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❝ I kissed a boy [Mission] ❞
 :: Londres :: Ailleurs
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
Messages : 3502 Crédits : tumblr + the xx : intro
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Lun 30 Déc 2013 - 0:24
« Au poulpe frétillant. » Zakary se stoppa net à une bonne dizaine de mètres de la façade du bar, Leo à ses côtés. Si la nuit ne tomberait pas avant quelques heures, le temps était particulièrement sombre, ce qui permettait au nom du bar (présenté sous formes de néons clignotants) d'être bien mis en évidence. Le Phénix ignorait si les Moldus avaient un grand humour ou non, mais présentement, cela lui arrachait plutôt des grimaces. Au poulpe frétillant, dans le contexte d'un bar gay, cela ne laissait guère place à la subtilité. Lui n'avait aucune envie de se retrouver entouré par quoi que ce soit de frétillant... Et par Merlin, cela ne renvoyait certainement pas des poulpes, au sens propre du terme. Il se tourna vers son ami, sourcils légèrement froncés, hésitant un bref instant : « Les Moldus appellent donc ça un poulpe ? C'est étrange, je... Non. Oublie, en fait. Je ne veux pas savoir. Oh, Leo, j'ai des images sales en tête ! » Il secoua rapidement la tête, non sans une petite grimace, comme si cela pouvait suffire pour chasser ces dites-images. Peu importe ce qui pouvait réellement les attendre en frétillant à l'intérieur de ce bar, il allait bien falloir qu'ils finissent par y entrer. Encore que Leo semblait bien moins dérangé que lui par cette perspective. Il enfouit son nez et le bas de son visage dans son écharpe, les mains dans ses poches de jean, avant de demander d'une petite voix : « Donc tu es bien certain que c'est ici ? »
Et oui. Leo était absolument certain.
Quand faut y aller...

Non pas que les homosexuels le dérangeaient. Loin de là, à vrai dire. Il était fondamentalement persuadé, et tant pis si cela faisait affreusement naïf, que le principal était que les gens s'aiment, quelle que soit leur couleur de peau, quel que soit leur sexe. Seulement, dans leur société, être « gay » vous collait à la peau comme une étiquette. Et mieux valait garder cela secret, à vrai dire. Vingt ans sous un tel régime, ça n'épargnait personne. Mais lui n'était tout simplement pas concerné, il était même plutôt connu pour des soirées de débauche avec de charmantes demoiselles (ou moins charmantes, tout dépendait de la quantité de whisky pur feu ingurgitée juste avant) et qui avaient même donné naissance à de désagréables surprises, neuf mois plus tard. Les hommes ? Définitivement pas son truc, non merci. … du moins, c'était ce qu'il s'était efforcé de croire jusqu'à il y a tout juste quelques semaines. Affirmer que ça avait été un « simple dérapage » était mentir, car si cela avait été vrai, il aurait aussitôt cessé d'y penser. Que cela ait été désiré ou non, peu importait : le fait était qu'il avait présentement Alden encré et dans la tête, et dans la peau. Il avait tout de même appelé Lauren au secours (qui de mieux placé qu'elle, dans une telle situation?). Lauren qui avait réussi à faire taire la plupart de ses hurlements de panique en lui expliquant que non, ce n'était pas parce qu'il avait embrassé un homme, qu'il risquait l'auto-combustion.
Mais ça, c'était avant qu'il ne reçoive l'ordre de mission, et le bar gay dont il était question. Et avant qu'il ne se mette à penser, avec une immense paranoïa, que, par Merlin, ce n'était pas une coïncidence, qu'il s'était « fait griller ».
Absurde.

Zakary sortit les mains de ses poches pour ouvrir la porte du bar – enfin. Il laissa toutefois prudemment, faussement poliment (avouons-le), le passage à Leo, en lui soufflant : « après toi ». Puis il fut bien forcé de suivre. Il n'était pas expert en design Moldu, mais l'intérieur lui semblait plutôt moderne (contrairement à la porcherie qu'il avait visité lors de sa dernière mission, mais c'était une autre histoire). La lumière était tamisée, bleue (couleur océan?). Derrière son comptoir, une jeune femme était occupée à ranger quelques bouteilles, sifflotant l'air musical qui passait en sourdine (c'était une femme qui chantait, elle répétait à plusieurs reprises « oops i did it again » mais Zakary n'y prêta aucune attention). Le soir n'était pas encore tombé, l'endroit était plutôt calme, on trouvait seulement quelques clients ici ou là. Tant mieux, la tâche aurait sans doute été plus complexe si le bar avait été bondé. Dans l'idéal, ils s'asseyaient, buvaient un verre l'air de rien, et parvenaient à attaquer la conversation avec un serveur. … Dans l'idéal.
Lui se sentait moins à l'aise qu'un poisson hors de son bocal. Ou qu'un poulpe, en l'occurrence.
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Dim 5 Jan 2014 - 15:03



Souvent, lorsqu’il rentrait chez Stevens, Leo se demandait si cette collocation allait fonctionner. Ils avaient des styles de vie radicalement différents et s’il n’y avait pas eu l’Ordre du Phénix pour qu’ils se rencontrent, probablement ne se seraient-ils jamais croisés. L’irlandais avait cessé de fuir le monde sorcier et reprenait petit à petit ses marques. Ce n’était pas toujours évident. Le plus souvent, il évitait de poser des questions, préférait se débrouiller seul même si, sans nul doute possible, il avait besoin des autres pour s’en sortir. Le Gouvernement américain l’aidait parce que les choses étaient un peu plus calmes. Un peu seulement parce qu’il y avait eu la tragédie d’Assapor, ses blessés et ses innombrables morts. Assapor avait soulevé différents avis au sujet des moldus dans la presse et, évidemment, les Mangemorts avaient été prompts à les traiter de barbares, d’êtres stupidement inférieurs et ingérables. A l’époque, l’irlandais s’était retrouvé mitigé. La folie des hommes se retrouvait partout.  A chaque espèce ses déviances. Lui, par exemple. Une grimace se dessina sur son visage. Leo faisait de son mieux pour cadrer dans les nouveaux décrets mais une pensée fugace le traversait souvent pour lui souffler que les américains en faisaient peut-être un peu trop dans leur façon de gérer le pays. Non pas leur pays, le pays. Ces derniers auraient dû repartir mais restaient, les pieds bien ancrés dans cette terre qui n’était pas la leur. C’était peut-être ça, plus qu’autre chose, qui agaçait l’irlandais. Et, au vu des dénonciations, parfois sans preuve, qui pleuvaient le Serdaigle préférait se taire plutôt que d’agir contre les forces de l’ordre. Bizarrement, le voilà qu’il était plus prudent maintenant que le pays était ‘libre’.

Et comme le malheur n’arrive jamais seul, il avait fallu qu’il accepte d’aller à cette mission d’urgence alors qu’il n’était pas prêt. L’horreur d’Assapor n’allait pas rester impunie et c’était sur des moldus quelconques sur lesquels les Mangemorts avaient décidé de se déchaîner. D’accord, l'attaque n’était qu’une excuse pour un autre plan plus ambitieux mais le Serdaigle ne comprendrait jamais ce besoin de vengeance. Et c’était quoi le but ? Montrer qu’ils étaient les plus forts ? Les moldus avaient leurs guerres et se défendaient par leurs propres moyens. Ils avaient bien montré en cette nuit du trente-et-un octobre qu’ils savaient se défendre, qu’ils n’étaient pas de petits êtres sans défense. Il comprenait ceux qui décidaient de s’écarter du monde sorcier tout comme il comprenait que certains sorciers ne veuillent pas les approcher. Cela se résumait à de la peur rajoutée à des années de propagande.

Il comprenait cependant beaucoup moins le besoin des Mangemorts à vouloir éradiquer tout ce qui était contraire à leurs principes forts étroits. Que resterait-il au final ? Une poignée de sang-purs (et quelques basiques tolérables) et puis plus rien. Alors à choisir, le gouvernement américain n'était peut-être pas si mal mais il restait Phénix avant tout et en ce sens, il devait arrêter de faire l'autruche et se devait de réaliser des missions même si celles-ci ne lui plaisaient pas forcément à la première lecture. La lâcheté lui collait depuis trop longtemps aux basques et pour que cela change, il avait tout d'abord décidé de retourner dans le monde moldu pour se confronter à son passé. Leo se sentait mal à l’aise par rapport à son amnésie. Si d’après Kaprice, son caractère n’avait pas réellement changé depuis lors, il ne savait pas comment réagir envers les personnes qu’il croisait le plus souvent. Noah, Jake, Zakary. Avec Zak c’était différent parce qu’il avait eu la chance de se retrouver sur son chemin lorsqu’il avait voulu revenir vers le Londres sorcier lors de sa première fuite. L’irlandais croisait souvent les deux premiers mais, c’était difficile de devoir leur parler sans savoir réellement ce qu’il en était, sans oser vraiment leur demander ce qu’il se passait, ce qu’il s’était passé. Même s’il avait eu beaucoup de mal à supporter Kaprice, elle avait été le lien. Grâce à elle, il en savait un peu plus. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il savait tout mais leurs discussions houleuses lui ramenaient son passé en pleine gueule et bien malgré elle, elle l'avait aidé.  

L’ensemble de ses récentes actions avaient-elles été les bonnes ? Il n’en avait aucune idée. Il restait le même, s’efforçait de rester tranquille. Il n’avait pas envie d’être une des mascottes de ces nouveaux Phénix. Le gouvernement avait beau ne plus être de nature Mangemort, il restait méfiant. Il le voyait bien, tout le monde n'était pas adhérent à cette nouvelle prise de pouvoir. Le brun soupira. Il devait y aller. Il n’avait pas envie mais se sentait quelque part, bien obligé de réaliser cette mission. Elle le concernait de pas trop loin et il était peut-être l'une des personnes les mieux placées pour la réaliser malgré son incapacité à gérer la situation en temps de crise.

C’était pour ce soir, pour dans vingt minutes. Il y était allé la veille juste pour voir si c’était bien là, s’ils ne s’étaient pas trompés dans le nom peu commun du bar en question. L’irlandais n’avait pas fait attention à la consonance de celui-ci. Question noms de bars bizarres, les sorciers n'étaient pas en reste. Un nom pour un nom, ce n’était pas celui-là qui allait le déranger plus qu’un autre. Cependant, il n'avait pas pensé que ce dernier puisse poser problème à Zak. Ce dernier était hétéro m’enfin bon … leur leader lui aurait-il confié cette mission en ayant un doute sur le Serdaigle ? De plus, l’ancien attrapeur n’avait jamais agi bizarrement envers lui. Leo haussa les épaules en sortant de l’appartement et shoota dans une pierre n'avait rien demandé. Il verrait bien où cette mission allait les mener. Il y allait à reculons mais allait tout de même réaliser ce que Wallas leur avait demandé. Tout se passerait bien. Il n’y avait pas de raison pour que l’inverse se produise. Il y était allé à pieds pour ne pas se faire griller à cette heure-là (les habitués ne tarderaient pas) et avait attendu Zakary au point de rendez-vous. Il l’avait attendu tranquillement. Pas longtemps, heureusement. L’irlandais n’était pas trop fan de ce genre d’endroits, étant devenu, plus récemment, plus solitaire. Leo salua Zak avec un sourire lorsque celui-ci arriva. Stressé. Et visiblement un peu trop imaginatif quant aux évocations du nom du bar. Oui, il en était certain. Certain de chez certain. « A moins que tu ne préfères vérifier par toi-même. Tout seul. » Mais non, il ne le voulait pas. Évidemment non. Ces hétéros. A croire qu’ils avaient peur. Que croyaient-Ils ? Ils savaient être civilisés … ce qui n’était pas le cas de certains d’entre eux, ceux-là même qui avaient orchestré cette petite joyeuseté dans le bar l’autre jour. Nouvelle grimace. S’il n’avait pas été lui, sans nul doute que le dégoût des sorciers se serait-il insinué dans sa tête. Partir pour ne plus jamais revenir, encore.

Il n’était pas si tard et c’était sans doute mieux. Il était étonnant qu’ils réussissent à obtenir quelques informations à l’heure de pointe. Et, en toute honnêteté, il n’avait pas réellement envie d’être présent à ce moment-là. « Trouillard. », fut le commentaire glissé au Cooper lorsque celui-ci le laissa passer en premier. « Et après on nous traite de fillettes, non mais c’est quoi votre problème. », marmonna le Serdaigle. Leo l’entraina à sa suite en le tirant par le poignet. Une fois à l’intérieur, l'irlandais se retourna « Bah voilà. C’était pas si compliqué. », lui fit-il avec un petit sourire moqueur en tentant de reprendre son sérieux en un murmure « Au moins, t’auras jamais à subir une attaque de ce genre. » C’est plutôt le genre d’attaque qui aurait pu lui arriver. Bon, ce n’était pas tout de déblatérer sur la trouillardise de son partenaire de mission. Le boulot les attendait. Au bar, la vie semblait avoir repris son cours. Les affaires sont les affaires. Rapidement, une serveuse se dirigea vers eux pour prendre leurs commandes, tout sourire. « Une Bierrau ... juste une bière. » L'habitude du monde sorcier c'était trop vite réinstallée. Moldu, il était chez les moldus ! Bon sang. Ça commençait bien. Elle lui tendit la carte, à peine troublée par l’erreur qu’il venait de commettre. « Une Guiness, pour moi. » Il la remercia quand son voisin pris sa commande en lui lançant un regard contrit. « On peut tout aussi bien faire des bourdes énormes jusqu’à ce que le dit gus capte et se rameute de lui-même pour nous dire d’arrêter et hop, l’affaire est lancée. T’en penses quoi ? » Il était à moitié sérieux. A moitié.  
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Dim 19 Jan 2014 - 20:33
« Je n'irai rien vérifier du tout. Ca ira merci. » grimaça-t-il une bonne fois pour toutes avant de pousser la porte du bar, essayant d'aborder un air plus ou moins naturel. Il enfonça les mains dans ses poches de jean avant de les retirer la seconde suivante, en bien piètre comédien qu'il pouvait être. Et Leo qui n'en finissait pas de se moquer de lui. Ouvertement ! En temps normal, il lui aurait envoyé son poing dans l'estomac (gentiment), mais comme le but n'était pas non plus de trop attirer l'attention, il se contenta de lui envoyer un regard noir. Trèèès noir. Parce que non, cela n'était définitivement pas amusant. En plus, s'il pensait qu'il était un « trouillard », il se fourrait le doigt jusqu'au fond de l'oeil. Clairement . Les Moldus l'inquiétaient à peu près autant que quelques moustiques affamés un malheureux soir d'été. Quant aux homosexuels, ils ne le dérangeaient absolument pas. Lorsque Leo lui avait avoué ses penchants, il l'avait fixé avec des yeux aussi ronds qu'un Vif d'Or, certes, mais cela ne l'empêchait pas de figurer parmi ses meilleurs amis. L'autre Serdaigle faisait bien ce qu'il lui plaisait, après tout. (Et au passage, cela était aussi valable pour Lauren, qui avait tout à fait le droit d'être attirée autant par un homme que par une ferme paire de seins – ce qui d'ailleurs, entre nous, était compréhensible.) Mais ce genre d'amour, on ne le lui en avait simplement jamais parlé, ou alors, on lui avait expliqué combien c'était mal. Absurde, n'est-ce pas ? Et pourtant, c'était ce qu'on voulait leur bourrer dans le crâne. Alors Zakary restait du côté des demoiselles, laissait les autres aller se faire plaisir avec qui ils le désiraient... Mais ça, c'était avant Alden. Alden, qui le temps d'un claquement de doigts, avait fait voltiger toutes ses convictions. Aussi vrai que les poulpes frétillants et ce à quoi ils pouvaient bien renvoyer ne l'attiraient pas plus qu'un crustacé ou qu'un cachalot échoué, Alden, lui... Alden, c'était la frustration absolue. La tempête, l'incendie, la lumière et les abysses. L'exception parfaite. La cause de ce qui lui retournait le cerveau depuis des semaines à présent. Il n'avait jamais, au grand jamais, réfléchi à la question d'être autre chose que hétérosexuel. Mais Alden (Alden, une fois de plus, encore et toujours ce Serpentard), dans ses bras, c'était si puissant, si bon et dévastateur que.... Il ne savait vraiment plus où il en était. Alors l'envoyer dans un bar homosexuel, à un tel moment de remise en question dans son existence, quoi de pire pour l'enfoncer plus encore dans ses interrogations incessantes ?

Pour ça, le moment avait définitivement été trop mal choisi. Coïncidence ? Allez savoir. Mais tout cela pour dire que non, il n'avait pas peur. Il ne faisait pas son malin, certes. Parce qu'il n'était pas de ces idiots de Gryffondor à foncer dans le tas sans réfléchir une demie-seconde auparavant ! Ou simplement parce qu'il pensait trop. Jamais aux bonnes choses, jamais au bon moment. Mais quoi qu'il en soit, il était bien incapable de se montrer dès le départ aussi calme que Leo. « Je ne suis pas un trouillard, siffla-t-il donc tout bas avant d'argumenter d'une voix plus posée, le temps de s'installer : j'avais simplement quelques questions. C'est normal, non ? »
Interrogation qui n'en était franchement pas une.

Le calme plus ou moins revenu (ô miracle), Zakary détailla brièvement les environs du regard. La lumière était très légèrement bleutée et tamisée. C'était spacieux, propre, et pour le peu qu'il connaissait en la matière, ça lui semblait moderne. Assis où il était, il tournait le dos à l'entrée principale alors que Leo pouvait surveiller chacune des entrées et sorties. Il pouvait apercevoir un couloir, deux portes fermées, et c'était tout. Mais surtout, surtout ! rien qui n'indiquait que les lieux avaient subi une attaque sorcière précisément onze jours plus tôt. Pas de mur en ruine, aucun débris, nul indice qui aurait pu laisser supposer qu'il y a peu, des clients étaient victimes de l'attaque d'un groupe armé de quelques baguettes. On avait dénombré trois blessés graves, dont une jeune femme encore dans le coma (d'après les informations qu'il avait), les autres n'avaient que des blessures superficielles. Oh, ça aurait sans doute pu être bien pire. Comme lors de ce triste soir de Halloween. Le massacre, il le voyait comme si c'était hier. Et le sang, et l'herbe imbibée du liquide poisseux, et les flammes, et les éclairs, et les hurlements le faisaient toujours trembler. Ici, on ne dénombrait aucun mort. Si tous s'en sortaient, à l'hôpital, s'entend. Mais c'était le geste qui comptait : si le groupe, quel qu'il soit, ne semblait pas totalement poussé à l'extrême de ses idéaux, si pour l'instant, c'étaient plutôt le geste et la signification de celui-ci qui comptait, sans doute ne s'arrêteraient-ils pas là. Et cela était tout bonnement inenvisageable, d'où le fait que Zakary ait cessé de se comporter en enfant dyscole pour retrouver un minimum de sérieux. Ici, ils ne jouaient pas – c'était terminé depuis longtemps : le sang des leurs avait suffisamment coulé pour que celui des Moldus soit ajouté à ce triste massacre.

C'est l'arrivée d'une serveuse qui coupa net le fil de ses pensées : brune, les cheveux tirés en une queue de cheval impeccable, les yeux sombres, un étrange piercing Moldu au nez (il en avait déjà vu, mais c'était toujours aussi surprenant), la vingtaine, mignonne quoiqu'un poil trop mince, mais agréablement souriante. Il croisa les jambes, ouvrit la carte qu'on lui tendait... Pour aussitôt arquer un sourcil dubitatif. Aucun nom ne lui était familier. Les « mojitos » (en prononçant bien à l'anglaise), tous leurs vins, les whiskys autres que du pur-feu, des cocktails dont un « sex-on-the-beach », tout ça, c'était parfaitement inconnu au bataillon. Il laissa Leo commander en premier. Leo qui gaffa au moment de donner le nom d'une des dites-boissons ; et lui d'afficher un sourire en coin, minime.

« La même chose », conclut prudemment Zakary à la demoiselle en lui rendant la carte. Le ton de sa voix restait néanmoins hésitant, et c'était sans parler de la mine qu'il avait affiché en découvrant tous les choix. Avec son accent anglais des plus prononcés, il ne pouvait pas prétendre ne pas être du pays, alors on le prendrait sans doute seulement pour un demeuré : Leo et lui se complétaient plutôt bien !

Il laissa son esprit vagabonder une seconde ou deux avant de replanter ses deux yeux en direction de son camarade et ami. « En fait on peut tout aussi bien faire des bourdes énormes jusqu’à ce que le dit gus capte et se rameute de lui-même pour nous dire d’arrêter et hop, l’affaire est lancée. T’en penses quoi ? » « C'est une solution comme une autre » approuva-t-il l'air amusé avant de reprendre aussi légèrement : « Ou alors, ils nous prendront simplement pour deux dingues. Excellente méthode pour engager la conversation, si, si ! Tu sais que... »

Non, Leo ne saurait pas, car patratrac! un bruit de verre brisé. Il se retourna après avoir sursauté, découvrant la serveuse (la « leur ») qui déjà se précipitait pour nettoyer tout ce qui avait probablement glissé de son plateau, et une boisson brunâtre qui se répandait au sol. Dommage... Pour la discussion avec la jeune femme et les gaffes, c'était raté pour le moment. Il attendit quelques secondes : derrière le bar, il y avait bien un autre employé, un homme cette fois-ci. Plutôt grand (mais pour Zakary, la Terre entière était rangée dans cette case-ci, en comparaison à lui), l'air pensif, moins avenant que la miss. Ce n'était pas que les fauteuils n'étaient pas confortables, mais assis dans leur coin, en attendant que leur commande soit apportée, ils n'avanceraient pas à grand chose. Il se redressa en tournant le visage vers Leo pour lui proposer tout bas, avec un sourire enfantin : « Tu viens faire la causette avec moi ? » Il se leva. « T'es doué pour ça, en plus. » Oh que oui. Leo était un sacré bavard. Pire que lui. Bien pire que lui !

La pièce traversée, l'autre Phénix à ses côtés, il s'accouda au bar, après avoir salué brièvement mais poliment le Moldu. (Né-Moldu, en réalité, mais impossible de le découvrir en cet instant présent). Pas question de se lancer directement dans le vif du sujet. Bien. Avoir l'air naturel. Et discret. Et un minimum de tac. Oh, c'était beaucoup demander... « Dites-voir, simple curiosité. Ca fait longtemps que vous êtes ouvert ? Non, parce qu'on est pas tellement du coin à vrai dire, et ça faisait un moment qu'on était pas passés par là. A vrai dire, tous les deux, on se disait qu'à première vue, c'était plutôt sympa ici. »
Par terrible, comme première approche ? Oh, ni Leo ni lui n'avaient jamais été très habiles pour ça. Chez les sorciers, ça passait presque toujours bien, alors pourquoi pas ici ?


Seront-ils grillés en tant que sorciers par le barman, seront-ils pas ?
OUI OUI - Combo attitude étrange + fana de Quidditch, ils sont immédiatement reconnus comme sorciers par le né-moldu
OUI NON - A priori grillés. Le né-moldu commence à ouvrir la bouche pour parler maiiis... Se fait appeler plus loin. Dommage.
NON OUI - Il remarque une attitude étrange, mais n'ose pas faire remarquer quoi que ce soit.
NON NON - Il ne remarque rien du tout, il faudra forcer les choses
Filet du Diable
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Rapeltout
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Dim 19 Jan 2014 - 20:33
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Leo Elensar
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Lun 10 Fév 2014 - 12:20




Sa maladresse allait le perdre. C'était gentiment stupide que de faire des erreurs pareilles. Fort heureusement, leur serveuse ne sembla rien remarquer et Zak passa bien vite à autre chose. Ils allaient se comporter en gens normaux même si cela pouvait paraitre évident, cela ne l'était pas pour le brun parce qu'il n'avait jamais, vraiment, réussi à réaliser les choses correctement, comme les autres semblaient y parvenir avec brio. Il n'était pas forcément à l'aise sur ce fauteuil. Il ne voyait pas vraiment quoi raconter au Serdaigle avant que leur cible ne se pointe. Parler des fêtes de Noël ? Joker, ouais, Joker. Il n'avait pas forcément eu envie de fêtes avec ce qu'il s'était récemment passé. Raconter qu'il les avait passé seul, qu'il en avait profité pour partir en Irlande quelques jours n'avait rien d'exceptionnel. Ça avait été plus facile de partir en terrain inconnu pour une semaine que de se retrouver à Londres. Il se savait irlandais. Il avait gardé l'accent. Avait-il cru retrouver une parcelle de son passé en partant ainsi à l'aventure ? Peut-être.

Il avait rencontré des gens, s'était fait quelques connaissances et, pendant un bref instant, il s'était demandé s'il n'était pas plus facile de refaire sa vie là-bas. Parce que les gens attendaient moins de lui. Ils étaient méfiants, certes, mais ce n'était rien comparé à l'ambiance qui régnait en Angleterre. Il n'avait pas eu de flashs transcendants lui rappelant son passé nébuleux. Il avait parlé, un peu, s'était acheté un carnet bleu sous les conseils de cet étudiant en Medicomagie qu'il avait rencontré à Londres quelques mois auparavant. Ce n'était pas un psychomage mais il n'avait pas les moyens de s'en payer un. Ce n'était peut-être pas bien professionnel mais ce n'était pas comme s'il lui donnait des prescriptions. C'était juste un ami avec qui il pouvait parler sans forcément se soucier de ce qu'il pouvait ressentir par rapport à son passé qu'il ne connaissait pas ou peu. Il lui avait dit d'écrire ce dont il se souvenait sur papier et Leo n'avait pas forcément cru en cette option. Alors pourquoi avait-il acheté ce carnet-là ? C'était un carnet tout vieux et râpé qu'il avait trouvé dans une brocante. Un carnet à réparer : un peu comme lui. Il y en avait d'autres sur l'échoppe mais Leo n'avait voulu que de celui-là. Les neufs et plus propres ne l'intéressaient pas. Avait-il déjà vu un carnet de ce genre par le passé ? Il ne se souvenait pas. Du reste, il y écrivait les maigres souvenirs qui lui revenaient. Il y avait deux trois pages. Pas grand-chose et il y avait écrit des ressentis du début.  

La voix de Zak le ramena à la réalité. Ah oui. La mission. Le bar et le dit serveur qui n’était pas encore là. Du moins, il n’avait aperçu que la serveuse pour le moment. La clientèle arrivait petit à petit ce qui lui faisait dire que le nettoyage avait été fait. Leur bonhomme serait-il la personne la plus sur ses gardes ? Aucune idée. Il n’était surement pas le seul à savoir porter le masque du gars qui allait ‘bien’. Et cette mission en rajoutait une couche pour son thème sensible. Du côté moldu comme sorcier, rien n’allait pour eux. L’irlandais tourna la tête, soudainement intéressé par le « Tu sais que… ». Curiosité. Simple curiosité qui laissait ses pensées moroses de côté pour afficher un air intéressé, retrouver cet aspect joyeux qui semblait le caractériser tant. Bruit de verres cassés, début de déballage d’informations intéressantes interrompu, annulé, annihilé par la maladresse d’une serveuse qui avait fait tomber son plateau. Leo soupira. C’était comme une histoire à tomes, comme un beau rêve qui se coupe au mauvais moment, comme un souvenir qui ne lui revient qu’à moitié, comme … . Un mot, un seul : frustration. Tant pis. Il le lui demanderait tout à l’heure si l’ancien attrapeur n’oubliait pas. Leo fut d'accord avec la proposition de Zak avant de rouler des yeux à l’affirmation de son acolyte. Il n’avait pas peur de parler à des inconnus mais dire qu’il disait les bonnes choses au bon moment, qu’il savait parler était une affirmation beaucoup trop bancale. Après réflexion, il était plus que probable que Cooper ne sous-entende rien de tout ça et l’irlandais haussa les épaules. Le brun eut un sourire à l’approche un peu bancale du tout petit, petiot d’ex-attrapeur. ‘J’suis pas d’ici et je reviendrais sans doute pas … on aurait juste deux trois questions à te poser, ça t’ennuie pas ?’ Bien sûr ! Ça aurait été lui, même mignon, le mec, il l’aurait envoyé chier. ‘Ça ne se voit pas que j’suis un peu occupé ?’ Apparemment non, cela ne tombait pas sous le sens pour Zakary que le gars était en train de bosser et qu’il n’avait, à priori, pas le temps pour la parlotte. De plus, après la maladresse de sa collègue, il aurait bientôt le double du boulot pour rattraper ce bordel de putain de temps perdu.

Pourtant, même s’il trouvait l’approche de Zak bancale, il ne voyait pas comment aborder le sujet d'une autre façon. L’autre travaillait, justement. Et il y avait des moldus. Pas autour d’eux mais non loin. Ils devraient surement attendre sa pause pour en parler dans la ruelle d’à côté, en espérant qu’aucune attaque ne se déroule ce soir. Si les moldus semblaient à l’aise, ce n'était pas le cas de l'irlandais. Et maintenant ? Dommage. S’il avait pu s’aborder lui-même, dans les mêmes circonstances, ça aurait été plus simple. Quoique ! Le serveur n’avait pas remarqué l’attitude gauche de Zak et s’il ne l’avait pas remarqué, il remarquerait l’attitude du Leo qui, quant à ne pas savoir comment aborder le sujet délicatement, avait choisi de le balancer comme ça. Les moldus étaient plus loin, ce côté du bar était tranquille. « ‘Scuse-le, il n’a pas l’habitude. » Que dire ensuite ? « J’imagine que y’a pas d’autres serveurs pour ce soir et qu’on devra attendre plus tard pour causer. » Le mec s’était arrêté. Il n’avait pas apprécié mais Leo ne cherchait plus depuis longtemps à se faire apprécier des gens. Zakary était p’etre plus doué pour la diplomatie, pas lui. « ‘Lui c’est Cooper. Zakary Cooper. », corrigea t-il comme pour voir si l’identité de l’attrapeur allait faire mouche. Leur entrevue pourrait ainsi se dérouler un peu plus sereinement. Il hocha la tête. Très bien. Ils pouvaient parler, en parler. Tenter d’en parler ou proposer d’en parler plus tard. « Leo. », se présenta-t-il rapidement. Le serveur le jugea, clairement dubitatif et l’irlandais grinça des dents avant d’en rajouter jusqu’à ce que l’autre, agacé ne l’arrête. « Leo Elensar, ancien serveur, ici et de l’autre côté, ancien bleu, en récupération de mémoi… » Il s’arrêta. Non, ce n’était pas nécessaire d’y aller jusque-là. « j’imagine que ça suffit ? » Doué pour parler hein ? Elle est bien bonne ! Au moins, vu son air mi fâché mi exaspéré, il avait compris ses allusions. C’était notre bonhomme. Cool !

« J'me doutais que les oiseaux allaient mettre leur grain de sel dans ce bordel. Ils sont déjà passés. C'est à ce point tendu du slip de l'autre côté ? » Il était passé de l’autre côté mais se tenait au courant. Ça allait être compliqué s’il ne daignait rien leur dire. En plus vu comment Leo s’y était pris, cela n’aurait rien d’étonnant. Au tour de Zak, maintenant. Il y parviendrait sans doute mieux que lui. La seule chose dont il était sûr à présent était qu’ils allaient devoir attendre que le serveur prenne sa pause pour aborder le sujet. Si le serveur le voulait bien. Si Leo y mettait du sien.

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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Mer 5 Mar 2014 - 12:55
Puisque leur maladresse naturelle de sorciers chez les moldus (comme deux parfaits touristes en terre étrangère) n'avait pas suffit pour attirer l'attention d'un serveur ou d'un autre et ainsi engager la conversation, ils avaient tous deux deviné qu'il leur faudrait précipiter les choses. C'est ce qu'avait commencé à entreprendre Zak. Sans grand tact. Oui merci, il savait. Il avait tenté de lancer un sujet au hasard, en mauvais comédien qu'il était, et aussitôt se tut-il, aussitôt Leo commença à s'excuser de sa part. Gnagnagna. Merci Elensar, râla-t-il silencieusement, se retenant d'envoyer un coup de coude vengeur à son ami (question de discrétion). « J’imagine que y’a pas d’autres serveurs pour ce soir et qu’on devra attendre plus tard pour causer. »  Mais oui bien-sûr. Propose-lui un rencard pendant que t'y es, tiens. Comme si le mec allait accepter alors qu'il ne les connaissait l'un et l'autre ni de Viviane ni de Merlin. Le but était simplement de vérifier si le dit-serveur avait des soupçons quelconques à propos de la récente attaque. Bon, Leo, en tant qu'ancien barman, devait se douter que le type était occupé et qu'il préférerait peut-être attendre sa pause... Zak, lui, pensait au contraire qu'étant donné qu'il était coincé derrière son bar, hé bien il n'aurait pas d'autre choix que de les écouter lui faire la conversation. Enfin soit. Il laissa le grand dadet qui lui servait d'ami depuis une quinzaine d'années maintenant poursuivre.

« ‘Lui c’est Cooper. Zakary Cooper. » Et là... Il se produisit quelque chose de plutôt étrange. Chez les Sorciers, quand il déclinait son identité, il avait pris l'habitude des remarques ou questions du type : « Zakary Cooper ?! Oooh, comme l'Attrapeur ? ». En soit, il n'y avait alors rien d'anormal à ce que des sorciers remarquent un (ancien) joueur de Quidditch. Chez les Moldus, bien-sûr, il était dans l'anonymat le plus total. Mais là, c'était comme si... Comme si le barman le passait du regard sous toutes les coutures. Zak fronça très légèrement les sourcils, s'efforçant de garder une attitude aussi naturelle et décontractée que possible. « Leo Elensar, ancien serveur, ici et de l’autre côté, ancien bleu, en récupération de mémoi… » Un bref regard au Serdaigle. Zak pinça légèrement les lèvres. Bleu, le Moldu n'allait pas comprendre. De l'autre côté, ce serait encore pire, il les prendrait pour deux dérangés et l'ancien Quidditchman se fit la réflexion que ça allait être mal barré pour enchaîner sur une conversation un minimum sérieuse. Ou alors, si le ménage était mal fait, si jamais il se souvenait des sorciers qui avaient attaqué le bar, il risquait de les mettre dans le même panier et de les assassiner. Au choix. Enfin, niveau crédibilité, Zak ne pouvait tout de même pas reprendre les paroles de Leo et à son tour l'excuser pour toutes les « étrangetés » qu'il pouvait bien débiter.

D'abord, le serveur tira une sale tête (alors Zak pensa vraiment qu'ils allaient se faire tuer, ou mettre à la porte)... Mais c'était sans compter la réponse de l'homme qui leur faisait face. « J'me doutais que les oiseaux allaient mettre leur grain de sel dans ce bordel. Ils sont déjà passés. C'est à ce point tendu du slip de l'autre côté ? » … … Juste après que tout cela soit monté au cerveau du Serdaigle, il se mit à lever les sourcils légèrement, écarquiller les yeux. Oh. Bon. Sang. C'était mieux que ce qu'il avait espéré. Le type qui leur faisait face n'était pas juste un serveur chez les Moldus, il était également, et surtout, un... Un quoi au juste ? Un mec qui vivait la semaine chez les sorciers, et bossait le week-end chez les Moldus, comme Lauren ? Un Cracmol ? Un né-moldu qui aurait décidé de rester là-bas ? Zak n'en savait trop rien pour l'instant. Mais quoi qu'il en soit, ce type, c'était exactement ce qu'il lui fallait. Il retira tout ce qu'il avait pensé à propos de la méthode d'approche de Leo (vraiment risquée tout de même) et s'excusa mentalement.

Zak se risqua donc : « Excusez-moi, vous êtes.. ? » Le barman bougonna, sembla hésiter, termina d'essuyer un verre, avoua finalement : « Né-moldu ». Le Phénix ouvrit la bouche pour répondre quelque chose, se retrouva aussitôt interrompu par un ton ferme : « Mais j'vous préviens immédiatement, tous les deux. Je veux aucun ennui. » Bien. Maintenant, c'était le moment de jouer au gentil Phénix et, surtout, de mettre le mec en confiance. Car il pouvait vraiment avoir confiance, maiiis... C'était plus facile à dire qu'à faire. « Evidemment. A vrai dire, on vient pour faire en sorte que vous n'en ayez plus, des ennuis. » A la base, ils venaient pour faire le ménage, ce qu'il se garda d'avouer dans l'immédiat. Mais ça sonnait mieux comme ça. « Vous n'auriez pas dix minutes à nous accorder, par hasard ? » Nouvelle hésitation de la part du barman. « J'vous en donne cinq. » Zak afficha un tout petit sourire victorieux, jeta un bref coup d'oeil à Leo, alors que le type se retournait pour demander à un de ses collègues de le remplacer cinq minutes. Bon. C'était déjà ça de gagné, non ?

Ils sortirent en suivant le gars. La rue était déserte. Il s'appuya contre la façade avec nonchalance, glissa une main dans la poche intérieure de sa veste. Zak le laissa reprendre la discussion en premier. « J'vous écoute. Qu'est-ce que vous voulez ? » Le Phénix hésita un instant sur quoi dire, jeta un regard à Leo pour l'interroger silencieusement... Bon. Il se jetterait à l'eau en premier, dans ce cas. Zak opta pour d'abord chercher à obtenir la version des faits qui s'étaient déroulés là il y a quelques jours du barman. « C'est la première fois que vous entendez parler d'une attaque mangemort dans le coin ? » Le type eut comme une espèce de ricanement : « Mangemorts ? » avant de prendre le temps de s'allumer une cigarette, recracher une première bouffée de fumée.  « Depuis quand vos Mangemorts portent des masques avant de s'en prendre à une poignée de Moldus, hmm ? »

… Pour le coup, ça, ils ne l'avaient pas prévu. Mais si l'attaque ne venait pas des mangemorts, alors.. ?
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Dim 6 Avr 2014 - 15:29




Leo n’avait été que plus ou moins discret et pas vraiment adroit. Après tout, Wallas leur avait dit que le sorcier qu’ils recherchaient travaillait dans ce bar et il aurait réellement fallut une sacrée dose de malchance pour que celui-là ne soit pas leur homme. Et si, dans le plus grand des hasards, il s’avérait qu’ils avaient cette poisse gluante collée à l’arrière train, il comptait sur le serveur pour se manifester afin de réparer le mal causé. D’un côté comme de l’autre Leo avait espéré que sa maladresse leur facilite, en fait, la tâche. Si l’Ordre du Phénix avait eu besoin de quelqu’un plein de tact et d’extrêmement intelligent pour avoir le fin mot de l’histoire, et bien, ils auraient tout simplement eu la jugeote de confier le job à … à … quelqu’un d’autre. L’irlandais se renfrogna légèrement en réalisant qu’il n‘avait pas fait d’effort dans sa réintégration pour, au moins, être capable de citer une personne. Tant pis. Il travaillerait son ‘côté sociable et je m’intéresse à la vie des autres’, une autre fois. Après tout, il aurait le reste de la vie pour ça … du moins tout dépendait du temps qu’il lui reste.

Il reporta son attention sur leur informateur. Ah. Alors le serveur leur accordait cinq minutes de son temps précieux. Avec un peu de chance, la discussion serait tellement passionnante qu’il ne verrait pas le temps passer. Oui. Non. Ce n’était pas le moment de faire ce genre de plaisanterie qui n’en était pas une, en réalité. Alors leur interlocuteur était un né-moldu et avait pensé que vivre ici serait plus simple. Leo ne pouvait que comprendre. Il avait également naïvement pensé être à l’abri de l’autre côté de la barrière. Et, les atrocités d’Halloween avaient remis les pendules à l’heure. Il n'étaient en sécurité nulle part. Leo hocha la tête pour affirmer les dires de Zak. ‘Né-moldu’ ne leur disait pas grand-chose sur ce qu’il était et le Serdaigle savait que placer l’information ainsi avait été volontaire de la part du serveur. Soit, ils n’iraient pas jusqu’à lui demander ses papiers. Ils n’avaient pas à le faire, après tout. Il n'aurait pas de problème. Ils ne lui demanderaient même pas son nom.

Son coéquipier alla droit au but et c’était bien pour cela qu’il avait volontairement laissé Zak l’interroger à sa place. Il s’y était mal pris : il le savait bien, même s’il avait donné une raison plus ou moins acceptable à cette façon de faire. Du coup, oui, cela avait été plus logique et d’une grande évidence que de laisser la parole à Zak. Peut-être même jusqu’à ce qu’ils dégagent de cet endroit qui le mettait profondément mal à l’aise par ce qu’il s’y était passé.

« Hein, pardon ? », lança t-il spontanément face à la remarque de leur interlocuteur. Ou l’élégance même. Peut-être parlerait-il finalement. Chassez le naturel et il revient au galop.

Le serveur le regarda d’un air agacé. Il n’allait pas se répéter. Mais ce n’était pas ça le problème. Leo n’avait jamais eu un tact inné ou même l’art de la parole prononcé et il ne changerait certainement pas pour l’Ordre du Phénix ou n’importe qui d’autre. L’irlandais haussa les épaules. « Ça va, j’ai entendu. Ce n’est pas ça le problème. Le problème c’est que c’est pas trop leur genre de sortir à visage découvert, même pour des moldus. Alors, pour l’histoire des masques, il va falloir développer un peu. »  Bah quoi. Ils n’avaient que cinq minutes : ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En gros. Cela pouvait se résumer en - toi qui est retourné vivre ici, qu’est-ce qui t’as donné l’impression que, ceux qui ont fait le coup, n’étaient pas des Mangemorts ? Tact, Leo. Tact. Et ignore son regard noir. Pour être tout à fait franc, Leo n’était pas certain de savoir quel était le masque d’un Mangemort si on lui en foutait deux pratiquement identiques sous le nez. Alors, que le sorcier ait pu le deviner, il était curieux. Oui Curieux. « Je sais pas. Ce n’était pas forcément dans leur accoutrement mais plutôt dans leur façon d’être. Enfin, j’ai pas passé ma vie à étudier les Mangemorts non plus mais j’ai déjà eu affaire à eux par le passé. » Comme la plupart d’entre eux, en réalité. « Ils n’étaient pas aussi bien organisés. J’ai entendu des voix. Ils n’étaient pas d’accord. » Pas d’accord sur quoi ? Sur le fait d’organiser cette descente comme on organise un voyage entre potes ? « Et, puis quand ils sont partis, ils n’ont pas fini leur travail. », lança t-il d’une voix étonnement calme. L’irlandais hocha la tête, un peu plus sérieux qu’à son habitude. Les Mangemorts n’auraient pas laissé des moldus, (gay en plus de cela) s’en sortir aussi facilement. Si cela avait été des Mangemorts, il n’y aurait pas eu de survivant.

Alors qui était ce groupe de sorciers ?  Combien étaient-ils ? Venaient-ils de Londres où d’ailleurs ? Dans les voix entendues, y avait-il des accents qui pourraient les aider à cibler d’avantage leurs recherches ? Leo était silencieux, digérait la nouvelle. Il savait très bien que sa condition n’était pas acceptée par tous mais il avait beaucoup de mal à croire que, des sorciers, n’appartenant à aucune faction, aient décidé de faire cavaliers seuls. Et cette façon de les considérer comme des proies faciles était agaçante. Cinq minutes. Il fallait se concentrer. « Alors le groupe est constitué de citoyens mécontents mais surtout très lâches. », résuma t-il. « En fait, non seulement ils sont lâches de par leurs actes et leur déguisement mais, personnellement, je trouve qu’ils ne sont rien de moins que des Mangemorts refoulés. Différents, certes, mais ils méritent le même sort. » Leo ne faisait pas de distinction. « As-tu remarqué autre chose ? L’accent, peut-être ? »  


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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Lun 12 Mai 2014 - 21:25
Spoiler:


A la base, ils venaient simplement vérifier que le ménage avait bien été fait, rien de plus, et Zakary avait imaginé qu'il garderait du début à la fin cette sensation de malaise. Un peu comme un poisson sur terre, ou un oiseau dans l'eau plutôt, vous voyez le genre ? Parce que, c'était vrai, quoi : il était déjà maladroit parmi les Moldus (encore qu'il faisait de son mieux pour s'améliorer de mission en mission, ou lorsqu'il rendait visite à Lauren, chez elle), alors ici, dans la rue, juste en-dessous de l'enseigne à néons d'un bar gay... c'était pire que tout. Comme si le fait de ne pas du tout assumer cette nuit passée le corps blotti contre celui d'Alden, et d'avoir, ô par Merlin, adoré ça, ne suffisait pas ; il avait fallu qu'on lui rajoute cette coïncidence plus énorme encore qu'un dragon. C'était une espèce de message caché, comme « arrête de te mentir, voyons, tu sais très bien que t'as pris ton pied » - avec une réponse spontanée, toujours silencieuse : non, non, non, il n'avait rien à faire dans un endroit fréquenté par des homosexuels ; sa situation à lui était tout à fait différente. Inutile de virer paranoïaque : cette mission ne remettait aucunement en cause son orientation sexuelle et ne signifiait pas non plus qu'on les avait grillés d'une façon ou d'une autre, Alden et lui. … Non ? Enfin, là n’était pas le sujet du soir. Et tout cela pour expliquer que s’il pensait être mal à l’aise, il avait suffit d’une phrase, d’une ou deux secondes, pour balayer cette impression.

Car la révélation lui avait fait l’effet d’un électrochoc. D’abord, Zakary s’était contenté de fixer le jeune homme avec des yeux exorbités, se retenant difficilement de lui demander de répéter parce qu’il n’avait assurément pas dû tout comprendre. L’instant d’après, il accompagnait son ami dans toute son incompréhension par un « Quoi ? Mais non ?! » indubitablement très, très intelligent, alors qu’un soupir de la part du serveur trahissait son agacement. Déjà qu’il semblait être très peu ouvert au dialogue, à présent, il allait définitivement les prendre pour deux abrutis.

« Mais alors… » Il s’arrêta rapidement de débiter toutes ses pensées à haute voix – parce qu’assurément, un mais alors, vous voulez dire que ceux qui vous ont attaqué ne sont pas des Mangemorts ? n’aurait servi à rien, sinon enfoncer d’avantage le clou. Ils allaient éviter d’exaspérer plus encore leur interlocuteur. Zak passa machinalement une main gênée dans ses cheveux, le processus de réflexion à présent enclenché.

Il laissa à son camarade le loisir de commencer à lancer toutes les questions qui venaient brutalement de leur traverser l’esprit. Ils venaient pour de simples vérifications, ils allaient repartir avec des dizaines et des dizaines d’interrogations face à un fait beaucoup plus grave que si l’attaque avait été Mangemort. Il attrapa un des boutons de sa veste, commença à le triturer entre deux doigts, l’esprit trop occupé pour réagir au ton employé par Leo. A vrai dire, au il va falloir développer un peu, un poil condescendant, le barman aurait eu tout le loisir de leur demander s’ils se prenaient pour des espèces d’aurors avant de retourner tranquillement derrière son comptoir. Fort heureusement, il n’en fit rien, et Zak continua de l’écouter d’une oreille on ne peut plus attentive.

Une seule question revenait dans sa tête, plus fréquente que toutes les autres : si ce ne sont pas des Mangemorts, alors… qui ?
A croire que les années passées entre deux combats, à avoir vu tellement de cadavres qu’il ne pouvait plus les compter, n’avaient pas suffit à lui arracher toute sa naïveté. Il eut un soupir, presque imperceptible : lui continuait d’y croire dur comme fer, à un monde où ils n’auraient plus à se battre pour leurs idéaux parce qu’ils auraient réussi à les faire devenir réalité ; quelque part où ils n’auraient plus à vivre la boule au ventre. Un jour, peut-être. Mais en attendant, continuer à s’accrocher à ses rêves, commençait à devenir réellement épuisant.

Il ne réagit pas non plus lorsque Leo cracha que ceux qui avaient fait « ça » méritaient le même sort que s’ils étaient Mangemorts. Zak n’avait pas envie de se pencher sur la question : la violence n’arrêterait jamais la violence, elle ne faisait que l’entraîner de plus belle – il en était persuadé. Et puis ils ne savaient toujours pas face à quel genre d’organisation ils avaient à faire. « As-tu remarqué autre chose ? L’accent, peut-être ? » Là, il se redressa, attentif à toute réaction que pourrait avoir le barman. N’importe quelle information leur serait utile.

Le jeune homme eut comme un moment de blanc – Zak n’aurait su dire s’il hésitait par rapport au fait qu’il doive leur répondre ou non, ou plutôt s’il réfléchissait tout simplement sur les faits. Ils n’avaient plus qu’à prier Merlin pour que leur interlocuteur leur donne de quoi avoir une piste un minimum solide.

Il brisa enfin le silence : « L’accent, j’en sais rien du tout, mais… » Il prit une inspiration bruyante. « Ils étaient pas très nombreux. Quatre je crois, mais je me suis pas arrêté pour les compter précisément. Ils ont rapidement eu l’air comme… Je ne sais pas, désordonnés ? En fait l’un d’eux a même laissé échapper un nom. Quelque chose comme… Stone. Ziperstone, Zilperstone ? Oui voilà. Zilperstone. C’est tout ce que je saurais vous dire, j’me suis pas attardé, vous imaginez. » Il haussa les épaules pour accompagner la parole et tira une nouvelle fois sur sa cigarette, bientôt totalement consumée. Zak, lui, se répéta le nom de famille en boucle, histoire de ne pas l’oublier. Zilperstone. Au moins, c’était original (ils auraient eu plus de mal à retrouver un Smith ou autre, par exemple). Et s’il ne le lui disait absolument rien, peut-être que ce nom n’était pas inconnu de toute leur paperasse ?

« Merci beaucoup, vraiment » Zak tenta un sourire aimable. Il ne savait pas trop comment ils avaient fait pour convaincre le type de discuter autant avec eux, mais force était d’admettre qu’il leur serait certainement d’une aide considérable. Il se demanda même un moment si Leo ne lui avait pas tapé dans l’œil (ça aurait expliqué sa coopérativité), mais il se ravisa bien vite : le barman avait passé plus de temps à le fusiller du regard qu’autre chose.

« Oh, attends, encore une chose, si tu veux bien. » Le Quidditchboy avait eu comme un éclair de lucidité. Il enchaîna aussitôt : « Comment… Comment tu peux savoir tout ça ? Pour être honnête, on imaginait que personne ne s’en souviendrait. » Pour ne pas dire que le Ministère était supposé avoir semé la confusion dans tous les esprits, pour étouffer l’affaire du côté Moldu – mais c’était du pareil au même. Le barman le considéra à nouveau, prit le temps d’écraser sa cigarette tout en répondant : « Comme il y avait du monde, j'ai pu filer avant qu’ils me voient » A ces mots, il lança un regard qui les mettait au défi de lui reprocher de s’être sauvé. « J’allais pas attendre de me prendre je-ne-sais-quoi dans les dents sans pouvoir me défendre. Ni me planquer suffisamment longtemps pour que votre Ministère me trouve. Mais si ça peut vous rassurer, le lendemain matin, tout était redevenu à la normale. J’ai eu quelques coups de fil peu de temps après et à priori, personne ne se souvient de quoi que ce soit. Personne a parlé des blessés non plus. » Zak ne releva pas l’air agacé du barman – qui, à vrai dire, se serait très volontiers passé de savoir que les sorciers qu’il avait abandonné plusieurs années plus tôt avaient semé la confusion dans l’esprit de ses collègues et ami. Non, le Serdaigle se demandait plutôt ce qu’il entendait par coups de fil et vraiment, il ne parvint pas à trouver d’hypothèse plausible sur ce que les Moldus pouvaient faire avec du… Fil. Mais c’était sans doute sans importance, puisque visiblement, le ménage avait été bien fait, exception faite de lui.

« Ce sera tout ? »
Avant de répondre quoi que ce soit, Zak interrogea Leo du regard.
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Lun 12 Mai 2014 - 21:25
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ce message a été posté Dim 8 Juin 2014 - 1:56



Dès sa lecture, Leo avait sut que la mission ne serait pas facile. Si les missions n’étaient pas par nature évidentes, celle-ci était d’avantage délicate par son sujet. Depuis la ‘victoire des américains’, Leo s’était plutôt fait discret dans ses missions pour l’Ordre parce qu’il s’était mis en tête qu’elles étaient responsables de son état. S'il devait être tout à fait honnête, il aurait rajouté que son irresponsabilité et son insouciance y avaient également joué un rôle. Mais Leo n’étant naturellement quelqu'un de très honnête avait ignoré ses deux possibilités, se contentant d’être un peu moins présent pour l’Ordre du Phénix que d’ordinaire. Il n’était pas non plus absent, ne fermait pas les yeux lorsqu’il y avait besoin de renfort. Il s’efforçait juste d’être un peu plus prudent.

S’il avait été totalement honnête avec lui-même, sans doute aurait-il aussi avoué avoir fait exprès d’être aussi peu … diplomate au début de cet ‘interrogatoire’. Il devait se ressaisir. La question n’était pas de savoir si Leo attendait l’issue de cette mission avec impatience. L’important était qu’ils éclaircissent certains points dans cette histoire pour que cette affaire soit le plus rapidement élucidée. Point. Lorsqu’ils sortiraient d’ici, il demanderait probablement à Zak d’aller faire leur rapport à Wallas, tenterait d’écourter leur enquête car même en ne le montrant pas, il était nerveux, se contentant d’hocher la tête aux informations reçues, d’hausser les épaules à la dernière interrogation du Serdaigle. Était-ce tout ? Avaient-ils toutes les informations nécessaires pour les traquer ? Bien évidemment : non. Et l’irlandais ne pouvait tout simplement pas se mettre dans leurs têtes pour tenter de deviner leur façon de penser parce que les informations étaient maigres et qu’il ne le pouvait tout simplement pas. Il pouvait comprendre que des citoyens soient mécontents de leur nouvelle situation mais il ne pouvait pas cautionner ça. C’était quoi leur but, en dehors de s’en prendre à des cibles soi-disant faciles ? D’autres questions ? Il n’en voyait qu’une seule. Celle-là. Et personne ne pourrait leur répondre à part les principaux concernés. « Merde, je déteste ça… quand ça n’a aucun sens. » Et c’était lui qui disait ça, parfaitement. Que savaient-ils, exactement ? Ils savaient qu’ils n’étaient pas nombreux, qu’ils obéissaient sous les ordres d’un chef (du moins il devait y en avoir un, ce Zilperstone, peut-être). Ils n’étaient sûrs de rien et ne récolteraient pas d’information venant de quelqu’un d’autre puisque le Ministère n’avait laissé personne sur le carreau sauf cet homme qui avait pris la Poudre de Cheminette au bon moment. A son regard, Leo haussa les épaules. Il avait fait pareil dans des circonstances différentes.

Il y avait beaucoup trop de zones d’incertitude que pour se faire une idée précise. Était-ce un acte isolé, y en aurait-il d’autres ? N’y avait-il qu’un groupe ou étaient-ils plusieurs et choisiraient-ils toujours les mêmes cibles ou prendraient-ils un autre chemin pour mieux semer le trouble dans leurs esprits. Il n’aimait pas devoir avancer ses hypothèses parce qu’elles n’étaient que rarement justes. C’était une histoire de mauvais karma mais il tenta. « C’est un ‘groupe’ formé récemment vu leur mauvaise organisation. » Il détestait ça, vraiment. « Pourtant, ils ne se sont pas fait attraper. Ils doivent être un minimum organisés, d’où la supposition d’une certaine hiérarchie. » Il leur jetait des coups d’œil comme pour avoir leur approbation. Il essayait juste de deviner qui ils pouvaient-être. La belle affaire. Il n’avait jamais fait ça. Et s’ils se plantaient ? « J’ai peut-être une dernière question. Toi, qu’est-ce que t’en penses ? » De l’attaque, de ce qu’il s’était passé, de la façon dont ils étaient organisés ? Après tout, il était le mieux placé pour tenter de démêler cette histoire même s’il n’avait plus toutes les idées très claires après cet épisode. Eux ne pouvaient qu’établir des suppositions. Aucun des trois n’était qualifié pour ce type d’affaire alors il n’avait pas grand-chose à perdre en lui posant cette question. « Je pense que le Ministère aurait dû s’occuper de cette affaire. » Un bon point pour l’anglais. « J’ai pas plus d’information que celles que je vous ai données. Mais il ne faut pas prendre cette affaire à la légère comme le Ministère semble le faire. Cela dit J’opte aussi pour la hiérarchie même si j’espère avoir tords. » L’interrogatoire s’arrêterait là. Ils n’en sauraient pas d’avantage. Ils quittèrent le bar non sans remercié une énième fois le serveur et rentrèrent au Quartier Général. Bien que toujours mal à l’aise, Leo n’eut pas trop de choix que d’accompagner Zak lors du rapport à leur leader. L’attaque prenait plus d’ampleur qu’il ne l’avait souhaité. Ils devaient enquêter à nouveau. Il était fort probable qu’il ne s’agisse que d’un petit groupe de sorciers plutôt que d’un groupuscule plus dangereux. Ils devraient surveiller les rumeurs, guetter pour noter les moindres rumeurs de nouvelles vengeances personnelles.

L’affaire était loin d’être classée et elle allait probablement s’étendre sur plusieurs semaines (et peut-être même plus encore). « Tu crois que c’est plus grave qu’il n’y parait ? J’veux pas dire que c’est pas grave. C’est grave. On peut pas effacer l’ardoise parce qu’il n’y aura peut-être pas de prochaine fois et j’espère qu’il n’y en aura pas. Si des sorciers se sont permis ce règlement de compte, d’autres suivront peut-être. Il suffit de pas grand-chose pour qu’ils en enrôlent d’autres. J’sais pas. Ca a bien fonctionné comme ça pour les Mangemorts, je vois pas pourquoi … » Pourquoi n'y aurait-il pas la formation d’un énième groupe qui se prépare. Il détestait cette idée mais il fallait qu'ils l'envisagent même s'il espérait de tout cœur avoir tord.  
Zakary Cooper
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Mar 10 Juin 2014 - 12:45
Zilperstone y es-tu?
OUI - ils pourront remonter jusqu'au gars
NON - fail, c'est juste un pseudonyme, Zilperstone perdu dans la nature...



Il avait perdu son envie de faire tout haut la causette à Leo et de lui poser des questions tout à fait existentielles – par exemple, si les Moldus appelaient vraiment « ça » un « poulpe frétillant » ; ce genre de choses. Après tout, à la base, ils venaient pour une simple mission de vérification et, outre le fait que ce Né-Moldu soit passé à travers les filets du Ministère et de ses Oubliettes, c'était quelque chose d'autrement plus important qui venait de leur tomber dessus.

Leo avait tout à fait résumé la situation : ça n'a aucun sens. Enfin...
Le constat était surtout que, s'ils imaginaient qu'en renversant le régime Mangemort, ils parviendraient à gommer quelques inégalités, ils s'étaient profondément mis le doigt dans l'oeil. Les gens ne changeaient pas, jamais. Pendant des années et des années, on leur avait répété et rabâché combien les Moldus leur étaient inférieurs : mixez le tout avec un bon coup d'Assapor, comment voulez-vous effacer les ardoises ?

Après avoir vécu l'horreur de Trent Park, c'était terriblement angoissant, de se dire que peut-être, les choses étaient en train de monter crescendo sous leur nez, chez les citoyens « libres » qu'ils étaient, jusqu'à peut-être reproduire un schéma plus ou moins identique, s'ils ne faisaient rien. Peu importe la communauté visée, ils ne pouvaient pas laisser faire ça, Zak ne pourrait jamais cautionner ça, et... Merde. C'était épuisant, à la fin.

Il décrocha une espèce de sourire aimable au serveur. Son point de vue était intéressant – même s'il n'avait rien d'objectif, puisqu'il provenait de quelqu'un visiblement très mécontent du Ministère qu'il dénonçait et surtout de concerné par les attaques. Et surtout, surtout, son récit avait été des plus importants, puisqu'il leur permettrait avec un peu de chance de remonter jusqu'aux coupables de l'attaque... Et peut-être même de prendre conscience de l'ampleur des choses – était-ce juste un petit groupe, encore récent, donc sans doute facilement démontable, ainsi que le supposait Leo ? Il l'espérait, même sans réellement y croire. Il avait compris depuis longtemps que leur monde ne changerait, hélas ! pas en un simple claquement de doigts.

*

Le soir commençait lentement à tomber quand ils furent de retour au quartier général des Phénix. Et le temps de faire leur rapport à Wallas, il s'imposait pour de bon. L'affaire ne venait finalement que de commencer. Mais, après tout, Zak n'aurait pas pu juste rentrer chez lui et passer le lendemain à autre chose, comme si de rien était. Ce n'était pas à cause de sa récente relation avec Alden (c'était trop frais encore pour qu'il se sente prêt à assumer une chose pareille et de se battre pour la cause homosexuelle, ou plus largement, la possibilité d'aimer d'une façon ou d'une autre autrui sans distinction aucune) ; ce n'était pas parce qu'il se sentait fort ou suffisamment influent (loin de là, il était plutôt le contraire exact) ; mais... Une question de principes.

Le silence s'installa un bref moment avant que son camarade Phénix et Serdaigle ne se décide à le rompre le premier. En guise de réponse, Zakary secoua d'abord lentement la tête : « Je sais pas... J'en sais rien du tout et je crois bien que je ne comprendrais jamais ces gens. Ils sont d'une tristesse... » C'était triste en un sens, oui. Les gens étaient des moutons. En colère, apeurés, certes. Mais des moutons quoi qu'il en soit. Il avait lui-même eu besoin de temps pour prendre le recul nécessaire face à tout ce qu'on voulait bien leur faire gober... Et maintenant, oui, il trouvait ça triste. Simplement. « Enfin dans tous les cas, j'ose espérer qu'on peut encore tuer ça dans l’œuf, d'une façon ou d'une autre. » Il prit une puissante mais brève inspiration, passa machinalement les mains dans ses cheveux. « On doit retrouver ce Zilperstone. Avec un nom pareil, ça devrait être rapide, non ? »

*

Ils avaient laissé passer la nuit pour se mettre au travail dès le lendemain matin. Au moins avaient-ils toute la journée devant eux pour rechercher ce « Zilperstone » au calme, à tête plus ou moins reposée par rapport à la veille, et pour agir en fonction si besoin était. Seuls dans une des salles du QG, ils avaient déballé des caisses, des dossiers poussiéreux, des listes sans fin – bref, avec tout ça, faute de pouvoir fouiller dans les listes du Ministère, ils avaient tout de même de quoi retrouver quelqu'un résidant au Royaume-Uni.

Si la paperasse était loin d'attirer l'ancien Quidditchboy, elle était ici nécessaire. Et c'est ainsi qu'ils eurent tout le loisir de s'amuser pendant un bon petit moment à chercher un Zilperstone qui pourrait correspondre à un leader d'un tel groupe. C'était comme rechercher un vif d'or les yeux fermés...

Mais finalement, Zak s'exclama au bout d'un petit moment : « Ah ! J'ai un Gideon Zilperstone et... » Il parcourut des yeux la suite rapidement, avant de laisser une espèce de rire épuisé lui échapper. « Gideon Zilperstone, né en 1930, vendeur de confiseries, sans enfant. Et décédé il y a deux ans. » Fail. Essaye encore ? « Bon sang de bordel de goule... » Ca, ça sortait du fond du cœur.

« J'ai rien d'autre. Le barman a peut-être mal compris, ou ce type utilise un pseudonyme, ou alors il vit même pas au Royaume-Uni. J'ai rien du tout dans tous les cas. » cracha-t-il finalement, tout à fait exaspéré. Ils allaient devoir rester plantés là, alors ? Il haïssait cette idée. Vraiment. Ca et le sentiment d'être, finalement, parfaitement inutile, impuissant.
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Mar 10 Juin 2014 - 12:45
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Re: I kissed a boy [Mission]
ce message a été posté Lun 28 Juil 2014 - 21:45


Le Serdaigle hocha la tête au commentaire de son ami même s’il aurait plutôt élargit ce constat à une partie plus élevée de la population anglaise et américaine. Il avait du mal à comprendre pourquoi, en ayant tant voulu désirer la paix, ils se retrouvaient dans un régime ou les inégalités s’élaboraient encore mais dans le sens inverse. Il y avait une certaine ironie dans les agissements du gouvernement américain. Ils réclamaient la justice après tant d’années de Gouvernement Mangemort alors qu’ils étaient restés bien au chaud dans leur pays. Il savait bien que certains d’entre eux s’étaient battus à leurs côtés pendant toutes ces années mais leur nombre était si petit comparé à ceux qui s’acharnaient à gouverner leur pays de façon tout aussi injuste, parfois, que le firent les Mangemorts qu’il pouvait comprendre le mécontentement d’une partie de la population. Il comprenait les chuchotements mécontents, les regards abasourdis quant à certains articles parus dans la presse mais il comprenait beaucoup moins la raison de leur mission, l’acte qui les avait mené à enquêter. Les Mangemorts étaient, du moins normalement et logiquement (et malheureusement aussi parce qu’Azkaban aurait été un endroit bien plus propice à leur enfermement) tous terrés à Pré-au-Lard. Alors pourquoi des sorciers agissaient-ils ainsi ? Pourquoi des sorciers, ayant voulu la paix, se déchainaient-ils contre des moldus. Il y avait la propagande, Assapor mais cet évènement posé sur une balance avec tous ces morts orchestrés pendant des années par les Mangemorts, ne pesait pas très lourd. Les moldus n’organisaient pas de guerre contre les sorciers. Les moldus se faisaient la guerre entre eux tout comme les sorciers avec des raisons, moyens qui leurs étaient propres.

Pourquoi n’avaient-ils pas pensé rejoindre l’Ordre du Phénix avant de lancer leur Vendetta ? Des membres étaient contre le gouvernement mis en place et ne décimaient pour autant pas les moldus au petit bonheur la chance… à moins qu’il n’y ait une bonne raison. Pour résumer la situation si l’on se retrouvait devant un moldu psychopathe et dangereux, mieux valait ne pas le laisser te découper en rondelles. Il y avait moldu et ‘moldu’.  « Avec un peu de chance, oui. », lui répondit-il sommairement. Parce qu’il ne voyait pas quoi dire d’autre. Même s’il pensait plus que ce nom improbable soit un pseudonyme peut-être même un anagramme. Ces gens ne devaient pas être aussi stupides que pour avoir prononcé un nom de famille à voix haute. S’ils avaient pris soin de se préparer un minimum ce n’était pas pour se faire avoir de façon aussi idiote.

*

Ils s’étaient retrouvés le lendemain au Quartier Général et son incapacité à dormir lui avait donné l’occasion de chercher différentes solutions pour ce nom. Ils n’avaient peut-être pas son écriture correcte. Il s’agissait peut-être aussi d’un code prononcé dans une langue étrangère et, dans la panique (ce qui était, ma fois, fort compréhensible), leur barman n’y avait pas fait attention. Comme il s’y attendait, la recherche dans les listes du Ministère fit choux-blanc. « Ils ont peut-être utilisé ce nom parce que le meneur était de la même famille, à moins que cela soit un nom qui les rattache à quelque chose. Un souvenir, quelque chose à l’étranger. C’est vrai si cela se trouve, l’écriture du nom ne correspond pas à l’original et dans ce cas-là, nous faisons fausse route depuis le début. » Il était d’accord avec Zakary sur ce point-là. « C’est peut-être un anagramme. Ils se sont ‘déguisés’ comme les Mangemorts, s’en sont pris à des ‘moldus’ comme ils l’auraient fait. Enfin presque. Si c’est un nom étranger, il nous manque des lettres et l’anagramme ne sera certainement pas un mot anglais. Dans ce cas-là, il faudrait quelqu’un plus qualifié pour tout démêler. Ils font tout pour montrer qu’ils sont juste une petite organisation qui vient de se créer mais si cela se trouve c’est bien plus complexe qu’il n’y parait. »

Il n’avait pas l’habitude d’énoncer ainsi ses pensées parce qu’on le prenait rarement au sérieux - sûrement avec raison. Mais même s’il n’y avait pas réellement montré du sien, il espérait que l’enquête se poursuive, avec d’autres enquêteurs plus fiables et entraînés. Et il s’en informerait juste pour avoir, au final, le fin mot de l’histoire. Parce qu’il fallait y mettre fin.  
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