AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

❝ On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) ❞
 :: Royaume-Uni :: Plus loin :: Habitations :: The Old Meadow
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 21:30
L’ironie en ce mardi de septembre, c’était qu’elles jouaient aux échecs sorciers. Violet, bien évidemment, l’avait cordialement invité (en tout cas : réinvité) à boire un thé en sa compagnie et Vesper, toujours inconscientes des bonnes mœurs de leur société actuelle, était arrivée avec 5 minutes d’avance. Violet, bien que surveillant la cuisson d’un gâteau à la rose et à la vanille, était alors fort occupée à dépoussiérer un vieux jeu d’échec sans doute perdu dans une armoire familiale que les elfes avait été occupés à ranger tout l’après midi. Il était donc 16h moins 5 quand Violet l’avait fait rentrer, surprise mais ravie de sa présence (ce qui l’étonnait toujours). Et pour excuser son retard, Vesper avait même fait l’effort de caresser la tête du chien (Duchess, elle oubliait toujours son nom) avant de s’installer derechef sur la table en fer forgée près de la serre. Le jeu trônait sur la table bien évidemment, les pièces abandonnées encore inertes dans leur emballage. Plus par habitude que par réelle passion, Vesper avait détachée la reine noire de son carton et l’avait observé longuement, fascinée par le dessin régulier du visage endormi de la statuette. Violet était revenu, avait sans doute lancé une question ou même une pique. Et elles s’étaient retrouvées à siroter un thé à la camomille et au gingembre, Vesper devant les pièces noires, et Violet devant les pièces blanches.

L’ironie ne venait pas du thé, de l’avance de Vesper ou même de sa constante impolitesse. L’ironie venait bel et bien du jeu d’échec, car Vesper avait pris les pièces noires sans une once d’hésitation. Les pièces blanches étaient réservées à Andy.

Andy, Andréas, lui avait apprit les échecs sorciers lors du bal de noël de leur sixième année, elle s’en souvenait très bien. Un feu crépitait alors dans la cheminée de la salle commune de Gryffondor et Vesper, après de longues minutes à tenter de discuter avec ses pions qui lui apprenaient bien plus efficacement les règles que cet imbécile de Pretchett, lui avait mit échec et mat en moins de vingt coups. Andréas avait sourcillé, puis sourit, et avait relancé la partie. Vesper avait faillit une seule fois, en fin de soirée, sur les coups des deux heures du mat, mais tout cela était la faute de ce crétin qui lui avait caressé la main. La fin de la soirée s’était soldé par sa victoire retentissante. Elle en avait gardé un sourire fier de longues journées après cela, sans douter qu’Andréas l’avait plus ou moins laissé gagner.

Et aujourd’hui, elle était là, dans le rôle du professeur.

« Non non non non. Le cavalier en haut, à gauche. Les déplacements, souvenez vous des déplacements. Un déplacement unique par pièce. Le cavalier vous le déplacez en haut à gauche, en direction de ma tour. »

Tour qui hurla sa haine en trépignant sur sa case : Si celle qui devait la diriger se mettait à la trahir, où allait le monde ? Ils se devaient de gagner ! La reine, boudeuse, croisa les bras et tourna ostensiblement le dos à Vesper.

« Je vous ai déjà expliqué que c’est une partie pour rien. Nous apprenons à mademoiselle Zabini ici présente les règles du jeu sorcier. Alors Tour, vous allez me faire le plaisir de ne pas bouger comme le fou ici présent qui a cru bon de fuir le cavalier sur toute la longueur du plateau. Quant à vous Cavalier, dézinguez moi le ! »

Évidemment le cavalier ne se fit pas prier pour avancer et abattre la Tour vociférante mais immobile d’un coup d’épée bien tranchée. Vesper souffla sur une mèche de cheveux et reprit une gorgée de son thé avant de diriger son roi.

« Vers le cavalier maintenant. »

Le roi maugréa, alla abattre le cavalier de plusieurs coups de sceptre, sans doute trop nombreux pour la demande.

« Ainsi Violet, vous avez mon Roi en ligne de mire. Votre propre Tour peut lui couper la route ainsi, sur cette case là, oui. Et vous prononcez distinctement le mot Echec. »

La Reine noire attrapa un gravât et le lança aussitôt en direction de la tasse de porcelaine qui tinta dangereusement. Vesper lui rendit une pichenette du bout de l’index avant de retourner à sa compagne.

« Je vous préviens, si vous n’avez pas saisit les règles lors de cette première manche, la seconde fois mes pièces en profiteront pour réduire les vôtres en charpie. Oh, et avez-vous des nouvelles de Willhelmina Salamander tant que nous y sommes ? Je ne suis pas retournée au QG, depuis que ces affiches ont été publiées le Ministère tout entier subit d’importants changements. Ces terroristes… » Maugréa-t-elle avec un vague sourire amer. L’Ordre du Phénix payait enfin pour ses actions démentielles, ce n’était clairement pas trop tôt. Comme quoi Murphy O’Ryan n’avait pas fait que délivrer leur chef mais aussi dévoiler le visage nu de ceux qui étaient une réelle menace pour leur société. Quel Homme…

Vesper croisa ses jambes gracieusement. Dans cet après midi de quiétude absurde, rien ne semblait vouloir troubler son apparente bonne humeur.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mar 16 Oct 2012 - 17:01
    Vesperion était étrange et souvent terriblement désagréable (il fallait l’avouer) mais il y avait quelque chose dans son comportement qui donnait envie à Violet de tenter de voir un peu plus que cela. Ou alors il fallait reporter la faute sur ses divers problèmes personnels et son besoin de s’occuper des petits oiseaux blessés jusqu’à ce qu’ils soient guéris. Elle avait récupéré la jeune basique en bien piètre état et voilà, le travail ne faisait que commencer.

    La jeune demoiselle avait accepté sa nouvelle invitation à sa grande surprise et était même arrivée bien trop en avance pour elle. Mais tant pis, la sang pure s’était débrouillée comme elle avait pu (en reléguant quelques tâches à ses deux elfes) et était désormais en train de se forcer à sourire pendant qu’elle se faisait tuer aux échecs.

    La barbe de Merlin. Elle était juste en train de ranger un placard en faisant la cuisine quand Vesperion était arrivée et elle avait cru que la boîte d’échecs étaient pour elles deux. Vu son enthousiasme (enfin ce qui y ressemblait), Violet n’avait pas eu le courage de lui avouer qu’elle n’aimait pas ce jeu et n’avait jamais su y jouer.

    Il n’y avait juste aucun intérêt à se faire chauffer la cervelle pendant des heures pour élaborer des tactiques dans le seul but d’exploser les pièces de l’autre. Si encore il y avait eu du sang...

      « Hmm... échec... »

    Et déjà un changement de sujet. Pas très constante la demoiselle. Et quel choix...

    Automatiquement, le coeur de Violet accelera et pas pour une mais deux raisons. La première était qu’elle ne parlait jamais de politique, c’était une règle sacrée chez les Zabini afin de pouvoir rester ensemble durant de longs repas sans se taper dessus. Et deuxièmement parce qu’elle connaissait un des fameux terroristes dont le visage était placardé sur les murs et que son meilleur ami était lui aussi un Phénix. Heureusement qu’Andy ne s’était pas avoir... ou elle l’aurait enfermé avec elle jusqu’à un changement de situation politique.

    La grande rousse replaca élegamment une de ses longues mèches de cheveux derrière son oreille percée et but une gorgée de son breuvage avant de parler.

      « Elle va bien aux dernières nouvelles... Un peu plus de thé au gingembre ? Il parait que c’est aphrodisiaque mais je ne suis pas certaine que cela soit vrai, j’en bois des quantités incroyables... »

    Ou alors ses rêves très souvent érotiques (si dépourvus de mort et de sang) étaient dus à cela.

    Et puis le crack sonore suivit de la fuite du chien. Et Violet savait où elle se rendait. Elle se releva brusquement et reposa sa tasse avant de fuir avec toute la dignité possible vers le couloir... puis vers sa chambre d’où émergeait déjà Andreas sur lequel Princess se jetait avec amour.

    Impossible de placer la moindre phrase, il avait ouvert la bouche avant elle. Par pitié qu’il soit politiquement correct.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mar 16 Oct 2012 - 18:18
La gêne, c'était un sentiment que ne connaissait pas du tout Andy. Un bien pour lui, un fléau pour les autres sans doute. Parce qu'Andy était du genre à se croire partout chez lui, en terrain conquis, à débarquer n'importe quand, surtout quand c'était chez sa meilleure amie qui faisait des gâteaux si succulents ! Heureusement qu'il était de bonne constitution et se dépensait au travail, parce que sinon il y avait de quoi finir obèse avec les petites sucreries de Violet. Depuis deux ans, le jeune homme s'était fait une place dans la vie de la Sang Pure. Une rencontre hasardeuse, qui aurait aussi bien pu ne jamais avoir lieu. Finalement, tout c'était fait par le truchement de Myriam, Violet organisant son mariage. C'était déjà bien que la Zabini accepte de s'occuper d'un évènement entre des sangs basiques. Pas très prestigieux. Mais c'était un mariage d'amour et ça, Violet n'en voyait pas forcément souvent, surtout avec ceux de son rang. Cela, Andreas ne l'avait apprit que plus tard. D'abord, ne doutant de rien et n'ayant rien à perdre, il avait approché la belle en lui faisant la cour, enfin, sa cour. Pas forcément très subtile et délicate, mais plus sincère que celle des Sangs Purs. Mais Violet avait vite fait passer le message que cela ne l'intéressait pas. Néanmoins, en discutant avec elle, il avait apprit à l'apprécier, ils s'étaient revus et une solide amitié s'était nouée entre eux, entremêlée d'une certaine forme d'amour. Pas de désir, mais de l'amour, oui, il y en avait et les petites marques d'affection qu'Andreas prodiguait à Violet l'agaçaient autant qu'elles la ravissaient.

La virginale Violet, la désespérément romantique Violet, qui se réservait pour le grand amour. Andreas l'encourageait dans cette voie, y croyant fermement lui aussi, malgré ses propres déconvenues sentimentales. Il aurait adoré tomber amoureux de Violet, que le réciproque soit vraie, mais les sentiments ne se commandaient pas et il ne pouvait que lui sauter de trouver l'homme qui lui conviendrait. Il veillerait à cela de toutes façons. Éternel optimiste, il était difficile de résister à la tornade Andreas.

Bref, comme il en avait prit l'habitude, il décida de passer à l'improviste chez Violet. Vers l'heure de thé, c'était parfait. Parce que qui disait thé, disait gâteaux. Qu'il puisse déranger ne lui effleura naturellement pas du tout l'esprit et il transplana directement dans la chambre de la jeune femme, comme s'ils étaient un couple. C'était d'ailleurs marrant à jouer quand il y avait Astragild dans le coin. En terrain conquis et avec son sourire communicatif et inimitable, il ouvrit la porte de la chambre, se faisant sauter dessus par le bouledogue de Violet, Princess. La chose baveuse semblait adorer le sang basique... Bon, peut-être aussi parce qu'il avait la sale manie de lui filer des petites douceurs ? Il sortit de sa poche un gâteau pour chien qu'il donna à la chienne, lui caressant la tête avec entrain et une réelle bienveillance. N'empêche, quand on pensait que c'était le frère de Violet qui lui avait offert pour vérifier l'adage selon lequel tel maître, tel chien, c'était un poil vexant pour Violet quand même. Andreas la trouvait très séduisante et pas aussi... patibulaire que le bouledogue.

- Hé mon ange, dis moi que tu as fait des cookies, je crève de faim et...

Temps d'arrêt. S'il avait vu en premier ma chevelure rousse de Violet, se dirigeant naturellement vers elle pour l'embrasser, taquin, son geste n'arriva pas jusqu'au bout de son action, alors que son regard accrochait une chevelure blonde et un visage qu'il ne pensait pas revoir de sitôt et surtout pas chez sa meilleure amie. Un instant, la belle assurance d'Andreas vacilla. Parce que la voir elle, c'était repenser à leur relation, repenser au mal qu'elle lui avait fait. Avec sa façon de le jeter, de le traiter plus bas que terre, il était heureux qu'il soit assez sûr de lui pour ne pas prendre l'avis de Vesper pour argent comptant et se voir comme un sous être, à peine mieux qu'un sang de bourbe. Un sang basique qui l'avait soutenue quand tout le monde se fichait d'elle et s'essuyait les pieds sur elle comme sur un paillasson. Et il avait suffit que l'un d'eux lève légèrement sa chaussure pour qu'elle se mette à devenir un vrai toutou, sous le regard impuissant et colérique d'Andreas. Il avait du aller se confronter à elle pour avoir des réponses et il l'avait perdue. Il l'avait perdue de toutes façons dés que ce salopard d'Hunter s'était approché d'elle, lui offrant ce à quoi elle aspirait depuis toujours.

Pathétique.

La revoir, c'était aussi revoir cette fameuse journée au bord de mer, ses promesses, son assurance d'adolescent... C'était se souvenir de cette première fois dans cette vieille voiture moldue, l'abandon total de Vesper entre ses bras. N'était-ce pas la plus belle preuve de confiance qu'elle pouvait lui offrir que de se donner à lui ? Si elle épousait un jour un Sang Pur, il n'aurait pas sa virginité, ce cadeau là, Andy le conservait précieusement. Le chasseur de dragons retrouva son sourire et embrassa Violet sur la joue, une lueur malicieuse dans ses yeux noirs.

- Je savais pas que tu avais invité une copine. Elle doit pas manger beaucoup, ça ne me privera pas de tes sucreries.

Vesper était maigre. Elle avait toujours été grande et mince, mais elle l'était davantage que dans son souvenir. A part ça, elle n'avait pas changé énormément. Et lui ? Lui, il avait toujours les mêmes boucles indisciplinées, les même yeux noirs rieurs, le même sourire malicieux. Ses joues encore rondes d'adolescents avaient fondu pour des traits plus matures. Son corps s'était étoffé et il arborait une musculature qui plaisait généralement eux jeunes filles. Ses épaules larges se devinaient sous son polo noir, au col en V, ouvert. Ses manches étaient retroussées sur ses avants bras et ses poignets étaient sertis de bracelets et autres breloques en cuir. Au creux de son poignet, toujours la raie manta, d'autres tatouages avaient fait leur apparition en trois ans, à des endroits moins visibles.

Et dans un accès de mesquinerie qui ne lui ressemblait pas, mais qui était né de la façon dont elle l'avait traité, il reprit à l'intention de Violet :

- Tu me présentes ton amie ?

Il regarda Vesper, avec un sourire enjôleur :

- Ah non, attends, elle me rappelle quelqu'un... Une gamine de Serdaigle avec des rêves de grandeur. Ça ne devrait même pas m'étonner qu'elle fréquente une sang pure... Alors, c'est toujours Vesperion Quinn ? Ou Vesperion... Hunter peut-être ?

C'était bas, c'était très bas. Et il n'était même pas satisfait de lui balancer son animosité à la tronche. Il n'en tirait aucune gloire et finalement, ne faisait que se rabaisser à son niveau.

- Je savais pas que vous vous connaissiez...

En était-il enchanté ? De savoir que sa meilleure amie et son premier amour se connaissaient ? Difficile à dire, trop de sentiments d'un coup là. Il regarda le jeu d'échec, puis Violet. Les échecs... Il avait apprit à Vesper à y jouer...

- Tiens, tu joues aux échec maintenant ? J'croyais que t'aimais pas.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mar 16 Oct 2012 - 18:49
Pourquoi cette fille s’obstinait à ne rien faire comme tout le monde ? Le regard de Vesperion se durcit sous la proposition de Violet. Du thé ? Mais comment pouvait-elle penser à du thé à cet instant précis ? Il lui suffisait de déplacer son pion en diagonale pour faire un coup du roi, un échec et mat absolument parfait. Mais non, elle préférait ses breuvages, ses fleurs et ne la pas la contrarier. Vesper bouillonnante referma la main sur une tour qui protesta vivement. Elle n’était pas à proprement vexée mais son jeu parlait pour elle. Chacun des membres noirs du plateau posé sur la table pesta avec furie envers les pions blancs. S’en suivit une bagarre générale dont Vesper se désintéressa aussitôt que sa reine eut décapitée celle de Violet. Tu parles d’une partie intéressante.

« Bon soit du thé puisque vous aimez le thé. Il ne sera pas dit que j’aurais échoué à vous apprendre le maniement brutal des échecs. Nous reprendrons plus… »

Tard, mais ce mot et les autres phrases vindicatives prononcées d’un ton pincé demeurèrent enfouit dans sa gorge. Vesper avait entendu le CRAK évidemment, trahissant l’arrivée d’un invité, ou d’un colocataire. Elle espérait que ça ne soit pas Astragild et ses bonnes joues bien pleines d’innocence parce que cette petite ingénue commençait sérieusement à lui taper sur le système (et ses traits lui rappelaient Maddox de manière si cruelle qu’elle avait à chaque fois envie de la Doloriser). Et puis un invité cela voulait dire se tenir, et ne plus parler à Violet comme elle le faisait habituellement. Elle savait que ce n’était pas bien de la traiter ainsi et non pas comme une sang-pur digne de ce nom mais le comportement de la Zabini la choquait. Et puis en plus, elle était folle, ce n’était un secret pour personne.

Violet se leva pour accueillir l’étranger et Vesper tourna la tête pour observa les fleurs, légèrement agacée. Mine de rien, elle appréciait ces moments tranquilles, ces têtes-à-têtes au calme où la jeune femme la laissait parler, la laissait vivre. Son détachement, son comportement hors norme l’avait tout d’abord intrigué puis Vesper s’était laissée apprivoiser. Avec quelques rebuffades certes mais Merlin, quel exploit !

Mais vous savez, la vie, la chance, tout cela finit toujours par tourner.

Donc ses yeux se tournèrent vers l’homme qui venait de débarquer, croisèrent son regard, et Vesper se redressa, poliment. Parce que d’abord, les cinq premières secondes, elle ne l’avait pas reconnu. Il était grand, bien bâtit, les yeux aussi sombres que ces cheveux et le regard noisette de Vesper glissa sur le torse musclé et sur les vêtements du nouvel arrivant avec un intérêt dubitatif. Ce n’était clairement pas un sang-pur, ou alors un du même genre que Violet : qui devait souffrir du regard public des gens sur son envie d’être radicalement opposé au contexte actuel, sans toutefois se révolter.

- Je savais pas que tu avais invité une copine. Elle doit pas manger beaucoup, ça ne me privera pas de tes sucreries.


Puis elle vit le tatouage (Un tatouage chez un sang-pur) qui était une Raie Manta. Et son esprit s’arrêta.

Sa respiration aussi d’ailleurs, et sa vue fut emplie de la marque, lui rappela l’instant précis où elle l’avait remarqué la première fois (dans une vieille honda moldue à l’odeur de cuir et de poussière). Une Raie Manta qui était l’exacte réplique de son patronus (ou l’inverse) et qui n’appartenait bien sûr qu’à une seule personne.

Le type, le salaud qui avait cru qu’elle renierait son destin pour ses beaux yeux. Le type qui était actuellement entrain de lui sourire. Le type qui répondait au nom de

« Andréas »

Alors que c’était Dario, elle le savait. C’était Dario au plus profond d’elle-même, c’était le Dario de cette fille de 17 ans qui lui avait tout donné.

- Tu me présentes ton amie ? ………. Ah non, attends, elle me rappelle quelqu'un... Une gamine de Serdaigle avec des rêves de grandeur. Ça ne devrait même pas m'étonner qu'elle fréquente une sang pure... Alors, c'est toujours Vesperion Quinn ? Ou Vesperion... Hunter peut-être ?


L’incroyable, le magnifique fils de Goule, comme s'il ne savait pas ce que Hunter lui avait fait subir, comme s'il ne s'en était pas délecté, ravi de cette vengeance subite.

Vesper en entrouvrit les lèvres, stupéfaite par le culot monstrueux de ce sale fils d’impur, ce renégat de l’Ordre qui n’avait rien comprit de ses rêves et avait simplement tenté d’asservir ce corps, cette âme, cette sorcière de sang-basique de rang 4, sous prétexte qu’il était fou amoureux. Fou amoureux, la bonne blague !

Et voilà que ce trou du cul, cet Apollon de maison Close, ce foutu connard de Pretchett se ramenait la bouche en cœur chez une SANG PURE pour lui faire son numéro de charme A ELLE tout en l’insultant COPIEUSEMENT ! Non mais pincez la ! ENDOLORISEZ LA !

« ……………………………………………… »

- Je savais pas que vous vous connaissiez...

Le chaos le plus total dans sa petite tête blonde alors qu’il discute là, naturel, chez lui, parce qu’il vient de transplaner en maitre de maison certain de son territoire (CHEZ UNE ZABINI BORDEL DE MERDE !), et qu’il l’ignore, parce qu’évidemment la petite boutade hein, c’était du gentil, on va pas protester, on va quand même pas commencer une guerre là maintenant alors que c’est bon chérie, depuis Poudlard de l’eau a coulé dans le chaudron, je suis allé tremper ma baguette ailleurs hein, comme tu as pu t’en douter, et trouver bien mieux qu’une gueule-de-sangsue comme toi pour me larguer. Tu regrettes maintenant au fait ? De me voir si beau, si cool avec mes bracelets en cuir à la mord-moi-le-scroutt et mes petites rides sensuelles au coin de la bouche hein ? Évidemment que je suis chez Violet Zabini, je la saute régulièrement, d’ailleurs elle est pas si différente de toutes les sang-pur que je me coltine, et ce foutu chien moche à souhait qui s’entêtait à aboyer et à japper pour lui quémander des caresses.

- Tiens, tu joues aux échec maintenant ? J'croyais que t'aimais pas.


AH CA POUR SUR TU LA CONNAIS TA ROUQUINE HEIN ?!

Et là, ce fut trop. Trop.

D’un geste sûr, sans bonjour ni merde ni au revoir, Vesper dégaina sa baguette, la pointa sur Andréas et lui lança le sort habituel, celui qu’elle lui avait tranquillement offert le jour de leur premier baiser. Tête à claques ? Oh non merde, il allait avoir le degré au-dessus.

« MANUS ! »

Supporte les coups de poing mon chéri parce que Vesperion Quinn-Hunter-Je t’emmerde a décidé de se venger. Injuste ? Et parlons-en de l’injustice salopard.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mer 17 Oct 2012 - 14:32
    L’Apocalypse sous son pauvre toit... voilà ce qui était en train de se passer sans aucune raison apparente. Andreas était arrivé et Vesperion était devenue folle. Totalement folle.

    Et puis Violet avait vu rouge.

      « Expelliarmus ! »

    La baguette de Vesperion sauta dans sa main et la sang pure serra les dents en fixant son invitée qui semblait au moins aussi hors d’elle qu’elle. Et bien sur ce coup là, la basique n’aurait pas le dernier mot, Violet pointa encore sa baguette sur son invitée qui tomba en arrière et fut forcée de rester assise dans son fauteuil. Et un mot de plus et elle lui clouait le bec... littéralement.

      « Toi aussi assit et je veux comprendre là tout de suite. Contrairement à ce que Miss Quinn semble penser de moi je ne suis pas une assistée totalement idiote. Vos deux âges font de vous des camarades de Poudlard ou alors il y a une histoire politique là dessous. »

    La rouquine ferma les yeux un court instant comme pour reprendre ses esprits et tapa violemment du pied sur son parquet ciré. Princess poussa un gémissement à fendre le coeur et s’allongea par terre totalement apeurée.

      « Pas de politique sous mon toit, j’espère que c’est très clair. Et on ne se frappe pas non plus, est-ce que c’est bien comprit les deux basiques ? Je veux du calme, je veux de l’amour et je veux comprendre ce qui est en train de se passer avant que je vous fasse dévorer tous les deux par mes lierres ou la grosse Bertolante... »

    Serrant les deux baguettes dans sa main, elle se rassit, croisant ses jambes avec élégance avant de boire une nouvelle gorgée de son thé sachant pertinemment qu’aucun des deux n’allait apprécier sa crise de colère. Et bien tant pis.

    Et Vesper qui jouait à la grande dame la faisait bien rire, petite poupée sanguine qui était incapable de cacher ses émotions. Et dire qu’elle lui donnait des lecons et se montrait bien souvent sarcastique à son égard. Petite basique typique aux envies de grandeur. Cela était presque drôle.

      « J’écoute... »

    Pas un mot plus haut que l'autre ou elle ne répondait plus de ses actions.


Spoiler:
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mer 17 Oct 2012 - 19:56
D'accord, il venait de se comporter comme le dernier des enfoirés. Pour la coup, il ne valait pas mieux que ce trou du cul de Hunter. Mais tout sympa, tout souriant, tout adorable que soit Andy, il n'appréciait pas forcément que l'on se foute de sa gueule, il n'appréciait pas forcément qu'on le jette comme une vieille chaussette en l'insultant. Sans basique oui, mais ce n'était pas une raison de s'écraser, de se sentir inférieur à ceux qui avaient plus de sorciers dans la famille. Ils ne valaient pas mieux que lui. Vraiment pas. Si Andreas s'était retiré avec fierté, s'était retranché dans sa dignité suite à l'horrible trahison de Vesper, il n'avait pas pardonné, il n'avait pas digéré. Et voilà qu'elle se trouvait tranquillement à siroter le thé avec Violet, SA Violet, son amie, son adorable amie Sang Pure, qui se foutait de son sang à lui, qui croyait à l'amour. Trois années qu'il fuyait le souvenir de cette fille qui avait piétiné son cœur et elle surgissait dans sa vie, de nouveau, sans prévenir, le bouleversant, bien davantage que son attitude ne pouvait le laisser penser.

Il attaqua. Cynique, moqueur, mordant. Qu'elle souffre, autant qu'il avait souffert. Il lui rappela sa cuisante humiliation quand elle avait vu son Sang Pur se foutre d'elle, l'abandonner le soir même du bal pour une autre, une fille digne de son rang, plus belle que Vesper. Tout cela n'était qu'une vaste farce, un pari cruel et Vesper n'avait rien vu venir. Et Vesper n'avait plus eu personne pour la consoler. Andreas était bien gentil, mais pas au point de faire comme si de rien n'était avec celle qui l'avait lacéré.

Il s'était attendu à une réplique cinglante de son ancienne petite amie, à du mépris, digne des Sang Purs qu'elle adulait... Et ce ne fut pourtant pas cela qu'elle fit. Non, comme une adolescente, elle lança un sort, une version plus adulte et musclée que la tête à claques, mais une réaction primitive et puérile. Le premier coup, il ne le vit pas venir, pris de cours et il sentit son nez craquer, avant qu'un second coup ne le frappe à l'arcade. Il vacilla, avant qu'une avalanche de coups ne lui pleuve dessus. Seule solution, se recroqueviller pour protéger les zones sensibles : le visage, déjà touché, et le ventre. Il en avait vu d'autres, il chassait les dragons, ce n'étaient pas des créatures toutes mignonnes et douces, mais les deux premiers coups au visage l'avaient légèrement sonné. Impossible d'arrêter le sortilège, il ne pouvait qu'attendre. Par la barbe de Merlin, il allait se retrouver couvert d'hématomes !

Violet intervint, désarmant Vesper. Il ne regardait pas, mais il entendait. Sa meilleure amie avait décidé de mettre les pieds dans le plat, de comprendre ce qu'il se passait. Normal, voilà que la frigide Vesper se transformait en furie en balançant des sorts à un mec qui venait de débarquer. Jolie déduction, bien sûr qu'ils se connaissaient de Poudlard. Les coups cessèrent de pleuvoir et Andy roula sur le dos, avant de laisser échapper un rire. Un rire grave, douloureux. Oui, il avait mal, un peu partout et son visage le lançait. Il posa son bras sur son front, avant de s’apercevoir qu'il saignait au niveau de l'arcade... Génial. Mais il riait toujours. Violet qui faisait de l'autorité, c'était drôle. Vesper qui le tabassait, c'était hilarant.

Il se redressa alors, passant sa main sous son nez. Et de nouveau du sang. Elle ne l'avait pas loupé.

- Merde, ça va saloper le plancher ces conneries.

Il marqua une pause, restant assis. Il était bien par terre, tiens.

- Rien à voir avec la politique. Bien que je me doute assez de quel bord elle est et vers quelle faction mon cœur balance.

Elle ? Héritière sans doute. Lui ? Ordre du Phénix. Pas difficile à deviner. Ces mêmes phénix qui étaient étiquetés terroristes... Depuis Gringotts, ses amis étaient des gens recherchés, traqués. Saloperie de gouvernement ! Il n'avait pas participé à cette mission, c'était ce qui l'avait sauvé de voir sa charmante bouille affichée partout.

- Une histoire de cœur Violet. Tu sais, le grand amour, tout ça. Ben figure-toi, que le mien, c'était Vesper. Figure-toi que j'ai été l'ami de cette basique de sang 4 qui a été malmenée pendant toute sa scolarité par ses camarades, par ces sangs purs qu'elle admirait tellement. Je lui ai tout donné. Et parce qu'un Hunter a accosté miss Quinn en début de 7e année pour l'inviter à une fête et le bal de noël, je suis soudainement devenu un moins que rien, empêchant la grande Vesperion Quinn de faire son entrée dans le Monde. Tu vois Violet, je l'ai emmenée au bord de la mer, je lui ai dis que je l'aimais, que j'étais fou d'elle, que je la demanderais en mariage un an plus tard quand on aurait terminé nos études... Comme tu vois, il y a eu un accroc dans mon plan... Ah peut-être le fait qu'elle me largue comme de la merde devant ses copines pour trainer avec ses sangs purs... Ma seule consolation, ça été qu'elle a apprit qu'ils s'étaient bien foutus d'elle, quand Hunter l'a abandonnée juste avant le bal.

Andy lança un regard à Vesperion, au moins, désarmée, elle ne risquait pas de l'attaquer de nouveau.

- Ça va, j'ai bien résumé ? Bon, j'ai évité les détails évidemment. J'te raconterais ça plus tard Violet... Dis donc Vesper, t'es passée à un cran au dessus niveau sortilèges... la prochaine fois, ce sera quoi ? Un Doloris ? Un Avada Kedavra peut-être ? Tu sais, si tu veux te la jouer parfaite petite Sang Pure, va falloir calmer tes ardeurs chérie. Faut pas montrer que je te mets en colère de façon si violente, c'est trop facile.

Il essuya le sang avec sa main et soupira.

- Vi', tu veux pas jouer les infirmières 5 minutes ?.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Jeu 18 Oct 2012 - 11:16
Quel plaisir c'est de voir ce corps se tordre à ses pieds. Il est là, prostré, en sang, les mains sur son visage, les genoux remontés sur son ventre. Il est là, il geigne et ne balance plus ses sales petites horreurs. Vesperion le tient en joue, le regard lumineux de haine. Elle est une furie, elle est un hippogriffe que l'on vient d'insulter. Elle est une créature démoniaque qui va le réduire à néant. Elle est ce sang-pur qui ne craint pas de tuer le sang-mêlé qui vient de lui cracher à la gueule. Elle est superbe, splendide et ne craint rien. Son éclat de colère puéril ? Mais son attaque à lui l'était tout autant. Elle se fiche bien de l'image qu'elle peut donner d'elle, peut-être seulement celle d'une femme en colère. Elle se fiche même de la présence de Violet, témoin de cette mise à mort. Elle va lui balancer un sectusempra aussi vite qu'un serpent peut mordre, et alors elle regardera Andréas prier et supplier pour qu'on l'achève. C'est tout ce qu'il mérite, après lui avoir fait subir tant de choses.

« Expelliarmus ! »


Vesperion eut un cri de rage à peine étouffé en sentant sa baguette lui échapper. Le bois de Laurier se tint près à balancer une étincelle cuisante au sorcier qui aurait l'audace de la ramasser, mais Violet pointant sa baguette sur elle, Vesperion n'osa pas la ramasser. Elle voyait la jeune femme sous un jour nouveau, et non plus comme la sale petite excentrique qu'elle avait été jusqu'à présent. Et surtout, surtout elle était une Zabini. Que son cerveau soit éraillé ou non, Vesper savait qu'elle ne devait pas lui manquer de respect, pas avec sa place dans le monde sorcier, pas avec son importance dans la faction des Héritiers.

Ainsi Vesper se laissa glisser en arrière sous le sort, laissa ses fesses se river au siège de la chaise comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Elle ne baissa même pas le regard pour contempler de nouveau son œuvre. Ainsi donc Violet exigeait des explications.

Mais ce fut Andréas, le nouveau Survivant, qui éclata d'un long rire, la coupant dans son monologue alors qu'elle commençait tout juste à chercher les bons mots pour lui expliquer qu'elles devaient à tout prix se débarrasser de ce gêneur une bonne fois pour toute. Le rire, plus que l'insulte, la brisa.

Vesper pinça les lèvres, les yeux brûlants alors que son visage se marquait de rougeurs violines infâmes. Elle n'avait pas honte mais le rire d'Andréas, son méprit envers elle, n'était qu'un coup de couteau de plus, une flèche pointée sur ce qu'elle était: une moins que rien. Une moins que rien qui se prenait pour une reine.

- Rien à voir avec la politique. Bien que je me doute assez de quel bord elle est et vers quelle faction mon cœur balance.


Terroriste, cracha la cerveau de la blonde, mais Vesper préféra détourner la tête, comme si cela ne la concernait pas. Elle l'avait su au plus profond de son coeur pendant toutes ces années. Andréas était du genre à prendre la défense d'un scroutt à pétard si cela pouvait nuire aux sang-purs.

- Une histoire de cœur Violet. Tu sais, le grand amour, tout ça. Ben figure-toi, que le mien, c'était Vesper. Figure-toi que j'ai été l'ami de cette basique de sang 4 qui a été malmenée pendant toute sa scolarité par ses camarades, par ces sangs purs qu'elle admirait tellement. Je lui ai tout donné. Et parce qu'un Hunter a accosté miss Quinn en début de 7e année pour l'inviter à une fête et le bal de noël, je suis soudainement devenu un moins que rien, empêchant la grande Vesperion Quinn de faire son entrée dans le Monde. Tu vois Violet, je l'ai emmenée au bord de la mer, je lui ai dis que je l'aimais, que j'étais fou d'elle, que je la demanderais en mariage un an plus tard quand on aurait terminé nos études... Comme tu vois, il y a eu un accroc dans mon plan... Ah peut-être le fait qu'elle me largue comme de la merde devant ses copines pour trainer avec ses sangs purs... Ma seule consolation, ça été qu'elle a apprit qu'ils s'étaient bien foutus d'elle, quand Hunter l'a abandonnée juste avant le bal.

La baguette de Vesperion crépita d'étincelles vertes, mortelles, alors qu'elle tressaillait violemment sur sa chaise, fixant de nouveau l'enfoiré qui osait résumer ainsi leur relation. Ce n'était que sa version des faits, son propre regard sur des évènements que Violet, elle en était sûre, comprendrait parfaitement.

- Ça va, j'ai bien résumé ? Bon, j'ai évité les détails évidemment. J'te raconterais ça plus tard Violet... Dis donc Vesper, t'es passée à un cran au dessus niveau sortilèges... la prochaine fois, ce sera quoi ? Un Doloris ? Un Avada Kedavra peut-être ? Tu sais, si tu veux te la jouer parfaite petite Sang Pure, va falloir calmer tes ardeurs chérie. Faut pas montrer que je te mets en colère de façon si violente, c'est trop facile.


Vesper redressa la tête, les ongles fichés dans ses paumes de main si profondément qu'elle sentit le sang commencer à gouter le long de ses doigts. Il n'en finissait pas de l'insulter, comme s'il pouvait se le permettre. Avec ce qu'elle savait sur lui, Andréas aurait pu avoir la politesse et la prudence de fermer sa grande gueule. Mais non, cet imbécile oubliait qu'elle pouvait détruire sa vie et faire abattre son paternel d'un simple mot de sa part. Car depuis les derniers évènements à Gringotts, Mervyn Kark était plus que tatillon sur l'avenir des Terroristes et de ceux qui se permettaient de les aider. Alors que dire d'un homme qui employait son temps à cacher des objets moldus derrière les murs de sa bibliothèque ?

Vesper, fixant Andréas sans ciller, se permit un sourire cruel. S'il ne comprenait pas à cette simple grimace que ses jours étaient en danger et qu'il ferait mieux de se calmer avant qu'il ne la pousse à commettre l'irréparable, alors elle ne pourrait plus rien faire pour lui. Elle ne ressentait rien à son sujet. Bon, peut-être cette rage insensée de se savoir insultée, mais ce n'était pas réellement Andréas qui comptait, non pas du tout, ce n'était que son statut, car il n'était que ça à ses yeux: un incapable, un sang-basique 2. Il n'y avait rien dans ce regard noir, rien dans la manière dont ses cheveux caressaient son cou, et certainement rien au fait qu'il était de nouveau à poser les yeux sur elle qui aurait pu la faire frémir.

Et de toute façon elle se l'interdisait.

- Alors avant que miss Zabini se prête au jeu de la médicomage attentive aux besoin de l'imbécile suicidaire, je rajouterais quelques mots à ce résumé imprécis. L'histoire d'amour que tu décris était, bien évidemment, une complète illusion. Andréas me collait comme un Elfe de maison peut coller aux fesses de ses maitres. Il était là, envahissant un espace que je pensais sacré, sans la moindre gêne. Sa demande en mariage, je n'y ai jamais acquiescé et je n'ai eu de cesse pendant notre scolarité de lui faire comprendre que j'avais un autre destin. Une sang-basique de rang 4 se doit de porter fièrement le nom et l'avenir de sa famille. Si Hunter a eut la politesse de me côtoyer avant de comprendre qu'il lui valait mieux protéger ses propres intérêts en revenant à des étudiants de hautes-sphères plutôt que d’amoindrir son rang avec une sang basique comme moi, je ne peux pas lui en vouloir. Que Andréas rappelle ce fait dénote simplement de sa complète ignorance quant à notre société actuelle. Car Pretchett, je dois bien t'avouer que je compte bien me faire une place digne de ce nom et faire honneur à ma famille. Je ne crois pas que tu connaisses ce mot.

Puis, de se tourner vers Violet, sans colère, sans honte face à ce mensonge poli qu'elle vient de leur vomir (Pardonner à Hunter ? Et pourquoi pas embrasser Maddox sur la joue ? Non elle les tuerait, elle prendrait le temps, mais elle le ferait).

- Quant à votre position anti-politique, tout du moins dans cette maison, je ne saurais que trop vous la déconseiller. Vous savez que les sang-purs sont tout autant surveillés que les sang-mêlés par les temps qui courent. Et la présence d'un terroriste qui n'a même pas la prudence de se la fermer sur ses motivations, ne pourrait que vous nuire. Mais je vous laisse le soin, puisque vous êtes une sang-pur ayant la tête sur les épaules.

Ne pas rire.

- Je vous laisse le soin de décider donc si cet homme que voilà vaut bien les soins que vous allez lui apporter, que l'attention que vous lui portez actuellement, ou la protection que vous pourrez lui donner par la suite. Si je puis vous donner un conseil, sachez simplement qu'il ne mérite rien.

Et son regard d'un coup, se fait plus sombre.

- Non, il ne mérite rien du tout.

Car Andréas n'a pas comprit, Andréas n'a été qu'un foutu égoïste, la lâchant sans une hésitation au moment où elle pensait pouvoir compter sur lui. Il avait voulu l'arracher à une destinée pure et la trainer dans les bas-fonds d'une soit-disant justice, un monde de paix pour des guerriers assoiffés de sang. Un monde où les révolutionnaires se faisaient tuer chaque jour, pour défendre d'absurdes idées dans un simple esprit de contradiction. Il avait voulu lui arracher ce qu'elle avait mit tant d'années à parfaire. Déjà qu'elle était moche, il avait simplement voulu lui arracher toutes les chances de trouver enfin dans le regard de ses parents une certaine fierté. Qu'elle ait un avenir qui justifiait sa présence ici. Andréas. Dario.

- Et Pretchett, je t'interdis de dire, d'affirmer, que tu étais amoureux de moi. Je ne veux même pas te l'entendre susurrer. Je te lancerais autant de sort d'arrache-langue qu'il suffira pour que tu comprennes à quel point je ne permets pas ce genre de mensonge.

Elle aurait pu le haïr, si elle l'avait voulu.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Ven 19 Oct 2012 - 14:35
    Le blabla de l’un puis de l’autre ne réussit qu’à lui faire lever les yeux au plafond alors qu’elle se relevait pour aller cueillir quelques plantes avant de revenir s’agenouiller aux côtés de son meilleur ami qui était bien mal en point. Espèce de folle.

      « Mâche ca. Episkey. »

    Violet avait tenté d’occulter la vision de l’hémoglobine qui barbouillait plus ou moins le visage d’Andreas mais ne fut pas capable de ne pas poser deux doigts avec douceur sur sa peau pour y recueillir un peu de liquide poisseux. Cette couleur était tellement parfaite... et cette odeur métallique lui montait si fortement à la tête. La perfection. C’était ca.

    Combien de temps resta t’elle dans cette sorte d’état second ? Pas moyen de le savoir mais ce fut la réalisation du poids de Princess tout contre elle qui la fit cligner des yeux et reprendre ses esprits.

      « Je sais ce que certains sang purs font subir aux basiques et sangs de bourbe et je suis navrée que vous en ayez fait les frais. Mais est-ce que tout cela est bien necessaire ? Perdre patience et tenter de le mettre KO ? »

    La sang pure tourna son visage vers celle qu’elle considérait toujours comme une invitée et potentielle amie. Toute cette facon de réagir avec violence était un indicateur très clair que Vesperion avait encore quelques petites choses à régler avec Andreas et qu’elle était terriblement touchée par ce qu’il avait pu dire. Quelque chose à exploiter... définitivement.

    Elle essuya le sang sur sa robe crème, se fichant des marques et se releva après avoir eu la certitude que le chasseur de dragons ne mourrait pas sur son plancher. La grande rousse fit quelques pas vers une de ses armoires recouverte de lierre (lierre qui s’écarta à son approche) et sortit une cigarette qu’elle porta à ses lèvres. L’allumer fut un vrai bonheur et la première bouffé de tabac lui fit afficher un large sourire.

      « Ce Hunter était probablement un salopard, sang pur ou non il n’a pas d’excuses pour vous avoir laisser tomber, c’est tout bonnement horripilant. Un vrai sang pur ne ferait pas ce genre de choses mais il semble y avoir un problème d’éducation depuis quelques décennies. J’ai d’ailleurs été moi même fiancée à un Hunter pendant des années... Corvus... »

    Cela faisait probablement des années qu’elle n’avait pas prononcé son prénom. Il lui arrivait de se demander où il était et ce qu’il faisait depuis leur rupture. Tout ce que Violet savait était son départ pour les pays du nord, son travail et ses nouvelles fiancailles datant de quelques mois. C’était tout.

    Elle fuma encore en faisant quelques pas pour effleurer une fleur jaune à la tige rose bonbon qui s’ouvrit grand sous ses caresses pour son plus grand bonheur.

      « Et Vesperion... tout ce qui se passe chez moi reste chez moi. Personne ne regarde ce qui peut bien se passer dans mon doux foyer et rien ne les intéresserait. Il serait bon que les choses restent ainsi alors je vais vous rendre votre baguette mais pas un sort d’attaque ne sera lancé. Nous sommes claires ? Et Andy par Flora n’en fait pas des tonnes. »

    Croisant ses bras sur sa poitrine, elle vint poser la baguette de la demoiselle entre les tasses et se rassit après un énième regard à Andreas.

    Dans quoi s’était elle fourrée ?
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mar 30 Oct 2012 - 15:19
Si Andy savait se montrer violent dans ses paroles, envoyant à la tête de Vesper toute sa rancune accumulée pendant trois ans, cette dernière ne se gêna pas pour lui renvoyer la balle, avec cette hargne dont elle avait déjà fait preuve avec lui par le passé, calquant son attitude à celle des Sangs Purs qui méprisaient les basiques et les écrasaient sous leurs bottes comme des insectes nuisibles. Et une Vesper en colère qui mord, ça fait mal, très mal, plus qu'un dragon. Andreas avait le cuir dur, vraiment, il avait apprit à encaisser et le faisait très bien depuis qu'il était entré au collège, prenant tout par dessus la jambe, sans que rien ne l'atteigne vraiment. Mais la trahison de Vesper en 7e année l'avait touché, plus qu'il ne l'aurait voulu et voilà qu'elle remettait le couvert. Il ne faisait que récolter ce qu'il avait semé en s'abaissant à son niveau en se montrant odieux et cynique. Une attitude à laquelle Violet ne devait pas être habituée d'ailleurs.

Vesperion trouva judicieux de mettre les points sur les i concernant leur idylle. Rien, ce n'était rien à ses yeux... Alors comme ça il n'avait fait que la suivre comme un vulgaire elfe de maison ? Il s'était inventé cette amourette ? Et elle avait couché avec lui dans cette voiture moldue, simplement par compassion ? Juste pour faire plaisir à son elfe de maison, à ce parasite qui la collait ? Cela sonnait faux ! Et c'était simplement parce qu'elle s'était donnée à lui qu'il refusait d'être totalement blessé par ce mépris qu'elle affichait envers celui qui avait été son seul soutien durant ces années de scolarité... Lui sortir que Hunter s'était ravisé simplement parce qu'elle n'était pas un assez bon parti, c'était risible ! Andreas devait serrer les mâchoires très forts pour ne pas rétorquer vertement. Pour ne pas envenimer les choses.

Pour ne pas lui jeter à la face que Hunter n'avait fait que se foutre de sa gueule, ne la voyant pas comme un parti courtisable, mais juste comme le dindon de la farce !

Pour ne pas lui balancer si coucher avec lui, lui offrir sa virginité était également le fruit de son imagination ?

- Faire honneur à ta famille... Je pense en savoir davantage que toi sur ce qu'est être honorable Miss Quinn.

Être honorable, c'était se retenir de dévoiler à Violet de façon crue que la princesse Quinn avait couché avec l'idiot Pretchett suite à une demande en mariage, suite à une escapade romantique. Être honorable, c'était ne jamais lâcher les siens, sa famille, ses amis, quelles que soient les situations. Être honorable, c'était agir en son âme et conscience et ne pas se laisser dicter ses actes par des parents qui n'en avaient rien à faire de vous et ne voulaient que du prestige. Par Merlin, comme il était difficile de tenir sa langue. Il serra les poings quand Vesper conseilla à Violet de revoir ses fréquentations, puisqu'Andreas n'était qu'un... terroriste. Le regard noir du jeune sorcier s'assombrit encore, signe de colère. En cet instant, il avait exactement la même expression que quand il avait attrapé Vesper en lui demandant des explications avant ce fameux bal de noël. En cet instant, blessé, touché, il avait pourtant la dignité noble qu'il avait su afficher quand elle l'avait jeté.

Et voilà qu'en plus, elle lui interdisait de dire qu'il avait été amoureux d'elle, le laissant pantois. Violet en profita pour le soigner, avant de prendre la parole et de remettre Vesper à sa place. Il mâcha la plante que lui avait donné son amie en toute confiance, encore sonné, non pas par les coups, il avait subi pire, mais par les paroles de Vesper, si dures. Si mensongères. Violet alla chercher une cigarette, avant de commenter l'attitude de ce Hunter et Andreas tressaillit en entendant le nom du fiancé de Violet. Berk... Elle aurait été malheureuse avec ce type ! Violet termina sa mise au point, non sans dire à Andreas de ne pas en faire des tonnes.

- Hein ? Tu déconnes ? C'est à moi que tu dis de ne pas en faire des tonnes, alors que c'est cette cinglée qui m'a attaqué parce que j'ai froissé sa fierté ? On aura tout vu !

Je me relevais, avant d'approcher de Violet et de lui chiper sa cigarette, en tirant une taf, avant de la lui rendre avec un sourire.

- Ma première qualité, c'est la sobriété, tu me connais non ?

Je m'affalais dans un fauteuil, regardant Vesper avec animosité, mais également... nostalgie. Curieux mélange.

- Je ne te dirais plus rien, mais je n'en penserais pas moins et tu n'as pas le pouvoir de commander mes sentiments. Verrouille les tiens, illusionne-toi, mens-toi, mens à tout le monde, mais tu ne peux me forcer à faire de même. Maintenant que les choses sont bien claires, je te souhaite bien du bonheur dans ta quête de purification de ton sang, puisque c'est ce que tes chers parents attendent de toi et que tu as à coeur de faire honneur à ta précieuse famille.

Je sortis un paquet de clopes de mon jean et je l'allumais pour accompagner Violet, avant de souffler le nuage de fumée en direction de Vesper.

- Et sinon, j'peux savoir depus quand vous vous fréquentez ?
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Jeu 1 Nov 2012 - 16:29
Etait-ce nécessaire ? Bien évidemment que tout cela était nécessaire. Revoir sa sale gueule de sang-moindre aurait mérité bien plus qu’un sort Manus. Parce qu’il était là, bravache et fier, la méprisant et la piétinant sans une once de regret. Il avait l’air bien, bien dans le sens où rien ne pouvait l’atteindre, ni ses propos, ni son comportement. Oh certes il parlait avec ardeur, mais c’était le Andréas fonceur qu’elle avait toujours connu. Cette grande gueule incapable de garder son calme sans mettre les deux pieds dans le plat et sauter à pieds joint dans la vaisselle en porcelaine. Vesper releva le menton, bras et jambes croisées en une attitude défensive qui trahissait son mal-être. Elle n’avait pas à répondre de son comportement face à la sang-pur, elle n’avait même pas à s’échiner à lui faire comprendre à quel point Andréas était dangereux. Dangereux pour son monde de femme. Et approuver les propos de Violet au sujet de Hunter ? Hunter était du passé. Cet arrogant petit salopard avait semé la pagaille mais s’était contenté des années Poudlard. De ce qu’elle en savait maintenant, Aquila était dans une bronche obscure du métier d’art, loin du Ministère. Elle pouvait sans doute le croiser à certaines hautes réceptions. Mais dans l’ensemble, sa plaie la plus vive était Maddox. Maddox Macnair. Qu’Aquila ait effectivement eut un frère ainé du nom de Corvus ne l’intéressait guère. Même si ce point commun, et l’aveu de Violet d’avoir été fiancée à cet enfoiré, lui firent lever un sourcil.

Elle appréciait Violet dans l’ensemble, dans sa folie et dans ce tourment dont elle ne semblait se dépêtre. Dans la manière où son regard se figeait trop longtemps sur une goutte de sang. Mais si Violet la considérait comme une amie, pour Vesper c’était là des sentiments bien plus flous. Elle n’avait pas d’ami, ne savait donc pas quelles étaient ses responsabilités en tant que tel. La secouer pour la faire changer, voire pour l’aider ? Mais Violet était une Zabini, une sang-pur. Une sang-pur n’a que faire des conseils avisés d’une sang basique de son rang. Et même, quel conseil aurait-elle pu lui donner ? Elle qui avait tant de problèmes et ne voyait pas plus loin que le bout de son nez.

Avec un regard perçant, elle acquiesça vaguement aux propos de Violet. Tout ce qu’elle avait retenue de ce fameux discours était la position neutre de la Zabini concernant les factions, ce qui était bien plus dangereux qu’aberrant. Ainsi, de part ses relations, la milice pouvait débarquer d’une minute à l’autre pour les arrêter. Etre mêlée à ce genre de liaison entre terroristes ? Non merci. Le fait d’appatenir à une faction divergente de celle du pouvoir en place la laissait souvent paranoïaque, incapable de sortir en mission sans son masque et diverses protections pouvant lui assurer un complet anonymat. Mais là, c’était un Phénix qu’elles avaient sous les yeux. Andréas, un terroriste. Elle avait beau se le répéter en boucle, en avoir la confirmation d’instinct bien avant celle du jeune homme, elle ne pouvait pas l’accepter.

Parce que de ce fait il était foutu ? Parce qu’elle serait obligée de le croiser lors d’un combat, et de tenter de le tuer ? Comment réagirait-elle ? Elle s’était préparée à bien des scénarios, même à celui de mourir pour ses idées, mais pas à celui de devoir lancer un Impardonnable de cet ordre sur…

Pretchett. Dario. La bouche de Vesper se tordit, de tristesse.

Mais non merde ! Pas de sentimentalisme ! Pas pendant la guerre merde ! Est-ce que Pretchett a été loyal lui en la critiquant ouvertement sur son échec avec Hunter ? Il serait prêt à la torturer lui, il n’hésiterait pas un instant à descendre cette connasse de Quinn, celle qui lui avait brisé le cœur et avait embrassé les pensées de Voldemort.

Elle représentait un danger pour sa pseudo liberté et la collection de son paternel. Et il lui parlait d’honneur ? Elle avait bien plus d’honneur à revendre que ces chiens copulant en cœur avec ces parasites moldus. De la fascination ? Elle n’en ressentait aucune. Les moldus se mettaient eux-mêmes en danger et détruisaient leur monde petit à petit. Elle le savait, elle l’avait lu, elle les avait étudié avec détermination. Le principe même du moldu était le même que celui d’un virus : s’infiltrer, s’organiser pour détruire ce qui le gardait en vie. Paradoxe humain.

- Hein ? Tu déconnes ? C'est à moi que tu dis de ne pas en faire des tonnes, alors que c'est cette cinglée qui m'a attaqué parce que j'ai froissé sa fierté ? On aura tout vu !


Vesper eut un rire grinçant proche de celui d’une porte rouillée, sincèrement amusée par le juron d’Andréas. Elle, une cinglée. Ce petit salopard, que savait-il d’elle au juste ? Toujours trop occupé à mater son cul et celui des autres filles plutôt que de s’intéresser réellement à leur personnalité.

A croire que néanmoins, cela lui avait servi, puisqu’il avait réussi à la sauter.

Le rire de Vesper eut un sursaut étouffé et elle avala sa salive avec difficulté. Elle se refusait à lui offrir le spectacle humiliant de son visage rouge de honte. Avant cela, elle évitait de trop se pencher sur ce souvenir, et cela l’empêchait ainsi de ressentir une vive culpabilité face à ce qui n’était, en vérité qu’une grossière erreur. Mais de le voir fumer, arrogant, affalé dans un fauteuil en traitant la Zabini comme une femme docile soumise à ses exigences, Vesper sentit le sang lui marteler les tempes. Ce type n’était qu’une bite répugnante, peut-être même un collectionneur de sang noble. Ses belles promesses, sa stupide demande en mariage et ses je t’aime, autant d’insultes et de coups. Un Manus ne les égalait pas. Un Doloris ? A peine…

Mais elle avait encore de la dignité à revendre ! Elle qui aurait pu simplement claquer la porte sur cette scène, et les laissait rire en coeur, les foutus complices.

Vesper attrapa une tasse, se resservit du thé et noya sa contenance dans le liquide ambré. Elle voyait dans ce reflet trouble l’éclat vitreux de son regard ainsi que cette bouche difforme. Elle savait qu’elle était laide, mais face à Andy, cette laideur devenait un poids lourd qui lui fit courber l’échine.

Elle refusait de répondre à ses questions, à ses piques. Son amitié avec Violet lui appartenait entièrement et puis, après tout, la Zabini refusait que l’on parle des factions non ?

Le regard de Vesper se releva pour croiser simplement celui d’Andréas.

Que pouvait-il y lire ? Qu’elle agit avec un peu d’honneur en taisant le crime de son paternel ? Et qu’elle continuerait à le taire, sans trop savoir pourquoi ? Si, sans doute y avait-il là les quelques jours de bonheur où elle l’avait rencontré, ce drôle de collectionneur au rire bruyant. L’amitié qu’il lui avait témoigné, son intérêt, avait été des marques d’affection qu’elle n’avait tout simplement jamais connu. Cela lui avait fait peur, de voir une famille si démonstrative quand la sienne se terrait dans la grisaille anglaise. Elle avait cru, jusqu’à cet instant, que toutes les familles étaient ainsi : réservées et ignorantes. Mais le père d’Andréas l’avait serré contre lui, et elle avait reconnu dans ses yeux noir le regard de son fils.

Elle était une cinglée sans honneur ? Quand Ursubedia dans la cuisine demandait timidement des nouvelles du « jeune maitre », elle ne criait pas. Quand au détour d’un rêve, elle croisait sa peau lisse marquée par ses ongles, à l’arrière de cette voiture, elle ne criait pas. Même là encore, face à lui, elle ne criait pas.

De l’honneur ? Elle était une femme. Elle était l’incarnation même de l’honneur.
Alors qu'il aille se faire voir au pays des Trolls cet abruti.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Dim 4 Nov 2012 - 11:48
    Ambiance, ambiance... tu parles d’une soirée agréable.

      « Nous nous sommes vus plusieurs fois et puis ca ne te regarde pas... Il va falloir cesser de jouer à ce jeu silencieux parce que cela est très désagréable. On cesse de se lancer des regards noirs plein de sous entendus parce que je me doute que vous ne comptez pas continuer sur ce sujet de conversation. Vesperion est mon amie, Andreas est mon ami et Princess adore les gateaux. »

    Elle sourit aux deux et passa sa main sous la table pour que sa chienne engouffre une part de gateau.

    S’ils comptaient faire la soupe à la grimace, elle allait les torturer et coudre leurs lèvres pour les faire sourire s’il le fallait. Les conflits n’étaient pas sa tasse de thé, elle laissait cela aux autres et surtout à l’extérieur de son domaine. Ou alors au travail car les prises de tête étaient légion et la jeune sang pure remportait bien souvent les luttes verbales.

    Vesperion avait, depuis leur rencontre, ce comportement hautain et défensif sans oublier sa lubie de la prendre pour une idiote folle et sans cervelle. Pourvue d’une patience à toute épreuve et de l’habitude qu’on la prenne pour une hurluberlue, la rousse se contentait de répondre comme si elle n’en tenait pas compte. Ou presque.

      « Ou alors faudrait-il que je quitte la pièce, vos baguettes en main bien évidemment pour vous laisser regler vos problèmes une fois pour toute ? Je ne compte pas m’empêcher de vous inviter ensemble... enfin plutôt d’empêcher Andreas de s’inviter tout seul. Alors il va falloir soit se taire et sourire ou alors mettre tout ca au clair. »

    Bien renfoncée dans son fauteuil, Violet tira une nouvelle fois sur sa cigarette et executa deux ronds de fumée parfait sans quitter Vesperion des yeux. La douleur dictait sa manière d’agir. Son regard la trahissait tellement et elle ne devait même pas s’en rendre compte. Est-ce que le seul homme de la pièce remarquait tout cela ? Et pensait-il réellement ce qu’il lui disait ? Amoureux ?

    Le chasseur de dragons devait savoir ce qu’elle serait prête à donner pour avoir ce bonheur dans sa vie. Tomber amoureuse et être aimée en retour, tout partager et avoir cette impression parfaite d’unité. Violet voulait suffoquer et rougir en pensant à cet homme, elle voulait en trembler et sentir son ventre se tordre rien qu’en le voyant. Est-ce que c’était ce qu’il ressentait ou avait ressenti en étant avec elle ? Si c’était le cas, elle les enviait à mourir tous les deux.

      « Alors ? Andy ? »

    Ses yeux clairs dévièrent pour se poser sur son meilleur ami alors qu’elle terminait sa cigarette et l’écrasait pour boire une nouvelle gorgée de thé.

Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Jeu 8 Nov 2012 - 22:24
Vesper ne répondit absolument rien, que ce soit à Andreas ou à Violet. Soit elle n'était pas touchée par les paroles de son ex ami et amoureux, soit elle était tellement en colère que le silence était encore sa seule façon de répondre. Il visait juste. Andy était une tête brûlée, parfois idiot à foncer comme un taureau dans un mur, mais il n'était pas dénué de psychologie, ni d'instinct et il n'était pas non plus du genre à faire des ronds de jambes pour préserver la fierté de qui que ce soit, fusse une fille dont il avait été raide dingue autrefois...

Autrefois...

Cela était-il si loin ? La revoir réveillait d'anciennes blessures et finalement, son amertume le rendait cynique et désagréable. Et il n'était pas comme ça en temps normal, il ne se reconnaissait pas et se détestait de régler ses comptes avec Vesper maintenant, trois ans après, en présence de Violet qui n'avait rien demander à personne et se retrouvait prise en tenaille dans les disputes d'un ancien couple. Ah non pardon, pas un couple, Andreas l'avait totalement inventé ce couple, le pauvre, c'est vrai qu'avec sa belle gueule, ses boucles brunes, ses yeux noirs expressifs, il n'avait pas de quoi se trouver une fille bien avec qui être heureux, naturellement, il avait été obligé de se rabattre sur une fille que tous s'accordaient à définir comme laide...

Il avait été le seul à voir au delà, à ne jamais l'insulter, à la respecter. Et finalement, elle considérait presque mieux cet enfoiré d'Aquila Hunter que lui, simplement pour une histoire de pureté de sang alors qu'Andreas avait été 100 fois plus correct avec elle. S'il n'avait été rongé par la colère et la désillusion, il aurait sans doute refait le portrait de ce trou du cul de sang pur, juste pour lui apprendre comment on traite une jeune fille, qu'importe son apparence ou son sang. Pour lui inculquer quelques bases de savoir vivre et de bonnes manières, même si on pensait que celles d'Andreas laissaient à désirer, tant il était sans gêne. Pourtant, il était du genre old school, à ne pas frapper ou humilier une femme, à lui tirer une chaise... Paradoxal, mais c'était Andreas.

Il demanda à Violet comment cela se faisait qu'elles se connaissaient, abandonnant la partie contre Vesper. Il lui avait dit ce qu'il avait à dire. Enfin pas totalement, mais étant donné la façon dont elle réagissait, il ne tirerait rien de plus d'elle, alors inutile d'insister. Il aurait ce qu'il veut plus tard, en tête à tête. Il la chopperait dans un coin et la forcerait à mettre les choses à plat. Il lui demanderait si il avait inventé ces heures volées dans la voiture, s'il l'avait forcé à faire l'amour avec lui... Même s'il savait déjà qu'elle lui ferait mal, trouvant un moyen de salir ce beau souvenir.

Violet le remit à sa place, avant de mettre les choses au point : cessez le feu. Andy rit légèrement concernant les penchants de Princess pour les gâteaux, passant une main dans ses boucles brunes et désordonnées.

- D'ailleurs, va falloir qu'elle mette le ola, elle va finir aussi ronde qu'une barrique.

Bon, ce n'était pas comme si lui-même en filait au chien quand il venait voir Violet. Il participait activement à l'obésité de la chienne. Violet reprit concernant les conflits entre les deux jeunes gens. Les laisser régler cela à coups de sorts ? Non mauvaise idée... Tout amer soit-il, jamais Andreas ne pourrait lancer un sort offensif sur elle, même si elle ne se gênerait sans doute pas pour lui en mettre plein la tête, elle avait déjà commencé. Il tira une nouvelle latte, muet, observant Vesper et son balai dans le cul alors qu'ils s'observaient en chien de faïence. Il ne tourna la tête vers Violet que quand elle l'appela.

- Hein ? Ah oui. C'est bon, j'ai dis ce que j'avais à dire... Devant une tierce personne du moins.

Il lança un regard sans équivoque à Vesper. Du genre "entre toi et moi, ce n'est pas totalement terminé, tu ne t'en sortiras pas si facilement".

- Le reste ne te concerne pas Violet. Et donc, c'est bon, j'enterre la hache de guerre et je souris, regarde.

Il lui décocha un sourire désarmant de sincérité et de charme également. Il avait aimé Vesper. l'aimait-il toujours, malgré qu'il se soit perdu dans d'autres bras ? Il était incapable de répondre maintenant. A tête reposée peut-être, ou en discutant avec Violet. Violet la romantique. Ben tu vois Violet, comme l'amour peut vite basculer en haine ? Comme il peut être douloureux ?

- Alors Vesper, finalement qu'as-tu suivi comme études ?

Et oui, Andreas savait très bien faire semblant, savait masquer ses fêlures, encaisser encore et encore... Il reprenait la conversation comme si rien ne s'était passé, d'un ton poli et courtois. Presque aussi chaleureux qu'à l'époque où ils étaient amis.

Presque.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Ven 9 Nov 2012 - 18:44
La tasse de Vesper trembla légèrement sur sa soucoupe quand Violet prononça le mot « ami ». Vesperion, son amie. Cela sonnait incroyablement loufoque de la part de la sang-pur et le regard noisette de la sang-basique se posa sur la silhouette fleurie de la jeune Zabini avec une sincère inquiétude. Un vague partenariat entre femmes, de la solidarité entre membre d’une même factions, une compagnie agréable à l’heure du thé, un moyen d’étudier les classes inférieures… Il y avait des tas de façons de qualifier leur relation autrement qu’en employant ce mot presque honni. Ami. Et Vesperion se sentit coupable. Coupable de ne pas pouvoir lui rendre ce que Violet espérait en retour. Si cela n’était qu’une tournure de phrase, alors elle était réellement mal employée. Parce que Vesperion n’avait pas d’ami, Vesperion n’espérait pas en avoir et surtout Vesperion ne savait pas comment réagir face à cela. Elle avait connu la haine ou l’ignorance. A la limite l’intérêt professionnel, mais rien de plus. Avec Andy elle avait connu la folie à l’état brut, celle de la jeunesse aveugle. Mais entendre une adulte se tromper à son sujet… Une amie. Mais comment et pourquoi ? Ne voyait-elle pas qui elle était ? Une incapable, frigide et bornée ? Vesperion n’avait pas peur de se qualifier comme telle. Elle ÉTAIT ainsi. Mais Violet essayait de lui trouver des qualités et de la faire rentrer dans ce cercle excentrique qu’elle avait créé. Ami.

Enfin. Andréas était son ami aussi alors bon, pourquoi s’inquiétait de la portée de tels mots ? Andréas était un sang encore plus inférieur et puis un membre de l’Ordre du phénix. Une personne comme la Zabini ne pouvait pas être ami avec ce genre de personne sans se mettre en danger. Et Violet n’était pas aussi cinglée.

Des mots en l’air alors. Et la poitrine de Vesper se souleva de soulagement.

Mais ses pensées furent de toute façon vite interrompues par la jeune rousse. Les laisser seuls face à face ? Vesperion se raidit d’horreur. Elle ne voulait pas affronter Andy, et de toute façon, elle ne voyait pas pourquoi on la forcerait à le faire. Elle n’avait rien à lui dire, rien. Rien à justifier, rien à expliquer, rien à démontrer, rien à cacher. Elle avait agit de la manière la plus correcte. Ce qui aurait été criminel c'eut été de le laisser continuer dans sa quête imbécile du grand amour. Aurait-elle du le laisser trainer derrière elle comme un chien affamé, la langue pendante ? Non, Vesperion avait de l’honneur, comme dit précédemment. Andréas aurait du le comprendre au lieu de jouer les petits salopards outragés.

Mais Violet n’entendait pas les laisser au calme sans un effort de leur part et Vesperion balaya sa proposition d’un signe de main dédaigneux, leur refaisant face, sans regarder une seule fois Andréas. Qu’Andy soit son « ami » pour un court laps de temps soit. Mais les amis de nos… amis, ne sont pas forcément les nôtres, surtout quand ils se comportent d’une telle façon. Vesperion préférait, à son sourire hypocrite, le comportement digne et suffisant des sang-purs. Sans l’ignorer royalement, elle porterait sur sa stature de Dom Juan trop précoce son dédain silencieux. Acquiescer à ses propos sans les juger, pour mieux le disséquer d’un regard lourd de sens. Ne pas s’offusquer de son impolitesse et de sa pseudo rébellion immature. Il n’était pas de sa classe, voilà tout.

Ca arrive. C’est comme un chien qui n’arrive pas à ne pas pisser sur le tapis. On le traite avec une pitié patiente jusqu’à ce que ça lui rentre dans la tête une bonne fois pour toute en lui fichant le nez dans sa merde.

- Alors Vesper, finalement qu'as-tu suivi comme études ?

Mais cette bourrique de Vesper, toujours trop enjouée, lui répond quand même.

« Ministère de la Magie. »

C’est sa fierté, son blason, sa guerre. Elle s’est faite une place qu’elle ne compte pas quitter de sitôt et entrevoit avec un émerveillement presque enfantin les deux dernières années de titularisation qui lui restent à vivre avec son poste fixe. Assistante de direction d’un office des transports magiques. Elle la sang basique de rang 4 à la gueule de poney atrophié au Ministère de la Magie anglaise. Entrain de seconder son directeur et de participer aux réunions du gratin sang-pur, des dirigeants de leur société actuelle et future, le regard tourné vers un avenir fait d’alliance et de fiançailles. Si elle pouvait trouver quelqu’un comme… Comme l’HOMME tiens pour accepter de l’épouser et elle aurait réalisé tout ses rêves.

Vesperion prit conscience qu’elle souriait et revint le nez dans sa tasse en refermant cette porte violemment.

« Et c’est Vesperion pour toi Pretchett. »

Plus de Vesper, pas de Vespy et pas de murmure.
Avec un peu de chance, jamais Violet ne l’avait appelé Dario…
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Dim 11 Nov 2012 - 12:32
    Cela ne la regardait pas et blablabla... tout regardait tout le monde ces jours-ci et elle était tout à fait concernée car les deux étaient ses amis et ils étaient sous son toit. Ils ne manquaient pas d’air tout de même ! Cet après-midi aurait du être parfait, placé sous les signes de la bonne compagnie, de bons breuvages et de gateaux plus parfaits les uns que les autres. Tu parles...

    Ils gachaient tout avec leurs histoires de coeur ou de non coeur (si on écoutait Vesper). Est-ce qu’elle leur racontait ses cauchemars et autres problèmes ? Bien sur que non ! Alors qu’ils fassent un effort par Merlin. Et déclamer deux petits phrases pour être désagréable n’était pas du tout un effort Miss Quinn...

      « Ministère oui oui... très bon choix. »

    Si on oubliait qui était à sa tête et les épurations des services s’il devenait trop évident qu’on ne suivait pas les idées folles de Mervyn Kark.

    Arutha suivait la voie de son père lui fit fermer les yeux un court instant. Comment était il possible qu’une personne comme lui suive à ce point sans se poser plus de questions ? Elle même n’était pas en accord avec tout ce que pouvaient bien penser ses chers et tendre géniteurs. Et le Kark était quelqu’un de fort inteligent. Alors quoi ? Pourquoi ?

    Violet roula des yeux au fil de ses pensées et toussota un instant en reprenant ses esprits. Il fallait qu’elle se concentre sur les deux face à elle. Quelque chose existait toujours entre eux cela se voyait comme un sombral pour ceux ayant vu la mort en face.

      « Et bien et bien nous avancons doucement mais surement, Vesper je note le petit sourire bien que je ne pense pas qu’il nous concerne. Très agréable tout de même... »

    Si seulement Nana était là... elle aurait su quoi faire pour relancer la bonne humeur et la conversation. Andy ne serait pas le problème... Vesper par contre. Plus bornée qu’elle... cela restait quelque peu complexe à trouver.

      « Plus de gateaux ? Un tour du jardin ? Vesper n’a pas vu le reste du jardin mais se dégourdir les jambes peut être extrêmement salvateur ‘ut på tur aldri sur’ comme diraient les norvégiens... ce qui signifie en gros que sortir et marcher garde la bonne santé... »

    Un nouveau sourire de la sang pure pour ses deux compères tout en relissant les petits plis de sa jolie robe verte.

    Violet était une collectionneuse, que ce soit de plantes ou de petites expressions grapillées dans les pays qu’elle avait pu visiter... et il y en avait des tas. Son amour pour les végétaux pourvus plus ou moins de conscience l’avait poussé à visiter des endroits plus reculés les uns que les autres et la rouquine avait toujours tenu à apprendre le strict minimum avant de s’envoler loin. Les petites expressions plus ou moins inutiles étaient ensuite emprisonnées dans sa mémoire grâce aux locaux qui croisaient sa route. Dire ‘bonjour, je m’appelle Violet’ en népalais ou en portugais n’était plus un problème même si cela ne risquait pas de lui rendre grand service en Grande Bretagne. Et de toute manière, cela ne lui attirerait que des moqueries des autres sangs purs qu’elle fréquentait.

Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Dim 18 Nov 2012 - 16:00
Voilà, sauver les apparences, faire comme si de rien n'était, comme si la femme blonde qui se tenait dans la pièce et le toisait avec mépris, ne l'avait pas prit et piétiné, laminé, déchiré à coups de couteaux acérés. C'était elle qui se posait en victime, elle qui semblait avoir souffert de tout cela, alors qu'il lui avait offert son amitié, son amour, qu'il l'avait défendue, toujours, contre vents et marées, qu'il lui avait offert la paix à Poudlard. Il la regardait avec admiration, il était tombé amoureux de ses qualités, bien dissimulées derrière son caractère revêche. Quel couple atypique. Avait-il été stupide de penser que cela pouvait fonctionner entre eux... C'était voué à l'échec, mais Andreas était un rêveur, pensant que l'on pouvait faire des concessions pour s'aimer librement. Des concessions, il était prêt à en faire, mais pas Vesper. De toutes façons, elle ne voulait plus entendre de lui, se retrouver était un accident de parcours...

Il s'enquit alors de sa profession après ces trois années et apprit sans grande surprise qu'elle travaillait au Ministère. Quoi de mieux pour briller, pour se hisser sur les marches du pouvoir ? Compenser son physique ingrat par ses capacités intellectuelles ou sa réussite sociale. Ou simplement approcher les Sangs Purs qui travaillaient au Ministère. Andreas se contenta de hausser un sourcil en entendant cela, notant pourtant le visage de Vesper qui semblait s'éclairer, d'une certaine fierté. Il la connaissait assez pour la comprendre, pour comprendre ce sourire, cette revanche, elle, la gamine pas désirée, qui aurait due être un fils, avide de reconnaissance...

Il détestait les parents de la jeune femme et ils le lui rendaient bien. En revanche, il avait la côte avec son elfe de maison. A l'époque du moins. Et Andy ne traitant pas du tout ces créatures comme des esclaves, forcément, il était apprécié aussi. Mais Vesper se rembrunit presque aussitôt, avant de rembarrer violemment le jeune homme qui ne comprit pas cet accès de rage brusque alors qu'il faisait des efforts. Il plissa les yeux, signe de colère, avant de se forcer à respirer. Violet intervint, coupant l'herbe sous le pied d'Andreas, qui pourtant, ne renonça pas à remettre les pendules à l'heure.

- Très bien Vesperion.

Il appuya bien sur son prénom, qu'il détestait, préférant Vesper et de loin, mais puisqu'elle insistait.

- Cela dit, tu n'es pas dispensée de la plus élémentaire des politesses, à moins que ton rang ne t'en dispense pour un basique comme moi. Donc ce sera Andreas ou Monsieur Pretchett, puisque tu insistes pour effacer le fait que nous sommes allés à l'école ensemble et que tu sembles incapable de passer outre ce qu'il y a eu entre nous, pour te comporter simplement en adulte.

Bon d'accord, il allait à l'encontre de ce que lui avait intimé Violet qui voulait que les choses se tassent entre eux, mais Vesper l'exaspérait à jouer les indifférentes et méprisantes avec lui. La bonne volonté, ils devaient en avoir tous les deux et il refusait de se faire écraser pour plaire à madame, même si c'était pour faire plaisir à Violet. Violet qui d'ailleurs proposait de sortir se dégourdir les jambes, même si Andreas faisait plutôt une fixette sur les gâteaux.

- J'aime bien cette devise tiens. Mais manger et marcher en même temps, c'est pas incompatible, hein ?

Il se leva d'un bond, retrouvant son humeur joviale. Il adorait le jardin de Violet. Il adorait Violet, tout simplement, excentrique, décalée, dans son monde, originale. Il était fan.

- J'me lasse pas de ton jardin.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Dim 18 Nov 2012 - 19:53
Violet qui jouait les arbitres concentrés de ce petit match infantile, cela avait de quoi la faire doublement sourire. Mais Vesperion n’avait pas l’intention d’être heureuse ou de montrer un quelconque amusement à cette scène pitoyable qu’ils vivaient. Retrouver Andréas était déjà assez éprouvant pour ne pas supporter ses petites remarques, ses petites piques. Merlin, mais qu’était-il devenu en l’espace de trois ans ? Où était le Andréas qui riait, qui s’en foutait, qui préférait la narguer autrement, lui pincer le nez et l’entrainer vers d’autres chemins. Le regrettait-elle ? Non il ne fallait pas exagérer, mais à cet instant elle n’était qu’une femme perplexe, aux lèvres entrouvertes et au regard stupide. Ce n’était pas Andy, ce n’était pas non plus Dario. Ce n’était plus le garçon plein d’entrain mais un gars façonné par la guerre. Ainsi, il avait changé, et au lieu de l’ignorer, ou même de prendre en compte ses tentatives de meurtre, il se révoltait. Il refusait de mourir, il refusait de disparaitre non sans un dernier brasier. Cette esquisse qu’elle avait croisée dans les couloirs de Poudlard en septième année, occupé à embrasser à pleine bouche une petite dinde de Gryffondor, elle le voyait là, splendide, les pieds enfoncés dans le sol et le menton relevé, fier. Une œuvre d’art qu’elle avait aidé à façonner, elle qui pourtant ne valait rien en création et n’avait aucune imagination. C’était son résultat, sa synthèse, sa potion.

Vesperion déglutit et baissa la tête, troublée. Mais enfin. Ce n’était pas censé se passer ainsi. Avant n’avait-elle pas toujours le dernier mot avec lui ? Avant ne se contentait-il pas de s’écraser à ses pieds ? C’était faux bien évidemment car Andréas était de la race des indomptables, un héritier de sa maison, le genre de sorcier à qui on donnait l’épée de Godric en fermant les yeux. Enfoiré, petit enfoiré, et Vesperion persiffla des insultes sans pour autant le braver. Elle ne pouvait pas digérer qu’il soit aussi mauvais envers elle. Car bien évidemment ce n’est pas qu’il ne comprenait pas ses choix, sa propre mission intérieure, mais qu’il la refusait en bloc. Il ne voulait pas comprendre. Il ne voudrait jamais comprendre à quel point la vie pour elle n’était pas facile. Alors que lui, malgré son impureté, il avait toute la liberté nécessaire pour faire ses propres choix sans se soucier des autres.

Se rendait-il compte, le fou ? De sa liberté ? Quand elle était obligée d’épouser et de suivre les obligations de – NON FAUX ! Cela avait été ses choix depuis le départ ! Elle avait voulu ce poste au Ministère et elle le défendrait bec et ongle. Elle avait choisi de faire ses preuves chez les Héritiers et elle voulait être reconnue de la société en engendrant des sang-purs. Elle n’avait pas ce statut de basique 4 pour le gâcher avec des idées parfaitement stupides sur le fait qu’on ne vivait qu’une seule fois. Si Pretchett avait des envies de liberté trop suicidaire et bien qu’il s’essaye à sauter de son balai sans sortilège de protection. On ne préparait pas une guerre sans réviser ses sortilèges.

A elle la victoire et aux autres la connerie.

« Je suis une adulte. » Elle releva la tête pour fixer une nouvelle fois Andréas dans les yeux, et cette fois, il n’y avait nulle trace de colère dans sa voix. C’était le calme passager de l’œil du cyclone. Elle respirait à fond son envie de réussite et ne se laisserait pas détourner de son chemin par quelques remarques déplacées d’un connard revenu dans sa vie. D’ailleurs non. Comme dans la chanson, Andréas allait faire trois tours de balais et puis s’en aller. « Je l’ai toujours été Andréas. Et je n’aurais jamais à me cacher de cela, car j’en suis fière. »

Évidemment, pour autrui cela n’était qu’un vulgaire mensonge, presque pathétique. Vesperion n’avait jamais été une adulte car Vesperion n’avait jamais réellement grandit. Pour grandir, il aurait fallu qu’elle ait une enfance digne de ce nom. Et une personne dans cette pièce savait qu’elle en avait été privée, sans doute de la plus cruelle des manières. Ce n’était pas le deuil des autres qui l’avaient façonné, qui l’avait forcé à se durcir. C’était le deuil de sa propre existence. De n’être qu’un projet et non pas un être humain. Mais puisque personne n’avait encore tenté de clairement le lui expliquer, Vesperion ignorait tout cela. Elle ne voyait que deux choses : l’enfance n’avait pas voulu d’elle, et elle était heureuse d’être aussi consciente des choses à son âge contrairement à d’autres. Maddox bien sûr, Maddox était sa cible préférée, mais Andréas venait de prendre la tête du peloton en quelques remarques.

« Allez donc vous promener parmi les fleurs et les jolies plantes » Gazouilla Vesperion en esquissant un rictus amer. Princess vint à ses pieds pour la renifler et elle se leva non sans la caresser, épousseta les poils invisible sur sa tenue stricte et rangea calmement sa baguette dans son étuis. Elle n’avait plus sa place ici. « Au plaisir de vous revoir mademoiselle Zabini. Andréas, cette rencontre fut des plus instructrice. »

N’était-elle pas des plus polie et des plus charmantes ? Certes, elle n’avait quand même pas se forcer à sourire ou même à s’incliner. D’ailleurs, s’incliner devant Pretchett lui semblait des plus ridicules. Une femme ne s’inclinait devant un homme que si ce dernier représentait une quelconque autorité. Un supérieur, un sang-pur, oui cela pouvait fonctionner. Mais s’incliner face à Andréas serait lui concéder la pseudo victoire de leur guérilla. Il n’y avait pas de victoire, il n’y avait même pas de perdant. Il n’y en avait plus depuis des années, depuis ce jour, avant Noël où Andréas avait décidé de ne pas accepter ses décisions.

Il ne savait pas lui, à quel point elle avait eut mal. Il ne savait pas lui à quel point elle avait du faire son choix pour son avenir et non pas pour son présent. Comment elle avait calculé son avancée sur l’échiquier immense de son existence. Que croyait-il ? Qu’elle avait aimé Hunter ? Qu’elle avait apprécié la compagnie de ces filles ? Oui, elle s’était sentie véritablement acceptée et elle avait profité des conseils, des discussions, des soirées passées avec l’élite. Tout cela lui avait prouvé à quel point les sang-purs se fichaient du reste du monde. Ils n’avaient de compte à rendre à personne, ils se contentaient de vivre dans une société où tout leur était amené sur des coussins de velours brodés d’or et d’argent. Byzance. Une porte entrouverte pour elle. Une porte que Andréas lui avait demandé de claquer au nom de l’amour.

Il ne savait pas lui, que ce mot ne voulait rien dire pour elle ?

Aimer ? Qu’est ce que cela signifiait ? Comment pouvait-elle en procurer, comment pouvait-elle seulement le reconnaitre ? Elle ne voyait en l’amour que l’égoïsme. Pas de partage. Elle avait été, brièvement, la chose d’Andréas. Voilà tout.

Une chose docile et perdue, intriguée et apeurée. Mais pas une amante, encore moins une amoureuse.

Elle ne savait pas ce que c’était et ne voulait pas apprendre. Parce que cette leçon là n’était pas dans les livres et en plus, elle avait pour réputation d'être extrêmement douloureuse. Elle avait de bonne raison de croire que cette réputation était fondée sur des faits réels. Instinctivement, elle en mesurait le danger.

Vesperion Quinn était brave, mais pas au point de se frotter à l’amour.
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Sam 24 Nov 2012 - 20:07
    Et bien, quel caractère. Voilà qu’elle prenait la mouche et la poudre d’escampette pour mieux les laisser seuls. La fuite... en voilà une jolie forme de politesse quand on était invitée chez quelqu’un.

    Violet fixa son meilleur ami dans les yeux pendant quelques longues secondes sans dire un mot et passa une main dans ses longs cheveux détachés. Là elle était franchement agacée à cause des deux. L’une se comportait comme la première pimbêche sorcière et l’autre comme un crétin fini qui ne pouvait pas tenir sa langue. Tu parles d’une fine équipe...

      « Je ne sais pas si je suis censée lui courir après afin de lui demander de rester et au passage de se taire concernant ta présence sous mon toit ou si je ferai simplement mieux de me lancer un Oubliettes avant de tenter de me noyer dans mon étang... »

    Elle sourit exagérément au chasseur de dragons et soupira avant de se mettre à faire les cent pas. Son état d’énervement lui donnait une envie viscerale de se jeter sur son piano et de jouer cet air qui commencait automatiquement dans sa tête quand elle était en colère. Marteler les touches noire et blanches pour en extraire des notes parfaites avait toujours un effet calmant sur sa petite personne.

    Assurément elle allait en avoir besoin.

      « Elle va s’imaginer des choses et je ne suis pas certaine que ce soit ce que tu veuilles. Je me trompe ? Tu restes avec moi cette nuit et il faut que tu me racontes... je sais parfaitement que tu ne me diras pas tout mais j’ai au moins le droit de savoir ce qu’il se passe. Je l’aime bien malgré sa drôle de facon de s’exprimer et d’être. C’est tout... »

    Un leger sourire éclaira malgré tout ses traits quand elle l’observa plus en détails, elle avait envie de passer une main sur ses joues rugueuses et de l’embrasser de la même manière qu’il le faisait dès qu’il arrivait chez elle. Juste parce qu’elle pouvait.

    Quelques une de ses phrases lui revinrent en mémoire alors qu’elle le fixait toujours et son sourire s’estompa bien vite. Il aimait cette femme aussi différente soit elle ou du moins tenait encore à elle d’une facon qui semblait la dépasser. La rencontre était une surprise totale et au lieu de se plaindre il y avait autre chose à faire.

      « Comment tu te sens... »
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Dim 2 Déc 2012 - 21:09
Elle pouvait bien se retrancher derrière une arrogance altière empruntée aux Sangs Purs et qu'elle ne faisait que singer, adulte, elle ne l'était pas et ne l'avait jamais été. Andreas ne l'était pas davantage, mais au moins ne prétendait-il pas être quelque chose qu'il n'était pas, et c'était bien là toute la différence avec Vesper. Toute sa vie, elle avait essayé de rentrer dans un moule, dans une sorte de robe trop étriquée, imposée par ses parents, de coller à une étiquette qui ne lui correspondait pas. Toute sa vie, elle essaierait d'être une autre, pensant trouver le bonheur dans l'accomplissement des rêves de ses parents et ne trouvant pourtant que l'amertume. Son monde était gris. Il y avait des nuances, mais il demeurait gris. Celui d'Andy était coloré, vivant. Ils étaient le jour et la nuit, ils ne s'entendait sur rien, elle ne le supportait pas, il ne la comprenait pas. Et pourtant, l'amour, ce sentiment vicieux, pernicieux, s'était glissé dans son cœur, le frappant de sa flèche empoisonnée et refusant de le laisser en paix.

Mais Vesper n'était pas suffisamment bonne comédienne pour faire semblant trop longtemps, pour supporter le regard trop franc d'Andy, les manières brutales de Violet, pour se retrouver entre ces deux âtres que tout opposait, encore une fois, mais qui avaient pourtant trouvé en eux la sagesse, les ressources, pour passer outre et fédérer une belle amitié qu'elle ne comprendrait jamais. Vesperion Quinn était lâche et préférait fuir, se murant derrière une courtoisie affectée pour mieux battre en retraite, sans trop montrer sa défaite. Pourtant, elle avait perdu, elle ne sortirait pas grandie de cet affrontement.

Et Andreas non plus, alors qu'il la regardait filer. Qu'il avait envie de la retenir, balayant sa fierté pour simplement faire table rase du passé, retrouver ce qu'ils avaient pu vivre à l'école. Mais c'était trop tard. Si lui, il pouvait encore faire changer les choses, elle, elle ne le laisserait plus approcher. Aujourd'hui, encore moins qu'hier... La voix de Violet le rappela à la réalité alors qu'elle proposait deux options. Il se força à sourire, à retrouver son alan, à ne pas laisser Vesper avoir raison de ce qu'il était.

- Elle ne dira rien. Vesper peut être beaucoup de choses, mais elle ne dira pas que tu me fréquentes. Elle va préférer faire l'autruche, comme si rien ne s'était passé. C'est davantage son rayon. Alors laisse l'étang aux grenouilles.

Il la sentait nerveuse. Lui, il était détendu. Chamboulé par cette figure revenue de son passé et toujours pas très disposée à son égard, mais il ne craignait pas vraiment Vesper. Elle n'avait jamais rien dit du secret qu'il lui avait confié et il aimait croire qu'elle avait quelques valeurs, malgré ses airs de pimbêches. Mais quand Violet ajouta qu'elle allait s'imaginer des choses, sa bonne humeur de façade se fendilla. Il n'y avait pas pensé. Et qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire ce que Vesper pouvait penser, hein ? Il était encore libre de faire ce qu'il voulait.

- Elle peut s'imaginer ce qu'elle veut, j'ai pas de comptes à lui rendre. Moi, je m'en fous. Après, je comprendrais que cela te dérange qu'elle pense que tu te fourvoies avec un minable sang basique, un impur.

C'était du cynisme là, non ? Ne serait-il pas en train de passer ses nerfs sur sa meilleure amie, qui n'avait rien à voir là dedans ? Il se prit la tête entre les mains, fourrageant dans ses cheveux bruns et bouclés. Il avait mal. Mal physiquement, après les coups, mal à l'âme.

Mal au cœur.

- Cette fille va me rendre cinglé...

3 ans et pourtant, il n'arrivait pas à l'oublier. Il y avait des centaines de femmes bien plus intéressantes, plus belles, qui le rendraient heureux, mais non... Il s'était leurré en pensant que les années feraient mourir ses sentiments. Ils venaient de renaître en un regard. Violet lui intima de rester là cette nuit et de lui parler, sachant bien qu'il ne dirait pas tout, avant de comprendre qu'il n'allait pas si bien qu'il le laissait penser...

- Honnêtement ? j'ai connu des jours meilleurs... Je pensais être passé à autre chose et en fait, pas du tout... Je ne serais jamais rien à ses yeux, alors que j'aurais aimé être tout. J'me suis accroché, j'ai réussi à la faire me tolérer, je pensais même que j'avais compté pour elle... Mais je n'en suis plus si sûr.

Il se leva soudainement, avant de mettre un coup de pied dans la pied du fauteuil :

- Putain de bordel de merde ! Mais tu l'as vue ? A l'école, ils se moquaient tous d'elle ! Ils la trouvaient tous hideuse et j'arrive pas à décrocher ! Elle est odieuse, arrogante, imbus d'elle-même et menteuse !
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Sam 8 Déc 2012 - 19:45
    Du cynisme, de la colère et de la violence, voilà ce qui transpirait de son meilleur ami alors qu’il frappait dans un des fauteuils totalement innocent. Violet eut envie de sursauter mais n’en fit rien, tentant de garder son calme pour deux. Le voir dans cet état lui faisait mal à l’âme et lui rappelait des moments qu’elle préfererait oublier.

      « Andy... »

    La rousse se rapprocha de quelques pas et posa avec douceur sa main sur son visage en espérant qu’il se calme. Il avait mal parce qu’il lui avait offert son coeur et qu’elle ne semblait pas savoir qu’en faire même si son agressivité semblait dire tout le contraire. Comment quelque chose d’aussi parfait que l’amour pouvait dégénerer à ce point ? L’amour devait être simple, l’amour devait passer les plus hauts obstacles mais apparemment pas toujours.

      « Regarde moi bien, je vais t’aider à lui faire comprendre ce que tu ressens pour elle et à lui faire réaliser qu’elle se fait des idées quand elle croit ne rien avoir pour toi.... »

    Un sourire triste vint flotter sur ses lèvres alors qu’elle se haussait sur la pointe des pieds pour l’embrasser furtivement, cette fois sans comprendre ce geste. De la jalousie peut-être, la réalisation que le temps continuait de passer et qu’elle restait seule. Comme elle pouvait envier son sentiment amoureux malgré la peine que cela lui infligeait. Et si elle osait le lui dire, il était certain que cela ne le calmerait pas le moins du monde.

      « Et ne redis jamais, JAMAIS que tu es un minable basique impur. Ne me dit pas ce genre de chose car cela ne compte pas entre nous deux. »

    Si sa famille l’entendait... et pourtant concernant son cas spécial, Andreas n’était en rien comme les autres basiques insignifiants. Il était d’une autre trempe, il était tout pour elle mais son coeur ne battait pas la chamade comme elle aurait tant souhaité. Basique ou non, si la rousse était tombé dans ses filets, elle aurait tout quitté pour lui mais la question ne se posait même pas.

    Juste quelques secondes d’observation et il était clair que jamais la sang pure n’avait eu de sentiments si forts pour qui que ce soit. Même pas avec celui qu’elle avait pensé être le bon. Quelle idiote...

    Elle allait finir seule avec ses plantes mais la jeune femme ferait tout pour que ce ne soit pas le cas de son entourage. Si elle devait se saigner pour que Vesperion pose de nouveau les yeux sur Andreas alors ce serait fait sans aucune hésitation.

      « Tu veux que je te fasse à diner ? »


Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mar 11 Déc 2012 - 21:16
La voix de Violet, la façon qu'elle eut de l'appeler par son diminutif, lui fit relever la tête, alors qu'il venait de passer ses nerfs sur un pauvre fauteuil qui n'avait absolument rien fait. Par Merlin, il devenait totalement fou à cause de cette fille, ça devenait grave là ! Jamais Violet ne l'avait vu dans cet état, lui, le copain toujours joyeux, le sans gêne, qui avait toujours un bon mot pour rire, l'éternel optimiste... Là, il offrait un tout autre visage et pas forcément à son avantage d'ailleurs. La jeune Sang Pure se rapprocha de son ami et posa les mains sur son visage, d'ailleurs maltraité par le sort de Vesper, encore une raison de lui en vouloir.

Il planta son regard sombre dans celui de son amie alors qu'elle lui assurait de son aide pour conquérir Vesper, pour qu'elle comprenne ce qu'il ressentait pour elle. Qu'elle voit qu'il pouvait lui offrir énormément... Son amour, sa vie. Cela ne serait jamais la vie que ses parents rêvaient, mais c'était plus précieux quelque part. Enfin, pour toute personne qui ne rêvait pas de grandeur, de purification de sang...

« Je ne sais pas comment tu vas t'y prendre, j'ai tout essayé, je me suis mis à nu et le temps a réussi à tout réduire à néant alors que je pensais avoir créé une brèche. »

Il haussa une épaule, un peu amer :

« Je sais pas ce qu'elle a pour moi, ce qu'elle peut m'apporter, je sais même pas si elle est capable d'aimer. »

Il ferma pourtant les yeux sous le baiser léger de son ami. Voilà ce dont il avait besoin. D'encouragement, d'un peu de tendresse, de compréhension. Avec Violet, il était bien. Il souffla doucement pour relâcher la pression, pour cesser d'être cet adolescent déçu et furieux pour redevenir Andy, le chasseur de dragons, le courageux, le fantasque, le frondeur, l'optimiste. Ce n'était qu'un anicroche dans son parcours, il fallait oublier cet échec, ce n'était pas son genre de baisser les bras si facilement.

Elle l'enjoignit alors de ne plus jamais dire qu'il était un minable sang basique, parce que cela ne comptait pas entre eux. Il ne put s'empêcher de rire devant cette remontade, avant de prendre impulsivement Violet dans ses bras et de la faire tournoyer ainsi quelques secondes, avant de baiser ses lèvres à son tour, un sourire sur les lèvres.

« Tu as raison ! Cela ne compte pas tout court, ces histoires de sang, même si cela semble une question de vie ou de mort pour certains ! »

Elle lui demanda alors si il voulait qu'elle fasse à diner et il hocha la tête, le cœur un peu plus léger.

« Tu sais ce que je veux ? Je veux dévorer ta délicieuse cuisine, et après, je veux juste passer du temps avec toi, dans tes bras, parce qu'avec toi, je me sens effectivement plus important. Je ne vois pas le mépris dans tes yeux quand tu les poses sur moi... »

Il soupira, passant une main dans sa tignasse brune et bouclée.

« C'est de toi que j'aurais aimé tomber amoureux, cela aurait été plus simple, cela aurait été facile et j'aurais été heureux. Et je t'aurais rendu heureuse. Mais bon, si la vie était aussi facile, ça se saurait hein ?»
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Sam 15 Déc 2012 - 14:28
    Après son baiser rendu la jeune femme ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure pour se taire et ne rien ajouter. Bien sur que le sang avait son importance, il y avait juste certaines exceptions, Andreas était son exception mais cela n'était pas applicable à tous... même si cela n'était pas la facon de penser de son meilleur ami à qui elle forca un sourire après sa toute dernière phrase.

      “Tu sais que je pense exactement la même chose, que je devrais être folle de toi et te suivre n'importe où mais même ca... c'est interdit et on serait poursuivi et tout ce que tu sais donc ce ne serait pas simple du tout. Je t'aurai suivi quand même et on aurait écrit de beaux romans d'insultes sur la dégénérescence de la jeunesse sang pure. Violet Athena Zabini la fugitive amoureuse...”

    La rousse se colla à lui, posant son menton sur son torse pour pouvoir le fixer sans avoir à se séparer de lui. Violet Pretchett, cela sonnait plutot bien, jolie répétition de sons et encore mieux si on placait le Athena au centre.

    Mais cela n'arriverait jamais pour bien des raisons plus ou moins futiles.

      “Je propose qu'on oublie tout ce qui touche au monde extérieur pour le reste de la journée et de la nuit. Reprend du thé, je vais aller faire à manger et ensuite on ira nager dans l'étang...”

    Elle passa ses bras autour de sa taille sans être capable de s'empêcher de sourire et de fermer les yeux un court instant.

      “Mais tu te dois de garder ton calecon parce que je ne suis pas ce genre de femme... tu sais ce que je veux dire...”

    Tout au fond d'elle Violet savait pertinemment qu'elle avait tout du genre de demoiselle se dénudant totalement juste pour se dire qu'elle n'avait aucune barrière. Mais avec Andreas ce serait jouer avec le feu et c'était déjà le cas bien trop souvent. A force de trop tirer sur la corde la rouquine allait finir par se brûler et s'en mordre les doigts. Il y avait tellement de moments où elle souhaitait envoyer toutes ses belles idées au feu pour se laisser aller et vivre enfin comme Il ne cessait de lui répéter. Mais à quel prix ? Des remords qui la dévoreraient de l'intérieur et qui la rendraient encore plus folle.

    Comme si c'était possible...

      “Bref... il est temps de nous reposer et de ne penser qu'à nous.”

    Elle s'écarta enfin de lui après un dernier baiser et se détourna lentement pour aller se mettre aux fourneaux. Quelle journée de fou...


Spoiler:
Invité
Invité
Anonymous
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté Mer 19 Déc 2012 - 16:23
Andreas ne put s'empêcher de rire quand Violet décrivit la situation s'ils avaient été des amants en fuite. S'ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre, cela n'aurait pas été plus simple que de tomber amoureux de Vesper, Violet était une Sang Pure, une vraie, malgré les exceptions qu'elle pouvait faire concernant ses fréquentations et nul doute que fuir avec Andy aurait été la seule façon de s'aimer librement. Et cela n'aurait pas été sans conséquences, sa famille ne lui pardonnant jamais sa folie. Mais par Merlin, qu'est-ce que cela était romantique. Et elle, elle aurait tout quitté pour lui, elle venait de l'avouer.

« Non, c'est vrai, ce ne serait pas simple, pas de ce côté là. Mais toi, tu ferais bien des sacrifices pour le mec dont tu serais amoureuse. Je ne te souhaite pas de devoir tout quitter pour lui, parce que cela te rendrait malheureuse quelque part. Même si je me couperais en 4 pour te faire plaisir, cela ne suffirait pas... Les choses sont bien ainsi. Tu es une excellente amie. Mais ce serait quand même vachement romantique. »

Il se prit à sourire, avec un petit air rêveur, voire satisfait, bien loin de l'image qu'il avait offert un peu plus tôt quand Vesper avait réveillé ses vieux démons, quand elle l'avait fait sortir de ses gonds. Il était redevenu Andy, tout simplement. Et Violet se coula contre lui, tandis qu'il l'entourait d'un bras en un câlin innocent, bien qu'ambigu. Pourtant, ses sentiments étaient clairs au sujet de la jeune femme.

« Excellent programme. »

Tout oublier, manger, aller nager dans l'étang... Un lent sourire se dessina à la perspective d'un bain de minuit, tandis qu'elle l'entourait de ses bras, et comme si elle lisait dan ses pensées, elle lui commanda de garder son caleçon, parce qu'elle n'était pas le genre de femme à pouvoir pratiquer cela avec son meilleur ami.

« Et zut. »

Il ricana.

« Et je porte des boxers. »

Petit point inutile, qu'il soulignait avec légèreté. Aucun des deux ne fit mine de bouger, tandis qu'elle reprenait en disant qu'ils devaient se reposer et ne penser qu'à eux. Finalement, elle se décolla de lui pour aller aux fourneaux et il regarda la rouquine s'échapper, avant de soupirer.

Je t'aime Violet Zabini.

Mais pas comme il le faudrait, pas suffisamment.


Il se leva, restant muet et entreprit de se coller dans ses jambes pour sentir sa délicieuse cuisine et s'appliquer à tout oublier en sa compagnie et en respectant leur petit programme fort sympathique.

[RP TERMINE]
Contenu sponsorisé
On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas) Empty
Re: On s'était dit rendez vous dans 3 ans - Meme heure même tête même coeur (Violet/Andréas)
ce message a été posté
 :: Royaume-Uni :: Plus loin :: Habitations :: The Old Meadow