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❝ Dear diary, ate a soul today, but still hungry... [MISSION] ❞
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ce message a été posté Mer 30 Jan 2013 - 23:26
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ce message a été posté Mar 5 Fév 2013 - 22:24
    Désordre haïssable, méprisable bordel.
    Cette situation n’avait rien de propre et quelques relents d’amateurisme honteux lui barbouillaient l’esprit. Un esprit qu’il avait confus, à l’instar de ses deux acolytes, ce qui donnait lieux à un enchevêtrement absurde de dialogues aberrants.

    Le simple fait d’articuler toutes ces phrases, logiques ou pas, devant cet attroupement terrifiant de Détraqueurs semblait loufoque. Complètement incohérent. Ils avaient montrés quelques signes de compréhension mais, mise à part cela, ils restaient plantés là, immobiles comme d’inquiétantes statues, le vent irréel dans leurs guenilles hideuses pour seul mouvement. Mais jusqu’où s’étendait la réflexion de ces atroces bestioles ? Comment savoir s’ils captaient ou pas les nuances subtiles de la conversation humaine ? S’ils avaient conscience des enjeux et s’ils prévoyaient l’impacte de leurs décisions sur leur propre futur, et le leur ? En avaient-ils seulement quoi que ce soit à faire de leur futur ? Leurs silhouettes insondables le frustrait au plus haut point, il pourrait de savoir, d’obtenir enfin quelque chose de concret venant d’eux. Pourtant il avait beau sonder les cagoules sombres et les capuches noires, rien ne filtrait de ce qui pouvait bien se tramer sous leurs crânes décharnés.

    Ils perdaient leurs temps, voilà ce qu’ils étaient entrain de faire. Voilà ce qu’IL était entrain de faire, car il était simple de montrer du doigt mais tellement plus dur de s’avouer coupable, de reconnaitre ses tords et ses manquements. Son incompétence surtout, qui lui collait à la peau malgré tous ses efforts pour tenter de s’élever, de se faire bien voir, de se faire une place. Tous ces efforts afin d’être prit au sérieux, sans arrêt réduits à rien, par l’incapacité des uns et des autres mais surtout par la sienne. L’échec appelait l’échec, et comme il en suintait, forcément, les gens avec qui on le faisait collaborer n’étaient pas plus compétant.

    Voilà pourquoi ces Détraqueurs restaient plantés là sans bouger. Ils étaient sidérés voilà tout. Sidérés qu’on manque tellement de considération pour eux au sein des héritiers qu’on leur flanquait trois espèces de bouffons grotesques en guise de porte-parole. Les pauvres devaient se sentir profondément insultés de ne même pas avoir droit à un intermédiaire un tant soit peu qualifié…

    Il terminait cette pensée, l’œil torve braqué sur Drew avec toute l’incrédulité et le désenchantement que l’on pouvait y mettre, lorsque le miracle se fit et qu’une réaction leur arriva enfin. Celui qui semblait être le leader des Détraqueurs venait de leur faire un vague signe de la main avant de flotter sans un son vers l’église. Se forma sur leur chemin une espèce de haie d’honneur macabre de Détraqueurs qu’ils furent bien obligé de traverser pour le suivre, son Corbeau au dessus de leurs têtes, le petit singe 10 mètres plus loin.

    Les moldus devaient simplement se dire qu’ils étaient tombés sur trois très grands malades mentaux qui parlaient tous seuls à des gens invisibles et qui ne tarderaient pas à les découper en morceaux. Ce n’était plus son problème quoi qu’il en soit. Ils laissaient les deux silhouettes derrière eux à la merci des Détraqueurs restés en arrière, et nul doute qu’il ne les reverrait plus jamais. Son compteur venait de passer à trois meurtres, les deux plus récents par simple complicité. Il avait encore du chemin à faire et restait dans l’insatisfaction amère. Normal en même temps, il était cerné de Détraqueurs et plein de potion, son objectivité naturelle en avait prit un coup. D’ailleurs en parlant de ça il avait sincèrement envie de se faire dessus à la simple idée de pénétrer à l’intérieur de cet affreux bâtiment moldu, sombre, crochu, gris, glacé, massif et inquiétant, comme une gigantesque face qui grimace.

    Une fois à l’intérieur, leurs pas se répercutèrent en échos sinistres sur la pierre bleue du sol et les hautes colonnades. Des tableaux immobiles particulièrement sanglants et macabres dépeignaient un homme à moitié nu, blessé, qui portait une énorme croix de bois sur ses maigres épaules. Ils n’étaient pas tous visible mais l’homme finissait cloués sur la croix, devant le regard avide de la foule. L’expression agonisante de son visage était parfaitement effroyable et il trouvait scandaleux de laisser de telle atrocité sur les murs à la vue de tous. Le pire fut pourtant la gigantesque croix qui reposait tout au fond du monument, au-dessus d’un autel. Le même homme s’y trouvait, crucifié, statique, les yeux vides, éternellement en souffrance, une pénitence sans fin. Cauchemardesque. Les moldus étaient des sauvages et des fous. Il comprenait de mieux en mieux pourquoi c’était ici que trainaient les Détraqueur. La déco.

    « Bon sang… » souffla-t-il d’une voix blanche en fixant d’un air effaré le doigt accusateur d’une statue pâlotte de vieillard malsain chargé d’un poupon gras et nu comme un ver. Il avait l’impression qu’il mettait le pied dans l’antre de toutes les perversités, la nausée le tenaillait presque.

    Son esprit fut pourtant rapidement rappelé à la réalité tandis que les trois Détraqueurs qu’ils suivaient se positionnaient face à eux au centre du large hall. Il faisait un froid intense et chaque souffle se transformait en nuage tremblant. Les vitraux laissaient filtrer quelques rayons lunaires blafards, mais à part cela il faisait sombre comme dans le ventre d’une bête. Les ombres déformées par la peur semblaient vouloir les avaler de toute part et la preuve en était qu’elles en avaient avalés d’autres. En effet, l’un des Détraqueurs venait de se remettre en mouvement pour négligemment ramasser une espèce de gros sac qui gisait dans un coin. Et qui n’était en réalité pas un gros sac mais bien un homme. Un moldu. Aussi vide qu’un vase, et dépouillé de son âme. Impossible de le rater. La chose devait être récente, car le corps était encore en fonction même si la Vie l’avait déserté via la bouche atroce de l’un des spectres. Sa bouche à lui était encore béante, ses lèvres bleues, ses yeux révulsés, et sa peau étrangement translucide. Nicodem ne doutait pas qu’en agitant ce mort-vivant sous leur yeux, ils tentaient par la même occasion d’imposer le respect aux trois héritiers. C’était concluant. Pourtant ce n’était pas le but premier du geste et ils le comprirent assez vite. L’une de ses longues mains crochues passées autour de la gorge du corps, le Détraqueur se rapprocha pour tendre vers eux son immonde et macabre marionnette.

    La bouche de celle-ci tressauta alors de quelques tiques, puis s’agita pour former quelques mots prononcés d’une voix rauque, étranglée et désincarnée…

    Dé = que leur dit le Détraqueur via la bouche du corps (qu’il contrôle donc mentalement, on disait)

    Oui : « We… want….. mooore »
    Ils veulent plus. Plus de moldus, plus d’avantages, plus de droits ? Un peu de tout ? Quoi qu’il en soit ils veulent une augmentation par rapport à avant. A détailler puis à rapporter à Willie !

    Non : « Traitors… liars … »
    Une conversation avec un Détraqueur ne pouvait de toute façon pas être agréable, ils l’ont bien mauvaise pour Azkaban et voulaient que ce soit bien clairement dit avant de nous bouffer. IT’S A TRAP !!!
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ce message a été posté Mar 5 Fév 2013 - 22:24
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ce message a été posté Mer 6 Fév 2013 - 17:17
dear diary, ate a soul today, but still hungry...
« MISSION »

Pourquoi qui que ce soit voudrait laisser Monsieur Drew O’Ryan prendre n’importe quelle situation en mains ? Pourtant, Bartholomeus se surprit à immédiatement le laisser passer devant lui et il lutta presque pour ne pas aller se réfugier derrière sa cape pour échapper à la vue des Détraqueurs qui lui glaçait littéralement le sang. La potion, qu’il avait identifiée un peu plus tôt comme une potion contre le froid faisait heureusement encore son effet, mais il était moindre depuis qu’il était de retour sur la place de l’Eglise. Le froid qui vous pénétrait face aux créatures de ce genre n’avait rien à voir avec un froid ordinaire et duquel on pouvait espérer se prémunir par une couche de vêtements supplémentaires…
Avec effarement donc, derrière son bouclier humain et celui de lumière, il écouta l’argumentaire pitoyable de Drew. Celui qui, à coup sûr, allait les mener à leur perte. Mais contre toute attente, les grimaces ridicules du Maitre des Potions, ses accents scandaleux et son culot monstre eurent raison des défenses de leurs ennemis. Enfin de leurs possiblement futurs alliés… Dante n’était pas tout à fait certain de savoir comment les définir exactement, et c’était bien là le problème.
« C’est très certainement un piège » chuchota-t-il à l’adresse de ses compères qui ne l’écoutèrent pas et avaient déjà emboité le pas au leader de la bande de Détraqueurs sur laquelle ils étaient tombés.
Contrarié mais ne souhaitant pas rester en arrière – surtout pas en compagnie de toutes les silhouettes encapuchonnées qui étaient restée en arrière et commençaient à tourner autour des moldus comme des vautours – le gérant du cabaret se hâta de les rejoindre. Le Patronus de Drew traina un peu dans son dos, sa lumière faiblissant à vue d’œil, mais il finit par s’en désintéresser. Son sort lui importait beaucoup moins que le sien…

Il se rapprocha de Nicodem lorsqu’ils passèrent l’ouverture dissimulée dans le bois robuste d’une lourde porte à double battant qui permettaient de pénétrer dans le bâtiment moldu. Déglutissant péniblement, le sorcier pénétra dans l’enceinte de la bâtisse austère qu’il finit par renoncer à observer dans le détail. Ce qui importait de toute manière, c’était de ne pas quitter des yeux les Détraqueurs qui les guidait vers une mort certaine, lente et douloureuse, il en était intimement convaincu…
Aussi discrètement que possible, guettant les mouvements de leurs hôtes, il fourra sa main dans sa besace pour y casser un morceau de chocolat. Il eut l’impression que le bruit aurait pu réveiller un mort mais personne d’autre que lui ne parut cependant le capter. Toujours avec prudence, il porta sa main à ses lèvres grimées pour engloutir la sucrerie et la mâchonner doucement.


Il en était là lorsque la carcasse d’un moldu leur fut présentée. Bartholomeus l’observa avec la plus grande attention, cherchant à comprendre à quoi tout cela rimait. Le but des Détraqueurs leur fut rapidement révélé lorsque l’humain prit la parole, transmettant par ce biais étrange et quelque peu dérangeant, même pour lui qui avait l’habitude de faire subir toutes sortes de torture aux moldus, la requête de leurs interlocuteurs.
Une requête on ne pouvait plus vague, bien entendu. Des forces semblaient être à l’œuvre pur rendre cette mission plus délicates, saugrenues et périlleuses qu’aucune autre par le passé… Pourtant, Dante avait eu son lot de malchances et estimait savoir de quoi il parlait.
« P-plus de quoi ? » se risqua-t-il finalement à demander, préférant prendre la parole avant que Drew ne le fasse et ne leur sorte une autre énormité qui les tuerait tous… « Si ce sont des moldus que vous voulez, nous pouvons toujours vous arranger cela. Leur sort nous importe peu, tant que les disparitions n’éveillent aucun soupçon, évidemment. Mervyn veut lever le secret sur notre existence à tous. Les moldus ne seront peut-être pas capables de vous voir, mais je pari qu’ils ne mettront pas longtemps à chercher un moyen de vous contrecarrer une fois qu’ils entendront parler de vous… Peut-être même serez-vous utilisés pour les terrifier avant que Kark ne vous livre en pâture à eux pour…pour s’assurer leur loyauté. Le seul sentiment plus fort que la peur, c’est l’espoir… Une fois qu'il les aura plongé dans le désespoir grâce à vous, il se placera en sauveur pour s'attirer leur sympathie. Il finira par leur promettre de les tenir en sécurité, à l’abri de créatures… telles que vous… pour s’éviter des complications. C’est tout à fait son style. Il vous trahira. D’une manière ou…ou d’une autre... » bafouilla-t-il un peu avant de chercher le Patronus de Nicodem du regard pour se rassurer un peu.

Quel est l’impact de la petite tirade improvisée de Bartholomeus sur ses interlocuteurs ?
oui – les Détraqueurs semblent se sentir concernés par l’avenir finalement plein d’incertitudes que leur offre Mervyn Kark et prêts à énoncer clairement leurs conditions qui seront à transmettre à leur chef de faction.
non – Les Détraqueurs sont sceptiques. La bouche de l’homme s’ouvre de nouveau pour laisser échapper quelques mots : « you…no…better… ». Ils ont décidément la rancune tenace mais leur laisse au moins une chance de poursuivre. Leurs espoirs semblent reposer sur les épaules de Drew à présent. Une chance qu'il parle apparemment leur langue...
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ce message a été posté Mer 6 Fév 2013 - 17:17
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ce message a été posté Ven 8 Fév 2013 - 22:57
Drew eut du mal à le croire lui-même. Il dut d’ailleurs se pincer deux fois la peau des cuisses à travers son jean pour être certain qu’il s’agissait de la réalité. Les détraqueurs avaient vraiment une âme de marocains ! Nous mais vous le croyez vous ?! Vous imaginez les répercussions socio-politico-économiques qu’allaient avoir cette découverte ? Des factions allaient très certainement voir le jour ! Des mouvements révolutionnaires naitraient ! Des petites culottes tomberaient ! Des filles rugiraient son nom ! Lui aussi hurlerait son propre nom ! Les autographes défileraient les uns après les autres, que ce soit sur des morceaux de papiers trouver à droite à gauche, sur des serviettes en papiers prises sur un coin de table, sur des soutiens-gorges wand-erbras, et sur bien d’autres choses toutes plus diverses et variées les unes que les autres ! Plus rien ne le retiendrait, et des postes comme Leader des Héritiers, voire Ministre de la magie lui seraient aussi facilement accessibles que des toilettes publiques. Une gloire inébranlable l’attendait, ainsi que le respect de ses pairs. Bref, rien ne changerait véritablement de sa vie actuelle…

Sur ces sages pensées, il emboita le pas aux détraq… euh… pouvait-on réellement parler d’emboiter le pas à un détraqueur, tiens… emboiter une glissade ? Oui c’était bien plus réaliste déjà. Il emboita donc la glissade aux créatures les plus proches de lui, et plissa les yeux pour tenter d’apercevoir le lieu où ses camarades et lui se faisaient emmener. Il fallait quand même être sacrément courageux pour suivre, dans l’obscurité, des créatures cadavériques qui ne communiquaient que par signes et qui étaient réputées pour aspirer le moindre de souffle de vie existant… ou totalement abruti… ou désespéré… Au point où ils en étaient, ils n’avaient plus grand-chose à perdre. Et puis, si les détraqueurs n’avaient jamais été intéressés par « l’alliance » qui leur était proposée, ils ne se seraient pas faits prier pour passer à l’action. Ils avaient sûrement des choses bien plus intéressantes à faire, comme… comme… aspirer des souvenirs heureux dans le patelin d’à côté… ou… aspirer des souvenirs heureux dans l’autre patelin d’à côté… se limer les os… se gratter la colonne vertébrale… ou laver leur slip, pourquoi pas ? Bon, la vie d’un détraqueur était loin d’être passionnante, et alors ?... La vie d’un Mangemort c’était pas Disneyland non plus !

Arrivé au niveau de deux portes en bois gigantesques, le maitre des potions marqua un temps d’arrêt et contempla la façade du bâtiment dans lequel il s’apprêtait à pénétrer. Les décors et les matériaux utilisés donnaient à l’endroit un aspect des plus angoissants. Et les ombres sui couraient sur les contours des gravures et autres sculptures n’arrangeaient en rien les choses. Sur la droite de la bâtisse un petit jardin dans lequel reposaient plusieurs pierres tombales cachées sous un léger voile de brume trouvait parfaitement sa place dans le reste du décor. Bah dis donc, on était TRES loin de l’ambiance de la fête de la saucisse…
A l’intérieur, l’atmosphère n’était guère plus accueillante. Des peintures étranges aux couleurs sombres, des bancs et des sièges bizarres – en chêne à première vue – alignés symétriquement de part et d’autre d’une longue allée centrale… et au bout de cette allée, pour couronner le tout, un vieux clampin cloué par les extrémités de ses bras et de ses jambes sur ce qui ressemblait, de loin, à une espèce de croix. Super, ils étaient tombés dans le repère d’une secte sado-masochiste…

Lorsqu’il eut terminé de faire un tour sur lui-même pour examiner attentivement les lieux, il se retourna pour faire face aux bestioles encapuchonnées et se retrouva nez à nez avec… un cadavre. Oui, un cadavre, flottant dans les airs à quelques mètres du sol. Pourtant, croyez-le ou non, il ne laissa échapper aucun cri. Une première sûrement… à la place, son menton tomba et ses yeux s’écarquillèrent. Jamais son teint n’avait été aussi pâle, limite transparent. Une goutte de transpiration coula lentement le long de sa tempe, glissa sur sa joue, et continua sa route jusqu’à tomber de son menton. C’était quoi ce délire ?...
Soudain, sans prévenir, le corps inanimé se mit à… parler… et là ce fut trop pour Drew qui sursauta et recula d’un pas. La surprise fut telle, qu’il perdit complètement sa concentration, provoquant ainsi la disparition prématurée du petit singe argenté qui regardait la scène, assis à côté d’un vase bizarre rempli d’eau. Une vaguelette de froid s’abattit alors sur Drew qui ne put retenir un frisson…
Bien que les évènements devenaient de plus en plus flippants, le jeune homme prit sur lui pour ne pas se mettre à courir en direction de la sortie, et pour reprendre ses esprits. S’il comprenait bien, ces foutus détraqueurs voulaient un mec qui s’appelait « Mooore ». A ouai nan mais génial quoi. Le nom à peine répandu déjà… Et pourquoi pas « salut je voudrais un gars qui à deux yeux et qui marche sur ses pieds »… Non mais… Il s’apprêtait à leur faire cette remarque lorsque Barthapettàmouche lui coupa l’herbe sous le pied. Euh… « plus de quoi », quoi ? ça n’avait rien à voir avec un Monsieur Mooore ça… Eh, sans déconner, ça devenait n’importe quoi cette discussion…

Heureusement, le tatoué remit tout ça dans le droit chemin en exposant clairement aux détraqueurs le sort que leur réservait ce maudit Kark après les avoir gentiment brosser dans le sens du poil… D’accord, Barthumus ne débordait pas de charisme, mais on ne pouvait pas lui reprocher de savoir trouver les bons arguments pour convaincre ! Hélas, leurs homologues aspirateurs d’âme ne partageaient visiblement pas cette opinion… Pire, le « you no better » qui résonna aux quatre coins du QG de la secte des cloueurs-sur-croix faisait clairement comprendre que leur capital-confiance vis-à-vis des Héritiers avoisinait le zéro absolu… Bien, bien, il était grand temps que Drew reprenne les choses en main.

Il tapota légèrement l’épaule de ses acolytes et leur adressa un signe de tête avant d’ajouter tout bas :

« Laissez, je m’en charge. Les marocains sont des gens très polis, vous savez. Ils nous invitent chez eux, donc c’est normal qu’on leur rende un peu d’politesse non ?... »


Et sur ses mots, il se rapprocha un peu du leader avec lequel il avait marchandé quelques minutes plus tôt. Il leva alors une de ses mains, ferma les yeux en hochant la tête de haut en bas, puis rouvrit ses paupières, et murmura sur un ton qui se voulait compréhensif :

« Bon… c’est parce qu’on s’est pas lavé les mains en rentrant, c’est ça ? Veuillez accepter nos excuses. »


Il fit volte-face, passa entre Nicordelette et Barthapuce, et marcha quelques mètres en direction de l’énorme coupe en pierre remplit d’eau qu’il avait aperçu en entrant. Il leva ses bras au-dessus de sa tête et s’adressa ensuite aux détraqueurs en élevant la voix :

« Je lève mes mains », il les plongea ensuite dans la vasque, « Je les trempe dans l’eau », il étouffa une exclamation quand sa peau rentra en contact avec le liquide glacé, « Et je frotte »


Après une dizaine de secondes, il s’arrêta et retira ses mains de la coupelle, et les agita pour les sécher du mieux qu’il put. Finalement, il revint sur ses pas et présenta ses mains encore humides et bleuies par le froid à ses potentiels futurs non-ennemis. Oui, ici, le terme « non-ennemi » était plus approprié que le terme « allié »... Si ce qu’il venait de faire pouvait vous paraitre stupide, voir blasphématoire pour les plus croyants d’entre vous, et bien ce n’était absolument rien comparé à la mine réjouie que le sorcier affichait à présent. Car, après tout, le pire dans une connerie, ce n’est pas l’acte en lui-même, c’était quand on en était fier ! Et puis, qui sait, ça ferait peut être la différence… des guerres avaient été remportées pour moins que ça !

« Bon, ça c’est fait… au passage, si j’peux m’permettre, jouer avec votre nourriture c’est moyen… d’accord les marocains mangent avec les mains, mais quand même. Est-ce que moi je fais parler mes steaks ? Nan… Mais qu’importe, je n’vous en veux pas… j’avoue, jouer avec les moldus, c’est drôle… vous voyez ça nous fait un point commun encore ! Génial ! »


Aucune réaction des détraqueurs, évidemment. Ou alors, il la dissimulait bien… Car en y réfléchissant bien, avoir des point communs avec les sorciers, ça ne devait pas être loin d’une insulte… Hmf…
Convaincu que chaque minute passée à blablater ne ferait que les agacer encore plus, Drew prit la décision qu’il était temps d’abattre la dernière carte que les Héritiers cachaient dans leur manche. En levant l’un de ses index, il demanda qu’on lui accorde une dernière petite minute. Il se concentra ensuite sur le lieu dans lequel la mission avait débuté, et laissa aller son esprit pour y transplaner. Le transport ne dura qu’une fraction de seconde, et pourtant, cela suffit à lui engourdir tous ses membres. A cause du froid sans doute. Arriver sur place, il tomba nez à nez avec le dernier moldu apporté par Dantier…

« Oh ! Qu’est-ce que tu fous debout toi, l’affreux ?! Rendors-toi ! »


Et PAF ! Un bon coup de coude dans la mâchoire, et l’homme retomba sur le sol en heurtant au passage la table sur sa droite. Oui c’était barbare. Oui il avait eu du bol que le mec soit encore à moitié dans les vapes. Mais qu’est-ce que ça faisait du bien de se salir les mains parfois… Toujours se reposer sur sa baguette, ça avait tendance à vous rendre mou du genou, il fallait l’avouer… Tous les prétextes étaient donc bons pour se faire repousser sa paire de testicules !
Le professeur attrapa par le col le moldu complètement amorphe, et transplana une nouvelle fois. Néanmoins, sa destination ne fut pas celle à laquelle tout le monde aurait pu s’attendre. Non, à la place, il choisit de se rendre où il avait aperçut la sirène en arrivant au village de Cambridgeshire. Vous l’aviez oubliée celle-là ? Mais si ! Cette sirène, sous sa douche, mi thon-, mi… mi… ah bah non, cent pour cent thon en fait. Et cent pour cent pêché le mois dernier… Cette-fois, il ne se contenta néanmoins pas seulement de rester dans le jardin… il fit exploser la serrure à l’aide d’un sort basique et ouvrit la porte sans prendre la peine de toquer. En même temps, il venait de faire sauter la serrure… ça servait pu à rien de s’annoncer quoi…
Toutes les lumières étaient éteintes. Un lumos fut donc nécessaire pour trouver la chambre où dormait sa prochaine cible. A ses pieds, l’homme qu’il trainait ne cessait de se cogner dans tout ce qui dépassait. Tant pis pour lui ! Il contourna le lit où ronflait paisiblement la vieille femme et ne perdit pas plus de temps ni d’énergie à la réveiller…

L’instant suivant, il se retrouva au milieu du grand hall, auprès de ses compagnons. Le contraste de température fut toutefois bien trop important pour qu’il n’en souffre pas. Ses muscles tétanisés envoyèrent tellement de signaux à son cerveau qu’il en tomba à genoux sur le marbre dur et froid, le souffle coupé. Le sursaut de la mamie l’obligea cependant à se remettre debout illico-presto. Elle s’était mise à s’égosiller, et à ce rythme, elle ne tarderait pas à rameuter tout le quartier. Par chance, les détraqueurs se chargèrent de la faire taire en moins de deux. Son âme entièrement aspirée, ils se dirigèrent vers l’autre proie fraiche qui leur était servie sur un plateau, mais Drew se posta devant ce dernier comme bouclier et menaça les agresseurs de sa baguette, ses jambes chancelantes. S’ils commençaient à trop se laisser faire et à apporter aux créatures tout ce qu’elles désiraient, ils ne se feraient pas du tout respecter… ça fonctionnait comme ça sur le Souk de Traverse. Pas d’marchandage, pas d’gloire. Pas de place pour les soumis !

« Maintenant on va se calmer les affamés ! »


Il pointa du doigt le moldu made in Barth.

« Celui là, il était prévu au programme, on s’le gardait sous l’coude. »


Son doigt montra ensuite le cadavre surprise.

« Celle-ci, c’est pour vous montrer notre bonne foi. Vous voulez des moldus ? Vous en aurez. On s’en bat les steaks de dragon de leur tronche. Maintenant, si vous voulez autre chose, arrêtez de tourner autour du pot de mandragore, et allez droit au but ! »


Et il s’effondra à nouveau, victime de la pression démoralisante ambiante. Dans sa chute, il perdit sa besace qui s’ouvrit dans une douce mélodie de verre brisé. Les deux ou trois fioles encore intactes roulèrent jusqu’à se coincer dans les joints de dalles les plus proches. C’était trop. Beaucoup trop. Ils allaient devoir rapidement mettre un terme à tout cela…

Dé :
OUI : « Now… getting… somewhere… ». Les bonnes manières, y avait qu’ça d’vrai ! Pour votre santé, lavez-vous les mains trois fois par jour dans un bénitier. « we… want… jail… back… no… witch… ». Pause… « And… Kark… head… ».
NON : « stop… mocking… us… ». Les détraqueurs en ont ras le bol de toutes ces âneries. Ils veulent des dizaines de moldus eux ! Mais pour le moment, ils prendraient ce qu’ils trouveraient… Une bonne vingtaine de petits nouveaux s’invitent alors à la fête, sortant de partout, et encerclant les trois héritiers…

EDIT : j'ai oublié de lancer un dé pour savoir si la fiole de felix felicis se cassait ou non... on a qu'à dire que oui, ça sera drôle!
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Re: Dear diary, ate a soul today, but still hungry... [MISSION]
ce message a été posté Dim 10 Fév 2013 - 1:46
    « Le seul sentiment plus fort que la peur, c’est l’espoir »
    La phrase était très belle, Nicodem pouvait encore le réaliser malgré la terreur, le désœuvrement et le froid. Malheureusement il était bien incapable d’appliquer l’adage à sa propre personne. Il languissait de partir d’ici, languissait de rentrer chez lui se blottir dans les jupons de sa mère et ne possédait plus une seule goûte d’espoir en stock. C’était la peur qui était la plus forte, plus encore depuis que le patronus du maître de potion leur avait fait faux bond. Leur seconde protection envolée, ne restait plus que son corbeau devenu faiblard comme seul rempart entre eux et les spectres. Le patronus n’était qu’une manifestation de sa propre force, cela voulait dire que c’était lui désormais, l’unique rempart entre eux et ces cauchemars ambulants. Réaliser pleinement cette incroyable responsabilité le remplissait d’horreur, et plus il laissait l’horreur l’envahir plus sa magie blanche, nourrie d’ondes positives, s’amenuisait pour tendre à disparaitre. Et plus il laissait cette idée l’imprégner plus il la rendait réelle. Il se mettait à songer qu’après tout, sa baguette n’était pas vraiment taillée pour une magie blanche efficace, qu’il n’avait de toute façon jamais été réellement heureux, et que lorsqu’il devait penser à un être cher, il n’y avait jamais que trois, voir quatre visages pour lui apparaitre et jamais plus.

    Et toutes ces pensées grignotaient toujours plus ce qui lui restait de volonté. L’espoir s’était totalement évanoui mais son entêtement tenait encore. Il devait serrer les mâchoires et fournir une concentration épuisante pour maintenir les vagues d’abattements qui menaçaient de le déborder.
    Le barrage céda pourtant totalement lorsqu’O’Ryan leur annonça que les Marocains étaient des gens polis.

    « Non … » gémit Nicodem.

    Mais trop tard.
    Il avait été trop tard à partir du moment où ils avaient reçu le courrier de Wilhelmina. Trop tard à partir du moment où il avait lu les trois noms d’entête et constaté que celui d’O’Ryan accompagnait le sien.

    Et voilà qu’il transplanait maintenant. Une sueur glacée lui plaqua la peau.
    Gros moment de silence. Un silence indigeste et affreusement tendu tendit que Moriarty et lui faisaient face seul aux trois Détraqueurs qui se tenaient là, aucune expression visible comme d’habitude, mais comme entouré d’une aura de colère, comme un vortex où toutes ses pensées semblaient vouloir s’engouffrer.

    « Il… il n’est pas lui-même il… il a prit de la potion, ce n’est… ce sont … des effets secondaires, j-juste, nous- » mais un hoquet d’angoisse l’empêcha de bafouiller plus et l’instant d’après il éternuait.

    Trop d’ectoplasme dans l’air sans doute et il était allergique.
    Où était donc passé le serdaigle ? Quelle mouche le piquait donc ?! Pourquoi s’évertuait-il à pousser les Détraqueurs au vice ?!
    La situation était sans espoir au même titre que lui. C’était fichu, complètement fichu. Ils allaient mourir, ou pire, rentrer bredouille et être la risée de tous. Se tournant vivement vers Moriarty, il cracha quelques mots entre ses dents serrées par l’angoisse.

    « Il est complètement hors de contrôle et il va tous nous faire tuer ! Il faut lever le camps !! »

    Mais pleutre qu’il était, il n’osait pas faire le premier pas. Il voulait que Dante prenne la décision de fuir à sa place et n’aurait pas le courage de l’assumer lui-même.

    Drew refit pourtant son apparition, avec leur dernier moldu et une vieille mégère bizarre sortie d’il ne savait où. Nicodem se décomposa sur place et presque aussitôt, son patronus s’évapora dans l’air, laissant derrière lui une vague fumerole d’argent.

    « stop… mocking… us… »

    D’un stupide réflexe, Nicodem agita ses boucles pour démentir, mais trop tard. La pression se fit plus forte encore lorsque d’autres présences se firent sentir, transformant à nouveau leur souffle en volutes haletantes. De multiples ombres morbides les cernaient désormais, qui s’approchaient doucement pour en finir.

    Suffoquant comme un noyé, Nicodem tourna de l’œil, la tête emplie des échos de multiples rires moqueurs et cruels…



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Re: Dear diary, ate a soul today, but still hungry... [MISSION]
ce message a été posté Dim 10 Fév 2013 - 6:54
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« MISSION »

Son coup de bluff n’avait pas eu l’effet escompté mais Barth s’était presque laisser convaincre par sa propre tirade. Il n’était pas encore mort et il luttait désespérément pour se raccrocher à l’espoir fou que les choses allaient peut-être continuer dans ce sens, chérissait la chaleur diffuse dans son corps et…et…
Et Drew prit la parole. L’espoir fou. Supprimez la mention inutile, son article et vous aviez le descriptif de leur ordre de mission. Fou. Il fallait être totalement décérébré pour accepter de se lancer de cette manière dans la gueule du Détraqueur et espérer en réchapper.
Qu’avait-il emporté dans sa besace pour espérer leur échapper ? Du chocolat. Fou ! Fou qu’il était de croire qu’un peu de sucre parviendrait à le protéger d’une armée entière de ces créatures de l’ombre ! Même les potions d’euphorie et le caractère léger de ce fou de Drew O’Ryan ne parvenaient pas à maintenir son Patronus en place bien longtemps et lui n’était pas même capable de produire une étincelle au bout de sa baguette. Il méritait qu’on la lui brise sur le champ pour avoir fait preuve de tant de mauvais jugement, de tant de folie !
Il lui paraissait déjà odieusement culotté d’être parvenu à tenir si longtemps devant les Détraqueurs, d’être resté en vie si longtemps malgré sa tare génétique ineffaçable. Voilà ce qui arrivait aux sangs souillés. Cette mission était en fait la publicité anti sang-de-bourbe parfaite ! Son aïeul aurait dû finir sur une croix semblable à celle qu’on leur avait mise sous le nez dans l’église lorsqu’il avait commencé à s’accoupler avec une moldue…
Il était le fruit terrifiant d’une erreur, une aberration de la nature, un sous-sorcier. Un fou d’imaginer qu’il avait sa place ici ou bien ou que ce soit.

Le froid le possédait de nouveau et son corps tremblait pitoyablement alors que Drew disparaissait. Comment blâmer ce traitre pour sa désertion ? Peut-être qu’en fin de compte, sous ses airs lourdauds, le Maitre des Potions était le plus sain d’esprit d’eux trois. Peut-être avait-il compris depuis bien longtemps que tout ceci n’était qu’une vaste mauvaise blague qu’ils allaient payer cher.
Un petit couinement étranglé s’échappa de sa gorge nouée alors que Nicodem tentait de défendre leur cause bien lamentablement. Il n’osa même pas lui dire que c’était peine perdue et d’économiser sa salive. Dante se refusait à ouvrir la bouche. Il était à présent intimement persuadé qu’à la seconde où les créatures verraient ses lèvres s’entrouvrirent, elles fonceraient sur lui comme la misère sur le monde pour aspirer son âme.
Elles n’avaient pas le droit évidemment. Il leur fallait une autorisation du Ministère pour faire ce genre de choses… Pas vrai ? C’était ce qu’on disait mais à cet instant, le sorcier était également persuadé que les Détraqueurs, peu importait leur nationalité, n’en ferait qu’à leur tête et ne ferait de lui qu’une bouchée. Et qui était-il au juste pour tenter de leur résister ?
Il n’était pas même censé exister ! Pouvait-on réellement tuer quelque chose qui n’était même pas censé être là ? Son existence n’avait aucune légitimité. C’était à devenir totalement fou ! Il était temps pour Bartholomeus de tirer sa révérence sous l’astre lunaire, pour Dante de quitter la scène, pour Monsieur Moriarty de disparaître sans un bruit et dans l’indifférence la plus totale…

Drew choisit ce moment pour revenir en compagnie du dernier moldu à livrer en pâture aux grand êtres écorchés qui leur faisait face, et d’une vieille femme. Après cela, tout devint un peu flou pour le grand tatoué. Il avait en réalité retenu son souffle un peu trop longuement, les yeux exorbités de terreur, et la tête commençait à lui tourner un peu. Et c’était sans compter sur la peur écrasante qui avait paralysé tout son système nerveux. Il n’en était même plus au stade où envisager un suicide était possible, il n’envisageait plus rien.
Il n’était plus qu’une coquille vide et glacée dressée au milieu de la nef, un sac de viande à la nuque raide et au teint livide. L’humain prit alors une dernière fois la parole, transmettant la pensée du Détraqueur qui se dressait devant eux et s’éleva dans les airs comme précédemment.
Dans la seconde qui suivit, le corps mou de son partenaire évanouit l’emportait dans sa chute dans un hurlement qu’il fut incapable de retenir alors que des dizaines de silhouettes encapuchonnées faisaient irruption dans le bâtiment. Dante eut le temps d’apercevoir leurs doigts crochus et décharnés tendus vers lui tandis qu’il continuait à hurler et s’agrippait avec la force du désespoir (qui était le sombre crétin à avoir insinué que la peur était moins puissante qu’une bonne bouffée d’espoir ?) à la seule protection disponible : Nicodem.
Il eut une dernière curieuse pensée pour Annabelle de Montaigne qu’il n’aurait plus jamais l’occasion d’entendre chanter et pour son grand-père, Eugenius. Cet homme au courage exemplaire qui avait mis un terme à sa propre vie il y a des années de cela. Il avait tout compris… Compris que son existence était une insulte. Bartholomeus l’avait aimé comme jamais plus il n’aimerait personne pour ce geste, et l’avait en même temps détesté pour ce geste et sa portée.
Mais il n’était plus temps de penser à ça. Avant de voir son dernier souffle aspiré par les Détraqueurs (ou en l’occurrence ne surtout rien voir, puisque ses paupières étaient closes) il voulait revoir une dernière fois le sourire calme et si rare de son aïeul.

Il se revit alors à Cambridge, dans le jardin de la propriété d’amis Mangemorts de la famille chez qui ils étaient allés prendre le thé. D’ordinaire, Barth n’était jamais autorisé à quitter le manoir puisqu’il était jugé trop bruyant par sa mère qui souffrait perpétuellement de terribles maux de tête. Mais cette fois, son grand-père avait insisté pour qu’il les accompagne et serve de camarade de jeu à un garçon de son âge. L’idée l’avait un peu inquiété, lui qui ne voyait que rarement d’autres enfants et avait bien du mal à jouer, mais finalement, il avait pris du bon temps sur place. Surtout quand son grand-père était venu les rejoindre en douce pour échapper à une conversation ennuyeuse et leur avait proposé une partie de cache-cache sorcier…

Le ululement effrayé d’une chouette s’éleva soudain et le sorcier avala une grande goulée d’air, les yeux de nouveau grands ouverts sur un décor tout à fait différent. Il s’était sentit partir en compagnie de Nicodem qu’il tenait toujours étroitement serré contre lui, et par automatisme, sans réaliser qu’il était en train de sauver sa vie et celle de l’inventeur, avait guidé leurs corps vers un jardin mal entretenu de Cambridge.
Ils venaient de transplaner et de quitter l’infernal bâtiment de culte moldu.

Il fallut un temps interminable au sorcier pour reprendre pied à la réalité, calmer les battements affolés de son cœur, réapprendre à respirer de manière efficace pour oxygéner son cerveau ralenti. Quand ce fut chose faite, il avala quelques carrés de chocolat avant de venir secouer Nicodem qui paressait encore dans l’herbe humide.
Ils avaient lamentablement échoués et s’était enfuit comme des malpropres, en abandonnant l’un des leurs. Pas le plus malin d’entre eux et au fond, possiblement le responsable de ce résultat piteux mais ça restait tout à fait déplorable ! C’était surtout une odieuse trahison de laquelle ils devraient répondre.
Enfin, Wilhelmina n’était pas censé connaître l’entièreté de leur mésaventure dans le détails, si ? Non, il y avait fort à parier qu’elle ne s’intéresse qu’à l’échec dans sa globalité de toute façon.
Un échec censé laissé un goût amer dans la bouche de Dante mais avec tout le chocolat qu’il continuait d’ingurgité et de partager avec Nicodem, ça n’était pas vraiment le cas.

© Chieuze


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