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❝ Que la danse continue.... [PV] ❞
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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Jeu 30 Mai 2013 - 19:15
Ahah. Elle ne dit pas non ! Ça peut à la fois paraitre étrange et surprenant, venant d’une sorcière aussi fermée que Prudence. Surtout que cette ville n’est pas la sienne, ces quartiers sont encore nouveaux à ses yeux, les différentes personnes qu’elle croise ne lui rappellent rien de rassurant et de familier. Quand tout est découverte, à chaque instant, il peut y avoir un malaise qui rend différent. Plus froid et distant encore.
Mais Prudence ne refuse pas. Prudence ne rejette pas l’idée d’une nouvelle danse entre nous. Et devinez quoi ? Ça ne me surprend pas tant que ça. Je sais que la première lui a plu, je sais qu’elle a apprécié l’instant, ou seuls nos corps et nos regards pouvaient parler. Les battements de nos cœurs en accord parfait tandis que la musique nous enfermait dans une bulle privée.
C’était génial. Il n’y avait pas de raison pour que la jeune américaine en ai mauvais souvenir et donc refuse une seconde… n’est ce pas fantastique ?

« Super. Mais tu choisiras la chanson cette fois, je me vois mal nous lancer dans un rock… »

Pas que je ne sache pas danser. Disons simplement que le slow, langoureux et osé, tout en étant discret, subtil, colle beaucoup plus à ce que nous sommes. En tout cas il convient bien mieux à l’image que je me fais de la jolie rousse. A mon côté maladroit il faudrait sans doute associer un ou deux faux pas ; mais ce n’est que détail.
Je prends place face à mon assiette une fois la table parfaitement mise, et j’observe mon hôte avec amusement.

« Eh bien si tu as du vin, je veux bien. » D’autant plus que le mot « sublimer » entre ses lèvres fut fameux et alléchant. Je ne vais pas me priver en lui refusant cela. « Est-ce que...tu l’as ramené toi-même d’un coin non-sorcier ? »

Je ne veux pas être indiscret ou de nouveau m’étaler sur ce sujet que je trouve pourtant passionnant. J’ai cru comprendre qu’elle s’y connaissait merveilleusement bien en moldu et tout ce qui les concerne, ce n’est pas pour cela qu’elle adore en discuter.
Me concentrant sur le repas à venir, je détourne un instant le regard. Elle n’a pas besoin de s’étaler après tout, quelques mots suffiront. Je préfère malgré tout en dire trop – l’image du pénible bavard m’est souvent accolée – que de laisser un froid s’introduire entre nous deux. C’est tellement désagréable d’avoir l’impression d’être gêné, de ne pas être à sa place…alors qu’il s’agit d’une stupide hésitation !

« …J’te vois venir, au fait, avec cet alcool qui m’est inconnu…oserais-tu me souler ? A défaut de m’empoisonner finalement ? La vraie question est...à quelle fin ? »

Taquinerie bien entendu, et elle le comprend sans mal. Sans aller jusqu’à dire que mon humour lui plait – ni même la diverti – la demoiselle l’accepte et y répond toujours avec un sourire que moi, j’apprécie. Rien n’est trop fortement exprimé chez Prudence. Il y a toujours une retenue polie et distinguée, comme un écart qu’elle tient à respecter pour ne pas trop s’approcher. Ça la rend d’autant plus inaccessible, plus intrigante, plus passionnante.
Puisque la bouteille du fameux vin est sortie, je me penche assez pour lui tendre mon verre, sans la quitter des yeux.
Ça va être dur après cette soirée je sens, de ne plus m’inviter…

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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Jeu 30 Mai 2013 - 20:31
Peut-être parce qu'elle était américaine, sans port d'attache, elle ressentait le besoin de se lier? Elle avait besoin de justifier ce choix égoïste qui la privait de ses proches. Elle avait le sentiment et de plus en plus, que les anglais regrettaient leurs présences, non, ce n'était pas le bon terme "maudissaient" semblait plus approprié.

Elle comprenait qu'ils considèrent que leur intrusion était inapproprié... même en pensée, elle utilisait un langage politiquement correct... ils s'attendaient à quoi, au pays des bisounours, les américains jugeait les sorciers sur leur travail et à leur faculté de se fondre dans la société des non-sorciers. Il ne fallait pas oublier que pour un sorcier, il y avait cent moldus.

La magie était un don ou une malédiction car lorsque l'on naissait différent, on pouvait être accepté ou non dans une famille que l'on pourrait qualifier d'ordinaire. Elle avait eu beaucoup de chance, sa famille l'avait accepté comme un don du ciel mais pour d'autres, ils étaient considérés comme des monstres.

Pourquoi pensait-elle à ça à ce moment précis, elle ne le savait pas ou peut-être que si, les familles de sorciers trouvaient monstrueux de mettre au monde, un non-sorcier. Elle avait omis le nom qui leurs donnait.

Les paroles d'Aoden la firent sortir de ses pensée. Et elle réfléchit une seconde, si ils partageait une autre danse, deux s'imposaient et en fonction de leur échange, elle choisirait.... Elle esquissa un petit sourire en coin avant de répondre:


- Soit mais à toi te deviner quand je la mettrai... Et d'ailleurs, le CD est fini, à toi, de mettre le suivant....

Elle était amusée de le voir si troublé par son monde, être née-moldu impliquait de connaître les deux sociétés et de les protéger, ce qui n'était pas évident. Quand il lui posa la question sur la provenance du vin, qu'elle lui proposait de boire. Elle hésita un instant avant de répondre mais en même temps, ce serait, peut-être le dernier test de la soirée:

- C'est un gallo cabernet de Californie fournit par l'ami d'un de mes proches... Et oui, le viticulteur est non sorcier..... Elle évita de dire qu'il s'agissait de son père, un homme extraordinaire bien qu'ordinaire. Mais elle sentait qu'elle finirait par lui en parler car s'il voulait la connaître, il devrait avoir connaissance de ses parents. Lorsqu'elle entendit la suite de ses paroles, elle éclata, à nouveau de rire,. Elle voulait et pouvait se montrer elle-même, elle avait reçu un ordre de mission et peut-être qu'elle n'aurait plus l'occasion d'être avec lui. Elle décréta qu'il n'y aurait aucune barrière ce soir.

- Ce breuvage, Mister Teagan est dangereux pour les non-initiés, il a la vertu d'enivrer les sens... Auriez-vous peur? Lui demanda t'elle malicieuse, avant de lui remplir son verre. Un échange de regard eut lieu, celui de Pru était provocateur et quant à celui d'Ao, il était troublant. Quand elle eut fini de le servir, elle porta une bouchée à ses lèvres gourmandes et elle ferma les yeux, juste le temps, de déguster toutes les saveurs puis elle lui demanda:

- Aimes-tu le plat? N'est-il pas trop épicé à ton goût?





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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Ven 31 Mai 2013 - 22:08
- Ce breuvage, Mister Teagan est dangereux pour les non-initiés, il a la vertu d'enivrer les sens... Auriez-vous peur?

« Non je n'ai pas peur, vous attisez au contraire ma curiosité très chère. »

Mon regard malicieux ne me quitte que quelques instants, le temps d’aller changer le CD. Si je me souviens bien le bouton qui permet d’accéder à…voilà. C’est ici. Je retire celui qui est terminé afin d’en placer un autre. Un léger appui afin de bien le positionner et je referme l’appareil. Tiens, la musique ne démarre pas ? Mes sourcils se froncent et j’observe la machine inconnue avec méfiance, rancœur. Allez quoi ! Pourquoi ça ne marche pas ?!
L’image de la main fine de Prudence qui donne le dernier feu vert à la musique me revient alors. Il faut appuyer quelque part…ici. Ce bouton là me parait sympathique : bingo !

Très fièrement je reviens à ma place, gouter avec curiosité donc, à ce vin non sorcier. Le viticulteur est l’un de ses proches. C’est ce qu’elle a dit. L’américaine. Mais tous les sorciers de son pays ne sont-ils pas réputés plus ouverts et tolérants en matière moldu ? Ce pourrait être un ami. Un camarade. Une connaissance parfaitement amicale. Pourquoi faut-il que le mot famille me vienne alors en tête ?
Ce serait sans doute trop beau, qu’en plus d’être jolie, indulgente – j’en passe et des meilleures – elle appartienne à une famille moldue qui travail dans un vignoble.
J’apprécie le caractère de la boisson mais ne me prive pas non plus pour aller déguster le repas cuisiné par Prudence elle-même. Pour de vrai. A la moldu !

« Un régal. Je ne crains pas ce qui est épicé en général. C’est vraiment délicieux. » J’en profite pour savourer deux fourchettes supplémentaires, puis avaler une gorgée de vin avant de questionner. « Ça prend du temps de préparer tout ça…ça t’apporte quelque chose ? C’est, une façon de décompresser ? »

Les passe-temps qui détendent et libèrent l’esprit sont divers et variés. C’est selon les habitudes, les caractères, l’éducation de chacun aussi je pense. Beaucoup de gens lisent afin de se relaxer, d’oublier les tracas du moment l’espace de quelques minutes. Mais il y a bien d’autres façons de faire ! Pourquoi pas la cuisine après tout ?
Je ne l’ai jamais fait, je ne peux pas savoir ce que ça apporte. Cependant ma méthode personnelle est bien moldue elle aussi : la moto. C’est ça, qui me détend, qui m’éloigne symboliquement des ennuis et me permet une évasion enrichissante. Apaisante.

« Entre les vins de tes connaissances et tes talents de cuisinière, tu dois combler à chaque fois tes invités ! Je crois que je suis mal, pour le jour ou je t’inviterais. Passer après toi ça va être un vrai défi. »

Je ne mens pas, le plat est succulent. La boisson accompagne parfaitement les saveurs et l’association de tous ces parfums réjouit mon estomac. Mais je laisse la fourchette de côté, un moment, tandis que mes yeux scrutent les siens.
Ce n’est pas la première fois que je sors. Ce n’est pas la première fois qu’une femme me reçoit – quoique je ne squatte pas si impoliment à chaque fois. Ce n’est pas non plus la première fois que je me sens à l’aise. Agréablement reçu.
Mais ça n’a jamais ce charme là. L’ambiance est nouvelle, différente. Prudence n’est pas une anglaise que je connais depuis des années. C’est une Américaine venue nous prêter main forte. Une autre éducation, un caractère que je connais encore bien peu, des idées reçues, des clichés à nier, une retenue qui me plait…

« Merci, au fait. De me faire découvrir tout ça. »

Avec un sourire reconnaissant – et gourmand – je retourne à mon assiette, ravi de savoir que logiquement, la soirée n’est pas terminée.


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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Sam 1 Juin 2013 - 9:48
Prudence esquissa un petit sourire, aux paroles du journaliste avant de répliquer avec malice:

- La curiosité est considérée comme un vilain défaut, parfois... Elle l'observait quand elle le vit effectuer la tâche difficile de dompter cet appareil inconnu de son monde et condamné par certain. Il mit quelques minutes avant de réussir à lancer la lecture. Et quand, elle entendit les premières notes, elle reconnut le groupe Radiohead. Il avait choisi de remettre le même CD qu'à leur dernière soirée "improvisée", il savait qu'elle l'aimait.

Quand il revint s'attabler, elle vit son petit air satisfait, comme un chevalier qui aurait gagné une joute à un tournoi. Elle leva les yeux au ciel avant de reporter son regard bleu gris sur lui. Elle porta son verre à ses lèvres et elle dégusta ce breuvage doucement car elle savait que malgré sa légèreté apparente, il contenait un degré élevé d'alcool.

Elle esquissa un sourire quand il la complimenta sur son plat et elle apprécia que sa prochaine question ne porte pas sur sa petite confidence. Elle commençait à comprendre, qu'elle se sentait bien avec lui, avait-il réussi à faire tomber ses barrières?


- Ravie que cette recette te plaise, c'est un cuisinier indien qui me la donnait lors de mon séjour en Inde.... Elle reprit une bouché avant de poursuivre et de répondre à sa question

- Celui-ci a une préparation relativement rapide et simple mais d'autres mettent beaucoup plus de temps.... Oui, ma mère, pour canaliser mes émotions avant de découvrir que j'étais une sorcière, avait l'habitude de me donner des cours et j'ai gardé cette habitude, même loin d'elle... Aoden ne pouvait plus avoir de doute qu'elle était le fruit de l'amour de deux non-sorciers.

Elle l'observait car c'était, grâce à cette révélation, qu'elle saurait si il était réellement sincère et en même temps, si il jetait un coup d'oeil aux photos de son appartement, il verrait des photos d'un couple âgé, un homme brun aux yeux bleus et un femme rousse aux yeux bleus gris. Elles ne bougeaient pas, comme celle de Charles ou d'Ann.
D'ailleurs, il y en avait une où Charles la tenait dans ses bras et leurs regards qui se croisaient, ne cachaient rien des sentiments qu'ils avaient partagé, dans le passé, dans le présent, dans le futur? Il pouvait tout supposer.


Le jeu de leur regard était plaisant, elle acceptait de le faire entrer dans son monde, un monde particulier, où elle avait grandi dans la tolérance et sa venue, ici, l'avait rendu intolérante, envers eux car elle n'arrivait pas oublier ce qu'ils avaient fait. Et le crime le plus odieux à ses yeux était celui d'avoir tuer des bébés innocents, nés d'un véritable amour entre deux personnes, qui acceptaient les différences de chacun.

Elle dégusta son plat avec délicatesse, sa mère lui avait, toujours, dit qu'il fallait faire une pause entre chaque bouchée.

Quand il la remercia, les notes de la seconde chanson se firent entendre... Il s'agissait de "Creep", celle sur la quelle, ils avaient dansé.


- Tu as encore de nombreuses choses à découvrir et si tu veux je pourrais être ton guide... Lui proposa t'elle avant de porter son verre à ses lèvres et de noyer son regard dans le sien. Elle profitait de chaque seconde qu'elle passait avec lui, elle partait demain et elle ne savait pas ce qu'elle allait devoir vaincre pour revenir.

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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Sam 1 Juin 2013 - 12:39
- Celui-ci a une préparation relativement rapide et simple mais d'autres mettent beaucoup plus de temps.... Oui, ma mère, pour canaliser mes émotions avant de découvrir que j'étais une sorcière, avait l'habitude de me donner des cours et j'ai gardé cette habitude, même loin d'elle...

Ma foi, ça parait clair. En tout cas beaucoup plus depuis que la jolie Prudence ose parler d’elle avec moins de retenue. Lorsque l’on s’est vu dans cette taverne, je rencontrais la Phénix la plus méfiante, la plus fermée, la plus froide. Pas la plus désagréable, ne mélangez pas tout. Pour autant, tous ses regards étaient suspicieux et elle avait – sans doute à juste titre – des raisons de m’en vouloir.
Ç’aurait du me paraitre logique. Sensé. Sa haine envers mes articles n’était pas expliquée par sa seule nationalité américaine et l’éducation qui va avec. Ça ne pouvait pas être simplement excusé par un héroïsme certes très présent dans son caractère et son comportement. Sa rancœur contre les factions ennemies était l’argument le plus crédible pour justifier cette défiance ; mais je touche là le point sensible et valable à deux cents pour cent : les parents de Prudence sont des moldus.
Sa mère du moins, mais sa remarque laisse assez distinctement sous-entendre que la demoiselle sorcière était la première dans la famille.

Mon sourire s’étire alors et je détache mes yeux de la fourchette que je remplis. La regarder. Juste la regarder, gentiment. Le côté admiratif se devine probablement dans le brillant de mes yeux mais qu’importe, ce n’est pas un sujet sur lequel je me ferais discret. Ce n’est pas non plus un fait que je vais me retenir de savourer. Ce n’est pas, de toute façon, quelque chose de négatif, bien au contraire.
Sa lutte ne me parait que plus belle. Plus dévouée. Plus louable. Mon rôle à ses côtés me parait à la fois insultant – à cause de ce que j’ai pu écrire… - à la fois bénéfique. Je vais pouvoir me racheter, elle en est la cause. Elle est le pourquoi de ces luttes : les moldus ne sont pas que différents de nous. Ils sont aussi de potentiels connaissances, amis, amants… on n’a pas le droit de bâtir des limites, des fossés ou des barrières entre nous. Je ne veux pas que ce monde nous échappe, il est ce qui me passionne et ce qui attire toute mon attention.
La belle en est l’incarnation la plus délicieuse, certes.

« Tu me montreras ? Quelques confections rapides ? »

Recettes. On dit recettes. Je le sais pourtant. Mais ça m’a échappé. Je reprends ma dégustation, n’oubliant jamais d’avaler quelques gorgées, tandis que la musique nous berce. Dire qu’elle se propose carrément d’être un guide pour moi…quelle excellente idée.

« Ce serait un honneur. Vraiment. Mon guide, mon professeur, tout ce que tu veux je me ferais le plus studieux des élèves ! Autant que faire se peut. »


Avec malice je lui laisse bien comprendre que je ne suis pas des plus concentrés et appliqués qui soit – elle s’en doute forcément – mais ce n’est que plaisanterie. Je serais enchanté qu’elle m’apprenne un peu ce qu’elle sait. Ce qu’elle connait. Ce qui a été sa vie, son quotidien, ses habitudes.
Ce que Prudence est, en fait. Pas une sorcière. Pas une moldue. Un être complexe et riche de ses expériences. De son mélange.

Après les premières notes de la chanson, je tique, laissant mon regard dans le vague comme pour mieux déceler ce qui m’interpelle. Mais je n’en ai pas pour bien longtemps : c’est notre chanson ! Enfin, c’est la chanson du slow si je n’m’abuse.
Son sourire me confirme ce à quoi je pense et j’en esquisse un air plus content encore.

« Je ne sais pas trop ce que je pourrais t’apporter en échange, par contre. »

Et ça, c’est tristement vrai. Je me mords la lèvre avec un réel embarras. J’aime bien pouvoir rendre ce que l’on me donne. Les dettes tout ça, ce n’est pas mon truc. Et quand bien même l’américaine n’a jamais explicité un prix, je souhaiterais la remercier à hauteur de ses gentillesses.

« Si tu trouves, n’hésites surtout pas. » Un clin d’œil, discret, je termine la dernière bouchée et vide mon verre. Déjà ? De toute façon, c’est notre chanson ! « Tu viens ? »

Le repas n’est pas terminé, la soirée non plus d’ailleurs. Et alors ? Doit-on attendre d’être pressé par le temps pour vivre les plus tendres instants ?
Je lui tends la main en quittant ma chaise, rejoignant le sol avec une hâte non dissimulée. Savourons. Il semblerait que ce soit l’idée générale. L’ambiance voulue. A moins que ce ne soit moi qui rêve, qui interprète mal tout ce que l’appartement de la jeune femme exprime.
Qu’importe. Ces photos figées ne me paraissent pas mortes : la sincérité des sourires est largement suffisante ! La qualité du menu préparé comme les non-sorciers est d’une originalité exquise et ma présence chez une née moldue : plus qu'une chance, une fierté.
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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Sam 1 Juin 2013 - 13:33
Prudence attendait sa réaction face à cette petite confidente et quand elle vit son regard qu'il posait sur elle, un regard presque "émerveillé."
Elle sut que son instinct ne l'avait pas trompé, il était loyale à la cause et il aimait vraiment les non-sorciers.
Elle repensa aux articles qu'il avait écrit, lors de son infiltration et elle les balaya de sa mémoire et elle décida de ne plus jamais lui en parler.
Il avait joué son rôle et si elle avait faire de même, elle l'aurait fait également, même si à chacun des mots, qu'elle aurait écrit, son cœur se serait brisé.

Finalement, son jeu d'actrice avait été beaucoup plus simple et sans conséquence. Elle avait, pourtant, côtoyé ses veracrasses et elle avait fait semblant de partager leurs point de vu. La seule différence, entre eux, c'est qu'il n'y avait aucune preuve de ses paroles. Comme un adage le disait: "les paroles s'envolent et les écrits restent...."

Le fait qu'elle lui tende la main, permettrait, peut-être, de faire taire les suspicions qui entouraient ce courageux sorciers et qui avec quelques échanges avaient réussi à balayer ses réserves et sa retenue.
Il commençait à gagner sa confiance, ce qui signifiait que si d'autres l'attaquaient, le blessaient, elle serait là pour lui, envers et contre tous.

Elle était ainsi, elle ne pouvait pas renier que sa maladresse et sa conviction l'avait attendri et que derrière ce regard chaleureux se trouvait un homme qui méritait d'être connu. Comme quoi, grâce à lui, elle pouvait retrouver de la tolérance et son cher "Charles" avait raison, encore une fois.

Elle esquissa un sourire à sa demande


- Qu'aimes-tu? En fonction, je pourrai te montrer quelques recettes simples et qui épateront tes invités. Ils n'avaient jamais évoqué leur vie privée, il avait, peut-être, envie de séduire une sorcière anglaise? Cette idée l'ennuyait mais en même temps, il était trop particulier pour n'avoir personne dans sa vie. Et comme elle l'avait déjà pensé, elle n'avait pas la sophistication des anglaises.

Quand il répondit, avec entrain, à sa proposition. Elle eut l'impression qu'elle venait de lui offrir le "chaudron de Gundestrup", objet magique gaulois, qui avait disparu, depuis des décennies.

Son ironie, elle la vit mais qu'il prenne garde, la jeune femme adorait discourir sur les us et coutumes des non-sorciers, montrer le fonctionnement de leurs inventions et elle était si fière de ses parents.

Elle prit un air sévère, mais l'expression de ses yeux traduisait l'inverse, avant de dire:


- Saches que je suis très exigeante et j'aime qu'on m'écoute avec attention... Elle lui fit un clin d'oeil avant de poursuivre. J'espère ne pas à avoir besoin de te mettre en retenue.... Elle porta son verre à ses lèvres, s'en le quitter des yeux et elle pensa qu'il serait agréable de l'initier aux particularités du monde de ses parents. Elle était une sorcière, lorsqu'elle tenait sa baguette, mais le reste du temps, elle préférait se comporter comme une non-sorcière.

C'était leur inventivité, leur travail, leur détermination qui avaient permis leur évolution, ils étaient puissants et certaines de leurs armes étaient bien plus effrayantes que les sorts "impardonnables" car elle détruisaient beaucoup plus de vies innocentes.

Dans sa formation, elle avait du les apprendre mais elle se refusait de les utiliser, elle les trouvait abjectes. L'un de ses instructeurs avait essayé de leur apprendre la résistance face au sort d'impérium. Elle en gardait un très mauvais souvenir, le fait de ne plus être soi-même et d'obéir à n'importe quel ordre.

Lorsqu'elle vit son air content, lorsqu'il reconnut "Creep", elle esquissa un petit sourire en coin.
Quand elle entendit qu'il voulait lui offrir une contre-partie à son offre, elle prit quelques secondes de réflexion avant de dire avec malice, en se penchant vers lui:


- Non, aucune contre-partie, juste que tu "penses" m'être redevable.... Il n'aurait aucune dette, à son égard. Tout simplement, parce qu'elle avait envie de lui faire découvrir son monde, loin des cours enseignés à Poudlard ou dans une autre école de sorcellerie. Lorsqu'il insista un peu pour qu'il puisse lui rendre la pareille, elle porta son verre à ses lèvres et elle en but une petite gorgée, avant de le reposer et de répondre d'une voix douce:

- Soit, j'y réfléchirai et je pourrai te demander n'importe quoi en échange, tu en es sur? Quand il se leva, se planta devant elle avant de lui tendre sa main, comme si ils avaient, toujours, eu l'habitude de partager une telle complicité. Elle n'hésita qu'une seconde avant de la prendre et de le laisser la guider...Mais il ne fallait pas qu'il en prenne l'habitude, elle restait une femme indépendant et imprévisible.

Elle le laissa l'éloigner du bar et ils se retrouvèrent au même endroit que la dernière fois. Leurs corps se rapprochèrent et ils commencèrent à danser. Elle noya son regard dans le sien, appréciant le moment, tout simplement, qui lui apparaissait, presque, tendre.
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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Sam 1 Juin 2013 - 21:29
- Qu'aimes-tu? En fonction, je pourrai te montrer quelques recettes simples et qui épateront tes invités.
« Je suis un vrai gourmand, j’aime quasiment tout. Ça ne répond pas bien à ta question, désolé ! »

- Saches que je suis très exigeante et j'aime qu'on m'écoute avec attention... J'espère ne pas à avoir besoin de te mettre en retenue...
« Saches, de ton côté, que faire preuve d’autorité est une bonne chose quand on s’adresse à moi…et je n’ai pas peur de tes retenues. »

- Non, aucune contre-partie, juste que tu "penses" m'être redevable....
« Haha, ça me va ! »

- Soit, j'y réfléchirai et je pourrai te demander n'importe quoi en échange, tu en es sur?
« Ah non en échange, toi tu m’apportes tes connaissances sur l’univers non-sorcier ! »


Mes réponses à ses questions me paraissent si lointaines, floues, merdiques aussi. Je ne m’en souviens qu’à moitié ; je ne suis plus sûr de ce que j’ai en tête. Tout appartient à un autre temps, un autre monde, une autre dimension : avant la danse.

Depuis qu’elle a attrapé ma main pour accepter mon invitation, il n’y a plus que ça qui compte. Même les connaissances que Prudence veut bien partager avec moi. Même le délicieux repas. Seule la danse occupe mes pensées, toutes, sans exception. Une partie d’entres elles sont focalisées sur ma partenaire, ses gestes et sa grâce ; une autre se soucie de la musique, du rythme doux et de l’accord de nos jambes. Une troisième et dernière partie de mes songes s’efforce quand à elle de s’oublier. De lâcher prise. Une façon bien singulière de savourer.
Mais je considère que c’est en arrêtant de calculer, d’anticiper et de surveiller, que l’on est le plus à-même de déguster de pareils instants.

Ho-Chi, agréablement installé sur l’un des bras du canapé, nous observe comme un maitre lors d’une récitation, d’un exposé ou d’une démonstration de deux de ses élèves. Pas nécessairement doués d’ailleurs, si on se fit au regard quasi blasé qu’il nous accorde.
Deux participants, deux camarades qui n’ont pas l’habitude de coopérer, qui sont mêmes deux parfaits opposés. Le sage maitre – le chat donc – appréhende les maladresses de l’un et la trop grande classe de l’autre. La différence et toutes ces oppositions pourraient nuire au rendu plaisant de la scène mais…mais nous sommes convaincants.
Paisiblement ses yeux se ferment et ses ronronnements nous parviennent. Il a l’air si confiant, si rassuré à la fois.
Comme quoi nous formons un bon duo, un joli couple !

« On est meilleur que la dernière fois, tu crois ? »

Pour ne rien briser, alors que le dernier refrain est entamé, je lui pose la question avec une voix grave, posée. Inutile de crier, de toute façon. Je ne veux rien gâcher du moment, au contraire, le rendre davantage complice, captivant.
Un peu de légèreté ne fait pas de mal et ce n’est pas comme si l’entendre parler était désagréable. Que pense-t-elle de nous ? De cette danse ? De cette habitude encore fragile qui essaye de se faire une place dans notre relation ?


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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 14:17
Lorsqu'elle entendit la teneur de ses réponses, qui en fait, n'était qu'un amalgame de mots pour former des phrases, ne répondant, d'ailleurs, pas précisément à ses questions. A croire qu'il attendait juste d'avoir l'occasion de l'inviter à danser, non? il fallait qu'elle avait répondu à sa demande également avec empressement.

Lorsqu'il dansait, le journaliste n'était pas maladroit, aucun meuble ne venait l'attaquer. Étrange, que celle-ci n'apparaissent que lorsqu'il se déplaçait dans une pièce.

Il lui avait dit avoir fait du quidditch, elle se dit qu'il devait être agile sur un balai. Un peu comme.... Elle avait son nom sur le bout de la langue.
Elle l'avait vu dans un grimoire traitant de ce sport et évoquant les meilleurs joueurs du monde sorcier. Elle s'était contrainte à lire ce grimoire ennuyeux, afin de pouvoir discuter avec certains de ses condisciples, qui était passionné par ce jeu. Il était attrapeur, bulgare...Krup peut-être? Non, ce n'était pas ça....

Lorsqu'elle croisa son regard, ses pensées se tournèrent vers ce moment, vers lui, vers eux. Ils partageaient, à nouveau, un moment troublant. Elle était bien contre lui et leurs pas s'accordaient même s’ils se cherchaient encore. Afin d’harmoniser encore plus cette complicité, peut-être ?
Que faisaient-ils ? Étaient-ils, entrain, de créer une douce habitude, qui se reproduira à chacune de leurs rencontres, soirées ?

Il lui avait dit qu’il l’inviterait mais avec ses temps troublés, tout pouvait arriver.
Malgré elle, elle pensa à sa mission prochaine et si elle était blessée ou si elle était victime d’un sort d’oubliette, elle risquait de ne plus revoir ce beau visage.

Cette pensée, cette crainte détruit sa dernière barrière, elle sentit son cœur qui battait un peu plus vite et elle se sentit vivante. Quoi qui se passe cette nuit, elle n’aurait aucun regret ? Elle n’avait qu’une seule vie et sa venue, ici, lui avait fait prendre conscience que la vie était fragile.

Lorsqu’elle entendit le ronronnement de son chat qui semblait dire qu’il n’y avait aucun danger. Elle se dit que si et qu’il venait d’elle. Que se passerait-il si elle se montrait spontanée, épicurienne ? Accepterait-elle les conséquences qu’un tel acte engendreraient forcément? Elle ne savait pas alors elle décida de ne plus y penser, pour le moment.

Les quelques mots prononcés par Aoden la sortirent de ses réflexions torturées, elle répondit dans un souffle :


– C’est un bon début…

Que faisait-elle ? Par sa réponse, elle lui donnait l’autorisation de reproduire ce moment de promiscuité quand il le voulait. Cette invitation incluait qu’il l’enlace et que leurs parfums, leurs souffles se mêlent.
Quand elle était avec lui et encore plus à cette instant, qu'elle était contre lui, ses pensées se troublaient et elle se montrait spontanée, malgré elle, et bien trop franche.

« Assumes » pensa-t-elle « que ce sorcier anglais t’attire ». Elle posa son visage délicatement contre l’épaule rassurante de son partenaire, ferma les yeux et un doux sourire se dessina sur les lèvres.

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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 15:13
On n’a peut être pas le droit, de s’immiscer ainsi dans la vie d’une inconnue. On n’a clairement pas l’autorisation de s’inviter dans son appartement, de déguster son diner. On ne devrait pas se permettre ce genre d’intimes moments, comme s’ils étaient normaux et justifiés.
Je suis peut être dans l’erreur, je suis sans doute trop entreprenant et ma maladresse – si elle ne s’exprime dans mes pas de danse – s’installe dans la généralité de mon comportement.
Mais je n’ai décemment pas le courage de manquer ça. De gâcher la magie de notre slow, de perdre cette si fine mais merveilleuse opportunité…
De ? De me rapprocher, encore un peu, de Prudence. De sa vie, de sa personnalité. De tout ce qu’elle est.

Sa réponse à ma question me fait sourire, je déplace le visage pour pouvoir la laisser accéder à mon épaule et sans que mon rictus ne désemplisse, je la laisse là s’installer.
Il y a une chose qui nous est permise, qu’on se doit d’accomplir, parce que la noirceur du quotidien et la dureté de nos missions serait insupportable sans cela : un peu de fantaisie. De l’attachement, de la tendresse, de la passion.
L’une de mes mains quitte sa hanche pour venir se poser avec délicatesse contre son dos, dans une caresse à peine exprimée.

Puis, la musique s’arrête. Parce que tout a une fin, même la musicalité de l’instant. Pour autant, je ne la relâche pas. Je ne sens aucune résistance de la part de l’américaine qui reste blottie contre moi.
Délicatement, je ralentis nos pas – quand même – et nous nous retrouvons immobiles, enlacés, dans cet appartement chaleureux et enivrant. Tout est parfait et je me refuse de voir là un danger, une alarme. Je n’ai pas à me prendre la tête, à chercher les ennuis là ou il n’y en a pas. Ils me tombent trop facilement dessus, autant voir tout cela comme quelque chose de positif ;
Au jour le jour, à la minute la minute. Je savoure, car c’est bon. C’est tout.

Finalement mon second bras se réveille pour venir se glisser dans le bas de son dos. Cette fois plus de doute possible nous sommes collés, comme deux amis qui se sont manqués, comme des confidents à peine avoués, deux amants tout juste retrouvés…
J’inspire, le plus discrètement possible, pour m’emplir de l’atmosphère ambiante.
La chanson suivante n’attend pas de savoir si nous sommes prêts et démarre, nous faisant à peine réagir. Je laisse mes doigts se déplacer contre Prudence un instant, puis je romps le silence, avec un sourire. Évidemment.

« …On peut faire tout le CD tu sais, ça ne me dérange pas. » Ceci dit, le visage toujours légèrement au dessus du sien, nos regards ne pouvant se voir, j’entame de reprendre la danse. « Mais je ne sais pas combien de temps ça peut durer par contre…je n’ai jamais écouté un entièrement. » Enfin nos têtes se déplacent pour se retrouver face à face, et je prends à mon tour un risque, déposant mon front sur le sien. « Ça fait partie des choses que tu m’apprends … ? »
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ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 16:08
Prudence n'allait jamais vers les gens, elle n'en ressentait pas le besoin. Alors les personnes qui avaient de la connaître, avaient intérêt à se montrer insistantes, presque sans gêne si il voulait avoir une réaction de l'américaine. Généralement, celles-ci sont glaciales et en aucun cas comparables avec celles qu'elle offre à Aoden.

Et y réfléchissant, dès leur première rencontre, elle s'était comportée différemment avec lui, avec plus de retenue, certes. Même pas, elle l'avait protégé, soignée et elle lui avait passé un savon. Et après, chose étrange, elle lui avait accordé une danse.
Il avait le don de lui faire ressentir un panel d'émotions différentes et même opposées, le temps d'une simple soirée. Elle qui restait impassible normalement ou qui exprimait simplement son mépris, par quelques réflexions ou regards, à l'égard des sorciers anglais, elle s'est retrouvée être le jouet de son ressenti, en sa présence.

Il était différent des autres, sa maladresse était naturelle. Aucune bouse de dragon pourrait se comporter ainsi. Lorsqu'elle se retrouva si proche de lui, elle se dit qu'elle ne pouvait pas ignorer plus longtemps, qu'elle avait choisi, lui et pas un autre, pour qu'il entre dans sa vie.

Lorsqu'elle sentit sa main sur son dos, geste très intime, elle ne bougea pas et elle profitait de ce doux moment. Lorsque la chanson se termina, elle le laissa faire et quand il l'enlaça plus étroitement, elle sentit son cœur s'affoler dangereusement. Il fallait qu'elle ait toute sa tête, demain car sa baguette était beaucoup moins performante et surtout imprévisible, quand elle ne contrôlait pas ses émotions et heureusement que les ennemis d'Aoden ne revenaient pas.

Comme elle était bien contre lui, ils n'étaient que des collègues et pourtant, ils se comportaient comme des.... des quoi? Amis, non car elle leurs laissaient juste lui faire des hugs? Le seul qui avait eu le droit de se montrer si intime avec elle était Charles mais ils avaient un passé chargé entre eux.

Par le caleçon de Merlin, il était « lui » et elle était « elle », et elle n'avait pas envie de le mettre dans une catégorie. De toute façon, il était inclassable.

Quand il brisa le silence, elle esquissa un sourire à ses paroles avant de répondre d'une voix douce:


- En moyenne, une heure... Lorsqu'il reprit l'initiative d'une nouvelle danse et que leurs regards se retrouvèrent pour ne plus se quitter. Quand il posa son front sur le sien, la main droite de la rouquine remonta, tout doucement, le long de son cou jusqu'à atteindre sa nuque où elle commença à jouer avec ses cheveux. Un petit sourire provoquant se dessina sur ses lèvres gourmandes et ses yeux bleus gris pétillèrent.

Elle finit par répondre à son interrogation, avec franchise:


- Plutôt un échange de connaissances...
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ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 16:48
Elle se laisse faire. Prudence. Elle ne recule pas quand mon visage se place si près du sien. Ils s’équilibrent, se bercent au rythme des pas que l’on reprend. Lentement. Nos yeux s’échangent de délicats scintillements mais je décide de clore les paupières, l’espace de quelques secondes. Mieux ressentir le détail de ce que j’ai sous les doigts, deviner les fins muscles qui se dessinent sous son vêtement, mieux inspirer et apprécier le parfum qu’elle dégage. Mettre tous les autres sens en éveil, en fait, pour que la vue ne prenne pas toutes les émotions d’un coup.
Quand je rouvre les yeux, mon regard bleu parait plus intense. Pas plus clair, ni plus foncé. Mais la couleur s’est amplifiée. Plus visible, plus forte, plus belle ? C’est peut être l’éclairage de la pièce qui fait ça, car ses pupilles ne m’ont jamais parues aussi splendides qu’à cet instant…

- Plutôt un échange de connaissances...

Sa main contre ma nuque me fait frissonner tant le contact est nouveau et appréciable. On a tous des coins sensibles non ? Ce touché sur l’arrière de mon cou, à la naissance de mes cheveux, c’est tout ce qui me fait de l’effet. Ma mâchoire se contracte et ma respiration accélère, légèrement.
A-t-elle conscience de ce qu’elle fait ? Ce type de geste ne se fait pas sans une certaine idée derrière la tête, sans une envie particulière, un désir d’affection non dissimulé, une demande de réponse, une recherche de plus de complicité encore.
Nos fronts se détachent sous l’effet de ses doigts contre ma peau, mes paupières hésitent à rester ouvertes pour affronter ce regard si attrayant et ma mâchoire contractée ne semble plus me vouloir laisser droit à la parole.
Finalement, alors qu’une de mes mains en réponse à la sienne se décale subtilement jusqu’au cambré de ses reins, j’effleure son nez du mien, cherchant à réunir timidement nos lèvres.

« …alors, ça promet d’être superbe. »

Les souffles ne deviennent plus qu’un avant que nos lèvres se côtoient. Pour la toute première fois. Il n’y a plus de place pour rien, hormis elle. Comme la musique tout à l’heure, Prudence prend toute la place. Dans mes pensées, dans mon cœur, dans la coordination de mes gestes ou le rythme de mon pouls.
Mes yeux se ferment enfin avec l’envie de tout donner à mes autres sens. A peine entrouvertes, mes lèvres effleurent les siennes, si lentement que c’en est frustrant. Mais j’ai si peur de la brusquer… mes doigts dans le bas de son dos lui impose de se coller davantage à moi tandis que l’autre main revient à son bras, son épaule, puis se niche sur le contour de sa joue.
Les langues se devinent avec taquinerie et mon souffle libéré me réclame d’enfin l’embrasser.

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ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 17:43
Prudence se laissait porter par des émotions, qu'elle n'avait plus ressenti depuis une éternité, lui semblait-elle? Elle s'était consacrée à sa carrière et elle avait du faire ses preuves pour être reconnue par ses supérieurs. Elle avait été contrainte de mettre sa vie personnelle de côté et elle avait refusé d'accorder de l'importance aux rencontres qu'elle avait pu avoir, elle avait refusé d'échanger plus que des banalités. Même avec Takumi, ce sorcier japonais qui lui avait offert de l'initié au combat avec un katana et qui lui avait offert son wakizashi. Cet arme ne la quittait jamais, quand elle était en mission.

Mais à présent, elle était parvenue à son but, elle était une auror accomplie et elle n'avait plus de preuves à fournir, si ce n'est à elle-même. Elle était, enfin, libre de reprendre sa vie de femme.

Même si elle ne pensait pas qu'elle pourrait être sensible au charme d'un sorcier anglais et pourtant, elle avait été séduit par la maladresse attendrissante d'Aoden. Il avait réussi à faire taire sa suspicion avec une telle facilité, qu'elle se demandait si ce qu'ils vivaient n'était pas un rêve.

Et le regard qu'il portait sur elle, si profond, si troublant, elle avait l'impression d'être si belle, elle, qui s'était, toujours, considérée comme quelconque, qu'elle en fut bouleversée.

Lorsqu'elle sentit que son geste tendre lui faisait de l'effet, elle se demandait si elle n'avait pas brûlé les étapes et si elle ne s'était pas montrée trop impulsive.
Elle ne pouvait nier qu'elle essayait de le séduire mais elle n'avait pas l'habitude alors c'était, à son tour, de se montrer malhabile. Elle continuait de lui prodiguer ses douces caresses et lorsqu'elle retrouva son magnifique regard, si attrayant, elle plongea son regard et s'y noya.

Lorsqu'elle sentit sa main descendre dans le creux de ses reins et son nez effleurait le sien, elle sentit des frissons parcourir son corps, il avait réussi à le réveiller. Et ses paroles murmurées lui affolèrent les sens.
Elle ne prononça pas un mot, elle ne voulait pas briser la magie de cet instant et elle ne pensait qu'à lui. Aoden avait bouleversé sa vie et il avait réussi à balayer ses certitudes. Elle n'était pas douée pour exprimer ce qu'elle ressentait et même en pensée, elle n'y arrivait pas.

Lorsque ses yeux se fermèrent et qu'elle vit approcher ses lèvres, elle les ferma, à son tour, pour ressentir toute la douceur de ce premier effleurement, qui annonçait les prémices d'autres plus intenses.

Lorsqu'il la guide pour qu'ils soient encore plus proche et qu'elle sentit sa main posait sur sa joue, elle dit adieu à sa réserve "légendaire" et sa main gauche vint rejoindre celle qui est sur la nuque et qui s'égarait dans les cheveux du troublant journaliste.

Et enfin leurs lèvres se joignirent pour échanger un baiser, au départ, un peu timide, mais au bout de quelques secondes, celui-ci devint plus passionné et le temps sembla s'arrêter, laissant à leurs langues le soin de se connaître et finir de les enflammer.




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ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 19:40
Le ballet que s’offrent nos langues rend les battements de nos cœurs plus forts, plus fous. Ils se répondent avec une violence agréable, enivrante. J’ai l’impression de quitter le sol, d’être soulevé, de m’éloigner de cette bonne vieille terre pour rejoindre un endroit béni. Unique. Interdit.
Mais la sensation de faute ne fait que motiver davantage mon appétit, mon envie d’elle. Alors que nous reprenons une première fois nos souffles, mon visage glisse contre son cou que je parsème de quelques baisers, avant de revenir à ses lèvres. Elles m’attirent, me somment de revenir à elles pour que le second échange devienne on n’peut plus sensuel, avide.
Nos mains ne sont pas mises de côté, au contraire, elles parcourent avec de moins en moins de retenue les contours de l’autre, s’échouant sur les hanches ou remontant jusqu’aux épaules dans des caresses appliquées.

Au bout d’un certain temps qui me parait bien court, le chat se redresse, s’étire et descend du canapé. Il ne dérangeait pas, installé tranquillement sur son bras. Je ne m’intéresse pas plus à ce qu’il choisi de faire, après tout il est chez lui. Pour ma part, la vision du fauteuil me donne une idée contre laquelle je ne peux lutter.
J’ai besoin de plus de proximité, d’encore plus d’intimité et d’ardeur dans nos échanges. En quelques pas, je laisse mes mollets rencontrer le meuble puis, quand notre baiser est interrompu, j’en profite pour m’assoir. Ne pensez pas que je l’oublie en chemin.
Une main dans la sienne, l’autre au niveau de sa ceinture, je l’attire en cherchant simplement à recoller nos corps. Qu’importe la position, je me fiche éperdument du détail. Je la veux là, contre moi, sentir son souffle s’accélérer à mesure que mes doigts conquérants cherchent à trouver sa peau.

Les embrassades se font plus vives, soudaines, plus courtes aussi tant il nous est nécessaire de reprendre haleine entre elles. Pourtant c’est sans complètement être rétabli que l’on revient à l’autre pour réitérer la sulfureuse expérience.
L’américaine sur les jambes, je me délecte de la chaleur que nous dégageons. Les parfums mélangés créent un nouvel arôme ravissant dont j’ai soudain besoin. J’en veux davantage. Encore. D’elle, de nous. Je cherche à soulever le vêtement placé sur son ventre alors que je me sens étroit dans tous les tissus qui recouvre ma personne.

Prudence est trop unique, pour être si maladroitement dévêtue. Elle est beaucoup trop charmante, distante – inaccessible souvenez-vous – pour que je me permette d’accéder au grain subtil de sa chair. La jeune femme est si belle, vaillante, courageuse, la parfaite auror venue prêter main forte aux miséreux que nous avons trop longtemps été… de quel droit le peureux que je suis, le minable et insultant journaliste que je me suis contenté d’être, lui réclame sa pudeur dans un enlacement aussi charnel ?

Je n’ai jamais bien su respecter les codes. Le trait malhabile de mon caractère ne m’aide pas à me ranger dans les lignes, à m’intégrer à une catégorie de personnes. J’appartiens à la fois à toutes sortes de gens – maladroits, impulsifs, sympathiques, curieux, joueur et j’en passe – à la fois à aucune tant je suis extrême dans quelques choix, ou indécis dans d’autres.
Sans savoir ce que je suis, quelles lois sont sensées dicter ma conduite, quelles limites doivent m’arrêter, je poursuis ce que j’ai entamé dans le fantasque désir de ma partenaire.

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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Dim 2 Juin 2013 - 21:14
La femme dragon, la reine de glace ressentait un tel désir pour ce séduisant sorcier, qu'elle sentit la passion la submergeait. Lorsqu'il parsema son cou de baisers avant de reprendre avec avidité ses lèvres, elle sentit son cœur s'emballait.

Elle lui offrait ses lèvres sans retenue et ses mains descendirent lentement le long de son dos musclé. Elle ne pouvait lutter contre son attirance et lorsqu'elle sentit qu'il l’entraînait et que leur baiser fut brutalement interrompu. Elle le regardait le souffle court et quand il s'allongea sur le sofa avant de lui prendre la main et de l'inviter à la rejoindre.

Et sans qu'elle puisse réfléchir à comment elle aurait du réagir, il l'attira à lui et elle se retrouva allongée, près de lui, leurs jambes emmêlées et son regard était rempli de désir, il la voulait et il ne voulait faire plus qu'un avec elle.

Mais que faisait-elle? Elle n'avait pas l'habitude qu'un homme lui lance un tel regard. Non c'était faux, elle se souvenait d'un tel regard, d'un sorcier américain qu'elle avait eu la malchance de croiser, quelques avant son départ, pour le Royaume-Uni. "Twain" l'avait déshabillé du regard et elle s'était senti comme une proie qu'il voulait dévorer sans qu'elle ait son mot à dire.

Elle n'avait pas ce sentiment quand elle regardait Aoden, ses regards étaient flatteurs.
Ils continuèrent la découverte de leurs corps et les baisers, les caresses s'enchaînaient et l’empêchaient de penser.
Quand elle sentit qu'il essayait de lui retirer son débardeur, elle se dit que leur danse devenait bien trop dangereuse pour elle.

Une partie d'elle même avait envie de s'offrir mais elle ne réussissait pas à faire taire cette petite voix qui lui rappelait qu'elle ne pouvait pas, pas comme ça. Elle ne s'était donnée qu'une seule fois, à un homme qui l'aimait sincèrement et inconditionnellement.

Derrière sa façade de femme forte, courageuse se cachait une femme romantique, qui voulait aimé et être aimée et pas seulement désirée. Ils n'étaient pas des animaux, qui réagissaient à leurs pulsions, sans penser aux conséquences de leurs actes, non?

Par Morgane, elle ne pourrait jamais se regarder dans une glace si elle continuait, elle serait marquée à jamais.
Et elle ne voulait pas être un coup d'un soir, elle ne serait pas l'une parmi d'autres, sur son tableau de chasse.
Elle voulait tout ou sinon il ne se passerait rien. Elle se souvint qu'il n'avait jamais été amoureux et qu'il avait connu de nombreuses femmes charnellement.

C'est ce souvenir qui lui donna la force d'arrêter de l'embrasser et de s'éloigner pour le regarder. Elle ne lisait que du désir dans son regard, rien d'autre.

Ses yeux bleus gris étaient voilés de désir et comme elle avait pris plaisir à échanger de tels baisers mais elle ne pouvait pas plus, elle avait trop peu d'expérience, dans le domaine de la sensualité.

Elle posa son index, sur la bouche tentatrice du séduisant journaliste, qui l'attirait indéniablement avant de murmurer:


- Non, je ne peux pas.... Tout va trop vite Ao'.... Pas comme ça... Tu me plais énormément mais je ne peux pas.... Elle ne pouvait pas s'éloigner de lui, de la chaleur de son corps. Mais elle ne pourrait lui offrir, cette nuit, que des baisers et des caresses "chastes". Elle comprendrait qu'un homme ne puisse se contenter de si peu, même si elle serait déçue qu'il réagisse ainsi..



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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Lun 3 Juin 2013 - 12:14
Je ne sais plus rien. Je peux aisément parler d’expérience en matière d’étreinte – non pas que je sois un coureur, respirez, mais j’ai passé la trentaine et je suis, humain quoi. Cependant je ne sais plus, je ne peux plus compter sur les moindres connaissances que j’ai pu apprendre, sur les habitudes que l’on prend durant ces moments et qui, inconsciemment, se répètent en se modifiant légèrement en fonction de la partenaire…
Je ne sais plus. Prudence est nouvelle. Nouvelle Phénix ici à Londres, nouvelle amie, nouvelle camarade de danse…nouvelle amante ? Je ne sais pas aborder les choses avec un comportement similaire à un autre contexte. Chaque femme est richesse, émerveillement. Et elles sont toutes si différentes, je ne saurais me contenter de bêtement copier.
Je me laisse, au contraire, inspirer par son charme, par ses particularités, tantôt discrètes tantôt bien plus visibles que chez une autre. Le gout des baisers n’est pas le même, et j’apprécie cette saveur américaine. Les caresses reflètent à la fois notre très récent rapprochement et à la fois un appétit difficile à combattre.
Je ne sais plus rien, j’apprends tout, seconde après seconde.

Jusqu’à ce que tout soit interrompu. Brutalement.
Prudence se redresse et je m’efforce de la laisser m’échapper. Je ne peux quand même la forcer. Ce n’est pas l’envie qui manque, pourtant.
Ma respiration saccadée ne trouve plus écho chez elle et mes sourcils froncés surlignent un regard perdu. Perturbé.

- Non, je ne peux pas.... Tout va trop vite Ao'.... Pas comme ça... Tu me plais énormément mais je ne peux pas....

Je ne peux pas articuler la moindre phrase. Je ne sais même pas ce que j’ai le plus envie de dire. Râler, me plaindre de devoir ainsi tout stopper alors que nous étions si bien lancés. Lui reprocher son attitude puérile alors que tout était magique, parfait, que la tendresse de nos gestes associées à l’envie m’a fait – le peu de temps que ça a duré – quitter la réalité pour un paradis sans nom ?
Mais j’ai également envie de lui sourire. De me redresser pour la prendre dans mes bras. De laisser mes mains se faire plus rassurantes que conquérantes, de donner à chacun de mes gestes le summum de ma tendresse, pour la protéger. L’apaiser.

J’ai cru qu’elle voulait de moi. J’ai pensé, que je pouvais lui plaire. Elle a beau le dire, elle a beau poser les mots sur ce que je voulais qu’elle ressente, il est clair que ce n’était pas suffisant. De toute façon il va falloir que je m’y fasse. Un jour, j’aurai compris la leçon.
Pauvre gars.
Je suis très gentil, je suis beau garçon, je suis assez ouvert d’esprit pour attiser les curiosités, suffisamment amusant pour créer sourires et bonnes soirées. Ma maladresse ? Ca me rend charmant. Ça donne peut être même pitié, est-ce pour cela qu’on s’entête à me recevoir ? Par peur de tuer le crétin sensible que je suis ?

Le sourire qui s’étire sur mes lèvres et qui se veut compatissant n’exprime en réalité que la rancœur. A mon égard. Que dois-je faire de plus ? Etre encore meilleur ? Je fais ce que je peux pour être quelqu’un de bien. Ça ne suffit pas. De quoi ont-elles besoin ? De noirceur ? Comme tous ces arrogants personnages dont toutes raffolent ? Pour lesquels elles cèdent en moins de deux, se retrouvent dans leur lit, ce même lit qui a vu passer des dizaines voire des centaines de femmes émoustillées…
Nous en sommes là ? Il faut être LE prince charmant ou un véritable tombeur sans principes, sans aucune tolérance pour la gente féminine ?
Je suis inclassable, insortable, probablement incasable.
Loin de moi l’idée de la blesser. De lui manquer de respect. Je laissais seulement nos corps décider, pour une fois, mais c’est si immature comme comportement…c’est ça ?

« …J’suis désolé. Prudence, je ne voulais pas… »

Je me sens si sale à présent. Bordel. Elle m’a reçu, si gentiment. Elle m’a invité à diner. L’américaine m’a laissé découvrir ce plat confectionné comme les non-sorciers, m’a doucement mais surement appris des choses sur sa famille. Sa réelle identité. Sans oublié qu’elle m’a défendu contre trois sorciers sensés être de notre côté !
J’ai parfaitement bafoué mes promesses. Faites à moi-même. Ou sont la délicatesse, la subtilité, la discrétion et la politesse que je pensais savoir exprimer ?
J’ai perdu le contrôle. Ça arrive, non ? Et maintenant alors ? Faut-il que je parte ? Que l’on reste sur cette note…embarrassante ?

En essayant de m’assoir près d’elle, un bras toujours enroulé dans son dos, je lutte pour calmer ma respiration. Ça va finir par passer, hein. Mais c’est encore en ébullition. Tout mon corps qui la réclamait, tous mes sens qui espéraient. Je ferme les yeux pour déglutir l’interruption douloureuse mais je tiens à ne pas perdre de temps : je dois me faire pardonner. Et enfin, faire preuve de respect.
Ce n’est jamais trop tard, il parait.

« Ça va aller ? » Ma main frotte chaleureusement son dos, et j’esquisse un sourire enfin plus contrôlé. Plus naturel et sincère. « …Je vais t’aider à, ranger un peu la cuisine si tu veux. Ou si tu préfères je m’en vais, tu veux rester seule ? Je peux comprendre ! Mais si tu as besoin d’aide pour quoique ce soit bah je suis là. »

Partir rimerait avec prendre la fuite. Je ne le ferai pas, à moins que ce soit son souhait bien entendu. Mais si je reste, pour ne pas détaler, il faut que je me rende utile. Que j’arrête d’être si entreprenant et déplacé, que je sois juste ce qu’il faut de sympathie et de galanterie.
Quelle histoire…
Je passe une main dans mes cheveux, l’autre toujours posée sur la jeune femme. Je ferais comme elle l’entend, c’est tout.

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ce message a été posté Lun 3 Juin 2013 - 16:10
Pourquoi la jeune femme mettait-elle un terme à ce moment qui lui apparaissait magique alors qu’il avait réussi à réveiller sa féminité ? Elle ne le savait que trop, elle n’avait jamais réussi à dissocier le sentiment amoureux de l’étreinte charnelle, en même temps, elle n’en avait jamais eu l’occasion, carriériste comme elle était. Et pour être honnête, elle n’en avait pas envie.

Chacun avait ses principes qu’autrui pouvait accepter de comprendre ou tout simplement, choisir de se moquer d'un choix qui pourrait apparaître ''prude'' et qui appartenait à un autre temps. Les femmes d'aujourd’hui, qu’elles soient sorcières ou non, étaient indépendantes et assumaient leurs sensualités.

Comment pourrait-il comprendre ? Lui qui n’avait jamais offert son cœur à une femme, lui qui n’avait jamais ressentie une autre comme faisant partie de lui. Elle l’avait connu l’amour d’un homme, il était si fort, si beau, si grand, qu’il sublimait leurs ébats amoureux. Qu’ils se comprenaient d’un simple regard, que les mots n’avaient pas besoin d’être prononcés. Malgré elle, elle porta sa main de libre à son médaillon, qui était, certainement, la clé qu’elle devrait arrêter de porter pour se laisser aller, avec un autre que Charles.

Elle ne le quittait pas des yeux, elle pouvait lire un mélange d’incompréhension, de rancœur, de questionnement mais comment lui expliquer ? Elle ne pouvait lui parler de Charles, il était son jardin secret, il avait été son tout, son autre et aucun homme ne pourrait accepter qu’elle porte des sentiments aussi particuliers pour un autre. Il était à présent son confident, son frère et jamais elle ne pourrait oublier ce qu’ils avaient partagé et elle voulait aimer, à nouveau et ne pas juste assouvir des pulsions éphémères.

Sinon autant céder à « Twain », tant qu’à vivre une relation physique autant le faire avec quelqu’un qui ne vous plaît pas mentalement. Il n’était pas à son goût alors tant qu’à ne pas être elle-même autant choisir le pire que le meilleur est de n’avoir que des relations charnelles, sans la communion de leurs esprits, sans leurs cœurs qui battent à l’unisson.

Aoden la charmait tel qu’il l’était et elle n’avait aucun reproche à lui adresser pour justifier son attitude de femme effarouchée.

Si ce n’était son côté fleur bleue, elle n’attendait pas le prince charmant mais juste un homme qui éveillerait son cœur à l’amour. Etait-ce trop demandé ? Elle ne le pensait pas et elle préférait être seule si sa vie devait ressembler à un enchaînement d’amants sans importance.

Quand il s’excusa encore une fois, elle avait arrêté de les compter. Elle esquissa un pâle sourire avant de dire :


- Non, c’est entièrement de ma faute, j’ai répondu avec fougue à tes baisers et je te laisse sur ta faim…

Elle se détestait, il devait penser qu’elle n’était qu’une aguicheuse, une allumeuse alors qu’elle était juste perdue. Elle ne pouvait céder à une vulgaire pulsion, elle n’était pas ainsi. Elle avait envie qu’il reste et elle lui devait une explication mais elle n’était pas douée pour parler d’elle-même. Elle comprendrait très bien que sa présence lui soit insupportable et qu’il parte.

Et pourtant, il s’assit près d’elle, laissant son bras autours de sa taille. Elle fut surprise de la suite de ses paroles. Peu d’hommes auraient eu la gentillesse de les prononcer. Mais comme il devait lui couter de se montrer si compréhensif. Elle finit par répondre :


- J’aimerai que tu restes mais ne t’y sens pas obligé…. Il me faut du temps pour trouver mes mots pour t’expliquer…

Elle se leva, mettant un terme à son contact qui continuait de la bouleverser. De sa main droite, elle caressa tendrement sa joue et elle alla leurs servir un verre de vin. Elle revint s’asseoir près de lui, elle lui tendit son verre et elle cherchait comme elle allait pouvoir lui avouer pourquoi, elle l'avait repoussé.

Un seul connaissait son passé et son présent. Il fallait qu’elle se libère et pour se faire, elle retira son médaillon qu’elle posa sur la table base.
Son regard revint à Aoden et elle n’y arrivait pas. Elle porta son verre à ses lèvres et elle espérait qu’il mette fin à ce silence gênant, vu qu’elle en était incapable.



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Re: Que la danse continue.... [PV]
ce message a été posté Lun 3 Juin 2013 - 18:57
- J’aimerai que tu restes mais ne t’y sens pas obligé…. Il me faut du temps pour trouver mes mots pour t’expliquer…

Elle a tout le temps qu’elle veut. Parce que j’ai décidé que Prudence faisait partie de mes amis. Loin de moi l’idée de combler une liste tristement vide. Si elle est dépeuplée, c’est bien parce que je suis difficile et exigeant – et que de leurs côtés les gens ne m’apprécient pas facilement non plus.
Mais l’américaine est différente. J’en étais presque certain la première fois que je l’ai vu, au QG de l’Ordre. Détachée, très sérieuse, séduisante il faut l’avouer, on ne peut plus motivée. Prête à mettre sa vie en danger. C’est cette force immense qui m’a d’abord frappé.
Puis il y a eu ce premier soir. La vraie rencontre pour ainsi dire. Nos premiers mots échangés.
Je connais peu la jeune femme pour la considérer comme un être si proche…mais je ne sais pas ou la situer si ce n’est dans mes amis. Connaissances positives. C’est ma seule certitude en fait.

« Alors je reste. »

Non pas que j’attende une explication. Elle a le temps ! Je dois confirmer ces propos ? Lui assurer qu’elle peut prendre des heures, des mois et même des années avant de poser les mots ? Je n’ai rien à exiger d’elle. J’ai toujours été impatient, instable, curieux ! Ce n’est pas pour ça que je vais la presser. Ce ne serait pas sympathique de ma part et je veux éviter d’ajouter d’autres erreurs à celles que j’ai déjà commises en sa présence.
Il se passe quelque chose. Prudence s’est arrêtée alors que nous étions bien lancés…je peux trouver là un point positif : elle est attirée. Au moins physiquement. Et après ? Peut être a-t-elle besoin de certitudes. Je ne peux l’en blâmer, c’est louable. Pour ma part, je crois n’avoir jamais aimé. Disons que pour céder au charme d’une femme, j’ai souvent d’abord cédé à sa sensualité purement physique. Attention je ne parle pas de coucherie, eh ! Je dis simplement que l’émotion qui enserre le cœur vient en général au moment ou l’on partage ; tout.
Ce premier baiser, cette caresse contre ma nuque, les souffles courts échangés…étaient peut être les premières étincelles d’une histoire plus profonde ? Bien plus forte que l’étreinte en cours.

Je ne le saurais probablement jamais. Prudence a trouvé mon comportement précipité, ce n’est du moins pas ainsi qu’elle fait d’habitude pour se rapprocher d’un homme et quelque part elle n’a pas tort : nous nous connaissons trop peu.
J’aurai du patienter. Quelques semaines, quelques mois ? Nous aurions partagés d’autres soirées, aurions pu nous rendre compte de la réelle complicité qui nous unit…ou pas.
Cet élancement dans lequel je nous ai égarés était prématuré. Nous ne savons pas, en fait.
Je croyais pourtant…

Quand elle revient avec le verre de vin, je m’en empare, le regard ailleurs. Laissé sur ma faim oui c’est certain, mais ça va aller. Je me sens bien plus coupable et maladroit – encore – que lésé. Ce n’est pas si grave, si ça s’est arrêté. Le pire ? C’est la raison pour laquelle l’américaine a interrompu l’instant charnel. Elle n’est pas comme ça ; et moi ? A quoi je rêvais ?

« Eh…tu n’as pas d’explications à me donner Prudence. Si tu y tiens quand même, saches que tu as le temps. » Je lui fais un clin d’œil et trinque avec elle avant d’avaler une ou deux gorgées. C’est vrai qu’il est bon ce vin, peut être un peu fort, aussi. « Ne t’inquiète pas. »
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ce message a été posté Lun 3 Juin 2013 - 23:08
Prudence ne savait plus quoi penser ni comment se comporter avec lui. Elle n’avait jamais été très douée dans les relations humaines. Et encore moins avec un homme qui la troublait et pas seulement à cause de son physique, non, ce qui la séduisait, c’était le petit défaut que d’autres trouvaient horripilant.

Si seulement, seule la beauté était son critère de sélection, elle aurait réussi à dissocier les sentiments et l’acte physique et ses relations avec le sexe opposé aurait été beaucoup, plus simple.

Son premier amour était épais comme un botruc, il avait cette détestable habitude de parler, pour ne rien dire, meublant des silences qui n’en avaient nuls besoin. Et après quelques temps, ces petits riens étaient devenus tous. Et un autre de ses travers était de citer des auteurs, comme si les mots d’un autre permettaient d’exprimer ses pensées secrètes, plus clairement. Même si avec le temps, il avait compris que le silence avait du bon et qu’un simple regard était suffisant pour s’exprimer.

Aoden n’était pas parfait, bien que son physique fût plus attrayant que celui de Charles, il y avait quelque chose d’enfantin dans son comportement, qui le rendait si maladroit, si surprenant, et c’est ce petit rien qui faisait qu’elle le trouvait craquant.

Elle sentait qu’un lien s’était créé entre eux mais de là, à ce qu’elle réussisse à le définir, le qualifier, il aurait fallu qu’elle ait des points de comparaison. Mais la liste de ses proches était si petite. Un seul homme en faisait partie et il était passé par tellement de cases, qu’elle ne pouvait utiliser sa seule expérience notable pour essayer de définir ce qui se passait avec Aoden.

Lorsqu’elle entendit sa réponse, elle ressentit du soulagement même si elle ne comprenait pas ce qui lui donner envie de poursuivre ce moment, qu’elle avait sciemment saccagé.

Lorsqu’elle lui donna une coupe, en guise de pauvres excuses pour l’avoir repoussé et qu’il la regarda à nouveau, lui offrant, même un clin d’œil, elle fut agréablement surprise. Il eut, même, la gentillesse d’affirmer qu’elle n’avait pas d’explications à lui donner, Et pourtant, elle ne pouvait pas, ne pas lui expliquer. Peut-être car elle avait détestable habitude de se montrer trop franche. La vérité, c'est qu' elle était restée silencieuse trop longtemps et à force de n'être qu'une observatrice, elle passait à côté de sa vie.

Elle pesa, longuement, le pour et le contre avant de porter une nouvelle fois, son verre à ses lèvres, pour boire une longue gorgée, pour se donner du courage. Elle posa son verre et elle attrapa le médaillon, elle jouait avec, hésitante à se dévoiler. Comme ce geste la pesait. Elle finit par reprendre la parole, sous forme de question :


– Te souviens-tu, quand tu as affirmé n’avoir jamais présenté quelqu’un à tes parents, de ma réponse ?

Les dés étaient jetés mais s’il voulait la connaître, il devait savoir qu’elle n’avait voulu aucun rapprochement avec un homme car elle avait le sentiment de trahir Charles car même si leur rupture s’était faîte sans heurts, aucun des deux n’avaient été capables de refaire sa vie.

Comme si un fil invisible les retenait, pour mieux les unir et les emprisonner. Et que s’ils rencontraient une autre personne, qui les fasse vibrer, il serait définitivement coupé.
Mais elle savait, au fond d’elle, que les baisers, qu’elle venait de partager, avec Aoden l’avait fragilisé et que plus rien ne serait comme avant.

Elle prit conscience qu’elle venait de refermer la porte à ses souvenirs, à son passé, qui l’empêchait d’avancer. Elle n’était pas en train de dire qu’elle ressentait des sentiments pour Aoden, une attirance, oui, il l'intriguait, la bouleversait rien qu’en posant sa main sur sa joue, son sourire et ses regards la charmaient indéniablement.

Elle avait envie de poursuivre leur échange et ainsi pouvoir le découvrir, connaître le vrai lui.
Elle était troublée par des émotions, qu’elle ne pensait, ne plus jamais ressentir et par un sorcier anglais alors qu’elle n’avait que du mépris pour leur lâcheté. Mais lui était différent et lui permettrait, certainement, d’ouvrir les yeux, avec le temps. Encore faudrait t'il qu'il accepte de la revoir, après un tel fiasco?
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ce message a été posté Mar 4 Juin 2013 - 20:01
– Te souviens-tu, quand tu as affirmé n’avoir jamais présenté quelqu’un à tes parents, de ma réponse ?

Je suis tête en l’air. Je suis facilement distrait et si je suis journaliste ôtez vous certains préjugés de la tête : je n’aime pas m’incruster dans la vie des gens, ni être au courant de toute leur intimité, de leurs plus grands secrets. Je suis également du genre mal organisé, dans ma tête. Pas nécessairement aisé dans ce cas de bien retenir les diverses informations auxquelles j’ai accès. Puisque j’effectue un métier ou les nouvelles vont bon train et que le flot de choses à retenir est immense, je devrais être excusé de ne pas avoir retenu ce qu’elle m’a dit, l’autre jour…
Mais je m’en souviens.

J’ose espérer que ce n’est pas une marque d’indiscrétion. C’est en réalité, davantage un bon signe. J’ai retenu ses mots parce que Prudence retient mon attention, d’une manière générale. Je ne sais pas l’expliquer – puisque je n’ai jamais vraiment nagé dans ces eaux étranges. Tout est nouveau pour moi. Et chaque amitié – relation disons – étant unique…je n’ai pas de comparatif.
Masi je m’en souviens.
Et plutôt que de partir défaitiste en me jetant la pierre de l’impoli coupable, je trouve ma mémoire touchante. Pour le coup.

« Oui, oui je m’en souviens et… »

Oh. Comment se fait-il que je n’y ai pas pensé plus tôt ? Sans doute parce que ce soir là, quand elle m’a fait cet aveu, j’ai hâtivement conclu que Prudence était célibataire. Comment ? Pourquoi ? Aucune idée. Elle est si…géniale. C’est invraisemblable d’avoir pensé que…
Honteusement je détourne le regard. Ai-je failli lui faire commettre une infidélité ? Me suis-je glissé entre deux cœurs ? Suis-je réellement capable de faire du mal à une femme en la touchant et à un homme en étant lâche et perfide ?
L’image que j’ai de moi-même ne s’arrange en rien, ce soir. Mais j’ai besoin de savoir.

« Je ne savais pas que tu avais quelqu’un Prudence. Si j’avais su, jamais je n’aurai été si…je suis désolé ! »

Ça explique le t-shirt qu’elle m’a prêté l’autre fois. Ça explique sa gêne face à l’attirance qu’elle ressent, face à ce qu’on a fait, ce qu’on était prêt à faire et le dégout que je m’inspire ne désempli pas. Au contraire.
J’ai toujours tout fait pour être quelqu’un de bien mais il est évident désormais que je ne suis ni un héros – cf. mes missions désastreuses – ni un gentilhomme – voir avec mes relations auprès des femmes – encore moins un indispensable Phénix – …se référer là à, toute ma vie. Ce sera beaucoup plus simple.
Mais à quoi je joue bordel ?!

« …c’est…je suis méprisable… »

Je me relève, ne supportant plus ce trop plein de dégout. Ça me rappelle la discussion de tout à l’heure, la dénonciation de nos compères qui sont entrés là pour m’arrêter. Je revois ma mère se lamenter sur mon comportement fermé, je revois mon père lever les yeux au ciel, consterné, je vois même Kaprice se lasser de mon quotidien instable.
Je ne peux pas rester ici, feindre l’amitié que je ne ressens pas. Vous en doutez ? Laissez-moi vous dire une bonne chose : l’amitié est un stade. Une marche. Un niveau. Que Prudence en quelques baisers, m’a fait dépasser…
Mais je ne peux cogiter plus longtemps. La claque ne serait que plus dure, la chute affligeante.

« Pardonne-moi Prudence, tu es quelqu’un de bien et je n’te souhaite que du bonheur. Je ne voulais pas… »
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ce message a été posté Mar 4 Juin 2013 - 21:44
Prudence avait une très bonne mémoire, elle le tenait de son père, qui avait l'habitude, de ne rien noter et que si elle avait gardé en tête les paroles d'Aoden, c'était parce qu'il était le seul anglais, qui avait réussi à franchir sa barrière, et à titiller sa curiosité

Sa mémoire, digne d'une juriste avait la faculté de pouvoir déclamer les paroles prononcées, en utilisant, les même mots qu'un autre avait prononcé. Si elle faisait appel à ses souvenirs, c'est qu'il fallait qu'il lui facilite ses aveux. Il était le seul qu'elle avait laissé approcher et il méritait de savoir qu'aucun homme ne l'avait troublé comme lui, il l'avait réussi à briser ses certitudes.

Comment lui expliquer qu'en une unique soirée, il avait tout changé. Non seulement, il avait eu le courage, comme un vrai gryffondor, mais aussi la jugeote, une qualité représentative des aigles, de privilégier son ressenti au lieu des rumeurs, qui courraient sur elle.

Et quand elle entendit ses premières paroles, elle comprit, immédiatement, qu'il se trompait mais elle ne réussit pas à prononcer une parole.

Il s'imaginait, certainement, qu'elle était fiancée ou même pire, qu''elle était mariée et pourquoi pas qu'elle avait des enfants en bas âge.

Les mots restaient bloqués pendant qu'il divaguait mais elle ressentait une telle gêne, elle allait devoir parler de lui, de ses émotions. Et pourquoi, fallait-il que ce soit un anglais qui la touche, à ce point?

Car il lui était, déjà, difficile de se dévoiler mais face à lui, trouverait-elle les mots? Ses paroles,qu'elle n'avait prononcé pour personne... Takumi avait essayé et sans un regret, elle l'avait balayé.

Il est vrai que son comportement de femme effarouchée avait pu lui faire penser qu'elle n'était pas libre et quand il prononça les paroles, qui la rendaient honteuse, depuis leur première soirée passée, ensemble, interrompue par l'appel de celui qui avait comblé sa vie, elle finit par avouer, dans un souffle:


- Toute, toute... Mais il ne voulait pas attendre ses paroles, il semblait avoir une si mauvaise opinion de lui alors qu'il était si merveilleux. Elle ne pensait pas qu'un autre homme pourrait la faire se sentir si vivante, si heureuse, tout simplement.

Elle le sentait si tourmentée, qu'elle ne savait comment rattraper sa peur de l'inconnu, la peur d’être à nouveau maîtresse de sa vie, autrement, qu'en mettant sa baguette aux services d'une cause.... qui la représentait, une lutte pour laquelle elle croyait...

Quand il finit par se lever, elle reposa son bijou, sur la table basse.
Elle interpréta mal son dégoût, elle pensait qui lui était destiné et ce qui aurait été mérité.
Elle se releva et elle le prit dans ses bras, avec une douceur et même une tendresse, dont elle ne se croyait pas capable, avant de murmurer à son oreille, elle avait si peur qu'il choisisse la fuite: :


- Avant que tu ne t'imagines, tout et son contraire.... je voulais, simplement, t'avouer que mon expérience , avec la gente masculine , se limitait à ce que contenait ce bijoux et que... Et que notre rencontre avait tout changé, tout bouleversé. Elle noya son regard dans le sien, avant de déposer un doux baiser, sur ses lèvres et d'avouer, dans un souffle

- Notre rencontre a, tout, changé.... tout...



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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 12:05
Je suis prêt à partir. Il faut que je m’en aille. Cet appartement, si plaisant soit-il, n’aurait pas du m’accueillir avec tant de sympathie. Prudence est une femme fantastique qui partage nécessairement des tonnes de choses avec des amis – américains très probablement – et avec un homme. Un seul. Un type qui se détache du lot et qui, s’il n’est pas forcément un amour officiel, lui occupe jour et nuit l’esprit.

Mais comment ai-je pu… ! Je me sens plus naïf qu’un gamin, plus stupide et candide que tous les idiots de ce pays. J’ai d’abord pensé pouvoir être un ami, lors de notre première soirée. Car malgré ses retenues, Pru m’est apparue si courageuse, et si seule. Je voulais lui apporter, peut être un peu de tendresse…
Ce soir, une barrière a été franchie. Avant même qu’on ne soit réellement des amis. Le cap a été sauté, nous avons basculés derrière une limite bien plus sensible, charnelle ;
Alors que je n’étais même pas certain de son statut de célibataire.

Certes elle avait l’air séduite par le type étrange que je suis, en effet ses baisers ont été délicieux et inoubliables, c’est bien entendu avec plaisir et envie que nous avons partagés ces quelques échanges… Mais j’ai peut être abusé d’une attraction, d’une attirance qu’elle n’explique pas, ne contrôle pas.
C’est moche. Et je m’en veux, comme jamais. Je pensais que ma pire honte résidait dans ces articles odieux que j’ai pu rédiger. Et bien ils viennent d’être détrônés. Ma plus grande humiliation, c’est de jouer avec les ressentis de la jeune femme. Je l’apprécie fortement, je voudrais pouvoir l’éloigner de tous dangers, la protéger de tout ce que ce monde a de mauvais et au final : c’est moi qui vient ébranler sa personne. Son âme. Son cœur ?

Je suis seul. Je suis seul et je tombe. Lourdement, trop rapidement. Un peu plus et mon corps serait capable de s’embraser tant la chute est précipitée. Je m’approche du fond d’un gouffre que j’ai, bien sûr, souvent fréquenté. Mais jamais si près, jamais si vite. Presque dans les nuages quand nos mains se frôlaient au rythme langoureux de nos baisers, me voici désormais à des kilomètres sous terre.
Le dénivelé est vertigineux. Je tombe. Je vais mourir ?
Mais deux bras chaleureux et désolés m’enlacent, pour me sauver.
Mon visage se redresse, juste assez pour que nos yeux se croisent et je l’observe, essayant de me remémorer les mots qu’elle vient de prononcer à l’instant.

Oh.
Les choses folles et énormes que j’avais en tête, cette explosion de couleurs et de saveurs qui rendaient mes pensées plus bordéliques que tout commencent à se calmer. Les morceaux gênants se replient doucement, les couleurs trop vives et douloureuses s’atténuent. Je vois alors différemment ;
Prudence n’aurait connu que cet homme ? Et lui porte – surement – encore des sentiments. En quoi ma présence a-t-elle pu ‘tout changer’ comme elle le dit ?
Je déglutis ma bêtise et la honte d’être coupable laisse place à la honte d’être le plus ridicule des anglais (pour ne pas dire le plus grotesque des sorciers).

« Je…suis bête. »

Dis-je dans un sourire nerveux. Embarrassé d’être un tel boulet ou perturbé par ce délicat baiser ? Un peu des deux. Ma main vient à sa joue avec discrétion et candeur.

« Il ne faut rien précipiter Pru…dence. » Crétin. « Je n’ai pas l’intention de te faire du mal, de bouleverser quelques-uns des principes de ta vie. Si je l’ai fait, c’était inconscient et je m’en excuse. Je respecte ton expérience, ton passé, ce que tu peux ressentir…pour lui. J’ai été impulsif et immature, comme trop souvent. Mais ça n’arrivera plus. »

Mes lèvres s’approchent de son visage, frôlent les siennes en se voulant rassurantes puis déposent quelques baisers, de sa joue à son front, en passant même par son petit nez.
Je ne sais pas ce que nous sommes. Et je ne le saurai peut être jamais. Amitié ne semble plus convenir, mais je ne connais rien d’autre, comme relation positive. Je n’ai pas envie d’analyser ce qui nous lie. Je ne veux pas que l’on se torture.
Il ne faut rien précipiter… ça me parait la plus brillante des idées, depuis des lustres !
Mais puis-je encore rester ?

« Si tu as besoin d’être tranquille vraiment je comprends. On peut se revoir plus tard, au pire... »

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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 16:24
Prudence venait de lui avouer l’existence de Charles, elle n’était pas entrée dans les détails et elle n’avait même pas prononcé son nom. Il resterait, à tout jamais, dans son cœur et la question était : « quelle place occupait-t-il réellement » ? A cet instant, elle était persuadée qu’il n’était que son meilleur ami.

Lorsqu’elle l’enlaça délicatement, elle sentit son cœur s’affoler légèrement, il semblait si piteux alors qu’il était normal qu’il se pose des questions, face à ses propos ambigus. Tout était envisageable, il pouvait s’imaginer que le manque d’une personne pouvait donner l’envie de se rapprocher d’un autre afin de combler une absence douloureuse. Et ce qui se passait dans un autre pays avait peu de chance d’être découvert.

Elle était blessée qu’il puisse s’imaginer qu’elle était une femme infidèle. Ne lui avait-elle pas démontré sa franchise, lorsqu’elle l’avait agressé verbalement, avec violence, à leur première soirée ?
Croyait-il réellement qu’elle puisse vivre dans le mensonge et profiter de la sincérité d’une autre personne, à qui elle avait ouvert la porte de son monde et qu’elle avait défendu ?

Lorsqu’elle entendit ses premières paroles, elle leva les yeux au ciel en se demandant pourquoi il passait son temps à se dévaloriser. Elle dit simplement :


- Arrêtes Aoden, il est légitime que tu ais pensé « ça »… Le ton de sa voix exprimait une légère déception, qu’il ait pu la classer comme étant une femme inconstante.

Lorsqu’il posa sa main sur sa joue, avec douceur, cette caresse fit renaître son trouble mais la suite de ses propos, lui firent arquer un sourcil. « Pas de précipitation lui ordonnait-il » comme si elle venait de lui proposer le mariage et d’avoir des enfants.

Un doute s’insinua dans son esprit. Était-il du genre à ne plus trouver attrayante, une femme qui lui avouait qu’il lui plaisait ? Est-ce que seulement la chasse l’excitait ? Heureusement qu’elle l’avait repoussé car elle n’aurait été qu’un coup d’un soir, ses paroles venaient de lui prouver.

Il ne voulait pas bouleverser, sa vie et pourtant c’était ce qu’il avait fait, non ? Il la respecte, elle en doutait ? Ses yeux se fermèrent quand il termina ses paroles.

« Ca n’arrivera plus » alors pourquoi ses derniers bisous ? Il avait évité ses lèvres, un geste amicale ? Se comportait-il, ainsi, avec toutes ses "amies" ? Peut-être était-il adepte des sex-friend ? Aucune contrainte, aucun sentiment que du plaisir dans ce type de fausses relations.

Elle fit un pas en arrière, mettant fin à cette étreinte, qui n’en était pas une, d’ailleurs. Et d’une voix moqueuse, elle répliqua :


- Les sentiments que j’ai pour lui…. Si ça peut te faire plaisir de penser cela… Et rassures- toi, Aoden, je ne te proposai pas le mariage…

Et à ses dernières paroles, elle haussa, juste les épaules, il était libre de faire ce qu’il désirait et à priori, c’était les pulsions qui le dirigeaient.
Elle sentit qu’elle se refermait, à nouveau, et elle ne voulait plus être, près de lui.

Elle alla s'asseoir sur le canapé et son chat, en profita pour venir s’installer, confortablement, sur ses genoux. Elle le caressa machinalement, elle sentait que la colère prenait possession d’elle. Et celle-ci lui déliait la langue.

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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 17:15
- Les sentiments que j’ai pour lui…. Si ça peut te faire plaisir de penser cela… Et rassures- toi, Aoden, je ne te proposai pas le mariage…

Je manque de m’étouffer. Bah…je me doute bien que le mariage était à des années lumières de ses pensées. Pourquoi me dit-elle ça ? Pourquoi avec un tel ton ? Lorsqu’elle s’éloigne en emportant avec elle toute la chaleur bienveillante qu’elle avait su ramener contre mon cœur, je déglutis difficilement.
J’ai fait un faux pas. Vous savez quand c’est habituel, constant, on s’en rend compte. De là à comprendre avec exactitude quelle est notre erreur en revanche ; c’est plus difficile. Je peine à savoir ce que j’ai fait de mal mais les secondes ne m’attendent pas s’écouler. Le temps passe, et le peu de bien que j’avais su inspirer semble s’échapper de Prudence.

« Je…j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas, apparemment. »

Ma main rejoint ma nuque pour la frotter nerveusement et je retiens un soupir de s’échapper trop bruyamment d’entre mes lèvres. Je cumule les gaffes auprès de l’américaine et je commence à réaliser pourquoi. Je suis perdu. Tout ça, tout est nouveau.
On ne peut déjà pas dire que je côtois beaucoup de femme, intimement c’est le chaos total depuis bien longtemps et alors ce genre de rapprochement si merveilleux et passionnant… ! Ce n’était jamais arrivé.
Bah p*tain Aoden. Trente ans bien passés, et tu n’as jamais aimé. Aucune femme n’accepterait désormais ce manque d’expérience. Aucune femme de mon âge, et taper dans les gamines ce n’est pas mon genre.
Trêve de plaisanteries…je me sens niais.
Est-ce que c’est l’absence d’histoire sérieuse dans ma vie qui la rebute ? Nous continuons de nous enliser, chacun dans ses idées erronées. Difficile d’y voir clair.

« J’imagine bien qu’on ne commence pas par le mariage. Enfin, plus à notre époque. » Je hausse les épaules avec un sourire difficile, mes yeux posés sur le chat n’osent plus rejoindre ceux de sa maitresse. « J’ai bien quelques notions de ce qu’est une relation mais, non, tu as raison. Je n’y connais rien et si tu as des sentiments pour quelqu’un… »

Ça veut dire qu’elle l’aime ? Je n’en sais rien. Merde à la fin. Je n’en sais rien, je n’y connais rien et ce qui m’empoigne le cœur là, ce qui me fait souffrir tandis que j’articule ces mots, ce qui vient rendre mon pouls complètement désordonné et péniblement trop rapide : je ne sais pas l’expliquer.
Je veux sortir. Ce n’est maintenant plus par politesse ou par respect. c’est pour moi. il faut que je sorte. Je ne supporte pas d’être à la fois un traitre que Prudence à l’indulgence de recevoir, un homme attiré qu’elle a repoussé pour un autre et enfin un novice en la matière qui lui fait préférer son chat !
Je suis grotesque et mon ignorance me rend fou.

Je m’approche de la sortie assez rapidement. En tout cas, elle n’a pas le temps d’anticiper ma fuite. J’ouvre la porte avec force, hâte, et…bah je suis moi. Aoden Teagan, pour vous servir.
L’épaisse planche de bois sensée fermer l’appartement de la demoiselle vient s’écraser contre mon visage, brisant la fine peau de mon arcade sourcilière droite. Dans un râle de douleur je recule d’un pas, puis deux, manque de trébucher et quand je rouvre les yeux, l’un d’eux voit rouge. Je pisse le sang.

« Bordel ! »

Je regardais derrière moi, je crois, quand j'ai ouverts la porte. Je tenais à savoir si ma disparition allait l'inquiéter, si elle allait me regretter ou au contraire soupirer de soulagement. J'avais peur de la voir sourire, mais j'espérais tant la voir me retenir.
Résultat, je me suis pris la porte en pleine figure et je galère à retrouver mes esprits...


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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 18:03
La jeune femme était blessée, elle s’était fourvoyée avec lui. Elle s’en voulait de s’être laissé aller et d’avoir suivi son instinct. « Qu’elle était stupide d’accepter ses émotions, au lieu de les refoulaient, comme à son habitude. Mais surtout, elle s’en voulait de sa franchise et de lui avoir avoué son attirance. »

Elle aurait dû se douter qu’il se moquait d’elle, il allait pouvoir rire d’elle avec ses potes et ses véritables amies. Il avait réussi à attendrir la femme dragon et il l’aurait même pu l’avoir dans son lit s’il s’était montré moins hâtif. Une belle conquête pour se vanter, non ?

Quand il exprima à haute voix qu’il avait dû faire une bévue. Elle se mordit la langue, pour ne pas répliquer mais elle ne voulait pas qu’il sache qu’il l’avait blessé. Elle préférait qu’il pense qu’elle était fâchée.
La suite de ses paroles la fit réagir et elle siffla :


- Dans ton monde, si…. Après tout, il était anglais et les veracrasses privilégiaient les mariages arrangés entre eux, pour préserver la pureté de leur précieux sang. L’Amour n’était pas le moteur de leur vie, simplement les apparences et la grandeur de leur patronyme.

Son regard était perdu dans le vague et elle refusait de poser son regard sur lui car sa déception l’empêchait de cacher la tristesse qu’il pourrait lire dans ses yeux.

Et il recommençait à parler des sentiments qu’elle ressentait à l’égard de Charles. « Par le caleçon de Merlin ! Il avait, vraiment, pas d’estime pour elle, il la comparait, encore une fois, à une femme volage. »
Il n’avait, vraiment, pas réussi à la cerner car si elle vivait une histoire d’amour, jamais, elle n’aurait accepté de partager une danse avec lui.

Effectivement, il ne connaissait rien aux relations d’un couple uni et amoureux car sinon il ne pourrait pas penser qu’elle avait des sentiments pour un autre alors qu’elle venait de lui offrir ses lèvres, sans aucune retenue.

Et à cette pensée, elle sentit son cœur s’affoler. Il transforma un moment, qu’elle avait jugé magique, en une grosse erreur honteuse, qu’elle se devrait d’oublier mais y arriverait-elle ?
Elle s’était sentie femme dans ses bras, en confiance et tout ça, pourquoi? Pour qu’il l’insulte l’air de rien, d'être une femme légère.

Elle respira, longuement, afin de retrouver ses esprits puis elle rétorqua d’une voix, qu’elle contrôla et qui devint indifférente. Tout le contraire de ce qu’elle ressentait.


- Tu m’as démasqué, je suis une femme infidèle et cruelle… si c’est ainsi que tu veux me voir…

Elle ne lui accorda pas un regard, quand elle l’entendit partir et pourtant, elle n’en avait aucune envie, malgré sa déception, une partie d’elle espérait que ce n’était qu’un vulgaire malentendu.
Alors qu’elle allait la museler, pour que cette pensée ne vienne plus la tourmenter, elle l’entendit jurer et son chat fut effrayé, il fit un bond et fila se cacher sous son lit.

Elle se leva agacée qu’il puisse déranger ses voisins. Elle s’approcha de lui et elle vit son visage abîmé et cette petite voix qu’elle ne voulait plus écouter, pris pourtant encore une fois le dessus.

Et ses yeux bleus gris trahissaient son inquiétude face à sa maladresse, qui allait devenir « légendaire » s'il ne se montrait pas plus attentif.

Elle attrapa sa main et elle lui dit :


– Aoden… tu es impossible! Viens, je vais te soigner…

Comme elle était faible, face à lui et aux émotions, qu’il avait fait naître en elle. Elle ne pouvait s’empêcher de prendre soin de lui. Elle avait beau essayé de se convaincre, elle n’y arrivait pas et à quoi bon lutter contre ce trouble, autant essayer de se comporter en adulte responsable, non?

Comment avait-il réussi à se prendre la porte? Peut-être était-il en train de la regarder et attendait qu’elle renoue le dialogue ou qu'elle le retienne, pour ne pas qu’ils se quittent sur un dispute, un malentendu, qui détruirait leur complicité naissante, à tout jamais. Cette hypothèse farfelue lui réchauffa le cœur.
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ce message a été posté Mer 5 Juin 2013 - 19:02
« Arg…ne touche pas, ce, ça va… »

Dis-je en me laissant quand même guider par la demoiselle. Ma foi, c’est assez violent et stupide comme tentative afin de rester auprès d’elle, mais ça a un résultat positif. Et non, je ne l’ai pas fait exprès si vous en doutez. Si la porte s’était montrée tolérante je serais déjà dehors maintenant, en train de ruminer.
Contre moi-même. Contre cette américaine que je ne comprends pas. Contre ce type, qui habite son cœur.
Mais je ne suis pas à l’extérieur. Je suis toujours bel et bien chez Prudence. Pour combien de temps et dans quelle ambiance ? Deux bonnes questions auxquelles je ne saurai répondre avec certitude. Sauf peut être la seconde…il y a des tensions entre nous et le pire, c’est que nous ne savons pas bien pourquoi.
Sommes-nous incapables de nous dire les choses franchement ?

Quand l’adrénaline qui a accompagné la violence jusqu’à mon visage s’apaise un peu, je retrouve mes esprits. L’œil est essuyé et retrouve sa visibilité alors que la demoiselle, une fois de plus, s’arme pour s’occuper de moi. Vous croyez que j’imposerais toute ma vie des désagréments aux gens que j’aime ?
…Que j’apprécie. J’apprécie, Prudence.
Je suis si désolé. Je soupire contre ma personne en tenant sur mon arcade un morceau de coton sensé calmer l’arrivée de sang. C’est un endroit sensible, pas de quoi s’affoler je ne vais pas si mal.

« Pourquoi…pourquoi tu as dit ça ? Que je te vois comme une "femme infidèle" ? Je ne sais pas ce que tu partages avec lui, mais je ne t’imagine pas du tout ainsi. »

C’est carrément l’inverse, en réalité. Alors est-elle en couple ? Si c’est le cas je suis le salopard qui est venu troubler la fidèle et dévouée petite amie. Ce qui expliquerait les distances qu’elle a mis entre nous jusqu’alors…j’ai percé une de ses défenses, mais heureusement elle s’est ressaisie avec courage.
Si j’étais son petit ami, je serais si fier, de la voir défendre notre histoire. Alors ce type, quel qu’il soit – américain sans doute – peut être fier, de sa jolie Prudence…

« Tu as mis fin à nos…à ce qu’on allait faire et c’est tout à ton honneur. Je me serais comporté différemment si j’avais su. Mais tu n’as rien fait de mal et mon estime pour toi n’a jamais été aussi forte. »

Discrètement je souris, avant de grimacer sous la douleur éprouvée. Le moindre mouvement du visage, la seule petite mimique que je voudrais esquisser remonte jusqu’à l’arcade ouverte. Merde, j’espère n’avoir rien tâché !
Perdu dans ce que je ressens, dans ce que je peux dire comme conneries et effrayé à l’idée de m’enfoncer encore plus à ses yeux – alors que le but recherché est le contraire, bien sûr – je fixe bêtement le sol. Me faisant patient.
Le nœud de quiproquos qui nous perd va bien finir par se démêler…n’est ce pas ?

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