AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

❝ Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra ❞
 :: Pré-au-Lard :: Institutions mangemorts :: Clinique
Marion J. Vaisey
Marion J. Vaisey
Messages : 2504 Crédits : moi-même (avatar), broadsword (code) & tumblr (gifs)
Age du personnage : 21 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Assistante au Magenmagot Mangemort
Faction : Ombre de la Rose Noire
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Panda roux
Epouvantard : Coincée dans un miroir et voir les murs se rapprocher sans réussir à s'en sortir. (Assapor style)
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Dim 7 Juil 2013 - 21:30


Le retour à Pré-au-Lard s’était déroulé sans problèmes notoires. Du moins, de mon point de vue. Je m’étais légèrement isolée des autres, par envie. Et surtout par besoin. Car raconter ce qui s’était déroulé pendant ces trois derniers jours m’était juste impossible. Il fallait voir la vérité en face, je n’étais pas bien. Pire qu’après l’attaque du Poudlard Express. Pire qu’après la fuite de Poudlard. Juste, pire. Pourquoi ? Parce que pour la première fois, j’avais vu la mort en face. Vu les murs se rapprocher dangereusement après une tentative plus que vaine de briser le miroir. Vu le regard des deux Phénix dans mon malheur qui avaient pensé eux aussi qu’ils allaient y rester. Et pourtant des situations critiques, j’en avais vécu. Beaucoup trop pour mon âge d’ailleurs mais tout de même vécu. Seulement jamais je ne m’étais sentie de cette manière intérieurement.

A part ça, j’allais bien.

On nous fit tous débarquer, rentrer dans la ville Mangemorte de la même manière qu’habituellement et nous somma d’aller à la Clinique. Tout le monde n’avait pas pu être examiné sur le bateau et les médicomages à bord voulaient s’assurer que les blessés « superficiels » le restent. Je soupirais. Aller à la Clinique signifiait tomber sur mon père. Père qui allait s’inquiéter, père à qui il fallait parler. Père qu’il fallait surtout convaincre de ma bonne santé. Avec ma mine cireuse, mes cernes, mes blessures aux jambes et au bras et mon dos qui me lançait. Le tout sans lui raconter l’histoire pour l’instant. C’était perdu d’avance. J’émis un léger rire à cette pensée. Rire. Tout premier pas vers la fin du calvaire, c’était déjà ça.

En entrant dans la Clinique,  je ne pus que constater qu’elle était en effervescence. Les Médicomages s’affairaient à droite à gauche, alternant entre l’accueil des grands blessés d’Assapor et les autres à rediriger. Dans les instants comme ceux-là, je ne regrettais pas de ne pas avoir suivi les traces de mon père. Situation de stress quasi-constante, avoir potentiellement la vie de (beaucoup trop de) personnes entre ses mains et ne pas se tromper. Le défi en soi ne m’aurait pas fait peur mais dans les situations critiques, aurais-je été aussi efficace que tous les médicomages ici présents ? Peut-être, peut-être pas. La question ne se posait plus après tout.

    « Marion ! »

J’eus à peine le temps de me retourner vers l’endroit d’où la voix provenait que deux bras m’enlaçaient. Le Docteur Arthur Vaisey, qui ne délogeait pas à la règle de courir dans tous les sens depuis quelques heures tout en donnant des directives aux médicomages, venait de voir sa fille unique debout au loin, dans un sale état mais en vie. En cet instant il n’y avait plus de disputes, plus de politique, plus de factions amies-ennemies-alliées forcées. Juste un père qui s’était rongé les sangs au moment où il sût qu’une catastrophe était arrivée là où était partie sa fille. Fille qui, tout comme le père d'ailleurs, dérogeait à tous ses principes en se laissant aller en étreignant son père. Parce que je me sentais en sécurité comme quand j’étais une petite fille, et ce même si cela signifiait qu’il allait vite comprendre que je n’allais pas bien.
L’étreinte s’arrêta bien vite à mon goût et il me fallait retrouver le masque de la neutralité. J’avais besoin de me convaincre moi-même que j’allais bien pour lui faire croire. Il n’avait pas besoin de continuer à se faire du souci pour moi pour l’instant.

    « - Comment te sens-tu ? Ça va ?
    - Je vais bien. Juste un peu mal au… »

Dos. Je n’avais pas eu le temps de terminer ma phrase que mon père m’emmena rapidement à sa suite. En quête d’un médicomage pour s’occuper de moi sûrement. Chose qu’il aurait voulu faire lui-même s’il pouvait.

    «  - Mais je vais bien, pas la…
    - Ah Astra parfait, je te cherchais !  Peux-tu t’occuper d’elle…
    - Papa, je vais bien !
    - … S’il te plait ? »

Je soupirais, reprenant un peu du poil de la bête. Il ne m’écoutait pas. Comme à chaque fois dès que je lui disais que j’avais mal quelque part. J’allais donc rester beaucoup plus longtemps que je ne le pensais à la Clinique. Avec une médicomage aux cheveux étranges prénommée « Astra ». Super. Tout ce que je voulais était de rentrer à la maison et me changer les idées. Oublier et avancer. En passant d’abord chez les Rowle avant de rentrer. Car j’en connaissais un autre dans le même état que mon père.

En parlant de mon père, ce dernier nous laissa rapidement pour retourner à son poste, me laissant avec la jeune médicomage.

    «  Vous savez, je vais bien. Juste mal au dos à cause de ma rencontre… Avec un… Mur de pierres. Cela passera. »

Le souvenir de la potion explosive remonta en ma mémoire, rendant ma voix légèrement chevrotante avant de me reprendre vite. J’avais l’impression de lui faire perdre son temps, à s’occuper de moi alors qu’il y avait des cas plus graves. Mais si elle était comme mon père, le contrôle de routine prévalait et tout ce que je dirais serait sans importance.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Lun 8 Juil 2013 - 2:39
Qu'est-ce que c'était que ce bordel ?

C'était tout ce que la Médicomage se répétait depuis que le village, et spécialement la clinique, avait appris qu'une bombe antinomique avait explosé près d'Assapor. Elle-même n'avait pas mis son nom pour être dans la délégation accompagnent Wilhelmina Salamander dans la cité sorcière, se disant qu'elle ne serait pas du tout à sa place dans cet imbroglio politique. Sa place était ici. Et mine de rien, elle avait fait le bon choix. En refusant d'accompagner Violet – prise dans cet enfer – à Assapor, elle avait sauvé sa peau. Et Merlin qu'elle espérait que la Zabini, ainsi que sa cousine Brooke, soient vivantes et en bon état... Arthur leur avait tous donné des tâches et c'est dans l'urgence qu'ils avaient réarrangé la clinique pour faire aux futurs blessés graves et lorsqu'ils étaient tous arrivés... elle avait à peine eu le temps de rediriger quelques-uns des autres Médicomages qu'elle croisa le chemin de son supérieur. Qui profita de cet instant pour lui confier une jeune fille apparemment peu enthousiaste à l'idée de se faire soigner. Vu l'étreinte qu'il lui avait donné... c'était sa fille. Un sourire, un signe de tête : « Bien sûr Monsieur Vaisey. » Qu'il lui confie sa propre fille était un honneur. Une marque de confiance vraie.
Franchement, elle le prenait bien.
La brunette prit la parole et elle l'écouta attentivement, avant de laisser son sourire devenir plus grand. « J'ai rencontré un mur de pierres, en mars dernier, et crois-moi, tu préfères être ici qu'ailleurs et attendre que ça passe. Par ici. »

Marion pouvait marcher, alors, qu'elle le fasse. Elle l'entraîna dans une salle plus éloignée, où d'autres blessés moins graves étaient déjà à la charge de ses collègues. Un geste de la main pour lui indiquer de s'asseoir sur le lit, puis elle tira le rideau pour les isoler un minimum. Et aussitôt, le mode Médicomage se mit en marche. Pendant qu'elle prenait le pouls de la jeune fille et examinait ses coupures, bénignes au premier coup d’œil, elle l'assomma de questions de routine : « As-tu mangé ou bu quelque chose suite à l'explosion ? Consommé des médicaments, potions, appliqué des pâtes médicamenteuses quelconques ? As-tu des allergies ? » Pas le temps d'aller chercher son dossier spécifique. Dans le capharnaüm actuel de la clinique, de toute façon, c'était mission impossible. Elle laissa son stéthoscope descendre de son cou jusqu'au haut de sa poitrine, puis à son dos. Pouls correct. « Respire profondément. » Elle s'exécuta. Mmm. Peut-être une côte flottante cassée. Elle se recula légèrement et attrapa un vêtement léger, une jaquette en fait, et la donna à la Vaisey, sans perdre son sourire, pourtant ferme. « Tu vas devoir retirer tes vêtements et mettre cette jaquette hautement esthétique. Violette, une des couleurs de la saison, c'est ta chance. Elle semblait sérieuse, mais bon, il fallait rigoler un peu. Je vais aller chercher des potions, pendant ce temps. Et hors de question de partir pendant mon absence, sinon je crois que ton père t'attachera lui-même à ce lit. »

Astra tourna les talons, la laissant seule le temps d'aller piger dans les potions spécialement préparées pour l'occasion. Elle lui dirait plus tard qu'elle était la sœur de Maddox ; lui dire pendant qu'elle se changeait n'était peut-être pas le meilleur moment.
Marion J. Vaisey
Marion J. Vaisey
Messages : 2504 Crédits : moi-même (avatar), broadsword (code) & tumblr (gifs)
Age du personnage : 21 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Assistante au Magenmagot Mangemort
Faction : Ombre de la Rose Noire
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Panda roux
Epouvantard : Coincée dans un miroir et voir les murs se rapprocher sans réussir à s'en sortir. (Assapor style)
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Jeu 11 Juil 2013 - 13:15

J'en avais pourtant rencontré un autre de mur en décembre dernier, avec un Everte Statum cette fois-ci. Le sort avait été lancé par William Wallas, dirigeant des Phénix et ancien collègue médicomage de mon père. Fait que j'avais appris bien plus tard. Et pourtant, la douleur n'était pas la même qu'en Décembre. Cette fois-ci elle ne partait pas, même trois jours plus tard et avec l'utilisation d'un sort anti-douleur lancé par Berenice. Il faudrait que je lui dise pour ce sort d'ailleurs. Mais avant, je me devais de la suivre, sans rien dire. Je n'étais pas sur mon territoire, si je pouvais dire ça de cette manière. Alors je ne pouvais qu'écouter ce que la jeune médicomage me disait de faire sans protester.

Nous arrivâmes dans un endroit plus isolé de la cohue générale du hall de la Clinique, où Astra –ce devait être un surnom, cela sonnait trop étrange pour un prénom– désigna le lit pour que je m'asseye et tira le rideau pour nous isoler un minimum. Il était vrai que j'étais peut-être mieux à la Clinique pour m'examiner mon dos que chez moi à attendre gentiment que la douleur passe mais je n'étais pas un cas grave. Pas au bord de la mort. Enfin, plus…

Les questions enchaînées de la médicomage à mon intention m'empêcha de repenser à ce qui s'était déroulé dans la Galerie des Glaces de feu Assapor. Explosion ? Quelle explosion ? Celle dans le Sénat ou une autre ? Celle probablement liée au gigantesque nuage inquiétant ayant tout déréglé sur l'île peut-être ?

    « Explosion ? Celle qui a provoqué le nuage étrange ? Dans tous les cas, après trois jours d'enfer, j'ai réussi à boire et à manger oui. Dormir un peu mais pas tant que ça. »

Je devais ressembler à une pauvre Sang-de-Bourbe, avec mes vêtements sales, mes cernes, mes blessures, mon manque de réelle hygiène depuis trois jours… Je n'étais pas une fille férue de mode ni une greluche à la Rosae Bulstrode mais me présenter dans cet état, et réaliser, ne me plaisait pas. Je continuais cependant à lui répondre pour ne pas me dire que la médicomage n'avait pas vraiment de chance d'écoper de la fille de son boss.

    « Je n'ai pas consommé de médicaments ou potions ni utilisé de pâte pour mes blessures. Il me reste d'ailleurs dans mon sac une potion de régénération sanguine. Berenice Harper, étudiante en médicomagie et qui m'accompagnait, m'a par contre lancé un sortilège antidouleur juste après ma rencontre avec le mur. Il y a deux jours. Et aucune allergie, non. »

Me remémorer tout ce qui s'était déroulé à Assapor me fit picoter les yeux. Alors quoi, Marion Vaisey allait se mettre à pleurer ? Non, jamais. Je fermai les yeux rapidement pour éliminer les potentielles larmes et m'exécutais. Respirer profondément me fit légèrement mal au dos, chose que vit Astra évidemment. J'attendais un verdict quelconque mais n'eut qu'une… Jaquette violette. Tout ce que je ne voulais pas qui arrive se passa : j'allais rester là. Pour la nuit je supposais. En tout cas pour quelques heures pour sûr. J'esquissai un léger sourire à la remarque « tendance de la saison », récupérant la jaquette et acquiesçant doucement de la tête pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à s'en faire, je ne partirais pas. Ce n'était pas l'envie qui me manquait. Mais ordre du docteur. J'avais trop eu affaire à mon père pour ça. Et je n'étais pas là non plus pour lui causer des ennuis.

J'eus le temps de me changer et de rêver à un bain qu'Astra revint avec les potions nécessaires pour me soigner.

    « Elles vont servir à quoi ces potions alors ? », avais-je demandé, curieuse. Après tout, en plus de ne pas savoir pour le nuage étrange, je ne connaissais pas non plus le diagnostic concernant mon dos. Alors autant connaître ce qui allait se passer avec ces potions.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Jeu 11 Juil 2013 - 23:05
Les réponses de la jeune fille avaient été enregistrées dans son esprit et elle se les remémorait en allant choisir les potions désirées dans la réserve qu'ils avaient constitué d'urgence. Marion ne semblait pas avoir de blessures trop graves, mais elle ne voudrait pas qu'une hémorragie interne se déclenche comme par hasard parce qu'elle avait agi n'importe comment. Elle revint auprès de sa patiente et commenta, sans la regarder, vérifiant ses étiquettes : « Berenice a bien fait. Évidemment, les sorts anti-douleur ne guérissent pas la blessure, mais ça t'a aidé pour les heures suivantes. Et il faudra jeter la potion de régénération sanguine que tu as... quel gaspillage. » Un léger hochement de tête. Il n'y avait pas que la magie, il y avait aussi la chaleur, qui savait parfaitement dérégler les différentes potions, qui se devaient d'être conservées à des températures bien précises pour ne pas avoir des effets moindres, ou carrément contraires.

Elle déposa le petit panier, rempli de fioles de potions, sur la table jouxtant le lit d'hôpital. Bon, elle en avait pris plus que nécessaire, mais il valait mieux prévenir que guérir. La Médicomage en sorti une première, à la robe d'un bleu irisé, la débouchant au passage pour la verser dans un verre et la tendre à sa patiente. Curieuse ? Tiens donc. Ça ne l'étonnait même pas. C'était quand même la fille d'Arthur... « Alors... celle-là permettra de stabiliser ta magie. C'est le même genre qu'on donne aux jeunes enfants qui ne peuvent se contrôler. Ça risque de te rendre légèrement somnolente, d'ailleurs. On ne sait pas pourquoi, mais après que les moldus aient fait exploser leur... machin, toute la magie d'Assapor a été détraquée. On craint que ce dérèglement ne se soit pas limité à Assapor, mais qu'il a touché les sorciers même. Les runistes de Poudlard ont rajouté des stabilisateurs à la protection de la clinique, en toute urgence, pour que nous puissions vous soigner adéquatement sans craindre que votre magie annule nos sorts et nos potions. Les flux magiques sont ainsi plus maîtrisés, alors que vos propres réflexes magiques sont tranquillisés. » Astra n'avait pas peur de parler à Marion. Elle n'était pas de son camp, certes, mais c'était une Serdaigle. Une solidarité entre membres de sa maison de jadis. C'était une gamine brillante, donc elle comprendrait parfaitement tout ce qu'elle dirait, et même plus. Un sourire, un signe pour l'enjoindre à boire le contenu du verre, alors qu'elle préparait les autres potions. La Macnair vérifia du coin de l'oeil qu'elle avait tout bu - ce n'était même pas mauvais au goût (quelle chance !), puis reprit le verre, qu'elle nettoya d'un coup de baguette. Un regard à l'horloge sur le mur.

« On doit attendre une dizaine de minutes, histoire que je sois certaine que tu ne fasses pas de réaction anormale à la potion. » Elle aligna tout de même les fioles suivantes, dans l'ordre de leur prise. Un doigt sur le bouchon de chacune des fioles nommées : « Celle-ci est contre la déshydratation, celle-ci pour aider à soigner ton coup de chaleur. Celle-là est une simple eau survitaminée et enrichie de sels minéraux, on préfère attendre un peu avant de vous donner à manger. Tu vas devoir prendre un bain et te mettre cette pâte-là partout, pour atténuer ton coup de soleil. Ça, c'est un désinfectant bien banal. Elle posa un dernier doigt sur une fiole, plus petite que les autres. Et pourtant, la plus dangereuse. Sommeil sans rêves. Je vais te recommander de la prendre, mais pas te forcer. Ce sera soit elle, soit une Goutte du Mort-Vivant. » Et c'était... déjà beaucoup. Et encore, il n'y avait pas tout ce qu'ils auraient voulu. Astra replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille, resserrant sa queue de cheval au passage. Un léger commentaire de plus. « On avait pensé à une potion d'indolence, mais on ne veut pas trop... forcer la magie plus que nécessaire. Un temps d'arrêt, un rire. Un rire presque indécent, dans cette clinique où tout allait trop vite, où tout tournait à vitesse grand V, où les blessés graves arrivaient. Désolée, je parle beaucoup et je soigne peu. Je vais régler ça, avant qu'Arthur vienne me taper sur les doigts... Outre ton dos, as-tu d'autres douleurs ? D'autres accidents du type mur très étroitement rencontré? »
Marion J. Vaisey
Marion J. Vaisey
Messages : 2504 Crédits : moi-même (avatar), broadsword (code) & tumblr (gifs)
Age du personnage : 21 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Assistante au Magenmagot Mangemort
Faction : Ombre de la Rose Noire
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Panda roux
Epouvantard : Coincée dans un miroir et voir les murs se rapprocher sans réussir à s'en sortir. (Assapor style)
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Dim 14 Juil 2013 - 20:56


Astra était imperturbable. Elle répondait à mes questions et remarques sans être déconcentrée outre mesure dans ce qu’elle faisait. Oui Berenice avait bien fait et oui, la potion de régénération sanguine était bonne pour aller à la poubelle. Tant pis pour la potion. La chaleur et le dérèglement magique ne l’avaient pas épargnée. Tout comme moi. Sauf que je n’allais pas finir comme elle. Même si j’avais bien failli.

La jeune médicomage, que je soupçonnais ancienne Serdaigle vu sa concentration sans faille, aligna les potions devant moi et assouvit ma curiosité de savoir tel effet de telle potion. Celle présentée comme étant la stabilisatrice de magie me fit esquisser un léger sourire. Une anecdote qui avait été sortie à table il y avait bien longtemps par mon père en parlant de son petit frère. Eliott le turbulent avait été obligé de boire cette potion lors de l’apparition de ses pouvoirs et à chaque fois, mon père l’embêtait avec ça. Et Eliott boudait comme un gamin de 7 ans. C’était la belle époque. Avant la mort de maman et l’émergence des factions.

La mention du « machin moldu ayant explosé à Assapor » m’interpella cependant. Machin moldu ? Le dérèglement de la magie était dû à une explosion moldue ?! Quelles larves. Quelle vermine. Je n’en revenais pas. J’avais failli y rester à cause des moldus. C’était la meilleure. Si les moldus commençaient à trouver un moyen de mettre à terre les sorciers, nous avions besoin de gérer ce second problème également. Ah ils devaient être fiers ces Phénix. Eux qui défendaient bec et ongles les « gentils moldus ». Pas si gentils que ça en fin de compte. Et avec les informations que me fournissait Astra, je pouvais aisément en déduire ce qu’était cette attaque moldue.

    « C’est une bombe moldue qui a détraqué la magie ? C’est à se demander comment les Phénix font pour les soutenir maintenant… » Ma réflexion ressemblait plutôt à une réflexion pour moi-même qu’à un début de débat avec une médicomage dont je ne connaissais pas la faction. Sûrement Héritière si elle s’entendait avec mon père. Dans tous les cas, je ne voulais pas lancer une discussion. Elles finissaient déjà en dispute avec mon père, pas la peine d’en rajouter plus.

J’écoutais les explications jusqu’au bout et buvais le contenu de la potion lorsqu’Astra me demanda de le faire. Me rendre légèrement somnolente ? Alors j’éviterais de m’allonger. Je n’avais déjà pas beaucoup dormi ces dernières soixante-douze heures alors les effets de somnolence n’allaient pas m’aider à rester éveillée. Ou par exemple me concentrer sur le reste des explications concernant les potions restantes. Beaucoup plus basiques contrairement à celle que je venais d’avaler. J’hochais la tête à la fin de chaque explication, esquissant un nouveau sourire à la mention du bain. Vu l’état dans lequel j’étais, ce n’était vraiment pas du luxe. Il me faudrait simplement des vêtements de rechange. Mais ce n’était pas la priorité.

La dernière potion, dans une plus petite fiole où le doigt d’Astra s’attarda, ne m’était cependant pas inconnue.

    « Sommeil sans rêves. », dis-je en même temps qu’elle. La dernière fois que j’avais vu cette fiole était à Poudlard, fin décembre 2020. Après l’attaque des américains et Phénix. Cette potion m’avait aidé à me reposer lorsque j’appris que ma mère était dans un état critique à l’infirmerie. Potion que mon père m’avait sommé de boire tandis qu’il s’occupait à sauver les autres tout en s’occupant d’elle. Dans le genre souvenir heureux, je pouvais faire mieux. « Je vais opter pour celle-là plutôt que la Goutte du Mort-Vivant. Ne pas faire de rêves, c’est mieux. »

J’observai la fiole tandis qu’Astra riait. Je ne voyais pas vraiment pourquoi une potion d’indolence pouvait faire rire à ce point mais ne fis aucun commentaire, me contentant de la regarder, ne sachant quoi faire d’autre dans ma jaquette violette. En cet instant, je commençai à sentir le léger effet de la somnolence et clignai des yeux pour rester éveillée. Ce n’était franchement pas le moment de m’endormir alors que j’allais enchaîner les potions et le bain.

Seulement, la remarque concernant une autre rencontre de type mur me fit tiquer. Oui, j’avais failli être très étroitement lié à un mur dans une Galerie des Glaces, tout ça parce qu’une Phénix, dans un élan de courage, avait cru bon de nous envoyer à l’intérieur d’un miroir magique. Miroir dont les murs se rapprochaient dangereusement jusqu’à qu’on s’en sorte, par je ne savais quel miracle.

    « Non, non, aucune autre douleur. »

J’avais baissé la tête, sentant mes yeux me picoter. Les larmes remontaient, voulaient couler mais je les en empêchais. Même si en fin de compte, cela ne servirait pas à grand-chose. Astra allait rapidement comprendre que quelque chose n’allait pas. « Arthur » serait en courant. Et il cavalera jusqu’ici pour savoir. Pour s’assurer de mon état de santé. Quelle idée de me confier à une de ses collègues avec qui il avait quelques affinités – elle ne l’aurait jamais appelé par son prénom dans le cas contraire. Il fallait maintenant espérer qu’elle ne me cuisinerait pas trop pour savoir le pourquoi du comment. Car si les souvenirs étaient douloureux, raconter la scène en détail serait pire.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Mar 29 Oct 2013 - 5:37
Par choix, elle n'avait pas relevé l'allusion de Marion aux moldus. Oh, elle ne partageait pas moins cet avis ! Continuer à croire en les moldus alors qu'ils faisaient tout exploser ? Il n'y avait bien que les Phénix pour cela. La clinique était un endroit relativement neutre, vis à vis des factions, et les Médicomages se gardaient généralement de commentaires politiques. Ici, ils œuvraient tous pour le bien des Mangemorts, pour le bien de leur communauté; les discussions politiques n'avaient pas leur place dans ce lieu de soin et de rémission. Astra avait approuvé d'un regard équivoque, d'une moue approbative, sans y joindre sa parole.
C'était mieux ainsi.
Un signe de tête quand la Serdaigle choisit la potion de Sommeil sans rêves, à son sens aussi un meilleur choix que la Goutte du mort-vivant. Après un tel séjour à Assapor... « Sommeil sans rêves, alors. » Elle mit la fiole de côté et commença à préparer les autres potions qu'elle devait ingurgiter, versant celle contre la déshydratation dans le verre nettoyé, puis celle pour soigner son coup de chaleur dans un autre – celle-ci devait éventer un tantinet. Son rire bref et déplacé s'était évaporé. Sa propre nervosité avait besoin d'être expiée, en une telle situation, et c'était tout ce qu'elle avait trouvé. Tout semblait aller pour le mieux, Marion n'ayant apparemment pas d'autres blessures. Mais quelque chose dans la voix de la jeune fille, à sa question, l'alarma. Astra tourna la tête pour la regarder. Non, pas d'autre douleur, mais une voix tremblante, le visage tourné vers le sol et quelque chose... quelque chose d'infiniment triste se dégageant d'elle.

« Hé. Un souffle plus doux. Ça ne va pas ? » Évidemment que ça n'allait pas. Physiquement, c'était une chose, mais psychologiquement... Marion était jeune – plus jeune que son frère, même. Une enfant, donc, même si elle ne devait pas la voir comme ça. Une jeune fille qui avait été prisonnière sur une île à feu et à sang, dans un environnement sans magie, en danger, affamée, assoiffée et sur le qui-vive pendant trop longtemps. Psychologiquement, elle devait être dans un état bien plus discutable que physiquement... La Médicomage prit place sur le bord du lit, vérifiant d'un coup d’œil que le rideau était bel et bien tiré. « Est-ce que tu veux en parler ? » Pas de réponse. Un mur devant elle. Fière et bornée. Les mots d'Arthur résonnaient dans sa tête. Il aimait sa fille, même si elle était à l'Ombre de la Rose Noire, même si elle était infiniment bornée, même si elle était parfois trop fière. Astra baissa encore un peu la voix, se penchant vers elle : « Tu sais, je suis sous le secret professionnel. » Un simple commentaire, pour qu'elle comprenne qu'elle ne disait rien. Les Médicomages, tout comme les Psychomages, étaient sous le secret professionnel. Les seules exceptions étaient si les confidences comportaient un risque pour la vie du patient, ou d'autrui. Une façon peut-être, aussi, de la rassurer sur ses intentions. Elle était Médicomage, elle se devait de l'interroger sur tous ses problèmes, son état d'esprit, celui-ci pouvant influencer sur son état physique. Et aussi sur ce qu'elle avait senti, dans son recul face à ses questions – quelque chose dans un regard fuyant, quelque chose subtilement relié à ce qu'elle-même avait dit plus tôt.
Elle ne dirait rien à son père.
Marion J. Vaisey
Marion J. Vaisey
Messages : 2504 Crédits : moi-même (avatar), broadsword (code) & tumblr (gifs)
Age du personnage : 21 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Assistante au Magenmagot Mangemort
Faction : Ombre de la Rose Noire
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Panda roux
Epouvantard : Coincée dans un miroir et voir les murs se rapprocher sans réussir à s'en sortir. (Assapor style)
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Jeu 7 Nov 2013 - 23:22


Je regardais mes pieds, balançant mes jambes comme une gamine de huit ans alors qu’Astra s’occupait de mettre de côté la fiole de sommeil sans rêves et continuait de préparer les autres potions qui me serviraient de repas pour ce soir. Les molécules des différentes potions s’entrechoquaient entre elles alors que j’avais l’impression de régresser. En train de revenir une petite fille n’arrivant pas à maîtriser ses émotions. Avec de mauvais flashbacks. Ceux d’Assapor. J’essayais en vain depuis la fin de cet enfer de penser à autre chose. A n’importe quoi d’autre que cette chaleur, ce dérèglement magique, ces miroirs… Penser à, je ne savais pas moi, à un vieux souvenir familial où les haricots que je mangeais avaient fini dans la gamelle du chien de ma grand-mère maternelle. Ou encore à un cours d’études des moldus sur la monogamie des couples. Les runes de la Bibliothèque Mythique de Rowena. N’importe quoi d’autre en quelque sorte, mais pas Assapor. Et pourtant, avec toute la volonté du monde, ces mauvais flashbacks revenaient. Semblant irréels et trop réels en même temps. J’avais failli y rester après tout. Avec ces miroirs prêts à nous écraser comme de vulgaires choses insignifiantes.

J’avais répondu à la question sans grande conviction, sachant que mes dernières barrières allaient céder, contre mon gré, dans peu de temps. Avec un ton qui ne tromperait personne, et surtout pas la médicomage en face de moi. Je ne m’étais jamais sentie aussi faible qu’en cet instant. Marion Vaisey, faible. Belle ironie ou beau retour du destin ou autre chose. Quelque chose qui ne m’était jamais arrivé. J’en prenais un gros coup tout en réalisant que je n’irai pas bien avant longtemps. Ce que je n’admettrai jamais à voix haute, mais qui me fit l’effet d’une grosse claque. J’allais mal, j’allais craquer et je ne contrôlais plus rien.

La question d’Astra résonna lointainement dans mes oreilles. Je ne répondis rien, ce qui ne l’empêcha pas de s’asseoir à côté de moi et de continuer. En parler ? Pourquoi donc ? Aller prévenir directement son supérieur qu’en fin de compte, sa fille allait mal ? A ce moment, son histoire de secret professionnel sortit de sa bouche, comme pour répondre à ma question. Secret professionnel ou non, il serait au courant. J’avais sûrement beaucoup trop de fierté pour penser ainsi. Et je m’en rendais compte. J’allais mal.

    « Je… »

J’eus un léger soubresaut avant que les vannes ne s’ouvrent, silencieusement. Je tournais instinctivement la tête du côté opposé à celui où était assise la médicomage et essuya les larmes qui perlaient. J’avais du mal à respirer et les larmes continuaient de couler. Il fallait que je parle. Après tout, elle m’avait promis le secret professionnel non ? Alors soit.

    « J’ai failli finir écrasée par des miroirs du parc d’attraction de l’île. Le pire dans l’histoire est qu’on m’a mis dans cette situation involontairement. Et malgré tout ce que j’ai vécu, c’est dans cette situation que j’ai réalisé que j’allais y rester, avant qu’un miracle n’arrive. »

Je m’étais levée du lit, refusant toujours de faire face à Astra. Je fixais le mur avec insistance, m’imaginant vivre cette scène de l’extérieur. Comme si en fin de compte, ce n’était pas à moi à qui tout cela était arrivé. Juste à quelqu’un qui me ressemblait, mais pas à moi.

    « Il n’en saura rien, n’est-ce pas ? »

Cette phrase semblait tellement en déphasage avec qui j’étais et pourtant, je venais de la prononcer. Régression totale, je venais de perdre bien dix ans d’un coup. Petite fillette fragile, ne voulant pas que son papa soit au courant de son état. Mais je n’étais plus à ça près après tout. La fierté était tombée en même temps que la nouvelle, laissant place à une fragilité qui m’était inconnue. Carapace de protection fendue.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Mer 26 Fév 2014 - 4:24
Il avait suffit de quelques mots, finalement, pour que les larmes coulent. Aussi instinctivement que Marion détourna la tête pour qu'elle ne la voit pas pleurer, Astra passa son bras autour des épaules d ela jeune femme, oubliant qu'elles ne se connaissaient pas. Dans ce moment, dans son esprit de Médicomage ampathique, c'était la dernière de ses préoccupations. C'était elle qui avait forcé ça, de toute manière, alors c'était aussi à elle de gérer la situation.
La plus jeune se défit cela dit de sa rapide étreinte, se levant carrément du lit pour ne pas lui faire face. Ne pas l'obliger à quoi que ce soit. Elle devait s'en souvenir. Comme pour les enfants. Mais Marion n'était pas une enfant, encore plus après Assapor. L'insistance avec laquelle elle fixait le mur laissait à penser qu'elle essayait de voir à travers. La Médicomage l'écouta parler sans rien dire, les paroles se frayant difficilement un chemin à travers les sanglots et les larmes, qui s'étaient amplifiés depuis leur début. Et bien que l'autre ne la voyait pas, Astra hocha la tête à sa question, prononcée avec une voix enfantine.

« Il n'en saura rien du tout. »

Pas besoin de se demander qui était ce il sibyllin. C'était bien évidemment d'Arthur dont elle parlait, d'Arthur qu'elle avait déjà appelé, une fois, par mégarde, « Papa », alors qu'elle était fatiguée et que son propre père lui donnait envie de s'appeler autrement que Macnair (Arthur avait ri, lui avait dit qu'il avait assez d'une fille, mais qu'il pouvait toujours y réfléchir). D'Arthur qui lui avait confié sa fille.

Elle se retint de se lever du lit. Si Marion avait besoin qu'on la réconforte, elle viendrait d'ele-même. Ne pas la forcer. Ses doigts se crispèrent sur le drap, comme pour être certaine qu'elle ne se lève pas spontanément, et elle prit sa voix la plus rassurante, mais tout de même la plus ferme : « C'est normal d'avoir peur. C'est même... sain. Ça nous force à avancer, à nous dépasser. Dans une telle situation, tu as peut-être eu de la chance, mais si tu n'avais pas eu peur, tu n'aurais pas réagi. Vrai. Trop de cas de morts tétanisés, ou qui n'avaient rien fait. Abandonnant tout espoir, toutes leurs forces, ou incapable de prendre conscience du danger, donc d'avoir quelque chose qui les faisait réagir. Vivre. Tu n'y es pas restée. Jusqu'au bout, tu t'es battue, Marion. Même si tu as eu peur. Tu n'as pas laissé tomber. » Pour ça, elle pouvait être fière – et son père en serait tout autant fier, s'il savait.
Mais il n'en saurait rien.
Ses yeux sombres se tournèrent vers l'horloge au mur et elle se leva finalement du lit. Dans le verre précédemment utilisé, elle versa la potion contre la déshydratation, puis en sortit un autre pour celle contre le coup de chaleur. Il ne fallait pas oublier de la soigner, avec tout cela. Un verre dans chaque main, elle se posta à côté de Marion, captant son regard bordé de larmes.

« Bois celle-ci en premier, puis celle-ci. Dans dix minutes, tu pourras aller prendre ton bain. »

Le bain, la délivrance. La solitude, également, qui ferait sans doute du bien à la Vaisey. Un léger sourire, amical.
Marion J. Vaisey
Marion J. Vaisey
Messages : 2504 Crédits : moi-même (avatar), broadsword (code) & tumblr (gifs)
Age du personnage : 21 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Assistante au Magenmagot Mangemort
Faction : Ombre de la Rose Noire
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Panda roux
Epouvantard : Coincée dans un miroir et voir les murs se rapprocher sans réussir à s'en sortir. (Assapor style)
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Dim 4 Mai 2014 - 17:45

Spoiler:

Je soufflai doucement pour tenter de me calmer. Honteuse, j’essuyais les larmes de mes joues. Jamais auparavant je ne me serai laissée pleurer face à une personne que je ne connaissais pas. Face à quiconque d’ailleurs. Mais en cet instant, c’était une histoire complètement différente. Je n’arrivais plus à savoir dans quel état j’étais. Effrayée ? Soulagée ? Blessée ? Les trois à la fois ? Il fallait vraiment que je me calme. J’étais en sécurité ici, à la Clinique de Pré-au-Lard. J’arrivais à entendre le bruit des gouttes d’eau qui s’écrasent sur le toit. Le soleil et la température étouffante indiens étaient bien loin et je n’étais pas vraiment habillée pour la météo écossaise.

J’avais froid. Seule certitude pour l’instant.

Je croisai les bras autour de ma poitrine pour récupérer un peu de chaleur tout en adressant un sourire reconnaissant à Astra. Je ne savais plus quoi ajouter pour alimenter la conversation. Je rêvais de pouvoir ajouter quelque chose pour me distraire, me sortir de mes pensées qui iront se diriger vers les événements de ces deux derniers jours. Vers les horreurs d’Assapor. Je souhaitais en cet instant ne plus être cette fille asociale rien que pour me changer les idées. C’aurait été beaucoup plus simple.

Comme si Astra avait lu dans mes pensées, elle se lança dans un petit discours sur la peur. J’avais tourné ma tête vers elle, intriguée et attentive. Avoir dû expliciter à voix haute mon traumatisme l’avait rendu beaucoup plus réel que prévu et avait affecté, d’une certaine manière, les paroles de la médicomage. Si aux premiers abords elles semblaient farfelues –qui associerait « sain » et « peur » dans la même phrase, franchement ? – elles étaient en fin de compte logiques. Et vraies. J’avais eu peur mais je ne voulais pas y rester, tout comme les deux Phénix. Nous n’avions pas été passifs, nous voulions nous en sortir. J’acquiesçai de la tête.

« C’est vrai mais… »

Mais pourquoi étais-je dans cet état ? Pourquoi, même si je m’étais battue, avais-je encore cette sensation de peur dans mes entrailles ? Pourquoi avais-je l’impression d’être émotionnellement instable ? A cause du choc ? Je n’avais jamais été dans cet état auparavant, pas même lors de la fuite de Poudlard. Alors pourquoi ?
Ces questions restèrent bloquées dans ma gorge. Et Astra se leva du lit pour aller chercher deux des trois potions que je devais boire.

Hochant la tête pour la remercier et affichant un sourire en coin pour répondre au sien malgré la présence de larmes au bord de mes yeux, je bus les potions dans l’ordre qu’elle m’avait indiqué. Je ne pus m’empêcher de grimacer. L’une d’elle, mais incapable de dire laquelle, avait un goût affreux.

« Si des potions pour soigner des symptômes aussi insignifiants que le coup de chaleur ou la déshydratation ont un goût affreux, je n’ose pas imaginer quels goûts ont les potions pour des symptômes plus grave. », ironisai-je doucement.

Au bout de dix minutes, minutes qui passèrent rapidement, Astra me fit savoir que le bain était prêt.

« Est-ce que j’ai un temps limité dans le bain ? » Autant le savoir directement. Après tout, c’était elle la médicomage qui devait me soigner. Juste avant de passer derrière le paravent pour me déshabiller et me laver, j’adressai un « Merci » reconnaissant à Astra. Un simple merci pour m’avoir écouté, répondu et surtout pour ne pas m’avoir prise en pitié. C’aurait été simple pourtant mais en y réfléchissant, Astra ne m’avait pas vue comme une petite fille fragile à soigner, pour différentes raisons qui ne tenaient qu’à elle. Et même si j’étais loin d’aller mieux, j’étais au moins reconnaissante pour ça.

***

Cette catastrophe d’Assapor avait mis la Clinique sens dessus dessous. Les urgences pleuvaient, les cris provenaient de partout et les médicomages ne savaient plus où donner de la tête. Du moins, ceux présents pour s’occuper des patients les moins graves. Si dans des moments pareils il était stipulé que tout le monde devait être soigné peu importe son sang et sans ordre précis, nous avions tout de même le droit de donner des traitements de faveurs à certaines personnes. Chose que j’avais faite pour Marion, pour des raisons évidentes et surtout parce que je le pouvais, tout simplement.

L’effervescence étant quelque peu retombée et le patient dont je m’occupais dans un état stable, je me dirigeai vers la chambre où j’avais laissé Astra s’occuper de Marion. La jeune Macnair était seule dans la pièce et semblait pensive. Astra avait dû l’envoyer se laver ou quelque chose du genre. J’avais confiance en Astra et elle était une médicomage douée alors je n’avais rien à craindre pour ma fille.
Frappant doucement contre la porte pour attirer son attention, je pris la parole avec un petit sourire avant qu’elle ne le fasse.

« Je viens aux nouvelles. Comment va-t-elle ? »
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Ven 16 Mai 2014 - 18:02
Astra ne retint pas un petit rire quand Marion grimaça au goût des potions« Ce sont des infections à boire. » Qu'elle ne s'imagine même pas les potions pour les blessures les plus graves : pour en avoir bu elle-même, il y avait de quoi vomir alors même que la gorgée n'était pas avalée. Elle laissa la jeune femme seule, le temps d'aller préparer son bain, ainsi que tous les effets nécessaires à celui-ci, que ce soit savon, serviettes, pâte pour atténuer les coups de soleil et désinfectant pour les coupures et écorchures mineures. Sur le haut du paravent, un pyjama fourni par la clinique, propre, ample et léger pour ne pas étouffer et appuyer sur les coups de soleil à peine soignés. Juste de quoi se couvrir et pouvoir passer une bonne nuit. Marion était dans ceux touchés le plus bénignement, d'autres avaient bien plus soufferts et allaient demander des soins intensifs, et c'était tout à son avantage. Elle revint finalement auprès de la Serdaigle et lui fit savoir d'un « Tu peux y aller » que tout était prêt, avant d'enchaîner avec laréponse à sa question : « Non, passe-y le temps que tu veux. » Après tout ce qu'elle avait vécu, ça la détendrait plus efficacement que bien des potions. L'eau y était plus tiède que chaude, pour ne pas élever la température, mais elle était libre de réchauffer le tout si elle le désirait. Dans tous les cas, elle ne dirait rien. Un simple signe de tête à son merci, un sourire.

***

Assise sur le lit de Marion, la Médicomage rédigeait le dossier associé à son cas. Un certain calme avait envahi la clinique, une fois l'urgence passée, et elle profitait de ce moment de repos et de tranquillité pour remplir la paperasse nécessaire. Quand la jeune femme allait dormir, elle allait rejoindre les autres pour leur prêter main forte, mais pour le moment, il n'y avait rien de mal à profiter du relatif silence. Mordillant le bout de sa plume, Astra bloquait sur la partie « psychologique » du rapport. Mentir n'était pas facile, même si... elle avait promis. Elle pouvait tout simplement être plus vague. Comme elle méditait sur l'état mental de Marion, le père de celle-ci entra dans la pièce, s'annonçant de quelques coups à la porte. Pour lui poser la question qu'elle s'attendait bien qu'il lui pose.

Elle avait promis à Marion de ne rien dire à Arthur. Loyale comme une Poufsouffle, maison où elle avait presque atterri, elle hésita tout de même une seconde. Une seconde à penser lui dire que non, la jeune femme n'allait pas si bien que cela. Mais elle tut cette pensée et chassa son expression pensive avec un sourire doux, un de ceux qu'elle adressait à son supérieur quand elle désirait le rassurer : « Bien. Enfin... vu les circonstances, bien. » C'était honnête. Et c'était bien la meilleure façon de résumer la situation sans trop en dire sur l'état psychologique de la Vaisey. Arthur l'observa quelques secondes, comme pour tenter de savoir si elle mentait ou si elle disait la vérité, avant de hocher la tête. « Quels soins doit-elle encore recevoir ? Ses iris sombres jetèrent un rapide coup d’œil à son document, même si elle connaissait la réponse. Seulement son eau survitaminée, elle la boira en sortant de son bain. La potion de sommeil sans rêve sera juste après. Elle n'a  fait aucune réaction à ce que je lui ai donné. Le sommeil lui fera du bien. » Assurée de ce qu'elle disait, elle observait tout de même avec attention le visage de son chef. Il sembla se détendre un peu et se retourna pour regarder la salle de bain, brièvement, avant de revenir à elle. Le début de cet enfermement n'avait pas été facile pour Arthur et la Macnair était bien placée pour le savoir – le décès de son ex-épouse, l'éloignement de sa fille de par leurs différences d'allégeance, la surcharge de travail et maintenant Assapor... Astra se leva et posa une main sur l'épaule du Vaisey, avant de le gratifier d'une étreinte dont le professionnalisme aurait pu être remis en cause, s'ils ne passaient pas une moyenne de 14 heures par jour ensembles. Elle était plus proche de lui que de son propre père. « Elle ira bien. Elle a eu beaucoup de chance. Et elle a beaucoup de chance de t'avoir. »

Et elle le pensait sincèrement. Un bruit la fit s'écarter d'Arthur, qui lui avait rendu son étreinte, juste à temps pour ne pas être pris en flagrant délit devant la plus jeunes des trois Serdaigle. Un peu de tenue devant les patients, tout de même. Un sourire pour la brune. « Tu as de la visite. Pas la moindre, d'ailleurs Mr Arthur Vaisey, chef des Médicomages en personne. Je vais vous laisser. Monsieur Vaisey, je vous laisse son dossier et les dernières potions à administrer. Ça m'a fait plaisir de te rencontrer, Marion, j'espère qu'on se reverra dans de meilleures circonstances. » S'il vous plaît, ce serait même top. Elle quitta sur ces mots, laissant seuls le père et la fille.
Marion J. Vaisey
Marion J. Vaisey
Messages : 2504 Crédits : moi-même (avatar), broadsword (code) & tumblr (gifs)
Age du personnage : 21 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Assistante au Magenmagot Mangemort
Faction : Ombre de la Rose Noire
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Panda roux
Epouvantard : Coincée dans un miroir et voir les murs se rapprocher sans réussir à s'en sortir. (Assapor style)
Baguette magique:
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté Mar 20 Mai 2014 - 16:58
J’hésitai quelques instants avant de rentrer dans le bain. Après presque trois jours de galère, de combat et de peur dans la saleté, je me sentis plus légère en commençant à me laver, ne me doutant pas un instant de ce poids qui me pesait jusqu’au moment de sa disparition. La saleté accumulée partit rapidement et je voulus essayer de me détendre en fermant les yeux quelques instants, la tête appuyée sur l’un des côtés de la baignoire. Rapidement, sentant les rebords de chaque côté de mon corps, mes pensées dérivèrent du côté de la galerie des glaces d’Assapor. Le fameux événement du miroir. La Phénix qui, en voulant me sauver, nous entraina dans le miroir. Son cousin nous rejoignant pour nous sauver. Et les murs du miroir magique se resserrant contre nous…

J’ouvris les yeux dans la panique, évitant de justesse de crier. Je tremblais malgré mes coups de soleil et la température encore tiède de l’eau. Les souvenirs d’Assapor ne disparaissaient pas aussi facilement que la saleté accumulée. Et ce n’était franchement pas en fermant les yeux et faire le vide que j’allais réussi à me détendre. J’étais, en cet instant, incapable de faire le vide. Je sentis les larmes monter mais frottai mes yeux rageusement pour les faire partir. Il fallait que je dorme, que je prenne la troisième potion le plus vite possible.

J’entendis Astra discuter avec quelqu’un dans l’autre pièce. Mon père, probablement venu voir dans quel état je me trouvais. Astra allait-elle lui dire pour mon état ? Après tout, elle n’était pas obligée de respecter sa promesse et mon père se trouvant être son supérieur hiérarchique, elle ne pouvait pas lui mentir sur l’état de sa patiente. Je demeurais sa patiente pour l’instant, commise d’office par le chef des médicomages en personne.

Je m’habillai rapidement et vérifia mon visage dans le petit miroir. Il ne devait pas me voir dans un sale état, je devais faire bonne figure même si le cœur n’y était pas. J’observais mon reflet en arrivant à la conclusion qu’avec une esquisse de sourire, j’arrivais à faire croire que j’allais bien. Même si je ne l’étais pas. J’ouvris la porte séparant la salle de bain de la chambre, gardant ce faux sourire pour ne pas soulever les interrogations de mon père.
Je me contentai simplement d’acquiescer lorsqu’Astra décida de se retirer et laisser mon père me prendre en charge. Il ne semblait pas au courant, Astra avait dû éviter la question. Car il était évident que mon père n’avait pas fait le déplacement juste pour me prendre en charge mais pour connaître mon état.

« Merci, encore. Et dans de meilleures circonstances, ce sera mieux oui. », lui répondis-je avec un petit rire. Je jetai un regard en coin à mon père, qui remercia également Astra de m’avoir prise en charge, avec un sourire me faisant une nouvelle fois comprendre qu’Astra n’était pas qu’une collègue médicomage en récupérant mon dossier. Il me tendit l’eau survitaminée que je devais boire puis feuilleta les quelques notes d’Astra tandis que je m’installais à nouveau sur le lit en buvant le tout d’une traite.

J’eus l’impression en cet instant de me revoir plusieurs mois auparavant, peu de temps après le repliement à Poudlard et le discours des deux leaders. Papa avait été appelé en urgence pour s’occuper de Maman et, quelques heures plus tard, m’avait donné une potion de sommeil sans rêve pour que j’aille me reposer. Ce qu’il ne comptait pas faire à ce moment-là.
En cet instant, il ne lui restait qu’à me donner une autre potion de sommeil sans rêve avant de retourner aux patients les plus graves. Quel déjà-vu.

« D’après le diagnostic d’Astra, tout me semble en ordre. » Il toucha mon front avant de continuer. « Ta température semble avoir diminué, les potions commencent à faire leur effet. Pour ce soir, il est plus sage que tu dormes ici, je t’apporterai des vêtements propres demain. » Il était soulagé que je ne fasse pas partie des cas graves de la catastrophe. Je ne pouvais donc me résoudre à lui faire part de mon état, espérant sincèrement que la nuit sans rêves serait le remède à mes maux psychologiques. Je décidai donc de changer de sujet, posant la question qui me taraudait l’esprit depuis le départ.

« Elle était dans ton service avant Pré-au-Lard ? »

Mon père eut un regard ahuri quelques secondes, étonné que je lui parle d’Astra, avant de me répondre.

« Astra ? Non. Lors de son choix de spécialité, Astragild Macnair décida d’aller en pédiatrie. Et le service a eu de la chance de l’avoir. Pourquoi ? »

Macnair ? Je n’avais donc pas eu affaire à n’importe qui. Peut-être était-ce elle, la sœur de Maddox ? Car vu son comportement avec moi, elle était loin de ressembler à Rogan. J’appuyai mon dos contre le coussin, haussant les épaules et prenant dans les mains la potion de sommeil sans rêve.

« Pour savoir, juste par curiosité. »

Mon père me somma de boire la potion et déposa un baiser dans mes cheveux alors que les effets de la potion commencèrent à se faire sentir. Je l’entendis me dire bonne nuit et murmurer quelque chose concernant une certaine ressemblance avec ma mère mais ma dernière pensée avant de sombrer dans un sommeil plus que mérité ne fut pas autour de ma défunte mère mais de mon état. Allais-je bien ? Non, définitivement pas et mon père n’avait pas dû être complètement dupe. Tout ce qu’il me restait à faire était d’espérer que j’irai mieux rapidement. Espérer, oui. Le temps soignait les blessures, qu’il fasse son boulot efficacement cette fois. Même si, en fin de compte, je ne m’étais pas rendue compte à quel point j’étais mal en cet instant et qu’il me faudrait accepter mon état pour aller réellement mieux. Les prochaines semaines n’allaient pas être simples mais ça, je ne le savais pas encore et sombrait dans un sommeil sans rêve.
Contenu sponsorisé
Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra Empty
Re: Looking like a true survivor, feeling like a little kid. → ft. Astra
ce message a été posté
 :: Pré-au-Lard :: Institutions mangemorts :: Clinique