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❝ Innocents et criminels à la fois ❞
 :: Londres :: Ailleurs :: Habitations :: 35B, Chemin de Traverse
François Loiseau
Jeanne d'Arc
François Loiseau
Messages : 906 Crédits : deadpool
Age du personnage : Quarante et un ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Détective
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Raton-laveur
Epouvantard : Un loup-garou, un loup-Grendel, recouvert de boue noire et sirupeuse, aux yeux bleus, de glace
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Innocents et criminels à la fois
ce message a été posté Mer 23 Oct 2013 - 1:10
Installé dans ton fauteuil, tu attends ton invité. Pas de feu, malgré octobre – tu n'as même pas de cheminée. Il fait pourtant chaud, dans ton appartement, en ce samedi pluvieux. Éternellement pluvieux. Chère Angleterre. Ta tasse de thé refroidit sur la table du salon, à côté d'une pile de coupures de journaux soigneusement classées, d'un éventail de photographies et d'un dossier annexe. Tout a été monté par tes bons soins et tu espères que Jake Buckley, l'homme que tu attends ici, acceptera ton offre inattendue. Tu en es là dans tes réflexions et dans tes vérifications de ton matériel quand la mélodie de la sonnette de ta porte se fait entendre. Le voilà. Tu te lèves et vas répondre, ouvrant la porte sur le jeune homme. « Salut Jake. Une poignée de main ferme, un sourire invitant, tu te pousses pour le laisser entrer, avant de refermer derrière lui. Ça me semblait plus facile de faire ça chez moi plutôt qu'à mon bureau. » Parce que tu ne factureras rien à Jake Buckley. Ce n'est pas un travail officiel, non, c'est un service que tu lui rends. Sans même qu'il l'ait demandé. C'est au quartier général de l'Ordre du Phénix que tu as entendu parler des problèmes du photographe et ensuite dans les journaux, trop vite pour que tu aies le temps de réagir. Peut-être est-ce parce que tu sais bien cerner les gens, un avantage de ton don/malédiction, mais tu as envoyé un hibou au photographe, le conviant à ton appartement. Parce que tu n'as rien perçu d'autre chez lui que le désespoir et la tristesse. Un hibou pour te présenter sobrement et lui proposer ton aide, par rapport à sa situation actuelle, ainsi qu'un rendez-vous à ton appartement du Chemin de Traverse. Quelque chose d'officieux, de sympathique, de moins effrayant qu'un rendez-vous avec un avocat.

Tu prends son manteau, le suspends à la patère et le diriges jusqu'au salon, que tu as un peu rangé pour l'occasion. Tu lui désignes le canapé, avant de prendre place dans ton fauteuil habituel. Sur la table basse, un plateau à thé, tasses, théière, sucre, lait et citron compris. « J'ai fait du thé. Mais si tu préfères, j'ai aussi... quelque chose de plus fort. » À comprendre une bouteille de pur feu, à ne sortir qu'en situations extrêmes. Comme celle-ci. Tu te clarifies la gorge avec une gorgée de ton propre thé. « Désolé de ne pas avoir été plus clair dans ma lettre, je crains toujours que mon courrier soit surveillé. Déformation professionnelle. » Une grimace légère. Cet après-midi, tu n'as rien d'un professionnel. Un t-shirt des Sex Wands, d'un violet sombre, les cheveux un peu en bataille. Tu fais plus jeune que ton âge. Pourtant, souvent, tu as l'impression d'être bien plus vieux... encore plus depuis le décès de Clark. N'y pense pas, François. Tu sais que la douleur est toujours aussi vive, même si sourde. Pernicieuse. N'attendant qu'une occasion pour mordre à nouveau. Tu reprends la parole, te présentant sommairement – officiellement : « Je suis détective. Je ne travaille à peu près jamais sur des cas criminels, puisque je ne suis pas habileté à entamer des poursuites, mais j'ai passé presque vingt ans à la Brigade, alors... une autre déformation professionnelle je suppose. Je me disais que tu pourrais avoir besoin d'aide pour... tout ça, quoi. Le procès, les accusations. Ta voix se fait un peu plus douce. C'est quelqu'un au quartier général de l'Ordre du Phénix qui m'en a parlé. Et j'ai déjà vécu ça, ce n'est pas facile, et on n'a jamais assez de soutien. Alors, si tu veux bien, je peux t'aider à éclaircir et régler tout ça. »

Tu ne parles jamais de tes antécédents judiciaires. Cette allusion est pourtant claire. Et vraie. Tu as déjà contacté quelques personnes, qui ont accepté de t'aider si Jake veut bien de toi. De vous. Tu as déjà commencé à travailler là-dessus et tu es prêt à aller aussi loin qu'il le désirera dans cette histoire, mettant à profit toutes le méthodes qui te sont chères – des plus légales au plus discutables. Parce que ce n'est pas la présence américaine et les sous-entendus agressifs de Brenton Thorne qui t'arrêteront de travailler comme tu le penses et comme tu veux. Un autre sourire. « Alors ? »
Jake A. Buckley
Planqué en rehab
Jake A. Buckley
Messages : 598 Crédits : Joyce.
Age du personnage : 28 ans - Né le 18 novembre 1992
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Chômage forcé
Faction : Ordre du Phénix.
Maison : Beauxbâtons.

Rapeltout
Patronus : Une belette.
Epouvantard : Que le monde sorcier découvre les origines de son frère et de lui, et que ses proches soient tués pour cela.
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Re: Innocents et criminels à la fois
ce message a été posté Mer 15 Jan 2014 - 16:50

26 Octobre.

Jake se retrouva démuni lorsqu’il reçut la lettre de François. Ou devrait-il plutôt l’appeler Mr. Loiseau ? Il ne le connaissait que de vue, de loin, et encore. S’il avait plusieurs fois entendu son prénom dans la bouche d'autres personnes au QG, c’était les seuls indices qu’il possédait pour juger de cet homme. Néanmoins, impossible de dire qui était à l’origine de cette lettre qui semblait lui dire « Allez, viens, parlons-en. Je ne te veux aucun mal. C’est moi qui invite. » Sans un mot, le photographe posa la lettre sur la table basse, observa le cendrier qu’il avait emporté de son appartement quelques jours plus tôt, jusqu’ici. Il détonnait dans le décor de « chez Lauren », ce cendrier. La voix de son amie retentit aussitôt dans sa tête pour le corriger. C’est ici chez toi, Jake. En effet. La jeune femme lui avait bien fait comprendre qu’il devait considérer son appartement clair et lumineux – idéal pour les photographies – comme son chez-lui. Et ce canapé sur lequel il était actuellement assis était son lit. Et la table basse qu’il fixait sans mot dire depuis quelques instants était sa table. Ou presque. Elle restait la possession de Lauren, mais il se devait de l’utiliser sans avoir besoin de demander quelque chose à sa propriétaire.

Jake se sentait mal à l’aise. Il savait qu’il aurait dû en parler avant à Lauren, dès qu’il était sorti de ce trou à rat où les miliciens l’interrogeaient. Mais il n’avait pas pu. Il avait tenté Noah d’abord, puis Kaprice était arrivée. Et Lauren… Il n’avait pas voulu qu’elle se fasse trop de souci pour lui. Une part de lui souhaitait la protéger depuis Assapor. Elle en avait bavé. Lui aussi. Mais ce n’était pas une raison pour en rajouter une couche avec ses histoires de procès. Enfin… Ce n’était pas une raison pour la tenir à l’écart de cette histoire non plus, ne serait-ce que pour quelques jours. Le temps que ça se calme.
Lauren lui avait hurlé dessus lorsqu’il s’était finalement rendu à son appartement. Bien sûr elle était au courant de tout ce qui s’était passé. Elle n’avait juste pas su tout de suite sa sortie du poste. Elle l’avait juste vu, un matin, très tôt – trop tôt – sur le palier de son appartement, des cernes grosses comme des valises sous les yeux. Il n’arrivait pas à dormir chez lui, elle l’avait forcé à rester chez elle ; c’était aussi simple que ça.


***

«  Salut Jake. Ca me semblait plus facile de faire ça chez moi plutôt qu’à mon bureau. » L’homme s’effaça pour le laisser rentrer au moment où Jake fourra dans sa poche le papier avec l’adresse. Il était arrivé à destination, cela ne servait à rien de le garder. Un maigre sourire et une réponse polie fut les seuls sons qui sortirent de sa bouche pour le moment. François – Mr. Loiseau – prit son manteau et l’invita à s’asseoir. Le photographe regarda autour de lui, remarquant les papiers sur la table, à côté d’une tasse de thé à moitié entamée. Pendant un moment, il ne sut quoi penser, alors il resta silencieux. Mieux valait sans doute que celui qui l’avait invité prenne la parole avant qu’il ne l’ouvre et foute tout en l’air. C’était déjà arrivé, y’a pas si longtemps.

François proposa un thé. Jake le regarda avec surprise à ce moment-là. Il ne s'était pas attendu à cela, malgré la théière, le citron, le lait et le miel. Il ne pensait plus, il ne savait plus réfléchir, déduire. Il était dans un univers inconnu et s'avouait volontiers complètement indécis, perdu. « Oui, je veux bien, merci. » Silence. Le photographe observa l’homme en face de lui, pour la première fois depuis qu’il était rentré dans cet appartement. François portait un tee-shirt, avait un air décontracté. Le regard du sang-mêlé se posa sur la cicatrice présente sur son visage. Celle-ci était difficile à louper. On pouvait reconnaître une attaque animale, des griffes. L’imagination de Jake se mit en route instantanément. Comment avait-il pu être attaqué de cette manière ? C’était quand même quelque chose de particulier. Et pourquoi n’avait-il jamais remarqué cette cicatrice au QG ?
Gêné de le dévisager de cette manière, Jake baissa le regard et fixa ses mains, posées sur ses genoux dans un geste de nervosité qui, il en était sûr, n’échapperait pas à son interlocuteur. Et pendant ce temps, François s’était présenté, avait exposé ses arguments. Le sang-mêlé comprit le dossier, l’invitation. Certains des mots utilisés par le détective le firent tiquer. Instantanément, le photographe sembla enfoncer sa tête dans ses épaules. Une manière comme une autre de se rendre un peu moins visible. De ne plus être au centre de l’attention. Plus comme ça. Pour lui qui avait toujours vécu sa vie derrière un objectif, se retrouver devant les projecteurs était difficile à vivre.

« Alors ? » La voix était douce. Si douce. C’était ce genre de voix qui mettait en confiance, et par conséquent, le sang-mêlé se méfia. Son cerveau tira une sonnette d’alarme, pour une raison qu’il n’arrivait pas à définir clairement.

Mais pour le moment, il fallait qu’il réponde quelque chose. « Je veux bien du thé… » Silence. « Mais j’étais persuadé que vous étiez français... » Avec un nom pareil. Le sourire de son interlocuteur fit battre son cœur plus vite. Il paraissait sincère, et Jake avait tellement envie de le croire. Il avait besoin de soutien. D’appuis. De faire confiance comme il pouvait faire confiance aux gens, avant cette histoire. Il avait envie de lui faire confiance – après tout, il venait de l’Ordre du Phénix, non ? Alors pourquoi cette sonnette d’alarme ? Pourquoi cette peur d’une trahison qui pourrait arriver au pire moment possible ? Jake décroisa les jambes, croisa ses mains, les décroisa, se passa une main dans les cheveux en bataille. Lui qui avait tenté de faire un effort de présentation s’était retrouvé à porter un tee-shirt gris un peu trop large pour lui, un vieux jean et une veste en laine trouvée dans l’appartement de Lauren. Il n’avait pas osé lui demander à qui elle avait appartenu, mais la jeune femme lui avait assuré qu’elle était propre.
Finalement, Jake finit par se lever et par faire quelques pas dans le salon en se frottant les bras, les épaules. « Désolé, je… » Il ne finit pas sa phrase. C’était compliqué, d’expliquer cette hésitation. Il jeta un regard à François, toujours assis. Celui-ci semblait le suivre du regard, d’un regard discret. Mais d’un regard quand même. C’était gênant. Jake se surprit à souhaiter que Lauren soit là, pour le conseiller. Elle, ou même Noah. Même Kaprice. Il aurait voulu ne pas être seul, parce que prendre des décisions, seul, ça ne lui réussissait visiblement pas.

Les yeux du photographe tombèrent à nouveau sur le dossier qui trônait sur la table, et il se pinça les lèvres. Il s’arrêta de marcher. « Je peux regarder ? Qu’est-ce qu’il y a dedans ? » Que savez-vous sur moi ? était la question implicite.
François Loiseau
Jeanne d'Arc
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Re: Innocents et criminels à la fois
ce message a été posté Jeu 27 Fév 2014 - 2:44
Sa réponse à ta question n'est pas vraiment celle que tu attendais. La surprise se peint sur ton visage. Français ? Mais qu'est-ce que ta nationalité vient faire là-dedans ? C'est le thé qui l'a perturbé ? Il s'attendait à ce que tu le reçoives avec une bouteille de vin ? Va pour le scotch, pour éclaircir les idées, mais le vin, ce n'est pas recommandé pour les enquêtes. Tu le sais, tu l'as déjà fait. « Je suis Français. Tu ris. Mes parents le sont, mais ils ont été naturalisés Anglais il y a longtemps. » Tu as donc, comme ta douce sœur, hérité de leur nationalité, d'un accent pas tout à fait anglais, d'un nom qui fleure bon la France et d'une deuxième langue maternelle. « Et, par Merlin, tutoie-moi. Je peux te vouvoyer, si tu préfères, mais je ne pense pas que ce soit nécessaire. Pas pour ça. »

Tu hoches la tête positivement quand le photographe te demande s'il peut regarder son dossier. Pourquoi pas, de toute manière. C'est bien de ça dont vous allez parler. « Allez-y, c'est votre dossier. » Tu le pousses vers Jake. Tu le laisses l'ouvrir – tu ne vas pas tout faire pour lui, quand même. Tu commences quand même à énoncer ce qu'il va y trouver, usant de ta mémoire d'éléphant (réchauffée tout juste avant qu'il arrive à ton appartement) :

« J'ai retracé tous les articles parus à propos de cette affaire. J'ai fait ce que j'ai pu avec Loïs pour étouffer l'affaire auprès de la Gazette, mais c'était déjà trop tard. Elle a quand même réussi à empêcher quelques articles de circuler, mais le Sorcière Hebdo ne s'est pas encombré de ses recommandations. La liberté de presse. Tu aurais bien un reniflement méprisant, mais tu affiches plutôt une moue critique. La presse peut être ton amie, comme ton ennemie, et dans cette affaire, elle n'a pas été ton alliée. À tout le moins pendant un temps. Crucifier des suspects, même pas des coupables... » … c'est tellement américain, comme méthode. La pensée est lâchée, mais pas les mots. Loïs est peut-être la cheffe de la Tour, mais tu sais que dans les rangs des journalistes, il y a des éléments qui y vont un peu trop de leur propre initiative.

« Te concernant, j'ai trouvé un article... dans la Gazette, plusieurs commentaires très positifs dans le Sorcière Hebdo – liés à une certaine Echo Zabini, ce qui n'est pas surprenant vu l'ancienne composition de l'équipe du magazine, un entrefilet dans le Modern Young Witch et deux publications dans une revue de photographie. Ah, et des trucs dans le Sorcier Figaro. Peu de choses sur ta vie – seulement que tu es un jeune photographe qui se taille sa place dans le milieu et que tu fais à l'occasion des expositions. Moi, ce que je peux en dire... Tu prends une inspiration et tu détailles Jake du regard. Des pieds à la tête, ta tasse de thé entre tes mains. Tu es Français, et tu es musicien. Probablement de la guitare. Tu es arrivé ici en... 2019, si je me fie à un entrefilet dans la Gazette à propos d'une exposition avec un certain Noah Zahid Maxwell. Tu... fréquentes une dénommée Kaprice Teagan, qui serait en réalité une sang pure. Ta sœur est décédée et tu envoies parfois des hiboux à tes parents. Tu vis en colocation temporaire avec une dénommée Lauren Hudson, qui apprécie particulièrement le thé à la rose et le cinéma moldu. » Tu souris. Largement. Comme un enfant fier de son coup. Son accent. Les callosités de ses doigts. L'article de la Gazette. Les racontars du QG, rapportés par un imbuvable personnage portant le non moins horrible prénom d'Evan (comme Rosier, Evan Rosier). Et Lauren, ô Lauren, parce que son avocat a cherché où son client dormait la nuit. Quelle surprise tu as eu ! « C'est tout, le tour de magie est terminé. Plus sérieusement, il y a peu d'informations sur ta vie. Tu es tellement intraçable que ça en est louche. C'est probablement ce qui pique l’œil des Américains. Ce sont des amoureux de la transparence et le moindre secret les agresse. »

Ça a toujours été ton hypothèse, par rapport aux Américains. À vrai dire, tu n'en connais que peu, voire pas, mais de ce que tu as compris de leur culture et de leurs manières, ce que tu as énoncé te semble plutôt vrai. Tu te racles la gorge et tu prends une autre gorgée de ton thé, puis fais venir à toi une assiette de sablés, d'un coup de baguette. Si tu parles encore autant pendant tout votre rencontre, tu vas finir assoiffé et affamé, alors autant prévenir le coup. « Quant à McCall... Elle est bavarde. Trop bavarde. Tu as retrouvé bien des choses à son sujet, et pas que des choses reluisantes, puisqu'on en parle. Et tu seras heureux, ou déprimé, de savoir que ce n'est pas la première fois qu'elle fait le coup. Je t'expliquerai plus tard. » Tu manges un premier sablé, tu l'avales avec une gorgée de ton thé. Les affaires sérieuses vont commencer bientôt. Et bon sang, comme tu espères que Jake te fera confiance – comme tu espères qu'il va embarquer dans cette affaire. « J'ai contacté ton avocat. Je l'avais déjà croisé, dans une autre affaire, en... 2017, je crois, quand j'étais à la Brigade. Un truc à peu près similaire, le mec avait été acquitté. Et pourtant, là, il avait été accusé de meurtre. » Merci François de cette précision. Tu voulais seulement souligner que tu connais son avocat, qu'il accepte ta collaboration, que tu lui as posé des questions... Il faut croire que tu aimes les détails glauques, une fois de temps en temps.

Tu sors un rouleau de parchemin et une plume autoencrée, prête à écrire automatiquement tout ce que dira le photographe. S'il dit quelque chose. Cette fois, tes yeux verts reviennent à ceux de Jake. Tu le dévisages. Et si plus tôt, tu as été un peu léger, là, tu es sérieux. Très sérieux. Parce que depuis le début, tu l'es. Le t-shirt, le thé, ton appartement, la conversation. Rien de tout cela empêche que tu connais ton travail et que tu es prêt à le faire. « Tu vas devoir me dire tout ce qui s'est passé avec cette fille. Même ce qui te semblait innocent. Tout ce que tu te rappelles. Comment vous avez pris contact, vos rencontres, vos dernières paroles, si tu as couché avec elle ou non. Je ne suis pas la police, Jake, mais j'ai besoin de tout savoir. Je n'ai pas besoin que tu me racontes toute ta vie. Seulement ce qui touche Allistor McCall et toute cette affaire, où je te crois innocent. »

La plume vibre au-dessus du parchemin. Attend.

« J'ai besoin que tu me fasses confiance, Jake. J'ai besoin que tu te fasses confiance. »
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Re: Innocents et criminels à la fois
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