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❝ SISTERS REUNION – Alice. ❞
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Jules A. Pritchard
Blondie girly
Jules A. Pritchard
Messages : 1413 Crédits : à voir sur l'avatar & la signa.
Age du personnage : 20 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : vendeuse chez Eeylops, l'animalerie magique de Pré-Au-Lard.
Faction : Les héritiers.
Maison : Poufsouffle.

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SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Ven 5 Avr 2013 - 6:57

“ You and me we're cut from the same cloth ”


    Midi tapante je fermai à clé la boutique en veillant une dernière fois que tout soit en ordre. Habituellement je grignotais un truc sur le pouce dans l’arrière-boutique histoire de profiter du temps restant pour chouchouter les habitants des lieux –mes restes du zoo magique sans doute- mais mon patron en avait décidé autrement pour une fois. « Jules, vous me rendriez un petit service ? » m’avait-il demandé la veille et ne me voyant pas refuser j’avais dit oui bien entendu pensant naïvement qu’il me proposerait de faire des heures supplémentaires ou de le remplacer dans le courant de la semaine prochaine. Que dalle. Pourtant dieu sait que j’avais bien besoin de quelques galions supplémentaires dans mon compte en banque, bref. Non, il me chargeait de jouer au coursier puisqu’il devait se rendre hors de Pré-Au-Lard aujourd’hui. L’un de ses amis qui travaillait à l’hôtel de ville lui avait réclamé une jeune chouette pour l’anniversaire de sa fille et naturellement comme toute surprise, le volatile ne devait être livré que le jour même au dernier moment. Et je devais m’y coller. Non pas que je n’aimais pas mon nouveau job mais je regrettai le zoo, ça me manquait. Je ne crachais pas sur l’animalerie magique, loin de là … mais j’avais du mal à m’y faire. J’y pouvais rien.

    Emmitouflée jusqu’aux oreilles et cage en mains, je partis arpenter Pré-Au-Lard en direction de l’hôtel de ville. J’avais dû y mettre les pieds deux fois à tout casser, avec la chance que j’avais j’allais me perdre là-dedans. A cette heure-ci les rues du fameux village sorcier étaient animées mais depuis ce triste soir d’hiver je les voyais sous un nouveau jour. Cette foutue attaque des Phénix liée aux Amerloques m’avait marqué au fer rouge, le combat avait pourtant eu lieu à la limite du village mais j’avais la sale impression d’en voir les stigmates partout. L’atmosphère qui m’était si familière et chaleureuse dans le passé lors des sorties autorisées par Poudlard, m’était totalement étrangère à présent. Chaque mur me rappelait que j’étais coincée ici pour je ne sais combien de temps, que les factions avaient foutu ma vie en l’air une fois de plus. Dire que la transition du château à la vie active avait été facile était un euphémisme, j’avais pas mal douillé malgré l’aide précieuse que certains m’avaient apporté. Mon job au zoo, retrouver Callista au manoir Malefoy tous les soirs … j’avais appris à l’apprécier cette routine à la longue et voilà qu’à peine six mois plus tard on me l’ôtait et m’obligeait de recommencer à zéro. Putain d’vie. C’est dans ces moments que le Lord manquait atrocement à notre monde … Et dans chaque visage que je croisais, j’y percevais un brin de tristesse, de déception, de colère. Le pire était encore quand je croisais ou apercevais au loin mes compatriotes héritiers qui étaient sur le même champ de bataille ce soir-là, nous avions tous morflé sans exception … Le sujet était devenu comme tabou chez moi. J’évitai de ressasser ces mauvais souvenirs, les cauchemars qui hantaient mes nuits étaient amplement suffisant. Je jurai que certaines nuits je ressentais encore la douleur cuisante du doloris qu’un enfoiré d’américain m’avait infligé. Ha, à côté de ça, la bataille du Poudlard Express plus d’un an auparavant sonnait comme un jeu d’enfant.

    Les hululements tonitruants de la jeune chouette me sortirent de mes pensées, la pauvre, à divaguer ainsi elle avait sans doute dû subir quelques turbulences dans sa cage. J’accélérai le pas, plus vite j’y serai, plus vite j’en aurai fini. Cette livraison m’enchantait guère à vrai dire, pour un père qui allait faire un si joli cadeau à sa fille, il aurait pu au moins avoir la délicatesse de venir sélectionner le volatile lui-même au magasin au lieu de nous laisser carte blanche. M’enfin, ce n’était pas mes oignons comme on dit. Bref. Je montai les escaliers de l’hôtel de ville quatre à quatre et comme je l’avais prédit je fus déboussolée dès le hall d’entrée. C’est à ce moment que je me rendis compte que je ne savais pas dans quel bureau ni même à quel étage travaillait le client en question. Eh ben, j’étais dans de beaux draps moi ! Blasée, je traversais la pièce et complétais la file indienne qui s’agglomérait devant l’accueil. Huh, un quart d’heure de queue pour un simple petit renseignement … je soupirai avant de remarquer une grande blonde sortir de je ne sais quel bureau ou couloir, puisque je n’avais rien à perdre –sauf mon temps haha- je bondis jusqu’à elle. « Bonjour, excusez-moi … Je peux vous embêter deux petites secondes ? Vous travaillez ici ? » Ne voyant pas de signe négatif de sa part, j’enchainais directement j’étais plutôt pressée d’en finir avec tout ça « Peut-être êtes-vous susceptible de m’aider, je cherche le bureau de monsieur ... Ah quelle tête de linotte ! » J’avais oublié le nom du type en question. Je fourrai ma main libre dans ma poche d’où je sorti un petit bout de parchemin tout froissé. « De ce monsieur au nom imprononçable ! » finis-je rieuse en lui montrant le petit bout de papier avec le fameux nom tarabiscoté. Je posais alors véritablement les yeux sur ces traits et … je ne sais pas. Quelque chose clochait. Son minois me semblait familier, j’étais persuadée de l’avoir déjà vu quelque part ou de l’avoir croisé mais où ? Ça c’était une autre paire de manche. Je me creusais les méninges quitte à zapper le petit bout de parchemin. « C’est bizarre … J’ai l’impression que nous nous sommes déjà croisées quelque part … mais je n’arrive pas à remettre le doigt dessus » dis-je d’un ton tout de suite plus sérieux. « Sans vous offensez bien entendu » oui parce que bon, ce n’était pas ce qu’il y avait de plus sympatoche de dire qu’une tête ne vous revenait pas.
Alice Torvald
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Alice Torvald
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Dim 21 Avr 2013 - 21:04
Elle tourne en rond depuis maintenant trois semaines. Un mois. Ou est-ce plus ? Difficile à dire. Elle a perdu le fil du temps, le décompte des heures. Toutes les journées se ressemblent de toute façon dans cette prison à ciel ouvert. Parce que c’est ce qu’est devenu Pré-au-Lard. Un ersatz de liberté pour une simili princesse en pleine déchéance. Pas qu’elle ait jamais été un modèle de vertu, soyons honnête, mais depuis qu’elle a fait ses cliques et ses claques et a tourné le dos à la grise Londres, Alice semble incapable de remonter la pente qui s’est ouverte sous ses pieds. Inexorablement, elle glisse, s’enfonce dans les méandres de ses plus vieux démons. La bouteille aux trois-quarts vide qui pend au bout de son bras en est une parfaite illustration. Sans compter la petite sœur qui jonche déjà le parquet grinçant de l’appartement.

La fière lionne d’antan ressemble aujourd’hui plus à zombi avec une gueule-de-bois qu’autre-chose. Affalée dans le canapé du salon, les habits de la veille sur le dos, elle émerge doucement avec un grognement. Le même que celui d’un cerbère mal-luné. Pendant une poignée de secondes, elle ne reconnait pas les quatre murs qui l’entourent. Elle tente de faire le point sur les formes indistinctes qui se découpent dans la pénombre matinale mais c’est comme si sa tête était prise entre l’enclume et le marteau. Puis les pièces du puzzle s’emboîtent finalement l’une dans l’autre.
Elle n’est pas chez elle.

Un nouveau grognement lui échappe. En fait, si, bien sûr qu’elle est chez elle, mais elle a encore du mal à considérer comme tel le taudis miteux qu’elle et Lyanna sont parvenus à se procurer dans le quartier historique de Pré-au-Lard après l’invasion américaine. Le pire c’est qu’elle considère encore avoir eu de la chance. Au moins ont-elles chacune leur chambre et un peu de place pour se mouvoir sans se rentrer dedans. Tout le monde n’est pas si bien loti au royaume des joyeux petits exilés. Malgré ça, Alice est incapable de s’adapter. Elle ne saurait dire ce qui cloche précisément. Qu’a-t-elle perdu qu’elle puisse regretter au juste ? Un emploi stable, une situation, sa liberté de mouvement ? Elle se fiche de ces choses au final, elle s’en est vite rendu compte. Tous ici se battaient pour retrouver quelque-chose, elle se battait parce qu’elle ne savait rien faire d’autre.

Le premier mot qui passe ses lèvres est un juron bien senti, quand elle se rend compte en regardant l’horloge murale qu’elle aurait déjà dû être au travail depuis cinq bonnes minutes. Rookwood a beau la tenir dans son estime – plus qu’elle ne le mérite en tout cas, c’est certain – ça ne fait pas du Vieux quelqu’un de conciliant pour autant. Elle a juste le temps de se passer un gant sur la figure et d’enfiler un t-shirt propre. Tant pis pour le reste. Au stade où elle en est cela fait déjà quelques jours qu’elle a arrêté de se préoccuper des apparences. Elle n’est qu’une pâle copie de ce qu’elle était, elle le sait et ne s’en cache pas. Qui s’en soucie vraiment ?

Son humeur est massacrante quand elle pénètre dans le hall de l’hôtel-de-ville. Il y a trop de monde, trop de bruit, c’est comme si l’on agressait tous ses sens d’un seul coup. Si le froid de l’extérieur était parvenu à la faire quelque peu dégriser, la chaleur moite qui flotte à l’intérieur suffit à contrario à lui donner la nausée. Elle doit à tout prix sortir de là, rejoindre les locaux plus tranquilles de la Brigade. La tête rentrée dans les épaules, elle est en train de mettre son plan à exécution quand une tornade blonde fait irruption sur son chemin et l’assaille d’une voix claironnante beaucoup trop enthousiaste pour un lendemain de cuite.

« Pasl’temps » marmonne-t-elle comme un seul mot en croyant pouvoir s’échapper aussi facilement. Elle a à peine fait un pas de côté qu’elle est aussitôt coupée par le hululement d’une chouette qui lui fait porter la main à la tempe et esquisser une grimace de douleur. Stupide piaf. Entre temps, forcément, cela a suffi à la gamine pour reprendre ses babillements où elle les avait laissés ! L’agacement et l’impatience ont beau être clairement lisibles sur le visage de la lionne, ça n’a pas l’air de déranger l’adolescente qui va jusqu’à lui coller un morceau de parchemin chiffonné sous les yeux. Ó Creachmhaoil. Imprononçable, c’est le cas de le dire. Encore un de ces fichus irlandais à tous les coups.

Alice finit par soupirer. En retard pour en retard, autant avoir une bonne raison et se servir de cette fille comme une excuse valable. Qu’a-t-elle de mieux à faire à part exécuter une énième journée de ronde autour des défenses de Pré-au-Lard ? Elle rigole franchement en revanche quand la blondinette se met à la scruter minutieusement en émettant la possibilité qu’elles se soient déjà rencontrées par le passé.

« À moins que vous soyez une habituée du comptoir ça m’étonnerait, ironise-t-elle en passant rapidement sur la plaisanterie. Venez, au bureau des enregistrements civils on pourra obtenir les informations nécessaires sur votre bonhomme. Je vais vous y accompagner. »

Le chemin n’est pas très long. Elles passent devant une dizaine de bureaux étroits où s’agite un personnel clairement débordé, longent un couloir, puis un deuxième, avant d’atterrir enfin devant un sorcier aux temps grisonnantes et à l’œil morne qui demande sa plaque de police à Alice, avant de les laisser accéder aux registres. Dessus, son nom gravé reste bien en évidence quand elle le pose sur la table où elle installe également un grimoire aussi large qu’elle qu’elle se met à feuilleter. Le bout de sa baguette défile les noms de toute une liste de gens avant de se stopper au-dessus de l’un d’eux.

« Je l’ai. Ó Truc-Chose. Avant de vous donner ce dont vous avez besoin je vais avoir besoin de votre nom par contre. C’est le protocole habituel, la paperasse administrative. On doit garder une trace de tout ce qui se passe et des allées et venues de tout le monde. »
Jules A. Pritchard
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Ven 17 Mai 2013 - 23:14

    Chouette sous le bras, j’étais devenue le larbin à tout faire de mon nouveau patron. Et c’était plutôt … fort désagréable. Il y avait des jours où je maudissais ce job mais puisqu’il fallait bien de quoi se nourrir, j’adoptai le « tais-toi et bosse ». Le point positif restait tout de même que je vivais entourée de mes amis les bêtes, et ça, ça avait le don de remonter le moral dans les coups durs. Bien que ça ne remplaçait en rien le zoo et son atmosphère si particulière qui me manquait à en crever. Ah, ce que je pouvais en vouloir à ces enfoirés d’Amerloques et ces phénix avides de changement ! Je les avais toujours plutôt bien toléré … jusqu’à maintenant. Le pompon restait cette association des plus stupides avec les ombres. Jamais je n’avais eu la moindre bride de confiance en eux, ils n’étaient qu’une bande de fourbes aux idéaux honteusement sanglants … Je sentais la trahison à des kilomètres à la ronde … après tout, ils nous avaient déjà fait le coup lors des attentats du Poudlard Express non ? Quelqu’un qui ne tenait pas sa parole une fois, ne le ferait pas une deuxième. Comment la Salamender n’avait-elle pas pu résonner ainsi avant de faire ce sortilège de fidélité douteux ? Cette histoire n’avait ni queue ni tête et encore une fois … c’était nous qui en payons le prix.

    Et ça commençait par l’hôtel de ville de Pré-Au-Lard. Jamais j’avais mis les pieds là-dedans, c’était digne d’un labyrinthe sans nom ou mieux encore de mon tout premier jour au zoo où je m’étais perdue en moins de deux minutes top chrono –faut dire que j’avais toujours été une quiche monumentale en orientation-. Avant des airs de liberté et d’amusement résonnaient à mes oreilles lorsque le nom du fameux village sorcier était mentionné, maintenant il n’évoquait rien d’autre qu’un triste et fade train-train. Jamais je n’avais pensé pouvoir me lasser de ces ruelles, de la façade des trois balais, des confiseries d’honeyducks … A présent je comprenais le diction qui conseillait de ne pas abuser des bonnes choses. On s’en lasse vite, bien trop vite à mon goût … Si seulement je pouvais retourner à Londres ou même sortir d’ici rien que pour quelques heures … C’est beau de rêver. La foule amassée devant l’accueil de la mairie n’arrangea pas tellement mes états d’âmes. Passer ma pause déjeuné à attendre comme une cruche pour une malheureuse bride d’information m’enchantait guère, je voulais juste livrer cette chouette et filer me réconforter avec mon casse-croute et une bière au beurre –maudis soit celui qui interdit un petit verre de whisky pur feu au boulot-. Alors quand une blonde passa par-là je ne passais pas à côté de l’opportunité quitte à être un peu trop ‘rentre dedans’. Plus vite ma mission serait accomplie, plus vite je satisferai mon estomac.

    Je lui sautais dessus tel un aigle sur sa proie. Proie qui après un premier coup d’œil ne semblait pas si fraiche que ça … m’enfin, j’en étais désolée pour elle mais je n’étais pas du genre à lâcher le morceau –surtout quand je devais jouer à la plante verte pendant trois heures-. Un petit peu de blabla et je lui mis le morceau de parchemin où le nom du type était inscrit malgré qu’elle ne semblait pas être partante pour me donner un coup de main. Tant pis, qui ne tente rien n’a rien ! D’ailleurs son visage me parut familier, allez savoir pourquoi ! J’avais toujours été du genre à avoir une bonne mémoire photographique, à Londres il m’était même arrivé plusieurs fois de reconnaitre des visiteurs fidèles du zoo dans les rues de la capitale Anglaise, peut-être que je l’avais croisé là-bas cette jeune demoiselle. Elle suggéra un bar, visiblement elle y semblait bien plus habituée que moi, et à part les Trois Balais à Pré-Au-Lard … Ce n’était pas fort probable. J’haussais les épaules.

    Ah voilà, elle se rendait utile, dieu merci ! Allons donc au bureau des enregistrements civils dans la joie et la bonne humeur … ahem. « Génial ! Merci, je vous dois une fière chandelle ! » Aussitôt dit, aussitôt fait, je suivis la jeune employée à travers les entrailles de l’hôtel de ville. Curiosité oblige, je jetai des petits coups d’œil ici et là quand la porte d’un bureau était entre-ouverte. De la paperasse partout, non d’une goule en slip de bain jamais je pourrais bosser dans un trou pareil. Un homme d’un âge mûr à en croire ses cheveux poivre et sel nous autorisa l’entrée d’une petite salle dont les murs étaient recouverts de bouquins. Je me crus transplanée au sein de la bibliothèque de Poudlard pendant quelques secondes. Mon guide du jour ouvrit un énorme recueil sur une table tout juste assez grande pour l’accueillir. Elle tourna frénétiquement les pages et passa les noms en revus à l’aide de sa baguette. J’essayai de lire par-dessus son épaule mais j’avais du mal à déchiffrer les pattes de mouche. Baissant les armes, mon regard vu attirer par sa plaque laissée sur un coin de la table, bah voilà, moi qui vouloir savoir où diable j’avais pu la croiser son nom m’aiderait surement. La curiosité est un vilain défaut et alors ? C’est pas un crime ! Enfin … ça aurait dû. Peut-être. Surement. Oui. Torvald. Je cru tourner de l’œil. Merde. Non d’une bouse de dragon. Ce n’était pas possible, je devais faire un mauvais rêve ?! Visiblement je n’avais pas Nora en face de moi sinon je l’aurai reconnu directement mais plutôt … sa descendance je présume … ? Ooooooh ! Ma bouche resta grande ouverte lorsque je compris –gober les mouches c’est ma passion-, voilà où j’avais déjà vu ce minois, visiblement un peu plus jeune, sans ses trais marqués de fatigue, la photo. Celle que Nora m’avait montrée lors de notre tête à tête … sa fille. Alice. Ou plus connu sous le pseudonyme « la fille de mon enfoiré de père qui se trouve être ma demi-sœur dont j’ai appris l’existence y’a un an à peine ». Bordelius.

    Lorsqu’elle me demanda mon nom j’étais à mille lieux de là, perdue dans un état de stupeur, d’un sentiment indescriptible. C’était étrange, mille fois je m’étais demandée si un jour je rencontrerai la fameuse progéniture dont mon père avait omis de mentionner l’existence et si oui comment cela se passerait. J’avais construit des dizaines et des dizaines de plans sur la comète mais jamais ô grand jamais je n’avais pensé tomber sur elle ainsi par le plus grand des hasards. Je m’étais dit que j’aurai bien fini un jour ou l’autre à partir à sa recherche et me pointer un beau matin en lui balançant « Salut je suis Jules, tu sais, ta sœur, je sais pas si tu es au courant parce qu’il y a peu moi-même je ne l’y étais pas ». Mouais non, j’en aurai probablement pas eu les tripes. Suffisait qu’elle ressemble à mon enfoiré de père et elle aurait complété à merveille cette famille de parasites. Après les plus longues secondes de mutisme de l’éternité, je lui balançais le premier nom qui me vint en tête. « Malefoy » Huh, désolée Callista. Je ne sus pas vraiment ce qui me prit, je ne me voyais pas lui balancer qui j’étais. Enfin, du moins, pas maintenant, pas tout de suite, pas avant que je sois sure que … « Torvald … Vous êtes la fille de Nora Torvald … n’est-ce pas ? » Ma voix se faisait hésitante. Elle était loin la Jules à la voix haut perchée en quête d’un renseignement. Ma question me semblait inutile « C’est évident que c'est vous … » pensais-je à mi-voix. Elle avait ses yeux mais ce qui me perturbait certainement le plus était de retrouver les traits de mon paternel sur son minois. Pincez-moi que je me réveille !
Alice Torvald
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Jeu 23 Mai 2013 - 13:51
Interloquée par le silence qui répond à sa question, Alice relève le nez de son grimoire mais son sourire se fige quelque peu quand elle aperçoit la tête que tire son interlocutrice. Elle est devenue pâle tout d’un coup, on dirait qu’elle vient de voir passer le fantôme de sa mère. Est-ce qu’elle a dit quelque-chose qui ne fallait pas ? Ce n’est pourtant pas compliqué de se rappeler son nom… Un peu gênée par la situation, la lionne décide de se racler la gorge pour rappeler sa présence, avant de se pencher légèrement en avant et de demander : « Euh… Est-ce que ça va ? » Elle aurait l’air maligne si l’autre se mettait à tourner de l’œil et lui tombait dans les bras ! Elle n’a pas que ça à faire. Si elle s’attarde ici encore longtemps et qu’elle doit en plus faire un détour par la clinique, à tous les coups elle se prendrait un savon mémorable cette fois.

Heureusement, tout n’est peut-être pas perdu. Au bout de quelques secondes, la jolie blonde semble reprendre ses esprits et lui balance un nom à la figure. « Vous avez une pièce d’identité pour confirmer ? » Malefoy. Riche famille de sang-pur. Elle n’a pas intérêt à faire de vagues avec celle-là, elle ne tient pas à se retrouver avec l’ego froissé d’un grand manitou de la hiérarchie du sang sur le dos, mais elle est obligée de respecter le protocole très stricte qui a été mis en place à l’hôtel-de-ville. Après tout, son patron aussi est un grand manitou, et à choisir elle préfère ne pas l’énerver lui. Pourtant, Alice oublie toutes notions de procédures quand une question inattendue tombe comme un cheveu sur la soupe entre elle et son interlocutrice.

Si elle est la fille de Nora Torvald ? En quoi est-ce que cela concerne une fille de bonne famille ? Pourquoi lui demander une telle chose ? Un pli décontenancé et un brin suspicieux se creuse entre les sourcils de la brigadière tandis qu’une foule de questions se presse sous sa tignasse blonde. Elle n’a jamais eu très confiance en les sang-pur, d’autant plus quand ils semblent témoigner de l’intérêt pour sa généalogie. Mais peut-être qu’elle ne devrait pas se montrer aussi méfiante. Avant que les Phénix ne renversent le pouvoir, sa mère était une figure publique plus ou moins connue après tout, et la Malefoy semble assez jeune pour avoir éventuellement pu croiser sa route à Poudlard. Ça doit sûrement être ça.

« C’est moi, oui… Vous connaissez ma mère ? » demande-t-elle avant qu’une idée saugrenue ne la frappe brusquement. Depuis qu’elle avait dû fuir Londres, Alice n’avait eu aucun moyen de contacter sa mère. Pas un hibou, pas la moindre possibilité de s’assurer qu’elle se portait bien ou que les Américains ne lui menaient pas la vie dure pour les années de loyaux services qu’elle avait donné à Voldemort. Et si cette gamine avait eu vent d’une chose qu’elle ignorait ?

« Vous savez quelque-chose ? Je n’ai aucune nouvelle depuis qu’on est tous coincés ici. Je m’inquiète pour elle… Elle n’a jamais pris part aux affrontements entre factions après la mort du Lord mais on ne peut pas faire confiance aux américains. Ces ordures ! J’aurai dû lui dire de partir avec moi mais j’ai été prise par le temps et je ne pensais pas que la situation se dégraderait à ce point. »

Elle est obligée de baisser les yeux en prononçant cette dernière phrase. Car la colère qui l’anime est bien moindre encore que la honte qu’elle ressent à l’idée d’avoir laissé sa mère derrière elle. Elle sait pourtant que Nora est bien assez maligne et intelligente pour se débrouiller seule, mais la culpabilité la ronge malgré tout. À tel point qu’elle est incapable de la cacher aux yeux d’une parfaite étrangère.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Mer 29 Mai 2013 - 20:29
    Honnêtement, on m’aurait dit que j’allais faire la connaissance de ma fameuse demi-sœur aujourd’hui … je ne l’aurai pas cru, je leur aurai ris au nez même. Après tout je ne savais quasiment rien d’elle, juste son nom, ses traits étant plus jeune, qu’elle était mon aînée mais rien de plus. Je crois que j’avais posé bien trop de questions à Nora le jour de la « révélation » pour la questionner sur les moindres détails concernant Alice. Déjà, je ne m’étais jamais mise en tête de partir à sa recherche. Il m’avait fallu pas mal de temps pour digérer la nouvelle, je crois même qu’au jour d’aujourd’hui la pilule avait encore du mal à passer. Et puis … compte tenu de la déchéance dans laquelle était plongée la famille Pritchard depuis l’émergence des factions, je ne voulais guère affronter une nouvelle déception et puis même … j’avais tellement galéré pour mettre cette pseudo-famille dans un coin de ma tête qu’éviter de remuer le couteau dans la plaie ne serait pas bénéfique. Bref. Autant dire que je tombais des nues en voyant son nom gravé sur son insigne. Décontenancée, j’en avais perdu la capacité de m’exprimer. Mon nom ? Mais est-ce qu’elle était au courant de mon existence au moins ? Ça aurait dû être la première chose à demander à Nora au lieu des explications sur sa rencontre fortuite avec mon père. Huh, qu’est-ce que j’avais pu être bête d’omettre un détail pareil ! Sa voix résonna à mes oreilles. Si ça allait ? Je déglutis et agitai ma tête lentement de haut en bas. « Je crois oui » Un murmure presque inaudible plus là pour m’auto-rassurer qu’autre chose.

    Je finis par lâcher le nom de Malefoy. Après un court moment de réflexion je préférai opter pour cette politique, c’était plus sûr. Enfin ça, c’était sans envisager les foutues requêtes administratives. Une pièce d’identité pour confirmer, non d’une goule en slip de bain ! J’étais cuite ! Instinctivement de ma main libre je m’assurai que ma carte ne dépassait pas de la poche arrière de mon pantalon. Bien, qu’elle y reste. Je ne cherchai même pas un bobard à lui sortir du style « je crois que je l’ai oublié » car tout ce qui m’importait c’était son identité à elle. Ça me semblait tellement évidant … Son nom, son visage … je me jetai à l’eau et lui demandai carrément si oui ou non elle était la fille de Nora Torvald. « C’est moi, oui… Vous connaissez ma mère ? » BAM. Même si je m’en doutais fortement j’avais l’impression de me prendre un souaffle en pleine gueule. « Bon sang … » lâchai-je dans un souffle.

    C’était comme si je venais de me prendre un coup dans l’âme. J’étais au courant de l’existence d’Alice depuis quelques temps maintenant mais l’avoir en face de moi, entendre sa voix, la voir de mes propres yeux la rendait plus … réelle tout à coup. Je veux dire je savais bien qu’elle était là quelque part mais c’est toujours difficile de se confronter à la réalité tant que vous ne l’avez pas vu vous-même. Pourtant elle n’en restait pas moins une étrangère mais ça me faisait quelque chose là, au fin fond de poitrine. La fameuse demi-sœur, MA fameuse demi-sœur. Le destin avait un drôle de sens de l’humour parfois, j’avais perdu un frère –enfin, sentimentalement parlant- et avais gagné une sœur. Je n’avais pas de mot pour qualifier la confusion tambourinant dans ma boite crânienne. Je jetai un dernier coup d’œil à sa plaque avant de la regarder elle « Oui enfin disons … un peu, en quelque sorte ». Je ne pouvais pas prétendre connaitre sa mère, je l’avais seulement rencontré une fois quand elle s’était décidée à nous révéler avec Caleb –qui ne s’était jamais pointé au rendez-vous … l’enflure !- la vérité et la conclusion de ses activités pas très catholiques avec notre père.

    « Vous savez quelque-chose ? Je n’ai aucune nouvelle depuis qu’on est tous coincés ici. Je m’inquiète pour elle… Elle n’a jamais pris part aux affrontements entre factions après la mort du Lord mais on ne peut pas faire confiance aux américains. Ces ordures ! J’aurai dû lui dire de partir avec moi mais j’ai été prise par le temps et je ne pensais pas que la situation se dégraderait à ce point. » Elle me fit mal au cœur, je crois qu’en temps normal je l’aurai surement pris dans mes bras mais dans ce cas là … même une petite tape amicale dans le dos ne serait pas de circonstances. Je pris une profonde inspiration, mal à l’aise de ne pouvoir rien faire pour la rassurer mais compatissant à ce qu’elle pouvait ressentir. Au moins j’avais la chance d’avoir Lila à Pré-Au-Lard avec moi, je me serai fait un sang d’encre dans le cas contraire … comme elle. « Je suis sincèrement désolée … Si elle ne fait pas vagues, je suis persuadée que tout ira bien pour elle et puis, c’est quelqu’un qui a la tête sur les épaules » j’esquissai un petit sourire compatissant, je n’avais jamais les bons mots dans ce genre de situation. « Ah ces amerloques … ! » Je serrai les dents « j’ai hâte qu’on les réexpédie dans leur saleté de pays. » je me permettais ce petit écart de conduite, après tout il était évident qu’Alice ne soit pas une partisante des Phénix et dans tous les cas, les ombres et les héritiers devaient leur vouer la même haine depuis leur putain de tentative de putsch. Bref. « J’aurai aimé vous aider mais à vrai dire je n’ai rencontré votre mère qu’une fois, bien que ce fut il y a longtemps elle m'a marqué. Vous n’avez aucun moyen de la contacter discrètement ? Peut-être par un autre membre de la famille ? » Je me rendais bien compte que ma question était totalement idiote, que j’en savais déjà pertinemment la réponse mais … quelque part c’était peut-être un moyen de savoir si elle était consciente de mon existence, de celle de Caleb ect .. On sait jamais si elle mentionne une demi-sœur sortie de je ne sais où … parce qu’honnêtement je n’avais absolument aucune idée de comment lui annoncer qui j’étais. Néanmoins, je me rendis compte que je poussais peut-être le bouchon un peu trop loin, je ne voulais pas lui faire plus de mal en remuant le couteau dans la plaie. « Désolée, ça ne me regarde surement pas. Dites-moi seulement où je peux trouver le type au nom imprononçable et je ne vous embêterai plus, promis. » Et si en passant nous pouvions zapper la partie papier d’identité ça m’arrangerait grandement, merci !
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Jeu 4 Juil 2013 - 19:53
Ça ne va pas. Qu’est-ce qui lui arrive bon sang ? Une inconnue la fait parler de sa mère deux minutes et tout d’un coup elle a la gorge sèche et serrée. Ses doigts frissonnent contre la table. Elle doit appuyer fort sur ses mains pour les tenir tranquilles. La fatigue et le stress des dernières semaines ont dû la toucher plus qu’elle ne se l’était imaginée. Mais elle ne va quand même pas se foutre à chialer ! Ce n’est pas une gamine ! Alors elle ferme les yeux, brièvement, pour chasser le picotement sous ses paupières, et elle inspire, pour faire refouler ce trop-plein d’émotion qui se déverse comme de l’eau glacée dans ses veines. Elle apaise le vers blanchâtre qui s’est mis à remuer dans ses entrailles, celui de sa propre culpabilité. Elle l’asphyxie à coup de fausse indifférence.

Heureusement, elle parvient à reprendre le contrôle d’elle-même assez vite pour que son trouble passager passe inaperçu. Aussitôt venu, aussitôt reparti. Elle chasse même les paroles de réconfort de la blonde d’un revers de la main, comme elle chasserait un moustique agaçant de devant ses yeux. Elle n’a pas envie qu’elle se sente désolée pour elle. Elle ne la connait pas. Elle n’a pas envie de la connaître. Tout d’un coup elle veut juste lui donner ce qu’elle est venue chercher et l’expédier sans autre forme de procès. Comme si elle lui en voulait d’avoir remué le couteau dans la plaie. De lui avoir donné de faux espoirs, aussi stupides fussent-ils.

« Elle est la seule famille que j’ai. » Lâche-t-elle simplement quand elle lui demande s’il n’y a pas quelqu’un d’autre, là dehors, pour l’aider.

Son ton se veut définitif. Il dit : fin de la discussion, tout le monde descend et bon voyage à vous. Ce n’est pas tout à fait vrai pourtant. Nicodem et Primrose lui auraient sûrement lancé un regard éloquent d’indignation s’ils l’avaient entendue parler ainsi. Loin d’elle le désir de renier l’importance qu’ils avaient dans sa vie, mais Alice se voit mal expliquer à une inconnue les dessous et ficelles de sa drôle de famille d’adoption. De toute façon, eux non plus ne peuvent rien. Eux non plus ne sont plus maîtres de leurs déplacements dès lors qu’ils mettent un pied hors de Pré-au-Lard. Ils sont tous des prisonniers au royaume de la désillusion.

Elle n’est pas juste dans son comportement impatient et elle le sait. La Malefoy aurait pu la remettre à sa place d’ailleurs, mais Alice se pince les lèvres et regrette de s’être laissée emporter par son caractère de centaure quand l’adolescente s’excuse de s’être immiscée dans sa vie privée. On dirait le monde à l’envers.

« Non, excusez-moi, c’est moi qui n’aurais pas dû vous embêter avec mes histoires. Pendant une seconde j’ai eu l’idée absurde de croire que vous aviez pu être en contact avec ma mère, mais c’était idiot. C’était gentil de vous en préoccuper, mais ne vous prenez pas la tête avec ça. »

Elle se risque à esquisser un sourire. Grimace. Abandonne aussitôt.
À la place elle referme le grimoire qui traîne toujours sur la table et récupère son badge.

« Votre gars travaille à l’approvisionnement, dans le service chargé de la gestion commerciale. C’est au premier étage, premier couloir de gauche après les escaliers. Vous pouvez pas le louper, vous verrez. J’ai juste besoin de confirmer votre identité pour vous délivrer un laisser-passer. »

Et qu’on en finisse.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Ven 26 Juil 2013 - 20:52

    Si j’avais des nouvelles de Nora … je me sentais désolée de lui donner une réponse négative en voyant un mélange d’anxiosité et de tristesse traverser ses traits. Au fond, je crois que j’aurai aimé en avoir ou alors être restée en contact avec elle … j’avais encore tellement de questions à lui poser. Nos quelques heures en tête à tête n’avaient pas suffi et surtout, j’étais encore bien trop sous le choc de la nouvelle pour penser à lui demander tous les moindres détails. Mais pas que. J’avais apprécié le personnage, cette sympathie qu’elle dégageait, le courage qu’elle avait eu de me révéler sa liaison passée avec mon père et l’existence d’Alice qui en était le résultat. Ce n’était certainement pas mon géniteur qui aurait mis le sujet sur la table –et ce, même en supposant qu’il me considérait encore comme sa fille-, il était trop lâche pour assumer, trop fier pour avouer qu’il avait fricoté avec « l’ennemi » même si les factions n’avaient pas encore émergé à l’époque, Nora n’était pas une sang-pure. Donc oui, j’appréciais la Torvald et ça me faisait un pincement au cœur de voir la détresse de sa fille.

    Sa fille qui, soit dit en passant, clamait ne pas avoir d’autre famille. Je déglutis. N’était-elle donc pas au courant … ? D’un autre côté, elle devait surement –et elle aurait amplement raison- ne pas avoir envie de partager ses débauches familiales, ça me semblerait tellement improbable que Nora m’en ait parlé mais pas à elle, la principale concernée. Non, elle devait savoir, c’était comme une évidence. Je la regardais un instant cherchant à déceler un signe ou je ne sais quoi qui pourrait me conforter dans cette idée sur son visage mais rien. Elle avait été franche, froide voir même glaciale. Ce n’était pas mes affaires, le message était passé. Je n’osais rien ajouté de plus sauf mes plus plates excuses. Qu’elle m’indique où trouver le type au nom bizarroïde et nous serions quittes, basta, merci bonsoir c’était cool de te faire connaissance sista. Non. Bon d’accord je ne savais pas le moins du monde comment aborder le sujet ou même juste le balancer comme ça mais je sentais au fond de mon être que je devais le faire, ou non, que j’avais envie de le faire. Nos chemins se recroiseraient surement jamais … c’était donc maintenant ou jamais. Qu’avais-je à y perdre ? Rien, je crois. Qu’elle m’envoie chier dans le pire des cas, j’étais habituée aux drames familiaux de toute façon, je saurai encaisser ça.

    La blonde s’excusa à son tour, j’étouffai un soupir de soulagement. Elle serait peut-être encline à la conversation finalement. Mon sourire fit écho au sien l’espace d’une seconde. « Y’a pas d’mal » lâchais-je par politesse plus qu’autre chose en l’observant récupérer son badge et fermer l’énorme grimoire. Allez Jules, lance-toi, c’est ta dernière chance ! C’était comme si ma conscience hurlait dans ma boite crânienne me laissant confuse et perdue. Je tentais de me concentrer sur ses indications, je fronçais les sourcils en répétant pour être sure de bien avoir tout compris « Approvisionnement, service gestion commerciale, premier étage, premier couloir à gauche après les escaliers. » J’hochais la tête de haut en bas comme pour m’auto-féliciter de tout avoir retenu. « Je l’espère, merci » Et merde, le laisser-passer … je l’avais pas vu venir celui-là ! Ma bataille intérieure avait trouvé sa trêve, dans tous les cas j’allais devoir passer à la casserole si  je voulais délivrer ma chouette en temps et en heure. Raaah, je ne saurai dire si je détestai ou si j’étais reconnaissante envers mon patron en ce moment même. Tiens ma chouette d’ailleurs ! Je baissais les yeux vers le volatile pour m’assurer que tout allait bien. « Shh shhh » lui susurrais-je en passant mes doigts sur les barreaux de la cage.

    Je levai les yeux à nouveau vers Alice après un bon moment de mutisme. This is it ! Doucement je déposais la cage sur la table où trônait le vieux grimoire avant de replacer une mèche de cheveux derrière mon oreille, un des signes typiques de mon angoisse. J’inspirai profondément. Trois, deux, un … « Jules » lâchai-je en un souffle comme si c’était la chose la plus évidente au monde. Comme si mon prénom allait faire écho de suite dans sa mémoire … mais le simple fait de prononcer ce petit mot m’avait demandé beaucoup. Je restais silencieuse à nouveau un bon moment, restant plantée là comme un piquet à la dévisager … avait-elle déjà compris ? Gênée je me raclais la gorge, ma main gauche alla chercher mes papiers d’identité dans la poche arrière de mon pantalon. J’y jetai un coup d’œil avant d’en adresser un nouveau furtif à la brigadière et lui tendit le bout de papier. « Je suis Jules » répétai-je hésitante. J’attendis que ses yeux frôlent la surface de ce que je venais de lui confier. « Pas Malefoy. Pritchard. » Et bam.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Ven 30 Aoû 2013 - 10:34
Parfois c’est au moment où on s’y attend le moins que le hasard décide de nous faire son plus fantastique pied de nez. En attendant que la fille lui présente ses papiers, Alice sort un calepin et une plume de sa veste. Elle ne prête pas vraiment attention au silence de son interlocutrice alors qu’elle commence à remplir le formulaire pour le laissez-passer. Même son prénom ne lui évoque rien de particulier sur l’instant. Elle se contente de relever la tête et d’attraper sa carte d’identité, mais alors qu’elle s’apprête à n’y jeter qu’un rapide coup d’œil de circonstance son regard se braque soudain sur son nom de famille. Il s’incruste dans sa rétine et lui brûle les yeux au même moment où la fille le prononce. Pritchard. Pas Malefoy. Pritchard.

Un silence irréaliste succède à ces aveux. Pendant ce qui semble une durée indéfinissable, comme si le temps avait décidé de suspendre son cours, Alice reste sans voix. Figée. Elle n’ose pas bouger. Elle n’ose pas exprimer le moindre sentiment sur son visage qui reste résolument impassible. Elle n’ose pas avoir la moindre pensée cohérente. Car si elle raisonne ce qui est en train de se passer il lui semble que ça y est il n’y aurait plus de retour en arrière possible. Cette situation qu’elle avait mille fois redoutée deviendrait bel et bien réelle. Et ça ce n’est pas possible. Elle n’est pas prête. Pas comme ça. Pas avec la gueule enfarinée d’un lendemain de cuite. Pas dans un sous-sol miteux et humide de l’hôtel de ville. Pas…

Elle fronce les sourcils. Alice interrompt le fil paniqué de ses pensées d’un raclement de gorge avant de poser sur la fille un regard polaire. « C’est une blague ? Parce que si c’est votre définition d'une bonne marrade je la trouve limite. »

Malgré le ton tranchant de ses paroles sa mauvaise foi ne trompe personne. Surtout pas elle. Ses derniers automatismes de défense se battent encore contre l’évidence mais elle sait que cela est vain. Jules a le blond de ses cheveux, la douceur de son visage et le même pétillement dans les yeux. Elle imagine sans mal à quoi elle doit ressembler quand elle esquisse une grimace boudeuse ou qu’elle éclate dans un grand éclat de rire. Elles ressemblent toutes les deux à leur père, chacune dans leur style. L’ombre de John se devine à travers leurs traits.

Alice n’attend pas de réponse à sa question. Elle sait que la jeune femme ne blague pas. Elle sait qu’elle sait qui elle est. Et elle sait qu’elle a compris qu’elle aussi sait très bien qui elle est. Nora le lui a dit. Bien sûr qu’elle lui a parlé de la visite de Jules il y a plusieurs mois de ça, quand elle avait débarqué à Godric’s Hollow la bouche pleine de questions. Alice en avait voulu à sa mère de ne pas lui avoir menti. C’est ta sœur, elle lui avait dit, que tu le veuilles ou non c’est ta sœur et un jour elle viendra te demander des comptes. Elle l’avait détesté car à partir du moment où elle avait prononcé ces mots la peur de voir surgir une certaine blonde dans sa vie ne l’avait plus quitté. L’attaque des américains n’avait fait qu’écarter momentanément le problème et elle sait maintenant que la peur s’était simplement tapie dans un coin en attendant son heure.

Il faut qu’elle s’asseye. Tout d’un coup Alice a la désagréable impression qu’il n’y a pas assez d’oxygène pour deux dans cette pièce exiguë remplie d’étagères. Elle s’assied. Elle ne veut pas être prise d’un vertige. Ses coudes se posent sur la table et ses mains enserrent sa tête de part et d’autre de son crâne. Elle ne sait pas quoi dire. Jules vient de battre le record de rapidité pour la faire dessoûler mais ça ne l’aide pas vraiment. Qu’est-ce qu’on est sensé dire dans un moment pareil de toute manière ? Hé, salut ! Surpriiise ! La forme sista ? Comment ça va par chez toi ?

« Scrout. »

C’est le seul truc qui lui vient à l’esprit et au final elle trouve que ça ne manque pas de poésie. Le volatile trônant sur la table ne doit pas partager le même avis car il se met soudain à piailler et à battre des ailes contre les barreaux de sa cage. Il s’impatiente et n’est visiblement pas très content qu’on le fasse mariner là-dedans.

Alice lui jette un regard songeur.

« La chouette… C’était une excuse bidon pour foutre les pieds ici ou c’est le hasard qui a juste vraiment un humour de merde ? »
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Ven 13 Sep 2013 - 18:12

    C’est drôle hein, la mission que m’avait confié mon patron ne n’avait guère enchanté dès qu’elle m’était tombée dessus. C’est toujours à ceux en bas de l’échelle qu’on confie les tâches les plus emmerdantes, sérieusement j’avais surement mieux à faire que d’aller me perdre dans les couloirs miteux de l’hôtel de ville pendant ma pause de midi. ‘Fin je sais pas … passer un peu de bon temps aux trois balais à lire la gazette du jour avec une bonne bièreaubeurre ou autre. Bref. Maintenant j’en étais d’autant plus décontenancée. Rencontrer Alice en chair et en os était-ce une bonne chose ? Je n’étais pas prête pour ça, je ne me doutais même pas depuis l’attaque des amerloques que je vivais dans le même village que ma demi-sœur, que je travaillais qu’à quelques minutes d’elle et même si ça se trouve nous nous étions déjà croisées au détour d’une rue sans même nous en rendre compte … Mais d’un autre côté, je crois qu’il n’y a jamais de bon moment pour ce genre de chose, où et quand que ce soit ça ne sera jamais parfait. Peut-être que je devrais remercier mon patron pour sa foutue mission en fin de compte … c’était à méditer.

    Néanmoins, malgré le choc de cette confrontation inattendue, je m’étais dit que c’était le moment ou jamais. Alice était légitime de savoir également qui j’étais, non ? Peut-être qu’une demi-sœur tombée du ciel pourrait –ou pas- l’aider à remonter la pente face au vide de l’absence de Nora. J’en savais rien. Finalement j’avais encore Lila mais Alice, qui avait-elle, elle ? Pendant un sacré moment mes pensées furent dans le brouillard total. La blonde devait surement être au courant de mon existence sinon Nora ne m’aurait probablement pas révélé la sienne … Mais est-ce qu’Alice était heureuse de voir sa famille s’agrandir comme par magie ? Comment avait-elle accueillit la nouvelle ? Je ne savais strictement rien d’elle, prévoir ses réactions m’était tout bonnement impossible … et c’était vachement angoissant. Cependant la conclusion que je tirais de tout cela était presque évidente : elle était en droit de savoir. Plus question de lui faire avaler la couleuvre que j’étais une Malefoy, mes papiers d’identité allaient me trahir de toute façon. Pritchard. Je crois qu’il ne m’avait jamais fallu autant de courage pour prononcer un simple nom.

    Si elle avait pu, j’étais persuadée qu’Alice m’aurait foudroyé sur place. Son regard en disait long sur son for intérieur. Eh bien … j’étais dans une bouse de dragon sans nom ! J’aurai surement mieux fait de me taire, toujours tourner sa langue sept fois dans sa bouche, je m’en souviendrais à l’avenir. « C’est une blague ? Parce que si c’est votre définition d'une bonne marrade je la trouve limite. » J’eus l’impression de me prendre un coup dans l’estomac, j’en avais le souffle coupé. Elle n’avait pas l’air d’accepter les galipettes de John et une petite voix aigüe résonna dans ma tête ‘elle ne t’accepte pas tout court’. A présent … j’aurai bien aimé que ce soit une blague tient ! Mais je me doutais bien qu’il était trop tard –et surtout que ce ne serait pas bienvenu- de faire un poisson d’avril à la mode des moldus. J’agitais finalement lentement la tête de gauche à droite. « Pas vraiment » bégayais-je telle une gamine qui gazouillait pour la première fois. En vérité, je crois qu’Alice m’impressionnait.

    Je n’osais rien dire de plus, restant dans mon mutisme ayant peur de finir en miettes. Je regardais tantôt par terre, tantôt le plafond, les vieux grimoires alignés sur les étagères aussi, je n’osais plus croiser le regard de mon ainée. La voyant néanmoins s’assoir du coin de l’œil, je lui jetais des petits regards à la dérobée. Son attitude semblait avoir changée du tout au tout. Sa colère avait comme laissé place à une Alice en proie aux doutes. J’eus un mouvement instinctif avançant ma main vers elle pour la poser sur son épaule, un geste réconfortant, mais je me ravisais et la refourrai dans ma poche. C’était probablement trop tôt pour ça. Elle pestait, cela ne faisait que renforcer mon envie de prendre mes jambes à mon cou mais elles étaient dans l’incapacité totale de bouger comme si je venais de me prendre un stupéfix en pleine poire. « La chouette… C’était une excuse bidon pour foutre les pieds ici ou c’est le hasard qui a juste vraiment un humour de merde ? » Non d’une goule en slip de bain, j’avais totalement omis la présence du volatile avec tout ça. Je sortis un biscuit pour hiboux de ma poche et le tendit à l’animal à travers ses barreaux dans l’espoir de le calmer un chouia. « Deuxième option » répondis-je d’une petite voix un peu plus assurée que la fois précédente « Mon patron m’a missionné de la livrer à votre collègue » son nom m’avait encore échappé, tant pis. Je me sentais presque obligée de me justifier maintenant « Enfaite, je travaille chez Eeylops … Ceci explique cela ». J’essayais de sourire mais cela devait plus ressembler à une grimace qu’autre chose. « Je jure que je ne savais pas que tu ... enfin vous travaillez ici, » J'étais tellement perdue que je ne savais pas si je devais la tutoyer ou non, c'était peut-être aller trop vite en besogne. « Je ne savais même pas que vous étiez à Pré-Au-Lard ... Nora ne s'est pas aventurée sur ce terrain là lorsque nous nous sommes vues. J'ai seulement compris quand j'ai vu votre badge tout à l'heure. » Je fis un petit signe de tête en direction de l'objet en question à côté du gros grimoire. « Vous auriez peut-être préféré que je ne dise rien ... ? » osais-je d'une voix toute frêle. LA grande question.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Jeu 3 Oct 2013 - 14:18
Le hasard a donc bien un humour de merde. Alice laisse échapper un très bref rire sans joie. Cynique. Son attitude est exécrable. Elle en a parfaitement conscience mais quelque-chose en elle se débat et se rebiffe toujours contre la réalité qu’une suite de coïncidences voudrait l’obliger à regarder en face. C’est elle la plus âgée et pourtant elle a l’impression d’être la plus immature à cet instant. C’est pathétique. Elle se force alors à relever les yeux sur la fille. Sa sœur, essaye-t-elle de se convaincre avant de chasser derechef cette idée de sa tête. Le sang qu’elles partagent ne signifie rien. Rien du tout. Elles n’ont pas grandi ensembles. Elles n’ont pas été élevées ensembles. Elles ne vivent même pas dans le même monde. Comment pourrait-elle lui donner le nom de sœur ?

Jules est en train de glisser un biscuit hibou entre les barreaux de la cage du volatile. Alice l’observe faire avant de se forcer à prêter attention à ses explications. Ainsi elle travaille chez Eelyops. Une raison de plus qui prouve qu’elles n’ont rien en commun. Elle ne leur souhaite aucune mal bien sûr mais Alice n’a jamais éprouvé d’affection particulière pour les animaux. Si cette révélation manque de la faire sourire à nouveau, la blonde se crispe en revanche quand elle entend le nom de sa mère. Nora. Elle l’appelle Nora. Elle ne comprend pas bien pourquoi mais cette familiarité la révulse. Qu’est-ce qu’elle croit ? Que parce qu’elle l’a rencontré une fois et que son père l’a mise dans son lit à une époque cela lui donne le droit de parler d’elle comme si elle la connaissait ? Alice serre les poings. La colère tapie dans son ventre resurgit de manière inattendue et se traduit par un geste agacé quand l’adolescente lui demande si elle aurait préféré qu’elle ne dise rien.

« Cette merde allait bien finir par me tomber dessus un jour ou l’autre de toute façon, alors aujourd’hui ou dans trois mois… Quelle différence ? »

C’est injuste. La cruauté des mots qu’elle vient de prononcer la frappe à peine une seconde après qu’elle ait refermé la bouche. Trop tard pour faire marche arrière. La dureté de son visage fond pourtant aussitôt pour laisser place à une nette expression de gêne. Elle a honte. Honte d’être incapable de se comporter en adulte. Honte de ne pas réussir à affronter ce pan de sa vie. Mais par-dessus tout elle a honte de ce qu’elle est. De ce qu’elle représente face à Jules. Une bâtarde. Une gamine tout juste bonne à être abandonnée avant même sa naissance parce que reconnaître son existence serait un véritable embarras.

« C’est pas ce que je voulais dire. Parvient-elle finalement à articuler. Enfin si, peut-être, mais c’est pas comme ça que j’aurai dû… Enfin bref, peu importe. Écoute ! Je peux pas rester ici. J’étais déjà à la bourre avant de te croiser, si je traîne plus longtemps c’est pas juste une beuglante que je vais me prendre. Je serais aux Trois Balais à 20h. Si tu veux qu’on parle je t’attendrais là-bas. »

Elle a failli ajouter un sinon. Mais sinon quoi ? Vis ta vie comme tu l’entends ? Bonne chance pour la suite ? Dis bonjour à papa de ma part ? Non. Mieux vaut s’éviter ça. Pendant qu’elle parlait Alice s’est levée et a fini d’apposer sa signature en bas du laisser-passer, qu’elle tend alors à Jules avec un petit haussement d’épaule. Et sans rien ajouter elle quitte la pièce en se retenant de s’enfuir à toutes jambes.

★ ★ ★ ★ ★ ★
20h12. Alice traverse à grandes enjambées la place de la Révolution. La nuit est déjà tombée mais à cette heure les rues de Pré-au-Lard sont encore animées. Elle est en retard. À cause de ce matin où elle est arrivée une heure après celle à laquelle elle est sensée embaucher, Rookwood et Rosier ne sont pas privés de la retenir au boulot jusqu’à ce qu’elle ait fini de s’occuper d’une pile de rapports en retard. Est-ce que Jules sera venue ? Est-ce qu’elle sera repartie en ne la voyant pas au rendez-vous qu’elle avait pourtant elle-même fixé ? Ces questions tournent en boucle dans la tête de la brigadière jusqu’à ce qu’elle pousse la porte de la célèbre taverne des Trois Balais.

La salle est bondée. Alice est assaillie par le brouhaha des conversations et l’odeur chaude de la bière. Elle doit se frayer un chemin entre les clients pour avoir la chance de repérer celle qu’elle cherche, et finalement elle l’aperçoit. La silhouette de Jules se découpe au milieu des inconnus. Elle est assise seule, à une petite table calée dans le renfoncement sous l’escalier montant vers les chambres. Alice se fige un cours instant. Elle esquisse un sourire quand le regard de la blonde accroche le sien et prend finalement une grande inspiration avant de parcourir les derniers mètres qui les sépare. Quand elle s’assoit à la table, elle ne peut pas ne pas remarquer qu’une bouteille l’attend déjà. La même que celle que sa demi-sœur a déjà commencé à siroter en l’attendant.

« Une bièreaubeurre, sérieusement ? S’amuse Alice. Vu les circonstances j’aurais pas dit non à quelque-chose de plus fort mais soit. Merci. Je suis désolée, t’as dû penser que je te posais un lapin mais j’ai été retenue au travail plus longtemps que ce que je pensais. »
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Mer 6 Nov 2013 - 21:47

    J’avais la désagréable sensation d’être coincée, oppressée par les quatre murs de cette petite pièce où ma seule option était d’affronter Alice une bonne fois pour toute. Une petite part au fond de moi aurait souhaité que Caleb soit là également malgré que nous étions en froid depuis quelques temps déjà … Après tout, c’est lui qui avait mis cette machine en route, lui qui avait trouvé l’ancienne correspondance entre Nora et John, lui qui m’avait contacté … lui qui ne s’était pas pointé lorsqu’il a fallu voir les choses en face pour de bon. Je ne sais pas même pas s’il méritait encore que je lui envoie un hibou relatant l’ironie  de cette rencontre. Je n’avais aucune idée si cela était de la lâcheté ou un sentiment de peur de sa part mais il donnait l’impression de s’en foutre totalement de toute façon. Une sœur de plus ou une sœur de moins quelle différence ? S’il avait pu si facilement couper les ponts avec moi, je me demandais bien comment il considérait Alice dans sa petite tête. Enfin, j’avais d’autres chats à fouetter pour le moment, ça fait bien longtemps que mon frère n’était plus en tête de mes priorités. Surtout quand la blonde semblait ne pas du tout accepter la situation, j’avais même la nette impression qu’être lié aux Pritchard la répugnait. « Cette merde » m’avait profondément choqué. J’étais donc réduite à ce misérable statut à son égard ?

    Il fallait bien que ça nous tombe dessus un jour ou l’autre … oui, c’était exactement ça. La différence ? C’est que c’était maintenant, là, de suite, sans échappatoire possible et que j’avais la sensation d’être de trop et que je le serai probablement toujours à ses yeux. J’osais répondre d’une petite voix étouffée « il n’y aurait jamais eu de bon moment de toute façon » à une Alice qui en imposait. Elle me semblait tellement sure d’elle avec un tempérament de feu, tout ce que je n’étais pas mais j’y reconnaissais bien là des attraits de mon cher père. En fait, je faisais plante verte à côté d’elle n’osant rien dire de peur de l’énerver un peu plus. Ses expressions et son attitude sautaient du coq à l’âne, s’en était perturbant. Comment agir face à elle ? Me la mettre à dos dès notre premier –dans l’hypothèse qu’il y en aurait d’autres- face à face ne faisait pas parti de mes plans, ni de mes envies.

    Elle m’annonce devoir déjà partir. Enfin déjà … c’était peut-être un grand mot non ? Je ne savais pas vraiment ce que je voulais. Au fond de moi l’envie d’apprendre à connaitre ma demi-sœur était plus vive que jamais mais la peur me rongeait en parallèle. Qu’allions-nous tirer de tout ça ? Et même avait-il quelque chose à en tirer ? Quel était le ressentiment d’Alice face à ce père doté d’une immonde lâcheté et de ses semblables ? J’avais beaucoup trop de questions sans réponses dont l’envie me brulait de les lui poser … et les trois balais semblait propice pour cela, même si je ne me voyais franchement pas aborder le sujet aussi abruptement. « Mmh oui … d’accord » articulais-je en hochant doucement la tête dans un signe d’approbation. Elle se leva et me mit mon laissez-passer signé dans les mains. « Merci. A … ce soir » trop tard, Alice avait déjà franchi le seuil de la porte sans un regard en arrière. Je repris mes esprits et respirais un bon coup avant de repartir à la recherche du futur propriétaire de ma chouette.

    Le rendez-vous avait été fixé à 20h. Il m’avait turlupiné dans la tête toute l’après-midi, une distraction dont je me serai bien passée durant mes heures de travail j’avais été encore plus maladroite que d’habitude trop occupée à penser à cette soirée. Devais-je m’y rendre ? La réponse était évidente, c’était  une opportunité inespérée même si j’étais consciente que je devais prendre Alice avec des pincettes … et c’est plutôt ça qui m’angoissait. Jamais je n’avais été une pro en matière de relation sociale. Je pris soin d’arriver une bonne dizaine de minutes en avance ce qui s’était avéré pas plus mal car le bar était déjà bondé. N’apercevant pas Alice je pris les devants en nous commandant deux bièreaubeurres et choisissant une table dans un coin reculé où l’on serait ‘tranquille’. Cinq puis dix minutes, mes sens s’éveillaient à chaque fois que la porte du bar s’ouvrait. Je commençais à me dire que la blonde avait donné ce rendez-vous juste pour se débarrasser de moi mais soit, j’étais résolue à rester ancrée sur ma chaise jusqu’à la fermeture s’il le fallait. Jusqu’au moment où ce fut sa petite tête blonde qui fit irruption dans le bar, un soupir de soulagement m’échappa.

    Oui, une bièreaubeurre … quelle entrée en matière ! Je regarde sa bouteille d’un air désolé « Disons qu’être sobre face à la situation me semble plus sur » j’osais esquisser un léger sourire en coin. « Pas grave, je te mentirais si je te disais que l’idée ne m’avait pas effleuré l’esprit. D’ailleurs, désolée d’avoir commencé sans toi » dis-je en soulevant légèrement ma bièreaubeurre. Et puis qu’on se le dise, je ne nous voyais mal trinquer ‘à nos retrouvailles !’ … ironie quand tu nous tiens. Que dire d’autre ? Blablater ne servirait pas à grand-chose … si ? Autant entrer dans le vif du sujet bien que ça me rendait extrêmement mal à l’aise. « Excuse-moi pour tout à l’heure j’ai agi comme une gamine, je n’aurai pas du tourner autour du pot. » J’avais du mal à regarder la demoiselle dans les yeux, j’étais prête à parier que je connaitrais par cœur la composition d’une bièreaubeurre avant la fin de la soirée. Ma bouteille était bien moins compliquée à affronter. « Je m’attendais pas du tout à toi … Je crois qu’on est toutes les deux tombées de haut hein ? » C’était plus une affirmation qu’autre chose mais bon. Hop une petite gorgée pour me donner du courage. « Nora t’a tout dit, n’est-ce pas ? Je n’peux surement pas parler en son nom mais je suis désolée que notre (je pris soin de mimer des guillemets) père soit un con fini. Il ne nous a jamais rien dit à ton sujet. » Je stoppais net dans mon élan, moi qui voulait y aller avec des pincettes … j’y allais carrément avec la cuillère. Être subtile n’avait jamais fait partie de mes qualités.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Lun 11 Nov 2013 - 15:22
Elle a à peine le cul posé sur sa chaise qu’Alice empoigne sa bièraubeurre et en avale une franche rasade. Dans une attitude détachée, presque nonchalante, la botte de son pied se pose sur le rebord d’un autre siège à côté d’elle et elle use aussitôt de son genou comme d’un accoudoir. Une façon comme une autre de se donner de l’allure. En vérité, intérieurement, elle fait moins la maligne. Elle a une boule dans le ventre qui ne l’a pas lâché de la journée. Depuis ce matin elle est là, nouée à ses entrailles, l’empêchant de se concentrer sur le moindre dossier. Elle n’a pas cessé de penser à Jules. À leur rencontre. À celle à venir. Maintenant qu’elle est là elle ne se sent pas plus avancée. Elle ne sait toujours pas ce qu’elle est sensée lui dire. Par Morgane ! Elle espère juste que le hasard, le destin ou n’importe quelle autre force supérieure ayant causé ce désastre se fend bien la poire d’où elle se trouve.

Elle lance un regard en biais à Jules. Elle n’a pas besoin de plus pour voir que la blondinette est au moins aussi à l’aise qu’elle. Elle n’ose même pas la regarder en face et la lionne a du mal à lui en vouloir. À côté d’elles, les autres tables rient ou débattent avec véhémence. Tous ont quelque-chose à se dire. Il n’y a qu’elles qui s’enlisent dans un silence gênant en prétendant s’intéresser de près à la bouteille qu’elles tiennent entre leurs mains. Alice a l’impression d’être dans une situation inextricable. Elle finit pourtant par se mordre la lèvre avant de plaquer brusquement ses deux pieds au sol et de se pencher en avant avec un air résolu.

« Excuse-moi pour tout à l’heure, j’ai… »

Les deux sœurs se stoppent net. Elles se dévisagent un bref instant, une expression déconcertée rivée à leurs frimousses. Elles viennent de prononcer les mêmes mots exactement au même moment. Il faut croire qu’elles n’ont pas fini de se surprendre. Alice sourit. Un sourire doux et sincère pour une fois. Le premier du genre que Jules peut observer chez elle. « Les enfants d’abord. » La charrie-t-elle alors gentiment en lui faisant signe de poursuivre. Mais Jules n’a rien à se faire pardonner. Si les rôles avaient été inversés ce matin, et qu’elle lui avait donné son nom avant de savoir le sien, Alice sait qu’elle ne se serait pas comportée différemment. Elle aurait même menti jusqu’au bout pour préserver son identité. Parce qu’elle a toujours été lâche face aux choses qui importent vraiment.

Tomber de haut. Alice acquiesce avec un soupire. On peut dire ça comme ça, effectivement, même si de toute son existence elle ne s’est jamais sentie particulièrement haut perché vis-à-vis de quoi que ce soit. D’habitude quand elle commence à tomber elle ne s’arrête plus de le faire. Quitte à creuser si elle a déjà atteint le fond. Alors quand elle entend le nom de sa mère revenir dans la conversation, elle se crispe à nouveau et boit une gorgée de bière supplémentaire pour ne pas s’emballer. Elle ne sait pas pourquoi cela l’énerve à ce point mais elle est déterminée à ce que cette soirée se déroule pour le mieux. Une bonne résolution qui ne l’empêche pas d’avaler de travers et de recracher la moitié de l’alcool qu’elle vient d’avaler quand Jules fait référence à leur père et au fait qu’il n’avait jamais évoqué l’existence d’Alice à ses autres enfants.

« Ça ne m’étonne pas, parvient-elle à articuler passé l’effet de surprise et après s’être essuyé la bouche avec le revers de sa manche. Il n’a jamais voulu avoir quoi que ce soit affaire avec moi. »

Son ton se veut catégorique. Elle ne lui en veut pas d’avoir été aussi directe, sans doute le mérite-t-elle après avoir été aussi odieuse à l’hôtel de ville, mais elle n’a guère envie de s’étendre sur le fait que son propre père l’ait abandonné puis renié avec autant de facilité que s’il avait voulu se débarrasser d’une vieille paire de chaussettes trouées. Quelque-chose dans le regard de Jules à cet instant la pousse à se radoucir pourtant. Si elles sont là c’est pour parler de ces choses laissées trop longtemps sous scellé. De ces choses bloquées à l’intérieur qui la font souffrir en silence depuis toutes ces années. Elle doit lui raconter. Il n’y a que comme ça qu’un jour, peut-être, elle parviendrait à pardonner. Aux autres, mais aussi à elle-même.

« Quand je suis entrée au ministère j’ai eu l’occasion de le confronter. La Brigade devait transmettre un dossier à son département alors je me suis proposée d’y aller. Je me suis rendue à son bureau, je me suis plantée devant lui et je lui ai dit mon nom. Je sais pas vraiment à quoi je m’attendais. Qu’il m’insulte, me chasse à coups de pied au cul, une réaction, n’importe quoi. Il s’est contenté de me fixer pendant cinq secondes avant de me dire que je pouvais y aller maintenant. Il n’a même pas cillé. Rien. J’ai vu pourtant qu’il savait très bien qui j’étais. Il s’en fichait, c’est tout. Alors j’ai fait ce qu’il m’avait demandé. Je suis reparti et après ça je n’ai plus jamais essayé de lui adresser la parole. Je ne sais pas si c’est un con fini et je m’en fou. Je n’ai pas de père, je n’en ai jamais eu et je n’en aurais jamais besoin. »
Jules A. Pritchard
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Dim 8 Déc 2013 - 20:29

    Je ne savais pas quoi attendre de cette rencontre ce soir-là. Ça arrivait presque trop vite après la première, c'est à peine si je me remettais du fait d'avoir vu ma sœur en chaire et en os. Jusque là Alice avait toujours été une petite tête blonde prise sur le fait en photo alors qu'elle était encore haute comme trois pommes, c'était tout ce que Nora m'avait montré. Oh bien sûr elle m'avait un peu parlé de sa fille chérie mais disons que j'avais considéré le moment plutôt opportun pour la questionner sur sa relation passée avec mon père. Non pas que j'avais mis l'existence d'Alice dans un tiroir avant de le refermer pendant des mois, je crois que j'avais seulement besoin de comprendre tout ce méli-mélo dans lequel mon père avait été impliqué. Je l'avais toujours vu comme un homme droit, juste et honnête jusqu'à ce qu'il me foute à la porte parce que je n'étais pas le bon petit soldat qu'il espérait, mais jamais ô grand jamais je n'aurais cru ça de lui. Comment il s'était soudainement fiancé avec ma mère après sa relation avec Nora, s'en était même à se demander si mes géniteurs ne s'étaient pas trouvés juste par commodité. En vérité, les révélations de Nora changeait toute cette vision idéaliste de la figure paternelle durant mes jeunes années. Sérieusement, quel parent osait délibérément oublié l'existence de son enfant ? Et quel parent osait mentir à ses gosses pendant des années ? J'en venais à la conclusion qu'il n'avait pas la fibre parental et qu'il ne l'aurait jamais. Ça me paraissait tellement évident maintenant.

    Bref. Au moins si je ne savais pas quoi dire, on pourrait toujours balancer sur le dos de papa Pritchard, je pense qu'on serait toutes les deux partantes et expertes en la matière. M'enfin, il n'empêche que j'étais tout aussi mal à l'aise qu'à l'hôtel de ville à déchiffrer l'étiquette de ma bièreaubeurre. Je finis par m'excuser -j'avais pas grand chose de plus intéressant à dire pour entrer en matière de toute façon-, elle fit de même. Les mêmes mots, au même instant, une coïncidence peut-être mais il n'empêche que ça me fit légèrement sourire. Les enfants d'abord … ben voyons, j'eus un petit rire. Okay j'étais plus jeune qu'elle mais quand même ! Mais sa remarque me détendit un peu, Alice ne me semblait plus aussi froide que ce midi même si j’émettais une réserve sur la question. Je ne la connaissais pas après tout.

    Des excuses, des affirmations … et le sujet qui fâche : papa Pritchard. Fallait bien commencer par quelque part et je ne voyais pas meilleur commencement. Après tout si nous étions dans cette situation aujourd'hui c'était de sa faute à lui. J'en étais désolée, vraiment, en lui avouant que je n'avais jamais rien su de son existence. J'aurai aimé qu'il en soit autrement, c'était injuste d'avoir eu la 'chance' de grandir avec notre père contrairement à elle. Mais Alice ne semblait pas si étonnée que ça … elle devait s'être déjà fait le portrait du personnage au cours de ses longues absences. J'esquissais une grimace lorsqu'elle confirma mes doutes. Ouais, John avait véritablement été un enfoiré de première -et l'était toujours-. La confrontation, tout ça … je restais littéralement sans voix. D'accord il ne souhaitait peut-être pas entendre parler d'elle -même si je ne le cautionnais pas- mais de là à ne pas lui faire face, de la snober … il y avait plus d'une raison pour haïr cet homme détestable. Gênée face à son récit, je faisais tourner machinalement ma bouteille entre mes mains. Que dire ? Que faire ? J'étais désolée, il n'y avait pas d'autres mots.

    « Je confirme, s'en est un » un con fini, j'entends bien. « Je suis vraiment désolée pour son attitude déplorable … même si je dois avouer qu'elle ne m'étonne pas tant que ça. » Grimace supplémentaire. « John n'a jamais vraiment eu la fibre parentale, partager le même sang ne signifie pas grand chose à ses yeux. Il est plus à cheval sur les valeurs … Si tu le suis il t'a à la bonne, si tu oses exprimer tes divergences d'opinions … il te raye du tableau, pas physiquement parlant bien sûr mais si je suis persuadée que ça doit le titiller parfois. La cruauté est dans ses gênes, ça me rassure que tu n'sembles pas en avoir hérité. » Je souris légèrement. Je reconnaissais certains traits de John dans ceux d'Alice mais dieu merci pas ces traits de caractère. « Nora t'as dit que tu avais aussi un demi-frère ? Caleb ? Il étudie à l'hôpital du coin, la fierté de son papa. » Finis-je avec une pointe d'ironie. Caleb était la définition même d'un mouton de Panurge comme dirait les moldus. « C'est lui qui a découvert les anciens parchemins entre ta mère et notre père. »
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Sam 23 Aoû 2014 - 10:03
Elle n’aurait pas du dire ça. Pas sa mésaventure avec John. Ça elle s’en moque. Bizarrement ça ne lui a rien fait de raconter cette histoire. Elle s’attendait à devoir se faire violence, à ce qu’en parler fasse ressurgir les sentiments de honte et d’injustice qu’elle avait ressenti à l’époque. Surtout face à Jules. L’enfant légitime. La désirée. Mais il faut croire qu’assez d’eau a coulé sous les ponts depuis. Non, ce qu’elle n’aurait pas dû sous-entendre, c’est que John Pritchard ait pu être un con. Ce n’est pas ce qu’elle pense et entendre Jules abonder en ce sens la dérange un peu.

John avait fait un choix. Tout comme sa mère avait fait le sien en décidant de la mettre au monde malgré les circonstances. Donner la vie devait se décider à deux mais elle avait choisi d’en assumer seule la responsabilité. À l’âge de Jules, Alice non plus n’avait pas la maturité pour comprendre cela. Aujourd’hui, avec le recul, même si les cicatrices sont toujours là, si. Son père biologique n’avait peut-être pas fait preuve d’un courage à toute épreuve en l’abandonnant mais ça avait été son droit. Quand elle entend le mot cruauté, Alice inspire alors un grand coup et se redresse dans sa chaise. Elle n’arrive pas à croire ce qu’elle s’apprête à faire.

« Tu sais, je suis née en 1993. Avant l’avènement du Lord. En 1998, avec les nouvelles lois, ma mère a du prouver que j’étais pas de sang-mêlé. J’ai déjà eu du bol qu’elle soit classée de rang quatre mais le reste je le dois pas au hasard. Ton père est venu au bureau de la Commission du Sang. Ils ont fait en sorte que son nom n’apparaisse pas dans le dossier mais il a confirmé que j’étais sa fille biologique. D’une certaine manière, même s’il ne voulait pas de moi dans sa vie on peut dire qu’il a sauvé la mienne. Alors bon… Je ne sais pas si la cruauté est vraiment dans ses gènes. »

En se réveillant ce matin, Alice était loin d’imaginer qu’elle tiendrait un tel discours le soir venu. Qu’elle serait amenée à prendre la défense de John. Pas une fois elle ne le mentionne comme étant son père cependant. Elle l’a dit un instant plus tôt : il ne l’a jamais été et ne le sera jamais. La comparaison n’est peut-être pas heureuse mais de son point de vue il ne représente rien de plus qu’un donneur de sperme. Elle ne connait pas l’histoire de Jules, ne sait pas quel rapport elle entretient avec ses parents – probablement sont-ils plutôt ombrageux vu comment elle en parle – mais ça lui semble important qu’elle sache cela. Que tout ne peux pas être soit tout noir soit tout blanc.

La discussion reprend son cours, déviant du côté de Caleb. La lionne hoche la tête quand la jolie blonde lui demande si elle connait son existence. Évidemment. Ce que Jules ignore, c’est qu’elle n’a pas eu besoin d’attendre que Nora lui en parle pour apprendre leur existence à tous les deux. Elle était encore à Poudlard quand elle avait appris la vérité sur ses origines et à l’époque le degré de curiosité qu’elle éprouvait pour les Pritchard égalait celui de son ressentiment. Elle voulait les haïr pour ne pas l’avoir laissé faire partie de leur vie, pour ne même pas avoir conscience qu’elle existait, et en même temps elle ne pouvait pas s’empêcher de récolter toutes les informations qu’elle pouvait trouver sur eux. Alors oui, cela fait bien longtemps qu’elle sait avoir un petit-frère et une petite-sœur.

Mais ça elle ne l’avouera pas.
Parce que Jules saurait alors à quel point elle avait été lâche.

« C’est marrant quand même. Ça. Qu’il ait gardé ces parchemins aussi longtemps malgré ce que leurs contenus pouvaient dévoiler. Je suppose que ça veut dire qu’il l’a vraiment aimé à une époque. Qu’elle n’est pas le fruit d’un simple coup de bite. Et Caleb, il en pense quoi ? Ma mère m’a dit qu’il était pas avec toi quand tu t’es pointée chez elle. Tu peux me le dire, je comprendrais s’il en a rien à foutre. Si le hasard t’avais pas mis sur ma route ce matin on serait même pas là à discuter. On aurait pu continuer à s’ignorer encore longtemps. Alors je veux pas que cette rencontre t’engage à quoi que ce soit. On peut très bien en rester là. »

Elle ne dit pas ça pour lui faire du mal. Ses mots sont brusques mais ça a toujours été sa façon de parler. C’est ce qu’elle est, directe, franche, mal élevée. Elle ne veut pas s’imposer c’est tout. Elle n’est pas sûre elle-même d’avoir envie que Jules rentre dans sa vie. Alors si elle pouvait faire le choix à sa place… Ça serait plus simple.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Lun 1 Sep 2014 - 16:15
    C’était un sentiment plutôt étrange de savoir pendant ‘longtemps’ que j’avais une demi-sœur quelque part dans la nature et la voir soudainement sur mon chemin. Celle que j’avais imaginé sous toutes les coutures était enfin là, face à moi, et m’avait même donné rendez-vous pour parler. Je ne pouvais pas laisser passer cette chance. Oui, une chance car c’est ainsi que je le considérais. Cela avait peut-être été égoïste et lâche de ma part de ne pas avoir cherché à connaitre ou même voir Alice après mon entretient avec Nora… mais je crois que j’avais peur. Peur de ce qui pourrait arriver par la suite. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle savait, de ce à quoi elle ressemblait maintenant, si elle aurait la bonté de m’accepter… trop de questions qui avaient fait que j’avais renoncé à l’idée jusqu’à maintenant. Maintenant. Maintenant qu’elle était face à moi et que nous avions enfin l’occasion de se connaitre… je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Devais-je m’excuser pour l’attitude de John ? Ou même la mienne ? Celle de Caleb ? J’en savais rien. Mais John semblait être un bon point de départ. Cette histoire qu’elle me racontait où lui l’avait délibérément snobé… rrrr, mon père avait ce don de me faire bouillonner de rage de l’intérieur. Je dressais à Alice un rapide portrait de notre cher papa, une manière comme une autre de gagner sa sympathie ou même de devenir complice je crois… c’était notre point commun le plus évident non ? Quelle mauvaise surprise en attendant son discours… mon visage se déconfit totalement. Ce n’était tout simplement pas possible. Comment pouvait-elle prendre la défense de celui qui l’avait lâchement abandonné elle et sa mère ? Je dois avouer que je ne comprenais pas malgré que cela ait justifié sa survie… à mes yeux il n’avait fait qu’à moitié son travail de père.

    « Mais… il t’a abandonné toi et Nora aussi. Il n’a pas assuré derrière, il ne t’a même pas reconnu ! Tu ne crois pas que c’est vraiment cruel ça ? Il n’assume pas ses actes, je sais pas, à ta place je serai folle de rage ! »
    Voilà que je commençais à monter sur mes grands chevaux. Je savais pertinemment que ce n’était pas moi, une pauvre petite étrangère de passage, qui allait faire changer l’opinion d’Alice mais quand même… Une ordure pareille ne méritait pas une once de compassion. Je tentais de me calmer et de baisser le son ne souhaitant pas ramener tout le pub et les informer de nos histoires de famille. « Tu ne t’es jamais dit qu’il t’a reconnu » et je mimais les guillemets du ‘reconnu’ « juste histoire de se donner bonne conscience ? Genre j’ai fait une erreur et hop je me persuade de l’avoir réparé ? » J’attendais et observais la réaction d’Alice avant d’ajouter rapidement au bout de quelques secondes « Bien que je ne te considère pas comme une erreur, ne te méprends pas hein. Je parle bien trop vite que je ne pense » j’esquissais un léger sourire gêné en coin. Je ne considérais pas le moins du monde Alice de la sorte, au contraire j’appréciais le fait d’avoir une demi-sœur même si honnêtement je ne pourrais pas dire à l’instant ce que je voudrais pour la suite.

    Pour la suite… autant se concentrer sur le présent non ? Je ne savais même pas ce qu’Alice voulait elle-même… et je ne me sentais pas le courage de lui demander. A vrai dire quand on y pense aucune de nous deux n’avait fait le premier pas vers l’autre, c’était seulement un petit coup de pouce du destin ce matin et rien de plus. S’il l’avait vraiment aimé ? J’haussais légèrement les épaules, là il me faudrait beaucoup plus qu’un simple coup de pouce du destin pour lui poser la question. Bien que j’avais des tonnes de questions pour mon père maintenant… je ne voulais toujours pas le revoir ou avoir à faire quoi que ce soit avec lui. « Nora ne t’a déjà parlé de leur histoire ? Tout ce que John nous a raconté de Poudlard était ô combien les Serpentards étaient supérieurs aux autres… Bref. Tu ne devrais pas trop te faire d’illusions, il est du genre cœur de pierre. » J’hochais la tête de haut en bas comme pour m’auto-confirmer. Caleb ? Mmh, autre sujet sensible. Je portais ma bouteille à mes lèvres histoire de prendre quelques gorgées de courage… bordel pourquoi n’avais-je pas pris un whisky pur feu plutôt ? Ça aurait été beaucoup plus simple. « Ce n’est pas toi le problème mais moi. Je crois qu’il n’avait tout simplement pas envie d’un face à face avec sa p’tite sœur. » Je m’affalais dans ma chaise. Dur de parler de tout ça. Genre ‘Bienvenue dans la famille Alice, voilà toute la merde qui y règne, yaaaaaaay’. « S’il en avait vraiment rien à foutre je ne pense pas qu’il m’aurait mis au courant de l’existence des parchemins. Non vraiment, c’est moi le problème. » Je soupirais, il faudrait bien que ça sorte à un moment ou à un autre de toute façon « Disons que le troupeau Pritchard est parti d’un côté et que je suis allée de l’autre, et que nos chemins ne se sont jamais recroisés. » Un maigre sourire se dessina sur mon visage. Je ne tenais pas vraiment à m’étaler là-dessus. Après tout je ne savais rien d’Alice, rien de ses opinions politiques, de sa vision de ce qui se passait en ce moment, de quel camps elle était, de quelles étaient ses couleurs… s’aventurer dans le récit des Pritchard pourrait presque s’avérer être une mission suicide.

    Je préférais donc au contraire rebondir sur ses dires. « Je ne t’ai pas vraiment ignoré jusqu’ici… en fait je ne savais pas vraiment quoi faire. C’est compliqué d’aller à l’avant de quelqu’un pour lui balancer que tu es sa sœur sans même savoir si elle est au courant ou non. J’avais peur de ta réaction en quelque sorte… » Je me redressais sur ma chaise maintenant que la conversation était beaucoup plus… sérieuse ? Non pas qu’elle ne l’était pas avant. Juste que cette fois j’avais la sensation qu’il y avait un véritable enjeu. Je me tus et sondais Alice du regard. En rester là ? Etait-ce vraiment ce qu’elle souhaitait elle ? Voilà que je redevenais nerveuse à faire tourner ma bouteille de bièreaubeurre entre mes mains. « C’est ce que tu veux toi ? » articulais-je d’une toute petite voix presque étouffée. Si telle était sa décision je le respecterais… mais je souhaitais vraiment à apprendre à connaitre la jolie blonde.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Mar 2 Sep 2014 - 14:54
« Et lui, tu ne crois pas qu’il ait été fou de rage quand ma mère lui a dit qu’elle ne comptait pas prendre son avis en compte pour un truc aussi important ? Je ne cherche pas à l’excuser, juste à rétablir les faits. »

Parce que John n’est pas le seul à avoir merdé sur ce coup. Il ne peut pas être tenu exclusivement responsable de la manière dont les choses ont tournées. Nora aussi a sa part de tort. Quand à savoir si la seule raison pour laquelle il lui est un jour venu en aide fut simplement pour s’acheter une conscience… Alice hausse les épaules. Elle ne se sent pas vraiment concerné par la question. Elle se fiche bien de savoir ce qui l’a poussé à faire ça, l’essentiel c’est le résultat. Qu’elle soit là aujourd’hui pour en parler et non enterrée six pieds sous terre dans une fosse commune à sangs-mêlés.

Ce que Jules semble oublier aussi c’est que le titre de bâtard n’a rien de gratifiant à porter. Si John l’avait reconnu, Alice aurait dû vivre avec toute sa vie. Elle préfère de loin qu’on la regarde de haut comme une simple basique plutôt qu’on la mâte de travers sans savoir quoi penser d’elle. Mieux vaut l’anonymat que la notoriété de l’adultère. Sans parler de l’humiliation qui va avec. Même Jules, avec toute la bonne volonté qu’elle y met, ne peut pas s’empêcher d’être mal à l’aise chaque fois que ses mots dépassent sa pensée. Ce n’est pas de sa faute mais c’est ainsi.

« Je ne me fais aucune illusion, répond-elle simplement à la mise en garde de la jeune femme. Mais elle m’en a un peu parlé oui. Ils ont fait leur scolarité ensembles mais ils n’ont commencé à s’intéresser l’un à l’autre qu’en septième année. Apparemment John était une sorte de charmeur un peu trublion à l’époque. Il était à Serpentard et ma mère à Serdaigle. Comme quoi il était capable de faire des exceptions ! »

Elle sourit en disant ça. La guerre des egos que se livrent les quatre maisons de Poudlard n’est pas née de la dernière pluie. Elle-même en temps que Gryffondor aguerrie avait mené la vie dure à pas mal de Serpentard, notamment Graham Vaisey. Mais au final tout ça ne signifie pas grand-chose. Et puis il y a des sujets plus sérieux sur lesquels se pencher. Comme celui d’une famille qui se déchire pour des raisons politiques. Parce que c’est bien à ça que Jules fait allusion quand elle parle des différents chemins qu’elle et les siens ont pris… Alice se racle la gorge. Pas difficile de savoir de quel côté de la balance elle se place. Après le coup d’état de Mervyn Kark en 2019, John Pritchard n’avait rien fait pour cacher son appartenance à l’Ombre de la Rose Noire. Alors, par déduction…

La lionne se retient de faire un commentaire Elle voit bien que parler de ça est douloureux pour son interlocutrice et elle doute être la personne qui convienne pour recueillir ses confidences. Jules a sûrement des amis pour ça. Des gens qu’elle connait, à qui elle fasse confiance. Et on ne peut pas dire qu’Alice entre dans l’une ou l’autre de ces catégories. Preuve en est du regard piteux que la jeune femme lui lance quand elle lui demande si c’est vraiment ce qu’elle veut, qu’elles ne se revoient plus. Alice a même un léger mouvement de recul dans sa chaise face à tant de cuteness. Ça en devient presque déstabilisant.

« Non ! Bien sûr que non ! rétorque-t-elle avec panache, avant de prendre conscience que s’enflammer de la sorte donne plutôt l’impression du contraire. Enfin… J’en sais rien. Écoute, je vais être honnête, c’est tellement soudain tout ça que c’est difficile de donner une réponse claire aujourd’hui. On n’est pas obligé de déjà se poser la question. On peut, je sais pas, essayer de se donner du temps. Aller boire un verre de temps à autre, apprendre à se connaitre, ce genre de trucs. Je suis pas très douée pour ça mais, promis, j’essaierai de faire un effort pour pas te donner envie de fuir à la première occasion. »
Jules A. Pritchard
Blondie girly
Jules A. Pritchard
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Age du personnage : 20 ans.
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : vendeuse chez Eeylops, l'animalerie magique de Pré-Au-Lard.
Faction : Les héritiers.
Maison : Poufsouffle.

Rapeltout
Patronus : une Gazelle.
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Re: SISTERS REUNION – Alice.
ce message a été posté Dim 14 Sep 2014 - 12:53
    Sondant Alice du regard, je me demandais si cette dernière était vraiment sérieuse. Prendre le parti de John ? C’était quelque chose qui ne m’avait même pas traversé l’esprit, pire même… qui me donnait de l’urticaire. Honnêtement je ne savais pas comment elle faisait pour paraitre si ‘objective’. Il était vrai aussi que je ne connaissais pas toute l’histoire de John et Nora, de la naissance d’Alice… Je ne savais que ce qu’on voulait bien me dire rien de plus, je n’avais pas cherché à récolter des informations ou quoi que ce soit. Pour moi c’était simple : mon père était un connard et le serait toujours, cela devait donc être de sa faute à part entière. J’étais totalement déconcertée, à tel point que je me contentais d’articuler un petit « mmmh » qui voulait tout et rien dire à la fois. Je crois qu’une réplique cinglante n’aurait pas arrangé la situation alors autant se retenir… surtout qu’Alice semblait avoir un sacré caractère, elle osait me remettre à ma place quand il le fallait… je ne tenais pas à la froisser ou être en mauvais terme avec elle dès notre premier tête à tête.

    Ce fut aussi pour cela que je me sentis presque obligée de mettre en garde Alice face à ses questions sur notre géniteur. Qu’on se le dise – et je m’étais faite une raison depuis bien longtemps maintenant – John n’était qu’un sale égoïste, un manipulateur qui n’hésite pas à tromper sa famille, un lâche, un faux-jetons… et j’en avais encore sous le pied ! Papa Pritchard était tout bonnement une cause perdue. Néanmoins je me demandais comment il avait pu être avant, avant le décès du Lord quand, peut-être, tout devait encore tourner rond dans sa tête. Son attitude à Poudlard ne m’étonna guère… exception faite de l’exception justement ! « Ça m’étonne de lui » grommelais-je à moitié. Non pas que ma remarque était tournée vers Nora, cela me surprenait juste que le bon petit soldat sang-pur n’est pas suivi le bon chemin s’il l’on peut dire la chose ainsi. J’en profitais pour rebondir « Tu as suivi le chemin de ta mère chez Serdaigle ? » A première vue, et malgré son caractère et son attitude qui en imposaient, Alice ne me semblait pas vicieuse ou mal intentionnée au point d’en atterrir chez les Serpentards.

    … Pas comme Caleb par exemple. D’ailleurs je me demandais bien comment je pouvais expliquer le topo à Alice lorsqu’elle me questionna sur son absence lors de ma visite à Nora. Le plus simple aurait surement été de résumer la chose en disant qu’il était un gros enfoiré – ce qui n’était pas faux mais bien trop facile. Non, allons-y rebelote, la triste histoire de la séparation de la famille Pritchard. Affalée contre le dossier de ma chaise j’utilisais les métaphores qui me semblaient les plus appropriées à la situation. Je ne suis pas sure de pouvoir encore dire que j’avais digéré cette histoire, elle m’avait rendue plus forte c’était indéniable mais elle restait encore une plaie ouverte… et en parler ne faisait que me rappeler à quel point celle-ci pouvait encore être à vif. « Ma foi, si tu veux lui toucher deux mots il passe ses journées à l’hôpital pour sa formation de médicomage » Il serait le plus apte à se justifier de son absence non ? Bref.

    D’ailleurs… comment me justifier de la mienne ? Certes ce n’était pas vraiment une absence à proprement parler mais juste le simple fait de ne pas avoir cherché à faire la connaissance d’Alice plus tôt. Exprimer mon ressenti n’était pas chose facile, jusqu’au jour d’aujourd’hui et encore maintenant alors qu’elle était assise face à moi je me posais des millions de questions à son sujet. Cependant il y avait bien une chose dont j’étais persuadée : je souhaitais apprendre à connaitre ma demi-sœur. J’avais perdu Caleb, mon frère, et je le regrettais amèrement bien que ce fut mon propre choix de sortir des sentiers battus, mais le hasard m’offrait une seconde chance et je ne voulais pas la laisser filer entre mes doigts. Du moins je voyais l’apparition d’Alice comme telle. Elle me fit sourire. Pas un sourire timide, un vrai sourire, un franc. D’un geste rapide je levais ma bouteille de bièreaubeurre avant de la porter à mes lèvres et dis « Au temps alors ». Marché conclu, si l’on peut dire ainsi. Et nous restâmes là encore un peu à papoter à l’aube d’une nouvelle promesse.
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