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❝ Against the evidence, be brave | ft. Billy C. Archer ❞
 :: Londres :: Ailleurs :: Habitations
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Against the evidence, be brave | ft. Billy C. Archer
ce message a été posté Dim 9 Sep 2012 - 9:54

    Lorsque je me réveillais ce matin, j'avais l'impression que quelque chose avait changé. Cela faisait déjà quelques jours que quelque chose avait changé en fait, mais j'avais tout de même cette impression. J'ouvris difficilement les yeux et je remarquais ma baguette au sol. J'avais du joué les insomniaques, j'espère juste rien de grave. J'en avais marre des choses graves. Je m'assis sur mon lit en glissant une main sur mon visage et dans mes cheveux. Comme tous les jours depuis Gringotts, je me levais sans envie. Je n'avais envie de rien faire, absolument rien, c'est à peine si j'avais envie d'ouvrir les yeux. Et la dispute avec Billy n'avait pas arrangé les choses. Je n'étais pas rentré cette nuit là, j'avais préféré parcourir les rues de la ville en donnant des coups de pieds aux cailloux. Et j'avais marché ainsi jusqu'au petit matin, heure à laquelle j'avais finalement mis la clé dans la serrure de l'appartement. Billy m'était alors tombé sur le râble. Est-ce qu'il s'inquiétait ? Pourquoi ce serait-il inquiété pour moi. Aucune raison. Il était un ombre après tout et moi un héritier, tout nous séparaient, jusqu'à nos caractères incompatibles. Alors j'avais répondu, parce-que ce n'était pas le moment. Et ça avait dégénéré. J'étais parti m'enfermer dans ma chambre, encore plus sombre que quand j'étais arrivé.

    J'avais passé les deux ou trois jours suivant à errer comme une ombre dans l'appartement. Je ne sortais de ma chambre que pour prendre une douche, je mangeais à peine et mes joues s'étaient rapidement creusées puisque je n'étais pas bien épais à la base. J'avais des cernes, et sur un coup de tête, je m'étais teint les cheveux en noirs. Je me sentais mieux comme ça, comme si je pouvais me fondre un peu plus dans l'ombre où je me murais. Je n'étais pas retourné au travail, prétextant un gros rhume à mon patron, je ne m'inquiétais pas pour lui, il trouverait bien quelqu'un pour lui faire son café. Je n'avais pas décroché un seul mot, je crois. Mon esprit était embrumé ce matin et alors que mon réveil affichait déjà 10h, ma chambre était plongée dans le noir. J'avais du fermé les volets sans me souvenir. Je sortis donc de mon lit pour tirer les rideaux et ouvrir la fenêtre mais non les volets n'étaient pas fermé. Je me retournais pour m'apercevoir que toutes mes affiches de Rolling Stones avaient disparues laissant les murs grisâtres de dessous bien voyant, ma couette avait été changée pour une sombre. Je soupirais en regardant ma baguette. Mon inconscient avait parlé. Il en serait ainsi. De toute façon je n'avais pas la force de tout rechanger, et puis un moldu ? A quoi bon être fan d'un moldu, il ne serait jamais capable de me sauver réellement. J'avais rêvé tout ce qu'il avait pu m'apporter.

    Il était temps que je sortes de ma chambre, je ne pouvais pas resté enfermé indéfiniment. Au moins, il fallait que je prenne une douche, que je me rase (parce-que la barbe de trois jours, je ne suis pas forcément fan) et manger (si j'y arrivais et pas dans ma chambre). J'ouvris la porte. Billy ne semblait pas être là, je n'entendais aucun bruit, mais impossible de savoir s'il dormait ou s'il était sorti. J'en profitais donc pour m'engouffrer dans la douche. Ce fut un réel paradis, le seul moment qui me redonnait un peu le sourire depuis. Je ne digérais pas la mort de Podrick, je l'avais vu foudroyé sur place, je m'étais précipité vers lui mais c'était trop tard. Et je finissais par oublier à quel point il avait été odieux avec moi pour ne penser qu'au simple fait que je n'en serais pas sorti vivant, ni personne, s'il n'avait pas agi comme il l'a fait. J'enfilais un jean et un t-shirt qui traînaient sur un portant et essuyait mon visage d'un revers du bras, puis, je pris la direction de la cuisine pour préparer quelque chose... pour deux. Œufs, bacon serait le maximum que je pourrais faire, et c'est sans un mot, sans un geste de trop que je m'activais.

    Pas une seule chanson des Stones ne passa mes lèvres, ni ne traversa mon esprit, pas une seule danse ne faisait bouger mon corps. J'avais peur d'être mort de l'intérieur.
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ce message a été posté Lun 10 Sep 2012 - 17:28

    Ces derniers temps, Billy passait pas mal de temps dehors. Il vagabondait, trainait dans le jardin pas loin de l’immeuble, aller boire un café au petit bar du coin de la rue ou s’asseyait simplement sur un banc à fumer. Il fallait dire que l’atmosphère à l’appartement l’oppressait un peu à présent.

    Alors qu’il laissait tomber sur les pavés quelques cendres de sa cigarette entamée depuis plusieurs minutes, il se demandait comment il en était arrivé à fuir son propre chez lui. Pas qu’il fuyait, non ce n’était pas ça. Il était simplement peu doué pour faire avec l’état dans lequel Allen était récemment. Il savait par contre nettement quand ça s’était détérioré. Après Gringott, et au fond de lui Billy savait qu’il n’était pas tout à fait innocent. Il était rentré furieux à l’appartement, le discours de Mervyn n’avait fait que miner son humeur qui était déjà au plus bas. Et la douleur de ses bras et le souvenir du doloris n’aidaient pas à ce qu’il soit tout à fait maître de lui-même. Alors quand Allen n’était pas revenu de la nuit, il s’était d’abord énervé, il en avait même renversé le contenu de la table basse ; un cendrier, quelques magazines et un verre. Il s’était d’ailleurs coupé à la main en voulant nettoyer les dégâts. Il avait traduit cette absence de son colocataire comme un aveu sanglant : il avait fait partie du groupe d’Héritier s’étant rendu sur place et il était donc, à son échelle, une des causes de l’échec des Ombres pour sécuriser les coffres. Il avait ruminé longtemps et avait veillé toute la nuit attendant qu’Allen rentre. Il savait qu’il n’aurait pas du l’agresser dès lors qu’il avait ouvert la porte d’entrée mais ça avait été plus fort que lui ! Il était énervé et c’est ensuite par inquiétude qu’il avait continué à lever la voix. Allen était toujours prévenant, et n’était jamais si sombre. Mais ce dernier, cette fois-ci, lui avait répondu suffisamment pour étonner Billy le temps de s’enfermer dans sa chambre.

    Il éteignit le mégot de sa cigarette avant de franchir les quelques mètres jusqu’à chez lui. Il était temps de rentrer. Tout en montant les escaliers, le jeune homme se demandait sérieusement quoi faire pour Allen. Il n’était pas doué quand il s’agissait de s’occuper des autres, il avait déjà un peu de mal avec lui-même. Mais l’état dépressif dans lequel son colocataire se trouvait commençait à l’inquiéter sérieusement. Il aurait bien aimé faire venir Nathaniel, mais ce dernier était médicomage, non psychomage et à vrai dire, il lui semblait qu’Allen n’appréciait pas forcément son meilleur ami. Si le voir aggravait son état, Billy préférait faire sans. Il ouvrit la porte doucement avant de se diriger dans la cuisine alors qu’il commençait à avoir un petit creux. La silhouette silencieuse d’Allen le fit sursauter. Ce dernier avait l’habitude de toujours fredonner et de sautiller partout alors cette forme rigide et muette avait surpris le jeune homme comme il ne pensait pas cela si facile. Il jeta un coup d’œil désapprobateur à la chevelure sombre de son colocataire. Il avait teint ses cheveux peu de temps après comme pour accompagner physiquement son état mental. Et Billy n’aimait pas cela. D’ailleurs, il le lui avait dit et évidemment, c’était mal passé. Misha l’avait engueulé d’être si peu diplomate mais lui n’avait seulement pas réfléchit assez loin. La plupart du temps ses mots franchissaient ses lèvres avant même de les penser pleinement.

    Il prit un tabouret avant de s’assoir le regardant s’activer alors qu’il était en train de faire à manger pour deux. Il ne savait quoi dire. L’ambiance était pesante et Billy en venait presque à vouloir sauter par la fenêtre pour pouvoir fuir. Il n’était pas doué pour ce genre de chose. Il s’énervait trop vite, il se braquait bien trop rapidement et il se doutait bien qu’il ne pouvait pas réagir de la sorte en face de son ami qui avait triste allure. « Ça a l’air bon ! » finit-il par murmurer avant de s’exaspérer mentalement de son manque de conversation. Ah oui, brillante entrée en matière. Quoiqu’il en soit Billy ne savait quoi ajouter d’autre et il lui fallut plusieurs secondes avant de demander, un peu timidement : « Est-ce que ça va ? » Il aurait aimé lui dire qu’il s’inquiétait, lui avouer que ça ne lui plaisait pas de le voir dans cet état mais ce n’était fichtrement pas son genre. « Au fait…J’ai récupéré tes postes de … enfin de Rolling Stones. Ils sont dans ma chambre au cas où … enfin quand tu voudras les récupérer. » Il se doutait un peu que ça risquait d’énerver Allen que Billy ait récupérer dans son tout cela alors que celui-ci avait fait mine de vouloir s’en débarrasser. Mais si la jeune Ombre était certes peu douée en matière sociale il avait bien compris quelque chose : Allen tenait à toutes ces vieilles affiches et si Billy se demandait parfois pourquoi il les tenait autant en estime, il avait eu mal au cœur à le voir essayer de s’en débarrasser.

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ce message a été posté Dim 16 Sep 2012 - 10:20

    L'huile grésillait dans la poêle autour du bacon et je regardais les quelques petites bulles éclater tours à tours. Si l'une d'elle s'écrasait sur ma main, c'est à peine si je ressentais le picotement de l'huile brûlante. De toute façon, je n'en avais pas mis assez parce-que je n'aimais pas quand le bacon était trop gras. Je les plaçais dans deux assiettes alors que j'entendais la porte de l'entrée s'ouvrir lentement. Un soupir passa mes lèvres. Ce qu'il faisait dehors à cette heure-ci ? Peut-être conspirait-il contre moi à présent. Certes, je n'étais pas important mais m'éliminer maintenant, ou dans mon sommeil, ce serait un héritier en moins à la prochaine confrontation. Légèrement énervé par mes pensées, je cassais quatre œufs dans la poêle et les laisser cuire un peu avant d'utiliser la spatule pour mélanger.

    En plus d'une dispute le lendemain de l'épisode Gringott's, il m'avait pris la tête quand je m'étais teint les cheveux. Qu'est-ce que ma couleur de cheveux pouvait bien lui faire ? Nouvelle dispute et je lui avais peu adressé la parole depuis. J'évitais tout nouveau conflit avec lui, j'étais sûr que je ne le supporterais pas cette fois là. Je n'avais déjà pas compris pourquoi il avait autant commenté mes cheveux, avec des arguments blessants en plus de ça. Si ça ne m'allait pas, il n'avait qu'à pas me regarder tout simplement. Et puis de toute façon les effets de la formule n'était que temporaire, dans un mois j'aurais retrouvé mon blond de bébé et il me faudrait recommencer si je voulais garder mon noir. Saleté de formule. Je ne connaissais que celle-ci alors forcément, je m'étais débrouillé avec ce que j'avais.

    Je sentais son regard sur moi et je devinais qu'il s'était assis à la petite table de la cuisine. Je ne bronchais pas, j'avais baissé le feu pour ne pas brûler les œufs, du coup, ils mettaient un peu plus de temps à cuire, soudain, une exclamation s'éleva derrière moi. Ça a l'air bon ? Bah tant mieux pour lui. S'il ne savait pas faire mieux, il pouvait tout aussi bien se taire. Ne plus se parler pendant un moment me convenait très bien même. Mais sa question suivante creusa son chemin dans mon cerveau et je mis un moment à répondre en me demandant s'il était stupide ou s'il le faisait exprès. Je versais la moitié des œufs dans chaque assiette.

    « Génial. Je pète le feu, ça se voit pas ? »

    C'était un peu méchant, je le reconnaissais. Mais Billy et son handicap social m'énervait en plus de sa violence et de sa probable haine pour tout ce qui n'était pas Ombre. Je ne savais même pas pourquoi il avait accepté une colocation avec moi. Ami ou pas, pour certains, ça ne comptait pas. La preuve en était avec Clint. Et je savais au plus profond de moi que ce serait la même chose avec Billy.

    Et pourtant, aujourd'hui, à cet instant même, il en faisait des efforts contre nature. Il avait ramassé mes posters des Rolling Stones ? Dans le but de me les rendre quand j'en aurais envie ? Pourquoi... pourquoi avait-il fait ça puisque tôt ou tard il lèverait sa baguette sur moi ? Je me retournais pour poser une assiette devant lui. Mon agressivité avait quitté mon expression pour ne laisser place qu'à de l'incompréhension maladive. Je gardas mon assiette dans mes mains. Je comptais bien aller manger dans ma chambre.

    « Tu peux les garder...les jeter, les brûler... où en faire ce que tu veux. Après tout... ce ne sont que des moldus... pas des dieux. »

    Je tournais les talons armé d'une fourchette pour aller m'installer dans ma chambre. Je posais l'assiette sur mon bureau et la regardais avec dégoût. Pourquoi est-ce que j'avais cuisiné ? Je n'avais même pas faim. J'aurais voulu mangé avec Billy, mais j'avais trop peur d'une autre dispute. J'avais l'impression de le perdre et le pire était que je m'éloignais de lui volontairement. Mais à quoi bon être ami avec quelqu'un qui peut vous poignarder au moindre problème ? Parce-que s'il devait choisir entre sa faction et mon amitié, Billy ne me choisirait certainement pas.
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ce message a été posté Jeu 20 Sep 2012 - 16:45


    Pendant quelques instants, Billy se demanda si Allen allait l’ignorer tout le temps de cuisiner. Il semblait si absorbé qu’il n’osait reprendre la parole. Il n’avait jamais pensé que son colocataire puisse intimer le silence par son attitude seulement. D’ordinaire, il lui semblait si ouvert et malgré qu’ils aient pu se disputer maintes fois, il ne lui venait pas à l’esprit qu’Allen soit intimidant ou autoritaire. Il suffisait d’ordinaire de laisser un peu passer, de revenir en faisant amende honorable. Jusque là, il lui avait toujours pardonné ses sautes d’humeurs. Mais cette fois-ci le ton du jeune homme le glaça. A vrai dire, il en resta muet suffisamment longtemps pour qu’Allen puisse se retourner, posant devant lui une assiette tout en reprenant. Son dédain pour ces objets auxquelles d’ordinaire il tenait tant était inquiétant. Il fronça les sourcils mais déjà son colocataire fuyait, assiette en main et sans se retourner.

    Il entendit la porte claquer doucement et ce bruit si simple le fit sortir de ses gonds. Il se leva et dans un même geste alla faire valser l’assiette plus loin. Celle-ci s’effondra au sol avant de se briser, le contenu se répandant par terre. Ce simple choc le ramena sur terre et son regard se baissa pour observer au sol l’étendu des dégâts. Encore une fois, il avait agit sans réfléchir et d’avoir cassé cette assiette, d’avoir gâché de la nourriture ne l’aidait malheureusement pas à se sentir mieux. Il resta immobile quelques instants ne sachant quoi faire. Il fallait vraiment qu’il arrête de casser tout ce qu’il voyait dès qu’il s’énervait. Et est-ce qu’Allen se rendait compte dans quel état il le mettait à ne pas lui dire ce qui n’allait pas ? A l’éviter comme s’il avait une maladie contagieuse ? Billy avait cru que cette étrange phase de dépression venait de Gringott, qu’il s’était passé quelque chose là-bas qui avait chamboulé le jeune homme et il avait presque eu bon espoir d’en profiter pour le ramener dans sa propre faction. Certes, il aurait profité d’un instant de faiblesse mais c’était pour le mieux, n’est-ce pas ? Et puis petit à petit, il s’était rendu compte que ça ne pouvait pas être seulement ça. Billy ne savait pas pourquoi mais il avait l’impression d’avoir mal agit car quoi qu’il puisse dire, Allen semblait mal le vivre et ils finissaient par se disputer. Et depuis que le jeune homme avait commenté ses cheveux, ce dernier l’éviter de manière ostentatoire. Ce refus d’attention rendait Billy simplement dingue, si peu habitué qu’il était.

    Il se réveilla soudainement et se retourna pour aller rejoindre la chambre d’Allen, laissant pour l’instant l’assiette brisée et son contenu girent au sol. Dans son élan, il ouvrit la porte plus brusquement qu’il ne voulut mais c’était fait et tant pis s’il avait effrayé son colocataire. Il referma la porte derrière lui sans s’en écarter. Si Allen voulait s’enfuir, il aurait à sauter par la fenêtre ou l’assommer avant de pouvoir franchir le seuil de sa chambre. « Je peux savoir ce qui te prends en ce moment ? » lâcha-t-il, son regard fixé sur lui, attendant une réponse. « Qu’est-ce que je t’ais fais ? Tu crois que je suis suffisamment idiot pour ne pas voir que tu m’évites comme le choléra ? Il faut me le dire clairement si je t’emmerde… » Il avait dit tout cela d’une traite. Il était temps de crever l’abcès. Le jeune homme ne pourrait supporter trop longtemps de faire semblant de ne pas voir qu’Allen allait mal. Et ce genre d’ambiance finissait par lui plomber le moral à lui aussi.

    Il n’avait jamais expérimenté ce genre de relation. Avec Nathaniel, ils avaient toujours été sur les mêmes longues d’ondes et s’ils se chamaillaient, ils ne leur restaient qu’éloigner un temps. Ils étaient très proches et pour autant vivaient chacun leur vie. Misha…Misha était son frère, il s’engueulait certes très souvent mais c’était ainsi depuis qu’ils étaient très jeunes et jusqu’à maintenant, ils n’avaient jamais changé de façon de faire. Mais avec Allen c’était différent, ils étaient proches et vivaient ensembles. Peu n’avait supporté aussi longtemps la jeune Ombre sans être un membre de la famille. Autrement, Billy ne comptait pas d’autres réels amis. Certes, il avait des connaissances, des gens qu’il appréciait mais il marquait une ligne très nette entre son entourage le plus proche et le reste du monde. Il ferma les yeux, inspirant pour tenter de trouver un calme qu’il n’était pas sûr de posséder. Allen n’allait pas bien qu’il essayait de se dire alors que la rancune d’être ainsi ignoré et éviter montait en lui comme une vague dur à contenir. « Si tu m’en veux pour tes cheveux, » commença-t-il un peu brusquement. « Je suis désolé, je voulais pas te vexer. » Il se doutait que le problème était plus important qu’une sombre histoire de coloration de poil capillaire mais il fallait bien s’attaquer au problème dans un sens ou un autre. Et même s’il était un peu brusque ne pouvant empêcher sa voix de l’être, il tentait de faire un effort pour comprendre.

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ce message a été posté Mer 26 Sep 2012 - 16:31

    Les bras posés sur mes cuisses, je regardais vers la fenêtre dont les volets n'avaient pas été fermé depuis un moment. La distance qui m'en séparait depuis ma chaise ne me dérangeait pas, en fait, je n'y avais pas pensé un seul instant. J'avais beau avoir la tête tournée vers la fenêtre, je ne la voyais pas vraiment et au fond, je ne la regardais même pas. Pourquoi est-ce que je regarderais une fenêtre de toute façon ? Des bouts de bois qui reliaient des carrés de verre dans le seul but de nous enfermer loin de la vie.

    Un bruit résonna dans la cuisine. Je tournais à peine les yeux avant de baisser la tête. Je détestais tellement la façon dont j'agissais face à Billy et je comprenais qu'il puisse être en colère contre moi à cause de ça même s'il ne l'était pas vraiment au début. Seulement voilà, j'étais perdu. Comment est-ce que je pouvais agir à présent que je m'étais rendu compte de manière si violente qu'en étant chez les Héritiers, nous étions foncièrement différents et que rien ne sera jamais possible à moins que je ne les rejoigne. Un rire amer passa mes lèvres. J'avais oublié que les Ombres étaient pires homophobes que les autres. Rien ne serait jamais possible, point. Et par rien, j'entendais également notre amitié qui semblait maintenant inconcevable et monstrueuse de par son incongruité. Je savais que ça ne marcherait pas. Et aucune solution tangible ne traversait mon esprit torturé. Alors oui, je comprenais Billy quand il se mettait à crier et casser des objets. Pourtant si j'avais cuisiné son repas, c'était parce-que j'en avais envie. Pas par obligation, ni par politesse. Mais j'avais l'impression que si je restais à ses côtés, ça ne serait que plus douloureux pour moi à long terme ou moins long terme. Pourquoi fallait-il toujours que les personnes auxquelles je tiens se trouvent à des kilomètres de moi ? Pourquoi fallait-il qu'il y ai toujours un énorme fossé entre moi et eux ? Je ne comprenais pas ce que j'avais pu faire de mal pour avoir à subir une telle punition.

    Mes yeux devaient briller, mais aucune larme ne coula, sans doute que mon corps s'en fichait désormais. C'est à ce moment que la porte s'ouvrit en grand et de façon brutale. Oh Billy, si seulement je pouvais tout te dire... Mais je réagis à peine. Comme si mon cerveau voyait tout et réagissait au quart de tour, il sursauta dans ma boite crânienne, tandis que mon corps, lui quasi mort, ne répondait plus vraiment aux stimuli. Sauf que voilà, Billy n'était pas du genre à laisser faire. Mon comportement ne lui plaisait pas et non content de casser des choses, il me disait que je déconnais. D'habitude, cela suffisait à me réveiller, je me reprenais, m'excusais et la vie reprenait son cours. Mais aujourd'hui j'avais l'impression que quelque chose c'était brisé. Toutes mes convictions et ma joie de vivre par exemple, pour simplement faire face à une réalité que je refusais peut-être de voir avant.

    Je le laissais parler. Il fallait que je lui réponde. Qu'il arrête de s'inquiéter pour moi. Peut-être même qu'il commence à me haïr, l'avenir n'en serait que plus simple pour lui. Mais je cherchais mes mots, sans rien trouver qui puisse répondre à toutes mes exigences. Billy lâcha alors une excuse quant à mes cheveux. Bon. Je savais bien que cette dispute là n'avait rien de grave, moi-même je n'étais pas sûr de réellement apprécier mon allure. Ça me rendait bien trop sombre. Mais je n'avais pas la force de changer encore pour le moment. J'avais l'impression que les secondes défilaient à toute allure et je mis un moment à me dire qu'il fallait que je dise un mot si je ne voulais pas que Billy reparte en claquant la porte. Billy et les émotions. Une équation impossible. Et si j'aurais oublié tous mes doutes s'il m'avait simplement pris dans ses bras sans un mot, je n'y comptais pas. Il y avait des choses comme ça qu'on savait qu'elles n'arriveraient jamais.

    « Les cheveux... » commençais-je avec amertume. « Rien n'est jamais aussi simple. »

    Je n'avais pas encore bouger et je ne me demandais même plus si mon cerveau était encore capable d'envoyer les bons signaux au reste de mon corps. Je restais silencieux un moment, les lèvres entrouvertes. Prêt à parler. Mais comme si les mots ne venaient pas, ma mâchoire se fermait et s'ouvrait à intervalles régulières avant de finalement parvenir à émettre un son.

    « Tu t'en prendrais à moi, toi ? … si jamais on devait... se retrouver face à face. (un nouveau blanc) Je ne pourrais pas... lever ma baguette contre toi. Tu pourras... m'empêcher de nuire facilement comme ça. Tu penses que je suis stupide n'est-ce pas ? »

    Enfin, mon visage tourna légèrement et je levais les yeux vers lui. Il était calé contre la porte, comme s'il avait prévu de m'empêcher de sortir. J'étais peut-être déprimé, mais pas violent, n'avait-il donc rien compris de moi ? Peut-être tout. Qui sait ce que pouvait me faire faire un accès de rage.
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ce message a été posté Lun 8 Oct 2012 - 16:23


    Allen réagit à peine quand Billy entra avec grand bruit dans la pièce. Et ça l’agaça un peu plus encore. Que diable, énerve-toi, pensa le jeune homme alors que du regard il examinait son colocataire prostré sur lui-même. Il avait envie de venir à lui, de l’attraper par les épaules et de le secouer jusqu’à qu’il réagisse. Peut-être sortirait-il de sa torpeur comme on se réveille après un rêve peu agréable. Finalement, il préférait tellement quand Allen finissait par s’énerver aussi, épuisé par le caractère enflammé de son caractère. Au moins, ils échangeaient malgré que ce soit des réprimandes ou même des soupires. Là, il avait l’impression de parler au mur.

    Rien n’est jamais si simple… Billy le regarda sans bouger. Que voulait-il dire ? Pourtant il lui avait semblé bien simple de se rendre compte qu’Allen avait été blessé par ses remarques un peu trop directes. Mais ce n’était pas si simple, ce n’était pas le cœur du problème ? Son colocataire pouvait parfois être si compliqué. Bien sûr, il ruminait depuis un moment, bien sûr qu’il se doutait que ce n’était pas tout mais il ne pouvait pas deviner par magie. Il avait beau être sorcier, il n’était pas télépathe. S’en rendait-il compte ?

    Et puis Billy resta muet face à Allen alors qu’il venait de poser la question qui semblait le tourmenter depuis bien trop de temps vu la difficulté qu’elle avait eu à franchir ses lèvres. Il était toujours contre la porte pour éviter que son colocataire s’enfuie mais à présent, il aurait aimé être celui qui prend la poudre d’escampette. En venant dans la chambre, il ne s’était pas attendu à une telle question. Complètement pris au dépourvut, ce fut à son tour de rester silencieux alors qu’il triturait l’interrogation dans sa tête. Il n’y avait jamais pensé. Ou si, il y pensait souvent mais chassait l’idée de son esprit. Parce que c’était difficile, parce qu’il avait aucune idée de solution. C’était sans doute une façon lâche de faire mais il n’avait pas envie de devoir penser à cette éventualité qui était probable, qui existait depuis qu’il connaissait Allen, depuis le tout début. Mais à présent, au pied du mur, il fallait bien qu’il réponde. Il se renfrognait, baissant la tête avant d’avouer. « Je ne sais pas, t’es content ? »

    A chaque fois qu’il essayait de s’imaginer face à Allen, sa baguette levée contre lui, son cerveau semblait lui envoyer des signaux comme quoi cela n’était pas possible. Que cette scène était trop un paradoxe en soi pour pouvoir être réaliste. Arriverait-il à l’attaquer ? Il n’en savait rien. Il réagissait bien trop sans réfléchir dans ces situations là. Et s’il restait bloqué face à lui ? Et soudainement il eut peur que ce soit aussi le cas. Il reprit la parle, la voix un peu sèche. « Je ne sais pas ! Je ne sais pas ! Pourquoi faut que tu penses à ça ? » Demanda-t-il accusateur. « Je ferais en sorte de ne pas avoir à me trouver contre toi ! Et … » Il réfléchissait encore. Peut-être le mettrait-il hors de nuire ? Ou bien le désarmerait et l’éloignerait des lieux de la confrontation. Non, il ne savait pas et même s’il disait cela, il savait que ça ne plairait pas à Allen. Ce n’était pas suffisant. « [color]Peut-être…Peut-être que je te forcerais à quitter la confrontation d’une manière ou d’une autre…[/color] » il accéléra tout en figeant son regard de son interlocuteur. « Peut-être je t’assommerais…peut-être je t’éviterais sciemment, peut-être je ne ferais rien. Comment veux-tu que je sache ? »

    Il reprit le silence, observa la silhouette d’Allen, son regard tourné vers lui. Il était persuadé qu’il ne l’avait pas satisfait avec ses réponses. Il en était sûr. Mais il ne comptait pas lui mentir, ce n’était pas tant son genre. Le silence devint lourd avant que finalement Billy ne reprenne la parole, un peu plus calme mais avec un accent déterminé dans sa voix. « Viens chez les Ombres. Tu n’as jamais été à fond dans ta faction, je le sais bien…et ça ne posera plus de problème de s’attaquer entre nous. » Plus il parlait, plus il avait de l’assurance alors qu’il continuait avec autant de conviction qu’un commerçant. « Et c’est plus sûr pour toi…Les Ombres sont au pouvoir, c’est plus de stabilité et je crois que tu n’as rien à faire dans une faction qui risque de devenir illégale et poursuivie au vue des …derniers évènements. » Billy en voulait aux Héritiers pour avoir attaquer la banque de Gringott. Et si Misha ou Allen semblait penser que les Ombres étaient des rapides de la gâchette magique, tout ce que lui se rappelait était que ce n’était pas une ombre ni un Phénix qui avait osé le doloriser. Non, un soit disant gentil et honnête Héritier. Malgré qu’il eut voulut être plus dur, il avait ravalé le mot « terroriste » alors qu’il parlait à Allen. Ça ne lui aurait assurément pas plu.

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ce message a été posté Mar 9 Oct 2012 - 11:19

    Ce fut comme si le temps s'était arrêté. Le silence avait pris le pouvoir comme si ma question n'était tissée que d'absurdités. Et pourtant si peu. J'eus l'impression qu'il passait plusieurs heures voire des jours entiers alors que Billy réfléchissait ou non à cette question. Son silence valait réponse. Sans doute ne s'en rendait-il pas compte mais le simple fait de mettre autant de temps à donner une réponse signifiait qu'elle n'allait pas de soi, et que, sans aucun doute, il ferait tout pour m'empêcher de nuire. Oui, l'excuse du « je ne te ferais pas de mal » serait invoquée, tout comme Clint l'invoquerait lorsque l'on se croiserait. Mais ce n'était qu'une excuse et je ne la comprenais pas. Je ne comprenais pas que l'on puisse penser différemment. Au fond, c'était moi le problème.

    Quand Billy prit enfin la parole, ce fut sur un ton agressif et sarcastique. Franchement, je m'en serais bien passé et je serrais les dents inconsciemment. Il n'avait jamais su avoir du tact. C'était son plus grand défaut. Je tournais légèrement la tête de l'autre côté. Je n'avais plus envie de le voir, j'avais besoin d'être seul, ou de me retrouver ailleurs pendant un certain temps. Je ne supportais plus le comportement de Billy. Je ne répondis pas à sa question qui était de toute façon rhétorique. Il n'attendait pas de réponse et de toute façon il en connaissait très bien la teneur. Non je n'étais pas content. Non ça ne me suffisait pas. Et notre amitié était vouée à l'échec dès l'instant où j'avais cessé de penser notre relation comme telle. Cela lui permis de continuer à parler, pour ne rien dire, pour se justifier et trouver une réponse qui n'existait même pas encore. M'empêcher de nuire. Me mettre hors de danger. M'éloigner de la zone de combat. Foutaises. Foutaises. Et en plus il y croyait. Sauf que toutes les solutions qu'il énonçait, pas une seule ne correspondaient à son caractère. Il était une ombre. Frapper avant de parler. Frapper avant de penser. Ce n'était pas ça leur devise ?

    J'en aurais ris si la situation s'y était prétée. Mais je n'avais pas du tout envie de rire pour le moment. J'avais envie de crier, ce qui en soi changeait d'il y a une demi-heure.

    « Oui hein. Comment savoir. Si ça se trouve on ne se reconnaîtrait même pas pour peu que je porte un masque. »

    Encore une fois, je me trouvais glacial et beaucoup trop ironique. Je n'étais pas comme ça d'habitude et intérieurement j'espérais redevenir vite celui que j'étais. Mais comment ? Avec tout ce qui s'était passé ? J'avais pris conscience de certaines choses et je ne pourrais plus faire comme si je les ignorais.

    La phrase qui me ramena sur terre cingla dans l’atmosphère confiné de ma chambre. Mon cœur du rater un battement car soudain il accéléra comme un fou furieux pour rattraper le temps qu'il avait perdu. Mes joues en prirent une couleur vive. Comment osait-il me dire une chose pareille alors que c'était une ombre qui avait voulu le plus ma peau pendant cette bataille ? Deux blixten ? Et pas des plus ratés ! Mon sang se mit à bouillir instantanément et ce fut comme si je me réveillais d'un long coma alors que Billy, toujours plus assuré par mon silence, continuait à me débiter ses foutaises de clans. Si seulement il me l'avait proposé plus tôt, j'aurais sans doute pu changer d'avis, par amour ? Mais ça ne comptait plus. Podrick avait fait tout son possible pour nous sortir de ce traquenard et il avait réussi malgré son caractère de cochon, par respect pour lui, je ne pouvais plus être indécis. J'avais choisi la bonne faction et maintenant, je le savais.

    « C'est plus sûr de passer pour le traître de service ? Plus sûr d'être avec toi plutôt que contre toi ? Plus sûr pour mon job ? Plus sûr ? HEIN?! »

    Je m'étais emporté et je n'étais pas sûr de pouvoir m'arrêter avant un moment.

    « Pourquoi te sens-tu obligé de ramener toujours tout à ta faction ?! La faction est parfaite. Les membres en sont parfaits. La preuve on est au pouvoir ! Mais tu t'entends ?! Tu crois vraiment que vous êtes parfaits ? Une vraie bande de dégénérés sanguinaires pour les hommes et hystériques pour les femmes ! Non notre société n'est pas aussi simple que l'appartenance aux factions ! Y'a des cons et des salauds de partout ! ADMETS LE ! Seulement voilà, le pourcentage est peut-être un peu moindre là où je suis, moi. Parce-qu'on est pas tous des obtus qui ne pensent qu'à leur nombril et leur pouvoir. Oui je suis dans la faction illégale ! Et tu sais pourquoi ?! Parce-que ton soit-disant super-chef dont tu aimes tant lécher les bottes séquestrait une femme ! Si l'illégalité c'est de sauver quelqu'un, alors oui, j'aime être là où je suis. Dans ma faction et pas dans la tienne. »

    Mes yeux s'étaient voilés alors que je me mettais à fouiller dans une armoire pour en sortir ma valise. Ce serait mieux ainsi, pour lui comme pour moi. Je devais m'éloigner. Nous n'avions rien en commun, tout nous séparait, alors pourquoi se leurrer à tenter de vains rapprochements. Je me faisais du mal. Et je le mettais en situation gênante de cohabiter avec un « ennemi ». Car oui, j'étais certain qu'il avait le mot sur le bord des lèvres. J'étais un ennemi.

    « Je crois que je devrais partir quelques temps... ce sera mieux pour tout les deux. Tu n'auras plus à te justifier d'habiter avec un ennemi.  »

    J'empilais les vêtements en vrac avant de saisir ma baguette magique. Il allait devoir me laisser sortir, de toute façon, pourquoi m'arrêterait-il ? Ce n'était pas dans son intérêt.
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ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 8:19

    La réponse de Billy évidemment ne plut pas alors qu’il voyait Allen se crisper, ses yeux s’assombrir et son expression montrant toute sa déception qu’il ait cherché à le cacher ou pas. La vérité, toujours la vérité et pourtant elle était plus que douloureuse à ce moment-là. Quoique Billy eut puisse dire, Allen le lui aurait renvoyé. « Tu mens, tu ne ferais jamais cela ! » ou « Bien sûr, je le savais que tu étais de la sorte.» mais toujours ça aurait été des reproches. La remarque acide d’Allen eut son petit effet. Elle heurta le jeune homme bien plus qu’il n’aurait pu le penser. Comment osait-il ? « Je te reconnaitrais. » répondit simplement Billy. Il en était persuadé. S’il ne savait pas comment il réagirait, il était sûr de pouvoir le reconnaitre même sous déguisement. Quand il était à la banque, il avait vérifié de suite la silhouette des Héritiers sous masques mais l’un était une femme et les deux autres n’étaient pas assez grands et fins. Si ça ne répondait pas à sa question, ça l’a repoussé un peu, au moins temporairement.

    La crise d’Allen lui était incompréhensible. Lui voulait vraiment que Allen les rejoigne, ce serait tellement moins compliqué et Allen semblait rien vouloir comprendre. Il s’inquiétait pour lui, certes maladroitement, il en avait un peu conscience et Allen semblait renier ça. Billy accusa les coups portés, autant de remarques assassines qui firent plus de mal qu’il n’avait pu le croire. Il avait toujours été si sûr de sa place. Depuis le début, il pensait avoir fait le bon choix, il n’avait sans doute presque jamais regretté. Il resta silencieux, ses yeux rivés sur Allen qui débitait tout cela sans s’arrêter. Il bouillait tellement de rage, de colère et de frustration qu’il ne savait plus comment réagir, immobile comme une statue devant la porte de la chambre. Ce fut la valise qui le sortit de sa transe. Il regarda son ami, étaient-il toujours amis ?, remplir sa valise à la va vite. Billy franchit la distance qui les séparait malgré la baguette magique. Il ne voulait pas de ça. Allen l’avait bien dit, il l’utiliserait pas sur lui alors autant profiter. Après tout c’était ce que les ombres faisaient, n’est-ce pas ? Ce qu’ils voulaient, ils le prenaient de force et ce dont ils ne voulaient pas, ils s’en débarassaient. Il bouscula Allen, attrapant la valise. Il la jeta à travers la chambre comme si elle eut contenue des explosifs. Elle tomba dans un grand bruit son contenu se répandant sur le sol alors qu’elle s’ouvrait.

    « Tu es tellement un hypocrite Allen ! » Il se retourna vers celui-ci avant de vociférer. « Me fais pas ta fichue morale ! Cette femme que tu sembles tant adorer, elle garde bien des étudiants de Poudlard parce qu’ils font partis de MA faction ! Mais là, ça va, c’est acceptable ? Les imbéciles n’avaient pas qu’à nous rejoindre ? Arrête de me donner du ‘nous sommes biens plus gentils et moraux’ ! Vous, êtes autant des mangemorts que nous ! Gringott n’est qu’une preuve parmi d’autres ! Fait moi pas croire que vous êtes rentrée dedans sans mettre à terre des gardes ou sans prendre un otage des gobelins ! Parce que sinon, sinon… » Il commençait à perdre ses mots tant il était aveuglé par la colère et changea de sujet alors que tout ce qu’il avait à dire lui venait à l’esprit « Si vous êtiez au pouvoir, vous seriez pire encore, j’en suis sûr ! Arrête de croire que vous êtes des enfants de cœurs ! T’as jamais été dévoué à ta faction et d’un coup, d’un seul, tu la défends tout autant que je défends la mienne ! »

    La valise échouée sur le côté et l’assiette dans la cuisine, eux deux dans cette chambre et il semblait à la jeune ombre que l’atmosphère se faisait plus lourde qu’elle ne l’était déjà. Il se demanda s’il allait étouffer à cause d’elle. Sa colère était retombée comme un soufflée. D’avoir jeté de rage la valise, d’avoir vociférer de la sorte sur Allen, il en était épuisé. Et en boucle, il se demandait pourquoi ils en étaient venus là. Quand il reprit la parole, c’était d’une octave en moins. « Si ma faction te débecte autant, pourquoi tu as accepté qu’on vive ensemble ? Je n’ai jamais caché lui être dévouée. » Il n’attendit pas la réponse. En fait, il ne voulait pas la savoir à présent. Il sortit, ferma la porte un peu brusquement mais elle ne claqua pas comme plutôt quand il était venu demandé des comptes à Allen. Celui-ci pouvait bien partir, il n’allait pas l’arrêter. Ce n’était pas son genre. S’il voulait le quitter, libre à lui, il saurait faire avec, il en était sûr. Et si ça ne marchait pas, il s’en persuaderait. Il retourna à la cuisine et attrapa sa baguette qu’il avait oubliée sur le rebord de la table avant de lancer un sort sans mot pour récupérer les débris de verre et de nourriture et les jeter à la poubelle. C’est ce qu’on appelait une impasse, non ?

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ce message a été posté Mer 31 Oct 2012 - 18:31

    J'avais l'impression que mon sang bouillonnait. Et cette colère sourde qui explosait à présent et que je contenais depuis trop de temps explosait soudain et faisait beaucoup plus de mal que je ne le souhaitais. Pourtant, tout était vrai. Ce que j'avais dit à Billy, j'y croyais dur comme fer. Sauf qu'il extrapolait ma pensée et cela me mettait encore plus en colère. La goutte d'eau qui fit déborder le vase si tant est qu'il n'avait pas déjà débordé fut le geste du brun. Alors que je pensais la discussion close pour la journée, il me bouscula sans ménagement, attrapa ma valise et la jeta à travers la pièce. Les habits s'envolèrent et la valise éclata sur le sol dans un bruit sourd dont je me souviendrais probablement à vie.

    Sa tirade fut assassine. Comme à chacune de nos disputes, Billy avait toujours su trouver les mots qui blessent vraiment et qu'il extrapole mes propos n'étaient qu'un signe de plus de notre différence de raisonnement. Il fallait qu'on s'arrête. Si un jour nous voulions au moins être en bons termes à nouveau, il fallait que l'on s'arrête. Ne plus dire un seul mot. Mais comment ne pas répondre ? Je le regardais vociférer sur moi, les veines de son cou et sur ses tempes saillantes et prêtes à exploser. Jamais il n'avait été aussi hors de lui, c'était la même chose pour moi. Et pourtant, j'avais encore la présence d'esprit de me dire que tout cela était vain. Billy le savait autant que moi, nos situations seraient bien plus simples si je partais d'ici.

    Je reculais, par réflexe, parce-que Billy m'effrayait, et mes épaules s'affaissèrent, comme si j'avais abandonné, comme un enfant que l'on gronde pour une bêtise qu'il n'a pas commis. C'était de la déception. C'était l'évidence même. J'avais beau être capable de donner ma vie pour lui, rien ne serais jamais réglé tant que les clans subsisteraient. Billy était trop aveuglé par son idéologie, si j'avais pu lui apporter un peu de variété avec mon groupe de moldus j'en étais content.

    « Quand est-ce que j'ai dit que les Héritiers étaient des enfants de cœur !? Quand est-ce que j'ai dit que cette faction n'avait rien à se reprocher ? » La colère avait baissé d'un cran et pourtant je la sentais encore bouillir à l'intérieur de moi. Mais je ne voulais pas y céder, non. Mon ton d'abord épuisé repris peu à peu de la vigueur, parce-qu'au fond, ce n'était pas la faction que je défendais face à Billy, mais c'était moi-même. Pour qu'il ne croit pas que j'étais capable de traîtrise même si je ne partageais pas toutes les idées, pour qu'il ne me croit pas faible à ce point là, pour qu'il se rende compte que malgré tous les sentiments que j'avais pour lui, je ne pourrais pas lui faire des pancakes toute ma vie. « Si je pouvais libérer les pauvres malheureux étudiants qui sont à Poudlard crois-moi je le ferais ! Ce n'est pas une question de faction, tu extrapoles toujours ce que je dis. La seule chose que je dis, c'est que celle-ci est la moins pire. Tu serais content peut-être de traîner avec un ami que l'on traitera de traître ? Et tu sais pertinemment que mes idées et mon comportements sont à l'opposé de ta faction, Billy. Si, changer de faction avait été la solution pour nous, crois-moi... je l'aurais déjà fait depuis longtemps. »

    Je me détournais, il y avait beaucoup trop de moi-même et de vérité dans ces derniers mots. Si je tenais à ce qu'il me fuit, j'avais réussi mon coup.

    « Maintenant laisses-moi partir. Le temps des amitiés qui se fichent des clans, c'est terminé. »

    Je serrais ma baguette d'une main, bien incapable de l'utiliser contre lui et il le savait désormais. C'était un point faible avec lequel il me faudrait aviser. Sa dernière question me laissa comme un grand vide à l'intérieur. Comprenait-il seulement que quelle que soit sa faction, je lui aurais proposé cette colocation ? Comprendrait-il seulement un jour que mes sentiments ne s'arrêtaient pas là ? Et pourtant aujourd'hui, ces factions s'élevaient comme des murs infranchissables contre notre amitié. Je n'osais même plus espérer plus. Aujourd'hui, je me disais que si je devais abandonner la magie pour seulement être ami avec Billy, je le ferais. Mais tous ces sacrifices, aussi beaux soient-ils, s'ils n'étaient pas réciproques ne servaient à rien. Je ne pouvais pas être le seul à lutter pour une amitié si difficile. Si j'étais seul, je courrais au désastre.

    Billy n'attendit pas la réponse et sortit de la chambre, la porte se ferma presque en douceur. Prenait-il lui aussi conscience de l'impasse dans laquelle nous nous trouvions ? Ou comme d'habitude ne le voyait-il pas ? Tout comme il ne s'était jamais posé de question quant à mes préférences amoureuses. Je baissais la tête alors que les larmes jaillissaient. Le barrage avait explosé. Maintenant, il fallait continuer à avancer. Je ramassais ma valise, la réparais d'un tour de baguette, remis les vêtements éparpillés dedans, j'en rangeais d'autre à l'intérieur, tout ce qui me passait sous la main sans réellement réfléchir. Je regardais mon bureau, ma table de nuit, mes cd des Stones. Tout ça, c'était mon ancienne vie, celle dont j'aurais voulu qu'elle continue pour toujours. Celle qui allait se terminait lorsque la porte d'entrée se serait refermée derrière moi.

    Je me tournais vers ma cdthèque que j'examinais un moment puis je trouvais enfin ce que je cherchais. C'était parfait, qu'il le comprenne ou pas, je ne pouvais pas quitter cet appartement sans avoir répondu à la dernière question de Billy. Je sorti le cd pour en observer la couverture. Certes, c'était kitsh. Je ne me rappelais même pas comment ce cd était arrivé dans ma bibliothèque et pourtant aujourd'hui, il m'était vital. Je déposais l'album à côté de ma valise que je bouclais. J'enfilais une cape chaude, un chapeau et j'attrapais ma valise.

    Sur le seuil de la porte, Billy ne venait pas. Ce n'était pas son genre, et de toute façon, ça n'aurait servi à rien. Je déposais l'album sur le guéridon, décidément le titre répondait parfaitement à la question de Billy, How I loved you.

    « Au revoir Billy... » murmurais-je avant de refermer la porte derrière moi.

Terminé
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