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❝ I believe I can fly ! ❞
 :: Poudlard :: Hors des murs :: Terrain de Quidditch
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I believe I can fly !
ce message a été posté Jeu 12 Jan 2012 - 18:55
Des cris aigus : une dispute entre deux filles, près de la porte d’un dortoir des demoiselles de Serpentard. Des ronronnements d’un chat posé sur un des lits du dortoir. Le ronronnement avait des variations : un coup long et doux, un coup rapide et fort. Il était vieux, pas étonnant. Un brouhaha, de loin : une partie des élèves de Serpentards se trouvaient dans la salle commune.
Nous étions samedi. Jour de liberté où fut un temps nous étions libre de nous rendre ou bon nous semblait. Ce qui n’était plus le cas depuis que la directrice avait décidé de gardé ses élèves prisonniers. Excepté les Modérés. Par chance je faisais parti de cette faction. Mais tout avait changé à la mort de Lord Voldemort. Les choses n’étaient plus comme avant. Mais certains s’en contentaient. La preuve, des rires glissaient jusqu’à mes oreilles. Je ne voulais pas me mêler aux autres, pas avec tout ce monde dans la salle commune. Il y avait un bon nombre d’Ombres de la Rose Noire chez les verts et argents, un bon nombre qui trouvait que la perte de ma vue n’était que méritée. Je n’avais pas la force ni le courage de me dresser face à eux, m’humiliant parce que j’étais devenu vulnérable et une cible facile ne voyant pas les coups arriver. Mes week-ends à Poudlard étaient longs depuis que j’étais aveugle. La place que j’avais avant dans l’échelle de popularité avait disparue. Je n’étais plus personne, sauf : le garçon aveugle.
Un soupir, mes poumons s’étaient gonflés pour se vider avec désespoir. Pourvu que la nuit tombe vite ! Mais nous étions encore au début de la journée. Je me suis redressé. Je ne tenais quand même pas à passer ma journée dans le dortoir à me cacher. Posant le pied par terre je me dirigeais avec assurance jusqu’à la porte. Je commençais à connaitre le chemin de mon lit à la porte depuis le temps … Sauf que mon pied heurta un objet non identifié et dur. Mes lèvres n’ont pu se retenir de lâcher un juron et par reflexe j’ai pris mon pied dans ma main. J’étais en chaussettes en plus ! Mon orteil souffrait. Ce n’était que momentané, sur le coup, mais c’était douloureux. Après quelques minutes, la douleur s’évanouissant, j’ai cherché des mains la cause de ma douleur. L’attrapant de la main gauche et laissant glisser mes doigts dessus pour deviner ce que c’était. Je n’ai pas eu de mal à reconnaitre l’objet : un balai. Mon balai plus précisément. Un petit malin avait dû le déplacer pour que je me prenne les pieds dedans. Au contact de mon balai, des souvenirs me sont revenus. Les entrainements, les matchs. La vitesse et la précision que j’avais sur un balai. Tout cela me manquait. Le Quidditch était certainement ce que je regrettais le plus de mon ancienne vie, ma vie avec une vue. Il devait y avoir des entrainements de Quidditch aujourd’hui, les entrainements se faisaient souvent ce jour là.
Reposant le balai, je mis mes chaussures, pris écharpe et cape avant de me glisser dans le couloir, me faufilant aussi discrètement que possible dans la salle commune, mais ne passant pas inaperçu aux yeux de certains Ombres.

Dehors. Les rayons du soleil hivernal réchauffaient mes joues contrairement au froid qui les glaçait. J’aimais être dehors, mais j’avais encore trop peu de repère contrairement au château. Mais je n’allais pas baisser les bras pour autant. Je voulais me rendre au terrain de Quidditch.
Et j’y étais parvenu ! Bon … certes avec quelques branches dans la figures, quelques déséquilibres suite à un sol semé d’embuches. J’entendais les balais percer l’air, les souaffles passer de mains en mains, les cognards foncer tels des boulets, et le vif d’or avec son bruit mécanique tournoyer autour des joueurs. Je sentais l’odeur du bois des balais, du fer des anneaux. Tous ces sons, toutes ces odeurs… je me sentais revivre. J’étais resté là, dans un coin, debout à écouter, et ressentir toutes les bonnes choses que m’inspirait ce lieu. Je ne m’y sentais pas en danger. Le terrain de Quidditch c’était comme une troisième maison, après le Manoir Rookwood et la Maison de Salazar Serpentard. A en entendre la voix féminine qui hurlait plus fort que les autres j’en conclus qu’il s’agissait des Gryffondors, et donc de Cléia-Nora, leur capitaine. Je la connaissais bien. Elle ne savait pas mettre un pied devant l’autre sur Terre mais était d’une habileté éblouissante sur un balai.
Je n’avais pas vu le temps passer, j’étais resté là jusqu’à ce que l’entrainement finisse. Je les entendis mettre le pied au sol. Je fis quelques pas en avant, histoire de « sortir de ma cachette ». Cléia-Nora était la dernière à partir, évidement. Je l’entendis trébucher, ce qui me fit sourire. « Tu es toujours aussi douée sur un balai, mais pas du tout sur terre à ce que j’entends. »

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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Ven 13 Jan 2012 - 12:51
    Aujourd’hui, c’était entraînement de quidditch. Tous les Gryffondors le savaient. Du moins les membres de l’équipe en tout cas. Ils avaient plus qu’intérêt à être au rendez-vous et…tout le monde était présent. Bien. S’approchant des joueurs elle leurs expliqua ce qu’ils feraient aujourd’hui. Simuler un match. Pas bien compliquer, un gardien, un attrapeur, pour leurs faire bosser leurs réflexes, les deux batteurs pour qu’ils soient au taquet et les trois poursuiveurs. Elle avait trouvé une âme charitable dans leur maison pour faire deux équipes de deux. Il était décider qu’ils tourneraient par moment, fin que tous se familiarise avec les passes des autres.

    Elle lâcha le vif d’or, les cognards, prit le souaffle, enfourcha son balai et siffla le départ, tout en lançant le souaffle dans les airs. C’était un bon entraînement. Chacun donnait du sien. Elle fit une vrille pour éviter un cognard et hurla sur les batteurs de faire leur boulot. Le gardien arrêtait tous les buts, c’était bien, très bien même. On se faisait des passes les quatre, tentant de feinter contre nos partenaires habituel. Ceci afin de les entraîner a toutes situations. Souvent Cléia devait hurler des ordres, pour que la course poursuites des poursuiveurs se change en quelque chose de plus sportif, elle simulait des joueurs arrivant en face d’eux et ils réagissaient au quart de tour. Son attrapeur était dans les airs, il surveillait les alentours. Mais le capitaine vit le vif d’or non loin des buts. Levant la tête, son attrapeur ne l’avait pas vu. Cléia hurla donc aussi fort qu’elle le pouvait pour le prévenir, qu’il réagisse et arrête de bailler aux corneilles.

    La journée s’écoulait doucement mais sûrement. Ils étaient tous épuisés et ils avaient bien travaillé. Elle avertit tout le monde de redescendre. Elle fit un débriefing, afin de savoir l’avis de tout le monde sur la séance, ce qu’ils ont remarqués qui n’allaient pas et elle leur fit des commentaires à chacun. Et puis tous s’en allèrent.

    Cléia-Nora était épuisée, elle n’aurait jamais cru il y a un an qu’être capitaine de l’équipe soit aussi fatigant. Elle se plaignait des entraînements qui se terminaient parfois tard, elle râlait contre le capitaine qui ne les ménageaient pas…mais en fait pour avoir des résultats il n’avait pas le choix, elle le comprenait maintenant.

    C’est complètement a plat qu’elle quitta le terrain de quidditch. Elle ne fit pas attention à où elle posait les pieds et elle trébucha. Elle tendit instinctivement les bras devant elle pour se rattraper, son balais frottant sa robe. Elle entendit une voix qu’elle reconnaissait très bien. Levant les yeux elle vit le Serpentard pas loin d’elle. Il se moquait encore d’elle. Décidément ils ne pouvaient pas se rencontrer quand elle était habille et qu’elle tenait debout ? Fallait croire que non.

    « Ma fois tu entends très bien. Mais j’ai une excuse si ça t’intéresse, je suis épuisée et c’est…logique. » Elle fit une petite pause, réfléchit, haussa les épaules « Enfin chez moi en tout cas. » Elle savait qu’il ne la voyait pas. Mais elle avait toujours ses différentes mimiques, tête qui se penche sur le côté, sourcils qui se lèvent parfois, les mains qui gesticulent un peu pour un rien, les épaules qui se soulèvent aussi quand elle n’est pas certaine d’elle. Elle était vivante de partout la O’Ryan.

    « Alors, qu’est-ce que tu viens faire par ici ? Nostalgique de tes balades dans les aires ? » Ça dernière question était sortie toute seule. Certes elle était logique, vu qu’il ne voyait plus, il ne volait plus, mais ça pouvait faire mal comme remarque et ce n’était pas le but recherché.
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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Dim 5 Fév 2012 - 14:08
« Ma fois tu entends très bien. Mais j’ai une excuse si ça t’intéresse, je suis épuisée et c’est…logique. » Ça, pour entendre, j’entendais à la perfection. Une des conséquences de la perte d’un des cinq sens. Lorsque l’on perdait la fonctionnalité d’un de nos sens, les autres se décuplaient. Logique après tout, car nos sens nous aidaient à nous protéger, à appréhender le monde, a percevoir et ressentir les choses. Heureusement, sinon je resterais dans le dortoir, a ne pas oser sortir. « La fatigue est une traitresse, tu as raison, elle nous tombe dessus sauvagement. » lui ai-je répondu, d’un ton ironique. Ça m’amusait toujours de l’entendre se donner des excuses pour cacher sa maladresse.

« Alors, qu’est-ce que tu viens faire par ici ? Nostalgique de tes balades dans les aires ? » Avait-elle prononcé, tel un cognard envoyé brutalement sur un adversaire. Un peu blessante, ma vulnérabilité venait une fois de plus d’être touchée. Saleté ! Si je pouvais me débarrasser de cette faiblesse qui me bouffait jour après jour, toujours un peu plus, lentement, douloureusement. J’inspirais l’entement pour éviter de me morfondre encore plus et de broyer du noir. Elle n’avait pas l’air effrayé par la perte de ma vue, c’était déjà ça. Se faire rejeter par tous ceux que je fréquentais avant était devenu mon quotidien. Et j’avais vraiment du mal avec ça. Je perdais les gens avec qui j’avais l’habitude de passer du temps, mais parallèlement, en contrepoids de la balance, j’apprenais a faire connaissance avec des gens qui m’étaient alors, que d’autres élèves que je croisais : dans la salle commune, dans les couloirs, en cours, … Je devais tout recommencer, c’était le mot, et à chaque fois la même rengaine lorsque je me trouver face à nouvel obstacle. Réapprendre à marcher, à me diriger, à manger, à apprendre, à jeter un sortilège, à faire des potions, … il n’y avait que la parole que je n’avais pas a acquérir de nouveau. Mais ce que j’avais perdu définitivement : c’était le Quidditch, c’était voler sur un balai. Je soupirais. « Nostalgique, oui. Je ne suis pas venue ici depuis l’attaque du train. » Aujourd’hui encore, des mois après mon accident, je ne disais pas directement « depuis que j’ai perdu la vue ». J’acceptais de plus en plus d’être dans le noir, mais dans le fond, je crois, que jamais je n’arriverais à admettre entièrement que je suis aveugle, que plus jamais je ne reverrai la lumière du jour. « J’ai trébuché sur mon balai. Moi aussi je suis maladroit maintenant, tu vois. Enfin bref, j’ai voulu venir ici. » C’est vrai, j’étais devenu aussi maladroit qu’elle maintenant. Je ne pourrai plus la sauver des escaliers capricieux du château.

« Ça me manque de ne plus monter sur un balai. C’était ce que je faisais de mieux. » C’était sorti tout seul. Je voulais que ça ne reste qu’une pensée. Ça m’énervait de ne pas voir son visage. Dans mes souvenirs, Cléia-Nora était une fille assez expressive, les expressions du visage disaient ce que l’on pensait. Un sourire, un clignement d’yeux, un sourcil se levant, un pincement de lèvres, un regard, un mouvement d’épaules, ou même un geste de la main. C’était désarment de ne plus pouvoir décoder les gens de cette façon. Dommage qu’un sourire ne fasse pas de bruit, qu’un regard soit si discret …
J’avais tellement envie de pouvoir remonter sur un balai. Mais monter sur un balai en étant aveugle, c’était de la pure inconscience, de la folie qui me dirigerait directement vers St Mangouste, une fois de plus. Mais rien que l’idée d’être à nouveau dans les airs, le vent battant mes joues, la sensation de légèreté. C’était jouissif !
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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Lun 6 Fév 2012 - 15:28
    Une boulette, elle en avait encore fait une en laissant ses propos dépasser sa pensée. Elle avait dit ce qui lui passait par la tête, et c’est rendue compte après coup que ça pouvait faire mal, bien mal à son sauveur. Car oui, même atteint de cécité, elle le considérait comme son sauveur. Il lui avait évité une chute, un écrabouillement et aussi de salir le sol à l’endroit de l’impacte. Il avait donc évité un scandale et aussi un nettoyage forcé aux elfes. Mine de rien, c’était un bon garçon.

    Elle le vit tout malheureux, tout triste, elle comprit que ça n’allait pas très fort pour lui. Elle comprit aussi pourquoi il était venu jusqu’ici, maudit balais qui blessait son petit cœur. Etrangement, quand elle voyait la réaction des autres vis-à-vis de lui, elle était presque certaine que c’était fait exprès qu’il trébuche sur son balai. Elle hocha la tête, il était aussi maladroit qu’elle, elle devait le reconnaître, marcher dans la nuit ne devait pas être évident.

    Alors qu’elle réfléchissait sur le nouveau sort de son ami, il lui avoua que monter sur un balai lui manquait. Elle pouvait le comprendre, elle-même ne pouvait passer une semaine sans voler au moins un petit peu. Gentiment, elle lui prit la main, elle souffla doucement un seul mot. « Viens. » Elle ne lui dit pas où elle allait, ni pourquoi, rien du tout, elle avait de la suite dans les idées voila tout.

    Elle ne savait pas s’il arrivait se repérer, mais elle s’était rendue au centre du stade de quidditch. Il fallait maintenant qu’elle lui dise son idée, autrement, elle ne pourrait jamais le forcer à rien du tout. « Je n’aime pas te voir comme ça Maël, aussi, je vais faire quelque chose pour toi. » Elle récupéra son balais qu’elle venait de poser au sol et posa la main de son ami dessus. Elle pencha la tête et regarda les expressions de son visage. « Je vais te faire voler. Si au début je te servirais simplement de chauffeur, j’ai bien l’intention de passer ensuite pour tes yeux et qui sais peut être que tu arriveras voler seul un jour, si on trouve une potion ou un sortilège prévenant les chocs. » Elle fit un pause. « Je ne sais pas si tu rejoueras au quidditch, mais tu peux voler, ça je te l’assure. Il faut simplement de la patience, de la confiance, de la persévérance et de la douceur avec ton balai. » Elle ne savait pas s’il la prenait pour une folle, s’il la croyait, s’il voulait fuir à toutes jambes, mais elle, elle était prête à le faire monter sur son balais s’il l’acceptait.

    Elle fit voler son balai à leurs côtés, attendant une réponse, une réaction. S’il était prêt, ils pourraient l’enfourcher de suite.
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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Mar 21 Fév 2012 - 19:01
« Viens. » Je sentis ses doigts, glacés par le froid entrer en contact avec les miens. Un frisson remontait le long de mon échine. Surpris. Surpris par la froideur de ses doigts mais surtout par son geste. Norine m’avait déjà fait le coup de me prendre la main sans que je m’y attende. Cléia n’avait pas les mêmes mains. Celles de Norine étaient plus chaudes. Mais lorsque Norine m’avait pris la main, elle venait de faire la vaisselle dans de l’eau chaude. Là, Cléia venait de passer plusieurs heures dehors, dans le froid. Je ne réagissais cependant pas de la même façon avec Cléia. Si avec Norine j’avais eu un geste de recul, l’entrain de Cléia me faisait basculer vers l’avant. Par réflexe instinctif, mon autre main s’était placée en avant pour amortir une chute possible. Mais je ne s’ai pas chuté. « « Doucement Cléia. » Je n’avais pas envie de tomber, ou de me prendre un poteau des anneaux de Quidditch dans la figure. Je savais que le terrain de Quidditch était plat. Certainement l’endroit dans tout le parc le moins dangereux pour moi. Mais si Cléia trébuchait, chose qui avait faillit arriver quelques minutes plus tôt, je tomberais avec elle. Je ne pouvais pas la rattraper cette fois. J’étais doublement vigilent. Avec cette fille je n’avais pas le choix. Je lui faisais confiance, ne me souciant pas du tout de l’endroit où elle m’emmenait mais maladroite comme elle, une chute était à envisager à cinquante pour cent.
Je sentais le vent glisser dans mes cheveux, et frapper mes joues. Nous étions exposés au vent. Certainement au centre du terrain, là où plus aucun gradin ne protège du vent. « Je n’aime pas te voir comme ça Maël, aussi, je vais faire quelque chose pour toi. » Elle posa ma main sur un objet. Du bois, un manche, rond, encore tiède par le contact prolongé des mains de sa propriétaire. Les battements de mon cœur s’accéléraient. Un mélange d’angoisse et d’excitation. Je sentais mes lèvres s’étirer sur mon visage, formant un sourire. Mes yeux se plissaient dans les coins. Je sentais mon visage se détendre au contact du balai. « Je vais te faire voler. Si au début je te servirais simplement de chauffeur, j’ai bien l’intention de passer ensuite pour tes yeux et qui sais peut être que tu arriveras voler seul un jour, si on trouve une potion ou un sortilège prévenant les chocs. » « Quoi ?! » Ma réponse étaient sortis presque instantanément après qu’elle m’ait exposé ses intentions. Elle était folle, complètement cinglée. Elle voulait me tuer. Je n’avais déjà pas fais tous mes repères sur terre qu’elle voulait m’envoyer dans les airs. Elle était inconsciente. « Je ne sais pas si tu rejoueras au Quidditch, mais tu peux voler, ça je te l’assure. Il faut simplement de la patience, de la confiance, de la persévérance et de la douceur avec ton balai. » « Tu es cinglée, tu le sais ça ? » Je ne croyais pas un seul mot de ce qu’elle disait, je ne voulais pas y penser.

Mais dans le fond, je mourrais d’envie de remonter sur un balai. Je restais silencieux. Je l’entendis faire lever son balai. Une pulsation de trop, trop rapide dans mon cœur. Semblable à un électrochoc. Je n’avais pas grand-chose à perdre après tout. J’avais déjà tout perdu en devenant aveugle. J’ai pris une grande respiration, lentement, tout en pesant le pour et le contre. Oui. Non. Oui mais non. Non mais oui. Quand même … Oui. « D’accord, mais tu montes devant. Hors de question que je me prenne les moucherons dans la figure. Tu seras mon bouclier comme ça. »
J’ai reposé ma main sur le balai. Il n’y avait pas de doutes : lorsque j’étais en contact avec un balai, je revivais. J’ai attendu qu’elle monte pour m’installer derrière elle. « Ton balai est capable de supporter le poids de deux personnes ? » Non pas que j’étais gros, mais je ne voulais pas briser son balai en deux parce qu’elle avait eu une idée passagère complètement folle : celle de me refaire voler. Elle risquait également de m’en vouloir à vie si par ma faute son balai se brisait. Une fois installé, j’ai enlacé la taille de la Gryffondor avec mes bras. « Désolé. Tu n’es pas chatouilleuse au moins ? » Et que tu n’iras pas te faire des idées non plus. C’était pour ne pas tomber, et ne voyant rien, je comptais m’accrocher de toutes mes forces à la taille de Cléia. Dans un premier temps en tous cas. « C’est bon, je suis prêt. Tu peux décoller. Mais ne fais pas de folies tout de suite. Que je vois si je m’adapte. Et si je te demande de descendre : tu descends. D’accord ? » Mais je ne comptais pas descendre. La sensation, même si elle était mélangeait a une angoisse extrême était trop bonne. J’allais revoler.

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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Sam 3 Mar 2012 - 18:20
Elle était impatiente, il n’y avait vraiment pas à dire. Quand elle avait une idée en tête, pour la faire sortir c’était ardu. Il hésitait, elle le voyait, il ne savait pas trop quoi faire. Il fallait dire qu’elle y avait peut être été un peu fort et un peu rapidement. Mais elle irait en douceur, lentement. Le but n’était pas de lui faire peur ou de le dégouter, simplement qu’il garde un contacte avec le quidditch. Il la traita de cinglée. Elle devait avouer qu’il avait raison, mais elle était un peu déçue de sa réaction. Ça la refroidit légèrement. Elle sentait qu’il ne voudrait pas, elle était vraiment déçue. Et finalement il dit oui. Elle cru qu’elle avait mal entendu. Un bouclier, elle éclata de rire et repartit de plus belle. La motivation et l’enthousiasme était de retour.

Elle passa alors la jambe par-dessus le balai et attendit qu’il s’installe à l’arrière. Il posa ensuite une question tout à fait pertinente. Auquel elle répondit en souriant. « Oui, ne t’en fait pas, j’ai déjà transporté Léora qui doit faire à peu près ton poids. » Et oui ! Balai puissant et rapide mais aussi très solide, le top du top mine de rien. Il passa ses bras autour de la taille de la jeune fille et elle sursauta légèrement. Il est vrai qu’elle n’avait pas pensé à un contact aussi proche, mais après tout il était logique qu’il se tienne à quelque chose et vu que la seule chose à quoi se tenir était elle…voila. Elle rougit légèrement. Voila un petit moment que Robin ne l’avait pas prit dans ses bras. « Non pas chatouilleuse, tiens toi bien hésite pas. » Non elle ne se faisait pas d’idées, elle ne voulait simplement pas un mort sur la confiance, après tout si elle le tuait elle risquait de se faire renvoyer.

Il lui donna quelques recommandations. Elle sourit. « Ne t’inquiète pas, je descendrais si tu le souhaite. On va simplement décoller légèrement et voler doucement en ligne droite. Pour le demi-tour je te préviendrais et si tu voudras prendre un peu de hauteur tu me dis. » Elle avait passé toute son après midi sur son balai, mais elle n’en avait pas marre. Elle n’en avait jamais assez de voler, de sentir le vent dans ses cheveux au point de l’enivrer. Et c’était une nouvelle expérience, elle sentait l’adrénaline couler dans ses veines.

Elle dona un petit coup de pied et décolla légèrement. Elle prit une petite vitesse d’escargot, assez vite pour ne pas tomber et pas assez pour lui faire peur. Au bout de quelques minutes elle ne tint plus. « Ça va Maël ? »
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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Mer 14 Mar 2012 - 21:56
Heureusement qu’elle m’avait annoncé comme ça de but en blanc qu’elle voulait me refaire monter sur un balai. Elle y serait allée avec plus de délicatesse, en contournant la chose, tournant autour du pot avant de me l’annoncer ; je crois que j’aurais refusé. J’aurais trop réfléchi, pensé aux conséquences, au danger que ça puisse être pour moi. J’aurais laissé la peur m’envahir et me paralyser. Hors, là elle ne m’avait quasiment pas laissé le choix et du coup j’avais foncé tête baissé. Avec un refus dans un premier temps, oui bon, on allait pas épiloguer dessus pendant des siècles. Mais j’avais accepté, je ne regrettais pas.
« Non pas chatouilleuse, tiens toi bien hésite pas. » Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas hésiter. « Ne t’inquiète pas, je descendrais si tu le souhaite. On va simplement décoller légèrement et voler doucement en ligne droite. Pour le demi-tour je te préviendrais et si tu voudras prendre un peu de hauteur tu me dis. » Le programme ne me paraissait pas si effrayant que ça. Du moins l’idée que je m’en faisais avec mes souvenirs de voyant. Elle donna une impulsion avec son pied contre le sol. Impulsion quasiment insignifiante dans mes souvenirs lorsque je la faisais moi-même. Mais aujourd’hui elle me paraissait tellement puissante. Mon cœur se resserra, appréhendant la vitesse, l’altitude. J’ai coupé ma respiration, comme si j’allais plonger. Mes bras serraient la taille de Cléia. Mais finalement … « On vole là ? » Je l’avais lâché sur un ton blasé, carrément déçu. Je n’avais aucune notion du vide, bien sûr. A par n’avoir aucun contact sous mes pieds, je ne savais pas vraiment à quelle hauteur de me trouvais. Je n’avais pas peur pour le coup. Mes bras s’étaient décontractés pour laissé respirer Cléia, car j’avais beau être infirme, j’en restais pas moins un mec avec une sacré force dans les bras. « Ça va Maël ? » « Oui. Très bien même. Ça va, je ne t’ai pas trop fait mal en m’agrippant à toi ? » Il m’arrivait de ne pas contrôler ma force depuis que j’étais plongé dans le noir. C’était différent, une autre approche de sa force lorsqu’on ne voyait pas. Et comme mes autres sens attiraient toute mon attention, je ne me rendais compte de ma force qu’après coup. Bon, je n’étais pas un troll non plus, mais à côté des filles, j’avais toujours un peu plus de force qu’elles.

« C’est étrange. Je me sens bien, en confiance, comme si rien ne pouvait m’arriver. Je n’ai pas notion du vide, je ne sais pas à combien de pieds on est, mais ce que je sais c’est que je ne peux pas tomber. C’est bizarre. Autant sur le sol j’ai l’impression qu’il peut m’arriver tout et n’importe quoi à n’importe quel moment. Autant là, je me sens à l’abri. » Je sentais le vent, léger, caresser mes joues, glisser dans mes cheveux. Un vent rassurant, comme s’il m’empêchait de tomber. Je me redressais, me décollant un peu de la Gryffondor. Je respirais lentement, profondément. Je revivais, pleinement. Il n’y avait pas de doutes : j’étais né pour être sur un balai. « Je pense que tu peux aller plus vite, et même tenter un virage. » Je me suis quand même ré-agrippé un peu à elle, des fois que dans le virage le perde l’équilibre. J’étais persuadé de ne pas pouvoir tomber, mais dans le doute. Mieux valait prévenir que guérir. « Après ça, si je tiens encore sur le balai, je passe devant. » J’étais réticent lorsqu’elle m’avait annoncé ses intentions, puis finalement, j’étais en train de prendre des initiatives moi-même.
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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Mar 3 Avr 2012 - 16:21
Elle était toute inquiète. Généralement elle volait à fond, laissant le vent lui caresser le visage, mais là…elle devait aller doucement, pour ne pas effrayer Maël, son sauveur. Elle rigolait doucement, il était tout étonnée de savoir qu’il volait…enfin en même temps, elle le comprenait, à l’allure où ils allaient, ils se feraient rattrapés et dépasser par une mouche. Il l’avait un peu lâché, elle respirait mieux. Elle sentait encore ses bras lui serrez la taille. Elle se demandait si elle n’avait pas une ou deux côtes de froissés. Bien, voilà ou l’emmenait sa gentillesse. Elle grimaça, mais répondit à sa question. « Tu veux la réponse tranquille ou celle qui te fera culpabiliser ? » Elle émit un petit rire. Elle n’ajouta rien de plus. Elle ne lui en voulait pas si elle avait quelque chose, il était logique qu’il s’accroche alors voila.

Le vent ne soufflait pas fort, elle entendait distinctement tout ce qu’il racontait. Elle ne dit rien, elle était contente, elle l’imaginait souriant. Les autres étaient durs avec lui à terre. Dans les airs il ne pouvait pas lui arriver grand-chose de toute manière…quoi que…il pouvait entrer dans un arbre, se prendre un oiseau, se manger un poteau, une maison etc. Fort peu charmant mais bon…mieux qu’à terre. Elle le sentit s’éloigner. Mais le poids était toujours là. Il n’était donc pas tombé. Ouf ! Il lui demanda d’aller plus vite. ENFIN !!! Elle avait envie de hurler. Elle se trainait. Elle n’aimait pas aller doucement, mais qu’importe, maintenant, elle allait pouvoir le faire rêver…ou cauchemarder. Il agrippa sa robe de sorcier. Bon…elle allait entamer quand il a dit qu’il passerait devant si tout irait bien…là elle risquait de flipper, mais bon. Elle le prévint tout de même qu’elle repartait. « C’est partit !! virage, pas trop serré, mais pas trop large non plus. Elle se pencha légèrement en avant, sentant Maël suivre le mouvement et elle accéléra. Elle prit de plus en plus de vitesse et s’éleva plus haut. Elle dépassa les limites du terrain de quidditch, prenant la direction de la forêt interdite, pour finalement faire demi-tour et voler tantôt de façon rectiligne, tantôt non en direction des gradins. Tout ça s’était passé rapidement, mais elle c’était débrouillée pour que la balade dure quand même un bout de temps, pour lui faire sentir, la hauteur, la vitesse, le vent, les différences entre le parc, le stade et la forêt, et les diverses sensations qu’on peut éprouver au quidditch. Tout ce qu’elle espérait c’était qu’il ne se mette pas à lui vomir dessus. « Alors ? » Excitée ? Impatiente ? Oui tout à fait !
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Re: I believe I can fly !
ce message a été posté Mar 9 Oct 2012 - 18:36
Je craignais d’avoir dis une grosse connerie en lui proposant de passer devant si j’étais toujours devant. Car si je ne tombais pas au virage ça allait être en étant devant que j’allais tomber. Avec mes yeux je savais pertinemment que j’étais en très bon joueur de Quidditch, que je savais voler sur un balai, j’avais des réflexes, une agilité. Mais ça, c’était avant… Aujourd’hui, je ne savais pas ce que je valais sur un balai. Je refusais catégoriquement de monter sur un balai. Jusqu’ici. Je le savais le Quidditch en étant aveugle était impossible. Incompatible. Ma plus grande tristesse je crois. Pire que d’avoir perdu la vue, ne plus monter sur un balai. Le Quidditch était mon projet d’avenir. J’avais fait une croix dessus en perdant la vue.
Mais Cléia m’avait redonné un semblant d’espoir. Peut-être pas pour le Quidditch, mais rien que pour remonter sur un balai. Cette sensation de liberté. Elle n’était présente que sur un balai, surtout par les temps qui couraient. Mais cette liberté avait ses limites. Limites que j’étais en train de tester. J’allais subir mon premier virage d’aveugle. Virage dans le noir. Je déglutissais avec difficulté. Cléia se penchait en avant, et avec mes bras toujours accrochés à sa taille j’ai suivi son mouvement. Je me retrouvais tête contre son dos. D’ordinaire je préférais que ce soit moi avec une fille derrière posant sa tête sur mon dos. Beaucoup plus romantique. Moins … étrange. Je sentais le vent passer par petites bourrasques dans mes cheveux, et ma robe de sorcier onduler avec l’air s’accumulant entre les plis. Elle accélérait, j’étais effrayé. Je sentais mon cœur accélérer jusqu’à frôler l’explosion. Cléia devait ressentir cette panique car mes doigts se sont crispés sur sa robe de sorciers. J’avais peur, mais c’en était tellement excitant. Cette peur, ce danger. J’avais les yeux fermés, très fort. Si fort qu’on pouvait certainement en percevoir quelques rides entre les yeux ou sur le front. Ça ne servait à rien, je le savais. Paupières ouvertes ou fermées j’étais toujours aussi aveugle. Vieux réflexe de voyant. ET puis fermer les yeux éviter les insectes de venir y faire leur nid. Ça avait aussi un côté rassurant, un réflexe. Reflexe de voyant, encore. Mais après seize ans à passer dans la lumière, comment se défaire de tout ces réflexes.
J’ignorais si j’étais haut, par rapport au sol. Mais je préférais ne pas savoir. « Alors ? » Alors j’essayais de respirer calmement. Trop de sensations à canaliser. Ou plutôt une trop grande sensation à canaliser. Excitée. Effrayé. Paniqué. Heureux, Inquiet. Impatient. Enervé. J’essayais de parler, mais les mots ne me venaient pas. J’ai refermé la bouche. Soufflant, lentement. « C’est … effrayant. Mais excitant. » Mais trop d’émotions. « Je préfère redescendre en fait. Redescend. » Ma voix était un peu tremblante, mélangée à de la fermeté. Je sentais mon cœur manquer des battements, ma gorge se serrer. Je craignais qu’elle ne soit frustrée, mais je voulais redescendre.

Une fois au sol. Une fois la terre en contact avec mes pieds, j’ai soufflé. Longuement. Lentement. Passant ma main dans mes cheveux. J’avais les mains moites. Coup de panique. Mais panique excitante. Etrange. « Désolé Cléia. Je crois qu’on va en rester là pour aujourd’hui. Merci. Sincèrement. Mais là c’était trop. Depuis l’accident je me suis persuadé de ne pas pouvoir remonter sur un balai. » Je marquais une pause. Pour reprendre mon souffle, car j’étais essoufflé. Choc. Mais choc de savoir que je pouvais remonter sur un balai. « Je préfère y aller par petits acquis. Plutôt que tout en bloc et finir sur un échec. » Je tenais trop au fait de voler que je préférais y aller doucement pour être sur de pouvoir le faire. « Tu … Tu veux bien m’aider à remonter seul sur un balai ? » Fou. J’étais complètement fou. Inconscient de vouloir remonter sur un balai alors que j’étais aveugle. Elle acceptait. Cinglé. Un aveugle voler sur un balai. De la pure folie !

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