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❝ Dis moi ! ❞
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Loïs Lang
Loïs Lang
Messages : 1695 Crédits : Aoden
Age du personnage : 38 ans
Ascendance : Sang-de-bourbe
Emploi/Etude : Chef de la Tour des Médias
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Gryffondor

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Dis moi !
ce message a été posté Jeu 19 Juil 2012 - 23:22
Dire que les journalistes de la Gazette du Sorciers avaient été débordés depuis le triathlon aurait été un euphémisme. Depuis quatre jours, ils courraient tous en tout sens, d'un service d'information à un autre, du Ministère à Sainte-Mangouste, avec l'impression de ne même pas avoir le temps de rédiger correctement un seul article. Il faut dire que les données à traiter étaient multiples et qu'elles étaient d'autant plus surveillées que l'évènement avait été important et son déroulement particulièrement inattendu. Mais au moins ça faisait vendre : on voulait des nouvelles des blessés, on voulait les détails des opérations, et surtout, on voulait la tête de Jugson. Loïs n'avait pas encore rencontré une seule personne depuis ce 3 juin qui ne haïssait pas profondément cet homme. Elle-même n'était pas certaine de le porter très haut dans son coeur. Elle n'avait perdu personne de cher mais ce n'était pas une raison. Trop de blessés, trop de victimes. Et tout ça pour quoi? Rien, si ce n'était faire gagner un peu plus de popularité à Kark. Et pourtant, pour la première fois peut être de sa vie, ça n'a pas été la préoccupation principale de Loïs. Parce que même si elle ne connaît personnellement aucun des sorciers décédés lors de ce tragique évènements, Loïs connaît nombre de ceux qui y était.

Elle avait trouvé le temps de prendre des nouvelles d'Elisabeth. La jeune femme ne s'en était pas si mal sortie, d'ailleurs, vu les circonstances ! Elle avait téléphoné à Clint, inquiète pour lui -et pour son bras- mais il l'avait rassuré en lui disant qu'il s'en remettrait. Elle était passé voir Bruce, aussi, bien sûr, même si elle s'inquiétait moins que pour les autres. Face à une Manticore -Loïs avait zappé sur son groupe juste à ce moment là- ce type s'en sortait sans presque aucun bobo ! Une vrai force de la nature. Et demain, si Loïs avait le temps, elle passerait au QG. Tenter de croiser des visages connus, peut être, tenter d'apporter un peu d'aide si c'était possible. Elle était ne regrettait pas vraiment de ne pas avoir été présente, même si c'était moins pour ne pas se retrouver une fois de plus dans le coin le plus mauvais du stade, telle une pestiférée, car elle ne couvrait pas officiellement l'évènement, que par réel choix. On ne ressortait pas forcément indemne d'un tel évènement.

Et d'ailleurs, aujourd'hui, il y avait quelqu'un dont elle voulait constater elle-même l'état. Pas qu'elle s'inquiétait, elle n'avait absolument aucune raison pour ça. Mais le petit restaurateur sans histoire, hein, merci bien ! Alors oui, elle en faisait une affaire personnelle. Ancien tireur d'élite, bien sûr ! Petit restaurateur sans histoire tu parle. Elle avait bien senti, la première fois, que ce type avait quelque chose de... de spécial, voilà. Dans sa manière de la regarder, de tenter de deviner plus loin que ce qu'elle ne disait. Ou alors il l'étudiait, comme il avait dû le faire avec les animaux, son second métier. Peu flatteur en vérité, Loïs préférait rester sur la première option. Signalant résolument sa présence d'un grand coup de sonnette, Loïs croisa les bras, attendant qu'on vienne lui ouvrir.

Quand elle l'avait vu se mettre en place sur la piste, Loïs avait été surprise, voir même légèrement amusé. Quand les choses avaient mal tournées, elle avait vite vu le troll, alors elle était resté, elle avait suivit ce groupe absolument disparate. Elle avait bien changé quelques fois, mais autant connaître le fin mots de l'histoire pour ce groupe là, n'est-ce pas ? A la fin, quand elle avait eu quelques minutes à elle, quand elle avait cessé de juste être morte d'inquiétude pour tout le monde et qu'elle avait enfin pu réfléchir correctement, ça avait commencé à la titiller. A l'agacer, même. Et ça en était même venu à lui tourner en tête, tout le temps. Pas quelque chose d'obsédant qui vous empêche de vous concentrer, non, juste là, dans un coin, posé, presque narquois. En fait... Ca l'intriguait. Voilà, c'était le mot, ça l'intriguait. Tant et si bien qu'elle était même déjà passé la veille avant de repartir aussitôt, se trouvant juste ridicule. Mais elle savait que ça n'allait pas la lâcher de si tôt si elle agissait ainsi, alors aujourd'hui, elle sonnait, carrément. Et d'ailleurs, la porte de la petite maison de Clark Blackburn commençait déjà à s'ouvrir juste devant elle.

"Alors comme ça, on tue des trolls à mains nues, monsieur le Tireur d'élite?"

Le sourire était malicieux et son regard pétillait carrément. Nul colère ou rancoeur de ne pas avoir découvert ça d'elle-même. Non juste... Un jeu, peut être? Le même que la dernière fois au fond... Et non, ses yeux ne venaient absolument pas de machinalement se porter sur le reste de son corps, à la recherche de traces ou de traumatismes qu'auraient pu laisser sur lui ce maudit Triathlon. Pas. du. tout.
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Mer 25 Juil 2012 - 22:46
Ca faisait plusieurs ours maintenant qu’ils s’étaient sortis de ce Triathlon infernal. Quatre pour être précis. Il ne lui restait plus aucune séquelle visible de ce que cet évènement lui avait fait, il ne s’était pas attendu à moins de la part des médecins de Ste Mangouste ; ils étaient très compétent dans leurs domaines et il l’avait réparé en moins de deux. Ils l’avaient quand même obligé à rester à l’hôpital deux jours, histoire d’être sûr qu’il n’aille pas courir comme un lapin dès sa sortie ; ses côtes avaient beau être guérie, ce n’était pas une raison pour les passer à l’épreuve du feu tout de suite et risquer une rechute intempestive. Alors il avait sagement écouté les infirmiers et avait beaucoup dormi, notamment parce qu’il était épuisé après tout ce charivari d’horreurs à la suite.

Si la première nuit fut sans aucun rêve à cause de l’état d’épuisement avancé dans lequel se trouvait Clark, la seconde en revanche fut tapissée de cauchemar retraçant les terreurs qu’il avait pu avoir durant le Triathlon/Prise d’otage/Whatever…Autant dire qu’il avait l’impression de ne pas avoir dormir du tout. On lui prescrit du repos. Ha ! ils en avaient de bonnes. Lui voulait bien se reposer et dormir, mais si ses cauchemars se poursuivaient, il serait un zombie d’ici la fin de la semaine. Pour tout dire il n’était pas loin de la vérité. Privé de sommeil, le moral dans les chaussettes à cause de ces cauchemars qui ne faisaient que le narguer et le torturer un peu plus chaque nuit…Le gallois arborait à présent de lourdes poches de cernes sous ces yeux bleus devenus ternes. Il aurait tant voulu voir passer Bruce ou François, ou même Hudson, pour avoir quelqu’un qui vient. Chris est passé une fois, pour voir comment il allait, sincèrement concerné par la santé de son père, ce qui lui avait fait chaud au cœur et il avait serré contre lui sa chère tête blonde pendant dix bonnes minutes avant de se faire repousser doucement pour qu’il puisse aller travailler. C’est un peu à contrecœur qu’il l’avait laissé partir…

Aujourd’hui en tout cas, quand la porte sonna, Clark crut à une visite d’un ami. Chouette. Même s’il avait l’air d’un déterré tout droit sorti d’un film d’horreur. Se levant du canapé où il s’était lamentablement affalé, il alla ouvrir, pensant voir François ou encore Bruce. Mais que nenni. Il croisa les yeux clairs et vifs, perçants, de la journaliste qu’il avait surprise farfouillant dans ses papiers quelques semaines plus tôt au restaurant. Elle l’attaqua directement avec une phrase provocante au possible et un bout d’information qui lui fit froncer les sourcils. Se décalant de la porte, il lui fit signe d’entrer et la mena directement au salon, où il s’installa dans le canapé avant de s’allumer une cigarette, désignant un fauteuil en face de lui pour que la jeune femme s’assoit.

"Bien vu que vous semblez avoir fait vos devoirs, dîtes-moi ce que vous voulez savoir, ça ira plus vite."

Clark, las ? Si peu. Pour autant, ça n’avait rien à voir avec elle spécifiquement, il voulait juste pouvoir retrouver son lit afin de tenter de vaincre ces maudits cauchemar et retrouver une tête normale. John avait été catégorique : il devait se remettre et complètement avant de rêver remettre un pied dans son restaurant. Pas la peine qu’il effraye les clients déjà assez apeuré comme ça par le Triathlon qui a mal tourné…
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Sam 28 Juil 2012 - 15:05
Loïs aurait pu être fier de l'expresion de surprise qu'elle put voir se peindre sur le visage de Clark Blackburn lorsqu'il la trouva à sa porte. Elle aurait dut, même, et en temps normal elle l'aurait sans doute été. Nul doute que cet homme ne s'attendait pas à la voir ici en cet instant. Un proche, une éventuelle petite amie aurait été plus logique. Pas une journaliste qu'il avait rencontré une seule et unique fois en train de fouiller son bureau à la recherche d'un éventuel scoop. Et qu'il avait laissé partir sans lui faire de difficutltés. En réalité, cette attitude n'avait fait qu'attiser un peu plus la curiosité amusée de la journaliste. Mais l'amusement en cet instant faisait place à une certaine perplexité et ses sourcils se froncèrent légèrement alors que Blackburn l'invitait à entrer, visiblement las bien avant qu'ils n'entament la moindre petite discussion.

Pénétrant dans la petite villa, la journaliste ne put s'empêcher de se fendre d'une petite observation rapide des lieux, photos de famille et décoration commune. Loïs ne prit pas réellement le temps de s'y attacher ; il n'y avait absolument rien à relever dans ce hall d'entrée. Et elle était bien trop étonnée qu'il l'ait fait entrer et qu'il l'invite à prendre place au salon pour ne pas s'y rendre au plus vite. Elle prit place sur le fauteuil désigner sans pour autant y prendre ses aises. Sa présence ne semblait pas être spécialement désirée, ce qu'elle concevait tout à fait vu qu'elle s'était invitée sans même prévenir. Elle avait retrouvé son sourire, mais juste un sourire de façade, cette fois. Son regard ne reflétait plus son amusement habituel mais un sérieux qu'il ne lui avait certainement pas vu lors de leur première entrevue.

"Je ne savais pas que les Trolls pouvaient faire de tels dégats. Vous avez été mordu par un zombi, en plus du reste?"

Le ton était plus sérieux que moqueur. Non, elle ne s'inquiétait pas spécialement pour lui, elle ne le connaissait pas. Mais elle devait bien trouver une façon plus polie de dire les choses que simplement lui dire qu'il avait une sale tête. Pourtant, techniquement, c'était bel et bien le cas, il avait une sale tête. Pas à proprement parler bien sûr, elle était assez honnête pour reconnaître qu'il faisait parti des hommes bénéficiants d'un physique avantageux. Mais là... On aurait pu croire qu'il n'avait pas dormi depuis le triathlon. Et ça pouvait très bien être le cas. Cet homme avait vécu un traumatisme important ; le fait de l'avoir vu agir avec autant de sang-froid en traversant les épreuves qui lui avaient été imposées avait tendance à le lui faire un peu trop oublié. Et si elle s'était posé la question de sa santé physique en venant ici elle avait peut être peu penser à cet aspect là. Et oui, peut être qu'elle s'en voulait un peu...

"Je ne suis pas venu vous déranger ou vous poser mille questions, si c'est ce que vous craignez. Juste discuter un peu. Et pour cette information, vous n'êtes pas sans savoir qu'elle est accessible à tous puisqu'elle a été publiée dans Sorcière Hebdo."

Elle ne retint pas vraiment une grimace en prononçant ces mots. Non, elle ne les portait décidément pas dans son coeur. Mais ce n'était pas ici la question. Elle avait peut être fait d'autres recherches, mais ça, c'était loin d'être un inédit. En tout cas, elle n'était pas là pour faire un article, cette fois. Elle n'y avait même pas vraiment penser alors. Même comme une excuse, elle n'était même pas si malhonnête avec elle-même pour le reconnaître. Non, juste discuter. Mais pour quoi?
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Lun 30 Juil 2012 - 20:21
Aha, aha, aha. Très drôle. Poussant un soupir, Clark s’allongea dans son canapé, le cendrier posé sur la table basse à sa gauche, face à Loïs. Ce n’est pas parce qu’il n’avait pas spécialement de parler avec elle (ou de parler tout court en fait), qu’il devait se montrer plus impoli encore. Déjà que s’allonger alors qu’une personne vous parlait était relativement déplacé…Mais là, tout de suite, il s’en fichait bien des codes de la bienséance. La comparaison n’était pas fausse dans le fond en plus. Il devait avoir une tête de mec fraichement déterré. Sauf qu’il était trop fatigué pour vraiment relever les traits d’humour. Il les reconnaissait et les comprenait, mais était incapable d’y réagir à cet instant. Il se contenta d’expliquer, tranquillement, si ce n’est d’une voix quelque peu fatiguée.

"Les trolls sont des créatures certes extrêmement bête, mais très forte, violente et brutale. Ils ne font pas dans la dentelle. La preuve, ça m’a coûté trois côtes."

Le gallois ne cherchait pas à se faire plaindre et ça se sentait dans sa façon de parler. Il donnait des exemples concrets des effets dévastateurs d’un troll sur un sorcier non armé. Simple, non ? Tirant un peu sur sa cigarette, il laissa un de ses bras couvrir ses yeux. Il était fatigué il voulait dormir, mais dès qu’il fermait les yeux…Les gradins qui s’écroulent ; il perd des yeux Bruce, François…Il se retrouve avec des gens à protéger et une qui l’aurait laissé crever le cas échéant. Tout cela sans magie. Ca faisait beaucoup, beaucoup trop pour lui, malgré ses années d’expériences comme tireur d’élite, il y avait des choses auxquelles rien ne peut préparer. Se retrouver sans magie d’un coup, en situation de vie ou de mort en est une. En plus il ne cessait de penser aux trop nombreux morts que ce Triathlon avait fait. Combien d’enfants parmi eux ? Combien de famille déchirée, pire encore que par les divisions factionnaires ? Ne plus s’adresser la parole par différence d’opinion était une chose, une qu’il connaissait parfaitement pour l’appliquer depuis des années avec sa mère et sa sœur cadette, mais ne plus pouvoir s’adresser la parole pour rectifier ou simplement communiquer, parce que l’autre personne est morte…C’est une toute autre paire de manches. Il ne se sent pas coupable pour ces morts, personne n’aurait pu empêcher ce qu’il s’est passé et il a réussi à contribuer à sauver les personnes qui étaient avec lui, ça lui suffisait amplement.

Il retira son bras et lança un regard perplexe à la journaliste. Juste venu discuter hein ? Comme s’il allait la croire. Pourtant, rien dans sa posture ne dénotait d’un mensonge, elle n’avait ni plume, ni parchemin et encore moins de cet hideux et horrible objet d’enregistrement dont le nom lui échappait. Elle était là, seule, armée de son seul sourire et de son visage de gentil bout de femme avec un humour certain. Clark pourrait la croire, mais il avait du mal maintenant. Ca ne l’empêcha pas de pousser un lourd soupir quand elle parla de son information tombée dans le domaine public et il finit sa cigarette, l’écrasant dans le cendrier et rejetant la fumée vers le plafond.

"J’aurais préféré garder ça pour moi, ou au moins avoir le droit de retenir certaines informations…" nouveau soupir et le voilà qui se rasseyait, une main sur son front pour calmer le tournis qui le prenait ; il s’était relevé trop vite pour quelqu’un qui n’a pas dormi plus de 2 heures sans interruption pour trois nuits consécutives "De quoi voulez-vous qu’on discute au juste, Miss Lang ?"

Clark ne pouvait pas nier que, quelque part, l’attention le touchait. Elle était venue le voir. Pour discuter. Pour probablement se rendre compte aussi de son état, pour une raison qui lui échappait.
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Mar 31 Juil 2012 - 0:56
Loïs ne put se retenir de froncer les sourcils en voyant Clark Blackburn s'allonger en face d'elle alors même qu'elle lui parlait. Elle ne le connaissait pas, mais elle aurait presque pu parier que ça ne lui ressemblait pas. En tout cas, ça ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait pu entendre de lui. En tout cas, ça ne ressemblait en rien à l'homme qu'elle avait rencontré, pardon, qui l'avait surprise dans son bureau au restaurant. Toute l'assurance calme qu'il avait alors montré, cet humour fin, subtil, semblait pour le moment envolé. Alors peut être était-ce un rôle qu'il se donnait lorsqu'elle l'avait vu à ce moment là, en partie au moins. Mais si ça n'avait été que cela, il aurait au moins fait l'effort de le rendosser un minimum, sachant à qui il avait à faire. Il semblait même bien plus mal en point que ce qu'elle n'avait pu penser dans un premier temps. Il semblait tout bonnement épuisé.

"Au moins pouvez-vous avoir la satisfaction de le lui avoir fait payer."

Mais à voir son état, elle doutait fort qu'il retire en ce moment même, voir même depuis la fin du triathlon, une quelconque satisfaction de quoi que ce soit. Il avait plutôt l'air de quelqu'un de profondément abattu. Quelque chose qui mettait en cet instant Loïs extrêmement mal à l'aise. Elle aurait rêvé de pouvoir partir, d'un coup, se lever et juste s'en aller. Mais c'est comme si quelque chose la retenait sur ce canapé. Après tout, c'était elle qui était venu se présenter ici, personne ne lui avait rien demandé. Il était donc tout naturellement hors de question de fuir maintenant. C'était peut être stupide, mais les accès de fierté gryffondor à ne vouloir fuir sous aucun prétexte pouvaient être très mal placés chez la journaliste. Elle n'allait pas simplement partir sur un coup de tête pour un léger sentiment de malaise. Et puis il y avait quelque chose d'étrangement fascinant dans le comportement de cet homme. Un intérêt, quelque chose à décortiquer de peut être un peu plus près.

Elle l'écoute avec toujours un sourire, mais qui ne cache plus le reste de son expression. Elle ne veut pas paraître enjoué en cet instant. Pire, la voilà qui amorce un mouvement pour poser son bras sur le sien, s'assurer que tout va bien. Juste une seconde, et elle est déjà assise de nouveau, presque comme si de rien n'était. Avec cette très forte envie de se traiter intérieurement de tous les noms. Mais vraiment, elle avait l'impression que cet homme allait finir par s'écrouler sous ses yeux et ça avait quelque chose d'assez inquiétant en soit, même pour un parfait inconnu. Mais la journaliste s'efforce de ne rien laisser paraître dans sa voix, comme si tout ceci était parfaitement normal. Nul doute que si elle le marque trop sa faiblesse, Blackburn se renfermera aussitôt, sans doute à juste titre. C'était un peu comme un défi, en fait. Pour gagner quoi? Aucune idée. Mais le challenge était intéressant.

"De ce que vous avez fait à ce Troll, justement. Enfin de ce que cela impliquait." Accentuer un peu son ton, juste pour souligner ce qu'elle sous-entendait. Tireur d'élite, bien sûr que c'était passionnant ! Sauf qu'elle avait assez de tact pour voir que ce n'est vraiment pas le moment d'en parler. Et puis l'envie lui en est presque totalement passée. "Mais peut être une autre fois. Je suppose que vous avez déjà songé à vous reposer ?"

Peut être le faire parler, lui changer les idées. Elle ne sait pas trop en fait. Ce type est juste mal en point, au fond. Loïs n'était pas du genre à vouloir mettre absolument quelqu'un à terre pour son propre profit. Pour celui de la Cause, peut être, et encore, ça dépendait de qui, de comment. Mais là, au fond, elle n'avait rien à y gagner. Elle ne pouvait sûrement pas l'aider. Mais elle ne pouvait pas non plus ne rien faire en étant témoin de ça.
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Sam 4 Aoû 2012 - 11:48
Malgré son état, malgré le fait qu'il avait tout sauf envie de rire, cette femme avait réussi à le faire rire. Oh! Pas un rire aux éclats ou un fou rire; mais un rire quand même. Désabusé, fatigué, certes. D'un certain point de vue elle n'avait pas tort; Clark avait bien eu sa revanche sur le Troll qui lui a cassé une côte et fendu deux autres. Ça semblait pourtant si dérisoire comme victoire, aux vues de ce qu'il s'était passé ce jour-là. Des morts, beaucoup trop de morts. Une attention totalement rivée sur eux, êtres pitoyables piégés dans ce jeu infernal. Il s'était attendu à voir arriver les policiers de la brigade magique pour l'arrêter, des fois qu'intrigués ils aient décidés de fouiller un peu le passé de ce type qui tuait des Trolls à mains nues. Mais personne ne vint, hormis quelques amis proches et cette journaliste. En parlant de cela, eux aussi il s'attendait à les voir arriver, s'était préparé psychologiquement à faire face à une bande de rapaces de l'info. Rien ni personne ne vint cependant; juste être journaliste même pas intéressée par un papier. Il devrait s'estimer heureux mais elle venait pour discuter, ce qui n'était pas forcément mieux.

La preuve, elle voulait repartir sur ce Troll et son passé de tireur (bien que cette partie de la question soit dite à demi-mots). Ce que ça impliquait? Rien qui l'intéresserait; rien qui aurait à voir avec son ancien range de 3ème baguette du Royaume-Uni. Ce que la mort de ce Troll impliquait? De la survie. Purement et simplement. Quiconque voudrait voir là un acte d'héroïsme serait déçu; il n'avait fait si tenter, après tous ses compagnons d'infortune, de se débarrasser du Troll. Il avait réussi. Tant mieux. Mais sur le coup sa pensée n'avait pas été "Chouette! J'ai tué un troll à mains nues!" mais "Qu'est-ce qui nous attend encore?". Vous retrouver pris au piège n'était déjà pas génial, mais sans magie et en commençant par un Troll, vous êtes en droit de vous demander à quoi vous allez avoir droit par la suite.

Cette femme eut la sage idée d'au moins changer un peu de sujet, même si elle ne le laissa pas tomber pour autant, ce qui aurait arrangé Clark. Il lui offrir un sourire acide et las. Qu'elle est mignonne! Bien sûr qu'il avait essayé de se reposer.

"Effectivement. Mais dormir s'avère être une tâche ardue quand les cauchemars refusent de vous laisser tranquille." ses mots s'étaient faits mordants sans qu'il ne s'en rende réellement compte. Il soupira êtes passa une main lasse sur le visage, comme tentant de remettre en place son masque. "Désolé. J'ai besoin d'un café, à défaut de sommeil, vous en voulez?"

Maintenant qu'elle était là, autant se montrer un minimum courtois. Il lit le café à faire, sortant deux mugs du placard (au cas où), pour au final en faire tomber un au sol, se brisant à l'impact. Clark jura en gallois, avant de se baisser et de commencer à ramasser les débris de ce qui fut autrefois un joli mug "I love Quidditch". Heureusement que Chris ne l'utilisait plus; il l'aurait probablement assassiner pour avoir détruit son mug autrement; père ou pas père.
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Lun 6 Aoû 2012 - 5:42
Loîs se tend, de nouveau, se recule légèrement sur son siège, comme en position de défense. Intellectuellement, elle peut parfaitement comprendre les réactions de Clark. Ce n'est pas spécialement contre elle, sinon nul doute qu'il l'aurait déjà mit dehors. Non. C'est les évènements qui font que, ce qu'il a vécu. Elle, elle ne provoque pas encore de cauchemar chez de parfaits inconnus -en tout cas, pas chez quelqu'un qu'elle n'a pas attaqué pour remplir une quelconque mission, et encore, même comme ça...-. Non, ce n'est pas de sa faute et une fois de plus, elle ne peut s'empêcher de penser qu'en temps normal il n'aurait pas répondu comme ça à une petite pique. Tout ça, elle le sait. Pourtant, elle se tend. Se protège. C'est physique, juste un réflexe. Mais elle se protège. Parce qu'elle ne sait pas sur quel pied danser, qu'elle ne peut ni se cacher derrière son masque habituel, ni approché trop près de peur de se prendre de plein fouet une réplique cinglante. C'est terriblement déstabilisant. Et une fois de plus, ça lui donne envie de fuir. Et elle se dit bien que cette fois, elle va le faire, et elle ouvre déjà la bouche pour prendre congé peut être même un peu sèchement, quand Blackburn la prend de vitesse.

Un café. Voilà que maintenant, il lui propose un café, qu'il s'excuse. Et qu'il disparaît avant qu'elle ne puisse répondre quoi que ce soit. Loïs le laisse partir. En une seconde, il a réussit d'un même coup à la déstabiliser avec cette phrase qui tente d'effacer la précédente et à renvoyer au loin la pointe de rancœur que cette dernière avait justement commencé à instiller en elle. Il semble changer d'humeur comme de chemise avec juste cette constante : une fatigue qui semble presque le dévorer. Alors oui ça devrait lui donner encore plus envie de partir. De le laisser peut être se débrouiller tout seul, avec ses cauchemars qu'il lui a si aimablement envoyé en pleine face, avec ces images qui semblent le ronger si bien qu'il n'a plus l'air de parvenir à tenir le coup. Mais ce serait trop simple, beaucoup trop simple. Et sa décision est déjà prise sans même qu'elle n'en sache rien quand elle entend soudain le bruit d'un objet qui se brise sur le sol. Ses pensées conscientes sont toujours là, sur le fauteuil, à peser le pour et le contre de partir, mais ses pieds l'ont déjà amenés à la cuisine dont elle devine le chemin juste au bruit entendu plus tôt. En quelques instants, elle y est. Et ce qu'elle voit convint toutes les parties d'elles-mêmes encore réticentes, celles qui envisageaient encore de fuir, par exemple, d'agir de concert. Il est hors de question de laisser les choses ainsi.

En deux pas, elle franchit la distance qui les sépare, évitant les morceaux de ce qui a du être une tasse sans quitter des yeux son objectif. Et sans que Clark ne puisse rien faire, d'un geste décidé, Loïs lui prend la survivante des mains, d'un geste ferme. Elle ne plaisante plus, elle ne joue plus. Plus pendant quelques secondes en tout cas. Pas tant qu'il ne sera pas de nouveau à l'abrit sur ce foutu canapé.

"Je crois que j'ai comprit, Monsieur Blackburn. Allez vous assoir, je vais voir ce que je peux faire pour vous."

Le ton n'est pas sec, elle ne se le permettrait pas. Ou alors elle n'en a juste pas envie. Mais il est bien assez ferme pour que, dans son état, il ne lui résiste pas. Son regard ne plaisante plus non plus, alors que d'un geste, elle lui saisit le bras, le ramène à son canapé. Un café, maintenant? Autant redonné du sucre de Lune à un accro qui ne peut plus s'en passer. Ce n'est certainement pas de café dont Clark Blackburn a besoin maintenant, mais de dormir. Alors oui, elle ne le connaît pas plus que ça, voir pas du tout. Oui, elle ne lui doit rien, et ce n'est certainement pas pour ça qu'elle est venue ici. Elle est venue parce qu'il l'intriguait, elle est venue parce qu'il avait l'air intéressant, différent. Et elle le retrouve dans un état ou elle ne voudrait laisser personne, et seul. Sans doute pas constamment seul, mais pour le moment, il l'est. Et elle ne peut pas le laisser ainsi. Elle le fait assoir, s'assoit à côté de lui, sans le lâcher, sans même le quitter des yeux.

"Vous me promettez que vous vous reposer un peu, et je vous apporte votre café ensuite, ok?"

Le sourire est revenu sur ses lèvres, pourtant, la fermeté, elle, n'a pas disparu. Physiquement comme magiquement, elle ne fait sans doute pas le poids s'il décide de se rebeller. Mais ça ne l'empêchera pas de ne pas céder aussi facilement. Elle doute qu'il soit de toute façon en état de protester. Et puis, elle le sait, en cet instant, elle a tout de même son sourire comme meilleure arme.
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Jeu 9 Aoû 2012 - 22:10
Sans qu’il ne s’y attende, Clark vit la tasse encore intacte quitté sa main pour disparaitre dans celle, fine et douce, de la journaliste qui était son invitée (invitée qui s’était certes un peu imposée, mais invitée tout de même). Le brun releva les yeux vers Loïs, la regardant avec des yeux fatigués et pendant une seconde, il crut revoir Anna. Pourtant elle ne lui ressemblait absolument pas physiquement parlant. Elle était plus grande, brune, des yeux gris-bleu comme il en avait peu croisé, mais…Presque l’exact opposé d’Anna. Pourtant son cerveau exténué fit le rapprochement avec le ton de sa voix. Un ton où douceur et fermeté se mélangeaient avec une telle justesse…Ça en était troublant. Ses pensées le plongent soudain dans une vague de de mélancolie. Une mélancolie si profonde et violente qu’elle lui fait mal. Il a soudain d’avoir Chris avec lui, pour le serrer contre lui, se rassurer que lui est toujours là, avoir quelqu’un qu’il connait comme personne d’autre près de lui.

Quand la jeune femme l’aide à se relever pour le mener à nouveau vers son canapé, Clark se laisse faire comme un automate. Il aurait pourtant plutôt été du genre à se rebeller contre cette main inconnue sur son bras qui tentait de prendre le contrôle sur une situation dans laquelle elle n’avait rien à faire. Sauf que là, il voulait seulement profiter encore un peu, toujours un peu plus, de ce toucher qui le replongeait dans une mélancolie douce-amère, la confusion rendue impossible par l’apparence de Loïs. Ça le perturbait autant que le rassurait en un sens. Soudain un détail le frappa, un qui aurait dû lui sauter aux yeux : la journaliste voulait l’aider. Ça le surprenait. Il n’était personne pour elle après tout…Ils venaient de s’asseoir sur le canapé, Loïs lui demandant de se reposer un peu, et Clark laissa un rire fatigué et sans joie sortir de sa bouche. Une de ses mains se ficha dans ses cheveux, comme pour tenir sa tête devenu trop lourde pour tenir seule. Ses yeux croisèrent ceux de la journaliste et il demanda, la voix basse de fatigue.

"Pourquoi vous m’aidez ?"

Clark avait dans sa tête une question sous-jacente qu’il ne poserait jamais « pourquoi vous agissez comme ma femme aurait pu ? ». Il fit pourtant ce qui lui était demandé, n’y croyant pas plus que cela. Il s’allongea comme il put, sa tête sur l’accoudoir et, juste avant de fermer les yeux il annonça, d’une voix pâteuse.

"Appelez-moi Clark…"

Et il s’endormit. Ou du moins ferma les yeux. Morphée ne fut pas long à venir lui rendre visite. Sauf qu’il n’était pas venu seul. Il avait pourtant espérer que la fatigue à laquelle il était soumis lui promettait un sommeil sans rêve, mais il se trompait, encore une fois. Très vite le noir de ses paupières se métamorphosa en piste du Triathlon et Clark savait déjà ce qui allait arriver ; il l’avait revécu en rêve tant de fois qu’il pourrait en donner un programme détaillé à la seconde. D’abord un bruit sourd, mais assourdissant, qui lui fit penser à un tremblement de terre. Puis les gradins qui s’écroulent, Lisa, Bruce, François, tous se retrouvent coincés et il sait au fond de lui qu’il ne peut rien y faire, rien du tout, qu’il est impuissant quand ses amis et sa famille a le plus besoin de lui. Ca ne l’empêche pas cependant de se jeter vers les décombres pour ne serait-ce que tenter d’en sauver un. Mais c’est en courant vers les décombres qu’il revécut son vol plané mémorable.

La chute est dure et synonyme de réveil. Ce qu’il fait, se relevant sur le canapé comme si monté sur ressort. Aucun son ne sort de sa bouche pendant de longues secondes, juste sa respiration lourde et difficile. Ses yeux sont comme fous, grands ouverts, incapable de fixer autre chose que le coussin à sa droite dans le canapé. Quand enfin il comprend, ça y est, il est sauf, tout le monde est sauf, il est chez lui…Il se rassoit correctement dans le canapé, corps tendu et mains crispées sur le bord du canapé. Il en avait presque oublié son invitée…
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ce message a été posté Lun 13 Aoû 2012 - 18:48
"Si seulement je le savais…"

Elle a un petit sourire aux lèvres en répondant. Il n’entendra jamais son ton légèrement attendri parce qu’il vient juste de s’endormir. Cela tombe assez bien, en somme, parce qu’au fond elle n’a aucune envie qu’il l’interroge plus en avant là-dessus, maintenant ou plus tard. Pour tout dire elle n’a pas non plus très envie elle-même de s’interroger sur ce sujet maintenant. Maintenant ou jamais... Juste parce qu’elle est là. Ça suffit amplement, n’est-ce pas ? Juste parce qu’elle l’a peut être aidé à fermer les yeux, enfin. A se reposer un peu. Juste les paupières closes sur ces yeux trop bleus. Les quelques mèches brunes qui tombent sur son front. Et enfin un peu de repos… Non ?

Elle hésite un instant à partir sans bruit comme une voleuse. A juste le laisser dormir, à lui laissée cette intimité qu’elle a presque violée en venant ici sans s’annoncer et surtout sans même y être invitée. Sauf qu’elle sent, elle sait qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Parce qu’à bien y regarder, les mèches éparses cachent des plis soucieux de son front. Les sourcils sont inhabituellement froncés au dessus des paupières closes. Les mâchoires sont serrées, elle aurait presque envie de dire douloureusement. Et elle doute qu’un nouveau cauchemar soit conseillé dans son état. Elle devrait sans doute le réveiller malgré son conseil précédent, le sortir de ce moment de torture psychologique que lui impose son propre cerveau. Mais est-ce qu’elle peut réveiller ainsi un quasi inconnu ? Il a besoin de dormir, c’est un fait, mais comme ça ?

Loïs se crispe, se tend, et bloque le geste amorcé au dernier moment. Sa main semble avoir décidé par elle-même de faire fi des réflexions de sa propriétaire et de ses états de conscience pour venir frôler le bras de l’homme endormi. Elle retient un petit rire nerveux qui pourrait venir à bout du sommeil du restaurateur. C’est peut être la première fois depuis des années qu’elle se retrouve si peu sûre d’elle qu’en ce moment. Si peu sûre de comment elle doit agir. Les évènements ne l’ont peut être pas autant perturbé qu’ils ont pu le faire pour les victimes directes de Jugson mais il semblerait que ce soit tout de même le cas. Parce qu’elle se refuse à penser que c’est cet homme qui provoque cela. Il est juste intéressant. Un peu. Parce qu’il a un passé peu commun, et qu'il l'amuse. Mais c’est bien la seule chose.

Il s’agite. Il s’agite de plus en plus. Et cette fois, c’est consciemment que Loïs se rapproche. Elle se sent de nouveau incapable de partir et de le laisser ainsi. Enfermé quelque part dans son propre esprit, avec les images horribles qu’il doit revivre comme si elles étaient de nouveaux réelles. Elle pourrait le réveiller, maintenant, tout de suite, et lui empêcher de souffrir ainsi plus longtemps, tenter par quelques pirouettes d'atténuer l'expression tendue de son visage. Elle devrait, elle pourrait, il suffirait juste de...

Pourtant, alors qu'il se redresse d'un coup, c'est un bon en arrière qu'effectue la journaliste, le souffle un peu court, prise par surprise. Elle ne s'attendait certainement pas à une réaction aussi violente, aussi soudaine ! Et Clark, puisqu'il lui a demandé de l'appeler ainsi, est debout, là, juste à côté d'elle, et elle ne sait même pas quoi lui dire. Quelques instants pour comprendre qu'il ne l'entendrait sans doute même pas vu son état. Il n'a pas l'air d'être totalement éveillé, juste d'un homme perdu entre deux réalités à vouloir absolument s'arracher de la plus horrible des deux. Juste à tenter de se convaincre que tout ce qu'il vient de voir n'est pas réel -ne l'est plus. Ce qui le hante est trop facile à deviner, tellement que cela laisse à la journaliste un arrière-goût amer. Mais déjà, Clark se rassoit, toujours tellement raide, toujours l'air tellement absent...

"Clark... C'est fini. Vous êtes chez vous, tout va bien."

Elle n'est toujours pas sûr qu'il l'entende, mais peu importe. Sa main a finit par se poser sur le bras du restaurateur alors qu'elle prononce ces quelques mots, tente de le rassurer. Peu importe qu'il saisisse leur sens, si sa voix peut l'aider, elle ne demande rien d'autre. Elle veut juste qu'il puisse se calmer, se ressaisir. Se raccrocher à sa présence quitte à lui servir de point de repère, de bouée de sauvetage. Etre là, juste être là. La main posée sur son bras le serre un rien plus fort, légère pression pour l'ancrée un peu plus au monde des vivants, à cet instant présent, où si tout va bien, ou presque.

"Je reste là. Personne n’est en danger maintenant. Vous êtes en sécurité."

Elle ne prend pas vraiment la peine de réfléchir à ce qu'elle dit, les mots sortent presque tous seuls. Juste ceux qui sont le plus susceptible de le rassurer, de l’apaiser. Elle est là, pour l'aider, le soutenir, sans rien savoir ou presque de lui. Elle est juste là pour lui. La main de Loïs est légèrement remontée sur son bras, elle s'est un peu rapprochée. Elle veut juste qu'il sache qu'il n'est pas seul.
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ce message a été posté Mer 15 Aoû 2012 - 23:38
Dans quel monde est-il ? La réalité, le cauchemar ? Non, ça ressemble à sa maison, près du parc national, où Clark a toujours vécu depuis qu’il a terminé Poudlard. Mais qui sait ? Rien n’est plus vicieux qu’un cauchemar qui veut vous détruire. C’est ce que semble vouloir faire celui-là à lui montrer, encore et encore les images dévastatrices, où il se retrouve seul, sans personne, plus de famille, plus d’amis, plus personne qui ne le connaisse vraiment…Son cerveau semble comprendre qu’il est bien chez lui, mais incapable de faire la différence entre le rêve et la réalité. Puis une main, fine, si typiquement féminine, se pose sur son bras et il semble reprendre contact avec la réalité à travers ce simple geste, ce si petit contact. Les mots qui l’a précédé, il ne les a pas entendu, ou bien si, mais il n’y a pas prêté attention et surtout ne les a pas compris.

Pendant de longues secondes il ne dit rien, ne fait rien ; il reste juste là à respirer, à attendre que son cerveau d’éclaircisse. Ce qui aurait pu prendre des heures ne prit que quelques minutes grâce à un mot. Un seul mot. Un mot que l’on utilise si souvent qu’il en est devenu banal de nos jours. Sécurité. C’est vrai, personne n’est en danger pour le moment, en apparence. Mais la menace pèse sur la population à chaque instant. Il le sait, il le sent, rôder autour d’eux, à attendre le bon moment pour s’immiscer et attaquer. Sa réaction est vive, une nouvelle fois, comme si des coups d’adrénaline parcouraient son corps de manière sporadique. Il se saisit de la main sur son bras, l’obligeant à lâcher prise, et serra la main dans la sienne, comme pour s’ancrer.

"Non…"

De sa deuxième main, il vient recouvrir entièrement celle de la femme, l’approchant de son visage sans pour autant la toucher autrement que par ses mains. Ses coudes son sur ses cuisses et il en oublierait presque qu’elle est presque une étrangère, mais il se laisse pourtant aller, parce qu’il se sent en confiance, elle a le même genre d’aura qu’Anna, tout en était si différente…

"Personne n’est en sécurité Miss Lang…Ni vous, ni moi, ni personne. C’est bien ça le problème. Aucun endroit n’est sûr, aucun ; et je…Je n’en peux plus…"

Soudain, ses épaules si tendues s’affaissent alors qu’il pose son front contre ses mains gardant toujours celle de Loïs. Il veut…Il veut juste retrouver une vie normale, avec son fils, son frère ses amis…Peut-être retrouver une femme, avoir son propre chien, pour faire plaisir à Chris, ne plus avoir à regarder par-dessus son épaule à chaque fois qu’il se sent observé, ne plus avoir à craindre pour sa vie. Pouvoir être lui, simplement lui, sans chichi, sans déguisement, sans mensonges. Mais ce rêve est inaccessible et il le sait, malgré tout l’espoir qu’il garde enfoui en lui qu’un jour, peut-être il pourrait se réaliser.
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ce message a été posté Jeu 16 Aoû 2012 - 6:22
Loïs retient une grimace de douleur alors que sa main semble soudain presque broyée dans un étau d'acier. Son premier réflexe est celui de la défense, de se débattre, de la hurler jusqu'à ce qu'il la lâche ! Mais aussitôt, elle se rend compte qu'il ne cherche pas à l'attaquer, qu'il se serre juste d'elle comme ce pour quoi elle s'est proposée, un point d'ancrage, quelque chose qui l'amène à se sortir de ce mauvais rêve qui semble vouloir l'emporter toujours plus loin dans son univers d'horreur. Alors comme elle retient le cri qui aurait pu franchir ses lèvres, elle se force à ne pas reculer. Être là, toujours être là, même si son cœur bat la chamade, un peu plus fort à chaque mouvement brusque de Clark. Elle ne pense même plus à partir, elle ne pense plus à rien d'autre qu'à cet homme, à lui, alors qu'il semble avoir tellement besoin d'elle -de quelqu'un, pas d'elle, mais elle, en cet instant, elle est là-. Elle ne pense plus à rien d'autre qu'à écouter ces mots si douloureux qui font écho à quelque chose de profondément enfouit sur lequel il ne faut absolument pas mettre le doigts.

Du désespoir. Il n'y a que du désespoir dans ce qu'il dit. Dans sa posture, dans ses mains qui ne lâchent pas la sienne. Elle en a la gorge serrée tant et si bien qu'elle ne peut rien dire pendant un moment. Juste le laisser parler, le laisser presque s'effondrer sur lui même. Et elle, qu'est-elle dans tout ça? Femme impuissante dans ce malheur qui semble bien plus grand que ce qu'elle aurait pu imaginer, que ce qu'elle a bien voulu croire en venant ici. Elle ne sait rien de lui, ne connaît pas sa vie, juste ses choix professionnels un peu étrange dans leur enchaînement. L'intensité de telles paroles lui serre la gorge. Il n'y a plus rien du petit jeu mené dans le bureau du restaurateur, de cet amusement qui pétillait au fond de ses yeux bleus alors qu'elle tentait pas une énième pirouette de sauver sa pauvre petite personne. Il n'y a plus que le noir, le noir et encore le noir, qui semble vouloir un peu plus le capturer à chaque seconde, qui semble ne jamais vouloir le relâcher, faire parti de sa vie si profondément qu'elle a l'impression de le vivre en quelques mots à peine.

Et pourtant elle, elle ne se laissera pas emporter. Elle peut y résister, parce qu'elle l'a toujours connu, ce noir, qu'elle a toujours joué avec en lui faisant de jolis pieds de nez. Qu'elle le côtoie fréquemment, dans le secret de son grand loft tellement vide, mais contre lequel elle gagne toujours parce qu'elle l'enfouie sous des tonnes de travail, des mots et des mots inscrit sur des parchemins dans le but de former des articles, de se battre du bout de sa plume bien plus efficacement qu'avec sa baguette, où elle est pourtant loin d'être mauvaise. Sa main libre s'est glissée dans le dos de Clark sans qu'elle ne cherche à l'en empêcher. Présence rassurante, elle l'englobe, se fait presque protectrice. En temps normal elle sait qu'il n'aurait pas besoin de lui, mais les temps ne sont pas normaux, et depuis quand d'ailleurs ne l'ont-ils pas été? Ce simple geste l'a rapproché un peu plus du restaurateur prostré mais peu importe, les états d'âmes seront remis à plus tard, pas maintenant, pas alors que cela pourrait la freiner.

"Peut être que vous avez raison. Mais je vous assure que si une seule personne s'introduit ici contre votre avis, je la retourne manu militari d'où elle vient. Nous ne vivons pas dans un monde facile, mais pour aujourd'hui, vous pouvez l'oublier."

La voix est douce et elle se surprendrait elle-même si seulement elle s'écoutait réellement. Elle n'a jamais parlé comme ça à personne ; elle n'a jamais eu à réellement rassurer personne. En général, elle préfère plutôt rentrer dans le lard des gens et les secouer jusqu'à ce qu'ils bougent. Cette situation a pour elle un certain goût d'exclusivité. Mais de celle qui ne paraîtra jamais dans aucun de ses articles. Elle a pensé chaque mot qu'elle a dit. Elle n'y a même pas réfléchit, ils sont justes vrais. Elle était venu pour tenter d'en apprendre plus : cela s'est réalisé au delà de toutes ses espérances. Mais elle n'en est même pas contente, ni mécontente non plus pourtant. C'est juste vrai, juste là. Juste l'instant présent, unique sans doute..

"Tout va bien, Clark. Pour le moment, j'y veille."

Et c'est tellement catégorique. Il n'y a que de la confiance en cet instant dans ses mots. Confiance en ses propres capacités, en sa volonté sans faille. Il ne lui arrivera rien. Elle a presque murmuré ces mots au creux de son oreille tant ils sont proches désormais. Mais ça ne compte pas. Il n'y a plus rien qui compte que, enfin, un peu, arriver à le réconforter.
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ce message a été posté Ven 17 Aoû 2012 - 11:48
C’est fou ; il ne la connaissait pas, il ne l’avait rencontré qu’une seule fois (et pas franchement dans une situation favorable pour elle) et pourtant la voilà, chez lui, à tenter de le calmer alors qu’elle n’avait absolument aucune raison de le faire. Ca semblait si irréel comme situation…Clark se sentit pourtant rassuré par sa présence, le fait de se savoir en compagnie de quelqu’un dans un moment comme celui-ci était un réconfort qu’il n’avait plus pensé pouvoir trouver depuis des années. Oh ! Bien évidemment, il y avait Bruce et François qui venaient et qui auraient probablement fait pareil, mais ça n’aurait pas été pareil, ça n’aurait pas eu la même portée, parce qu’ils étaient proches de lui, qu’il s’attendait presque à les voir agir comme elle, parce qu’il connaissait leur façon de faire. Cette femme…Cette femme était un vrai mystère pour le gallois à cet instant précis.

Ca ne l’empêcha pas de rire à ses paroles. Il ne se moquait pas et son rire était faible ; c’est juste qu’il trouve sa conviction amusante et rafraichissante. A son âge, il en avait tant, des horreurs. Il avait vu un monde évoluer de manière drastique, changer de régime par deux fois des amis et des camarades mourir pour leurs idéaux. Comme le lui avait si justement fait remarquer François il y a quelques temps, la plupart de leurs amis de l’époque de Poudlard sont mort à présent ; soit tué durant la guerre ou après lorsque tous les membres de l’armée de Dumbledore se sont fait exécuter les uns après les autres. Ou bien mort parce qu’ils n’ont pas respecté les règles drastiques et discriminantes que le Lord imposait. Lui-même ne devrait pas être encore vivant si l’on suivait parfaitement ces règles. Après tout, il était un traitre à son sang qui avait engendré un sang-mêlé. Il aurait dû mourir, comme beaucoup d’autres de son époque. Pourtant il était encore là et son fils aussi. Alors il pouvait bien croire aux mots de cette inconnue.

Trop perdu dans sa lutte contre les cauchemars, Clark n’a pas encore remarqué à quel point ils sont proches à présent, physiquement parlant. Ce n’est que lorsqu’il releva un peu la tête pour la voir, la remercier, qu’il le remarque. Plutôt que d’être gêné par cette proximité qui n’avait rien à faire entre eux, il ressent cette intimité comme un grand réconfort, et, alors qu’il n’a pas encore dit un mot, se laisse aller et pose son front contre celui de Loïs, un léger sourire aux lèvres.

"Merci Loïs"

C’est tout ce qu’il peut dire alors qu’elle a tant fait pour lui ce soir. Elle n’a pas vaincu les cauchemars pour autant, mais elle lui aura au moins apporté un grand réconfort et ça, ça n’a pas de prix.
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Dim 19 Aoû 2012 - 15:06
Elle aime l'entendre rire. Elle ne sait pas vraiment pourquoi mais elle aime l'entendre rire. Ca s'impose presque dans son esprit comme un état de fait, sans qu'elle n'ait besoin ou envie de se pencher plus en avant là-dessus. Il n'y a même pas à se questionner là dessus, en réalité. C'est juste un fait. Juste son coeur qui semble sourire autant que ses lèvres en entendant ce simple son. Il ne dure pas, mais c'est juste suffisant. Et Loïs a l'impression d'aller bien au fur et à mesure qu'il va mieux. Et cette fois elle ne tente pas de se persuader qu'elle n'y est pour rien. Pas avec cette proximité entre eux. Cet instant volé au temps. C'est juste ça...

"Ce n'est rien..."

Ce n'est pas un chuchotement. Pas même un murmure. Juste un souffle qui passe entre eux. Perdu dans sa respiration légèrement trop rapide. Juste entre eux, si proches. Ca n'est certainement pas rien et c'est bien pour ça que ces mots ne sont quasiment pas audible. Elle ne sait même pas ce que ça veut dire, mais elle sait juste que ce n'est pas rien. Que ce qui passe en cet instant entre eux est bien plus que cela. Elle ne veut pas mettre de mots, pas rire comme pourtant elle en a tant envie tout à coup. Briser cet instant, ce moment hors du temps... Non. Pas tout de suite... La seule trace qu'elle laisse filtrer est un sourire sur ses lèvres, un de ceux qu'elle n'a jamais ou presque. Un sourire calme, posé. Un rien hésitant peut être. Comme sa main, là, dans son dos. Qui esquisse comme une caresse. Un peu tremblante, peut être. Il va visiblement mieux, mais pourtant, elle n'a pas envie de s'éloigner.

Les mains de Clark sont larges autour des siennes. Elles ne forment plus un véritable étaux. Et Loïs s'est saisie de celle qui toute à l'heure a bien faillit la broyer. Sa main si fine dans celle si grande de Clark. La peau calleuse que caresse inconsciemment son pouce. Un geste de réconfort encore. Juste ça. Plus vraiment ça. Elle n'en sait rien. Elle ne sait plus. Mais elle sourit...

"Reposez-vous simplement, d'accord ? Même si vous ne dormez pas. Je reste..."

La voix est un peu plus assurée qu'avant. Pas beaucoup plus forte cependant. Sa main dans son dos l'amène à se rapprocher un peu s'il le souhaite. A s'appuyer sur elle encore. Réconfort, soutient. Elle a l'impression que ces mots tournent dans son esprit. Ce qui passe entre eux en cet instant. C'est comme s'il avait placé une sorte de confiance en elle qu'elle ne veut pas rompre maintenant. Unique. Un moment qui ne sera plus jamais. Quelque chose qu'elle ne connaît pas.
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ce message a été posté Jeu 30 Aoû 2012 - 22:50
Clark ne saurait dire combien de temps il est resté là, contre Loïs, simplement à profiter de sa présence pour se réconforter. Elle est une inconnue, il ne sait rien sur elle, elle en sait déjà beaucoup sur lui et pourtant, il se sent…En confiance avec lui. Oui, c’est ça, en confiance. Il n’a aucune raison de la croire moins dangereuse qu’un autre, au contraire, elle pourrait tout à fait être quelqu’un qui voudrait profiter de sa faiblesse psychologique momentanée pour lui soutirer des informations ou tout simplement l’achever, sans douleur et sans remords parce qu’il est presque au fond du trou. Pourtant il se laisse aller. Il ne lui fera pas de confidences, parce que ce réflexe de garder enfermé ce qui fait vraiment mal, ce qui est encore à vif après des années, est ancré beaucoup trop loin en lui pour qu’il ne dorme ne serait-ce qu’un instant de lui-même.

Tant de réflexes de défenses si bien préparés et aiguisés qui sont planté dans son âme comme le seraient des piquets dans le sol pour retenir une tente. L’aidant à se maintenir debout malgré la culpabilité et la douleur qui l’accable. Cette douleur qui a menacé de se faire plus grande encore durant ce Triathlon, alors qu’il veillait à protéger son groupe (ou du moins une partie de son groupe) et qu’il a plusieurs fois manqué d’en perdre un ou deux. La plupart, il ne les connaissait pas ou à peine et une il la connaissait par extension disons, et elle n’aurait pas été là, pour lui ça n’aurait pas fait une grande différence. Non, il fallait qu’il arrête d’y penser, il n’avait plus à y penser. Ils étaient tous vivants, en bonne santé à présent, Clark n’avait plus aucune raison de s’y attarder. Mais comment ne pas y penser quand les seules pensées qui entraient dans son esprit étaient les images de cet évènement ?

Pourtant, avec ces pensées, d’autres s’infiltraient, doucement, comme ne voulant pas brusquer son esprit déjà en mode chaotique : du réconfort, une chaleur intérieure qui finissait par lui réchauffer le cœur…Des choses dont il avait besoin et que Loïs semblait lui prodiguer avec force sans même s’en rendre compte. Ses muscles se relaxèrent, ses mains se firent moins fortes, plus tendre avec celle qu’elles recouvraient, tandis qu’il sentait tous les petits gestes de réconforts qu’on lui offrait sans raison. Il se pouvait qu’il en soit autrement, mais le gallois voulait penser qu’il n’y avait pas d’arrière-pensées dans cette main caressant son dos et celle dans ses mains. Il avait besoin de penser que l’on pouvait être désintéressé une fois dans sa vie, parce qu’il le faut que l’on n’a pas envie de faire autrement.

Ce furent les paroles de Loïs qui le sortirent de sa rêverie tout en lui donnant une idée qui pourrait lui valoir une baffe si non plus de la part de la jeune femme. Se reposer, d’accord, mais pas sans elle. Sans un mot, Clark commença à s’affaisser sur elle, pour, finalement, poser sa tête sur les genoux de la jeune femme. Ca l’avait obligé à lâcher sa main, mais il la récupéra bien vite, comme si elle était la ligne de survie avec le monde extérieur, le monde où tout était terminé. Ses jambes, trop grandes pour tenir entières sur le canapé pendaient lamentablement au-dessus de l’accoudoir du canapé. On pourrait penser que ce n’est pas des plus confortables pour tenter de dormir, mais c’est faux. Là, Clark sentait qu’il pourrait dormir, vraiment. Alors il ferma les yeux, laissant les battements de son cœur et la chaleur de Loïs le bercer.

Pas un mot, pas un bruit. Juste un regard qui disait tout…
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Sam 1 Sep 2012 - 7:37
La respiration de la journaliste se bloque une seconde dans sa poitrine alors qu'elle sent Clark lentement s'appuyer un peu plus contre elle, s'installer, presque. Un instant, elle a même peur. Ça ne dure pas longtemps mais ces gestes sont tellement inattendues qu'elle ne sait pas comment réagir, que penser. Il pourrait... Quoi? A vrai dire, il ne peut pas lui faire grand chose dans cette position, surtout sans sa baguette. Et ça n'a réellement pas l'air d'être dans ses intentions. Au contraire, il reprend sa main, qu'il a dû laissé une seconde plus tôt. Comme si c'était le geste le plus naturel du monde. Et le coeur de Loïs semble ne plus savoir ou vouloir donner de la tête. Ce n'est rien, pourtant. Une tête posée sur ses genoux, une main qui tient la sienne. Un homme qui s'endort contre elle, comme s'il avait une confiance absolue en elle. Ce n'est rien.

Et pourtant elle n'arrive pas à s'en convaincre. Pas alors qu'elle entend cette respiration se calmer, si calme. Si paisible. Elle a l'impression que rien ne peut l'atteindre en cet instant. Que Clark est enfin en sécurité. Et elle sait, sans même savoir pourquoi, que si quoi que ce soit tente de s'en prendre à cet homme maintenant, elle fera tout pour le défendre. Forces intérieurs comme extérieurs, cauchemars ou autres. Elle ne le connaît pas. Mais il est là, contre elle. Et elle est là. Et elle peut... Non, elle lui apporte quelque chose. Du réconfort. Une présence. Ils ne se connaissent pas. Peu importe. Les secondes s'écoulent, se transforment en minutes. Et il ne bouge pas. Il dort... Et elle ne bouge pas. Elle ne veut surtout pas briser ce sommeil dont il a tellement besoin. Et son visage, paisible... Sans même qu'elle ne s'en aperçoive, les coins de ses lèvres se redressent légèrement dans un sourire que personne ne verra jamais. Et le temps continue de suivre son cours alors qu'ils se trouvent dans une bulle loin de tout.

La main qui jusqu'alors était posée dans son dos remonte lentement, vient se glisser un instant dans ses cheveux. C'est amusant. Ils sont doux. Et ils ont une odeur particulière, masculine. Elle n'avait pas remarqué jusqu'alors mais son sourire se fait légèrement plus amusé sans même savoir pourquoi. Il tressaille à peine, sans se réveiller. Et son visage ne retrouve pas cette tension qu'il a pu avoir plus tôt. Comme si elle avait le pouvoir de repousser, pour aujourd'hui, pour ces quelques heures, les visions d'horreurs qui s'emparent de son esprit. Comme si elle pouvait l'aider. C'est loin d'être désagréable. Et elle ne fait de mal à personne, n'est-ce pas? La lumière décline, lentement. Les rayons de soleils semblent frôler à peine le visage endormi. Lui font découvrir de nouvelles ombres, des traits à peine devinés en temps normal qui ressortent si bien en cet instant. Dont elle ne peut pas détacher le regard...

Mais la petite voix, insidieuse, se fait de plus en plus forte dans son esprit alors que ses yeux doivent de plus en plus forcer pour apercevoir quelque chose. Celle qui lui dit que si, elle en fait. Loïs a réussit à la repousser dans les premières heures. Ne pas l'écouter est souvent devenu une habitude. Mais elle ne s'est jamais retrouvé dans une telle position, si proche de quelqu'un qui ne sait pas. Enfin si. Mais il y a longtemps, tellement... Et en général, quand ils l'apprennent... Le dégoût. Le dégoût, voir le mépris dans leurs yeux. Sang-de-Bourbe. Il le saura, c'est obligé. Il sait qui elle est maintenant et s'il se renseigne ne serait-ce qu'un peu... Il va l'apprendre. Il va le savoir. Crier au scandale. L'insulter, peut être, comme tant d'autres avant lui. Et son cœur se serre à cette idée. Elle a mal à la gorge. Comme une épine en travers. Elle n'a pas envie de voir cela arriver. Pas le subir encore une fois. Pas avec lui, pas maintenant !

La main dans ses cheveux se crispe alors qu'elle le sent bouger contre elle. Il va se réveiller. Et tout va être juste... Fini. Tout quoi? Il ne s'est rien passé. Juste une parenthèse dans sa vie. Rien, rien, rien ! Une parenthèse qu'elle va refermer tout aussitôt. Ses jambes la brûlent et elle a besoin de se lever alors que le fourmillement se fait presque douloureux. Elle ne le repousse pas mais elle sait qu'elle doit partir. Vite. Et dès qu'il se redresse de lui-même...

"On est quitte, ok ? Et désolée."

Les mots sont bredouillés, le discours bien moins clair que ce dont elle a l'habitude. Et l'assurance dont elle a pu faire preuve lors de leur première rencontre, ou lors même du début de celle-ci. A peine est-il relevé qu'elle a retiré sa main de la sienne, a bondit sur ses jambes. Et qu'elle court vers l'entrée sans même se retourner, sans lui laisser la possibilité de dire quoi que ce soit. Tout, mais pas le méprit, encore une fois. Pas maintenant, pas de lui... Sang-de-Bourbe.

Crak, transplanage, Londres. Elle se précipite pour rentrer chez elle. Jusqu'à ce qu'elle réalise.

Et merde, mon sac !
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Re: Dis moi !
ce message a été posté Mar 25 Sep 2012 - 21:08
Comme toujours, le sommeil vient vite. Ici, ce n’est pas tant un problème de s’endormir, cette partie de la nuit est facile, l’épuisement dont Clark souffre étant largement suffisant pour lui faire fermer les yeux tandis que son cerveau et son corps s’endorment. Cependant, la chose difficile était e rester endormi et de dormir du sommeil du juste. Mais pouvait-il vraiment prétendre à un repos ? Certains, qui n’auront vu que la partie visible de l’iceberg, vous répondront que « oui bien sûr » parce qu’il a sauvé une jeune fille, qu’il a tué un troll à mains nues et que pas une seule fois il ne s’est plaint de la douleur dans son flanc à cause de ses côtes cassées ou de son bras. Pourtant son cerveau semblait se rebeller à cette idée, comme si, quelque part, il faisait encore pénitence de la mort de sa femme qu’il n’a pas pu protéger. Ne voie insidieuse qui murmurait tout contre son subconscient « tu sauves des vies à des inconnues mais celle de ta femme t’a glissée entre les doigts ». Pas étonnant que les cauchemars viennent le hanter.

Pourtant, cette fois, le sommeil vint vite, comme toujours, mais il resta. Un sommeil sans rêve, ou alors il dormait trop profondément pour s’en rappeler. Un sommeil réparateur, dont il avait grandement besoin. Bien qu’endormi, Clark sentait une main dans ses cheveux, sans pour autant l’assimiler à la jeune femme qui lui servait présentement de coussin. Il gardait juste la sensation apaisante, calme, douce, affectueuse presque, et son cerveau se nourrit avidement de ces quelques sentiments bons, vraiment, pour permettre à son hôte de dormir en paix, ne serait-ce que quelques heures. On ne pouvait faire plus détendu actuellement. Il aurait pu y avoir des mangemorts débarquant chez lui en fanfare, il n’est pas sûr de se réveiller.

Pourtant il fallait bien qu’il se réveille un jour. Il savait que Loïs était encore là, il sentait sa chaleur contre sa joue, sa main dans ses cheveux, même si elle semblait un poil plus…Tendue que dans son souvenir. Peu importait. Elle était toujours là, c’était l’important. Elle ne resta cependant pas longtemps. Quelques mots, que Clark et son esprit embrumé avaient bien du mal à faire sens, puis elle disparut dans un crak significatif du transplanage. D’un coup, il se retrouva de nouveau seul et il poussa un lourd soupire. De retour dans son quotidien. Pourtant, il se sentait mieux. Pas franchement plein d’énergie encore, mais déjà plus en paix qu’il ne l’était il y a quelques heures. Il se leva de son canapé, les yeux encore fatigués et souhaitant presque y retourner, et alla se servir un café. Puis un deuxième. C’est quand il revint au salon avec son deuxième mug de café qu’il remarqua enfin l’intrus dans son salon. Un sac, définitivement pas le sien, pas un sac d’homme, donc il ne lui restait qu’une seule solution : Loïs avait oublié son sac. Un sourire fleurit sur ses lèvres, ne demandez pas pourquoi, il est là point. Il prit le sac et chercha un papier d’identité, quoi que ce soit qui porte son adresse dessus. Il fit plusieurs découvertes.

Premièrement, que cette jolie jeune femme était effectivement journaliste pour la gazette.
Deuxièmement, qu’elle habitait dans le Londres moldu.
Troisièmement…Elle était née-moldue.

Pas que ça change quelque chose, mais Clark eut un sourire amusé mais le rire amer devant cette information. Il ne changerait jamais, pas vrai ? En tout cas, une chose était sûre, il allait devoir faire une petite visite à cette charmante Miss Lane sous peu…
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