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❝ Won't somebody show me that I'm not alone ? ❞
 :: Royaume-Uni :: Plus loin :: Ruines du QG de l'Ombre de la Rose Noire
Eireann Callaghan
Poulpe d'Or du plus beau fessier
Eireann Callaghan
Messages : 7271 Crédits : © mind dreamer
Age du personnage : 27 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Professeur de SCM à l'Institut - Congé forcé
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Harpie Féroce
Epouvantard : Un Filet du Diable
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Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Lun 12 Mar 2012 - 11:51
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Février 2020


Les heures défilaient, laissaient leurs morsures profondes et douloureuses sur sa peau mais Eireann ne les sentaient plus... Elle ne savait plus, elle n'en pouvait plus. Son esprit fuyait en se mêlant à ses larmes, c'était ça. Toute sa raison s'était écoulée au fil des jours, des semaines peut-être même des mois... Elle n'avait pas la moindre idée de la durée de sa captivité... Elle savait juste que les interrogatoires étaient trop longs, trop douloureux, trop difficiles à supporter pour elle... Alors elle avait développé cette technique de survie sans même s'en rendre compte ; l'oubli de soi. Elle s'oubliait, oubliait qui elle était, oubliait que c'était son corps qui était marqué de coups. Des coups, des cris étouffés au possible, des larmes, du sang, ses lèvres qu'elle avait mordues jusqu'à sentir le goût du liquide brun-écarlate dans sa bouche. Sa mâchoire douloureuse d'avoir trop serré les dents, ses points meurtris par la pression de ses muscles, ses muscles endoloris comme lorsqu'elle était enfant, comme lorsqu'elle était fiévreuse et que sa mère s'occupait d'elle... Sa mère... Enfin, elle n'avait plus de forces aujourd'hui et le moindre mouvement devenait dur à exécuter... Elle avait passé trop de temps allongée dans sa cellule, dans son trou à rat. Elle n'avait que très peu mangé et n'avait eu droit pour toute activité qu'à de petites discussions tout sauf courtoises avec Hayley Travers... Travers... Elle essaya encore une fois d'oublier... Il fallait qu'elle oublie que son bourreau venait tout juste de la ramener de la salle d'interrogatoire. Il ne fallait pas quelques penses au sang presque séché entre son nez et sa bouche, qu'elle pense à sa joue ouverte par un coup donné par Travers qui portait une chevalière, il fallait qu'elle oublie que chaque respiration lui donnait l'impression qu'on comprimait sa poitrine au point d'y enfoncer chacun de ses os. Elle ne devait pas y penser parce qu'y penser ne faisait qu'augmenter son rythme cardiaque, puis sa respiration et enfin, ne faisait qu'accroître la douleur. Elle devait oublier cette douleur. Elle ferma les yeux en grimaçant légèrement. Les sillons de ses larmes se voyaient clairement sur son visage. Des tas de petits cors d'eau asséché près à être à nouveau irrigués, dès la prochaine visite. Elle prit une longue inspiration mais le sang encore présent dans ses narines s'écoula douloureusement dans sa gorge provoquant une quinte de toux violente qui lui arracha un cri de douleur sans nom. Elle devait avoir des côtes cassées... Elle toussa une nouvelle fois et souhaita que tout ça finisse enfin...

Pourquoi ne pas en finir ? Pourquoi continuer à essayer de survivre pour ça ? Pourquoi prendre le risque de survivre et de dévoiler des informations capitales sur l'Ordre ? Et puis de toute façon, qu'est-ce qui garantissait à Eireann que l'Ordre existait encore ? S'il n'y avait plus eu d'Ordre, Travers aurait arrêté de lui poser des questions à ce sujet... Mais ses proches ? Comment savoir s'ils étaient toujours en vie ? Comment savoir s'ils étaient toujours là ? Et s'ils... S'ils la cherchaient ? Peut-être qu'après tout, elle avait été abandonnée par ses amis, par sa famille... Non... Ses parents, son frère, sa cousine... Ils ne l'auraient jamais laissée... Et s'ils n'étaient jamais venus la chercher, c'était sûrement parce qu'ils n'étaient plus... Ciaran et Jane étaient forcément vivants, Travers menaçait sans cesse de leur faire du mal... Mais si elle l'avait fait ? Si elle les avait tués et se servait simplement de ça pour la faire parler elle ? Elle voyait les corps entassés de ses proches, les yeux ouverts, emplis de terreur et vides à la fois, la bouche entrouverte, un filet de sang séché s'en échappant... Elle essaya de crier mais n'y arrivait pas. Elle dut se faire violence pour se mettre en position assise, le dos collé au mur, haletante, la poitrine plus douloureuse que jamais. Elle posa la main sur le tas de corps, c'était froid, comme de la pierre, comme la pierre dont était faite sa cellule. Elle frissonna d'horreur... Les cadavres étaient rigides... Elle posa sa main sur celle de son frère : elle était chaude. Sa mort était récente... Les sillons asséchés de ses joues retrouvèrent leur fonction première en accueillant un flot de larmes... Elle les avait tous perdus, elle voulait les rejoindre, elle n'en pouvait plus... Elle tenta de se rouler en boule mais ses côtes lui faisaient toujours mal, trop mal... Elle resta ainsi de longues minutes... Ce qui pour Eireann s'écoula comme de longues heures... Il fallait juste que les chandelles empoisonnées finissent d'être consommées par les flammes qui les surmontaient. Eireann retrouva alors peu à peu ses esprits... Elle avait encore une fois oublié que Travers utilisait ces bougies sur elle... Elle le savait pourtant mais dès qu'elles étaient allumées, elle l'oubliait et se laissait entrainer dans l'horreur qu'elles déclenchaient chez elle. Elle ne se sentait pourtant pas mieux. Elle n'avait eu droit qu'une seule fois à des hallucinations trop abstraites pour l'atteindre, des hallucinations carrément déjantées, incompréhensibles où elle s'était entendue murmurer une phrase sans queue ni tête que seul son inconscient était sûrement capable de déchiffrer. « Je porte des sous-vêtement en léopard, j'ai des posters de licorne dans ma chambre et je fais un élevage de poussin. Quoi de plus normal pour une Callaghan. » Le léopard en référence à son penchant pour les bêtes ? A son côté anima via son animagus ? Les licornes aussi ? Et les poussins pareil ? Elle n'en savait rien mais son cerveau était trop engourdi pour y réfléchir. Elle se sentait mal, elle avait la nausée... Cette fois, l'hallucination avait dépassé toutes les horreurs qu'elle avait pu vivre... Voir les cadavres empilés de ses proches, comme ça, comme s'ils étaient réels... Ça n'avait fait que la détruire encore un peu plus...

Pouvait-elle songer à un après ? Non. Elle se savait coincer ici pour l'éternité... Où jusqu'à ce qu'elle ait craché toutes les informations que les Ombres voulaient récupérer d'elle... Elle n'en pouvait plus, elle ne supporterait pas tout ça bien plus longtemps... Même les visites de Scarlett, plus douces et salvatrices, ne suffiraient pas à la maintenir en vie. Elle ne l'avait pas vu suffisamment longtemps pour s'y accrocher... Elle lui avait amené de quoi boire - comme au temps de Poudlard - et avait maquillé son visage par magie de façon à faire croire qu'elle l'avait torturé comme prévu... « Merci... » murmura-t-elle à l'adresse de sa presque amie qui ne pouvait l'entendre... La porte s'ouvrit alors et Eireann fut aveuglée par la lumière venant du couloir : elle n'avait pas droit à cette lumière dans sa cellule et elle lui brûlait les rétines à chaque fois... Elle tenta de ne pas se recroqueviller sur elle-même, de ne pas montrer sa peur... Elle ne s'était pas attendue à ce que ça recommence aussi vite mais qu'importe, elle ne se laisserait pas écraser plus que d'habitude...
Nathaniel Hansen
Poney rose officiel
Nathaniel Hansen
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Age du personnage : 27 ans - né le 4 Janvier 1995.
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Aide-soignant au black à l'hôpital de Melbourn (au sud de Cambridge)
Faction : Ombre de la Rose Noire infiltré chez les Phénix.
Maison : Serpentard.

Rapeltout
Patronus : Un labrador brun.
Epouvantard : Etre responsable de la mort des gens qu'il aime. Concrètement : voir un couteau planté dans l'abdomen de sa fiancée et se retrouver avec son sang sur les mains.
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Sam 31 Mar 2012 - 21:00

Un hibou toqua à sa fenêtre. Le médicomage leva finalement les yeux du parchemin qu'il était en train de rédiger – un compte-rendu pour le ministère – et se décida à bouger du bureau pour aller ouvrir au hibou-express. Celui-ci, bien éduqué, leva la patte presque automatiquement, et laissa l'ancien Serpentard détacher le mot qui y était joint. Après une caresse distraite et quelques Mornilles, l'oiseau s'envola, laissant au destinataire le soin de lire la missive.

    « Nathaniel... Pourrais-tu venir au QG jeter un coup d’œil à Callaghan ? Je crois que j'ai un peu forcé la main lors du dernier interrogatoire. Ça serait dommage qu'elle nous claque entre les doigts, et Dolpheus est débordé en ce moment.
    Hayley Travers. »


L'intéressé regarda brièvement l'horloge accrochée au mur. Il était bientôt huit heures du soir, et sa journée n'était visiblement pas finie. Hudson ne devait pas passer chez lui ce soir. Heureusement. Au pire, il lui laisserait un mot. C'était une urgence, elle comprendrait. Elle savait ce qu'il faisait, son rôle au ministère. Certes pas tous les détails, mais elle savait. Nathaniel se dirigea vers son bureau, roula le parchemin et l'attacha avec un bout de ruban. Il ne savait pas ce que Callaghan avait. Mieux valait prendre sa trousse entière. Il enfila son manteau, attrapa le sac qui contenait toutes ses potions, vérifia qu'il avait bel et bien sa baguette, saisit la rose et tranplana au QG de l'Ombre. Plop.

Il arriva dans le salon, là ou la plupart des Ombres arrivaient en transplanant. Un elfe de maison faisait le ménage. Nathaniel lui lança un simple regard avant de se diriger vers le couloir. Les cellules étaient en sous-sol – parfois ce manoir était un véritable dédale. On s'y faisait, mais par moments, c'était assez ennuyant. Il fallait cependant quelque chose d'au moins aussi étendu pour en faire la base de l'Ombre de la Rose Noire. Quelque chose qui prouve la grandeur des Kark et des sang-purs. Ceux qui résistaient à ce pouvoir-là étaient soient niais, comme son cousins, soit stupides... Comme ses autres cousins. Les Callaghan. Le sorcier se passa une main sur le visage au moment ou il croisait une autre Ombre, Lila Thornhill. La jeune femme travaillait également au Ministère. Il ne savait pas pourquoi elle était là, mais déjà elle s'arrêtait et le regardait fixement.
« Hansen... Ca va ? » Pourquoi s'était-elle arrêtée ? Il souhaitait juste ne pas penser à ça. Ce n'était pas le moment. Il gromella une réponse, une sorte de « Oui, vous inquiétez pas pour ça... Mal de crâne... » Il ne savait même pas pourquoi il l'avait vouvoyé. D'ordinaire il la tutoyait. Pourquoi le faisait-il ? Il ne le savait pas, mais là, c'était différent. Il devait aller voir comment allait Eireann Callaghan. Hayley n'avait sûrement pas dû y aller de main morte, si même elle reconnaissait qu'elle avait été loin. D'ailleurs, ou était-elle ? Nathaniel se retourna vers Thornhill, la jugea du regard un instant. Elle semblait rentrer de mission : de la terre sur sa cape, les cheveux en broussaille, un sac sur le dos. « Hum... Tu ne saurais pas ou Travers se trouve, par hasard ? » Elle répondit par la négative. Il s'en doutait. Travers devait avoir quitté le QG, lui laissant seul le soin d'aller voir Callaghan. Ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Cela lui laisserait le temps de tout faire dans les règles, sans avoir une Ombre excitée par les blessures et l'état de faiblesse de sa possible cousine sur le dos. Nathaniel sourit à Lila et la salua avant de se diriger vers les cachots. Il ne fallait pas qu'il pense à cela. Son rôle avant tout. Allumer la lumière. Cachot numéro 3. Il avisa la clé sur le mur et la décrocha pour ouvrir la porte. Celle-ci grinça lorsqu'elle s'ouvrir sur une jeune femme recroquevillée sur elle-même. Eireann. La dernière fois qu'il l'avait vue, réellement vue, c'était à Poudlard. Ils avaient le même âge. Et sans doute le même sang... Une Ordre. C'était tellement pathétique. La jeune femme tremblait, tentait de se montrer forte, de sauver les apparences même si ses vêtements tâchés de sang ressemblaient désormais plus à des haillons qu'autre chose, même si les bleus et blessures qu'on lui avait infligé s'offraient à la vue de tous... Nathaniel avait devant lui cette fierté qu'il ne connaissait pas, celle qu'il aurait pu avoir si sa mère avait décidé de fuir, de retourner vers sa famille. Mais il n'était pas comme elle. Il n'avait pas reçu cette éducation utopiste ; maintenant, il était debout, en parfaite condition physique, et elle, la Callaghan, était à terre, enfermée depuis plusieurs mois. Devait-il avoir pitié d'elle ? Devait-il ne rien ressentir, comme d'habitude ? Se contenter de juste faire ce qu'on lui demandait de faire, sans se poser de questions ? Depuis qu'il était arrivé au QG, il ne savait comment se comporter. Il ne savait pas comment se comporter devant la jeune femme, sachant qu'elle aurait sans doute les réponses qu'il recherchait. La preuve. Une partie de lui souhaitait lui hurler que Niallàn n'appartenait pas à la branche des Callaghan, qu'elle était une Hansen, qu'il n'avait aucune raison se douter. Mais elle était là, devant lui. Le sang ne mentait pas.

Nathaniel fit apparaître une boule de lumière dans l'air, puis deux, trois, et enfin quatre boules flottèrent dans la cellule. Cela lui permettrait de mieux voir ce qu'il faisait. Il s'avança dans la pièce, observa la jeune femme à ses pieds un instant, avant de s'accroupir pour passer sa baguette sur elle. Elle ne bougeait pas, restait impassible. Elle se demandait sans doute pourquoi on ne la frappait pas. « Callaghan. » Sa position le bloquait. « Allonge-toi sur le sol, je ne peux rien faire, sinon. »
Eireann Callaghan
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Dim 8 Avr 2012 - 20:36
Eireann ne savait pas ce qu'elle devait faire : l'écouter et le laisser faire ou tenter de lutter encore une fois ? Elle ne savait pas pourquoi il était là, ce qu'il voulait. Elle le reconnaissait à peine... Ses traits lui étaient presque familiers, sa voix moins. Elle se doutait qu'elle l'avait croisé quelque part mais elle ne savait dire où, son esprit était embué, ses pensées agglutinées en une sorte de masse informe et dénuée de sens, d'ordre. Elle n'était pas capable de réfléchir correctement, de faire fonctionner ses neurones, d'être censée dans ses paroles, de comprendre ce qu'il se passait réellement autour d'elle. Elle savait qu'elle avait mal, qu'elle avait froid, qu'elle avait chaud, qu'elle voulait mourir... Oui, elle en était au point où la mort lui semblait être la seule solution, la seule issue, le seul moyen de faire cesser tout ça. Son nom résonna dans ses oreilles puis son crâne tandis qu'elle le laissait l'allonger. Elle retint avec difficulté un cri de douleur mais sa grimace voulait tout dire... Elle pleurait toujours, les larmes parcourant de nouvelles contrées de ses joues et se perdant de chaque côté de sa mâchoire. Elle tremblait toujours, sentant son état fébrile s'amoindrir peu à peu... Elle se doutait que c'était l'oeuvre de Travers... Si jamais elle avait l'occasion de sortir de ce trou un jour, elle la tuerait de ses propres mains. Elle la tuerait et ne le regretterait pas. Elle la tuerait pour les menaces qu'elle avait proférées à l'encontre de sa famille, pour ce qu'elle lui avait fait, pour tout ce qu'elle serait susceptible de faire. Cette femme était le diable en personne.

« Aaaargh » lâcha-t-elle, son corps entier se crispant sous l'effet de la douleur alors que le sorcier semblait vouloir voir quelle était l'étendue des dégâts. Apparemment, il était là pour l'aider, pas pour l'enfoncer encore plus... Mais pouvait-on encore être mise plus bas que terre une fois qu'on avait déjà touché le fond ? Eireann en doutait, elle ne voyait pas ce qu'on pouvait lui faire de pire. A elle tout du moins. Le pire serait que l'on s'en prenne réellement à ses proches. Elle préférait ne pas imaginer ce que ça pourrait donner... Elle arrêta alors de pleurer, sans savoir si c'était réellement volontaire ou non : peut-être était-elle à nouveau à cours de larmes, tout simplement. Elle avait soif. Elle essayait d'ouvrir la bouche mais ses lèvres étaient si sèches qu'elles étaient comme collées l'une à l'autre. Elle réussit à les décoller, ne sentant pas la douleur des peaux s'arrachant : ça n'était rien comparé au reste de son corps meurtri. elle sentit vaguement le goût du sang dans sa bouche. « J'ai soif... » réussit-elle à souffler à grande peine.

Elle n'en pouvait plus. Elle se demandait pourquoi on prenait le temps de lui octroyer des soins : peut-être était-ce pour mieux la détruire après ? L'écraser, la raccommoder, l'écraser à nouveau puis recommencer sans cesse... Comment ferait-elle pour ne pas sombrer dans la folie ? Peut-être était-elle déjà folle après tout. Peut-être qu'elle rêvait, qu'elle hallucinait encore une fois... Mais la douleur semblait si réelle, elle... Elle avait soif mais elle n'avait rien à boire et le type penché sur elle ne semblait pas avoir envie de mettre fin à son supplice. Il appuya encore une fois sur une zone douloureuse. Elle se replia sur elle-même, hurlant, perdant tout contrôle. Tant pis pour sa dignité, elle avait déjà été tellement piétinée qu'il ne servait plus à rien de chercher à relever la tête.

« Pourquoi ? » lâcha-t-elle, toujours recroquevillée sur elle-même, les yeux fermés. « Pourquoi es-tu là ? Pourquoi essayer de m'aider ? Et qui es-tu ? Qui est celui qui est chargé... » Elle gémit... Parler était encore plus douloureux que respirer et sa gorge sèche ne faisait que rendre le processus plus pénible encore... « Qui ont-ils envoyé pour soigner la sale race basique ? Qui ? » Elle ne pouvait élever la voix, ses derniers mots n'étaient que murmures... Elle avait mal... Elle se demandait qui avait accepter chez les Ombres de poser ses mains sur elle pour une autre raison, pour autre chose que la torture... « Quel travail ingrat pour le pauvre petit sang-pur... Que c'est triste d'exercer son art, son talent sur une créature telle que moi... » Elle se parlait plus à elle-même, comme perdue dans ses pensées... Elle se demandait même si elle réussissait à dire tout ça à voix haute. Qu'importe, elle était presque morte...
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Sam 28 Avr 2012 - 20:10
Il la regarda pendant un court instant, la dévisagea alors que ses yeux embués de larmes fixaient délibérément le plafond. L'avait-elle reconnu ? Il n'avait aucun moyen de le savoir. Tout ce qu'il savait, c'est qu'elle souffrait, énormément, d'après le cri de douleur qu'elle laissa échapper lorsqu'il l'aida à s'allonger un peu plus convenablement. Nathaniel passa sa baguette au dessus du corps de la jeune femme, notant au passage toutes les séquelles qu'Hayley Travers y avait apposées. En plus de toutes les blessures visibles, le corps-même d'Eireann Callaghan était brisé. Petit à petit. La sang-pure l'avait brisée. Petit à petit, elle avait tenté de la faire parler en brisant toutes les barrières de son esprit. Pour cela, elle n'y était pas allée par quatre chemins : la souffrance du corps entraînait la souffrance de l'âme. Eireann avait souffert. Nathaniel s'occupa en premier lieu des côtés brisées qui empêchait un afflux d'air suffisant dans ses poumons. L'infection pulmonaire qui accompagnait le tout n'aidait pas à la respiration, surtout dans les cachots humides ou étaient enfermés les prisonniers. Le médicomage regarda un instant autour de lui avant de se déconcentrer sur sa cousine.. Non. Eireann Callaghan. Une simple connaissance de Poudlard. Pas la peine de s'éparpiller. Il devait rester professionnel. On l'avait envoyé ici pour cela, et rien d'autre.

Les côtes réparées, il allait s'occuper de ses bras – Il retint un juron en examinant les dégâts : à croire que Travers s'était fait plaisir en réduisant chacune de ses phalanges en charpie – lors qu'un souffle le dit tourner la tête. Elle avait soif. Il ne prit pas la peine d'arrêter son geste. Pour le moment il s'occupait de la soigner. Chaque chose en son temps : elle n'était pas en mesure de protester plus que ça, de toute manière. Nathaniel passa sa baguette le long de ses mains en murmurant les formules qui faisaient disparaître les os. Il faudrait une potion de Pouss'Os pour tout remettre en état. Après. Il se releva le temps de se déplacer autour du corps de la jeune femme, s'accroupit de l'autre côté, tâta son foie. La jeune femme hurla et se recroquevilla. Pas bon. S'il s'agissait d'une hémorragie interne, alors elle risquait d'y passer. « Rest... » Il ne termina pas sa phrase. Les yeux fermés, elle marmonnait des phrases qu'il ne comprenait pas toujours. Il se pencha légèrement vers elle. « Qui est celui qu'ils ont envoyés pour soigner la sale race basique.. ? » Ces mots le glacèrent. Ils le glacèrent parce que Nathaniel était du même sang qu'elle. Ce n'était pas une certitude, juste une évidence qui s'imposait à lui. Le sorcier se redressa, alors que la jeune femme continuait à chuchoter ces attaques blessantes. S'agissait-il d'exercer un art ? La médicomagie n'était qu'un métier, des techniques que n'importe quel sorcier doté d'un minimum d'intelligence pouvait choisir. Les paroles de celle qu'il soupçonnait fortement d'être sa cousine n'étaient pas anodines. Au contraire, elles se gravaient au fer rouge dans l'esprit de Nathaniel, et si celui-ci tentait de rester impassible et de ne pas laisser transparaître le trouble – la colère ? – qui l'envahissait, ses mains tremblantes le trahissaient aussitôt. Il n'était qu'un sale sang basique, lui aussi. Puisqu'ils avaient le même sang, tous les deux. Dans une société ou les plus hautes sphères étaient occupées par des sorciers de sang pur, il se sentait béni, chanceux d'être arrivé jusque là. Mais tout n'était qu'illusoire. Au fond, il resterait un sang basique. Peu importaient tous les efforts qu'il avait déployés jusque là. Peu importaient tous ses choix, toute cette loyauté. Il était bien classé, c'était vrai. Callaghan et lui étaient de la même famille, mais, à cause de leurs choix radicalement opposés, elle était celle qui était emprisonnée, alors qu'il était celui qui avait les relations, le pouvoir. Un pouvoir relatif, mais un pouvoir quand même. « Tu crois qu'ils se saliraient les mains à soigner une sale sang basique ? » Ne pas le prendre pour soi. Tout cela n'était que choix. Oh, il avait sans doute honte, de n'avoir dans sa famille que des traîtres. Des utopiques. Ce ne devait pas se savoir, pas par d'autres. Son père n'avait jamais voulu le lui dire, mais il avait besoin de savoir. « Oh, non... Non, pas moyen. Ce n'est qu'un sale sang basique, comme tu dis, qui te soigne. Mais après tout, je ne peux rien dire sur les Callaghan... » Devait-il le dire, à voix haute ? Cela entraînerait sans doute des conséquences qu'il ne pourrait pas contrôler. Et si le monde sorcier – du moins les hautes sphères du pouvoir, celles qui étaient détenues par les Ombres – venait à apprendre le lien qui unissait les Callaghan et les Hansen ? Que se passerait-il ? Oui, mais... Il devait savoir. Il en mourrait d'envie, il en était si près du but. Après tout ce chantage, cette expédition en Irlande, ces indices recherchés dans les ouvrages de la bibliothèque familiale, il ne pouvait pas rester dans l'ignorance. Connais-tu une certaine Niallàn ? Ce n'était pas difficile. Niallàn ? Qui avait renié sa famille, pour se marier avec un partisan du Lord. Ou que sa famille avait reniée, il ne savait pas trop. Encore une fois, c'était tout le problème. Il ne savait pas. Il devait savoir. Il devait ouvrir la bouche, prononcer ces quelques mots. Ce n'était pas grand chose... « Je... » Sa voix n'était pas assez assurée. Indigne de lui, aurait dit son père. Nathaniel se tut quelques secondes, les yeux fixés sur le sol. Comment devait-il le dire.. ? 'Hey, salut, je suis ton cousin... Enfin, sans doute ?' Ou bien 'Hey, dis, tu n'aurais pas une tante, ou quelque chose comme ça, reniée, dans ta famille.. ?' Les secrets de famille n'avaient sans doute pas été dits. Sans doute ne connaissait-elle rien. Ce n'était sans doute pas une bonne idée.

Il rendossa son masque impassible et pointa sa baguette sur l'abdomen de la jeune femme, sans toutefois lancer de sortilège de soin. Il devrait sans doute, mais il avait été perturbé par ses paroles. Il n'aurait pas du, mais il l'avait été. Et maintenant, il devait reprendre là ou il s'était arrêté, en faisant, si possible, arrêter les tremblements qui saisissaient sa main.

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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Mar 1 Mai 2012 - 7:59
Elle sentait chacun des sorts du médicomage sur elle. Elle pouvait respirer sans avoir trop mal désormais mais ça restait difficile : elle avait cru que la difficulté venait d'une ou deux côtes brisées mais elle devait se rendre à l'évidence, ses poumons étaient touchés par autre chose. Elle toussa sans avoir l'impression d'être brisée de l'intérieur cette fois, ce fut simplement une sensation de brûlure. On pouvait dire qu'il y avait du progrès, non ? Sauf que pour son bras, beh elle ne pouvait plus le bouger. D'accord, il lui avait dit de ne pas bouger mais laisser un sale type de l'Ombre s'occuper d'elle sans broncher, ça passait difficilement, le goût en bouche en était amer... Elle jeta un coup d'oeil à son bras et ouvrit de grands yeux... « Ne me dis pas que... » Elle retrouvait peu à peu des forces tandis qu'il la soignait et sa seule façon de se sentir mieux était de redevenir elle-même... Enfin, ce qu'il restait d'elle, une bonne partie de ce qu'elle était avait disparu à jamais sous les coups et les sorts de Travers, elle le savait. « C'est comme ça que vous soignez l'ennemi ? En vous assurant que ça fasse mal ? » dit-elle sans pouvoir crier... Si elle avait été dans son état normal, elle lui aurait hurlé dessus, le doigt tendu vers sa poitrine, le poussant à coup de reproches vers un mur. Rien que d'imaginer la douleur provoquée par la repousse des os, elle en avait des nausées. Elle le voyait plus clairement et mais son esprit était toujours embué. La fièvre ne partirait pas d'un coup de baguette, elle le savait.

Un sang basique... Un sourire mauvais s'afficha sur ses lèvres malgré elle, malgré la douleur, malgré le pathétique de sa situation. Il était au moins aussi minable qu'elle. Elle ne les comprenait pas les types comme lui. Elle ne saisissait pas commun une vie d'esclavage pouvait leur suffire. Elle le regarda alors qu'il la regardait sans plus bouger. Elle était toujours allongée au sol, se sentait plus bas que terre mais se disait que ce type face à elle était dans une situation pire que la sienne. Elle aurait pu le plaindre, avoir de la sympathie pour lui si elle n'avait pas été enfermée ici, torturée, menacée. Il était là, il cautionnait les agissements de l'Ombre, il cautionnait et adhérait à leurs valeurs... « Comment c'est de se battre contre les gens comme moi ? Comment c'est d'écraser les sorciers basiques qui, contrairement aux lâches comme toi, osent affirmer qu'ils ont les m^mes droits que les autres sorciers ? » Sa respiration était saccadée et elle devait marquer une pause. Elle était essoufflée mais elle n'avait pas fini, elle avait besoin de cracher sa haine... « C'est comment de savoir que ce qu'on t'ordonne de nous faire, on l'ordonnera à un autre quand ce sera à ton tour de passer sur le bûcher ? Je suis curieuse de savoir ce que c'est que de nettoyer la hache qui servira au bourreau quand ce sera à ta tête de tomber... » S'il croyait qu'il vivrait heureux et aurait beaucoup de pouvoir parce qu'il avait rampé aux pieds des sang-purs fanatiques, il se mettait le doigt dans l'oeil. C'était sa maigre consolation, savoir que beaucoup des partisans de Kark subiraient un jour ou l'autre le même sort qu'elle. « Les Callaghan, comme tu dis, ne se sont jamais abaissés à ça. Sang basique, certes, mais fiers. Nous avons peut-être plus d'ancêtres magiques que ce connard de Kark alors laisse-moi te dire ce que j'en pense de leur loi du sang... » Elle le plaignait presque. Il fallait vraiment se détester pour accepter de tomber aussi bas. « Les Callaghan ne renient pas leur nature. » Elle aurait craché si ses poumons et sa salive le lui avaient permis. Pas pour ponctuer son attaque mais parce que ses poumons étaient obstrués... Elle toussa encore. Pourquoi ne pas la laisser mourir ? A quoi pourrait-elle bien leur servir ?

Elle le regardait, il ne bougeait pas et elle, elle souriait malgré tout. Et puis elle vit plus clair encore... « Hansen... » Elle le connaissait, il avait été à Poudlard en même temps qu'elle. elle ne l'avait jamais réellement apprécié, il n'avait été qu'un serpentard méprisable de plus. « C'est fou comme ta présence auprès des grands ne m'étonne pas. Les prédateurs ont toujours besoin de parasites... » Pourquoi tant de haine ? Parce que Travers n'était pas là, parce qu'il lui rappelait que c'était à cause de sorciers comme lui que Kark avait réussi à prendre le pouvoir. Combien étaient-ils de sang-purs en comparaison ? Les sorciers basiques étaient majoritaires et ensemble, ils auraient pu écraser le nuisible. Mais non, il avait fallu que des lâches comme Hansen se précipitent du côté du pouvoir... Pourquoi ? Eireann n'en savait rien et elle ne voulait même pas le savoir. Tout la répugnait, elle ne se sentait plus elle, elle se sentait vidée, démunie, écrasée mais au moins, elle ne se sentait pas colabo... Lui par contre... Il ne bougeait toujours pas. Peut-être était-elle allée trop loin, peut-être allait-il s'énerver, la tuer, l'abîmer plus encore... Elle n'était plus à ça près de toute façon et la mort ne serait au final qu'une délivrance bien méritée...
Nathaniel Hansen
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ce message a été posté Lun 11 Juin 2012 - 20:47
 « C'est comme ça que vous soignez l'ennemi ? En vous assurant que ça fasse mal ? » Il aurait voulu lui jeter un regard noir. Sans doute l'avait-il fait, mais de toute manière, la jeune Callaghan ne semblait pas s'en être rendue compte. Il aurait voulu lui lancer une réplique acerbe. Quelque chose lui prouvait qu'il était déjà plus gentil qu'il était censé l'être. Un léger sourire ironique s'étira sur ses lèvres. Il aurait voulu lui annoncer d'une voix froide qu'elle aurait quand même une potion anti-douleur. Il n'était pas si sadique. Il n'était pas sadique : on l'envoyait soigner les prisonniers, et Travers n'avait vraiment pas été douce avec sa cousine. Il n'allait pas en rajouter. Ce n'était pas son rôle.

Cet état d'esprit changea au moment où il retira sa main du bras qu'il venait d'ausculter. Il croisa son regard, et vit toute la pitié qu'elle pouvait ressentir. La Callaghan avait une force de caractère, il ne pouvait pas le nier. Mais elle comprenait tout à l'envers. Sans bouger, il la regarda alors qu'elle crachait sa haine sur lui. A défaut de pouvoir le faire sur les sang-purs, elle le faisait sur tous ceux qui avaient le malheur de croiser son chemin et qui n'étaient pas au sommet de la hiérarchie du sang. C'était pathétique, d'éviter les plus forts pour se concentrer sur ceux dont on connaissait les faiblesses. Alors certes, Nathaniel avait sciemment avoué le fait qu'il n'était pas sang-pur, mais pourquoi faire de cette simple information une arme pour l'attaquer ? N'avait-elle pas compris qu'elle était en situation d'infériorité ? Et que sa famille serait toujours mieux traitée que la sienne. S'ils avaient le même sang, ils n'avaient pas les mêmes idées. Cela changeait tout. « Les Callaghan ne renient pas leur nature... » Il eut un petit rire, avant de se pencher au dessus d'elle pour qu'elle voit bien son visage. Un sourire naquit sur ses lèvres tandis qu'elle semblait le reconnaître. « Nous non plus, très chère. » Déjà elle crachait son nom comme un venin. Il resta penché vers elle, attendant ce qu'elle dirait. Ils se connaissaient, elle l'avait reconnu. Que pensait-elle de lui ? La réponse ne tarda pas, brûlante comme de l'acide. Il se redressa et resserra sa prise sur sa baguette en fixant le visage sale de la jeune Callaghan. Une foule de questions se pressaient dans sa tête, mais il ne laissa rien paraître. Cela changerait-il quelque chose pour elle, si jamais elle apprenait qu'elle était liée par le sang à un parasite. Et si jamais elle l'apprenait là, maintenant, tout de suite ? Il se passa une main sur le visage, secoua légèrement la tête avant d'ancrer à nouveau son regard dans celui de sa cousine. « Par Merlin... Qu'est-ce que tu peux être stupide, Cal.. » Il se tut au milieu de sa phrase. Il s'étaient déjà parlé auparavant, avaient déjà échangé quelques phrases méprisantes, mais cela remontait à Poudlard. Ils étaient jeunes, et ni l'un ni l'autre ne connaissaient la vérité. Maintenant, associer le nom de Callaghan à la fille devant lui revenait à insulter sa propre famille. Les liens du sang étaient plus forts que toute l'animosité qu'il pouvait ressentir, n'était-il pas ? C'était du moins ce qu'on lui avait appris. « Tu les méprises, mais pourtant tu avoues toi-même qu'ils sont grands. Vous, les Phénix, ne comprenez pas à quel point le respect de l'ordre est essentiel pour un pays. Vous voulez toujours, toujours tout mettre à feu et à sang. Et pour quoi ? Des idéaux d'égalité ? » Il se tut un instant, observant la rage dans les yeux de son interlocutrice. « Cette utopie n'existe pas, plus maintenant. Il serait bien temps que vous vous en rendiez compte. »

Il se redressa à nouveau pour se relever, cette fois-ci. Les jambes meurtries de la jeune femme avaient besoin de soin. Et, même si elle l'insultait, il ne le prendrait pas pour lui. Le boulot était le boulot. Et elle ne savait pas à qui elle parlait. Il dégagea ses jambes et se pencha pour observer les hématomes qui ornaient ses cuisses. L'un de ses genoux était difforme. Hayley avait dû jouer avec. Il passa sa baguette sur celui-ci pour tâter les os, avant de se rendre compte que sa rotule était fractionné en multiples morceaux. Sans plus de cérémonie, il commença une incantation pour souder les différentes parties de l'os brisé. Ses yeux concentrés dérivèrent légèrement, et il ouvrit la bouche sans même savoir pourquoi. Sans doute les attaques de la jeune fille l'avaient touché plus qu'il ne le voulait ? Sans doute voulait-il lui montrer que sa famille n'était pas aussi utopique qu'elle ne le croyait ? En tous les cas, le résultat était le même. « Ma mère s'appelait Niallàn. Tu connais ce nom, n'est-ce pas ? » Il se redressa et fixa Eireann dans ses yeux. Il voulait voir sa réaction. C'était quasiment certain. Les livres ne mentaient pas, les témoins non plus. Son père non plus. Ce ne pouvait être que ça, et malgré tout, Nathaniel espérait toujours. Il y avait toujours une part d'espoir, sa mère pouvait encore ne pas être liée à cette famille... Un mince espoir.
Eireann Callaghan
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ce message a été posté Lun 18 Juin 2012 - 18:36
Eireann pensait ne plus avoir de forces mais la nature humaine était bien faite : elle laissait à chaque être quelque chose de plus, une infime partie de cette énergie vitale, elle laissait à Eireann la possibilité de puiser une dernière fois en elle pour s’en prendre à Hansen alors qu’il n’était là que pour abréger ses souffrances, pour la soigner. La réparer pour qu’elle puisse à nouveau être brisée surtout. A quoi cela pouvait-il bien servir ? Elle n’avait pas de noms à donner, elle ne se risquerait pas à révéler l’emplacement du quartier général de l’Ordre et elle était visiblement capable de résister aux nombreuses formes de torture que Travers lui avait si amicalement enseignées. Si la belle avait marqué des points en crachant sa haine au visage de celui qu’elle voyait comme un traître désormais, il était grand temps pour elle de se prendre en pleine face toute l’ampleur de la réalité : le combat perdu d’avance, l’égalité qu’ils n’obtiendraient jamais et le sang qu’ils étaient en train de faire couler alors qu’ils étaient censés lutter contre cette violence. Elle le détestait, lui, Hansen, de tout son être. Elle le détestait parce qu’il venait de toucher juste, parce qu’il avait mis le doigt au cœur de la plaie et qu’il s’amusait à triturer sa chair pour la faire hurler… Et dire que de façon non métaphorique il était en train de soigner ses blessures… Réparer l’état physique mais briser l’état psychologique : quelle brillante idée. Elle n’en sortirait pas indemne si jamais elle en sortait un jour. Elle n’avait plus rien à dire pour défendre ce en quoi elle croyait. Elle se souvint alors de son état avant l’opération du Manoir Kark. Elle avait passé des semaines à douter, à s’enfoncer plus encore dans ses idées noires suite à l’assassinat de Metelli et au coup d’état de Kark. Sa foi s’était bien effritée et elle avait cru tenir un semblant d’espoir à travers la dernière opération de l’Ordre : écraser le pouvoir de Kark à sa source. Seulement, ils s’étaient encore une fois plantés royalement et elle en payait encore et encore le prix. Hansen avait-il raison ? Oui, sûrement. Mais était-ce une raison valable pour baisser les bras et laisser les personnes les plus ignobles de ce pays gouverner et écraser les plus méritants ? Elle voulait encore croire que non, que le combat avait un sens. Sauf que là, dans sa cellule, alors que ses os étaient brisés, que sa respiration se faisait hésitante et que ses yeux ne voyaient plus rien de bon autour d’elle, Eireann ne savait plus si elle était capable d’y croire encore. « Tu as raison Hansen, il vaut mieux laisser la hiérarchie du sang tout ordonner et ne pas permettre aux gens comme toi et moi de croire qu’en travaillant dur, on peut tout accomplir. C’est bien pour ça que tu te bats ? Pour que d’autres décident à ta place quel métier tu peux exercer ou non ? Poudlard pour toi mais pas selon leur vision des choses, c’est bien dommage… » Elle était amère, elle avait perdu son emploi, le boulot de ses rêves, celui pour lequel elle avait donné toute sa vie uniquement parce qu’elle n’avait pas choisi de baiser les pompes maculées de sang de ce cher Kark.

Elle retint un cri lorsqu’il toucha son genou. Eireann entendit une nouvelle fois le bruit des os brisés, ce bruit qu’elle avait entendu quand Travers avait gratifié son genou d’un sort dévastateur. Si la jeune femme s’était révélée adroite avec sa baguette, elle avait aussi su faire sans… Et Eireann ferma les yeux pour ne plus voir ces images qui lui revenaient en tête mais ça ne servait à rien. Elle ne voulait plus écouter Hansen, elle voulait dormir, oublier, ne plus vivre. Mais son médecin du jour en avait décidé autrement, il avait décidé de l’interroger, de la garder consciente : était-ce à des fins médicales ou purement sadique ? « Bien sûr Hansen, les noms sont variés chez les irlandais mais tu sais, les mêmes reviennent sans cesse, comme les John Smith qui peuplent les rues de Londre. » Elle ne savait même pas où il voulait en venir et elle s’en foutait, parler lui permettait de se défouler et d’oublier la douleur même si sa gorge semblait avoir du mal à produire le moindre son. « C’est un moyen de me dire qu’en plus d’être basique comme moi, t’es un irlandais grâce à ta mère ? Super Hansen, tu te rapproches encore plus des Callaghan que tu méprises à travers tes engagements politiques. Tu veux une médaille pour ton courage ? » Et alors, le déclic se produisit dans sa tête, les rouages se mirent en place et une expression dure à déchiffrer s’installa confortablement sur son visage tuméfié. « Tu viens bien d’un pays nordique, non ? » Elle fit le lien entre son accent légèrement différent et surtout avec le prénom de Niallán. Le prénom de sa tante… Elle essaya de le repousser pour pouvoir lui faire face, le regarder dans les yeux et se persuader que son cerveau était allé trop vite et qu’elle se faisait des idées. « Non. » Fut tout ce qu’elle put articuler, peut-être que c’était parce qu’elle ne voulait pas qu’il lui réponde et qu’il confirme ses craintes…
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Jeu 5 Juil 2012 - 1:23
 Ce mince espoir disparut bien vite. Il disparut en même temps qu'Eireann comprenait, que son visage trahissait les traces de sa compréhension. Qu'elle comprenait les conséquences de ce que cela voulait dire. Alors oui, Niallàn était sans doute un prénom plus ou moins commun, mais une Niallàn Callaghan... Cela existait-il ? Visiblement, oui. Sinon le regard de la jeune femme ne se serait pas durcit à ce point. La question concernant ses origines nordiques avait franchit la barrière des lèvres de la jeune Ordre, mais si Nathaniel s'était refermé sur lui-même à ces mots, il savait que la Callaghan n'était pas assez bête pour s'en tenir là. Et oui, elle avait compris. Une simple syllabe, un simple petit « Non. », et tous ses espoirs s'étaient volatilisés. En même temps que le sarcasme présent dans le ton de sa... Cousine. Il fallait appeler un Scrout à pétard un Scrout à pétard. Mais... Il se passa une main dans ses cheveux et releva la tête pour fixer le mur du cachot un moment. Il fallait qu'il le dise à voix haute. Qu'il avait une famille à l'Ordre, une famille qui reniait l'honneur du sang, une famille composée de tares. « J'ai raison, hein ? » Sa voix se brisa, et il posa une main devant sa bouche, l'air anxieux. Si l'autre tenait toujours sa baguette, il ne pensait plus du tout à soigner qui que ce soit, ou à lancer le moindre sortilège. Il avait eu la confirmation de ce qu'il craignait depuis plusieurs mois. Depuis qu'il était parti en Irlande rechercher sa famille maternelle. Il était passé dans tous ces trous plus ou moins perdus, à croiser des gens à l'accent plus ou moins compréhensible. Et tout ça pour finir par émettre des suppositions. Lesquelles venaient de se transformer en affirmation.

Nathaniel se rendait compte à quel point il comptait sur ces minces filaments d'espoir lorsqu'ils furent coupés. Son cœur battait trop fort dans sa poitrine, trop vite, de grands coups désordonnés, tout comme ses pensées qui s'entrechoquaient. Il aurait dû s'y habituer, pourtant, prendre en compte le pourcentage de probabilité de cette possibilité. Mais non, il n'en avait fait qu'à sa tête. Inconsciemment, il s'était raccroché à ce mince espoir. Cette petite lueur qui venait de s'éteindre, comme une bougie sur laquelle on souffle dans la nuit noire. C'était donc ça, cette sensation d'avoir des zones d'ombres. Des zones d'ombres, des tâches dans sa famille. Devrait-il les appeler 'famille', d'ailleurs ? Et pourquoi son père ne voulait-il donc pas lui en parler ? Souhaitait-il effacer l'hérésie dont il était issu, pour ne se concentrer que sur le meilleur – la branche Hansen ? Et pourquoi avait-il marié sa mère, pourquoi lui avoir fait un enfant si c'était pour nier son ascendance par la suite ? Ces question, le jeune Médicomage se les étaient tant de fois posées, mais à cet instant précis, il ferma les yeux, accablé sous le poids de ces interrogations sans réponse. « Il faut croire que venir d'un pays nordique est la meilleure chose qui me soit arrivée... Mais malheureusement ce n'est pas la seule. » Il rouvrit les yeux, fixa la jeune Callaghan, toujours allongée par terre. Que faisait-elle toujours sur le sol ? Il l'avait soignée, non ? Ce n'était donc pas assez pour elle ? La rancoeur qu'il retenait depuis plusieurs longs mois s'échappait peu à peu pour se déposer sur son environnement. Nathaniel ne s'en rendait pas compte, mais sa cousine, elle, avait sûrement remarqué, si elle était un tant soit peu attentive, le changement de ton de l'ancien infirmier de Poudlard. Il eut un petit rire aigu, symptôme de nervosité. « Toi et moi... De la même famille. » Ce n'était pas possible. Mais qu'est-ce qui était passé par la tête de son père pour qu'ils en arrivent là ? « J'espère que la fuite de ma mère chez les Hansen aura au moins semé la discorde dans vos rangs... Que tout ça n'ait pas servi à rien. » Il se détourna du corps allongé d'Eireann et fit quelques pas, dos à elle. Il fallait qu'il respire, qu'il pense à autre chose. Ce n'était pas bon, rien de tout cela n'était bon : si les Callaghan apprenaient qu'il le savait, ils pourraient l'utiliser contre lui. Si les Phénix le savait... Si le monde sorcier le savait, cela ternirait l'honneur des Hansen. Cela ternirait leur sang, et les reléguerait au second plan. Ils ne seraient plus des nobles et respectés serviteurs de l'Ombre, mais des moins que rien. Et cela, ni Nathaniel, ni son père ne seraient prêts à l'admettre. Il fallait que cela reste caché, secret. Il fallait qu'Eireann ne le dise pas, à quiconque. Elle était prisonnière. Il fallait qu'elle le reste, ou il faudrait qu'il la fasse taire avant qu'elle n'aille ne le raconter à tout les terroristes qui courraient les rues, et que cela remonte aux oreilles de Kark.
Eireann Callaghan
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Jeu 5 Juil 2012 - 18:48
Eireann sentait ses entrailles tourbillonner dans tous les sens, elle était prise de vertiges, la bile se faisait plus présente dans sa bouche. Tout son être rejetait l’évidence. Elle avait moins mal à cause de ses blessures physiques mais la réalité qui se présentait désormais à elle était plus douloureuse encore. Elle restait allongée tandis qu’Hansen finissait son travail. Lorsqu’il s’arrêta, elle ne bougea pas. Elle avait mal, trop mal. Ses blessures étaient cicatrisées et la douleur n’était plus aussi intense mais il lui faudrait plusieurs jours de repos supplémentaires pour récupérer complètement… A supposer que Travers les lui laisse. Mais voulait-elle de ces jours entiers de repos ? Voulait-elle de ces heures de solitudes qu’on lui offrirait pour que son corps finisse de s’en remettre alors que sa tête ne ferait que tourner et retourner dans tous les sens l’information qu’Hansen venait de lui donner ? Elle voulait vomir. Elle ne pouvait pas bouger, elle ne le voulait pas non plus. Si elle devait se relever, c’était pour se tenir aussi loin que possible de ce type qui apparemment était son cousin : autant rester allongée puisqu’il semblait lui aussi vouloir la fuir. Au moins, ils avaient l’air d’être d’accord sur un point : mettre le plus de distance possible entre eux était la meilleure des choses à faire. Mais pourquoi restait-il là alors qu’il avait visiblement fini ?

Alors qu’elle fermait les yeux pour oublier, qu’elle forçait si fort sur ses paupières qu’elle s’en créait de petites lumières douloureuses, Eireann reçut un coup en plein cœur en entendant les paroles crachées par Hansen. La discorde ? Est-ce qu’il était seulement sérieux ? Pourquoi est-ce que cette fuite aurait semé la discorde au sein de la famille ? Rien n’avait été modifié par le départ de sa tante puisque la scission entre Ulric et Owen Callaghan avait eu lieu bien des années plus tôt. De ce qu’elle se souvenait, Ulric Callaghan n’avait jamais pardonné à sa famille d’avoir gâché son sang pur en incluant une femme au sang basique dans ses rangs. Eireann n’avait d’ailleurs jamais compris comment et pourquoi Ulric avait pu reprocher à la famille entière un mariage d’amour parmi ses aïeux. Ulric Callaghan s’était détaché de sa famille très tôt et on avait toujours dit à Eireann qu’il avait même réussi à faire fuir sa fille avec ses idées folles… Apparemment, ses idées avaient réussi à percer chez son abruti de petit-fils… Eireann ne put s’empêcher de réagir. Elle se releva avec difficulté mais sans avoir trop mal – il fallait le dire, Nathaniel Hansen était doué dans son domaine – et elle se posta face à lui, le regard noir, les mains tremblantes. Elle avait quand même trop mal à l’abdomen pour réussir à se tenir complètement droite. « Tu ne sais rien de ma famille Hansen. Rien du tout. » Elle aussi, elle pouvait cracher son venin. « Ta mère a fui le seul Callaghan qui est né avec la cervelle montée à l’envers et apparemment, c’est de sa tare que tu as hérité. Elle doit être fière de voir que fuir son père n’a pas suffi : elle se retrouve avec le même comme fils ! » Elle était déjà essoufflée. Il était doué mais il ne faisait pas de miracles malheureusement. Elle s’approcha du mur pour s’y adosser. Elle ne pouvait rester debout uniquement grâce à elle-même. « Est-ce que tu savais qu’il était comme toi ? Qu’il trouvait que la pureté du sang était la chose la plus importante au monde ? Est-ce que tu savais qu’il avait choisi de renier son côté Callaghan parce qu’il était basique à cause d’eux ? Je suppose qu’il a même été capable de reprocher à sa fille de ne pas être née pure alors que c’était de sa faute à lui ! » Elle avait les poings serrés, son cœur battait bien trop fort dans sa poitrine. « Sa fuite lui a certainement servi à vivre mais te voir suivre les traces de son connard de père va certainement finir par la tuer. » Si seulement elle savait… La colère l’aveuglait, les séances de tortures avaient laissé leurs marques et Eireann ne savait même plus qui elle était. Elle savait seulement que s’attaquait à Hansen était tout ce qu’il lui restait pour le moment.

Elle se laissa glisser au sol. Elle sentait les larmes de colère lui monter aux yeux, elle bouillonnait. Hansen était son cousin, il crachait sur ses origines, sur les Callaghan et en plus de ça, il semblait être fier de son camp, fier de servir des sang-purs comme un esclave. Qu’espérait-il ? Avoir le droit de devenir miraculeusement pur à leur contact ? Pauvre imbécile, si le côté pur du sang était contagieux, la guerre ne serait pas d’actualité. Elle espérait qu’il aurait ce qu’il mérite et que comme tous ces sales vers rampants, il serait écrasé une fois qu’il ne servirait plus à rien. Cousin ou pas. Mais Eireann était une Callaghan justement. Une Callaghan à qui on avait appris que rien n’était immuable et que la haine n’était pas une alliée. On lui avait appris à compatir au malheur des autres, on lui avait enseigné que les êtres les plus horribles étaient souvent les plus malheureux… « Ta mère a toujours su que son oncle et sa tante étaient là pour elle. Mon père me disait qu’elle passait toujours les vacances de Noël avec eux quand ils rentraient de Poudlard. C’est ça, être Callaghan. Je savais que ma tante était partie vers le Nord. Comment à ton avis ? » C’était purement rhétorique, il n’y avait qu’elle qui avait pu le dire à son oncle et sa tante. C’était elle qui avait commencé à les rassurer par courrier avant de ne plus de donner de nouvelles… Pourquoi ? Eireann ne le savait pas…



HRP : J’ai mis qu’elle avait passé du temps avec le côté doux des Callaghan étant ado mais je peux changer si tu préfères qu’elle ait été en rupture avec tout le monde. ça dépend de ce que tu veux faire subir à Nathy comme doutes !
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Sam 28 Juil 2012 - 21:15

La jeune femme se relevait, et Nathaniel la regardait sans réagir. A vrai dire, il était même étonné qu'elle réussisse à se lever sans montrer trop de signes de souffrances. Son bras amorphe pendait à son côté, les muscles ne suffisaient pas à le lever. Mais Eireann ne semblait pas en avoir cure. Au contraire, celle-ci plantait déjà son regard noir dans celui du médicomage, le visage empli d'une hargne qu'il ne lui connaissait pas encore. Et elle lui crachait ces mots à la figure, comme s'il n'était qu'un vulgaire pion qui ne méritait pas mieux qu'un sec rappel à l'ordre. Nathaniel haussa les sourcils en écoutant la jeune femme, avant de baisser le regard en secouant la tête. A ce rythme-là, elle s'épuiserait bien trop vite. Qu'elle économise ses forces, ou qu'elle dise au moins quelque chose de vrai. Il releva les yeux en la voyant s'appuyer contre le mur, les mains tremblantes. Et elle crachait son venin, elle crachait toute cette frustration qu'elle devait sans doute ressentir depuis des années. Et à travers ses paroles, à travers les accusations indirectes qu'elle lui portait et qu'il ignorait délibérément – elle était une Phénix, elle ne pouvait pas comprendre... Son éducation avait été ratée, du début à la fin. A travers tout cela, Nathaniel pouvait voir cet espoir, cette façon de voir si idéaliste et si utopique. Si certaines personnes pouvaient facilement revenir à la raison en quelques discussion, il savait que les Callaghan n'étaient pas de ceux-ci. Eireann le disait elle-même. Le seul être sensé de cette famille avait été rejeté. L'image de son grand-père s'imposa à son esprit. Une image floue, sans visage, mais qui rayonnait de sagesse et de fierté. Celle d'avoir compris l'importance du sang pour une société comme la leur. Le seul homme sensé, et il avait été rejeté des siens. C'était pitoyable.

« Sa fuite lui a certainement servi à vivre mais te voir suivre les traces de son connard de père va certainement finir par la tuer. »  Nathaniel écarquilla les yeux. Elle ne savait pas ? Il ouvrit la bouche, et se ravisa en même temps que son regard tombait sur le sol. Non, elle ne savait pas, comment auraient-ils pu le savoir, de toute manière. Une pause s'était marquée, pendant laquelle il entendit le bruit d'un corps qui glissait à terre. Il serrait les mains, croisa les bras sur sa poitrine, sans doute autant pour se protéger contre le pouvoir des mots de sa cousine que pour se donner une contenance. Les souvenirs lui arrivaient par dizaines, il ferma les yeux et se concentra sur sa respiration pour ne pas se laisser submerger par la Suède, par les cheveux bruns aux reflets roux de sa mère. Il avait les cheveux de son père, la couleur un peu terne qui allait si bien aux Hansen. Mais elle, elle rayonnait de par sa présence, son sourire. Elle avait toujours été là pour lui, même si lui n'avait pas toujours été un fils très facile à vivre. Elle lui portait l'amour inconditionnel qui unissait une mère à son fils unique, cet amour quasi inexistant en provenance de son père, la force froide de la famille. Cet amour qui sauvait les meubles. Écoute ton père, Nathaniel, il fait ça pour ton bien... Il expira lentement l'air contenu dans ses poumons, chassant l'image de son père, près de la fenêtre, qui lui annonçait son décès. Ta mère est morte, fils. Il n'avait pas réagit sur le coup. Lui avait demandé en balbutiant pour l'enterrement... Darrin lui avait lancé un regard noir, et avait ajouté d'une voix sèche. Contrôle toi, Nathaniel. Sans répondre...

Et eux n'étaient toujours pas au courant. Cela faisait bien deux ans maintenant. Darrin n'avait pas pris la peine de les prévenir. Certes, elle les avait reniés, ils n'en avaient jamais parlé tous les trois, et son père n'avait jamais mentionné le nom des Callaghan jusqu'à présent.  « Ta mère a toujours su que son oncle et sa tante étaient là pour elle. Mon père me disait qu’elle passait toujours les vacances de Noël avec eux quand ils rentraient de Poudlard. C’est ça, être Callaghan. Je savais que ma tante était partie vers le Nord. Comment à ton avis ? »  Nathaniel sourit d'un air méprisant. Etre Callaghan... Eireann ne comprenait rien. Niallàn les avait quitté par honte. Sa famille n'était plus les Callaghan, non, il s'agissait des Hansen, dorénavant. Et cela, il le comprenait de mieux en mieux au fur et à mesure qu'il suivait les traces du passé de sa mère. Elle n'avait jamais eu les mêmes avis qu'eux, ou bien sans doute la rencontre avec Darrin avait-elle finie de lui ouvrir les yeux. « Et tu crois qu'elle n'est pas restée avec vous pour quelle raison ? Sans doute a-t-elle tenté de vous faire comprendre quelle était la position la plus sage. Elle n'a coupé les ponts que parce qu'au fond, elle vous savait incapable de comprendre – visiblement elle a eu raison. Elle ne voulait pas que sa famille, ses enfants soient en contact aussi régulièrement avec cette hérésie, qui consiste à croire en cette égalité stupide. » Il ne savait pas ce qu'il racontait, s'il avait raison ou tort, mais ce ne pouvait être que ça. Pourquoi n'avait-il donc jamais rencontré sa famille maternelle ? Même à l'époque ou ils étaient en Suède, personne ne leur rendait jamais visite, et ils n'allaient pas en Irlande. Les Callaghan n'étaient pas les bienvenus chez eux. Sans doute Niallàn avait-elle dû faire ses preuves pour se faire accepter... Il se rendait compte que cela n'avait sûrement pas été facile pour elle.

Nathaniel releva ses yeux sur Eireann, une lueur de défi dans sa posture toute entière, un vague sourire sans joie sur les lèvres. Il attendit, dans le silence, qu'elle daigne croiser son regard. « Elle vous a renié, vous, les Callaghan. Elle n'a jamais été à sa place chez vous, pas totalement. Son père était le seul sain d'esprit chez vous... C'est normal qu'elle soit partie après sa mort, elle était intelligente, elle risquait sa peau à rester près de vous. Et tu sais quoi, cousine ? Elle est morte, et vous ne le saviez même pas. Sans même daigner revenir vers vous... Ca veut bien dire quelque chose, tu ne crois pas ? » Il s'avança vers Eireann et s'accroupit pour se retrouver à sa hauteur. Dire ces quelques mots ne lui faisait pas de bien, bien au contraire. Ses mains tremblaient, et il priait intérieurement pour que sa voix reste ferme. C'était tellement de souvenirs qui s'effaçaient peu à peu... Il s'agissait de sa mère. « Nous sommes sa famille, pas vous. Il s'agit de ma mère, celle qui m'a...  » Il se tut et se redressa un instant. Ne pas se laisser envahir par les émotions. La colère, la tristesse. Son deuil n'était pas complet. Il ne le serait surement jamais. Après une longue inspiration, il reprit, la voix plus posée. « Le lien du sang passe après les personnes avec lesquelles on choisit de vivre. »

Il avait tort, au fond. Même lui le savait. Le sang restait primordial. Il restait d'une importance capitale. C'était bien pour cela qu'il était ici, à lui parler. Les factions n'étaient que secondaires, et pourtant, c'était bien elles, là, cachées au cœur de la conversation.
Eireann Callaghan
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ce message a été posté Jeu 16 Aoû 2012 - 15:47
Eireann ne savait comment réagir. La haine viscérale qu’elle portait en elle contre tous les membres de l’Ombre de la Rose Noire accélérait son pouls, rendait sa respiration difficile, ses yeux secs la brûlaient. Seulement, ce type, ce Nathaniel Hansen qui était effectivement son cousin… Elle commençait tout juste à le détester réellement quand il lui balança la mort de sa mère – sa tante - en pleine face. Elle ressentit une vive émotion et vit que lui aussi, sous ses airs de soldat impassible, avait du mal à se contenir. Mais les mots de ce cousin encore inconnu quelques heures plus tôt la transpercèrent… Sa tante n’avait pas pu les quitter pour suivre un idéal qui n’était pas le leur, c’était impossible… Son père lui avait toujours dit que Niallan avait fui à cause de son géniteur, parce qu’il détestait ses orignes basiques, parce qu’il voulait la pureté de son sang coûte que coûte… Est-ce que son père avait pu lui mentir ? Est-ce qu’il avait pu lui cacher qu’en réalité, Niallan avait fui tous les Callaghan par honte de son sang ? Non, c’était impossible mais surtout insensé : pourquoi mentir sur une telle chose ? Et puis elle était morte aujourd’hui et personne ne l’avait su… Ou personne ne le lui avait dit. Encore un secret ? Encore un mensonge ? Elle manquait d’air, la tête lui tournait encore et une vague d’angoisse vint s’immiscer en elle… Hansen avait réussi à la déstabiliser et à faire choir une partie de ses convictions sur sa famille. Non, il mentait, ça n’était pas possible… « Non… Non… » murmura-t-elle alors que le contact froid de la pierre dans son dos lui rappelait qu’elle ne rêvait pas.

Pourquoi est-ce qu’il n’avait jamais cherché à leur parler ? Pourquoi est-ce qu’il lui révélait aujourd’hui qu’il était son cousin alors qu’ils avaient passé leur scolarité ensemble, alors qu’il savait que sa mère était une Callaghan ? Est-ce qu’il les avait détestés, elle, Jane et son frère ? Est-ce qu’il avait fait quoique ce soit contre eux à Poudlard ? Elle ne se souvenait pas de lui comme d’un élève virulent envers elle. Elle ne se souvenait quasiment pas de lui du temps de l’école d’ailleurs. S’il avait su, s’il les avait détestés dès le départ, pourquoi n’avoir rien dit ? Et pourquoi aujourd’hui alors qu’elle était prisonnière ? Est-ce qu’il s’était senti obligé de se libérer d’un fardeau ? Et si… Et s’il savait qu’elle n’en ressortirait pas vivante ? C’était peut-être pour ça qu’il avait décidé de se confier à elle, pour la torturer tout en sachant qu’elle ne pourrait rien dire à personne… Son père lui avait décrit Niallan comme une jeune femme pleine de vie, comme une jeune femme droite, généreuse… Avait-il menti à la petite fille qu’elle était à l’époque ? Le plus simple aurait été de ne rien dire du tout, non ? Et pourquoi mentir sur le fait qu’elle avait fui son père ? Eireann n’arrivait plus à réfléchir correctement, ses pensées s’embrouillaient, son corps ne réagissait pas normalement et elle se sentait perdue. Mais elle ne voulait pas en rester là, elle voulait comprendre. « Pourquoi fuir son père alors ? » Oui, pourquoi ? Pourquoi avait-elle tenté de le fuir pour ensuite se diriger vers une famille comme la famille Hansen ? Si Eireann ne savait rien d’eux, les paroles de Nathaniel concernant l’égalité et le sang ne pouvait laisser planer le doute sur les idées de Niallan, de la Niallan que lui connaissait. « Son père était en conflit avec le reste de la famille parce qu’il refusait d’accepter son sang. Pourquoi Niallan aurait-elle par la suite choisi de calquer ses idées aux siennes si elle l’avait fui dans un premier temps ? Quelque chose cloche Hansen, tu ne crois pas ? » Mais il avait raison sur un point : elle n’était jamais revenue vers eux, vers les Callaghan… S’il avait raison, un pan de ses croyances allait s’effondrer…

« Si tu savais que tu étais un Callaghan, pourquoi ne pas nous avoir prévenus de la mort de ta mère ? Nous méritions de le savoir. Elle faisait partie de la famille même si, comme tu le dis, elle avait choisi de rompre le contact. Je ne la connaissais pas mais ce que je sais, c’est qu’elle était proche de ses cousins. Suffisamment pour qu’ils aient des tas de souvenirs en commun… » Nathaniel Hansen avait réussi à briser les fondations solides de la famille Callaghan aux yeux d’Eireann et pour ça, il devait payer. Qu’il ait dit la vérité ou non, il n’avait pas le droit de dire de telles choses sans rien savoir, il ne pouvait pas s’attaquer à cette famille dont il ne voulait pas entendre parler. Il n’avait pas le droit de faire tout ça. « Mais visiblement, ta mère a choisi de ne pas te parler de ses souvenirs heureux en Irlande, n’est-ce pas ? Elle devait avoir ses raisons. Elle a du se dire que te parler du vrai bonheur allait mettre la lumière sur la mascarade que tu vis depuis que tu es gosses en croyant que servir les sang-purs est un honneur pour toi. Pauvre Hansen… » Pauvre Eireann aussi…
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ce message a été posté Jeu 17 Jan 2013 - 13:34

Le faible murmure de protestation de sa si chère cousine arriva jusqu'aux oreilles de Nathaniel. Il fut aussitôt conforté dans sa position. Il était fort, face à elle. Le visage de la jeune femme encore meurtri par les coups et blessures qu'elle avait reçus laissaient entrapercevoir son désespoir, son incompréhension. Elle savait désormais toute la vérité, et le Médicomage se délectait de ce moment : celui où elle comprenait que même sa famille n'était pas intacte. Que même au sein d'une famille aussi soudée que celle des Callaghan se trouvaient des divergences d'opinions qui se transmettaient de génération en génération. Eireann tentait de le perturber, elle lui mettait sous le nez des contradictions qui semblaient lui sauter aux yeux, mais il les réfuta d'un revers de main imaginaire tandis qu'elle continuait. Elle parlait de les prévenir, parce qu'ils étaient de la même famille. Nathaniel sourit et secoua la tête. Elle n'avait rien compris, la pauvre. Ce n'était pas parce qu'ils étaient de la même famille qu'il avait quoi que ce soit à faire avec eux. « Le sang ne fait pas tout... » murmura-t-il plus pour lui même que pour lui répondre, sans réellement avoir conscience du double-sens de ses paroles. « Mais visiblement, ta mère a choisi de ne pas te parler de ses souvenirs heureux en Irlande, n’est-ce pas ? Elle devait avoir ses raisons. Elle a du se dire que te parler du vrai bonheur allait mettre la lumière sur la mascarade que tu vis depuis que tu es gosses en croyant que servir les sang-purs est un honneur pour toi. Pauvre Hansen… »

Il se crispa à ces mots. Elle n'avait pas le droit de dire ça. Elle ne connaissait pas Niallàn, elle ne connaissait pas celle qui avait été sa mère avant d'être sa tante. Les bras du Médicomage se croisèrent instinctivement sur sa poitrine comme pour se protéger contre ces attaques blessantes. Il prit une longue inspiration et se rapprocha de la jeune femme en cherchant à capter son regard. « Tu vis peut-être dans un monde où la famille est sacrée et où vous vous dites tous vos petits secrets honteux, mais de là où je viens, il n'est pas rare de détester ses parents pendant un long moment... Avant de – peut-être – s’apercevoir par la suite qu'ils avaient raison sur toute la ligne. Si on en croit ce que tu viens de me dire sur ma mère, ce genre de choses arrive, même dans ton petit monde merveilleux rempli de korrigans et menhirs... » Sa mère avait peut-être eu des souvenirs heureux avant lui, il n'en doutait pas. La vie de ses parents ne s'était pas résumée à ce qui s'était passé après sa naissance. Il fallait être logique et l'accepter. Pourtant, l'entendre dire explicitement dans la bouche d'une Callaghan lui faisait comme un pincement au cœur. Ce n'était pas ce qu'il avait envie d'entendre. Maintenant, il savait ce qu'il voulait. Eireann Callaghan avait toujours de l'espoir, et la force de se battre. Il voulait la briser, lui enlever ce petit espoir auquel elle se raccrochait désespérément depuis qu'elle avait été jetée dans ce cachot. Ils en étaient venus au sujet principal de la discorde entre leur deux familles : la politique.

« Sérieusement, Eireann, tu crois sincèrement que je nie tout ce qui a bien pu se passer dans sa vie, avant qu'elle ne rencontre les Hansen ? Bien sur que non. Ma mère n'a pas toujours eu les idées claires, c'est évident. » Intérieurement, il avait envie d'hurler, de crier, de fondre en larmes, de s'excuser auprès du fantôme de sa mère qu'il avait l'impression de parjurer en prononçant ces mots sales, en les ôtant de sa bouche. « Si elle ne m'en a que rarement parlé, je sais qu'elle aimait profondément l'Irlande. » Ça, au moins, elle me l'a dit. « Mais pense plutôt à autre chose. A savoir pourquoi elle a décidé de partir, pourquoi elle a décidé de quitter ce pays qu'elle aimait tant ? Je critique l'Irlande, mais j'y suis allé récemment. C'est très joli. Le seul problème, là-bas, ce sont ces utopistes qui pensent qu'une égalité est possible. On a beau leur avoir montré le contraire depuis plus de vingt ans, ils y croient encore... Les pauvres. Il faudrait qu'on les aide, tu ne crois pas ? Ma mère serait heureuse de voir qu'on ne les laisse pas seuls à se morfondre dans des rêves enchantés. C'était quelqu'un de terre à terre. Elle aimait rêver, mais elle avait une perception aiguë des réalités. C'est pour cela qu'elle est venue en Suède avec mon père, pas pour autre chose. Visiblement, vous viviez trop dans des illusions pour elle. »

Une fois sa tirade terminée, Nathaniel avala sa salive, plusieurs fois. Le temps que ce goût de mensonge parte de sa bouche. Il connaissait sa mère. S'il y avait bien un seul sujet qu'elle n'abordait jamais, c'était la politique du monde. Son père était son interlocuteur lorsqu'il avait des questions. Néanmoins, le médicomage se souvenait encore du sourire attendri que sa mère lui adressait lorsqu'il lui posait des questions sur le règne du Lord. Du moins, il croyait que c'était de la tendresse. En était-ce réellement ? Il n'avait de toute façon plus moyen de le savoir...

Eireann Callaghan
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Lun 21 Jan 2013 - 23:57
Eireann voulait qu'il se taise, qu'il en finisse avec la basse besogne que son connard de maître lui avait confiée et qu'il dégage, qu'il la laisse moisir seule dans son trou, avec les miettes d'espoir qu'elle avait réussi à rassembler pour tenir encore un peu. Il n'avait pas le droit d'essayer de la détruire. Il n'avait aucun droit sur elle. Qui était-il pour se permettre de juger sa famille ? De mentir comme cela ? Personne ! Il n'était PERSONNE. Juste un membre de l'arbre généalogique, un nom sur un morceau de papier. Non, même pas, un nom qui n'avait été jamais ajouté et qui ne le serait jamais. Il n'était pas un Callaghan, il ne savait rien d'elle, rien d'eux. Il ne savait rien de Niallan. Comme elle ne savait rien de ce qu'elle était devenue. Son père ne lui aurait jamais menti au sujet de sa tante. Où aurait été l'intérêt ? Pourquoi cacher la vérité ? Non, cela n'aurait servi à rien, les Callaghan ne mentaient pas à leurs enfants. Ils leur disaient ce qu'ils avaient à savoir quand ils étaient en âge de comprendre. Ce connard mentait. Elle le détestait de tout son être, avec le peu de force qu'il lui restait. Cette haine lui donner encore le sentiment d'être vivante au fond, cette haine la ranimait ou presque. Autant que cela était possible.

Qu'il en finisse. Qu'il appose sur elle la marque de ses sortilèges, qu'il la répare pour qu'on puisse à nouveau la briser derrière, pour que Travers revienne la trouver et lui apprendre à résister aux Doloris. Qu'il fasse le sale boulot, celui réservé aux échelons les plus bas de la hiérarchie Kark. Parce que c'était ça, non ? On l'avait envoyé lui parce qu'aucun autre n'avait dû vouloir se résoudre à soigner une pauvre petit basique qui avait en plus l'audace de lutter contre l'oppression. Oppression que Niallan n'avait pas pu accepter comme il le prétendait. Pas aussi facilement, pas comme il le laissait entendre. C'était impossible. Elle avait vécu sous le régime de la liberté. Comme Lizzie et John, elle avait grandi au sein d'un monde qui offrait toutes les possibilités. Son oncle était mort pour cette liberté. Son cousin et sa femme aussi. Elle n'avait pas pu tout balayer d'un revers de main pour un problème d'utopisme. Non. Pas en ayant vu sa famille saignée à blanc. Elle avait forcément su qu'ils étaient morts et surtout comment.

Pauvre petit sorcier manipulé par cette dictature du sang, de l'élite, du faux. La phrase que lui avait asséné Nathaniel prit alors tout son sens. Pourquoi n'avait-elle pas compris plus tôt ? Pourquoi n'avait-elle pas réagi à sa remarque ? Un sourire victorieux prit douloureusement place sur son visage tuméfié. Qu'il la brise encore un plus, elle en ferait de même. Il n'était rien pour elle, absolument rien. « Le sang ne fait pas tout, effectivement. Il ne fait pas de toi un Callaghan. Il ne fait pas de toi le fils de Niallan. Pas de la Niallan d'avant en tout cas. Je ne sais pas ce qu'ils ont fait à ma tante mais je n'ose même pas imaginer quels ont été les moyens employés pour la briser. Pour briser l'espoir qu'elle avait en elle à l'époque où les sorciers étaient libres et égaux. » Elle-même se demandait si après tout ce qu'elle avait subi elle était effectivement brisée ou s'il lui restait un mince filet d'espoir pour pouvoir refaire surface. Les Ombres l'écrasaient depuis des semaines et pourtant, elle ne perdait pas ses idéaux de vue, elle ne perdait pas la raison de son combat. Elle savait pourquoi elle faisait ça. Si Niallan avait perdu cette lueur, c'était parce qu'on l'avait piétiné jusqu'à ce qu'elle soit morte. « Le sang ne fait pas tout. Et c'est bien pour ça que tu as choisi d'accepter la hiérarchie du sang, n'est-ce pas ? C'est bien parce que le sang ne fait pas tout que tu as choisi d'endosser le rôle du moins que rien qui se plie en quatre pour ramasser la merde de cette putain d'élite de sang-purs ! Mais bordel Hansen ! Essaie de vraiment croire en tes choix si tu veux me faire gober ta version de l'histoire ! Essaie de te convaincre toi-même que tu as suivi la voie que TU as choisi. Pauvre petite chose manipulée. Pauvre insecte qui se fera écraser le jour où il ne servira plus à rien. Reste dans ton putain de monde puisque ton rôle de sous-merde te convient. » Elle aurait crié, hurlé à s'en déchirer les cordes vocales si ses côtes ne la faisaient pas encore souffrir. Elle lui aurait craché au visage toute cette merde qu'il méritait. « N'essaie pas de me faire croire que Niallan a choisi cette voie pour toi. N'essaie pas de me faire avaler qu'elle aurait été fière de voir son fils devenu le larbin des soi-disant grands de ce monde. Elle a été élevée pour chercher à obtenir mieux que ça. Même son père voulait mieux pour elle. Même son père qui pourtant n'avait rien d'un putain d'utopiste n'aurait pas accepté qu'elle rampe comme tu le fais en osant dire que c'est ce qu'elle aurait voulu. »

Essoufflée, à bout, les larmes aux yeux, elle le haïssait. Elle le haïssait du plus profond de son être. Elle le détestait pour oser lui faire croire que sa famille se trompait en voulant changer le monde. Elle avait envie de lui arracher le coeur pour oser lui faire avaler que les Callaghan n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être. Il ne savait rien. Rien du tout. Il était comme tous ces abrutis conditionnés dès la naissance dans le seul but de servir les personnes qui s'estimaient plus grandes que les autres. « Garde tes idéaux Hansen. Bouffe-les, rumine-les, étouffe-toi avec ! Finis ce qu'on t'as demandé de faire et dégage. » Elle lui rappelait soudainement pourquoi elle se battait et pourquoi elle ne devait pas baisser les bras. Pourquoi elle devait affronter jour après jour la folie de Travers en restant digne, en acceptant les coups et les attaques. Grâce à lui, elle continuerait. « Et merci. Merci de m'avoir rappelé pourquoi mon combat est juste. Merci de m'avoir remis en tête que c'était pour éviter que mes enfants ne deviennent comme toi. Mes enfants ne seront jamais les raclures que vous êtes tous. JAMAIS. Aucun d'eux n'aura à jouer au pauvre petit soldat conditionné pour ne pas penser tout seul. Parce que pour NOUS, les Callaghan, le sang n'est pas si important comme tu le dis si bien. »

Nathaniel Hansen
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Nathaniel Hansen
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Re: Won't somebody show me that I'm not alone ?
ce message a été posté Mer 15 Mai 2013 - 16:39


La briser. C'était tout ce qu'il souhaitait lui faire, maintenant. Nathaniel voulait obtenir la satisfaction de la voir s'écrouler à ses pieds comme une poupée de chiffon. « Mais qui t'a dit que j'accepterais un jour l'idée d'être un Callaghan ? Ce que tu considères visiblement comme étant ta Niallàn n'est pas celle que j'ai connue. Tu sais ce que je pense, Callaghan ? ajouta-t-il en crachant ce nom comme si ce dernier le rebutait. Je pense que le simple fait qu'elle se soit écartée de vos utopies a suffit à la faire changer d'avis. Entre vous, vous fonctionnez comme la fumée toxique d'un poison. »

Il ne sut pas si elle l'avait écouté. Le rictus boursouflé qu'elle abordait s'était changé en fureur. Sa cousine tentait-elle de le rallier à sa cause ? C'était perdu d'avance, et pourtant elle continuait à argumenter et à vociférer. Les mots qu'elle prononçait arrivaient jusqu'à lui et le touchaient malheureusement bien plus que ce qu'il laissait paraître. Alors il attendit, sagement, qu'Eireann finisse de cracher tout le venin dont son cœur était rempli. Elle ne le croyait pas fervent défenseur de sa cause ? Il sourit d'un air amer et secoua la tête. « Pauvre insecte qui se fera écraser le jour où il ne servira plus à rien. Reste dans ton putain de monde puisque ton rôle de sous-merde te convient. » La voix de la Callaghan se brisa tandis qu'une sensation étrange s'infiltrait dans son esprit. Il le savait déjà trop bien, ça. Qu'il n'était qu'un pion dans l'échiquier des Ombres. Il s'agissait sans doute de la première leçon que Darrin lui ait appris : tu es remplaçable, alors prouve ta valeur et ta loyauté jusqu'à ce qu'ils te considèrent comme un allié de poids. Malgré ton sang. Malgré celui-ci. Ceci voulait tout dire. «  N'essaie pas de me faire avaler qu'elle aurait été fière de voir son fils devenu le larbin des soi-disant grands de ce monde. » Elle enfonçait le clou. Le regard de Nathaniel se fit fuyant. Il voulut ouvrir la bouche, contrer ces accusations, mais combien de fois avait-il vu le regard de sa mère s'assombrir lorsqu'ils parlaient des projets de l'Ombre? Elle ne disait rien lorsqu'il s'agissait du Lord, mais le médicomage ne pouvait pas nier le fait qu'elle avait dû être blessée en voyant son fils se tourner vers les extrémistes. « Elle ne m'en a jamais empêché. Elle aurait pu me parler, venir me voir, et elle n'en a rien fait. N'est-ce pas une forme d'approbation, Callaghan? Vous n'avez pas été élevés comme ça, soit. Mais ose me dire que ma mère n'a rien fait pour moi si elle désapprouvait MES choix? OSE! »

Le silence, pendant quelques secondes. Nathaniel observa le rai de lumière qui passait sous la porte du cachot. Son coeur battait trop vite, et sa baguette tremblait dans ses mains. Il resserra sa prise, mais cela ne fit qu'accentuer les secousses du bois. Retenant un juron dans sa langue natale, il finit par planter à nouveau son regard sur elle. Eireann Callaghan, sa prétendue cousine. Dans un dernier élan de bravoure, elle lui avait à nouveau craché dessus. Elle crachait sur tous les Ombres, tous les Mangemorts, pour des idéaux qu'elle jugeait stupide. Nathaniel se détourna de la jeune femme et se rapprocha de la porte, et ouvrit à nouveau la bouche. Il fallait qu'il soit convaincant. Qu'il ne montre pas qu'elle avait raison, au fond. Que sa propre mère n'était pas totalement acquise à leur cause...


« En attendant, de nous deux, c'est moi qui ait le beau rôle, c'est moi qui me tient debout dans les couloirs. C'est moi qui voit la lumière du jour quand bon me semble. C'est moi qui suis libre, Callaghan. Pas toi. Toi, tu croupis dans un cachot, et tu es obligée de te fier à moi quand je viens te voir pour te soigner. Besogne? Peut-être. Mais il n'empêche que je peux faire ce que je veux de toi. Tu crèveras dans un cachot et personne ne s'apercevra de ta disparition. Que tu le veuilles ou non, ta seule famille ici, c'est moi. Et je veux que tu crèves, Callaghan. Hais-moi si tu veux, mais sache que ce-faisant, tu détestes aussi les personnes qui m'ont élevé. Ma mère, par exemple. Diffindo. » Le sort atteignit la cuisse de sa cousine, et le grognement de douleur qu'elle tentait d'étouffer résonna dans ses oreilles. Non, elle ne devait pas savoir qu'elle avait raison. Il attendit quelques secondes et se décida finalement à sortir du cachot. Il fallait qu'il voit son père. Qu'il mette les choses au clair, un jour. Rapidement. Si cela était possible.

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