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❝ So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION] ❞
 :: Royaume-Uni :: Bourgs sorciers
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So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mar 10 Juil 2012 - 18:04
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Spoiler:



Pourquoi la lettre de Caïus Salamander commençait-elle par Melmoth, et non pas par Bishop ? Pourquoi Melmoth ET Bishop, et non pas l’inverse, ce qui aurait été bien plus logique ? …d’un point de vue alphabétique du moins ! Sans compter qu’il avait toujours apprécié le franc-parler en règle générale, mais qu’un excès de sincérité n’incluait pas forcément que l’on se montre rustre. Sauf lorsqu’effectivement, l’on s’appelait Caïus Salamander. C’était plus fort que lui, chaque fois que Nicodem recevait l’un des petits mots doux de leur leader, il se surprenait à l’imaginer en gladiateur, vêtu d’un pagne en lin, de sandales et d’un casque à plume, et armé d’un glaive plus gros que son bras. Bon sang quel troll. Dire que cette espèce de sauvage pouvait se targuer d’être pure et pas lui.

Quoi qu’il en soit, cette tâche laissait le jeune scientifique des plus sceptiques. Il avait tourné de l’œil devant quantité de caméra la dernière fois qu’il en avait vu un, et tout l’monde avait pu voir cet attardé de Donovan le fourguer sur son dos comme un sac de pommes de terre. Le simple fait d’y penser lui semblait intolérable, mais continuait d’être estompé par l’horreur qu’était le souvenir de ce visage putride, flasque, purulent et décomposé. L’odeur, les croutes, le sang et le pus, leur simple évocation suffisait à lui lever le cœur. Le jeune homme se rassurait tout de même en se répétant que la chose qu’il avait vue dans la ruelle le jour du Triathlon n’était que le fruit de son imagination et de ses peurs combinées, une élucubration mentale incarnée par un Epouvantard. Si jamais cette nouvelle mission mettait sur leur route quelques inféri, il y avait de grandes chances pour que ceux-ci ne ressemblent pas à ce qui lui avait fait face dans cet infâme quartier moldu. D’ailleurs à proprement parlé il n’en n’avait jamais vu ! Par contre, il avait déjà vu des cadavres et son intérêt pour la médicomagie et les arcanes qui se cachaient sous la peau le poussaient à la curiosité. Peur et curiosité mêlées, voilà un cocktail auquel il était habitué en fin de compte. C’est pour cela qu’il n’avait pas renvoyé de courrier à leur leader qui disait ‘Pourriez-vous je vous prie mon cher, allez vous faire voir chez les goules ? En vous remerciant, N. J. Bishop’

De quel droit insinuait-il qu’il se l’était coulée douce depuis le Triathlon de toutes manières ? Il en était sortit à moitié vivant seulement, avec quantité de brûlures graves et moins graves, une entorse du genou et une profonde morsure de Clabbert qui lui laissait encore aujourd’hui quelques marques rosée sur l’avant bras. Heureusement que sa très chère mère était guérisseuse ! Elle avait ainsi put faire ce qu’elle préférait faire dans la vie et lui faire ingurgiter tout un tas de potions, le badigeonner d’onguents et lui administrer tout un tas de plantes régénératrices. Nicodem était habitué l’invalidité que provoquait la maladie et préférait de toute façon rester chez lui, sa convalescence n’avait donc pas été trop dure à vivre. C’était toujours ça de prit.

Pour finir, l’idée de revoir Allen Melmoth, ancien camarade Serdaigle, lui avait parue intéressante. Pas qu’ils aient jamais été amis, mais Allen ne lui avait en tout cas jamais rien fait de détestable. Sans compter qu’il était effectivement un Serdaigle, et que Nicodem avait toujours eut tendance à préférer les gens de l’esprit. Les autres n’étaient jamais que des imbéciles jaunes, des sournois verts et des vantards rouges, qu’ils soient sang-pur ou pas. Bref.
Huit années au moins qu’il n’avait plus croisé Allen. L’expérience serait forcément intéressante, plus encore si aucun d’eux ne venait à mourir…

En attendant, il avait reçu la lettre de Salamander la veille et le temps qu’il médite sur sa participation, un second hibou lui était parvenu, d’Allen celui-là, afin qu’ils fixent un rendez-vous. Puisque Nicodem avait décidé de se montrer coopératif, il lui avait renvoyé une réponse qui l’enjoignait de se rendre dès l’aube du lendemain à l’entrée de Lakeshire. La petite ville sorcière n’était pas très grande et se trouvait dans le comté de Devon (contrairement à ce que son nom indiquait), non loin de la côte nord-ouest d’Angleterre. Et à Lakeshire, était-il besoin de le préciser ? Il y avait un lac. De bonne taille celui-ci. Du reste, le village n’avait rien ni de très extravagant ni de très intéressant mise à part quelques anciennes stèles celtes et quelques dolmens antiques. Avec 300 âmes tout au plus, la population englobait une ou deux familles de sang-pur seulement, et le reste n’était constitué que de basiques. Bref, un village sorcier comme les autres, mais dernièrement secoué par quelques étranges phénomènes. Caïus soupçonnait Kark d’avoir dans l’idée de se construire une armée de morts, mais quelles étaient les preuves de l’implication des Ombre là-dedans ? Aucune idée. Ils se chargeraient de le découvrir aujourd’hui.

Son corbeau sur l’épaule, le jeune homme transplana donc aux premières lueurs de l’aube à l’entrée du village, une route étroite et bordée de prunelliers, cernées par quelques lambeaux d’un vieux muret à moitié éboulés mais très joli d’aspect. Son grand oiseau noir s’envola immédiatement pour visiter les environs et, mains dans le dos comme à son habitude, le jeune homme ne dut pas attendre plus d’une poignée de minutes pour que le bruit typique du transplanage ne vienne à nouveau troubler le silence endormit de la nature. Ne leur restait plus qu’une petite centaine de mètres à parcourir pour entrer dans le village proprement dit.

Maintenant face à Allen, Nicodem ne daigna pas tendre la main pour le saluer mais lui adressa un petit signe de la tête et un rictus en guise de salutations. Puis l’observant plus en détail, l’un de ses sourcils se fronça.

« Tu es devenu grand » fit-il remarquer « Et tu commence déjà à te dégarnir, quelqu’un t’as prévenu ? Si tu veux ma mère vend d’excellente potion pour ce problème. C’est une bonne chose que nous soyons sous le même étendard, tu n’trouve pas ? » enchaina-t-il sans transition, à propos de leur même faction.

Et ceci dit, il amorça son premier pas vers le village.
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mer 11 Juil 2012 - 12:18

    Cela faisait quelques jours déjà que « l'incident » s'était produit. Plus de peur que de mal, toutefois les séquelles étaient toujours bien vivaces dans les esprits. En tout cas dans le mien. Mes exploits avaient si grandioses que j'avais du mal à m'en remettre. Mon ego, que je ne savais pas si grand, en avait pris un sacré coup. Résultat, je passais mon temps à ressasser tout ce que j'aurais pu faire et n'avait pas fait quand je n'étais pas au travail avec un maximum de boulot en attendant le retour de Mr Lannister qui était actuellement en convalescence pour cette même raison. Et quoi de plus terrible que d'être soi-même son propre juge ? Le pire de tous. Le plus cruel. Le plus impardonnable. Avachis dans le canapé, le regard sombre, je regardais la tête de croco muette qui me lançait des regards suppliants. Cette carpette n'avait que ce qu'elle méritait, si elle avait appris à garder ses crocs fermés, elle aurait eu plus de libertés qu'en ce moment même.

    Le hibou arriva sans crier par la fenêtre ouverte, cognant la lampe sur pattes avant d'atterrir le bec dans mes chips de courges. Surpris, je me redressais vivement pour décrocher le parchemin accroché à sa patte, un des hiboux de la faction, je le reconnaissais bien pour l'avoir croisé quelques fois même si c'était rarement. En ouvrant la lettre, mon cœur du rater un battement. Une mission ? Alors que j'avais dû passer pour un moins que rien, un bon à rien lors de ce triathlon fatidique ? J'avoue que je ne comprenais pas mais je n'étais pas en mesure de refuser. Steve me l'avait suffisamment rabâcher et je l'entendais encore dans un coin de ma tête « Surtout, surtout Allen, quoiqu'il arrive soit fidèle aux Héritiers. Tu feras ta place peu à peu, et tu verras que tu t'y sentiras toujours mieux. N'oublie jamais pourquoi tu as fait ce choix. Si tu te trahis, tu seras toujours considéré comme un traître, où que tu ailles. Il y aura toujours cette possibilité qui rendront les gens méfiants envers toi. Crois simplement en ton instinct, ton premier choix a été le bon. » Et je savais qu'il avait raison, j'avais sûrement besoin de plus de temps pour être certains de mes convictions. Heureusement que peu de gens étaient au courant. Clint sans aucun doute, Billy peut-être... et Steve qui était toujours là pour m'épauler sans jamais me taper sur les doigts. J'aimais sa méthode, elle convenait parfaitement à mon tempérament il fallait croire. Bref. Une mission. Je n'en avais pas fait beaucoup jusqu'à présent, sûrement trop intello pour le terrain, mais au fond j'étais content de pouvoir tenter à nouveau ma chance pour faire mes preuves. J'étais encore jeune et j'avais de l'ambition alors il me fallait persévérer coûte que coûte.

    Je devais faire équipe avec Nicodem Bishop. Le nom me disait vaguement quelque chose et après un temps de réflexion, je me souvins comme si un éclair avait traversé ma mémoire vive. Il avait juste deux ans de moins que moi et était un Serdaigle également. Un garçon plutôt renfermé et souvent de mauvaise humeur si mes souvenirs étaient bons (à vrai dire, cela faisait maintenant longtemps que nous ne nous étions pas vu). Je me souvins l'avoir croisé à l'infirmerie un jour, j'avais atterri là à cause de la bêtise d'un pote et nous avions échangé quelques mots. Au fond, il n'était pas vraiment méchant ce Bishop, malgré ses idées arrêtées, et j'espérais qu'il n'avait pas trop changé du coup. Je ne fis ni une ni deux et attrapais une plume pour lui écrire et convenir de notre lieu et heure de rendez-vous. A l'entrée du village de Lakeshire au levé du soleil. La réponse me revint vite. Tout était prêt.

    Le jour J, je m'étais réveillé en plein milieu de la nuit avec des sueurs froides. J'avais fait un cauchemar dans lequel tous les sorts que je lançais sur une bande d'inféris ne fonctionnaient pas. Je crois que j'avais crié et j'espérais ne pas avoir réveillé Billy. Décidant de ne pas me rendormir, je passais un œil dans sa chambre, non il dormait comme un loir ce bougre. En caleçon. Je laissais un peu mon regard traîner avant de me rendre compte que ça faisait trop pervers et je m'éloigner pour me préparer, manger un bout et préparer un sac avec du matériel. Avec l'affaire du triathlon, je me méfiais de tomber dans une autre embuscade sans pouvoir et c'est pourquoi je pris du chocolat (on sait jamais), de l'eau, une corde avec un grappin, une lampe torche, un couteau et des allumettes. En regardant par la fenêtre, je m'aperçus qu'il était temps que je file et je laissais un mot à Billy avant de transplaner sur le lieu du rendez-vous.

    Le petit village n'avait pas l'air de payer de mine avec son entrée minuscule, ses arbres étendant leurs longs bras maigres à notre rencontre et des murets de pierre à moitié décrépis sans doute signe d'une ancienne muraille (si tant est qu'il y en ait eu un jour). Bref, un bon décors pour une ambiance angoissante. Merci les Salamanders. Bishop était déjà sur les lieux et, souriant, je m'approchais de lui alors qu'il prenait déjà la parole avec en tout et pour tout un petit signe de la main. Je notais donc qu'il n'était pas devenu plus tactile avec l'âge et je respectais ça en lui rendant son signe par un sourire. Mon sourire disparut pourtant rapidement à sa remarque et je passais une main dans mes cheveux par réflexe, histoire de m'assurer qu'ils étaient toujours là. « Toujours aussi drôle Bishop » affirmais-je en souriant mais pas méchamment. « Si cette mission se passe bien, oui je dois dire que ce sera une bonne chose de te retrouver là. Tu as prévu quelque chose ? Le village semble être un peu désert mais je crois qu'il serait judicieux de trouver quelqu'un à qui poser des questions. »

    Je regardais autour de moi, pas de trace d'inféri visible évidemment (ça aurait été trop simple), mais il régnait une ambiance lourde qui ne me mettait pas vraiment à l'aise. Non loin, l'eau du lac était stagnante, reflétant la couleur étrange du soleil levant. Je le suivis quand il amorça un pas vers le village, autant s'y mettre de suite, il avait raison et je frappais à la première porte de maison que je trouvais. Pas de bruit, un silence total. On aurait pu voir une sphère de branches mortes dégringoler une rue portée par le vent que ça ne m'aurait pas étonné. Mais ce fut un chat qui trottina d'une rue à l'autre en nous regardant d'un air vaguement dérangé. « ça commence bien, facile pour enquêter tiens. » M'approchant d'une seconde porte, je frappais à nouveau. Cette fois, ce furent les aboiements féroces d'un chien qui m'accueillirent et je sursautais comme un bleu avant de grincer des dents. « Il y a bien quelqu'un qui va nous répondre non ? » Je me rendis dans une autre rue, la maison avait plus de gueule que les autres, sans doute le notaire et avec un peu de chance, le représentant. Knock knock knock. Un grincement, des bruits de pas. Et une porte qui s'ouvre sur un visage vrai ou faussement jovial.
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Ven 13 Juil 2012 - 12:07
    Knock knock knock

    Troisième porte à laquelle frappait Allen après deux autres restées clauses. Nicodem ignorait s’il s’agissait simplement de mal chance où si les habitants refusaient tout simplement de leur ouvrir. Après tout, le soleil se levait à peine et puisqu’ils étaient en été, le phénomène se déroulait assez tôt. Peut-être les habitants dormaient-ils encore ? Ou peut-être pas. Difficile à dire puisqu’ils venaient à peine d’arriver. Une chose était certaine, en se promenant ainsi dans les rues désertes et silencieuses, il aurait été facile de croire que le village était abandonné. Il y régnait une ambiance excessivement austère et morne. Pas que ce genre d’ambiance lui déplaise, il préférait cela à l’animation du chemin de Travers par exemple, mais cette atmosphère bien spécifique était tout de même un premier indice.

    Le bruit d’une porte qui grince le tira pourtant de ses observations minutieuses et l’instant d’après, un gros visage bouffi se présentait à eux. Il fit quelques pas pour se poster au près d’Allen et observer l’habitant. Il était vieux et gras, et son sourire accueillant l’exaspéra aussi tôt, de même que son strabisme divergeant des plus disgracieux. De plus, l’homme leur avait ouvert, mais callait son gros ventre entre le chambranle et la porte de sorte qu’il était d’emblé plutôt évident qu’il ne les ferait pas rentrer à l’intérieur de sa maison.

    « Bonjour… Puis-je vous aider, gentlemen ? »
    « Nous l’espérons ! » répliqua le plus jeune « Nous sommes envoyé par le Gouvernement pour enquêter sur les évènements mystérieux survenus récemment dans votre cimetière, je suis Nicodemus Bishop et voici mon partenaire Allen Melmoth »

    Paf. Ces choses-là selon lui, devaient être gérées comme on enlève un vieux sparadrap. D’un cou sec, pour se faire moins de mal. Inutile de tergiverser, inutile de tourner autour du pot, alors autant annoncer la couleur d’emblée sans hésitations. Il n’était pas sans savoir qu’il avait possiblement affaire à un partisan de l’Ordre, ou de l’Ombre, mais ces choses là n’étaient malheureusement pas inscrites sur le front des gens, alors pourquoi s’en lester ? De toute façon il les avait présentés comme mandaté par le gouvernement, ce qui n’était pas un mensonge. Ceux qui les avait envoyés auraient du s’y trouver !

    « Oh… hem. Je vois, hm… » répliqua le gros en se tripotant le nœud pap’ comme si celui-ci essayait soudainement d’attenter à sa vie. Pourtant son sourire n’avait pas disparu, il s’était tout simplement figé « Pardonnez-moi » se reprit-il « Cobalt Hamilton » en posant une main grasse sur sa poitrine « Pour vous servir messieurs. Malheureusement, je ne vous serais pas d’une grande aide. Je déplore beaucoup ce qui se passe dans notre cimetière, et il va de soi que j’aimerai beaucoup vous aider mais… je ne possède aucune information susceptible de le faire. Maintenant si vous voulez bien m’excusez, une longue journée m’attend au bureau »

    Allen allait répliquer, peut-être pour insister, peut-être pour dire au revoir à leur interlocuteur, mais dans le doute, Nicodem l’interrompit d’une simple main posée sur son avant-bras. Il venait de remarquer un petit détail qu’il avait envie d’analyser, et pour cela, le gros devait partir. Qu’il parte donc.

    « Nous comprenons tout à fait. Une bonne journée Sir Hamilton »

    Celui-ci fit mine de refermer la porte, avant d’hésiter quelques instants, puis de se pencher un peu en avant pour leur marmonner quelque chose d’un ton devenu soudainement plus sourd :

    #1

    Oui : Hamilton leur conseil d’aller s’adresser au fossoyeur, Ben O’Dalhan, qui vie aux abords du cimetière…
    Non : Hamilton leur conseil d’aller s’adresser au Mayor de Lakeshire : Sir Christopher Fitzgerald, qui vie dans l’unique Manoir de la ville…


    Juste avant de leur refermer la porte au nez d’un claquement sec.
    Eh bien cette entrevue bien que courte ne s’était pas révélée inutile ! Deux indices. Oui deux, car en plus du nom que venait de leur fournir le notable, l’objet qui avait attiré son attention serait à coup sûr instructif. Sans s’expliquer, Nicodem s’assura simplement que personne ne l’observait avant d’arracher un petit sac de tissu qui pendait au-dessus de la porte désormais clause.

    Lui et Allen s’éloignèrent de quelques pas pour se couvrir d’éventuels regards et le jeune homme observa la petite sacoche, pas plus grande que sa paume. Elle était fermée d’une petite cordelette qu’il étira afin d’en ausculter le contenu. Un mélange de plantes qu’il tritura et gratifia de quelques reniflements sceptiques.

    « De l'asa-foetida » reconnu-t-il en premier grâce à l’odeur dérangeante « De l’Alkana également. Elles chassent les esprits malins. Et du Quinquana pour les désenvoutement. Un peu de sauge aussi bien sûr » et d’un regard circulaire, il observa les autres maisons de la rue « D’autres portes en son garnies, pas toutes, mais assez pour que ça n’soit pas une coïncidence » en conclut le jeune homme tout en remettant les herbes dans leur sac.

    Il fourra ensuite celui-ci dans sa poche avant de relever ses yeux clairs sur son compagnon.
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Ven 13 Juil 2012 - 12:07
Le membre 'Nicodem J. Bishop' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' :
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Dim 15 Juil 2012 - 13:08

    L'homme qui était apparu dans l'encadrement de la porte nous salua d'un bonjour poli. Déjà cela commençait mieux qu'aux autres portes. Bishop prit alors la parole pour lui expliquer les raisons de notre intrusion chez lui de bon matin. Évidemment, il omit le petit détail précisant notre faction et il avait raison. Après tout, avec tous les problèmes qu'il y avait à cause de ça, il valait mieux être prudent et laisser croire aux gens ce qu'ils voulaient croire. Jugson avait causé une catastrophe en voulant nous obliger à travailler tous ensemble entre faction, d'accord sa méthode avait été mauvaise, mais cela partait d'un bon sentiment (sérieusement?), or tout le monde ne partageait pas cette idée, bien au contraire. Un système de guéguerre s'était mis en place depuis leur création et rien ni personne ne semblait être en mesure de faire disparaître ces rivalités.

    L'homme qui occupait la totalité de l'encadrement de la porte sembla mal-à-l'aise et gêné, tripotant son nœud-papillon comme s'il s'en prenait à sa vie. Allons bon, si ce n'était pas un comportement suspect, je me raserais une moitié de tête. Comme Nicodem prenait la situation en main de ce côté là, je jetais un coup d'oeil dans le hall d'entrée que je pouvais apercevoir derrière Cobalt Hamilton (puisqu'il venait de se présenter). Rien que de très commun. Un guéridon avec une corbeille contenant plusieurs trousseaux de clés, un vase avec un bouquet de roses séchées à l'intérieur, un placard (probablement à chaussures) et un porte-manteau où se trouvaient trois capes. Je restais interdit un instant en remarquant que le bonhomme n'avait pas d'alliance, signe probable qu'il vivait seul. Alors pourquoi trois capes à ce porte-manteau et autant de clés dans la corbeille. Je fronçais légèrement les sourcils. Peut-être était-ce de la paranoïa de ma part ? Hamilton nous affirmait qu'il n'avait aucune information à nous fournir. Et trop rapidement, il changea de sujet donnant pour excuse qu'il avait du travail avant de s'éclipser. J'allais lui poser une question concernant les détails que j'avais aperçu mais Nicodem posa une main sur mon bras pour m'empêcher de parler. Pourtant, Hamilton nous donna un nom avant que la porte ne se referme vivement sur nos nez. Ça puait la conspiration, passez moi l'expression.

    Mais Bishop avait déjà repéré quelque chose et il s'empressa de récupérer une pochette placée au dessus de la porte et rien qu'en examinant le contenu, il en trouva la contenance. Heureusement car je n'étais pas connu pour mon talent en botanique. « C'est forcément pour éloigner quelque chose et tout le village semble être au courant si des conjurations comme celle-là sont accrochées partout. » Je regardais un instant autour de moi. Le village semblait toujours aussi désert, mais je soupçonnais les habitants de ne chercher qu'à nous éviter. « Ce qui profane les tombes fait peur aux habitants, ça semble évident. Mais ce que je voudrais savoir c'est pourquoi Hamilton nous a caché des choses. Il n'avait pas d'alliance mais trois capes chaudes étaient accrochées dans l'entrée et ça m'étonnerait qu'il ait trois capes identiques pour lui tout seul...quelqu'un était avec lui à l'instant... »

    Je laissais échapper un soupir. Mes craintes commençaient à prendre forme. Il nous faudrait sans doute combattre quelque chose tôt ou tard et la peur d'être inutile encore une fois refaisait surface. L'incident du triathlon m'avait créée une angoisse qui ne se dissiperait pas tant que je ne me serais pas prouver mes forces et j'avais bien l'intention de faire de mon mieux dans cette enquête.

    « Mais commençons par aller voir le maire, il doit sans doute avoir la réponse à certaines questions. » Je pris la route du seul manoir du village et sonnais à la cloche. Un bruit sourd résonna dans la bâtisse et après quelques longues secondes, un serviteur en queue de pie en sortit l'air totalement chamboulé. « Excusez-moi mon brave, nous sommes mandatés par le gouvernement et nous voudrions poser quelques questions à Monsieur le Maire, est-il possible de le voir ? » demandai-je prudemment. On nous avez demandé d'être discret et pour le moment, il semblait que ce soit compromis. Nous étions des étrangers à ce village et tous le savaient. Le serviteur répondit en bredouillant rapidement « Monsieur Fitzgerald n'est pas visible pour le moment, il est encore au lit. Revenez plus tard. » Je le regardais un instant avant de regarder vers la porte entrouverte du manoir d'où une tête venait de disparaître. « Pardonnez moi d'insister, mais c'est important. Nous enquêtons sur les profanation de tombes dans votre cimetière, si vous voulez que cela s'arrête un jour, faites nous entrer, nous attendrons patiemment que Mr Le Maire soit visible. »

    Je jetais un coup d'oeil à Nicodem avant de m'entendre dire que Monsieur Fitzgerald ne recevait pas de visite et que si nous voulions attendre, il nous faudrait attendre dehors. Les habitants de ce village étaient tout à fait charmants et je notais le nom dans un coin de ma tête pour penser à ne jamais venir y passer des vacances. « Dans le genre suspect... Peut-être qu'on devrait aller voir ces tombes de plus près ? Un indice pourrait s'y trouver, … si le coupable est un peu stupide ou tête en l'air » ajoutai-je sceptique.
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mar 17 Juil 2012 - 15:00
    Nicodem en venait de toute évidence aux mêmes conclusions qu’Allen, qu’il confirma d’ailleurs d’un bref hochement de tête. C’est vrai qu’il avait tendance à oublier qu’il n’était non pas en présence d’un lent à qui il convenait d’expliquer chaque raisonnement pourtant logique, mais bien à un ancien Serdaigle comme lui, avec juste ce qu’il fallait de jugeote pour le suivre. Et observateur avec cela ! Il avait lui-même sentit un malaise évident chez Cobalt Hamilton, et l’ombre d’un mensonge couver sous ses airs avenants, mais quant à déterminer la nature du mensonge, il était encore bien trop tôt pour le dire. Le nombre de capes pendues au porte-manteau était certes une piste qu’ils se devraient d’éventuellement explorer, mais plus tard. Pour l’instant, le Maire du village aurait priorité.

    Ou pas…
    La chaleur de l’accueil lui glaça presque les os. Quelle attitude étrange ! Ils affirmaient sans détour être là pour enquêter sur cette macabre affaire de profanation, et en retour ils ne rencontrait que rejet et mensonges. N’était-il pas totalement illogique de refuser l’aide d’une main tendue lorsqu’on était dans le besoin ? Leur village se trouvait être le théâtre de quelques sombres intrigues et pour le moment personne ne semblait enclin à leur prêter main forte pour résoudre cette énigme. C’était à n’y rien comprendre, et des plus frustrants. Cela dit, chaque réaction, aussi étrange soit-elle, constituait en elle-même un indice qu’ils se devaient d’analyser.

    Emboîtant le pas d’Allen qui proposait qu’ils se rendent au cimetière, Nicodem lança un regard vers le ciel qui se parait enfin d’azur maintenant que le jour était totalement levé. Il avait entendu au-dessus de sa tête les coassements typique de son corbeau qui planait paresseusement en arc de cercles au-dessus de leurs deux têtes. L’observant, il médita quelques instants avant de prendre la parole.

    « Je crois que tant de méfiance n’est pas à prendre à la légère » affirma-t-il d’un ton pensif « Une attitude aussi réservée ne peut être motivée que par deux facteurs : soit la culpabilité, soit la peur. Ne nous reste plus qu’à découvrir le quel des deux est le bon. Nous avons peut-être affaire à un village entier de partisans Ombres, qui sait ? Cela dit je ne l’souhaite pas, car cela voudrait dire que nous sommes seuls au milieu d’ennemis » fit-il d’un haussement de sourcil sceptique « Si le Maire s’entête à nous refuser une audience, il doit bien y avoir quelqu’un en charge de ce cimetière qui serait peut-être plus enclin à se délier la langue. Si ce n’est pas le cas non plus il nous reste les échoppes et les lieux de vie commune. Un bar, une épicerie ? Il doit bien y avoir ce genre d’établissement dans ce bouge » maugréa-t-il d’un regard hostile au paysage.

    Il n’était déjà pas des plus compréhensif, mais un accueille aussi agaçant ne pouvait que lui inspirer du mépris. En chemin vers le cimetière, légèrement en retrait par rapport au village, ils ne croisèrent qu’une seule et unique personne qui s’était aussi tôt hâtée de rentrer à l’intérieur de sa maison avant de refermer la porte d’un claquement sec. Ces gens là ne pourraient pas se cacher toute la journée ! Il faudrait bien à un moment donné que le village s’anime, même un petit peu. S’il fallait patienter, ils patienteraient. Nicodem n’entendait pas quitter cet endroit jusqu’à résolution du problème.

    Ils bifurquèrent deux ou trois fois jusqu’à longer une petite route de campagne déserte, si ce n’est une courte masure modeste de briques rouges et typiques, ceinturée d’un petit jardinet un peu brouillon. Le jeune homme la désigna d’un rapidement mouvement du menton à son compagnon, mais les deux continuèrent pourtant leur route jusqu’au cimetière proprement dit. Inutile de se faire rembarré une troisième fois pour le moment, mieux valait se consacrer à un peu d’observation et de théorie. Ils y reviendraient plus tard de toute façon.

    L’endroit n’était pas spécialement immense, mais de bonne taille et fermé d’un haut muret de pierre. En son centre trônait un chêne visiblement malade puisque la moitié de ses branches s’étaient vues désertées de toutes leurs feuilles. Nicodem nota la chose mais n’eut pas vraiment loisir d’en parler. Le spectacle était assez impressionnant en vérité, voir dérangeant. Il semblait que le cimetière entier était en travaux, parsemé là de trous béants, là de monticules de terre éparpillés. Les pierres tombales et autres statues parfois déchaussées de leurs socles montraient que l’excavation s’était faite à la hâte, certainement d’un simple court de baguette pour soulever la terre par magie. Visiblement en tout cas, aucun outil n’avait été utilisé pour creuser, et le jeune homme fit part de toutes ses observations à son coéquipier avant de poursuivre son observation des lieux.

    Un peu plus loin il nota même un cercueil béant, fendu en deux, et fut bien étonné que personne ne se soit occupé de déblayer un peu l’endroit. Laisser un cimetière dans cet état lamentable lui semblait être un vrai manque de respect pour les morts. A moins qu’encore une fois, la peur ne soit trop forte pour que quiconque ose y mettre les pieds…

    Quoi qu’il en soit, ils avaient du travail devant eux. Observer chaque trous, chaque pierre, relever les noms des cadavres disparus, déterminer depuis combien de temps cette mascarade avait lieu et quel corps avaient été volés en premier. Prendre des mesures également, peut-être même, quelques échantillons qu’il pourrait analyser plus tard dans la journée. Si un rituel spécifique avait été réalisé ici même, il y avait aussi certains sortilèges, certaines potions qui pourraient certainement les aider à déterminer lesquels. Il expliqua ses plans à Allen et en était justement à cette histoire de rituel lorsqu’une voix claire et malicieuse s’éleva dans leurs dos.

    « Vous êtes venu déposer des fleurs ?! »

    Ils se retournèrent d’un même mouvement brusque, baguette tirée pour ce qui était de Nicodem. L’atmosphère violée et inquiétante du cimetière le mettait clairement sur les nerfs, fort heureusement ce n’était pas un inferi féru de botanique qui se trouvait là, mais bien le fantôme d’une toute petite fille. Difficile de donner un âge à quelqu’un au travers de qui l’on pouvait voir, mais de stature, elle ne lui inspirait pas plus de cinq ans. Sa petite robe fleurie et vieillotte lui indiquait qu’elle avait du mourir il y a de cela de nombreuses décennies. Peut-être le siècle dernier, ou le précédent encore.

    La première pensée qui effleura Nicodem ne fut pourtant pour aucune de ces choses, mais plutôt pour lui-même. Il était terriblement allergique au fantôme. Leur présence lui brouillait les bronches et lui bouchait les nasaux comme le foin d’été. D’ailleurs il éternua.

    « Bless you ! » scanda la petite fille aux joues bien rondes, qui se dandinait de gauche à droite en donnant du mouvement à ses jupons « Vous vous appelez comment ? »
    « Haem… voici Allen et je suis Nicodem » répliqua-t-il d’un ton hésitant.

    Les enfants n’étaient pas sa tasse de thé. Clairement pas. Surtout lorsqu’ils étaient morts. Peut-être parce que lui-même n’avait jamais réellement été enfant, du moins pas dans l’attitude. Il avait toujours été exactement comme il était maintenant, du moins selon lui.

    « Nicodem c’est bien étrange comme petit nom ! Moi c’est Maureen ! Elles sont oùùùù les fleurs ? »
    « Nous n’en n’avons pas. Nous n’sommes pas venu pour ça tu l’vois bien. Nous sommes venus pour enquêter sur les profanations de tombes. D’ailleurs, si tu… hante souvent cet endroit, peut-être as-tu vu quelque chose ? »
    « Heuuuu j’sais pas ! Moi mes préférées en tout cas ce sont les roses, c’est les princesses des fleurs les roses ! Ma maman elle m’en apportait tout l’temps avant ! Mais maintenant elle vient plus jamais m’voir »
    « … tu ne répond absolument pas à ma question petite » fit remarquer Nicodem d’un sourire qui disait ‘allo ? Es-tu stupide ?’
    « Ma maman de toute façon elle m’a toujours dit de n’pas parler aux inconnus, et vous j’vous connais même pas ! Vous habitez pas dans mon village »
    « Nous n’sommes pas des inconnus puisque tu connais nos prénoms »

    La gamine ouvrit la bouche puis sembla méditer sur cette très pertinente remarque…

    #1

    Oui : La petite Maureen se met à sourire « Bah voui c’est vrai » admet-elle. La voilà peut-être plus encline à répondre à leurs questions !
    Non : Elle fait une moue sceptique et croise ses petits bras potelés d’un air hautain. C’est mal partit pour une pleine coopération…
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ce message a été posté Mar 17 Juil 2012 - 15:00
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ce message a été posté Jeu 19 Juil 2012 - 10:52

    Autant dire que j'étais content de faire équipe avec Nicodem. Pas que la formation d'équipe laissait à désirer parfois, mais on ne savait pas forcément sur qui on allait tomber lorsque l'on ne connaissait pas beaucoup les partisans de la faction et excepté Steve, je ne connaissais pas grand monde. Or Nicodem était réactif, observateur et entreprenant peut-être même plus que moi et cela me motivait à faire aussi bien, si ce n'est mieux que lui. Il était pourtant mon cadet, mais semblait avoir bien plus d'expérience que moi sur le terrain, tout comme Billy en avait clairement plus que n'importe qui si c'était possible.

    Et il avait raison. Les comportements auxquels nous venions de faire face et les réactions des villageois ne provenaient que de la peur ou de la culpabilité et il nous fallait le déterminer. Nous étions là pour ça après tout, une enquête dans un endroit vraiment très glauque. J'avais espoir que nous ne croisions pas cette armée d'inféri mais moi et la chance, cela faisait deux et j'avais toujours du faire sans. Je savais qu'il me faudrait continuer à vivre de cette façon. La débrouillardise vieille baderne, il n'y avait que ça de vrai. Comme Nicodem le suggérait, les établissements tels que bars ou épiceries seraient notre prochaine étape, mais pour le moment, il nous fallait examiner le lieu du crime. Nous partîmes donc en direction du cimetière. Chemin tout aussi rassurant que le reste du village et par précaution, je sortis ma baguette d'une poche intérieure de ma cape. Nous passâmes devant une masure, elle ne semblait pas déserte mais personne aux alentours, ni même aux fenêtres pour nous regarder passer, certains volets étaient même clos sans l'ombre d'une âme qui vive. Comme si les habitants avaient tous disparus par enchantement dans la nuit, laissant leurs habitations encore vivantes pour quelques jours avant que le manque de présence ne les rendent plus austères et hantées.

    Quand nous arrivâmes au cimetière en question, je fus choqué par le classicisme de l'endroit. Un arbre probablement centenaire gisait en son centre, gardien des morts et de leur repos éternel, un parapet de vieilles pierres délimitait le périmètre. Mais à l'intérieur, des tombes étaient vides, des monticules de terre trônaient fièrement à leur côté, des stèles funéraires étaient renversées. Je passais une main sur mon visage, à la fois horrifié par un spectacle aussi irrespectueux des morts et par l'appréhension d'une odeur nauséabonde que je m'imaginais sans doute. Nous allions avoir un sacré boulot sur ce terrain là. Nicodem commença à m'expliquer ce qu'il comptait faire et je hochais la tête trouvant logique de relever le nom des disparus, voir chaque tombe pour examiner les potentielles traces laissées par le coupable et les rituels....

    Je sursautais en me retournant vers la voix qui venait de parler. Un fantôme. De fillette. Guère plus âgées que 6 ou 7 ans au maximum. J'abaissais légèrement ma baguette que je pointais en direction du fantôme et Nicodem prit une nouvelle fois la parole pour parler à l'enfant. Décidément, je ne me rappelais pas qu'il était aussi réactif à l'époque de Poudlard, mais je ne pouvais pas prétendre que je le connaissais bien à cette époque là aussi. Je le laissais donc nous présenter et essayer de l'apprivoiser. Je souriais légèrement à l'enfant comme pour la rassurer, mais pour le moment, elle ne regardait que Nicodem. Mais le malheureux semblait exaspéré par le caractère sommes toute normal de la fillette. Elle était intimidée et elle se braqua lorsque mon coéquipier lui répondit froidement qu'elle connaissait nos prénoms donc que nous n'étions pas des étrangers. Il était temps de prendre la relève et avant qu'il ne puisse répliquer, je posais une main sur son épaule et m'approchais de la fillette. « Maureen, c'est ça ? » Je lui souris en rangeant ma baguette dans ma cape. « Tu ne nous connais pas mais nous ne faisons rien de mal. Nous venons juste ici pour attraper le méchant qui a ouvert toutes ses tombes. L'endroit ne doit plus être très calme depuis que c'est arrivé. » Je m'agenouillais près d'elle et regardais le spectacle d'une tombe éventrée. « Est-ce que c'est la tienne ? » L'enfant secoua énergiquement la tête. Même si elle faisait toujours la tête, au moins elle répondait par des gestes. « Tu as vu celui qui a fait ça ? N'est-ce pas ? » Un silence, elle savait sans aucun doute mais il fallait encore l'apprivoiser. « Ma fleur préférée c'est la marguerite, je sais ça ne paye pas de mine mais j'aime leur simplicité et la blancheur de ses pétales. Elle est loin de ta Princesse des fleurs. » ajoutai-je doucement et lui tendant ma main. Après un instant d'hésitation où elle regarda successivement ma main et mes yeux, il finit par poser sa minuscule main fantomatique dans la mienne et je serrais doucement. « J'ai perdu Mr Loup... »
    « Où est-il ce Mr Loup ? »
    « Je ne sais pas... quand je me suis réveillé ce matin, il n'était pas avec moi, je le garde toujours dans mes bras, c'est ma maman qui l'a mis avec moi pour que je dorme avec pour toujours. »
    « Je te promets qu'on retrouvera ton Mr Loup... mais nous avons besoin de ton aide pour ça. Il faut que tu nous décrives celui qui a fait ça. »
    « … Il... Ils étaient deux... un grand mince... je l'ai pas vu mais le petit gros transpirait et creusait... il était tout sale et de la terre partout sur lui... »

    Je souris un peu à l'enfant en la remerciant et je lui promis de retrouver son doudou en même temps que nous chercherions des preuves et des indices pour la suite de notre enquête. Elle demanda si elle pouvait rester avec nous et après un bref regard à Nicodem qui éternuait toujours quand le fantôme s'approchait de lui, je lui indiquais qu'elle pouvait mais qu'il fallait qu'elle nous laisse travailler un moment. Elle sautilla jusqu'au muret sur lequel elle s'installa et nous regarda faire. Une tombe après l'autre, échantillons infimes, plantes étranges qui n'avaient rien à faire là, je m'occupais principalement du nom des corps disparus puisque je n'étais pas spécialiste en botanique loin de là. Deux ou trois heures durent défiler, et je réfléchissais, le seul gros que nous avions vu était ce Mr Hamilton, mais avait-il seulement le cran de faire une tâche pareille ? Je l'aurais plutôt vu en train de gémir avant de partir en courant. Mais rien n'était moins sûr. Avec une liste plutôt complète, je rejoins Nicodem. « Au moins une quinzaine de corps manquent à l'appel. Plus ou moins récemment enterrés, environ un an pour le plus ancien cadavre. Si ce n'est pas le début d'une petite armée d'inféri, je ne sais pas ce que c'est. Tu as trouvé quelque chose toi ? » La tombe de Maureen avait été saccagée également, mais le corps de la fillette était toujours à l'intérieur et par convenance, j'avais refermé le cercueil en remettant la peluche en forme de loup dans les bras de l'enfant.
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ce message a été posté Lun 23 Juil 2012 - 0:13
    « Monsieur Loup » avait répété Nicodem à voix basse en entendant la petite Maureen geindre à propos de son jouet.

    Ce qui l’agaçait surtout, mis à part la présence d’une enfant ce qui en soit était déjà très agaçant même s’il elle était morte, c’est qu’Allen obtienne de bien meilleurs résultats que lui. Il était évident qu’il était plus intelligent que son aîné, et tous les Serdaigles n’étaient pas des génies de son acabit, mais il n’en restait pas moins vrai qu’il avait ses faiblesses. Une santé fragile pour commencer, et puis bien sûr, cette frustrante incapacité au dialogue. Lorsqu’il s’agissait de réfléchir et de déduire, il était incontestablement le meilleur, mais lorsqu’il était question d’amadouer, ou de jouer sur les sentiments, il se retrouvait aussi dégourdit qu’un géranium. Et s’il y avait bien une chose qu’il détestait, c’était qu’on lui rappel ses manquements.

    Quoi qu’il en soit, l’intervention d’Allen n’avait pas été inutile puisqu’ils disposaient désormais d’un indice. Deux personnages, dont l’un de bonne taille et l’autre petit, l’un mince et l’autre d’embonpoint. Quel duo ! Il aurait bien fait un commentaire – désobligeant bien sûr – mais un éternuement l’en empêcha et il laissa tout simplement tomber. Cette gamine ne savait apparemment rien d’autre et devenait de ce fait totalement inintéressante. Voir dérangeante puisqu’il était allergique aux fantômes, et que cette idiote s’était mise en tête de les coller et de les observer faire leur travail depuis son muret.

    « Il n’y a pas à dire je préfère les corps sans vie aux âmes trop bavardes » soupira-t-il en retournant à ses observations minutieuses des lieux.

    Le temps défila d’ailleurs à une vitesse folle. C’était toujours le cas lorsque l’on faisait ce qu’on aime. A vrai dire l’ambiance morbide des lieux ne lui était pas tout spécialement antipathique. Pas qu’il apprécie non plus, mais les vivants en grand nombre l’avaient toujours mis bien plus mal à l’aise qu’un lot de cadavres. Les choses devenaient différentes lorsque les cadavres se remettaient à bouger en vue de quelques intentions belliqueuses, mais pour l’instant ce n’était pas le cas, et la recherches quelle qu’elle soit le ravissait toujours. Seule tâche au tableau, ce satané petit fantôme qui lui piquait le nez et les yeux, et rendait sa respiration parfois sifflante. Il avait l’habitude et préférait cela à la migraine ou la fièvre, mais ça ne l’empêchait pas de pester silencieusement. Il finit tout de même par l’oublier, plongé qu’il était dans ses vas et viens à travers le cimetière profané.

    Et pendant ce temps, le soleil continuait sa course vers le zénith. Il en était encore à deux heures de là lorsqu’Allen revint vers lui pour lui faire part de ses propres observations, qu’il accueillit d’un hochement de tête confirmatif.

    « Effectivement, le choix des corps les plus récemment enterrés pourrait confirmer l’hypothèse des inferi. Si le cadavre est à un stade de décomposition trop avancé le sort ne fonctionne pas, du moins c’est ce que j’ai lu »

    Effectivement, après les évènements du Triathlon et sa rencontre avec l’épouvantard-inferi de la ruelle, il s’était plongé dans quelques lectures sur le sujet. Cela dit, c’était une magie obscure et l’on ne trouvait pas de recette toute faite pour ce genre de pratique. Il ne savait donc pas exactement comme il convenait de procéder pour contrôler un mort, mais il n’était pas tout à fait ignorant sur la question non plus.

    Pour répondre à Allen, il enchaina :

    « De mon côté j’ai relevé quelques endroits où plusieurs traces de pas son bien visibles. Ici, et non loin de l’arbre, de ce côté. Elles appartiennent avec certitude à deux personnes différentes, ce qui viendrait confirmer ce que nous a confié Maureen un peu plus tôt. La première est assez grande, avec une semelle lisse, et la seconde est plus courte, mais plus profonde, et crantée. Je les ai relevées toutes les deux et j’ai également prélevé quelques échantillons sur le chêne malade » expliqua Nicodem en désignant sa petite mallette, posée sur une tombe encore en place.

    En effet, il y a de cela un peu plus d’une heure, il avait rapidement transplané dans son atelier pour se munir de deux ou trois petites choses utiles qu’il avait rassemblées dans une sacoche de cuir sombre, juste avant de revenir à Lakeshire aux côtés d’Allen.

    Par quoi l’arbre à-t-il été empoisonné ?

    Oui : il s’agit d’un champignon parasitaire basique qui n’a rien d’extraordinaire
    Non : il s’agit d’un empoisonnement par magie noire


    « J’ai également récité les formules d’usage pour la détection de rituels, excepté quelques sorts mineurs rien n’en n’est ressortit de particulier. Soit ils se sont contentés d’emmener les corps et effectuent leur sale besogne ailleurs, soit ils ont utilisés une magie qui m’échappe encore » avoua-t-il d’un soupir légèrement contrarié.

    Il médita quelques instants à ce propos, avant de se souvenir qu’il avait également trouvé un objet intéressant lors de ses fouilles.

    De quel objet s’agit-il ?

    Oui : d’une toute petite clé de cuivre
    Non : d’un pendentif refermant le portrait d’une jeune femme souriante, aux boucles brunes et cernée de quelques petits papillons batifolant.


    Nicodem fourra l'objet dans les mains d'Allen pour qu'il l'observe avant de jeter un oeil à sa montre à gousset.

    « Hm ! Bientôt 10h30, c'est l'heure du thé » ceci dit avant d'agiter sa baguette pour faire apparaitre deux tasses à côté de sa sacoche « Tu te joints à moi je présume ? » s'enquit Nicodem, avant de réciter la formule qui remplirait les tasses d'un liquide fumant et parfumé bien mérité.
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ce message a été posté Lun 23 Juil 2012 - 0:13
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ce message a été posté Jeu 26 Juil 2012 - 15:30

    Au final, je n'étais pas mécontent d'avoir Nicodem pour partenaire. Il faisait sa part de boulot (si ce n'est plus) sans me laisser tout faire comme certains l'aurait pu. Nous travaillions en équipe et jusqu'à présent, tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Enfin, meilleur des mondes étant un bien grand mot quand on pensait à cette guerre de clan, ces malveillances vis-à-vis de certains penchants et de façon plus contextuel avec une armée d'inféri en préparation sur les bras. Le monde ? Trop la classe. Mais bon, ce n'était pas tout à fait le moment de cracher sur les défauts que je trouvais à cette vie là. J'étais là pour ma faction après tout, et un peu pour Steve aussi, par respect pour ce qu'il m'avait enseigné jusqu'à aujourd'hui.

    J'écoutais donc avec attention le debriefing de Nicodem concernant la fouille des lieux. Il avait repéré des empreintes qui corroboraient les propos de la petite fantôme. Elle câlinait sa peluche que je lui avais rapporté dans un coin du muret. Elle était tellement jeune pour être un fantôme. Je me demandais en quelles circonstances elle était passée à cet état, la pauvre n'avait sans doute même pas eu le temps de recevoir sa lettre pour Poudlard mais je m'égarais. Regardant Nicodem, je hochais légèrement la tête. Bizarrement, la description certes succincte que nous avions me faisait pensé à ce Mr Hamilton. Or je le savais, ce n'était que de l'instinct et l'instinct pouvait s'avérer aussi trompeur que juste. Mais je ferais part de mes interrogations plus tard. Il avait également fait un prélèvement sur l'arbre dont le résultat s'avéra infructueux. Un simple champignon, rien de plus commun. Décidément, le brun pensait à tout. Selon lui, aucune magie n'avait été employée ou alors il ne la connaissait mais je doutais tout de même qu'aussi dangereux que le coupable pouvait être, il ne devait certainement pas toucher au genre de magie occulte. Sauf si c'était un maître en la matière. Or c'était trop rare pour garder cette supposition dans notre petit carnet d'enquête.

    Quand il me remit le médaillon dans les mains, je le tournais de tous côtés pour observer s'il y avait une gravure, mais rien à l'extérieur. Cependant, lorsque je l'ouvris, le portrait d'une belle jeune femme y était incrusté, brune et souriante, sur l'autre pan était gravé « To my beloved Dorian ». Qui était cette femme ? Le médaillon appartenait-il à un des coupables ou bien simplement à un cadavre. Je scrutais le bijou, à vrai dire, je ne lui trouvais pas assez trace de terre pour avoir appartenu à un cadavre. Même les tombes creusées, de la terre et de la vermine ce seraient fichées dedans s'il se trouvait dans les mains d'un corps, or l'objet n'était ni usé, ni sali et l'argent n'avait pas noirci. Au contraire. Il reluisait. C'était un objet important pour la personne à qui il appartenait, et il était évident qu'il s'agissait d'un des deux intrus du cimetière.

    « Oh ! » Je redressais la tête vivement quand Nicodem proposa un thé. Nous n'avions pas de temps à perdre, toutefois, une tasse de thé rapidement ne serait pas de trop. Je supposais que nous aurions à faire tôt ou tard à ces inféris et nous devions être en forme à ce moment là. « Excellente idée ! Toute cette affaire est tordue tout de même. » Je bus une gorgée tranquillement en regardant à nouveau l'objet. « Ce pendentif appartient probablement à l'un des deux coupables. Il est en très bon état et l'argent est astiqué, la personne en prenait soin. Il est donc évident que l'un des deux porte le prénom de Dorian... cette femme doit beaucoup compter pour lui et je me doute qu'il doit chercher ce médaillon de partout. » Mon sang ne fit qu'un tour en un instant en pensant que ce Dorian pourrait revenir sur les lieux du crime pour trouver son bien. Je me retournais vivement mais non, ce n'était qu'un effet de mon imagination légèrement paranoïaque. Enfin peut-être. Mon rythme cardiaque reprenant un aspect normal, je continuais. « Comme tu l'as dit, je pense que l'enchantement des corps doit se faire ailleurs, sans doute pour mieux les contrôler, les contenir ce genre de trucs... » Qu'est-ce que j'en savais ? Je n'avais jamais eu à faire à des inféri seulement le peu que j'avais pu lire dans les livres alors que pouvais-je ajouter ? « Enfin, si j'étais à la place des... coupables, c'est ce que j'aurais fait. » donnais-je pour toute justification.

    Je buvais une autre gorgée de thé quand Maureen courut vers nous pour s'accrocher à mon bras, manquant son coup par manque de concentration ou de pratique, elle chuta et eut un rire nerveux avant d'ouvrir la bouche « Il... il y a quelqu'un sur le chemin, il doit venir au cimetière probablement ! »

    Dé :
    OUI : Hamilton traîne son gros ventre en soufflant comme buffle jusqu'au cimetière. Il ne fait pas confiance aux inconnus. Cet Hamilton a l'air louche quand même.
    NON : Maureen reconnaît l'homme, il s'agit du grand maigre qui a supervisé la profanation des tombes.


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ce message a été posté Jeu 26 Juil 2012 - 15:30
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Sam 4 Aoû 2012 - 22:20
    D’un petit haussement de sourcil durant sa gorgée de thé, Nicodem jugea que l’observation d’Allen concernant le pendentif était des plus correctes. En effet, l’argent était poli, comme c’était le cas lorsqu’il était fréquemment manipulé ou soigneusement entretenu. Ce détail laissant supposer que l’objet n’était pas resté là bien longtemps. Or, qui d’autres fréquentait le cimetière ces derniers temps, si ce n’est leurs deux voleurs de cadavres ? L’endroit semblait avoir été abandonné par tous, comme porteur de quelques auras malsaines. Le jeune homme confirma donc les dires de son coéquipier d’un hochement de tête confiant et le laissa terminer sa pensée, avant que le fantôme de la petite ne les rejoigne pour les interrompre. Il étouffa un éternuement qui le fit renverser quelques goûtes de thé et lui tira un regard morne en direction de la gamine qui leur collait au train depuis des heures et le rendait malade dans tout les sens de termes. Il n’eut pourtant pas l’occasion de lui faire la moindre remontrance puisque déjà, celle-ci les avertissait de l’arrivée de quelqu’un.

    Ils n’eurent pas l’occasion de se demander bien longtemps de qui il s’agissait. Instinctivement, Nicodem s’était mit à craindre que ce soit l’un de leur coupable qui approche, tout en songeant rationnellement qu’il aurait été bien improbable que ceux-ci errent dans le cimetière en plein jour, au nez et à la barbe de tous. Cette ambiance morbide ne le gênait pas plus que cela et il s’en accommodait tout à fait, mais il sentait par contre qu’ils n’étaient pas les bienvenues dans cette bourgade et la peur de représailles se faisait tout de même sournoisement ressentir. Cela dit, l’apparition du ventre rond de Sir Hamilton l’obligea à se détendre. Sa mine flasque et son embonpoint le rendaient difficilement effrayant.

    « Ah je vous y prends vous deux » caqueta le notable en se trémoussant vers eux, ses mains boudinées tendues sur son ventre en forme de ballon.
    « Un plaisir de vous revoir Sir Hamilton » lança laconiquement Nicodem qui n’en pensait pas un mot.
    « Figurez-vous Messieurs, que travaillant au Ministère, je me suis informé sur vos personnes, et vous serez surpris d’apprendre que je vous ais démasquez ! » leur annonça-t-il « Je vous y prends la main dans l’sac mes gaillards »
    « Nous ne voyons absolument pas de quoi vous voulez parler » répliqua Nicodem qui l’observai, flegmatique, l’œil dubitatif et le sourcil arqué.
    « Sachez que je travail au département de la Justice, j’y suis greffier voyez-vous ! J’ai des relations moi jeune homme »
    « Je suis bien content de le savoir ! » en se détournant pour échanger un regard sceptique avec Allen et noyer sa perplexité dans une gorgée de thé.
    « Vous m’avez affirmé ce matin même que c’était le Ministère qui vous envoyait pour enquêter ! Or il n’en est rien j’en ai la preuve ! »
    « Nous n’avons jamais dis cela »
    « Oh que si vous l’avez dis ! »
    « Non » trancha Nicodem avec aplomb.
    En fait, si. Mais qu’importe ? Cet immonde plein d’souple n’allait pas leur faire une scène tout de même.
    « Quel toupet ! Je sais très bien ce que je dis, petits menteurs. Et vous n’êtes mêmes pas de sang-pur ! Vous m’avez donnez vos noms je vous signal ! »
    Alors là…
    Vexé, Nicodem reposa brutalement sa tasse de thé, se retourna vers Hamilton, le dos raide comme un balai, avant de traverser les quelques mètres qui les séparaient encore pour venir se planter juste devant lui, mains dans le dos. Il avait beau fait cent kilos de moins, il le toisait d’une tête en plus et Hamilton sembla se rappeler qu’il était vieux, gros, et seuls, face à deux hommes en pleine possession de leurs moyens et en pleine fleures de l’âge. Son triple menton avait un peu tremblé tandis qu’il tentait d’articuler l’une ou l’autre question indignée sans y parvenir.
    « Reculez d’un pas » lui articula Nicodem au visage.
    « Qu-quoi, que me… seriez-vous entrain de me menacer ? Je… J’ai été un duelliste émérite jeune homme, je ne vous conseil pas de- »
    « Était-ce avant ou après votre régime au beignet espèce de gros phoque plein d’graisse ? Reculez d’un pas et faites attention à ne pas tomber dans ce trou, vous pourriez vous faire mal... » persifla le jeune homme en désignant le trou vide d’une tombe violée.

    Son triple menton tremblant d’indignation, le gros s’exécuta enfin et Nicodem put jeter un coup d’œil à l’emprunte qu’il venait de laisser dans la terre meuble.

    Est-ce la même relevée un peu plus tôt, supposément laissée par l’un des coupables ?

    Oui
    Non


    « Ca suffit ! » souffla Hamilton, tellement outré qu’il en perdait la voix « Je… vous ne me laissez pas le choix, je vais appeler la police ! »
    « Oui, et parlez leur de Dorian tant que vous y êtes » tenta Nicodem à tout hasard.

    Quelle est la réaction d’Hamilton ?

    Oui : il se retourne d’un bloc, les yeux ronds et l’expression horrifiée. Ce prénom lui dit manifestement quelque chose ! Et rien d'agréable...
    Non : Il se retourne sur eux, l’air de se demander sur quel genre de fou il est tombé, avant de les envoyer au diable et de se dandiner vers la sortie. Apparemment, le prénom de Dorian ne lui inspire aucune réaction coupable.


    Nicodem l'observa s'éloigner, circonspect. Une fois disparu, il se tourna vers Allen :

    « Hm ! Et bien je crois que nous pouvons retirer ce brave Cobalt Hamilton de la liste de nos suspects. Ses empruntes ne correspondent pas et il ne semble pas connaître de Dorian. Dommage, c'aurait été trop simple » maugréa-t-il avant d'hausser les sourcils « Bien ! ... il ne nous reste donc plus qu'à fuir la police » constata le jeune homme d'un soupir, avant d'éternuer...
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ce message a été posté Ven 10 Aoû 2012 - 16:15

    La silhouette ronde et dodelinante d'Hamilton apparut enfin à l'entrée du cimetière. A croire qu'il nous suivait à la trace et je ne croyais pas si bien dire. Sa face rougeaude semblait se convulsait en traînant sa grosse carcasse vers nous, éructant tant est plus sur le fait que nous n'avions pas à être ici. Jamais encore je n'avais vu personne qui semblait aussi coupable et pourtant lorsque Nicodem l'interrogea de façon assez peu discrète ou diplomatique, Hamilton ne semblait rien comprendre. Impossible qu'un être pareil puisse mentir aussi bien, il ne cachait sans doute rien d'utile si ce n'était des pots de vin du maire, sans aucun doute. La petite Maureen s'était calée contre ma jambe alors mon coéquipier s'occupait de l'arrivant. Je m'agenouillais près d'elle en sentant son ectoplasme un peu tendu... enfin tendu pour un fantôme. Je me comprends. « Tu le reconnais Maureen ? C'est un des deux qui ont mis cet endroit dans cet état? » Elle secoua vivement la tête. « Non... le gros était plus... plus fort, il râlait beaucoup plus. Mais si cet homme appelle la police, vous allez être dans un beau pétrin... » Adorable fillette, comment avait-elle pu mourir à un âge aussi jeune ? J'en avais de la peine. « Ne t'inquiète pas pour nous Maureen. ».

    Je me redressais en glissant tout de même un bras sur ses épaules vaporeuses et d'un coup de baguette, je rangeais le matériel pour le thé histoire que ce soit déjà fait. La situation se gâtait à cause de cet Hamilton, et Nicodem n'arrangeait pas vraiment les choses. Tant pis. De toute façon, nous n'avions plus grand chose à voir dans le cimetière maintenant que nous l'avions passé au peigne fin, alors oui autant s'éloigner pour éviter de se faire arrêter par la police et de devoir rendre des comptes au Ministère de la magie et au Ministre Kark.

    Lorsque Nicodem se tourna vers moi, je hochais la tête. Oui, nous pouvions éliminer Hamilton de la liste des suspects même s'il était le seul présent sur cette liste. Mis à part ce Dorian qui semblait être un inconnu au bataillon. « Oui je crois qu'il ne vaut mieux pas traîner ici plus longtemps. » A peine avais-je finis ma phrase qu'une sirène retentit. Allons bon ! Comment avaient-ils pu arriver aussi vite ? Sans doute qu'ils avaient été appelés bien plus tôt. « Damn it » Lâchais-je avant d'enfiler mon sac-à-dos. Il nous fallait deserter au plus vite et c'était fichu pour l'entrée principale (et unique) du cimetière. Je regardais autour de moi quand Maureen nous fit signe depuis le muret du fond. « Je connais un endroit où vous serez à l'abri ! Suivez-moi! » Il fallait croire que la petite s'était attaché à nous, et je dois dire que je m'étais aussi attachée à elle. Je regardais Nicodem et croisais son regard d'un air entendu, nous n'avions pas d'autre choix de toute façon. J'attrapais un de ses sacs et me lançais vers le muret, mains en avant pour réussir à grimper. Bon d'accord j'aurais pu transplaner, mais même si je n'étais pas un grand sportif, j'étais quand même capable de passer par dessus un mur. Me hissant sur les mains, je parvins facilement à monter dessus et je tendis une main à Nicodem pour l'aider. Déjà, Maureen attendait entre deux arbres qui annonçait la forêt près du lac.

    Je sautais à terre de l'autre côté avant de me tourner vers Nicodem. « Il nous faudra rester dans l'ombre une heure ou deux, le temps qu'ils relâchent leur attention. Peut-être même qu'attendre la tombée de la nuit serait plus adéquat avant de reprendre l'enquête. Il nous faut trouver où ils cachent les cadavres... » Nous nous mîmes ensuite en route derrière Maureen. Le chemin était sinueux et parfois inexistant entre les grands arbres, à peine plus loin, gisait le lac calme et silencieux. L'atmosphère était inquiétante et devenait de plus en plus lourde. J'avais une étrange impression. Comme l'intuition que la situation n'allait pas s'arrangeait avant longtemps.

    Dé:
    OUI : Maureen les amène dans une cabane en bord de lac, défraîchie, mal entretenue et sordide.
    NON : Les deux camarades se sentent suivis, et à juste titre...

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ce message a été posté Ven 10 Aoû 2012 - 16:15
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ce message a été posté Dim 26 Aoû 2012 - 22:50
    « Je connais un endroit où vous serez à l'abri ! Suivez-moi! »

    Rah est-ce que c’était une blague ? Evidemment, Nicodem n’était pas contre l’idée d’un peu d’aide, ou tout simplement d’un petit coup de pouce, surtout lorsque le village entier semblait vouloir leur mettre des bâtons dans les roues. Cela dit, il restait bel et bien allergique aux fantômes, et plus les heures passaient en sa présence, plus ses yeux se faisaient brûlants, et sa respiration sifflante. Si elle continuait de les coller de la sorte ça ne serait pas bon pour lui et il détestait l’idée d’être une fois de plus incapacité par toutes ces fichues allergiques qui lui pourrissaient la vie depuis toujours. Il n’en souffla pourtant pas un mot. Premièrement, pour le moment ils avaient besoin d’elle et ensuite, il exécrait se plaindre. Il critiquait et méprisait beaucoup, mais se lamenter sur son propre petit sort, c’était admettre une faiblesse et la revendiquer stupidement n’était absolument pas son genre. Il préférait justement se taire et subir sans expliquer.

    Quoi qu’il en soit, la sirène magique qui retentissait déjà au loin n’augurait rien de bon, et même si cela ne l’inquiétait pas outre mesure, il préférait prendre la poudre d’escampette sans tarder, pour le bien de la mission qui était loin d’être terminée. Il laissa donc Allen grimper le premier, puis chassa sa main tendue d’un geste sec. Pas besoin de son aide. Heureusement pour lui, il ne se vautra pas une fois de l’autre côté, ce qui aurait été tout spécialement humiliant.

    « Il nous faudra rester dans l'ombre une heure ou deux, le temps qu'ils relâchent leur attention. Peut-être même qu'attendre la tombée de la nuit serait plus adéquat avant de reprendre l'enquête. Il nous faut trouver où ils cachent les cadavres... »
    « En effet » acquiesça Nicodem « Cela étant dit, nous ne devons pas trop nous inquiéter vis-à-vis de la police, j’y connais quelqu’un, qui est de notre faction qui plus est »

    Il ne précisa pas de qui il s’agissait, mais bien entendu il parlait d’Alice, qui n’était pas simplement ‘quelqu’un’, mais bien comme une grande sœur, ce qui lui permettait d’affirmer sans trop de mal qu’ils auraient au minimum droit à un petit coup de main de l’intérieur si jamais ils se faisaient réellement prendre, et tant que cela ne mettait pas son amie dans une position précaire par rapport au Ministère pro-Ombre.

    La suite se fit dans un silence relatif, au travers d’un sentier arboricole, et le long du petit lac qui stagnait là, sans une ride pour animer sa surface. L’immobilité étrange et pesante des lieux lui parut d’ailleurs bien agréable. Les auras chargées et mystérieuses avaient toujours eues sa préférence, même si pour l’heure, cette atmosphère plaisante se voyait troublée d’une présence un brin menaçante. Quelques craquements, ébauches de bruits de pas, quelques grincements et froissements, mais toujours trop léger pour avoir le cœur net.

    Pourtant du coin de l’œil, Nicodem saisit un mouvement entre deux troncs sinueux. Hors de questions de subir la moindre attaque surprise, et tant pis pour la petit Maureen qui gambadait presque joyeusement en tête. Attrapant le poignet de son compagnon, Nicodem transplana, les faisant atterrir de l’autre côté du petit lac, derrière un bosquet touffus qui les dissimulerait de manière précaire.

    « Nous étions suivis » expliqua Nicodem, même s’il savait qu’Allen l’avait sentit également.

    Ils s’accroupirent tout deux derrière l’amas touffus de buissons et observèrent la rive opposée qu’ils venaient de quitter. L’immobilité ne fut à nouveau troublée que quelques longues secondes plus tard.

    Oui Oui : Il s’agit d’un policier. Il débouche sournoisement entre deux arbres, furète durant de longues minutes dans les parages, puis fini par se lasser et transplaner. Ouf.

    Oui Non : Il s’agit… de Maureen. Flûte, impossible de savoir qui était entrain de les suivre, ses intentions, ni de déterminer où il se trouve. Il faut garder l’œil ouvert…

    Non Oui : Quelques longues secondes d’observation s’écoulent avant qu’un homme de petite taille ne débouchent sur la rive d’en face. Il s’agit du majordome du Maire ! Il longe le lac quelques instants, semble fouiller et chercher après eux, puis continue sa route sur la gauche.

    Non Non : Quelques longues secondes d’observation s’écoulent avant qu’un homme de petite taille ne débouchent sur la rive d’en face. Il s’agit du majordome du Maire ! Il longe le lac quelques instants, semble fouiller et chercher après eux, puis, d’un coup, transplane et arrive à quelques mètres d’eux à peine. Ils sont cachés et ont l’effet de surprise, mais il se pourrait bien qu’un affrontement s’impose car la baguette du sorcier est sortie et sa mine est belliqueuse.


[désolée pour le temps de réponse Allenou ♥ mais j'ai eu deux grosses mises à jours de suite sur mes forums, plus l'event, c'était chaud ! J'espère que ma réponse te plaira même si ce n'est pas très long ^^]
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ce message a été posté Dim 26 Aoû 2012 - 22:50
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ce message a été posté Mer 29 Aoû 2012 - 13:32

    L'ambiance était étrange dans ces bois. Je ne m'y sentais pas à l'aise du tout contrairement à la petite Maureen qui gambadait joyeusement devant nous. Vu la figure de Nicodem, un peu rouge et congestionnée, je me demandais s'il n'était pas allergique à quelque chose. J'avais quelques bases sommaires en médecine et je pensais quand même reconnaître les signes d'une allergie. Il éternuait souvent en plus de ça mais il ne disait rien. Ça devait probablement être habituel chez lui dans ce cas et nous n'y pouvions rien.

    Je m'arrêtais brusquement lorsque j'entendis un craquement de feuilles ou de brindilles derrière nous. Allons-bon, est-ce que nous étions suivis à présent ? Maureen n'y prêtait pas attention, et Nicodem avait remarqué la même chose. Nous continuâmes pourtant notre chemin à travers les arbres sur un chemin plus où moins visible par endroit quand soudain, Nicodem attrapa mon poignet, je regardais sa main avant de lever les yeux vers lui mais je n'eus pas le temps de lui demander quoi que ce soit, il avait transplané, m'amenant avec lui de l'autre côté du lac derrière un buisson. Nous nous baissâmes pour nous cacher alors qu'il m'expliquait qu'on était suivi. Ah. Je ne l'avais donc pas rêvé, il avait sûrement dû avoir confirmation pendant que je marchais.

    « Tu as vu qui c'était ? On doit être sur une piste louche sinon on aurait beaucoup moins de problèmes si tu veux mon avis » chuchotais-je.

    Nous observions la rive où nous nous trouvions un peu plus tôt mais rien ne bougea pendant un long moment. Puis, des fourrés qui bougent et... Maureen en sortit, voletant, curieuse et se demandant probablement où nous étions passés. Ce n'était pas vraiment poli de la part de Nicodem de n'avoir pas averti la petite, mais elle nous retrouverait sans doute sans mal, surtout si nous allions dans la direction qu'elle prenait, une petite baraque à l'autre bout du lac. Mais alors qui nous suivait ?! Je fronçais les sourcils pour voir un peu mieux les détails qui étaient probablement impossibles à voir vu la distance à laquelle nous nous trouvions.

    « Les petits curieux ne sont pas très appréciés ici. »

    Je sursautais en entendant la voix derrière nous, le petit homme qui se trouvait face à nous, baguette brandie et menaçante, n'était autre que le majordome du Maire qui nous avait vivement renvoyé lorsque nous étions passé le matin même. S'il s'appelait Dorian, on était marron et on pouvait tiré un trait sur l'effet de surprise ! Il ne rigolait pas le bonhomme. Alors qu'il brandissait sa baguette, je le devançais en lançant vivement « Stupefix! »

    Dé :
    OUI – OUI : Le majordome est immobilisé, on va pouvoir lui poser les questions que l'on veut et avoir sans aucun doute de vraies réponses à notre enquête.
    OUI – NON : Mon sort n'a pas très bien fonctionné, il faut faire vite. Heureusement que j'ai de la corde dans mon sac, d'ailleurs j'en fais part à Nicodem, il faut saucissonner et désarmer le majordome à la manière moldue.
    NON – OUI : Mon sort n'a pas très bien fonctionné, il faut faire vite. Heureusement que j'ai de la corde dans mon sac, d'ailleurs j'en fais part à Nicodem, il faut saucissonner et désarmer le majordome à la manière moldue. En plus de ça, il semble qu'il n'était pas le seul à nous suivre, de l'autre côté de la rive, les broussailles s'agitent.
    NON – NON : Le sort ne fonctionne pas du tout, et en plus de ça, un grand bonhomme ressemblant à la description de Maureen apparaît à ses côtés. On est comment dire dans le pétrin?


    Spoiler:
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mer 29 Aoû 2012 - 13:32
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mar 11 Sep 2012 - 22:45
    « Tu as vu qui c'était ? On doit être sur une piste louche sinon on aurait beaucoup moins de problèmes si tu veux mon avis »

    Par Morgane, difficile d’approuver plus. A chaque pas il semblait que l’un ou l’autre habitant de Lakeshire se dressait sur leur chemin pour leur barrer la route, ce qui, en soit, était une preuve on ne peut plus flagrante qu’il y avait Doxie sous roche !

    « [color=lightgreen]Je n’ai rien vu non, juste une vague silhouette entre les arbres » lui répliqua Nicodem d’une voix feutrée pour ne pas trahir leur présence.

    De l’autre côté de la rive, rien d’alarmant pourtant. Personne, si ce n’est Maureen qui flottait de ci de là, en se demandant sûrement où étaient passés ses deux nouveaux meilleurs amis.

    « Les petits curieux ne sont pas très appréciés ici »

    Demi-tour et position défensive, cœur battant et œil arrondi. Le temps d’observer le nouvel arrivant qui les prenait sur le fait qu’Allen brandissait déjà sa baguette pour un Stupefix. Nicodem n’eut pourtant pas l’occasion de féliciter son acolyte pour sa rapidité de réaction. Le sort avait fusé, raté sa cible, juste avant qu’une espèce de grande chose au regard mauvais et profondément bête ne les rejoignent. Oups…

    A son tour, Nicodem brandit sa baguette, visant le plus grand d’un stupefix également. Le sort toucha effectivement sa cible, en pleine poitrine même, ce qui fit flancher le mastodonte, qui grogna, grimaça et… et rien…



    Il y eu quelques instants d’un silence stupéfait tandis que Nim baissait les yeux sur sa baguette, la secouant légèrement pour s’assurer qu’elle n’était pas cassée ou quelque chose comme ça. Un bref rire moqueur plus tard, et ce fut la dernière chose que vit Nicodem, avant le noir complet de l’inconscience…

    Dé# 1 = qui se reçoit un Stupefix du petit, qui se reçoit une droite qui assomme du grand ?

    Oui : Allen le Stupefix, Nicodem la droite
    Non : Nicodem le Stupefix, Allen la droite


    La suite fut nébuleuse. Empêtré dans un demi-sommeil angoissant, Nicodem perçu pourtant clairement qu’on le trainait sur le sol, encore et encore, durant ce qui lui parut être une fraction de seconde et une éternité à la fois. Il aperçu derrière le brouillard de son regard les arbres qui défilent, puis perçu le bruit d’une porte qui grince et de pas pesants sur un planché. La petite maisonnette qu’ils avaient aperçue, sur les bords du lac. Ils n’y restèrent pas pourtant. Entrainés à travers une trappe, ils s’enfoncèrent dans un long, un interminable couloir souterrain qui conduisait il ne savait où. La mort certainement. Aussi, il préféra cesser de lutter, et sombrer pour de bon…

    Combien de temps s’était écoulé lorsqu’il rouvrit enfin les yeux ? Aucune idée. Il faisait sombre et terriblement humide. Impossible de savoir si c’était le jour où la nuit car il n’y avait aucune ouverture sur l’extérieur. D’abord un peu groggy, le jeune homme fini pourtant par émerger totalement, d’un sursaut étranglé qui se répercuta en échos contre les parois humides de la cavité où ils se trouvaient. Il balaya frénétiquement le décor lugubre à souhait d’un regard affolé, avant que ses yeux clairs de perçoivent la silhouette d’Allen juste à côté de lui. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il réalisa qu’ils étaient tout deux ligotés sur les chaises où on les avait assis…

    « Ma baguette… » souffla le jeune homme avec un brin de panique.

    Mais pas de baguette à l’horizon. On les leur avait prises évidemment. De mieux en mieux…

    A ses côtés, Allen était toujours inconscient, et Nicodem enchaina quelques appels discrets et autre sifflement pour tenter de le faire revenir à lui. Il grogna, se remua un peu, mais il lui faudrait sans aucun doute quelques instants pour qu’il émerge à nouveau. Luttant contre un mal de crâne insidieux, Nicodem se força à observer les lieux avec minutie, à écouter les sons environnants, sans se laisser dévorer par cette peur cuisante qui gargouillait quelque part au fond de ses entrailles.
    Une odeur lourde et âpre flottait dans l’air, lui tirant quelques grimaces de dégoûts tandis qu’il gigotait dans l’espoir vain de faire céder ses liens étroits. Non loin d’eux, un petit monticule trônait là, recouvert d’un large drap blanc dissimulant sa nature. Sans nul doute pourtant, l’odeur provenait de là. Juste à côté se dressaient quelques petites tables où s’alignaient scies et haches émoussées… creepy. Il préféra s’intéresser au reste du décor.

    Il faisait très sombre et il lui fallut un moment pour réellement s’acclimater à la pénombre, mais la cavité où ils se trouvaient et qui semblait creusée dans la roche même était spacieuse, haute de plafond. Sur sa gauche, Nicodem avisa un premier passage, assez bas, étroit, creusé grossièrement, qui s’enfonçait en un long couloir éclairé de quelques vieilles torches miteuses. Il jugea qu’il s’agissait sûrement là du passage par lequel on les avait trainés Allen et lui. Un passage qui, selon ses impressions, devait relier la cabane au bord du lac, et… l’endroit où ils se trouvaient actuellement, il ne savait où.

    Droit devant eux se trouvait un second passage, beaucoup, vraiment beaucoup plus large, taillé en arc de cercle, et fermé d’épais barreaux, comme ceux d’une prison. L’on ne pouvait discerner ce qui se tramait à l’intérieur tant la noirceur y régnait. Et pour finir, une troisième issue derrière eux, qu’il dut se tordre la nuque pour apercevoir, fermée d’une lourde porte en chaine massif. Ils étaient apparemment seuls, aussi Nicodem se décida à appeler Allen un peu plus vigoureusement, ce qui eut pour effet de le ramener parmi les vivants, enfin. Redressant la tête, son compagnon sembla faire le point, observa le décor à son tour, avant de lui lancer un regard interloqué.

    « C’était très mal venu de rater ce stupéfix Allen. Vraiment bravo, si je n’avais pas les mains attachées je t’applaudirai » soupira Nim, dépité.

    Les reproches tombaient surtout parce que la situation était diablement contrariante et qu’il était prit d’une irrépressible envie d’avoir quelqu’un à blâmer. Allen étant le seul qu’il avait sous la main, le choix du coupable était vite fait !
    Malheureusement ils ne furent plus seuls longtemps. Des pas d’abord, puis la porte en chêne qui s’ouvre…
    Cœur battant, Nicodem observa le géant qui les avait mit KO se pencher pour passer la porte, et les lorgner de ses petits yeux mauvais. Il était suivi du petit Majordome au sourire goguenard.

    « Tiens donc ! Nos invités sont réveillés. Il était temps mes chères princesses » se moqua-t-il « Max et moi avons quelques questions à vous poser… enfin, juste moi en vérité, Max ne parle pas beaucoup. Impossible de dire s’il est débile parce que c’est un cracmol, ou s’il est cracmol parce qu’il est débile… hein Max ? » en se tournant vers le grand qui ne lui répondit que d’un grognement menaçant qui fit s’esclaffer l’autre « Monsieur le Maire Sir Fitzgerald voudrai tout d’abord vous remercier de nous avoir si gentiment rendu le médaillon, son fils devenait fou sans cette babiole »
    « J’ose supposer qu’il s’agit du Maire… »
    « Et vous supposez bien ! »
    « Et que son fils s’appel Dorian ? »
    « Tout juste ! »
    « Et qui est la femme sur ce médaillon ? »
    « Dis donc, c’est moi qui suis sensé poser les questions ici, pas le contraire ! » s’amuse encore le Majordome d’un petit sourire mauvais « C’est la femme de Dorian. Enfin c’était ! La pauvre nous à malheureusement tragiquement quitté y’a deux ans. C’est d’ailleurs c’qui nous vaut toutes ces emmerdes, à commencer par vous deux j’ose croire ! » cracha-t-il avec fiel « Qui vous envois ? »
    « Le Ministère »
    « Balivernes. Le gros Hamilton s’est déjà chargé de venir cafter. Il ignore tout, il est juste venu se plaindre au Maire ce matin »
    « Et bien puisque nous sommes des imposteurs, livrez-nous donc à la police »
    « Hin ! Tu rêve. Vous en savez trop. Dorian se chargera de vous… »

    Nicodem nota la lueur réellement malsaine qui brillait au fond des yeux sombres du Majordome et se sentit soudain bien mal à l’aise. Il échangea un regard avec Allen mais ne pipa mot. Déjà, le petit faisait un signe au grand carcmol attardé qui se détourna sans attendre pour prendre la direction des quelques petites tables disposées là. Saisissant l’une des haches, la plus grosse, il souleva ensuite un coin du drap qui recouvrait il ne savait trop quoi… La réponse leur fut pourtant bien vite donnée…
    Voilà où se trouvaient les cadavres, entassés sommairement. Un vrai charnier qui lui tira une grimace. D’un coup de hache il coupa une jambe au niveau du genou, faisant sursauter leurs deux captifs. Puis d’un pas lourd, il se dirigea vers les larges barreaux qui renfermaient sans doute quelque chose.

    « Allez Dorian, vient manger mon grand » scanda le Majordome comme s’il parlait à un chien « Vous comprenez, après la mort de sa chère Allana, le fils du Maire à… comment vous dites ça vous les jeunes ? … il a légèrement craqué ! » en se tapotant la tempe « Il passait tout son temps à faire des expériences bizarres dans c trou à rat… et arriva c’qui arriva ! Un sortilège de métamorphose mal calculé et pouf ! Voilà c’que ça donne… » en désignant la cage.

    Max y agitait la jambe comme on agitait un gros jambonneau, excepté que la chaire y était morte et en semi putréfaction… Il ne fallut que quelques instants pour que la créature surgisse, et la première réaction de Nicodem fut une exclamation d’effroi. Enorme, difforme, c’était un buste blanchâtre et humanoïde, comme vissé sur les huit pâtes répugnantes d’une araignée géante…
    Huit yeux globuleux venaient couvrir son crâne luisant ou quelques maigres touffes de poils blancs émergeaient encore. Mais le pire était sans doute sa bouche, remplacée par deux monstrueuses mandibules, claquantes et caquetantes. L’un de ses bras était intact, mais l’autre se terminait d’un crochet bizarre et tordus d’où dépassait un unique doigt…
    Le temps de revenir de sa surprise et le visage de Nicodem se décrispa pour arborer une expression plus incrédule qu’autre jour.

    « Alors ça… pour se raté il s’est raté… fascinant ! »
    « Le problème voyez vous c’est que cet enquiquineur ne se nourri que de chaire morte et que les animaux ce n’est pas assez pour lui. N’ayez crainte, vous ne serez pas vivant lorsqu’il vous sucera jusqu’à la moelle… Max vous aura coupé la tête avant, puis on laissera faisander un petit mois ou deux avant de lui refiler vos carcasses putréfiées » leur expliqua le Majordome avec menace.

    Gros silence…

    « Qui vous envois ? ... est-ce que vous venez au nom d'une faction ? »

    Nicodem lui aurait bien répondu car pour le coup, la menace avait parfaitement prit sur lui… mais d’un bref regard vers Allen qui restait muet, il décida de suivre le mouvement et se mordit la lèvre pour se forcer à rester silencieux. Au final, l’autre du se résigner. D’un petit soupir désolé il hocha la tête.

    « Comme vous voulez… ça ne change rien, vous allez mourir de toute façon. Allez viens Max ! C’est l’heure de préparer le repas de Monsieur l’Maire. On s’occupera de vous deux plus tard »

    Et quelques instants plus tard, ils disparaissaient par la porte qui se referma à clé derrière eux…
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ce message a été posté Mar 11 Sep 2012 - 22:45
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mar 18 Sep 2012 - 13:53

    Mon sort n'avait pas fonctionné et en plus de ça, un gigantesque bonhomme à l'air un peu attardé avait fait son apparition à côté de l'autre. Nicodem lança un autre stupéfix qui frappa de plein fouet le nouvel arrivant... mais rien. Si la magie ne fonctionnait pas sur lui, autant dire que nous ne nous en sortirions pas vivant. Et je ne croyais pas si bien dire. Le plus petit lança un stupéfix à Nicodem en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et j'eus à peine le temps de lever ma baguette pour le défendre que la montagne était déjà sur moi. Un pas en arrière. Guère suffisant face au mastodonte. Une vive douleur et le néant. Ce grand nigaud venait de m'assommer avec une droite, quelle honte de s'en prendre à un sorcier d'une façon aussi rustique !

    Perte de conscience totale. Pas un seul rêve. Pas une seule pensée ne traversa mon esprit jusqu'à ce que j'entende mon prénom au loin. Alors j'essayais de suivre la voix, mais je n'arrivais pas à en trouver la provenance, je la connaissais, c'était celle de Nicodem. Et puis il se tut un moment, me laissant dans le noir complet à chercher une sortie à cette prison. Soudain, mon prénom résonna plus fort et dans un sursaut j'ouvris les yeux. Non, je n'étais pas dans une prison (enfin presque pas), j'étais dans les vapes et Nicodem m'avait réveillé comme il pouvait. Je fronçais les sourcils en grimaçant et grognant. Cette brute n'y avait pas été de main morte et la première chose dont je me rendis compte c'était que j'avais un mal de chien à la mâchoire et au nez. Je sentais une gêne, et je ne mis pas longtemps à me rendre compte qu'il s'agissait sans aucun doute de sang coagulé. Si j'attrapais cette montagne ! Il m'avait défiguré ! Un soupir alors que je levais les yeux vers mon co-équipiers. Deuxième constatation, nous étions attachés car je ne pouvais pas passer ma main sur mon visage alors que je tirais dessus de toute mes forces. Les liens étaient solides.

    « Merlin c'est quoi ça?! »

    Mon regard s'était posé sur les instruments contondants et ceux aiguisés se trouvant à proximité comme pour nous narguer puisqu’évidement nous n'avions plus nos baguettes et donc aucun moyen de sortir de là. Je ne fis pas attention à la remarque de Nicodem, à vrai dire, j'avais d'autres chats à fouetter et je tirais encore sur mes liens inutilement lorsqu'une porte s'ouvrit. La montagne surgit et derrière lui le majordome au sourire mauvais. Si je le tenais lui aussi... Je serrais les dents alors qu'il commençait son arrogant et méprisant discours. Je me forçais à ne rien répliquer. Inutile de l'inciter à dire des choses plus stupides qu'il ne disait déjà. Mais Nicodem semblait penser différemment et il lui tira deux ou trois vers du nez avant que cet idiot ne se rende compte de la manipulation du plus jeune.

    Sauf que voilà, les informations que nous connaissions maintenant n'étaient pas de nature à me rassurer bien au contraire. Apparemment ce Dorian était devenu fou et maintenant, il allait s'occuper de nous. Je m'imaginais déjà découpé en petit morceau par les instruments de la salle et la cervelle écrasées en purée dans un bol pour être mangée le soir même au repas. La peur avait sur moi des conséquences remarquables. Mon cœur s'était mis à battre la chamade et mon cerveau réfléchissait à tout allure en analysant chaque objet de la pièce pour savoir si il nous serait utile ou non. Un petit coffre de bois reposait sur un établi. J'espérais que nos baguettes se trouvaient à l'intérieur mais à vrai dire, ce serait totalement stupide de les laisser dans la même pièce que nous.

    Sauf que voilà, mes pensées furent stoppées par le majordome. Il souleva un drap crasseux et une puanteur absolument plus abominable que celle qui régnait déjà dans la pièce parvint à mes narines. Il brandit une jambe. Une jambe de cadavre ! Pas une jambe en plastique ! Pas une attelle, non ! Une jambe pleine de chair en putréfaction qu'il se mit à brandir derrière des barreaux gigantesques. Mon cœur rata un battement, si ce n'est plusieurs lorsque la créature jaillit pour agripper la jambe. Une créature énorme, mi humaine, mi araignée et de façon complètement désorganisé. Cette chose n'avait rien de naturel et il ne faisait aucun doute que le majordome ne mentait pas, c'était un sort qui avait mal tourné. J'eus un haut le cœur quand elle mordit dans la jambe et je du détourner les yeux pour ne pas rendre le thé que j'avais bu plus tôt.

    Nicodem trouva ça fascinant. J'aurais pu lui foutre une claque si j'avais eus les mains libres. On allait être tués et mangés par cette chose, et lui, il la trouvait fascinante. Le majordome semblait très clair sur ce qui était prévu pour notre cas dans un avenir proche et rien de cela ne me faisait rire ou ne me fascinait. Je voulais vivre. Quoiqu'il arrive. Je n'avais pas l'intention de mourir de manière aussi inutile et ridicule. Alors la question du majordome surgit. Comme s'il allait nous libérer si on parlait. Personne n'y croyait, moi encore moins. Alors je restais silencieux en le regardant d'un œil mauvais. S'il ne nous tuait pas maintenant, je promettais que nous nous en sortirions et que je viendrais lui pourrir sa vie de majordome. Et puis d'abord, cette pauvre créature devait être achevée, s'il avait encore un minimum de conscience humaine, alors il détestait sans aucun doute ce qu'il était devenu et c'était lui qui souffrait le plus, non ses bourreaux.

    Et voilà que mon vœux se réalisait. Ils partaient. En nous laissant vivants ! Les idiots ! Je souris légèrement alors que la porte se refermait lourdement sur eux. Il était temps d'agir. Mon regard se porta sur le couloir qui semblait mener à la cabane. Dans un recoin, une luminosité brillait doucement. Notre porte de sortie. Je remerciais cette enfant mille fois. Je l'avais aperçu pendant le monologue du majordome et lui avait fait signe d'un regard de rester cacher.

    « Maureen ! » appelai-je enfin.

    Le petit fantôme surgit et attrapa un couteau avant de nous rejoindre. Je ne savais pas quand elle était décédée, mais cela devait faire sacrément longtemps pour qu'elle puisse manipuler les objets solides de cette façon. Une chance !

    « Donnes-moi le couteau s'il te plait !
    Le méchant monsieur me fait peur...
    Ne t'inquiètes pas, on va s'en sortir grâce à toi. Comment nous as-tu trouvé?
    J'ai cru que vous étiez partis sans me dire au revoir... alors je suis allé dans la cabane pour... enfin... et j'ai vu des traces, je les ai suivi... vous ne m'aviez pas abandonné hein?
    Bien sûr que non Maureen! »

    Pendant que je parlais, j'avais glissé le couteau dans mes liens et je coupais aussi vite que possible. Une fois que je fus libre, je coupais les liens de Nicodem.

    « fascinant ? Sérieusement ?! Tssss, aller, sortons d'ici le plus vite possible. Je ne tiens pas à mourir de cette façon »

    Maureen se promenait dans la pièce sombre et la créature sauta sur ses barreaux en la sentant proche. Un gémissement guttural s'échappa de ce qui lui servait de bouche et ce qu'il avait en guise de main s'accrochèrent aux barreaux. Elle sursauta.

    « A....ai....de.....m...m... »

    Je tournais les yeux vers la créature alors que je finissais de libérer Nicodem. Elle semblait avoir perdu plus de la moitié de ses capacités de communication et de dialogue. Si c'était physique ou mental, je n'en savais rien, le fait est qu'elle avait assez de conscience pour nous demander de l'aide. Je levais les yeux vers Nicodem. Est-ce que lui aussi avait pitié de cette chose ou pas ? Rien ne transparaissait sur son visage. Seulement voilà, nous n'avions plus nos baguettes et il serait difficile de l'aider dans l'immédiat sans elles. Et même si nous les trouvions par miracle. Que pouvait-on faire de lui ? Il se nourrissait de chair humaine morte.
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Jeu 27 Sep 2012 - 21:37
    « Le méchant monsieur me fait peur... »
    Nicodem ne put réfréner un éternuement. Scroutt ! Cette gamine allait avoir sa peau !
    Enfin… pour l’heure, la petite était plutôt entrain de la lui sauver, mais la situation faisait que l’humeur de Nicodem, habituellement terne, virait désormais au noir. Il avait besoin de toute sa concentration pour affronter cette affaire et si ses allergies s’en mêlaient alors il ne donnait pas cher de sa carcasse.

    En attendant, Allen s’était chargé d’entailler ses propres liens et venait maintenant de le libérer à son tour. Le jeune homme poussa un imperceptible soupir de soulagement tandis qu’il se remettait sur ses pieds, frottant machinalement ses poignets malmenés.

    « Fascinant ? Sérieusement ?! Tssss, aller, sortons d'ici le plus vite possible. Je ne tiens pas à mourir de cette façon »

    Nicodem lui répliqua d’abord d’une grimace un brin dédaigneuse. Quoi fascinant ? Oui fascinant ! Ils avaient affaire à un mutant totalement inédit, et c’aurait été mentir que d’affirmer qu’il n’avait pas immédiatement songé à l’ouvrir en deux pour voir de quoi il était fait de l’intérieur. Pas par plaisir évidemment ! Simplement pour apprendre ! Était-il un Serdaigle, oui ou non ?

    L’intervention soudaine de l’atroce hybride le conforta d’ailleurs dans son idée. Il n’était pas exactement doué de parole, mais il y avait au minimum une ébauche de conscience, quelque part sous ses quatre paires d’yeux écœurants. Cependant le jeune homme n’accorda que peu d’attention à la requête en elle-même. Il se fichait du sort de Dorian, ou plutôt, jugeait qu’il n’y avait déjà plus rien à faire pour lui. Logique après tout car s’il y avait eut le moindre espoir pour lui, son père se serait déjà chargé de lui rendre sa forme originelle. Au lieu de cela, il le gardait cloitré au fond d’une cave lugubre, en cage, le nourrissant des cadavres de ses voisins. Non, Dorian était fichu, voilà qui était plutôt évident. Et ce n’était certainement pas Nicodem qui allait s’en émouvoir.

    « On n’a tous nos problèmes l’ami » répliqua-t-il à la bête « Nous nous retrouvons aux prises avec vos gens et vous… vous vous êtes un homme-araignée ! »

    La vie était ainsi faite ! En attendant, Nicodem se tourna vers son coéquipier.

    « Quant à toi ! » en le pointant d’un index sévère « Tu te fourvoies si tu espère ne serait-ce qu’un seul instant que je quitte cet endroit sans ma baguette ! S’il faut retourner chaque meuble de cette bâtisse pour mettre la main dessus et les affronter à mains nues, cas cela n’tienne ! Je ne vais nulle part sans ma baguette » répéta-t-il « J’espère que c’est bien clair pour vous trois ! » en lorgnant une fois Allen, une fois Maureen, une fois Dorian.
    « …moi j’en ais jamais eu de baguette » intervint inutilement la gamine.

    Eternuement…
    « Rah bon sang » gronda-t-il en frottant ses yeux irrités.
    Nicodem s’apprêtait à le lui faire remarquer que sa remarque était idiote, mais s’en abstint, après tout elle n’avait que cinq ans... Depuis plusieurs décennies sûrement, mais tout de même !

    « Et lorsque nous aurons récupérés nos deux compagnes, je propose que l’on se débarrasse de cet maison et de ses horribles habitants ! Une bonne vieille purification par le feu ! La voilà, la solution !! » scanda-t-il, un doigt levé bien haut tandis qu’il se détournait déjà pour emprunter le long boyaux souterrain par lequel on les avait trainés ici.

    Le tout maintenant était de savoir comment s’y prendre pour récupérer leurs baguettes. L’idée de partir d’ici, bredouille et dépouillé de son bien le plus précieux, celui qui lui permettait de pratiquer la magie, l’essence même de leur société, c’était inacceptable. Hors de question qui l’abandonne là, ça n’était même pas envisageable, il aurait préféré qu’on l’ampute d’une jambe à la place !
    Bon… peut-être pas non plus. Mais presque !

    Bref, délaissant ce pauvre Dorian au funeste destin, l’atypique trio se mit en route vers la sortie, longeant le couloir durant quelques minutes pour atteindre la cabane qui bordait le lac. Une fois à l’extérieur, portant une main à ses yeux pour se protéger de la lumière agressive, le jeune homme scruta le ciel à la recherche de quelque chose de précis. Ou plutôt de quelqu’un. Ce matin il avait transplaner ici avec Télémaque, et le bougre devait planer quelque part dans le coin, à la recherche de quelque chose à se mettre sous le bec.

    « Ah, le voilà » sourit-il avant d’enchainer d’un bref sifflement.

    Immédiatement, le grand oiseau noir fit une piquée vers eux et termina sa course sur une haute branche de pin au-dessus de leurs trois têtes.

    « Bien, nous avons un fantôme et mon corbeau à disposition, pour jouer les éclaireurs ou faire distraction. Etant donné qu’ils nous ont également dépouillés de nos sacs, c’est à peu près tout ce que nous avons » énonça-t-il tandis qu’ils reprenaient tout trois la direction du village « Il nous faut un plan ! … un plan un plan un plan » sourcils froncés, il médita, puis d’une petite moue, se tourna vers Allen « Pour cela, il faudrait que nous sachions où ces voleurs ont dissimulés nos baguettes. Peut-être Maureen pourrait-elle nous aider, mais je te laisse faire. Moi… j’ai du mal avec les fantômes » conclut-il d’un éternuement.

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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
ce message a été posté Mar 2 Oct 2012 - 18:47

    Peu importait ce que je pouvais penser, Nicodem n'était pas dans son état normal. Enfin, je ne le connaissais pas suffisamment pour dire cela mais ces grognements bougons en une telle situation m'exaspérait franchement et je ne le cachais pas. Je tins toutefois ma langue, car justement, ce n'était pas le moment de faire des histoires, de rouspéter, ou que sais-je de pire. Non. Avec cette araignée humanoïde, ou plutôt cet humain arachnéïde à quelques pas de nous, les barreaux de sa cage ne m'inspiraient pas plus que ça. Je voulais sortir vite de là, voilà tout. Ici, nous étions à la merci de nos kidnappeurs.

    Les mains libres, je me précipitais vers le coffre que j'avais repéré plus tôt mais non, nos baguettes n'y étaient pas. Cela aurait été bien trop beau n'est-ce pas ? Je laissais répondre Nicodem à la créature car je n'arrivais pas à me décider de quoi faire. La compassion me poussait à penser qu'il fallait l'achever, que cet homme à moitié araignée ne serait jamais heureux de cette façon, une autre partie de moi ne pouvait s'empêcher de penser qu'il s'agirait d'un meurtre dans tous les cas. Peut-être était-ce aussi de la lâcheté, mais j'étais bien contente de me dire que Salamander s'occuperait de prendre une décision à notre place, si toutefois notre mission avait été utile, ce dont je doutais fort à présent.

    Soudain, le cadet se mit presque à crier qu'il ne partirait jamais d'ici sans sa baguette. Mais que croyait-il ? Que j'étais content de ne pas trouver la mienne ? J'avais envie de le gifler et d'énervement j'attrapais le coffret de bois vide en le secouant sous son nez.

    « Tu crois que ça me fait plaisir de ne pas avoir la mienne!? »

    Je jetais le coffret qui se brisa au sol. La créature répondit par un grognement et je repris la parole.

    « Seulement si je dois choisir entre ma vie et ma baguette, crois-moi, je n'hésiterais pas une seule seconde! »

    Bon d'accord, je commençais à perdre mon sang-froid et ce n'était pas bon. A vrai dire, seuls Billy et Clint arrivaient à me calmer quand je faisais une crise. Je n'étais pas encore à ce stade là mais il faudrait vite desserrer la soupape. Maureen enfoui sa tête dans ses mains pour ne plus me regarder et je me sentis mal-à-l'aise en pensant que je venais de lui faire peur.

    Sauf que non pas de répits à l'énervement, voilà que ce fou furieux voulait tout cramer une fois que l'on serait sortis de là. Or de question. Si ça se trouve, ils étaient aussi des héritiers et c'était une solution bien trop radicale. Et si Salamander voulait récupérer Dorian pour le faire étudier par je-ne-sais-qui ? On se ferait taper sur les doigts et je ne comptais pas être le complice d'une « purification par le feu » comme le brun se plaisait à l’appeler. Un nom tout à fait digne dans la bouche d'un fanatique. Oui. Nicodem commençait à me faire peur.

    Je le suivis à la hâte alors qu'il remontait déjà le couloir qui devait donner dans la petite cabane de bois. Maureen ne protestait pas, cela signifiait sans doute que nous étions sur la bonne voie. Je regardais régulièrement derrière moi, de peur d'être suivi par les autres dingo de la région. Mais non, j'étais juste paranoïaque. C'est là que je me rendis compte que ma mâchoire me faisait souffrir et je passais une main dessus. Le géant ne m'avait pas manqué. La lumière du soleil m'aveugla lorsque nous posâmes un pieds dehors et je levais un bras pour me protéger. Je supposais que Nicodem n'avait pas tiré un trait sur sa baguette mais il semblait occupé par autre chose. Et après sa tirade je ne devinais qu'une chose, il voulait sa baguette et c'est moi qui devait m'en occuper. Si seulement la violence physique se pratiquait encore.... Je lâchais un soupir particulièrement sonore en guise d'assentiment et je me tournais vers Maureen, le laissant avancer avec son oiseau qui l'avait rejoint.

    J'étais presque certains que les kidnappeurs n'étaient pas rentré au village. En tout cas pas le géant stupide. Il fallait quelqu'un pour monter la garde (ce qui au passage n'avait pas été très efficace) et l'autre semblait bien trop intelligent pour accomplir cette tâche lui même. Il y avait donc d'autre pièce que cette cabane. La salle où l'on était détenus possédait une porte. Il suffisait d'en trouver l'extrémité et j'étais certain que nos baguettes ne seraient pas loin.

    « Maureen, regarde autour de la maison si tu trouves un cabanon attenant ou bien une cave ou un abri... tu vois de quoi je parle ? Quelque chose qui ne se remarque pas forcément au premier coup d'oeil mais qui appartiendrait forcément à cette structure. »

    La petite fantôme avait retrouvé son sourire et elle hocha la tête avant de partir en quête de ce que je lui demandais. Je lançais un coup d'oeil à Nicodem.

    « Je suis sûr que nos baguettes ne sont pas bien loin. Tu devrais rester ici. »

    En attendant, je tournais sur moi-même en scrutant le sol avant de dénicher ce que je cherchais : un gros rondin de bois qui semblait assez dur pour assommer un ours (enfin si j'employais la force adequat mais vu ma colère, ce ne serait pas très compliqué). Quelques instants plus tard, Maureen refit son apparition.

    « [color:55ff= ]Il y a une trappe à quelques centaines de mètres ! J'ai regardé à l'intérieur. Le vilain bonhomme gigantesque est assis sur une pile de caisses. Il joue aux cartes... je crois. Ou alors il dort, je ne l'ai vu que de dos, penché sur la table. J'ai eu peur alors je suis vite revenue. »

    Mon visage s'éclaira et je la questionnais encore pour être certain que notre action ne serait pas veine.

    « As-tu vu nos baguettes quelques part ? Ou un endroit qui pourrait les contenir ?
    Oh si bien sûr ! Elles sont sur la table, devant le nez du géant et ton sac aussi.
    Génial ! Maureen, tu es vraiment la meilleure !! »

    L'enfant rougit alors que je me tournais vers Nicodem pour lui indiquer mon plan : rentrer à pas feutré en espérant que le géant dorme et lui décochait un coup de bois sur la tête pendant que l'autre récupérerait nos affaires. S'il ne dormait pas : même plan, sauf que j'allais devoir la jouer plus fine si je voulais l'assommer et Nicodem devrait attendre que la voie soit libre pour récupérer nos affaires.

    Avec un peu de chance, le domestique ne rentrerait pas de si tôt et nous avions tout le temps de transplaner.

    « Je pensais plutôt à enfermer la cabane dans une boucle temporelle, le temps que Salamander décide ce qu'il veut faire de la créature. Il voudra peut-être la faire disséquer ?... Le feu, c'est pas la meilleure qui soit pour le moment. »

    Parce-que certes, l'expérience de Dorian n'avait pas fonctionné, mais si une solution était trouvée pour rectifier les erreurs et faire fonctionner tout cela, ce serait un avantage certain face aux autres factions. Avoir des capacités physiques surhumaines, sans baguette.

    L'heure était pourtant à l'action à présent.
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Re: So let your tongue hang out if you got lips like Mike Jagger [MISSION]
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