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❝ Nous étions deux et n’avions qu’un cœur ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse
Loïs Lang
Loïs Lang
Messages : 1695 Crédits : Aoden
Age du personnage : 38 ans
Ascendance : Sang-de-bourbe
Emploi/Etude : Chef de la Tour des Médias
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Gryffondor

Rapeltout
Patronus : Hippopotame
Epouvantard : Cadavre d'Harry Potter
Baguette magique:
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Nous étions deux et n’avions qu’un cœur
ce message a été posté Ven 5 Sep 2014 - 21:03
Il était rare de voir Loïs Lang déambuler sur le Chemin de Traverse à une telle heure. Il était rare, d'ailleurs, de la voir tout court sur le Chemin de Traverse ces derniers temps. Pas que quiconque sans soucis, sans doute. Pas plus que quiconque d'ailleurs ne le remarque même. Elle n'était qu'une passante parmi les autres, un peu pressée au vu de l'heure tardive, emmitouflée dans un châle censé la protéger du froid de cette nuit de fin d'été. Une femme seule, alors que le soleil commence doucement à rougeoyer. Une femme qui presse le pas alors que la plupart des commerçants autour d'elle sont en train de tirer les rideaux de fer, de verrouiller les portes de leurs boutiques, de se presser pour la fermeture. Une femme qui semble avoir un but, et pourtant, qui ne peut s'empêcher de ralentir le pas alors même qu'elle s'approche du lieu dans lequel elle doit se rendre. Non. Dans lequel elle souhaite se rendre.

Il lui avait fallu du temps pour se décider à enfin revenir dans cette boutique. Et plus de temps encore pour arrêter de retarder ce moment. Et même aujourd'hui, alors qu'elle n'avait aucun rendez-vous spécial, aucune urgence, que Clara était en sécurité auprès de son oncle, elle avait encore trouvé le moyen d'arriver, si ce n'est au dernier moment, tout du moins à sa limite. Parce qu'elle avait trouvé mille choses à faire, encore, qu'elle avait dû aller arbitrer un conflit entre le rédacteur en chef de la Gazette et la directrice de la TVM qui ne lui avaient absolument rien demandé, qu'elle avait dû répondre à des courriers qui auraient très bien pu attendre le lendemain, qu'elle avait dû...

Et puis elle avait fini par se retrouver à court de véritables excuses. A se retrouver seule face à elle-même, dans ce grand bureau. Et à se dire que, cette fois, elle ne pouvait plus reculer. Il fallait qu'elle y aille. Et c'était maintenant ou jamais. Alors elle avait pris son châle, sa sacoche en cuir vieillie par les années, et elle avait filé, prévenant simplement sa secrétaire qu'elle ne reviendrait que le lendemain matin. Elle avait marché d'une façon mécanique, sans s'arrêter, sans prendre le risque d'être arrêté une fois de plus. Elle avait marché assez vite, même. Elle pourrait plus vite y arriver, plus vite s'en débarrasser, comme d'une corvée. D'un poids trop lourd, qu'elle portait depuis trop longtemps. Et dès qu'elle avait atteint la zone prévue à cet effet, elle avait transplané. Juste sur le Chemin de Traverse. Pour freiner dès quatre fers dès qu'elle avait vue de l'enseigne de la bijouterie.

Et pourtant. Pourtant elle ne s'arrêta pas, cette fois-ci. Pourtant, Loïs se força à continuer, se concentrant sur le bruit régulier de ses talons sur les pavés. Sur un rythme de respiration pas trop précipitée. Merlin, pourquoi avait-elle l'impression d'être actuellement en route pour affronter une armée de Mangemort ? Elle allait simplement voir Alden Wheeler. Elle allait simplement voir des bagues. Pas n'importe quelles bagues, d'accord. Et elle n'était pas certaine de l'accueil que lui réserverait l'artisan après son silence de près d'un an. Mais peut-être comprendrait-il ?... Qu'elle n'avait pas pu, simplement pas pu, avant cela, venir chercher ce qui aurait dû sceller leur union, à Clark et elle. Qu'après des heures passées avec le bijoutier pour faire de ces alliances les bijoux parfaits, elle s'était sentie déchirer de douleur à la simple idée de les voir. A la simple idée de tout ce qu'ils représentaient. Elle n'avait simplement pas pu ! Aussi avait-elle fait la sourde oreille lorsqu'elle avait reçu un premier hibou, puis un deuxième. Elle avait simplement réglé ce qu'elle lui devait, mais elle n'était jamais revenu. Jusqu'à aujourd'hui.

Parce qu'il était temps, n'est-ce pas ? Ou peut-être déjà trop tard. Et c'est à une grille fermée que fait face la chef de la Tour des Médias, un rien hagarde. Trop tard. Comme elle le voulait, non ? Une grille fermée. Ne pas avoir à affronter tout ceci, encore une fois. Ne plus avoir à y penser...

Et pourtant, il y a ce goût amer, dans sa gorge. Parce que cette fois, elle aurait vraiment, vraiment voulu pouvoir le faire. Même si ses mains tremblaient. Même si ses muscles protestaient. Cette fois, elle aurait vraiment voulu entrer. Et peut-être tourner la page, une bonne fois pour toute.
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
Messages : 1334 Crédits : Avatar, signa : Moi | GIF : tumblr | Texte : Paul Eluard
Age du personnage : 30 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serpentard

Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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Re: Nous étions deux et n’avions qu’un cœur
ce message a été posté Ven 3 Oct 2014 - 9:11
Lundi 05 septembre 2022, dans les environs de 20h.


Gustav était parti il y a un peu plus d'une demi-heure. Pour la première fois depuis qu'il avait commencé à travailler à la boutique en juillet, il avait fait une journée complète. Même s'il ne s'occupait pas des bijoux en eux-mêmes, il était très organisé et efficace. Aujourd'hui, il avait passé en revu tous mes stocks et avait commencé à commander une partie de ce qu'il manquait. Il avait géré pas mal de paperasses aussi, ce qui m'avait permis d'avancer plus rapidement dans la confection des bijoux ou la taille des pierres.
Ce n'était par contre pas la première fois qu'il faisait plus d'heures que son contrat ne le stipulait. Bizarrement, ça avait commencé quand je lui avais parlé du départ de Zak pour plusieurs mois. Est-ce qu'il faisait ça intentionnellement pour me permettre de passer plus de temps avec lui ? Se doutait-il de quelque chose ? Ou simplement s'était-il dit que je voudrais passer plus de temps avec mon « ami » – puisqu'il savait au moins que nous étions proches ?  Je n'en avais aucune idée, à vrai dire, mais ça m'arrangeait bien – et puis il était payé en conséquence, bien entendu.

Mon ventre se tordit d'appréhension à la pensée du départ de plus en plus proche de mon amant. Quatre mois ou plus, c'était long. Surtout que nous n'aurions quasiment aucun moyen de communication, puisque je n'aurais aucune idée de sa localisation à mesure des semaines... Il n'était pas encore parti mais je sentais déjà que le manque allait être immense et douloureux. Sans parler des risques. Impossible de ne pas m'inquiéter et la perspective de cette peur au ventre constante ne me réjouissait pas non plus.

Je me passai une main sur le visage en soupirant et relevai la tête de la pierre que j'étais en train de tailler. Mes yeux se posèrent naturellement sur la tatouage à mon poignet, en cours de cicatrisation. C'était la seule chose qui me permettait de ne pas lui dire : « N'y va pas. Reste ici. Je t'en supplie. » Ça et le fait que je savais pertinemment que si la situation avait été inversée, j'aurais sans doute accepté aussi. C'était notre devoir. C'était la faction. Ça expliquait tout, malgré l'angoisse qui grandissait chaque jour un peu plus dans ma poitrine.
Je me passai une main dans les cheveux pour chasser ces pensées ô combien improductives.

J'avais besoin de combien de pierres pour ce collier, déjà ? Cinq ? Peut-être Sept ? Pris d'un doute, je me relevai et entreprit de faire craquer mon dos en m'étirant à moitié en chemin. Je poussai du pied la porte qui menait à l'avant-salle, présentement dans la pénombre puisque la boutique était fermée depuis bien quarante-cinq minutes. Je sortis ma baguette et lançai un Lumos pour éclairer mon chemin jusqu'au comptoir. Je farfouillai un instant dans les tiroirs pour trouver le bon de commande qui répondrait à ma question et.... « AH. Trouvé. » Un sourire satisfait aux lèvres, je relevai le parchemin plus haut et lus les spécificités à la lueur de la baguette.

Soudain, mes yeux furent attirés par quelque chose, plus en arrière dans mon champ de vision, par un léger mouvement à l'extérieur de ma boutique. Je fronçai les sourcils pour tenter de distinguer à quoi ressemblait la personne à travers la grille que j'avais descendue peu après le départ de Gustav. Je me figeai quand je reconnus Loïs Lang. Que faisait-elle là à cette heure tardive ? Surtout depuis le temps que je ne l'avais plus croisée...
La dernière fois que j'avais été en contact avec elle datait de lorsqu'elle m'avait réglé les alliances par hibou, sans jamais venir les récupérer. Je lui avais envoyé un autre courrier pour l'inciter à venir les chercher, mais je n'avais jamais eu de réponse. Je l'avais croisée quelques fois depuis mais elle avait toujours fini par m'éviter. J'avais donc enfermé les deux bijoux dans mon coffre-fort, en attendant... je ne savais quoi.

Il semblait que ce « je ne savais quoi » était venu.

Sans attendre, je posai le parchemin sur le comptoir, refermai le tiroir et passai de l'autre côté. Tout en me dirigeant vers la porte, je murmurai un Nox qui éteignit la lueur. Je déverrouillai ensuite la porte rapidement, et, à l'aide d'un sort, je fis remonter la grille. Elle grinça pendant quelque instant. Quelque instant qui me permirent de réfléchir à comment réagir. Qui lui permettraient sûrement de rassembler son courage. Car j'imaginais facilement que ce devait être une épreuve pour elle, même plus d'un an après cette tragédie.

Un petit sourire aimable aux lèvres, je dis d'un voix douce, pour ne pas la brusquer : « Bonsoir Miss Lang. » Je n'étais pas certain de ce qu'il convenait de faire dans cette situation, vu que je la connaissais peu et que le contexte était particulier, mais j'osais tout de même un : « Vous voulez entrer ? » en m'écartant légèrement pour lui montrer qu'elle était la bienvenue malgré la fermeture de la boutique. Il me suffirait de lancer une ou deux boules de lumière au plafond pour éclairer les lieux.
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