| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mer 18 Avr 2012 - 1:21 “And it's too hard to talk about it Too wild to analyze She's living in a dream now And it surely makes me sad.” AaRON – Song for Ever.Il referma l'étui de sa guitare et s'installa sur le tabouret, face au public. Le projecteur dans la gueule comme il avait demandé à ne pas avoir ? Check. Jake grommela un juron en français, la main devant ses yeux, et demanda à celui qui gérait le son et la lumière de baisser un peu. Tom s'exécuta, et le français le remercia d'un sourire avant de regarder le bar dans lequel il jouait. La décoration était simple, mais l'ambiance restait conviviale. Quelques groupes de jeunes adultes étaient de sortie, et le regardaient de temps à autre, comme intrigués. Un ou deux couples étaient également là, mais eux semblaient seuls au monde. Mais ce n'était pas à eux que Jake destinait le sourire qui éclaira soudainement son visage. Leo était là. Son propre frère était là. A l'un de ses concerts. Il n'était pas au courant. Il lui avait dit qu'il ne devait pas venir. Jake gratta ses cordes, vérifiant d'un seul geste l'accordage, et laissa Tom lancer un Sonorus global en guise de micro. Le principal avantage de laisser quelqu'un d'autre gérer le son était qu'on n'avait pas à s'en soucier. Mais cela permettait également de jouer sur des nuances, faire en sorte que le son de la guitare résonne plus, ou mettre au contraire la voix en valeur. Tom savait ce qu'il faisait. La conversation qu'ils avaient eu l'après-midi l'en avait convaincu. « Bonsoir à tous. Je m'appelle Jake Buckley, et je suis là pour vous divertir un peu ce soir. » Silence. On le regardait, le regard empreint de curiosité. Le français capta alors un regard entendu entre Leo et sa voisine de droite, au comptoir : une jeune femme, de longs cheveux bruns descendant jusqu'à la taille, un sourire en coin. Et tous deux le regardaient, semblaient attendre quelque chose de lui. Ce devait être une amie de son frère. Merci, Leo... Remarque un tantinet ironique ; Jake n'aimait pas avoir la pression. Mais s'il faisait de la musique, seul, dans les bars, c'était avant tout parce qu'il en avait envie. « La première chanson s'appelle Song for Ever. » Les premiers accords en arpège retentirent dans le silence subjectif de la salle. On lui avait bien précisé : concert acoustique. Le but n'était pas de faire un show, mais de divertir les gens présents. Mais Jake oublia toutes ces consignes dès le début du morceau. Le bois de la guitare, familier, lui indiquait ou appuyer, ou laisser ses doigts glisser le long des frettes. « Hello darkness, what's your name today ? I've heard that you were back in town... » Bientôt un geste familier entraîna quelques accords au piano pour l'accompagner. Jake ferma les yeux, transporté, comme toujours à chaque fois qu'il commençait une nouvelle chanson. Sa tête bougeait en rythme. Le jeune homme laissa chaque note imprégner l'atmosphère du lieu. Une chanson à propos de douleur, de perte. C'était sans doute le sujet qu'il maîtrisait le mieux en ce moment. Seul Leo pouvait savoir qu'il s'agissait de leur sœur. Sans doute s'était-il déjà penché à l'oreille de son amie pour le lui chuchoter, d'ailleurs. Jake ne releva pas les yeux. Pas tout de suite.
« Merci beaucoup. » Il se leva du piano ou il venait de finir une chanson en français qu'il avait écrite plusieurs années auparavant – Le Tunnel d'Or –, s'inclina une dernière fois puis rompit le sortilège avant de ranger sa guitare dans son étui. Le piano attendrait, déjà Leo et la jeune femme s'approchaient de lui. Avec un sourire, Jake s'avança vers son frère pour l'étreindre brièvement dans ses bras. « Ça me fait vraiment plaisir que tu sois venu. Merci. » Son frère sourit et s'écarta pour laisser la jeune femme brune s'avancer à son tour. « Jake, voici Jane Callaghan, une amie à moi. Jane, voici l'un de mes plus proches amis, Jake Buckley, que tu as eu le plaisir d'écouter pendant près d'une heure. » Le concerné leva les yeux au ciel en riant, tandis que son regard s'adoucissait. Le fait de savoir que son frère maintenait leur véritable lien secret le rassurait un peu. Jake était partisan de la prudence, surtout en ce qui concernait son identité. Être une famille de sang-mêlés n'était pas une bonne idée par les temps qui couraient, mieux valait se faire discret.
Les premières paroles de la jeune femme, Jane, si tel était son nom, le firent sourire. Jake la remercia pour ses compliments. Ce n'était pas grand chose, juste un ancien passe-temps qu'il avait l'habitude de faire avec sa sœur. Le visage de la jeune femme s'assombrit dans une expression peinée. « Leo.. ! » Celui-ci se crispa instantanément. « Quoi.. ? » Jake l'attrapa par les épaules et fit mine de le secouer comme un prunier. « Ne te sens pas obligé de raconter à tout le monde l'histoire des chansons, par Merlin ! J'ai l'air ridicule, moi, après... » La jeune fille éclata de rire, et le regard du français se reposa sur elle. Ses yeux pétillants, ces longs cheveux, ce sourire pur et innocent. Il l'avait déjà croisé, il le savait.
Une demi-heure après la fin de la conversation entre les deux frères et l'amie du plus jeune, Jake avait terminé de ranger tout le matériel du concert. Trois fois rien, puisque la plupart de l'électronique nécessaire à tout musicien moldu était remplacé par la magie dans le monde sorcier. Mais discuter avec le barman avait demandé pas mal de temps au jeune homme. Celui-ci souhaitait un nouveau concert d'ici peu, mais le français devait partir le lendemain soir en expédition photographique. Les emplois du temps ne se coordonnaient pas, et tout cela rendait les choses bien compliquées. Finalement, lassé, Jake proposa au patron de revenir dès qu'il serait de retour en Angleterre, et qu'ils voient ça tous les deux, mais plus tard. Il attrapa son étui à guitare et le sac qui contenait son piano – réduit, bien évidemment, et sortit dans la nuit. Il avait envie d'une clope, mais se contenta de se passer la main libre dans ses cheveux. Noah avait trop d'influence sur lui... Et puis, ça ruinait sa voix. Son regard fut attiré par un mouvement non loin. Il se tourna et leva un sourcil interrogateur en direction de la jeune brune rencontrée une heure auparavant, dans le bar. Jake se permit d'observer la belle alors qu'elle se dirigeait vers lui. Elle avait une élégance remarquable dans sa démarche-même, mais ce qui frappait le plus Jake, c'était son visage, et plus particulièrement les yeux sombres et expressifs de la jeune femme. Il pourrait s'y plonger sans même y faire attention. Il passa sa langue sur ses lèvres d'un geste instinctif avant de se décider à se diriger vers elle en souriant. « Jane... Dis-moi, une question me turlupine depuis tout à l'heure. Sans compter le fait que tu sois encore là, alors que toi et Leo avez quitté le bar il y a plus d'une demi-heure... Mais... On ne s'est pas déjà vus quelque part.. ? »
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mer 18 Avr 2012 - 23:05 D'un geste fluide, l'irlandaise étala un couche de rouge à lèvre. Le tube s'adaptait instantanément à l'apparence de la jeune femme, faisant ressortir son teint pâle & ses longues boucles brunes. Jane bénissait le maquillage sorcier, tellement plus simple d'utilisation que celui des moldus. Comment faisaient ces femmes pour s'y retrouver entre toutes ces teintes? D'un pincement sec des lèvres, elle étala la graisse sur sa bouche & contempla le miroir d'un air satisfait. Ce soir, elle sortait. Elle avait longtemps hésité avant d'accepter l'invitation de Leo à aller à un concert. Ce n'était pas vraiment le moment, elle venait de revenir des Etats-Unis & elle y repartirait très bientôt, elle était fatiguée, & surtout, comment pouvait-elle songer à s'amuser alors qu'Eireann était toujours enfermée, retenue en otage par l'Ombre ? Cela faisait désormais plus de 4 mois que sa cousine avait disparu, & que Jane la cherchait en vain. Les jours devenaient de plus en plus inquiétants. & s'il lui était arrivé quelque chose ? Qu'on ne pouvait pas la sauver à temps ? Un jappement sourd se fit entendre, & l'irlandaise chercha des yeux son Croup. L'animal s'acharnait sur une paire de chaussures neuves, & elle n'eut pas le courage de le dissuader. Après tout, un coup de "Reparo" & tout serait comme neuf. Elle passa sa main dans les poils de Croupy d'un geste affectueux. « Allez, j'y vais, bonne soirée Croup, sois sage, Ernest te surveille. & bonne soirée à vous Ernest, je suppose que vous avez prévu un bon livre » lança-t-elle à l'intention de son ancêtre emprisonné dans la toile qui ornait l'entrée. Son fidèle garde du corps, & la personne la plus humaine qu'elle fréquentait ces derniers temps. « Bonne soirée à vous miss Jane, tâchez de vous amusez & de vous dérider un peu, je garde le fort ! » répondit l'ancêtre d'un ton taquin. Il détestait la voir errer ainsi, comme une ombre en peine, mais il comprenait si bien ce qu'elle ressentait. & puis, il avait toujours connu Eireann & Jane ensemble, si bien que la peine de la brune Callaghan lui paraissait légitime.
Le bruit des talons de Jane se répercutèrent dans les escaliers. Une porte qui claque. Puis, le silence.
« Léo! » La salle était pleine à craquer, & une douce chaleur avait rougi les joues de la jeune femme lorsqu'elle était entrée. Le serveur se retourna avec un large sourire, lui montrant du doigt le tabouret qu'il lui avait gardé, face à la scène. Après lui avoir claqué une bise sonore sur chaque joue, Jane s'assit comme une masse sur le tabouret. Elle avait à peine parcouru quelques mètres entre son appartement & la salle du concert, mais déjà ses pieds la faisaient atrocement souffrir ? Pourquoi n'avait-elle donc pas écouté la vendeuse qui lui avait proposé un sort pour adoucir la marche ?! Tout en observant la pièce, la jeune femme se dévêtit de son blouson en cuir de dragon qu'elle posa sur ces genoux. « Détends-toi, tu es à l'heure, ça n'a pas encore commencé. Tu vas bien? » L'irlandaise opina tout en dévisageant les gens qui l'entouraient. L'ambiance était intimiste malgré le monde. « Heureusement que je n'ai pas sorti ma plus belle cape, j'aurais eu l'impression d'être un épouvantard dans un coffre » déclara Jane en lissant sa jupe en dentelle, le sourire aux lèvres. Cela ne faisait que quelques jours qu'elle n'avait pas vu Léo, mais elle avait déjà une foule de questions qui lui venait aux lèvres. 7 mois, cela ne faisait que 7 mois qu'ils se connaissaient, mais Jane avait trouvé en la personne de Leo un fidèle ami, & chacune de leurs rencontres étaient ponctuées de fous rires. La jeune femme allait poser une question, la bouche déjà ouverte & un sourire moqueur dessiné sur son visage quand la voix grave du chanteur se fit entendre. « Bonsoir à tous. Je m'appelle Jake Buckley, et je suis là pour vous divertir un peu ce soir. »
Jane détourna son regard, & reporta son attention sur l'homme qui occupait le centre de la scène. Il avait l'air las, désabusé, presque triste tandis qu'il accordait sa guitare. Leo lui adressait un sourire d'encouragement, & Jane se sentit obligée de faire de même. Bien que son ami soit pire qu'un Serdaigle niveau débit de paroles, il était resté curieusement silencieux sur son ami le guitariste, & la sorcière le dévisagea avec un air interrogateur. Les yeux noisettes de la jeune femme ne lâchaient plus le guitariste. Les sourcils froncés, elle tentait en vain de se souvenir de l'endroit où elle avait pu le croiser. C'était stupide, & on aurait pu prendre cela pour une tentative d'approche des plus basiques, mais Jane n'en démordait pas. Elle l'avait déjà rencontré. Restait à savoir où & quand. Sa réflexion fut interrompue par les premiers arpèges suivis d'une voix grave & envoûtante. Jane oublia ses interrogations. Jane oublia pourquoi elle était venue. Jane oublia Leo. Jane oublia Eireann. Il n'existait plus rien d'autre qu'elle, le guitariste qui chantait les yeux clos & « Song for Ever ». Une boule grossit dans sa gorge, comme si elle avait avalé une bombamouss. Une boule qui grossissait, qui retournait même son estomac & lui donnait envie de pleurer comme une enfant qu'elle n'était plus. « Elle est tellement triste cette chanson, c'est...» chuchota Jane dont la voix se perdait dans les murmures de la salle. « Il l'a écrite pour une de ses connaissances qui est décédée. » répondit Léo avec un sourire aux lèvres. Comment arrivait-il à rester aussi serein alors que l'irlandaise avait l'impression d'être transpercée, mise à nue à chaque nouvel accord ?! Ses doigts s'entrelaçaient nerveusement, tandis qu'elle fixait l'inconnu avec défiance. Comment pouvait-il lui faire ressentir autant de choses avec simplement une guitare. Du sang de Vélane, ce n'était pas possible autrement...
« Jake, voici Jane Callaghan, une amie à moi. Jane, voici l'un de mes plus proches amis, Jake Buckley, que tu as eu le plaisir d'écouter pendant près d'une heure. » Jane fixa Jake d'un air interrogateur. C'était sûr, elle l'avait déjà vu. Hors de la lumière des projecteurs, le guitariste avait retrouvé un aspect plus "humain" & la jeune femme était désormais convaincue de l'avoir déjà croisé. « Jane, fan totalement convertie. J'ai adoré ! » lança l'irlandaise sans prendre le temps de tempérer ses ardeurs. Jake avait un réel don de musicien, cette heure passée dans la salle de concert le lui avait bien montré, & si certaines chansons ne l'avaient pas touchées, elle avait été émue aux larmes en écoutant "Lost Highway'". Elle avait discrètement essuyé ses larmes en attendant les paroles que Jake chantaient, toute en priant Merlin pour que Leo ne la perce pas à jour. « Where was I when you screamed » Tout la ramenait à Eire'. Peut-être n'aurait-elle pas dû sortir. Mais l'excitation provoquée par la rencontre avec le musicien balaya vite ses remords. La discussion se continua quelques minutes avant que Jake ne éclipse. Jane se mordit les lèvres en le regardant s'éloigner, tandis que Leo la poussa sur coude en rigolant: « Il est cool, hein, je te l'avais dit !» Jane acquiesça, heureuse que l'obscurité empêche Leo de voir qu'elle était devenue aussi rouge qu'un Griffondor.
Si Jane avait un seul mais énorme défaut en compensation, c'était celui-ci: l'irlandaise était follement impulsive. Si c'était follement touchant entre 8 & 12 ans, passé la vingtaine, ce trait de caractère tenait plutôt de la stupidité. Cette spontanéité exacerbée l'amenait souvent à vivre des moments plus ou moins drôles & qu'elle regrettait souvent par la suite. Comme celui qui allait suivre. Adossée contre le mur, une cigarette coincée entre ses lèvres désormais dépourvues de maquillage, Jane attendait Jake. C'était stupide, cela faisait 30 mn qu'elle attendait dans la nuit clair de ce soir de Mars qu'il sorte. Lorsqu'elle avait quitté Léo, plutôt que de se diriger vers son appartement, elle avait décidé d'attendre. & elle attendait encore. Sans savoir réellement pourquoi. Ou alors si, elle ne le savait que trop. Il l'avait touchée, même si elle refuserait de l'admettre, même sous potion de Vérité. Lorsqu'elle releva les yeux, il était là, ses yeux bruns, sa barbe de trois jours, son air de vivre dans un autre monde. Elle le trouva fascinant. Ca aussi, elle refuserait de l'admettre.
« Jane... Dis-moi, une question me turlupine depuis tout à l'heure. Sans compter le fait que tu sois encore là, alors que toi et Leo avez quitté le bar il y a plus d'une demi-heure... Mais... On ne s'est pas déjà vus quelque part.. ? » demanda-t-il tandis qu'elle marchait vers lui. Un coup de langue sur les lèvres, contre le mordillement de bouche de Jane. La machine était lancée. La sorcière sourit, tandis qu'elle expirait la fumée de sa cigarette. Elle avait eu de longues minutes pour réfléchir à la manière dont elle l'avait déjà rencontrée, & la réponse lui était venue d'elle-même. En Octobre, la rénovation de mon appartement, tu l'as utilisé pour faire des photos pour ton reportage. » C'était étrange, lorsqu'elle l'avait rencontré à cette époque, il lui avait paru différent. Il ne dégageait pas à cette époque cette espèce de violence mélancolique qui attirait tant la jeune femme. Je t'attendais pour savoir si je pouvais postuler au poste de groupie, je sais pas si tu as un fan club, ou une association où je pourrais m'inscrire, mais je suis totalement dévouée à ta musique. » répondit-elle en riant. Sinon, sans rire, j'ai adoré ton concert, & j'avais pas envie de rentrer. » Pas envie de te laisser filer entre mes doigts. Ca te dit un verre ?» Ca te dit de me chanter une chanson ? Ou autre chose, comme tu veux, je sais même pas si tu es dispo pour sortir. » |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Jeu 19 Avr 2012 - 20:09 La jeune femme expira longuement et Jake fut un instant captivé par ses lèvres qui s'étiraient légèrement alors que la fumée se dispersait dans l'air frais de la capitale. Le sourire de Jane était sincère, et elle répondit à sa question avec franchise. Jake sourit à son tour. En Octobre.. ? La réponse avait fusé, claire et précise, à croire qu'elle y avait longuement réfléchit auparavant. Le français hocha la tête tandis que son regard dérivait vers les yeux de la jeune femme pour croiser son regard. L'image d'un appartement se reconstituait déjà dans sa tête, et il se passa une main sur la nuque et fronça les sourcils, tentant par ce geste de raviver encore un peu ses souvenirs. L'appartement lui revenait peu à peu en mémoire. Quelques détails. Une table en bois, du vert, la fenêtre, les poutres apparentes. C'était un endroit agréable, quoi qu'un peu vide, comme si les locataires n'habitaient pas là à plein temps. Il n'était pas resté longtemps, mais l'endroit était indubitablement féminin. Il avait été marqué par la fraîcheur de la locataire. Une impulsivité qu'il retrouvait tout à fait chez Jane. Sinon pourquoi serait-elle ici, devant lui, en train de le dévisager ? Le français baissa les yeux un instant avant de répondre. « C'est possible, sur le chemin de Traverse, non.. ? Je me souviens avoir demandé à une fille charmante de me prêter la vue de sa fenêtre. Plutôt mourir que d'embarquer l'un de mes appareils sur un balai pour prendre des photos. » Il avait grommelé ces derniers mots, mais ceux-ci restaient parfaitement compréhensibles pour la jeune Callaghan. Les appareils de Jake étaient ce qu'il avait de plus précieux au monde, plus encore que sa guitare. Chacun d'entre eux possédait une valeur sentimentale, des souvenirs très forts qui se rattachaient à chacun de ses objectifs. A travers la lentille, il voyait tellement de choses, et en avait percé à jour tellement d'autres que l'idée d'en abîmer un en montant sur un balai lui paraissait totalement insensé. C'était d'ailleurs ce qu'il avait répondu au journaliste lorsque celui-ci lui avait demandé des photos 'en hauteur'. Il avait dû se contenter de celles qu'il avait prises chez Jane, car jamais Jake ne serait monté sur un balai avec l'un de ces objets auquel il tenait autant qu'à la prunelle de ses yeux.
Mais là n'était pas le sujet de la conversation. Jane avait déjà changé de sujet et le complimentait – encore. Le photographe la regardait, un brin amusé. Un fan club, sérieusement ? Il s'agissait juste de quelques chansons, ce n'était pas la peine d'en faire tout un plat. Il allait ouvrir la bouche, lui répondre quelques banalités, alors qu'au fond cela lui faisait plaisir, mais elle le coupa. « Ça te dit un verre ? Ou autre chose, comme tu veux, je sais même pas si tu es dispo pour sortir. » Il resta silencieux, la dévisagea pendant quelques instants. Il pesait le pour et le contre... Mais y avait-il seulement un contre? La jeune femme paraissait être d'excellente compagnie, elle connaissait Leo, ce qui ne laissait aucun doute sur ses bonnes fréquentations, et lui non plus n'avait pas envie de rentrer. La nuit était belle, et douce. Et il était avec Jane. Elle l'intriguait, elle possédait une fraîcheur qui l'interloquait. C'était le genre de fille qu'il voyait tous les jours sans jamais les aborder, le genre de celles qu'il prenait en photo lorsqu'il partait faire des portraits anonymes en ville. Parce qu'il s'agissait de ces personnes qui vivaient, et qui n'avaient pas peur de montrer leurs sentiments. Mais, plus encore, Jane l'intéressait parce qu'elle s'intéressait à lui. Elle était allée d'elle-même vers lui, prenant l'initiative de l'attendre. Ce n'était pas comme toutes ces personnes pour qui il n'était qu'un banal mec qui jouait de la guitare, ou bien qui prenait ces quelques photos qui se retrouveraient dans le journal du lendemain, ou dans les pages mode de Sorcière Hebdo. Jane était allée spontanément vers quelqu'un, et outre le fait qu'elle avait cette fraîcheur, cette grâce, et ce sourire, cela la rendait d'autant plus intéressante. « Je ne compte pas rentrer de sitôt, non, et j'aurais bien envie d'un verre. » Il regarda son étui à guitare. Il allait se les trimbaler toute la soirée, mais tant pis. Il faudrait juste qu'il fasse attention au sac qui contenait le piano, entre autres. Il y avait mis un sort anti-choc, mais malgré tout, cela restait un instrument de musique. « Je me débrouillerai pour les bagages, on posera ça dans un coin. » Jake sourit un peu plus, et regarda autour de lui. Mine de rien, cette sortie lui faisait plaisir, même s'il ne l'avouerait pas à voix haute. Il connaissait un bar moldu, non loin, qui passait du vieux rock. L'ambiance était bien souvent complètement déjantée, surtout en fin de soirée, après la Happy Hour. Le français ouvrit la bouche et se tourna à nouveau vers Jane, hésitant. Mais en la voyant recracher une nouvelle bouffée de cigarettes, il laissa de côté toute hésitation. Si elle fumait, c'est qu'elle n'était pas contre les moldus. Qu'elle les côtoyait, même. Sans doute plus que lui. Décidément, cette fille était de plus en plus intéressante...
« Je connais un bar moldu qui passe du bon rock. L'ambiance y est sympa, et c'est juste à côté. Je te propose ça, à moins que tu n'aies autre chose en tête ? » Un silence, puis le photographe ajouta, les yeux rivés dans ceux de la jeune Callaghan. « Et tu n'aurais pas une clope pour moi, s'il-te plait ? » Et dire qu'il avait envie d'une cigarette et qu'elle fumait devant lui depuis tout à l'heure...
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mar 1 Mai 2012 - 9:02 Hors de la scène Jake semblait beaucoup plus détendu, confiance & même taquin. Elle avait du mal à imaginer l’homme intouchable qu’elle avait vu jouer sur scène la qualifier de « fille charmante ». Toutefois, c’était adorable de sa part, & Jane eut bien du mal à réfréner un rougissement. Cela faisait bien longtemps qu’on ne l’avait pas qualifiée ainsi. L’irlandaise se souvenait plutôt bien des appareils photo de Jake, des objets anciens de très grande qualité. Elle qui était matérialiste ne pouvait que comprendre le musicien. La destruction de son appartement l’avait laissée anéantie, alors elle n’osait même pas imaginer ce qu’elle aurait ressenti avec un objet encore plus personnel. Quoi que… Que pourrait-elle donc trouver de plus personnel que l’appartement hérité de ses parents décédés ? La remarque de Jake sur les balais lui fit instantanément oublier ses pensées sur l’appartement. « C’est parce que tu n’es jamais monté avec quelqu’un qui pilote correctement un balais. Un jour, je te ferai monter. J’étais joueuse de Quidditch au collège & je me débrouillais plutôt bien. » déclara Jane en riant. Adolescente, elle avait été dans l’équipe de Quidditch de Poufsouffle avec sa cousine, au poste de Poursuiveuse. Elle avait adoré voler, sentir le vent contre sa nuque, esquiver les Cognards & sentir la chaleur du Souafle dans sa main. Mais tout cela n’était rien à côté des acclamations auxquels ils avaient le droit lorsqu’ils remportaient un match. Faire partie de l’équipe de Quidditch de Poudlard, c’était être un mini légende en fait… Mais c’était une époque lointaine, & Jane n’avait plus fait du Quidditch depuis 6 ans. 6 longues années sans pratiquer son sport préféré. Il faut dire que la chasse aux Ombres prenait beaucoup de temps, & que c’était difficile de constituer un équipe amateur au Ministère de la Magie alors que les employés étaient envoyés les uns après les autres vers Azkaban. & puis, maintenant qu’elle vivait aux Etats-Unis & que son emploi du temps était intégralement constitué d’aller-retour entre les deux continents, Jane n’avait plus le temps pour ce genre de gaminerie. Mais lorsque l’occasion lui en était donnée, l’Irlandaise remontait toujours avec grand plaisir sur un balai. Elle en appréciait la vitesse, la légèreté & redescendait à grand regret. Pendant une seconde, Jane avait oublié qu’elle avait attendu un musicien à la sortie de son concert, telle une groupie fanatique pour lui proposer d’aller boire un verre. Mais cet oubli ne dura qu’une seconde. Lorsque la membre de l’Ordre du Phénix leva les yeux vers son compagnon, elle vit le doute dans son esprit. Il se poser des questions, y aller, ne pas y aller. C’était affreux comme situation. Comme si ce n’était pas assez compliqué comme ça d’aborder des gens, maintenant, avec la situation au gouvernement, c’était un vrai calvaire. Si je vais boire un verre avec lui, est-ce que je vais finir à Azkaban ? Est-ce qu’il est de la même faction que moi ? Est-ce que ca va mal tourner ? « Tu sais, si tu ne veux pas, je comprendrais hein, c’était un peu stupide de mal part, & je ne sais même pas pourquoi j’ai fait ça, enfin, je veux dire… » « Je ne compte pas rentrer de sitôt, non, et j'aurais bien envie d'un verre. » l’interrompit Jake avec un sourire. Jane ne put réfréner un soupir de soulagement. C’était stupide, mais elle se revoyait en train de demander au plus beau garçon de la promo de l’accompagner au bal des septièmes années de Poudlard. Depuis 6 ans, rien n’avait changé, elle avait toujours aussi peur d’être repoussée apparemment. Grandis Jane ! Jake avait l’air heureux de passer cette soirée en compagnie de l’irlandaise, & elle tira nerveusement sur sa cigarette en écoutant ce qu’il lui disait à propos de ses instruments de musique. « Je connais un bar moldu qui passe du bon rock. L'ambiance y est sympa, et c'est juste à côté. Je te propose ça, à moins que tu n'aies autre chose en tête ? » proposa le musicien. Jane releva vers lui des yeux interrogateurs. C’était rare pour une première rencontre que l’on se permette ce genre de proposition. Aller dans un bar moldu n’était pas une occupation acceptée de tout le monde, & même si Jane n’avait aucun souci avec eux, elle fut surprise par la proposition de Jake. Non, la jeune Callaghan n’avait jamais eu de problèmes avec les moldus. Bien loin d’en faire un cheval de bataille, elle estimait juste qu’ils avaient le droit de vivre dans le respect & dans la compréhension, sans devenir des esclaves ou des animaux de compagnie. « Non, on peut aller dans ce bar, pas de souci pour moi, je n’avais rien en tête de particulier. Je ne savais pas que tu étais… pro-moldus, mais je suis contente que ce soit le cas. J’avais un peu peur que tu veuilles aller dans un repère d’Ombres... Comme quoi, les amis de Léo m’étonneront toujours .» répondit-elle en souriant. Par contre, il ne faudrait pas que ce soit trop loin, sinon, elle ne pourrait jamais marcher avec ses talons. Quelle idée stupide que de les avoir mis… Elle pouvait toujours repasser par l’appartement pour changer de chaussures avant de sortir, mais c’était un peu stupide, & cela faisait bien trop diva à son goût. Sa divagation à propos des escarpins fut arrêtée nette par la demande de Jake concernant sa cigarette. « Si, bien sûr, tiens » répondit la jeune femme en lui tendant une cigarette où l’on pouvait lire en lettres argentées le mot « Marlboro». Elle avait pris cette mauvaise habitude aux Etats-Unis au contact d’Alexandre. Au début, elle n’en fumait qu’en sa compagnie, souvent après des moments complices lorsqu’il l’emmenait se promener dans les rues de New-York. & puis, c’était tout naturellement qu’elle avait adopté la cigarette. & puis, il fallait avouer qu’elle trouvait ça follement érotique. Tandis que Jake glissait sa cigarette entre ses lèvres, Jane cherchait distraitement son briquet dans son sac. Certes, d’un coup de baguette magique, elle aurait pu faire apparaitre des gerbes de feu & l’allumer, mais comme dit précédemment, le but était d’être érotique. Comme dans les vieux films moldus qu’elle avait visionné avec Alexandre aux Etats-Unis & qui montraient de jolies jeunes femmes, sûres d’elles & combattives. « « Attends » souffla la jeune femme en s’approchant de lui. La lueur du briquet illumina leurs visages une seconde, tandis que Jane protégeait la flamme d’une brise imaginaire en humant l’odeur de son compagnon. Complément folle ma pauvre fille. Surprise par son propre laisser-aller, elle recula d’un pas prestement avant de déclarer : « Bon, on y va ? Heu, en fait non, attends. » Sous le regard interloqué du musicien, Jane s’agenouilla & défit les brides de ses chaussures avant de les retirer. « Voilà, je suis prête, on peut marcher jusqu’au bout du monde ! » annonça-t-elle avec un large sourire, pieds nus dans la rue. « Montre-moi où est ce merveilleux bar. » |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Lun 14 Mai 2012 - 22:40 Il observait la jeune femme, scrutait son visage pour tenter d'y déceler un indice quelconque qui pourrait l'aider à prévoir sa réaction. Il croisa son regard, vit la surprise dans ses yeux avant-même qu'elle n'ouvre la bouche pour répondre avec un sourire. Aussitôt, ses yeux se dirigèrent vers ses lèvres qui s'étiraient légèrement alors que la jeune femme répondait par l'affirmative. Le doute qui s'était installé dans son esprit se dissipa aussitôt en voyant ses lèvres. Pourquoi avait-il douté d'elle ? Après tout, elle était une amie de Leo. Il n'avait pas dû lui révéler sa véritable nature – du moins, il l'espérait, mais Jake connaissait assez son frère pour ne pas douter de l'ouverture d'esprit de ses amis. Après tout, il était membre de l'Ordre du Phénix, homosexuel, et sang-mêlé. Etait-il possible d'être plus en contradiction avec le pouvoir en place ? Il secoua la tête et baissa son regard un instant, avant de le relever pour fixer la jeune femme qui lui faisait face. Celle-ci s'était avancée et lui tendait une cigarette moldue. Une raison de plus de ne pas douter d'elle. Comment pouvait-on soupçonner une pro-moldue de faire partie des Ombres ? Les lèvres entrouvertes, Jake leva sa main pour saisir la cigarette, les yeux toujours rivés vers ceux de celle qui l'accompagnait, et souffla un « Merci. » à peine audible. Un sourire plus tard, et les yeux de la jeune femme s'étaient détournés pendant qu'elle farfouillait dans son sac, visiblement à la recherche d'un briquet. Pendant ces quelques secondes, Jake prit conscience de son comportement, de cet espèce de jeu qui s'était instauré entre eux dès qu'il l'avait retrouvée dehors, à l'attendre. Enfin... C'était sans doute son imagination. C'était sans doute juste lui, qui faisait ces quelques gestes de façon suggestive, par réflexe. Il ne réfléchissait pas : il le faisait, c'était tout. Le jeune homme glissa d'un geste distrait la cigarette entre ses lèvres lorsque Jane se redressa, un briquet dans sa main. Elle s'approcha de lui, et fit fonctionner le briquet d'une main, tandis que l'autre protégeait la flamme d'une brise qui n'existait pas. Le photographe laissa faire la jeune Callaghan, et fixa son visage alors que la lueur du briquet l'illuminait d'une lumière orangée. Il ferma les yeux et tira une bouffée de cigarette, avant de les rouvrir. Déjà elle s'était écartée. Il l'observa un moment sans rien dire, alors qu'elle remettait le briquet dans son sac, et prenait la parole. « Bon, on y va ? » Il se détourna légèrement, le regard posé derrière lui, prêt à partir, lorsque sa voix retentit à nouveau dans le silence de la nuit. « Heu, en fait non, attends. » « Hum...? » Il se tourna à nouveau vers Jane : personne. Pendant un instant, la panique le saisit. Quoi, était-elle déjà partie? Ce ne fut qu'en baissant les yeux qu'il remarqua la jeune femme qui enlevait ses chaussures. Le photographe ne fut pas long à comprendre le pourquoi du comment en voyant la taille des talons. Un sourire éclaira son visage en réponse à la motivation de la jeune femme. Et bien, ils n'auraient pas à marcher jusqu'au bout du monde, le bar était à deux rues de là ou ils se trouvaient. Jake sourit et attrapa ses affaires qu'il avait posé près de lui, avant de fixer le maigre bagage de la jeune femme, un air faussement perplexe sur le visage. « Elles m'ont pas l'air très confortables, tes chaussures, dis-moi... Pourquoi les femmes finissent toujours par porter des trucs importables ? » Il croisa le regard de Jane, et sourit avant de s'incliner légèrement. « Si la jeune femme libre comme l'air qui vagabonde dans les rues londoniennes pieds nus veut bien me suivre... » Car en effet, c'était l'impression que lui donnait Jane, même s'il ne l'avouerait jamais à voix haute, du moins pas devant elle. Une impression de liberté. Une impression de fraîcheur et de liberté.
« Dis, pourquoi tu avais peur que l'on aille dans un endroit pro-Ombres ? Tu sais, je suis un ami de Leo, comme tu le dis si bien... » Enfin... Pas tout à fait. Mais cela, il ne pourrait jamais le lui dire. Il ne pouvait le dire à personne, c'était trop dangereux. Noah le savait, et c'était déjà trop. Que se passerait-il si les Ombres en venaient à le capturer, et à le torturer pour savoir tout ce qu'il savait ? Jake connaissait la force de caractère de Noah, et savait à quel point il était attaché à Leo et à lui-même, mais on ne savait jamais. Seule la pratique, la véritable torture, pouvait déterminer qui étaient les forts des faibles. Lesquels crachaient le morceau, et lesquels restaient droits et fiers, sans desserrer les mâchoires. Noah, torturé... Les Ombres en seraient capable, pour ce qu'il avait fait. Ces salauds ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez. Pour eux, il était coupable de meurtre. Alors que tout le monde s'était accordé au QG pour dire que c'était on-ne-peut-plus accidentel. Le sang-mêlé ferma un instant les yeux pour chasser ces pensées sombres qui lui voilaient l'esprit. Ce n'était pas le moment de se perdre dans ses sombres réflexions. Jane le regardait attentivement ; ils marchaient dans la rue qui, côte à côte, et le jeune homme tira encore une fois une bouffée de cigarette en fermant les yeux. Le silence se prolongea encore un peu alors qu'il recrachait lentement la fumée, laissant ainsi s'envoler toutes ces mauvaises pensées qui avaient malheureusement tendance à prendre possession de lui aux pires moments. Ce n'était pas le moment. « Leo... Il n'a pas de mauvaises fréquentations... Du moins, pas parmi les gens que je connaisse. » Un silence s'installa entre eux, Jake sourit et désigna le croisement ou ils arrivaient. « On tourne à gauche, là... Enfin, je dis ça, mais, ça fait seulement quelques mois que je suis arrivé en Angleterre, donc je ne sais pas si mon avis compte beaucoup. » Bien sur que si, il le savait. Il connaissait Leo, sans doute mieux que pas mal de ses amis. Il le connaissait, c'était son frère. Il connaissait ses secrets les plus enfouis, les fautes qu'il avait fait lorsqu'il était gamin, il se souvenait des lettres qu'ils s'étaient échangés lorsqu'il était à Beauxbâtons. Qu'il lui racontait l'école de magie. Ce qu'il apprenait, et qu'il recevait des réponses passionnées, qui lui demandaient toujours plus de descriptions. C'était Leo, lorsqu'il était petit. Un futur Serdaigle. Un futur Serdaigle qui, plus tard, allait faire semblant de n'être qu'un esprit parmi tant d'autres, malgré ses capacités brillantes. Jake avait toujours été impressionné par la soif de connaissances que possédait son petit frère, mais il avait été tout aussi surpris de voir ses notes moyennes. C'était un mécanisme de protection. C'était ingénieux. Mais... Pouvait-il toujours dire cela alors qu'il ne l'avait pas vu depuis plusieurs mois ? La dernière fois qu'ils s'étaient croisés avant la mort d'Isabelle, le jeune homme paraissait beaucoup plus heureux. Moins accablé par le poids des soucis et des responsabilités. Jake aurait voulu l'aider, ou il aurait voulu que Leo l'appelle à l'aide. Mais non. Ça ne s'était pas fait. Le jeune homme porta une dernière fois la cigarette à ses lèvres, et jeta le mégot par terre, l'écrasant du bout du pied pour qu'il s'éteigne correctement, avant de le ramasser et de chercher une poubelle publique dans les environs. Il y en avait une, de l'autre côté de la rue. « Attends deux secondes, je vais jeter ça. » C'était sans doute un réflexe stupide, mais rien n'était plus moche sur une photographie urbaine qu'un mégot isolé jeté en travers de la route. Quelques petits pixels qui ne ressemblaient à rien, et qui cassaient l'unité du bitume. Après avoir regardé à sa droite, puis à sa gauche, le sorcier traversa et se dirigea à grandes enjambées vers la poubelle qu'il avait remarqué, ou il jeta le mégot sans rien dire. Il releva la tête, observa un instant la lueur bleutée d'un salon éclairé par un téléviseur moldu. Qu'il arrête de se prendre la tête. Pourquoi le faisait-il ? Pourquoi, à chaque fois, ses pensées le ramenaient à des sujets plus sombres ? Pourquoi maintenant, alors qu'il était actuellement avec une jeune femme intéressante. Il avait l'impression d'avoir dix-sept ans, à réagir comme un idiot. Ne pouvait-il pas s'amuser pendant une soirée, sans aucune pensée noire comme celles qui le traversaient depuis plusieurs mois ? Jake fixa ses chaussures, puis fit demi-tour, et retraversa la route en direction de Jane qui le regardait d'un air amusé. La jeune femme aux pieds nus, le soir, dans Londres. Il eut un petit rire et fixa la Callaghan alors qu'il la rejoignait. « J'adore le fait de me balader comme ça, sans contraintes. Un peu comme toi et ta manie d'enlever tes chaussures pour marcher, en fait ! » Liberté. Les cheveux libres de la jeune femme volaient dans la brise légère qui s'était levée. Jake rajusta la lanière de son sac qui pendait à son épaule, et parcourut les derniers mètres qui le séparait de Jane, le sourire aux lèvres. Il se plaça à côté d'elle, et ajouta dans un murmure en posant légèrement sa main dans son dos pour l'inciter à reprendre la marche dans un geste de pur galanterie : « C'est juste à côté... »
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mar 29 Mai 2012 - 14:19 « Elles m'ont pas l'air très confortables, tes chaussures, dis-moi... Pourquoi les femmes finissent toujours par porter des trucs importables ? » Jane rougit. S'il était question de faire bonne impression, c'était loupé & elle le savait, mais ces choses étaient décidément des engins de torture. L'irlandaise attrapa les lanières de ses chaussures et rejoignit son compagnon. « C'est notre défi personnel de la journée. Un jour, j'y arriverai hein ! Mais pas aujourd'hui. » répondit Jane en souriant. C'était son défi personnel de la journée, & elle avait lamentablement échoué, mais ce n'était que partie remise. Elle réessayerait le lendemain, & puis le sur-lendemain, & encore après, jusqu'à ce que l'horreur que lui provoquait les talons se soient dissipés. La jeune femme rêvait de ressembler aux mannequins des magazines de mode, longilignes, belles & glacées, élégante. Elle était jolie, fine, certes, mais elle n'avait rien de la beauté froide que les modèles arboraient. Elle, c'était plutôt la tempête.
Jake attrapa ses affaires et proposa à la jeune femme de le suivre. Elle ne répondit rien devant le surnom qu'il lui avait donné. Libre, elle ne l'était pas tant que ça. Elle faisait un métier de substitution, pour pallier à la perte de son poste au ministère, elle souriait dans les rues de Londres alors que sa cousine était portée disparue. Non, elle n'était pas libre. Mais elle n'était pas non plus prisonnière. & puis, peut-être que la liberté commençait avec le fait de marcher pieds nus dans la rue. La question de Jake la laissa muette. Toutefois, elle savait qu'elle avait une réponse à donner. Elle porte une nouvelle fois sa cigarette à sa bouche, souffla la fumée du bout des lèvres, & répondit à voix basse: « Habitude d'auto-défense stupide. Je suis méfiante avec tout le monde, même Léo est passé par un interrogatoire en bonne & due forme, alors qu'une amie me l'avait présenté & s'était porté garante. On rencontre plus de pro-ombres que de pro-Ordre de nos jours, & les rares qui existent ne s'affichent pas ouvertement. On ne sait jamais ce qu'il peut arriver. Mais c'est stupide, je sais. »
Oui, c'était stupide. il y avait tellement de moyens de se faire passer pour quelqu'un d'autre avec la magie que la jeune femme pouvait être aisément trompée. Un peu de Polynectar, un métamorphe, ou un coup de baguette magique, & le tour était joué. Mais Jane savait que si elle ne se forcait pas de temps en temps, elle finirait par vivre comme une recluse, seule et trop inquiète & méfiante pour fréquenter le monde extérieur. L'irlandaise leva les yeux vers Jake & le dévisagea. Il semblait perdu dans ses pensées & une ride inquiète s'était formée entre ses sourcils. Elle se demanda ce qui pouvait le tracasser autant. Il y avait tellement de sujets d’inquiétude possibles depuis la mort du Seigneur des ténèbres. La jeune femme eut un mouvement instinctif. Elle avança la main pour se saisir de celle de Jake, & puis, elle la laissa retomber le long de son corps avant de serrer le poing. Ils avaient tous leurs propres malheurs.
« On tourne à gauche, là... Enfin, je dis ça, mais, ça fait seulement quelques mois que je suis arrivé en Angleterre, donc je ne sais pas si mon avis compte beaucoup. » « Je suis sûre que si, Léo adooooore cuisiner ses amis, & je suis sûre que tu y est passé aussi. Si tu es encore ami avec lui, c'est que tu es quelqu'un de bien. Mais... tu viens d'où alors si tu n'es pas anglais? » demanda Jane surprise. Il n'avait pourtant aucun accent & parlait un anglais impeccable. Elle le laissa s'éloigner pour aller jeter son mégot de cigarette tandis qu'elle glissait le sienne dans la bouche d'égout (au diable l'écologie). De loin, Jane le détailla. Il faisait un peu artiste maudit & torturé, le sorcier qui avait vu pas mal de trucs moches dans sa vie & qui essayait de faire face. Le genre de garçons qui provoquaient chez Jane de gros élans d'affection. « Je vais commencer à croire que tu te moques de moi & de mes chaussures Jake... Si ca continue, je vais me sentir obligée de les remettre & je passerai toute la soirée à grogner parce que je souffre atrocement, & ce sera de ta faute. D'habitude, je suis normale, je te jure hein. Je marche avec des chaussures et tout. Mais bon, je sais pas, ce soir c'est la fête, c'est sans chaussures. » Buckley lui sourit & l'irlandaise perdit le fil de ses pensées. Elle parlait de quoi déjà ? Mais ce fut pire encore lorsqu'il posa sa main dans le bas de son dos pour lui indiquer la direction à prendre. La jeune femme sentit un frisson lui parcourir l'échine, & une irrépressible envie de cigarette naquit encore une fois au fond d'elle. Depuis quand était-elle intimidée & nerveuse? Elle avait horreur de s'afficher comme cela, de se mettre à nu. Ressaisis-toi Jane.
Les derniers mètres à parcourir furent une épreuve pour la jeune femme, partagée entre le désir de sentir à nouveau cette main contre son dos, & l'envie de rester inaccessible. Mais si elle avait voulu rester inaccessible, elle ne l'aurait pas attendu à la sortie du concert, si ? Le bar était tel que la Callaghan se l'était imaginé, chaud, bruyant et haut en couleur. Des remix de rocks passaient dans les enceintes tandis qu'une cinquantaine de personnes se déhanchaient sur la piste de danse. Le comptoir était un peu en retrait par rapport à la piste de danse, ce qui permettaient à quelques couples de discuter autour d'un verre. Derrière un auvent, des tables en bois étaient disposées, loin de l'agitation de la piste.
« Génial ! » lança Jane en se retournant vers le musicien, un sourire épanoui aux lèvres. « On va commander à boire ? » L'irlandaise attendit que le jeune homme soit près d'elle avant de s'avancer vers le bar. « Mademoiselle? » lui demanda le barman, l'air fatigué. « Heu... Je voudrai... Une Faro. J'adore cette bière, j'ai découvert ça en Belgique. » dit-elle à Jake en aparté. Elle le laissa commander, accoudée au bar, les yeux rêveurs devant tous ces moldus qui faisaient la fête. Elle appréciait particulièrement leur innocence. Ils ne se rendaient compte de rien, ils pensaient juste que la situation actuelle était un peu sombre, mais rien ne les inquiétait. & Jane les enviait. « 4.5£ s'il vous plait mademoiselle.» lui réclama le barman. L'irlandaise acquiesça, plongea la main vers son sac avant de se retourner vers Jake d'un air confus: « Heu... Jake, je suis désolée, j'ai complètement oubliée, mais... j'ai pas d'argent pour... les bars ici. J'ai que de la monnaie... étrangère. » |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mar 29 Mai 2012 - 23:18 « Je suis sûre que si, Léo adooooore cuisiner ses amis, & je suis sûre que tu y es passé aussi. Si tu es encore ami avec lui, c'est que tu es quelqu'un de bien. Mais... tu viens d'où alors si tu n'es pas anglais? » Il sourit. Il n'était pas réellement son ami. C'était bien plus profond que cela... Ce qu'il y avait entre Leo et lui ne pouvait être défait, c'était un lien indestructible. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, Jake était le frère de Leo, et vice versa... Mais cela, Jane ne pouvait pas le savoir. Et elle ne le saurait sans doute jamais, comme la plupart des personnes qu'ils connaissaient. Il se tut.
Lorsqu'il revint vers elle et qu'elle le maudissait pour oser la taquiner sur ses chaussures, il ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il déposa légèrement sa main sur sa taille. Comme geste, c'était trois fois rien, ça s'était fait comme ça. Il n'avait pas réfléchi. Mais dans l'esprit du français, cette simple main qui effleurait le blouson en cuir de la jeune femme allait bien plus loin qu'il ne le fallait – ou plutôt, ce n'était pas comme d'habitude. D'ordinaire, lorsqu'il invitait une femme pour aller prendre un verre, la galanterie passait avant tout, mais il ne prenait pas les devants. Il la laissait décider par elle-même. Mais ici, c'était différent : n'était-ce pas elle qui l'avait invité à sortir, et lui qui avait accepté ? Les rôles étaient inversés, et cela le déstabilisait. Il se sentait hors de son élément, comme si son monde avait la tête à l'envers. Dans un sens, c'était le cas : deux sorciers allaient boire un verre chez des Moldus, comme si de rien n'était. Comme si la guerre entre les Factions n'avait pas lieu, comme si les moldus n'étaient que des individus comme les autres. Ce qu'ils étaient, en réalité. Les Héritiers et les Ombres refusaient juste de l'admettre. Ces accros à la magie refusaient tout simplement de concevoir qu'une autre vie était possible... Jane le dépassa, il retira sa main. Pas d'insistance. Ou bien, si, justement. Il ne savait pas trop, mais de toute manière, c'était trop tard, elle l'avait déjà dépassé, et marchait devant lui. Il n'allait pas avancer à nouveau sa main, pas comme ça. Le regard du photographe tomba sur les pieds de la jeune femme qui marchait devant lui et il repensa à la dernière phrase qu'elle avait dite : « Ce soir c'est la fête, c'est sans chaussures. » En quelques enjambées il la rattrapa et se calqua sur son rythme de marche. Ils n'étaient pas loin, plus que quelques mètres. « Tu veux que je me mette sans chaussures pour te tenir compagnie ? » Il croisa son regard pétillant, sourit. Elle était la liberté-même. Ses grands yeux sombres qui le fixaient étaient pleins de promesses. Des promesses d'un joyeux moment en bonne compagnie. Jake ouvrit la porte du bar et s’effaça pour laisser la jeune femme pénétrer à l'intérieur. « C'est génial ! » La première impression semblait plutôt bonne. Elle se retourna vers lui et il sourit – une fois de plus. « N'est-ce pas ? J'adore ce bar... » Elle regardait autour d'elle, s'extasiait de la décoration et de la musique qui passait en fond, avant de se diriger vers le bar ou elle commandait déjà une bière pour elle. Le barman le regarda à la suite et Jake ouvrit la bouche après un moment de réflexion. « Une Guinness, s'il vous plaît. » Quelle tête avait-il ? Il ne le savait pas, c'était à peine s'il l'avait regardé pour commander. Le regard du photographe était fixé sur la jeune femme accoudée au bar à ses côtés, l'air rêveur. Elle semblait apprécier l'endroit dans lequel il l'avait emmené, et il était heureux d'avoir réussi à la cerner. Un léger sourire s'étira sur les lèvres de la jeune fille et Jake se surprit à vouloir sortir son appareil photo pour immortaliser l'instant. Un coup d'oeil au sac qu'il avait déposé sur le tabouret libre à côté de lui, et le serveur revenait déjà avec les deux bières. « 4.5£ s'il vous plait mademoiselle. ». La jeune femme se tournait vers lui, un air désolé sur les lèvres, s'excusant implicitement de n'avoir que quelques Gallions sur elle. « Sérieusement ? Non, je ne te laisserais pas payer de toute manière. Voilà pour les deux consommations. » ajouta-t-il en sortant un billet de 10 livres de l'une des poches de son manteau. Le sang-mêlé avait toujours de la monnaie moldue sur lui. Il reprit son sac et sa Guinness et se redressa en fixant la jeune femme prête à répliquer. « Et ne discute pas ! On va se poser quelque part ? » Changer de sujet était sans doute une bonne tactique. Il se dirigea vers une table libre un peu reculée par rapport au bar, et déposa ses affaires sur la chaise à côté de lui, avant de sortir son appareil photo. Au cas ou. Il était du genre à suivre ses pulsions. Et si ses pulsions lui disaient de photographier celle qu'il avait devant lui à un moment donné, alors il le ferait sûrement. Un regard vers le bar, et le français reprit la parole. « J'ai l'avantage de travailler dans les deux mondes, j'ai toujours quelques billets sur moi. Et au pire, si tu te sens redevable, tu me paieras un coup sur le Chemin de Traverse une autre fois ! » Ce n'est pas loin de chez toi, en plus... faillit-il ajouter. Peu à peu les détails de cet après-midi se reconstituaient dans son esprit. Il se souvenait du peu de décoration, de la vue de la fenêtre sur Londres, des cheveux attachés de la jeune Callaghan...
« Pour répondre à ta question de tout à l'heure : je viens de France, même si à l'origine, ma famille est irlandaise... On a beaucoup bougé quand j'étais petit, mais je suis allé en France à partir de 8ans. A la mort de mes parents, en gros. » Il observa son verre un instant, avant de plonger son regard dans celui de Jane qui le fixait intensément. Le photographe ne réagit pas tout de suite, et il resta là pendant un petit moment, la bouche entrouverte, avant de finalement laisser son regard dériver vers le bar derrière la jeune femme et de se passer la langue sur ses lèvres d'un geste distrait. « Hum. Ce n'est pas très joyeux, enfin... Depuis que j'ai l'âge de boire, j'ai tendance à prendre des bières irlandaises. C'est une sorte d'habitude familiale, on va dire ! » fit-il en levant son verre pour trinquer avec Jane. « A notre rencontre.. ! » fit-il avec un sourire avant de boire une gorgée de bière. « Hum ! J'ai envie de Shooters. Ça te dirait d'en prendre avec moi après ? Ils ont des rhums mélangés qui sont excellents! ... Je te les paye. »
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mar 26 Juin 2012 - 17:25 Si on devait résumer Jake en quelques mots, on pourrait dire que c'était un garçon charmant, drôle, patient, sombre & mystérieux, mais aussi étonnamment galant. Pourtant, avec les années, cette pratique s'était bien perdue. En même temps, vous voyez un ombre aller voir Jane & lui dire « Excusez moi d'avance Mademoiselle, mais je vais vous lancer un Sectumsempra »... Le souvenir de sa main le long de son dos provoqua chez Jane un étrange sourire tandis que Jake payait les deux bières. C'était dingue comme un geste presque annodin pouvait avoir des conséquences...
« T'es super galant, d'accord, mais Jake... Franchement, ça me gêne, si seulement j'avais de l'argent sur moi. J'ai l'impression d'être une femme entretenue, c'est affreux ! » s'agaça Jane. Pour quelqu'un qui avait l'habitude de ne rien devoir à qui que ce soit, l'attitude de son ami la gênait, mais l'irlandaise n'avait d'autre choix que d'accepter sans rien dire, faire la vaisselle, ce n'était pas vraiment son truc, & elle perdrait du temps à passer avec Jake. Enfin, sans rien dire... La jeune femme ne se calma que lorsque Jake l'entraina vers la table en se moquant ouvertement d'elle. Elle trouva cela aussi agaçant que drôle & charmant. Mais quand même plus charmant qu'agaçant. Un sourire naquit sur le visage de Jane tandis qu'elle attrapait son verre & le suivit. Finalement, elle avait bien fait de l'attendre à la sortie de son concert... La table qu'il avait choisie était un peu à l'écart & l'irlandaise s'assit aussi délicatement que possible sur son fauteuil. Elle fut elle-même étonnée par la délicatesse dont elle faisait preuve. On l'avait toujours trouvée douce, sensuelle... Mais elle fut surprise de constater qu'elle exagérait elle-même le trait pour plaire à son compagnon. C'était moche Miss Callaghan.
Le regard de Jane se posa sur l'appareil photo. Pas étonnant que Jake refuse de monter sur un balai avec un tel appareil, il devait valoir des centaines de Gallions. Pourtant, cela donnait envie à Jane d'emmener Jake sur un balai pour lui montrer la ville d'en-haut. Elle chassa cette pensée d'un mouvement de tête & remis une mèche derrière son oreille. Cela devait être formidable de voyager partout pour prendre des photos. Ce n'était pas comme si Jane était en mal de voyages avec le métier qu'elle exerçait. Elle partait dans un pays différent une à deux fois par mois, elle rencontrait énormément de gens, mais la profession de Jake la fascinait. D'un mouvement brusque, Jane se retourna vers lui & le dévisagea. Est-ce qu'il venait ouvertement de dire qu'il avait envie de la revoir ? Qu'ils allaient se revoir après ce soir ? La surprise la fit trembler un peu, & elle renversa un peu de bière sur sa jupe...
« & mince... Ca y est, elle est baptisée... Heu... Oui, pas de soucis, ce sera avec un grand plaisir que je me ferai pardonner l'affront de ne pas avoir toujours de l'argent moldu sur moi...» répliqua Jane en essuyant avec acharnement la tâche qui grossissait. En temps normal, elle aurait sorti sa baguette & aurait réparé cette erreur en une seconde, mais là, ce n'était curieusement pas possible si vous voyez ce que je veux dire.... Sans un mot, elle écouta l'histoire de Jake. Elle retrouvait dans ses mots des échos à sa propre histoire, mais aussi à celle de Léo. Finalement, ils étaient beaucoup à avoir été privés de leurs parents en bas-âge. & à être irlandais. « Par la Grand-tante de Merlin . Sérieusement, tu es Irlandais ? C'est dingue le nombre d'irlandais que je peux rencontrer. C'est presque une invasion ! Sláinte mhaith alors ! » lança-t-elle en portant sa bière à ses lèvres. Son explosion de joie masquait difficilement l'attitude fermée qui s'était dessinée sur son visage. Trop d'échos à sa propre histoire, à la disparition de ses parents. A tout ce qu'elle ne comprenait pas encore, & qu'elle avait pourtant besoin de savoir. A la disparition d'Eireann, à tous ces malheurs qui la touchait de près ou de loin. Heureusement pour elle, Jake, comme s'il lisait sans ses pensées décida de changer de sujet rapidement, & elle balaya ses craintes d'un revers de main. Pourtant, ce n'était pas comme tout allait bien, elle le savait. Mais elle pouvait encore faire comme si c'était le cas. Comme si Ciaran, Eireann & elle-même n'étaient pas en danger chaque jour.
« Hum ! J'ai envie de Shooters. Ça te dirait d'en prendre avec moi après ? Ils ont des rhums mélangés qui sont excellents! ... Je te les paye. » lança Jake avec un sourire. L'irlandaise laissa échapper un rire en se retournant à son tour vers le bar. D'un coup d'oeil, elle avisa les shooters qui en effet faisaient envie, & tenta de se rappeler le taux d'alcool contenu dans un de ces minuscules verres. C'était énorme non ? ( Comme la b*** de Merlin ) « Est-ce que vous essayeriez de me saouler Monsieur Buckley ? Non, parce que je préfère le savoir à la base... » demanda Jane d'un air charmeur. « Mais tu me prends par les sentiments, j'ai très envie d'en goûter un ou deux. Mais si je bois, tu vas pouvoir me faire parler, me faire dire tout ce que tu veux, & ce serait tragique. Faudrait que j'obtienne quelque chose en échange...» continua-t-elle en faisant mine de réfléchir. « J'ai trouvé... Tu m'invites à danser? Un danse = un shooter. Franchement, une petite danse de rien du tout, ca vaut bien le moment de débauche que tu vas provoquer. » Aussitôt la dernière phrase prononcé, l'irlandaise se mit à rougir, comme si elle venait de se rendre compte du sous-entendu de ses propos.
- Spoiler:
Sláinte mhaith! : Santé ♥
|
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mer 4 Juil 2012 - 23:29 Jake observa la jeune femme jurer en face de lui. Il avait lancé ça comme ça, juste pour voir sa réaction, sans même particulièrement penser à ce qu'il pourrait provoquer comme trouble, mais malgré lui, il tiqua particulièrement à l'expression qu'elle utilisa. Elle était baptisée. Sa jupe. Une expression qui faisait référence aux cultes chrétiens. Aux rites moldus. Il avait eu raison de la croire pro-moldus, mais cette référence, placée sans réfléchir dans une conversation avec des sorciers de pure-souche, pouvait porter à confusion, et amener les gens à se poser des questions sur ses opinions politiques... Ce n'était pas prudent. Jake but une gorgée de bière et laissa son regard dériver sur les boucles brunes qui cachaient un visage rosissant.
« Par la Grand-tante de Merlin . Sérieusement, tu es Irlandais ? C'est dingue le nombre d'irlandais que je peux rencontrer. C'est presque une invasion ! Sláinte mhaith alors ! » Il éclata de rire et leva son verre pour trinquer à la santé des Irlandais et à leur rencontre, les yeux dans ceux de Jane – après tout, on ne voudrait pas avoir sept ans de malheur sexuel, n'est-ce pas ? En buvant, il remarqua les traits durcis de la jeune femme. Il n'aurait pas dû aborder ce sujet. Pas ce soir, ce n'était pas le moment, n'est-ce pas ? Ils étaient là pour profiter de l'instant présent, pour se permettre un instant de répit avant de reprendre le quotidien de leurs vies respectives. Ces vies qui demandaient parfois tellement d'effort pour masquer leurs pensées, leurs idéaux. En tant qu'artiste, Jake n'arrivait pas à ne pas être sincère. Cela ne servait à rien d'être faux, cela ne rendait les œuvres que médiocres. Le photographe se servait des sentiments pour les images qu'il cherchait à capturer. Sans eux, il serait impuissant. Le regard porté au delà de l'épaule de Jane, il laissa ses yeux divaguer un moment avant de changer de sujet et de proposer des shooters. La réaction de la jeune femme le laissa pantois un moment, mais il se prit au jeu et leva ses mains bien haut. « Je proteste. Non, c'est faux, mademoiselle, je n'essaye, en aucun cas, de vous voler votre capacité de réflexion. » Un sourire en réponse à l'air charmeur que la jeune femme arborait, mais déjà elle reprenait. Il s'accouda à la table et se pencha légèrement vers elle, cala sa main contre son menton et prit un air intéressé tandis qu'elle faisait mine de réfléchir. Il écouta sa proposition sans mot dire, l'esprit un peu ailleurs. Leur petit jeu d'exagération s'était mis en place progressivement, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle prenne l'initiative de cette manière, non. Une danse pour un shooter ? Il croisa le regard de la jeune femme, et sourit en haussant les sourcils, luttant pour ne pas laisser le trouble l'envahir en saisissant le sous-entendu de Jane. « Hum, un moment de débauche.. ? » Il reposa l'une de ses mains sur sa cuisse et la serra légèrement, le regard toujours ancré dans celui de la Callaghan. Allez, Jake, ne reste pas planté là comme un con. Si là, ce n'était pas une invitation, alors sa conscience était vraiment, vraiment débile pour ne pas réussir à percer à jour des signes aussi évidents. « Et bien, soit, va pour une danse, alors. » Il relâcha finalement le regard de la jeune femme pour le poser sur son appareil photo. Mieux valait le ranger dans son sac. Il se releva, attrapa le sac à ses pieds et prit précautionneusement l'appareil pour le ranger dans la sacoche prévue à cet effet. Un regard en direction de Jane lui apprit qu'elle fixait ses mains avec attention. Il étendit celles-ci devant lui, s'amusant de la réaction surprise de la jeune femme qui les suivait toujours du regard. Il eut un petit rire et s'approcha du tabouret sur lequel elle était perchée. La musique était forte et rythmée. Il s'arrêta à ses côtés, à quelques centimètres de son oreille, la main tendue devant elle. La voix volontairement basse, il murmura quelques mots en français. « Si mademoiselle veut bien m'accorder cette danse... » Le contact de sa paume contre la sienne ne se fit pas attendre. Il se recula légèrement, un sourire aux lèvres, et ajouta de la même voix : « Tu sais danser le rock, Jane ? » Il resserra sa main autour de la sienne et l'entraîna sur la piste de danse, sa main derrière lui pour guider la jeune femme. Lorsqu'il trouva un coin tranquille – comprendre ou ils ne dérangeraient personne, et ou personne ne les dérangerait –, il se rapprocha lentement de la jeune Callaghan, et baissa la tête pour plonger son regard dans le sien alors que sa main libre effleurait son bras pour agripper l'autre main de sa partenaire. « Prête ? » souffla-t-il, un sourire aux lèvres. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas dansé. Mais il se souvenait toujours de quelques pas. Cela faisait partie de ces choses que l'on n'oubliait pas. Et puis, l'homme menait la danse, c'était bien connu. Un sourire, et la musique reprit de plus belle. Jake s'écarta et leva le bras pour laisser Jane tourner autour de lui. Elle éclata de rire, et il la regarda un instant, comme captivé, avant de tendre la main pour la relâcher aussitôt. Les figures s’enchaînaient, plus ou moins réussies. Mais après tout, ils n'étaient pas là pour un concours, mais juste pour s'amuser. Plus d'une fois il éclata de rire en se trompant de direction, ou en s'emmêlant les pinceaux, et plus d'une fois ils durent se lâcher les mains pour se les reprendre l'instant d'après. De même, plus d'une fois son œil de photographe s'activa, et saisit les clichés instantanés de ces images intérieures, celles des émotions pures et simples, celles qu'il souhaitait garder au fin fond de sa mémoire. L'image d'une Jane Callaghan bras levés, la jupe virevoltante, des mèches de cheveux en plein visage, qui éclatait de rire en se rendant compte qu'ils allaient encore se rentrer dedans. Ou bien celle, plus intime, de son regard plongé dans le sien, alors que leurs visages se retrouvaient, juste un instant, beaucoup plus proche qu'à l'accoutumée. Ce moment où il pouvait sans doute distinguer quelques traces de rougeur sur les joues de la jeune femme – il n'en était pas sur, dans le mouvement et dans la pénombre...
La musique changea, et Jake s'arrêta. Il poussa un râle en jetant un regard au plafond, avant de se passer la main dans les cheveux et de se rapprocher de Jane pour lui donner un léger coup d'épaule, l'air taquin. « Eh. Shooter, maintenant ? » Il lui sourit et se dirigea vers le bar, la laissant rejoindre leur table. Arrivé près du bar, il attendit quelques instants avant que le serveur daigne se pencher vers lui, et commanda deux rhums arrangés, paya et retourna finalement à la table qu'ils occupaient. Il déposa les deux shooters et fondit sur sa bière. Il avait le gosier assoiffé. Après une longue rasade, il reposa finalement ce qu'il restait de sa bière et observa les mini-verres devant lui. « Aloors... J'ai pris deux rhums arrangés, j'espère que ça t'ira. J'ai évité le piment et le tabasco, et tout ce qui pique... J'ai déjà testé, et c'est vraiment, vraiment horrible. » Il fit glisser l'un des verres devant Jane, un léger sourire aux lèvres, avant de prendre un air théâtral. « Commençons ensemble, et dès maintenant, la déchéance de deux pauvres âmes esseulées... Prête ? » |
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Jeu 5 Juil 2012 - 20:40 « Et bien, soit, va pour une danse, alors. »
Jane releva les yeux vers son compagnon, & sourit. Pendant une seconde, une seconde infime, elle avait douté de son charme, & elle avait sérieusement cru qu'il allait l'envoyer paître. Mais soyons objectif, elle était jolie. Pas incroyablement belle, comme certaines femmes qu'elle avait pu croiser, mais jolie. Donc, au moins au niveau physique, il ne pouvait rien lui reprocher. Enfin... Peut-être qu'il aimait les gros seins...!? Non, il ne pouvait pas être comme ça, ce n'était pas un homme comme ça. Pas possible. Sinon, il n'aurait pas accepté de venir boire un verre avec elle, alors que son invitation masquait à peine l'intérêt qu'elle lui portait. Mais il était photographe, et dans ce milieu, on voyait des filles magnifiques, avec des seins refaits magicalement, mais magnifiques tout de même. Peut-être qu'elle devrait modifier son physique un tout petit peu un de ces jours... Mais elle n'osait même pas imaginer le fou rire d'Eire & de Ciaràn si elle revenait un jour avec une poitrine un peu plus... normale.
L'irlandaise regarda son compagnon ranger soigneusement son appareil photo dans sa housse. Il avait des mains fines & pâles, & manipulait l'appareil avec une infinie douceur. Jane ne savait pas si c'était l'alcool, la chaleur, ou la soirée qui la faisait réagir ainsi, mais elle se surprit à se demander si ses mains seraient aussi douces sur sa peau. Jake rompit sa pensée en tendant la main vers elle, pour l'entrainer vers la piste de danse. Les mots qu'ils chuchota à son oreille étaient parfaitement audibles, & Jane reconnut le charmant accent français. « Avec plaisir Monsieur...» répondit l'irlandaise sur le même ton. Jake savait-il qu'elle parlait... Approximativement une quinzaine de langue? Anglais, allemand, français, espagnol, mandarin, gaélique, et tant d'autres... Avec cette simple petite phrase, Jane sentit les battements de son coeur s’accélérer. La jeune femme adorait qu'on lui parle dans des langues étrangères, à chaque fois, elle avait la sensation de pénétrer dans un univers étranger, différent... Jane tendit sa main, accrocha celle de son compagnon, & se glissa à ses côtés, sa jupe voletant au rythme de sa démarche. A vrai dire, elle savait très mal danser le rock, il n'y avait malheureusement pas de cours de sport à Poudlard en dehors du Quidditch, & Alexander n'avait jamais pris le temps de lui apprendre. Mais elle acquiesça tout de même avant de suivre les pas imposés par Jake. Si seulement elle était aussi douée sur la piste que sur un balais, elle pourrait impressionner Jake, & Hop ! Le tour était joué.
Jane éclata de rire. Elle avait fait tellement attention à ne pas marcher sur les pieds de Jake qu'elle en avait oublié le mouvement qu'elle était sensée effectuer & ses mains avaient quitté momentanément celles de son compagnon. Jane riait aux éclats. Ils étaient de piètres danseurs, mais très motivés & la jeune femme en oublia même son appréhension de danser avec Jake. Elle glissait ses yeux dans ceux du jeune homme, sentait sa main glisser le long de son dos, & partageait ses éclats de rire sans se préoccupait du reste du monde. Elle se surprit juste à prier Merlin que cette danse ne finissa jamais. Mais elle se finit, & la magie de l'instant redescendit quelque peu. La dernière figure avait tellement rapproché leurs visages que Jane sentit une douce chaleur envahir ses joues, & elle se déroba avant de se diriger vers leur table. Troublée.
« J'avais promis, tu peux me faire boire, c'est bon» répondit Jane en souriant après le coup d'épaule de Jake. Ils ressemblaient à deux adolescents chahutant. Pourtant, cela faisait longtemps qu'ils n'en étaient plus. Le musicien fit alors glisser un shooter soit disant inoffensif vers l'irlandaise, et proposa un toast à la déchéance de deux âmes esseulées. Si Jane trouva son discours particulièrement triste, elle n'en dit rien. La déchéance, elle voulait bien, mais elle n'avait aucune envie d'être une âme esseulée. Elle voulait vivre entourée de dizaine de personnes, & ne surtout pas être seule. Pas comme Eireann qui était toujours captive. Elle ne pouvait pas être seule, sinon, elle allait encore pleurer. Mais même dans les situations les plus tristes, il y avait parfois un peu de lumière. Comme rencontrer Léo, rencontrer Jake, se rapprocher de Ciaràn... Il y avait du bon dans toute chose.« Aux âmes esseulées qui se rencontrent dans l'obscurité » murmura l'ex-poufsouffle en glissant son verre entre ses lèvres. Le liquide dans sa gorge lui fit l'effet d'une mauvaise potion. .« Par Merlin, c'est terriblement fort ! Encore pire que du Whisky Pur Feu ! Comment tu fais pour boire ça ?! » demanda Jane en toussant, les joues empourprées. .« Finalement, je crois que tu veux vraiment me saoûler. Il va falloir une seconde danse pour que je daigne en avaler un second !» continua-t-elle d'un air taquin en reposa le verre sur la table. L'irlandaise se leva, tandis la main vers son compagnon, mais avant qu'il ait eu le temps de la saisir, le groupe était passé d'une salsa endiablée à une balade langoureuse. Déjà, quelques couples se formaient sur la piste, & Jane en fut profondément mal à l'aise.
Elle ne voulait pas que Jake s'imagine qu'elle avait fait exprès. Elle ne voulait pas danser un slow, pas si vite, pas tout de suite, pas... .« Heu... Je.. » Nerveusement, Jane pinça ses lèvres et continua: .« On peut attendre un peu avant la seconde danse, quelque chose qui bouge un peu plus. On peut même boire un second shooter avant de danser pour patienter au pire... Mais pitié, le prochain, je veux plus de sirop que d'alcool... » Déjà, le petit verre d'alcool qu'elle avait pris lui tournait la tête & déliait sa langue. & puis, elle jeta un coup d'oeil à ses chaussures & éclata de rire : .« Heureusement que je les ai retirées, ca aurait une catastrophe pour danser... »
|
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Ven 6 Juil 2012 - 2:36 Jake releva la tête d'un coup sec, remplit sa bouche de liquide avant de le laisser couler le long de sa gorge. Il secoua la tête, cherchant ainsi à enlever ce goût de rhum pur, quand une toux se fit entendre, et que la voix de Jane parvint à ses oreilles. « Par Merlin, c'est terriblement fort ! Encore pire que du Whisky Pur Feu ! Comment tu fais pour boire ça ?! » Il éclata de rire et haussa les épaules. « Franchement, je ne sais pas, je fais, c'est tout. » Il secoua la tête à ses paroles, prêt à se défendre en disant que non, ce n'était pas là son but, du tout. Que croyait-elle ? Mais il n'eut pas le temps de prononcer la moindre parole qu'elle s'était déjà levée, profitant d'une musique rock pour l'inviter à retourner sur la piste de danse. Le sang-mêlé sourit et allait se relever lorsque la musique changea pour un slow langoureux. Si lui en fut mal à l'aise, ce n'était rien comparé à l'attitude troublée de la jeune Callaghan. Celle-ci parlait, mais Jake ne l'écoutait que d'une oreille. Elle se pinça les lèvres d'un air nerveux, fixa ses pieds, cherchant sans doute à éviter son regard. Il observa sa moue gênée un instant. Il aurait voulu la prendre en photo. Elle était adorable, à ce moment précis. Et Jake hésitait pourtant, assailli de doutes. Sans doute voulait-elle éviter d'être trop proche, ou du moins trop rapidement ? Mais pourtant, tous ces sourires, ces échanges pleins de sous-entendus. Il ne les avaient pas inventés, si ? La jeune femme semblait sans doute mutine au premier abord, mais en réalité, elle n'était pas comme cela, n'est-ce pas ? Le regard bleu profond de Jake se posa sur les courbes du visage de la Callaghan, et, mu par une inspiration soudaine, il quitta son siège pour aller attraper la main de Jane. Il la fit glisser autour de sa nuque et posa sa main libre sur sa hanche, lentement, lui laissant à chaque instant le temps de se rétracter, si elle ne voulait pas. Pendant un moment, elle fut interdite, et il crut qu'il était allé trop loin, trop vite. Il crut qu'il s'était trompé, qu'il ne lui plaisait pas, que tout n'était qu'illusion perçue par son esprit troublé. Etait-il troublé ? Assurément. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas passé autant de temps avec une femme dans un bar, ou même ailleurs. Il n'avait jamais réellement su comment exprimer le fait que quelqu'un lui plaisait, et de même, il n'avait jamais su comprendre les signes qu'on pouvait lui adresser, ces signes qui disaient 'allez, je suis toute à toi, je n'attends que ça'.
Et finalement, le second bras de Jane vint rejoindre le premier autour de son cou. Jake sourit à la jeune femme, l'attira un peu plus à lui en resserrant la prise qu'il avait sur sa taille. Ils restèrent là un moment, à bouger légèrement, sans parler. Les cheveux détachés de la Callaghan caressaient ses bras, et Jake ne faisait que regarder en face de lui. Mine de rien, il ne savait que dire, trop conscient de leur proximité. Il se souvenait de ce simple contact de sa main sur son dos, juste avant de rentrer dans le bar, et il se surprit à vouloir l'attirer un peu plus à lui. Une pulsion soudaine. Il ferma les yeux un instant. Avait-il envie de rompre ce moment de gêne qui s'était visiblement emparé d'eux ? Assurément. Comment ? Il n'en avait pas la moindre idée. Il se passa une langue nerveuse sur ses lèvres sèches, se souvint qu'elle lui avait répondu en français. Un sujet de conversation. C'était sans doute cela qu'il fallait, non.. ? Et si possible quelque chose qui ne fasse pas trop bateau. Jake ouvrit la bouche, la referma. Son cœur battait à ses tempes, et même s'il essayait de paraître intéressant, charmant sans doute, il avait peur de paraître ridicule. Jane releva le regard, et il dit ce qui lui passa par la tête. « Alors comme cela, tu parles couramment français.. ? » Il se retint de lever les yeux aux ciel devant sa stupide spontanéité. Certes, sa voix n'avait été qu'un murmure, mais elle l'avait très bien perçu, il le savait. Il détourna le regard, retenant de justesse des excuses pour avoir osé aborder un sujet aussi pourri.
Le silence s'éternisait entre eux, comblé par cette musique lancinante, et à chaque seconde qui passait, le français oubliait sa stupide résolution de trouver un sujet de conversation, pour juste se contenter du moment présent. Après tout, Jane semblait faire de même, si cela lui convenait, tant mieux. Durant ce laps de temps, il dévisageait la jeune femme, la détaillait à travers son regard posé sur elle. Il ne croisa que très peu son regard, et de plus en plus, il ressentait cette envie de l'attirer totalement à lui. Pourquoi l'avait-il incitée à danser cette balade moldue avec lui, d'ailleurs ? Il n'en était plus très certain, son esprit se troublait peu à peu, elle venait de relever son visage, et leurs regards venaient de se croiser, une fois de plus. Jake s'accrocha un moment à ces yeux noisettes qui le fixaient, avant de dériver sur sa bouche légèrement entrouverte. Sans même s'en rendre compte, il attira la jeune femme un peu plus vers lui. Son cœur... Peu importe. S'était-elle rapprochée de lui ? Sûrement. Il n'en était pas très sur. Avait-il été le seul à franchir le peu de distance qui les séparaient depuis quelques minutes ? Sans doute que non. Sa main s'était glissée jusque dans le dos de la jeune femme, et les yeux mi-clos, il s'arrêta à quelques centimètres du visage de Jane, cherchant son approbation, quelque chose dans son regard, dans ses gestes. La musique était redevenue plus rythmée – sans doute était-ce même pour cela qu'elle avait relevé si clairement la tête, il ne savait pas – mais il ne s'en rendit pas compte. Les souffles se mêlaient, brûlants, et les deux sorciers restaient immobiles, l'un contre l'autre.
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Lun 30 Juil 2012 - 20:30 Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Les mots tournaient en boucle dans la tête de Jane tandis que la musique continuait à résonner dans l'air. Non, ce n'était pas ainsi que cela aurait du se passer, ce n'était pas ainsi qu'elle l'avait prévu. & que devait-elle faire maintenant ? Garder les yeux fermés ne l'aiderait pas & elle se risqua à regarder son compagnon. Les yeux de Jake étaient, eux, plein de compassion, de gentillesse et de sérénité. C'était étrange de voir à quel point ces yeux faisaient voler en éclat toutes les certitudes de la jeune Callaghan. Affreux de constater qu'elle était faible à ses côtés. Inquiétant de se rendre compte qu'elle ne savait pas quelle attitude elle devait adopter. Alors, Jane ne fit rien. Elle laissa ses bras balloter le long de son corps, planta ses yeux dans ceux de Jake, tenta de vaincre les tremblements qui se mouvaient dans son corps, plissa ses paupières sous l'effet des projecteurs et attendit. Elle ne voulait pas non plus qu'il pense qu'elle le repoussait hein. C'est juste que l'irlandaise n'avait aucune envie que le musicien pense que c'était l'Happy Hour entre ses cuisses. Elle n'était pas une fille comme ça. Certes, elle aimait les garçons, les garçons l'aimaient, elle aimait séduire, mais elle n'était pas ce genre de fille. Elle avait une décence. D'abord ! Si elle avait eu 14 ans, elle se serait mise à se ronger les ongles, aurait regardé Jake d'un air dédaigneux avant de lui demander: « Bon, tu danses? ». Pourquoi se posait-elle tellement de questions... Après tout, elle était jeune, jolie, sympathique, il ne l'avait pas envoyée se faire cuire un oeuf de dragon lorsqu'elle l'avait attendu à la fin du concert, il semblait s’intéresser à elle... Est-ce qu'elle n'était pas en train de se mettre des échardes sur le balai toute seule ? Depuis Alexander, elle était moins sûre d'elle, elle le savait. & surtout, elle n'allait pas draguer un autre homme alors qu'elle l'avait quitté pour se recentrer sur sa famille... Alors que la jeune femme réfléchissait aux différents moyens de remettre leur soirée sur la bonne voie ( cela comprenait pour la plupart des moyens un Croup, une baguette, un verre de Bièraubeurre et un triton...) lorsque Jake se leva, & prit sa main pour la mener jusqu'à la piste de danse. La main de Jane, guidée par celle de Jake se posa sur la nuque du musicien. Il la guidait doucement, comme si elle était une princesse perdue, comme si elle était fragile & qu'elle allait se briser entre ses doigts. D'un regard, il l'interrogeait. Non, elle n'avait pas envie de le repousser, pas envie de retirer sa main, & elle se rendit même compte que ses doigts jouait machinalement dans les cheveux de Jake. Elle aurait voulu lui dire qu'elle avait cessé de respirer lorsqu'il chantait pendant le concert, qu'elle avait même pleuré, qu'elle l'avait trouvé beau & terriblement sensuel lorsqu'il était monté sur scène, & qu'elle avait eu terriblement envie de lui lorsqu'il l'avait rejoint dans la rue. Mais Jane, a ce moment là fut attente d'un mal terrible. Une nervosité si grande qu'elle en perdit tous ses mots. Alors, pour montrer à Jake qu'elle était heureuse d'être là, elle noua son second bras autour de la nuque du jeune homme, & pressa son corps contre le sien. Lorsqu'il rajusta sa prise autour de sa taille, il la serra tellement qu'elle entendit les vibrations des battements de son coeur. Elle était bien. Elle avait envie de poser sa tête sur son torse, de fermer les yeux, de s'abandonner, de ne plus être Jane, celle qui avait perdu sa cousine, qui vivait aux Etats-Unis, qui était une sorcière. De ne plus être une Callaghan, une femme qui se battait pour l'Ordre du Phénix, qui partait en mission pour sauver le monde. Juste d'être dans les bras de Jake. Rien que cela. Rassurant. Mais l'Irlandaise se contenta de bouger doucement au rythme de la musique. Certes, une certaine gêne s'était installée entre eux, mais Jane était trop occupée à profiter de l'instant pour songer à la chasser. « Alors comme cela, tu parles couramment français.. ? » Jane sourit. Apparemment, elle n'était pas la seule à avoir remarqué le silence qui s'était installé entre eux. « & une petite dizaine d'autres langues. C'est plus pratique pour voyager. Mais j'avoue avoir une affection particulière pour le français. Je trouve ça... très beau. » Comme toi, aurait-elle pu continuer, mais elle choisit de se replonger dans le silence, en écoutant distraitement la musique. Toute les émotions étaient exacerbées. Elle sentait la main de Jake contre la cambrure de ses reins avec plus de force qu'il n'y en avait réellement. Celle qui touchait sa peau nue la brûlait presque. & la douceur de la peau du musicien sous ses doigts la faisait frisonner. A chaque fois qu'elle levait les yeux, elle apercevait les yeux sombres de Jake & esquissait un vague sourire avant de reprendre la contemplation de son cavalier. Les yeux de l'irlandaise glissaient sur la nuque de Jake, sur sa peau, son torse, en admirant le contour, savourant que mouvement de son corps. Une nouvelle fois, leurs yeux se croisèrent & Jane raffermit sa position, enlaçant plus clairement le cou du jeune homme. Son visage était désormais bien près de celui de Jake. Trop près. Merveilleusement trop près. Pendant une seconde, la sorcière se demanda si Jake aussi sentait les battements de son coeur dans sa propre poitrine. Elle aurait aimé que oui, pour qu'il se rende compte du trouble qui la gagnait. Grisée par cette pensée, elle pencha la tête, & Jake fit le reste du chemin. Les lèvres qui se posèrent sur celles de Jane furent tout d'abord douces, hésitantes & tendres. Jane les reçut comme une libération. Le poids qui lui écrasait le coeur depuis de longues minutes sembla s'envoler instantanément. Elle lui plaisait, rien d'autre n'avait d'importance. Il avait le goût du shooter qu'ils avaient bu quelques secondes auparavant, l'odeur du savon, du parfum et d'une autre chose qu'elle ne reconnaissait pas. L'irlandaise se laissa emporter. Elle rapprocha sa poitrine de celle du musicien, noua un bras autour de son cou pendant que son autre main caressait avec délicatesse sa mâchoire. Ce fut elle qui rompit le baiser, lorsqu'elle sentit que son coeur allait exploser sous l'effet de l'adrénaline. Toujours enlacés, elle se détacha avant de reprendre une seconde plus tard: « Non, en fait, attends, je ne suis pas totalement sûre d'avoir compris le concept. » Sur la pointe des pieds, comme dans les séries qu'elle regardait étant adolescente, Jane prit le visage du musicien entre ses mains & l'embrassa avec toute la violence que son corps contenait depuis des mois. Lorsque leurs bouches s'ouvrirent & s'offrirent, la Callaghan ne put étouffer le gémissement sourd qui s'échappa de sa bouche. Elle ressemblait à une de ces droguées en manque. Oui. En manque d'amour. Quelques secondes plus tard, la musique changea pour être remplacée par un tango lancinant et Jane fut écartée de Jake par un danseur. Elle se retrouva en train de danser avec un grand blond aux larges épaules. Au début, Jane eut envie de fuir l'inconnu pour aller rejoindre son compagnon, de reprendre les choses où ils les avaient laissés, puis elle se laissa entrainer par le rythme de la danse. Dos à son cavalier, face à Jake, elle faisait rouler ses hanches en le dévisageant. Les yeux mi-clos, elle s'amusait de la situation. De la stupéfaction qui naissait dans les yeux de Jake, de la sensation des hanches de l'inconnu contre ses fesses tandis qu'elle dansait en regardant toujours le musicien dans les yeux. Elle se sentait tellement désirable. Désirable comme ça ne lui était plus arrivé depuis des mois. L'inconnu la fit tournoyer, tomber en arrière avant d'être retenue par un bras puissant, mais elle tâchait de ne pas perdre Jake du regard. Du bout des lèvres, elle lui sourit avant de se retourner face à l'inconnu qui glissa sa main dans le creux de ses reins. |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Jeu 9 Aoû 2012 - 19:57 Les lèvres de Jane s'étaient échouées sur les siennes, délibérément, et il ne put s'empêcher de sourire doucement tout contre ses lèvres. Les yeux clos, il referma sa prise sur la jeune femme, laissant sa main remonter jusqu'à son cou, l'effleurant simplement avant de prendre position dans ses cheveux. Elle s'avança encore un peu, en demandant plus encore. Ce à quoi il répondit avec un peu plus d'ardeur, parce qu'il se sentait bien, là. Un bras se glissait à son tour autour de son cou... Et puis soudain, le contact se rompit. Jake rouvrit les yeux en entendant une voix rauque chuchoter, un souffle tout près de son oreille. Il la regarda, une interrogation dans le regard. Les yeux dans les yeux. Et elle souriait, Jane. Et il se rendait compte de leur différence de taille alors qu'elle se hissait sur la pointe des pieds pour passer ses mains autour de son visage, comme une adolescente. Leurs lèvres se scellèrent une nouvelle fois, et Jake se laissa emporter par les sentiments enivrants qu'il rencontrait à cet instant précis – il ne pouvait qu'approuver, la serrer un peu plus contre lui, laisser sa main se perdre dans ses cheveux, descendre appuyer juste au creux des reins, à cet endroit sensible pour un nombre incalculable de personnes. Un grognement sourd s'échappa des lèvres de la jeune femme, et une fois de plus il sourit tout contre ses lèvres avant de répondre à ce baiser insistant. De s'écarter légèrement. Pour se repencher vers elle l'instant d'après...
Un homme, ne comprenant décidément pas la volonté des deux sorciers de rester l'un contre l'autre, s'avança, arrachant presque littéralement Jane à son partenaire. Jake la regarda s'éloigner sans réagir, trop estomaqué. « Eeuh... » Il écarta ses bras en signe d'incompréhension lorsqu'il croisa le regard taquin de Jane. Elle dansait un tango, avec un inconnu, comme si de rien n'était. Jake détourna le regard, un instant gêné, et recula de quelques pas pour s'adosser au mur au pierres, comme pour se donner une contenance. Il passa son pouce sur ses lèvres, sourit bêtement en se remémorant les derniers instants avec elle... Ou était-elle, d'ailleurs ? Son regard revint sur la piste de danse et devint plus froid alors qu'il remarquait que la jeune femme semblait prendre plaisir à danser avec ce blondinet inconnu. Celui-ci avait au moins le mérite, dans l'esprit du sang-mêlé, de savoir danser le tango... Mais sérieusement, pourquoi un bar comme celui-ci passait-il un tango au beau milieu de la soirée ? Les danseurs n'étaient pas très nombreux... Cette idée était complètement farfelue, extravagante, voire même débile. Jake se pinça les lèvres. Et Jane.. Elle semblait prendre plaisir à virevolter contre son partenaire... Le blondinet, là, ne venait-il pas de le narguer en le regardant, juste là, avec son sourire narquois ? Jake croisa les bras. S'il avait su danser le tango, il serait allé sur la piste, comme ça, et aurait repris la jeune femme des bras de son cavalier d'une danse – lui, son partenaire du soir. Mais il ne savait pas.
Il croisa un regard sombre, taquin. Tout occupé qu'il était à avada kedavriser du regard le blond baraqué au jean moulant, il n'avait pas remarquer la mutine Jane qui le fixait. Lorsqu'il croisa son regard pétillant, il ne put le lâcher. Elle semblait s'amuser avec un autre, certes, mais elle ne le quittait pas des yeux. Jake entrouvrit la bouche sans rien dire. Son regard dérivait sur les hanches de la Callaghan, sur son ventre, ses courbes. Il observait les cheveux détachés de la jeune femme s'accrocher un instant à l'inconnu, et pendant tout ce temps, elle ne le quittait pas du regard. Ses yeux semblaient l'interroger, le tester. Que ressentait-il à cet instant précis ? Le regard du sang-mêlé passa de la jeune femme à son partenaire, puis revint à elle sans plus d'expression. Elle ne pouvait pas, comme cela.. Aller dans les bras d'un autre aussi facilement, si ? Le regard qu'elle lui offrait prouvait le contraire. Alors pourquoi ressentait-il toujours cette envie d'aller arracher Jane à son partenaire ? Il ne pouvait répondre à cette question. Il lui fallait prendre un peu de distance – tout cela allait beaucoup trop dans le sentimental pour lui. C'était sans doute un jeu pour elle, mais lui, il ne savait où il allait. Alors Jake détourna les yeux un instant, le temps d'attraper son sac contre le mur et d'en retirer son appareil photo. Il l'alluma dans un seul geste et jeta un regard aux deux danseurs. Son cœur battait alors qu'il captura l'instant propice : elle se redressait, portée par le blond californien, un sourire adressé à la caméra. Ses cheveux semblaient danser une danse connue d'eux seuls. Jake baissa son appareil et replaça le cache à l'aveugle, le regard fixé sur la main baladeuse du bellâtre scandinave.
Sans réfléchir, il reposa rapidement son appareil dans son sac et se dirigea vers les deux danseurs. La danse n'était pas finie – il s'était écoulé quoi, une, peut-être deux minutes ? – et le sang-mêlé ressentait déjà cette envie, ce besoin de reprendre ses droits. L'autre n'était là qu'en tant qu'un faire-valoir, à quoi bon ? Il posa sa main sur l'épaule du blond et l'écarta d'un même mouvement. Sans prêter attention à ses protestations, il posa sa main sur la hanche de Jane et entremêla ses doigts avec les siens, le regard planté dans le sien. Il l'attira tout contre lui – son cœur battait vite, non ? – et se mordilla un instant la lèvre en la regardant. Il avait bien plusieurs phrases à lui dire, quelque chose pour lui expliquer à quel point c'était mal de se servir des autres comme ça, ou bien pour la complimenter sur sa façon de danser... assez affolante. Mais il ne put que sourire et chuchoter un faible « Je ne sais absolument pas danser le tango, mais bon... » Il laissa échapper un petit rire et détourna le regard pour le fixer devant lui. C'était ridicule. Il était ridicule, lui, parce qu'il réagissait comme ça... Jane était désirable, certes, mais elle n'était à personne. Elle pouvait danser avec qui elle voulait – regarder qui elle voulait, et il n'avait pas son mot à dire.
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Dim 16 Sep 2012 - 20:01 Ce n'était pas dans les habitudes de l'irlandaise d'être aussi versatile, de passer d'un homme à un autre en un battement de cils, mais à cet instant présent, elle avait décidé de faire fi des conséquences hypothétiques. Dans les bras du grand blond, Jane virvoletait, se laissait impregner par la musique. & puis, elle souriait à Jake qui la regardait avec incompréhension. Pendant un instant, elle crut qu'il allait s'avouer vaincu, battre en retrait & laisser l'autre homme s'occuper d'elle, mais il resta là, avec un regard noir. Elle le vit même se caresser la lèvre en se souvenant du moment que le blond avait poussé à la fin. Jane se retourna a posa sa main sur l'épaule de son cavalier. Il dansait foutrement bien, Jane devait le lui reconnaitre. Elle lui pardonnait donc volontier sa main qui descendait lentement vers le creux de ses reins, tatait le terrain, & explorait ses formes. L'irlandaise chercha Jake du regard, & losqu'elle lui trouva enfin, adossé contre un mur en pierre, elle lui adressa son plus beau sourire. Rien qu'une danse, une seule & elle le retrouvait. La jalousie avait du bon. Le regard de Jake sur elle la faisait frémir. Tant de colère refoulée & d'incompréhension, c'était enivrant. Oui, elle était enivrée. Le regard du musicien était bien plus fort que le shooter qu'elle avait bu quelques minutes auparavant. « It's your boyfriend ? » demanda le Novégien dans un anglais bafouillant. Jane éluda la question d'une pirouette. & ce fut à ce moment précis que la jeune femme releva la tête & qu'elle aperçut Jake, le nez collé à son appareil photo. Comme s'il avait compris, le norvégien en profita pour soulever sa cavalière dans un mouvement gracieux. & l'appareil se déclencha. Clic Clac. Moment suspendu. L'atterrissage fut moins gracieux, & Jane dut se retenir à son cavalier qui en profita pour la plaquer contre lui. « Mon dos, c'est plus haut... » souffla Jane en sentant la main du blond s'aventurer plus bas, toujours plus bas. Jane allait ouvrir la bouche pour se défendre, repousser le moldu beaucoup trop entreprenant quand elle fut enserrée dans les bras de Jake, ses doigts se nouant aux siens pour y rester figés. Le regard de Jake à cet instant lui fit perdre toute sensation de sécurité. Elle se sentait mise à nue, abandonnée & lasse. Mais il souriait alors ce ne devait pas être si grave. « Je ne sais absolument pas danser le tango, mais bon... » souffla-t-il en tentant de garder une constance. Bizarrement, ce fut ce moment qui fit chavirer la jeune femme. Ces mots avoués, la fierté du musicien mis à mal. Il avait omis de penser à ce détail en allant la rechercher dans les bras du bellâtre. « C'est pas très grave. Suis-moi. » L'irlandaise déposa sa main sur l'épaule du musicien, approcha son corps du sien jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un & commença à lui indiquer les temps et les mouvements. « Avance, avance, retourne toi. Voilà parfait.» Jane riait, soulagée de l'issue que prenait la soirée. Elle se retourna, plaqua les mains de Jake contre son ventre & continua à lui montrer les mouvements. Elle sentait chacun de ses muscles vibrer au son de la musique, son souffle dans son cou, & la chaleur de son corps tout entier. « On est vraiment très nuls... » constata Jane avec effarement. « En même temps, ce n'est pas très grave, je connais un jeu où nous sommes beaucoup plus doués. »reprit-elle en français. Tandis que les dernières mesures de la musique étaient jouées, Jane saisit la main de son partenaire & l'emmena vers le mur qu'il avait quitté quelques instants auparavant. L'irlandaise le poussa délicatement contre le mur. Elle posa un main contre son torse, en appréciant le contact, & s'approcha de sa joue. « & puis, comme ça, je peux te remercier pour m'avoir sauvée tout à l'heure. » sussura-t-elle à son oreille. Une seconde plus tard, leurs lèvres se scellaient à nouveau. Jane ressentit à nouveau l'intensité & la douleur qu'elle avait connue lors de leur premier baiser & ferma les yeux, s'aggripant au cou du français. Cela dura peut-être quelques secondes , peut-être plus, mais au bout d'un temps que Jane estima suffisamment long, elle se détacha & demande: « On fait quoi maintenant ? On bouge? On boit ? Tu sais qu'avant la fin de la soirée, tu devras me chanter une chanson en tenue d'Adam? » le taquina-t-elle. « Je suis désolée, c'est un de mes fantasmes. Un homme nu & une guitare.» |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Dim 11 Nov 2012 - 23:09 Il pouvait sentir son souffle se mêler au sien alors qu'elle se rapprochait de lui. Doucement, presque tendrement. Jake esquissa un sourire et observa la belle Jane, la sublime Jane se rapprocher de lui, les yeux brillants, le corps désormais tendu contre lui. La musique langoureuse en arrière-plan ne réussissait pas à couvrir la voix de la Callaghan. Alors qu'elle lui indiquait le temps et les mouvements qu'il devait faire, il s'exécutait le plus proprement possible. Seulement, il avait deux pieds gauches, ce soir. S'il n'avait aucun problème à danser en tant normal, il préférait laisser son corps créer sa propre chorégraphie plutôt que de se soumettre à des mouvements qu'il se savait incapable d'exécuter correctement... Du moins pas comme les danseurs professionnels qu'on pouvait observer lors de galas ou à la télévision moldue. « Jane, je... » Une main guida les siennes jusqu'au ventre de la jeune femme qui se plaqua un peu plus contre lui. Jake referma la bouche, le visage enfoui dans les cheveux de la Callaghan. Une fois de plus, elle l'éblouissait. Un sourire, un mouvement un peu plus appuyé contre lui alors qu'il s'emmêlait les pinceaux, mais peu importe : la musique continuait, et dans un sens, Jake aurait voulu qu'elle dure indéfiniment. « On est vraiment très nuls... » Commenta la jeune femme. Le sang-mêlé ne répondit rien, préférant hausser les sourcils dans un « Non, tu crois ? » silencieux. L'ironie se transforma cependant bien vite en stupeur lorsqu'elle continua en français, avant de l’entraîner hors de la piste de danse. Jake se laissa faire, se laissa plaquer contre le mur où ils étaient quelques instants auparavant. Les yeux plongés dans ceux de Jane, il appréciait le contact de sa main sur sa peau, même si le tee-shirt qu'il portait lui semblait soudainement de trop. Elle le remercia et il prit enfin l'initiative de passer sa main autour de son cou pour la tirer à lui et l'embrasser.
« On fait quoi maintenant ? On bouge? On boit ? Tu sais qu'avant la fin de la soirée, tu devras me chanter une chanson en tenue d'Adam? Je suis désolée, c'est un de mes fantasmes. Un homme nu & une guitare. » Jake observa la jeune femme un instant, interdit, avant de répondre en français quelques mots en se rapprochant de la jeune femme pour finalement la contourner et prendre son sac sur la chaise où il l'avait laissé. « Serait-ce une invitation, mademoiselle ? » Un sourire éclaira son visage, mais une part de lui espérait sans doute qu'elle lui réponde que c'était pour rire. S'il pouvait avoir l'air confiant en lui et ce qu'il pouvait faire, en réalité, jouer de la guitare à poil devant quelqu'un n'était sans doute pas réellement dans ses cordes – sans mauvais jeu de mot. Il prit sa veste d'une main et se retourna vers la belle. « On peut toujours aller boire quelque chose chez moi, si tu veux. J'ai toujours quelques bonnes bières irlandaises au frigo. Tu sais, l'ambiance chaleureuse des pubs, tout ça... » Jake sourit et se pencha pour effleurer le cou de la jeune femme. A peine la réponse de Jane prononcée, il se détourna d'elle, lui tendit sa veste d'un geste galant avant de saisir sa guitare d'une main, la taille de Jane de l'autre. La chemise de la jeune femme remonta légèrement sous ses doigts, ce qui lui permettait de caresser lentement la peau brûlante de la Callaghan alors qu'ils sortaient du bar. Jake ne la regardait pas, les yeux fixés droits devant lui, mais la présence de la jeune femme se faisait très fortement sentir à ses côtés. Son odeur, particulièrement, l'embaumait tout entier, et plus d'une fois il se retint de passer ses doigts dans ses cheveux où d'enfouir son visage dans son cou.
Passant à côté d'une ruelle un peu plus étroite, le sang-mêlé incita Jane à tourner d'un geste didactique de guitare. Un sourire distrait, il l'attira un peu plus contre lui et glissa doucement sa main libre dans son cou pour l'embrasser, ne séparant leur lèvres que quelques longues secondes plus tard. Le souffle court, il plongea son regard dans celui de la jeune femme, le front posé contre le sien, caressant son cou et sa clavicule d'un geste distrait, presque naturel. D'ailleurs, tout semblait naturel, avec elle. D'un chuchotement, il la prévint qu'il allait transplaner, et se concentra sur leur contact et sa destination. Pas question qu'elle soit désartibulée. Plop.
Jake observa la jeune femme – entière – en face de lui, et sourit une fois de plus avant de s'écarter pour poser sa guitare dans un coin et enlever sa veste. Ceci fait, il écarta les bras, auscultant d'un regard l'état de propreté de son appartement, et, le jugeant satisfaisant, il s'inclina légèrement dans un geste de pure courtoisie française. « Bienvenue chez moi, mademoiselle. » ajouta-t-il en français pour rajouter un peu plus de dépaysement dans l'appartement aux couleurs claires et à l'aspect confortable. Celui-ci était à la fois un lieu de vie et de travail, et des photographies et objets personnels traînaient ça et là. Le photographe n'aimait pas lorsque tout était clair, net, dénué d'âme. Il contourna le canapé et s'affaira à ranger les photographies du projet sur lequel il travaillait en ce moment. « Ne prête pas attention au bordel, par contre... » Il se redressa un instant et chercha Jane du regard. Elle s'était déjà déplacée. Il décida de reposer les photographies, les rassemblant juste dans un coin de la table, et se dirigea vers elle. Elle était dos à lui. Il laissa ses doigts effleurer son ventre pour attirer son attention. « Tu veux quoi à boire ? Une bière, des shots de vodka, rhum, tequila.. ? » Sa voix était un peu plus grave qu'auparavant – agir normalement ne lui réussissait pas, avec elle. Il n'avait pas envie d'agir comme avec n'importe qui, pas ce soir, pas avec elle. Pour la seconde fois en quelques minutes, il eut l'impression que les vêtements étaient de trop entre eux. Les yeux embrumés, il se tenait derrière Jane, et presque sans réfléchir, il courba à nouveau l'échine pour atteindre son cou, alors que sa main gauche glissa inconsciemment sur la bordure entre le chemisier et la jupe de la jeune femme. Il n'osait cependant rien faire de plus, pas sans son accord. Les initiatives, ce n'était pas vraiment son truc... Il se refusait de la forcer à faire quoi que ce soit, il n'était pas comme ça, il ne voulait pas l'être, et encore moins le devenir. C'est sans doute pour cela qu'il murmura contre con sou, entre deux baisers-papillons : « A moins que tu ne préfères manger quelque chose... ? »
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Dim 25 Nov 2012 - 23:49 Une invitation, oui, c'en était bien une. Parce que ce soir, elle avait envie de faire des folies, de se laisser aller, & entre l'enivrement dû à l'alcool, & à l'enivrement dû aux promesses d'une nuit folle, Jane ne répondait plus de rien. Heureusement pour la jeune femme, son accolyte d'un soir avait l'air sur la même longueur d'onde. Il avait sourit, d'un sourire éclatant. Le genre de sourire qui transforme votre coeur en cerf-volant. Jake aurait pu lui proposer d'aller danser la numba en Antarctique, ou d'aller boire un verre chez Kark, Jane l'aurait suivi les yeux fermés. Surtout après qu'il lui ait effleuré le cou, dans un geste si sensuel que la jeune femme sentit les battement de son coeur s'accelérer. Le reste se passa très vite. Elle récupéra sa veste, se fit enlacer par le musicien, & ils fendirent tout deux la foule pour se retrouver dans la rue. La fraicheur de la nuit n'enlèvait en rien la vague de chaleur qui transperçait le corps de l'irlandaise à cet instant. & les doigts de Jake, caressant la peau nue de ses hanches n'aidaient vraiment, mais alors vraiment pas à redescendre en température. De temps à autre, elle se risquait à le regarder. Lui marchait droit devant lui, les yeux rivés sur l'horizon, la démarche assurée. A cet instant, Jane aurait donné tous ses Gallions pour savoir à quoi pensait le musicien. Mais elle n'eut pas longtemps à se poser la question lorsque Jake l'attira dans une ruelle sombre pour l'embrasser. C'était court, bien trop court. Lorsque Jake se retira pour la prévenir qu'ils allaient transplaner, Jane ne put retenir une moue boudeuse. Elle était prête à rester toute la nuit dans cette ruelle, pour peu qu'il n'arrête pas de l'embrasser. Mais tant pis.
Plop.
Le transplanage ne la fit pas décuver, bien au contraire, Jane se sentit encore plus grisée. Elle s'écarta de jeune homme, & poussée par sa curiosité, elle entreprit de visiter la pièce. « Bienvenue chez moi, mademoiselle. » « c'est un bien bel appartement que vous avez là Monsieur. » répondit Jane dans la même langue. L'appartement était un amoncellement d'objets en tout genre, de photographies, de pellicules, d'appareils photos & d'instruments de musique. Un mur recouvert de photographie attira particulièrement son regard. Jake ne saisissait pas les gens de la même façon. Des mains qui s'accrochent & qui se retiennent, les regards à la dérobée. Il avait l'art de mettre les gens en valeur. Obnubilée par les photographies, l'irlandaise ne vit pas l'artiste s'approcher d'aller. Ce fut d'abord une présence, une chaleur dans son dos puis des mains sur son ventre, ce qui faisait encore augmenter la température de son corps. Mais bordel, pourquoi avait-elle si chaud.
« Tu veux quoi à boire ? Une bière, des shots de vodka, rhum, tequila.. ? » lui demanda-t-il. « Hum, je prendrais bien de la Vodka. Au point où j'en suis... » répondit la jeune femme en entrelaçant ses doigts à ceux de Jake. Mais même en voulant les emprisonner entre ses mains, Jake était libre, & déjà ses doigts se lançaient dans de nouvelles conquêtes. Des horizons inconnus, dissimulés, qu'il caressait désormais du bout des doigts. Elle le laissa glisser sa main vers son ventre, & retint un frémissement. Se rendait-il compte qu'il s'il continuait ainsi, elle n'allait plus répondre de rien ? Les yeux clos, le sourire aux lèvres, elle se contentait d'attendre le moment qui ferait déclic. « A moins que tu ne préfères manger quelque chose... ? » Il était peut-être un peu tôt pour répondre qu'elle avait faim de son corps. Être sage, être calme, désirable, ne pas le brusquer ne pas le faire fuir. « Non, je ne veux rien à manger. Mais je veux bien une chanson. D'ailleurs, on va jouer à un jeu. » dit Jane en pivotant pour se mettre face à Jake. « Je chante, j'ai le droit de te déshabiller. Tu chantes, tu as le droit de... Recommencer ce que tu faisais ? » proposa-t-elle en souriant. « & après, on trouvera bien quelque chose pour continuer notre jeu. & même que je suis bonne joueuse, donc je commence. » continua l'irlandaise en posant ses mains sur le torse du musicien. Elle en apprécia les contours & plaqua ses lèvres sur les siennes avant de commencer.
« Il était un petit sorcier, il était un petit sorcier... » chanta-t-elle en déboutonnant le premier bouton de la chemise de Jake. « Qui n'avait ja-jamais dol'risé, qui n'avait ja-jamais dol'risé Ohé ohé. » Désormais, elle en était à la moitié des boutons, & la peau pâle de Jake apparaissait sous les yeux émerveillés de Jane. Avant d'entamer la suite de la chanson, elle l'embrassa sur le torse, puis reprit: « Ohé, ohé p'tit sorcier, les Héritiers viendront bientôt t'manger. » La chemise de Jake était désormais entièrement ouverte. Les mains à plat contre la peau du musicien, Jane le caressa, fascinée par le grain de sa peau, & sa douceur. « Ohé, ohé, p'tit sorcier, l'ODP bien sûr viendra t'sauver » finit-elle en laissant tomber la chemise du musicien sur le sol. Du bout des lèvres, elle embrassa sa clavicule, sa machoire avant de se perdre dans son cou. « Alors? J'attends! A toi... » |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Mar 27 Nov 2012 - 0:12 Elle avait ce don de changer de sujet du tac au tac. Ceci l'émerveillait. Elle le menait par le bout du nez. Pour elle, c'était un jeu, la séduction. Pour lui aussi. Un jeu de séduction mené par un jeu où elle prenait le contrôle. Il baissa la tête, ses doigts toujours posés sur ses hanches. Elle se retourna et il recula légèrement pour faciliter ses mouvements. « Je chante, j'ai le droit de te déshabiller. Tu chantes, tu as le droit de... Recommencer ce que tu faisais ? » La bouche entrouverte, les yeux posés sur les lèvres de la jeune femme, Jake souriait. « Tu veux vraiment jouer à ce jeu ? » Des mains posées sur son torse l'interrompirent. Ses yeux papillonnèrent pour finir par fixer la jeune femme dans les yeux. Ces mains sur son torse étaient brûlantes. Un léger murmure se fit entendre, les mains de la jeune femme bougèrent légèrement, comme si elles tâtaient le terrain. Ce qu'elles étaient sans doute en train de faire, d'ailleurs. Petites mains, si féminines. Si vicieuses, capable de prodiguer les caresses les plus voluptueuses et les douleurs les plus violentes. Jake ferma les yeux un instant, déglutit. Des lèvres se posèrent sur les siennes, et le photographe referma finalement ses bras sur la jeune femme, la plaquant contre lui. Sa main droite glissa dans le cou de la jeune femme alors qu'il accentuait le baiser et il ne put réprimer un léger soupir de frustration lorsqu'elle rompit le contact. Ses mains toujours posées sur sa poitrines se mirent en mouvement. Ses lèvres se mirent à bouger, et sa voix s'éleva dans la pièce. Jake regarda la Callaghan, le sourire aux lèvres. La première pensée qui lui vint à l'esprit fut qu'elle chantait bougrement bien. La seconde était qu'il avait arrêté de respirer. La troisième... N'exista pas lorsqu'elle se pencha vers sa poitrine. Ses cheveux longs caressèrent sa peau, et puis ce fut au tour de ses lèvres. Les bras du photographe étaient sagement posés sur les hanches de la jeune femme depuis qu'elle avait commencé leur jeu, et il ne savait pas quoi en faire. Une part de lui – celle qui lui hurlait d'agir – lui disait de tout couper, d'arrêter ce petit jeu qui faisait bondir son cœur dans sa poitrine et de réagir à ces actes qu'elle faisait délibérément envers sa personne. La voix de Jane résonnait à ses oreilles, déjà sa chemise ne couvrait que l'une de ses épaules. Il baissa la tête, la regarda observer son corps, le caresser comme s'il était fait d'une matière précieuse. L'une de ses mains remonta alors lentement pour se poser sur la joue de la jeune femme qui terminait de chanter cette comptine qu'il n'avait... Et bien, il ne l'avait jamais entendu.
Sa chemise tomba par terre, et la jeune femme se dégagea pour aller se loger contre son cou. Il frissonna lorsqu'elle l'embrassa avant de murmurer un faible « Alors? J'attends! A toi... » qui fit battre son cœur un peu plus vite. A cet instant précis, il avait une conscience aiguë de ce qu'il se passait sous son toit. Leurs souffles résonnaient dans l'appartement silencieux, Jane était lovée contre lui alors que la seule couche de vêtement qui les séparaient était les siens. Il ne répondit pas. Ses bras attirèrent la jeune femme tout contre lui. Ses mains glissèrent sur son ventre, il pencha la tête de manière à embrasser son cou, sa clavicule, avant de remonter vers sa bouche. Sa main gauche glissa sous le chemisier de la jeune Callaghan, caressa la peau nue et brûlante. Jake ferma les yeux, le front tout contre celui de Jane. Et finalement, sans même réfléchir à ce qu'il faisait, ni à pourquoi il le faisait, il recula d'un pas, laissant la Callaghan seule devant lui. Il eut un sourire que certaines personnes pourraient qualifier d'assuré, mais il n'était sûr de rien. Jake n'était jamais sûr de rien, surtout en ce qui considérait Jane. Elle voulait qu'il chante, non ? Il était torse nu, mais pas encore sans voix.
Il se détourna de la jeune femme et se dirigea vers un meuble bas à l'opposé de la pièce. C'était là qu'il entreposait ses bouteilles et verres à shooters. Il sortit une bouteille de vodka rose bonbon, et en versa dans deux verres, avant de se relever et de les prendre dans une main, la bouteille de l'autre. Lorsqu'il revint vers elle, il ouvrit la bouche et commença à chanter une vieille chanson en français. « Écoute ma voix, écoute mon cœur... » Il arriva devant elle, et posa la bouteille sur le meuble derrière elle. Ce faisant, il se penchait au dessus de la jeune femme et lui tendit un verre en la regardant dans les yeux. Une fois l'une de ses mains libérées, il prit la main libre de la jeune Callaghan et la posa contre son torse. Malgré lui, le contact de la peau l'électrisa, et il frissonna. « Écoute mon cœur qui bat, laisse toi faire... » Il releva son verre et, après un regard de connivence pour trinquer avec la belle, Jake vida son verre d'un trait. Il reposa son verre sur le meuble derrière eux sans quitter Jane des yeux, essuya une goutte d'alcool qui perlait le long de la bouche de la jeune femme avec le pouce, avant de la prendre à nouveau par la taille. Le photographe se remit à chanter, le visage à quelques centimètres de Jane. « Je t'en prie ne sois pas farouche...| » Il se pencha pour poser ses lèvres sur les siennes. Ses bras se refermèrent complètement sur la Callaghan et, encore une fois, il se fit violence pour ne pas aller trop vite. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il passa sa main dans le creux de son cou, pour descendre sur le devant de son chemisier, se frayant un passage entre les seins de la jeune femme. Il finit par déboutonner le premier bouton, puis le second, avant de murmurer un « ...Quand me vient... L'eau à... la.. bouche... » à peine soufflé. Le chemisier défait de Jane laissait entrapercevoir une peau blanche et éclatante. Jake passa sa main sur l'une des épaules de la jeune femme, les yeux plongés dans les siens. Elle lui facilita la tâche en l'aidant de quelques mouvements à peine esquissés, et bientôt la seconde chemise tomba à terre. Les yeux dans les yeux, Jake promena un doigt sur les côtes de la jeune femme. Il était comme hypnotisé par la beauté et la prestance de Jane.
Une éternité plus tard, ou bien quelques secondes plus tard – il avait perdu le décompte du temps, il finit par parler à nouveau. D'une voix rauque. Un baiser dans le cou. Il n'allait pas trop vite, non. Il ne voulait pas aller trop vite. Une caresse sur la peau, une respiration un peu plus rapide. Il valait mieux prendre son temps. Elle était hypnotisante. « A ton tour. »
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Dim 16 Déc 2012 - 2:02 Jane n'avait jamais su chanter. A la naissance, cela ne faisait pas parti des dons qu'elle avait reçu. Non. On avait oublié de lui fournir une voix sublime & des seins qui ressemblaient réellement à des seins. Certes, en compensation, elle avait reçu de longues jambes sculpturale & une crinière de lionne, mais les seins, ça aurait quand même été cool. Goule de vie. Alors, pour faire illusion, elle fredonnait à voix basse, à voix bien trop basse pour qu'on ne se rende pas compte qu'elle avait un sérieux problème avec le rythme. Mais Jake n'avait pas l'air de s'en soucier. Ou alors, étaient-ils tous les deux trop saouls pour donner à la voix de Jane une quelconque importance. Mais pas encore trop saouls pour perdre totalement leurs moyens. L'appel de la jeune irlandaise ne tomba pas dans l'oreille d'un dragon, & il entreprit de la mettre à niveau.
Pendant une fraction de seconde, elle pensa qu'il allait le duper. Croyait-il sérieusement pouvoir la déshabiller sans remplir sa part du contrat? Mais avant qu'elle ne songe à protester ou même à se débattre, Jake avait fait fondre ses résistances. Chacun de ses mouvements le long de son ventre la tordait en deux, entre la douleur & le plaisir. Elle le désirait tellement que chaque caresse était insupportablement bonne. Ses pensées ressemblait à du miel. Une bouillie dorée, douce & épaisse. Insupportablement mièvre & collante. Mais à quoi penser lorsqu'un homme terriblement attirant était en train de vous embrasser dans le cou & de glisser ses mains sous vos vêtements. & puis, soudainement, Jake s'écarta & tout redevint limpide. La chaleur peu à peu s'atténua & l'irlandaise lança un regard surpris à son compagnon. Est-ce qu'il... venait de désaouler brutalement en découvrant qu'elle n'avait pas de seins? Apparemment pas. Quelques secondes à peine plus tard, il était déjà auprès d'elle, des verres dans une main et une bouteille de vodka rose bonbon dans l'autre. Puis, sans un regard pour elle, il déposa les verres sur le meuble derrière elle en chantant d'une voix rauque. Jane mit quelques secondes avant de se rendre compte qu'il chantait en français & à enclencher le traducteur. Langues étrangères & alcool n'avaient jamais fait bon ménage, même pour une polyglotte. Il lui tendit un des petits verres, & sans plus de révérences, se saisit de la main de l'irlandaise qu'il posa sur sa poitrine. Jane, interloquée se laissa faire. C'était tellement bon de ne pas diriger pendant quelques secondes, de laisser le musicien décider de ce qui allait se passer.
Alcool.
Jane sentit la boisson descendre dans sa gorge. & ne put réprimer une grimace. Grimace vite effacée par le pouce de Jake qui se promenait le long de la courbe des lèvres de la jeune femme. Elle n'eut pas le temps d'equisser le moindre geste que déjà, un bras viril s'emparait de son dos, la plaquant contre lui. A nouveau, ses pensées se mirent à fondre. Ne sois pas farouche.
Fermer les yeux. Être enlacée. Embrassée. Caressée. Nuque. Cou. Poitrine. Sei... WHAT?
Jane réouvrit les yeux & fut confrontée au regard de Jake. A ses doigts se glissant entre ses seins. Aux boutons qui se décrochaient les uns après les autres. Non, elle n'avait pas peur. Elle avait tellement eu envie qu'il l'a prenne brutalement contre un mur dans le bar tout à l'heure, qu'elle était surprise qu'il passe enfin à l'action. Les derniers mots de la chanson de Jake moururent dans le silence de la pièce, & Jane, troublée, aida Jake d'un discret mouvement d'épaule pour se débarrasser de sa chemise. L'irlandaise n'y jeta même pas un coup d'oeil. Les yeux dans ceux de Jake, elle resta immobile tandis que Jake dessinait le contour de son corps du bout de ses doigts. D'un rapide coup d'oeil, Jane constata qu'elle ne s'en sortait pas trop mal côté sous vêtements. Un basique soutien-gorge en dentelle, rien de trop affriolant, mais assez pour qu'il ait envie d'aller voir ce qu'il se passait en dessous.
« A ton tour. » Jane fronça les sourcils et recula. Elle l'aurait cru plus entreprenant, mais apparemment, ce soir, c'était elle qui allait devoir prendre les devants. « J'ai cru que tu serais plus curieux. Mais je me suis trompée. » murmura-t-elle. D'une main, elle se saisit de la bouteille qu'elle porta à ses lèvres. Sans plus de cérémonie, elle avala une longue rasade, & s'approcha pour embrasser Jake. Leurs haleines alcoolisées se mêlèrent. Non, les tripotements de pré-adolescents en ruts, c'était fini. Il était temps de passer aux choses sérieuses. Ce fut d'abord un souffle partage, puis tandis que Jane caressait les épaules du français, leurs lèvres s'unirent. Leurs langues. Leur souffle. & l'alcool dans la bouche de Jane. Leurs peaux nues étaient de la lave en fusion, & l'irlandaise ne pouvait retenir ni les soupirements, ni les frissons qui s'échappaient de son corps. Elle en voulait plus. & tout de suite. « Par contre, j'ai l'impression qu'on est pas vraiment à égalité. & moi, je suis pour l'égalité des sexes. Mais si tu veux pas m'aider, je vais le faire toute seule. » continua Jane en s'écartant doucement.
Comment retirer un soutien-gorge de façon sensuelle ? Bonne question. D'habitude, le garçon s'en chargeait, mais celui là avait l'air de penser qu'un monstre à corne se cachait sous les bonnets de l'irlandaise... Entre pas grand chose & un monstre, il fallait se décider... Jane enleva donc le vêtements rapidement, & le laissa choir sur le sol. Elle s'offrit, seins nus au milieu de la pièce au regard de son amant, & gênée, baissa les yeux. Pourquoi n'avaient-ils pas pu commencer par le bas, bordel ? Ses seins d'adolescente de 15 n'avaient rien de particulièrement érotique. Attendrissants plutôt. Mais ce n'était pas vraiment ce que l'on souhaitait de ses seins quand on se retrouvait à moitié nue avec un coup d'un soir. « J'ai envie de toi Jake. Maintenant. » souffla Jane en plaquant son corps nu contre le sien, dans une ultime étreinte. |
| Jake A. Buckley Planqué en rehab | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Ven 28 Déc 2012 - 2:08 « J'ai cru que tu serais plus curieux. Mais je me suis trompée. » En plein dans le mille. Piqué au vif, Jake ne put faire autrement que d'ouvrir la bouche, puis de la refermer, le tout en rougissant bêtement comme s'il avait quinze ans. Mais il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, ni de tenter de rassembler quelques arguments au goût douteux. Jane l'embrassait déjà. Une haleine alcoolisée. Jake oublia toutes ses excuses innocentes pour se focaliser sur le moment présent. La jeune femme qui se pressait contre lui. Celle qui lui faisait perdre la tête. Celle qui reprenait le dessus alors qu'il ne faisait qu'observer. Elle marmonna quelques paroles qu'il n'entendit que d'une oreille avant de s'écarter, le laissant torse nu dans une sorte de transe. Les yeux fixés sur Jane, il tâtonna pour attraper la bouteille posée sur le meuble à côté de lui et la porta à ses lèvres. L'alcool brûlait sa gorge, et il ferma les yeux afin de retenir une grimace. Il les ferma, juste un instant. Et lorsqu'il les rouvrit, ce fut pour observer la jeune Callaghan s'offrir, seins nus, devant lui. Son regard s'adoucit aussitôt devant la cambrure de la jeune femme. Jake s'autorisa un léger sourire, mais elle ne parut pas le remarquer. Elle était belle, séduisante. Et elle était là pour lui.
Elle était là pour lui, certes, mais cet accord implicite lui coupa le souffle lorsqu'elle se pressa à nouveau contre lui. « J'ai envie de toi Jake. » Ses oreilles bourdonnaient alors qu'il attrapa son visage entre ses mains pour l'embrasser en guise de réponse. Si l'alcool s'était légèrement dissipé dans la bouche de la jeune femme, les lèvres de Jake avaient toujours le goût de la longue rasade qu'il venait de s'accorder. Le baiser se fit brûlant, et il laissa l'une de ses mains divaguer dans sa nuque tandis que l'autre la plaquait un peu plus contre lui. Lorsqu'ils se séparèrent, le souffle court, il posa son front contre le sien et l'observa pendant quelques secondes. Elle avait les yeux brillants, les lèvres rouge vermeilles à force d'être embrassée. Il aimait ça. Jake tendit le cou pour atteindre la mâchoire de la Callaghan, admiratif du contrôle de soi qu'il pouvait encore exercer pour le moment au vu de la capacité qu'avait Jane de savoir comment s'y prendre pour lui faire tourner la tête. Il sourit, remonta vers son oreille et utilisa sa voix la plus grave. « Ma chambre. Maintenant. » Rauque. Empreint de désir. Presque pressant.
Ils étaient au milieu de la pièce. Aucun moyen de s'adosser nulle part. Alors que Jane se plaquait une fois de plus contre lui, le photographe agrippa la Callaghan par la taille et, tout en l'embrassant, se dirigea vers la porte la plus à droite du salon. Il sourit lorsqu'il sentit ses jambes se refermer d'elles-mêmes sur son dos. L'inconvénient de cette posture étant qu'il ne voyait pas grand chose à ce qu'il y avait devant lui et sur le sol, il priait intérieurement pour n'avoir pas laissé traîner d'objets encombrants ou glissants. Fort heureusement, ce n'était pas le cas, et ils atteignirent la porte sans encombres. Il frissonna sous les baisers de Jane au moment où il tentait d'ouvrir la porte, et ne put retenir un petit rire. « Un peu de patience, ma belle... » De la patience. C'était vite dit, dans leurs positions. Il n'avait pas envie d'attendre, et elle non plus, il le savait. La porte s'ouvrit. Oh non, ils n'avaient pas envie. Il tomba sur le lit, plaçant ses mains en arrière pour ne pas écraser Jane. Maintenant, il pouvait la regarder de tout son saoul. La lumière n'était pas allumée, mais un lampadaire placé un peu plus loin dans la rue laissait passer des rais de lumière artificielle dans la chambre. Et elle... Par Merlin, elle. Elle ne se rendait pas compte du charme qu'elle pouvait avoir sur les hommes. De la façon dont son corps pouvait électriser quiconque en un simple contact. Jake ne devait pas être le premier, et il ne sera en aucun cas le dernier. Ses lèvres et ses doigts papillonnèrent au dessus de son corps, s'attardant tout particulièrement aux endroits qu'il sentait sensibles, et descendirent jusqu'à rencontrer une barrière de vêtements inattendue. Jake releva la tête et croisa son regard. Il haussa un sourcil, mais en la voyant décoiffée et haletante, il sourit et se redressa à ses côtés, dézippa la fermeture de la jupe et l'envoya rapidement valser à l'autre bout de la pièce. La jeune femme ne portait plus qu'une simple culotte, dorénavant, et lui se sentait bien trop habillé pour l'occasion. « L'égalité des sexes, huh ? » fit-il d'une voix narquoise en français. Il descendit du lit et tenta de réfléchir à la façon la plus sexy d'enlever un pantalon. Autant un soutien-gorge, une jupe, c'était assez facile, mais un pantalon... Jake se mordilla la lèvre en sentant le regard de la Callaghan fixé sur lui. Elle semblait lui dire « mais qu'est-ce que tu attends ? ». Il redressa la tête tandis que son regard dérivait sur les courbes de la jeune femme. Au diable la sexytude. Jake dézippa son pantalon avant de le baisser, emportant son caleçon avec. Il finissait par se retrouver nu d'un coup. Radical, mais légèrement gênant, et il tenta à ce moment d'éviter le regard de Jane posé sur un endroit bien stratégique en se dirigeant vers la table de nuit. Il ouvrit le tiroir et en retira une murlapotte dans son paquet d'emballage. Ils en auraient rapidement besoin.
Le photographe se tourna alors vers Jane et saisit ses jambes – ses pieds étant plus proches de lui que sa tête – pour l'attirer à lui. Assis sur le bord du lit, la jeune femme sur ses genoux, il l'embrassa fougueusement en laissant ses mains glisser sur son corps. Ses seins, son dos, ses cuisses. Il la voyait frémir et aimait la sensation que cela lui procurait. Il mordilla sa lèvre un instant avant de tomber en arrière pour se retrouver allongé sur le lit. Les cheveux détachés de la jeune femme lui prodiguait des frissons involontaires alors qu'elle se retrouvait à son tour sur le dessus. Jake avait les yeux embrumés par le désir, la bouche entrouverte lorsqu'elle n'était pas accaparée par Jane, et les mains fébriles. Il posa sa main à la lisière du seul sous-vêtement restant de la Callaghan et rechercha son regard, avant de le faire glisser le long de sa cuisse.
|
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté Dim 13 Jan 2013 - 21:00 Pendant une seconde, Jane eut peur qu'il la laisse là, au beau milieu de la pièce, son soutien-gorge sur le sol, & sa peau à nue. Mais il n'en fit rien, & bientôt leurs lèvres s'unirent dans un ultime baiser. Jane se sentait soutenue, comprimée, oppressée, enfermée, entourée entre les bras de Jake, & pour rien au monde elle ne lui aurait demandé de se dégager. Elle le voulait, lui tout le temps, partout, vraiment. Elle se sentait tellement vide & tellement pleine en même temps, comme si Jake avait le pouvoir de la faire mourir puis de la ressusciter en une fraction de seconde. « Ma chambre. Maintenant. » souffla-t-il enfin en la saisissant pour la plaquer contre lui. Instinctivement, Jane croisa ses jambes autour de la taille du jeune homme, accentuant une nouvelle fois le désir qui s'était établi entre eux. Silencieusement, elle maudit cette couche de vêtements qui la séparait de ce qu'elle avait envie de sentir en elle. Tandis que le musicien l'emmenait à travers le pièce, Jane l'enveloppa de baisers, de sa nuque si pâle à son front soucieux. Les sentiments qu'elle ressentait à cet instant là s'entrelaçaient, de la peur, de l'envie, du désir impétueux, de la tristesse, sans qu'elle ne sache réellement d'où ils venaient. La patience? C'était son truc, mais depuis bien trop longtemps. Elle en avait assez d'être la sage Jane, la calme Jane, la réfléchie Jane. Elle voulait qu'il la prenne, & tellement fort qu'elle ne ressentirait plus rien sauf du plaisir. Sa peau & leur position était tellement enivrantes qu'elle n'avait à vrai dire pas la patience d'attendre. Pour montrer son désaccord, elle rapprocha son bassin du sien, jusqu'à sentir sa virilité entre ses cuisses. Pourquoi diable cet appartement était-il si grand? Une seconde plus tard, l'irlandaise rencontrait la douceur moelleuse du lit. Ils s'étaient séparés. Même à quelques centimètres d'elle, il lui manquait. Pourquoi était-il si loin d'elle ? Tandis que les doigts du musicien pianotaient sur son corps nu, Jane retenait ses hormones. Pendant une seconde, l'irlandaise se demande pourquoi il se cachait ainsi. Il n'avait aucune raison d'avoir honte, bien loin de le trouver touchant, Jane trouvait le musicien encore plus désirable sans ses vêtements. Heureusement, il revint bien vite auprès d'elle, masquant la gêne qui commençait à emplir la pièce. Tandis qu'il embrassait chaque parcelle de son corps, Jane ferma les yeux, laissa les sensations devenirs maitresses de son corps. Si bien qu'elle ne réagit pas lorsqu'il fit glisser la dernière parcelle de tissu qui l'empêchait de sombrer. Jake l'envoya d'un geste à l'autre bout de la pièce, si bien que Jane se retrouva plaque contre son torse, nue, la poitrine à hauteur de visage. « Je crois qu'il n'y a plus de vêtements pour retarder le moment finalement... » souffla Jane tandis qu'elle se saisissait de la murlapote. & quelques secondes plus tard, Jane laissa son corps glisser le lond du membre de Jake, collant son corps contre le sien, embrassant sa nuque tandis que ses seins frottaient contre son torse. Le reste ne fut qu'un entrelacement de désir, de sensations exacerbées, de chaleur & d'envie. Des lèvres unies, des corps aggripés l'un à l'autre & des haletements, jusqu'à l'explosion. Jusqu'à ce qu'ils se retrouvent l'un à côté de l'autre dans le lit. Jusqu'au silence qui suit l'amour. Jane repoussa le draps qui couvrait partiellement son corps et partit à la recherche de cigarette. Une fois l'objet de son désir en main, elle retourna dans la chambre. Jake était toujours là, au beau milieu du lit, l'observant. Elle n'avait même pas pris le temps de recouvrir son corps. Ou alors n'avait-elle pas eu envie. Le pire après l'amour, n'est-ce pas justement lorsque les gens cherchent à effacer les traces de l'intimité qu'il s'était établi entre eux ? Jane ouvrit la fenêtre, s'assit sur le rebord & entreprit de fumer sa cigarette, comme pour sceller l'acter qu'ils venaient d'effectuer. |
| | | Re: And I wish I was a comet, to crash at your feet. – ft Jane Callaghan. [+16] ce message a été posté
|
|
| |
|