On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Lun 19 Mai 2014 - 0:18

Jane s'étala dans le fauteuil. Le soupir bruyant qui lui échappa en même temps traduisait à lui seul toute sa lassitude. Celle de son corps, fourbu par ces journées qui n'en finissaient plus. Mais aussi celle de son esprit, torturé depuis plus de dix jours par encore et toujours les mêmes visions.

Lakeshire.

Elle revoyait le feu qui embrasait le village tout entier, jusqu'à tout simplement le rayer de la carte du Royaume-Uni. Sans autre forme de procès. Elle sentait l'odeur de la chair brûlée, pouvait presque palper les effluves du bois qui partait en fumée. Elle entendait toujours les cris, le bruit de la pierre qui s'effondrait. Le craquement des os. Elle touchait encore la terreur du bout des doigts, son propre sang sur ses vêtements.

Encore et encore.

N'était-elle pas censée y être habituée ? Après tout, on ne pouvait pas qualifier ce fiasco de première bataille. Elle en avait vécu d'autres. Dans le genre bien sanglantes, avec beaucoup de cadavres, de larmes, de blessures et tout le reste. Pourtant, cette intervention la laissait autant sur le carreau que les précédentes. Voire davantage.

Certainement parce qu'elle avait fini par oublier. Par se dire que tout ceci faisait partie des moments douloureux, de ceux qu'on laissait aux conteurs une fois la bataille terminée.

Eh oui, Callaghan, c'était le genre de choses qui arrivait lorsque l'on arrêtait de surveiller ses arrières ! C'était ce qui se produisait quand on occultait la menace, sous prétexte qu'elle s'était retranchée entre quatre murs. Ça lui apprendrait.

Au moins, elle ne risquait pas de passer à côté des dommages de Lakeshire. Au cas où la presse n'en ferait pas assez ses choux gras, au risque que le drame n'ait pas suffisamment alimenté les conversations au Ministère, quand bien même elle n'en avait pas suffisamment discuté sans son propre appartement, il restait toujours le Quartier Général des Phénix pour se rappeler à son bon souvenir.

L'Irlandaise faisait partie de ceux convoqués à cette petite réunion sur le pouce de cet fin après-midi. Juste parce qu'elle avait eu le malheur de participer à l'idée du siècle. Seulement parce qu'elle était parmi ceux au courant que les Phénix retenaient dans leur cellule le sacro-saint fils Salamander. Quand Wallas, le soir de l'attaque, leur avait demandé de garder cette information pour eux, histoire de ne pas mettre leurs alliés dans l'embarras, elle avait failli lui rétorquer que ça tombait bien, que ce n'était pas comme si elle n'avait pas déjà assez le séant coincé entre deux chaises. Bien entendu, elle s'était retenue. Elle était un peu de mauvaise humeur à ce moment-là.

Un peu comme ce soir, en réalité. L'entretien était terminé. Ils avaient tous affirmés à Wallas qu'ils se portaient fort bien, qu'ils avaient parfaitement repris leur petite vie comme si de rien n'était et voilà, ils avaient pu sortir de la salle. D'accord, elle était peut-être un peu dure ... leur Leader était un chouette type. Un peu comme ceux qui l'entouraient en ce moment. Balançant sa jambe sur l'accoudoir au rythme d'une pendule imaginaire, elle quitta un instant ses pensées pour dévisager la troupe réunie dans la pièce où aurait dû brûler un agréable feu de cheminée. Heureusement que ce n'était pas le cas. Elle avait vu assez de flammes pour le restant de son existences.

Alden Wheeler, Bruce Blackburn, Zakary Cooper ... Ces trois-là s'étaient battus à ses côtés. Ou du moins, à proximité. Parce qu'il fallait compter les quelques everte qu'ils s'étaient tous pris dans la tronche, aussi. Wheeler avait particulièrement retenu son attention. Alors que l'autre saloperie d'hippogriffe lui avait déchiqueté le dos, il l'avait soutenu. Elle avait également pu compter sur Cooper pour l'accompagner dans leur transplanage de retour. Quant à Blackburn ... Il lui faisait un peu peur avec sa carrure de mastodonte mais on lui avait affirmé qu'il était plutôt sympa, quand on le connaissait. Ce qui n'était pas vraiment le cas de Jane.

On ne pouvait pas dire qu'ils affichaient meilleure mine qu'elle. Constatation à la fois agaçante et rassurante. Elle se sentait un peu moins seule ... Tout en supportant assez difficilement leurs airs souffreteux.

Aussi, d'un coup d'un seul, elle sauta sur ses jambes.


" Bon. Je sais pas vous, mais moi j'ai besoin d'un verre. " informa-t-elle à la ronde. " Non, en fait, j'ai besoin de toute la bouteille. Qui m'aime me suive ! "


Argument choc, n'est-ce pas ? Loin de se démonter, elle ramassa ses affaires avant de reporter son regard sur Alden.


" Wheeler, je te dois une bouffe pour pas m'avoir laissé me faire écraser par une foule en colère. Blackburn, tu nous montres le chemin ? "


Elle adressa un sourire à Zakary pour bien lui signifier qu'elle ne l'avait pas oublié non plus. Les promesses de la jeune femme, même intérieures, étaient toujours tenues. Foi(e) de Callaghan, elle avait bien l'intention de se faire exploser le ventre et de se mettre une mine, avec ou sans eux !

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Jeu 29 Mai 2014 - 15:38

Une semaine et demi après Lakeshire et son massacre. A peine 48h après la mission qui nous avait renvoyés là-bas, Zak et moi. Aujourd'hui, cette réunion en fin d'après-midi pour faire un bilan, dire que tout allait bien – ma jambe en témoignait... –, qu'on se remettait, tout ça, tout ça. Techniquement, ça allait. Nous étions retournés à nos petites vies... momentanément. Car il y aurait d'autres réunions du genre, d'autres arrivées en urgence au QG, d'autres catastrophes, d'autres batailles. Après tout, nous étions encore en guerre. Les mangemorts semaient le trouble partout où ils passaient, au nom de leur sacro-saintes croyances narcissiques et dérangées. Les choses n'étaient pas réglées mais j'étais heureux d'avoir su ouvrir les yeux il y a des années de cela.

Une fois que Wallas nous eut quittés, nous nous étions regroupés dans une autre salle et avions discuté de tout ça. Clairement, les choses sentaient le moisi. Le gouvernement allait de plus en plus loin dans ses conneries et dans son américanisation. Notre « allié » nous l'avait joué à l'envers et on se retrouvait bien dans la merde à présent. Les Phénix pâtissaient des actions démesurées et extrêmes d'un gouvernement qui ne représentait plus tellement son peuple. Jane profita d'une pause dans ces considérations : « Bon. Je sais pas vous, mais moi j'ai besoin d'un verre. Non, en fait, j'ai besoin de toute la bouteille. Qui m'aime me suive ! » Je relevai la tête vers elle alors qu'elle commençait à ranger ses affaires. L'idée me plaisait bien mais...
Je jetai un coup d’œil à Zakary.

Mis à part Bruce, à qui j'avais avoué que Zakary et moi... n'étions plus si opposés que ça dans nos intérêts, personne de notre entourage commun n'était au courant de notre relation. Zak en avait parlé à Summer, mais m'avait assuré qu'il n'y avait aucun risque et je lui faisais entièrement confiance – de plus, Summer semblait être une jeune fille sympathique. Certes, depuis janvier, nous efforcions petit à petit de donner l'impression de ne plus nous détester publiquement, d'être neutre l'une envers l'autre – notre discrétion à Lakeshire n'avait alerté que Bruce, fort heureusement. Les discussions concernant l'Ordre, les stratégies ou la politique en présence d'autres restaient donc possibles et gérables dans une certaine mesure. Seulement, là, nous parlions d'aller boire un verre et manger avec Bruce et Jane. Le tout dans une ambiance bon enfant. Je n'étais pas certain de trouver un juste milieu dans le comportement à adopter...

Le Blackburn était au courant mais ce serait la première fois qu'il nous verrait nous adresser la parole dans un contexte « quotidien ». Quant à Jane, elle ne nous connaissait pas d'avant, mais... je n'arrivais pas à m'ôter cette angoisse du ventre, celle qui me faisait parfois friser la paranoïa... Reste sur tes gardes. Ne fais pas ci, ne fais pas ça. C'est trop risqué. Garde-le secret. VIGILENCE. C'était épuisant et sûrement inutile dans certains moments, mais je ne voulais pas reproduire les erreurs du passé... Je voulais protéger ce qui me tenait à cœur.

J'en étais à me dire que j'allais sûrement refuser lorsque... « Wheeler, je te dois une bouffe pour pas m'avoir laissé me faire écraser par une foule en colère. Blackburn, tu nous montres le chemin ? » Là, je me rendis compte que je n'étais absolument pas en mesure de refuser, quelles que soient mes considérations wheeleriennes intérieures et toquées. Il y avait des choses auxquelles on ne pouvait clairement pas dire non. Une bouffe après une épreuve comme Lakeshire en faisait partie...
Alors j'étouffais mes doutes et mes objections et répondis : « Avec plaisir. Je vous suis. », tout en croisant les doigts intérieurement pour avoir une révélation en chemin qui me dirait comment me comporter dans une telle situation. Tout en me relevant doucement pour épargner ma jambe un maximum après la mission de ce week-end, je jetai un coup d’œil un peu piteux à Zak, incapable de savoir ce qu'il se disait. Peut-être pour m'excuser parce que je nous mettais dans une situation un peu délicate ? Ouais... En tous les cas, le mal était fait – si l'on pouvait considérer de l'alcool, de la nourriture et une bonne compagnie comme un réel mal...

Advienne que pourra.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Dim 8 Juin 2014 - 20:06

Lakeshire. Tout portait à croire qu'ils ne s'en déferaient pas de si tôt : les blessures encore à vif (celles à l'intérieur, qui ne cicatrisaient avec l'aide d'aucune potion, qui vous hantaient sans relâche) du cauchemar qu'avait été cet « épisode » ne devaient sans doute pas suffire. Déjà, il avait fallu retourner là-bas dans le cadre d'une mission – mission qu'il avait détesté dès lors qu'il avait reçu l'ordre. Alden (comme par hasard) l'avait accompagné ce jour-là... alors qu'il pouvait à peine poser sa jambe blessée par terre. Ca avait été dans un premier temps très largement suffisant pour le mettre en rogne. Sur place, le constat des dégâts causés par le feudeymon avait été terrifiant. Alors, là, vraiment, il n'aspirait qu'à une chose : se poser tranquillement dans un coin, se vider la tête une bonne fois pour toutes, loin de tout ce qui pouvait avoir un lien quelconque avec l'événement sanglant. Mais non ! On avait fait appel à Jane, Alden et Bruce (ses compagnons d'infortune) et lui pour une réunion au quartier général. Histoire de remuer encore un peu le couteau dans la plaie sans doute, de constater que Jane et Bruce (qu'il n'avait pas revus depuis, contrairement au Serpentard avec qui il partageait désormais un peu plus que des combats ici ou là) n'avaient pas tellement une tête de vainqueur une dizaine après Lakeshire, eux non plus.

En ce qui le concernait, Zak avait passé toute la dite-réunion avec sur le visage cette moue qui hurlait bon sang de bordel de goule, laissez-moi partir d'ici. Surtout au moment où Wallas avait pris soin de demander comment tous quatre se portaient.
Alors on est gentil, on est mignon, on sourit, parce qu'on est tous rentrés plus ou moins entiers, on affirme que tout va bien, tout va toujours aussi bien, et les choses s'enchaîneront tranquillement.

Présentement, Wallas les avait libérés.
Et Jane fut la première à briser le silence qui venait de s'installer, bondissant sur ses deux jambes avec une proposition on ne peut plus intéressante.
Il avait besoin de se vider la tête une bonne fois pour toutes, et pour ça, un verre était tout à fait le bienvenu. Voire la bouteille toute entière, tant qu'à faire. Mais à un moment donné, il croisa inévitablement le regard d'Alden (il avait beau faire du mieux pour ne pas bouffer son amant des yeux, le Quidditchboy faisait un bien piètre comédien), et hésita un instant. Il avait besoin de profiter égoïstement de lui aussi, tranquillement... Mais l'un n'empêchait pas l'autre. Aussi se promit-il de l'emmener plus tard dans la soirée chez lui. Sortir d'abord leur ferait le plus grand bien et puis après, hé bien... Il n'aurait aucune difficulté à garder Alden juste pour lui, qu'importe l'heure.

Zak se leva donc à son tour et le temps de se saisir de la veste qu'il avait posée avec nonchalance sur le dossier du fauteuil, le géant Blackburn l'avait attrapé par l'épaule. « Allez amène toi Cooper, on boira à la santé de Robin Salamander ! » Il eut un rire, certes bref, mais le cœur y était. « Si tu me prends par les sentiments... ».
Foutu Salamander. Il en était venu à le détester autant qu'il avait envie de se mettre de sacré claques dès lors qu'il repensait à l'ex petite-amie du dit-jeune homme (s'envoyer en l'air avec elle était l'une des idées les plus stupides qu'il ait jamais eu de toute sa vie... et encore, si l'acte en question avait été fantastique... mais même pas). Robin avait certes des raisons tout à fait légitimes de vouloir lui arracher la tête, et éventuellement d'autres morceaux aussi, enfin... Bon. Lui se contentait donc de lui rendre la pareille.

Ils se mirent en route sans plus attendre, Bruce ouvrant la marche. Le petit groupe atterrit pas très loin du chemin de traverse dans un bar que Zakary ne connaissait pas encore – l'intérieur était chaleureux et aussitôt, il se fit la réflexion que ça avait l'air sympathique, ici. Et pendant que Jane et Bruce étaient occupés à décider de l'endroit où tous les quatre allaient pouvoir se poser, Zak en profita pour reporter toute son attention sur son amant en suivant un brin plus lentement les deux premiers et s'inquiéter doucement à propos de son état : « Ta jambe ? Ca va ? » Parce que mine de rien, la dernière fois qu'il avait vu la brûlure à cet endroit, c'était encore sacrément moche (et Zak en était venu à engueuler gentiment Alden pour qu'il arrête de forcer dessus).

Sa réponse obtenue, la table désignée par Jane, il détourna le regard d'Alden (Bruce avait beau les avoir déjà grillés alors qu'ils étaient pourtant sacrément discrets, il allait tout de même éviter, ainsi que nous l'avons déjà dit, de le dévorer des yeux) et s'installa dans un des canapés en cuir.
Finalement, c'était une très bonne idée de venir ici : il avait rarement eu autant envie d'un whisky pur feu.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Dim 6 Juil 2014 - 10:57

Jane saisit le jeu de regards entre les trois sorciers. Alden qui regardait Zak. Bruce qui regardait Alden. Zak qui regardait Alden et Bruce. Avaient-ils déjà des projets dans lesquels elle interférait avec sa proposition ? Il était vrai qu'elle n'avait pas considéré la question, toute à son envie soudaine. Elle craignit un instant de provoquer un gros blanc, dans le genre bien gênant, où chacun chercherait la meilleure manière de refuser son offre sans la froisser.

D'ailleurs, elle faillit reprendre la parole afin de leur préciser que non, elle n'obligeait personne à la suivre et que s'ils avaient mieux à faire, et bien ... Okay, elle aurait pu y penser avant, tout de même. C'était à se demander où était passé son cerveau ces dix derniers jours. Peut-être l'avait-elle laissé dans les ruines de Lakeshire, entre les pattes d'un hippogriffe. Ou sous un cadavre. Allez savoir.

Heureusement, Wheeler lui épargna cette peine en accédant à sa requête, emboitant le pas d'un Blackburn apparemment ravi. Zakary ne fut pas non plus bien difficile à convaincre, bien qu'elle ne comprit pas l'échange de clins d'œil à propos du fils Salamander. S'agissait-il d'une de leurs anciennes connaissances communes ? Elle aurait été bien en peine de le leur reprocher. La Callaghan elle-même avait entretenu des relations assez étroites avec le côté très Mangemort de la famille O'Broin.

A nouveau, il lui sembla que sa cicatrice lui brûlait le flanc. En ce moment, il suffisait qu'elle se laisse aller à une seule pensée de ce type pour que les événements passés lui reviennent en pleine figure. Ce qui en disait long sur son état d'esprit affaibli et, disons-le clairement, plutôt morose.

Néanmoins, il était hors de question de ployer pour si peu, surtout maintenant que la perspective d'une soirée agréable se profilait devant elle. L'entrain de ses camarades, s'il n'avait pas été immédiat, lui avait paru suffisamment sincère lorsqu'il avait été exprimé pour lui réchauffer le coeur. Réellement.

Depuis quelques mois, par choix et par la force des choses, elle avait passé beaucoup de temps en territoire britannique, contrairement à ces dernières années durant lesquelles elle aurait presque pu compter ses séjours sur les doigts de ses deux mains. Un peu comme ses amis proches, au final. Ce constat lui avait mis un coup qu'elle commençait réellement à mesurer, d'où cette réaction quasi viscérale. Peut-être tout n'était-il pas perdu. Pour le Monde Magique. Pour elle.


" Alors c'est parti ! " s'exclama-t-elle, tout sourire, tandis qu'elle ramassait ses affaires.


La petite troupe se mit en route et, après avoir emprunté une rue adjacente, nos quatre compagnons débarquèrent bientôt dans un bar dont l'ambiance était tout à fait en adéquation avec ses attentes. Elle décocha une œillade appréciatrice à Bruce et, suivant son ordre, désigna une table un peu à l'écart où quatre fauteuils molletonnés semblaient attendre leurs séants avec impatience.


" M'est avis que nous sommes réclamés dans ce coin-là. "


Suffisamment d'intimité pour que leur conversation ne soit pas saisie par n'importe quelle oreille indiscrète, mais pas non plus trop en retrait, de manière à ce qu'ils puissent profiter autant que les autres clients de l'atmosphère détendue. Parfait.

Un instant plus tard, ils prenaient place, Jane ne pouvant retenir un soupir d'aise. Quittant le comptoir où ils étaient empilés, les menus ne tardèrent pas à les rejoindre en voletant. L'Irlandaise en saisit une en plein vol, visiblement plus que pressée de se remplir le gosier. Bientôt, tout son visage avide avait disparu derrière la carte.


" Je propose une assiette de fish'n'ships pour quatre et ... Par Merlin ! " Ses yeux seuls réapparurent au-dessus du parchemin, brillants d'excitation, pour croiser le regard des trois hommes. " Ils font des tapas ! Il nous faut absolument un plat entier de tapas ! Et leur plus grosse bouteille de whiskey pur-feu ! N'est-ce pas, Blackburn ? "


Elle reporta brièvement ses prunelles sur Bruce. Elle lui laissait le soin d'en choisir la marque et le contenant. Chacun sa spécialité. Pour rien au monde elle n'aurait pu lui enlever un tel honneur.


" Qu'est-ce qui vous tente ? Faites-vous plaisir, les gars ! " ajouta-t-elle, cette fois, à l'attention de tout le groupe. " La première fournée est pour moi ! "


La jeune femme escomptait bien à ce que leur table disparaisse sous les victuailles de toutes sortes.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Dim 6 Juil 2014 - 15:25

Le trajet se passa sans encombres, la discussion légère et appréciable. Jane s'avéra être quelqu'un d'enjoué. Ajouté aux caractères et traits d'humour de Bruce et Zak, le mélange était vraiment plaisant. Arrivés devant le bar en question qui semblait particulièrement accueillant, Zak ralentit l'allure, j'en fis donc de même, laissant nos deux autre compagnons choisir la table. A sa question, soufflée tout bas, je répondis : « Mieux que ce week-end, oui. » Je hochai en même temps la tête pour appuyer mes dires, un sourire aux lèvres. « M'est avis que nous sommes réclamés dans ce coin-là. » Mon amant et moi détournâmes le regard : la discussion était close. Je lui souris une nouvelle fois à la dérobée puis nous nous engageâmes davantage dans le bar, en direction de l'endroit désigné par Jane. Charmant, comme endroit. Nous serions bien, là, dans notre coin.

Ils prirent place dans les canapés et, à la traîne avec ma jambe, je m'installai dans celui restant, entre Jane et Bruce, en face de Zak – au moins, quand les verres s'empileraient, je ne serais pas tenté de le toucher, c'était réglé. Je posai la béquille contre le mur à côté de moi alors que les menus se ruaient vers notre table. Je boitai à moitié sur deux trois pas, appuyai mes mains sur les accoudoirs et me laissai tomber doucement sur mon siège, tout en faisant glisser ma jambe tendue sur le sol – qui l'eut crû, resté debout était bien moins contraignant que m'asseoir au m'allonger quelque part, huh. Je fis en sorte qu'elle se trouve au milieu, là où elle pouvait gêner le moins de monde possible. Enfin... Peut-être un peu Zak, avec les grandes jambes que je me coltinais. Je regardai un instant par-dessous la table et me dis que ça passerait... ou peut-être pas, tout dépendait... Je relevai les yeux et accrochai son regard. Jane était déjà en train de regarder le menu, je me permis donc d'articuler à l'attention de mon amant, sans qu'aucun son ne sorte de ma bouche : « Désolé, t'as assez de place ? » Il m'avait appris qu'il savait lire sur les lèvres, à cause de sa surdité partielle.

Après cet interlude discret, je me concentrai à mon tour sur le menu quand Jane prit la parole : « Je propose une assiette de fish'n'ships pour quatre et ... Par Merlin ! » Je me dis d'abord qu'un fish and chips me parlait bien puis relevai la tête sous l'exclamation de la jeune femme. Seuls ses yeux dépassaient de la carte et ils pétillaient pour... des tapas. Je n'en avais jamais mangé, je savais seulement qu'il s'agissait de sorte d'apéros espagnols. Je gloussai légèrement à la fin de sa phrase, sentant que je me détendais de plus en plus, puis reportai mon attention sur le menu alors qu'elle s'adressait à Bruce.

A vrai dire, je n'étais pas difficile, je mangeais de tout. Ce que Jane venait de proposer m'allait très bien. Personnellement, j'étais directement allé à la page des desserts. Mes yeux descendirent les lignes en vitesse jusqu'à trouver mon bonheur, moment où un sourire gourmand apparut sur mes lèvres : la jelly. Tant que je pouvais finir mon repas sur ça, j'étais le plus heureux des hommes. C'était quelque chose dont raffolaient les enfants, mais, semblait-il, ce stade ne m'était pas passé avec l'âge. J'adorais ces cochonneries. Il m'arrivait d'en engloutir plus d'une dizaine de petits pots certaines après-midi... Surtout celle arôme citron, ma préférée. Celle-là ne restait pas longtemps dans mon placard ou dans mon frigo.

Jane s'adressa cette fois-ci à nous trois. Je relevai la tête de mon menu tout en le refermant dans un clac. « Je te suis. Tant que je peux savourer ma part de gelée à la fin, tout me va. » Oui, oui, je venais de dire ma dernière phrase sur un ton naturel, assumant pleinement mes penchants gourmands et enfantins. J'échangeai rapidement un regard complice avec Zak, qui m'avait déjà vu descendre des paquets et des paquets de cette saleté. Je me redressai, un sourire tranquille aux lèvres, et ajoutai : « Et le tour d'après est pour moi. »

Finalement, sans avoir à faire spécialement d'efforts, je m'en sortais assez bien niveau « souffle et détends ton string, Wheeler ». Il fallait dire que les personnalités de chacun et l'ambiance de l'endroit aidaient pas mal. Je me demandai un instant s'il était autorisé de fumer à l'intérieur puis me ravisais : au pire, je sortirais si l'occasion se présentait.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Dim 27 Juil 2014 - 22:30

Il décrocha à Alden, qu’il avait pris à part une seconde pendant que leurs deux acolytes choisissaient une table, un sourire supposé discret ; en réalité trop appuyé, un brin trop amouraché, pour l’être réellement. Si l’état de sa jambe s’était amélioré, ne serait-ce qu’un tout petit peu, ce n’était pas plus mal. La dernière fois qu’il avait pu constater l’étendue des dégâts (le week-end juste avant) il s’était senti légèrement pâlir même sans avoir regardé avec insistance. A croire qu’il ne s’habituerait jamais aux blessures, brûlures, plaies diverses et variées, ni à la vue du sang – et ce n’était pas plus mal comme ça – d’autant que, voir ce genre de choses sur le serpentard… c’était encore moins plaisant.

Il n’eut cependant pas le temps de répondre quoi que ce soit car déjà, Jane récupérait son attention le temps d’une exclamation : ils avaient trouvé leur coin du soir.
Très bien.

Il s’installa sur l’un des sièges en cuir (cuir déjà bien usé, soit dit en passant, mais ça collait bien à la décoration et à l’ambiance des lieux), à côté de Bruce et Jane, face à Alden (comme par hasard) ; juste le temps de faire à comprendre à ce dernier qu’il pouvait bien allonger et positionner ses longues jambes (celle touchée par le Feudeymon, surtout) sans souci. Ce n’était pas comme s’ils étaient deux à être plutôt grands… ahem.

A son tour il ouvrit l’un des menus qu’ils avaient récupérés au vol, le feuilleta rapidement. Jane fut une fois de plus celle qui prit les devants, cette fois-ci à propos de ce qu’ils allaient bien pouvoir manger. Fish’n’chips et tapas. Il se contenta d’approuver à la suite par un simple « parfait ». Il n’était pas franchement le plus compliqué au niveau nourriture, c’est vrai, mais… A la remarque du serpentard à propos de la gelée, il ne put s’empêcher de lever les yeux au plafond avec un sourire amusé. Ca, par contre, c’était franchement ignoble. Et Alden qui était capable de s’enfiler des dizaines de ces petits pots gélatineux, plus heureux que n’importe lequel des gosses (il en était témoins)…
Au final, le « Je comprendrais jamais comment tu peux aimer ça Alden » sortit presque spontanément.

Menu refermé, petit interlude passé, une serveuse arriva pour prendre leur commande. Soit dit en passant, c’était une jolie brune, au visage un brin enfantin. Charmante. Mais là n’était pas le sujet, puis de toutes façons Blackburn était déjà occupé à se la jouer fatal lover en passant commande, non sans que cela n’arrache un sourire amusé à Zakary.

Au final, pour une première sortie avec son amant et d’autres gens, ça se passait relativement bien. L’impression d’avoir un message du type « je couche/sors avec l’homme en face de moi » gravé en lettres fluorescentes sur le front était même quasi-totalement passée. Du moins, tant qu’il s’efforçait de ne pas se trouver à planter ses yeux dans les siens avec autant de discrétion qu’un merlan frit sous le charme.

La serveuse revint au bout de quelques instants seulement, suivie de près par trois plateaux remplis. Elle les abandonna tous les quatre face à un whisky qui lui faisait déjà de l’œil et de multiples choses à grignoter.

« A la santé de notre nouvel invité et de sa chambre d'hôtel ! » Et comment aurait-il pu manquer la réflexion tout à fait visée du géant à ses côtés ? Il avait réussi à lui arracher un nouveau sourire. Pas bien étendu, cette fois-ci – il était à des années lumières de porter Robin Salamander dans son cœur, mais rien à faire, l’imaginer croupir quelque part à l’Ordre ne l’amusait en rien. Le côté claustrophobe qui ressortait, même s’il était loin d’être poussé aux extrêmes, sans doute : la perspective de pouvoir se retrouver cloîtré entre quatre murs pendant de longs jours l’affolait. Et puis le jour où Zakary Cooper parviendrait à se réjouir des malheurs des autres, quels qui soient, n’était pas encore venu. Lui qui se surprenait par moments à se répéter qu’on pourrait certainement éviter de nouveaux bains de sang…
Aussi n’ajouta-t-il rien du tout à ce sujet, mais il attrapa à son tour un verre rempli de liquide ambré pour tranquillement rétorquer : « Et à la nôtre, surtout » Un coup d'oeil rapide à chacun d'entre eux, un sourire sincère, sans doute un peu trop chargé de sous-entendus silencieux quand il se posa sur Alden.
En espérant qu’ils n’aient plus jamais à se retrouver après une réunion sur un sujet aussi éprouvant que celui de Lakeshire, éclopés ou non, même s’il appréciait l’instant présent à sa juste valeur.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Jeu 14 Aoû 2014 - 21:47

Jane frétillait presque sur son siège. Un sourire aux lèvres, elle chantonnait discrètement derrière sa carte, au rythme de la musique qui résonnait dans le bar, tamisée mais audible. Elle rata néanmoins le refrain, Blackburn venant d'alpaguer l'une des serveuses de la manière la plus fine qui soit. Elle se mordit la langue pour éviter de lâcher un commentaire gentiment sarcastique tandis qu'elle cherchait dans ses souvenirs la dernière fois où elle avait vu quelqu'un parvenir à un tel résultat, ceci en usant simplement d'une démonstration de charme tranquille. Rien de récent ne lui vint.

Un peu plus et elle en aurait été impressionnée. Ajoutez à ça le fait que son attention avait été attirée par la promesse sur la carte d'une énorme part de carrotcake et, encore une fois, elle ne remarqua rien du manège entre les deux autres Phénix. L'Irlandaise avait grandi au sein d'un foyer où l'on prônait la tolérance, de même que ses nombreux voyages lui avaient permis de découvrir un panel de cultures aussi diverses que variées. Néanmoins, elle restait une enfant de la dictature. Elle en conservait certains stigmates. Aussi n'envisageait-elle pas une seconde que l'affinité des deux hommes puissent se baser sur davantage que de l'amitié. Pour l'instant, du moins.

Elle abandonna sa lecture hautement calorique pour accueillir l'employée, ainsi que leurs plats, les prunelles encore plus brillantes que lors de la commande. L'odeur vint chatouiller ses narines et son estomac en profita pour émettre un gargouillement approbateur. C'était parfait. Exactement ce qu'il lui fallait. D'ailleurs, si Bruce n'avait pas proposé un toast, il y aurait eu fort à parier qu'elle se serait jetée sur la nourriture sans autre forme de procès.

A son tour, elle leva son verre, pouffant légèrement à l'injonction du Phénix. Si elle avait les Ombres de la Rose Noire en horreur, elle éprouvait au moins autant de mépris envers les Héritiers. Et quand bien même ils n'étaient pas les auteurs de l'enlèvement d'Eireann trois ans plus tôt, elle aurait été bien incapable de ne ressentir ne serait-ce qu'un gramme de compassion pour le Salamander enfermé au QG. Lui, au moins, était bien traité. Sa cousine n'avait malheureusement pas pu en dire autant.

Néanmoins, elle se garda de renchérir. Il ne fallait pas oublier que cette information était censée rester entre eux. Jane n'était pas du genre paranoïaque mais des années de combats à plusieurs échelles lui avaient appris qu'on n'était jamais à l'abri d'une oreille indiscrète. De plus, entre approuver cet enfermement et se réjouir, il y avait tout de même une marge.


" Surtout à la nôtre, oui ! " confirma-t-elle, renbondissant sur les paroles de Cooper. " Brisés, blessés, mais toujours sur nos deux pieds ! "


Sur cette petite note d'ironie, elle entrechoqua son verre contre celui des autres, adressant à chacun un clin d'oeil de connivence. Jusqu'ici, décidément, il n'y avait rien à redire. Leur compagnie s'avérait aussi agréable qu'elle l'avait espéré. Elle avala une grande gorgée de whiskey et s'ébroua alors que l'alcool fort lui brûlait la gorge, puis l'estomac.


" Wouah ! Et bah ! Ça, c'est pas pour les lopettes ! " lâcha-t-elle en suivant d'une voie enrouée, toute règle de bienséance soudain occultée.


Il fallait compter sur la Callaghan pour mettre les deux pieds en plein dans le plat. La maladresse était quasiment un trait de famille. Le pire étant que le plus souvent, il leur fallait une plombe pour prendre conscience de leur bourde. Si bien qu'elle continua sur sa lancée :


" Ça me rappelle un breuvage qu'on m'avait servi pendant l'un de mes voyages en Thaïlande. Soit-disant de l'alcool de riz, mais croyez-moi, je suis sûre que truc macérait dans sa jarre depuis l'époque de Banharn le Sage ! Je me suis réveillée le lendemain sur le carrelage de ma chambre d'hôtel, sans le moindre souvenir de ce que j'avais fait la veille ! " Le doigt tapotant ses lèvres et l'air pensif, elle marqua une petite pause. " Du coup, j'ai jamais su comment ce macaque avait fini dans la penderie ... "


... Autant dire qu'à un moment donné, il aurait été plutôt pas mal de la faire taire.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Ven 3 Oct 2014 - 7:19

« Je comprendrais jamais comment tu peux aimer ça Alden. » Je haussai les sourcils tout en secouant  la tête, un sourire amusé aux lèvres, l'air de dire « t'façon, t'y connais rien, aux bonnes choses ». Oui, je considérais vraiment ces gelées comme des « bonnes choses ». Ahem.
La serveuse vint ensuite prendre notre commande. Bruce se chargea de lui communiquer nos choix. Un sourire amusé apparut sur mes lèvres quand elle se mit à glousser un peu niaisement au deuxième clin d’œil du Blackburn. Elle fut d'ailleurs très rapide à revenir. Je la remerciai et observai celui qui m'avait aidé à entrer dans l'ordre servir l'alcool avec enthousiasme.

J'imitai les autres et récupérai un verre.
Je hochai la tête à la mention du Salamander. Je ne ressentais aucune pitié pour lui. J'espérais simplement qu'il serait utile à la faction et qu'on pourrait obtenir quelque chose en retour, puisque sa famille devait certainement bouillir de le savoir capturé. Je renchérissais ensuite après Zak et Jane : « A nous ! », un sourire aux lèvres, le verre toujours levé. Sourire qui s'agrandit quand mes yeux captèrent ceux de Zak. Je les détournai rapidement car moi-même je sentais que je ne pouvais faire confiance à mon visage et à sa supposée « neutralité ».
Puis, je portai le verre à ma bouche et savourai lentement le piquant de l'alcool sur ma langue, dans ma gorge... jusqu'à la mention du mot « lopette ». Aussitôt, quelques gouttes du liquide passèrent de travers. Une légère toux me prit alors je posai mon verre et plaçai mon poing fermé devant ma bouche. Je tentai de rester discret et la contins au maximum. Histoire de limiter les dégâts. Je m'étais laissé surprendre alors que n'importe qui d'autre n'aurait absolument pas bronché à ce mot-là ou aurait ri de suite.
Discrétion, Wheeler, discrétion...

Heureusement, ça ne dura que quelques secondes. Je me redressai comme précédemment, jetai un coup d’œil rapide à Zak puis à Bruce tout en me raclant la gorge, puis tentai de reprendre rapidement le cours de ce que disait Jane. « … sûre que truc macérait dans sa jarre depuis l'époque de Banharn le Sage ! Je me suis réveillée le lendemain sur le carrelage de ma chambre d'hôtel, sans le moindre souvenir de ce que j'avais fait la veille ! Du coup, j'ai jamais su comment ce macaque avait fini dans la penderie... » Pour le coup, ça me permit de revenir totalement à la conversation, la toux précédente reléguée bien loin dans mon esprit.

J'écarquillai légèrement les yeux. « Un vrai macaque ? En chair et en os ? En train de patienter dans ta penderie ? » Je me fis la réflexion que cette anecdote contrastait en quelque sorte avec l'apparence « posée » de la jeune femme et j'aimais l'idée. Ne disait-on pas que l'habit ne faisait pas le moine ? Et puis cette phrase pouvait s'appliquer à chacun d'entre nous ce soir.

J'attrapai mon verre une nouvelle fois et le levai à ma bouche. Puis au dernier moment, j'interrompis mon geste et ajoutai, sur un ton pince-sans-rire : « Rappelle-nous de pas te laisser finir les bouteilles ce soir, histoire d'éviter les surprises, hein. » Puis je bus finalement ma gorgée alors qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres contre le verre.
J'y serais allé plus franco si Zak ou Bruce avaient dit ça, mais je ne connaissais pas encore très bien Jane. Je n'avais aucun doute quant au fait que l'alcool aiderait à délier les langues dans tous les cas et qu'elle était quelqu'un de sympathique, mais pour l'instant, comme à chaque fois que je faisais la connaissance de quelqu'un, j'y allais par étape.

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

ce message a été posté Lun 6 Oct 2014 - 20:54

Re: On n'est pas morts. Je sens que le souffle me manque encore. [Alden, Bruce, Zakary]

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