| | | [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Mer 17 Avr 2013 - 19:43 *Quand elle reçu un hibou de Wallas lui annonçant qu’elle avait été choisi pour une mission, la nordique failli mourir de rire. Son hilarité tourna au jaune quand elle lu leur objectif. Au moins, point positif, elle serait avec Thomas. Il n’aurait manqué qu’ils lui collent en plus quelqu’un qu’elle ne connaissait pas ou un américain pour compléter le tableau. Apres quelques secondes de réflexion sérieuse, elle comprit le but de la manœuvre, son fou rire la reprit. Non mais sérieusement l’envoyer elle, la vile Salamander prête à trahir la cause à la première occasion avec cet ignoble sang pur de Macnair pour une mission périlleuse. Qu’ils récupèrent l’objet n’était pas vraiment l’objectif de cette pétasse ‘ricaine de Metelli, mais de voir morts deux représentants de familles sang pur influentes. Envoyer un grand roux dont la simple manière se tenir hurle « GROS BOURGEOIS BRITTANIQUE SPOTTED ! » et une petite Finlandaise dont l’origine est tout aussi reconnaissable au premier coup d’œil dans un nid de Tziganes, ce n’est pas un peu du foutage de gueule ? Cependant, la brune fit ses bagages, peut être qu’une fois qu’elle serait revenue avec leur putain de miroir sous le bras, ils lui lâcheraient un peu la grappe. Et à Tom aussi. Lui, n’avait pas été dépressif pendant plus d’une année au point de devoir carrément s’exiler à l’autre bout du monde… Non, lui, il s’était défoncé pour la faction, il avait été retenu otage pendant près d’un an dans un pays plus qu’inhospitalier, avait foutu sa vie de couple en l’air… regarde le remerciement pour tous ces sacrifices. La rage autant que de dégout au ventre, elle termina de décider quels vêtements elle allait emporter, et d’un coup de baguette magique les vit se plier délicatement et se poser dans la valise. Rain n’eu pas besoin de regarder sa montre pour savoir quelle heure il était, elle réduisit son bagage à la taille d’un gant de poupée, le glissa dans la poche arrière de son jean. Debout devant le miroir de son dressing, la jeune femme tapota ses cheveux du bout de sa baguette, regardant sa repousse toute rousse devenir d’un noir de jais profond. Parfait. Il était temps de partir. Il lui faudrait faire un arrêt en Finlande avant de se rendre à Budapest. Elle ne voulait pas partir en mission sans enlacer son précieux frère. Et s’assurer qu’il aille bien. Toujours. Il était la seule famille qui lui restait. Il était le seul en qui elle avait une confiance aveugle, sans arrière pensée. Le seul Salamander qui valait la peine que l’on meurt pour. Elle passa la matinée chez lui, l’aidant avec ses potions, rangeant la bibliothèque du chalet d’été dans lequel il vivait depuis qu’il était parti du domaine familial finlandais. Elle failli complètement oublier l’heure… Comment ça, presque deux heures et demie après l’heure convenue, c’était du retard ? C’était de la faute de ‘Nours aussi… Il l’avait câlinée trop longtemps en lui faisant promettre d’être prudente à Budapest, et de lui revenir entière. Lorsqu’elle poussa les portes du bar miteux dont Thomas et elle, avaient convenu, la finlandaise le trouva attablé, ayant déjà bien abusé de l’alcool, avec Corvus. Si on lui avait dit qu’elle devrait sortir sa potion pour dessouler plus vite qu’il n’en fallait pour dire « Vodka » et l’administrer a Thomas Macnair, elle ne l’aurait pas cru. La soirée se passa aussi calmement qu’elle pu quand on réunissait ce trio, et des le lendemain soir, les deux sang purs étaient a quelques pas du campement, regardant les roulottes colorées prendre des teintes plus ambrées, à la lueur des lanternes traditionnelles qui éclairaient les allées entre les caravanes de bois.* Bon… bah c’est parti. T’as un plan ? J’ose t’avouer que je préférerais affronter une horde de dragons en pleine crise d’adolescence plutôt qu’une bande de Tziganes pas contents qu’on vienne leur voler leurs jouets…*On ne pouvait faire plus honnête. Au moins avec les dragons, elle savait comment les prendre. tandis qu'eux… avec leur magie dont on ne savait pas grand-chose, leur caractere communautaire a la limite d sectaire, elle esperait que son acolyte ait une idée lumineuse pour faire avancer la mission.* |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Dim 21 Avr 2013 - 23:09 - Spoiler:
"Thomas, Rain,
De récentes recherches ont démontré l'existence d'un artefact puissant issu d'une magie ancienne, la Lune Bleue, qui pourrait se révéler être un atout majeur dans notre combat. J'ai besoin de vous pour le récupérer. Il semble être actuellement en Hongrie aux mains d'un noyau de sorciers Tziganes. Il vous faudra donc être prudents, la communauté est peu encline à partager ses secrets. De plus, l'objet semble des plus délicats à manier. Ne jouez pas aux héros, cela pourrait trop vite se retourner contre vous." 03 avril 2021, Budapest
La perle du Danube l’appelait-on. C’est vrai que la ville était immense et brillait d’un charme qui lui était propre, mais le voile de morosité qui couvrait son regard ne lui laissait voir qu’un piège à touristes malgré l’architecture magnifique et les quelques trésors historiques qui nichaient en son sein. De toute façon, si l’on ajoutait la soirée un peu trop arrosée de la veille à son manque chronique de sommeil, le décalage horaire, cette sensation déphasée et vide qui vibrait dans sa poitrine et son mal être persistant, il avait autant de vitalité qu’un poulpe échoué. Pas d’humeur à jouer au jeune globe trotteur avide de connaissances et de découvertes qui observe le monde avec extase, accroché à son sac à dos comme le benêt qu’il avait été à une époque. Par chance, sa petite coéquipière n’affichait pas beaucoup plus d’entrain que lui. Son humeur n’était pas à mettre sur les mêmes comptes que la sienne, mais l’alchimie était tout de même bonne étant donné qu’ils étaient aussi motivé l’un que l’autre…
Cela ne voulait pas dire que Thomas ne projetait pas de faire tout son possible pour récupérer le miroir en triptyque magique. Au contraire, pour son propre bien il avait tout intérêt à s’y plonger autant qu’il le pouvait. Il avait besoin d’agir, de faire quelque chose de concret. Il avait surtout besoin de se défouler avant d’exploser pour de bon. N’empêche qu’il avait autant d’inspiration qu’une pierre.
Grâce à la soirée passée la veille dans ce bar à fréquentation Tziganes il avait pu recueillir quelques indices, et ils avaient pris absolument tout leur temps aujourd’hui pour remonter la piste. Pas besoin de se froisser un muscle, les Tziganes s’en chargeraient sûrement eux même d’ici peu. Ils avaient donc parcouru une bonne portion de la ville à pied, côté moldu, traverser le Danube pour gagner l’autre rive et continué un moment en direction des banlieues. Ils avaient patiemment suivi les voies de chemin de fer comme indiqué la veille et pour finir, ils avaient bel et bien trouvé leur bande de tziganes, dans un interminable terrain vague clairsemé de quelques buissons, fougères et arbres rabougris. Là se trouvait un vrai champ de roulottes multicolores, qui lui semblaient finalement bien plus intéressantes et jolies que les gros monuments importants du centre-ville qui attiraient tant le flash des appareils photos.
Rain à ses côtés, ils s’étaient prudemment approchés, assez près pour voir sans être vu, sous le couvert de la nuit qui ne serait plus très longue à tomber. D’ici une petite heure environs si sa montre était bien à l’heure.
La remarque de Rain lui tira un sourire, et ôtant le petit sac à dos en toile qui pendait mollement à son épaule, il prit place dans l’herbe et fit signe à la jeune femme de le rejoindre. Ils n’allaient de toute façon pas se jeter n’importe comment dans cette histoire, il allait falloir qu’ils méditent un rien la chose, l’ex-rouquine avait raison.
« Je n’ai pas vraiment de plan non » il se gratouilla quelques instants les cheveux avant de poursuivre « Leur camp est grand, le miroir pourrait être caché dans n’importe laquelle de ces roulottes. Si on doit les fouiller une par une… » il leva les yeux au ciel. Ce n’était pas envisageable « Donc en premier lieu j’dirais … faire du repérage et tenter de trouver où ils planquent ce truc. Dès que c’est fait, on peut passer à la récupération et ça… c’est une autre paire de manches » admit le sang-pur d’un long coup d’œil sur le décor coloré « D’après William, il y a peu de chance qu’ils acceptent de nous le prêter gracieusement, mais j’avoue que j’aurai des scrupules à le leur prendre de force sans avoir demandé poliment au moins une fois avant... » et il coula un regard vers son amie qui disait ‘oui je sais je suis un gland, et alors ?’
Elle serait sûrement d’avis d’envoyer au Diable les demandes polies pour passer directement au moment où ils volaient le triptyque en faisant exploser des choses voir des gens au passage, comme tout Salamander normalement constitué. Mais c’était précisément pour ça qu’il l’aimait autant, et il n’était absolument pas d’humeur à parlementer dix ans sur un détail. En d’autres termes, sa méthode serait la sienne, même si l’idée était de se jeter dans la gueule du loup… ou du dragon.
[Je ne fais pas vraiment avancer le shmilblik mais c'était mon petit post d'intro pour me mettre dans le bain ♥]
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| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Mer 1 Mai 2013 - 22:06 *Elle prit place à coté de Thomas, assise en tailleur dans l’herbe verte, de la ou ils étaient, ils n’étaient pas visibles depuis le camp. La brune regarda un peu autour d’elle, autour du camp, quelques résineux poussaient bien hauts, surement assez haut pour que l’on y grimpe sans être vu et avec un peu de chance, invisible depuis les roulottes. C’était les seuls arbres qui n’avaient pas l’air d’être trop malades. Si elle avait pu rire ouvertement, Rain l’aurait fait. La Nordique regarda son ami… demander poliment d’abord. Pas que ca pouvait être désagréable de gagner leur confiance et de finalement, au bout de quelques temps, arriver à ce que les Tziganes ne leur accorde le prêt du miroir. Seulement, cette méthode prendrait des mois. Ils n’avaient pas des mois. L’ordre ne les lâcherait pas, et l’un des toutous de la pétasse finirait par arriver un jour ou l’autre pour voir ou ils en étaient et grillerait leur couverture, pour le moment non active… * J’ai vécu à Svalbard… Tu sais combien de temps j’ai du attendre avant qu’on me prête quoique ce soit ? Six long mois. *Elle eu un petit sourire en coin, C’était la mentalité dans ce genre d’endroits. Quand on ne te connaît pas, quand on ne sait pas dans quel état tu traites tes propres affaires, on ne prend pas de risques avec les siennes, surtout quand tout est rare.* Ça m’étonnerait qu’on nous le donne sans faire d’histoire, cela dit, s’il y a un moyen pour qu’on puisse l’avoir sans se retrouver pendus par les trippes en cas d’échec… *Partisane de la méthode forte, certes, mais pas inconsciente. On parlait d’une Salamander tout de même ! Certaines caractéristiques familiales restaient, comme par exemple, le gout du danger et une arrogance face à lui qui les poussait vers des carrières telles que chasseurs, éleveurs ou dresseurs de Dragons. Dans le cas de Rain, elle avait choisi la voix du dressage. Le dressage du combat. Les sauriens lui obéissaient à la voix, résultat de longs moments passés dans le même enclot qu’eux, à les accompagner des l’éclosion des œufs. Quand l’un de ses enfants écailleux partait, ca lui brisait toujours un peu le cœur, surtout, sachant qu’ils seraient surement maltraités une fois remis à leurs maitres. Mais revenons-en à nos Tziganes. Il faudrait se répartir les taches. Thomas était le social. Il pourrait surement se faire de solides contacts au bar, et elle, pourrait espionner le camp, et le rejoindre au bar quand c’était trop calme au camp, afin que les locaux s’habituent également à sa présence, et qu’elle ne débarque pas comme ça, tel un cheveu dans la soupe. la finlandaise se dit qu’elle avait plus l’air de planifier une approche d’une grosse bestiole dangereuse plus qu’une bande d’humains. Mais ne fait-on pas avec ce que l’on connait ? Elle connaissait plus les grosses bestioles pas commodes que les gens, et vu la gueule de la mission, Rain se disait que c’était pas forcément plus mal que de faire de cette manière. La finlandaise reprit. Pour quelqu’un avare de mots, elle était bavarde ce soir.* Observons les, et tachons de nous mêler à eux aussi étroitement qu’on pourra. Inutile de tenter de se faire passer pour des Tziganes, aucun de nous ne serait crédible, on ne connait pas assez leur culture et leur magie. On se ferait griller avant même d’avoir pu tenter quoi que ce soit. Tu leur as dit que tu t’appelle comment, au fait ? Vu l’état dans lequel t’étais… *Qu’on soit bien clairs ; elle n’était pas en train de le traiter de con, non. Si elle savait qu’un type aurait assez de jugeote pour ne pas se pointer comme une fleur dans un pays étranger dans un camp qu’ils devraient dévaliser et se présenter sous son vrai non, c’était Tom. Elle voulait juste accorder leurs violons et ne pas commettre d’impair, ça la foutrait plus que mal, si elle venait à l’appeler « Jack » s’il s’était choisi «Robert »… Et la référence à son état, insinuait simplement qu’il avait un peu trop abusé de l’alcool pour penser a lui faire part de ce détail dès l’instant ou elle était entrée dans le bar.* Bref, je te propose, qu’on se serve du bar pour lier nos contacts. Ce n’est pas chez eux, mais c’est leur terrain, ils se sentiront plus en confiance si on les approche là, plutôt que dans leurs camp. Quand tu veux endormir la vigilance d’un prédateur, tu ne menace pas sa planque. *S’il approuvait, tant mieux, sinon, il se chargerait de trouver une meilleure idée. Selon la jeune finlandaise, le débit de boisson serait leur clé pour entrer dans le camp. Il leur permettrait de remarquer qui avait quelle position dans le clan, qui ils pourraient approcher, à qui ils pourraient se lier sans risquer trop de plumes, qui ils devraient éviter, qui ils pourraient charmer pour obtenir des informations et rentrer avec le miroir. Ce ne serait pas tant de localiser la chose qui serait complexe, ça serait de rentrer avec, de s’échapper. On avait pas de cours de magie ethnique a Durmstrang, de ce qu’elle en savait, c’était la même merde a Poudlard. Ils n’auraient donc aucun moyen de rompre les sortilèges qui protégeraient surement la relique. Elle ne savait pas pourquoi la Metelli le voulait et elle s’en foutait. Du moment que le miroir n’était pas juste un truc de farce et attrape, un truc qui se contenterait de dire a son propriétaire ce qu’il souhaitait entendre d’une voix plus ou moins suave et qu’elle pourrait trouver dans le commerce… le genre d’objet ensorcelé qui lui croonerait un mensonge type « mé ui t’es belle ». Attendant la réponse de Thomas, elle s’appuya sur ses mains, un air songeur sur le visage. |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Dim 5 Mai 2013 - 19:20 [list][justify]En effet, être pendu par les tripes n’était pas exactement sur la To Do List de Thomas concernant cette mission, et d’un haussement de sourcil équivoque il se chargea de confirmer. La mentalité de ces gens là était toute autre que la leur, mais il y avait tout de même une chose qu’ils avaient tous en commun : l’on ne passait pas d’un cercle à l’autre si facilement. L’être humain adorait s’inventer tout un tas de barrières et se définir en tant que groupe aux accès limités. Les sorciers étaient passés maître dans ce petit jeu de racisme. Et si en plus l’on mélangeait cette mentalité à celle des Tziganes … on écopait d’un cocktail plutôt impénétrable. Le souci étant qu’un affrontement direct pourrait effectivement s’avérer mortel. S’ils ne pouvaient ni s’intégrer ni les confronter… ne leur restait plus qu’une solution : l’improvisation. Une solution qui lui allait à merveille car Tom n’avait aucune envie de réfléchir plus que de raison. Il voulait se lancer dans l’action, se plonger dans le concret et aviser en temps réel. Formuler autrement, c’était un peu ce que sa nordique préférée conseillait également de faire et c’était parfait. Observer, s’approcher au maximum, entrer en contact, tenter d’abord un semblant de diplomatie, puis aviser s’ils étaient mal reçus. Ce n’était pas plus compliqué que ça, du moins en théorie. La solution lui allant parfaitement, il se contenta de ne pas la contredire. « Tu leur as dit que tu t’appelle comment, au fait ? Vu l’état dans lequel t’étais… » Esquissant un petit sourire, il évita une nouvelle fois de contredire. C’était de la faute de Corvus qui s’était évertué tout au long de la soirée à lui faire découvrir absolument tous les alcools typiques du pays… « Robin Loxley » répliqua-t-il avant de lever brièvement les yeux au ciel l’air de dire ‘ouais je sais, j’ai pas été chercher bien loin’ « Ca fera l’affaire » Puis lorsque sa coéquipière se chargea de résumer le plan, de nouveau, Tom ébaucha un sourire. « Hm. J’aime bien ce plan. Le bar ça m’convient tout à fait » affirma le sang-pur d’un air faussement innocent. Ils en vinrent donc à la conclusion que Tom se chargerait de la partie sociale en prenant soin de faire quelques rencontres utiles au bar tandis que Rain de son côté, mettrait à contribution ses yeux de chats en surveillant le campement et en essayant d’y déceler les endroits clés. Une fois les tâches réparties, ils discutèrent encore quelques instants des détails – comme d’un endroit de ralliement si jamais les choses tournaient mal, avant de se séparer pour le restant de cette journée (du moins, après avoir soutirer quelques pièces à Rain puisqu’il avait déjà bu toutes ses maigres économies la veille). Retraversant les banlieues puis le pont qui sautait par-dessus le Danube, mains dans les poches, il prit la direction du bar en question. En chemin, dans une rue étroite, il dépassa un petit groupe de Roms qui jouaient de la musique typique. Rien à voir avec ceux qui les intéressaient puisque ceux-là étaient moldus. Il ne mit pas longtemps à repérer l’un d’eux, d’à peu près sa taille, et habillé d’une veste aux couleurs locales. Il était loin d’être vêtu de ses habituels costumes hors de prix et avait prit soin de se faire plus ou moins discret (pour un sorcier s’entend) mais il avait tout de même la fâcheuse impression de respirer l’Angleterre. Dès qu’il ouvrait la bouche aussi bien sûr, mais les grandes métropoles de ce type étaient multiculturelles par définition. La preuve en était que Corvus y avait vécu et exercé des années. Il y avait tout de même un monde en avoir l’air d’un touriste égaré et d’un étranger intégré. Il aborda donc le moldu en question et quelques mots baragouinés plus tard, obtint de troqué son blouson chaud et en bon état contre sa vieille veste doublée et élimée. En prime, le gitan lui avait également donné un long foulard de tissu rouge qu’il passa autour de sa nuque avant de prendre congé. Il se fondait désormais bien plus dans le décor et c’est ainsi accoutré qu’il gagna le bar de la veille, s’installant tout d’abord sur une banquette du fond, à l’abri des regards et une bière à la main. Il passa la première heure à consommer doucement et observer les allées et venues. Déjà, les quelques mots basiques d’usages lui apparaissaient plus clairement, comme bonjour, merci, et quelques chiffres. C’était plaisant d’ailleurs, de sentir poindre timidement ses vieux réflexes de globe trotteur. Il prit donc le temps de se sentir lui-même en confiance dans l’endroit, avant d’essayer de s’attirer la confiance de qui que ce soit. Il ne mit plus longtemps à se détendre, aidé par une bière et un fond de verre de rhum. Il lui fallu tout de même plus d’une heure encore avant de repérer un personnage digne d’intérêt au milieu de la poignée de clients qui occupaient le pub. Un peu plus court que lui, mais plus large, il était doté d’une tignasse sombre aux tempes blanchies et d’une barbe négligée. Son allure entière respirait la pauvreté mais son œil lui, brillait d’une lueur bien présente qui sentait bon l’entourloupe. Et à n’en pas douter c’était un Tzigane. Il en suspectait deux autres, attablé un peu plus loin, mais il s’agissait d’un duo plutôt patibulaire aux mines apathique. Pas très abordables donc. Son dévolu ainsi jeté, il quitta sa banquette pour s’installer au bar à côté du chevelu qui se roulait une cigarette. Il profita du détail pour engager aussitôt la conversation et comme l’autre acceptait de lui offrir un brin de tabac, il sauta à pied joint sur l’opportunité et durant l’heure qui suivi, ils se payèrent mutuellement à boire tandis que Yörgi tentait de lui apprendre à rouler le tabac lui-même dans la feuille. Comme prévu, il fut presque aussitôt identifié comme anglais, et l’intérêt de son interlocuteur ne s’en fit que plus vif. Tom savait pertinemment qu’il devait être entrain de se faire sonder. ‘Est-il une proie potentielle ?’, ‘Y’a-til des gallions à tirer de ce british égaré ?’. Tom – ou plutôt Robin pour l’instant – prit soin d’entretenir le doute et surtout l’intérêt du Tzigane sur toute la durée de leur discussion. Sous couvert d’une conversation amicale et banale autour d’un verre, Yörgi lui posait tout un tas de questions. Depuis quand se trouvait-il ici, pour combien de temps, pour quelle raison. Tom avait décidé que sa meilleure couverture serait tout simplement de lui raconter une partie de la vérité. C’est ainsi que trois heures plus tard, il se retrouvait plongé dans une interminable conversation d’homme saoul sur les femmes et le mariage après avoir raconté à cet inconnu à l’anglais approximatif tous ses déboires amoureux et ses problèmes de couple. Yörgi aussi était marié, et la sienne n’était manifestement pas plus facile à vivre que Nora. Voir pire puisque Nora ne l’avait jamais poignardé après qu’il l’ait trompé avec sa sœur… Il en avait également profité pour introduire Rain dans le tableau. 'Sa nouvelle petite-amie' avec qui il s'était inventé une rencontre toute récente et très torride. Juste pour le fun. L’avantage, c’est que ce genre de conversation rapprochait souvent les hommes, comme toujours lorsqu’ils pouvaient se plaindre ouvertement de l’autre genre, et qu’en plus via ses anecdotes il obtenait tout un tas d’informations sur les gens du camp, le camp en lui-même et leur manière d’y vivre. Assez folklorique d’ailleurs, dans tous les sens du terme. Le soir totalement tombé, son nouveau meilleur ami s’éclipsa pour retrouver ses compatriotes avec qui il avait apparemment rendez-vous. Tom fut bien tenter de le suivre mais changea d’avis au dernier moment. Il avait un peu trop bu pour être discret et ne voulais certainement pas tout gâcher par excès de zèle. Ses efforts avaient de toute façon portés leurs fruits car Yörgi lui avait assuré que lui et ses amis reviendraient tard cette nuit ‘après le travail’. Ne restait plus qu’à tuer le temps en les attendant. Tom s’éclipsa du bar une petite vingtaine de minutes pour se trouver quelques chose de chaud, peu cher et bien gras à manger qu’il dégusta en terrasse avant de passer près d’une heure à faire les yeux doux au barman pour que la maison lui offre un verre. |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Jeu 16 Mai 2013 - 22:29 Quand Rain débarqua dans le bar, Il était plus de vingt deux heures et après une journée perchée dans son arbre, elle avait encore une myriade d’épines de sapin et un peu de sève dans les cheveux. Sexy. Elle enroula une mèche de cheveux entre ses doigts et leva les yeux au ciel. Ma-gni-fi-que. Tout bonnement magnifique. En plus, elle s’était fait chiiiiiiiier… Observer les allées et venues des gens, sous la forme d’un « gros chat » planqué, tapis entre les hautes branches d’un arbre, elle était courbaturée de partout. C’est en lâchant un feulement en guise de bâillement qu’elle comprit qu’elle était restée trop longtemps sur son perchoir. Mais au moins, on n’avait pas pu la distinguer, ou alors, uniquement par le biais de ses yeux minéraux. Ce dont elle doutait : personne n’était venu la déloger. Elle avait observé, la matinée avait été d’un ennui mortel, elle avait cru que les coups de onze heures et demi, ou les mamans reviendraient avec leur immonde progéniture serait un moment d’agitation, et fût servie : des cris, des caprices qui les vrillèrent les tympans. Elle pu au moins identifier la matrone du groupe... ah non, pardon… Matriarche. La finlandaise ne pu s’empêcher de sourire. Pour elle ce mot avait une forte connotation pachydermique. Et une sœur. La seule chose qui donnait envie a Rain de ne pas filer un tour d’observation a Thomas, c’était qu’entre les deux, c’avait l’air d’être la guerre ouverte, ce qui, si les choses s’accéléraient, risquaient de devenir intéressante au point que la nordique apporterait avec elle popcorn et soda XXL pour les prochaines « séances ». C’était une faille, et si elle s’avérait exploitable, pourrait être la clé de la réussite de la mission. Le reste de la journée avait été plutôt calme. Rien à signaler. Alors qu’elle s’avançait vers Thomas, le barman la regarda un immense sourire aux lèvres. Loin de se douter que c’était les exploits qu’elle accomplissait sous la couette tant vantés par son coéquipier et non de sa dégaine qui étaient à l’origine de son expression faciale, la finlandaise haussa les épaules en observant son reflet dans le miroir du bar. Une douche ne serait pas de trop, mais pour l’instant, elle devait faire son rapport avant d’oublier quoi que ce soit. Elle se laissa tomber sur la chaise a coté de son ami.* Voi vittu perkele ! Olen Väsynyt! Vodka, une double ! Et pas une merde russe ou suédoise !*Le serveur effaça son sourire brièvement avant de le retrouvé, et cette fois ci, plus largement que précédemment. En effet, un véritable fauve… Il lui agita de loin une bouteille de Zubrowska, la brune approuva d’un geste de la main. Sachant son ami fauché, elle paya grassement son verre, elle ne savait pas a combien se montait son ardoise, et a vrai dire, la jeune femme s’en foutait éperdument. Actuellement, elle aurait vendu son âme pour un plat qu’elle avait découvert aux états unis: un döner kebab accompagné d’une titanesque portion de frites cuites dans de la graisse de cheval ou de bœuf. Ouais, elle n’était pas femme qui se nourrissait de salades et de substituts de repas. Elle reprit le récit de sa journée à Thomas. Sa partie préférée avait été le drama de l’après midi, quand la matriarche avait vu sa sœur, débraillée, sortir un air parfaitement satisfait sur le visage de la roulotte… d’un homme bien trop jeune pour elle, s’il voulait l’avis de la jeune femme. En dehors de cela, elle n’avait rien remarqué de notable. Mais bon, ce n’était que sa première journée. La petite finlandaise lui offrit un large sourire. Décidément la « parjurée » regrettait presque de ne plus faire partie du clan des roux quand elle lui dit que les deux protagonistes étaient toutes deux dotées d’une chevelure de feu. |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Lun 20 Mai 2013 - 0:54 Vivienne Westwood as Simza Frances Conroy as Andromica Mark Strong as Yörgi « Ah ! Le joyau du nord ! » C’est ainsi que Tom avait accueilli la finlandaise en voyant arriver dans le décor sa petite coéquipière, porteuse de tout un tas d’anecdotes intéressantes à lui transmettre. Armé d’un verre pour accompagner la jeune femme (il aurait été malpoli de laisse une demoiselle de son rang boire seule) il prêta une oreille attentive au récit de son amie, posant ça et là quelques questions pour étayer. L’apparente rivalité des deux sœurs lui fit tirer les mêmes conclusions que Rain, à savoir qu’une telle discorde intérieure pourrait se révéler à leur avantage. Hypothétiquement du moins… « Rousses hm ? Alors l’affaire risque d’être plus corsée qu’on ne le croit » soupira-t-il d’un ton sage, avant d’adresser un regard espiègle à sa complice « Moi aussi j’ai fais un rencontre » annonça-t-il ensuite. Avant de lui raconter sa propre journée, mais surtout sa rencontre avec Yörgi, membre relativement important du clan d’après ce qu’il avait capté de ses quelques histoires, et possiblement en contacte avec les deux rouquines citées par Rain, puisque le Rom lui avait évoqué en passant une querelle familiale similaire. Il en profita également pour lui exposer les quelques observations faites jusque là, comme par exemple, une connaissance assez poussée du monde et des objets moldus. Plus poussées en tout cas que celle du sorcier moyen. Sans oublier la présence de nombreux gris-gris, en colliers, en bracelets, ou agrafés au col de sa veste. Il avait réussi à identifier une pate de lièvre, une défense de sanglier sur laquelle on avait gravé des runes, et quelques plumes nouées d’une tresse, certainement des plumes de dodo. Il ne connaissait rien en runes et rien non plus à la confection de gris-gris, mais si ses observations étaient correctes, les sorciers Tziganes en étaient friands. « Cela dit, il y a de grandes chances pour qu’on en apprenne plus dès ce soir car si mon nouveau pote ne me pose pas de lapin, on devrait avoir de la compagnie d’ici peu » Et c’était au moins de cela que serait prévenue Rain… Et ils durent patienter un petit moment encore, moment qu’ils comblèrent en bavassant de tout et de rien pour tromper les oreilles du barman qui trainait dans leur sillage épisodiquement. Depuis le temps qu’il trainait là, tous les habitués l’avaient identifié comme d’origine anglaise, et de temps à autre, il pouvait sentir trainer sur son dos quelques regards en biais qu’il prétendait ne pas voir. L’alcool n’était pourtant pas encore parvenu à tromper sa vigilance et son regard aussi trainait en biais dès qu’il le pouvait. Présentement, c’était surtout la porte qu’il guettait du coin de l’œil, et lorsque celle-ci daigna enfin se rouvrir sur celui qu’ils attendaient et ses compagnons, un faible sourire étira ses lèvres fines. Entre temps, Rain et lui avaient désertés le bar pour s’installer plus confortablement à l’une des tables longeant le mur, sur une banquette usée au rembourrage douteux. Aussitôt qu’il les vit rentrer, Tom se rapprocha de la jeune femme et passa nonchalamment un bras de son dos. Pourtant à nouveau, il souriait du sourire qui précède un coup-bas. « Joue le jeu » lui souffla-t-il discrètement à l’oreille. L’ex-rousse n’eut pas le temps de lui demander plus de détail. Déjà Yörgi l’avait repéré et beuglait à travers tout le pub : « AAAAH ! Englishman ! Tu es encorre là ! » De toute évidence, il avait quitté le pub mais avait continué à boire. Tom lui répliqua d’un haussement de sourcil : « Je ne sais pas quel genre de travail tu fais Yörgi mais on a l’air de s’y amuser » L’autre s’esclaffa grassement, dévoilant quelques dents jaunies, avant de se rapprocher d’un pas mal assuré et de laisser trainer son regard voilé sur la jolie petite chose qui était désormais assise tout contre lui. « Aaaah ! C’est petite-copine oui ?! MOUAH !! » il venait d’embrasser ses doigts « C’est bien Englishman ! Très good he ?! » fit-il en levant les pouces, la voix tremblante de félicitations gourmandes. Puis se tournant enfin vers l’intéressée, il effectua une petite courbette exagérative « C’est grrand plaisir pour Yörgi de voir tel rravissement » complimenta le gitan en assumant pleinement son anglais étrange « Venez maintenant ! Ce soir il faut célébrer ! » « D’accord, mais qu’est-ce qu’on fête ? » « Miklos a eu prremier bébé garçon aujourrd’hui ! Et ce soir on a fait GOOD MONEY ! » puis d’un rire tonitruant il leur fit signe de suivre « Venez ! Je présente ! » Avant de les entrainer là où sa bande levait déjà le coude. Il passa la demi-heure suivante a effectivement présenter tout le monde. Rajmund, Vilmos et Enzo ses cousins paternelles, et Crina la femme de son neveu, et Miklos et Stevö qui étaient jumeaux et qui étaient mariés aux sœurs de Jonàs et Domonkos et ils eurent ainsi droit à toute la généalogie qui les unissaient, parfois dans un anglais scabreux, parfois directement en Hongrois lorsqu’ils oubliaient qu’ils parlaient à des étrangers… Au bout d’un moment, une nouvelle poignée d’individus débarquèrent qui se mêlèrent à eux dans un concerto de cris incompréhensibles, et le temps de dire Vodka qu’ils se retrouvaient littéralement noyés au milieu de gitans complètement saouls pour la plus part. « Loin de moi l’idée de vouloir donner foi aux clichés maiiiiss… » glissa-t-il dans l’oreille de Rain. Pas besoin de finir sa phrase, le spectacle parlait de lui-même. Tom ignorait jusque quand ils en auraient à ce rythme, mais certainement jusqu’à la fermeture du bar vu comme c’était parti. Faute de pouvoir fournir de meilleures explications à la jeune femme, Thomas se contenta d’un large sourire innocent. « Ah oui, et au fait, tu t’appel Daniela » lui apprit-il « J’ai improvisé. Ca fait Dany. C'est mignon non ? » Pourtant il avait bien conscience que malgré le port de l’auréole, il était plus que susceptible de se manger une claque sur le nez dans les dix secondes à venir... |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Lun 3 Juin 2013 - 21:56 Rain n’avait pas pensé que sa journée pouvait empirer quand le malotru qui se révéla être le contact de Thomas s’embrassa les doigts en l’appelant « petite copine ». Elle gratifia Thomas d’un sourire crispé qui lui promettait monts et merveilles… qui seraient tout sauf agréable pour lui… quand il lui annonça qu’elle s’appelait à présent « Daniela »… ou « Dany » Ca devint pire quand tout une bande de Tziganes bruyants et pleins comme des outres se mirent à l’entourer dans la joie de la naissance d’un garçon dans le clan… Et dire que Tom avait réussi à lui arracher un sourire en l’appelant « le joyau du nord »… Il y avait bien longtemps qu’elle avait perdu l’éclat qui aurait pu lui valoir le compliment. Quand on pensait que ça allait mieux… Elle n’était pas très portée sur les enfants. Les seuls qu’elle supportait étaient recouverts d’écailles et ne braillaient pas au milieu de la nuit pour par ce qu’ils s’étaient chié dessus ou par ce qu’il était 2h du matin et que c’était la bonne heure pour casser les oreilles des gens et les priver de sommeil. A ce moment, elle ne pensait qu’à aller se coucher, mais avant a prendre un bain qui lui détendrait le corps. Les hommes la saluaient de grandes embrassades, la serrant parfois d’un peu trop près. Les verres s’enchainaient pour eux, et Rain se mettait un peu à l’écart, préférant observer, aller vers des groupes plus petits plutôt que de se retrouver piégée dans le gros de la foule qui déferlait dans le bar. Au bout d’un moment, le bar ne sembla plus leurs suffire et ce fut vers les camps que tout ce beau monde s’en alla, les deux étrangers avec eux, dans leurs joie, ils leur faisaient confiance, pour les introduire parmi eux, comme s’il était normal que des étrangers se mêlent à la fête. Rain avait du mal a faire semblant de s’amuser. Et au bout d’un long moment cela commençait à être plutôt évident. Son sourire n’était pas aussi large qu’il aurait du, il sonnait faux aussi. Elle buvait trop vite et trop bien faisant un concours avec l’un des hommes du clan qui voulait voir quand le petit bout de femme qu’elle était s’écroulerait. Il titubait, était incohérent et sa femme fini par venir le chercher, l’embarquant par l’oreille loin de la fête. La nordique manqua de s’étouffer avec un biscuit apéritif quand l’une des deux sœurs qu’elle avait observé plus tôt dans la journée, un sourire goguenard aux lèvres, lui posa une main sur l’épaule, saluant sa descente, par ce que, coucher Sandor, ce n’était pas donné a tout le monde. Et s’éloigner comme elle était venue. Si elle s’était attendue à cela… Elle la regarda se diriger vers l’homme qui était sorti de sa caravane et lui toucher presque imperceptiblement la hanche. Vu de plus près, il n’était pas de dix ans trop jeune pour elle, mais de vingt. Elle avait quoi ? Un milieu de soixantaine ? Peut être plus. Les lèvres de Rain s’étirèrent doucement. Vu le regard qu’ils s’étaient échangé, pour eux, ce n’était pas un problème. Le nez dans son verre de vodka, elle se mit à les envier. |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Dim 9 Juin 2013 - 17:48 Si Tom était né gitan, il aurait certainement été un gitan très heureux. Ce qui était manifestement une vraie corvée pour Rain était un vrai plaisir pour lui. Pas forcément à cause de son inclinaison trop prononcée pour l’alcool mais aussi parce qu’il trouvait ces gens tout bonnement passionnants. Exubérants, démonstratifs, tactiles, entiers, eux-mêmes sans restrictions. Tout au long de la soirée il les avait vus se serrer les uns les autres, il en avait même vu certains pleurer en venant féliciter l’heureux papa. Il avait trouvé ça déplacé et exagéré pendant quelques secondes, avant de se demander pourquoi une telle réticence idiote, et de se souvenir de la voix de son père disant « Pleurer c’est pour les faibles ! ». Ici, même les forts assumaient leurs larmes alcoolisées.
Bon, il était vrai que c’était un rien déstabilisant d’être ainsi noyé au milieu d’inconnus très rustres et sous l’emprise totale de l’alcool. Leur imprévisibilité restait constamment à l’esprit du sang-pur qui, tout en essayant de se fondre au maximum et de se faire leur miroir, continuait de rester sur ses gardes, bien que le terme soit légèrement trop fort. Il ne ressentait pour l’instant aucune menace sérieuse de la part de leurs ôtes, même pas celle de se faire dépouiller puisqu’ils n’avaient pratiquement rien avec eux. Lors de sa longue conversation avec Yorgi il avait prit soin de mettre en valeur son aura naturelle de gros loser de la vie et la sauce avait plutôt bien prit. Du coup, l’inverse était vrai également. Il ne ressentait de la part des Roms aucune vraie méfiance, du moins, aucune qui soit d’ordre politique. Les seules messes basses autour d’eux concernaient leurs propres petites affaires internes de filous. Tom avait capté du coin de l’œil que deux d’entre eux jouaient à s’échanger des portefeuilles et il avait déjà entendu parler de ce genre de réseau de vol à la tire. Des gens du voyage qui maîtrisaient l’accio avec tellement de finesse qu’on sentait à peine toutes ses affaires déserter ses poches. Heureusement, ses propres poches étaient désespérément vides. Et plus heureusement encore, ils étaient tombés sur des gens d’une largesse insoupçonnée qui leur payait l’alcool et qui d’ici peu de temps leur fourniraient même le repas.
En effet, fatigué d’hanter le même décor, la troupe de Tziganes se mit en tête de regagner le campement, et ils furent quasiment entrainés malgré eux, comme entrainés par le courant. Ils firent le chemin à pied, en empruntant une multitude de rues étroites que les deux Phénix ne connaissaient pas. Tom en déduisit qu’ils évitaient les grands axes à dessein, et ils atteignirent en effet leur campement sans encombres.
La nuit battait son plein là aussi, et plusieurs grands feux crépitaient de ci de là dans le campement, le baignant d’une lumière chaude et dansante que venaient soutenir de nombreuses lanternes de papiers colorés. Les roulottes s’alignaient en-dessous, grimées de couleurs aussi vives que leurs habitants et une odeur de viande cuite planait dans l’air ou vibrait une musique typique au violon survolté.
La première chose faite une fois arrivée fut de lui agiter sous le nez le minuscule nourrisson qui venait de naître. Tom n’eut pas le loisir de pouvoir le prendre dans ses bras mais la vision du petit garçon dans les bras de son père lui serra si violement le cœur qu’il préféra se détourner du spectacle et explorer un peu plus le campement, observer sa disposition, poser quelques petites questions discrète sur le ton du touriste ravi et tenter de repérer les deux matrones dont lui avait parlé Rain un peu plus tôt au bar. Evidemment Yorgi ne le lâchait pas d’une semelle. Il le fit boire, puis il le fit manger, puis il le fit boire encore et Tom sentait arriver la limite qu’il ne faudrait pas dépasser.
Enroulant son bras autour des épaules de l’anglais, il dirigea ses petits yeux malins et sombres vers Rain. Enfin… Daniela.
« Dis donc englishman, c’est très timide ta copine, oui ? C’est pas problème j’espère ? » Lançant un regard bref en direction de son amie, Tom fut embêté durant quelques petites fractions de secondes, mais trouva tout de même à rebondir. « Et bien, pour tout t’avouer je crois bien qu’elle me fait un peu la tête » Puis se penchant en avant d’un air de confidence « Je lui avais promis une petite soirée ‘rien qu’elle et moi’ si tu vois c’que je veux dire. Je n’avais pas prévu de te rencontrer » Pas du tout ! Et de son côté Yorgi étirait ses lèvres d’un air entendu. L’atmosphère grivoise lui plaisait tout à fait et il gratifia Thomas d’une bonne tape sur l’épaule. « Ahahah ! Good englishman, très good ! Tu sais quoi ? Pas problèmes ! Vous prendre ma roulotte pour intimité conjugale oui ? » proposa-t-il en gloussant et en se trémoussant d’un air aguicheur, avant de partir d’un gros rire bien gras. « Tu es un homme de contraste Yorgi » répliqua d’abord Tom hilare « C’est une SUPERBE idée. Merci »
Et ils s’enlacèrent comme seuls deux hommes saouls savent le faire et une fois qu’il eut comprit quelle roulotte était celle de Yorgi, il parti à la rencontre de Rain. Pour faire vrai, parce qu’il savait que l’autre observait toujours, il se colla à son dos et en profita pour s’exprimer discrètement dans son oreille.
« Je viens de nous trouver l’excuse parfaite pour nous éclipser un petit moment » lui expliqua-t-il en passant ses bras autour de ses hanches « Yorgi nous prête sa roulotte pour hum… ‘un moment d’intimité conjugale’ » sourit-il d’un air idiot « Danse avec moi et fais semblant de me trouver sexuellement irrésistible » articula-t-il, l’œil mutin « Ne t’inquiète pas, je danse très bien » termina le sang-pur en la faisant se retourner pour ébaucher quelques pas de danse « Si tu as du mal, pense que c’est pour le bien de la nation »
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| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Ven 14 Juin 2013 - 16:50 J’ai remarqué que vous n’étiez pas à l’aise…C’est la fatigue, et j’avoue ne pas être aussi sociale que mon compagnon. *Elle offrit un sourire à la femme rousse qui l’avait approchée avec une assiette de galette au fromage coupée en dés. Rain piqua timidement un morceau et le garda un petit moment dans sa main avant d’en prendre la moitié. La jeune femme avait le teint pâle et de légères cernes commençaient à se former sous ses yeux. Son excuse parut satisfaisante pour la matriarche, qui après l’avoir observée sous toutes les coutures lâcha simplement un « Mange, t’es toute maigre. » à l’adresse de la brunette sur un ton presque maternel.* Cette fois ci, elle eu doit à un vrai sourire, la Tzigane. L’espace d’une seconde, elle était a New York, chez Annabella, ou la mère juive de la belle blonde la gavait de rugelach. Et je ne trouverai jamais de mari ? Ce fut au tour de la rousse borgne de se mettre à rire, mais elle se reprit bien vite et lui agita de nouveau l’assiette sous le nez pour qu’elle se resserve, et cette fois, généreusement. Ce que l’animagus fit. Et quatre « petits fours » supplémentaires. Et elles se mirent à parler en amies. La Tzigane avait entendu dire qu’une femme avait battu Sandor à son jeu à boire préféré, et elle voulait savoir qui était celle qui avait réussi cet exploit. Alors la nordique lui expliqua : dix ans dans le grand Nord et des études en Russie, ça vous forge la descente. Elles en étaient à s’entretenir sur la signification des différents grigris que portaient les gens de son peuple quand un bruit bien trop familier au gout d’Andromica lui fit détourner la tête de l’étrangère et rappela Rain à la réalité : la Mission… les deux femmes découvrirent la sœur en train se de déhancher sur une table. SIMZA ! *Si l’Eleveuse de dragon ne parlait pas un traitre mot d’hongrois, elle pu parfaitement comprendre ce qu’Andro’ était en train de marmonner en s’éloignant, d’un pas furieux. La salamander sourit largement. Revenue à sa solitude, la nordique aurait vendu son âme pour une cigarette histoire de s’occuper les mains et la bouche avec autre chose que de la nourriture, bien qu’elle fut délicieuse. Rain senti une paire de bras s’enrouler autour de ses hanches, elle mit en posture de combat une seconde avant de se détendre : ce n’était que Tom. Tout autre homme se serait retrouvé à terre, son pied sur la trachée pour un tel geste. S’éclipser un moment ? Ses prières avaient été exaucées! Tout ce dont elle avait besoin était de cinq bonnes minutes au calme. Elle haussa un sourcil à la phrase « Yorgi nous prête sa roulotte» la suite de la phrase lui arracha un sourire consterné… Vu tout l’alcool qui coulait dans leurs veines, ils allaient être efficaces tiens, en tant que fouilleurs de roulotte censés être en train de faire l’amour… « haaaa ouaiiiis comme çaaaa, tiens, regarde dans le tiroir là. » « T’arrête paaaas… t’as regardé dans le placard ? » Tout à fait crédible. Tout à fait. Elle feignit tout le même (avec beaucoup de succès, si elle en crut la mine goguenarde du Tzigane qui les observait plus loin) le désir envers Thomas. Un laideron comme ça ! Ma sei crudel !*Tout en dansant avec lui, elle lâcha cette petite phrase en italien un large sourire aux lèvres, tentant vaguement de plaisanter et de donner aux quelques Tziganes qui les regardaient avec intérêt une image un peu moins froide d’elle-même. « Le bien de la nation… » Non… Là ce n’était juste pas possible. La Finlandaise fut prise d’un incontrôlable fou rire. Comme si elle en avait quelque chose à foutre de la nation ! Ce n’était même pas la sienne… et en plus, elle était gouverné par une pute à deux noises américaine et ses plus proches clients tous plus pourris les uns que les autres… Non. La nation n’était pas un argument qui allait dans le sens de la jeune femme. Elle parvint tant bien que mal a se calmer, il le fallait bien et pour se faire, il lui fallu une bonne minute sans regarder Thomas. Ignorant parfaitement ou se trouvait la roulotte du fameux Yorgi, elle se laissa guider par son « amant » jusque la roulotte. De l’extérieur, la roulotte paressait ne pouvoir contenir qu’une chambre et une pièce à vivre, avec juste le strict nécessaire, et un confort spartiate. Il n’aurait été que faire fausse route si l’on s’était attendu à une telle chose de la part de Tziganes sorciers. L’intérieur triplait facilement l’espace que l’on devinait de l’extérieur. Et autre point surprenant pour Rain, venant de Yorgi, elle se serait attendue a trouver une montagne de vaisselle sale dans l’évier, et une poubelle pleine de canette de bière. Il semblait que l’homme était marié, au vu du manteau féminin qui trônait sur l’une des chaises dans l’entrée. Bon… Ca allait prendre un sacré moment pour explorer tout ça… Et rien n’empêchait que l’on vienne les interrompre si jamais madame hurlait sur son mari et délogeait les tourtereaux ou si l’on estimait que les roues de la roulotte ne s’agitaient pas assez. * Va falloir faire vite. *Rain ne se sentait pas vraiment de faire une fouille totale de la maison sur roues de leur hôte. Sans doute qu’un simple tour dans les diverses pièces serait suffisant pour déterminer si oui ou non ils étaient en possession du miroir. * |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Sam 22 Juin 2013 - 0:32
« Comment ça ‘il va falloir faire vite’ ? » répéta Thomas qui se tenait encore dans l’entrée de la roulotte et reluquait l’intérieur de celle-ci d’un air de touriste « Je te signal qu’ils pensent que nous sommes partis faire l’amour alors j’aimerai qu’on ne fasse pas ‘trop vite’ non plus … si tu vois ce que je veux dire ! Ces mecs sont plutôt regardants vis-à-vis de la performance, je ne n’tiens pas à perdre toute crédibilité à leurs yeux… pour le bien de la mission évidemment » précisa-t-il encore à son amie « Je dirai une bonne heure. Et demi. » Il n’espérait pas que Rain puisse réellement appréhender ce genre de concept purement masculin mais tant pis. Quoi qu’il en soit il faudrait qu’ils mettent ces soixante grosses minutes de pseudo liberté à contribution et qu’ils se montrent aussi efficaces que possible. Fort de cette pensée, le sang-pur cessa de prendre racines devant la porte et se hâta de se diriger vers la minuscule fenêtre de la bicoque pour en fermer rapidement le rideau fleuris qui la décorait. Du reste, l’intérieur de la roulotte de Yorgi était un singulier mélange entre passé rustique et nouveautés modernes. Dépareillé, était le mot qui semblait le mieux convenir. Un peu comme tout et tous ici d’ailleurs. Vieux sofa, vieille table, vielles chaises, un tapis aux motifs compliqués qui semblait avoir été foulé un bon milliard de fois, mais également, une TVM dernier cri énorme, une cuisine minuscule mais clinquante et tout un tas de babioles High-Magitech. Après avoir rapidement fouillé la pièce de vie principale, un coup d’œil vers la chambre à couchée lui tira un sifflement admiratif une fois qu’il eut mit le nez dans la penderie de Madame. Yorgi lui avait un peu parlé de sa moitié. Une vraie tigresse, avec plus d’autorité qu’un juge, mais aussi une sacrée capricieuse de princesse, comme semblaient l’être beaucoup de femmes du camp. Il en avait vu se comparer les ongles des heures durant, et les préférait largement lorsqu’elles se mettaient à agiter leurs interminables voiles colorés et leurs foulards pour une petite danse du pays. « J’ai vu plus de talons à paillettes là-dedans que sur le temps d’une vie, mais aucun miroir en triptyque mystérieux » annonça Thomas en ressortant de la chambre, tête courbée pour passer l’étroite porte « De toute façon, soyons réaliste, il ne nous aurait jamais prêté sa roulotte personnelle s’il y avait quoi que ce soit de réelle valeur dedans… » C’était une pensée plutôt logique qui ne méritait pas qu’ils s’attardent. Ils ne savaient pas exactement ce qu’ils cherchaient ni où le chercher, leurs unique certitude à ce stade était que ça ne se trouvait pas ici. Ce qui ne pouvait vouloir dire qu’une chose : ils allaient devoir tenter le tout pour le tout et trouver le moyen de s’éclipser de la roulotte pour continuer leur fouille ailleurs. L’idée étant de revenir à temps ici et d’en ressortir comme si de rien n’était en temps et en heure afin de n’pas éveiller les soupçons. Mais l’un et l’autre convenait qu’il y avait de fortes chances pour que les choses ne se déroulent pas aussi facilement. Bref… ils s’en fichaient un peu après tout, non ? S’ils se faisaient prendre la main dans le sac ils feraient de leur possible pour ressortir d’ici vivant, et tant pis pour le miroir. « … je ne sais pas » souffla tout de même Thomas d’une grimace songeuse, pleine de doutes (l’alcool le rendait toujours plus expressif) « Je crois que je commence à m’attacher. Ils sont tellement drôles ! Je pensais qu’il serait impossible de rentrer en contact avec eux et pour finir ils nous accueillent ici les bras ouverts… Peut-être qu’on devrait vraiment faire l’amour, puis ressortir nous amuser et repartir demain comme si de rien n’était ! » … OU PAS ! Comme si Tom allait résister à l’envie de crapahuter incognito en pleine nuit au péril de sa vie pour une raison totalement superflue. Boys will be boys. C’était maintenant que leur serait bien utile la trop longue journée d’observation de Rain. Transformée en gros chat des neiges, elle avait été en mesure de faire le tour du campement et d’observer celui-ci du haut de quelques arbres. C’était donc elle qui pourrait les diriger au mieux dans ce labyrinthe interminable de roulottes bariolées, de caravanes de bois vernis et de mobile-homes magiques rafistolés. Le cœur du campement en était aussi l’entrée et voyait s’étaler en corolle bon nombres de petits bâtiments modestes et bien souvent usés par le temps. Mais c’était aussi là que se trouvait le grand feu central et toute la vie du camp s’articulait à partir de ce point. Plus bas, du côté du petit ruisseau qui couraient sur le terrain vague se dressait l’enclot de fortune où ils entassaient leurs chevaux et leurs animaux, principalement des poules et des chèvres. De retour en amont du camp, près de la grande tente communautaire s’étalaient de plus grandes habitations dont la moitié des meubles se trouvaient en extérieur. Salons complets souvent miteux, tables et chaises et chaudrons et autres jouets pour enfants. Après la caravane de Yorgi étaient rassemblées d’autres roulottes, de tailles et de fonctions hétéroclite puisque certaines – deux en fait – d’entre elles n’étaient pas destinées à l’habitation. Rain n’avait pas été en mesure de voir à quoi servaient les deux wagons et c’est pour cela que l’endroit retint leur attention. Ils ignoraient ce qui pouvait bien s’y tramer et justement, pourquoi pas quelques artefacts magiques jalousement gardés ? Ce n’était pas le seul endroit du camp qui attirait leur attention cela dit. Il y avait également trois petites roulottes apparemment vide et très peu visitées par les habitants du camp, non loin de l’enclot, le long de quelques bosquets d’arbres ou s’était justement perchée sa tigresse plus tôt dans la journée. Le dernier endroit, et le plus proche en vérité, se trouvait être la carriole juste à côté de la leur (enfin, celle de Yorgi et de son épouse). Les trois plus gros bâtiments se trouvaient également au centre physique du campement et de toute évidence, leur ôte n’était pas n’importe qui dans la communauté. Tom avait bien sentit qu’en matière de filoutage (lui avait dit ‘travail’), c’était Yorgi qui menait les troupes. Quoi qu’il en soit, Rain avait remarqué que ces trois caravanes abritaient des représentants plus importants du groupe, et il était tout à fait possible que l’une de ces personnes soit également le gardien du miroir qu’ils cherchaient. Avisant la petite porte arrière de la roulotte massive du Hongrois, Tom proposa le plan très simple suivant : Dé#1Oui oui : Camouflage et endroit A pour commencer leurs fouilles Oui non : Camouflage et endroit B pour commencer leurs fouilles Non oui : Camouflage et endroit C pour commencer leurs fouilles Non non : Let the woman decides Dé#2 = sort de désillusionOui : pas de problèmes, le sort fonctionne sur nos deux sorciers qui seront incognito dans la nuit noire Non : ça restera plus facile de se dissimuler dans la pénombre, mais ils sont repérables si on fait attention.
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| Filet du Diable The Big Boss | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Sam 22 Juin 2013 - 0:32 Le membre ' Thomas A. Macnair' a effectué l'action suivante : Lancer de dés#1 'Dé' : -------------------------------- #2 'Dé' : |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Sam 20 Juil 2013 - 19:49 *De son coté les investigations n’avaient pas donné grand-chose. Sauf que le salaud gardait bien au chaud les bonnes bouteilles de pur feu ! Arrr, elle en aurait bien tâté un verre discrètement, surtout du bien Iodé écossait produit dans les Hébrides, mais dans son cas, ce n’était pas raisonnable. Un verre de plus et elle garnissait le sol de vomissures et autres joyeusetés. C’était pas de l’alcool qu’il lui avait fait boire, l’autre, là… pas possible… * Moi aussi, je les aime bien… *Elle eu un sourire d’une douceur qu’il n’avait pas vu souvent avec elle en dehors de la nurserie des dragons. Rain, qui était d’habitude d’un naturel austère, se laissait aller a un peu de tendresse à l’encontre de l’espèce humaine. Le souvenir des gens adorables qu’elle avait rencontré un peu partout dans le monde aidant. Rain développait même une certaine tendresse pour Andy et sa tornade de sœur. Jonne lui manquait. La jeune femme referma le mini bar en se promettant, au retour d’aller le sortir de Finlande et de le ramener avec elle. Elle n’eu pas le temps de se mettre a l’élaboration de son plan quand Thomas, zieutait déjà l’arrière de la roulotte, se demandant quel chemin ils allaient prendre pour chercher ce putain de miroir.* Mais t’es quand même pas sérieux ? Oh putain ! J’suis tellement soule que demain, j’aurai un gros trou noir à la place de la soirée.*Et encore, c’était surement un euphémisme. S’ils se faisaient prendre, Rain était certaine de se faire tuer. Ou bien, elle balancerait sans le moindre état d’âme Wallas et la pétasse. Elle les lancerait sur eux, rien à foutre. Elle n’en avait plus rien à carrer, vu l’état d’ébriété dans lequel elle était.* Perkele ! J’suis bien conne d’avoir tenté de m’intégrer… C’était du tord boyaux qu’il m’a fait boire le Sandor…*Elle ne regrettait pas souvent les choses, mais là… Oh gods… pourquoi n’était elle pas restée en Finlande, blottie sous le bras de son frère à regarder les tous petits lapinkoira jouer… elle n’avait accepté que pour être lâchée par ces abrutis du ministère et pour Tom aussi… Rah… Pourquoi n’était elle pas restée a Svalbard ya deux ans et demi ? Bref, plus le temps de tergiverser : à l’assaut ! L’un comme l’autre, vaguement protégés par le sortilège de camouflage, se mirent à avancer aussi prudemment que rapidement vers la plus petite des deux roulottes qui n’étaient pas destinées a l’habitation. Rain priait une multitude de dieux dans un finnois rapide, ou pour l’oreille un peu exercée, ou l’on pouvait repérer quelques gros mots imagés et sympathiques en plus de ceux qui remplissait leur rôle habituel de mots de liaison. L’éleveuse de dragons pouvait compter sur sa petite taille pour se frayer un chemin en toute discrétion au travers des habitations sur roues. Ils entendaient parfois de petits groupes de Tziganes regagner leur chez eux, se soutenant les uns les autres, s’exprimant fort dans un hongrois trop alcoolisé. Et Rain qui ne rêvait que de s’affaler sur un lit pour cuver la liqueur qu’elle avait ingurgité pour passer le temps, tentait de les occulter pour se concentrer sur leur mission. une fois devant la porte arrière de la roulotte, la jeune femme examina la serrure et tenta un Alohomora.* dé Oui => La porte s’ouvre, non sans grincer un peu, ça fait un moment que personne n’est venu là. Non=> Ou c’est l’alcool qui fait rater son sortilège a Rain ou c’est la magie Tzigane qui protège le lieu qui fait parfaitement son job. si Non : Oui oui => parfait, le deuxième essai est une réussite Oui non => la porte résiste toujours un peu et Rain laisse la place a Thomas, plus frais, non sans jurer dans sa langue maternelle assez fort pour attirer une oreille ou deux, si jamais ils n'étaient pas si seuls que ça. Non oui => Rain réussi à ouvrir la porte, mais un Tzigane s’est approché pour rentrer chez lui se trouve de l’autre coté de la roulotte. Non non => Putains de magie Tzigane à la con ! la porte ne bouge pas et en plus de ça, Ce n’est pas un, ni deux Tziganes qui s’approchent, en riant et titubant, mais Trois. Dans la merde les deux Phénix ? |
| Filet du Diable The Big Boss | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Sam 20 Juil 2013 - 19:49 Le membre ' Rain S. Salamander' a effectué l'action suivante : Lancer de dés#1 'Dé' : -------------------------------- #2 'Dé' : |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Lun 22 Juil 2013 - 23:24
Il y avait quelque chose d’absolument grisant dans le fait de se déplacer dans le noir à l’insu de tous, sans autorisation, le tout flanqué d’un possible danger de mort à la clé. Thomas se sentait sincèrement mieux dans sa peau et plus à sa place ici et maintenant qu’il ne s’était sentit depuis décembre dernier. Tout au fond de lui, une petite voix moribonde ne cessait de le questionner : est-ce normal ? Est-ce normal de préférer cet environnement chaotique à la présence d’un fils et l’étreinte d’une femme ? Thomas ne prenait pas la peine de lui répondre cela dit. Le reste de lui-même vivait pleinement l’instant et, ses sens en éveil, exacerbés par l’alcool qui l’euphorisait et l’adrénaline qui enflammait ses veines, il scrutait les ténèbres sans relâche à la recherche du moindre mouvement suspect.
De son côté, Rain venait d’ouvrir le loquet de la première roulotte sans trop de mal ce qui, en soit, n’était pas une excellente nouvelle. Un endroit destiné à conserver des artefacts précieux ou très puissants était logiquement maintenu sous bonne garde. Assurément, leurs ôtes ne semblaient pas d’un naturel méfiant vu la manière dont ils les avaient si rapidement adoptés, et de bon cœur. Mais Tom n’était pas assez saoul pour méprendre une bonne nature avec de la stupidité. Ces gens-là n’avaient rien d’idiots et comme visiblement, ils possédaient peu, ce qu’ils avaient de plus précieux se trouvait automatiquement sous bonne garde.
C’est sur cette pensée que Thomas emboita le pas de la jeune phénix afin de grimper les quelques petites marches de bois qui menaient à l’intérieure de la roulotte. Celle-ci était loin d’être vide, mais le contenu répondait d’emblée à leur interrogation muette qui était de savoir si le triptyque se trouvait là ou pas. Il semblait que pas puisque tout ce qui s’offrait à leur vue était un ramassis de choses et d’autres, un brique-à-braque bordélique recouvert de poussière et parfois de toiles d’araignée.
« De toute évidence, nous nous trouvons dans le grenier… »
C’était un peu ça oui. Etaient entreposés ici tous les objets usuels inutiles ou un peu cassés mais que l’on voulait conserver tout de même. Tom agrippa une lampe de chevet en forme de petite vahiné des îles qu’il agita d’un sourire idiot devant le nez de sa comparse. Mais loin de perdre son objectif de vue, il lui fit ensuite part de son raisonnement ultérieur. Celui qui, très simplement, en venait à conclure que l’endroit le mieux gardé serait forcément l’endroit ou se trouvait ce qu’ils cherchaient.
« L’une des deux autres grosses roulottes du centre peut-être ? » songea-t-il en faisant référence aux deux caravanes qui encadraient celle de Yorgi.
Ils s’étaient plus ou moins accroupis dans la roulotte-grenier pour discuter à voix basses. Ils n’avaient pas une seule seconde à perdre s’ils entendaient conserver leur anonymat le plus longtemps possible et devaient faire un choix rapide – qui seraient fort probablement le mauvais puisqu’ils n’avaient pas un instant pour peser le pour et le contre et étaient honteusement saoul tous les deux…
« Bon alors… je vote pour l’énorme roulotte de droite »
Après qu’ils aient encore débattu quelques secondes de quelle droite il parlait exactement, ils se remirent en route, s’extirpant de la roulotte et négligeant de vérifier la seconde qui devait probablement contenir le même genre de bazar.
Mais que se passe-t-il une fois de retour dehors ?
Oui oui : Ils slaloment le plus discrètement possible entre les caravanes et par chance, ne croisent personne, ils se retrouvent devant la plus grosse caravane, celle vers l’extérieur du camp. Il n’y a personne à proximité mais juste derrière se trouve la tante communautaire. Beaucoup de monde s’y trouvent encore et le moindre bruit ou mouvement suspect passera durement inaperçu. Ninja break.
Oui non : Tandis qu’ils commencent à avancer vers les caravanes en question, un groupe d’hommes apparait qui s’avance vers eux. Tom et Rain n’ont d’autre choix que de partir en sens inverse pour se cacher et échapper à leur vue. Ils se retrouvent tout à côté de l’étable. Des voix s’élèvent tout près, ils peuvent être vus à n’importe quel moment.
Non oui : Ils s’avancent vers les caravanes mais de l’une des roulottes qu’ils dépassent émergent soudainement … deux petites fillettes avec leur minuscule chien à l’air revêche … ils tombent nez à nez avec le trio et les deux Phénix sont obligés de s’arrêter…
Non non : A peine ont-ils fait trois pas que quatre gitans émergent d’une roulotte voisines. Tom et Rain tentent de rester immobiles pour passer inaperçus, mais c’est peine perdue. Il suffit de quelques secondes au premier pour les voir, héler les autres et les montrer du doigt… shit …
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| Filet du Diable The Big Boss | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Lun 22 Juil 2013 - 23:24 Le membre ' Thomas A. Macnair' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Dé' : |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Lun 5 Aoû 2013 - 22:02 C’était bien leur veine. A peine descendus de la roulotte qu’ils venaient d’examiner sans succès… quatre Tziganes s’avancèrent dans leur direction. Ils étaient cuits. Complètement faits. Que faire ? Dire que leur hôte leur avait prêté sa roulotte pour que Daniela, ayant trop abusé puisse se reposer un peu et qu’ils se sont perdus ? Crédible, mais elle le savait, ca ne serait pas suffisant. Thomas et elle avaient encore les idées assez claires et ne titubaient pas assez pour qu’on les croie. Au lieu de ça, ils avaient eu la bonne idée de se tenir droits, immobiles… C’allait puer. Et c’était à l’allure patibulaire qu’avaient les quatre de s’avancer vers les deux étrangers. Ils parlaient entre eux en hongrois rapide, et au ton, elle savait. Fuir ? Pour quoi faire ? transplaner ? Pour aller ou ? La Nordique ne connaissait pas la ville, elle n’en avait vu que le camp Tzigane, et le pays… encore moins… Vu la quantité d’alcool ingurgitée, elle n’était pas certaine que Thomas puisse transplaner seul sans se désartibuler, alors trainer Rain dont les sens s’engourdissaient de minute en minute n’était pas question. A la place, elle les laissa s’approcher de leur pas furibond. Le retour dans la roulotte de Yörgi se fut manu militari. Et maintenant, sous divers sortilèges d’entraves que la scandinave venait d’entendre pour la première fois c’était beauuucoup moins sympathique que toute à l’heure. Ils auraient mieux fait de se faire discret encore un peu, et de ne pas passer à l’action tout de suite, ils auraient du glaner des informations sur le ton de la conversation, une fois que tout le monde aurait dessoulé. Poser les questions du touriste qui se passionne pour la culture Tzigane, ce qui les aurait amené au bout de quelques jours à leur montrer ou a leur parler un peu plus en détail du miroir. Mais non. Rah… L’interrogatoire allait arriver d’une minute à l’autre et quelque chose lui disait qu’ils n’allaient pas aimer ça. Ce n’était pas vraiment les questions sur leur objectif ou sur « qui les envoyait » mais plutôt les regards déçus de leurs hôtes. Il n’y avait pas de quoi être fier. Ce ne fut pas vraiment une surprise pour Rain quand ce fut Andy et Smiza qui firent leur apparition dans la roulotte. Elles prirent place dans deux fauteuils qui avaient l’air bien plus agréable que les tabourets sur lesquels les deux phénix avaient été assis. Rain réfléchissait déjà à ce qu’elle allait sortir aux deux femmes. Elle était certaine d’une chose : elle n’allait pas mentir. Daniela et … C’est quoi ton nom déjà ? *Andy commençait, s’adressant directement à Thomas. Son ton n’était pas empli de la juste fureur que la finlandais attendait. Ils allaient être mangés à quelle sauce ?* Ne réponds pas si c’est pour mentir. D’ailleurs, il se pourrait que vous nous mentiez depuis le début. * « Pas sur tout. » Rain ne put s’empêcher de penser cette remarque. Et bien sûr, cette dernière ne franchi jamais ses lèvres. Ils avaient teinté leur vérité de mensonge, mais pas l’inverse. En ce qui concernait Rain, elle n’avait dit qu’une seule chose fausse à son sujet : son prénom.* Qu’est ce que vous faisiez dans la remise ?*On aurait dit des gosses qui s’étaient fait prendre, quand on l’écoutait parler. La jeune femme, pour avoir trop regardé la télé moldue quand elle était à New York savait ce qui était en train de se passer : Elles jouaient aux bon et méchant flics. Et bizarrement, Rain aurait volontiers imaginé l’inverse. Smiza devait être terrible dans ses coleres.* |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Jeu 8 Aoû 2013 - 22:31
‘Et merde…’ C’est à peu près tout ce que Tom est capable de penser au moment de se faire prendre. Ils se retrouvent dépouillés de leurs baguettes, saucissonnés et ramenés dans la caravane en moins de temps qu’il n’en faut pour dire Bout-de-feu chinois. Trois des types qui leur sont tombés dessus restent sous leur nez pour les surveiller tandis que le quatrième s’en va avertir qui de droit. C’est ainsi que les Phénix se retrouvent confrontés aux deux têtes pensantes du campement tzigane qui, de toute évidence, ne s’était pas attendu à ce genre de coup fourré de leur part. Soit c’était eux qui se montraient naïf, soit c’était Tom lui-même qui, après deux années de guerre, avait perdu la définition du mot ‘confiance’. Peut-être un peu des deux. Cela n’avait guère d’importance au demeurant, ils étaient tout de même fait comme des idiots…
Des premières questions furent posées, et d’un coup d’œil vers Rain, Tom comprit que ce serait pour lui d’effectuer la première approche.
« Qu’est-ce que vous faisiez dans la remise ? »
Quelques secondes s’égrenèrent sans qu’aucun mot ne trouble l’attente épaisse qui embaumait désormais l’atmosphère. Il fallait faire un choix et il fallait le faire vite. L’intérêt de la faction passait avant la sympathie qu’il avait pour ces gens et leurs coutumes, et il savait également que Rain n’éprouvait pas la même dévotion à l’égard de leur faction. C’était peut-être donc en effet mieux qu’il se dépêche de prendre la parole en premier finalement…
« Alors ?! » « Ca dépend… » souffla-t-il pour gagner du temps. « De quoi ? » questionna Andromica d’un ton sec. « Est-ce que vous allez nous relâcher gentiment ou est-ce que vous allez nous transformer en descente de lit ? »
La réponse fit quelque peut rire Simza, un rire grinçant de vieille carne mais que Tom ne put s’empêcher de trouver communicatif avant de se mettre à rire aussi. Andromica elle, ne riait pas du tout et du plat de la main elle frappa l’accoudoir de son fauteuil, faisant taire et sursauter tout le monde. Son œil de verre envoyant des éclaires coléreux.
« On vous accueille comme des nôtres, on vous fait boire, on vous fait manger- » commence-t-elle d’un air indigné et d’une voix qui tonne, si bien que Tom décide de le prendre plus sérieusement et l’interrompt avant que les choses ne dégénèrent. « D’accord, d’accord. Je m’appelle Tom, je suis Magizoologue » Mais son anglais n’est pas assez bon pour comprendre ce mot-là. « J’étudie les animaux magiques» explique-t-il, avant de jeter un regard à sa coéquipière« Et mon amie - Rain - étudie les dragons » Rapidement, les deux femmes échangent dans leur langue. Il ignore et appréhende un peu ce qu’elles peuvent bien se dire mais continue tout de même (sachant qu’il invente ce qu’il raconte au fur et à mesure sans idée bien précise…) « Nous hem. On nous a informés qu’un groupe de Tzigane cachait possiblement … des œufs de dragon dans son campement… Vous devez forcément savoir que c’est monnaie courante dans ce pays » et même s’il arrangeait la vérité, il ne mentait pas. Pas exactement. Pas tout à fait… Bon, juste un peu.
L’important c’est que les intentions de la faction envers l’artefact qu’ils possédaient reste secret et il espérait vivement que Rain suivrait sa cadence.
Une fois de plus aucun mot ne leur fut adressé et c’est dans leur langue que discutèrent les deux vieilles. Le ton monta même un peu et elles en vinrent à s’aboyer au museau l’une et l’autre, avant d’apparemment trouver un accord et de se tourner vers les deux prisonniers.
« On vous a menti. Pas d’œufs ici ! » leur lance Andy d’une voix cassante. « D’accord… bonne nouvelle… ! » assure-t-il en essayant de prendre un petit air satisfait… Entre temps, Simza s’est rapprochée d’eux d’un pas lent, ses cheveux flamboyants et coiffés avec grands soin retombant sur son dos légèrement vouté. Elle vient d’abord scruter Rain de tout près, la renifle et passe une main dans ses longs cheveux désormais brun, elle semble contente, avant que sa mine fripée et sur-maquillée ne se grime d’un dégoût soudain. Elle repousse sa tête sans ménagement et se rue plutôt sur l’anglais. Elle lui tourne autour, l’ausculte sous toute les coutures et vient humer le parfum de sa nuque, avant de sortir une petite lame de sous ses jupes. Pendant un instant, Tom se glace, mais finalement elle ne fait que couper une petite mèche de ses cheveux rouquin. « Hey ! C’est à moi ça ! »
Simza reste sans réponse, si ce n’est qu’elle repart de l’un de ses petits rires chevrotants, plus si communicatif que ça cette fois-ci… Que veut-elle faire avec ses cheveux ? Il sent très mal cette histoire. Quelques paroles dans leur étrange langue plus tard et l’entrevue s’arrête là. Les deux vieilles s’éclipsent sans un mot et les quatre gugusses qui les tiennent en joue les arrachent à leurs tabourets pour les traîner vers l’une des trois roulottes vides près de la rivière, à l’ouest du campement.
Maintenant au moins on sait à quoi elles servent… songe-t-il lorsqu’on referme sur eux la petite porte étroite. Deux sentinelles devant la porte, ils sont assis à même le sol poussiéreux, dans le noir.
« Ca me rappel des souvenirs » et pas des meilleurs … « Enfin bref. C’est plutôt mal barré … » admet le sang-pur « Ca me fait penser : je t’ai dis qu’on n’était plus ensemble Nora et moi ? »
Dé :
La magie Tzigane permet bien des choses et les malédictions en font partie. Pour cela il suffit de quelques cheveux. Simza en a prit quelques uns à Thomas, mais en réalité c’est Rain qui est visée et qui sera interrogée sous la menace de voir périr son partenaire.
Oui : le sort n’est pas vraiment mortel, c’est du bluff pour leur faire une belle frousse et voir ce qui en ressort et s’ils sont réellement des amoureux des dragons un peu trop intrusifs. Si le mensonge de Tom tiens, ils les laisseront sans doute partir. Non : Ils sont persuadés que Tom et Rain mentent et veulent obliger Rain à cracher la vérité, quitte à tuer Thomas. La malédiction est vraiment mortelle. Soit Rain les persuade que le mensonge est vrai, soit elle leur dit la vraie vérité et qui sait ? Peut-être en apprendraient-ils plus sur le fameux miroir ainsi…. avant de probablement mourir !
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| Filet du Diable The Big Boss | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Jeu 8 Aoû 2013 - 22:31 Le membre ' Thomas A. Macnair' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Dé' : |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Mar 13 Aoû 2013 - 23:38 Elle avait laissé Simza faire, calme, mais pas rassurée pour autant. C’était comme se laisser renifler par un dragon que l’on ne connaissait pas. Rain ne pouvait que se soumettre à la Tzigane et accepter ce qu’elle allait faire. Rain, même quand elle avait prétendu s’appeler Daniella ne s’était pas inventé de vie. Elle avait dit peu de choses en fait, à Andy. Juste qu’elle avait du mal à se remettre de sa rupture avec son compagnon de longue date, mais qu’elle était certaine de ne plus vouloir de lui dans sa vie. Et son métier… Il laissait des traces : petites brûlures, griffures de toutes tailles plus ou moins profondes faites en jouant… Notre mission, c’était de repérer les œufs et de nous faire passer pour des acheteurs. On ne pouvait pas tenter le coup sans savoir si vous en aviez ou non. Il n’a jamais été question de vous voler. C’était de repérer les œufs, d’en acheter autant qu’on pouvait et d’avoir des informations sur le trafic. Nos supérieurs ont pensé qu’une éleveuse de Dragons et un Magizoologue étaient les mieux placés pour s’occuper des petits. *Thomas n’avait pas pu choisir un autre sujet pour que Rain se mette à être crédible sur quelque chose d’inventé. Les dragons, elle connaissait bien, aimait ça plus que tout, et pour les travers des enfoirés qui se prétendaient « éleveurs » mais qui au final ne faisaient que mal traiter des animaux intelligents et nobles, elle pouvait en citer un sacré nombre.* Parce qu’il faut voir comment ils sont traités. *Oh si elle avait pu bouger… le « bitch mode » était activé. Tout aurait été là : le mouvement de tête, le doigt bien stylé « you ain’t shitting anyone, dumbshit. » Son frère aurait rit. Et l’une ses copines américaines d’origine indienne l’aurai calottée : te prends pas pour une black, miss Helsinki »* Entassés dans des parcs trop petits ou ils ont à peine la place de respirer, on leur coupe les griffes et on leur arrache les dents pour que le cuir soit impeccable. Leurs glandes pour cracher du feu leur sont enlevées à vif, maltraités pour avoir peur dès qu’ils entendent un bruit et surtout rester bien tranquille pendant que les « maitres » sont là… Regardez donc ces raclures de chiotte que sont ces putains de gobelins… s’ils n’avaient pas besoin que leurs dragons volent ils leur couperaient même les ailes… Les pauvres chéris sont enchainés, gardés dans le noir, uniquement éclairés par de maigres torches et leur souffle incendiaire. Une liste d’adjectifs colorés concernant les « bâtards finis au foutre de troll » qu’étaient les trafiquants d’œufs de Dragon s’additionna à sa tirade. Elle se radouci parce qu’elle ne pouvait pas rester énervée longtemps quand elle parlait de ses « grands sauriens incompris et tout gentils d’amour.* Je suis contente que vous n’êtes pas de ces gens là. Vraiment. *Sur le coup, tout le monde dans la pièce échangea des coups d’œil. Sérieusement ? Un tit machin comme ça éleveur de dragon ? Mais avec un caractère pareil… si Rain n’avait pas été aussi à fond dans son rôle de farouche défenseur des dragons, elle aurait repéré ses gardiens en train se couvrir la bouche pour ne pas rire quand elle évoquait avec finesse et délicatesse les salopards qui torturaient des dragons. Simza, elle se remit à tournicoter autour d’elle, telle un requin autour d’un nageur solitaire. Au bout d’un moment, elle et les autres semblaient décidés à les laisser mariner un peu, le temps de prendre une décision sur leur sort… en fait… plutôt de choisir la sauce avec laquelle ils allaient les faire rôtir sous la tente commune, avec une pomme dans la bouche, en mode porcelet de lait. Une fois dans la roulotte prison, son ami en profita pour lui faire une révélation… de taille.* MITÄ ? Vittuileksä minulle ? QUAND JE PENSE QUE JE T’AI PRÉVENU EN PREMIER ! ET GENRE, SANS LAISSER LE TEMPS AU CADAVRE DE MON COUPLE DE REFROIDIR… TU … PERKELE !*Si elle avait pu bouger, elle l’aurait frappé. Vu tout le raffut que la petite chose finlandaise faisait un de leur garde passa la tête par la porte et la gratifia d’un regard noir. Non mais ils essayaient de prendre une décision sérieuse la ! Roquefort ou béarnaise ! Ça demande de la concentration. De toutes façons, la jeune femme était trop énervée pour dire un mot de plus. Elle ne savait pas vraiment elle aurait pu de quel que manière que ce soit ajouter quelque chose. Yorgi venait d'apparaitre dans l'encadrement de la porte de leur cellule, les toisant de toute sa hauteur, donnant à Rain l'impression que c'était perdu d'avance, que tout ce qu'elle avait dt n'avait servi à rien. D'un coup, la broche lui sembla une solution plutôt sympa.* |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Sam 24 Aoû 2013 - 16:17 La fameuse tirade des bébés dragons mal traités de Rain. Après plus de sept années d’amitié, c’est là-dessus qu’il avait misé. Comme c’était les détails qui faisaient le mensonge, il avait laissé l’experte en fournir à foison, et Rain n’était jamais aussi bavarde que lorsqu’il s’agissait de bébés dragons mal traités…
Il connaissait le sujet par cœur aujourd’hui et même s’il lui tenait à cœur lui aussi, il savait pertinemment que personne n’abordait ce sujet-là avec autant de ferveur que sa Salamander préférée. C’était presque un regard attendrit qu’il glissait vers la petite finlandaise tandis qu’elle abordait la partie du discours où il était question d’insulter les gobelins de manière très colorées. Fut un temps où l’un et l’autre auraient pu argumenter des heures sur le sujet puisqu’il avait toujours eut tendance à se faire l’avocat des gobelins dans le passé, pour le seul plaisir de débattre d’idées et de principes et de laisser sa chance à tous.
Depuis, il avait crapahuté dans les boyaux obscurs de Gringotts et avait bien failli terminer rôti puis écrasé par l’un des dragons qu’ils gardaient captif. Autant dire que sa vision de la chose avait ‘quelque peu’ changée, et qu’après avoir sournoisement tourné le dos aux Phénix, ces sales petites pestes de gobelins pouvaient aller se faire stupéfixer bien profond.
Quoi qu’il en soit, et malgré toute la bonne volonté qu’ils y mettaient l’un et l’autre, le mensonge ne semblait pas avoir l’effet escompter sur leurs ôtes... Rien d’étonnant en même temps. C’était un mensonge scabreux.
Il était donc fort possible qu’ils passent leurs derniers moments en vie à s’engueuler à propos de son couple. Ou pas.
Il a à peine le temps de riposter quelque chose comme « oh ça va ça va, épargne-moi tes vittuvittu perkele deux minutes ! Tu t’es sauvée et puis tu m’as prévenue par lettre j’te rappel ma grande ! » que la silhouette de Yorgi se pointe dans l’entrée étroite de la roulotte. Ca leur coupe la chique l’un comme l’autre. Autant, se retrouver face aux deux sorcières rousses était stressant mais gérable, autant dans l’attitude de leur bras droit, on sentait planer une menace qui n’avait pas besoin de mots ni de cris pour emplir tout l’habitacle.
Le silence s’étire tandis qu’il les observe tous les deux d’un œil brillant et inquisiteur. Puis d’un regard prudent vers l’extérieur, il referme doucement la porte derrière lui. Il entre seul. Détail qui inquiète encore plus Thomas. Ses bottes claquent sur le planché tandis qu’il se rapproche, ses cheveux broussailleux dissimulant presque tout son visage dans la pénombre. Lorsque Tom redresse la tête pour le toiser, la tête lui tourne mais il n’y prend pas garde, trop focalisé qu’il est sur le gitan.
« Je savais quelque chose qui cloche avec vous deux » il finit par lâcher en les désignant. Et par son ton on comprend qu’il sourit un peu. Puis il se penche en avant, les mains appuyées sur ses genoux pour pourvoir leur faire face. Tom trépigne légèrement sur son tabouret mais ne flanche pas lorsqu’il croise les deux billes noires du Tzigane. Il semble les jauger. Il pue le scepticisme. D’ailleurs il se redresse puis sans craindre de leur tourner le dos, il reprend la parole. « Quand j’étais jeune, les dragons good business. Importation, exportation, vente, élevage, facile, beaucoup d’or. Mais aujourd’hui ?! » il se retourne pour leur faire la grimace « Trop surveillé, trop protégé. Not good business » il vient s’appuyer contre l’un des murs, bras croisés « Aujourd’hui, objets magiques, verry good business »
Voilà quelques phrases d’allure anodine qui prouvaient pourtant que leurs intentions étaient bien plus transparentes qu’ils ne l’avaient espéré. Tom soupir un peu avant de répondre : « Alors c’est ça ce fameux ‘travail’ pour lequel tu m’as abandonné au bar ? Du recel d’objets magiques ? » Yorgi hausse une épaule : « Beaucoup d’or. Les femmes ça coûte cher » « M’en parle pas » soupir profondément Tom qui songe un instant à Nora.
Il ne soupir pourtant pas car le sujet le pèse, mais plutôt parce qu’il se sent faiblard et essoufflé. La tête lui tourne de plus en plus et vu le regard que Yorgi lui lance, il sait ce qui lui arrive et ça le fait beaucoup sourire.
« Malade, englishman ? Tiens, tiens...»
Qu’étaient donc entrain de faire Simza et Andromica avec sa mèche de cheveux pendant que Yorgi leur tenait si aimablement compagnie ?
« Arrêtons de tourner autour du pot. On vous a dit la vérité, qu’est-ce que vous voulez de plus ? » grogna Tom, plus agressif maintenant qu’il ressentait les effets étranges du sort qu’on était apparemment entrain de lui jeter. Yorgi lui répond d’un éclat de rire qui prouve bien qu’ils ont décidés de ne pas gober l’histoire des œufs. Dommage…
Soudain, une vive décharge lui tétanise tous les muscles et c’est comme une crampe géante qui lui secoue le corps entier. La chute qu’il fait depuis son tabouret est plus franchement douloureuse, car ce qu’il ressent n’est pas vraiment une souffrance, plutôt une pression dans les veines, un froid aux accents de vertiges et qui le crible de frissons et d’une sueur glacée en quelques instants seulement. Sa vision se trouble et sa respiration se fait de plus en plus difficile pourtant il peut encore clairement voir Yorgi sortir une lame courte de sa manche, foncer sur Rain, l’arracher à son tabouret pour la projeter au sol avant de lui bondir dessus. Un moment il croit qu’elle est fichue, mais heureusement Yorgi ne l’égorge pas sans sommation. Il se plaque à elle et colle toute la longueur de sa lame sur la joue laiteuse de son amie, son visage tout près du sien et le regard aussi lubrique qu’on puisse imaginer. Tom voudrait bondir en avant, s’interposer, mais il peut à peine bouger.
« Dis-moi, femme-dragon » articule le Tzigane avec mépris « Qui vous envois, et pourquoi ? Plus de mensonges. Ou l’anglais meurt … et toi ? … Je garde pour moi tout seul » sourit Yorgi d’un air graveleux.
C’est à ce moment là que les yeux vagues et embués de Thomas font le point sur un bout de baguette qui dépasse de l’une des poches du grand brun…
Dé#1 = Malgré le maléfice qui continue de le consumer lentement, Tom trouve la force de se jeter en avant sur Yorgi…
Oui : Il parvient à mettre la main sur la baguette en question. Non : Il n’arrive à rien mais pendant que Yorgi tente de se dégager, Rain peut tenter d’ne profiter pour réellement renverser la situation !
Dé#2 = Si dé#1OUI
Oui : c’est la baguette de Rain qu’il vient en fait de récupérer dans la poche de Yorgi, la sienne ne doit donc pas être loin non plus, bonne nouvelle ! Non : C’est Andromica qui a les baguettes de Rain et Tom, celle que Tom vient de prendre appartient à Yorgi, et est d’une composition assez récalcitrante pour ne pas daigner fonctionner correctement entre ses mains… surtout s’il est mourrant…
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| Filet du Diable The Big Boss | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Sam 24 Aoû 2013 - 16:17 Le membre ' Thomas A. Macnair' a effectué l'action suivante : Lancer de dés#1 'Dé' : -------------------------------- #2 'Dé' : |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Dim 8 Sep 2013 - 17:11 De ce qu’elle pouvait en sentir, il ne mentait pas. Il la garderait pour lui tout seul. Ce soir, le Tzigane allait apprendre quelque chose: on ne menace pas de viol une femme qui bosse avec des dragons. Surtout quand on porte un pantalon de toile léger. Rain inspira profondément et profita du fait que Yorgi était en train de regarder Thomas, trop sûr du fait qu’un aussi petit bout de femme ne pouvait pas faire grand-chose. Si petite, si frêle, déjà prête à se briser entre ses bras puissants. Il était tellement sûr de sa force, tellement certain de l’intimider au plus haut point, la lame de son couteau reposant sur sa gorge. Rain renversa la tête, exposant sa trachée au fil de la lame plutôt que ses artères et veines vitales. S’il se décidait, elle mettrait plus de temps à se vider de son sang. Yorgi se moquait de Thomas, elle entendait les mots qui lui sortaient de la bouche comme si elle était dans l’eau. Elle prit une autre inspiration profonde. L’air se répandit dans toute la surface de ses poumons, les forçant à s’étendre dans le dos et à pousser ses organes inférieurs contre son plancher pelvien. Elle réussi à transformer partiellement sa main, ses premières phalanges de chaque doigt devenant griffe acérée. Elle glissa violement sa main entre les cuisses du Tzigane et s’empara de ses parties, enfonçant ses griffes dedans et les tordit sans le moindre ménagement. Yorgi hurla, le métal quitta sa gorge non sans entamer légèrement sa peau. Il l’insultait en hongrois, tordu en deux. Rain, en guise de vengeance lui infligea de sa main droite à présent ensanglantée, une gifle terrible, envoyant valser l’homme déjà déséquilibré dans un meuble de la roulotte prison. Assommé, elle lui prit sa baguette et aida Thomas à se relever. Les deux pétasses, nos baguettes et on rentre au bercail. *Elle ne le laisserait pas mourir ici. Il avait une famille, même s’il s’était séparé de sa femme, son fils avait besoin de son père… Ce n’était pas comme elle. Rain n’avait pas d’enfant, pas de mari… sa seule famille était son frère. Bien décidée à ne pas mourir pour l’ordre, encore moins dans un pays ou il serait bien compliqué pour Jonne de faire valoir ses droits sur le cadavre de sa sœur, à cause de deux illuminées jouant avec on ne sait quelle forme de magie. Ils avaient fait un sacré raffut, et la cavalerie ne tarderait pas à arriver. Rain pensa préférable de partir par transplanage, dans la dernière roulotte ou l’on irait les chercher. Celle de Yorgi. Ni une ni deux, elle raffermi sa prise sur la taille de son ami et les deux disparurent dans un « pop » retentissant pour réapparaitre dans la roulotte du chef des Tziganes. Par sécurité, elle les avait fait arriver dans la chambre. Des voix lui parvenaient du salon, s’exprimant dans un hongrois psalmodié, les deux matriarches. Hé bien ça serait plus facile que ce qu’elle avait pensé… Si Thomas se sentait assez fort pour combattre, ou du moins s’approcher d’elles sans faire trop de bruit. Rain, laissant Tom dans la chambre profita de sa petite taille pour aller voir ce qui se passait dans le salon ou elles s’étaient installées pour faire leur rituel. Rain, sur la pointe des pieds était arrivée jusque la porte du salon et profitait du fait que la bibliothèque la cachait un peu pour regarder ce qu’il s’y passait. Elles étaient assises sur le sol, Simza semblait en transe tellement elle était occupée à jeter ses sortilèges et Andy lui tournait le dos lui cachait ce qu’elles étaient en train de faire… Elles étaient seules. Rain jeta un coup d’œil vers Thomas. Il n’allait pas mieux.* |
| | | Re: [MISSION] Everyone who isn't us is the enemy ce message a été posté Dim 22 Sep 2013 - 14:30
« Rentrer au bercail ». Voilà un plan qui sonnait soudainement doux à son oreille alors qu’il avait passé les jours précédents à vouloir le fuir. Vu la situation et son état, il n’ose pas franchement y croire, tout en essayant de se rappeler qu’il avait déjà affronté bien des situations tout aussi délicates et s’en était toujours sorti jusque là. C’était tellement simple de s’en réjouir après coup. Pour l’instant, il était encore en plein cœur de l’action et l’état de vulnérabilité dans lequel il se trouvait à présent ne lui donnait pas envie d’endosser le rôle de Monsieur Positivité. Tout ce qu’il était encore capable de faire à présent – mis à part se tordre et grogner de douleur sur le sol – c’était s’en remettre à Rain. Heureusement, il avait la chance de faire équipe avec quelqu’un en qui il avait aveuglément confiance depuis de nombreuses années déjà, aussi se laissa-t-il faire au moment de transplaner.
Ayant un peu occulté l’aspect ‘baguettes magiques’, piégé qu’il était dans ses brumes de douleur, il fut étonné de se voir atterrir dans la chambre d’une roulotte et non pas dans leur chambre d’hôtel. Le temps qu’il ait terminé de reconnaître totalement l’endroit et Rain s’était déjà éloignée de lui pour partir en éclaireur. Pendant ce temps, une brûlure sourde continuait de lui ronger les tripes et de s’étendre toujours plus loin dans tout son corps, la tête lui tournait si fort qu’il se croyait sur un bateau en pleine tempête et sa vision se troublait si fort qu’il en avait la nausée.
Il tentait pourtant de garder son calme jusque là, de ne pas laisser la panique le ronger aussi. Mais l’idée de mourir comme ça, à se tordre comme un chien sur un lit qui n’était pas le sien, loin de chez lui… c’était trop horrible. C’était pour éviter cela qu’il avait survécu à des mois de captivité dans le noir glacé avec la faim au ventre. Il ne voulait pas perdre la partie cette fois-ci non plus. Son entêtement maladif était venu à bout de bien plus cruel sort que celui-ci, et s’il devait mourir, au minimum, il voulait que cela soit debout, avec sa baguette dans les doigts. Hors de question de crever en victime. Jamais.
Aussi, lorsque Rain lui revint enfin pour lui apprendre que les deux sorcières se trouvaient là, seules, il décida de se jeter tout entier dans la gueule du loup et de se faire exploser une fois dans son gosier s’il le fallait. Il n’allait ni crever en victime, ni crever tout seul. Il espérait simplement que Rain ne serait pas celle qui l’accompagnerait pour ce voyage-là.
Ne laissant pas trop de choix à sa partenaire, il s’agrippa à son épaule pour s’aider à se redresser. Puis une fois debout, le visage déformé par une grimace d’effort douloureux, il se rua en avant vers la porte pour débouler en trébuchant dans la pièce de vie de la roulotte. Celle-ci se mit presque à tanguer tant son intrusion fut brutale, et les deux occupantes assises l’une en face de l’autre sursautèrent avec force et hurlèrent dans leur langue. Trop tard pourtant. Tom s’était jeté sur celle qui était le plus proche et de dos.
Se colant à son dos et passant un bras autour de sa gorge, il la tira avec lui en arrière et comme il ne possédait plus aucune équilibre et tremblait comme une feuille d’automne, ils chutèrent en arrière faisant tomber plusieurs meubles dont la bibliothèque comme elle se débattait farouchement. Tom réussi tout de même à garder plus ou moins le dessus, affaissé dans un coin, la gorge de la rousse étroitement serré contre lui tandis qu’elle tentait de lui labourer les côtes de coups de coude haineux.
Réactive, Rain profita du chambard total pour bondir en avant. Simza de son côté, l’œil braqué sur sa précieuse sœur, avait dégainé sa baguette qu’elle pointait sur le groupe sans oser proférer de sort pour l’instant, hurlant dans un anglais très mauvais qu’ils devaient la relâcher sous peine de mort.
En attendant, ce qu’elles fabriquaient se trouvait désormais révélé. Il s’agissait de toute évidence d’un petit autel – et de magie si pas noire, plutôt sombre. Dans une petite coupelle de terre cuite, on avait d’abord installé une poignée de paille fine, puis une patte coupée de poulet ou de corneille liée d’herbes et de plumes auxquels on avait fichu le feu. Puis par-dessus la courte flamme, on avait balancé une petite poupée de chiffon ou les cheveux qu’on lui avait prit avaient été attachés.
D’un réflexe salvateur, Rain donna un grand coup de pied dans la coupelle, puis de quelques coups de semelle, fit définitivement taire les flammes. Un tout dernier élancement cuisant vint lacérer les organes de l’anglais qui poussa un gémissement pénible. Andromica profita de ces quelques instants de trouble pour écraser son coude dans l’estomac de Thomas qui explosa en quinte de toux tandis que la chienne se mettait à hurler à sa sœur dans leur langue. Dans le même temps, à l’extérieur déjà raisonnait de nombreux hurlements d’alerte, et sous les invectives de sa sœur, Simza se précipita à l’extérieur de la roulotte avant que quiconque n’ait pu l’en empêcher. De quelques hurlements stridents, elle venait à son tour de donner l’alerte et de révéler ainsi leur position.
Encore secoué et agité de spasme mais libéré de la douleur, Tom fut incapable de se relever et se contenta de repousser violement Andromica au loin avant d’échanger un bref regard avec la finlandaise. Inutile d’échanger le moindre mot, l’un et l’autre savaient exactement ce qu’il leur restait à faire, et ils ne possédaient plus que quelques minuscules petites secondes pour le faire…
Le cœur battant, les yeux clairs du sang-pur se mirent à parcourir la petite pièce en désordre, et sur le sol non loin des restes de poupée calcinée, il vit leurs deux baguettes sur le tapis.
« Là ! » s’exclama-t-il en les pointant du doigt pour que Rain les récupèrent « Prend la poupée aussi ! »
Et au moment où Rain posait ses mains pâles sur les trois objets, une silhouette déformée par la colère faisait sauvagement irruption dans l’embrasure de la porte, secouant la roulotte entière.
Dans un réflexe, Tom tendit la main en avant, toujours cloué au sol, et Rain se jeta sur lui pour saisir son poignet tandis qu’il saisissait le sien. L’instant d’après, ils transplanaient dans leur chambre d’hôtel, avec comme seule idée en tête de quitter le pays dans la demi-heure, et tant pis pour le miroir …
FIN |
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