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❝ Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden] ❞
 :: Londres :: Bâtiments officiels :: Sainte-Mangouste
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
Messages : 3502 Crédits : tumblr + the xx : intro
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden]
ce message a été posté Sam 17 Mai 2014 - 22:05
Vendredi 1er avril 2022. Tôt le matin

« Alden Wheeler ? »
« Chambre 47, quatrième étage. L’escalier derrière, sur votre droite »
« Merci »

Depuis son retour à Londres, la veille, Zakary n’avait quasiment prononcé aucun autre mot que ceux-ci. Sauf en cas d’extrême nécessité – au quartier général par exemple, quand les autres Phénix et lui avaient dû répondre à certaines questions, comme ça, à vif, juste après l’immense boucherie de Lakeshire. Il n’avait pas le cœur à parler. Pas envie. Sa gorge était trop nouée et sa tête trop douloureusement occupée pour ça.

*

La veille, quand il avait fini par rentrer chez lui, tard dans la nuit, il était tombé sur une Summer morte d’inquiétude. Summer à qui il avait dû répéter à plusieurs reprises qu’il allait bien, par-dessus une mine déconfite qui criait pourtant le contraire. Elle avait fini par aller se coucher mais lui n’avait pas réussi à fermer l’œil de la nuit. Non, en fait, il n’avait même pas cherché à s’endormir : il n’avait pas eu suffisamment sommeil pour ça, et il préférait éviter de sombrer pour enchaîner des cauchemars – c’eût été inévitable. Alors il avait passé des heures et des heures au calme, dans son appartement trop grand, trop vide, étouffant pourtant, trop froid. Oui, froid, surtout. Il était gelé.

Parfois perdu entre les draps défaits, parfois accoudé contre au rebord de la fenêtre de sa chambre, le regard vaguant sur le paysage qu’il connaissait par cœur d’un Londres endormi, il n’avait pas pu s’arrêter de penser, la tête comme emprisonnée par une lente mélancolie.

Il pensait à tout, pas seulement à Lakeshire et tout ce qui avait pu se passer quelques heures plus tôt ; mais à rien qui aurait pu lui donner l’envie d’esquisser l’ombre d’un sourire. Il en venait régulièrement à la conclusion toute simple que ce n’était pas pour ça qu’il était revenu en Angleterre – mais puisque les combats avaient été entamés depuis longtemps maintenant, il aurait été bien incapable de s’arrêter là et de tout envoyer valser. Un jour peut-être n’auraient-ils plus à vivre de telles choses… Mais ce soir, il ne se sentait pas la foi d’imaginer un monde idéalisé, un monde redessiné à sa façon.

Il y avait le feu aussi. Le feu revenait souvent dans ses souvenirs. Le feudeymon, ce putain de feudeymon, qui avait dû faire un bon nombre de victimes -  Zak ne voulait pas savoir combien exactement. Les flammes, comme à Assapor, Trent Park, dans le Poudlard Express… Au final tout revenait toujours au même point, pas vrai ?
Et par-dessus ce chaos incompréhensible s’imposaient toujours le nom, le visage, la voix d’Alden.

Si le sommeil ne venait pas ce soir-là, c’était principalement à cause de lui. Parce qu’il n’avait rien pu faire d’autre que de le voir encaisser coup après coup, que l’attaque soit sorcière ou animale. Ni les uns ni les autres ne l’avaient raté et une brûlure au Feudeymon sur la jambe, dont Zak ignorait l’ampleur, avait fini par avoir raison de toutes ses forces. Il avait perdu connaissance dans les bras de Bruce, juste sous ses yeux, et depuis… Rien de plus. Zak ne savait rien sinon qu’il avait été envoyé presque aussitôt qu’ils étaient revenus au quartier général à sainte-mangouste.

Dire qu’il se faisait du souci aurait été mentir, plus qu’un euphémisme. Il tournait désespérément comme un fauve en cage, face à l’absence de nouvelle. A la vérité, il était mort d’inquiétude. Et inutile de se répéter que ses blessures seraient bien vite résorbées ou autre : cela ne changeait rien du tout. Les heures étaient terriblement longues – dans la nuit, il ne pouvait rien faire d’autre que prendre son mal en patience…

Il y avait eu autre chose aussi, de bien plus puissant. Comme une révélation silencieuse de ce qui était enfoui depuis des mois maintenant. Une éternité plus tôt, Zak s’était juré de ne plus jamais, jamais, tomber amoureux de qui que ce soit. Il y avait presque de quoi en rire en voyant le peu de temps qu’il avait fallu à Alden pour lui faire oublier cette promesse – que le Serdaigle veuille l’admettre ou non. Il l’avait dans la peau maintenant. Il n’aurait pas supporté (il en aurait crevé) qu’il puisse lui arriver pire, à Lakeshire. Aujourd’hui ou plus tard. C’était devenu une évidence. Et en temps normal, ouvrir les yeux là-dessus aurait eu de quoi le faire paniquer, lui si indépendant. Pourtant ce soir il ne s’en sentait pas la force – et tout ce qu’il parvenait à penser, c’était qu’il avait atrocement besoin de ses bras, maintenant, tout de suite.
Mais que c’était là une chose impossible.

*

Dehors le jour se levait paresseusement. Zak n’avait que faire des couloirs de Sainte-Mangouste qu’il avait pourtant appris à détester. La boule au fond de son ventre ne l’avait pas quitté. Son visage trahissait l’épuisement par-dessus les ecchymoses quasiment estompés. Son épaule, recouverte d’un bandage sous ses vêtements pour quelques jours encore, le lançait régulièrement. Mais ça aussi, ça n’avait aucune importance. Il… Il voulait Alden, simplement Alden, égoïstement, c’en devenait presque honteux, mais tant pis. Il se soucierait du reste du monde plus tard.

Les couloirs étaient déserts, exception faite d’un ou deux aides-soignants. Escaliers franchis, il arriva enfin face à la porte de la chambre 47. Quatrième étage. Elle était close et aucun bruit ne lui parvenait depuis l’autre côté. Alors Zak frappa doucement, mais aucune réponse ne vint. Il eut une seconde d’hésitation avant de se décider à entrer tout de même, aussi discrètement que possible.

Dans la chambre, la pénombre n’était pas encore totalement chassée par les premiers rayons du soleil. L’intérieur était simple : quatre murs blancs, quelques meubles, un lit… Et une silhouette sous les draps. Zakary fit quelques pas silencieux, referma précautionneusement la porte derrière-lui.

Il ne s’approcha d’abord pas totalement, couvant son amant du regard. La couverture se soulevait au rythme d’une respiration calme, signe du sommeil dans lequel le Phénix était sans doute plongé profondément. Zak sentit toutes les tensions accumulées depuis la veille s’évaporer alors qu’il franchissait les derniers mètres qui les séparaient encore.

Toujours aussi silencieusement, il s’assit sur le rebord du lit, face à Alden, endormi sur le côté. Un sourire était né sur son visage, soulagé et amouraché à la fois. Lentement, il en vint à effleurer du bout des doigts sa tempe pour descendre le long de sa joue, détaillant d’un regard protecteur chaque infime parcelle de son visage ; le tout dans une parfaite tendresse. Il n’osait pas tellement se faire plus pressant, par crainte sans doute de briser le calme qu’il venait enfin de retrouver. Et puis, en fait, il n’était pas sûr du tout de vouloir le réveiller maintenant : il était bien, comme ça…
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
Messages : 1334 Crédits : Avatar, signa : Moi | GIF : tumblr | Texte : Paul Eluard
Age du personnage : 30 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serpentard

Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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Re: Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden]
ce message a été posté Lun 19 Mai 2014 - 17:24
Jeudi 31 mars 2022, 22h.

« Vous avez été transporté ici en urgence peu après 19h. Vous aviez de nombreuses blessures : brûlures, entailles, écorchures, griffures – le tout à différents degrés –, main cassée, lèvre éclatée, élongation musculaire, luxation de l'épaule et bleus. Rassurez-vous, nous en avons guéri la plupart. Plus de trace des brûlures mineures, entailles, écorchures. Les os de votre main ont été remis en place, tout comme votre épaule. L'élongation a été réparée, comme votre lèvre. Les griffures dans votre dos sont encore visible et risquent de tirer un peu, mais d'ici un jour ou deux, elles se seront résorbées grâce à l'onguent – vous n'en garderez qu'une légère cicatrice. Et voyons... Oui, les bleus. Nous avons fait disparaître les plus « gros », les autres, notamment celui sur votre cou, partiront naturellement, ne vous inquiétez pas. Enfin, votre jambe... Mr Wheeler, vous devez vous douter, mais ça n'est pas très bon. Nous avons fait notre maximum, mais puisqu'il s'agit de magie noire, la plaie mettra un certain temps à se résorber. Je ne vous apprends sûrement rien, mais votre jambe restera marquée tant esthétiquement que physiquement par la suite... »

Voilà ce que m'annonça la médicomage Denbow peu après mon réveil. Il était 22h passées et j'étais encore secoué, perdu par les événements de la soirée. J'avais du mal à réaliser la situation, pour être honnête. Ils avaient dû me donner un anesthésiant : j'étais réveillé tout en ayant l'impression que les bruits se répercutaient en écho, que certains mouvement se décomposaient. J'avais hoché la tête pour lui signifier que j'avais compris, avant de porter une main à mon front. Je déglutis difficilement. Sans même avoir à le demander, elle contourna le lit et alla me servir un verre d'eau. Tout en relevant légèrement le haut de mon dos, elle m'aida à boire quelques petites gorgées. A la dernière, une toux assez violente me prit. « C'est normal, votre corps a besoin d'expulser les particules de fumée restantes. » Entre deux inspirations, je me fis la réflexion qu'avoir des médicomages engagés dans l'ODP était une très très bonne chose : pas besoin de tout expliquer.

Ma toux calmée, elle m'enleva le verre et je reposai ma tête sur l'oreiller. Je me rendis compte que mon corps, bien que clairement moins douloureux qu'à Lakeshire, était lourd et me tirait... un peu partout à vrai dire. Je sentais encore des résidus de flux magiques parcourir mes terminaisons nerveuses par intermittence. J'en déduisis qu'ils avaient dû utiliser beaucoup de soins magiques en tout genre pour me rafistoler. Je compris également pourquoi certaines blessures n'avaient pas été « effacées » de suite : vu l'état lamentable dans lequel j'étais arrivé, une surdose de magie aurait pu aggraver les choses, au final. Je n'osais pas bouger ma jambe gauche. Elle semblait endormie pour l'instant et je n'avais aucune envie que cela change : je douillerais bien assez tôt à cause d'elle.

J'entendis la médicomage farfouiller dans une armoire alors que les événements de tout à l'heure me revenaient en mémoire, confus. Les mangemorts, les habitants en colère, les combats, les hippogriffes, le feudeymon. Une boule se forma dans mon ventre. La poutre qui allait tomber... Zak. Par Salazar. La panique m'envahit. Je me rappelai la douleur soudaine dans ma jambe, mais tout le reste était nébuleux. Est-ce qu'il allait bien ? J'ouvris la bouche et tentai de parler, mais seul une sorte de grognement en sortit. Je m'éclaircis la gorge, fébrile, ce qui attira l'attention de Denbow. Elle constata le trouble qui m'agitait et revint vers moi. « Calmez-vous, tout va bien. » A voix basse et cassée, je réussis à articuler difficilement : « Les... autres... » Je toussai une fois. Elle compléta ma phrase : « Vos « camarades » ? » Je hochai la tête. « Rassurez-vous, ils vont tous bien. Ils ont été soignés « là-bas ». » Traduction : au QG de l'Ordre. Je ne pus m'empêcher de rajouter : « T-tous ? » « Sans exception. Maintenant, calmez-vous. Et buvez ça. » Le soulagement m'envahit. Zak allait bien. Les autres aussi. Merlin soit loué. J'obéis sans faire attention alors qu'elle portait une fiole à ma bouche et avalai le liquide colorée sans poser de questions.

Si j'avais demandé, j'aurais su qu'il s'agissait d'une potion de sommeil sans rêve. La médicomage me fit m'installer sur le flanc droit. Je l'entendis à peine dire « Je passerai vous voir demain matin, reposez-vous en attendant. » et tombai dans un sommeil profond en quelques secondes à peine.


***
Vendredi 01 avril 2022, 07h passées.

Un pic de douleur dans ma jambe fusa, transperçant l'inconscience de mon sommeil. Les traits de mon visage se contractèrent sans que je ne m'en rende compte. Je repliai mes jambes, tentant de leur trouver une position plus confortable. Mes genoux s'appuyèrent contre quelque chose mais l'information n'arriva pas jusqu'à mon cerveau. A moitié endormi, je décalai ma main posée sur le matelas et elle entra en contact avec quelque chose. Sans que ça ne m'inquiète ou ne m'intrigue, mes doigts tâtonnèrent lentement sur ce qui se trouvait sur mon lit. Mon esprit se dit instinctivement qu'il devait s'agir de la main de Zak. Qui d'autre pouvait se trouver dans mon lit, après tout ? Alors mes doigts serrèrent sa main puis s'emmêlèrent laborieusement aux siens. Le savoir près de moi m'apaisa et le sommeil commença à reprendre le dessus, doucement. Jusqu'à ce qu'une pensée cohérente me parvienne.
Je n'étais pas chez moi. Ni chez Zak.

J'ouvris les yeux d'un coup, complètement dans le coaltar, le regard encore flou et écarquillé, les pensées totalement chaotiques. J'inspirai brusquement en même temps... et réalisai qu'il s'agissait bel et bien de Zakary. Je balbutiai un « Za-Zak... ? » perdu avant d'être envahi par une déferlante de sentiments tumultueux, partant dans tous les sens. Les événements de la veille me revinrent en mémoire. La médicomage m'avait dit qu'il allait bien, mais l'avoir en face de moi en chair et en os m'assurait que c'était réellement le cas. Sans plus réfléchir, je me redressai aussi vite que possible, faisant fi des protestations de mon corps, je lâchai sa main et passai un premier bras autour de son cou. J'exerçai une pression pour rapprocher son corps du mien instantanément. Mon deuxième bras vint s'enrouler autour de lui à son tour puis je le pressai tout contre moi, sentant toute l'urgence, tout le soulagement que sa présence m'apportait vrombir au creux de mon ventre. Je fermai les yeux, un sourire aux lèvres, tout en articulant : « Merlin soit loué. »  

Je pivotai la tête vers la droite, accédant ainsi à son cou. Je m'enivrai de son odeur, rassurante, synonyme de bien-être. Elle signifiait qu'il était là, dans mes bras, près de moi. Sain et sauf. En vie. Bordel, s'il lui était arrivé quoique ce soit... je m'en serais tellement voulu. J'avais bien conscience que les mangemorts étaient les initiateurs du fiasco d'hier. Que les combats faisaient partie intégrante de notre vie. Que ça n'était ni la première ni la dernière fois que je craindrais pour la vie de Zak. Mais ça n'empêchait pas cette sourde angoisse de s'accrocher à mes tripes, rappel constant et acide que l'être chéri était loin d'être immortel. Ça n'empêchait pas mon cœur de cogner dans ma poitrine comme un fou, rappel de la peur violente qui m'avait pris quand le serdaigle avait été blessé...

Tout ce que je désirais en cet instant, c'était lui. En sécurité. Loin de tout ça. De la manière la plus égoïste qu'il soit. Là, j'aurais tout donné pour nous éloigner de cette vie sombre et épuisante. Elle comportait de belles choses, mais elles risquaient à tout moment d'être entachées par le sang, la douleur, la perte. Comme toutes ces belles choses du passé qui avaient été souillées, traînées dans la boue et assassinées. Il était hors de question que Zakary fasse partie de cette dernière catégorie. J'avais trop perdu jusqu'à maintenant. Je refusais de perdre celui qui, par je ne sais quel magie, avait su me faire apprécier la vie, comme ça n'avait plus été le cas depuis... longtemps ? Voire jamais ? Celui qui avait su me redonner un réel espoir pour le futur.

Je me fis la promesse que je ne le perdrai pas. Jamais. Quoiqu'il en coûte. Même si je devais tuer pour ça.

Mes mains accrochèrent le tissu sous elles et je le serrai plus fort contre moi, possessivement, avec toute la puissance de ce que je ressentais pour lui. Je déposai ensuite un long baiser dans son cou, profitant simplement du contact entre nos deux êtres, du fait qu'il était là, avec moi, contre moi, malgré tout. Puis je murmurai, tout bas, mais suffisamment fort pour qu'il m'entende : « J'ai cru que j'allais te perdre... »
Zakary Cooper
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Re: Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden]
ce message a été posté Sam 24 Mai 2014 - 18:27
Ses cinq doigts caressaient distraitement les cheveux châtains de son amant endormi, si proche, glissaient lentement entre les mèches en pagaille. Si sa présente seule ne pouvait suffire à faire taire pour de bon les hurlements de ses démons, elle l'apaisait néanmoins. Alden était sauf. Et même s'il aurait le droit de rester cloîtré ici sans doute plusieurs jours... C'était le principal. Zak n'avait pas envie de penser tout de suite à ce qui l'attendrait dehors, dès lors que Londres aurait commencé à se réveiller pour de bon. On ne parlerait plus que de Lakeshire, on répandrait toutes sortes d'histoires plus ou moins vraies, mais qui convergeraient toutes vers un même point : ça avait été un carnage. Les gens répéteraient à de multiples reprises combien c'est là un événement tout à fait tragique, avant d'y aller chacun de leur point de vue et de faire du bain de sang de la veille un sujet suffisamment croustillant pour alimenter toutes leurs discussions durant des heures et des heures. C'était toujours la même chose. Généralement toujours les mêmes qui se portaient (stupidement?) volontaires. Les mêmes qui essuyaient les cauchemars, qui pansaient les blessures en attendant la bataille suivante, qui assistaient à la chute de tant d'autres. Puis il y avait ceux qui ne faisaient que beugler, pour une cause, contre une autre, suivaient les « on dit » aveuglément, et... Et Zak ressentait un remarquable ras-le-bol. Il avait cette foutue impression de ne rien faire d'autre que de brasser de l'air, ou... Quelque chose comme ça, il ne savait plus trop.

Il laissa échapper un long soupir. Tenta de chasser tout ça de son esprit le temps d'un battement de cils. Il y avait Alden tout contre lui, et présentement, il n'avait besoin de rien d'autre. Son sourire, même s'il contrastait grandement avec les cernes qui s'étaient creusées sous ses yeux sombres, n'avait jusque-là pas disparu.

Il se fana pourtant à l'instant où une grimace de douleur s'empara des traits d'Alden pour laisser la place à une mine inquiète. Ses doigts retombèrent sur le matelas. Ceux du Phénix alité le parcoururent à tâtons – alors aussitôt, il vint y entrelacer les siens. Et à priori, il se rendormit à nouveau plus tranquillement. Zak garda toutefois sa main dans la sienne, caressant du pouce sa paume.

Et Alden ouvrit les yeux d'un coup. Si Zak avait été un peu plus en forme, un peu moins secoué à l'intérieur, il aurait sans doute trouvé cela un brin surprenant. Il n'en fit rien. A la place, il se contenta de lui souffler un « Doucement... » en le devinant articuler son prénom. L'instant d'après, ses bras fondaient autour de sa taille, son visage tout contre le sien. Il ferma les yeux. Son cœur s'affola alors que ce qui lui restait d'angoisse s'évaporait salutairement. Et tant pis si le moindre mouvement ravivait l'impression d'avoir été passé sous un troupeau d'animaux en colère la veille. Il se fichait plus encore de la douleur qui remontait jusqu'à son épaule lorsqu'il agrippait le tissu dans le dos d'Alden. Tout ce qu'il voulait en cet instant, c'était pouvoir le sentir le serrer fort contre lui.

Il garda le silence, profitant simplement de l'instant présent – Alden, lui, le reste du monde momentanément oublié. Zak n'était pourtant pas de ceux qui faisaient dans le sentimental à tout bout de champ. En fait, il était trop égoïste pour ça, mais... Là... Il en avait besoin. Il était épuisé, physiquement, moralement, surtout... Il n'aurait pas supporté devoir rester dans l'attente quelques heures supplémentaires. Et c'était si bon de sentir qu'il pouvait se reposer corps et âme sur quelqu'un, partager un morceau d'être avec lui, et qu'importe si Alden n'avait à la base pas le profil de la personne qu'il aurait pu idéaliser jusqu'alors... Il n'y pensait plus depuis des mois. Tout était parfait comme ça.

« J'ai cru que j'allais te perdre... » Étrangement, et sans qu'il ne sache pourquoi, la révélation lui noua la gorge. Sans doute parce qu'inconsciemment, la perspective de s'engager continuait de le terrifier, même s'il y avait aussi cette voix qui lui hurlait que c'était tout à fait stupide, parce qu'il ne pouvait désormais plus se passer d'Alden. Mais quoi répondre à cela ? Que cela n'arriverait jamais ? C'eût été absurde – et digne d'un scénario de film pour petites sorcières. Il n'était pas tellement puissant, n'était pas un tireur d'élite, n'avait pas le courage que ces grands sorciers et héros des temps modernes, pouvaient avoir. Non, lui, il savait voler – il volait mieux qu'il ne courait. Mais étendre ses ailes ne lui était d'aucune utilisé en plein combat. Il ne pouvait rien lui promettre : c'eût été mentir. Et puis la mort ne l'effrayait pas tant que ça : il craignait seulement de partir avant d'avoir pu vivre assez. Ca lui était impensable. Alors il déposa un baiser appuyé sur le front d'Alden avant d'articuler à voix basse : « Quelle étrange idée... » C'était vrai, quoi. Se perdre avant d'avoir vraiment appris à se connaître par cœur. Inimaginable.
Et surtout, surtout, il n'avait pas envie de dramatiser des heures et des heures. Pas question de se laisser abattre, même si force était d'admettre que c'était terriblement tentant. La vie continuait - là où certains l'avaient perdue, certes. Il y avait encore du sang partout, sur ses mains, dans sa bouche, dans sa tête – et malgré tout, il avait l'envie dévorante de se sentir, rien qu'un peu, vivant.

Alors il embrassa tendrement la joue d'Alden, se sépara de quelques centimètres de lui pour planter ses yeux dans les siens et lui décrocher un sourire protecteur. L'une de ses mains retomba doucement pour se poser sur sa cuisse, par-dessus les draps de l'hôpital. Il continua d'une voix calme et suffisamment basse pour que personne d'autre ne puisse l'entendre : « Comment tu te sens ? »

Pas en pleine forme, c'était clair – ça se lisait rien que sur son visage, et Zak n'avait pas eu l'occasion d'établir le détail de chacune de ses blessures. Et il ne pouvait que tristement imaginer la sensation des restes du Feudeymon.

Pris d'une illumination soudaine, il se redressa. « Oh ! Avant que j'oublie : j'ai quelque chose pour toi. » Aussitôt il releva le bras droit... Et grimaça. Non, pas le droit. Mauvaise idée, avec une épaule qui se rétablissait lentement pour quitter son état de... steak désintégré. C'est donc la main gauche qui plongea dans la poche intérieure de sa veste. Elle en tira une baguette en bois d'aubépine. Il se pencha en avant pour la déposer sur la table en chevet, juste à côté du lit. « Ca pourrait être utile, je crois »
Alden D. Wheeler
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Re: Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden]
ce message a été posté Mar 3 Juin 2014 - 23:43
J'avais bien conscience de la gravité de mes derniers mots. Par leur biais, j'énonçais à voix haute l'importance que Zakary avait pris dans ma vie durant ces derniers mois. Ils ne se prononçaient pas à la légère. Autant je m'en rendais compte, autant je ne réalisais pas à quel point ça montrait mon attachement pour lui, la profondeur de mes sentiments à son égard. Pour autant, en cet instant, je les pensais totalement, aussi sérieusement et désespérément qu'il était possible de les penser.

C'était la première fois de ma vie que je les adressais à quelqu'un. Leur véracité m'apparaissait comme une évidence. A l'époque où j'étais avec Jeremiah, malgré la passion, jamais ils ne m'avaient traversé l'esprit. J'avais eu peur pour lui, mais j'avais surtout eu peur pour ma réputation, celle de ma famille. J'avais surtout eu peur pour moi. Certes, j'avais vécu de nombreuses choses depuis sa mort, mais justement, c'était sa disparition qui m'avait amené là où j'étais, qui m'avait amené à réaliser les sentiments quej'avais entretenus à son égard, à changer, à me prendre en main, à rejoindre l'ODP. Sans ça, je serais toujours chez les Ombres. Sans ça, je n'aurais pas remis en question jusqu'aux fondements de ma vie, de la société sorcière dans laquelle nous vivions à l'époque. Sans ça, jamais je n'aurais été capable d'admettre qu'un homme, aujourd'hui, avait pris une place très importante dans mon cœur.

C'était triste – et monstrueux – à dire mais la tragédie avec Jeremiah m'avait en quelque sorte « libéré ». Elle m'avait permis de me dire que, non, je ne fuirais pas Zakary malgré les « autres », malgré les doutes, malgré les « qu'en dira-t-on ? », malgré les bonnes mœurs. Elle m'avait permis de réaliser que je me battrais pour lui, autant qu'il le faudrait, contre qui il le faudrait, que, oui, si je pouvais le protéger, je le ferais. Elle m'avait permis de pouvoir dire à Zakary Cooper que j'avais eu peur de le perdre. Je ressentais une certaine culpabilité et une partie de moi était horrifiée à cette réflexion sur la mort de Jeremiah. Seulement, j'étais bien trop soulagé de pouvoir serrer Zak dans mes bras pour approfondir cette réflexion.

Ses bras s'étaient refermés sur moi à leur tour et, enfin, cette boule au fond de mon ventre avait disparu pour laisser place à des pics d'adrénaline que je ne connaissais que trop bien : sa présence dans la même pièce que moi, près de moi, avait le don de me bouleverser même après tant de mois, et je ne m'en lassais pas, loin de là. Elle m'aidait même à reprendre courage là où avant j'aurais peut-être baisser les bras. Je ne l'avais jamais réellement expérimenté jusque-là – mes précédentes histoires n'étant pas spécialement réussie ou épanouissantes – mais avoir quelqu'un dans la tête qui vous le rendait bien avait quelque chose d'euphorique. Comme un baume dont on ne comprenait pas le fonctionnement mais qui, bordel, était efficace... J'avais conscience que ces pensées étaient naïves et niaises. J'avais conscience que ce n'était absolument pas mon genre d'ordinaire. Seulement, il s'agissait de Zakary Cooper, et, depuis qu'il était de nouveau entré dans ma vie, plus grand-chose n'était logique, plus grand-chose n'étais sous contrôle. Et c'était pour le mieux.

« Quelle étrange idée... » Un petit sourire amusé apparut sur mon visage alors qu'il reculait son visage pour embrasser longuement mon front. Je fermai les yeux, me laissant bercer par la douceur du moment alors que l'une de mes mains se posait sur sa joue le temps du baiser. Il ancra ensuite ses yeux dans les miens et je me sentis happé par son regard. J'eus l'impression, l'espace d'un instant, de presque pouvoir toucher du doigt le lien qui nous unissait, et c'était très perturbant. Très intime. Comme... comme si son « aura protectrice » m'avait enveloppé l'espace d'un instant. J'en aurais presque soupiré d'aise...
Il embrassa ensuite ma joue, faisant s'agrandir mon sourire et m'arrachant un gloussement discret – et viril. Je n'aurais pas été contre un baiser sur les lèvres non plus mais, au vu de l'air et du sourire graves qu'il m'adressa en reculant une nouvelle fois son visage, je décidai d'attendre avant de lui réclamer.

J'aurais tout donné en cet instant pour effacer l'inquiétude et la gravité de ses traits. Mais je savais que tant que je serais dans cet état, ma jambe hachée, des bleus un peu partout dont un gros autour de mon cou, j'aurais du mal à l'apaiser totalement à ce propos. J'avais conscience qu'il n'y avait pas que ça, il y avait aussi tous ces gens qui tombaient autour de nous, qui ne s'arrêtaient jamais. Il ne disait rien, mais je voyais bien qu'il avait besoin d'un laps de temps pour « s'en remettre » après chaque catastrophe... Et là non plus, je ne pouvais rien faire de concret pour lui. Parce qu'il n'y avait pas de mots pour apaiser ce genre de troubles, ils devaient se calmer tout seul. J'essayais simplement d'être là pour lui s'il en avait besoin...

Sa main retomba sur ma cuisse et je m'empressai d'aller la recouvrir de la mienne, un peu crispée, mais en toute tendresse. Mes doigts se calèrent sous sa paume alors qu'il me demandait à voix basse, perpétuant l'intimité qui s'était installée dans cette chambre d'hôpital. « Comment tu te sens ? » Un petit sourire apparut au coin de mes lèvres et je commençai : « Ça va mi- » « Oh ! Avant que j'oublie : j'ai quelque chose pour toi. » Il se redressa, je retirai ma main de la sienne rapidement, surpris, puis il leva son bras droit avant de... grimacer et se raviser. Je fronçai les sourcils, inquiets, tout en relevant une main légèrement vers lui. « Vas-y doucement.... » D'une voix douce avant de la rabaisser quand il leva finalement sa main gauche. Son épaule avait dû être soignée juste ce qu'il fallait mais pas entièrement. Une bouffée d'inquiétude m'envahit – une fois de plus –  mais elle fut aussitôt mise en veille lorsque je réalisai quel était l'objet que Zak avait sorti de sa veste : ma baguette.

Je n'avais pas eu le temps de le réaliser, mais j'avais dû la faire tomber après que la poutre soit tombée sur ma jambe. « Merlin soit loué. » Un sourire attendri et un brin soulagé apparut sur mon visage. Je l'observai la poser sur la table de chevet puis plantai mes yeux dans les siens. « Merci. » Je lui offris un sourire sincère alors que ma main retournai serrer brièvement la sienne, pour appuyer ma reconnaissance. Devoir acheter une autre baguette aurait été un déchirement...

Mes yeux se posèrent sur son bras souffrant et mon ventre se noua. Je revis d'un coup l'hippogriffe lui déchirer l'épaule alors qu'il venait d'arriver à notre rescousse, à Elinor et à moi. Je revis la poutre, je revis les sorts qu'il s'était pris... Les traits de mon visage se crispèrent alors que le bout de mes doigts allaient soulever délicatement sa veste au niveau de son torse, du côté droit. Je ne vis pas grand-chose, mais je pus deviner le forme d'un bandage. Inconsciemment, je me rapprochai légèrement de lui sur le lit. Ma jambe me tira d'un coup alors, je m'arrêtai dans un grognement – je ne m'y attardai cependant pas, j'avais plus important à penser. Mes yeux se posèrent ensuite sur son visage. Des ecchymoses étaient encore visibles par endroits – j'aurais voulu pouvoir les effacer moi-même...

Alors que mes doigts allaient frôler sa pommette délicatement, le regard concentré sur l'endroit plus foncé à cause d'un coup, je sentis une bouffée de... de frustration, d'impuissance, de rage m'envahirent, en même temps que toute l'affection que je lui portais, ce qui aviva d'ailleurs ces sentiments. J'aurais bien lancé quelques « Avada » en cet instant. Je serrai la mâchoire et sifflai entre mes dents. « Enfoirés de mangemorts... » Puis mes yeux revinrent s'ancrer dans les siens et cela suffit pour calmer ces sentiments négatifs. Ils furent instantanément remplacés par le soulagement et l'amour que j'éprouvais pour lui – même si je n'étais pas encore capable de le nommer ainsi. Je lui demandai ensuite, l'inquiétude clairement audible dans ma voix : « Ça va aller ? Ils t'ont dit quoi pour ton épaule ? Et ton bras ? » Je me rappelais furtivement de la blessure qu'il avait eu à l'intérieur du bras.

Ma main descendit de sa joue à son cou, sur la gauche, dans une caresse légère, avant de glisser sur son torse et de retomber sur le matelas, inutile et incapable d'aider en quoique ce soit à apaiser ses troubles... Ce qui m'exaspéra, me renvoyant en quelque sorte ma propre inutilité en pleine face.
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
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Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Re: Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden]
ce message a été posté Ven 18 Juil 2014 - 12:01
Après avoir vu la baguette d’Alden qui était tombée au sol, la récupérer avait été tout naturel. Et sur le moment, il l’avait juste fourrée dans l’une des poches intérieures de sa veste sans plus y faire attention que ça. Mais réaliser, une fois le calme revenu, que le bois de celle-ci avait été en majeure partie recouvert de sang, ça avait été peu ragoûtant. Pas le sang d’Alden. Celui à qui il devait les hématomes sur son propre visage. Ca lui avait sans aucun doute évité de se retrouver avec un nez fracassé ou plus encore, certes. Certains avaient naturellement ce côté… Guerrier – oui, guerrier, dirons-nous. Pas lui, loin de là, même. Et par Merlin, il préférait éviter de repenser à la façon dont le serpentard lui avait perforé, embroché, empalé l’œil et au bruit que « ça » avait fait. Il avait beau se battre depuis des mois, des années maintenant, cela ne signifiait pas pour autant qu’il s’était habitué aux carnages, quels qu’ils soient.

Mais inutile de continuer à s’attarder sur ce petit interlude de Lakeshire, et sur son incapacité à réellement se montrer aussi violent (ou barbare) que certains de leurs adversaires ou de ses petits camarades.

Ses doigts s’emmêlèrent un instant aux siens alors qu’il lui décrochait un sourire un brin discret, qui n’était pas sans trahir la fatigue qui le tenaillait. Au moins la simple présence de son amant avait-elle suffit à faire disparaître la lassitude. Ce serait sans doute différent tout à l’heure, mais, là, pour l’instant… Il se sentait bien, en un sens. A ses côtés. Rassuré de le voir enfin, dans un état ‘moins pire’ que ce qu’un Feudeymon aurait pu provoquer… Du moins n’avait-il pas vu encore pu constater l’étendue des dégâts  sur sa jambe touchée par cette magie-là. La cicatrice noircie qui lui barrait le bas du dos lui faisait encore parfois suffisamment mal, même après un certain temps déjà, pour qu’il ne puisse qu’imaginer que la sensation de brûlure devait être très, très loin d’être plaisante.

Finalement, il quitta le visage d’Alden des yeux pour naturellement suivre le trajet de ses doigts jusqu’à dessous sa veste ; mais ainsi tout habillé, on ne voyait rien. S’il était supposé garder son bras parfaitement immobile le temps que la plaie ait fini de cicatriser et qu’à l’intérieur, tout soit remis en place, à l’œil, c’était déjà bien moins moche. Et le bandage n’était même plus rougi. Voilà, sans bouger, ça allait bien. Encore qu’il ne tenterait peut-être pas de se transformer et de s’envoler ce jour-même, là, ça risquait de se faire sentir un peu trop fort. Ca, c’était sacrément frustrant, il fallait l’avouer.

En revanche une légère grimace apparut sur son visage au moment où la main de l’autre Phénix se posa sur la pommette meurtrie. A cet endroit, la peau était encore sensible. Un œil en moins était peut-être cher payé pour celui qui lui avait collé son poing dans la figure – mais tant pis, vraiment.

« Ça va aller ? Ils t'ont dit quoi pour ton épaule ? Et ton bras ? » « Bien-sûr, oui, ça va. T’en fais pas. » Sa voix restait étonnement calme, posée : douce. Il s’était trop fait de souci toute la nuit pour ne pas se ‘détendre’ un minimum. L’agacement, l’épuisement, la crainte reviendraient bien assez vite comme ça dès que les journalistes commenceraient de s’acharner sur les événements qui venaient de se produire, à la télévision magique, à la radio, dans les journaux, à chaque coin de rue. Il marqua une pause brève avant de reprendre, une main posée sur la cuisse de son amant, par-dessus les draps : « Honnêtement, ça pique un peu… Mais ça aurait pu être pire. Si je force pas tellement dessus, d’ici demain ou après-demain ce sera oublié. » Un sourire pour mieux faire passer tout ça, même si le visage d’Alden restait plus tendu – trop à son goût, d’autant qu’il avait du mal à deviner tout ce qui pouvait se passer dans sa tête. Alors d’abord, plutôt que de dire quoi que ce soit, il laissa le bout de ses doigts caresser son visage, avec une tendresse qui ne lui ressemblait pourtant guère, comme pour gommer tous ces traits tendus. « Et toi ? Tu sais combien de temps ils veulent te garder ? » Ils ne le relâcheraient pas dès ce jour-ci, c’était l’évidence-même. Et cette simple pensée suffit à lui arracher une petite moue contrariée. Tout en écoutant la réponse, il laissa sa main (la gauche) gambader jusqu’en bas de sa joue, se redressa pour qu’Alden n’ait pas besoin lui de se déplacer, et lui vola avec douceur un baiser. Enfin. Voilà qui était très largement suffisant pour répandre une chaleur salvatrice, là, tout au fond de la poitrine, et pour effacer les maux principaux.
Alden D. Wheeler
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Re: Through chaos as it swirls, it's us against the world [Alden]
ce message a été posté Lun 21 Juil 2014 - 11:52
Bien sûr... Que je ne m'en fasse pas ? Impossible. Pas après ce que nous avions vécu à Lakeshire. Pas après les coups que je l'avais vu encaisser. Pas avec la relation qui s'était instaurée entre nous depuis fin 2021. J'avais bien conscience que nous nous étions engagés en connaissance de cause dans l'Ordre. A l'époque, nous ne nous côtoyions même pas. Avant l'année dernière, il aurait pu lui arriver n'importe quoi, ça ne m'aurait pas affecté outre mesure. Seulement les choses avaient considérablement changé depuis. Il avait pris une place importante dans ma vie. Et même s'il fallait toujours s'attendre au pire quand on était envoyés sur le champ de bataille... Ça n'en restait pas moins que la peur de le perdre m'avait presque étouffé quand j'avais vu cette poutre en feu manqué de lui tomber dessus, quand je m'étais jeté sur lui et la jeune fille pour les éjecter de la trajectoire – on aurait beau revenir en arrière, je referais la même chose, encore et encore, jambe pourrie ou non.

Alors oui, je m'en faisais et l'espace d'un instant, le ton calme, doux à la limite de la nonchalance de Zak me prit au dépourvu. J'imaginais sans souci que c'était dans le but de me rassurer, mais dans un coin de mon esprit, je ne me pus m'empêcher de trouver ça en quelque sorte étrange. D'en être inquiété. C'était un peu comme si le choc n'avait pas été totalement encaissé. Ou peut-être était-ce moi qui voyais les choses de manière trop dramatique ? Je ne savais plus trop, à vrai dire. Je crois bien que j'avais rarement eu aussi peur pour quelqu'un de toute ma vie. Mon ventre se serra à cette pensée et je préférai recouvrir sa main, posée sur ma cuisse, de la mienne et la presser alors qu'il reprenait : « Honnêtement, ça pique un peu… Mais ça aurait pu être pire. Si je force pas tellement dessus, d’ici demain ou après-demain ce sera oublié. »

Une partie de moi fut soulagée mais le sourire qu'il m'offrit n'aida pas vraiment. Il semblait un peu las, un peu résigné, c'était, encore une fois, bizarre. C'était la première fois que j'observais ça chez Zakary. C'était la première grosse « épreuve » que nous traversions. Mon instinct me disait que quelque chose clochait, même si je ne savais pas encore quoi... Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, à comprendre. J'aurais aimé savoir ce qu'il pouvait bien se dire... Je hochai tout de même la tête pour lui signifier que j'avais entendu.
Il vint ensuite caresser mon visage et je ne pus empêcher un léger frisson de descendre dans mon cou et mon épaule. Je fermai les yeux alors que ma main allait s'agripper doucement à son poignet, par réflexe. Il évita les endroits ecchymosés et une telle tendresse se dégageait de ce geste que j'en fus profondément désarçonné.

Nous nous accordions des moments tendres d'ordinaire, mais là, c'était différent. Ce n'était pas une main posée sur ma joue alors qu'il approchait sa bouche de la mienne. Ce n'était pas une caresse machinale pendant qu'il faisait autre chose. Ce n'était pas non plus une caresse inconsciente alors que nous faisions l'amour. C'était une caresse douce, yeux dans les yeux, dont la fébrilité était palpable jusque sur la pulpe de ses doigts. Une caresse qui fit tressaillir mon ventre, qui me fit mettre de côté mes précédentes inquiétudes. Un caresse dont la gravité et l'importance m’apparaissaient même si je ne les comprenais pas entièrement.

Les traits de mon visage se détendirent légèrement alors qu'il enchaînait : « Et toi ? Tu sais combien de temps ils veulent te garder ? » Il plissa la bouche et fronça légèrement les sourcils : il devait s'attendre à la réponse que j'allais lui donner. Dans un soupir, je répondis : « Ça va bien mieux qu'hier, rassure-toi. Et je ne sais pas combien de temps ils vont me garder. Plusieurs jours, sûr, j'imagine, vu l'état de ma jambe... » Jambe dont je n'avais pas encore constaté l'état de mes propres yeux mais qui me tirait en continu, même quand je ne bougeais pas.
En réponse, sa main descendit non loin de ma mâchoire et il se redressa pour rapprocher nos deux corps. J'avançai mon visage, de cet automatisme propre aux personnes impliquées dans une relation sentimentale, sentant l'impatience se répandre dans tout mon corps. Je cueillis ses lèvres avec délice tandis que sa bouche appuyait doucement sur la mienne, légèrement fébrile. Ma main pressa son poignet alors que l'autre alla s'accrocher sur son haut, au niveau de la hanche, à l'intérieur du pan de sa veste – sans tirer sur le tissu. J'accrochai davantage ses lèvres avec les miennes, mes respirations allant s'écraser contre son nez et sa joue. C'était d'une douceur affolante, qui ne nous ressemblait pas vraiment mais qui pourtant était parfaitement à sa place. Je le sentais dans ma poitrine, là où Zak affolait assurément mon cœur.
Le baiser cessa naturellement et, pour je ne sais quelle raison, je me sentis gêné. Alors que j'écartais mon visage du sien, j'affichai un sourire contrit, un peu bouleversé par la manière dont le serdaigle me troublait toujours plus...

Nous étions en vie. L'un en face de l'autre. Ma main qui serrait à présent la sienne, au-dessus de ma cuisse, en était la preuve.
C'était tout ce qui comptait.


– TERMINÉ –
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