Owh. Par Morgane, Merlin et toute la clique, mais quel était ce corps qui se pressait tout contre lui? Pourquoi avait-il aussi chaud? Aaaah, quelle était cette sorcellerie, de quoi étaient-ils victime, ils... Oh, une bouche. Sans réfléchir, Charles fondit sur celle-ci en retenant un gloussement hystérique. Son corps entier devait être en feu, il n'avait pas ressenti une telle passion charnelle depuis un certain temps... Et pourtant, il se rendait compte qu'il avait un tel besoin d'être touché, de toucher... Oh, une rondeur contre sa cuisse. Les mains du jeune médicomage s'étaient attardées sur la peau nue du dos de Darrin, sans qu'il n'y trouve rien à redire – volonté, level zéro. Le suisse ne se rendit pas vraiment compte sur le coup que le suédois avait lancé un sort, mais alors que celui-ci se recalait tout contre lui, la chaleur s'atténua un peu pour laisser place à de l'hystérie. Brusquement, il repoussa Darrin et regarda autour de lui, en répétant des “Oh mon Dieu” dans un français de plus en plus affolé. Du coin de l'oeil, il avisa les trois élèves se tripoter en public (ou de se donner des baffes, il ne savait plus trop), le feu dans les jonquilles, Darrin en caleçon qui tenta à cet instant précis de se rapprocher de lui. Charles gémit, les yeux écarquillés, et tenta de repousser le suédois. Impossible, ce dernier se recolla à nouveau tout contre lui. L'esprit embrouillé, Charles finit par hurler. Un hurlement long, bestial et suraigu qui eut au moins pour effet positif de réveiller Darrin de sa torpeur et de le faire se dégager de lui. Le souffle court, il l'attrapa par le bras et courut en direction du bout de l'allée, attrapant Solaan dans un dérapage contrôlé qui le fit s'étonner de lui-même.

Décidément, il avait un self-control insoupçonné. Même en caleçon et chemise, après avoir passé plus de 24h sur une île en ayant à peine mangé. Son estomac gargouilla, et un rire hystérique franchit la barrière des lèvres du médicomage. Sûrement un reste des Camena.

Zoo magique, près de l'eau, 27 juin, 5h50

Sortis de la serre, ça allait mieux. Ils avaient réussi à traverser le zoo sans encombre ou presque. Fouiller le zoo à la recherche de nourriture était hors de question au vu de l'état de semi-liberté dans lequel se trouvaient les animaux magiques. Ils avaient eu la chance de trouver un chalet touristique dont le but était de vendre des confiseries et autres encas de fortune. La vision d'un sandwich fit saliver le suisse qui se jeta dessus en remerciant Morgane et les autres originaires de l'actuelle forêt de Paimpont.

Ils s'étaient posés au bord de l'eau, s'étaient reposés un peu en assurant à tour de rôle des gardes. Plusieurs animaux traînaient dans les parages et mieux valait ne pas tenter le diable. Mais Charles avait assuré à ses camarades d'infortune que s'ils voulaient être sauvés ou partir d'ici, la meilleure façon de s'y prendre était de rester sur le bord de l'île. Pour l'heure, c'était lui qui était de garde, et, un bâton à la main, il observait la forêt derrière lui afin de ne pas se faire surprendre. Protéger le camp. Son regard fut un instant attiré par les étoiles au dessus de sa tête. S'il avait pu, il aurait étudié l'astrologie. Les astres l'avaient toujours fasciné.

Une vague plus forte que les autres s'écrasa contre l'île. Un pauvre pan de terre sur lequel ils s'étaient réfugiés. Depuis qu'ils étaient arrivés au bord de l'eau, il avait vu plusieurs cadavres s'écraser contre les rochers à la base utilisés par les serpents de mer pour se relaxer au soleil. Désormais ils étaient partis, les barrières magiques qui les retenaient dans leurs enclos s'étaient fêlées avec la bombe.... Et des cadavres humains les avaient remplacés. Charles avait vu de nombreux cadavres, mais les noyés... C'était sans nul doute les pires.

Un grognement le fit se retourner, et il se retrouva face à deux Kelpys. Deux bébêtes énormes, immenses, et manifestement un peu trop gros au goût de Charles. Mâle et femelle. « ... Les gens! Psss! Les gens! » tenta de chuchoter Charles, avant de se rendre compte que tout cela était inefficace. L'une des créatures alla mordiller le dos de la seconde d'un air affectueux. Oh, un couple! Charmant! ... « EH OH, REVEILLEZ-VOUS!! » Les Kelpys n'apprécièrent pas le ton utilisé et s’avancèrent vers lui en grognant, mais au moins les autres étaient réveillés... Non? A cet instant précis un craquement sourd se fit entendre, et Charles dut planter son bâton dans le sol pour ne pas tomber à la renverse. Son oeil valide écarquillé (il avait tenté de remettre l'autre mais la mission s'était avérée couinante et il avait renoncé à torturer son oeil de verre visiblement doté d'une vie propre, désormais, il observa une vague immense se déverser sur la plage alors qu'une secousse plus forte que toutes les autres l'affola. « L'ÎLE! Elle coule...! ELLE COULE, et... on a pas de bateau... » Et des bébêtes juste à quelques mètres d'eux. Ok. Ils allaient crever.

ϟ La terre a plusieurs fois tremblé depuis le dernier tour. Vous l'aurez compris, une dernière ellipse temporelle s'est écoulée! Mieux encore, l'île vient de se scinder en petits morceaux, et vous, bah... vous paniquez, de l'eau jusqu'aux chevilles, parce que ça coule. Littéralement, vous coulez.

ϟ Ah, oui, et en plus, vous êtes de nouveau attaqués... Tout va bien dans le meilleur des mondes! Pensez que vous êtes épuisés, vous avez beau vous trouvez sur une mini-plage de sable à la base destinée aux animaux du zoo, la situation est critique, et vous ne savez pas ce qui va advenir de vous. Le niveau de la mer monte dangereusement.

ϟ Pour attaquer les bébêtes, il vous faut un oui positif. Mais attention, si l'une est blessée, l'autre sera d'autant plus hargneuse! Deux oui pour achever la créature!

ϟ Toutes les infos iciii!

ϟ Un conseil : tentez de trouver une surface qui flotte, mes petits! Et voici la bande-son électro du tour, pleine d'optimiste and co!

Spoiler:

Entraîné dans le sillage du français, Darrin continuait à couvrir de ses mains, les espaces libres de sa peau. Qu’importe qu’il lui criasse dans les oreilles, il n’emporterait pas la passion loin de lui. Ils firent quelques pas en dehors de la serre, pendant que l’air pur renouvelait les émotions de Darrin. Il prit une feuille au passage et essaya de couvrir tant que se puisse son contentement nouvellement découvert. La joie intense n’était plus de mise, mais il fallait un temps de latence.
Le français les guida, parachevant de mouler son derrière en mouvement dans son caleçon. Quelques klaxons aigrirent encore une fois ses oreilles et il se dépêcha de rejoindre une place fort éloignée de la serre.
Se forçant à manger, il retira sa feuille d’érable constatant que tout mauvais effet était enfin terminé. Et son caleçon n’était plus très propre. Mais il ne savait pas quoi faire pour y remédier. Si, il pouvait toujours le laver, mais où ?
Il faudrait une source d’eau, un endroit où il pourrait être tranquille. Quelque chose comme une île déserte. Quelque chose comme l’endroit où il était aussi. Ah oui, pas mal comme réflexion ça. T’es trop fort Darrin quand tu te mets à réfléchir. You go Glenn Dada. Mais il ne pouvait pas aller le laver maintenant, parce qu’il faisait jour. Donc, le programme de la soirée, s’il ne mourrait pas entre temps, c’était d’attendre que la nuit tombe et faire son office derrière les buisson, sur la sorte de plage où ils étaient.

En attendant, il observait Pandore du coin de l’oeil, en train de chauffer Solaan – encore une fois. Ça allait tout les deux ? Elle ne voulait pas non plus qu’elle se frotte toute nue à lui et qu’elle étale de la crème avec ses seins ? Techniquement, ça serait plus pratique, ça couvrirait plus de surface en même temps, et ça irait deux fois plus vite. L’un dans l’autre, ce ne serait pas une mauvaise solution. Si, l’un dans l’autre serait une mauvaise solution.

Darrin prit le premier tour de garde s’assurant que les autres dorment bien. La nuit commençait à tomber, ça allait bientôt être l’heure. Il serait propre après. La joie intense fit trembler son corps. À moins que ce soit le frisson de la nuit qui se répandait sur lui. Quand il réveilla le suivant, il partit comme pour faire ses besoins et s’approcha de la berge. Là, se mettant complètement nu, il commença à lessiver son seul vêtement restant. Heureusement pour lui, l’eau était chaude, et il se sentait magnifiquement bien. « You put on the water, you wash it, you wash it, you rince, you rince, you rince, three time, you smell... hummm it smell like a flower ! »
Il chantonnait cette chanson en rythme avec ses mouvements, quand il entendit des grognements assez évocateurs de chevaux. Mais quelle était cette merde encore ? On pouvait plus faire sa lessive tranquille ? Il se rapprocha de l’endroit d’où les bruits provenaient, son caleçon à la main. Deux Kelpys, comme ça, tranquille pépères, et puis Pandore qui lançait des cailloux. C’était une heure pour faire des ricochets ?!
Il fit un peu trop de mouvements pour essayer de remettre son caleçon et un Kelpy se retourna vers lui. Non, il n’avait pas son poney 4, il ne pouvait pas s’occuper du Kelpy, qu’il aille se débrouiller par lui-même. Il fit claquer l’élastique de son caleçon tout en récupérant la baguette qu’il avait coincée entre ses dents. Il entendit l’accent du Français les prévenir que l’île prenait flotte, et effectivement, le sable sous ses pieds était de plus en plus en train de descendre, lui faisant monter l’eau jusqu’au dessus de la taille. Le Kelpy le regardait toujours mauvais quand il essaya discrètement de regagner le semblant de rivage. Il fallait qu’ils trouvent une embarcation, un truc, qu’ils fassent un radeau, avec des méduses ou non.
Il plongea en avant quand le Kelpy le chargea, se grattant le ventre sur l’herbe devenue aquatique. Fuck les Kelpys, il se barrait trouver un bateau et après il s’occuperait de leur cas.
« Volantes Laminis »

L’arbre tomba d’un seul bloc quand la scie eut fini de faire son œuvre. Certes, pour le moment, la hauteur d’eau faisait qu’il ne flottait pas, mais Darrin se réfugia entre les premières branches, prenant la meilleur place en premier.

Spoiler:

J’étais ailleurs depuis l’épisode de la serre… Perturbé par ce que j’avais vu… Et ce que j’avais fait… J’étais conscient que mes actes avaient été dictés par les plantes, que leurs effets m’avaient poussé à me jeter sur Pandore… Bien qu’agréable, il fallait avouer que je me sentais légèrement gêné par tout cela. Sans compter les bisous et les caresses avec Wendle… Là c’était franchement embarrassant. – Eurk – D’autant plus pour Pandore avec qui je n’avais jamais fait rien de tel – oui bon… J’en avais déjà eu envie auparavant mais… Pas dans ces circonstances… Et surtout pas aussi… Sauvagement… - bref il fallait que je mette tout cela de côté… Pour le moment il fallait trouver un moyen de s’échapper de cette île, ou plutôt de notre ilot…

Après avoir trouvé de quoi manger, nous nous étions installés près de l’eau. J’étais exténué… Complétement rincé… Mes membres étaient engourdis, ma peau meurtrie par les flammes… Je ne ressemblais plus à rien pour ainsi dire. Plongé dans mes pensées, assis sur le sol… Sa voix m’interpella. « Ça va te soulager, mais tu dois me laisser faire. » Je lui obéissais, la laissant appliquer la mixture sur ma peau. Ce fut douloureux au départ mais après quelques minutes je me sentis bien mieux… La douleur disparut un peu… Vu l’ampleur des brûlures, c’était déjà ça… Bon… Je ne ressemblais à rien avec cette pâte orange sur ma peau mais l’essentiel était d’avoir moins mal. Je remerciai Pandore d’un geste de la tête quand elle eut fini. Je n’étais pas d’humeur à parler, je commençai à en avoir assez de cette île et de tout le reste. Je laissai le sommeil me prendre rapidement, fatigué…

Je me réveillai en sursaut, tiré de ma torpeur par des hurlements. Je me redressai dans la précipitation, affolé. QUOI ENCORE ?! Mes yeux se postèrent dans un premier temps sur des corps inertes dans l’eau… Sympa… Tremblement de terre… Le Français en train de gueuler… L’eau au niveau des chevilles… Génial… Et pour finir, les deux gros machins pas l’air gentils… Youhouuuuu on va tous mouriiiiiir !!! Pandore tenta une attaque sur l’un deux lui projetant plusieurs cailloux. Pas très efficace et apparemment pas au goût de l’autre qui n’apprécia pas que l’on fasse du mal à l’autre… Elle avait l’air en rogne contre Pandore, je me postai devant la jolie blonde… Et …

Gentilles bestioles… Gentilles… SAUUUUUUUVE QUIIIII PEUUUUUUUT:

De l’électricité… De l’eau… – Faut vous faire un dessin ou ? – Oui bon la bestiole devait avoir bien mal… Joli coup Sethlyn, décharge électrique pour tout le mondeuuuuuuh !!!!

Quoi, mais... Il se passait quoi encore? AAAAIIEUUUH ! Ca faisait mal, mais pourquoi on lui infligeait ça? Et cette décharge électrique, elle sortait d'où? Charles avait les cheveux en pétard, maintenant, bonjour le style. Il tenta de se recoiffer à la va-vite (peine perdue, avec des cheveux électriques comme les siens...), et pointa sa baguette vers l'un des Kelpys. « Eeeh, gentil le petit, geeeentil. Je ne vais pas te faire de mal. » Le but de la manœuvre était de créer une barrière entre les animaux et les sorciers. Non, vraiment, ces bestioles étaient magnifiques. Il ne pouvait s'empêcher de les observer avec délice, mais pendant ce temps l'eau montait. Charles en avait jusqu'aux genoux maintenant. « Bon. Tout doux, hein. » Il remua sa baguette dans le but de former une barrière, mais le sort qui en sortit frappa le monstre de plein fouet. Oh, non! Non non non, c'était pas le but ! « Oh mon cher, je suis désolé, désolé ! Qu'est-ce que j'ai fait ! Stupide Charles ! Stupide magie, stupide île !! » Il voulut s'avancer vers l'animal qui gémissait de douleur, probablement touché par un Lashlabask, mais son compagnon feula. Charles se stoppa net. « Bon, ok.... » Il plissa son œil valide et observa l'horizon... Une forme noire s'approchait, sur leur gauche. Sur l'eau. Genre... Un bateau. Un bateau ?? « UN BATEAU !! »

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Ils n’avaient rien récupérer d’intéressant jusqu’ici. Rien qui ne soit son fils ou sa femme, en somme. Le bateau se rapprochait d’un nouveau groupe, à qui il beugla sans se soucier de leur nationalité. “ Ici on prend que des mangemorts ! Vos noms et vos marques ! Les autres si vous voulez rester en vie restez dans l’eau… ”


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Ah, il n'avait pas de marque. Et il était le seul. « Mais... Monsieur, laissez-moi monter s'il vous plait ! Je suis de urph... de la ligue humanitaire sorcière, mes actions sont en dehors de la pol... Eh !! EEH, écoutez-moi, au moins ! S'il vous plait ! » fit-il avant de boire la tasse. Ca faisait maintenant quelques bonnes minutes qu'ils nageaient en direction du bateau, abandonnant leur morceau d'île aux Kelpys, et il était le seul qui ne pouvait pas monter. Tout ça c'était injuste, mais il n'eut pas le temps de protester, le bateau mangemort s'éloignait déjà.

Il ne lui restait plus qu'à trouver un morceau flottant du zoo auquel s'accrocher...

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“Il va falloir  bientôt repartir…l’heure du rendez-vous pour les échanges est…”

“ Ferme ta gueule. ”
Si le Salamander demeurait calme, la colère qui pointait dans sa voix avait le poids d’une menace, celle d’un poing qui s’abat dans votre face. Capitaine, capitaine, capitaine. Oubliait-il qui lui avait donné ce rang ? Sa femme, et la veuve de l’enfoiré de Mervyn, et s’ils voulaient mériter ce titre il avait intérêt à bouger son bateau de façon intelligente pour qu’ils les retrouvent. La blonde, il s’en passerait bien, mais Wilhelmina…Il avait retrouvé son fils en un seul morceau, c’était un plus, mais un plus dont il ne pouvait pas pleinement se satisfaire. “ Elle est en vie, alors tu bouges ton gros tas de bateau  et on refait un tour. Et surtout tu fermes ta gueule. ” Là encore la menace d’un coup de boule était implicite.

Le capitaine courba les épaules de mauvaises grâces, et arracha le gouvernail à son second pour manœuvrer, s’infiltrant entre les fragments d’îles et débris qui demeuraient à la surface.  «  Je vois des gens captain ! Là bas ! » Ce que la vigie indiquait c’était un passage étroit, dans lequel le navire aurait peine à s’infiltrer. Mais que sa coque se fracasse, Caius s’en tamponnait, tant qu’il pouvait retrouver sa femme. Le capitaine protesta arguant que c’était trop danger, contraignant Caius à mettre en pratique ses menaces, en fracassant la tête du capitaine sur son gouvernail. D’un claquement de doigt Caius fit signe au second de venir. “ C’est toi le nouveau capitaine. On va là bas. ” Et comme pour confirmer ses doutes, apparue dans les airs une marque des ténèbres roses bonbons…

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Epuisée, les deux mangemorts ne s’étaient pas quittées depuis l’explosion au Sénat. Les deux leaders mangemorts de Pré-au-Lard pourchassaient le lapin Metelli. Elle avait même réussi à la débusquer de son fourré et la blesser. Et puis il y avait eu l’attaque, l’horrible nuage et la magie déviante. Wilhelmina et Elena avaient perdu sa trace rapidement. Pire encore, elles avaient manqué de se faire enfermer vivante dans les décombres du magasin dans lequel elles se trouvaient. Finissant par s’échapper,  de leur prison de pierres, les deux sang-pures avaient le déplaisir de tomber sur un groupe de dissident krapivien armé comme des moldus. L’épouse Salamander avait écopé d’une balle dans la jambe, et la Kark elle d’une dans l’épaule. Elles s’étaient entraidés pour survivre, jusqu’au bout. Pas de sympathie, juste un but précis, et les liens indéfectibles d’un serment inviolable.

Le bateau était apparu, elles l’avaient vu passer plusieurs fois, sans jamais qu’il ne s’arrête. Pour autant Wilhelmina ne désespérait, s’il y avait bien une chose dont elle était sûre dans ce monde, c’est que Caius viendrait toujours la chercher.  Lorsque le bateau apparut à nouveau, elle s’hasarda à lancer un nouveau sort, une marque de ténèbres… rose.

****

Il n'avait pas prévu une telle fin à ce congrès international lorsqu'il avait envoyé ses hommes en soutien à ceux de Lucy.  Il avait envisagé moult trahisons de la neutralité d'Assapor par les Mangemort. Il avait envisagé une attaque du gouvernement du Royaume Unis, en plein Sénat, à leur hôtel, dans la rue… Il avait tout envisagé. Tout sauf ce qui s'était passé. Aussi quand les tentatives de communication avec Lucy étaient restées vaines, avait-il commencé à s'inquiéter.

Il avait fallu plusieurs heures avant qu'un rapport ne lui parvienne. Le rapprochement entre la situation de crise dans l'Inde moldu et l'absence totale de nouvelles d'Assapor avaient pris le temps qu'il avait pris. Mais du moment où il avait été fait, Botley avait mis un point d'honneur à mettre en branle tout son réseau d'influence. La première chose qui avait été faite était de se renseigner au maximum sur les conséquences potentielles d'une telle bombe pour ne pas prendre de risques inutilement. Puis, quand il avait eu l'assurance qu'il y avait des potentiels survivants, il avait lancé le plan de sauvetage. Il était hors de question de laisser périr sur cette île tous les Phénix d'assez bonne volonté pour se battre pour leur pays. Et ses hommes, bien sûr. Ou du moins ceux qui avaient pu survivre.

Le problème était d'origine moldu : il règlerait ça à la moldu. Et il n'avait pas spécialement envie de savoir quelles pourraient les réactions des artefacts qu'ils pourraient utiliser pour tenter de sauver les survivants. Du peu d'informations qu'ils avaient pu obtenir de la situation sur place, c'était un risque inutile à prendre. Alors il s'était adapté à la situation.

Il avait attendu ses hommes sur le quai. Il avait vu revenir petit à petit les bateaux pneumatiques engagés dans les lacs d'Assapor où s'entassaient les réfugiés blessés, traumatisés. Il avait vu les médicomages prendre en charge du mieux qu'ils pouvaient ceux qui venaient d'être sauvés. Et enfin, il avait vu un des bateaux pneumatiques revenir avec Lucy. A qui il adressa un sourire amusé. "Alors, ces négociations ?" Il s'attendait au regard noir d'une Lucy éprouvée mais qui avait malgré tout l'air d'aller assez bien. "Je crois que mon récit peut attendre un peu." Un signe de tête, alors qu'il la laisse être prise en charge par une équipe spécialisée. Bien. Ils allaient maintenant pouvoir rentrer.

ϟ Reposez-vous mes braves, c'est fini, papa Caïus est là. ♥  Vous vous doutez bien qu’avec autant de grands pontes mangemorts réunis à Assapor, on n’allait pas vous laisser mourir. Seulement il a fallut le temps pour que tout ce beau monde organise des secours cohérents. Les différents gouvernements mangemorts ont beaucoup communiqué entre eux et surtout se sont entraidés, certains états ont fourni des bateaux ( Pré-au-Lard, la France, et le Portugal), d’autres des vivres, des potions de soin, et le personnel qui va avec, et plus précieux encore les ukrainiens et japonais ont transmis des informations précieuses. Un savoir jusqu’ici qui demeurait confidentiel, ces deux ministères sorciers ont transmis les combinaisons de runes permettant de stabiliser la magie dans le cadre si particulier des radiations nucléaires. C’est ce qui permet aux bateaux magiques de faire des bonds jusqu’au lac, et surtout d’évacuer tout le monde en toute sécurité.

ϟ Vous êtes sauvés par le bateau anglais, mené par Caius. Ce bateau a été récupéré par les mangemorts initialement pour sillonner le lac de Poudlard et garantir sa sécurité. Des médicomages vont pouvoir vous soigner un peu, vous pourrez manger, et faire dodo dans un hamac.


ϟ Quant à Charles, il n’y a plus qu’à prier pour que la voiture balais ricaine le repêche !