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❝ Comme un besoin de baguette ❞
 :: Portoloin :: À l'étranger
Eireann Callaghan
Poulpe d'Or du plus beau fessier
Eireann Callaghan
Messages : 7271 Crédits : © mind dreamer
Age du personnage : 27 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Professeur de SCM à l'Institut - Congé forcé
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Harpie Féroce
Epouvantard : Un Filet du Diable
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Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Jeu 5 Juil 2012 - 18:50
Samedi 21 mars 2020

Eireann avait encore du mal à réaliser qu’elle était bel et bien libre. Elle ne dormait pas bien la nuit, elle se levait dès l’aurore pour se promener dans le jardin et profiter des premiers rayons du soleil et elle essayait de rattraper le fil d’actualité qu’elle avait perdu depuis bien trop longtemps. Elle apprit des tas de choses comme l’intervention de l’Ordre à Azkaban, comme la fuite des élèves de l’Ombre et le parcage de ceux qui n’avaient pas réussi à profiter de l’opportunité. Elle continuait d’apprendre des tas de choses… Et elle allait vite devoir se réveiller pour de bon parce qu’elle devait réintégrer son poste dès lundi. Elle n’était pas prête mais les élèves qui passaient leurs B.U.S.E. et leurs A.S.P.I.C. avaient besoin d’elle. Elle n’avait pas été définitivement remplacée et la directrice lui avait envoyé un hibou en lui demandant de venir dimanche soir sans faute. Elle y serait parce que c’était tout ce qu’il lui restait comme échappatoire. Si elle se contentait d’attendre que ça passe, elle deviendrait folle. Il fallait qu’elle travaille, c’était tout ce qui lui permettrait d’oublier ses soucis et de ne pas tourner encore et encore dans son crâne tout ce qu’il lui était arrivé.

L’irlandaise rentra chez ses parents après sa balade matinale vers dix heures. Elle avait passé plus de deux heures au bord du petit lac où elle avait nourri de sa mixture faite maison les animaux qu’elle y avait introduits au fil des ans. Il y avait notamment quelques rémoras d’eau douce qu’elle avait dénichés lors d’une mission au Canada pour la compte du Ministère… C’était le bon temps, l’époque où les choses étaient simples, où elle travaillait encore dans le service des Créatures Magiques cher à son cœur. Ses collègues lui manquaient. Son bureau lui manquait. Ses bébêtes lui manquaient. « Eireann ? C’est toi ? » Eireann accrocha son manteau avant de se diriger vers la cuisine. « Oui maman, j’étais dans le jardin. » Elle huma l’air et apprécia l’odeur de gâteau qui planait. Sa mère était une cuisinière hors pair. Elle, elle était incapable de faire cuire ne serait-ce qu’une tarte sans l’oublier dans le four. C’était Jane qui assurait le coté cuisine, même toutes les cuisines du monde. Eireann n’avait pas été envoyée à Poufsouffle pour ses talents culinaires, c’était clair. « Viens manger. Tu es trop maigre, il faut que tu te requinques. » Eireann s’installa à table. Elle n’avait pas beaucoup d’appétit mais elle savait qu’elle faisait peur à voir et que sa mère s’inquiétait pour elle. Lizzie Callaghan était douée pour la cuisine, elle était douée avec ses enfants mais elle était aussi trop inquiète pour eux. Tout le temps. « Je sais maman, mais je ne peux pas prendre dix kilos en un repas. » dit-elle en se forçant à sourire. « Un kilo par repas, c’est faisable. Mange et tais-toi ! Si je trouve la moindre miette dans ton assiette, je t’envoie chez ta grand-mère pour qu’elle te prenne en charge. » La grand-mère d’Eireann était pire que sa mère : elle la forcerait à manger du lard pour l’engraisser et Eireann détestait ça. « C’est bon, je mange. Surtout que je vais avoir besoin de force pour transplaner jusqu’en Egypte. » Lizzie mit les poings sur les hanches en se postant devant sa fille qui engloutit une part de gâteau en espérant qu’avoir la bouche pleine lui permettrait de ne pas avoir à parler. Quelle erreur. « Eireann ? L’Egypte ? Il y a quelque chose que tu as oublié de me dire, c’est ça ? » Elle mâcha doucement sa part de gâteau, pointant sa bouche pour signifier à sa mère qu’elle ne pouvait pas répondre. « Arrête ça tout de suite et avale moi cette bouchée, je sais que tu peux manger plus vite que ton ombre quand tu veux. » Eireann avala par contrainte, but une gorgée de jus de groseille et tenta d’expliquer calmement à sa mère le déroulement de sa journée. « Je n’ai plus de baguette et je dois retourner donner mes cours dès lundi. Je vais chez Peverus Hunter, un vieil ami de Thomas pour en acheter une. » Elle se leva en vitesse et fila vers les escaliers, profitant de la surprise de sa mère. Elle avait grimpé quelques marches quand elle entendit la tempête s’abattre sur la cuisine. « Tu viens tout juste d’être libérée et tu veux déjà aller travailler ?! Eireann, tu vas rester ici encore une semaine au moins ! Tu es fatiguée, tu n’es pas en état d’enseigner ! Lewis devrait le comprendre ! » Eireann ferma la porte de sa chambre et n’entendit plus que des sons étouffés. Elle fourra ses affaires dans son sac, prit de l’argent, deux trois potions pour se protéger en cas de pépin et fila doucement en reprenant l’escalier… Mais sa mère l’attendait en bas, une cuillère en bois dans une main, sa baguette dans l’autre. « Maman, ne t’en fa… » Lizzie la coupa. « Prends ma baguette et sois prudente. J’aurais préféré que Jane ou Thomas t’accompagne quand même. » Elle embrassa sa mère et transplana directement au cœur du Caire, dans la seule zone de la ville qu’elle connaissait : le quartier sorcier.

Eireann déambula à travers les rues, regardant avec envie les étals, les magasins. Elle aurait bien acheté des tas de choses mais elle devait d’abord trouver le magasin de baguettes de ce Peverus Hunter. Elle avait déjà entendu son nom, elle l’avait sûrement croisé à l’enterrement de Tom quand tout le monde le croyait mort mais elle ne se souvenait pas de sa tête. Elle espérait qu’il saurait voir en elle une alliée et non une ennemie sinon, elle était mal barrée. Au bout d’une demi-heure, elle arriva face à la vitrine d’une vieille boutique où étaient exposées des baguettes qui semblaient avoir été fabriquées à une autre époque. Elle inspira longuement avant de pousser la porte. Une cloche tinta à l’ouverture et à la fermeture de la porte : son arrivée était bruyamment annoncée. Elle regardait les étagères remplies de boîtes tout en se dirigeant vers le comptoir. Un homme apparut d’un seul coup et elle fit un léger bond en arrière. Son visage lui était un peu familier, elle l’avait bien déjà vu. « Bonjour. Je suis à la recherche d’une nouvelle baguette. Je viens de la part de Thomas Macnair, il m’a dit que vous étiez le meilleur. » Elle espérait qu’il était aussi coopératif…


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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Ven 6 Juil 2012 - 23:38
    Avec le décalage horaire, il était passé midi au Caire, dans la boutique que Peverus Hunter s’apprêtait à quitter dans quelques semaines à peine. Il rangea quelques affaires en s'aprétant à déjeuner., mais, pour le plus grand désespoir de son estomac, si tant est qu'un estomac puisse espérer, la sonnette de la porte tinta, et Peverus sut qu'il devrait remettre son repas à plus tard. Il déboula rapidement au cœur de la boutique, ce qui sembla surprendre quelque peu la jeune demoiselle. Peverus fronça les sourcils quant elle lui dit, avec un léger accent irlandais, qu'elle avait besoin d'une nouvelle baguette. Mais lorsqu'elle annonça qu'elle venait de la part de Thomas Macnair, un rictus amusé parcouru le visage du Serdaigle. Alors comme çà il paraissait qu'il était le meilleurs, sacré Thomas ! Peverus se fendit donc d'un large sourire accueillant, ou était-ce de l'orgueil ? Impossible à dire pour le jeune femme qui lui faisait face, puisqu'elle ne connaissait pas Peverus.

    « Ah, Tom vous envoie ici, si le vieux Ollivander apprend ça, il va nous faire un malaise. En règle générale mon confrère et moi même ne sommes pas concurrents. En tout cas je vous souhaite la bienvenue ici, je suis Peverus Hunter, fabriquant de baguettes mais çà vous le savez déjà, puisque vous êtes ici. »

    Il dit cela d'un ton jovial, qui, nécessairement, devrait te permettre de te sentir à l'aise. Peverus avait évoqué ollivander un brin pensif, se rappelant ses deux années de travail dans la boutique du maître en la matière, et il n'était pas sur de pouvoir un jour se prétendre le meilleur, du moins du vivant de Garrick Ollivander. Toutefois, il avait développé son propre style de conception de baguette, et élargit la gamme des composant et des bois magiques, traditionnellement utilisés dans la baguetologie . S'il n'était pas le meilleur, ce qui, soit dit en passant, était difficile à estimer, il était du moins le plus jeune et le plus novateur. Mais trêves d'égarements, il regarda la personne qui lui faisait face, elle était plus jeune que lui, et vraiment charmante. Elle lui laissait le sentiment d'une précédente rencontre, mais le fabriquant de baguette ne parvenait pas à trouver dans quel contexte, même s'il imaginait que cela soit lié à Thomas. Il reprit donc la discussion, laissant ce sujet à plus tard.

    « En tout cas vous n'êtes pas sans ignorer que l'art des baguettes est une choses complexes, et que beaucoup de ceux qui en connaissent les secrets s'accordent à dire que c'est la baguette qui choisit son sorcier, et non l'inverse. Mais dites moi, quel impoli je fais, je ne vous ai même pas laissé vous présenter... »

    Manière courtoise de dire « Eh oh ! T'es qui ? » quoique beaucoup plus classe, la haute éducation de Peverus lui avait au moins permis de se jouer des règles de bienséance. Il attendait à présent la réponse de son interlocutrice, espérant peut être qu'elle l'éclaire sur une rencontre passée.
Eireann Callaghan
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Dim 8 Juil 2012 - 19:26
Eireann se détendit quand le fabricant de baguette prit un ton doux et amical. Thomas avait eu raison, l'envoyer ici était sûrement une bonne idée. Elle ne put s'empêcher de sourire quand elle entendit la phrase sur le choix de la baguette. Elle se souvenait parfaitement de l'achat de sa toute première baguette. Elle avait été sa seule baguette jusqu'à aujourd'hui d'ailleurs. Eireann était entrée toute contente dans la boutique avec Jane et les deux cousines y avaient passé des heures. Il leur avait fallu longtemps pour trouver leur baguette. Pour sa part, Eireann avait eu une baguette avec une plume de Harpie Féroce. Le fabricant de baguette avait tout essayé avant de sortir une pièce qu'il avait fabriqué quelques années plus tôt : il avait été étonné de voir que c'était celle-là qui avait été faite pour elle mais Eireann, elle, avait vite compris que c'était son sang péruvien qui avait parlé.

En y repensant, Eireann se rendit compte que sa baguette avait duré suffisamment longtemps pour une première pièce. Même s'il arrivait que certains sorciers réussissent à garder la leur toute leur vie, en général, les sorciers changeaient une ou deux fois, voire plus selon le métier exercé. Elle avait gardé la sienne quatorze ans et ça n'était pas rien. Quatorze ans de complicité avec un bout de bois magique, avec ses éléments. Eireann avait à nouveau envie de pleurer en pensant à sa baguette. Heureusement qu'elle ne l'avait pas vue être brisée. Peut-être avait-elle même fini sa vie dans l'explosion du Manoir... Elle fut tirée de ses pensées en se souvenant que l'homme face à elle attendait qu'elle se présente. Elle lui tendit la main en souriant. « Eireann Callaghan. Je travaillais avec Thomas au Ministère avant... Kark. » Elle avait osé le dire comme ça parce que Thomas faisait confiance à ce type. Elle espérait qu'il avait raison. « Je pense qu'on a du se croiser à son enterrement un peu trop vite célébré. » Elle eut du mal à sourire pour ponctuer ce trait d'humour. Elle se souvenait de la détresse de Nora, de la colère de Julian, de sa propre tristesse... Ils avaient enterré Tom alors qu'il n'était même pas mort. Mieux valait le prendre positivement : il n'était pas mort et était revenu depuis maintenant un an.

Elle reprit sa main et parcourut une nouvelle fois la boutique du regard. Elle espérait vraiment pouvoir trouver sa nouvelle baguette ici parce qu'elle n'avait pas d'autres idées et que sans baguette, elle n'était plus bonne à rien. Sans baguette, elle était bonne à mettre au zoo magique, au service de nettoyage des lieux de vie des bébêtes. Encore que certaines de leurs déjections étaient dangereusement mortelles : elle serait capable de s'empoisonner avec facilité, douée qu'elle était. « Je viens vous voir parce que je suis réellement désespérée. J'étais très attachée à ma baguette que j'ai perdue il y a quatre mois et j'ai l'impression que je ne pourrai pas retrouver ce lien que j'avais avec elle... » Eireann se sentait vraiment perdue.
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Dim 8 Juil 2012 - 23:51
    La demoiselle qui lui faisait face commençait à se détendre un peu, tant mieux, s'il y avait bien un dicton familial dans la famille Hunter c'était celui-ci : « Un client rassuré est un client dépensier ». Malheureusement, le vendeur de baguette qu'était Peverus ne pouvait guère se contenter de cela, car chaque personne qui passait sa porte repartait necessairement avec un seul article, et necessairement un seul. Ici pas d'achats compulsifs, et son chiffre d'affaire n'avait à voir qu'avec sa réputation d'artisan. Elle lui tendit la main après s'être présentée, et Peverus s'empressa de la lui serrer. Au contact de sa main douce, il se permit un petit sourire charmeur, même si, à la voir, il se doutait que c'était le cadet de ses soucis. Elle confessa avoir travaillé au Ministère avant l'arrivée de Kark. Peverus prit un air désolé, et s'empressa d'ajouter...

    « L'avantage d'un métier comme le mien est qu'il me laisse indifférent des histoires politiques, que ce soit le Seigneur des ténèbres ou Monsieur Kark, les sorciers et les sorcières auront toujours besoin de baguettes magiques. Et il ne suffirait pas de me remplacer pour que cela fonctionne, fabriquer des baguettes demande de longues études, et une pratique qui ne s'acquiert pas du jour au lendemain. »

    Peverus fixa profondément Eireann dans les yeux. Il laissait beaucoup d'indices dans une simple phrase, quoique... Il avait dit « Seigneur des ténèbres » comme l'appellaient ses partisans, ou peut être était-ce là un simple héritage verbal de son éducation au sein d'une très vieille famille de sorciers. Difficile à dire, mais une chose était sure, il semblait se jouer de l'influence de Kark sur lui, simple mépris, ou assurance du fait de son éloignement d'Angleterre ? Quoi qu'il en soit, le ton était donné, la politique cela ne se mélangeait pas avec ses affaires, et il vendrait des baguettes à ceux qui le lui en demanderaient, quels qu'ils soient. Mais il n'était pas dupe, et de la proximité d'Eireann avec Tom, ou du pincement de lèvres à l'évocation de son éviction du ministère à l'arrivée de Kark, le jeune Hunter n'avait pas attendu pour interpretter les brides d'informations que l'irlandaise laissait filtrer. Peverus ne s'en était pas aperçu, mais il venait de comprendre à quel point les factions étaient prégnantes dans la société anglaise. Il n'était finalement pas si mal en Egypte. Il avait pourtant programmé son retour, et celle qui lui faisait face lui rappelait combien la situation pouvait être tendue en Angleterre. Pourrait il continuer là bas, à ne pas prendre position ? Dur à dire ! Pendant qu'il pensait à cela, Eireann lui rappela ou il s'étaient vus, à l'enterrement de Tom, enfin, ce pseudo enterrement. Ce qui était drôle, si toutefois on pouvait y voir un trait d'humour, c'était que le fabricant de baguettes n'avait pu se rendre au marriage de Tom, mais il s'était rendu à ce faux enterrement en pensant qu'il était vrai, s'il avait sut, il aurait inversé.

    « Je pense que nous avons du nous croiser à ce moment là, je n'oublie jamais un visage, surtout les plus agréables. »

    Peverus voyait bien quelque détresse dans le regard de son interlocutrice, et il se disait que quelques phrases de ce genre viendraient éffacer l'angoisse sur le visage de la jeune femme. Cette dernière lui fit rapidement part de cette angoisse. Elle tenait à sa baguette, et l'avait perdue il y a de cela quatre mois, elle semblait consciente qu'elle ne retrouverait pas le lien qu'elle avait avec sa baguette, et cette pensée semblait l'effrayer. Peverus s'approcha d'elle, et attrappa délicatement son bras pour la conduire au cœur de sa boutique, cernée de centaines de baguettes magiques. Il avait un regard grave, qui n'était pas là pour affoler, mais bien pour montrer qu'il prenait la mesure de cet événement personnel qui affectait Eireann.

    « Je vous mentirais si je vous disais que vous pourriez retrouver un jour ce lien, car voyez vous Miss Callaghan, baguette et sorcier se nourissent mutuellement d'une expérience partagée. La baguette apprend à comprendre la magie du sorcier qui, en retour, parvient à mieux utiliser sa baguette. C'est une des sept propriétés des baguettes magiques que j'ai pu mettre à jour. Et c'est un fait sur lequel s'accordent tous ceux qui ont étudié l'art des baguettes. Par ailleurs comme chaque baguette est unique en son genre, il est impossible de recréer un lien perdu avec une baguette détruite. Même si j'utilisais le même bois du même arbre, avec le même cœur de la même créature, avec une taille, une rigidité et une forme identique, cette baguette ne serait pas identique dans un premier temps, et rien n'indique qu'elle vous choisirait vous dans un second temps, or je vous l'ai dit tout à l'heure, c'est la baguette qui choisit le sorcier, et c'est fondamental ! »

    Eireann ne devait pas franchement être rassurée, tout ce qui venait d'être dit était négatif, au regard de ses prétentions à retrouver le lien qui l'unissait à sa baguette détruite. Peverus ne lui avait toujours pas laché le bras, mais ce n'était pas un geste agressif, juste son côté tactile qui s'exprimait. Il allait à présent poursuivre son explication. De sa main libre, il désigna toute les baguettes de sa boutique et continua.

    « Peut être qu'aucune de ces baguettes ne vous aurait choisie à vos onze ans, MAIS, Miss Callaghan, vous n'êtes plus la même sorcière qu'à cette époque là. Et la baguette qui vous choisira aujourd'hui ne sera pas une baguette de remplacement, mais bien une baguette à part entière, qui correspondra seulement à une autre période de votre vie, et avec laquelle vous allez pouvoir créer un lien différent, en adéquation avec ce que vous êtes aujourd'hui... »

    Il n'y avait pas de honte ou de malaise à avoir, il ne s'agirait pas d'une imitation, ou d'une baguette à moindre puissance, c'était un peu comme en amour, après une rupture, on pouvait trouver mieux, ou pire, mais jamais la même chose, il fallait juste apprendre à se connaître. Peverus relacha Eireann, il pensait l'avoir rassurée sur un point, il pouvait donc passer à la suite, il claqua ses mains d'un air de dire « on s'y met », et il enchaina...

    « Bien pour commencer, donnez moi les caractéristiques de votre ancienne baguette, sa taille, le bois utilisé, son cœur, et sa rigidité, et racontez moi comment elle a été détruite. »

    Cela pouvait sembler futile, mais c'était important pour Peverus.
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Lun 9 Juil 2012 - 13:32
Le Seigneur des Ténèbres... Elle n'avait pas entendu cette expression depuis longtemps. Depuis la mort du Lord, les gens hésitaient moins à l'appeler Lord ou Voldemort, comme s'ils ne le craignaient plus. Eireann était pourtant persuadée que l'ombre de ce sorcier planait encore sur le monde magique : on ne balayait pas vingt ans de domination en un coup de baguette. Surtout lorsqu'on n'en avait plus comme elle. Elle ne chercha pas plus loin : elle n'avait pas envie de se prendre la tête avec ces conneries d'histoires politiques, ça lui bouffait suffisamment la vie comme ça. D'ailleurs, si Kark avait choisi de se faire tout petit et de laisser Metelli prendre le poste que le peuple lui avait accordé, la sorcière n'en serait pas là aujourd'hui. Elle aurait encore sa baguette, sa dignité, sa joie de vivre, son emploi.

Elle l'écouta attentivement parler de son métier, des baguettes, de la relation entre le sorcier et sa baguette, des facteurs qui l'influençaient... Il aimait ce qu'il faisait, ça se voyait et ça rassura Eire qui se dit qu'elle était réellement bien tombée. Tom ne l'aurait pas envoyée chez un type qui n'aurait pas su s'occuper d'elle. Il ne l'aurait pas envoyée aussi loin pour rien. Elle n'en avait pas douté. il ne tenta pas de lui mentir, bien au contraire, il lui dit clairement que retrouver le lien qu'elle avait pu avoir avec sa baguette chérie était de l'ordre de l'impossible. Elle s'y ferait. Elle avait perdu pied avec la réalité depuis si longtemps qu'elle devait tout reprendre à zéro alors elle pouvait facilement ajouter "nouvelle baguette" à la liste des nouveautés. « Ne vous en faites pas, je suis obligée d'aller de l'avant dans ma vie alors je peux très bien comprendre que ma prochaine baguette soit très différente de la première... » Et peut-être que cette baguette à venir allait même pouvoir l'aider à mieux se connaître et s'apprendre aujourd'hui... Elle ne savait plus trop qui elle était, elle savait juste qui elle n'était plus.

Elle ne s'offusqua pas de l'emprise du fabricant de baguette sur elle mais elle dut se faire violence pour supporter son contact : les derniers contacts auxquels elle avait eu droit étaient ceux de Hayley Travers et elle en gardait encore de nombreuses cicatrices... Certaines plaies ne se refermeraient même jamais. « C'était une baguette de vingt-sept centimètres, en bois de chêne avec en son coeur une plume de harpie. Elle était souple et s'accordait avec aisance à merveille avec mes mouvements dans l'air. » Eireann n'y avait jamais vraiment prêté attention mais en se remémorant ses sorts, elle s'était rendu compte de tout ça. Cette baguette avait vraiment été faites pour elle.

Elle ne savait même pas ce qu'il était advenu de sa baguette et ça lui fendait le coeur. Elle aurait tellement aimé pouvoir faire son deuil... Ça pouvait paraître bête dit comme ça, mais une baguette était un objet qui, une fois détruit, vous manquez atrocement et c'était bien d'un deuil dont Eireann avait besoin. « Je ne sais pas si elle a été brisée ou si elle a été brûlée au cours d'une explosion. Je peux simplement vous dire que l'événement était violent et chargé de haine... » Elle ne voulait plus penser à ça, à la main de Kark se refermant sur elle, à ses mois passés dans une cellule de leur quartier général, aux séances de torture, aux révélations qu'elle avait eu le droit d'entendre... Eireann avait été marquée à vie par cette histoire et la blessure était encore trop vive pour que l'émotion ne la prenne pas immédiatement en otage...

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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Mer 11 Juil 2012 - 12:45
  • Apparemment, la baguette d’Eireann s’était brisé ou avait été brûlé, bref, sa destruction était le fait d’une autres, dans des conditions anormales et violentes. Le premier instinct de Peverus était de lui faire essayer une baguette totalement différente de la sienne, en taille, en rigidité, dans le bois et le cœur utilisés. A sa tête, Eireann pouvait deviner qu’il réfléchissait, puis, il claqua de doigt avant de pointer son index vers le haut, et il se retourna pour attraper une petite échelle. A L’aide de cette dernière, il attrapa une petite boite parmi tant d’autres sur une étagère, et il la redescendit. Il souffla sur la poussière qui s’était accumulé dessus, et se retourna vers la demoiselle.

    « Nous allons voir ce que cela donne, c’est une baguette atypique que nous avons là, rien à voir avec ce que vous aviez avant, elle est en bois de frêne, crin de Kelpy, plutôt rigide, relativement courbée, pour une taille de 23,5 centimètres, une amie fidèle, mais qui nécessite un certain doigté. Allez-y faites le geste. »

    Il sortit la baguette de l’écrin rouge qui la protégeait à l’intérieur de sa boite, et la tendit avec précaution à Eireann, la regardant avec un regard étrange, en fait c’était surtout la baguette qu’il regardait, les premières réactions d’une baguette étaient toujours intéressantes.


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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Dim 15 Juil 2012 - 13:33
Eireann écouta Peverus lui parler de la baguette qu'il lui tendait. Kelpy, une créature qu'elle connaissait bien. Elle en avait déjà croisé un ou deux spécimens dans sa carrière et n'en croiserait peut-être jamais plus... Non, il ne falait jamais dire jamais, Eireann ne pouvait pas se résoudre à ne voir que les bestioles de Poudlard désormais : déjà, la Forêt et le Lac regorgeaient de superbes bébêtes et les missions qu'elle exécutait pour l'Ordre l'envoyaient toujours dans des coins plus spectaculaires les uns que les autres... Elle avait encore la vie devant elle pour voir et découvrir des tas de choses.

Elle attrapa doucement la baguette que le vendeur lui tendait depuis quelques secondes déjà. Ses mains tremblaient, sa gorge était sèche. Pourquoi tant d'appréhension pour un geste qui se voulait simple et qui dirait en une fraction de seconde si la baguette voulait d'elle ou non ? C'était pourtant facile et rapide... Mais comme il le lui avait dit, il se pouvait très bien qu'elle ne trouve pas baguette à sa main ici... Elle fit un petit geste de la main et rien ne se passa. Pas une étincelle, pas un frisson, rien. Ce n'était pas celle-là. Pourquoi ? Pour tout. « Je ne crois pas que... » Il le savait, bien sûr, c'était son métier. Il l'avait peut-être même su avant qu'elle ne pose les doigts sur le bout de bois taillé avec minutie.

« Je ne suis pas très à l'aise avec l'eau... Je suis plus une fille de l'air... Et... » Elle n'arrivait pas à se calmer. Elle était complètement tendue, elle commençait à avoir chaud et elle voulait retrouver sa baguette. « Je suis habituée à quelque chose de plus long aussi. Est-ce que ça peut avoir une quelconque influence ? » Eireann essayait de parler pour masquer son stress, c'était sa thérapie à elle, parler. Mais il préférait peut-être le silence pour se concentrer ?

Pourquoi en faisait-elle toute une histoire ? Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas accepter qu'elle ne retrouverait jamais sa baguette et qu'elle allait devoir réapprivoiser une autre bête de bois ? Elle devait se faire à cette idée. Comme elle devait se faire à l'idée qu'elle avait changé, qu'elle n'était plus la même et qu'un nouveau départ était imminent. Il fallait qu'elle se rende enfin à l'évidence. Elle regarda l'écrin rouge où la forme de la baguette était encore visible et elle essaya de respirer doucement...



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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Dim 5 Aoû 2012 - 14:43
    « Hum »

    Dès qu'elle eut pris la baguette en main Peverus sût qu'elle ne ferait pas l'affaire, il avait bien entendu essayé quelque chose de totalement différent, mais apparemment, la sorcière n'avait pas tant changé que cela. Pour le fabricant de baguette toutefois, il était important de se tromper pour définir au mieux les besoins de la femme qui lui faisait face. Il lui laissa toutefois le loisir de faire le geste, afin qu'elle constate par elle même que cette baguette ne lui conviendrait pas. Parfois il arrivait que des sorciers insistent pour lui prendre une baguette qui ne les choisissait pas, du fait que selon eux, les composants utilisés étaient de noble essence, mais c'était une erreur. Peverus préférait laisser les gens se rendre compte de l'inadéquation de certaines baguettes avec leur personne. Eireann lui expliqua qu'elle n'était pas une fille de l'eau, mais une fille de l'air, et qu'elle était habitué à des baguettes plus longues, sans expliquer pourquoi, le jeune homme répondit d'un air pensif...

    « Évidemment... »

    Il avait dit çà pour meubler, écoutant à peine ce que disait Eireann. Une fille de l'air, cela n'avait, pour lui, aucune espèce d'importance, les sorciers n'étaient pas, en matière de baguettes magiques, répartis dans des catégories d'éléments du type « eau » « feu » ou encore « air », la magie des baguettes n'était pas sélective, les rouages de ce monde mystérieux étaient plus compliqués que cela, mais bien sûr, les non initiés ne pouvait le comprendre. Cependant, le fait qu'elle eu avant une baguette plus longue, çà, c'était important. Évidemment, Peverus l'avait intégré bien avant qu'elle ne le lui dise, puisqu'il l'avait questionnée sur le type de baguette qu'elle possédait, il avait juste volontairement proposé une baguette différente pour voir si elle avait besoin d'un profond changement de magie, il était maintenant fixé. Après une minute d'un silence assourdissant, il finit par regarder son interlocutrice, mais ses pensées étaient toujours ailleurs...

    « Peut être que... »

    Il ne termina pas sa phrase, mais se déplaça à nouveau dans la boutique, pour sortir une autre boite, qu'il ouvrit délicatement. Elle était posé sur un petit cousin de velours bleu qui contrastait avec le couleur claire du bois de châtaignier, on aurait dit un attribut royal, tant ce contraste dégageait une très belle aura. Cette baguette était à la fois assez longue, et suffisamment souple. Peverus avait comme le sentiment qu'elle pouvait faire l'affaire.

    « Miss Callaghan, essayez donc celle-ci, en bois de châtaignier, relativement souple, pour 28,5 cm, avec à l'intérieur, une plume de Quetzalcoatl, un animal très rare, je suis allé chercher cette plume en Amérique latine... La finition de cette baguette est exceptionnelle, et je suis le seul à proposer ce genre de composant, vous n'en trouverez pas en Europe ! »

    Il ne dit pas cependant qu'il avait faillit mourir pour chercher cette plume, en compagnie de Thomas Macnair, au Mexique. Par ailleurs, il avait mit du temps à concevoir cette baguette, tant la rareté du matériaux utilisé était atypique. Si cette baguette convenait, elle serait un peu plus chère que la moyenne des prix des baguettes de cette boutique, pour des raisons évidentes d'approvisionnement. Peverus la retira de son étui, et la tendit vers la demoiselle en la fixant intrigué.
Eireann Callaghan
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Jeu 16 Aoû 2012 - 15:48
Eireann regarda la baguette que lui présentait Peverus Hunter. Elle n’osait pas la toucher, elle avait peur que cette baguette soit la bonne, que ce soit celle qui soit désignée pour remplacer son ancienne baguette. Elle se voyait bien ne pas trouver de nouvelle baguette : elle ferait alors pression sur des personnes de grands pouvoirs pour obtenir un retourneur de temps afin de sauver sa baguette de l’explosion du Manoir Kark. Oui, c’était ce qu’elle allait faire. Elle allait remercier le vendeur de baguette et lui dire que c’était une erreur, qu’elle n’avait plus besoin de ses services et qu’elle avait agi sur une pulsion indéfinissable. Elle pourrait peut-être dire qu’elle avait été victime d’un sort et que c’était pour ça qu’elle avait cru avoir perdu sa baguette. Oui, voilà, c’était ce qu’elle allait faire.

Seulement, Eireann n’avait plus dix ans et elle devait affronter la réalité. Elle devait faire son deuil et accepter de prendre une nouvelle baguette. Elle devait accepter qu’elle avait changé, qu’elle n’était plus la même personne et surtout, qu’elle avait besoin d’une baguette. Si elle voulait reprendre le boulot, elle avait besoin de cette baguette. Si elle ne voulait pas se retrouver à vivre comme une cracmol, il fallait qu’elle se bouge les fesses et qu’elle prenne dans ses mains le bout de bois clair que lui tendait le fabricant – incontestablement doué – de baguette.

Tremblante, Eireann tendit la main et attrapa la baguette. Cette fois, elle sentit un ridicule petit quelque chose mais rien de bien probant. Elle jeta un coup d’œil à Peverus mais son visage impassible ne l’aida pas. Elle exécuta alors le mouvement de base avec la baguette : l’écrin entre les mains du vendeur bougea mais ce fut la seule et unique chose qui se produisit. Eireann oscillait entre déception et soulagement : elle n’avait pas encore une nouvelle baguette mais en même temps, ça lui laissait le temps d’en essayer d’autres pour être sûre… Elle avait à nouveau onze ans, les yeux grands ouverts et une moue sceptique sur le visage. Presque quinze ans plus tôt, elle s’était demandée pourquoi il n’y avait qu’une baguette pour la choisir et pourquoi plusieurs n’auraient pas voulu d’elle. Elle avait eu envie d’en essayer d’autres malgré le fait que le vendeur de l’époque avait semblé convaincu. Il lui avait alors proposé d’en essayer pour lui prouver qu’elle avait déjà trouvé la bonne et elle s’était exécutée. Elle avait alors retourné la moitié de la boutique en essayant des baguettes qui ne lui allaient pas du tout. Aujourd’hui, elle retrouvait exactement le même état d’esprit.

« Et si je n’en trouve pas ? » Comme une gamine apeurée, elle avait posé cette question avant même de pouvoir la stopper à la frontière de ses lèvres. « Je veux dire, vous m’enverrez vers une autre boutique ou vous tenterez de fabriquer de nouvelles baguettes ? » Elle avait tellement peur de se retrouver sans rien…
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Mar 13 Nov 2012 - 13:56
    La réaction de cette baguette n'était pas à la hauteur des espérances de Peverus, il pensait vraiment qu'il allait faire mouche avec celle-ci, mais comme il l'avait dit, c'est la baguette qui choisit son sorcier, lui les concevait, pouvait émettre des hypothèses pour essayer de deviner quelle baguette pouvait choisir son client, mais cela s’arrêtait là, la décision finale ne lui appartenait pas, pas plus qu'au sorcier ou à la sorcière qui passait la porte de sa boutique. Non, ce choix était le fruit d'un lien magique complexe, que la plupart des sorciers ne pouvaient comprendre, et que des fabricants comme lui pouvaient passer une vie à essayer d'expliquer. Elle lui demanda comment ferait-elle si jamais elle ne trouvait pas de baguette, s'il l'enverrait vers une autre boutique. Peverus se fendit d'un sourire rassurant.

    « Miss Callaghan, vous n'avez essayé que deux baguettes, ne perdez pas espoir si tôt. J'ai encore eut un client la semaine passé qui a essayé trente quatre de mes baguettes avant de trouver la bonne. Je tombe rarement juste dès la première proposition. Détendez vous, respirez un grand coup, vous n'avez rien à craindre, vos heures sombres sont derrière vous... et celles qui vous attendent, vous les affronterez avec l'une de mes baguettes, je n'ai jamais vu quelqu'un sortir d'ici sans une baguette à sa main. D'ailleurs, je crois entrevoir ce qui ne va pas, vous êtes encore trop attachée à votre ancienne baguette, alors nous allons essayer... »

    Il s'interrompit pour s'en retourner dans son arrière boutique, Eire ne pouvait même plus le voir, ou juste sa silhouette, tellement elle était sombre. Il revint quelques secondes plus tard, avec une boite en bois assez longue, qu'il ouvrit précautionneusement, soulevant au passage un peu de poussière, il en sortit de son écrin une jolie baguette au motif torsadé, elle était fine et correspondait parfaitement à un doigté féminin. Peverus l'attrapa par la pointe, et la tendit vers sa cliente. Avant qu'elle ne la saisisse, il ajouta un petit commentaire.

    « Essayez donc celle-ci, Bois d'aubépine, relativement souple, presque aérienne, pour 29,5 cm. L'aubépine présente des caractéristiques intéressantes pour les sorciers en quête d'identité, vous remarquerez peut être la saveur sucrée de ce bois noble, et l'aspect raffiné de cette baguette qui correspond parfaitement à une jeune femme de votre allure. A l'intérieur c'est un cheveux de Harpie, je pense que cette évocation de votre ancienne baguette facilitera votre prise en main, et c'est gage d'un certain caractère... Allez-y, prenez la et faites le geste ! »

    Il l'observa avec attention, alors que la baguette changeait de main.
Eireann Callaghan
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Mer 21 Nov 2012 - 12:01
Eireann abdiqua, le commerçant avait raison : elle ne devait pas être aussi mortifiée alors qu'elle n'avait touché du doigt que deux baguettes. Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'y avait peut-être pas celle qu'il lui fallait dans cette boutique et qu'elle risquait de devoir parcourir le monde entier pour enfin trouver ce nouvel instrument de bois qui l'aiderait à reprendre pied. Elle n'avait pas le temps de faire ça, de prendre la baguette de sa mère pour voguer de boutique en boutique, de la laisser elle sans baguette pendant qu'elle cherchait la sienne... Il fallait qu'elle en trouve une au plus vite pour pouvoir reprendre le dessus. C'était plus qu'un achat pratique pour elle, c'était le geste qui lui redonnerait enfin contenance, qui lui rendrait de quoi contrôler sa magie et enfin pouvoir revenir à la vie pour retrouver ceux qui l'avaient enfermée et les faire payer.

La sorcière respira profondément pendant que Peverus Hunter allait chercher une nouvelle baguette. Elle ne devait pas être animée de pensées haineuses si elle voulait tout faire pour obtenir le meilleur résultat. Oui, elle était bien trop attachée à son ancienne baguette, celle avec laquelle elle avait partagé plus de treize années de vie. Elle avait été sa compagne la plus fidèle, celle qui ne l'avait que très rarement laissé tomber, jamais aux moments les plus critiques en tout cas. Le fabricant de baguette revint avec une très belle pièce mais l'irlandaise montrait tout sauf de l'enthousiasme. Elle s'en voulait pour son attitude mais c'était plus fort qu'elle : elle venait littéralement de passer plusieurs mois en enfer, entourées d'ennemis, battue, torturée, écrasée... L'optimisme n'était plus son allié favori désormais. Qui pouvait lui en vouloir ?
Elle tendit la main pour se saisir de l'objet finement taillé mais le commerçant interrompit son geste en prenant à nouveau la parole. Cette baguette avait en théorie tout ce qu'il fallait pour la convaincre, tout ce qui collait à son état d'esprit actuel. Seulement, elle n'y croyait pas. Eireann était certaine que ça allait être une nouvelle fois un échec, qu'elle allait une nouvelle fois être déçue du résultat, que le fabricant allait devoir à nouveau se torturer l'esprit pour trouver une autre pièce faite de ses mains à lui proposer.

Peu convaincue, elle se saisit donc de la baguette. Elle sentit un léger picotement plutôt agréable la parcourir mais rien de plus lorsqu'elle referma ses doigts sur le manche en bois. Eireann sentit ses épaules s'affaisser mais elle s'y était préparée, non ? Le geste... A quoi bon ? Elle n'avait pas eu de révélation flagrante en l'attrapant, juste une sensation de bien-être ou presque : elle ne savait même plus ce qu'était le bien-être. « Oui... » Elle inspira et d'un mouvement de poignet léger mais ferme, elle fit ce geste qu'elle se souvenait avoir exécuté plus d'une décennie plus tôt.
Quelque chose de fascinant de produit alors, elle se sentit envahie d'une chaleur rassurante partant de la paume de sa main et parcourant tout son être. Elle ne vit même pas ce qu'il se passa sous ses yeux, elle était complètement aspirée par ses sensations. Elle pouvait sentir le bois frémir sous sa main, comme si la baguette était enfin arrivée là où elle avait toujours dû être : entre ses doigts. Elle sentit l'énergie de l'objet magique se mêler avec la sienne dans une harmonie parfaite. Eireann compris alors ce que Peverus lui avait dit que le caractère de cette baguette : elle pouvait sentir sa force, son pouvoir, ses contradictions aussi. C'était étrange de ressentir autant de chose à partir d'un simple geste.

Toutes les craintes de la sorcière furent balayées en une seconde, cette seconde qui suffit à lui faire comprendre qu'elle venait de trouver sa nouvelle compagne. Elle sortit enfin de ce premier contact intense et adressa un regard reconnaissant au commerçant. « Je crois que c'est celle-là. » Elle sourit alors, sans se forcer alors qu'elle n'avait cesser de feindre depuis sa libération.
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Mer 21 Nov 2012 - 17:50

      Comme un besoin de baguette B12eireaan
      ►Objet : Baguette d'Eireann
      ►Prix : 10 Gallions
      ►Caractéristiques : Bois d'aubépine, relativement souple, presque aérienne, pour 29,5 cm. Cette baguette contient un cheveu de harpie. L'aubépine présente des caractéristiques intéressantes pour les sorciers en quête d'identité. L'aspect raffiné de cette baguette correspond parfaitement à la main d'une jeune femme. Cette baguette porte la mention « Hunter » finement et discrètement inscrite à l'encre d'or, sur le manche de la baguette, attestant ainsi la provenance et la qualité exceptionnelle de votre baguette.


    « Évidemment que cette baguette vous convient Miss Callaghan »

    Peverus l'avait comprit bien avant qu'elle ne le lui dise. Cette baguette était faite pour elle, il ne faisait absolument aucun doute là dessus. Le Fabricant se fendit d'un sourire victorieux, après tout, il avait été touché par les doutes qu'avait exprimée sa cliente, et il n'oubliait pas que c'était Thomas qui l'avait envoyée ici. Il avait donc d'autant plus à cœur de l'aider à trouver une solution. Il lui fit un grand sourire, et reprit la conversation, non sans retrouver son âme de vendeur.

    « Cette baguette coûte 10 Gallions. Je peux vous proposer également un étui en cuir du dragon, qui vous permettra de ranger votre baguette discrètement sous une veste, ou directement à votre ceinture. Elle sera plus facile à dégainer, et cela reste très discret. Cet étui protège également votre baguette contre la casse quand elle s'y trouve rangée, très pratique par les temps qui courent ! Ce magnifique étui est vendu 3 Gallions. Enfin, si vous souhaitez bien entretenir votre baguette, je peux vous proposer un coffret d'entretien, qui contient tout le nécessaire pour bichonner votre baguette, avec une huile adaptée au bois d'aubépine. Ce coffret coûte, quant à lui, 1 Galion. Mais c'est vous la cliente, je vous laisse décider. »

    En Angleterre, cette baguette aurait sûrement coûté plus cher, mais en Égypte, point de guerre civile, ou encore de pression ministérielle sur ses fournisseurs. Peverus pouvait s'approvisionner assez facilement, et négocier avec ses fournisseurs des prix abordables. Mais là ou il était un peut plus malin que la concurrence, c'est qu'il avait développé quelques goodies autour du commerce des baguettes, il innovait par rapport à d'autre fabricants. Il regarda Eireann, attendant sa réponse.



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Eireann Callaghan
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Sam 8 Déc 2012 - 10:36
La sorcière, bien trop surprise d'avoir ce qui serait Sa baguette entre les mains, n'écoutait qu'à moitié ce que lui disait le fabricant. Elle n'aurait jamais cru pouvoir remplacer sa toute première baguette aussi facilement et pourtant, tout dans le contact entre sa peau et l'objet de bois disait que c'était évident, que c'était cette baguette qui était faite pour elle aujourd'hui. Est-ce qu'elle en aurait trouvé une si elle s'était rendue chez un vendeur anglais ? Peut-être pas. La baguette choisit le sorcier, une autre ne l'aurait certainement pas choisie. Elle avait cru que le hasard l'avait envoyée ici, elle n'avait pas eu d'espoir mais la vie lui montrait que tout était tracé, que le destin faisait son oeuvre. Sa baguette était ici et Thomas l'avait envoyée là non pas parce qu'il connaissait Peverus Hunter, mais parce qu'il devait en être ainsi.

Elle finit par se ressaisir et rendit la baguette presque à contre coeur à son fabricant. « Je vous prends le tout. » Elle avait de l'argent, suffisamment, elle prendrait soin de cette baguette pou essayer de retrouver le lien particulier qu'elle avait pu établir avec l'ancienne. Un sentiment de culpabilité se mit tout de même à l'assaillir : comment pouvait-elle oublier si vite sa première compagne ? Ce n'était qu'un objet magique et pourtant, Eireann se sentait peinée de la remplacer et de sentir l'évidence de son lien avec cette nouvelle baguette. Le sentiment passerait, avec le temps, avec la pratique. Elle allait devoir s'entrainer pour se faire à cette nouvelle baguette. Les sorts ne seraient pas les mêmes. Elle avait peur de voir les résultats de sortilèges changer plus que de raison. Et si elle se révélait incapable de se servir de cette baguette ? Et si elle finissait pas changer sa façon de pratiquer la magie ? Serait-ce grave ? Trop de questions qu'elle n'avait au final pas besoin de se poser.

Elle laissa le vendeur préparer ses achats. Elle se servirait de la baguette se mère pour rentrer chez elle, elle craignait trop de se manquer et de mourir dans un accident de transplanage. Ce serait une triste fin après tout ce qu'elle avait réussi à surmonter. Elle tendit à Peverus les gallions qu'elle lui devait. « Merci pour votre aide Monsieur Hunter. Je ne manquerai pas de vous recommander. Votre travail est... A la hauteur de mes espérances. » Elle prit sa nouvelle compagne, salua le fabricant et sortit de la boutique, presque sereine. Elle avait de quoi recommencer, faire table rase du passé et avancer. Elle ne s'en sentait pas tellement capable, pas tout de suite en tout cas mais au moins, cette nouvelle baguette était un premier pas vers l'avenir. Le chemin à parcourir pour se retrouver allait être long mais elle prendrait son mal en patience, elle procèderait par étape, essayant de faire taire son impatience chronique. Elle savait qu'elle avait besoin de temps. Elle espérait juste que la vie lui en laisserait.
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Re: Comme un besoin de baguette
ce message a été posté Dim 9 Déc 2012 - 21:22
    Peverus prit les 14 Gallions de la main d’Eireann, heureux qu’elle prenne le tout. Après tout, il se démenait pour mener une activité novatrice et attractive. Il prit donc soin de se montrer des plus courtois. Il pensait surtout à son retour à venir en Grande Bretagne, il aurait besoin de sorcières comme Eire pour espérer se faire une renommée suffisante pour faire assez d’ombre à son ancien maître Ollivander. Elle et d’autres lui permettraient à arriver à cela. Pour le reste, la qualité de son travail n’était pas à faire, et il jouissait déjà d’une certaine notoriété à Londres, et dans d’autres places fortes de la magie européenne. C’est pour cela qu’il tenait en haute estime chacun de ses clients, c’était son héritage familial, le sens des affaires, ce qui faisait de lui un Hunter à part entière.

    « Je vous emballe le tout »

    Il reprit la baguette d’aubépine des mains de la jeune femme, et la plaça dans une petite boite de bois, de forme rectangulaire. Il prit également un petit coffret en bois d’aubépine contenant un nécessaire de nettoyage, et enfin, il regarda la jeune femme et choisit un étui en cuir de dragon assortit au style vestimentaire d’Eire. Il plaça tout cela dans un petit sac en papier, portant le nom de son enseigne en lettres noires, et le remis à sa cliente. Il écouta ses remerciements, et s’empressa de répondre après avoir donné ses achats à son interlocutrice.

    « J’espère que vous serez satisfaite de cette baguette qui correspond à votre main, vous aurez surement l’occasion de venir en discuter, je m’installe cet été à Pré-Au-Lard, vous êtes la bienvenue dans ma boutique pour prendre un thé. Je vous souhaite une bonne journée Eireann Callaghan, puisse cette baguette veiller sur vous, et vous sur elle. »

    Il inclina poliment la tête, en regardant Eireann sortir de sa boutique. Un sentiment de fierté s’empara de lui, parce qu’il venait de rendre à quelqu’un, la foi en l’avenir, la foi en ses propres capacités à influer sur son destin. Et ce n’était pas un acte anodin.
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Re: Comme un besoin de baguette
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