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❝ We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION] ❞
 :: Royaume-Uni :: Bourgs sorciers
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
Messages : 1334 Crédits : Avatar, signa : Moi | GIF : tumblr | Texte : Paul Eluard
Age du personnage : 30 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serpentard

Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
Baguette magique:
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We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Mer 28 Mai 2014 - 16:02
Vendredi 08 avril 2022, Ste Mangouste, 11h35.

« Bordel de goule de... » Je repliai et relevai davantage ma jambe gauche, grognai encore de douleur et... ENFIN, je réussis à enfiler ma chaussure. Ma jambe m'élançait par à-coups, j'avais sûrement trop forcé dessus, mais il avait été hors de question que je demande de l'aide à quiconque pour mettre une simple chaussure... « Utilisez votre jambe avec précaution, Mr Wheeler. Le tiraillement devrait se dissiper sous une huitaine ou une dizaine de jours. » Voilà ce que m'avait dit le médicomage Denbow, avant de me donner ses dernières recommandations et explications sur les soins que j'allais devoir faire moi-même par la suite. Je t'en foutrais de la précaution, moi... C'était impossible d'épargner ma jambe à moins de passer les prochains jours alité – et c'était hors de question.

Je me relevai finalement, fin prêt. J'essayai d'ignorer sans trop de succès le fameux tiraillement qui se répandait jusqu'à mon mollet, attrapai mon sac et vérifiai une dernière fois que je n'avais rien oublié. J'avais récupéré les quelques affaires que Zakary m'avait ramené, les onguents et potions pour ma jambe, ma baguette, mes clés... J'étais paré. J'allais enfin pouvoir quitter cet hôpital. Ce n'était pas que le temps avait commencé à paraître long mais... presque.
Heureusement, j'avais reçu plusieurs visites pendant la semaine. Bruce était passé me voir – me faisant par la même occasion cracher le morceau sur ma relation avec Zak –, Micah également. Kapy s'était chargé de mes soins dès le lendemain de mon admission, ce qui m'avait permis de la voir assez régulièrement – nous n'avions jamais autant mangé ensemble en une semaine qu'à ce moment-là. Et bien sûr, Zak était venu. Plus d'une fois, même. Dès le lendemain de Lakeshire, une autre fois pour m'amener des affaires de rechange et de toilette, une autre encore pour me rendre les clés de mon appartement que je lui avais précédemment confiées. Sans oublier la nuit où il était resté dormir...

Un sourire mutin apparut sur mon visage alors que je quittais le lit des yeux, un certain souvenir me revenant en mémoire – relativement chaste, compte tenu de ma blessure, mais cette nuit avec lui m'avait requinqué comme peu de choses pouvaient le faire. Je me dirigeai vers la porte en faisant attention à ne pas trop appuyer sur ma jambe, attrapai la béquille que j'allais devoir utiliser pour soulager mes articulations quand le besoin s'en ferait sentir et quittai la pièce. Je passai embrasser Kapy et la remercier pour tout puis j'allais en faire de même avec Micah – une accolade remplaçant la bise, bien évidemment. Sur leur conseil, j'évitai le transplanage et le réseau de cheminées, et appelai le magicobus dans une ruelle peu fréquentée – le balai et les transports moldus étant hors de question.
Une fois sur le Chemin de Traverse, j'allai m'acheter quelque chose à manger et rejoignis le QG puis mon appartement. Je constatai que Greluche était sagement endormi dans sa cage. Un sourire tendre naquit sur mes lèvres puis je constatai que Zak s'était occupé de l'unique plante qui trônait près de la fenêtre et avait rassemblé mon courrier sur la table. Un nouveau sourire plein de tendresse orna mes lèvres. Je ne manquerai pas de le remerciai en bonne et due forme lorsque je le reverrais.

J'apportai les restes de mon repas à Greluche, qui s'était réveillé entre temps. Il me tourna ostensiblement le dos. Forcément, il n'avait pas dû apprécier mon absence d'une semaine. Après un bon quart d'heure, je réussis finalement à le faire débouder – la promesse de pancakes prochainement ayant grandement aidé. Par la suite, j'envoyai une lettre à Zak, qui se trouvait en toute logique au Ministère. Je le prévins que j'étais rentré et qu'il pouvait passer quand il aurait le temps s'il le souhaitait – j'étais censé me reposer à cause de ma jambe, je ne risquais pas de partir bien loin.
Je crevais d'envie de le voir. Certes, notre dernière rencontre ne datait pas de longtemps, mais disons que l'intimité n'avait pas été le fort de ces entrevues. Il nous avait fallu être vraiment prudents. J'avais donc hâte de profiter de sa personne sans aucune vergogne, sans personne pour nous déranger. Et puis, ma jambe allait mieux. J'étais bien décidé à relayer les étreintes chastes au placard pour ce soir...

Le reste de l'après-midi se passa sans encombre. Douche, tri du courrier, dernières nouvelles du jour, nettoyage de la cage de Greluche. Je me fis la réflexion que la semaine allait être longue si je restais chez moi. Kaprice m'avait conseillé de ne pas aller travailler jusqu'à la guérison complète de la plaie à ma jambe, mais au bout de deux heures, je n'en pouvais déjà plus. Une semaine voire plus comme ça ? J'allais devenir fou. Je décidai donc de me reposer totalement pendant le week-end et de reprendre la boulot à un rythme moins chargé dès le lundi – je fermerais plus tôt et tenterais de me mouvoir au minimum.

Finalement, en fin d'après-midi, Zak toqua à la porte et un grand sourire envahit mes lèvres alors que l'adrénaline faisait vrombir mon ventre de joie. Je le laissai entrer discrètement et se débarrasser de sa veste et autres affaires. Après avoir échangé quelques phrases avec lui et attendu un laps de temps suffisant, comme l'exigeait la bienséance, je m'approchai de lui doucement, fis remonter ma main le long de son bras avant de prendre fébrilement possession de ses lèvres tout en l'étreignant tendrement. J'en oubliais momentanément le monde extérieur et tout était pour le mieux.


***

Samedi 09 avril 2022, abords de Lakeshire, près de 08h30.

Finalement, il y avait eu des changements de plan. Et pas des moindres.
Moins d'une heure après l'arrivée de Zak, deux hiboux étaient venus nous apporter du courrier. L'ambiance était retombée légèrement quand nous avions fini de lire l'ordre de mission que Wallas venait de nous attribuer.

Citation :
« Mr Cooper, Mr Wheeler,

Je sais que je vous laisse peu de temps pour vous remettre de vos blessures, malheureusement, celui-ci nous fait défaut. Vous devez retourner à Lakeshire afin de gérer la situation suite aux terribles événements qui ont eu lieu à la fin du mois dernier et dont vous avez été témoins. Voyez comment se portent les habitants et tentez de rencontrer Mr Yaxley... Nous avons besoin de savoir ce qu’il en est avant que le Ministère ne prenne des mesures plus drastiques. »

Retour à Lakeshire. Alors que nous nous remettions à peine de nos blessures ou presque. Prendre la température. Voir comment les habitants se portaient. Avant les mesures du Ministère. En somme, que de choses joyeuses en perspective.
Le massacre de Lakeshire avait fait la une des journaux pendant de nombreux jours. La ville avait été rasée, laissant derrière elle ruines et cadavres. Certains villageois avaient été relogés par le biais du Ministère, mais, d'après les journalistes, la grande majorité d'entre eux avaient refusé ce genre de d'aide. Nous allions vérifier par nous-mêmes la gravité de la situation une fois sur place. Je n'étais pas sûr que nous y puissions grand-chose, vu l'imbroglio que c'était, mais j'espérais que ça serait le cas.

Nous avions répondu à Wallas que nous partirions dès le lendemain matin et n'avions pas tardé à préparer ce dont nous aurions besoin. Pour ma part, j'avais récupéré quelques potions offensives et défensives qu'il me restait en stock et qui, je l'espérais, ne serviraient pas demain. Je comptais également prendre les soins pour ma blessure, savait-on jamais, ainsi que ma béquille. Surtout que nous comptions nous rendre là-bas en transplanage et ma jambe risquait de ne pas aimer la plaisanterie.

Nous y étions donc à présent. Il était plus de 8h30 et le soleil était levé depuis longtemps. Les bruits de la nature étaient dix fois plus présents qu'à la capitale, c'en était presque perturbant – et il fallait avouer que les animaux et moi, ça faisait 15... Un peu plus loin s'étendaient les ruines de la ville qu'avait été Lakeshire. Une semaine avait passé, il n'y avait donc plus de feu, mais le peu d'éléments qui n'avaient pas brûlé étaient si noircis qu'il était difficile de les identifier de loin.
J'étais assis sur un gros rocher, en train d'appliquer de l'onguent pour calmer la douleur qui vibrait du genou à ma cheville. « Nom d'une... Aoutch. » Je venais d'appuyer trop fort sur un bout de peau qui n'avait pas encore fini de cicatriser. Comme prévu, ma jambe n'avait pas vraiment apprécié le transplanage. J'aurais voulu ne pas avoir faire ça, histoire de ne pas perdre de temps et de ne pas inquiéter Zak... mais si je voulais pouvoir me déplacer auprès des gens, il fallait que j'anesthésie cette putain de blessure de mes deux.

Une minute plus tard, je rangeai enfin le pot dans mon sac et me remis sur mes jambes. La pâte épaisse commençait déjà à faire effet et dire que c'était un soulagement aurait été un euphémisme. « Voilà, j'ai fini de me remaquiller. » On sentait l'agacement dans ma voix, mais la blague de merde indiquait que j'étais loin de perdre réellement patience. Il valait mieux de toute façon, la journée ne faisait clairement que commencer.
Mon regard capta le sien. « C'est parti ? » L'air sur mon visage était grave et concentré. Nous n'étions pas sûrs de l'accueil qui allait nous être réservé. Après tout, les choses avaient en partie dégénéré après notre arrivée. Les mangemorts en étaient majoritairement les responsables mais il n'en restait pas moins que nous n'avions pu les empêcher de tout mettre à sac. Malgré cela, je ne pus m'empêcher de rajouter doucement, alors que nous nous mettions en route : « Fais attention à toi. » Nous marchions côte à côte, j'en profitais donc pour exercer discrètement et tendrement une pression sur son poignet pour appuyer mes dires. Je devais avouer que revenir ici faisait monter en moi une certaine... anxiété.

Nous gravîmes une pente douce pendant plus de dix minutes – elle nous aurait pris moins de cinq minutes si ma jambe avait été guérie et si je n'avais pas à m'appuyer momentanément sur la béquille – et entrâmes dans l'enceinte de la « ville ». La vision qui s'offrait à moi était vraiment désolante, à tel point que mon ventre se noua. Les bâtiments que nous avions vus la dernière fois n'étaient plus que ruines, débris et cendres. Aucun n'avait été épargné et seuls quelques uns ne semblaient pas entièrement détruits – ils n'en restaient pas moins totalement inutilisables. Même s'il était encore tôt, plusieurs personnes s'activaient dans les décombres, à la recherche de quelques biens à sauver sûrement. Une semaine s'était écoulée, mais j'imaginais facilement qu'au lendemain de la tragédie, ils avaient dû être bien plus à chercher ce qui restait de leur vie. « Par Salazar... » Prononcé à voix basse, abasourdi devant l'ampleur des dégâts. Le lire dans les journaux était une chose, le constater de ses propres yeux en était une autre. C'était encore plus déstabilisant. La boule dans mon ventre se noua davantage.

Des espèces de cordelettes rouges, soutenues par des piquets à intervalles réguliers, délimitaient certaines zones, sûrement celles impraticables donc dangereuses. Si la situation n'avait pas été si grave, en voyant ces gens accroupis ou debout munis de pelles, fouillant la terre, j'aurais eu l'impression de me retrouver au beau milieu d'un rassemblement d'adeptes de la paléontologie sorcière. Je me sentais mal pour ces gens qui avaient tout perdu, jusqu'à des êtres chers, car ils avaient manifesté leur mécontentement du gouvernement. J'avais bien conscience que tous les habitants encore en vie n'étaient pas que des gens bien. Certains avaient des idées « plus extrêmes » – pour dire ça poliment. La preuve était qu'une partie d'entre eux avait aidé les mangemorts à nous blesser, voire à blesser ceux qui s'étaient rangés de notre côté ; peut-être même y avait-il eu des inconscients pour aider les mangemorts à détruire Lakeshire – ceux-là avaient dû encourir la colère du reste de la ville. Toujours était-il que le Ministère n'avait pas su faire face au problème dès le début, bien trop occupé à sévir, trop concentré sur sa chasse aux traîtres et aux sang-purs, et à raffermir la prise des Américains sur notre nation. Les choses allaient de mal en pis. Les Américains étaient doucement passés du statut « d'alliés inestimés » à celui « d'envahisseurs politiques ». Notre pays avait été incapable de se protéger contre leur ingérence, trop heureux d'enfin faire battre en retraite les mangemorts. Les choses finiraient par dégénérer d'ici quelque temps et l'on pourrait rajouter, nous sorciers, un bain de sang à notre actif.

Alors que nous progressions, une ou deux têtes se relevèrent sur notre passage et nous observèrent, faisant naître un malaise en moi. J'étais en train de me demander comment approcher ces gens qui avaient sûrement bien plus important à faire que de nous renseigner – et qui risquaient de ne pas vouloir nous parler –, quand je reconnus l'une des têtes : il s'agissait de la mère de famille que j'avais aidée pendant la catastrophe, celle dont le fils avait manqué de se faire écraser par un hippogriffe. Ma main se posa sur le bras de Zak un instant pour attirer son attention. J'ajoutai à voix basse tout en désignant discrètement du menton la femme en question : « Peut-être qu'elle accepterait de nous parler. Je les ai un peu aidés, ses enfants et elle, la semaine dernière. » Une fois que Zak eut accepté, nous nous dirigeâmes vers elle. Dès qu'elle s'arrêta de creuser avec sa pelle pour se redresser et tourner la tête vers nous, un léger sourire apparut sur mon visage.
Avoir l'air avenant. Avoir l'air avenant. Avoir l'air avenant. Pas dire de conneries. Pas de faux pas. Tu peux le faire, Wheeler. Tu peux le faire.

« Bonjour. Je ne sais pas si vous vous souvenez de moi mais- » Elle me coupa la parole. « Bien sûr que je me souviens de vous. » Son visage était resté impassible jusque-là et on aurait dit que ses yeux étaient en train de nous jauger. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle était en train de se dire. Je jetai un coup d’œil incertain à Zak puis reportai mon attention sur elle. « Comment se portent vos enfants ? » Cette fois-ci, elle me fixa. Je ne détournai pas le regard, peu sûr de ce qu'il convenait de faire à présent. Je comprenais sa méfiance à notre égard en un sens. Elle avisa ma béquille et ma jambe. « Feudeymon ? » Je baissai le regard vers ma jambe et le relevai à nouveau vers elle tout en hochant la tête. « Feu de Feudeymon. » Finalement, elle sembla décider au bout de quelques secondes qu'elle pouvait se détendre un peu. Elle me tendit une main, que je serrai en retour, toujours un peu hésitant. « Abigail. » « Alden. Et voici Zakary. » Elle tendit également sa main au serdaigle. « Mes enfants vont bien. En partie grâce à vous. Après votre intervention, on a réussi à quitter la place quand les hippogriffes se sont éparpillés et on s'est réfugiés dans les bois. » Un sourire soulagé apparut sur mon visage et un léger naquit sur le sien. « Merci à vous. Vraiment. » Un geste de la main qui signifiait c'est normal, gêné et mal à l'aise. « Heureux d'avoir pu aider. Je... Aoutch ! » Quelque chose venait de me... brûler la jambe gauche ?

Je baissai le regard et vis... un escargot noirâtre gros comme un chaton en train de monter sur moi. J'écarquillai les yeux et en lâchai ma béquille. « Qu'est-ce que... AÏE, bon sang ! » Je remuai la jambe – ravivant la douleur de mes plaies pas toutes cicatrisées – et il lâcha prise. Je regardai l'endroit qu'il avait touché. Il y avait un gros trou dans mon pantalon, au niveau de la cheville, et la zone avait été découverte. On voyait que la peau était brûlée à cet endroit-là et que certaines plaies s'étaient réouvertes. Bien. Parfait. GÉNIAL. Qu'est-ce que c'était que cette chose qui, grâce à son mucus, brûlait des matières comme le bois, le tissu et la peau ? Tout en me tendant rapidement la pelle, Abigail m'expliqua : « Tenez. Ils rôdent dans les ruines depuis que l'incendie s'est arrêté. J'en ai écrasé trois depuis que je suis arrivée tout à l'heure. » En même temps qu'elle parlait j'avais attrapé la pelle. Je visai ensuite la carapace avec le tranchant de l'objet... et elle se fissura, découvrant une peau luisante en-dessous. Beurk. Immédiatement, j'abattis le plat de la pelle dessus, puis une deuxième fois. Le bruit qu'on entendit était franchement à faire vomir. Résultat, la chose éclata, éclaboussant l'herbe autour d'elle, qui se « consuma » en quelques secondes. Abigail ricana légèrement. « Vous auriez pu le couper simplement en deux, sinon... » Je fis la grimace en me tournant à nouveau vers Zak et elle. « C'est pas faux... Désolé. » Un peu piteux, je lui rendis sa pelle, tentant de faire fi de la légère douleur à ma cheville.
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
Messages : 3502 Crédits : tumblr + the xx : intro
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Sam 28 Juin 2014 - 15:59
« Tu restes assis » Le ton était sans appel. Avant qu'Alden n'ait le temps de rétorquer quoi que ce soit, Zak avait déjà bondit sur ses deux jambes pour ouvrir la fenêtre au hibou qui venait de rentrer dedans. Même pour simplement traverser la pièce, il n'était pas question de laisser le serpentard forcer inutilement sur sa jambe : même une bonne semaine après que le Feudeymon l'ait touchée, ça restait moche. Très moche. Et c'était sans doute bien douloureux. Alors tant pis s'il pouvait prétendre le contraire (il aurait fallu ne pas lui dévoiler la blessure).

Finalement, ce n'est pas un seul mais deux oiseaux qui rentrèrent dans la pièce. Le premier s'était précipité vers Alden, et le deuxième... vers lui ? En récupérant l'enveloppe, il se fit la réflexion que ça puait la mission à plein nez. Même s'il implorait silencieusement (pas maintenant, pas tout de suite, allez quoi!), c'était foutu : depuis le temps, il savait reconnaître les ordres de sa faction. Avant de déplier le parchemin sans hâte aucune, il se laissa retomber sur le lit défait d'Alden, aux côtés de ce dernier :

« Oh, bon sang de bordel de goule » Il eut un long, très long soupir. « Tout ça commence très sérieusement à me briser les puffapod ». Et puis une espèce de grognement difficilement étouffé. Ca, ça sortait profondément du fond du cœur. D'ailleurs, à en juger par l'expression de son amant, il n'était pas plus enchanté que lui. Comme il n'avait pas besoin de relire encore les quelques lignes de l'ordre de mission (non merci, ça ira pour le moment), il préféra se caler derrière lui, les deux bras autour de sa taille, le menton posé sur son épaule, pour laisser échapper un nouveau juron (pour la forme) et continuer à se plaindre. Il n'avait définitivement aucune envie de retourner à Lakeshire, alors que c'est précisément à cause de leur dernier « passage » là-bas qu'Alden venait de passer une semaine cloîtré à Sainte-Mangouste ; alors qu'ils avaient attendu jusque-là pour s'offrir une soirée juste tous les deux, supposément loin de tout événement perturbateur... Tant pis. Ce serait hélas ! pour plus tard.

*

C'est donc avec un remarquable manque de motivation qu'ils avaient transplané tôt le lendemain matin, non loin de la ville qu'ils avaient vu se faire détruire. Ils avaient jugé préférable de ne pas débarquer au cœur de Lakeshire, puisqu'ils n'avaient aucune idée de ce qu'ils allaient trouvé là-bas. Enfin, d'abord, il avait fallu s'arrêter quelques instants pour la jambe d'Alden. Alden qui pouvait à peine marcher... Quelle idée de l'envoyer ici ? Sérieusement... Soit dit en passant, Zak lui avait spontanément proposé un balai pour éviter de trop forcer en marchant ; ce qu'il s'était, comme toujours dès qu'il s'agissait plus ou moins de voler, empressé de refuser. Mais bref. Au moment de se (re)mettre en route, il lui décrocha un sourire un brin timide – parce que le sentimentalisme et lui faisaient en général deux, mais là... quand même. « Toi, fais attention à toi ».

Après un moment de marche, Lakeshire (ou du moins ce qu'il en restait) avait fini par s'imposer à eux, et Zak réalisa soudain que c'était là la première fois qu'il prenait réellement conscience des dégâts d'un Feudeymon. La démotivation avait aussitôt fait place à une angoisse acide, muette. C'est avec cette boule au fond du ventre qu'ils avaient fini de rejoindre la ville... les débris de la ville. Parfaitement méconnaissable. Ici, quelques périmètres avaient été délimités. Là, on avait déposé une ou deux gerbes fleuries. Plus loin, on distinguait les restes d'une maison qui avait jadis du abriter une famille. C'était un spectacle à vous glacer le sang. Vraiment. D'autant plus que c'était comme si les hurlements ne se taisaient jamais vraiment, là, dans sa tête... C'était comme remuer le couteau dans la plaie pour éviter une cicatrisation trop rapide et faire en sorte que les souvenirs demeurent intacts, brûlants.

Peut-être qu'ici, c'était la ruelle où Salamander avait foiré son endoloris. Ou un endroit parmi d'autres où les combats avaient éclaté. Il n'en savait trop rien. Il eût été bien incapable de reconnaître quoi que ce soit. Et les quelques rares visages qui se tournaient vers eux et le silence de mort (c'était le cas de le dire) ne faisaient que renforcer cette impression toute simple : ils n'avaient strictement rien à faire ici.

La main d'Alden l'arracha soudain à ses pensées morbides – la mission. Ils devaient se concentrer sur la mission. S'ils pouvaient aider de quelque façon que ce soit... Aussi suivit-il silencieusement du regard la direction qu'il lui indiquait : une femme, seule, était occupée avec une pelle. Le serpentard se souvenait l'avoir aidée : il leur fallait engager la conversation avec l'une de ces personnes, et même s'ils n'étaient visiblement pas les bienvenus, peut-être effectivement pourrait-elle accepter d'échanger quelques mots avec eux. Zakary se contenta donc de hocher brièvement la tête à deux reprises en guise d'approbation. Puis il emboîta le pas d'Alden et le laissa logiquement briser la glace en premier.

Lui préféra conserver le silence. Il était très loin de savoir comment se comporter face à quelqu'un qui venait de tout perdre, d'autant qu'ici personne ne les accueillerait à bras ouverts. Il se sentit scruté, détaillé, observé des pieds à la tête puis de la tête aux pieds quelques instants, juste après qu'Alden ait subi la même chose : sans commentaire. Si la femme paraissait toujours méfiante (et à juste titre !) elle n'essaya néanmoins pas de les dégager à coups de hurlements et de pelle. … C'était une bonne chose, non ? Trêve de plaisanterie. La tension était présentement palpable. Il s'avéra même, finalement, qu'elle se montrait infiniment reconnaissante envers son Phénix de « camarade ». Ils allaient sans doute pouvoir obtenir son aide afin qu'elle leur éclaircisse les choses sur la situation actuelle.

Enfin c'était sans compter l'espèce de cri à moitié étouffé que se mit à pousser Alden. Zak suivit aussitôt la direction empruntée par le regard de celui-ci : une espèce d'escargot lui escaladait tranquillement la cheville. Le gastéropode retomba finalement mollement au sol, laissant un trou dans son jean. Zak grimaça – il n'avait pas envie de savoir ce que c'était, mais c'était ignoble. Et ça le fut encore plus quand Alden l'écrasa. Bon appétit bien-sûr ?

Fin de l'incident, pelle rendue à sa propriétaire. Plutôt que de laisser un nouveau silence s'installer, Zakary préféra se risquer à la curiosité : « Excusez-moi, mais... Où sont tous les autres ? » Les autres survivants, ceux qui avaient eux aussi tout perdu. « Tout le monde n'est pas parti, si c'est ce que vous voulez savoir » Elle retint toute réponse potentielle d'un geste de la main avant de désigner derrière elle, légèrement sur la droite, quelque chose qu'un mur encore debout les empêchait de voir. « Notre campement se trouve un peu plus loin, là-bas. En attendant que le Ministère nous reloge ici, chez nous, comme ils nous l'ont si bien promis. Dans les 'plus brefs délais' bien-sûr. » Elle soupira et eut comme un rictus tout à fait agacé. Zak partagea un regard un brin embarrassé avec Alden : ils n'allaient pas lancer la conversation sur ce très cher Ministère, ce serait... une fort mauvaise idée. Aussi passa-t-il une main dans ses cheveux, une moue gênée au visage. « Mais certains sont donc partis ? » Rejoindre de la famille ? Repartir d'un meilleur pied après une telle tragédie, ailleurs ? Se reloger sur Londres ? Il n'était pas tout à fait sûr de comprendre – et comme il n'était en général pas bien difficile de deviner ce qu'il avait derrière la tête, Abigail dodelina lentement de la tête : « A votre avis... Si les autres, vous savez, ceux qui ont participé à ce bain de sang – tout ceux là, s'ils avaient attendu le Ministère bien sagement, vous pensez qu'ils auraient été accueillis à bras grands ouverts, hm ? »  Son regard soufflait bien gentiment « crétin ». Et c'était plus ou moins comme ça qu'il se sentait. La femme reprit après une pause rapide : « Vous savez... A la base, ils voulaient juste faire entendre leur voix. Rien de plus. Sans doute qu'ils y ont vu la première opportunité d'être écoutés depuis des mois et des mois, mais maintenant, ils doivent être terrés bien loin. Quelle ironie. » Elle appuya ses coudes croisés sur le haut du manche de sa pelle, renifla brièvement, l'air de rien. Quant à Zak, il se permit d'échanger un regard mal à l'aise à son... coéquipier.
Alden D. Wheeler
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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Dim 29 Juin 2014 - 18:11
Je surpris la grimace de Zak et un petit sourire amusé apparut sur mes lèvres. Il la balaya bien vite en reportant son attention sur Abigail – j'en fis de même – et lui demanda où étaient les autres. D'abord évasive, elle nous indiqua ensuite un lieu dans son dos. Un campement où les habitants restants de feu Lakeshire s'étaient « relogés » en attendant que le Ministère les aide réellement. Je retins un soupir découragé. Une semaine après et ils en étaient là ? Je me demandai quelles mesures avaient réellement été prises par le gouvernement pour les soutenir. S'ils allaient les aider à reconstruire cette ville. Ce qu'il comptait concrètement faire pour eux. Certes, elle avait élevé sa voix en leur défaveur et le Ministère considérait sûrement que si le chaos avait été semé, c'était qu'il y avait eu des germes de dissidence « mangemort » à la base ou de traitrise, mais tous ces gens restaient des citoyens libres, des gens qui étaient à leur charge. Les écraser par la suite n'arrangerait rien. Au contraire. Cela renforcerait les idées des villageois pro-mangemorts et risquait de faire virer de bord d'autres, sans parler de l'image que cela donnerait au reste de la population anglaise.
Je ne commentai pourtant pas, échangeai un regard mal à l'aise avec Zak et gardai le silence, l'imitant. Si nous voulions nous renseigner, savoir ce qu'il en était réellement de la situation, ce n'était pas le moment de la braquer.

La question suivante de mon amant, pertinente, sembla lui déplaire et la manière dont elle s'adressa à lui me fit clairement tiquer. Je retins pourtant tout commentaire – pour le bien de la mission. Elle avait beau s'être adressée à moi avec plus de courtoisie, Zak n'avait rien à voir avec la débâcle qui avait eue lieu, au contraire, ils les avaient aidés, quitte à être blessé voire pire en retour. Lui parler de la sorte n'aiderait personne. Je l'écoutai donc répondre malgré tout avec attention, apprenant ainsi que les villageois qui s'étaient dressés contre les leurs, qui avaient participé à l'anéantissement de Lakeshire, avaient fui assez rapidement. Dans un sens, j'espérais qu'ils avaient fui loin, sinon, il était certain que les choses n'en resteraient pas là.

Elle reprit après une courte pause durant laquelle ni lui ni moi ne prononçâmes un mot. « Vous savez... A la base, ils voulaient juste faire entendre leur voix. Rien de plus. Sans doute qu'ils y ont vu la première opportunité d'être écoutés depuis des mois et des mois, mais maintenant, ils doivent être terrés bien loin. Quelle ironie. » Je comprenais clairement le besoin de se faire entendre, de manifester son mécontentement, de tenter quelque chose. Mais ceux-là ? Lakeshire avait fini en bain de sang. Ils étaient allés bien trop loin pour recevoir une quelconque sympathie ou compréhension de ma part. J'ignorai la petite voix dans ma tête qui me souffla qu'on était prêt à tout pour la liberté, pour ce que l'on croyait juste ; les gens prônant les idées du Lord ne faisaient pas exception.
Pour toute réponse, après un nouvel échange visuel avec Zak, je me contentai d'un sourire un peu désabusé et d'un banal : « Oui... On en arrive bien trop souvent à des extrêmes par les temps qui courent... » Ainsi, je ne visais pas particulièrement les villageois renégats mais englobais toutes les personnes adoptant ce genre de comportement – les Mangemorts en pôle position, le Ministère et les Américains suivant un peu plus loin. Elle se contenta de hocher la tête, toujours appuyée sur sa pelle.

Il nous fallait à présent nous rendre au campement, voir comment se passaient les choses, mais aussi tenter de parler à Yaxley père. Je décidai donc de jouer un peu l'idiot pour obtenir ce qu'on voulait. « Vous avez parlé d'un campement tout à l'heure ? » Elle hocha la tête brièvement. « Le gouvernement vous a-t-il aidé à ce sujet ? Vous avez pu commencer à bâtir là-bas voire rebâtir ? » Elle eut un rire bref et sec et m'adressa le même regard un peu condescendant qu'à Zak, précédemment. « Notre cher gouvernement a proposé de reloger une partie d'entre nous dans les villes environnantes. Quelques uns ont accepté, mais pour le reste, c'est ici chez nous. Nous vivions et travaillions à Lakeshire, certaines familles depuis des décennies. » Son regard se durcit, alternant entre le serdaigle et moi pendant qu'elle parlait. « Nous voulons être relogés ici-même, pas ailleurs. Certains ont construit des habitations précaires au campement, mais rien de durable. Il nous faut leur aide pour rebâtir notre ville. Seulement, ils ne nous ont déjà pas beaucoup aidés pour le campement actuel, alors des promesses pour la ville entière... ? »

Elle laissa sa phrase en suspens, un peu amère. Je fronçai les sourcils et me replaçai sur mon autre jambe mais me ravisai aussitôt : brûlure, mon amour. « Mais... Dans quelles conditions vivez-vous au campement... ? » Elle me regarda, légèrement interdite, avant de se retourner sans préambule, l'air décidé, pelle en main, et de nous lancer : « Suivez-moi. Vous allez voir par vous-mêmes. »
Après un nouvel échange visuel avec Zak, je lui soufflai doucement de m'aider à récupérer ma béquille – toujours au sol –, étant dans l'incapacité de la récupérer rapidement et sans dégâts.
Zakary Cooper
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ce message a été posté Lun 30 Juin 2014 - 8:30
Au final, ils en arrivaient toujours au même point : la remise en cause du gouvernement actuel. Mais allez expliquer à des gens mécontents (et encore, c’était là un bel euphémisme) que combattre un tout nouveau Ministère en recommençant à se battre du côté des Mangemorts n’était pas la meilleure des voies à suivre, après ces vingt-cinq années de dictature ? Peut-être… Sans doute auraient-ils du répliquer que le nouveau gouvernement n’était pas que mauvais, ou… Ce genre de choses qui permettrait éventuellement d’éviter de nouveaux « débordements » et des conséquences déplaisantes – peu importe ce qu’eux deux pouvaient penser. Mais la mine renfrognée d’Abigail suffit à le convaincre que cela aurait été simplement, parfaitement, inutile.

Donc plutôt que de répliquer quoi que ce soit, Zak se contenta d’enfoncer les deux mains dans ses poches de jean et de laisser Alden reprendre plus en détails au sujet du campement que la sorcière venait d’évoquer.

C’est ainsi qu’ils apprirent que si la plupart des habitants de Lakeshire vivaient toujours dans des conditions précaires… c’était principalement parce qu’ils avaient refusé de quitter leur ville. Ou plutôt ce qu’il en restait. On leur avait proposé un toit solide, peut-être même pas si loin que ça, et pourtant, ils avaient préféré rester ici-même, alors qu’ils auraient probablement besoin de plusieurs semaines, voire des mois, pour tout reconstruire. Sans parler du temps qu’il faudrait pour leur permettre de retravailler « comme avant » et de recommencer à mener une vie décente, avec les revenus qui allaient avec. … Surprenant. A vrai dire, Zak n’était absolument pas de ceux qui s’attachaient à une ville, un lieu en particulier ; d’ailleurs la perspective de quitter un jour Londres ne lui faisait ni chaud ni froid. Mais… Pourquoi pas ? De toute façon, Abigail semblait on ne peut plus décidée à rester là, « chez elle », sans doute à l’image du reste des habitants. Après… Sans doute que le Ministère eût préféré oublier Lakeshire et trouver un toit à ses habitants, ailleurs. C’était sans doute bien moins problématique, économiquement parlant. D’où l’absence d’intervention que dénonçait Abigail ? Il n’en savait trop rien, à vrai dire.

Et puis la femme les « invita » à leur campement : « Suivez-moi. Vous allez voir par vous-mêmes. » Ils auraient effectivement fini par s’y diriger, mais du coup, l’invitation était la bienvenue. Une fois de plus, cela leur éviterait peut-être un trop mauvais accueil.

Un regard rapide à Alden plus tard, le temps de ramasser la béquille de ce dernier et de la lui tendre, ils étaient partis. A travers la ville détruite, quelques débris avaient été dégagés pour former comme un chemin à travers les décombres. Au moins cela leur évitait-il d’avoir à crapahuter ou d’effectuer un détour en contournant le tout – avec la jambe handicapée d’Alden, vraiment, cela valait mieux.

Il leur fallut en tout à peine cinq minutes pour y parvenir. S’il ne devait pas encore être tout à fait neuf heures du matin, un certain nombre de personnes semblaient déjà levées. Personnes qui, comme Abigail un peu plus tôt, semblaient les dévisager, les juger, les détailler des pieds à la tête. Peut-être que si les deux Phénix se mettaient à crier qu’ils n’étaient pas du Ministère, cela leur ferait passer l’envie de leur sauter à la gorge – allez savoir ? Enfin, en partant du principe que le département des sports n’avait strictement rien à voir avec la tragédie de la semaine précédente.

Ici, on trouvait plusieurs dizaines de tentes, voire même une ou deux habitations construites à partir de trois fois rien (sans doute ce qu’ils avaient pu récupérer parmi ce qui n’avait pas été totalement réduit en cendres par le feudeymon). Abigail leur expliqua rapidement que les quelques tentes leur avaient été fournies par le Ministère. Pour qu’ils n’aient quand même pas à dormir à la belle étoile. Cependant, pas besoin d’être voyant pour deviner qu’à l’intérieur, le confort devait être minimal. Passer d’une vie plus ou moins tranquille à ça, du jour au lendemain, en ajoutant les pertes humaines au tableau… Vraiment, c’était brutal.

Zak resta un moment encore silencieux, se contentant d’observer calmement le campement. Plus loin, d’autres tentes. Comme séparées par une frontière invisible du premier « groupe », là où ils se trouvaient actuellement. Il fronça les sourcils et se tourna enfin vers Abigail : « Pourquoi vous êtes vous séparés, au juste ? » Et elle de pousser un long soupir avant de répondre, après une brève hésitation : « Vous savez… Après tout ça, personne n’a cherché à réunir à nouveau des gens dont les idées peuvent être tant différentes qu’elles risqueraient de conduire à un deuxième bain de sang ». Ou plutôt ils avaient choisi de séparer ceux qui auraient tendance à suivre Yaxley (Yaxley qui avait fini par les entendre, eux, les Phénix) ; et les autres ?
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Ven 18 Juil 2014 - 14:44
Zak me tendit la béquille. Je le remerciai rapidement, avant de prendre appui sur elle, et de le suivre. On traversa les ruines pour ensuite bifurquer sur la gauche, vers un chemin qui passait à travers la forêt environnante. Je serrai les dents pour ne pas nous ralentir. Au bout de quelques minutes, on arriva à destination. De nombreuses personnes s'activaient dans le camp. On eut à peine la temps de faire quelques pas que, déjà, des regards se tournaient vers nous – pas très enthousiastes, voire pas amicaux du tout. Certains habitants s’arrêtèrent même dans leurs mouvements pour nous observer, pour se souffler des choses à voix basse entre eux. Ceux qui ne nous prêtaient pas attention étaient occupés à entretenir des feux, faire chauffer liquide ou nourriture au-dessus, à étendre du linge, à réparer des choses, à couper du bois, etc..

J'observai tout ce qui se présentait devant mes yeux, gardant en tête une partie de l'ordre de mission : voir comment les habitants se portaient et dans quelles conditions il vivaient. Comme nous l'avait dit Abigail – et comme supposé –, ce n'était pas fameux du tout. De nombreuses tentes étaient plantées un peu partout. Quelques chemins s'étaient retrouvés formés, pour se déplacer plus facilement, mais c'était vraiment précaire. Et l'on pouvait lire sur les visages que le drame restait vif dans les esprits.
Sur ma droite, je constatai que deux habitations de fortune avaient été bricolées un peu plus loin, dénotant clairement des tentes. Peut-être que Yaxley vivait dans l'une d'elles ? En tout cas les cas, on voyait clairement que des professionnels du bâtiment n'avaient pas aidé à leur construction. Je me demandai combien de temps elles allaient tenir, si le Ministère ne se décidait pas à les aider tous plus efficacement et, surtout, plus rapidement.

Toujours en marche, Abigail nous expliqua que c'était le Ministère qui avait fourni les tentes. C'était déjà ça, mais vu leur aspect miteux, j'imaginais que les familles devaient avoir du mal à s'y retrouver. Je tournai la tête sur la gauche et vis un enfant nous montrer du doigt. Sa mère tapa sur sa main avant de faire rentrer l'enfant dans sa tente. Je reportai mon attention ailleurs, mal à l'aise, et mon regard tomba sur un homme barbu en train de déplumer une volaille. Lui me jeta un regard mauvais. Je jugeai donc préférable de continuer à regarder devant moi pour le moment.

On arriva finalement à ce qui semblait être le centre du camp. L'espace y était plus grand. Les restes de ce qui devait être un grand feu trônaient au centre, bordés de gros cailloux, baignant dans les cendres. La question de Zak m'interpella et Abigail s'arrêta. Je trouvai finalement de quoi il parlait : les tentes plus loin, à l'écart des autres. Abigail hésita mais répondit finalement. Il s'agissait de ceux qui n'avaient pas suivi Yaxley, quand il avait crié aux habitants que le Ministère et nous, les Phénix, n'étions pas les ennemis.
D'ailleurs, autant l'hostilité des habitants envers le gouvernement actuel se confirmait de plus en plus, autant, vu le nombre de personnes qui avait suivi Yaxley il y a plus d'une semaine, j'imaginais sans trop de souci que notre faction restait dans leurs bonnes grâces : la preuve, Abigail avait accepté de répondre à nos questions indiscrètes et nous aider même. Pour ce qui était de ceux à l'écart, clairement, ça serait une autre paire de manches si nous en venions à les approcher.

Je hochai la tête et elle reprit : « Une altercation à éclater à peine quelques heures après la « fin ». Vous imaginez bien que lorsqu'ils se sont mis à l'écart, nous ne les avons pas retenus... » Je grimaçai. « J'imagine sans souci, oui. » J'allai continuer quand : « Alden ?! » Je me retournai vivement, faisant fi de la douleur dans ma jambe, et vis un homme d'une trentaine d'années, barbu, plus petit que moi, assez trapu, s'avancer vers moi, un sourire étonné aux lèvres. J'hésitai un instant, en appui sur ma béquille, avant de reconnaître le nouveau venu : Douglas Peterson, ancien serpentard, deux ans au-dessus de moi, basique 4. Nous avions été amis pendant longtemps. Lors de notre scolarité et après, surtout que ses parents avaient fréquenté les miens. Nous nous étions perdus de vue il y a plusieurs années. « Par Merlin, Douglas ! » Il m'adressa une accolade rapide avant de s'écarter. « Il me semblait bien avoir reconnu ta face, la dernière fois, à la Licorne borgne. Ça doit bien faire...quoi ? Cinq, six ans ? » Je lui offris un sourire chaleureux. « Au bas mot, oui. Je savais pas que tu habitais ici. » Il hocha la tête. « On s'est installés là y a cinq ans avec ma femme. »

Je me rendis soudain compte que j'en oubliais mes manières. Je me tournai de façon à pouvoir présenter Zak – et remarquai dans un coin de ma tête que Abigail s'était éclipsée sans que je ne puisse la remercier, merde. « Zak, voici Douglas Peterson. Il m'a supporté à Serpentard pendant de nombreuses années. Après aussi d'ailleurs. Douglas, je te présente Zakary Cooper, ami et collègue. » Je restai concis par rapport à Zak, pour des raisons évidentes, mais avais étayé concernant les informations sur Douglas pour que mon amant puisse le situer plus facilement. L'ancien vert et argent en question tendit sa main au serdaigle et, tout en la serrant, il ajouta : « Vous nous avez fait vivre de beaux matchs, surtout celui de coupe du monde. Dommage que vous ayez dû arrêter. » Il hocha la tête vigoureusement, un grand sourire aux lèvres. Je réalisai que j'avais tendance à oublier que Zak était une célébrité dans le monde sorcier des îles britanniques – voire peut-être ailleurs.

Après ça, Douglas, un sourire « complice » aux lèvres, me dit qu'il était content de me retrouver de ce côté. J'acquiesçai, rassuré qu'il sous-entende en faire partie aussi, tout en tournant une seconde mon visage vers Zak. « Crois-moi, moi aussi... » Il fallait être honnête, le jeu en avait clairement valu la chandelle quand je voyais où j'en étais avec le serdaigle – entre autres choses. Puis je reportai mon attention sur Douglas. Il me demanda si ma famille avait suivi également et mon visage se rembrunit. Il comprit aussitôt. « Pas même Dora... ? » Je secouai le tête de droite à gauche. Il eut l'air désolé et je lui donnai une tape sur le bras pour le rassurer alors qu'un goût amer refusait de quitter ma bouche.

A l'époque, je savais déjà que sa famille n'était pas aussi enrôlée que la plupart des gens dans les idées voldemoresques, contrairement à la mienne, par exemple. Je les aurais qualifiés de plutôt neutres, à ce moment-là. Avec le recul que j'avais aujourd'hui, j'aurais compris qu'ils faisaient leur possible pour ne pas laisser filtrer leurs idées à tendance pro-Phénix... Douglas m'apprit que son frère et sa nièce faisaient partie de l'Ordre. Je notais dans un coin de ma tête d'aller les saluer, puisque j'avais connu aussi ce dernier.
Finalement, il nous invita à boire un thé dans sa tente. Je refusai dans un premier temps, ne voulant pas abuser de son hospitalité dans des conditions si vétustes, mais il insista, expliquant qu'on pourrait lui expliquer ce qui nous amenait ici et tout le reste. Après un échange visuel avec Zak, on accepta sa proposition.

Une fois à l'intérieur, il nous présenta sa femme, Amalia Yaxley, nièce du Yaxley que l'on devait rencontrer et cousine de celui qui avait été arrêté par les autorités. Douglas nous servit un thé à chacun avant que la discussion ne s'enclenche, d'abord sur des sujets plus ou moins neutres, comme ce que l'on avait fait après s'être perdus de vue. Elle bifurqua ensuite sur les événements de Lakeshire et ce qu'il s'était passé ensuite. On apprit que Amalia, sans être pro-phénix, était bien plus modérée que son cousin, et partisane de la paix pour tous. Je me demandai un instant si l'influence de Douglas y était pour quelque chose. Ce dernier finit d'ailleurs par nous demander ce que l'on faisait là. Zak et moi expliquâmes brièvement que nous étions venus pour voir comment les choses se passaient, si l'on pouvait faire quelque chose – sans trop entrer dans les détails, bien évidemment.

Douglas et Amalia nous exposèrent avec moins de retenue qu'Abigail les faits, les événements qui étaient survenus depuis que notre groupe avait quitté Lakeshire en catastrophe. Ils expliquèrent que les choses risquaient de tourner au vinaigre à chaque instant, avec les deux groupes présents dans le camp. Ils exprimèrent également leurs inquiétudes quant au Ministère, qui était déjà venu sévir une première fois et qui, au final, ne faisait pas grand-chose pour les aider jusqu'à présent, ou du moins le strict nécessaire pour que la presse ne l'accuse pas de laisser-aller. Par rapport aussi aux représailles qui pourraient avoir lieu pour eux, qui n'avaient plus ni toit ni travail pour la plupart. Le ton monta légèrement à un moment, Douglas retenant bien moins sa verve à l'encontre du ministère. Il nous expliqua que cette indignation grondait également parmi tous les habitants, qu'il craignait qu'un bain de sang ait lieu, si les choses s'envenimaient ou que le gouvernement ne s'impliquait pas davantage.

A un certain moment, je fus forcé de constater que Zak et moi n'aurions aucune chance de les convaincre de la bonne volonté des autorités à leur égard, pour la suite. Pas quand les choses se passaient comme ça. Pas quand nous-mêmes, nous constations leur absence d'aides concrètes et d'implications. Pas quand Wallas nous avait fait part de ses craintes de nouvelles représailles à l'égard des habitants de feu Lakeshire. Pourtant, je ne pus m'empêcher de parler plus franc jeu avec eux. A l'aide de Zak, j'expliquai que malgré la situation catastrophique, il était peut-être nécessaire de ne pas trop échauffer les esprits à propos du Ministère... Douglas s'emballa un peu et on le rassura en lui expliquant qu'on constatait aussi comment les choses se passaient et que, clairement, c'était inadmissible. Mais que justement, vu comment le gouvernement ne voulait pas entendre raison, modérer ses revendications éviteraient peut-être de nouvelles catastrophes...

Ce sujet dura encore quelques minutes. Ils ne furent pas vraiment convaincus et on n'était pas vraiment convaincants à dire les choses à demi-mot, mais c'était tout ce que l'on pouvait faire... J'espérais qu'ils y penseraient, pour leur sécurité, et qu'ils en parleraient avec les autres ou qu'ils tenteraient d'apaiser les choses... En somme, que la liste des blessés et des morts ne s'allongerait pas plus.
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ce message a été posté Mar 29 Juil 2014 - 10:03
Les drames et catastrophes pouvaient rapprocher les hommes comme ils pouvaient également les éloigner. Ils en avaient la preuve formelle, là, juste sous leurs yeux. La ville détruite peinait à renaître de ses cendres, elle laissait émerger des tentes d’habitants désireux de se reconstruire… Mais visiblement pas ensemble. Pas avec l’unité généralement propre à une ville. Un camp d’un côté, à l’est, un autre camp à l’ouest. Comme séparés par le poids de la tragédie, lourd de tant de pertes, matérielles certes, mais surtout humaines. Les idées aussi, elles rapprochaient ou séparaient les hommes. Mêlez tout ça à la tragédie de Lakeshire. Finalement, non, Abigail n’avait vraiment pas besoin de leur faire de dessin. Zak se contenta d’échanger un regard gêné avec Alden – que répondre à ça ? Ils étaient supposés prendre la température des choses, ici-même ? Bien, ils venaient d’avoir un premier aperçu de la couleur de leur réponse : glaciale. La sorcière reprit, crachant avec un dégoût ou mépris évident qu’ils n’avaient « pas retenu » les autres. De toute évidence, s’ils se mettaient en tête de jouer aux pacifistes et de faire en sorte que tout le monde devienne ami-ami avec tout le monde dans le meilleur des mondes… Ils allaient bien s’amuser.

Le serdaigle hésita un instant. Allait-il se permettre de lui demander d’être plus précise quant à ces dites-idées qui les séparaient si violemment ? Indubitablement, cela concernait leur merveilleux gouvernement, puis eux, les Phénix, et ces satanés Mangemorts… Mais nul besoin d’être devin pour ça. C’était toujours le même débat, toujours la même histoire politique. Après un instant de réflexion, il commença à se risquer à une nouvelle question (tant pis si la femme n’appréciait pas, elle l’enverrait valser, eux avaient besoin de d’avantages de détails s’ils voulaient espérer mener à bien cette mission). Seulement, une voix tout à fait inconnue le coupa net dans son élan, interpellant son amant et camarade du jour.

Le nouveau venu s’appelait donc Douglas. Visiblement de leur âge ou un peu plus. Pas très grand (à peine plus que lui, en fait) mais une carrure relativement carrée. Et si Zak ne le connaissait ni de Viviane ni de Merlin, Alden semblait réellement heureux de retrouver une vieille connaissance (du moins, c’était ce qu’il en déduisait). Il les laissa à leurs accolades et autres joyeusetés le temps de reporter toute son attention sur la femme qui les avait aidés jusque-là (du coup, ils n’allaient pas la retenir plus longtemps) : « Merci beaucoup pour votre aide, Abigail. Bon courage pour la suite, surtout. » Il lui décrocha un sourire aimable et sincère au possible alors que son interlocutrice le saluait à son tour. Finalement, elle fit demi-tour et disparut un plus loin, toujours armée de sa pelle.

Retour à la conversation entre Alden et son nouveau grand ami, Douglas.
Le phénix présenta ce fameux Douglas Peterson comme un ancien ami et camarade serpentard. Voilà qui expliquait ce côté familier, entre eux. Il lui adressa un sourire poli, des salutations brèves, le temps de serrer la main qu’il lui tendait. Avant qu’ils ne changent radicalement de sujet. Les matchs, la coupe du monde. Son sourire s’élargit, comme le gamin qu’il était toujours quand il se retrouvait confronté d’une façon ou d’une autre à ce sport qui le passionnait encore et toujours autant. Il hésita un instant… Se ravisa finalement, pour se contenter de remercier très sincèrement le serpentard. Non, ce n’était pas le moment de se lancer sur le sujet du Quidditch. Peut-être en auraient-ils le temps plus tard, et dans ce cas, c’était toujours avec un immense plaisir, mais pas maintenant. Puis Alden n’apprécierait sans doute pas franchement – même si soit dit en passant, il ne comprenait toujours pas comment on pouvait prétendre avoir une parfaite hantise pour le Quidditch. Mais passons…

Il laissa plutôt les deux autres hommes reprendre, tous les deux. A propos de la famille d’Alden. Scroutt. Sujet sensible, dont il n’avait jamais osé lui parler le premier. C’était sans aucun doute trop sensible encore, et il savait pertinemment que Nedora lui manquait énormément, qu’il le dise ou non. Aussi préféra-t-il garder le silence et laisser Alden éluder ça à sa guise.

La conversation s’acheva sur une invitation à prendre le thé chez lui – ou dans sa tente, plutôt. Il hésita, et le temps d’un coup d’œil, Alden accepta. Après tout, une connaissance de confiance serait sans aucun doute la bienvenue pour éclairer d’avantage leur lanterne sur le sujet encore brûlant de Lakeshire, n’est-ce pas ?


**

Et c’est ainsi qu’ils purent faire la connaissance de sa femme, Amalia. Nièce de Yaxley père. Par Merlin, ils étaient bien tombés. Avec un peu de chance, elle était suffisamment proche de son cousin voire oncle pour les aider plus qu’ils ne pouvaient l’espérer. Sait-on jamais ? Alden fut le premier à prendre la parole, exposer les choses. Après tout, techniquement, c’était en lui que les « habitants » de cette tente avait confiance, avec qui ils devaient se sentir le plus à l’aise.

A vrai dire, leurs paroles collaient parfaitement avec celles d’Abigail. La colère était tout autant perceptible au fond de la gorge. Après les Mangemorts. Après cette « séparation » de la ville. Après le Ministère. Et même quand ils tentèrent tous les deux de les convaincre que tenter de se rebeller pour de bon contre le Ministère ne leur vaudrait rien de bon… Hé bien, ils purent constater que les idées étaient profondément encrées en eux. Qu’ils ne les feraient pas changer d’avis de si tôt.

En fait, toute la ville, avant d’être détruite, partageait un seul et même point commun : le partage de cette idée, comme quoi le Ministère actuel était la source de tout leur mécontentement. Sauf que le triste jour où Yaxley avait tenté de calmer le jeu alors que tous s’entretuaient déjà, tout le monde ne l’avait pas écouté. Certains continuaient de le croire : les Phénix n’étaient pas l’ennemi. Le Ministère… C’était déjà bien plus partagé. De ce côté de la population, ils pourraient sans doute trouver des alliés importants. Des gens à raisonner d’une façon ou d’une autre, mais Zak se fit la réflexion qu’ils avaient plutôt intérêt à envoyer bien d’avantage de Phénix. Pas qu’eux deux seulement, dont un Alden estropié. Nombreux, peut-être qu’ils gagneraient en crédibilité, peut-être qu’on les écouterait vraiment, peut-être qu’ils auraient une réelle influence, après tout ? Là, c’était clair : seuls, ils auraient du mal. Même à un ami, Alden ne ferait pas entendre raison par le simple biais des mots. Alors aux autres…

Le temps de prendre une gorgée de thé encore brûlant, Zak enchaîna calmement, malgré la discussion un brin houleuse : « On aurait aussi aimé rencontrer Yaxley, vous savez où on pourrait le trouver ? » Et la femme de Douglas répondit immédiatement : « En fait, mon oncle est parti régler quelques affaires, il devrait revenir demain. Peut-être qu’en soirée, vous pourriez lui parler un petit moment ? Il est logé dans une des maisons en retrait, vous êtes certainement passés devant en venant »

**

La discussion ne s’était pas tellement éternisée après cela. Couple chaleureusement remercié, thés terminés, et le temps qu’Alden dise au revoir à son ami comme il se devait, ils étaient retournés à l’intérieur du village. Zak resta un instant silencieux, perdu dans ses réflexions, avant de continuer à réfléchir, mais à haute voix cette fois-ci : « De quoi on a encore besoin ? Je veux dire… Douglas nous a fait un bon résumé de la situation. Même ceux qui auraient tendance à être clairement sympathisants des Phénix n’ont aucune raison de nous écouter si on leur explique le bien-fondé de tout ce que fait le Ministère. Et les autres ? Ceux qui sont restés, j’en doute encore plus. Puisqu'ils ne suivent pas Yaxley, pourquoi ils nous suivraient, nous ? Tout ce qu’ils veulent, c’est leur ville « libre », puisque leurs revendications sont pas écoutées. A deux, on n’aura aucune influence positive sur eux. On est d’accord ? … Bien. Enfin, on peut toujours aller voir de leur côté. Quitte à revenir demain soir ou plus tard pour rencontrer Yaxley, voire demander à Wallas d’y retourner avec plus de monde. Histoire de pas simplement parler aux gens dans le vide. »

Et c'est donc d'un commun accord qu'ils se dirigèrent vers l'autre partie du village de fortune. Là où les gens, à en croire Douglas, ne voulaient rien d'autre qu'obtenir en quelques sortes l'indépendance de Lakeshire, faute d'avoir un gouvernement à leur écoute - on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, pas vrai ? Là où on les enverrait certainement royalement paitre… Mais un miracle pouvait arriver… Peut-être. Ahem.

Une fois de plus, à travers les tentes de fortune, ils furent accueillis à coups de regards sombres. Assassins. C’était compréhensible… Et comme tout à l’heure, Zak sentit qu’ils n’étaient, clairement, pas du tout à leur place. Tant pis. Sur place, il se risqua à interpeller un duo d’hommes qui venaient de les cueillir avec un coup d’œil foudroyant. « Bonjour, excusez-n… » « Vous êtes pas d’ici, vous. »

Charmant constat. Qui leur cloua le bec, à Zak et à son enthousiasme naïf. Et qui annonçait la couleur des choses en leur hurlant indirectement de dégager. Bien bien bien. Ici aussi, ils allaient pouvoir s’amuser…
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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Mer 30 Juil 2014 - 9:02
Finalement, Zak demanda où nous pourrions trouver Yaxley père. La réponse, loin d'être satisfaisante, ne nous laissait pas vraiment le choix : nous aurions éventuellement à revenir demain soir pour nous entretenir avec lui. Perspective alléchante, compte tenu du fait que ma jambe n'allait clairement pas tenir le coup à ce rythme-là et que revenir à deux, les mains dans les poches, n'aiderait peut-être pas à donner l'image que nous essayions vraiment de faire quelque chose d'utile. Bon, nous aurions le temps de voir ça avec Zak plus tard.
Vint ensuite le moment de se dire au revoir. Je remerciai sincèrement Amalia d'un serrement de main et échangeai une accolade brève avec Douglas. Lui et moi convînmes de nous revoir dès que l'occasion se présenterait et je lui assurai que j'irais saluer son frère également.

Une fois dehors, Zak et moi retournâmes en silence là où nous avions croisé le chemin de Douglas. Que faire maintenant ? Le serdaigle fut le premier à briser le silence, faisant écho à mes pensées. « De quoi on a encore besoin ? Je veux dire… Douglas nous a fait un bon résumé de la situation. Même ceux qui auraient tendance à être clairement sympathisants des Phénix n’ont aucune raison de nous écouter si on leur explique le bien-fondé de tout ce que fait le Ministère. » Je hochai la tête, en pleine réflexion également. Avec les épreuves qu'ils venaient de traverser et comment se passaient les choses actuellement, c'était inenvisageable. Surtout que, même nous, Phénix, nous étions désolidarisés de ce gouvernement qui avait décidé de suivre son propre chemin quitte à laisser des dommages collatéraux derrière lui.

« Et les autres ? Ceux qui sont restés, j’en doute encore plus. Puisqu'ils ne suivent pas Yaxley, pourquoi ils nous suivraient, nous ? Tout ce qu’ils veulent, c’est leur ville « libre », puisque leurs revendications sont pas écoutées. A deux, on n’aura aucune influence positive sur eux. On est d’accord ? » Je soupirai en passant ma libre dans mes cheveux, machinalement. « Totalement... Comment défendre quelque chose quand on n'a pas les bonnes cartes en mains... ? »
Zak proposa ensuite d'aller tout de même faire un tour de leur côté, au cas où. Il avait raison. Il y avait peu de chance pour que les choses se passent bien, mais nous avions une mission et nous devions tenter, même rien qu'un peu, de la mener à bien. On se dirigea donc vers là-bas, en silence une nouvelle fois. De toute façon, vu les regards que les gens autour nous jetaient, ça ne donnait pas vraiment envie de tailler la bavette.

On s'approcha de deux hommes, tout aussi accueillants que les autres, et Zak tenta une première approche, poli, la voix assurée... quand l'un d'entre eux, celui qui portait des lunettes, le coupa net pour nous signifier que nous n'étions pas d'ici. Je retins une réplique sur la pertinence profonde de ses propos et me contentai de me poster aux côtés de Zak, un peu en retard par rapport à lui à cause de ma jambe. Le ton neutre, le visage non hostile, la posture ferme mais pas défensive, je répondis du tac au tac : « En effet. Nous sommes venus discuter un p- » L'homme me coupa à mon tour la parole, plus hargneux. « Arrêtez votre blabla. Vous êtes qui ? Qu'est-ce que vous venez faire ici ? Surtout de ce côté-là du camp... Vous faites parti du Ministère ? » Je serrai la mâchoire alors que mon cerveau tournait à 100 à l'heure pour trouver un moyen de nous présenter de la manière la moins... brutale possible, dirons-nous. Cependant, je n'eus même pas besoin de le faire...

« Grant, c'est des Phénix. » Le deuxième homme s'approcha de moi d'un pas, les yeux plissés et la bouche retroussée dans une expression de mépris. Mon cerveau passa instantanément en mode « alerte ». « Je vous ai vus. A la taverne. Avec les deux filles. » Il leva un doigt accusateur tout en continuant, la colère montant doucement : « C'est à cause de vous si les choses ont dégénéré. » Il se tourna vers Zak et reproduisit le même geste. « Et de vous. Et de toute votre petite bande venue foutre le bordel chez nous. » Il s'approcha d'un pas vers Zak, en le fixant dans les yeux. Sans même réfléchir, je m'approchai d'un pas aussi, levai rapidement la main et la plaçai devant son torse, stoppant ainsi sa trajectoire. « Doucement, calmez-vous. » Le ton était modéré mais suffisamment ferme pour qu'il détourne son attention sur moi. S'il s'en prenait à Zak, jambe en toc ou non, citoyen inoffensif ou non, je lui rentrais dans le lard.
J'accrochai son regard noir de chez noir, mes yeux reflétant clairement l'avertissement. Même s'il se recula, j'avais bien conscience que si les choses tournaient mal, nous ne faisions pas le poids. D’autres personnes autour suivaient la scène et, déjà, un homme et une femme s'approchaient. S'ils décidaient de s'en prendre à nous tous en même temps, nous étions dans la merde.

J'en profitai pour reprendre un semblant de conversation alors que j'abaissais ma main. « Nous n'étions pas là pour aggraver les choses. Au contraire. Des mangemorts se sont infiltrés dans la foule. Ce sont eux qui ont lancé les premiers sorts. Eux qui ont mis le feu aux poudres. Nous étions là pour aider. » J'appuyai sur ma dernière phrase, même si ça ne servait pas vraiment à grand-chose, vu les postures défensives des habitants. « C'est aussi pour cette raison que nous sommes là aujourd'hui. Pour savoir comment les choses se passent, si l'on peut faire quelqu- »

L'homme aux lunettes intervint de nouveau, un rire sarcastique ponctuant le début de sa phrase. « Faites-nous rire. Ça fait une semaine qu'on a tout perdu. Et vous venez nous aider seulement maintenant ? Arrêtez votre char. » L'autre homme enchaîna, l'air toujours mauvais, alternant entre regarder Zak et me regarder. « Qu'est-ce que vous pourriez pour nous de toute façon, hein ? Gentils Phénix obéissant aux ordres de ce ministère pourri qui n'en a rien à foutre de nous. Vous savez où vous pouvez vous la carrer votre aide ?! » Il cracha ces derniers mots en haussant le ton, son doigt accusateur venant s'enfoncer dans ma poitrine brièvement. Je sentis la colère monter en moi. Je la maîtrisai pourtant au maximum et seuls quelques tremblements dans ma voix indiquaient mon état quand je rétorquai : « Nous ne sommes pas le Ministère... Écoutez-nous ! Je- »

Je n'eus cependant pas le temps de finir ma phrase : je sentis un sort m'atteindre dans le dos, au niveau des reins. J'écarquillai les yeux sous la surprise alors que je lâchais ma béquille et me retrouvais à genoux. Je n'avais rien entendu venir : un informulé certainement. De faibles exclamations de surprise d'une ou deux personnes. Je tournai la tête instantanément et pu apercevoir brièvement l'homme avec lequel je m'étais battu à Lakeshire. Celui qui avait roué Zak de coups, celui qui avait enserré ma gorge à tel point que, sous la panique, j'avais enfoncé ma baguette dans son œil. Il n'était a priori pas mort – ce qui fut un soulagement – mais il était par contre très remonté, vu l'expression de haine sur son visage – ce qui l'était moins, avouons-le.

A vrai dire, je n'eus pas le loisir de l'observer, de comprendre ce qu'il se passait autour de moi ou de répliquer quoique ce soit : de suite, une quinte de toux me prit. Sauf que je réalisai que plus aucun air ne passait. Nom d'un goule. J'avais beau tenter d'inspirer : rien. Je portai ma main libre à ma gorge et toussai encore alors qu'une épaisse fumée noire s'extirpait de ma bouche. Qu'est-ce que c'était que ça... ? Je sentis l'angoisse m'envahir, mes pensées s'éparpiller, alors que ma poitrine se soulevait rapidement au rythme de respirations échouées. J'étais incapable de réfléchir correctement, de trouver quel était ce sort et comment l'arrêter. Je ne pensais qu'à une chose : je ne pouvais plus respirer, je devais désencombrer mes voies respiratoires. Et vite.
Zakary Cooper
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Zakary Cooper
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Age du personnage : 29 ans
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Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Mer 30 Juil 2014 - 14:26
La réponse l'avait pris au dépourvu. Comme s'il s'attendait encore à trouver un monde où chacun était doux, poli, aimable, courtois – plutôt qu'on manque de chercher à l'assassiner aussitôt qu'il décrochait un simple « bonjour » et avait la folie de vouloir engager la conversation. Ce fut au tour d'Alden de tenter un petit quelque chose, spontanément, quoique bien plus fermement que lui l'avait précédemment... Et à son tour également de se faire rembarrer dans la joie et la bonne humeur. Rien à faire, leur charmant interlocuteur conservait toujours cet air de bulldog enragé prêt à attaquer d'un instant à l'autre, leur vomissait toujours des mots agressifs. Dans l'idée, aller à la rencontre de ces gens paraissait réellement être le bon plan. Dans l'idée seulement. Et le « c'est des Phénix » dédaigneux du type qui les avait visiblement reconnus suffit à lui rappeler qu'il oubliait toujours de ne pas être naïf – ou qu'il était généralement beaucoup trop optimiste. Au choix.

Et vlam. Pas le temps d'ouvrir la bouche que maintenant, ils étaient tenus pour responsables de la tragédie de la semaine passée. D'abord, Zakary crut halluciner – c'était une plaisanterie, forcément... Mais non ! Le type était réellement furieux contre eux. Eux, les Phénix, dans tout leur ensemble. En témoignait doigt tendu dans leur direction.
Crétins...

C'est ce qu'il aurait aimé leur cracher au visage. Ils n'avaient pas sauvé la ville et encore moins chacun des leurs. C'était un fait. Ils n'avaient pas été les héros du jour, oui, il en était certes conscient. Mais au grand jamais ils n'avaient incité au chaos. Ni ne s'étaient déployés avec les bannerets du Ministère. Ils étaient simplement venus pour essayer de... calmer le jeu. Même si au final ils étaient tous revenus plus ou moins éclopés – la faute à ces putains de fils de trolls de mangemorts, comme bien souvent. Mais à la place de leur dire tout ça, il se contenta de prendre une puissante et brève inspiration, le temps qu'Alden commence à répliquer, pour l'appuyer aussitôt :

« Doucement, calmez-vous. »
« Ecoutez, vous n'y êtes pas du tout, on voudrait simplement discuter rapidement, rien de plus »
« Nous n'étions pas là pour aggraver les choses. Au contraire. Des mangemorts se sont infiltrés dans la foule. Ce sont eux qui ont lancé les premiers sorts. Eux qui ont mis le feu aux poudres. Nous étions là pour aider. C'est aussi pour cette raison que nous sommes là aujourd'hui. »

Admirez le beau travail d'équipe. Ils parlaient le plus sincèrement du monde, avaient réellement la volonté d'aider Lakeshire à se reconstruire (puisqu'après tout, tous n'avaient pas rejoint l'ennemi dans cette triste boucherie) et surtout, n'avaient rien de bien menaçant ; Alden avec sa jambe handicapée ainsi que sa béquille, et lui, hé bien... Simplement pas la carrure du type venu pour mettre le bazar quelque part.

Seulement, une fois de plus, leur ami (celui au comportement de bulldog) lui coupa la parole. Autant parler à un mur, clairement, cela aurait tout autant d'effet.

« Faites-nous rire. Ça fait une semaine qu'on a tout perdu. Et vous venez nous aider seulement maintenant ? Arrêtez votre char. »
« Qu'est-ce que vous pourriez pour nous de toute façon, hein ? Gentils Phénix obéissant aux ordres de ce ministère pourri qui n'en a rien à foutre de nous. Vous savez où vous pouvez vous la carrer votre aide ?! »

Voilà le charmant combo qui suivit. Zak eut pour premier réflexe de se mordre discrètement la lèvre inférieure. Parce qu'ils n'avaient pas tout à fait tord sur le fait qu'une semaine avant de passer à l'action, c'était long. Mais auraient-ils mieux réagi s'ils étaient venus aussitôt le calme revenu ? Il en doutait sérieusement. Ces types avaient tout perdu, étaient en colère. En colère et en deuil. Et du coup, eux n'étaient clairement pas les bienvenus.

Le problème était que le ton montait. Qu'ils avaient attiré certains habitants par certains éclats de voix. Ils commençaient clairement à être en infériorité numérique et l'atmosphère s'embrasait avec une facilité déconcertante. Quant à Zak, il suffit que leur interlocuteur pose une main ferme sur la poitrine d'Alden pour qu'il sente la colère commencer à bouillir au fond de sa propre gorge. Ses doigts le démangeaient en direction de sa baguette – mais pas maintenant, il devait absolument se retenir, ne pas donner le signal d'alerte. A la place il s'était rapidement avancé à la hauteur de l'autre phénix, avait posé une main ferme sur l'épaule de leur « adversaire » du jour.

« Eh, du calme ! n... »
« Nous ne sommes pas le Ministère... Écoutez-nous ! Je- »

La voix d'Alden avait claqué en même temps que la sienne, rendant les mots difficilement compréhensibles. Et surtout, en même temps que le Carbo Diphteria informulé.

Zak ne l’avait bien-sûr pas vu. Il aperçut simplement du coin de l’œil Alden, légèrement en retrait, s’effondrer sur ses genoux. Il se retourna, oubliant aussitôt l’habitant de Lakeshire qui lui faisait face jusqu’alors, et constata avec horreur que son amant serrait sa gorge avec sa propre main, que sa poitrine était soulevée comme par des spasmes puissants, d’abord silencieusement, avant de se mettre à tousser. Il s’étouffait.

Et lui de laisser échapper un : « Merde Al qu’est-ce que… » aussi rapide que sa voix était étranglée.

Avant qu’une espèce d’éclair orange ne récupère toute son attention, qu’il ne parvienne à le parer dans un réflexe plus ou moins habile, Merlin sait trop comment. Baguette encore levée, l’une de leurs rencontres de la semaine dernière leur faisait face. Celui qui avait failli lui exploser le visage à coups de pieds ou de poings (il ne savait plus trop, trop sonné sur le coup), celui qui avait manqué d’étrangler Alden avant que celui-ci ne se défende en lui plantant sa baguette de toutes ses forces dans l’œil droit. Alden qui s’étranglait toujours autant – et lui qui sentait le cocktail désagréable de la panique mêlée à la colère le gagner... Il eut seulement la présence d’esprit de se dire que même si l’envie était bel et bien là, il avait intérêt à ne pas répliquer. Rester sur la défensive. Ils étaient deux contre au moins trois fois de plus de sorciers, et surtout, n’étaient pas là pour que le sang coule à nouveau. Et puis il y avait tout ce monde à qui il venait de tourner le dos… Pas leurs amis, clairement. Même si l’une des femmes venait de s’écrier quelque chose comme « Ugo, arrête ! » - sans doute n’avaient ils finalement pas plus envie qu’eux de recommencer à se battre de si tôt. En espérant que cet Ugo daigne les écouter…

Tout ça se déroulait très, très rapidement. Une seconde après avoir paré le sortilège précédent, il préféra s’écrier à toute vitesse :

« On n’est pas là pour se battre, bon sang ! On n’a pas détruit votre ville, on n’a pas lancé ce putain de Feud… – ahh, bordel ! »

(Cause toujours Cooper. Tu m’intéresses.)

Spoiler:
NON : Tentative d'attaque, parce que personne touche mon mec
OUI : Bim tu fais moins le malin hein ?
NON : Ultime fail, Zak se fait latter en beauté


Il étouffa difficilement un grognement de douleur au moment où sortilège informulé avait poussé une espèce de filet argenté à s’entourer autour de sa cuisse, fort, si fort que ça venait sans doute entailler la peau à plusieurs endroits. Mais il ne s’y attarda pas. Parce qu’Alden s’étouffait toujours avec une main vainement agrippée sur son jean à lui, parce que l’autre enfoiré n’écoutait pas les piaillements qui lui disaient d’arrêter (tout comme ils n’avaient pas encore écouté ceux qui leur beuglaient de dégager illico presto), parce qu’il s’apprêtait à enchainer une fois de plus. Sauf que cette fois-ci, il fut plus rapide :

« DIFFINDO ! PUTAIN D’ENFOIRE ! »

Le sort fit aussitôt apparaître une balafre écarlate depuis le côté du son front jusqu’à l’arrête du nez. Et le type beugla des insultes que Zak ne chercha pas à comprendre en posant sa main libre sur son seul œil valide. Pas le temps de s’attarder là-dessus. Ou d’insister plus longtemps sur cette mission d’aide à Lakeshire qu’à deux seulement ils avaient été bien incapables de mener à bien, parce que dans leur état, c’eût été du suicide. Et ils avaient déjà suffisamment donné pour cette semaine-ci. Alors ses doigts se posèrent sans attendre, sans qu’il n’ajoute quoi que ce soit, au niveau du poignet d’Alden :

Et il les fit tous les deux transplaner en plein milieu du QG des Phénix.
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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Mer 30 Juil 2014 - 14:26
Le membre 'Zakary Cooper' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
ce message a été posté Ven 8 Aoû 2014 - 16:15
Zak s'adressa brièvement à moi, mais il ne termina pas sa phrase. Je n'étais de toute façon pas en état de réagir ou de penser avec cohérence. Je toussai une fois de plus, expulsant davantage de fumée. Je n'avais aucune conscience de ce qui se passait autour. Un mince filet d'air passa dans ma gorge, me permettant de tousser à nouveau. Encore moins de fumée. C'était peut-être ça la solution ? Ça empêchait toujours de reprendre son air, ça faisait toujours autant paniquer, mais ça semblait moins dense, moins lourd à l'intérieur...

Ma main agrippa machinalement la poche du jean de Zak ainsi que ma béquille avec l'autre. Je le sentis tressaillir un instant après alors que je toussais. Mes yeux se posèrent sur sa cuisse lacérée par endroits, du sang imprégnant son jean et une bouffée de colère m'envahit, se perdant dans les méandres de la panique, accentuant la sensation d'étouffement. Je fermai les yeux assez inutilement alors que Zak hurlait un « Diffindo » et une insulte, d'une voix suintant la colère – même si à vrai dire, j'étais loin de comprendre tout ce qu'il se passait autour de moi. Par contre, je réalisai une chose : la pression des doigts de Zak sur ma main et la sensation de transplanage, désagréable au possible, qui augmenta la sensation d'oppression dans tout mon corps et m'empêcha de respirer autant que de tousser.

Le serdaigle nous fit atterrir en plein milieu du QG, dans la salle principale.
Il n'était pas encore 10 heures.
Mes genoux me lâchèrent alors que j'inspirais d'un coup tout l'air que je pouvais. Je crachai une bonne quantité de fumée noirâtre, plus ou moins à quatre pattes. Dans un coin de ma tête, je m'inquiétais pour Zak, mais j'étais incapable de me concentrer sur cette idée. Je penchai le haut de mon corps en avant, mon front posé sur mes mains croisées, à même le sol ; respiration sifflante et énième toux. J'eus un haut-le-cœur puis vomis une plus grande quantité de fumée. Des étoiles vrillaient ma vision et je sentis sa main se poser doucement sur mon dos, des mots être murmurés à mon oreille. Je n'en compris pas le sens, mais ça calma légèrement ma panique.

A la fin de ma nouvelle toux, la main quitta mon dos et je sentis d'autres mains, plus brusques, avec plus de poigne, soulever le haut de mon corps. Je me laissai faire, le manque d'air affectant pas mal ma capacité de réaction. Un homme que je ne connaissais pas me parla et j'eus l'impression de l'entendre de très loin ; je me contentai de tousser encore. Une seconde, deux secondes et il posa sa baguette sur ma poitrine. Un informulé plus tard, je sentis une sorte de vent frais envahir tout mon torse. J'eus suffisamment d'air pour tousser davantage. Le médicomage me reposa doucement au sol puis s'écarta.
A présent, je pouvais respirer juste ce qu'il fallait pour ne pas tomber dans les pommes et continuer d'expulser cette fumée noire dégueulasse. Ça n'empêchait pas que j'avais hâte de respirer à nouveau normalement.

Au bout de trente secondes, je pus reprendre suffisamment de souffle pour me concentrer sur autre chose que moi. Je tournai vivement la tête et vis le serdaigle assis à même le sol, le médicomage occupé à refermer ses entailles à la cuisse. Je m'assis à mon tour, les bras croisés sur mes genoux, toussant à intervalles réguliers, mon regard ne quittant pas Zak. Impossible de manquer ses traits crispés et ses poings tendus jusqu'à ce que le médicomage déclare avoir fini. Après deux ou trois conseils, il nous laissa, expliquant qu'il devait retourner à l'hôpital au plus vite.

J'aidai le serdaigle à se relever, serrant les dents quand, l'adrénaline disparue, le tiraillement dans ma jambe réapparut au premier plan. Nous avions l'air fin, avec nos jambes, tous les deux. Heureusement, dès le lendemain, il n'aurait plus une trace à la cuisse. Je récupérai ma béquille et, claudiquant, on se dirigea vers le bureau de Wallas, pour notre rapport. Sans grand étonnement, il n'était pas là.
A la base, on devait le soir-même, mais vu les récents événements... On décida donc de laisser un mot : on était déjà de retour, on rentrait pour l'instant, qu'il nous fasse savoir dès qu'il voulait nous voir pour qu'on fasse notre rapport, mais qu'au pire des cas, on reviendrait ce soir.

Ce rapport comporterait non seulement toutes les informations que nous avions obtenues en parlant avec les habitants de feu Lakeshire, tout ce que nous avions constaté sur place mais aussi les conversations échangées, nos avis sur les différentes questions. On y expliquerait que faire pencher la balance envers le Ministère, vu les circonstances, avait été chose impossible, que les habitants, même pro-Phénix, refuseraient, pour la plupart, de taire leurs plaintes – alors les anti-Phénix, n'en parlons pas... On dirait aussi que les clivages étaient trop grands, qu'il fallait envoyer plus de deux hommes, pour avoir plus de poids, plus de crédibilité – l'Ordre étant encore trop associé au gouvernement dans les esprits –, que, peut-être, les aider concrètement, dans la limite de nos moyens, ouvrirait plus facilement la discussion. On y relaterait en détails comment s'était déroulée la mission, de la rencontre avec Abigail à celle avec Ugo, l'homme à présent blessé aux deux yeux, entraînant notre départ précipité.

En tout cas, malgré ce goût d'inachevé, Zak et moi ne nous fîmes pas prier pour rentrer nous reposer au moins quelques heures.



TERMINÉ
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Re: We can't cover our eyes anymore | Zak [MISSION]
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