Reste allongé. Qu'est-ce que je viens de te dire? » Nathaniel lui attrapa les bras et le força à se rallonger. Encore un trop pressé de se lever : au moindre signe de rétablissement ils tentent de partir, mais ça ne fait qu'empirer les choses. Le jeune infirmier rattrapa le linge mouillé qu'il avait fait tomber sur les draps dans la précipitation, et le reposa. Mieux valait lui faire boire la potion maintenant. Il regarda les traits du jeune hommes. Beaucoup plus calmes. Il s'était endormi en quelques secondes, même si ce devait plus être un état de semi-conscience. Bon. Pas la peine de lui faire boire une potion. Elle pourrait lui servir un peu plus tard, au cas ou il divaguerait. Nath' se contenta de lui poser le linge sur le front. Il aviserait plus tard pour les sortilèges et potions pour le soigner. Avec un soupir, il se redressa et se dirigea vers l'autre lit occupé, attrapant le livre oublié sur le lit voisin au passage. « Bon. A votre tour maintenant. » La journée allait être longue...


    (Deux heures plus tard.)

    Nathaniel entendit des marmonnements en provenance du lit de Léo. Il s'approcha un peu pour vérifier ses constantes. Non, pas de changement notables. « Rose.. Bleu... » Bon. D'accord, il délirait un peu. L'infirmier lui reprit le pouls, puis se pencha sur lui pour lui toucher le front au moment ou les lèvres de Léo Elensar, puisque c'est comme cela qu'il s’appelait, bougonnèrent à nouveau un marmonnement incompréhensible... Exepté quelques mots. « Beaux yeux... Infirmier. Bleus... » Le concerné resta interdit pendant quelques instants et sourit. Bah tiens, maintenant il était au centre des pensées du jeune serveur ? Il se redressa et dit à voix haute, comme pour lui répondre, comme si son patient était tout à fait conscient. « Tu sais que les délires ne sont pas tant des délires que ça, contrairement à ce qu'on peut penser ? » En effet, il avait lu ça dans un bouquin moldu – il n'avait jamais compris pourquoi on les forçait à lire des ouvrages pseudo-scientifiques moldus à l'école de Médicomagie mais bon... Ils disaient dedans que les délires provenaient souvent des instants qui ont marqué l'esprit du malade. Ou du moins étaient inspirés de. C'est sur qu'en parlant de la couverture d'un livre avec un lapin rose qui court, c'était rarement associé à un moment marquant de leur existence, mais bon. Des fois, ça pouvait s'avérer beaucoup plus censé que ça pouvait paraître à première vue.

    Nathaniel arborait son petit sourire en coin lorsqu'il écrasait les herbes. Il faisait une sorte de pâte qui permettrait d'enlever cette sensation de haut-le-cœur persistante. Il faudrait la faire respirer à Léo régulièrement pour que ça passe. Ça prendrait un peu de temps, et ça ne remplacera en rien la potion qu'il allait prendre quand il sera réveillé – sans compter le fait qu'il avait de la fièvre. Mais bon, ça serait déjà un début.

    (Le lendemain matin.)

    Le jeune infirmier avait peu dormi. Une jeune fille était arrivée au beau milieu de la nuit en pleurs. Et oui, le rôle de l'infirmier était aussi d'écouter les problèmes adolescents. Et en ce moment, le monde était bien sombre : ça rendait les problèmes de famille, de cœur, d'amitié encore plus difficile. Il était de plus en plus dur de faire confiance à quelqu'un. Nathaniel s'en rendait bien compte dans son entourage, mais également à l'Ecole.

    Il travaillait dans son bureau et, à force, s'y était légèrement assoupi quand il entendit des froissements de draps qui le réveillèrent. Ah. Léo était-il réveillé ? Il se redressa et jeta un coup d'oeil en direction des lits quand il vit le jeune serveur chanceler. Oh non, il n'allait pas recommencer. Il se leva et fit quelques pas jusqu'à la porte de la salle principale. Léo le vit, et sous son regard noir, fit demi-tour. Nathaniel eut un petit sourire satisfait. Il adorait quand les gens étaient tout à fait coopératifs comme ça. Il ouvrit la bouche pour exprimer sa satisfaction quand le ventre de Léo se fit entendre. Le jeune serveur sourit niaisement et Nathaniel s'approcha de lui, les bras toujours croisés.

    « Bonjour. Tu penses que tu vas pouvoir avaler quelque chose, maintenant ? »

    Sans attendre la réponse, il se dirigea vers son bureau pour y prendre l'une des fioles de potion qu'il avait préparé cette nuit. Il fit demi-tour, s'assit à côté de Léo, prit son pouls et sa température – plus faible. C'était bon signe. « Alors, Léo. Tu vas prendre cette potion maintenant, c'est pour reprendre des forces et lutter contre les effets de la poudre. Je vais appeler Ellis qui va apporter quelque chose à manger. »

    Sur ce, sans attendre la réponse, il sortit une sorte de carte rectangulaire d'un noir mat et la toucha avec sa baguette. Un elfe de maison apparut dans un craquement sonore et Nathaniel se tourna vers lui. « Tu pourrais apporter deux petits-déjeuners ? » L'elfe s'inclina jusqu'au sol et répondit d'une voix suave « Oui monsieur. » avant de disparaître comme il était venu.

    « Ah, au fait, j'ai envoyé un hibou express à ton patron hier, pour prévenir que tu étais ici, et que tu en aurais encore pour deux jours. »
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Sam 25 Juin 2011 - 20:50
    Léo s’était donc recouché… ou plutôt allongé. Et Nathaniel parlait … sans attendre de réponse. À chaque fois il avait ouvert la bouche pour dire quelque chose et de nouveau il avait l’air d’un con à gober des mouches. S’il avait faim, bien sur qu’il avait faim. La veille son ventre lui avait joué des mauvais tours et autant le dire clairement, il crevait de faim. Un petit déjeuner ? Il en aurait bien avalé deux !

    Mais en attendant il devait boire la potion que lui tendait l’infirmier de Poudlard. Léo renifla et bu la potion qui n’avait pas si mauvais goût finalement… enfin comparé à d’autres. Il reposa la fiole sur la tablette à côté de son lit et se rallongea en se tournant les pouces pour se relever la seconde d’après. Nathaniel avait sorti une sorte de plaque métallique noire, tapota dessus avec sa baguette et un elfe de maison apparut. C’était ça la nouvelle manière d’appeler les elfes de maison ? Dans ses souvenirs il suffisait de les appeler par leurs prénoms et non de faire comme si il était un serviteur sur commande. Cela confirmait ce qu’il s’était dit à première vue sur l’infirmier. Sang-Pur, pas de doute possible.

    Maintenant il le tout était de savoir si l’elfe de maison appartenait à l"infirmier ou à Poudlard ? Elfe de maison était une place peu enviable et Léo fut moyennement rassuré lorsque le brun parla d’une voix plate à Ellis. Léo en était certain, l’homme qu’il avait en face de lui serait plus irrespectueux envers un sang-mêlé qu’à un elfe. Au moins les elfes de maison avaient le mérite de vivre. Léo ferma les yeux et détourna un moment la tête, préférant poser ses yeux sur autre chose et ne pas y penser.

    Le serveur hocha distraitement la tête quand l’infirmier l’informa qu’il ne travaillerait pas pendant deux jours. Deux jours coincé à l’infirmerie ? Ca allait le changer de l’ambiance qui régnait au bar. À cette heure-ci les Trois Balais commençaient à voir venir ses premiers clients. Il pensa à Noah qui allait s’inquiéter de ne pas le voir. Mais il ne voulait pas l’accabler avec ses problèmes. Après tout ce n’était juste qu’une pseudo maladie liée à une mauvaise « plaisanterie ».

    Léo bougea pour changer de place et un « Merci. » sorti dans le vent. L’infirmier était déjà retourné dans son bureau.

    « Génial. », soupira l’irlandais en se mettant sur le dos pour observer les tâches sur le mur. Un bruit caractéristique annonça l’arrivée de l’elfe avec deux plateaux de petit-déjeuner. Léo s’apprêtait à remercier Ellis quand Nathaniel arriva et lui coupa l’herbe sous le pied en le congédiant. Léo grogna et attrapa le plateau que l’homme, qui l’agaçait un peu (même s’il était mignon), lui tendit avec ce sourire satisfait. L’ancien Serdaigle trépignait. Il ne voyait pas comment il allait faire deux jours d’affilée avec cet infirmier comme seule compagnie.

    Il n’aurait rien d’autre à faire que d’observer la porte d’en face qui était celle du bureau de l’homme aux yeux bleus puisque ce dernier venait de s’y enfermer avec son plateau. Il irait peut-être faire un tour dans le château, le problème était qu’il n’était pas élève. Il n’aurait surement pas le droit. Léo allait donc faire la seule chose qu’il sache bien faire : observer.

    Et c’est ce qu’il fit. Les accidents de potion étaient les causes les plus fréquentes de la venue des élèves. Léo souriait quand Nathaniel se renfrognait. Il se revoyait en ces adolescents. La potion n’avait jamais été son fort. De temps à autres, Léo recevait des regards agacés de Nathaniel mais l’irlandais faisait mine de l’ignorer … chose qui avait le don de faire rire les rares personnes présentes lors de ce phénomène étrange.

    Les rares échanges entre eux se déroulaient quand Nathaniel vérifiait sa température qui était toujours présente, ou lorsqu’il y avait un patient dans le lit près du sien. À un moment l’infirmier l’avait laissé seul pendant plus de deux heures. Personne à l’infirmerie ! Et Léo se retrouva coincé avec une fille au bord de l'hystérie parce qu’elle s’était engueulée avec sa meilleure amie. Ils avaient parlé une bonne heure et elle l’avait enlacé en le remerciant. Un sourire ornait ses lèvres lorsqu’elle parti au moment même ou Nathaniel rentra. Un froncement de sourcils plus tard, il se planta devant son lit. Bah tiens, c’est uniquement quand je tiens son rôle qu’il vient me parler, songea l’irlandais. Léo soupira, se retourna et lança en fermant les yeux.

    « T’avais qu'à être là. »
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Lun 4 Juil 2011 - 21:42
    Les heures défilaient, toutes plus ou moins identiques. Nathaniel ne s'ennuyait pas, mais il avait pas mal de boulot, entre ses recherches pour les potions stimulantes, les consultations des élèves qu'ils avaient remis sur pied un peu plus tôt, avec Evoline, lors de l'attaque des vampires. Ça avait retardé tout le monde : à la fois les infirmiers, qui étaient débordés, mais aussi les cours qui avaient été annulés, les examens repoussés. Bref : une joyeuse pagaille, tout ça à cause de quelques vampires. Bon, c'est vrai que le jeune homme n'avait pas été là, mais à ce qu'il avait entendu dire – les bruits d'infirmerie, c'est pire que d'entendre deux vieilles sorcières papoter à la terrasse du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse (oh, attends, c'est vrai, il n'existe plus.) Enfin, Nathaniel avait eu droit à une bonne dizaine de versions différentes données par les élèves, sans compter le fait que plusieurs adultes avaient été transférés à l'Ecole au lieu de Sainte-Mangouste. Alors bon, maintenant, le calme était à peu près revenu, et Nathaniel en profitait pour travailler un peu dans son bureau, en délaissant parfois l'envie que pouvait avoir son seul 'vrai' patient actuel de discuter. Il arrivait souvent devant Léo, lui demandait comment il se sentait avant de lui prendre ses constantes ou de lui donner une nouvelle dose de potions, avec ce petit sourire qui signifiait 'Allez, courage, je sais que c'est dur mais on s'en sort'. Va savoir pourquoi, il avait parfois l'impression que ses sourires étaient mal perçus. Du coup, au bout d'un moment, il ne se donnait la peine de faire les échanges nécessaires, mais sans plus, et s'enfermait pour travailler dans son bureau. Cette potion lui prenait la tête, elle était vraiment délicate, et il n'était pas sur d'avoir tous les ingrédients.

    Néanmoins, il était sans cesse dérangé. Bah, rien de grave, ni de très urgent, mais il n'aimait pas trop être sans arrêt perturbé dans ses travaux. Encore cette Poufsouffle nulle en potions, puis William Nott. Il allait vraiment falloir que Drew arrête de faire boire les potions ratées à ses élèves. C'est mauvais. Et un jour, il n'y aura personne à l'infirmerie, et ça sera la catastrophe. Enfin, son ami s'amusait bien trop dans son rôle de professeur pour changer quoi que ce soit – d'après Nathaniel. Mais ce qu'il n'aimait pas, pendant qu'il réparait les dégats sciemment commis par Môssieur O'Ryan, c'était de sentir le regard de Léo posé patiemment sur son dos. Des fois, il se retournait et lui lançait un regard froid, l'air de dire 'Mais qu'est-ce que tu regardes, toi ?'. Rien à faire, le jeune homme aux oreilles décollées continuait. Même, il semblait s'amuser de la situation. Ça l'agaçait.

    Profitant d'un moment de creux, il partit à la bibliothèque, après avoir installé une alarme magique qui le préviendrait au cas ou un nouveau patient en manque de soins urgents arriverait. Il lui manquait quelques renseignements. Il passa devant Rosemonde, le bibliothécaire, le saluant brièvement – de toute façon il n'avait que très peu de contacts avec lui. Simple politesse. Plongé dans les bouquins et sa recherche, il ne vit pas le temps passer. De toute façon, rien ne pressait, se disait-il. L'alarme marchait, il en était sur, et personne n'avait eu besoin de soins médicaux. Il finit par emprunter quelques ouvrages sur la question des potions renforçantes et stimulantes et repartit en direction de l'infirmerie, s'étonnant toujours un peu plus de tout ce qu'on pouvait trouver à la bibliothèque de Poudlard. En arrivant, il vit une jeune Serdaigle repartir, le sourire aux lèvres. Et Léo assis sur son lit, l'air... Soulagé ? Il croisa son regard, et Nathaniel reprit son expression habituelle. Son patient lui reprocha aussitôt son absence, ce à quoi l'infirmier leva les yeux au ciel et s'assit à son tour sur le bord du lit. « Désolé de t'avoir laissé seul, j'avais des recherches à faire à la bibliothèque. J'avais mis en place une alarme, mais elle ne s'est pas déclenchée pour cette fille. »

    Silence. Léo le regardait bizarrement. Quoi? C'est pas comme s'il venait de s'excuser, hein... Nathaniel baissa les yeux. De toute évidence, cette fille, elle n'avait pas eu besoin de soins. Sinon, en quoi Léo aurait-il pu l'aider ? Un regard en direction de son bureau. Non.. De toute façon, il doutait que Léo ait des pulsions cleptomanes. Pas comme Scarlett Fuller. Cette jeune femme en faisait tourner la tête à plus d'un, et Nathaniel connaissait ses charmes, en effet. Mais elle avait aussi un petit côté intéressé qui le mettait mal à l'aise. Elle avait un certain dédain pour les règles morales, surtout en ce qui concernait la propriété privée. Non pas que ça le dérange plus que ça, mais à partir du moment ou elle se mettait à voler de la potion Sommeil sans rêves, ça commençait à partir un peu en live. D'ici peu, ça lui attirerait des ennuis. Mbref.
    Retour à Léo qui le regarde un peu bizarrement depuis tout à l'heure. Nathaniel ouvrit la bouche, posa une question toute bête. Juste par curiosité.

    « Elle voulait quoi, cette Serdaigle ? » Non parce que, quand même, c'était lui, l'infirmier, ici. Si Léo commençait à faire son boulot à sa place, mais ou allait le monde, hein?
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Jeu 14 Juil 2011 - 13:35

    « Désolé de t'avoir laissé seul, j'avais des recherches à faire à la bibliothèque. J'avais mis en place une alarme, mais elle ne s'est pas déclenchée pour cette fille. »

    Léo resta un moment silencieux. Ce n’était pas une excuse. Non. C’était une excuse qui se rapprochait plus à cette supériorité que l’infirmier arborait souvent. Supériorité qui agaçait Léo. Et ce n’était pas comme si ce dernier le cachait.

    Léo l’avait beaucoup observé cette journée tout en sachant pertinemment que cette observation intense agaçait l’intéressé. Quelque chose l’intriguait à propos de l’ancien Serpentard. Il ne savait pas quoi. Léo s’était mis en tête de l’observer jusqu’à ce qu’il trouve mais se retrouvait bredouille à chaque fois. Observer les gens. En général il se trouvait plutôt doué mais là, il semblerait qu'il ait perdu cette précieuse faculté pour l'homme qui lui faisait face. Nathaniel lui semblait insondable. Il n’arrivait pas à le définir. Cette attitude désintéressée tellement sang-pur contredisait totalement avec le métier qu’il avait choisi. S’il l’infirmier avait su qu’il était un sang-mêlé, l’aurait-il soigné ? Léo se mordit la lèvre inférieure et secoua la tête. Non, bien sur que non.

    Léo se retourna et s’assit sur le lit quand Nathaniel lui demanda ce qu’avait eu la jeune Serdaigle. D’ailleurs le terme exacte que l’ancien étudiant avait utilisé était « voulait ». Et si elle avait eu réellement besoin de quelque chose ? Fichus Serpentard. Léo s’imaginait bien l’infirmier soupirant à chaque bobo bénin et se réjouissant dès qu’un cas méritant toute son attention venait à lui. Alors les problèmes de cœur…

    Dans un sens il le comprenait mais il n’avait pas choisi d’être infirmier. Et avec ces notes à peine passable en potion, il n’aurait pas pu et pas certain que se coltiner Potion jusqu’à la fin des sept années à Poudlard l’aurait enchanté. Le jeune serveur n’avait jamais été doué pour consoler les adolescents. Sa vie sentimentale n’était déjà pas des plus éclatantes alors comment pouvait-il conseiller les jeunes gens en leur promettant que cela irait mieux avec le temps ? Cependant il savait écouter et c’est ce qu’il avait fait. La jeune fille en avait apparemment gros sur la patate et parler semblait lui avoir fait du bien vu le sourire et l’accolade qu’il avait eue en retour. Que pouvait-il répondre à l’homme qui attendait sa réponse ? Qu’elle regrettait de n’avoir 10 ans de plus ?

    Léo regarda l’ancien Serpentard. Nul doute qu’il avait du en faire tourner des têtes. Cette attitude distante et ce charme froid des Serpentards en faisait fondre toujours plus d’une. Léo faisait souvent partie du lot tout en sachant pertinemment que rien ne se passerait être lui et le Serpentard concerné. Bref, cette question ne se soulevait pas pour l’infirmier puisque Léo n’était pas du tout intéressé par lui. D’accord, il l’avait trouvé attirant mais de un sa vie était déjà assez compliquée comme cela alors il n’avait vraiment pas le temps de penser à sa vie amoureuse, de deux cet homme lui semblait hétéro à cent pour cent et dernièrement les chances pour qu’ils se recroisent un jour étaient proches du zéro. Le blond claqua la langue d’impatience et Léo leva la tête pour croiser ses yeux bleus.

    « Qu’elle regrettait de ne pas avoir dix ans de plus, d’être tombée amoureuse de toi, de s’être disputée avec sa meilleure amie, d’avoir eu des notes crasses en potion… » L’ancien Serdaigle haussa les épaules. « Des soucis d’adolescents dont tu n’as probablement rien à faire. Que des chaudrons leur explosent à la gueule ça, ça t’éclate mais pour le reste… Rien ne te touche pas vrai ? »


Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Jeu 28 Juil 2011 - 18:32
    Nathaniel regarda longuement Léo. C'était quoi cette réponse ? L'ancien Serdaigle semblait lui en vouloir pour quelque chose. C'était comme s'il critiquait sa façon d'être. Sa manière de voir les choses. Premièrement, il ne lui avait même pas répondu : sa question était pourtant simple. Que voulait la blondasse qui venait de sortir de l'infirmerie ? C'était du pur foutage de gueule... Non ? Le jeune infirmier ne le savait pas vraiment. Il connaissait peu Léo, notamment pour ce qui était de son sens de l'humour. Enfin, de toute façon, qu'en avait-il à faire ? Le jeune homme avait touché du doigt un trait de caractère évident chez l'ancien Serpentard. Il était rare qu'il se soucie des petits problèmes insignifiants des élèves. Bon, il devait avouer que parfois, écouter leurs mésaventures le distrayait, l'amusait, et il essayait à la fois de paraître intéressé, compatissant, tout en trouvant les mots qu'il faut dire... Même si au fond, c'était souvent les mêmes histoires qui revenaient. Les derniers mots de Léo lui revinrent en mémoire. « Des soucis d’adolescents dont tu n’as probablement rien à faire. Que des chaudrons leur explosent à la gueule ça, ça t’éclate mais pour le reste… Rien ne te touche pas vrai ? » Bon, il avait sans doute raison. Comment se faisait-il que son patient ait réussi à deviner son tempérament rien qu'en l'observant pendant une journée, couché dans un lit ? Enfin... Nathaniel eut un petit sourire sarcastique en repensant à la dernière phrase de son cher patient. Si rien ne le touchait ? Faux. Définitivement faux. Au fond, il n'était pas insensible à beaucoup de choses. Simplement, il ne mêlait pas vie privée et vie professionnelle. Il réservait les sentiments au domaine privé, et essayait d'agir au travail de la manière la plus irréprochable qui soit, sans se laisser dominer par des sentiments. Il savait à quel point ça pouvait être dangereux en cas d'urgence. L'inquiétude faisait trembler les mains, empêchait le cerveau de fonctionner... Définitivement, séparer le domaine pro' du domaine privé. C'était la base.

    Et ce petit Léo qui le regardait toujours, attendant une réponse. Nathaniel accrocha son regard pendant quelques secondes. Ce petit avait un visage intéressant. Des grands yeux clairs qui lui donnaient un air innocent – ce qu'il n'était surement pas, Nath' le savait, au fond de lui. Il paraissait trop pur pour l'être réellement. Le jeune infirmier s'approcha du jeune patient toujours assis sur son lit. Son regard se fit plus défiant, l'infirmier prenait de la hauteur. « Tu ne me connais absolument pas. Ne te mêle pas d'affaires qui ne te concernent en rien. » Sa voix s'était faite froide, voire glaciale. Le jeune infirmier détourna son regard iceberg et s'éloigna de quelques pas en direction de son bureau. Il avait autre chose à faire. Au moment de franchir la porte, il s'arrêta et dit sans réfléchir, le regard fixant un point devant lui : « Certaines personnes me touchent, si tu veux tout savoir. Quelques unes. » Il ferma les yeux. Bien sur qu'il avait des êtres chers à ses yeux. Comme tout un chacun. Il fallait être un surhomme pour être sans attaches, et Nathaniel n'en était pas un. Il avait ses faiblesses, qui résidaient principalement en ses amis. Evo', Drew. Son père. Et Hudson. Il avait peu de personnes de confiance, mais à celles-là, il leur était totalement dévoué. Et il ne savait pas pourquoi il avait dit ça à l'autre, toujours assis sur son lit. Comme s'il avait besoin de se justifier par rapport à ça. Il ne s'agissait que d'un patient, non ? Un patient peu ordinaire, mais un patient tout de même. Le jeuen infimier secoua la tête et referma la porte de son bureau derrière lui. Il avait du travail, le bibliothécaire lui avait confié des vieux registres, qui dataient d'avant l'ascension de Lord Voldemort, pendant la Grande Trève, comme on le disait. Il s'agissait des registres des familles sorcières irlandaises qui avaient des liens partout en Europe. Bien qu'il n'était pas venu à la bibliothèque pour ça à l'origine, le jeune infirmier avait juste remercié Rosemonde quand il lui avait fait signe de son bureau pour lui permettre d'emprunter ces registres. Ils avaient échappé à la fouille, et Poudlard les cachaient en lieu sur, peu accessibles au public. Nathaniel avait dû d'abord prouver sa loyauté envers l'Ecole et envers le bibliothécaire avant de pouvoir y avoir accès. Il pourrait y avoir des informations très intéressantes concernant sa mère. Il fallait juste trouver quelqu'un qui correspondait au profil de Niallàn.

    Nathaniel en avait marre. Il avait épluché une partie du registre, qui s'avérait plus épais qu'il ne le pensait. Sans aucun résultat. Il s'étira et jeta un coup d'oeil en direction de la porte. Oh. Tiens, Léo n'était-il pas Irlandais, lui aussi ? Son accent, tellement reconnaissable. Il marqua la page ou il était rendu, et feuilleta le manuel jusqu'à trouver la page 'Elensar'. Il tomba sur Elaiwe Elensar, mère adoptive d'un certain Léo. Adoptive ? Tiens donc. Ca commençait à être intéressant. Le jeune infirmier rechercha d'autres liens, et nota que la famille Elensar avait toujours eu de très bons rapports avec d'autres familles émigrées d'Irlande, notamment les O'Ryan. Nathaniel fronça les sourcils, revint à la page des O'Ryan. Il y avait bien cette femme, Mary, qui avait eu trois enfants... Isabelle, Jake et Léo. Les dates de naissance correspondaient, mais aucune trace du père. Etrange.





    « C'est l'heure des médicaments. Once again... » claironna Nathaniel, d'une étrange bonne humeur, en revenant dans la pièce principale. Il observa longuement Léo, allongé sur son lit, l'air de s'ennuyer ferme. Ça faisait déjà plusieurs heures qu'il s'était enfermé dans son bureau, sans aucune demande – chose rare ! de la part d'un professeur (de potion?) qui aurait eu un 'accident' avec un chaudron et l'un de ses élèves-cancres. Nathaniel sourit, ce genre se sourire un peu étrange, ou celui à qui il est destiné ne sait pas trop à quoi s'attendre. Mais généralement, il ne s'agissait pas de quelque chose de très bon augure. « Alors, Léo, dis-moi tout. Comment tu te sens ? » Le jeune infirmier s'assit au bord du lit, et se composa un visage serein alors qu'au fond, il bouillonnait d'excitation. « Dis, j'y pensais tout à l'heure, mais on devrait peut-être prévenir ta famille que tu es ici. Je ne sais pas... Ton frère, ta sœur, peut-être ? »
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Ven 29 Juil 2011 - 18:21
    À un moment donné, peut-être que Léo s’était dit qu’il était allé un peu trop loin. Il l’avait pensé une fraction de seconde tout en continuant ce qu’il avant envie de dire. Il se sentait bien mieux que la veille et il ne voyait vraiment pas pourquoi il devait rester enfermé deux jours. Déjà la veille il s’était ennuyé ferme et il était hors de question que l’expérience recommence. Alors peut-être avait-il été trop loin mais au moins il aurait une réaction de la part de l’infirmier.

    Il n’était pas habitué à ce silence, cette ambiance froide et désintéressée. Il ne voulait pas absolument attirer l'attention de l’ancien Serpentard mais il était tellement habitué aux allées et venues dans la taverne familiale que, se retrouver enfermé dans ces quatre murs ne le rendait pas des plus diplomates. Il guettait la réaction de l’infirmier qui ne se fit pas attendre. La voix de ce dernier se fit froide comme de l’iceberg, implacable, dure. Les yeux bleus de l’homme qui le toisaient de haut virèrent au gris et une colère bien visible s’y retrouvaient. Cependant Léo ne détourna pas le regard.

    « Certaines personnes me touchent, si tu veux tout savoir. Quelques unes. »

    Et l’infirmier était parti, vacant à des occupations certainement plus intéressantes que de parler à Léo du sujet épineux sur lequel l’irlandais venait tout juste de s’y frotter. Léo était resté assis, comme un idiot à se demander ce qu’il allait bien pouvoir faire de sa journée. Avec un peu de chance, peut-être y aurait-il une autre peine de cœur à soulager ? Il secoua la tête et s’assit sur le bord du lit, prêt à se lever. Non, ce n’était pas son genre de rester allongé à attendre que le temps passe. Il passait ses journées à être debout, ou déambuler dans la taverne familiale pour servir les clients. Léo sorti du lit pour toucher le sol glacial de l’infirmerie. Mince que c’était froid. N’existait-il pas un sort pour chauffer le sol ? De plus, Léo n’avait aucune idée de l’endroit ou se trouvaient ses chaussures.

    Visiblement elles n’étaient pas au pied de son lit. Probablement pour éviter tout patient de s’enfuir de cet endroit aussi froid que son personnel soignant. Léo soupira et se rallongea, les bras croisés derrière la nuque et se borna à regarder le plafond qui n’avait décidément rien de subjuguant. Après cinq secondes d’intérêt blasé sur ce plafond qu’il avait eu le temps d’observer minutieusement pendant toute la matinée, il porta son attention sur les divers livres qui se trouvaient sur les étagères. Les potions étaient ainsi le grand dada de Hansen. Rien d’étonnant vu le métier qu’il pratiquait.

    Potion. Il n’avait jamais eu ce don particulier. Certains pouvaient renifler une potion et affirmer d’une certitude bluffante de quoi elle était constituée. Il n’avait pas ce don et il ne l’aurait jamais. Tout ce qu’il pouvait dire en humant une potion dans son chaudron était qu’elle avait une odeur passable ou qu’elle puait le rat mort. Il examina l’étagère et constata que Nathaniel affriandait tout spécialement les champignons.

    Léo grogna. Il détestait les champignons. Pourtant dans ses premières années à Poudlard, le professeur de Potion leur avait fait étudier les champignons. Si le jeune serveur fouillait dans ses caisses il était certain d'y retrouver des croquis qu’ils avaient du réaliser pour discerner les champignons vénéneux des champignons comestibles. S’il avait encore la mémoire bonne, les champignons Argaric étaient comestibles et étaient principalement utilisés dans certains remèdes, principalement contre les brûlures. D’autres champignons s’avéraient vénéneux et étaient prohibés dans toute préparation de potions … sauf si bien entendu le but de cette potion était d’assassiner la personne désignée. Dans ce cas-ci, la personne préparant la potion se foutait complètement des lois mises en vigueur à ce jour.

    L’irlandais secoua la tête pour chasser ces pensées. Penser aux meurtres et morts violentes lui rappelait un avenir (possible) pas si lointain. Il devait s’éviter les ennuis, ne pas … par exemple … provoquer un infirmier sans nul doute doué dans son domaine. L’ancien Serdaigle se passa la main dans les cheveux. L’enfermement forcé le laissait imprudent et cette imprudence allait lui être fatale un jour ou l’autre si il continuait ainsi.

    C’est perdu dans ses pensées qu’il ne senti pas le blond s’installer au bout de son lit. En y faisant plus attention, il aurait remarqué cette lueur jouissive dans le regard limpide de l’aide soignant lorsque ce dernier était entré dans la pièce. Léo resserra la couverture contre lui lorsqu’il leva finalement les yeux vers son interlocuteur. Lui qui s’attendait à le voir d’une humeur noire, fut surpris de le voir sourire. Ce sourire était déroutant. Léo se cala dans le lit tandis que Nathaniel avait désormais pris place au bord de ce dernier.

    Léo avait appris à analyser les réactions des sorciers qu’il croisait la plupart du temps. Il savait reconnaitre diverses émotions : la surprise, la peur, la gêne, la joie, la haine. Cependant ce sourire avait quelque chose d’indéfinissable et Léo se calait ainsi dans ses couvertures comme pour mettre plus de distance entre ce sourire et lui. Léo tiqua lorsqu’il lui demanda comment il se sentait. Quelque chose ne collait pas. Ce ton doucereux et ce sourire indéchiffrable mais pesant ne collaient pas avec ce que Nathaniel lui demandait. Il en mettait sa main à couper : l’infirmier n’en n’avait rien à foutre de savoir comment il se sentait.

    « Dis, j’y pensais tout à l’heure, mais on devrait peut-être prévenir ta famille que tu es ici. » Le cœur de Léo loupa un battement. Pendant un moment la pièce resta figée. La famille… centre névralgique de toute sa vie. C’était elle qui importait, c’était eux les plus importants. Léo n’était rien sans eux, sans cette famille qu’il s’était efforcé de protéger durant toute ces années. L’infirmier s’était arrêté un centième de seconde, juste le temps de respirer, mais cette centième de seconde lui avait semblé être une éternité. Une éternité d’attente de savoir ce que l’ancien Serpentard allait lui dire. « Je ne sais pas … Ton frère, ta sœur, peut-être ? »

    Léo tentait de rester impassible malgré cette impression qu’il avait de passer soudainement aux rayons X sous ce regard qui ne cessait de guetter la moindre de ses réactions. L’irlandais tenta tant bien que mal de garder un air impassible en visualisant l’enjeu de ce qui allait se passer dans les minutes à venir. Il croisa le regard de Nathaniel et su au moment même où il ouvrait la bouche qu’il avait perdu. Cette lueur indéfinissable était à présent très précise. Cette lueur décelait une vérité précieuse, un pouvoir sur l’autre qu’un secret tel que celui-ci pouvait offrir.

    Mais ce que lui avaient appris ces années d’études à Poudlard ainsi que ce travail parfois sans reconnaissance était que, dans toutes situation, il lui fallait garder son calme, ne pas paniquer même si intérieurement c’était l’apocalypse qui s’était déclenchée. Léo regarda placidement, droit devant lui, comme si ce que venait de lui révéler l’ancien Serpentard n’avait aucune importance à ses yeux avant de parler à son tour : « Quel frère ? Je ne vois pas de quoi tu parles. Le mien est mort … il y a de ça des années. »
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Sam 30 Juil 2011 - 14:59

    Nathaniel regardait Léo. Intensément. Il scrutait la moindre de ses réactions. Aucune tension, aucun regard furtif ne pouvait lui échapper lorsqu'il était alerte à ce point – enfin, c'est ce qu'il croyait. La regard de Léo se fit lointain, ce qui alerta le jeune infirmier. Il feignait l'indifférence, mais les mots qui s'ensuivirent le trahirent. Il parlait de son frère comme s'il n'avait aucune importance à ses yeux. Hors, un frère restait un frère, qu'il soit vivant ou décédé. Et un frère mort, même des années auparavant, ça restait douloureux pour quelqu'un. Le jeune infirmier soupira. Il était sur de lui, ce qui était marqué dans le registre mentionnait bel et bien un frère. Et d'après Rosemonde et ses autres sources – celles qui lui avaient mentionné l'existence d'un tel registre au cœur-même du château –, ce manuel était fiable. Il ne pouvait pas se tromper.
    Nathaniel n'avait pas connu le jeune Serdaigle à l'Ecole. S'il l'avait remarqué, il aurait sans doute remarqué sa particulière... Banalité. Ça l'aurait sans doute mis sur la piste plus facilement. Il lui avait fallu réfléchir un long moment avant de relier les différentes pièces du puzzle. L'ancien Serpentard ne connaissait pas beaucoup Léo, mais il se rendait bien compte que le Serdaigle était quelqu'un d'observateur et d'intelligent. Logiquement, il n'aurait pas dû finir barman. C'était un boulot réservé aux pauvres sorciers abrutis, qui n'ont pas une once de neurones – enfin, dans l'esprit de Nathaniel tout du moins. Alors, pourquoi Léo n'avait-il pas décroché une place au Ministère, ou à la Gazette ? Ou encore un poste de professeur ? Sa mère étant une O'Ryan, elle avait surement des contacts. Après tout, ils étaient issus d'une famille sang-pur. Le lien s'était fait à partir de là. Entre un père inconnu au bataillon, des enfants sans père, discrets bien qu'ils soient intelligents... Cela pouvait paraître évident. Il suffisait d'y penser. Il y avait une ombre au tableau à propos de cette famille, et pas des moindres. Le registre notait tous les liens sorciers des familles. Les cracmols n'y étaient pas, et les moldus non plus. C'est en refermant le livre et en voyant les quelques mots inscrits sur la page de garde que ça a fait tilt dans la tête. Un sang-mêlé. Léo était un sang-mêlé, et ses frères et sœurs aussi. Le jeune infirmier repensa à la prétendue mort du frère de Léo, et décida de dévoiler ses cartes tout en laissant le doute s'insinuer dans l'esprit de son interlocuteur.

    « Oh, il est mort... Je suis désolé. » Non, bien sur qu'il ne pensait pas un seul mot de ce qu'il disait. Mais Nath' souhaitait déstabiliser Léo, et pour cela, il feignait la pitié et la crédulité. Il fallait que Léo pense qu'il le croyait, ça le rendrait plus hardi. Car en effet, Nathaniel le voyait tendu, affectant un faux-air détaché, alors qu'au fond, ça n'était pas du tout le cas. Dans le silence ambiant, Nathaniel aurait presque pu entendre les battements du cœur du petit barman s'emballer. Le regard du jeune infirmier tomba sur son poignet... Ce fut plus fort que lui, il devait bien l'avouer. Et puis... Il prenait son pied. D'un geste affecté, il posa sa main sur celle de Léo et lui sourit de manière... Rassurante ? Ses battements sont rapides, malgré tout. Il doit être totalement paniqué, le pauvre...

    Un petit moment passa, dans un silence de plus en plus lourd au fur et à mesure que les secondes passaient. Nathaniel croisa le regard de Léo, tenta de le déchiffrer en vain. Il ne le connaissait qu'à peine, et avait du mal à déchiffrer ses émotions. En tous cas, cela semblait être un joyeux bordel dans sa petite tête ! Là, là. Nathaniel, en bon manipulateur qu'il était, choisit ce moment pour embrouiller encore un peu plus le brun et rajouta quelques mots d'une voix posée, les yeux fixés sur les rideaux du lit. « Je suppose que sa mort a dû être brutale... Ton frère n'aura pas été assez prudent à propos de... tout ça. De sa famille, je me trompe ? »

    Il bouillonnait intérieurement. Léo était si fragile, manipulable à souhait. Dans ce moment incongru, il pensa à Hudson. Peut-être que, si il lui parlait de son patient, elle verrait qui il est. Il pourrait obtenir quelques renseignements supplémentaires. Le jeune infirmier savait déjà que Léo était irlandais, qu'il avait un lourd secret très... Fâcheux si quiconque venait à le découvrir, qui pourrait le mener à une mort très lente et douloureuse. Et Nathaniel était au courant. L'ancien Serpentard reposa à nouveau son regard sur son patient, observa longuement les traits de son visage, l'apparence de ses cheveux, la couleur de ses yeux... Une idée lui vint alors à l'esprit alors qu'il plongea pour de bon son regard dans les yeux de son petit malade... Irlandais.
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Dim 31 Juil 2011 - 14:07
    Dieu qu’il mentait mal. Léo ne se souvenait pas avoir aussi mal mentit de sa vie. Pourtant ce mensonge était crucial. Et si important fut il pour la suite de ce qui allait probablement se passer, Léo n’y croyait pas un traître mot. Son regard avait beau se faire lointain, son cœur battait la chamade et ses pensées voltigeaient de façon vertigineuse à lui donner le mal de crâne. L’allure sereine de l’infirmier avait tout pour lui mettre la pression et il y arrivait très bien. Il avait l’impression d’avoir la tête sous l’eau, qu’il ne respirerait bientôt plus. Qu’il allait couler comme si on lui avait attaché une montagne et balancé dans le lac de Poudlard au milieu des êtres marins.

    L’attente était longue, beaucoup trop longue pour le pauvre Serdaigle qui ne savait décidément pas ou le Serpentard voulait en venir. Oh si il avait une petite idée sur la question mais ce silence le mettait profondément mal à l’aise. Il n’avait qu’une idée en cet instant : fuir cet endroit. Mais il ne pouvait pas, fuir donnerait raison à cet homme qui attendait juste le bon moment pour frapper, tel le serpent qu’il était.

    Léo avait envie de le secouer pour qu’il parle, n’importe quoi serait mieux que ce silence qui le malmenait. Les secondes qui passèrent furent les plus longues de sa vie. Jamais encore il n’avait eu le supplice d’un silence tel que celui-ci. Et, même s’il affichait une pose calme et pleine de retenue, il l’avouerait plus tard, ce moment fut l’un des pires moments de sa vie. Personne ne s’était posé des questions à son sujet. Personne. Pourquoi maintenant ? C’était la question principale de l’irlandais qui se demandait sincèrement ce qu’on allait faire de lui.

    « Oh, il est mort... Je suis désolé. »

    Léo fut surpris par les paroles de l’homme qui affichait à présent un air désolé. Avait-il eu tord de s’infliger autant de pression ? L’infirmier affichait un air désolé mais cet air désolé lui faisait l’effet contraire. En effet alors qu’il aurait du relâcher ses muscles, se donner un instant de répit, une sonnette d’alarme bien stridente vrillait son crâne. Cette sonnette lui indiquait clairement de rester sur ces gardes, cet air désolé n’en était pas un. Le danger était proche, imminent. Nul doute que Nathaniel n’allait pas en rester là. Et pourtant le sourire presque rassurant de l’infirmier lui prouvait le contraire. Rien de plus déstabilisant pour le jeune sorcier qui ne savait plus où il en était.

    Il jura intérieurement lorsque l’infirmier lui prit le poignet. Léo sentit son cœur s’affoler. Merde, l’infirmier vérifiait juste son pouls. Inutile de s’alarmer pour se geste anodin mais son corps le trahissait. S’il avait été totalement impassible, jamais les battements de son cœur n’auraient redoublé de vitesse. Et par son geste, l’ancien Serpentard pouvait aisément le vérifier.

    « Je suppose que sa mort a dû être brutale... Ton frère n'aura pas été assez prudent à propos de... tout ça. De sa famille, je me trompe ? »

    C’est à cet instant que Léo sut qu’il était réellement perdu. Pourquoi restait-il évasif alors qu’il savait la définition de « tout ça ». Le Serpentard avait le don de déstabiliser l’irlandais plus que nécessaire. Que pouvait-il répondre ? Quoiqu’il dise, il énoncerait clairement ce qu’il était.

    Un sang-mêlé.

    Léo se trouvait dans une impasse. D’habitude, il avait toujours su quoi dire, que faire. Là, alors que l’infirmier l’observait d’une façon plus que dérangeante, Léo se sentait plus que perdu. Nathaniel le déroutait. Au lieu de dire clairement ce qu’il en était, il jouait. Il l’avait laissé dans ce stress permanent et, là encore, il ne dévoilait pas tout. Petit à petit, Léo sentit ses résistances s’affaisser face à ce regard. Après tout que pouvait-il faire ? Quel choix lui restait-il maintenant que cet homme savait ?

    L’irlandais ne pu s’empêcher de frissonner lorsque les yeux bleus de l’infirmier plongèrent dans les siens. Cet homme avait décidément plus d’emprise sur lui qu’il ne voulait l’admettre. Dans ce moment incongru, le serveur ne pu s’empêcher de penser que cet homme (qui allait probablement le vendre aux autorités dans les prochaines minutes) avait de beaux yeux. Froids comme la glace, implacables par moments mais Léo ne pouvait décemment se mentir à lui-même. Nathaniel Hansen avait les plus beaux yeux qu’il lui ait été donné de voir.

    Dans une résignation affolante, tout en ne détournant pas du regard, Léo lui répondit d’une voix calme et pourtant fragile.

    « Pourquoi ne le dis-tu pas Hansen ? »

    Léo laissa le temps en suspens avant de poursuivre. « Vas-y. Dis-le … ce que je suis. »
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Dim 31 Juil 2011 - 22:54
    Oh. Cette sensation. Vous savez, celle ou vous savez que vous avez gagné. Quoi que l'autre puisse dire, puisse faire. Ça se voit dans ses yeux, dans son air avachi, dans la façon de se tenir. Et, dans ce cas précis, cette inquiétude de savoir le sort de sa propre vie dans les mains d'un autre. Savoir que l'on pouvait dévoiler un secret qui mettra toute sa famille en danger, en danger de mort. Cette sensation de détenir le droit de vie ou de mort sur un individu, rien qu'en scrutant les prunelles de quelqu'un, c'est grisant. Perturbant, en un sens. Ça peut devenir dangereux pour soi, pour l'autre – que dis-je, c'est toujours dangereux pour l'autre. C'est sa vie, qui est en jeu, pas la mienne. Nathaniel ne lâcha pas le regard de Léo, ce fut lui qui rompit le silence en prononçant quelques mots d'une voix qu'il pourrait qualifier de faible. « Pourquoi ne le dis-tu pas Hansen ? »

    Le jeune infirmier sourit. Il avait gagné. Echec et mat. Il ne manquait que ces quelques syllabes à prononcer pour sceller leur accord... Enfin. Accord. Pour dissiper tout secret entre eux, plutôt. Le jeune infirmier ne savait pas grand chose de Léo, mais ce qu'il en savait avait plus de valeur que tout ce que son meilleur ami pouvait savoir sur lui. Après tout, quel était l'intérêt de savoir si le jeune irlandais préférait la glace à la vanille ou à la noix de coco, quand on Savait... Un sang-mêlé. Nathaniel n'en revenait toujours pas. Et l'idée qui avait émergé dans sa tête un instant plus tôt revint, un peu plus forte, un peu plus alléchante, alors que Léo le sommait de prononcer ce mot fatidique, toujours sans baisser le regard. Les secondes passaient rapidement, l'ancien Serpentard réfléchissait à toute vitesse, ses yeux toujours ancrés dans ceux de son patient si intéressant. Non. Il n'allait pas le dénoncer. Pas tout de suite. Et puis... Que pourrait-il en tirer ? Un peu de reconnaissance de la part de l'élite sorcière ? Nathaniel en attendait plus, quelques Gallions et une médaille pour dénonciation ne l'intéressaient pas. Il voulait se rendre utile, vraiment utile. Dénoncer quelqu'un, tout le monde pouvait le faire, à partir du moment ou on était suffisamment intelligent pour assembler les pièces du puzzle – cela réduisait déjà considérablement le nombre de personnes capables de dénonciation, mais bon, tout le monde n'avait pas les mêmes capacités intellectuelles, hein...
    Nathaniel souriait. Ce petit sourire en coin inquiétant. Léo avait-il raison d'avoir peur ? Bouarf. Pas plus que ça. C'est bon, il n'était pas du ministère... Et il ne comptait pas réellement le dénoncer pour le moment. Il n'était pas vil à ce point. Mais bon, cela, Léo ne pouvait pas le savoir. Enfin, c'est surtout que le petit Serdaigle n'avait pas l'air de le porter dans son cœur – bizarrement... Nathaniel retira sa main de celle de Léo, regarda les pierres du plafond et se passa rapidement la main dans ses cheveux en bataille avant de soupirer, comme si la réaction de Léo le saoulait un peu. Qu'il n'avait pas que ça à faire. Oh, en vérité, l'ancien Serpentard s'amusait comme un petit fou, il jubilait intérieurement. Juste, si Léo s'en apercevait, le plan qui commençait à prendre forme dans son esprit depuis quelques instants allait tomber à l'eau. Il regarda à nouveau l'ancien Serdaigle et prit un ton ennuyé pour murmurer son prénom. « Léo... » Silence. Toujours abuser des silences. Il était lourd, pesant à souhait, et pouvait sembler durer une éternité... « Tu veux vraiment m'obliger à le dire ? »

    Le jeune infirmier s'autorisa un regard déviant sur les quelques parties du corps de son patient qui étaient visibles de là ou il était. L'ancien Serdaigle était en effet toujours dans une position à moitié défensive, à raison d'ailleurs. Son secret était découvert, et Nathaniel admettait volontiers qu'il n'était pas l'hôte le plus fiable au monde pour garder son secret... Mais seulement, son petit patient n'avait pas le choix. Son regard glissa sur ses bras, puis ton torse qui se soulevait à intervalles réguliers, un peu rapides. Il était tendu, très tendu. L'infirmier regarda à nouveau le visage fin de Léo, ses traits marqués par la fatigue et sa convalescence, ses yeux qu'il voulait sûrement distants, froids, mais qui malgré tout exprimaient très clairement son inquiétude pour lui, sa vie. Son instinct de survie devait sûrement lui crier de partir très vite, très loin, mais pourtant il restait là, assis dans ce lit en sa compagnie. Tentant de garder son calme alors que Nathaniel pouvait le dénoncer d'un moment à l'autre. Envoyer un hibou au ministère, par exemple. « Tu m'as l'air bien courageux, Léo... Mais peut-être est-ce normal, pour un sang-mêlé. »

    Ça y'est. C'était dit. Nathaniel avait prononcé ces mots d'une voix douce, mais il avait conscience qu'ils s'inscrivaient malgré tout au fer rouge dans l'esprit de Léo. A ce moment-là, sa vie était en train de changer, du tout au tout. S'il croyait pouvoir vivre tranquillement jusqu'à la fin de ses jours - ou presque, c'était raté. Tout ça à cause de ce registre... Ou grâce à ce registre, tout dépendait du point de vue.
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Lun 1 Aoû 2011 - 13:14
    Léo allait finir par détester cet homme qui tenait sa vie entre ses mains. Il détestait déjà ce sourire fier d’avoir trouvé, d’avoir obtenu l’information fatale pour son patient. Les Serpentard avaient pour habitude d’aimer le sadisme. L’infirmier semblait l’affectionner tout particulièrement. Au lieu de lui répondre, il se damnait à l’observer, d’observer chaque parcelles de son corps qui lui disait : tu as gagné. Léo détestait se sentir aussi faible. Et il ne s’était sentit faible que très peu de fois. Cette sensation qui te montre que tu n’as plus le contrôle de rien. Que le destin de ta vie, que tu croyais pouvoir changer par tes propres moyens, est entre les mains d’un autre.

    Léo se mordit la langue pour ne pas aggraver son cas. Il avait envie de dire plein de choses, envie de dire à cet enfoiré de répondre à sa demande au lieu de garder ce calme qu’il détestait tant. De plus, qu’attendait-il de lui ? L’infirmier avait deviné ce qu’il était dans son bureau. Pourquoi les agents du ministère n’étaient-ils pas déjà arrivés ? Pouvait-il en conclure qu’il ne l’avait pas dénoncé ? Qu’attendait-il ? Une révélation ? Il l’avait déjà eue…

    Le jeune serveur retint un soupir de soulagement lorsque l’infirmier lui lâcha le poignet puis serra des dents lorsqu’il prononça son prénom. Il avait l’air presque … ennuyé. Qu’avait-il fait pour mériter ce châtiment que de subir l’air ennuyé d’une personne qui allait probablement l’envoyer à l’échafaud ? Le régime mis en place le dégoutait. Les sangs-purs étaient déjà masochistes et fiers de nature, leur fallait-il une loi les considérant comme supérieurs pour exagérer cette manie ? Voldemort avait jugé bon de l’écrire sur papier pour que tous en ait parfaitement conscience. Et là encore, cette supériorité se sentait dans l’attitude de Nathaniel alors que lui agissait de manière défensive. Au tant le dire, Léo n’agissait plus. Il subissait chaque parole, chaque silence chaque regard de son interlocuteur.

    « Tu veux vraiment m'obliger à le dire ? »

    Tant que l’infirmier ne le disait pas, il lui restait un peu d’espoir. Après tout il ne s’agissait pas uniquement de lui. Il y avait Isabelle et Jake. Ces silences forcés lui donnaient le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire pour les protéger. L’infirmier avait probablement découvert qu’il était un sang-mêlé grâce à son nom de famille et les registres. Il n’avait peut-être pas découvert ceux du reste de sa famille. Peut-être même avait-il cru que Jake était mort, réellement mort. Dans un sens, cela l’arrangeait. Il n’y avait plus qu’Isabelle. Les registres n’indiquaient que les arbres généalogiques des familles mais en aucun cas il n’indiquerait les déplacements des familles en question. Il n’y avait donc aucune chance qu’il découvre où exactement se trouvaient son frère et sa sœur. Hansen ne pourrait donc pas les utiliser comme moyen de pression.

    Tu m'as l'air bien courageux, Léo... Mais peut-être est-ce normal, pour un sang-mêlé.
    Léo détestait les phrases toutes faites. Alors s’il pensait ainsi, les sang-purs seraient d’office tous des gens qui ne pensent qu’à leurs fesses et Léo était certain qu’il en était autrement pour certains. Les sang-mêlés n’étaient pas tous courageux. Le courage n’était pas une nécessité en soit, le courage menait les gens à être téméraires et à agir inconsciemment.

    Peut-être était-il téméraire. Sinon pourquoi n’avait-il pas fuit ? Mais la question restait à savoir s’il le pouvait réellement. L’infirmerie se situait au troisième étage. Sauter par la fenêtre l’aurait mené à une mort certaine et il savait qu’il en serait incapable. S’il n’était pas foncièrement courageux, Léo ne s’était jamais considéré comme un lâche. D’un autre côté, nul doute que l’alerte aurait été donnée s’il avait décidé à s’enfuir par la grande porte. La solution la moins désastreuse était donc de voir ce que l’ancien Serpentard attendait de lui. Et ce silence calculé commençait sérieusement à l’énerver. Qu’il lui dise clairement ce qu’il allait faire au lieu de se taire encore et encore. Le serveur des trois balais luttait contre cette envie de balancer une phrase bien sentie pour que Nathaniel réagisse. Après tout cela avait marché la première fois.

    Il ne savait pas ce que l’infirmier attendait au final. Qu’attendait-il pour le livrer ou pour exercer sur lui une forme de chantage ? Depuis sa dernière sentence qui lierait indéniablement l’ancien Serdaigles au Serpentard il était resté silencieux, se bornant à observer ses réactions. Rester neutre devenait de plus en plus difficile. Si on lui demandait un de ces principaux défauts, la témérité ne serait jamais énoncée. Il était borné, têtu mais pas fou et inconscient. Cependant, il fallait croire que l’attitude faussement détachée du Serpentard faisait renaitre certains traits de caractère que l’ancien Serdaigle ignorait jusqu’alors.

    « Bah vas-y, préviens le Ministère. T'as pris ton pied pendant cinq minutes. Ca serait con de t'arrêter maintenant. »

Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Mar 2 Aoû 2011 - 9:16
    L'évolution qui passait sur les traits de Léo était fascinante. Du moins aux yeux de celui ou celle qui savait déchiffrer les émotions. Ce n'était pas à proprement parler le cas de Nathaniel, mais il voyait très bien les nuances qui traversaient le visage de son patient. Une lueur de peur due à la prononciation du Mot, celui que Léo redoutait tant. L'incompréhension, la méfiance... L'énervement. Et, lorsque Léo se décida enfin à lui faire part de ses sentiments, ses mots étaient durs, accusateurs. A ce moment-là, la première pensée du jeune infirmier était que le jeune barman devait avoir fait un petit bout de chemin dans ses pensées dans sa tête. Logiquement, toute personne dénoncée ainsi aurait laissé la peur s'exprimer, ou aurait nié, ce qui ne servait à rien. Et puis, il devait bien avouer que la réaction de Léo l'amusait. Elle n'était pas ce à quoi il s'attendait. Soit, le petit réussissait à le surprendre ! C'était une bonne chose, il avait des capacités qu'on celui accorderaient pas au premier abord. Mais surtout, il avait une hargne, un trait de caractère qui n'était absolument pas attendu chez lui. Un ancien Serpentard aurait répondu comme ça, en attaquant. Chez les serpents, il était bien connu que la meilleure défense était l'attaque. Et là, le petit Serdaigle agissait comme l'un des leurs. A cette pensée, un petit sourire s'élargit sur les lèvres de Nath'.

    « Du calme, petit serpent. » Il ne savait pas par quoi commencer. Que répondre à une accusation – tentation – pareille ? Oui, il avait prit son pied, et pas qu'un peu. Mais pas dans le sens ou Léo l'entendait. La dénonciation ne l'intéressait pas plus que ça. En revanche, son petit protégé pourrait lui être bien plus utile personnellement. En l'aidant pour ses recherches, par exemple. Nathaniel ne lâcha pas le regard du petit brun et murmura d'une voix douce : « C'est bon, je ne vais pas te dénoncer... Et je ne l'ai pas déjà fait. » Il grimaça. Ces mots n'étaient pas tout à fait exacts. « Bon, disons que je n'ai pas l'intention de te dénoncer pour l'instant. »

    C'était vrai. Le régime mis en place n'était, à ses yeux, pas très bien mis en œuvre. Certes, il partageait cette notion d'importance du sang, mais n'étant pas un sang-pur, il n'était pas avantagé par ce système. Même si ça allait changer d'ici son mariage avec Hudson. Son regard se fit plus lointain à cette pensée. Il ne savait pas ou il en était avec elle. C'est vrai, il avait eu une chance folle d'être fiancé à elle de force. Mais au delà d'un mariage de raison, ils étaient ensemble. Pour de vrai, aussi. D'autres, petits romantique, diraient que ça simplifie les choses, que ça rend l'histoire agréable pour tout le monde. Nathaniel trouvait au contraire que rajouter des sentiments dans toute cette pagaille rendait ces fiançailles beaucoup plus compliquées. Ça allégeait le poids du mariage, oui. C'était clair, mais autrement, ça promettait beaucoup plus de scènes de ménage, de conflits, de... Rien qu'à y penser, Nathaniel soupira. De même que lui, il ne savait pas réellement ce qu'il en était de lui-même. Sa vie était propre, réglée comme une horloge. Un boulot stable, des études qu'il jugeait prestigieuses – étudier à Sainte-Mangouste n'était pas donné à tout le monde, une fiancée qu'il... bon, bref, une gentille fiancée, quoi. Mais il y avait encore ce trou. Cette histoire de descendance, qu'il croyait réglée jusqu'à ce que sa mère meure, et laisse la boite à secrets bien en évidence sur la table, sans clé nulle part pour l'ouvrir. Le jeune homme avait pourtant bien tenté de faire cracher quelques mots à son père, mais celui-ci, dur comme fer, lui imposait des règles strictes et n'avait bien sur par lâché un seul nom. Le nom de sa mère. Celui de sa famille maternelle. C'était là qu'il avait besoin d'aide. Son regard revint enfin à Léo qui le regardait d'un air méfiant, perplexe, tout ce qu'il voulait. Nathaniel n'en avait cure pour le moment, bien trop obsédé par cette pensée. Il prit la parole d'un ton grave, tentant d'exposer calmement les choses alors qu'au fond, il mourrait d'envie de faire les cent pas, de bouger. Pendant qu'il parlait, ses mains bougeaient au fur et à mesure des explications, ce qui pouvait trahir ce besoin de se déplacer.

    « Tu es irlandais, non ? Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais j'ai des origines irlandaises aussi. Ma mère l'était. Pour faire simple, j'aimerais savoir de quelle famille elle est réellement originaire. Je sais très bien que les familles de sorciers provenant du même coin ont des liens très forts. Ce n'est pas mon cas, mais toi oui. Donc tu vas m'aider, te renseigner pour moi. »

    Ce n'était pas une question. Nathaniel Hansen étant en situation de force, ce ne pouvait être réfutable. Léo allait faire ce qu'il allait lui dire de faire. Oh, ce n'était pas grand chose, comme service, en échange de sa vie.
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Mar 2 Aoû 2011 - 16:46
    Léo se tendit lorsque l’infirmier l’interpella ainsi. Il n’était pas un serpent. Il n’avait rien en commun avec la maison des verts. Il attaquait certes, mais c’était à défaut d’autre chose. Il n’avait plus d’option. Nier l’évidence ne servirait à rien et fuir ne l’avantagerait pas d’avantage. Il était coincé. Et bien coincé. L’attaque lui avait paru être une bonne idée. Idée qui ne servit pas à grand chose puisque Hansen ne répondait pas. Non. Nathaniel Hansen restait calme comme beaucoup de Serpentard savaient le faire. Cette aisance rendait Léo malade.

    Le jeune serveur retint sa respiration lorsque l’infirmier lui annonça qu’il n’allait pas le dénoncer. Il ne devait pas se faire de fausses illusions. Il ne devait pas s’imaginer un futur possible alors qu’une menace était et serait toujours présente sous l’aspect d’une personne : Nathaniel Hansen. Heureusement pour lui, l’ancien Serdaigle n’eut pas le temps d’imaginer un futur possible suite aux paroles de l’infirmier. Il n’allait pas le dénoncer … pour le moment. Léo ferma les yeux. Cette situation était injuste. Depuis qu’il était en âge de comprendre, Léo s’était demandé quelle folie avait pu atteindre un homme qui avait décidé qu’une partie de la population n’avait pas le droit de vivre.

    Il n’avait pas envie. Léo n’avait pas envie d’être la marionnette de Nathaniel jusqu’à ce que celui-ci en ait assez. Il n’était pas assez fort pour tenir ce rôle. Il ne voulait pas tenir ce rôle.

    « Tu es irlandais, non ? Je ne sais pas si tu l'as remarqué, mais j'ai des origines irlandaises aussi. Ma mère l'était. Pour faire simple, j'aimerais savoir de quelle famille elle est réellement originaire. Je sais très bien que les familles de sorciers provenant du même coin ont des liens très forts. Ce n'est pas mon cas, mais toi oui. Donc tu vas m'aider, te renseigner pour moi. »

    Léo se retint de lui rire au nez. L’homme qui lui faisait face avait effectué des recherches. Il était tombé sur la mauvaise information. Pourquoi n’avait-il donc pas passé son chemin et continué sa lecture jusqu’à ce qu’il trouve qui était, en réalité, sa mère ? Comment Léo pouvait-il l’aider alors qu’il ignorait le nom de famille de sa propre mère ? Ses parents étaient morts alors qu’il n’était qu’un gamin. Jamais il n’avait cherché à savoir de quelle famille il venait. Tout jeune, il avait eu d’autres préoccupations que de savoir d’où il venait. Tout ce qui comptait était qu’il reste en vie. De plus, Léo n’avait vécu que cinq ans en Irlande. Qu’attendait-il de lui ? Qu’il lui cite toutes les familles irlandaises qu’il connaissait ? L’infirmier allait être déçu, terriblement déçu.

    « Que veux-tu que je fasse ? Que je te cite toutes les familles sang-pur irlandaises que je connaisse ? Je ne pourrais pas même te citer celui de ma propre mère. Alors, vois-tu je décline l’offre. Je préfère mourir maintenant que de n’avoir qu’un sursis. »
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Mar 2 Aoû 2011 - 18:42
    Nathaniel se permit de sourire en voyant l'a réaction de Léo. Il paraissait tellement perdu. Quoi que : c'était peut-être ce qu'il voulait justement lui faire croire. Qu'il ne lui servirait à rien, que Nath' ferait mieux de le tuer directement – car oui, en le dénonçant, c'était lui qui le tuait. Pas à proprement parler, ce n'était pas l'ancien Serpentard qui jetait le sortilège mortel, mais tout serait de sa faute. Nathaniel serait le responsable moral de la mort de Léo. Sans doute le petit barman espérait le culpabiliser. Cela aurait pu marcher, si seulement Nathaniel avait réellement eu l'envie et l'intention d'écrire une lettre empoisonnée au ministère. Or, il voulait juste se débarrasser d'un poids, et Léo avait toutes les qualités qu'il fallait pour remplir cette mission. Bon. Se débarrasser d'un poids, ce n'était pas tout à fait cela, mais disons que Nathaniel était quelqu'un qui aimait sentir son pouvoir sur les autres. Les manipuler, aussi. C'était dans sa nature, ou plutôt, c'est comme cela qu'on l'avait éduqué. Sois toujours plus rusé et plus fourbe, plus prompt à utiliser les autres à ton avantage. Léo, malheureusement pour lui, tombait pile dans le profil recherché. Et puis, même, son petit patient pouvait lui être utile, malgré ses dires. Nathaniel avait écouté les paroles du jeune irlandais avec un sourire. Comme il l'avait déjà dit auparavant, à raison, le brun était courageux. Parfois, ce courage pouvait se confondre avec de la témérité, mais Nathaniel ne s'en faisait pas trop pour ça. Malgré tout, il avait un instinct de survie qui fonctionnait encore. Sinon, il serait mort depuis longtemps... Les pensées du jeune infirmier dérivèrent vers le frère et la sœur de Léo. Il avait à présent la certitude que son frère – un grand frère, d'après le registre – était encore en vie. Rien de plus pratique pour protéger quelqu'un de vivant que de le faire croire mort. Ça devait être difficile de vivre caché, de toujours devoir cacher sa descendance, son identité réelle. Ce que l'on était vraiment.

    Les dernières paroles de Léo lui revinrent en mémoire alors que son esprit gambadait d'une pensée à l'autre. « Que veux-tu que je fasse ? Que je te cite toutes les familles sang-pur irlandaises que je connaisse ? Je ne pourrais pas même te citer celui de ma propre mère. Alors, vois-tu je décline l’offre. Je préfère mourir maintenant que de n’avoir qu’un sursis. » Nathaniel décolla ses yeux du sol, et repensa au registre. Alors... Le jeune irlandais ne connaissait pas le nom de la famille de sa mère ? Il ne se savait pas issu des O'Ryan ? Etait-ce possible ? Il travaillait dans le bar tenu par des membres de sa propre famille, et il ne le savait pas ? L'ancien Serpentard sourit un peu plus, les yeux brillants, avant d'ouvrir la bouche pour répondre.

    « Allons, arrête donc un peu d'être têtu, et laisse parler ton instinct de survie. Tout le monde préfère vivre que mourir. Enfin... Presque – tout le monde. » Silence. En effet, Nathaniel avait connu, plus tôt dans sa vie, quelqu'un qui était stupide. Elle était pleine de bonnes intentions, mais franchement, mourir pour une cause aussi idiote. Et qui n'a servit à rien. A quoi bon changer le monde ? Être une nostalgique du passé n'allait pas le faire revivre. Elle ne pouvait espérer vivre sans en payer les conséquences. On lui avait laissé le choix, elle avait fait le mauvais. Dommage pour elle.

    L'ancien Serpentard revint à ses moutons et plongea son regard dans les prunelles de son interlocuteur. « Tu ne connais réellement pas le nom de famille de ta mère ? » fit-il avec un petit sourire en coin, l'air de dire : 'I do'.
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Mar 2 Aoû 2011 - 22:01

    Léo se demandait en quoi il allait pouvoir être utile à cet homme. C’était vrai. Il ne connaissait rien de l’Irlande ou que très peu. Pour faire court, il savait ce qu’il avait lu dans les bouquins donc pas grand-chose. Il aurait du peut-être chercher à connaître ses origines mais il n’avait jamais eu le temps. Là encore il n’avait pas le temps et n’aurait peut-être jamais le temps de le faire.

    L’irlandais se massa le cou avant de regarder Nathaniel du coin de l’œil. Pourquoi le regardait-il comme cela. Savait-il autre chose ? Savait-il de quelle famille il venait ? Les yeux du Serpentard brillèrent étrangement. Probablement. Lui donnerait-il la réponse à cette question muette ? L’ancien Serdaigle baissa les yeux devant ce regard qui devenait insistant.

    « Allons, arrête donc un peu d'être têtu, et laisse parler ton instinct de survie. Tout le monde préfère vivre que mourir. Enfin... Presque – tout le monde. »

    Vivre ? Mais pour combien de temps pas vrai ? Là était toute la question, tout l’enjeu de ce qu’il allait se passer entre lui et Nathaniel. Pourquoi l’infirmier ne comprenait il donc pas ? A ce stade-là, vivre n’était plus le bon terme. L’infirmier ne savait pas ce que c’était d’être un sang-mêlé. Lui pouvait penser à sa vie. Pour Léo tout était question de survie. Mais cela, évidemment, il ne pouvait pas le comprendre. Cependant Léo ne faisait pas une généralité. Certains sorciers (mêmes sang-purs) comprenaient cette nuance cruciale. Nathaniel Hansen n’en faisait juste pas partie. Il vivait avec tout ce que la vie lui apportait. Il avait eu cette chance énorme que lui n’avait pas eue.

    « Tu ne connais réellement pas le nom de famille de ta mère ? »

    Léo sursauta en entendant la question de l’infirmier. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas fait attention à ce qu’il se passait autour de lui, comme souvent. L’infirmier était-il donc sourd. Léo ne se considérait pas comme un menteur. Il n’allait pas le redire une deuxième fois. Il lui fallait lever le regard pour tenter de déchiffrer cette question idiote. Une part de lui désirait connaitre la réponse. Une autre, la part la plus lâche de lui-même, se le refusait. Il ne voulait pas. Il ne voulait pas apprendre à les connaître pour risquer de les perdre à nouveau. De plus que se passerait-il ? Peut-être ne recevrait-il pas le sursis que Nathaniel lui offrait. L’infirmier avait raison. Presque tout le monde préfère vivre que mourir et en son fort intérieur, l’ancien Serdaigle savait qu’il intégrait cette catégorie de personne. Autrement, comment cela se faisait-il qu’il avait tenu autant de temps dans un monde qui ne désirait que sa perte ?

    Le cœur du serveur se serra. L’infirmier savait et mentir à soi-même était une mauvaise solution face aux problèmes. Il voulait savoir. Il avait besoin de savoir afin de combler une partie d’histoire qui lui manquait. Léo tourna la tête vers la porte du bureau de Nathaniel. La réponse se trouvait dans ce bureau, sous quelques livres, à l’intérieur d’un livre bien précis. Léo soupira et secoua la tête, répondant finalement à la question du blond. Au final, il ne savait pas réellement si travailler pour Hansen lui offrirait un sauf conduit. L’ancien Serdaigle connaîtrait sans nul doute le fin mot de l’histoire sur son passé mais il n’avait aucune certitude de ce que son futur serait fait.

    « Ce n’est pas comme si j’avais le choix. », lança Léo en tournant la tête pour fixer l’homme qui détenait la réponse qui l’aiderait peut-être à sauver sa peau. La famille, c’était important. Pas vrai ?

    L’esprit du brun réfléchissait à vive allure. Il ne connaissait pas grand chose sur les anciennes familles irlandaises. Beaucoup avaient choisi de venir s’installer en Angleterre mais c’était tout ce dont il disposait. Il n’irait pas bien loin sans informations. « Si tu veux que je t’aide, il va falloir que tu m’en dises un peu plus sur ta mère. Sans indices, sauf en faisant du porte à porte, je ne pourrais pas t’aider. »
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
Messages : 2862 Crédits : Myself - TUMBLR.
Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
Baguette magique:
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté Ven 5 Aoû 2011 - 13:16
    Au moment ou le jeune barman ouvrit la bouche pour répondre, Nathaniel sut qu'il venait de se faire un ennemi, mais un ennemi de son côté. Quelqu'un qui lui serait fidèle. Jusqu'à un certaine limite, certes. Mais l'infirmier savait qu'il pourrait compter sur lui. Par la force. Par cette simple connaissance d'un secret si lourd à porter. Un secret qui pouvait donner le droit de vie ou de mort sur celui qui le portait sur ses épaules.
    « Ce n’est pas comme si j’avais le choix. » Non, ce n'était pas comme si Léo avait le choix. Il n'avait pas le choix. Nathaniel, lui, l'avait. Mais étonnement, cela ne lui pesait pas plus que cela. Au fond, il ne voulait pas réellement le dénoncer. Même s'il approuvait la hiérarchie du sang, il ne pensait pas forcément que les sang-mêlés devaient absolument cesser de vivre. C'était l'une des lois de Lord Voldemort qu'il avait du mal à comprendre. Les classer comme des rebuts de la société, oui, mais malgré tout, ils étaient doués de magie, ce qui, selon lui, les classaient néanmoins au-dessus des Moldus, ces créatures aveugles, sourdes et muettes. Nathaniel regardait Léo, le jugeant du regard. Non, c'était vrai, il considérait sans doute les sang-mêlés comme étant inférieurs par rapport à lui, selon les Lois Magiques. Mais... Si on ne le savait pas, Léo passait pour quelqu'un de tout à fait normal. Un sorcier basique. Néanmoins, il savait que c'était de cela dont ils devaient se méfier. Des sang-mêlés. Parce que justement, s'ils réussissaient à cacher leur nature au monde sorcier, ils pouvaient accéder au pouvoir, et donc infiltrer le gouvernement, y semer le trouble. C'était un risque potentiel. Le regard de Nathaniel se fit plus dur. Des infiltrés au Ministère ? Impossible. Le contrôle du sang était exigé pour rentrer au Ministère, même en tant que balayeur.

    Léo continuait à parler. Il continuait à aller dans le sens des volontés de Nathaniel. Ceci le fit sourire. Il était docile, après tout. Même si Léo était quelqu'un de buté, de têtu, il avait toujours son instinct de survie qui était plus fort que tout. Il faudrait peut-être être un peu plus indulgent... Le jeune infirmier approuva d'un signe de tête et se pencha en arrière sur le lit, s'appuyant de ses bras sur le matelas. Ce n'était plus la peine de le mettre mal à l'aise pour le moment, donc autant cesser de se tenir droit comme un I. Après un moment de réflexion ou l'ancien Serpentard cherchait à savoir ce qu'il se passait dans la tête de Léo et dans son regard dur comme l'acier – visiblement, il n'appréciait pas la situation malgré tout, Nathaniel ouvrit la bouche. « Ma mère... Elle vient d'Irlande. Pendant toute mon enfance elle m'a fait croire qu'elle s'appelait Lloyd, et que si on n'allait pas voir sa famille, c'est parce qu'ils étaient morts à cause de la guerre. Avec le recul je pense que ça doit avoir un rapport avec la famille Hansen. Famille de sorciers noirs de Suède, tout ça. Après, je n'en sais pas beaucoup plus. Elle s'appelle Niallàn. » Il secoua la tête. C'était fou, il ne connaissait quasiment rien d'elle. A chaque fois qu'il faisait le point, qu'il essayait de rassembler ses souvenirs pour trouver les choses dont il était sur. Les choses qu'il savait réellement sur elle... Il se rendait compte qu'en fait, elle lui échappait complètement. Sa propre mère ! Et son père qui restait intraitable. Pour lui, il devait se marier bientôt, œuvrer pour l'Ombre et fermer sa gueule. Ne pas chercher à comprendre. Ça énervait Nath', bien sur. Il voulait comprendre ! Il s'agissait de sa mère, celle qui lui avait donné la vie, et il était inconcevable pour lui qu'elle reste une inconnue, une étrangère. Il voulait la connaître, et ferait tout pour cela.

    Son regard se fit fuyant. Il se leva, jeta un coup d'oeil rapide à Léo qui l'observait sans rien dire. « Si tu as des infos ou des questions, envoie-moi un hibou, ça sera plus simple... » Evoline allait bientôt arriver, prendre la relève. Et il fallait qu'il retourne à sa potion. Changer d'air. Bizarrement, il faisait chaud, dans cette salle.

    Changer d'air un moment.


    FIN.
Contenu sponsorisé
« It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ] Empty
Re: « It’s not the day that falls, it’s the night that rises. » ft. Léo - [TERMINÉ]
ce message a été posté
 :: Poudlard :: Étages :: Troisième et Quatrième étages :: Infirmerie