J’aime les vieilleries, mais pas les vieux. L’humain est bien la seule chose qui ne devrait pas survivre au temps. Moi je veux mourir avant d’avoir des rides, et soyons réaliste ça arrivera certainement, surtout quand un fou furieux vous séquestre avec des monstres et vous prive de magie. La chose fripée me fit un compliment, ce qui ne me l’a rendu pas forcément beaucoup plus sympathique. Si mémé ne peut pas courir on l’abandonne au bord de la route. Il faut pas déconner, elle a vécu, elle peut bien mourir ! D’ailleurs ils peuvent tous aller mourir, sauf moi. Un terrain vague…D’où on me fait aller sur un terrain vague ! Repère de drogués qui puent ! Je ne suis peut-être pas une grande dame mais j’ai un certain standing. Je ne fourre pas mes pieds n’importe tout. Beurk beurk beurk !

Pour couronner le tout Nana crisait…Pauvre grande nouille, parce que Mademoiselle fait une bonne tête de plus que moi, elle croit qu’elle peut parler plus fort que tout le monde ? Mais ta gueule la goule ! Tiens l’empoulpé Thoresque s’y mettait ! Le creuvard blond qui m’avait niqué les genoux pendant la libération d’Eireann se mettait à beugler, mais pire encore Monsieur s’approche de moi avec ses gros battoirs. Non mais est-ce bien humain d’avoir d’aussi grosses mains ? C’est pour mieux étrangler les bonnes femmes. ASSASSIN ! Et pourquoi on veut toujours me frapper moi ? J’ai rien fait de mal. Mais vas-y face de blond approche, je vais te trouver une barre de fer et on va t’arranger ta face de bouseux ! A défaut de trouver de quoi lui taper dessus j’entendais bien lui sauter dessus en mode sauvage, et voilà qu’un autre crétin me volait mon ours à griffer ! Mais c’est qu’il le malmène en plus. Sautillant jusqu’à mon voleur de victime, je finissais par lui tapoter l’épaule afin que monsieur le sauvage se retourne. « Hey fils de goule ! » je lançais mon petit poing serré en direction de la mâchoire. Mais monsieur grosse patate, je fais de la muscu toutes les deux heures, avait aussi les réflexes de Schwarzenegger. Il esquiva le coup de poing, mais écopa d’un minable coup de pied dans les tibias. « Grosse Patate ! » Ça c’était juste pour la forme.

Dé:

Il me restait plus qu’à régler son compte à gros nounours toujours à terre. Sans grâce ni finesse, je m’étais tout simplement assise sur lui. Ici comprendre laissée tomber comme une vache dessus. « D’où tu crois que tu peux me frapper, le mange bouse ?! Tu m’as déjà niqué les genoux la dernière fois, c’est pas suffisant. » Je beuglais comme une démente, mais no problem, je n’ai aucun amour propre. « TU SAIS A QUEL POINT C’EST DUR D’AVOIR UN GENOU SEXY ? NON ?! T’aimerai que je te désexyse sans raison moi aussi, gros ours décolorés ?! » Prenant une bonne poignée de terre je lui en balançais sur le visage, pour mieux ensuite lui coller des gifles. Le réveil de la bête risquait d’être terrible…

Agatha ne put laisser s’empêcher de laisser réchapper un soupir. Ce n’était ni dans son habitude, ni dans son caractère, mais là, mais là… La scène à laquelle elle avait le droit ne lui donnait pas envie de rester souriante ou joviale. Les jeunes de nos jours… ! Ils n’avaient plus aucun respect pour leurs aînés, mais en plus ils se mettaient à se battre entre eux comme des chiffonniers ! Alors qu’ils se trouvaient tous enfermés dans un immense quartier londonien, dirigé par un fou drogué. Elle ne put pourtant se retenir bien plus longtemps lorsque le jeune homme qu’elle tira à elle commença à lui parler vulgairement. Elle lui retourna une bonne paire de claques afin de lui remettre les idées en place. At ubi mundi ? On la traitait d’ancêtre maintenant, c’était nouveau. Elle ne se doutait pas qu’ils avaient aussi peu d’éducation.

Pourtant, elle redevint vite pensive lorsqu’elle vit le changement de comportement du jeune homme qu’elle avait tiré vers elle. Enfin, jeune, jeune, tout était relatif : jeune de son point de vue. Tout cela pour dire qu’il s’était ostensiblement calmé. Alors oui, elle pouvait se dire qu’elle avait toujours la force d’offrir une belle paire de marques rouges sur ses joues. Mais au point que le loup enragé devienne doux comme un agneau aussi soudainement ? Certainement pas. Peut-être… Peut-être que quelque chose les faisait changer. Ou quelqu’un. Agatha rechercha rapidement dans sa mémoire et une idée surgit soudainement, pour prendre de plus en plus de place.

« Arachnia Discordia. » Elle se tourna vers le jeune homme numéro un, qu’elle se souvenait avoir entendu être appelé Eric. Il ne semblait pas l’avoir entendu, occupé à tenter de tirer une des jeunes femmes hors du terrain vague, sans grand succès. Si c’était bien cette créature qui était à l’origine de cette mini-guerre, elle allait avoir besoin de tout le monde. La jeune femme qui avait failli sortir du terrain retourna se crêper le chignon avec celle qui semblait la plus jeune, tandis que la dernière des dames était occupée à bourriner papa nounours. Agatha indiqua le dernier jeune homme, Clint lui semblait-il, à Eric et ils le firent sortir sans mal du terrain vague à eux deux.

« Je pense savoir ce qui est à l’origine de ce… De ce champ de bataille : Arachna Discordia. Elle sécrète un gaz qui monte les gens les uns contre les autres. Dites le aux autres, elle ne les laissera jamais partir à moins qu'elle ne soit vaincue ! »

Le chant de la Discorde se faisait de plus en plus audible. Perchée dans sa toile, elle les observait et semblait apprécier ce qu'elle voyait. Une fois repérée, elle commencerait à se balancer sur le fil de soie qu'elle filait sans arrêt, Agatha le savait. Elle espérait que ces jeunes gens sauraient éviter son dard, ils étaient encore bien trop jeunes pour mourir.

ϟ Vous ne pouvez pas tuer l'Arachnia Discordia et il vous faut deux dés positifs pour la blesser.

Il n'avait pas entendu Mamie-gâteau, trop occupé à vouloir chopper Hayley pour qu'elle arrête de taper Naïma. Echo allait criser quand elle apprendrait tout ça. Bien sûr il fallait être sûr que sa fiancée s'en sortirait. Pas de problème pour Eric qui se refusait de penser au contraire, comme si cela portait malheur.

L'ancêtre lui indiqua un des hommes le plus proche. Sa tête lui disait quelque chose ! Il bossait pour lui, mais rien n'y faisait, il n'arrivait pas à lui coller un nom. C'était un employé peu important, pas un sang pur en tout cas. Il le choppa comme il pu avec elle et ils le sortirent du terrain vague. Il essaya de se débattre mais Eric avait de la poigne et le força à les suivre. L'élan le fit atterrir sur les fesses. Il aurait pu vouloir chercher la bagarre que ça ne l'aurait pas étonné ! Mais non, il sembla se calmer, tout comme lui peu auparavant. La grand-mère expliqua la raison de cette situation. Une Arachna Discordia … Il en avait déjà entendu parlé, mais n'aurait jamais pensé se retrouver face à l'une d'elle. Il n'avait pas un métier dangereux ou particulièrement secouant. Ce monstre avait la faculté de tous les monter les uns contre les autres... Un sacré pouvoir, qui ne pouvait que les diviser. Bien joué Jugson ! Il savait trouver ses monstres !

Sans prêter attention aux autres, il chercha la femme arachnide dans leur environnement.

« Là ! »

Cria-il en appercevant l'hybride. Ni une ni deux, l'autre se releva. Il les dominait de toute ça taille. Il eut envie de grogner, un être inférieur se devait d'être plus petit qu'un sang-pur... GOSH ! C'était l'autre sang de bourbe qu'il avait déjà vu avec Allen ! Chris ? Machin ? Un truc du genre. Il partit comme une furie pour chercher un couvercle de poubelle. Du frizbi ? C'était quoi ce truc encore ? Il lança son arme de fortune qui aurait pu couper le fil de l'arachnide. Bonne idée certes mais médiocre lancer.

Une idée ? Oui, un homme de force restait dans l'équipe, mais il était encore en terrain ennemi. Bruce jetait un regard furieux dans la direction de … CLINT ! Oui voilà ! C'était ça ! Illumination de diiiiingue ! Bref. Le directeur se plaça devant la bonniche.

« Hey Bruce ! »

Cria-t-il pour l'attirer à lui. Rien n'y faisait, il était toujours subjugué par l'autre géant. Aux grands maux les grands remèdes !

« Ou devrais-je dire Barbie ? Il me semble qu'on a une baston à terminer ! Nan … T'as pas les couilles pour ça. »

Ok. La bête était en colère maintenant et se dirigeait vers lui, l'air menaçant. Eric allait devoir être rapide.

LANCER DE DE:

OUI-OUI: Bruce se jette sur lui, Eric l'attrape pour l'attirer dans sa chute hors du terrain vague.
OUI-NON: Bruce se rapproche d'eux et à terriblement envie de le frapper.
NON-NON: Bruce va pour lui cogner une beigne mais un autre membre de leur équipe foireuse attire plus son attention.

Il s'était préparé à recevoir la brute en pleine face, peu lui importait, il voulait le sortir de là, lui servirait à quelque chose au moins, pas comme ces idiotes qui se crêpaient le chignon ! Il se fit percuter de plein fouet, mais au lien de se protéger, il l’agrippa pour qu'ils tombent tous deux en terre sûre. Son dos craqua en embrassant le sol, et il ne put étouffer un gémissement quand le corps de Bruce s'écrasa contre le sien. Certes ce n'était pas la première fois... Mais valait mieux oublier ça.

Il le repoussa et roula sur le côté pour se relever. Il épousseta ses vêtements et essayait de reprendre son souffle, coupé par leur altercation.

« Y a une Arachna Discordia dans le coup. Un peu d'aide serait pas de refus. Personnellement si je pouvait lui coller une flèche dans l’œil je me sentirais mieux.»

Dit-il en montrant le monstre du doigt.

« Humf. »

Le choc me fit reculer de quelques pas, chancelante. Je mis quelques secondes à analyser la situation : je venais de me prendre un coup de pied. Un ultimawashi digne d’un ninja fraichement diplômé de l’école de Ninjustsu japonaise. Et la responsable n’était qu’une grosse truie sortie de nulle part. Je ne comprenais absolument pas pourquoi elle avait fait ça mais honnêtement je m’en foutais totalement, je n’avais qu’une envie à cet instant : faire mal, et cette bouffonne venait de me donner une occasion en or. Les deux mains sur mon ventre, épaules rentrées, tête baissée, je jaugeais mon adversaire en soufflant comme un bœuf (de la vapeur se serait échappée de mes narines que ça ne m’aurait pas étonnée). Si mes yeux pouvaient lancer des avada kedavra, la demi-portion qui me faisait face ne serait plus qu’un cadavre à l’instant présent. Mais pas d’avada kedavra, pas de magie, seulement mes poings que je serrais en anticipation. Puis, avec un cri de guerre digne d’une sauvageonne, je lui fonçais dessus tête la première comme un éruptif sur un intrus.

L’impact nous propulsa dans la boue quelques mètres plus loin. La rencontre avec le sol me coupa le souffle mais pas le temps de s’arrêter pour reprendre ses esprits, j’avais une pétasse à tabasser. Les coups commencèrent à pleuvoir : je hurlais, cognais, crachais, mordais, griffais comme une furie mais mon adversaire était moins inexpérimentée que ce que je pensais. Je l’appris à mes dépens, quand elle manqua de me déboiter la mâchoire d’un coup de poing. Je fus balancée sur le côté et avant que je n’ai eu le temps de faire quoi que ce soit, Travers était déjà sur moi, frappant comme une damnée. Tentant de protéger mon visage de mes mains, je dû compter sur la partie basse de mon corps pour attaquer : d’un coup de genou dans l’entrejambe de l’autre cinglée, je réussi à changer le donne. J’attrapais Travers par la tête et la fit basculer sur le côté. On a roulé sur deux mètres jusqu’à ce que je réussisse à prendre le dessus, agrippant la brune par les cheveux, je frappais sa tête contre le sol en répétant frénétiquement « T’aimes la boue ?! Hein morue, t’aimes ça la boue ?! Ben bouffe-la la boue ! » jusqu’à ce qu’elle m’éjecte au loin d’un coup de pied dans le ventre. Je mis quelques instants à me remettre d’aplomb : j’avais du sang dans les yeux, mal aux dents, mal au ventre, mal aux bras, mal aux jointures, mal aux genoux, mal au visage, le souffle court, une combi pleine de boue et une mèche de cheveux de Travers dans la main droite. J’attrapais un morceau de bois qui trainait sur le sol dans la main gauche et retournait à l’assaut en hurlant. Elle me mit au sol aussi facilement que si j’étais une poupée de chiffon. Ma tête heurta le sol de plein fouet et je regardais Travers me noyer de coups de pied alors qu’un bruit strident bourdonnait dans mes oreilles. L’intervention (ratée) d’Eric me permit de gagner du temps pour reprendre mes esprits et envoyer mon bout de bois de toutes mes forces dans les côtes de Hayley. Les bras en croix, le souffle court, j’observais le ciel en attendant le retour de Travers. Je n’avais même plus la force de tourner la tête pour découvrir ce qui la retenait alors j’attendais. J’étais littéralement à bout de forces, mes oreilles bourdonnaient encore et j’étais presque sûre de m’être cassé une molaire. Tiens, un couvercle de poubelle volant ! Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? Tout à coup, dans le ciel, je vis que ce que j’avais pris pour deux étoiles particulièrement brillantes étaient en fait des yeux. Des yeux appartenant à la créature la plus monstrueuse que j’ai jamais vue.

J’en ai vu des horreurs dans ma vie. Mais toutes les chaussures d’Eric, toutes les Cleona-au-réveil du monde, toutes les Carmella-sans-maquillage n’étaient rien comparées à cette chose. La terreur me donna un second souffle. Les yeux écarquillés, je roulais sur le côté pour me mettre sur mes coudes et me relever, après avoir craché un bout de dent et du sang. Une fois debout, j’ai tenté de courir en vain, alors je me suis contentée de boitiller en gardant un œil sur… Sur quoi que soit l’immondice qui se trouvait au-dessus de ma tête. Alors que je tentais de m’enfuir, la créature commença à se balancer sur un fil de soie que je ne voyais pas en émettant un son qui ressemblait étrangement à un rire, un joli rire cristallin de surcroit. Elle se balançait de plus en plus bas, de plus en plus près de moi, dard en avant. « Putain putain putain mais c’est quoi ce truc ?! … » Ma voix était étranglée par la terreur. J’étais trop terrifiée pour hurler, trop faible pour courir, trop sous le choc pour demander de l’aide à qui que ce soit, alors je me contentais de boitiller pendant que la femme-araignée s’amusait comme une folle. Elle passa si près de moi que je dû sauter en avant pour l’éviter, trop faible et trop maladroite pour me rattraper comme il fallait, je tombais face la première dans l’herbe, parmi les cannettes vides et autres ordures. Alors que je tâtonnais pour me remettre sur pied, mes doigts rencontrèrent une surface froide. J’attrapais le cylindre métallique de mes deux mains et me relevais. La chose était désormais sur Scarlett (que j’avais totalement oubliée, soit dit en passant). Barre de fer au-dessus de l’épaule droite, je plantais mes pieds dans le sol. Quand elle me vit debout, l’araignée revint vers moi, toujours en se balançant sur son fil comme un trapéziste. « Allez, viens pétasse, je t’attends… »

Lancer de dés :

Je gémis de douleur en sentant mon poignet glisser sur la barre métallique. Fuck, c'était vraiment pas le moment de se fouler quoi que ce soit ! Au moins, j'avais éloigné la créature de moi pour le moment, en espérant qu'elle y réfléchisse à deux fois avant de s'attaquer de nouveau à moi et pas de l'avoir foutue en rogne plus qu'autre chose. Totalement à bout de force, je plantais mon arme improvisée dans le sol et appuyais tout mon poids dessus de mon bras valide. J'allais faire un bon dodo ce soir. Enfin, si j'étais encore en vie d'ici là...

• Oui & Oui : YES! Headshot! La Discorde déjà déséquilibré par le coup de Nana se casse carrément la gueule.
  
• Oui & Non : Le tuyau lui touche une patte, ça fait bobo mais rien de plus, et au moins ça a le mérite de détourner son attention de Naïma.
  
• Non & Non : C'est pas Mjolnir et tu n'es pas Thor, à côté, aucune espèce d'utilité.

« Non… Non non non non non… » Dans sa régie, Harvey Jugson tentait de comprendre pourquoi les runes s’affolaient. Il ne s’était absenté que quelques minutes pour une magi-conférence avec un négociateur du ministère, jusqu’à ce qu’il lui raccroche au nez après lui avoir fait savoir qu’il n’avait aucune réclamations et qu’il souhaitait simplement continuer son jeu. Les yeux du sang-pur parcouraient son écran alors qu’il pianotait sur son clavier à la recherche d’une erreur. Ses dents grincèrent. Ses runes étaient instables, elles ne tiendraient pas. C’était trop de pression, trop de pression, il avait besoin d’une dose, trop de pression. Il secoua la tête et se donna une claque. Il devait trouver un moyen de tourner la situation à son avantage. « Sonorus. » murmura-t-il.

***

Elle avait dû s'y reprendre à deux fois, mais finalement sa parole était toujours entendue. Cela faisait plaisir de voir que les 'ancêtres', comme on l'avait si élégamment appelée quelques instants auparavant, étaient toujours écoutés. Agatha termina de parler et observa Eric relever la tête pour chercher la Discorde dans sa toile. Quant à elle, elle tentait de se souvenir des points faibles de la créature hybride qu'ils avaient sous leurs yeux, ou plutôt au dessus de leurs têtes. Elle se souvenait vaguement d'un chapitre concernant celle que les non-scientifiques appellaient communément la Discorde, mais cela datait d'il y a fort longtemps : elle était encore à Poudlard à cette époque-là. Sa mémoire avait toujours été plutôt bonne, mais elle n'était plus toute jeune, il fallait bien l'avouer. Et puis Henri n'était plus là, maintenant. Ah, Henri. Quand elle était avec lui, elle se sentait rajeunir, jusqu'à redevenir une jeune fille en fleur...

Le cri d'Eric à ses côtés la sortit de ses pensées, et elle s'écarta légèrement en voyant la brute épaisse arriver sur le jeune homme à ses côtés. Ah, il avait bien du courage, pour se faire plaquer au sol comme cela. Mais de nos jours, les jeunes étaient prêts à tout pour sauver leurs amis, n'est-ce pas ? Au moins, certaines valeurs ne se perdaient pas. Agatha écouta distraitement les paroles d'Eric. Ah, oui, l'Arachna Discordia. « Jeunes hommes, pour attaquer l'Arachna Discordia, il faut frapper le ventre, il me semble. Cependant, elle est invincible tant qu'elle est reliée à sa toile. » Elle fit un geste en direction des autres restés sur le terrain vague. « Essayez de le dire à vos amis, ma voix ne porte plus comme avant... Et attention, une Arachna Discodia coupée de sa toile devient en général très agressive si elle ne peut s'enfu... » A ce moment, la voix de Harvey Jugson retentit dans les airs et coupa la vieille née-moldue au beau milieu de sa phrase. « C’est l’heure de lancer les dés de la chance ! Oh, double six ! Certains d’entre vous retrouvent la magie pour une durée indéterminée, profitez-en parce que ça ne durera pas longtemps ! »

Agatha hocha la tête et regarda les deux jeunes hommes à ses côtés. Si la magie marchait à nouveau, cela rendait les choses plus faciles pour ces jeunes. Quant à elle, elle pourrait sans doute aller rejoindre Mistigri un peu plus tôt que prévu. « Le ventre, mes garçons...»

ϟ Vous pouvez à nouveau utiliser la magie.

ϟ Le point faible de la Discorde est le ventre. C'est par ce point faible que vous pouvez l'attaquer et la tuer. Cependant, elle est inattaquable tant qu'elle est liée à sa toile, il vous faudra donc la faire tomber par un moyen ou par un autre, mais également couper le fil qui la relie à sa toile, ou elle risque de remonter. Une fois l'Aragna Discordia sur la terre ferme, elle tentera de s'enfuir, mais, voyant qu'elle ne peut pas aller bien loin, elle risque de devenir violente et de s'en prendre à vous.

ϟ Vous pouvez la tuer avec deux dés positifs.

Spoiler:

• Oui et Oui : YOU DON'T MESS WITH DA FUCKING GOD OF THUNDER >_< hop là, friture.
  
• Oui et Non : La discorde a eu le temps de se retourner, l'éclair frappe son dos, elle reste immobile un instant puis charge vers Bruce. Uh oh.
  
• Non et Non : La bête s'est retournée et l'éclair lui touche le dos, ce qui l'énerve, elle vient vers Bruce en lacérant Clint et Hayley au passage (dé ou pas, comme vous voulez)

à ne pas prendre en compte

• Non : Bruce esquive le coup de patte, elle lui déchire le haut et erafle juste la peau, tout va bien
  
• Oui : Trop lent nounours, la patte déchire la chemise ET la peau en dessous, une balafre qui débute sous l'épaule jusqu'au flanc. Ouch quoi

C’était bon, ils avaient tous repéré la bête. Elle était immonde, pire que Naïma en colère. La moitié de son corps était celle d’une femme, plutôt jolie d’ailleurs, mais son visage était celui d’une poupée désarticulée, ses grands yeux sadiques les toisaient, et ses pattes géantes auraient pu infliger des dégâts mortels. Que dire du truc qui lui poussait au cul ? Un dard qui ne présageait rien de bon… Ca n’avait pas dû être facile à l’école. S’il existait une école pour monstre cependant.

Bruce était revenu parmi eux, et les autres n’avaient pas tardé à suivre. On lui envoya tout un panel de débris à la figure mais rien n’y faisait, cela ne valait pas un bon sortilège bien placé ! La voix du tordu résonna au même moment. Il y aurait des chanceux et d’autres non… Pour cette première catégorie, la magie allait revenir. Et pour preuve, Clint et Bruce exploitèrent leur baguette. Eric ne tarda pas à faire de même. Un peu de lumière ne ferait pas de mal. C’est son subalterne qui lança le premier sort, la séparant de sa chère toile… plutôt pas mal pour un sang de bourbe, même si ça le tuait de l’admettre. Une action qui fut bien vite reléguée derrière le sadisme de Travers. Voir une femme prendre autant de plaisir à torturer était d’un sexy … Bref il s’égarait.

Puis Bruce, dans toute sa splendeur, réveilla les nuages et fit flasher les éclairs. On avait beau dire, ce mec avait un côté bling bling refoulé. La Discorde reçu le coup mortel, laissant une odeur de grillé dans l’air. En la voyant inerte et carbonisée, les muscles d’Eric se détendirent, et la douleur prit enfin la place du stress. Son dos avait raclé le sol en plus de l’embrasser un peu plus tôt, déchirant le haut de son marcel de sport. De la bonne cam’ tu parles ! S’il avait eut le vendeur devant lui, il aurait été sans pitié. Il devait certainement saigner, car il sentait l’air froid sur ses blessures. Pour ne rien arranger, une douleur aigue au niveau de sa colonne. Le choc avait dû déplacer deux ou trois vertèbres au passage.

Ses yeux clairs virent Naïma se tenir le poignet en grimaçant. Elle était dans un bien moche état. Il courut en sa direction. La magie n’allait pas leur être attribuée longtemps. Sans un mot, pointa sa baguette en direction du poignet de la jeune femme.

« Episkey »

LANCER DE DE :
OUI: Le sort réussit à merveille. Son poignet est comme neuf.
NON: Eric n’est pas Médicommage, le sort ne lui rend pas tous les mouvements possibles pour son poignet mais la douleur est atténuée.

Pourquoi l’aider ? Au fond ils se détestaient, chacun pour des raisons absurdes à l’autre. Mais voilà, c’était la cousine d’Echo (de un) et elle lui arracherait les ongles si elle savait qu’il la laissait en piteux état (de deux), pour couronner le tout, elle les ralentirait, pas terrible dans cet enfer de jeu de survie (et de trois).

Il avait littéralement snobé Bruce qui leur avait sauvé la peau. Pas le temps pour les félicitations. Et puis avec leur étreinte improvisée de tout à l’heure, le Directeur aurait eu du mal à le regarder dans les yeux avec sa froideur habituelle. Il s’était surpris à être prêt à se blesser pour sauver un type comme lui, un oiseau de malheur. Il se demandait encore ce qu’il lui avait pris, il aurait pu laisser sa bonniche s’en occuper vu qu’il avait envie de le frapper avant qu’Eric ne détourne son attention. Au moins il avait l’excuse que cela avait permis au chasseur de faire frire la bestiole, mais intérieurement il savait qu’un vieux démon refaisait surface. Ce qui était hors de question.

« On ferait mieux de pas trainer avant que l’autre n’ai une idée brillante… »

Armés de leurs baguettes encore en fonction, ils reprirent la route. Un portoloin pouvait être n’importe où. Il faisait sombre, et un peu froid, bien loin des tièdes nuits d’étés auxquelles ils étaient habitués. Une envie d’ « ACCIO PORTOLOIN » lui brûlait les lèvres, mais il savait pertinemment que rien ne marcherait. Jugson le Tordu était bien trop intelligent pour ça. Le quartier était désert, le silence oppressant. Les pas des 7 compagnons d’infortune résonnaient dans les rues. La mamie était au milieu, c’était le cerveau et la plus fragile. Eric jeta un œil à Naïma pour s’assurer qu’elle se portait bien. De même pour Scarlett, sa future nièce. Harlan ne serait pas des plus heureux si elle revenait défigurée. Clint avait l’air de bien se porter, tout comme Travers. Travers… dont il ignorait le nom d’ailleurs, vu que tout le monde l’appelait comme ça autour de lui. Bruce ...il se portait bien aussi, aucun muscle ne semblait manquer à l’appel. Concentration Eric, regarde donc devant toi au lieu de reluquer l’interdit.

Dans ma tête il y avait une petite voix qui me disait : « Non Scarlett même toi tu n’as pas un orgueil assez bas pour faire bouffer de la terre à un monsieur au torse sexy, même si le monsieur en question t’as détruit le genou », mais malheureusement la voix de la grosse morue que j’étais, criait plus fort : « Ecorche le vif ce gros ours peroxydé ! ». Et forcément dans ces dialogues intérieurs c’est la voix qui gueule le plus fort qui gagne. Les autres aussi s’entretuaient, alors bon, ce n’est pas comme si je dénotais. Une autre petite voix me disait qu’en plus d’être déraisonnable je ferai mieux d’écouter la petite vieille, mais la grosse voix finissait toujours par me dire « Mais qu’elle retourne se faire cuire un cake Mamie Nova ». Mais de toutes les voix celle qui triompha fut la mienne, lorsqu’un cris transperça ma gorge : « Mais…AIE ! » Après le genou, les cheveux. Intolérable tout ça était intolérable ! Mais le pire allait venir après ! Mes grosses fesses….MES GROSSES FESSES ?! Autant j’étais d’accord sur le sexy, autant pour le gros j’émettais justement de grosses réserves !

Et puis tout c’était éclairci, expliqué. La bête était vilaine, hideuse, et avait l’air méchante, trop hargneuse à mon goût. La morue m’avait sautée dessus, avant de s’éloigner. Beurk beurk beurk. Mon naturelle reprenant, j’évitais de prendre part au combat. Serpentard jusqu’au bout de mes ongles anciennement manucurée. La terre ça ne pardonne pas. Et puis les autres se débrouillaient bien non ? C’est ce que je m’étais dit en m’éloignant le plus possible du terrain vague. Le but c’était de survivre non ? Bon ça serait dommage si Naïma venait à mourir, mais ma propre mort me rendrait nettement plus triste. La discorde m’avait fait resté pour leur taper dessus, la fin de ses effets ne rendait que plus naturelle : lâche. Et puis ce n’était pas comme si c’était la première fois que je laissais des sorciers se sacrifier pour moi. Un peu plus ou un peu moins, ne changera rien à mon mal être. Le taré de Jugson venait de rendre la magie, super au moins je pourrai me débrouiller seule, sans gros bras. Je n’avais pas fait dix pas, qu’une odeur de cramé me broyait les bronches. La discorde était morte, et nul doute qu’elle risquait de renaitre si on avait surpris mon élan de lâcheté. Baguette à la main, je fis mine d’avoir lancé un sort qui passa à côté du cadavre. Je suis un rat, et c’est pas neuf. Comme pour me faire pardonner je jetais un sort de nettoyage à la tenue de Naïma, au moins sa tenue était à nouveau jolie. Mais sinon je tentais de me faire oublier dans la rue, me contentant de repérer les noms et autre. J’avais fini par lâcher en pointant du menton un panneau : « Il y a une école à quelques rues d’ici. Harvey cherche à nous faire apprendre une leçon non ? Ça me parait un bon coin pour planquer un portoloin. »


Est-ce que la fuite de Scarlett passe inaperçue ?
Oui : Personne ne l'a vu, personne n'a de doute, il ne te reste que ta mauvaise conscience.
Non : Pas vraiment prise en flagrant délit, mais les gens ont quelques doutes.