LANG LOÏS
Plus vous vous débattrez et plus votre fin sera proche.

♦ Je suis né le 17 février 1982 à lieu. Mon père est un Moldu et ma mère est une Moldue, ce qui fait tout logiquement de moi un(e) Sang de Bourbe. ♦
♦ J'appartiens aux Gryffondor et ce sera ainsi pour la vie. Côté opinion politique, je penche plus vers l'Ordre du Phénix, leur cause m'est toute acquise ! ♦
♦ En dehors de tout cela, je suis célibataire. Je suis journaliste à la Gazette du Sorcier. ♦

PRÉSENTEZ-VOUS !
Physique, histoire, caractère, on veut tout savoir !

La plus vieille rit sous cape alors que la plus jeune tente désespérément d’attraper sa poupée, mise hors de sa portée. Mais la plus vieille ne rit plus quand la dite poupée s’élève lentement dans les airs. Et la petite ne pleure plus, trop subjuguée par son jouet qui semble bien décidé à la rejoindre. Elle n’entend même pas les pas précipités de sa sœur qui appelle leur mère au secours. Elle ne pense pas une seule seconde à être terrifiée. C’est juste une petite fille émerveillée, qui s’avance vers cette poupée qui vole vers elle. Une petite fille qui tend les bras, qui la touche presque, qui…

« Mon Dieu, Loïs ! »

Juste un sursaut, juste une seconde, et la poupée chute aussitôt que la concentration de la fillette est rompue, se brisant au sol. Juste une seconde, et la petite maison de banlieue s’emplit des pleurs d’une gamine qui vient de voir son jouet préféré se casser si violemment. Les pleurs ont duré longtemps, tellement qu’ils en ont presque occulté le phénomène étrange dont toutes ont été témoins. Mais pas assez pour que ne reste cette sensation bizarre, celle qui fait dire à tout le monde que non, décidément, quelque chose ne croit pas…

Personne n’en a parlé à M. Lang quand il est rentré, le week-end suivant. Son poste d’officier lui prend bien assez de temps et lui apporte bien assez de soucis comme ça. Et puis, Lucie, la grande sœur, et Susan, la mère, ont finit par se convaincre que ce n’était pas vraiment arrivé. Seuls les vestiges d’une poupée soigneusement rangés dans une boîte à chaussure, cachée sous le lit d’une fillette de cinq ans aurait pu en témoigner.

Enfin… Tout serait passé inaperçue, si seulement le fait était resté isolé. Mais les incidents bizarres commencèrent à se multiplier autour de la fillette. Jamais de choses trop graves, ni trop évidentes. Jamais d’évènements qu’une personne normale n’aurait pu nier en s’en fiant à sa raison. Leur récurrence ne laissait pourtant plus vraiment de doutes, même au père, pourtant si souvent absent. Et il avait presque oublié ces idioties de bonne femme à son retour du Moyen-Orient, à la fin de la guerre. Presque. Parce que les doutes revinrent en force quand, par un beau matin du mois de juin 1992, une lettre étrange arriva chez la famille Lang. Une lettre qui parlait d’école au nom étrange, et de… Magie ?

Au début, personne ne voulut y croire. Le père claquait la porte dès que le sujet était évoqué, la mère relisait la lettre sans cesse, la grande sœur observait la plus jeune du coin de l’œil… Mais il fallut bien s’y résoudre. Et en septembre suivant, Loïs intégra un nouveau monde : celui de la Magie.

Oh douces années à Poudlard. Le Choixpeau n’eut pas vraiment d’hésitation avant de l’envoyer à Gryffondor. Souriante, fonceuse, battante voir légèrement tête brûlée : Loïs se fit rapidement des amis dans son nouvel univers où elle avait pourtant tout à apprendre. Très vite, elle fut confrontée à une pseudo psychose qu’elle ne comprit pas vraiment. Un mage noir, sombre, un évadé qui voulait s’en prendre à Harry Potter, un élève de deux ans son aîné… Loïs écoutait les autres en parler avec attention, avide d’apprendre. Comme un enfant écoute avec attention son père parler des Nazies, des Communistes. Une histoire pour faire peur, mais finie, maintenant, et qui lui paraissait si loin alors qu’elle découvrait ce nouveau monde ! Et même l’angoisse qui s’instaurait dans l’école alors que les jours passaient et que l’ombre d’un tueur flottait sur le monde sorcier lui paraissait étrangement excitante.

Pourtant, de tout cela, Lois n’en parla pas une seule fois dans les lettres qu’elle s’obstinait à écrire au stylo, sur du papier Moldue, et qu’elle envoyait chaque semaine à ses parents. Son père avait été bien trop réfractaire à l’idée de la laisser partir et elle avait fait trop d’effort pour réussir à le convaincre que tout se passerait bien pour ne pas risquer de l’inquiéter avec de telles histoires qu’il ne pouvait même pas réellement comprendre. Lui, en tant que militaire, il n’y verrait que le danger… Et puis sa mère s’inquièterait bien trop vite pour sa fille chérie. Et Loïs n’avait aucune envie de quitter ce nouveau monde merveilleux !

La magie. La magie, la magie, et encore la magie. Lors des vacances de ses deux premières années, Loïs n’avait que ce mot là à la bouche dès qu’elle revenait à la maison. Elle en parlait à sa mère, au petit déjeuner, où lorsqu’elles s’occupaient toutes les deux du jardin. Elle en parlait à sa sœur quand celle-ci ne fuyait pas la maison pour passer du temps avec ses propres amies. Et elle en parlait à son père, bien plus sérieusement, pour lui prouver que la société sorcière avait d’excellents côté, une véritable organisation… Bref, tout ce qui pouvait intéressait son militaire de père et qu’elle-même, par l’influence de ce dernier, avait pu assimiler du haut de sa préadolescence.

Mais tout commença à changer. A partir de la troisième année, l’ambiance au sein du dortoir des Gryffondors n’était plus la même. Ce fut progressif, pourtant, pour elle qui ne connaissait personnellement pas la star de leur Maison. Mais cela devenait de plus en plus lourd. Et il y avait les journaux. Tous les matins, l’arrivée de la Gazette du Sorcier venait perturber un peu plus l’ambiance générale et ça et là, au détour des couloirs, on entendait de plus en plus de chuchotements. La rumeur…

Loïs, elle, s’était progressivement renfermée. Elle détestait les rumeurs. Elle détestait les médias, merci à l’héritage paternel qui, depuis son plus jeune âge, lui avait apprit à se méfier des vérités officielles. Mais croire à ce qui pour elle tenait de la légende ?... Et pourtant. Pourtant il fallut bien s’y résoudre, quand le Ministère, à son entrée en quatrième année, officialisa le retour du Lord noir. Et comme si l’ombre du Mage s’étendait lentement sur tout son monde, Loïs vit ses jours s’assombrirent lentement, mais sûrement… Peut être pas tout de suite, insouciance d’adolescente encore préservée. Poudlard était encore ce qui ressemblait le plus à un havre de paix malgré la menace sous-jacente. Le Quidditch, les cours, les amies. Les éclats de rire dans les couloirs, les démonstrations de bravoures fantoches. Les disputes avec les Serpentards, les heures passées à étudier plus ou moins sérieusement, les heures passées à farnienter dans le parc. Tout sauf penser au dehors. A ce monde qui lui avait ouvert ses portes et qui semblait lentement se déliter avant qu’elle ne le frôle du doigt. A son père qui se montre de plus en plus hostile à la magie et à tout ce qui peut y toucher alors que l’actualité ne lui échappe pas, cachée dans les journaux Moldus inconscient du danger. Et du coup, à la maison, où l’ambiance est de plus en plus détestable.

Loïs a vu la société sorcière changée en moins de temps qu’elle ne l’aurait cru possible. Aucune rentrée en 1997. La menace était trop forte, et son père, sans un mot, le visage dur, l'a comprit quand elle lui a apprit pour le Ministère. La peur se lisait sur son visage et elle n'avait pas eu le choix. Peut être cela lui sauva-t-il la vie... Son père sembla comprendre bien plus vite qu'elle. Tout pour sauver la vie de sa fille. Alors il l'envoya, loin. Caché chez des amis, des gens qui lui devaient un service. Loïs ne connu pas les détails. Elle passa seulement de maisons en maisons. De foyers en foyers. Pendant presque un an. Jusqu'à ce que la rumeur ne l'atteigne au fin fond de l'Ecosse.

« Harry Potter est mort ! »

La nouvelle est tombée comme le couperet d’une guillotine. Cette voix, sinistre, que Loïs n’oubliera jamais. Semblant atteindre chaque sorcier de Grande Bretagne. Et l’annonce de Sa mort, l’Elu, le Héros. Et comme tant d’autres ce soir là, Loïs a pleurer. Juste pleurer. Parce que plus jamais sa vie ne serait la même désormais.

Et elle ne se trompait pas. Les années qui suivirent furent celles de la peur, de la répression. Obligée de rentrer en septembre 1999 alors que son père la rappelle sous la pression magique, subtile mais tellement présente. La sécurité de la jeune fille est garantie à Poudlard par le nouveau régime. La blague... Mais la famille Lang, comme les autres, fut obligée de s'y plier. Cette année de fuite n’avait été que les prémices d'un cauchemar qui semblaient presque doux à côté de ce qui allait l’attendre maintenant. Une cinquième année avec un an de retard. Une vie d’esclave au sein de sa propre école et les regards de certains qui commencent à changer. Sang-de-Bourbe… Ce qui n’était jusqu’ici qu’une insulte devint la façon privilégiée de la héler de certaines personnes. Alors Loïs apprit à ne plus les écouter. A fermer son cœur en même temps que son ouïe. Bien sûr, nombreux furent ceux qui n’adhéraient pas à ces idées. Mais aucun pour se battre. Pour quoi faire, de toute manière ? Tout espoir était mort en même temps que l’Elu.

Alors Loïs fit comme les autres : elle courba l’échine. Loin de toute accepter, elle savait cependant qu’elle devait se plier à certaines choses pour garder la vie sauve. Les cicatrices qu’elle a gardées de ses dernières années à Poudlard sont pourtant aujourd’hui encore la preuve d’une certaine insoumission. Mais elle finit par se plier de force au nouvel ordre des choses où plus d’un ne la considérait que comme une moins que rien. Et elle continua à avancer, nourrissant au plus profond de son être une rancœur qui n’a jamais cessé de brûler. Et au fond, quelque part sous ces sentiments noirs, Loïs a toujours conservé les braises d’un espoir brûlant qu’un jour tout changerait de nouveau.

C’est cet espoir là, cette volonté de juste ne pas tout abandonner que son père n’a jamais voulu comprendre. Son opinion du monde Magique n’est jamais allée en s’améliorant depuis la découverte des capacités de sa petite dernière. Mais la tempête qui devait ravager à jamais leur famille éclata réellement l’été suivant la fin de la scolarité de Loïs. Tellement préoccupée par sa survie dans cet univers devenu progressivement hostile, l’adolescente ne s’était pas rendu compte de l’étendue de la haine que son père avait développée à l’encontre de ses semblables. Une haine profonde, alimentée par les horreurs perpétrées sur la société moldus incapable de se défendre face à une menace qu’elle ne pouvait pas identifier. Loïs a beau argumenter que la connaître mieux ne ferait qu’aggraver les choses, rien n’y fait. Mr. Lang est un ancien militaire. Ancien colonel d’armée. Le mal, il faut le combattre par le mal, et prendre les armes ! Et les discours pleins de haines s’enchainent, et Loïs a l’impression de revivre le cauchemar de Poudlard, dans sa propre maison. Elle plus que toute autre devrait s’élever contre ces hommes, les dévoiler au grand jour, détruire cette société pourrie jusqu’à la moelle ! Il y a un fond de vérité, dans ce qu’il dit. Mais il va trop loin. Beaucoup trop loin. Le début de l’été fut lourd. Une ambiance presque irrespirable, alors que son père ne lui adresse la parole que pour des reproches. De plus en plus véhéments. Et la dispute, la vraie, éclata le 16 août 2001. Quand après d’énièmes blâmes, les hurlements s’élèvent dans la petite maison. Quand son père qui tient ce monde sorcier pour une aberration lui reproche d’en être une, elle aussi. Quand elle part en claquant la porte, plus blessée qu’elle ne l’a jamais été, pour ne plus revenir.

Loïs a refoulé les larmes de rages et est juste partie, son sac sur le dos, ses affaires les plus personnelles soigneusement rangées à l’intérieur. En se refusant de ressasser sa douleur, juste mettre un coup de baguette et oublier. Oublier sa mère qui n’a pas prit sa défense. Oublier son père qui en est venu à la haïr comme il hait ce monde qu’elle a refusé de renier. Oublier Lucie, sa sœur ainée, qui s’est rangée au côté de son père. Loïs en a alors eu la conviction, il mettra sa menace à exécution. Monter, lentement, patiemment, un groupe capable de lutter contre la menace sorcière qu’il pense prête à les asservir. Jusqu’à tenter de mener une guerre ouverte. Courir à la mort, en quelque sorte, et malgré toute la colère que Loïs peut avoir à son égard, il en est hors de question. Alors cette nuit là, dans la chaleur d’une nuit londonienne d’été, Loïs Lang a prit sa décision. Une idée qu’elle n’aurait peut-être pas osé réellement formuler sans les évènements de cette fameuse nuit. Elle travaillera de l’intérieur. Elle connaît la patience, elle aussi, même si elle n’aime pas spécialement en faire preuve. Et elle montera à son père, un jour, que son monde n’est pas si mauvais. Un jour, elle le lui prouvera…

Et quoi de mieux que d’utiliser les armes d’une propagande contre celle-ci ? Des années à écouter son père dénigrer les médias et leurs informations arrangées à la solde du pouvoir. Alors pour savoir exactement ce qu’il se passe, une seule méthode. Septembre 2001, et Loïs Lang fait désormais parti des stagiaires à la prestigieuse Gazette du Sorcier. Enfin, stagiaire. Larbin. Sang-de-Bourbe ascendant esclave, surtout les premiers temps. Qu’à cela ne tienne. Loïs s’est contenue, pendant des semaines, des mois. Réprimés le moindre mouvement de son comportement impétueux, passé pour la jeune fille docile. Et ces années de soumission finirent par payer. D’abord presque bonne à tout faire, apportant le café au cours des réunions ou chargée de simple correction d’articles, Loïs finit par acquérir plus de responsabilité. Son habileté à la plume tout comme sa manie de dégoter des sujets lui permettent de se faire progressivement un nom –un petit nom, bien sûr- au sein du journal sorcier. Il lui est même arrivé d’écrire de grands articles, signés du nom d’autres bien sûr, une Sang-de-Bourbe doit savoir rester à sa place. Mais si elle n’obtiendra jamais, et elle le sait, la place de journaliste vedette, elle a su se faire un petit nom au sein des médias. Et surtout, elle bénéficie d’un atout de taille : la carte de presse. Celle qui vous fait entrer partout, ou presque, qui vous permet de poser toutes sortes de question. Pas de raisons de se méfier, n’est-ce pas, puisque le journal publiera uniquement les vérités officielles. Alors Loïs note et garde précieusement, quelque part, bien à l’abri, ce qui, qui sait, pourra un jour lui resservir.

Et les années s’écoulèrent, et s’écoulèrent encore. Loïs travaillait toujours plus. La vie d’une jeune femme, puis plus si jeune, bien sous tout rapport. Quelques amis, beaucoup de connaissance. Le sourire avenant et le regard pétillant de la jolie brune aidait grandement à attirer les sympathies. Quelques histoires romantiques souvent déçues. Mais rien qui ne sut vraiment atteindre son cœur. Parce qu’elle y conservait quelque chose de bien trop précieux. L’espoir, encore et toujours, celui qui la faisait avancer et vivre.

Cet espoir qui a faillit mourir plus d’une fois dans les moments les plus sombres a pourtant fait battre si fort son cœur qu’elle a bien cru, ce jour là, qu’il allait exploser de joie. Le 2 mai 2018, le Lord est retrouvé mort, dans son bureau. Loïs est comme la plupart des journalistes envoyées sur le terrain, pour tenter d’obtenir un mot, une information, alors que la panique semble presque devenir générale. Toute la journée, Loïs n’a pas quitté un air grave de circonstance. Ce n’est que le soir, chez elle, dans le secret de sa chambre, qu’elle s’est permis d’enfin libérer sa joie. Et, pour la première fois depuis la mort de l’Elu, de pleurer de soulagement. Parce que tout pouvait changer désormais.

Tout n’est pas si simple et pourtant, Loïs y croit. Et pour la première fois, vraiment. Elle tente de ne rien laisser paraître dans ses articles car il est hors de question de se faire censurer, mais elle s’arrange pour être de chaque évènement. Et progressivement, de se rapprocher des gens qu’il faut. Elle ne saurait rester à l’écart du changement, même si elle le fait en toute discrétion. Surtout que cela reste des idées qui dérangent et que si elle veut pouvoir les défendre, elle ne peut le faire à visage découvert. Pour preuve, l’attaque survenue sur le chemin de Traverse. Loîs ne doit son salue qu’à sa position auprès des journalistes qui couvraient l’évènements et non comme militante. Mais au-delà du drame, des morts, elle en retira une certaine satisfaction : Metelli faisait peur et cela voulait dire qu’il pouvait réussir. Et l’espoir, toujours plus fort, que les choses allaient changer. Et il ne fut jamais plus fort que lors des élections, les premières depuis plus de deux décennies. Comme beaucoup, Loïs fit la fête toute la nuit et l’aurait volontiers fait durer bien plus encore !

Mais le sort en avait décidé autrement. Le sort, où ces déchets de Mangemorts. Metelli devait être assassiné juste après son élection. Et la victoire fêtée avec tant d’enthousiasme avait un goût extrêmement amer. Et ça n’avait rien à voir avec tout l’alcool ingurgité. L’ambiance n’est plus du tout à la fête lorsque Lucy Metelli, la veuve du Ministre élu, commence son discours. La plume de Loïs tremble légèrement entre ses doigts. Elle est incapable de penser à l’article qu’elle pourra écrire de tout ceci. Elle y avait vraiment cru. Vraiment. Mais ce n’était pas assez, n’est-ce pas ? Elle le sait maintenant, elle a été bien naïve de penser que les Mangemorts se plieraient simplement au vote populaire ? Comme s’ils n’étaient pas au dessus de cela, n’est-ce pas ? C’était juste un coup d’état, purement et simplement. Et ce jour là, alors que Loïs s’était défendue comme elle le pouvait, prise par surprise par l’attaque soudaine, les paroles de son père lui revinrent en tête. Le monde Sorcier était-il donc totalement pourri ?....

Loïs réussit à s’en sortir, elle ne savait comment. Elle avait prit les armes ce soir là, plus violemment qu’elle ne l’avait fait jusqu’alors. Et elle savait qu’elle n’était pas prête de les lâcher. Plus maintenant. En journée, dans sa vie de tous les jours, elle restait cette petite journaliste aux questions pertinentes mais dont les articles ne devaient pas déplaire au ministère. Mais sa vraie vie, la vie parallèle, elle comptait bien la mener de front. Et pour ça, tous les moyens étaient bons. Tout ce qui lui avait jusqu’alors servit pour ses enquêtes journalistiques les plus poussées allaient avoir une toute nouvelle utilisation. La magie permettait des modifications physiques très pratiques et elle n’hésitait jamais à en user. Normalement brune, elle changeait régulièrement de couleur ou de longueur de cheveux, et ses yeux connaissaient le même traitement. Cependant, ces sortilèges étaient facilement détectables si on cherchait bien. Aussi ses ascendances Moldues étaient-elles bienvenues, pour une fois –non pas qu’elle les reniait en temps normale, mais disons qu’elles avaient fermés bien des portes- et elle savait modifier son apparence avec du maquillage presque à la perfection. Bien sûr, il ne s’agissait pas d’un don inné. Juste de quelques cours de son père lorsqu’elle était enfant, qu’elle avait prit soin de perfectionner, seule, depuis des années. Merci la paranoïa paternelle, n’est-ce pas ?

Alors oui, elle continuait à servir la propagande du Ministère. Mais cette plume en cachée une autre, plus acérée encore. Les pouvoirs officiels appelaient ça de la propagande mensongère. Elle appelait ça rétablir la vérité. Au service de l’Ordre, au service de Wallas, elle dénonçait les agissements des puissants, de tous ces Mangemorts, sans se soucier qu’ils soient Ombres ou Héritiers. Tout ça n’était que de la poudre aux yeux. Non, ses articles étaient là pour dénoncer, au service du vrai pouvoir, celui que les sorciers avaient voulus et qui avaient été retiré de force ! Le pouvoir des mots… Alors oui, c’était une presse parallèle, totalement illégale. Le genre qui se passe sous le manteau, que personne ne sait exactement comment se procurer, mais qui est là pour les gens qui veulent vraiment savoir. Et ils sont bien plus nombreux qu’on veut bien le penser.

Il n’était plus le temps de seulement recueillir des informations en espérant qu’un jour, cela pourrait servir. Le moment qu’elle attendait depuis ses quinze ans était enfin arrivé. Maintenant, il était temps de se battre. Oh oui, elle se battrait. Peu importe qui elle avait en face d’elle. Peu importe ce qu’elle devait faire pour éliminer ceux qui se mettaient en travers de leur route. Jusqu’à ce que l’Ordre du Phénix triomphe, elle serait là.

DÉCRET MINISTÉRIEL.
Vous devez répondre sans faille à nos questions.

♦ Que pensez-vous du ministre de la magie ? Le Ministre ? Elle le hait. Pendant des années, celui qui avait concentré toute sa colère portait le nom de Lord Voldemort. Mais parfois elle se demande si cet homme là n’est pas pire. Le régime précédent était pourtant allé loin, très loin dans ses mesures inégalitaires. Mais jamais aussi loin que ce que cet homme a mis en place. Par la force. En écrasant tous ceux qui sont autour de lui, de près ou de loin. Un être abject, voilà tout ce qu’il est. Sans honneur, sans parole. Ah certes ! Un beau parleur, capable d’embobiner les masses. Mais pour elle, juste une aberration humaine. Mais il ne restera pas sur son piédestal longtemps. Un jour, il en tombera, et ce jour là, Loïs compte bien être présente pour se gausser de sa chute.
♦ Comment avez-vous vécu les évènements de Septembre ? Une traîtrise. Il n’y a pas d’autres mots. Un coup d’état contre la société même, au fond, contre ce que la population a choisit. Comment un régime peut-il se construire sur un acte dont la base est aussi peu légitime ? Et l’attaque du Poudlard Express. Ils y ont mêlé des enfants ! La traîtrise des Ombres ? Loïs n’en a cure. Que les Mangemorts se trahissent entre eux, cela ne fera que révéler leur félonie. Qu’est-ce qu’on pourrait attendre d’autre d’eux, de toutes manière ? Ceux qui ont prit part à ces actions sont à l’image de leurs maîtres, qu’on ne s’étonne pas qu’ils se mordent entre eux dès qu’ils en ont l’occasion.
♦ Que pense votre personnage de l'attaque d'Azkaban et de la fuite des Ombres à Poudlard ?L’attaque d’Azkaban. Loïs n’a pas vu d’un très bon œil l’alliance avec les Héritiers. Des Mangemorts comme les autres. Mais toutes les forces qui peuvent renverser le pouvoir en place sont bonnes à prendre. Libérer des psychopathes de la prison ne l’a pas déranger outre mesure. Pour un seul d’entre eux, combien y avait-il ‘honnêtes gens qui n’avaient pas à se trouver ici ? Alors non, l’attaque d’Azkaban ne lui a pas posé de problèmes outre mesure, tout comme l’attaque du Manoir Kark ne devrait pas peser sur la conscience des membres de l’Ordre. Ils sont prêts à tout, en face, et eux doivent l’être aussi. Que des élèves Ombres aient fuis de Poudlard ? L’affaire des Héritiers. Qu’ils continuent leur guerre entre Mangemort, cela fait de la force de frappe aux Phénix, bien que Loïs surveille ses arrières quand ils sont dans les parages. Elle n’a aucune envie de se retrouver avec un couteau planté dans le dos.

A VOUS PETIT POULPE !
Dites-nous tout sur vous.

♦ Je me nomme Mara (Murphy!), j'ai 25 ans ans. J'utilise Milla Jovovichr comme avatar. Mon personnages est un inventé. Je suis arrivé(e) ici grâce à Calliope! Ma première impressions est ainsi : pas une première impression mais toujours aussi génial, un cnotexte qui déchire et une équipe du tonnerre Je pense passer environs quasiment tous les jours et RP a peu près le plus souvent possible. Et enfin, une réponse simple. Avez-vous lu le règlement ? [code bon Nora]. ♦

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