Brooke adore titiller sa sœur les rares fois où elles se croisent. Son aînée toujours si parfaite et tirée à quatre épingles ne lui inspire pas grand-chose d’autre que de l’agacement, mais c’est un agacement auquel elle est habituée. Elle déplore surtout son manque de caractère et sa droiture à toute épreuve qu’elle trouve singulièrement mal placée de nos jours. Leur unique point commun en somme est leur attachement pour leur petit frère, et c’est tout… Mais qu’importe ! Tamara vie en France, et elle la laisse aux Français avec plaisir, ce pays de mollusque lui va très bien au teint !

Elle l’aime beaucoup et adore se mêler de ses affaires et critiquer tout ce qu’il fait. C’est sa manière de le protéger… de lui-même le plus souvent, ce gros naïf. Difficile pour Brooke de le prendre au sérieux. Pour elle, il restera pour toujours son incorrigible petit frère, qui s’habille comme un as de pique, à qui personne ne sait dire non - surtout pas leurs parents, qui parcoure le globe à la recherche d’animaux bizarres et dégoutants et adore fourrer ses mains dans la terre. Un garçon quoi ! Et un Gryffondor pour ne rien arranger... Du coup, ça n’est pas vraiment sa faute s’il est amoureux des elfes de maisons, des moldus et de la moindre bestiole qui passe ! Elle en trouverait presque ça mignon. Et elle se doute bien sûr, que cet idiot s’est certainement mit en tête d’aider l’Ordre du Phénix d’une manière ou d’un autre, tout à fait son genre de trainer avec une bande d’hurluberlus idéalistes, m’enfin tant que leur père ne l’apprend pas et qu’il ne se fait pas mal en faisant joujou, qu’importe ? Boy will be boys !

En plus d’être cousine, Lisa est aussi sa meilleure amie. A elles deux, elles sont les reines de la fête et du bon goût, et la terreur des femmes mariées puisque leur plus grande passion commune, mise à part la mode évidemment, ce sont les hommes ! Lisa ayant le même âge que Thomas, Brooke agit envers elle comme envers une petite sœur plutôt qu’une cousine. Elles se voient très souvent, se relaient la moindre rumeur et se confient beaucoup de leurs plus vilains petits secrets. Beaucoup oui mais pas tous, puisqu’il semblerait que Lisa ait caché l’identité du vrai père de son fils à sa cousine chérie… voilà qui est vexant… très vexant. Elle ne lui fera aucune remarque, mais ça ne veut pas dire qu’elle ne va pas se venger…

Il arrive, environs trois mois par an lorsqu’elle revient de Poudlard pour les vacances, que Brooke soit obligée de jouer à la maman. Ca ne l’enchante guère et la vérité, c’est qu’elle a fait un enfant juste histoire qu’on lui fiche la paix avec ça, et en remerciant Merlin que Poudlard et ses parents soit là pour l’élever à sa place. Pas qu’elle ne l’aime pas, elle trouve que Maelen est une gamine intelligente qui a beaucoup de potentiel, cependant la mère en elle ne s’est jamais révélée, et la plus part du temps, leurs rapports sont houleux et explosifs. Sa fille est intelligente certes, mais c’est une vraie tête brûlée qui adore la provoquer et la narguer, Brooke le lui rend bien d’ailleurs. Tant mieux pour Maelen, car dans ce monde, il faut avoir les dents longues pour réussir et briller, c’est ce que sa fille doit apprendre, à ses dépends s’il le faut.

Franchement, sa mère avait la conjonctivite le jour où elle a décidé que cette irlandaise sans charisme épouserait son irrésistible et adorable petit frère qui méritait beaucoup mieux que ça. Elle ne peut s’empêcher de la trouver agaçante, trop mielleuse et mièvre, trop passive, trop molle, trop guindée et coincée, trop parfaite ! Elle lui rappel sa sœur aînée et de toute manière, les gourdes l’énervent, surtout lorsque elles sont habillées avec des robes de mémés. Le pire c’est que son frérot, en grand sensible romantique qu’il est, s’est entiché d’elle pour de bon. Au lieu de simplement lui pondre un petit et d’aller voir ailleurs comme tout l’monde… Bref, avec Nora, le courant n’est jamais passé, mais c’est pire depuis la disparition de son frère où cette idiote agissait comme si c’était elle qui était la plus touchée par sa mort présumée. Quel toupet ! Comment comparer quelques petites années de mariage aux liens du sang, et d’une vie entière ?

Le meilleur ami de son petit frère, et accessoirement, un cousin éloigné, ou par alliance ou quelque chose comme ça, qui s’en soucie ? Elle rêve de pouvoir planter ses griffes dans son dos et de le dévorer tout cru depuis longtemps, le hic c’est que Thomas les connait aussi bien l’un que l’autre et met le holà depuis des années. Le bougre lui à même fait jurer de ne pas s’approcher de Julian. C’est dommage pour Tommy mais elle va être obligée de rompre sa promesse. Il parait que c’est lui le vrai père du fils de Lisa. Jalouse ? Evidemment, mais pas seulement pour Julian. Surtout parce que Lisa ne lui a pas confié son secret et qu’elle se sent trahie. Œil pour œil, c’est comme ça que ça fonctionne chez les Macnair, et Lisa le sait…

Elle a 19 ans à peine lorsqu’ils se marient, lui en a 30. Un mariage arrangé bien entendu, et au départ, jeune et encore naïve, Brooke était même prête à tomber amoureuse. Après tout il était le second fils d’un grand écrivain dont les ouvrages l’avaient toujours fait rêver, du moins à l’époque où elle rêvait encore. Malheureusement elle déchante très rapidement : Anton n’a rien d’un aventurier comme dépeint dans les romans de son père, c’est un rat de bibliothèque. Il est terne, mou, casanier, terre-à-terre et passe son temps à écrire des manuels de potions et des livres de cuisine. Tout son contraire en somme. Elle reconnait que c’est un homme extrêmement cultivé, qu’il a du charme mais ça s’arrête là. Ils ne sont rien d’autres depuis des années que deux personnes vivants sous le même toit, et parents d’une même adolescente. C’est à peine s’ils se parlent. Il sait qu’elle ne se prive jamais d’aller voir ailleurs et semble s’en moquer totalement. Lui-même est trop éprit de ses livres et de son travail pour se soucier de quoi que ce soit d’autre – mis à part sa fille, de temps en temps

Une petite sang-de-bourbe pitoyable avec les yeux plus gros que le ventre, comme toutes les aberrations de son espèce. Elles se sont rencontrées dès leurs premières années à Poudlard, et à l’époque déjà, Brooke ne pouvait pas supporter cette donzelle au caractère bien trempé et au sang aussi impure qu’une bouche d’égout ! Aucunes manières, aucune classe, aucune distinction, Loïs est comme son antithèse et Brooke la méprise sans préavis. Plus agaçant encore : cette petite garce se permet d’être jolie, presque plus qu’elle malgré ses attitudes de Gryffondor mal léché. Sans oublier qu’elle se prend aujourd’hui pour une journaliste de choc. Brooke lit toujours tous ses articles, ils ne sont même pas si bons que ça ! Pour couronner le tout, Lisa et Tom semblent apprécier Loïs, quelle magistrale faute de goût pour deux sangs-purs de leur acabit…

Brooke a toujours beaucoup apprécié son cousin Steve. Etant à peu près du même âge et en tant que cousins germains, ils ont grandis ensemble et ont fréquentés Poudlard à la même époque, un peu comme c’est le cas pour Thomas et Lisa. Ils ont beaucoup plus en commun que ces deux là pourtant. A commencer par leur goût commun pour la fête ! Fut un temps doré où Lisa, Steve et elle étaient de tous les galas, de toutes les soirées mondaines, de tous les rassemblements en vogue. Aujourd’hui qu’il n’est plus l’une des starlettes emblématique du Quiddich cependant, le bougre s’est affreusement ramolli et c’est fort dommage ! Elle garde une indéfectible tendresse pour lui bien sûr, même si ça ne l’empêche pas de regretter qu’il s’encroute.

Ce n’est pas ça, la petite Astra est très gentille, et fort jolie, comme tous les Macnair de toute façon, mais tout de même, quelle cruche ! Brooke se souvient de l’adolescente qu’elle était il n’y a pas si longtemps que ça, et rien que de repenser à sa tignasse bleu électrique et ses extravagances, elle s’empourpre ! Elle qui a hérité des superbes cheveux auburn Macnairien, quel affreux gâchis… Heureusement aujourd’hui, c’est réparé. Astra est loin d’être totalement stupide heureusement, et ne s’est pas lancée dans une carrière de rockeuse idiote. M’enfin, médicomage, tout de même, c’est tellement commun, tellement banal ! Il lui manque ce charisme typique à la famille, cette classe indémodable qui les caractérise presque tous.