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❝ Il faut parfois fuir pour mieux revenir. ❞
 :: Royaume-Uni :: Plus loin
François Loiseau
Jeanne d'Arc
François Loiseau
Messages : 906 Crédits : deadpool
Age du personnage : Quarante et un ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Détective
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Raton-laveur
Epouvantard : Un loup-garou, un loup-Grendel, recouvert de boue noire et sirupeuse, aux yeux bleus, de glace
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Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Sam 14 Avr 2012 - 23:20
    Tu avais senti le sang quitter ton visage, te laissant d'une pâleur remarquable. C'était à la troisième lettre d'un de tes clients que tu t'étais douté que quelque chose n'allait pas. Troisième lettre pour te dire qu'il ne voulait plus faire affaire avec un être dangereux et impur. À ce client, tu avais renvoyé une lettre lui demandant des explications, ne comprenant pas du tout cette réaction injustifiée, et tu avais reçu une page du Sorcière Hebdo comme seule réponse. Une page arrachée du la dernière édition du magazine à potins et, justement, la page desdits potins. Sur celle-ci, une photo de toi. Intrigué, tu avais lu le petit encart en se demandant bien ce que les journalistes d'un magazine comme celui-ci pouvaient bien avoir à dire sur toi, un détective sans histoire et sans intérêt.
    Trop de choses, apparemment.
    Ton souffle s'était coupé dans ta poitrine en lisant les lignes. Puis en les relisant. Tu faisais très attention à garder ta vie privée, disons, privée, tu ne sortais que peu, tu ne parlais pas de toi, et tu te retrouvais tout de même fiché. Fiché comme un paria qui se parlait seule, fiché comme un criminel relâché sans raison, fiché comme potentiellement une créature magique dangereuse ou... n'importe quoi.

    Tu es parti en trombe de ton bureau pour aller courir. Courir dans tes habits de travail, sans te soucier que d'autres te voient et pensent n'importe quoi de toi. Tu t'en foutais. Tu avais seulement besoin de courir et d'oublier que des personnes croyaient vraiment cet encart mensonger, enfin, presque, et que c'était toi qui en faisait les frais. Ce n'est qu'après avoir couru dans toute la ville, joggeur aux habits peu adaptés, que tu as décidé d'aller voir Clark. Comme un réflexe. Quand ça allait mal, jadis, tu allais le voir. Pourquoi cela devrait-il changer ? Vous avez changé, mais certaines choses sont immuables. Tu es arrivé en trombe à son restaurant, celui-ci fermant à peine ses portes pour la nuit, lui offrant comme salutation ton sourire un peu piteux, un peu hésitant, et tes yeux encore tristes.

    Et c'est là que l'idée est venue.


♠♠♠

    Sous tes pieds, le crissement des feuilles et des branches. Dans tes oreilles, que les oiseaux qui revenaient des pays plus chauds, entonnant quelques mélodies pour ceux qui osaient s'aventurer dans leurs terres. Tes yeux sont fixés sur le dos de Clark, qui ouvre le chemin. Et ton esprit, lui, est entièrement concentré sur où tes pieds se posent. Tu es d'un naturel maladroit et tu es plus que susceptible de ne pas remarquer une fourbe racine et donc de tomber. Avec tout le matériel de camping que vous trimballez l'un et l'autre, ce serait plutôt douloureux.

    Pas de mariage karkien auquel vous n'avez pas été invité, ni l'un ni l'autre. Pas de ragot racoleur à ton sujet, ni au sien d'ailleurs. Pas de problèmes d'Azkaban, de Ministère, de tueur en série échappé et voguant dans la ville, pas de filles, pas de passé, ou de n'importe qui. Que du présent, que vous deux en train de cheminer dans les confins du pays de Galles où Clark a proposé d'aller pour la fin de semaine. Une fin de semaine de tranquilité, pour échapper un peu à la vie londonienne et à tous les problèmes qu'elle en cesse d'apporter. Tu avais accepté avec grand plaisir, lorsqu'il avait lancé cette idée, lors de ta visite impromptue à l'Hippogriffe Rassasié.
    C'était au moins la meilleure idée du siècle.
    Ta concentration se perd quelques secondes et tu dérapes un peu sur une racine, mais te rattrapes efficacement. Un peu d'équilibre et le tour est joué. Tu ne sais pas où ton ami vous emmène, en fait, mais tu lui fais confiance. C'est après tout son pays, ses terres, il doit bien avoir un ou deux coins de paradis cachés à quelque part au fond de la forêt galloise. Et puis, tu ne te rappelles même plus de la dernière fois que tu as été camper.

    « Je savais même pas que tu savais camper. C'est dans le manuel éducatif du parfait petit héritier, ça, comment allumer un feu sans baguette ? »

    Sortir du stress de la vie quotidienne te rend plus léger, plus farceur, comme l'indique ta voix taquine. Rares sont ceux qui te voient autrement que dans ton rôle sérieux, distant, alors que celui plus amusant te convient bien plus. Et puis, tu peux bien parler, de charrier les autres sur leurs capacités de survie en plein air. Une légère brise te fait frissonner au-travers de ton pull de laine. La nuit risque d'être frisquette.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Sam 21 Avr 2012 - 17:12
La semaine avait été éprouvante. Elle avait suivi sa mission d’extermination d’un mec gênant. Il n’était pas hypocrite, il n’allait pas dire que ça lui faisait quelque chose alors qu’il avait déjà tué par le passé, sans même ciller. Cette fois n’avait pas été très différente des autres, hormis la discrétion qui était de mise. Cependant après des années à ne pas avoir à tuer qui que ce soit de sang-froid (quoi que…si on comptait Azkaban…Bref), il ne pouviat pas dire que ça ne l’atteignait pas. Alors oui, ça, plus le restau, plus Chris qui veut de moins en moins le voir…Un tout qui a finissait par avoir raison de lui, surtout au niveau émotionnel. Plus fébrile, plus à cran…Clark avait du mal à tenir le coup. Ca et puis pour une fois il avait acheté Sorcière Hebdo, pour voir comment le journaliste qui lui avait rendu une petite visite peignait son restaurant, il y trouvait un encart sur son meilleur ami. Encart très peu flatteur. Comme s’il avait besoin de ça. D’ailleurs, il retenait Lisa sur ce coup-là ; que ce soit elle qui ait écrit ce potin ou non, il lui en voulait un peu. D’accord, elle n’était pas au courant du lien entre eux. C’était peut-être pour le mieux, mais même ; user d’un truc pareil pour écrire un potin, Clark n’avait jamais aimé ça. Une des raisons pour lesquelles il ne lisait jamais ce genre de presse. Par Merlin, rien que cet encart lui avait miné la satisfaction sur l’article, plutôt sympa, sur son restaurant.

Il ne fut pas franchement surpris de voir arriver François le soir même, alors qu’il fermait le restaurant, la mine déconfite et visiblement agité. Il ne se demandait même pas pourquoi. Ils savaient tous les deux pourquoi. C’est pour ça qu’à peine eut-il finit de fermer les loquets de son restaurant, Clark choppa François d’une main à la nuque et l’attira contre lui, le serrant doucement, comme pour le protéger du monde extérieur. Il avait toujours tenté de le protéger, dès Poudlard, des gens qui cherchait à lui nuire, parce qu’il ne contrôlait pas ses visions, il n’avait pas choisi de les avoir. Alors oui, ça énervait le gallois qu’on se moque de lui pour cela, qu’on le persécute.

Puis ses pensées allèrent très vite ; ils avaient besoin d’air tous les deux. Loin de la ville, loin de Londres et tous les problèmes, toute l’agitation qu’allait causer le mariage prochain de Kark avec une nouvelle femme. L’idée du camping lui sauta tout de suite à la tête et il lui proposa, parlant avec urgence, lui expliquant qu’il savait où ils allaient, connaissant l’endroit comme sa poche. Plus vite ils partiraient, plus vite ils pourraient se détendre et oublier tous leurs soucis.

Dès le lendemain, ils avaient transplanés au Pays de Galles, près de la forêt des Breacon Becons, finissant le chemin à pied pour profiter de la beauté du paysage local. Il avait envoyé un hibou au restaurant pour expliquer la situation à Jonathan, lui précisant bien qu’il serait de retour lundi. Clark savait déjà qu’il allait grogner comme quoi son patron était un irresponsable, qu’il devrait lui mettre des coups de pieds aux fesses plus souvent. La possibilité que leur fuite inopinée à deux risquaient, bon soyons honnêtes : allaient conforter Bruce dans ses idées folles qu’ils étaient un couple qui se cache ne lui effleura même pas l’esprit. Il voulait simplement passer quelques bons moment avec son meilleur ami qu’il venait de retrouver après des années de silence radio par sa propre faute, point final.

Ils avancèrent tranquillement dans la forêt luxuriante, véritable paysage de conte de fées : les grands arbres nus de toute branche ou feuille avant dix bons mètres et offrant pourtant une ombre douce sans être oppressante grâce aux cimes des arbres. Des cours d’eau offrant fraîcheur et calme, certains descendants pour aboutir sur des chutes d’eau peu hautes mais magnifiques, bien souvent entouré de roches recouverte de lierre tombant. Il se tourna vers François quand il posa sa question, riant de bon cœur.

"Non, ça fait partie du manuel « partir en vacances avec ses beaux-parents moldus »" puis il ajouta, après avoir pris le temps d’observer un peu autour de lui "On est presque arrivé ; on pourra bientôt se poser."

Ils marchèrent encore une bonne heure avant de déboucher de la forêt dans une clairière ombragés, mais dénuée de racines ressortant du sol, de cours d’eau ou de pierres traitres ; il y avait cependant, à cinq minutes de marche à peine, une des nombreuses cascades de la forêt. Laissant tomber son sac au sol, il commença à en sortir de quoi monter la tente. La tente magique qu’ils avaient toujours utilisée avec ses beaux-parents et Anna après leur mariage. Spacieuse, elle leur éviterait d’être trop à l’étroit et disposait en plus de tout le confort qu’on peut réclamer en camping. Ca lui prit bien une demi-heure pour monter la tente entièrement, mais il n’avait pas perdu le coup de main et c’était tant mieux. Il demanda à François de lancer un sort de repousse moldu. Pas la peine de risquer de se faire chopper par des moldus en train de faire de la magie, ça serait un coup à gâcher ces petites vacances improvisées. Quand enfin ils eurent finis de s’installer, Clark se laissa tomber dans l’herbe de la clairière, les bras sous la tête, profitant du calme qu’offrait la nature environnante.

Il les sentait bien ces vacances…
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Dim 22 Avr 2012 - 6:42
    Le rire de Clark te fait rire toi-même. Ça te manquait, les choses simples comme entendre Clark rire. Tu ne le lui diras sans doute pas, ou peut-être plus tard, mais ça te fait du bien. Juste ça. Un petit hochement de tête à sa réponse, tu avais presque oublié qu'Anna était née-moldue, et tu te demandes ensuite si « bientôt » est la même chose dans ta tête que dans celle de ton ami. Sans doute pas. Et en effet, pas du tout. Ton bientôt était cinq minutes, le sien est plus d'une heure, mais tu ne rechignes pas. Tu laisses ton esprit vagabonder d'une pensée à l'autre, l'accrochant à des détails qui sont maintenant loin de toi. Le fait que ce soit Elisabeth qui ait peut-être écrit ce potin, faisant naître une pointe de rancune dans ton coeur. Tes clients qui délaissent tes services. La mort de l'ambassadeur, il y a de cela peu de temps, lors de ta mission faite pour le tuer, justement. Le fait, anecdotique, que pendant que tu tentes de ne pas tomber entre un ruisseau et un trou de vase, Kark épouse une nouvelle femme en toute impunité. Un soupir pour toi-même. Certaines choses sont pourries jusqu'à la moelle. La société magique actuelle, par exemple.

    Vous arrivez enfin à destination, dans une clairière ombragée et accueillante. Tu te disais que ces petites vacances de ta vie normale allaient être plaisantes : finalement, elles risquent d'être merveilleuses. Et sans doute que Clark te réserve encore bien des surprises.

    Tu poses ton sac au sol et tu t'étires un peu, faisant craquer tes épaules endolories par la marche et le poids de ton sac. Tu n'as même pas pensé à lui jeter un sort d'allègement quelconque, à croire que tu souhaitais renouer avec les quelques moldus de tes origines. Et pendant ce tmeps, ton ami s'amuse follement à monter la tente. Tu l'aiderais bien, malgré ta maladresse qui risquerait de lui planter un piquet dans le pied ou dans un œil, mais sa demande est plus logique. Repousser les moldus : un truc auquel tu n'avais pas pensé. Logique. Une gorgée d'eau juste avant de partir, dans la gourde accrochée à ton sac, tu en renverses la moitié sur ton menton, t'es vraiment incapable de faire quelque chose sans faire n'importe quoi. Tu pars ensuite avec ta baguette pour étendre le sort repousse-moldu un peu plus loin que le périmètre de votre tente. On n'est jamais trop prudent, en tant que sorcier, et se faire arrêter pour sorcellerie au Pays de Galles, ça risque de ne pas du tout vous détendre. Un sifflement joyeux s'échappe de tes lèvres, entre les murmures pour installer les sorts nécessaires, et quand tu reviens au campement, Clark est couché dans l'herbe, les bras sous la tête. Hé bien, c'est qu'on se la coule douce, ici. Tu es tenté de faire comme lui, d'ailleurs. Te coucher sur l'herbe tendre et dormir un peu, te laissant bercer par les chants des oiseaux. Oublier un peu. Tu attrapes ton sac laissé au sol et tu le mets dans la spacieuse tente, commençant à défaire tes affaires un peu. Enfin, jusqu'à ce que ce tu te rappelles que vous avez toute la journée, la nuit, et en fait toute la fin de semaine. Ô bonheur de ne pas avoir de contraintes.
    Tu ressors de la tente et reviens aux côtés de ton ami, étendu dans la même position que précédemment. Ho, si tu ne le secoues pas un peu, il risque de s'endormir là. Tu te penches au-dessus de Clark et lui fous une chiquenaude sur le nez pour lui faire ouvrir les yeux, clamant bien fort, un sourire sur les lèvres :

    « Tu vas pas dormir maintenant ? Allez, montre-moi ton paradis ! On se reposera plus tard. »

    Pire qu'un enfant.
    Après tout, pour la fin de semaine, vous avez mis les adultes de côté pour revenir les adolescents que vous étiez. Autant en profiter et ne plus penser à vos petites vies, profiter du bruit de chute que tu entends pas très loin de votre campement, profiter de la présence de l'autre.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Sam 28 Avr 2012 - 20:17
Dire qu’il pensait pouvoir en effet se reposer un peu après toute cette marche, juste une petite heure, avant d’avoir quoi que ce soit d’autre à faire. Raté. Pourtant ils avaient toute la journée et toute celle du lendemain pour aller vagabonder et découvrir, ou redécouvrir dans son cas, la beauté de l’endroit. Cependant, selon son ami, le meilleur moment était maintenant pour partir visiter le coin. La chiquenaude qu’il reçut sur le nez lui fit rouvrir les yeux comme si une alerte venait de se réveiller dans son crâne. Clark se calma immédiatement quand il aperçut le visage souriant de François au-dessus de lui. Il était à cran, beaucoup trop pour un simple propriétaire de restaurant. Ces vacances tombaient vraiment à pique. Poussant un lourd soupir amusé, le gallois se releva avec l’aide de son ami et lui fit signe de le suivre, non sans prendre une gourde d’eau au passage.

"T’es prêt à marche j’espère, parce qu’on va faire un petit bout de chemin."

Il ne rigolait qu’à moitié. Ils n’allaient pas non plus marcher pendant des heures, mais un tour du coin à pied, avec le sol inégal et jonché de racines d’arbre et de pierres, ça pouvait fatiguer assez vite. En tout cas, François avait trouvé l’argument parfait pour pousser Clark à lui faire la visite du lieu. Il ne parlerait pas ou très peu d’Anna, refusant de laisser la mélancolie et la tristesse de cette perte lui gâcher le plaisir de cette excursion imprévue avec son meilleur ami qu’il avait perdu de vue (et il fallait bien le dire, garder hors de sa vie pendant plusieurs années, plus ou moins consciemment).

La forêt qui les entourait était riche, mêlant grands espaces avec des conifères, des sapins pour la plupart, et d’autres espaces recouverts de ces grands arbres fins et s’élevant jusqu’au ciel, donnant un air à la fois mystérieux et lugubre à cette partie de la forêt. Ces arbres, dont les racines sortaient de terre pour créer des pièges pour les pauvres néophytes qui se perdaient dans cette immensité boisée. Ils arrivèrent vite à un cours d’eau et Clark le remonta, vérifiant que François suivait toujours, s’arrêtant quand il le sentait faiblir, l’attendant, prenant son temps. De toute façon, ce n’est pas comme si ils devaient se presser. Les oiseaux chantaient, mais peu, laissant surtout les bruit du vent dans les feuillages et des cours d’eau régner. C’était si calme, ça changeait tant du brouhaha incessant de la ville, même de Pré-au-Lard, que rien qu’un instant, Clark fut tenté de tout laquer pour aller s’enterrer au plus profond de sa terre natale, loin de tous les problèmes et des tracas de la vie mouvementée qui était la sienne en ce moment. Mais il ne pouvait, aussi tentant que cela puisse paraître.

Arrivant à l’amont du cours d’eau, ils arrivèrent à une chute d’eau. Pas bien grande, cinq ou six mètres tout au plus, avec avant plusieurs paliers. Le bruit d’eau était ici omniprésent, reposant...Sous la chute se trouvait un petit bassin naturel, d’une profondeur d’un mètre environ, rempli d’une eau claire laissant voir le fond, tapissé de grosses pierres lissées par l’érosion. Du lierre tombant cachait aux yeux des visiteurs les pierres formant un mur naturel entourant la cascade. Un vrai petit coin de paradis.

"Voilà, si on veut aller plus loin on mettra des heures à revenir après. Mieux vaut être revenu à la tente avant la nuit noire. Cette forêt est très traître la nuit."

Ca et qu’il préférait ne pas imaginer ce qu’allait donner le fait de devoir se retrouver dans la forêt alors que le brouillard nocturne était levé, rendant la visibilité difficile. En attendant, il s’assit sur une pierre au bord de la mare naturelle, bien content de s’arrêter après toute cette marche.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Dim 29 Avr 2012 - 8:34
    Fou comme il a réagi vivement à la simple chiquenaude que tu lui as flanqué sur le nez. Nerveux ? Sans doute. Sans doute aussi aurait-il voulu vraiment se reposer un peu, mais tu es pris d'une énergie que ton caractère rêveur et mélancolique brime plus souvent qu'autrement. Vaut mieux en profiter et ne pas tuer cette énergie dans l’œuf, mieux vaut l'exploiter. Tu aides Clark à se relever du sol, lui tendant une main secourable, avant de hocher la tête pour lui signifier que tu n'as pas peur de marcher. Tu es en bonne forme physique, malgré ton manque de sommeil flagrant, et tu devrais être capable de survivre à une petite marche dans les bois. Tu attrapes ta propre gourde d'eau et l'attaches à une ganse de ton pantalon avant de partir à la suite du guide de la fin de semaine, te concentrant une nouvelle fois sur ta progression.
    Et tu fais bien de regarder où tu vas.
    Tu vois Clark s'arrêter quelques fois devant toi. Non pas parce que tu es incapable de tenir le rythme, mais bien parce que tu as réussi à tomber quelques fois, ou que tu as perdu ton précaire équilibre. Ou, oui, bon, peut-être parce qu'une ou deux fois, tu t'es arrêté pour reprendre ton souffle, le chemin sur un plan aussi inégal n'étant pas de tout repos. Vous avez tout votre temps, de toute manière, et vous êtes peu bavards, ce qui vous donne tout le temps nécessaire pour profiter du bruit de l'eau qui cascade près de vous, de tout ce que vous voyez. Tu n'étais jamais venu au Pays de Galles auparavant et tu ne regrettes pas cette première expérience, même en récoltant des mains écorchées par ta maladresse. Le chemin en vaut la peine, cela dit. Lorsque vous arrivez à destination, tu ne peux empêcher un petit « Wow » d'émerveillement devant la beauté du paysage.

    Tu laisses tomber ta gourde dans l'herbe et tu t'assis à côté de Clark, tes yeux vifs détaillant toute la nature autour de toi. C'est magnifique. Tu ne pensais pas trouver ça. Ça t'apaise, ça te calme. Être si loin de Londres te fait déjà du bien et être ici n'est que mieux. Pour toi, évidemment, pour ton ami également.

    « Non, ici, c'est... c'est parfait. »

    Et plus que parfait, même.

    Tu as chaud. Tu enlèves ton pull en laine, tu es en t-shirt dessous, et tu décides aussi d'enlever tes chaussures et tes bas, remontant le bas de ton pantalon pour mettre tes pieds dans la mare naturelle si près de toi. L'eau est glaciale, vous êtes tout de même en avril ne l'oublions pas, et tu as donc un cri bas de surprise, mais tu t'habitues à l'eau. Ou pas. Peut-être simplement arrêtes-tu d'avoir une quelconque sensation dans tes orteils, ce qui explique que tu ne ressentes plus la morsure de l'eau. Tu y plonges même tes mains et tu en balances sur Clark, trempant son pantalon de l'eau à très basse température. Tu ris et te le pousses un peu, malicieux. Tu es encore assis, plus bas que lui puisqu'il est sur une pierre, mais c'est tout de même toi qui lui lance un défi sur un ton fanfaron qui ne te ressemble pas et que contraste vivement avec le François des jours sombres :

    « Cap ou pas cap d'aller te baigner, Blackburn ? Je suis certain que ça te fait rien du tout, une eau aussi froide. »

    Évidemment, on ne parle pas de toi.
    Et pour que tu appelles Clark « Blackburn », c'est que tu cherches réellement à le provoquer.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Mar 8 Mai 2012 - 12:48
C’est amusant de voir les réactions des gens quand on les amène au Pays de Galles pour la première fois ; car il faut bien le dire, très peu de britannique étaient déjà allés au Pays de Galles. Tous connaissait la région, avec sa capitale et étaient capables de reconnaitre l’accent ; mais quant à en savoir plus c’était assez rare. Ils savaient que c’était l’ancienne région minière, le pays de moutons du bailey et de la pluie. Point final. Il ne s’en plaignait au final, ça lui permettait de partir faire du camping tranquille, sans risquer de croiser trop de touristes. C’était une région relativement préservée étant donné le peu de visiteurs. Tant mieux. Ça lui permettait aussi de rencontrer les regards émerveillés des gens qu’il amenait sur ses terres natales. Comme François en cet instant. C’est vrai qu’il avait choisi une partie de la région particulièrement belle, mais ça ne fait pas tout.

Clark s’était de nouveau perdu dans ses pensées, laissant ses angoisses, ses problèmes et ses pensées déprimantes s’échapper par la grande porte, laissant le bruit calme de l’eau et du vent alentour le bercer et le calmer. Il revint à la réalité par de l’eau froide atterrissant sur son pantalon, lui arrachant un bruit de surprise (qu’il nierait totalement avoir fait plus tard mais passons) et il tourna vivement la tête vers on ami. Oh…Il connaissait ce regard et ce sourire. Le gallois savait exactement ce qui se cachait sous ces yeux malicieux et ce grand sourire tout innocent qui cachait bien des choses. Oh oui il le savait. Il retrouvait le François de Poudlard, celui qui sortait quand il se savait entouré d’ami, loin des regards jugeurs et moqueurs des autres camarades de classes. La preuve en était cette provocation, ce petit défi qu’il lui lançait, usant de son nom de famille pour mettre l’emphase sur cet aspect de jeu qu’il voulait. Clark lui rendit son sourire, secouant un peu la tête, et retira sa chemise, ne gardant que son maillot de corps, ses chaussures et ses chaussettes, et se leva sur sa pierre, un peu en retrait de François.

"D’accord…" il s’étira les bras, les jambes…Il fallait se méfier, le sourire malicieux de Clark n’annonçait rien de bon "Mais pas seul !"

Sur ces quelques mots et avant que François ait le temps de faire quoi que ce soit, voilà le gallois qui entrainait son ami tout entier dans l’eau, ne retenant pas le cri de surprise qui fit le chemin hors de sa gorge lorsqu’il entra en contact avec l’eau glaciale, le pétrifiant pendant de longues secondes, le temps que son corps d’habitue à la température de l’eau. Il passa ensuite une main dans ses cheveux trempés, débarrassant son front de mèches mouillées qui lui brouillait la vue. S’appuyant sur le fond de la marre, Clark se tint debout dans l’eau, eau lui arrivant un peu plus haut que la taille, grelotant violement contre la brise qui réveillait le froid de l’eau imprégnée dans le tissu de son T-shirt.

"Bordel de goule en slip de bain !" jura-t-il, rajoutant quelques jurons en gallois pour la forme, avant de prendre des grandes respirations, comme pour vaincre le froid qui tentait de s’insinuer jusqu’à ses os "Si on ne finit pas malade en revenant lundi, on pourra s’estimer heureux François."

Lâcha-t-il sur le ton de la rigolade, même si dans le fond, c’était vrai. Ils risquaient de se choper un truc bien méchant s’ils restaient trop longtemps et dans l’eau et dans leurs vêtements trempés. Ce soir, une bonne soupe bien chaude histoire de se réchauffer. Au moins.
François Loiseau
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Mar 8 Mai 2012 - 21:01
    Défi accepté : Clark se lève et retire sa chemise, ainsi que ses chaussures (bonne initiative), avant de s'étirer en gardant un sourire qui ne te dit rien qui vaille. Bon, après tout, il va quand même se baigner dans une eau glaciale, donc vaut mieux en rire qu'en pleurer.
    Pas le temps de réagir que tu te sens pris à bras le corps et que tu atterris dans la mare d'eau glaciale, poussant un cri de surprise. Ton souffle se coupe au contact de l'eau et lorsque tu as enfin pied, après un petit moment de panique, tu émerges en crachotant la gorgée que tu as faillit avaler lors de la plongée. Bon sang de bouse de troll. Tu passes ta main dans tes cheveux pour écarter tes mèches trempées de ton front, claquant des dents. En plus, il vente, ça n'aide pas ta cause. Votre cause, même, puisque ton ami est dans la même position que toi. Tu ris en entendant les jurons lâchés par Clark. En effet, si vous revenez sans avoir chopé la crève, ce sera un miracle. Et ça, tu n'es pas du tout convaincu que ça va arriver.
    Tu retires ton t-shirt et l'essores, avant de le lancer sur la berge, le faisant rejoindre ce que tu as de vêtements secs. Tu as la chair de poule et tu entends tes dents claquer. Pour avoir chaud, il faut bouger. Et pour bouger... Tu tournes la tête vers Clark, debout dans l'eau jusqu'à la taille et trop occupé à se réchauffer pour te porter une réelle attention, et sans prévenir, tu te jettes sur ton ami pour l'entraîner avec toi dans l'eau, lui remettant la tête sous l'eau avant de s'éloigner de lui en riant à gorge déployée.

    Dommage que ce faisant, tu te rapproches de la chute et que tu reçoives une charge d'eau glacée sur la tête de façon brusque.

    Un couinement et tu reviens plus près de Clark, maladroitement, tes pieds dérapant sur les pierres du fond de la mare. Tu es incapable de s'arrêter de rire, ton rire se coupant de claquement de dents. Ça rafraîchit le corps et l'esprit, pour sûr. Vous allez être des splendides vieillards, avec aucune ride et rien qui tombe, après un tel traitement choc.

    « Par le slip d-de-de Merlin, j'ai ja-ja-mais eu aussi f-f-froid. »

    À entendre ta voix entrecoupée par le froid et le rire, difficile de faire autrement que te croire. Tu entreprends de sortir de la mare et tu sors ta baguette pour sécher tes vêtements. Enfin, non. Tu en la sors pas parce qu'elle n'est pas dans ta poche. Tu tâtes ton pantalon avec précipitation avant de te retourner vers Clark, étouffant difficilement un rire aussi nerveux qu'amusé.

    « J'ai p-p-perdu ma ba-baguette. »

    Ce n'est pas la panique, elle ne peut être que dans la mare, mais tu vas avoir besoin de l'aide de Clark pour qu'il fasse un petit Accio et la retrouve. Ou alors, il va te laisser plonger pour la récupérer seul, ce qui serait vil. Les deux options sont possibles. Tu ne sens déjà plus te pieds et tu sais que tes lèvres vont bientôt atteindre des teintes bleutées, si tu restes plus longtemps, mais peu importe. La soupe chaude du soir n'en sera que meilleure, ainsi que le feu de camp pour se réchauffer encore plus.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Ven 18 Mai 2012 - 19:11
Le plongeon surprise qu’il impose à François tira un cri de surprise de ce dernier. Niark ! Emergeant de l’eau glacée, Clark eu un grand sourire fier de lui. Un vrai gamin des fois. Il allait sur ses quarante ans et il avait encore l’esprit à faire des blagues comme ça. Mais après tout c’est là que se trouvait la vraie jeunesse, dans la tête et non pas sur le visage. Si on se considérait comme vieux alors on l’était irrémédiablement, on se croyait jeune, on le restait plus longtemps. Selon certains avis féminins, cette méthode semblait porter ses fruits…Alors pourquoi changer ? D’autant plus qu’avec François, il ne pouvait pas s’empêcher de retrouver le comportement d’ado qu’il avait été, là où ils avaient été le plus proches. Ça lui permettait d’oublier un peu qu’il était un adulte avec un fils qu’il devait protéger, un passé encombrant et des squelettes pleins les placards à balais. Même s’il aimait son fils et qu’il ne regrettait pas ses secrets vu la vie qu’ils lui avaient apportée.

Peu de temps pour respirer qu’il se retrouve sous l’eau une nouvelle fois. Clark remonte comme monter sur un ressort et concoctait déjà un plan de vengeance qui fut noyé en même temps qu’un éclat de rire fit son chemin hors de sa gorge. Il faut dire que le couinement que poussa François était tout simplement impayable et Clark du s’asseoir sur une roche non loin pour éviter de finir la tête dans l’eau tant il se tenait les côtes en riant.

"Je crois que j’ai jamais rit en ay-ayant aussi froid !"


D’ailleurs tu ne te fis pas prier pour sortir de la mare glacée avant de tomber si malade qu’il ne pourra pas se lever le lundi matin pour aller bosser. Il retira son t-shirt lus que trempé et l’essora, futilement, dans l’idée qu’il sèche plus vite puis tourna le visage vers son ami, un regard interloqué sur le visage. Comment ça il avait perdu sa baguette ? Où ? La mare…Il s’empressa de chercher sa propre baguette pour ne trouver que le vide. Ah…Oui…C’est vrai, il l’avait oubliée à la tente. Ce n’est pas comme s’il pensait vraiment en avoir besoin. Il jura en gallois, une nouvelle fois et se tourna plus pleinement vers François.

"Bon, je vais la chercher, sors de l’eau avant de finir en bonhomme de neige. Elle est pas bien grande cette mare ça sera vite fait."


Aussitôt dit, aussitôt fait, Clark retourna dans l’eau, son corps déjà glacé ne sentait presque plus le froid de l’eau. Serrant les dents pour éviter qu’elles claquent, il avança dans la mare, observa autour de lui. Au moins il n’avait pas besoin de plonger, les baguettes ça flotte (merci le bois !). Après quinze bonnes minutes à parcourir la mare il la retrouva, de l’autre côté de la cascade. Allez, bonjour la douche. Il se dépêcha de retourner sur la rive et prit le bras de François.

"On ne va pas traîner"

Un transplanage plus tard ils étaient à la tente. Le gallois se précipita dedans pour aller se changer et se sécher. Il en oublia François pendant un moment, mais il était un grand garçon, il savait ce qu’il devait faire.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Mar 12 Juin 2012 - 10:24
    Vous faites de bien beaux sorciers, tous les deux. Toi qui a perdu ta baguette, Clark qui n'a pas emmené la sienne à la cascade. Tu acquiesces un peu de la tête quand il te dit de sortir et attrapes vos vêtements laissés sur la berge, en plus de ceux mouillés que vous avez retiré, le claquement de tes dents se faisant entendre avec force. Bien que tu ne sois pas un modèle de minceur extrême, tu n'en restes pas moins élancé et la fatigue te bouffe rapidement ton énergie, sans parler du froid, et tu te dis que tu aurais peut-être dû investir dans un peu plus de brioche. Finalement, ton ami trouve ta baguette et ressort de l'eau rapidement, prenant ton bras pour transplaner jusqu'à votre campement.

    Tu le laisses entrer dans la tente en premier, sans qu'il t'ait redonné ta baguette d'ailleurs. Tu restes quelques minutes hors de la tente pour regarder, encore une fois, les alentours. Le sentiment de sérénité qui émane de cet endroit est fort. Tu resterais bien là à penser encore un peu, mais le vent froid sur ta peau trempée t'encourage à te sécher avant de revenir à des considérations métaphysiques telles que les tiennes. Une longue inspiration et tu entres dans la tente, à la suite de Clark, déjà en train de se sécher. Bonne chose. Tu récupères ta baguette, laissée sur une table basse, et enlève ton pantalon trempé, que tu jettes à côté de ce qui sera ton lit, situé pas bien loin de celui de ton ami. Les tentes sorcières, un merveilleux avantage sur celles moldues. La seule fois où, adolescent, tu avais tenté d'aller camper à la moldue avec ta jeune soeur, vous aviez lamentablement échoué, d'ailleurs... Seul point positif : les machins sucrés que Clara avait trouvé dans un magasin d’alimentation moldu et qui se mangeaient après avoir été cuit au-dessus du feu, sur des bout de branche. Impossible de te rappeler du nom de ces choses, mais à cet instant, tu te rappelles du goût avec une exactitude soufflante. Y avoir pensé... Non, en fait. Aller acheter des trucs moldus est plus risqué que lorsque vous étiez adolescents. Tu ne l'aurais pas fait. Pensée chassée en même temps que tu accroches tes pantalons pour que ceux-ci sèchent. Tu siffles, sans t'en rendre compte, tandis que tu réussis à extirper des vêtements secs de tes affaires, te séchant d'un coup de baguette avant d'enfiler tes fringues et de remettre ton pull de laine par-dessus. Tu perds facilement ta chaleur corporelle et tu préfères ne pas tenter le diable plus que nécessaire.

    « Quand on aura atteint l'âge du vieux Lufkin, on aura encore l'apparence de jeunes hommes. Une trempette par jour éloigne les rides pour toujours. »

    Le directeur du département des accidents et catastrophes magiques, centenaire de ce que tu sais. Ta voix est enjouée, plus enrouée par le froid. Les frissons sur ta peau disparaissent petit à petit, tandis que tu te réchauffes. Par contre, tu aurais bien envie d'une soupe bien chaude, ou encore d'un thé, ou même d'un chocolat chaud. Tu te retournes vers Clark, enfilant tes chaussettes en sautillant à chaque fois sur un pied :

    « Dis-moi que toi aussi tu rêves d'une soupe. Et d'un bon feu. »

    Et d'un tas de trucs régressifs, également, mais pour le moment, autant se contenter des demandes de base. Chaussettes mises, tu relèves la tête, souriant, tes cheveux encore trempés ébouriffés sur ta tête.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Dim 17 Juin 2012 - 16:55
Quand il voit François hésiter devant l’entrée de la tente, Clark comprend le message et entre, déposant la baguette de son ami sur la table en passant. N’empêche, malgré son mariage avec une née-moldue, le gallois ne regrettait pas les bonne vieilles tentes de camping sorcière, avec le confort nécessaire. Récupérant sa propre baguette, il alluma un feu, histoire d’amener un peu de chaleur dans la grande tente qu’ils occupaient et entreprit de se changer alors que François revenait. Dire qu’il y a quelques mois, cette situation n’aurait rein été de plus que deux vieux amis se changeant…Depuis ce matin fatidique suivant leur retour d’Azkaban où Bruce était venu leur apporter les croissants le matin, plus rien n’était neutre entre eux. Malgré l’envie de Clark de faire comme si. C’est pour cela que, malgré leur proximité retrouvée et le fait qu’ils ne soient que tous les deux dans cette tente, le restaurateur se changea. Plus vite qu’à l’habitude, certes, mais ça ne voulait rien dire.

Il se tourna vers François, qui venait de faire une blague. Sur le vieux Lufkin. Clark rit, parce que le Lufkin, ils le connaissaient tous les deux bien, leurs anciens services souvent en relation avec celui de ce vieux rabougris et sévère Lufkin. C’est vrai que les rides, sur son visage, n’étaient pas ce qui manquait. Pourtant, à l’âge qu’il avait, il ne les faisait pas. Ca les avait toujours impressionnés quand ils bossaient encore pour le Ministère.

Oh oui. Une bonne soupe, brûlante, de quoi les réchauffer de l’intérieur pour faire cesser ces tremblements de froid qui les secouaient depuis qu’ils avaient fait leur petit plongeon intempestif dans la chute d’eau. Et François qui gardait ces cheveux mouillés…Le meilleur moyen pour chopper la mort. Poussant un soupir entre attendrissement et résignation, Clark prit une serviette dans son sac et la plaça sur la tête de son ami, commençant à sécher ses cheveux avait de lui laisser la serviette afin qu’il termine.

"A quoi ça serve que je te fasse une bonne soupe bien chaude si c’est pour que tu tombes malade à cause de tes cheveux trempés ? Hein ?"
son ton était clairement celui de l’amusement.

Se détournant de son ami, il alluma les plaques chauffantes de la petite kitchenette et alluma la radio sorcière afin de commencer à préparer leur soupe salvatrice. Vu les péripéties qu’ils avaient vécu alors que ça ne faisait que quelques heures qu’ils étaient arrivés, Clark était sûr de deux choses : qu’ils allaient dormir tôt et qu’ils allaient bien dormir. Une bonne grasse matinée, voilà ce qu’il leur fallait à tous les deux…
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Jeu 12 Juil 2012 - 7:24
    Clark revient vers toi, avec une serviette, et sèche tes cheveu avec force, comem on le ferait à un enfant, avant de te sermonner. Bon, d'accord, tu es peut-être un peu imprudent sur ce point, mais on n'attrape pas la grippe par les cheveux mouillés. C'est un virus, comme te sermonnerait ta petite soeur. Un virus que tu risques d'attraper en affaiblissant ton corps en gardant tes cheveux mouillés. De bonne grâce, tu finis donc d'éponger tes mèches noires avec la serviette, avant de la suspendre pour qu'elle sèche un peu plus loin. La radio sorcière s'allume et pendant que Clark ouvre les plaques, tu prends le temps de trouver un poste de radio intéressant. Qui en passe pas de nouvelles, par exemple, et de préférence du rock. Comme quand vous étiez gamin. Cela dit, les groupes de rock se font rares... surtout les bons, en fait. Tu tombes finalement sur quelque chose qui semble pas mal et tu continues à siffloter, avant d'aller aider ton ami. Vous avez décidé de vous la jouer joliment moldus et de tout couper vous-mêmes, comme des grands. Certains diraient que te laisser avec un couteau entre les mains peut être dangereux pour ta propre santé, mais bon.

    Tu attrapes les deux oignons, magiquement rapetissées pour vos sacs et maintenant revenues à leur taille réelle, les laves et commences à les émincer. Un peu d'huile dans le fond de la marmite pour faire dorer les oignons, d'ailleurs, qui commencent déjà à faire pleurer tes yeux. Tu avais oublié ça. Par le chapeau de Merlin. Tu réussis à retenir tes larmes un peu, puis quand tu jettes les oignons dans l'huile, tu dois essuyer tes yeux du revers de ta manche pour empêcher les larmes de couler plus sur tes joues. Et en plus, ça chauffe.

    « Ça m'émeut tellement, de couper des oignons. »

    Que d'émotions, en effet.

    Tu enchaînes ensuite avec les carottes, que tu coupes en petits dés patients et à peu près égaux, pris d'une petite crise de perfectionnisme. Ce n'est qu'une soupe, mais cette activité toute bête faite avec Clark te rassure. C'est tout à fait idiot. La musique se fait entendre, tu te réchauffes bien près des plaques allumées et avec ton chandail de laine, et finalement, tu relèves la tête et la tournes vers ton ami, lui glissant avec un sourire malicieux :

    « Tu sais quoi ? Je suis allé dîner avec Elisabeth Macnair, l'autre jour. Un silence, avant que tu ne ris. Je te laisse imaginer la catastrophe. J'ai dû boire mon poids en vin pour réussir à dire une phrase cohérente – et encore, je suis pas sûr que c'était toujours cohérent. Ça l'a au moins fait rire. »

    Compagnie divertissante que tu es. Un bon ami, un bon moment, mais sans plus. Jamais plus. Tu finiras probablement vieux garçon – ça vaut sans doute mieux. Tu ne veux pas condamner un enfant à être voyant, comme toi. Surtout comme toi. Et puis, le dîner avec Elisabeth était agréable, malgré toutes tes gaffes, tes maladresses et les malaises entre vous. Positif, à la fin. Et puis, entre le journaliste glamour auquel elle est toujours collée et toi... y'a un monde de différence.

    « Je lui ai demandé si elle aimait le tricot. Le tricot. Tu l'imagines tricoter, toi ? »
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Ven 13 Juil 2012 - 8:20
Tandis que François se saisit arbitrairement des oignons, Clark prit en charge les carottes, les épluchant et les éminçant bien comme il fallait pour ensuite les mettre dans l’eau bouillante. Il en était aux pommes de terre quand François lui annonça qu’il avait eu un rendez-vous avec Lisa. Haussant un sourcil étonné (quand même, c’était François, gentil mais timide François, face à Elisabeth Macnair, fière et libérée journaliste…), son ami lui raconta en vitesse comme s’était passé son petit tête à tête et il eut un grand sourire amusé en imaginant la situation. Ah ça…Timide comme il était, face au franc parlé de Lisa, il avait de quoi être intimidé. Ca pour la faire rire, il l’imaginait assez facilement ; même si elle riait assez vite quand on savait quoi dire.

A la notion de tricot Clark éclata franchement de rire, lâchant la pomme de terre et le couteau qui servait à la couper en petits morceaux. Ah là…Là, c’était franchement marrant. L’image d’une Lisa, glamour à souhait, habillée de la dernière mode et maquillée ingénieusement, en train de tricoter eut raison de lui, définitivement. Il donna à l’épaule de François quelques tapes amicales, lui montrant ainsi son soutien à postériori pour cette épreuve du feu. Se reprenant, il y alla de ses propres confidences quant à sa dernière entrevue avec la Macnair.

"On y est tous passé je crois. Tu sais, la dernière que je l’ai vue, elle a tenté de me trouver de la compagnie pour la nuit. Je m’en suis tiré en lui racontant tout de mes dernières conquêtes…Alors tu sais…"
il sembla réaliser un truc alors qu’il se ressaisissait de son couteau "Je crois qu’elle est la personne qui en sait le plus sur ma vie sexuelle actuellement. Même Bruce n’a pas eu droit à ces genres de détails. Rien que de penser de ce qu’elle pourrait faire de ces informations me donne des frissons…Prions Merlin qu’elle garde ça pour elle…"

Ouais…Pas qu’elle pourrait vraiment le mettre en porte-à-faux à cause de cela, mais elle pourrait l’embarrasser quelque peu tout de même. Or, même si Clark savait pertinemment que le ridicule ne tue pas, ce n’est pas pour autant qu’il aimait y être soumis sans l’avoir décidé. Enfin, il n’y avait pas mort d’homme non plus. Juste qu’il ne pourrait plus tout à fait voir Elisabeth comme avant en sachant tout ce qu’elle sait sur lui à présent…

La soupe se préparait doucement, les carottes, les pommes de terre et les oignons grillés ajouté au bouillon de base. Il avait hâte de pouvoir manger ; son estomac réclamait d’être nourri.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Ven 13 Juil 2012 - 20:02
    Au moins, l'image d'Elisabeth qui tricote fait rire Clark.
    Tu suis son rire, entraînant, avant de recommencer la coupe de tes légumes, passant au céleri, et faisant attention pour ne pas te couper pendant que ton ami te soutient de quelques tapes amicales sur l'épaule. Lui-même est passé à la casserole, selon tes propres dires, et tu te tiens la langue en l'entendant parler de dernières conquêtes. Vos discussions ne portent pas vraiment sur ce genre de choses, vous avez toujours tenu à garder votre vie privée... bien, privée, justement, mais cette mention a éveillé ta curiosité. Tu te doutais qu'il n'était pas resté seul depuis la mort d'Anna, mais cette confirmation à demi-mot te surprend tout de même. Comme si c'était inhabituel, ou fou. Tu peux dire, sans problèmes et sans rougir, que Clark est bel homme, donc il n'y a pas à craindre qu'il n'a pas eu de problèmes à se réchauffer la nuit en bonne compagnie. Tu laisses mourir un petit rire pour toi-même, le faisant passer sur l'idée d'Elisabeth en train de tricoter. Par contre, quand il parle d'espérer qu'elle garde tout cela pour elle... Le souvenir de l'entrefilet sur ton compte est trop vif, trop présent, te laisse un goût amer, et tu réponds donc, sur un ton un peu critique :

    « Je ne veux pas faire le rabat-joie, mais... Elle est gentille, mais elle m'a l'air d'être une sacrée pipelette. Un sourcil haussé. Ça me rappelle Rita Skeeter – mais en plus jolie, quand même. Elle réussit à te faire dire ce qu'elle veut, surtout quand tu ne veux pas le dire. »

    Vivons dans le passé à souhait, parlons de Rita Skeeter. Dans leur temps, enfin, quand Harry Potter était vivant, elle avait fait tomber des réputations avec moins d'information que ça. Avec rien du tout, même – inventer des trucs, ça doit être un prérequis dans la formation de journaliste. Sauf pour Loïs.

    « Au moins comme ça Bruce aura tous les détails de ta vie privée, peut-être que ça le contentera. Ou pas du tout. Il mit les céleris tranchés dans la marmite, puis s'éloigna pour mettre de l'eau à bouillir et sortir des tasses. Un thé, oui, ce serait pas mal du tout. Moi aussi elle m'a demandé, par rapport à mes relations. C'est pas comme s'il y avait quelque chose à dire, donc j'ai rien dit, mais je faisais pas le malin. J'aurais peut-être dû inventer, en fait. Ça aurait titré : 'François Loiseau, le croqueur de demoiselles'. Franchement mieux. Un rire. La critique sur ton restaurant était bien ? »

    Il t'avait dit qu'il avait reçu la visite d'un journaliste du Sorcière Hebdo, celui auquel Elisabeth était toujours collée quand ils étaient au quartier général ensemble d'ailleurs. Tu espères qu'il a été clément, même s'il ne te fait pas l'impression de quelqu'un de généreux, de gentil, ou de quoi que ce soit dans ce registre.
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ce message a été posté Lun 16 Juil 2012 - 12:23
Ah, c'est vrai, l'encart dans SH sur François. C'est une des raisons qui vous a poussé à partir faire ce week-end camping après tout. Ça avait beaucoup choqué Clark cette histoire, lui qui ne comprenait pas comment on pouvait autant s'amuser du malheur des autres...Surtout François. Cet homme ne méritait pas que l'on lui fasse une chose pareille. Pour avoir été à ses côtés durant des années de galère à l'époque de Poudlard, il avait vu la souffrance qu'il avait vécu à cause de l'acharnement des autres. Non, définitivement, son ami méritait qu'on le laisse tranquille jusuqu'à la fin de sa vie.

En tout cas, il ne pouvait qu'approuver ce que disait François par rapport à leur connaissance journalistique commune; Lisa savait parfaitement faire dire ce qu'elle souhaitait savoir. Il se rappelait la façon pas si subtile mais si féminine qu'elle avait utilisée pour lui soutirer des informations sur ses conquêtes. Des choses qu'il n'aurait jamais pensé dire à qui que ce soit et qu'il a pourtant annoncer plus ou moins franchement à la Macnair. Ce qui était sûr, c'est qu'elle avait bien choisi son métier et surtout son lieu de travail. Sorcière Hebdo, ou le repère des fouineurs sans morale quant aux infos qu'ils pouvaient rapporter. Ça lui rappela en mémoire Waltz, ce détestable journaliste qui s'est occupé de faire la critique de son restaurant. Rien que de penser à sa face de fouine...Clark pourrait donner des baffes.

Pendant une seconde, le gallois senti l'atmosphère changer autour d'eux; défaire plus dense, s'emplissent d'embarras. Parler de choses aussi intimes que leurs conquêtes respectives n'était pas quelque chose dont ils avaient l'habitude mais maintenant qu'il mentionnait Bruce, ça rajoutait un tout autre niveau de gêne. Dans sa tête, associer François et Bruce lui rappelait irrémédiablement le matin suivant l'attaque d'Azkaban, où son frère avait commencé à entretenir l'idée saugrenue qu'il existe autre chose qu'une très forte amitié entre lui et François. Il faudrait d'ailleurs qu'il trouve une solution à cela...Il fut sorti de ses pensées pas la question de son ami. Elle apporta d'ailleurs un sourire crispé sur son visage et il se fit plus violent qu'il ne l'avait prévu avec les poireaux.

"Oui. La critique à été bonne. L'entretien fut une horreur et j'espère ne plus avoir à revoir cette face de rat...
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Mer 18 Juil 2012 - 4:06
    L'atmosphère se tend et tu observes Clark couper les poireaux avec une violence non négligeable, alors qu'on parle de poireaux tout de même, et il étouffa un autre rire. Face de rat. Tu penses au visage mince, au sourire carnassier, du journaliste, et tu approuves d'un signe de la tête. À vrai dire, ce qualificatif lui va plutôt bien, à celui-là.

    « Vrai qu'il a pas l'air très sympa. »

    Pas très sympa. Quelqu'un d'autre aurait dit exécrable, mais tu es François Loiseau. L'eau bouille rapidement et tu déniches des sachets de thé. Tu n'as pas de feuilles. Tu n'en amènes jamais. Tu as été traumatisé à vie par Trelawney et la lecture des feuilles de thé, un exercice auquel tu ne veux plus jamais t'exercer. Auquel tu ne veux même plus penser, autant que faire se peut. Deux sachets, de l'eau chaude, tu emportes précautionneusement la tasse de Clark à ses côtés, le laissant lui-même mettre ce qu'il veut dans sa boisson chaude. Toi, tu attends à peine que le thé a infusé avant d'y tremper te lèvres. Tu te brûles la langue, mais la chaleur du thé te réchauffe. Tu ne parles pas. Le bruit du couteau qui coupe les légumes, la marmite qui chauffe légumes coupés et bouillon, la musique à la radio, les bruits à l'extérieur de la tente. Tu n'as pas été aussi bien depuis longtemps, mais tu sens une étrange tension entre Clark et toi. Depuis que tu as parlé de vie privée, en fait. Tu repenses à tes mots. Pourtant, tu ne lui as pas posé de questions sur sa vie privée, tu es trop respectueux de cela pour le faire, tu n'as pas été discourtois... C'est donc un mystère pour toi, ce que tu as dit et qui a plombé l'ambiance comme ça. Sans doute les propos sur Elisabeth - elle est une de ses amies, peut-être que la traiter de pipelette ne lui a pas plû. Ça se comprend, non ? Tu ne sais pas. Ce n'était pas méchant, après tout. Si tu avais cherché à être méchant... bah, déjà, ce ne serait pas toi. Tu ne cherches pas à être méchant, jamais. Une autre gorgée de ta tasse de thé et tu poses ta question avec un peu d'hésitation :

    « J'ai dit quelque chose qu'il fallait pas ? »

    Tu ne veux pas faire fuir Clark. Il est une des rares personnes qui te restent, qui sont près de toi. Tu ne veux pas qu'il parte encore, par ta faute en plus. Vaut mieux que tu évites le sujet de... de quoi ? Tu ne sais même pas. C'est frustrant. Et peut-être même que Clark ne répondra même pas à ton interrogation. Tu es un peu inquiet et tu préfères reposer ta tasse de thé sur le comptoir, histoire de ne pas trahir ton léger tremblement.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Mer 25 Juil 2012 - 22:09
Pauvre François. Lui qui n’était pas dans ta tête (fort heureusement pour lui d’ailleurs), il ne pouvait pas comprendre ce qui avait amené cette distance entre lui et Clark, là, juste à l’instant. A vrai dire, le gallois lui-même ne saurait pas dire ce qui l’avait poussé en premier à ériger cette mince barrière (mais une barrière tout de même) entre eux. Le fait que Bruce se fasse des idées incongrues et totalement sottes sur leur compte ou bien le fait qu’en pensant, rétrospectivement, à son comportement le lendemain de leur mission à Azkaban il ne trouvait plus l’idée si incongrue pour des yeux extérieurs…Or si le reste de la société croyait ce que Bruce avait cru...Il préféra ne pas imaginer ce qu’on leur ferait mais il ne donnait pas cher de leur peau à tous les deux. Il en connaissait au moins un qui serait content : Lawrence Rookwood. Ça lui donnerait enfin une excuse en béton et avec des preuves pour l’envoyer pourrir à Azkaban ou pire.

Mais assez de penser à tout et au pire, il lui fallait rassurer François qui, le pauvre, attendait toujours une réponse, à défaut d’une explication. Quoi que. Qu’est-ce que ça lui coûterait, à Clark, de lui expliquer ce malaise qui venait de s’installer, histoire de ne pas effrayer son ami ? Un embarras sans fin, ça c’était certain. Une discussion qu’il n’avait probablement pas envie d’avoir ? Oh oui, très possiblement. Cependant, c’était le lot de toute personne qui avait ce genre de truc à dire, alors autant se lancer en y mettant les deux pieds dans le plat pour tenter d’améliorer la chose. Secouant la tête, il ajouta les derniers légumes dans le bouillon et couvrit le tout de façon à bien le laisser cuire, puis se tourna vers François.

"Non François, ce n’est pas ta faute. Enfin ce n’est pas ce que tu as dit. J’ai juste repensé au lendemain d’Azkaban avec ce que tu as dit. Le jour où…Bruce a débarqué à l’improviste chez toi…"


Clark laissa une bonne minute passer pour bien laisser à François le temps de comprendre de quoi il parlait et surtout de l’implication qu’il laissait sous-entendre ici. Ça pourrait toujours aider.

"Voilà, c’est tout. Alors comme tu peux le voir, c’est un peu…Embarrassant, vu ce qu’il s’est passé ce matin-là et surtout par rapport à ce qu’a cru Bruce…Voilà…Un whisky ?"

Ouais, il avait besoin d’un remontant là, s’il devait avoir ce genre de conversation, autant le faire avec de l’alcool dans le sang…Il alla jusqu'à un placard et se servit un verre de whisky pur-feu. Il avait sorti un deuxième verre mais attendait la réponse de François avant de le remplir de whisky.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Jeu 26 Juil 2012 - 4:41
    Le silence qui suit ta question est angoissant. Tu sens que Clark bataille pour trouver les mots et cette attente fait monter ta nervosité. Que va-t-il te dire ? Tu l'observes ajouter les derniers légumes dans la marmite, puis il se tourne vers toi et apportes un premier élément de réponse auquel tu dois réfléchir avant de vraiment comprendre. Chose que tu fais avec un peu de surprise. Le lendemain d'Azkaban ? Bruce ? Il repense encore à cette histoire de croissants ? À quand Bruce... enfin, Bruce et Ace, vous ont réveillé ? Bon, sur le coup, certes, ça avait créé un joli quiproquo, mais c'était sur le coup. Et ils avaient clarifié la chose avec Bruce, en plus.

    « Oui, un whisky. »

    En effet, autant boire pour oublier ce que ton ami vient de dire. Le thé ne sera pas assez fort, apparemment. Ton expression est interdite, un peu consternée. Tu ne sais pas comment tu dois réagir. Une rougeur a furieusement envahit tes joues. La mention des allusions de Bruce face à une relation plus qu'amicale entre Clark et toi a toujours son effet. Absurde. Totalement absurde. Tu ne sais pas si tu dois être fâché que ton ami soit réellement mal à l'aise, on parle tout de même d'une fantaisie sortie de l'esprit de Bruce, ou triste. Ou déçu. Tu prends le verre de pur-feu que te tends ton ami, trinques en silence, avant de parler, sur un ton trop sérieux :

    « Je ne veux pas que tu te fasses de faux espoirs, Clark, mais tu es probablement dans les dernières personnes avec lesquelles j'aurais envie d'avoir une relation amoureuse. Avant Kark, tout de même, et Rookwood, mais c'est tout. Tu hausses un sourcil moqueur et prends une autre gorgée de whisky. Ton expression est presque agressive. Si ça amuse Bruce de croire qu'on est heureux en couple caché, c'est son affaire. Je ne vois même pas à qui il irait répéter des idioties pareilles. En public, personne ne sait que nous sommes amis. Personne d'encore vivant, tu vois, puisque la plupart de nos camarades d'école sont morts. Donc les seules personnes que ça peut réellement déranger, c'est toi et moi. Et toi, ça te dérange, faut croire. »

    Cette fois, ta voix est froide. Tu es fâché, en fait. Tu ne te fâches pour ainsi dire jamais, mais il faut croire que ce genre de sujet te touche plus que bien d'autres. Tu poses un peu brusquement ton verre sur le comptoir et tu éclabousses ta main de whisky. Ce n'est pas toi. Tu es habituellement tout en douceur, en hésitations, en rires timides. Pas en sécheresse, en froideur, en rudesse, en colère.

    « Tu es mon meilleur ami. J'en ai rien à foutre, que Bruce s'imagine des trucs, ou n'importe qui d'autre même. Si toi tu sais qu'il n'y a rien de plus, ça me va. On n'est plus des enfants, ou des adolescents, mais j'ai pas envie d'une relation adulte, où on s'abstient de contacts physiques et où tu dors assis dans mon canapé. J'ai pas besoin de ça non plus. Et à moins que je me trompe, toi non plus. Par contre, si c'est ça que tu veux, d'accord, on fera ça : je suis ton meilleur ami et je t'aime trop pour ne pas te respecter dans tes choix. »

    Tu as parlé d'une traite, avant de reprendre ton souffle. Et une gorgée de whisky qui te brûle la gorge. Et avec laquelle tu t'étouffes. Prévisible. Tu tousses pour faire passer ta gorgée, qui semble vouloir ressortir par tes narines, mais tu finis par reprendre contenance. Cet accès inattendu de colère t'a étrangement fait du bien et tu ajoutes, d'une voix enrouée par la toux et cette fois plus malicieuse :

    « Et si j'étais amoureux de toi, j'aurais déjà foutu le feu à la tente sans faire exprès en tentant de faire sécher mes fringues. »
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Ven 27 Juil 2012 - 19:06
Oups…Il semblait avoir dit un truc qu’il ne fallait pas. L’expression de François s’est durcie d’un coup. Clark ne comprenait pas ce qu’il s’était passé, comment François, son gentil et compréhensif François, timide et calme à toute heure, s’était transformé en ce François froid et qui semblait prêt à le fusiller sur place au moindre mouvement brusque. Ca ne l’empêcha pas de servir un verre de whisky à son ami, même dans un état aussi perplexe que le sien.

Heureusement qu’il avait reposé la bouteille de pur-feu et son verre sur la table tien. Parce que ce qui sortit ensuite de la bouche de François le laissa…Pantois. Pétrifié sur place. Comment ça de faux espoirs ? Comment ça « relation amoureuse » ? Euh…Nan là il avait mal compris…Et puis pourquoi il parlait de Kark et cette bombabouse moisie de Rookwood au juste ? Clark préféra s’appuyer à la table pendant que François parlait, prêt à écouter et tenter de comprendre ce qu’il entendait avant de dire quoi que ce soit. Entendre dire que tous leurs camarades de classes étaient morts à l’heure qu’il est (sauf quelques-uns et encore) lui donna un coup à l’estomac et ses mains se crispèrent sur la table derrière lui. Il se sentit d’un coup vieux, très vieux, trop vieux pour tout ça. Il accusa pourtant le coup sans rien dire, même si la suite lui donna envie de s’énerver et il le fit comprendre à son ami grâce à un regard de tueur. Regard qui s’effaça très vite quand la réalisation tomba…

C’est vrai, de votre promotion, de votre classe même, il ne reste que vous. Ou du moins, que vous que vous connaissiez suffisamment pour vous en soucier. Il ne reste plus que deux survivants d’une époque perdue, pas les seul témoins, mais les seuls survivant des années exactes d’avec Potter, des années mouvementées, trop dangereuses pour les adolescents que vous étiez alors. Et le voilà qui se prenait la tête avec des…Des bêtises à vrai dire. Des bêtises qui te transformaient François en un véritable alien en colère. Dire que durant tout Poudlard c’est lui qui a sorti ce genre de répliques aux autres, qui a refoulé les emmerdeurs et les abrutis qui cherchaient à s’amuser au dépend des plus faibles. Il ne regrette en rien de l’avoir fait et ne se dit pas « pourquoi il ne l’a pas sortie avant cette voix assurée et froide ? », rien de tout cela. Il se demande juste qui a échangé son François avec cette copie qui semble vouloir le frapper pour sa bêtise. Chose qui serait justifiée vu l’idiot qu’il prouvait être à ce moment précis.

C’est fou comme cette conversation le laissa vide d’énergie ; vide tout court en fait. Vide et complètement déconnecté de la chose. Son cerveau se reconnecta d’un coup quand François lança sa petite blague, laissant passer un semblant du « vrai François » et il vida son verre de whisky d’un coup avant d’ouvrir la bouche plusieurs fois pour parler sans grand succès. Il réussit néanmoins à laisser échapper un « Euh…lit…Me coucher… » avant de reposer son verre en équilibre précaire pour ensuite se diriger tel un zombie vers le lit qu’il avait désigné comme étant le sien et s’y allonger sur le dos les yeux encore grands ouverts sous le choc, avant de se tourner vers la toile de la tente, tentant de reprendre ses esprits tranquillement. Ca devait un cauchemar de toute façon, une sorte de façon vicieuse que son cerveau avait trouvé pour lui faire voir ses plus gros défauts. Et qui serait meilleur messager que son meilleur ami, François Loiseau, celui qu’il a toujours défendu et qui était probablement la personne la plus proche de lui, pour lui montrer tout ça ? Ouais, ça devait être ça. Un mauvais rêve. Il allait s’endormir dans le rêve et il pourrait ainsi se réveiller dans le vrai monde, où François était gentil et adorable et timide…
François Loiseau
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Ven 27 Juil 2012 - 20:59
    Ton monologue semble avoir brisé quelque chose en Clark même. Tu as vu son regard passer du froid au blessé, alors qu'il prenait peut-être réellement conscience de ce que tu disais avec rage. Seule ta petite blague fait redescendre ton ami sur Terre,. Avec quelques difficultés cela dit, et boire tout son verre de whisky d'un coup sec. Bon. Ça reste une bonne option, mais tu aurais aimé une réelle réponse. N'importe quoi. Tu redescends de ton nuage de colère et tu reprends pied dans une réalité où ton ami tente de dire quelque chose, sans que finalement aucune parole ne passe ses lèvres. Tu l'imites et vides ton verre, fermant les yeux brièvement, et quand tu les rouvres, le restaurateur s'éloigne pour aller se coucher, les yeux grands ouverts. Se coucher tout habillé, les yeux ouverts, ça n'a jamais été répertorié comme la façon la plus simple de s'endormir. Tu sens une pointe de culpabilité te transpercer le coeur, c'est de ta faute après tout, et tu vas reprendre la bouteille de whisky pour vous servir deux autres verres, un peu plus généreux que ceux que vous aviez précédemment (et ceux-ci étaient déjà bien généreux, d'ailleurs).

    Tu prends les verres, vas t'asseoir sur le lit, à côté de Clark, et les poses au sol. Tu poses ta main sur l'épaule de Clark et tu le forces à se retourner vers toi, donc à revenir sur le dos. Tu croises tes jambes en tailleur et souris piteusement.

    « Désolé. Tu te grattes la nuque, encore humide. Je veux pas... te perdre encore. »

    Tu prends une gorgée de whisky, puis te couches sur le lit, qui n'est pas fait pour accueillir deux hommes de votre gabarit. Encore une chance que tu ne désires pas une relation sans contacts physiques : à ce point, là, y'a beaucoup de contact physique entre vous deux. Intérieurement, tu te fâches un peu, subitement, mais tu n'en dis cette fois rien. Ça t'exaspère, en fait, que tu ne puisses pas avoir une relation affectueuse avec quelqu'un de ton sexe sans que ce soit louche aux yeux de la communauté sorcière. C'est lourd. Tu restes sur le côté, la tête appuyée dans ta main, les yeux dans ceux de ton ami. Ton sourire est revenu et on pourrait presque croire que rien n'est arrivé. Presque.

    « En tous cas, pour une fin de semaine pour se reposer et ne pas penser à des trucs désagréables, on est des champions. »

    Il ne vous reste plus qu'à parler de Chris, d'Anna et d'Azkaban et vous êtes certains de plomber la soirée d'un coup. Encore plus, en fait. Tu as réussi ton coup comme un maître, même si tu ne voulais pas que ça arrive.
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Lun 30 Juil 2012 - 21:14
Très vite, Clark sentit une main sur son épaule qui le pousse à se remettre sur le dos. Il le fait, plus par automatisme et parce qu’il est encore un peu déconnecté du monde que par réelle pensée consciente. Ca ne l’empêchait cependant pas de comprendre ce que disait François et ça le reconnecta au monde. Oui, se perdre, encore une fois. Dire que la première fois avait été de sa propre faute, s’il recommençait…Non, son ami ne méritait pas cela. Il n’avait déjà pas compris la première fois la manœuvre que le gallois avait mis en place pour protéger la femme qu’il aimait et leur enfant à naître, alors maintenant ? Il n’y aurait aucune excuse hormis celle qu’il était gêné que son propre frère le croyait en couple avec le dit ami. Ca ne lui avait jamais effleuré l’esprit avant pourtant ; leurs gestes et leurs étreintes avaient toutes le goût de l’amitié profonde, rien de plus. Même maintenant, dans le fond, ça ne le dérangeait pas d’avoir François allonger dans ce lit avec lui, épaule contre épaule, un verre de whisky partagé ; enfin, à partager…

"Passes-moi le verre."
Il en prit lui-même une bonne gorgée avant de rendre le verre à François et de dénicher le bras entre eux pour le placer initialement sous sa tête pour finalement le passer sous la tête de François qui n’a pas de coussin, lui "T’as raison. De toute façon, il est fortement possible que les gens ne comprennent jamais. Dans la société actuelle, les vraie amitiés sont si rares…Ça serait stupide de les gâcher par des idioties pareilles"

Puis il se souvient qu’ils ont une soupe sur le feu et qu’une soupe au légumes cramé c’est pas génial. Alors il se relève un peu brusquement, faisant attention à ne pas écraser son ami pour autant, il sort du lit et va directement au poêle sur lequel chauffe la soupe et en sert deux grands bols avant d’éteindre. Il revient et tend un bol à François, un grand sourire aux lèvres.

"Hey, on est humain, on fait des bourdes des fois. De toute façon, on ne peut pas échapper de parler de sujets qui font mal pour une raison simple : on en a malheureusement trop. Se replonger dans le passé entraine des souvenirs de la guerre, parler des évènements actuels…Les évènements parlent d’eux-mêmes je pense. Donc bon, à part parler de la pluie et du beau temps et des rythmes de croissance des mandragores, on risque de se retrouver limité. Et fais-moi de la place toi !"


Un coup de hanche bien placé pour faire comprendre à l’autre homme de se bouger pour qu’il puisse s’asseoir. Mais même comme ça, ce n’est pas pratique. Il finit par opter à s’adosser à un poteau de la tente, ses jambes passant par-dessus celle de François en perpendiculaire. Ou comment dire que leur petit malentendu d’il y a quelques minutes était oublié ?
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Lun 6 Aoû 2012 - 2:36
    Ce que tu dis semble détendre un peu ton ami. Ça te réchauffe même quand il te demande de lui passer le verre, dans lequel il boit une bonne gorgée avant de te le redonner pour que tu le reposes prudemment sur le sol – sans en faire tomber, en plus. Il passe ensuite son bras sous ta tête et tu souris doucement, apaisé. Ses mots aussi savent finir ta pensée, que tu aurais voulu exprimer de façon posée et claire, mais que ta frustration sourde t'a empêché de verbaliser. Un signe de tête. Oui, voilà. Dans ce monde qui est le vôtre, en ce moment, partager une amitié de ce genre est rare et difficile.

    Clark se lève du lit un peu brusquement pour aller vous servir deux bols de soupe. Ooh ? Tu te redresses toi-même un peu, intéressé. Tu sens soudainement ta faim, ignorée jusqu'à ce moment, et tu te dis qu'un bol de soupe pourra tout bien aussi vous apaiser que le whisky. Quoique... les deux ensemble aussi, c'est permis. Tu prends ton bol entre tes mains et renifles son contenu avec circonspection. Ça sent bon : ça devrait être plus que mangeable. Tant mieux !

    « Je suis pas si gros que ça, quand même ! Tu te pousses en riant quand Clark te donne un petit coup de hanche et mange une première cuillerée de soupe brûlante. Ch'est chaud. Tu t'es évidemment brûlé la langue, mais le résultat de votre repas est pas mal du tout. Mais c'est bon. »

    Tu continues à manger, dans un silence tout relatif. La soupe est réellement bonne et te réchauffe délicieusement l'intérieur. Votre petite baignade imprévue vous permet au moins d'apprécier ce repas à sa juste valeur et il va vous en rester assez pour vous nourrir pendant une semaine tous les deux, quand vous allez retourner à la civilisation. Enfin... civilisation, faut le dire rapidement, penses-tu amèrement. Si tu continues à te pourrir avec des pensées aussi désagréables, tu vas gâcher toute votre fin de semaine de repos. Tu fais donc disparaître tes ruminations avec une gorgée de whisky. Tu te connais, un peu d'alcool et tes joues deviennent rouges, tu as chaud et tu deviens plus joyeux, plus détendu. Tu te sens même déjà moins nerveux. C'est peut-être seulement l'éloignement, conjugué à la bonne soupe, ou la présence de ton ami.
    Tu rouvres la bouche pour parler, après t'être rassasié assez pour que ton ventre cesse de gargouiller bruyamment L

    « Alors, pour tes mandragores ? Elles grandissent bien ? Tu ricanes. Elisabeth m'a aussi dit de passer chez le tailleur, pour apprendre à mettre mes fesses en valeur. Et elle arrêtait pas de m'aguicher. Pas que c'était déplaisant, mais tu vois que c'était un jeu, pour elle. Je parle vraiment comme un vieux garçon, c'est affreux. Tu secoues la tête, découragé. Comment va Chris ? »
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Re: Il faut parfois fuir pour mieux revenir.
ce message a été posté Jeu 16 Aoû 2012 - 23:06
"T’as quand même du gabarit alors hein." Clark rit "Je sais encore faire une soupe quand même."

Le ton est taquin, un rien moqueur et il continue de manger comme si de rien n’était. Le silence qui s’installe n’est pas pesant, pas lourd…C’est un silence amical ; le genre de silence qui accompagne deux personnes qui sont bien ensembles. Pas de chichis, pas de secrets, pas de problèmes. C’était ça leurs mots d’ordres pour les quelques jours qu’ils passaient dans ce coin reculé du Pays de Galles. C’est un silence qui n’a pas besoin d’être rempli, ce qui n’empêche pas que l’on puisse le vouloir. La preuve, François avait repris la parole. La première question fut répondue rapidement par un « bien, bien » laconique mais qui suffisait. Ses mandragores n’avaient pas un développement inquiétant ou enthousiasmant ; elles grandissaient comme toute mandragore se doit de grandir.

Les quelques informations sur sa rencontre avec Lisa lui font relever la tête de sa soupe et il ne put retenir le rire qui lui vint. Il venait juste de visualiser la scène ; Lisa qui lui donnait des conseils de mode avec son tact légendaire et François, pauvre François, qui avait dû finir rouge d’embarras face à de tels commentaires. Oh oui, tu visualise même très bien la scène et ton rire redouble d’intensité. C’est fou comme discuter de ce genre de chose avec son meilleur ami pouvait le mettre de bonne humeur en quelques paroles. Mais, n’était-ce pas aussi ce qui définissait les meilleurs amis ? Des gens capable de vous faire sourire avec un rien ? En tout cas, définition ou pas, Clark était bien content que l’autre homme sache faire ça.

La dernière question lui fit cependant faire une pause dans son dîner pour réfléchir, les yeux fixé sur la toile de tente en face de lui. Qu’est-ce que Clark pourrait bien lui dire ? Chris et lui…Ca n’est pas franchement ce que l’on peut appeler un amour père-fils fusionnel. On sent qu’entre eux il existe un attachement profond et une tendresse certaine. Mais en dehors de cela, ils ne se voyaient presque jamais depuis que Chris bossait au Chemin de Traverse et chaque fois qu’ils étaient ensemble, c’était bien souvent chacun dans son coin et les repas quelque peu tendu. Finalement, il parla.

"Chris va bien. Du moins, c’est ce qu’il me raconte dans ses hiboux et quand il vient me voir. Je le crois parce que je n’ai pas de raison de faire autrement et surtout parce qu’il a l’air d’aller bien. Il a bien grandis tu sais ? Il me dépasserait presque, c’est fou comme le temps passe vite…"

Si François trouvait qu’il parlait comme un vieux garçon, Clark parlait lui comme un petit vieux qui voit le monde passer devant ses yeux sans rien y faire. Ce n’était pas forcément mieux…
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