Eric.

Les 27 ans arrogants, 1m83 d'une carrure entretenue, châtain clair, des yeux qui vous déshabillait en un instant, le tout enveloppé dans un costume manifestement hors de tout moyen...

Ce qu'il faisait là ? La réponse était simple, il venait de larguer une petite minette un peu trop accrochée à sa merveilleuse personne. Il ne promettait pourtant jamais rien à ses victimes, il les attirait, les retournait et les raccompagnait. Une vision des choses que peu de gens pouvaient comprendre voir considérer comme un mode de vie. Eric s'en contre fichait, en tant que membre de la richissime famille Lannister et Américain de naissance, il n'avait que faire des autres, seul importait son propre intérêt. Bref, la demoiselle était pourtant forte appétissante, mais trop collante, ils avaient eut rendez-vous mais elle comptait déjà lui présenter sa mère. Grave erreur que de revoir deux fois la même fille, il s'en souviendrait.

Il avait donc atterrit là, impeccable dans son sur-mesure, avait commandé un Wisky Pur Feu avant de s'installer à une table un peu plus reculée. Très vite, le bar devint bondé, et le jeune homme fut rendu à son troisième verre. Observateur, il aimait regarder le comportement humain surtout quand celui-ci ne s'en doutait pas, déformation professionnelle.
Très vite, une personne en particulier se détacha des autres... Immense, blond, des muscles à faire peur mais un sourire qui annonçait un sens de la fête indéniable ! Charismatique, Eric eut bien du mal à détacher ses yeux acier de sa stature. Il trainait avec un peu tout le monde, payait des verres au passage...

Oups, il venait de se faire repérer. Le géant nordique venait de capter son regard et s'amenait vers lui. Il se mit à son aise à ses côtés sans qu'Eric n'ai baissé les yeux, c'était pas son genre. Il topa le barman pour qu'une rasade leur soit remise. Il ne put s'empêcher de sourire en faisant tourner le vide dans son verre.

"Et bien Joyeux Anniversaire je suppose."

Il leva son verre à présent plein pour trinquer.

"Eric."

Wouaw ... il devait l'avouer, sacré sourire ! Celui-là devait en ramasser des demoiselles ! Maintenant qu'il l'avait en plan rapproché, il se devait de remarquer ses longs cils qui entouraient un regard d'un bleu qu'il n'avait encore jamais contemplé. Très séduisant, il comprenait pourquoi les filles le dévorait ainsi ! Lui-même s'il faisait partie du camp féminin aurait sortit l'artillerie lourde pour le coincer contre son corps.

"Une proie en vue ?"

Eric n'était pas dupe, cet homme était un chasseur, et il ne repartirait pas seul ce soir ! Il porta le verre à ses lèvres avant de glisser un sourire en coin sur son visage, loin de se considérer comme cible potentielle.

Le bar était rempli, les gens avaient du mal à passer et la musique battait son plein. Il commençait même à faire chaud. Les yeux perdus dans la foule, il retira sa veste d’un geste élégant, pour la poser sur le dossier, minutieux, il était hors de question qu’elle s’abîme. Une jeune femme le repéra, rousse, un corps ondulant sur la musique … Il lui retourna un demi-sourire avant de reporter son attention sur son compagnon.

Il sourit de nouveau, amusé par la réponse de Bruce. Oui, Eric appelait ça des proies, un langage de prédateur qu’il ne reniait pas. Toujours souriant, il défit ses boutons de manchettes pour pouvoir enrouler ses manches jusqu’aux coudes. Une chemise impeccablement blanche et qui mettait en valeur ses épaules droites. Il était mieux comme ça, prêt à passer un peu plus de temps que prévu dans ce bar imprévu.

Il porta le verre à ses lèvres avant d’en avaler une gorgée, le regard de son voisin braqué sur lui. Il aimait jouer les observateurs lui semblait-il… Un défaut comme un autre, qu’Eric possédait aussi. On lui avait souvent demandé d’arrêter de regarder les gens comme des sujets d’étude sans cesse. Il avait beau essayer, c’était plus fort que lui, tout comme là à cet instant, il ne pouvait s’empêcher de camper ses yeux sur Bruce. Il fallait dire qu’il n’était pas désagréable à regarder, mais bon, il se répétait. La petite lueur impertinente qui se lisait dans son regard avait quelque chose de tentant… Il attisait la curiosité et titillait son sens du danger.

Encore une gorgée alors qu’il essayait de savoir ce qui l’émoustillait comme ça. Bruce passa la langue sur ses lèvres… Le fourmillement dans le bas du ventre qu’il reconnut le frappa… ce beau gosse lui plaisait. Pas étonnant d’un point de vue féminin, mais le jeune Eric n’avait jamais craqué ne serait-ce qu’un tant soit peu pour un homme. C’était surement à cause de Lisa … Ils avaient eu une discussion à ce sujet la semaine dernière. Ou un débat … Comme quoi on ne pouvait pas dire tant qu’on n’avait pas essayé ! Du coup, inconsciemment, Eric avait cherché à voir si un homme pourrait lui plaire. Et c’était alors qu’il avait jeté l’éponge qu’il rencontrait quelqu’un de pas banal.

Il termina aussi son verre, et commença à sentir le chaud lui monter aux joues… Oula… L’alcool commençait à faire son travail. Légèrement certes, mais il n’avait pas dîné, la minette qu’il venait de lâcher lui avait balancé que ça mère voulait le rencontrer au beau milieu de l’apéritif… Après quoi il lui avait servi son habituel discours de rupture avant de la laisser en pleurs dans le restaurant. Sans cœur le Eric ? Oui.

Quand son nouveau compagnon se pencha vers lui, il n’eut aucun mouvement de recul, loin d’imaginer la proposition qui lui serait proposée. Il eut envie de rire alors qu’il parlait de banalités dont tout le monde se contre-fichait, c’était bien vrai tiens ! Le souffle de Bruce caressait son oreille, et sa voix chaude s’y glissait de manière agréable. Quand il énonça le pari, Eric explosa de rire. Non pas un rire de vieux poissonnier ! C’est un Lannister ! Un rire que l’alcool avait délié certes, mais qui sonnait bien. Il se tourna vers Bruce dont le visage n’avait jamais été aussi près, et avec un sourire qui fendait son visage d’une oreille à l’autre – oui celui qui montre ses dents ultra-bright et bien alignées. Oula oui l’alcool commençait à bien l’attaquer !

« Bonne chance mon grand, c’est pas pour me vanter mais je suis plutôt endurant ! »

Le bar était tellement bruyant que personne ne pouvait entendre leur échange, chose qui, bien qu’il soit trop joyeux pour s’en apercevoir, servait les intérêts du jeune homme. Bras croisés, le regard amusé, finissant de rire. Bruce ne lui faisait pas peur.

Eric, tout joyeux qu’il était, n’imaginait pas la bombe qu’il venait d’amorcer. Le beau Bruce le dévorait du regard alors que leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Une situation typique pour un premier baiser. Les yeux allant et venant entre ceux de l’autre et ses lèvres, le regard aux paupières légèrement fermées… Et normalement … Bruce se recula. Non ce n’était pas ce qui se passait « normalement », mais son compagnon de soirée avait décidé de ne pas craquer tout de suite. Eric ne fit pas paraitre sa petite déception, au contraire, son sourire revint à la charge – moins ultra-bright cependant.

Bruce le jaugeait, passant ses yeux interminablement bleus le long de sa silhouette, comme essayant de deviner ce qui se cachait sous cette onéreuse chemise. Lui de son côté, trouvait ce nouveau jeu très amusant. Il n’y avait rien de pire qu’un riche à la recherche de distraction pour la soirée, ils pouvaient tout s’offrir, s’en était presque blasant à certains moments. Quant aux filles… Les malheureuses, il offrait une équation imparable : Belle gueule + Richesse + Pur. Personne n’y résistait, sauf cette petite Cassandra, mais elle finirait par tomber comme toutes les autres. Il n’y avait presque plus rien de sport et il fallait batailler pour trouver une ravissante rebelle à ses charmes. Le grand blond par contre, excitait rien que par sa présence, pas étonnant qu’Eric lui-même soit en train d’imaginer le dessin de ses muscles sous son T-shirt… Une carrure comme on en rencontrait peu, particulièrement développée, peut-être à cause de son boulot ? Un homme habitué aux tâches physiques… Un sportif de haut niveau ? Non, Steve lui en aurait parlé et Eric avait une bonne mémoire, un accro aux salles de sport ? Il espérait que non, ça n’avait rien d’excitant. Non, ce qui lui irait bien serait un métier baroudeur, dangereux… Le rôle de prédateur lui sied plutôt bien, pourquoi pas chasseur ? Chasseur de peu importait quoi, oui, ça lui allait bien. Au fond il pourrait bien être nettoyeur de balai qu’il s’en fichait, mais la perspective d’avoir ce genre d’homme en face de lui était d’autant plus électrisant. L’alcool aidait pas mal aussi.

Sa main se glissa sur sa nuque, déclenchant un frisson qui parcourra l’échine du jeune homme. Il se levait à sa suite, laissant sa veste. Et que dire quand Bruce se pencha à son oreille ? Son corps seul répondit quand il sentit une légère chair de poule couvrir sa peau et ses petits cheveux se dresser lentement. Il savait y faire, pas de doute. Le mordillement de son oreille annonçait parfaitement la couleur de ce qui allait se passer quelques minutes plus tard. Eric se sentirait presque à l’étroit dans ses vêtements. Puis son chasseur imaginaire fendit la foule pour rejoindre les toilettes, suivit par le Lannister, mains dans les poches. Il put l’observer de dos : larges épaules, taille mince, joli petit cul bien moulé dans son pantalon… Il s’en mordit la lèvre inférieure. Décidément, même en matière d’homme, Eric avait très bon goût.

Il ne tarda pas à entrer dans les toilettes. Bruce était affairé au lavabo. Il salua brièvement un homme sur le point de sortir. Ne voulant pas éveiller quelconque soupçon, il se dirigea vers les pissotières, comme si son acolyte n’était pas là. Et puis, il fallait l’avouer, c’était son premier, il ne savait pas quelles étaient les règles, autant attendre que le beau gosse passe à l’attaque.
Il n’eut pas bien longtemps à attendre. Les paluches mains du chasseur ne perdirent pas de temps, défaisant son col pour que l’une puisse sentir sa peau, tandis que l’autre contractait ses abdominaux par son simple passage. Son corps fut secoué par un frisson de plaisir. Et cette voix chaude et riante …

« On a bien dit ça. »

Lui-même était amusé de la situation qui avait radicalement changé par rapport à la soirée prévue. Bruce le tira par la cravate pour l’amener dans un lieu plus « intime » encore. Eric suivit docilement, un demi-sourire aux lèvres. Enfin seuls, le prédateur se jeta sur sa proie. Leurs lèvres s’attrapèrent, comme si soudain leur vie en dépendait. A peine un quart d’heure qu’ils se connaissaient, le temps de boire un verre ! Le monde manquait cruellement de gens spontanés comme Bruce songea-t-il. Il sentait ses mains défaire son pantalon, tandis que les siennes passaient dans les cheveux blonds du parieur. Bien que défroqué, il ne mit pas fin à leur langoureux baiser, prenant plaisir à titiller la langue de Bruce du bout de la sienne, mordillant la lèvre de son inconnu quand il sentit son étreinte se refermer entre ses cuisses.

Une étreinte pour lui rappeler le pari en cours… Moins d’un quart d’heure hein ? L’alcool avait tendance à le faire durcir plus vite et le faire tenir plus longtemps. A voir si ce Bruce avait un talent bien caché, mais vu comment il embrassait, la victoire n’était pas assurée pour le chargé de médias. Il posa ses mains sur les parois de la cabine alors que Bruce s’agenouillait. Aussi étrange que cela paraissait, il en imposait toujours !

Sa bouche le titillait, comme pour exciter son membre plus encore qu’il ne l’était déjà. Sa langue savait où aller, où se placer pour qu’Eric ne cesse de s’enflammer. Il se sentait gonfler, ses muscles se contractant à chaque contact avec Bruce, qui s’activait pour lui faire perdre patience. Puis ses lèvres qui vinrent le chatouiller, suçotter... Donnant à Eric des frissons dans tout le corps. Ce fut au bout d’interminables minutes qu’enfin sa bouche s’en saisisse pleinement. Eric ferma les yeux quelques secondes, haletant. Bordel ce mec était bon, il avait réussi à le surexciter en peu de temps. En baissant les yeux il rencontra ceux de Bruce, et vu la lueur qui les animait, il en était parfaitement conscient ! Ses propres yeux le trahissaient de toute manière, traduisant parfaitement les émotions auxquelles son corps était soumis.

« Plus que dix minutes mon grand… »

Un sourire insolent se dessina sur les lèvres que Bruce avait embrassées un peu plus tôt. Provocation qui, il l’espérait, sortirait un peu le chasseur de son écrin de certitude.

Plaqué contre une des parois quand ses mains trouvaient équilibre sur les autres, Eric n’avait aucune difficulté à oublier ce qui lui pendait au nez s’ils se faisaient surprendre. D’une, ses parents prendraient certainement des mesures. Ses deux frères étaient mariés depuis une dizaine d’année déjà et avaient des enfants. Lui était le vilain canard qui voulait s’amuser avant de se nouer une corde au cou ! De toute manière, il faudrait que le son frère ainé puis son cadet décèdent pour qu’il devienne héritier principal… donc il n’avait pas besoin d’être un fils modèle. Il leur rendait visite souvent et s’attaquait à la branche des médias, cela suffisait à ses parents. Après, qu’on raconte que le benjamin Lannister a été découvert dans les toilettes des hommes avec un chasseur agenouillé… Pas sûr que ça leur plaise ! Puis, il y avait bien sûr tout ce que cela aurait comme impact d’un point de vue légal et social… Mais comme dit précédemment, il préférait oublier tout ça.

Et Bruce rendait la chose bien aisée. Ses mains, puissantes et chaudes, remontaient sur ses cuisses, caressaient ses hanches, ne laissant d’autre choix au Lannister que de frissonner de plaisir. A sa provocation, le chasseur grogna, ce qui agrandit le sourire déjà bien insolent d’Eric. Pas qu’il avait envie que ça se termine vite fait, bien au contraire, mais le pari était toujours en cours. Lui-même ne savait pas si leur aventure se stopperait à la sortie de ces toilettes. Si c’était le cas, alors il ne pouvait s’empêcher de penser que c’était bien dommage. Mais là encore, il oublia vite tout ceci, car Bruce passait au niveau supérieur.

Il sentit sa main passer sous sa chemise, ses ongles caresser son abdomen dont les muscles étaient en éveil avec délice. Il sentait son compagnon réveiller le reste de son corps, déjà crispé par son travail plus bas. Il remontait, plus haut encore, alors qu’il accélérait la cadence. Il titilla son téton, jusqu’à le faire pointer, ce qui à la surprise générale le fit gémir. Il mit aussitôt la main devant sa bouche, choqué d’avoir couiné comme l’aurait fait une pucelle. Conscient de cette faiblesse, Bruce en profita, jouant avec, alors qu’Eric étouffait le plaisir qui semblait vouloir franchir ses lèvres. Mais bien entendu, le grand blond n’allait pas s’arrêter là, vagabondant sur sa fesse, caressant là où personne n’avait été. Etrange sensation qui l’électrisait plus encore, il faisait tout pour que le futur directeur du JTM perde ses moyens.

Il se sentait monter, la respiration saccadée, le corps en demandant plus encore. Et son inconnu qui semblait deviner tout ça pour satisfaire ces désirs retenus. Il allait venir, cela n’allait pas durer très longtemps encore, il avait beau se concentrer pour ne pas lui laisser la victoire, le voir le regarder comme ça ne faisait que l’exciter plus. Quelle heure était-il ? Depuis combien de temps s’affairait-il ? Des questions qu’il n’arrivait plus à se poser tant le plaisir l’emportait sur la raison. Il n’avait plus aucune notion de temps, et de toute manière il était trop tard, car il entendit sa bouche jouir contre sa main alors qu’il laissait enfin son corps exprimer son contentement.

Il reposa sa main sur la paroi, histoire de retrouver un peu de stabilité. Leurs yeux ne s’étaient pas quittés et la lueur victorieuse qui brillait dans ceux de Bruce était détestablement séduisante. La sérénité envahit son corps, déliant ses muscles si crispés plus tôt. Une fois son pantalon remonté, il l’aida à le refermer, essayant de ne pas faire transparaitre les tremblements de ses membres. Il remit sa chemise dans son pantalon et essaya de reprendre une apparence plus humaine. Son esprit était encore un peu embué, mais le sourire que laissait deviner la commissure de ses lèvres prouvait qu’il n’était pas vraiment déçu de sa perte.

Il reprenait son souffle, observant la carrure si imposante de Bruce. Puis celui-ci se pencha à son oreille, pour un laisser couler sa voix si grave, pour laisser son souffle chaud le balayer une fois encore. Son estomac se serra quand sa langue le frôla, et quand son téton fut sollicité de nouveau. Etait-ce une invitation ? La manière qu’il avait de le dévorait des yeux laissait penser que oui. Et l’idée était plus qu’alléchante… Il était vrai qu’ils n’avaient pas fixé les gains du pari, mais quelque chose lui laissait penser que Bruce savait exactement ce qu’il voulait.

« Tu devais bien avoir une idée derrière la tête pour me faire un pari pareil… »

Sa voix était plus grave, légèrement rauque, conséquence de l’épisode qui venait de prendre fin. Il approcha son visage du sien, laissant ses lèvres à quelques centimètres seulement des siennes. Leurs souffles s’entremêlaient alors que son regard ne voulait pas décrocher de celui de Bruce. Il laissa une poignée de seconde s’écouler avant de capturer les lèvres qui l’avaient fait gémir en un langoureux baiser.

Ils entendirent la porte des toilettes s’ouvrir, une braguette, … puis le robinet et son jet d’eau. Les pas repartaient avant un moment d’hésitation quand Eric poussa Bruce contre la paroi.

« Euh … un problème ? »

Il retint sa respiration, humecta ses lèvres avant de répondre.

« Tout baigne. »

Les pas reprirent leur chemin et la porte des toilettes se referma. Eric déverrouilla la cabine et se dirigea vers le lavabo. Il ouvrit le robinet et se passa de l’eau sur le visage. Il profita du miroir pour refaire son col et son nœud de cravate avant de jeter son regard acier vers Bruce.

« Un pari est un pari, que veux-tu de moi ? »

Un Lannister paye toujours ses dettes.

Une nuit de son temps, hein… Eric avait raison, Bruce avait bel et bien une idée derrière la tête quand il lui avait lancé ce défi. Soudain, la vérité le frappa alors qu’il sentait les dents de son compagnon mordre son lobe de nouveau. La cible c’était lui, et ce dès le moment où le grand blond avait posé ses yeux bleus sur lui. C’était étrange de se retrouver dans la peau de la proie. Eric avait toujours mené la danse, les femmes qui avaient essayé de faire de lui leur petit toutou suiveur… mais elles ne savaient pas qu’un Lannister ne se maitrisait pas. Surtout le benjamin de la famille. Elles finissaient par devenir les mouches qui le suivaient partout pour une goute de son attention. Là, il n’avait rien vu venir. Bruce était apparu dans sa soirée, l’avait défié et avait remporté le trophée. Savoir que quelqu’un tenait les rennes n’avait rien de très viril en soit, mais avec un peu d’alcool, ça permettait de se laisser aller et voir où tout ça allait le mener. Curieux, il l’était, et c’était un vilain défaut à ce qu’on racontait. Peut importait en réalité, il était toujours éméché et quand il regardait ce mec de dos, passer la porte des toilettes après lui avait fait signe de lever le camp… c’était pas des idées de reprise de contrôle qui lui venaient à l’esprit en premier. Mais plutôt des compliments quand à son cul.

Il jeta un dernier regard dans le miroir, ajusta sa cravate qui était un rien de travers et prit sa suite. La musique l’agressa quand il sortit des toilettes. Rien n’avait changé quand Eric avait ce petit sourire satisfait au coin des lèvres. La jolie rousse repérée précédemment l’accosta, ses lèvres rubis entonnant une proposition alléchante à son oreille. Il posa sa main sur sa hanche avant de décliner avec le sourire le plus séducteur qu’elle n’ait jamais vu. Il la laissa là pour retourner à leur table. Il attrapa sa veste et la mit sur son bras avec le plus grand soin. Il ne lui fallut pas très longtemps pour croiser le regard de Bruce. Direction, dehors. Direct et efficace, comme quoi un rien suffisait pour se comprendre.
Il déposa deux gallions pour payer les consommations déjà prises sur leur table.

Oui, Bruce était bien le premier homme qu’Eric suivait en dehors d’un bar dans l’optique de prolonger la soirée chez l’un d’eux. Il avait l’habitude, mais avec des femmes. Sans un regard en arrière, il passa les portes du bar et retrouva brise fraiche des soirées de printemps. En quelques pas il le rejoignit. Son sourire s’agrandit quand il exhiba les deux bouteilles d’alcool encore neuves. Visiblement, il n’allait pas rester sobre très longtemps, si sobre était le mot avec lequel on pouvait le qualifier.
Eric n’aimait pas amener les gens chez lui, trop dur à virer le lendemain matin… Il jaugea son compagnon une nouvelle fois, des pieds à la tête. Il ne semblait pas chercher quelque chose de durable, ce qui l’arrangeait bien.

Il s’approcha de Bruce, sortit sa baguette de sa veste et attrapa son poignet. En un instant, ils avaient transplanné, quittant la rue du Chemin de Traverse pour arriver devant une villa dans la campagne. Le bâtiment témoignait de l’immensité de son portefeuille, et il n’en avait aucun complexe, tout comme le fait d’être loin de la civilisation. La raison était plutôt simple, il passait son temps dans le stress des médias, et aimait se retrouver ici et contempler un horizon sans crétin pour gâcher la vue. Briques rouges, toit d’ardoise, volet d’un blanc immaculé et un jardin parfaitement entretenu. Ils étaient sur le perron, Eric déverrouilla sa porte pour les faire entrer, laissant à peine le temps à son invité de contempler les plantes.

L’intérieur n’était que de bois massif et de pierre noble.

« Bienvenue dans mon humble demeure. »

Ironique bien sûr, son « chez-lui » n’avait rien d’humble, il était tout en luxe au contraire. Une villa signe d’un Lannister ! Il posa sa veste sur un porte son porte manteau et invita Bruce à le suivre dans le salon. Le feu brûlait déjà dans l’âtre, éclairant la pièce de sa leur dansante et chatoyante. Plancher sombre, canapés et fauteuil de cuir blanc, murs d’un beige doré qui mettait en valeur les bibliothèques remplies de murs ennuyeux. Un bar occupait le fond de la pièce. Décoration de goût qui témoignait cependant de l’absence d’une femme récurrente dans sa vie.
Eric sentait l’alcool faiblir dans son organisme, il traversa le salon en direction du bar pour passer derrière. Il le sonda de ses yeux d’acier avant de sortir deux verres pour les poser.

« Alors, de quel genre de chose dont on se fiche complètement allons-nous parler ? »

Les verres étaient passés et lui sortit la question qui semblait visiblement lui trotter dans la tête depuis un moment. Son sourire s’étendit au point de rire. Un rire tellement franc que même ses oreilles en furent surprises. Ainsi il était si à l’aise qu’il ne passait pas pour un novice ? C’était un compliment comme un autre qui avec l’alcool lui donnait chaud aux joues.

« Je te laisse deviner. »

Bruce s’était rapproché et jouait avec sa cravate d’un air distrait. Il donnait furieusement envie de l’embrasser à faire l’innocent comme ça. Déjà lorsque le mot russe avait roulé sur sa langue un peu plus tôt, il avait eu du mal à tenir. L’alcool montait de plus en plus, jusqu’à atteindre le point de non-retour. Vous savez, ce moment où vous vous sentez bien, vous perdez un peu pied, mais c’était aussi ce moment où vous saviez qu’un verre de plus finirait bien mal la soirée. Il reposa donc son verre, à moitié bu, sur la table de bois massif. Le bois crépitait, les flammes dansaient dans le salon, tamisant la pièce de leur lumière chaude. Eric voyait surtout les ombres vaciller sur le corps de Bruce, son visage, tantôt clair, tantôt obscur. Il ne détachait plus son regard du sien depuis un moment déjà, imaginant bien comment reprendre les choses là où ils les avaient laissées.

Désinhibé, il se souvint de la manière dont l’avait abordé Bruce, il n’était pas bête, on ne suivait pas un homme chez lui après lui avoir perdre un tel pari sans attendre certaines choses. S’en était de même pour les femmes, qu’il avait l’habitude de courtiser. Il allongea son bras sur le haut du canapé, pour y prendre appui avant de se redresser et d’approcher son visage du sien. Pourquoi se compliquer la vie ? Pas besoin d’en dire forcément plus, il n’allait pas lui demander sa permission non plus, et ne comptait pas lui sauter dessus comme une hystérique. Le visage de Bruce se rapprochait du sien comme attiré, il ne fallut pas attendre plus pour qu’il puisse gouter de nouveau aux lèvres du chasseur. Et oui, maintenant il savait qu’il en était un pour de vrai, et pas un chasseur de Doxys s’il vous plait ! Un chasseur de dragons ! Oui madame !

Le baiser qui avait commencé en douceur devint plus intense. Il posa sa main sur la nuque de Bruce, s’attirant doucement vers lui. Mais la bouche du blond était si douce et expérimenté qu’il eut bientôt le désire de plus. Sa langue passa entre leurs lèvres, se frayant un chemin pour caresser la sienne. Il n’avait plus envie de s’arrêter. Sa seconde main remonta dans le large dos de Bruce, la pulpe de ses doigts effleurant tous les muscles qui s’y dessinaient. Ce qu’il avait entre les bras, il le désirait, et c’était de pire en pire. Il abandonna la position de ses mains pour les faire glisser le long du corps de Bruce et agripper son t-shirt en sa fin. Le bout de tissu le gênait, il le fit donc remonter pour découvrir la peau de son amant. Il relâcha ses lèvres, le temps d’enlever complètement ce vêtement qu’il trouvait des plus inutiles dans un instant pareil. Il le jeta il-ne-savait-où dans le salon, bien trop occupé à fixer le sourire que Bruce arborait. Lui-même n’avait pas une expression des plus sérieuses. Il se mordit la lèvre inférieure, passant le bout de ses doigts sur la base du coup du chasseur, redessinant ses clavicules, puisse le contour de son épaule.

« Nan, jamais avant toi. »

Il avait fini par lui répondre correctement, l’esprit engourdi par l’alcool et le manque de repas. Ses mains découvraient ce buste qu’il n’avait jamais eu l’occasion de toucher. Caressant la peau, les muscles, les frôlant avant de l’embrasser de nouveau. Sa propre chemise ne fit pas long feu, déboutonnée au début, Bruce perdit patience et finit par l’arracher. Eric éclata de rire.

« De toute façon je ne l’aimais pas ! »

Seule restait sa cravate desserrée.

Il riait, alors que l'on pouvait entendre les boutons de nacre de sa chemise tomber et rebondir contre le parquet. Des cliquetis qui résonnaient dans son esprit embué. Les mains de Bruce empoignaient fermement les pans de la chemise qui avait perdu soudain son utilité. Il était bien rare de trouver le Lannister dans telle posture, d'ordinaire c'était les femmes qui avaient à trembler de l'état futur de leurs vêtements trop compliqués à défaire. Pas qu'il soit d'un caractère impatient, mais il y avait des soirs où l'envie n'attendait pas ou bien le temps pressait.

Il n'aimait pas particulièrement cette chemise, il l'avait acheté pour avoir l'occasion d'accoster une ravissante petite vendeuse. Ruse qui avait plutôt bien marché, puisqu'il venait de la larguer ! Maintenant que le poisson était remis à l'eau, il n'avait que faire de l’appât ! Il s'en défit et le laissa former un amas de tissu un peu plus loin. A son tour, il dévoila son corps à la lueur dansante des flammes. Une peau légèrement teintée qu'il tenait de ses ancêtres américains, que le feu dorait plus encore, comme c'était le cas de celle de Bruce et de ses cheveux blonds. Une plaisir des yeux que l'alcool n'avait pas encore le temps de lui enlever. Une pression autour de son cou se fit, sa cravate était légèrement tirée pour le ramener vers son compagnon du soir. Il obéit, suivit le mouvement qui amena les lèvres à se poser sur son cou pour le baiser en plusieurs endroits. La commissure de ses lèvres afficha le plaisir qu'il en éprouva. Derrière son apparence carrée et brutale, le chasseur cachait une véritable tendresse qui était des plus appréciables. Il fit de nouveau entendre son rire chaleureux quand il sentit la marque s'encrer dans sa peau. Un rire doux, loin de la moquerie qu'il avait l'habitude de sortir. Presque complice à savoir que tous aimaient marquer leur territoire.

Après avoir offert son cou à l'attention de Bruce, il captura ses lèvres avant de se faire allonger sur le canapé. La chasseur éloigna son visage du sien pour dévorer son corps de ses yeux à la couleur si intense. C'était une impression étrange, être regardé par un être doué des mêmes attributs, capable de juger, de comparer car il en était connaisseur et possesseur. Une nouvelle émotion souleva son cœur en sentant ces putains de yeux glisser le long de sa silhouette. Rien à voir avec l'excitation, non, c'était presque du l'anxiété, oui... du ... stress ? "Est-ce que ça allait lui plaire ?" Non il ne rêvait pas, il se posait bien cette question qu'il n'avait jamais eut à se poser en présence de la gente féminine. Le célèbre Eric Lannister, connu pour courir toutes sortes de jupons n'avait jamais eut à s'inquiéter d'un truc aussi futile que de plaire à l'autre. Il les attirait comme les mouches, il s'entretenait mais c'était plus pour lui qu'autre chose. Ce satané regard posé sur lui le déstabilisait bien que sa mine s'affichait d'un calme olympien. La délivrance quand Bruce sourit tel un prédateur fut immédiate, amplifiée par l'alcool. Tout était démultiplié par le fameux liquide qu'ils avaient passé la soirée à boire. Tout, en passant par les battements de son coeur à la sensation des lèvres du blondinet sur son torse. Des soupirs s'arrachaient de ses lèvres, sa respiration se faisait haletante sans qu'il ne puisse rien contrôler. Et franchement, il s'en moquait. Il était tout en palpitations et ne put retenir un gémissement de fillette quand on vint lui titiller le téton du bout des dents.

Sa main glissa jusqu'à rejoindre sa ceinture, il posa une question qui le ramena à un semblant de réalité.

"Il parait qu'il me fait un cul d'enfer, autant ne pas trop l'amocher...."

Il défit lui même sa boucle de ceinture, mais laissa Bruce faire le reste, il avait l'air dans un bien meilleur état que lui, ce qui le faisait marrer. Il eut à peine le temps de penser à quoi que ce soit que le pantalon était partit à l'autre bout de la pièce, tout comme ses pompes. Encore un poil lucide, il pensa a virer ses chaussettes à l'aide de ses orteils. Il n'y avait rien de plus tue-l'amour ! Oui, il avait visiblement le don de penser à ce genre de détail dans son état actuel.

"Approche un peu...."

Le chasseur prit place entre ses cuisses, Eric sentit la puissance de sa taille se coller à la sienne, vit ses biceps se contracter alors qu'il redescendait lentement à lui. Son visage revint vers le sien, il put passer sa main le long de sa barbe de trois jours avant de poser ses lèvres contre les siennes. Alors c'était ça, de sentir le corps d'un autre homme contre le sien, muscles contre muscles, respiration puissante, membre contre membre. L'homme des médias caressait le dos bien dessiné de Bruce tout en l'embrassant. Ses mains redescendant vers ses reins pour frôler la démarcation de son pantalon. Que faire, enlever tout suspens et lui réserver le même sort que lui ou bien le laisser avec ce faible avantage ? Il choisit d'en jouer, passant une main sous le pantalon pour aller chercher le ferme muscle fessier qu'il devinait sous ses doigts. Muscle qu'il caressa et prit le temps d'apprécier avant de l’agripper en douceur, d'une main presque experte. Son autre main remontait lentement le long de sa colonne vertébrale du bout des doigts, laissant à sa paume le plaisir de sentir sa peau défiler contre la sienne.

Ce qu'il était en train de vivre était inimaginable. Il était dans son salon, le corps entrelacé à celui d'un homme à la carrure plus imposante que lui. Loin du dégoût il en éprouvait même un plaisir gênant. Peau contre peau, les hanches embrassant le même mouvement qui accélérait les rythmes cardiaques et les respirations. Bruce ne passait pas par quatre chemins, impatient comme un beau diable, il avait viré les fringues de tout le monde pour jouer un peu plus sérieusement.

Eric était largué, trop de tension, trop de plaisir, que faire ? Quand ? Quoi ? Il n'était bon qu'à répondre aux agissements du chasseur par des soupirs et autres gémissements divers. Son regard se voilait à sentir sa bouche et ses mains se poser sur son corps. Des mains rugueuses, qui pouvait vous briser, puissantes et pourtant déclenchait une série de frissons chez lui. Sa voix le faisait vibrer par ses accents chaleureux, donnant envie qu'il parle indéfiniment - pas littéralement non plus hein. Qu'est ce que ça faisait d'avoir un mec ?

"C'est plus ... puissant."

Ce dernier mot roula dans sa gorge que les gestes des Bruce rendait rauque. C'était indescriptible, et ça le faisait rire, comme un shooté à la poudre de Lune en plein délire. Le blond descendait, encore et encore, dire que ça le rendait dingue serait presque ça. L'excitation qui le faisait lever ne faisait qu'empirer, et elle en demandait encore... Son rire franc résonna quand à la musculature de ses fesses.

"Le tien serait béni des Dieux alors !"

Des muscles à ne plus savoir qu'en faire, c'était beau. Le regard d'acier d'Eric dévorait Brucie, son corps de marbre et sa gueule d'ange. Il cachait bien son jeu le chérubin... Lui était à sa merci complète. Il se mordit l'intérieur de sa lèvre inférieur pour ne pas lui donner le plaisir de gémir sous ses yeux. Il passa sa main sur son front puis sur ses yeux avant d'ajouter.

"Tu vas me rendre dingue."

il avait chaud, il brûlait de l’intérieur, sa peau ne demandait qu'à être caressée pour que des bruits plus ou moins chastes ne sortent de sa bouche. A fleur de peau, il perdait presque pied, trop d'alcool, trop de plaisir, son corps ne savait plus à qui se vouer... Eric ou bien Bruce ? Le désir tendait le moindre de ses muscles, et de cessait de grimper tout comme il le faisait durcir à son apogée. Il avait envie... cruellement envie de lui.

Eric ne savait même pas dans quoi il s'était embarqué ce soir. L'alcool décuplait ses sensations tout comme il lui enlevait toute notion de bien, de mal, de limite. Les bouffées de chaleur continuaient d’affluer, ravageant toute raison sur son passage. Il ne comprenait plus rien, et ne cherchait plus à comprendre. Homme, femme... sa tête mélangeait tout. Seul son corps ressentait, sa tête se taisait. Inutile de souligner le fait qu'une récidive était totalement hors de propos... No offense... C'était juste ainsi qu'il fonctionnait.

 « WOW ! »

Son corps se contorsionna sous la défensive soudaine du Lannister. Il n'avait pas franchement l'habitude qu'une langue s'aventure dans ce coin là. C'était une sensation inhabituelle que Bruce continua de lui faire expérimenté. De toute manière, ses mains rivées sur ses cuisses ne lui laissait pas franchement le choix ! C'était à toi de te détendre bonhomme. On va pas chercher le gros ours pour se dégonfler à mi-chemin ! Il inspira profondément pour se laisser plus aller. Ceci fait, il ne tarda pas à commencer à apprécier les gestes de son compagnon, par un soupire bien plus parlant que n'importe quel mot.
Ses mains se baladaient sur sa peau, laissant une impression brûlante sur son passage. Le plaisir avait bien du mal à se faire retenir. Bruce remonta lentement vers lui, suçotant son téton. Eric couina à son insu. Ce qui avait visiblement le don d'amuser le blondinet. Son sourire était carrément enrageant. Il avait envie de le lui retirer, ayant l'impression d'être le seul à perdre contrôle de son propre corps. Il attrapa son visage insolent pour effacer ce fichu sourire si sûr de lui par un baiser. Sa main partait de la base de sa nuque pour remonter dans sa crinière, et s'y accrocher le temps de lui faire ravaler son rire. Eric était plus impulsif que d'ordinaire. Peut-être par ce qu'il n'avait plus peur de casser son partenaire cette fois …

Son partenaire guida sa main autour de quelque chose qu'il n'avait jamais touché: le sexe d'un autre homme. Pas qu'il soit dépayser... mais c'était … étrange. A la limite, il savait quoi faire pour une fois. Bruce n'avait pas besoin de bouger plus pour guider le jeune américain. L'embrassant toujours, sa main glissait le long de son membre dressé, allant et venant avec lenteur puis rapidité, jouant avec le rythme tout comme il le faisait avec sa langue. Sa main experte oscillait la pression qu'elle exerçait, ses lèvres enfermaient les soupirs du chasseur, sans les étouffer. C'était bon de reprendre le dessus.

L’aube était déjà là, les rayons du soleil filtraient au travers des luxueux rideaux, caressant la peau des deux amants. Eric était dans son lit, rien d’anormal jusqu’ici, il dormait profondément, et n’y avait rien d’étonnant à cela après la soirée qu’il avait passé ! Ce ne fut que plusieurs heures plus tard que Bruce se réveilla.

Eric sentit une main caresser son dos avec douceur. Une main calleuse, bien loin des petites mains qui avaient l’habitude de sillonner son corps. Dès qu’Eric était touché, il se réveillait. C’était automatique… C’était pour cela qu’il s’évertuait à épuiser complètement ses conquêtes pour qu’elles ne l’embêtent pas pendant la nuit… sauf pour remettre ça. Ce fut donc la raison pour laquelle notre bel au bois dormant ouvrit les yeux sous les caresses d’un amant peu habituel.

Ses iris bleues rencontrèrent le soleil… Aaaarg, mauvais plan. Eric grimaça en gémissant. Il tourna la tête vers Bruce et ouvrit les yeux de nouveau. Il était quelle heure ? Ouaaaaah il avait mal à la tête ! Il passa une main sur son visage avant de poser ses yeux sur l’homme qui partageait son lit. C’était qui lui ??? Il cligna des yeux une fois … deux fois… le temps de se repasser la soirée rapidement.

Apéritif, largage, bar, vodka, Bruce, vodka, pari, toilettes, vodka, Bruce, vodka, maison, vodka, Bruce, vodka … Bruce, etc.

« Bonjour. »

Sa voix était plus grave et enrouée que d’ordinaire, l’alcool était à mettre en cause et peut-être les bruits étranges qu’il avait sorti toute la nuit. Un sourire nonchalant se posa sur ses lèvres. La nuit avait été … éprouvante. Ses muscles s’en souvenaient encore … tout comme la maison. A voir l’état des draps, l’oreiller à l’autre bout de la pièce et le dernier cadavre de bouteille dans l’embrasure de la porte. Une nuit comme il n’en passerait jamais d’autre. Il le savait. Il se frotta les yeux avant de demander.

« Bien dormi ? »

Lui oui. Il se posa sur le flanc… ne sachant pas franchement comment réagir. Devait-il faire comme si c’était une femme ? Ou bien devait-il faire l’homme viril ? Il avait la tête comme une citrouille bourdonnante, impossible de réfléchir… Il avait soif en plus. Connerie de gueule de bois. Il restait donc au naturel, cheveux décoiffés, tête manifestant son réveil récent, guettant presque les réactions de celui qui savait bien plus y faire que lui...

« Comme un bébé. »

Répondit le chasseur avec son rire insolent. Ah, oui, il avait oublié ça. Cet espèce de sourire un peu trop craquant pour être innocent. Il se mordit l'intérieur de la joue en le voyant s'étirer tel un félin. Ok Ok Ok ... il avait fait une connerie... mais c'était assez difficile de la regretter présentement. Et puis, si personne n'était au courant, ça ne serait pas une vraie connerie ... juste une secret. Oui, un secret, c'était parfait ça. Personne au courant, c'était la solution. Pas de problème comme ça.
Bruce se réinstalla plus confortablement sur le lit... Mauvais... très mauvais plan. Eric le trouvait terriblement craquant.

Une connerie cette nuit, c'était sûr. Mais hum... quitte à en faire un secret connu de personne, autant étendre la connerie à la journée entière...

Rah, un jour Eric devrait vraiment apprendre à contrôler ses pulsions.

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