| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Mer 7 Déc 2011 - 9:22 Une coupe en chassait une autre. L’ivresse ferait peut-être éclore sur son visage de poupée quelques sourires ? Cette année noël avait des allures d’enterrement, au moins dans son cœur. L’épisode semblait mettre un point final sur un chapitre de sa vie, asphyxier enfin une par de son être. La Kark était sûre maintenant que plus aucun retour en arrière ne serait possible. Si même noël ne parvenait plus à réchauffer son cœur, repeupler la coquille de son être de tendres sentiments. C’est que c’était perdu. Il ne suffisait pas de vouloir éprouver à nouveau de la joie, dans des traditions enfantine pour que tout s’accomplisse. Noël était mort et les legs de son enfance aussi. Ça ne la laissait même pas triste juste mélancolique et froide. S’il on n’oubliait les décorations et le menu servi par Anna-Bella, la soirée avait tout des mondanités habituelles, peut-être même étaient-elles plus calme. Certains sang-purs avaient décliné l’invitation préférant célébrer ces fêtes en famille. Une chance toutefois que ce mot n’est pas grand sens pour la plus part des sang-purs ombres. Pour Calliope, ce mot conservait son sens, il ne semblait juste plus se rattacher à noël. Sans foyer, pas de noël, la Kark se sentait orpheline. Lilith avait été occupée toute la soirée avec les pots-de-colle que sa mère lui mettait dans les pattes, ou bien c’était juste elle qui s’éloignait. Ça non plus ce n’était pas nouveau. Déjà à Poudlard la Serdaigle s’était mise à la fuir, ces périodes de retrait revenait de façon épisodique, et la Kark parvenait à s’en accoutumé ou bien à y mettre fin. Cette fois-ci la chose était d’autant plus dure qu’elle n’avait plus Philippin sur lequel s’appuyer, auquel se confier.
Le champagne des Rosier l’enivrera bien vite, personne ne la surveillait, certainement pas son père occupé à charmer quelques Lannister, ni Lilith qui jouait à cache-cache. Il n’y eu guère que Baël, après avoir réclamé sa danse pour lui conseiller de s’éloigner un peu des vapeurs de coupes de champagne. Enivrée par l’alcool la Kark s’était alors révélée être du compagnie délicieuse, riant des blagues mornes des invités, au moindre mot d’esprit, ou tout simplement pour rien. Une compagnie qui commençait à devenir bien trop délicieuse. Lilith dû voir revenir le spectre de l’épisode Pré-au-Lard, et avait finalement fait son grand retour pour entrainer en dehors des festivités une Calliope hilare, et mieux la coincer dans sa chambre. « Calmes-toi, un peu, je reviendrai te chercher pour l'ouverture des cadeaux ».
« Non s’il-te-plait Lilith, reste un peu avec moi, je serais mignonne-mignonne » Calliope avait enroulé ses bras autour du cou de sa meilleure amie, et commencer à déposer une multitude de bisous sur ses joues. La Rosier n’avait eu aucun mal à se dégager de l’étreinte de la Kark, s’était mise à pester, et avait abandonné Calliope dans sa chambre. Pas malheureuse pour autant, enfin pas plus d’une fraction de seconde, l’ancienne Poufsouffle avait entrepris de faire la toupie, tournant sur elle-même en lançant quelques « Tiou-tiou tiou-tiou » pour mieux s’étaler sur son lit nauséeuse, mais toutefois hilare encore une fois. Ce fut à cet instant que ce qu’il semblait être une idée de génie germa dans son esprit embrumé. Plus qu’une idée a vrai dire une envie. Lilith ne voulait pas jouer, et Philippin était trop mort pour le faire, il ne lui restait plus que son Tyzonn. Se relevant avec difficulté, Calliope s’avança jusqu’au petit bureau qu’on avait installé dans sa chambre, pour y récupérer un des cadeaux s’y trouvant. Puis fit ce qui aurait pu être du suicide, elle transplana. La chance lui permis d’arriver indemne devant la porte du Higgs, mais encore plus désorientée qu’avant. Sans hésiter, elle frappa trois coup tout en criant « Toc ! Toc ! Toc ! C’est le père noël », puis réitéra l’opération jusqu’à ce qu’enfin la porte s’ouvre sur Tyzonn, et qu’elle puisse lâcher avec un grand sourire, en planquant en même temps le cadeau dans son dos. « J’ai menti ! C’est Calliope en vrai. Tu n’es pas trop déçue ? » entrant son qu’on ne lui invite, elle s’évertuait lamentablement à planquer le cadeau derrière son dos. « Main droite ou main gauche ? Dis main gauche ! Souries Tyty, c’est noël ! » |
| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Jeu 15 Déc 2011 - 16:03 Noël. Une personne normalement constituée aurait été excité de l'arrivée des fêtes de Noël. Cette personne aurait même passé des jours, voir des semaines à réfléchir, à chercher le cadeau parfait pour chacun de ses proches, peut-être même aurait-elle organisée une fête regroupant amis et famille. Oui une personne normalement constituée aurait souri ou au moins penser à sa famille. Mais Tyzonn n'était pas une personne normalement constituée. Tyzonn n'était pas normal et certains diront-même qu'il ne rentrait pas dans la catégorie être humain. Ce n'était pas une idiotie en soi lorsqu'on y réfléchissait. Non vraiment, c'était peut-être vrai dans un sens. Mais la question ne le tenait pas éveillé la nuit. Savoir si oui ou non il était humain ne lui était pas utile. Il savait simplement qu'il était envie et cela lui suffisait.
C'est ainsi qu'il se retrouvait seul, assis à table, devant une assiette pleine, un verre de whisky pur feu dans une main et le regard posé sur le mur en face de lui. Autour de lui, le désordre habituel était rangé. Tout était sa place. Les journaux sur la table du salon, la télé magique sur un petit meuble en face du canapé, les bols et les assiettes lavées et rangées dans les placards, le sol était propre, fraichement lavé, non vraiment, on aurait presque pu croire qu'il prenait soin de lui. La seule indication qui disait le contraire était sa barbe de plusieurs jours qu'il avait cessé de raser et ses cernes sous les yeux. Il était seul et n'attendait personne, pourquoi aurait-il fait attention à son apparence ? Il libéra le mur de son regard contemplateur et laissa ses yeux se posé sur ses vêtements. Un léger sourire apparut sur ses lèves : sa mère l'aurait foutu à la porte. Une chemise de la mode de l'été dernier ainsi qu'un jean des plus moldus … tout ce qu'il fallait pour faire honte à la légendaire Carmella Higgs, styliste et sang-pure. Son sourire disparut aussitôt la pensée pour sa mère partie et il reposa ses yeux sur le mur blanc, dénudé de toute décoration. Liam aurait dû être avec lui, assis en face de lui. Ils auraient dû passer la soirée ensemble, s'amuser, rire … mais Tyzonn avait oublié ce que voulaient dire ces mots. La prise en otage à Poudlard, la trahison de sa soeur, la mort de Philippin … l'arrivée d'Hudson dans les rangs des Ombres, sa relation tendue avec Calliope … le jeune homme était complètement largué. Une gorgée de whisky pur feu plus tard et son calme perturbant fut dérangé par un abruti qui frappait comme un demeuré sur la porte. Pardon … par Callie qui frappait comme une demeurée sur la porte. Pourquoi beuglait-elle ainsi ? Il poussa un soupir, posa son verre sur la table et se leva pour lui ouvrir.
Sourcil levé en signe de questionnement, il regardait Calliope, apparemment bourrée, faire son mini-show. Mignon. Très mignon. Mais insuffisant pour lui soutirer ne serait-ce qu'un sourire. Il ne répondit pas à sa question, se contenta de se pousser lorsqu'elle entra avant de fermer la porte. Confirmation, elle empestait l'alcool. Que ce soit l'haleine ou l'odeur corporelle. Que faisait-elle là ? Et comment était-elle arrivée ? Avait-elle été assez folle pour transplanner dans son état d'ébriété ? « Main droite. » répondit-il, ne souhaitant pas jouer à son petit jeu, mais ne voulant pas non plus l'ignorer. « Qu'est-ce que tu fais là Callie ? ». Il reprit place sur sa chaise et de son visage toujours fermé, prit une bouchée de sa bouffe de Noël. Il avait au moins fait l'effort de faire la cuisine, quelque chose qui entrait dans l'esprit des fêtes : dinde au foie gras, pommes de terre et dans le frigidaire … du pudding. Il ne restait plus qu'à faire sortir Calliope rapidement pour qu'il puisse retourner à sa contemplation du mur et aller se coucher. Il devait retourner s'entraîner le lendemain.
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| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Jeu 15 Déc 2011 - 21:17 « Rooh mais comment tu as su que c’était la droite ? T’as triché ? Tu as regardé avant ? » S’était-elle mise immédiatement à piailler tout en sortant le paquet de sa cachette. Ce dernier était d’ailleurs étrangement léger et souple pour un assortiment de protections de protection de quidditch. Pourtant ça n’alerta pas un instant la Kark qui tendait maintenant à bout de bras le cadeau dans la direction de Tyzonn qui lui semblait davantage s’intéresser au contenu de son assiette. Décidément l’esprit de noël avait décidé de fuir tout le monde ce soir. Ce qu’elle faisait là ? Sans prendre la peine de réfléchir aux sentiments que de toute façon l’alcool avait étouffé dans un miasme de joie de vivre factice, notre adorable petite Calliope s’était contentée de tituber vers le Higgs, se laisser choir sur ces genoux et répondre avec un grand sourire : « Je viens répandre la joie et la bonne humeur sur terre. Et puis j’avais envie de te voir, même si parfois des fois t’es vraiment vilain-vilain. » La vérité sort de la bouche des enfants… et des Kark imbibée d’alcool. Plus qu’une envie, ça avait été sur le coup un besoin. Elle devait le voir. Une certitude, comme avec le Felix Felicis, mais l’alcool ne vous rend pas chanceuse et la Poufsouffle le découvrait devant la mine morose de Tyzonn. Ça n’avait rien de rationnel, à l’image de leur relation. Il y a trois mois ils se crachaient les pires horreurs, deux mois plus tard pleuraient ensemble la mort d’un ami commun. La Kark même sobre se sentait perdue, et avait tout sauf le cœur de réflêchir de mettre des mots sur ce miasme de sentiments contradictoires et d’espoirs déçus. Sa vie était suffisamment compliquée, sans qu’elle ne se crée elle-même de nouvelles causes d’insomnie. Et être omni bullée par sa relation avec Tyzonn aurait été indécent, tout comme elle trouvait indécent les sourires que lui arrachaient les moments passés avec Baël. L’alcool l’avait grisée au point de lui faire oublier la notion de bienséance.
« Et en plus j’ai des cadeaux ! Enfin qu’un seul, mais c’est presque pareil. Ouvre-ouvre ! Vite ! » avait-elle ajouté en agitant devant les yeux du joueur de quidditch son cadeau manquant de l’éborgner par la même occasion. Toujours installée sur les genoux du Higgs, ce qui devait rendre inconfortable le déballage, mais Calliope ne s’en souciait pas son attention s’était fixée sur le contenu de l’assiette, et complètement sans gêne elle avait pris la fourchette de son hôte, pour picorer dans le repas de fête. La sorcière manqua de s’étouffer avec un morceau de dinde lorsqu’elle découvrit le contenu du paquet. Ces douces lèvres se retroussèrent en un charmant « o » alors qu’elle découvrait dans les mains de Tyzonn le cadeau destiné à Arutha. Une chemise ce n’était pas comme un des protections de quidditch. « Oh non ! Je me suis trompée. C’était pour Arutha celui-ci…HAAAN ! Mais c’est lui qui va avoir les protections de quidditch ! HAAAN ! Mais il a même plus de balai ! Il va bouder. » La jeune femme marqua une légère pause une moue songeuse qui collait mal avec son état d’ébriété, avant de reprendre en posant son regard sombre sur Tyzonn. « Ta chemise elle est moche. Tu sais. Finalement c’est peut-être pas si grave que je me sois trompée. Essaie-la ! Essaie-la ! Essaie-la Tyty ! Montre-moi comme tu es beau avec ! Allez allez ! » Comme pour accélérer la cadence et mettre fin aux hésitations du joueur de quidditch, Calliope avait laissé ses doigts se balader sur la chemise de Tyzonn, déboutonnant le sommet de sa chemise, avant de se mettre à pester parce qu’être assise sur les genoux du Higgs, elle ne pouvait pas mener à bien sa mission. Elle se releva non sans chanceler un peu. Alcool + talons = mauvais calcul. Achevant de déshabiller l’ancien serpentard, elle finit par le contraindre à se lever pour enfiler la nouvelle. « Attend, c’est compliqué les boutons pour les garçons. » Et les jeunes filles ivres. Elle fit plusieurs essai, mais jamais les boutons n’étaient rangés dans le bon interstice, si bien qu’elle finit par lâcher en ajustant le col de Tyzonn: « C’est bien comme ça aussi ! Ouvert ça te donne un air rebelle ! » Toujours son gras sourire alcoolisé aux lèvres, elle se mis sur la pointe des pieds de sorte que ses lèvres arrivent à la hauteur de l’oreille de Tyzonn, pour y murmurer avec la même excitation qu’une enfant : « Il est où mon cadeau ? »
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| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Lun 19 Déc 2011 - 22:11 Il ne servait à rien de mentir ; la présence de Calliope lui réchauffait le coeur. Plus qu'il n'aurait aimé le dire et l'avouer. Jouer l'indifférent l'aidait à contrôler cette vague de … choses qui l'assaillaient à chaque fois qu'il la voyait. Faire comme s'il ne l'aimait pas était plus facile que de le lui dire et de ne pouvoir l'avoir. Tyzonn était un briseur de coeur, habitué à faire mal aux autres, mais jusque là jamais rejeté par les gens qu'il aimait, à la seule exception de Killian. Non, il n'était pas près d'essayer, pas près de se mettre en position de faiblesse. Il ne pouvait nier, cependant, que la présence de Callie, bourrée, lui posait grandement problème. Calliope ivre, voulait dire Calliope très proche physiquement, voulait dire aussi Calliope hyperactive, mais surtout Calliope honnête. Et il avait peur de l'honnêteté de son amie d'enfance.
L'ancien Serpentard dû lâcher sa fourchette précipitamment, lorsque la jeune femme décida de s'asseoir sur ses genoux, mais il ne dit rien, préférant la laisser faire, plutôt que d'essayer de la contrôler. Cela ne mènerait à rien de bon. Il ne voulait pas sourire. Il voulait qu'elle parte, tout simplement parce qu'il avait le sentiment qu'elle n'était venue qu'une fois intoxiquée. N'avait-elle donc aucune envie de venir sobre ? Avait-elle peur qu'ils s'engueulent à nouveau ? Fallait-il qu'elle soit bourrée pour qu'ils se voient ? Vexé, il fronça les sourcils alors qu'inconsciemment, il ne désirait que lui envoyer un sourire indulgent, amusé, un sourire honnête qui lui rappellerait les moments passés avec Lilith lorsqu'ils étaient enfants. Mais ils n'étaient plus enfants et Tyzonn ne le réalisait que trop bien. Il était fiancé de force à une femme qu'il ne voulait pas et qu'il n'épouserait pas, Calliope le serait bientôt et il n'avait pas envie de voir ça.
Il semblait véritablement que Calliope faisait tout en son pouvoir pour le rendre mal à l'aise, pour lui donner envie de la foutre à la porte. Combien de temps devrait-il résister face à elle ? Combien de temps pouvait-il garder sous silence la véritable raison de son attitude envers elle lorsqu'elle agissait ainsi ? Douce et délicieuse torture, pire que celle à laquelle il était habitué. Torture qui ne prendrait jamais fin, il en était conscient. Le fait qu'elle se soit trompé de cadeau en soit n'était pas un problème. Le fait qu'elle lui fasse essayer immédiatement n'était pas un problème non plus. En revanche, le fait qu'elle déboutonne sa chemise, la remplace par la nouvelle puis essaye de la boutonner ? Non cela allait trop loin et il maudissait la personne qui avait servi tant d'alcool à la soirée d'où elle venait. Toujours en retenant un soupir, il boutonna sa chemise correctement. L'air rebelle, il n'avait pas besoin de l'avoir. I l'était déjà suffisamment dans son esprit de famille. La question de Calliope le frappa de plein fouet. Il n'avait pas de cadeau. Aucun cadeau, pour personne, pas même Liam. Ce Noël, il avait prévu de le passer seul, sans voir personne, et vu l'état de sa relation avec Calliope lorsqu'elle était sobre, il n'avait pas trouvé cela convenable de lui acheter un cadeau. Quel abruti ...
Pour la première fois de sa vie, Tyzonn rougit. « Je suis désolé, je ne l'ai pas. » Il passa une main sur sa nuque dans l'espoir de trouver une excuse. Son esprit embrumé par l'alcool ne l'aidait pas à se dépêtrer de la bouse dans laquelle il s'était fourré. S'il avait su, il aurait sorti le whiskey pur-feu pour le nouvel an, pas avant. « Le ... le magasin n'avait pas encore reçut la commande. Mais demain !! Demain j'y passerai et si ils l'ont, je te l'apporterai. » Il n'y avait plus qu'à espérer que Calliope le croit. Un sortilège de confusion aurait été plus simple qu'un mensonge, mais utilisé la magie sur Callie ? Pas même lui n'en était capable.
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| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Mer 21 Déc 2011 - 15:00 Oh mon dieu ! Simba venait de perdre son père une deuxième fois ! Certes ni la Kark, ni le Higgs pouvait comprendre cette allusion, mais le fait est que notre mignonne petite Calliope avait un regard au moins aussi triste que notre lionceau. « Tu n’as pas de cadeau pour, moi ? » Mais le picotement au cœur que la Kark ressenti se transforma bien vite en irritation. Ses lèvres se retroussèrent en une moue boudeuse, tandis que ses joues se gonflaient d’indignation. Même ivre Calliope flairait l’odieuse et insidieuse odeur du mensonge qui par son parfum douceâtre tentait de dissimuler une vérité non moins nauséabonde.
La Kark ne voulait pas foncièrement un cadeau. Elle n’avait pas besoin d’une rivière de diamant, pas de nouveaux vêtements, pas besoin de livres précieux non plus. Et la Poufsouffle ne s’attendait pas à recevoir de telles choses de la part du Higgs et ce même l’esprit complètement abrutie par l’alcool. Non Calliope avait cherché l’essence même d’un présent, à savoir la volonté de faire plaisir, et surtout les cadeaux étaient la preuve palpable de l’affection que se portent deux êtres. Un cadeau, même quelconque restait la preuve tangible que le Higgs avait au moins un peu pensé à elle. Ivre, comme elle l’était la Poufsouffle aurait pu s’ébahir devant une paire de chaussette, sobre Calliope aurait également trouvé les mots justes pour remercier habilement Tyzonn. Mais ivre et sans cadeau, la Kark n’avait pas de place pour l’indulgence. « Tu crains ! Tu crains ! Tu crains ! Tyzonn Vince Higgs, tu crains, tu crains, tu crains ! » Pour ponctuer ses dires la sorcière avait cru bon d’enfoncer un index accusateur sur le torse du chasseur de quidditch, comme si cette simple action pouvait faire pénétrer l’idée renvoyé par ses paroles, comme une piqure de rappel.
« Et en plus tu mens comme une dinde de noël pas farcie ! » Ça c’est de l’insulte, mes amis ! S’en était suivit une nouvelle série de « tu crains, tu crains, tu crains ! », mais la chorégraphie avait changée. Plus d’index accusateur, non la Kark s’efforçait de déboutonner à nouveau la chemise de Tyzonn. Décidément, il était écrit que le Higgs ne garderait pas sa chemise plus de cinq minutes d’affilé ce soir. « Pas de cadeau pour les vilains-vilains qui donnent toujours envie de pleurer ! » Comme pour s’assurer qu’il ne réclamerait pas le présent qui ne lui était même pas destiné, la Kark attacha la chemise autour de sa taille menue par-dessus sa robe de soirée rendant la situation encore plus grotesque. D’un mouvement maladroit elle ôta les armes de destruction massive que Carmella avait installée à ses pieds, pour mieux jeter ses chaussures à deux mètres du Higgs. Inutile de préciser qu’elle visait Tyzonn à la base, et que même sobre elle n’aurait pas obtenu de meilleur résultat. Le poursuiveur dans cet appartement c’était Ty’, pas Callie. Pire qu’un sort de Chauve-furie, la Poufsouffle était intenable. Après avoir tenté de lapider son ami d’enfance, elle décida de la priver pour de bon de nourriture en réquisitionnant son assiette. « Les vilains garçons ne méritent que des brocolis pour noël ! » Maladroite comme elle l’était, Calliope ne garda pas l’assiette bien longtemps et son contenu se déversa presque entièrement sur sa jolie robe tandis que l’assiette se brisait sur le sol. « Oh regarde ce que j’ai fait à cause de toi ! Maintenant je suis toute sale, et toute moche. » Sans prendre la peine de ramasser ou de réparer l’étendu des dégâts qu’elle avait généré, la Kark entendait bien répandre le chaos ailleurs. Ce qu’elle découvrit être comme étant la cuisine fut son nouveau terrain de jeu. Complètement sans gêne la Kark entreprit d’ouvrir tous les placards s’y trouvant, juste pour le plaisir de fouiller. Sans doute se cherchait-elle parmi les condiments et aliments son cadeau de noël, elle finit par trouver mieux en sortant d’un des rangement une bouteille pleine d’un liquide transparent pourvu d’une étiquette où un petit bonhomme visiblement mexicain, à en voir son sombrero, titubait avant de s’écrouler ivre à côté d’un cactus. « Haaaaaaaan ! Et tu fais de la rétention de veritaserum en plus ! JE confisque ça ! » La téquila se transforme bien vite en potion de vérité après cinq ou sept coupes de Champagne de trop. Après avoir eu l’effet d’une tornade dans la cuisine, la Kark se dirigea à nouveau dans le salon, et trouva bon de sauter sur le canapé. « Ton canapé est nul ! On ne rebondit même pas bien dessus ! » Finit-elle par lâcher, alors qu’elle s’asseyait enfin offrant sa plus belle moue boudeuse au Higgs. La Kark finit par lui décocher un regard en coin alors qu’elle croisait ses bras sous sa poitrine, et lâchait d’un ton larmoyant et l’œil humide : « Et tu n’essais même pas de te faire pardonner ! Tu crains, crains, crains, crains, Tyzonn Higgs » |
| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Ven 23 Déc 2011 - 2:10 Crétin. Connard. Pourquoi tu dois toujours empirer les choses ? La tête baissée, il regardait le sol, trop honteux pour pouvoir fixer ses yeux sur le visage décomposé de Calliope. Épaules rentrées, dos rond, il avait tout de la posture d'un enfant sur le point d'être puni. Il était stupide. Plus que stupide, con, pour ne pas avoir pris le temps de faire ses courses de Noël. Lui qui s'était juré d'essayer de tout arranger entre Callie et lui, venait de tout faire foirer, encore une fois. Il n'avait aucune excuses, si ce n'est la paresse et cela lui était insupportable.
Tyzonn releva la tête lorsqu'elle commença sa tirade de « tu crains » aussi amusants qu'énervants. Il était en colère contre lui-même. Tellement, qu'il ne tentait même pas de calmer son amie. Elle avait raison de réagir ainsi. Le doigt ne lui fit rien, si ce n'est qu'empirer son sentiment de honte. Il fit un pas en arrière tout de même, dans l'espoir qu'elle voit à quel point il se sentait mal, mais elle était déjà bien trop occupée à l'insulter. Insulte qui faillit le faire rire. Si cela avait été une situation à peu près normale, il l'aurait fait, mais il ne voulait pas rendre les choses encore pires qu'elles ne l'étaient. Malheureusement, encore une fois, elle crut bon de le déshabiller. Il ne l'arrêta pas, même si le geste lui donnait chaud. Comment ne pouvait-il pas réagir alors qu'il sentait les doigts de Calliope sur son torse ? Mais il ne pouvait penser à des choses pareilles.
« Pas de cadeau pour les vilains-vilains qui donnent toujours envie de pleurer ! » Il baissa à nouveau la tête et se maudit intérieurement. Toutes les promesses qu'il s'était faite, toutes les excuses qu'il s'était promis de lui donner, il ne les avait pas tenues. Sombre abruti. Ce n'était plus de la colère qu'il ressentait envers lui-même, mais de la haine. Des sentiments qu'il ne connaissait que trop bien et dont il se lassait. Calliope avait pleuré bien trop souvent par sa faute et il voulait que cela cesse. Les moldus n'avaient-ils pas l'habitude de dire : Quand on veut on peut ? Non, cette expression n'était pas vraie. La simple volonté ne suffisait jamais. Prenez-le en exemple. Regardez-le. Il avait voulu tellement de choses. L'amour de sa mère principalement, une éducation indolore, une vie heureuse ... il n'avait jamais rien eu de tout cela. Non, il ne pourrait jamais changer. Sa mère avait bien travaillé. Elle l'avait façonné de telle manière qu'il ne pourrait jamais être heureux. Et la haine enverslui-même se transforme en haine pour sa génitrice.
Immobile, le serpentard regardait son amie d'enfance fouiller son appartement. Les morceaux d'assiette qui jonchaient le sol, la nourriture qui avait prit résidence sur la robe de Calliope, la tequila volée, rien de tout cela ne le dérangeait vraiment. Si ce n'est pour l'état de la robe de Callie. Alors qu'elle tentait de rebondir sur son canapé, il allait chercher sa baguette dans sa chambre, afin de nettoyer ses vêtements. « Et tu n’essais même pas de te faire pardonner ! Tu crains, crains, crains, crains, Tyzonn Higgs ». «Je suis désolé Callie. » murmura-t-il en s'agenouillant devant elle, baguette pointée sur sa robe. Un simple Tergeo suffit à ce qu'il ne reste aucune trace de son dîner. « Je n'ai aucune excuse. Avec la mort de Philippin et le retour de Hudson, je ne sais plus où j'en suis et mis à part pour aller travailler, je ne sors que très peu de chez moi. Si j'avais su que l'on se verrait avant le réveillon, je t'aurai acheté quelque chose. Mais je te promets que dès demain, à la minute où mon entraînement se finit, je passe au Chemin de Traverse et je t'achète tout ce que tu veux. » Il posa ses mains des deux côtés de Calliope et enfonça son regard dans celui de son amie, histoire de bien lui montrer qu'il était honnête dans tout ce qu'il disait. Qui aurait cru que Tyzonn Higgs serait prêt à se plier en quatre pour se faire pardonner.
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| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Ven 23 Déc 2011 - 18:45 Ses yeux s’asséchèrent bien vite tandis que sa moue boudeuse se dissipait. Trop ivre, trop en colère et surtout trop occupée à répandre le chaos, elle n’avait pas vue la mine décomposée du Higgs. Le voir de si près la troubla, et fit souffler un vent nouveau dans son esprit. « Les Tyzonn craint » se muèrent en de « pauvre Ty ». Attendrie, Calliope se contenta de passer doucement sa main sur le visage qui était si près du sien. Elle lui caressa tendrement la joue avant d’y déposer un baiser. Lunatique elle l’était ce soir, encore qu’on puisse observer une certaine cohérence dans toute cette folie. S’en prendre aux Higgs était justifié ces derniers temps quand Calliope le voyait, il ne lui témoignait que de l’indifférence voir de la haine. Les regards qu’il lui avait lancé trois mois plutôt la glaçaient encore quand elle y repensait. L’oubli de cadeau s’inscrivait dans cette ligne douloureuse. Mais le voir si désolé, presque perdu, n’arrivait qu’à faire éclore en elle qu’une boule d’empathie qui, il ne fallait pas se leurrer, n’était pas que le fait de l’alcool. Et surtout ça ne voulait dire qu’une chose qu’il tenait encore à elle, cadeau ou pas, pour la Kark cette seule idée immatérielle était précieuse. Les mauvaises langues auraient pu opposer mille arguments aux explication de l’ancien Serpentard, insistant sur sa paresse, ou encore sur le fait que Callie aussi troublée que le Higgs avait pourtant trouvé le temps de lui acheter un cadeau. Mais il s’agissait de Calliope, et même une année aussi terrible que celle-ci ne pouvait assécher totalement son cœur et la foi aveugle qu’elle pouvait porter en ses proches. Et puis les Higgs avait cette odieuse manie de toujours savoir se faire pardonner par les Kark. C’était vrai autant pour Tyzonn que pour Hudson, que la Poufsouffle avait accueilli à bras ouvert quand elle avait fait son grand retour.
« Ne sois pas triste Tyzonn. Je te pardonne, je te pardonne. Je te promets j’arrête de bouder. » s’était-elle empressée de dire en enroulant doucement ses bras autour de son cou et d’approcher ses lèvres de l’oreille du joueur de Quidditch : « S’il te plait, s’il te plait, s’il te plait souris Tyzonn, je m’en fiche des cadeaux. C’était pour de faux. Moi je veux juste que tu arrêtes de me détester…tu penses que tu peux essayer ce soir ? » Doucement Calliope avait éloigné ses lèvres de l’oreille du Higgs pour à nouveau replanter son sombre regard dans celui du joueur de Quidditch. « Et puis c’est noël Ty’, on a qu’à dire que c’est ça mon cadeau ? » La jeune femme esquissa un timide sourire avant défaire le nœud de ses bras autour du cou du Poursuiveur, avant de l’aider à se redresser. Son sourire ne manqua pas de s’élargir quand elle comprit que son Tyty était disposé à s’amuser avec elle ce soir. La Kark lui attrapa la main pour le trainer au hasard à la recherche d’un des chambres de l’appartement en répétant en riant : « Tu vas voir je connais un super jeu ! »
Lorsqu’enfin ils déboulèrent dans une des chambres, sans doute celle de Tyzonn puisqu’il farfouilla dans une commode à la recherche d’un T-shirt alors que Calliope trottinait jusqu’au grand lit se trouvant au cœur de la pièce. Et alors possédée par l’âme d’une fillette de cinq ans, la Kark se mis à sauter, sans se soucier du sommier, sans se soucier du ridicule de la situation. Non tout ce qui comptait c’était de tournoyer dans les airs sur son trampoline de fortune. « Viens jouer avec moi Ty ! » Sceptique, mais sans doute trop penaud encore pour s’opposer à elle, le Higgs s’exécuta la rejoignant dans cette farandole de bonds. La Kark ponctua le tout de rire, de sourire s’étirant toujours plus et de phrases d’une pertinence rare telle que « Regardes Ty ma robe tourne ! ». Ce ne fut que lorsqu’elle sentit ses jambes fatiguées qu’après un dernier bond elle se laissa tomber sur le lit, encore hilare et haletante.
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| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Mar 27 Déc 2011 - 16:37 « Moi je veux juste que tu arrêtes de me détester... Tu penses que tu peux essayer ce soir ? » Jamais aurait-il pu imaginer qu'une telle douleur pourrait émaner d'une simple phrase. Jamais il n'aurait pu imaginer qu'aimer quelqu'un en secret pourrait le détruire. Lorsqu'il repensait à toutes ces soirées passées dans la salle commune des Serpentard en compagnie de Damian, à écouter son meilleur ami parler de ce qu'il ressentait pour Bianca, lorsqu'il repensait à tout ce qu'il lui avait dit pour se moquer ... comment aurait-il pu savoir que tout était vrai ? Comment aurait-il pu savoir que l'expression « avoir le coeur serré » était littérale ?
Alors que Calliope passait ses bras autour de son cou, lui passait les siens autour de la taille de son amie. Il ne la détestait pas. Comment le pouvait-il ? Et comment pouvait-elle croire une telle chose ? Il ferma les yeux dans l'espoir que tout s'efface. Que tout ce qu'il ait pu dire auparavant ne soit plus que des paroles prononcées dans un mauvais cauchemar. Lorsqu'il les rouvrit cependant, ils étaient toujours dans la même position et les mots qu'il avait osé dire pesaient toujours au-dessus de leurs têtes. Le jeune homme s'apprêtait à s'excuser, à lui dire tout ce qu'il avait envie de lui dire, mais il était déjà trop tard. Elle détachait ses bras et il ne put que faire pareil. C'est à cet instant qu'il réalisa qu'il était torse nu et qui l'eût cru, le sang lui monta aux joues.
La chance voulut que Callie l'entraîne dans sa propre chambre et alors qu'elle grimpait sur son lit, il prit le premier t-shirt qu'il trouvait dans sa commode. A peine le tissu frottait-il sa peau qu'il sentait la fraicheur de son appartement s'évanouir. Comment n'avait-il pas remarquer qu'il avait froid, c'était un mystère qu'il ne voulait pas résoudre. À la place, il rejoignait Calliope sur le lit et bien que se sentant très con et ridicule, ne lui refusa pas le plaisir de le voir jouer avec elle. Si jouer était le mot. Il souriait cependant. Un vrai sourire qui montrait ses dents et ses fossettes. Pourquoi ? Parce qu'il ne pouvait rester stoïque alors que Callie riait de cette manière. Et lorsqu'elle s'arrêta enfin, à bout de souffle, il l'imita immédiatement, se laissant tomber sur les fesses et se laissant rebondir sur le matelas. Tant pis si le sommier s'était brisé sous leur poids, il le réparerait plus tard. « Je suis désolé, Callie. » dit-il alors, sans vraiment se contrôler. Lui-même affichait une mine surprise, comme s'il ne savait pas qu'il allait parler. « Ce que je t'ai dit à la soirée c'était ... j'ai dépassé les limites. Je suis allé trop loin et je ne pensais pas un mot. » Mensonge. Sur le moment, il l'avait pensé. Mais comment lui dire que sa manière de materner tout le monde était quelque chose qu'il aimait autant qu'il le détestait ? Comment lui dire que tout ce qu'elle avait fait et faisait encore pour lui était tout ce qu'il aurait voulu que sa propre mère fasse ? Comment lui dire que toutes les reproches qu'il lui avait faites étaient ce qu'il aimait le plus chez elle ?
« Tu ne te souviendras certainement pas de ce que je vais te dire, mais je crois qu'il est temps que tu sois au courant. » Il lui jeta un coup d'oeil, avant de poser son regard sur le sol. « Je ne suis pas venu au ministère parce que je ne le pouvais vraiment pas. J'ai rencontré Scarlett Fuller juste avant l'heure du discours. Ça c'est très mal passé. Quand je me suis réveillé, tout était fini. Ton père avait pris le pouvoir et moi j'étais trop amoché pour faire quoi que ce soit. Cette femme est complètement timbrée. Je ne comprends pas pourquoi Mervyn la garde en vie. » Un soupir et c'est reparti. « La vérité, c'est que je tiens à toi. Plus que tu ne peux l'imaginer. Et même si je ne mérite que des baffes et la torture à vie pour tout ce que je t'ai fait subir, je n'aime pas te voir triste ou blessée, encore moins quand je sais que c'est à cause de moi. Alors même si pour beaucoup mes excuses ne veulent rien dire, sache que je suis désolé. Pour tout. » Et sans que personne ne le sache, il priait pour qu'elle se souvienne de tout le lendemain. Il ne serait pas capable de le dire une deuxième fois.
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| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Jeu 29 Déc 2011 - 1:00 Ses sourires se gonflaient et se dilataient inlassablement, comme de petites explosions de bonheur sur son visage de poupée. Le sérieux de Tyzonn aurait dû faire taire ses rires, mais non chacune de ces paroles ne faisait que gonfler un peu plus la bulle artificielle de liesse. Mais l’air qui la remplissait n’avait pas la même odeur, pas le même effet, Calliope avait l’impression qu’un nœud dans son ventre se déliait. Doucement elle se redressa, pour se tenir assise près du Higgs. Légèrement étourdie autant par l’alcool que par sa petite séance de trampoline, ses doigts eux ne semblaient pas avoir ce problème, et trouvèrent bien vite un chemin vers la main de Tyzonn. Ses paroles lui faisaient l’effet de caresses, elle entendait bien lui rendre. Avec son pouce elle dessinait de petit nuage invisible sur le dos de la main du joueur de Quidditch. Ses excuses terminées, la Poufsouffle trouva bon d’enrouler à nouveau ses bras autour du cou de son ami d’enfance, pour mieux le cajoler et lui soufflé à l’oreille avec la ferveur d’une enfant. « Tu es quelqu’un de bien Ty. Tu ne mérites pas la torture à vie, juste plein de câlins et de bisous. » Comme pour confirmer ses dires elle déposa un petit baiser juste à la commissure de ses lèvres.
Dénouant ses bras et reculant son visage de celui de Tyzonn, elle ajouta sur le même ton : « Tu sais je le savais. Papa me l’a dit. Et il n’a pas voulu l’enfermer. » Calliope avait pris un petit air courroucé qui sied mal avec ses sourires jamais bien loin. Elle s’était même levée pour placer ses petits poings sur sa taille. La sorcière tendit la main au Higgs pour l’aider à se relever. Ce n’était plus l’heure de faire du trampoline, il fallait trouver un nouveau jeu. Qui dit nouveau jeu, dit nouvelle cour de récréation. Alors qu’elle menait gentiment Tyzonn jusqu’au salon elle lui fit tout une leçon de morale : « Tu sais la prochaine fois que tu es blessé, il faut le dire, je viendrai m’occuper de toi. Tu me l’aurais dit je serais venu…Enfin non, parce que la dernière j’étais blessée aussi. Je suis restée une semaine au lit. Tout ça à cause de Newburry, il m’a lancé un sectumsempra. » Calliope se stoppa sur place, pas parce que l’alcool avait délié sa langue et lui avait fait avouer un secret qu’elle avait jusqu’alors gardé, non pour une tout autre raison. « Tu veux que je te montre ma cicatrice ? » Sans attendre de réponse la Kark avait commencé à relever sa robe dévoilant bien trop de chair pour une jeune fille respectable. Tyzonn s’était alors empressé de stopper la Kark, sauvant le peu de dignité qui lui restait ce soir. L’évènement faillit faire apparaitre une nouvelle moue boudeuse, mais Calliope l’a remballa bien vite, ce léger fut chassé lorsque son regard roula sur son nouveau passetemps : La bouteille de veritaserum ! Elle trottina gentiment vers la bouteille de téquila, et finit par dire : « Maintenant on va jouer à Action ou vérité ! C’est toi qui commence ! Action ou vérité Ty’ ? »
Le Higgs crut pouvoir se sauver en choisissant « vérité », petit naïf ! Calliope crut bon de lui tendre la bouteille de téquila, prétextant qu’il n’avait pas le droit de jouer sans boire de veritaserum. Une fois qu’elle se fut assurer que Tyzonn avait bien bu, ou au moins fait semblant, elle demanda non sans rougir. « T’as couché avec tout plein de fille Tyzonn…Tu n’as jamais eu envie de faire ça avec moi ? Je veux dire…tu me trouves assez jolie pour toi ? »
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| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Lun 2 Jan 2012 - 16:31 Il y a beaucoup de mots pour décrire Tyzonn. Beaucoup de mots pour le qualifier. Agressif, colérique, impulsif, indépendant, malin ... la liste peut s'étaler encore et encore, mais il en existe un qui ne fait pas partie de son vocabulaire. La fierté lui faisait défaut. Il n'était pas fier de son nom, ni de son éducation. Il n'était pas fier de ses décisions, ni de ses actions. Il n'était pas fier non plus d'être un incapable. Pas fier d'avoir laissé tout espoir l'abandonner alors qu'il n'avait pas encore six ans. Encore moins d'avoir laissé Hudson partir sans lui demander de rester. Non Tyzonn n'était pas fier de lui. Tout ce qu'il avait fait depuis sa naissance, c'était détruire tout l'espoir qu'on avait placé en lui. Sa mère voulait faire de lui un sorcier excellent, il n'était que pittoresque. Sa soeur voulait un frère, un vrai, il n'était devenu qu'un étranger. Callie voulait un ami fidèle, il n'avait fait que lui prouver qu'il ne valait rien. Tyzonn n'était pas un homme. Il n'était qu'un idiot se prenant pour un homme.
« T’as couché avec tout plein de fille Tyzonn… » L'alcool qu'il venait d'avaler ne l'aidait pas à se sentir mieux. Aussi étrange que cela puisse paraître il se sentait presque … sale. Il n'était pas fier. Comment être fier d'avoir mis autant de filles dans son lit ? Des filles dont les noms ne lui revenaient pas ? Peut-être aurait-il mieux fallut qu'il tente l'action, mais quelque chose lui disait que peu importe son choix, Calliope aurait réussi l'exploit de l'achever. Pitoyable Tyzonn, tu es pitoyable.
Dépité, il prit son visage entre ses mains et poussa un soupir. Comment répondre correctement à cette question ? Mentir n'était pas envisageable, vu le résultat de tout à l'heure. Il ne pouvait pas non plus éviter la question. Lorsque Callie souhaitait jouer, il fallait jouer. Où est Lilith quand on a besoin d'elle ? Il appuya les paumes de ses mains contre ses paupières closes, dans l'espoir qu'une réponse lui vienne. S'il lui disait la vérité, il savait qu'il ne lui resterait que peu de jours à vivre. S'il lui mentait, pareil. Dans tous les cas, il était perdant. Un autre soupir et il laissa retomber ses mains pour la regarder. Foutu pour foutu …
« Honnêtement Callie, je ne sais pas ce que tu veux que je réponde. Oui j'ai couché avec pas mal de filles, ça ne fait pas de moi quelqu'un d'expérience. Oui, tu es belle, tu ne devrais pas penser autrement. Mais de là à dire que j'ai eu envie d'être avec toi dans ce sens ? Je ne sais pas. Je n'y ai jamais vraiment réfléchi. On avait nos propres amis Calliope. Pendant sept ans on ne s'est que rarement parlé. Je t'ai vue grandir de loin, je t'ai vue devenir celle que tu es aujourd'hui, mais ... Ces filles n'étaient rien pour moi, juste un passe-temps. Toi, tu es plus que ça. Alors non, je n'ai jamais voulu le faire avec toi, cela aurait détruit le peu d'amitié qu'il nous restait. Je tiens à toi, n'en doute pas. N'en doute jamais. Mais je ne suis pas capable de prendre le risque de te perdre à cause de ça. Je ne suis pas ce que tu veux non plus, Callie. »
Un nœud s'était formé dans son ventre, son coeur battait à tout rompre, il avait peur. Peur de sa réaction, peur de l'avoir perdue parce qu'il n'était pas foutu d'admettre ce qu'elle représentait pour lui. Peur d'avoir, encore une fois, tout foutu en l'air.
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| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Lun 2 Jan 2012 - 21:06 Trois petites lettres. Elle se serait contentée de trois petites lettres, pour le peu que le « o » précède les deux autres. Un oui, Calliope voulait juste qu’il lui souffle ces trois petites lettres. Les explications elles s’en seraient passées, trois petites lettres auraient largement fait l’affaire, combler le creux qui s’était formé dans son ventre. Même ivre la Kark réalisait le sens, et la portée de ces paroles. Ses mots comme des aiguilles piquaient et venait à bout de sa petite bulle de bonheur. L’alcool qui depuis le début de leur entrevue avait été le ciment de la liesse s’était progressivement évaporé. S’il avait été facile de contrer la première déception à coup de charmante bouderie, cette fois-ci Tyzonn l’avait laissé muette, dépourvue de répartie. Pas de d’insulte biscornue, pas de « tu crains, tu crains », pas d’index accusateur. Sans alcool, les choses paraissaient nettement moins drôles. Ne lui restait maintenant que la nausée, la tête lourde et la sensation d’être idiote. « Juste amie quoi… On ne fait pas ce genre de chose avec une amie… » avait-elle simplement répondue, sans oser croiser le regard du Higgs. Jolie, mais pas assez pour être désirable. Pas d’attirance, pas d’amour. Il ne l’aimait pas, pas comme elle l’aimait lui. Calliope s’en doutait, mais la réponse du Higgs avait valeur d’aveux. L’amour ce n’est pas quelque chose qu’on envisage en regardant une personne, mais quelque chose qui s’impose. Même elle, la prude petite Poufsouffle avait songé, ou plutôt désiré Tyzonn. Et jamais Calliope n’avait pas mis ça sur le compte d’hormones ou autre, non, elle l’aimait c’était une raison suffisante pour avoir ce genre de penser indécente qui ne manquaient pas de la faire rougir à peine lui avaient-elle effleuré l’esprit. Le message était clair, et Calliope se contenta de s’engoncer silencieusement dans ses complexes et coincer une mèche de cheveux derrière son oreille. Le regard toujours fuyant, la Poufsouffle chercha un point où poser ses yeux sombres, l’horloge murale était idéale. Située juste derrière Tyzonn, elle pouvait lui faire face sans pour autant le voir. Le mouvement des horloges lui donna également une excuse valable pour s’en aller. Il serait bientôt l’heure d’ouvrir les cadeaux chez les Rosier, Lilith viendrait la chercher dans sa chambre d’ici peu et remarquerait sa disparition. Nul doute que si le Higgs avait ne serait-ce que murmurer ces trois petites lettres, la Kark se serait contrefiché de cette réalité. Non, elle se serait contentée de prendre une gorgée de son veritaserum aux parfums mexicains, et de relancer son jeu. Non maintenant, la Poufsouffle avait juste d’enfuir son visage dans son oreiller, et de disparaitre à des milliers de kilomètres de Tyzonn. Rassemblant le peu d’assurance qui lui restait, elle finit par dire : « Lilith doit me chercher, je vais rentrer… » L’annonce de son départ paraissait clairement abrupte en comparaison à l’entrain qu’elle avait manifesté en proposant ses jeux stupides. D’un pas hésitant, elle avait récupéré ses chaussures avant de se diriger vers la porte. Si la petite bulle de bonheur avait explosé, demeurait seulement la légère impression que le sol bougeait sous ses pauvres pieds. A peine avait-elle sortie sa baguette que Tyzonn lui avait proposé de la raccompagner. Sage décision, même sur le moment Calliope préférait encore se faire se faire démembrer dans un accident, que de prolonger cette embarrassante entrevue. La sorcière laissa pourtant le joueur de quidditch prendre sa main, et la ramener à bon port. Sans pour autant la ramener dans sa chambre – sans doute ignorait-il où celle-ci se trouvait – Tyzonn avait eu l’intelligence de les faire atterrir dans un couloir désert et non pas dans la grande salle qui abritait toutes les festivités. Le temps des au revoir arrivait, et Calliope ne savait pas quoi dire ni quoi faire. Dans une autre situation elle lui aurait proposé de rester, de ne pas retourner passer le réveillon seul chez lui. Mais la Kark se sentait trop mal pour être altruiste. Pathétiquement, elle bredouilla quelques au revoir et autres formules de politesse, avant de tourner les talons pour se rendre dans chambre reprendre visage humain. Calliope avait déjà fait plusieurs pas, quand elle se stoppa net, pour faire demi-tour. Plus encore que le gêne, un besoin une envie de faire entendre sa vérité elle aussi, et puis sans doute également lui faire un peu comprendre pourquoi en l’espace d’une minute, son état d’esprit avait changé du tout au tout. « Je voulais que tu dises oui. Juste oui, parce que moi c’est ce que j’aurai répondu si on m’avait posé pas la question. Pas parce que je veux que tu me traites comme ces filles…parce que tu es spécial pour moi…mais visiblement…je… » Sa fin de phrase mourut en même temps que le peu d’assurance qu’elle avait réussi à rassembler pour parler. Elle avait trop parler, et ne sentait pas d’assumer ce qui les paroles qui ne manqueraient pas de venir si elle continuait de s’expliquer.Le regard à nouveau fuyant, elle se contenta de d’ajouter la voix tremblante :« Peu importe… Bonne soirée Ty. » Et Joyeux noël ?
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| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Lun 2 Jan 2012 - 22:30 C'était une douleur comme il n'en avait jamais connue. Pire que tous les doloris subit, pire que toutes les insultes jamais criées par Carmella, pire que la trahison de sa soeur, pire que l'emprisonnement de son frère. On ne contrôle pas son coeur, ni ses envies. Tyzonn le comprenait à présent. L'erreur avait été faite. Serait-elle réparable ? Le doute planait au-dessus de sa tête et dans sa maladresse légendaire, il garda le silence. Les pensées se bousculaient dans sa tête, les paroles qu'il souhaitait dire se chassaient les unes après les autres sans qu'aucune ne le satisfasse. Il voyait Callie se décomposer sans vraiment la voir. Il lui tournait le dos et n'était pas capable de lui faire face. Il savait à présent, que son amie était blessée par ce qu'il avait dit et il apprenait une nouvelle leçon. L'ignorance est une bénédiction.
« Juste amie quoi… On ne fait pas ce genre de chose avec une amie… » Les mots le transperçaient telle une lame et sa bouche, sans qu'elle ne le voit, s'ouvrait pour se fermer aussitôt, sous la pulsion qu'il avait de défendre ses propos. Il ne dit rien. Le silence était son pire ennemi. Ennemi qu'il n'arrivait pas à vaincre. Le coeur serré, les yeux embués, il faisait honneur aux Serpentard, en affichant sa lâcheté. Lui dire la vérité lui coûterait plus qu'autre chose. Si par un quelconque miracle Calliope l'aimait en retour, qui leur disait qu'ils resteraient ensemble pour toujours ? Ils avaient plus de chances de se quereller jours après jours et de se séparer, que de finir comme un conte de fée. Callie était la princesse, mais lui n'était certainement pas le prince. Pire encore qu'une éventuelle séparation, il était fiancé, elle le serait très bientôt. Une relation serait mal vue et s'il se fichait de l'opinion des autres et de sa mère, elle vénérait son père et il n'était pas question qu'il soit raison pour une dispute entre les deux.
Il suppliait pour un retourneur de temps. Suppliait pour revenir en arrière et changer de réponse, si seulement pour qu'elle reste. Mais elle était attendue chez les Rosier et lui devrait rester seul à regretter chacune de ses paroles, parce qu'il avait blessée celle qu'il s'était juré de protéger. Conscient qu'elle ne pouvait pas transplanner dans son état et déjà furieux qu'elle l'ai fait une fois, il sauta sur ses pieds, prêt à la raccompagner. Savoir qu'elle avait été blessée lors de la bataille au ministère le rendait malade, mais ce qui était fait, était fait et il savait que celui qui avait fait cela était à présent en danger. Il serait puni comme Scarlett avait été punie pour les avoir mené au Gobelin Estropié, peut-être même pire. Tyzonn était prêt à tout pour Calliope. Il avait prit toutes les responsabilités pour l'échec de leur mission, pour son bien et s'il la raccompagnait avant tout pour qu'elle n'ait rien, il ne pouvait nier qu'il faisait cela pour lui aussi. Quelques secondes en plus en sa compagnie, une séance de torture et une dispute avec Lilith en moins, il était gagnant.
Le couloir était désert et s'il remerciait le ciel pour ceci, il se maudissait encore pour ses paroles. Paroles qu'il n'arrivait pas à effacer en en prononçant d'autres. Aussi pathétique que Nick-Quasi-Sans-Tête en train de se plaindre de son énième rejet pour peu importe le nom du club qu'il voulait rejoindre. Mais il savait que s'il ne parlait pas maintenant, alors il devrait se taire pour toujours. Aussi lâche soit-il, la possibilité de perdre une chose précieuse redonne toujours un peu de courage. Il n'eût même pas l'occasion de dire au-revoir, qu'elle s'éloignait déjà, pour revenir au bout de quelques pas.
« Je voulais que tu dises oui. Juste oui, parce que moi c’est ce que j’aurai répondu si on m’avait posé pas la question. Pas parce que je veux que tu me traites comme ces filles…parce que tu es spécial pour moi…mais visiblement…je… Peu importe… Bonne soirée Ty. » Tyzonn garda le silence suffisamment longtemps pour se décider sur ses mots. Pas assez longtemps pour qu'elle prenne son silence pour un second rejet, mais assez longtemps pour qu'elle comprenne qu'il avait quelque chose à dire. Il avait compris. « Si j'en étais venu à dire oui, m'aurais-tu promis d'être toujours là ? Même si je venais à faire un faux pas, à détruire ce qu'on a, encore une fois ? Ma réponse ne voulait pas dire non Calliope. Ma réponse voulait dire que non, je n'ai jamais eu envie de toi dans ce sens la, parce que tu es plus importante pour moi que toutes ces connes qui ont pu entrer dans mon lit pour n'y jamais revenir. Si tu devais y entrer, Callie, ce serait pour ne plus jamais en sortir et je ne sais pas faire ça. Je ne sais pas ce que ça veut dire, je ne sais même pas comment le dire, ni comment agir et tu mérites bien mieux que ça. »
Il était heureux que Tyzonn n'ait pas un travail demandant beaucoup de tchatche – si ce qu'il faisait était qualifiable de travail. Il n'était pas beau-parleur. Maladroit et ridicule. Voilà ce qu'il était.
« Ma réponse voulait dire oui. » ajouta-t-il dans un murmure presque inaudible.
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| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Mar 3 Jan 2012 - 21:35 Peut-être était-elle encore ivre ? Au moins ça aurait expliqué pourquoi Calliope se sentait complètement perdue. Ses grands cils papillonnaient comme à la recherche de réponses dissimulé dans l’air. Ses entrailles quant à elles semblaient avoir effectué une série de vrilles, de sorte qu’elle se retrouvait l’estomac au bord des lèvres. Ou peut-être était-ce le cœur. Quoiqu’il en soit ces tourbillons émotionnels lui avaient retourné le ventre et l’esprit. Fermant les yeux comme pour apaiser ses nausées, laisser le temps à ses pieds de retrouver la terre ferme, et surtout être sûre qu’une nouvelle bourrasque ne viendrait pas à nouveau tout changer. Le Higgs aimait souffler des vents contraires, et elle pauvre Poufsouffle se faisait l’effet d’une girouette. L’aiguille de ses sentiments s’affolait. Enfin la sorcière comprenait ce que l’expression perdre le nord signifiait.
Aussi elle resta muette. Que dire ? Que faire ? Il n’y avait pas de manuel, pour ce genre de chose, pas plus que de préparation. Elle n’arrivait plus à décoder, ni à avoir confiance dans les paroles de Tyzonn. Ces dernières semaines il n’avait cessé de lui souffler le chaud et le froid. Comment être sûre qu’une nouvelle cabriole cruelle ne lui renverserait pas à nouveau le cœur ? Et le timing était horrible. Dans moins d’un quart d’heure viendraient l’heure d’ouvrir les cadeaux, et Calliope ressemblait toujours à une débraillée. Merci l’alcool et les sauts sur le lit qui avaient ébouriffés ses cheveux, fait couler son maquillage. Autant dire qu’en quinze minutes gérer sa gueule de bois, se refaire une beauté, et gérer Tyzonn c’était court. Trop court.
Consciente tout de même que rester les bras ballants à ne rien dire ne lui offrait pas plus de temps, ni ne déliait la situation, Calliope franchit hasardeusement les quelques mètres qui la séparait de Tyzonn. La Kark savait qu’elle voulait, et ça depuis plusieurs mois, mais maintenant qu’une chance tangible que tout ceci se réalise était arrivée, ça lui faisait un peu peur. Elle n’avait peut-être pas la fougue des Gryffondors, mais ce n’était la couardise des Serpentards qui la paralysait. En simple Poufsouffle pas vraiment sure de ce qu’elle tentait, d’un bref baiser un cueillit les lèvres du Higgs. Ses joues s’enflammèrent et d’une voix faible murmura : « Ce n’est pas une question de mérite Tyzonn. Ce qui compte, c’est ce que l’on veut tous les deux. Je ne t’abandonnerai pas Ty’. » Mais aussi de ce que les autres veulent pour vous. Mais ça c’est un autre chapitre, ou une autre histoire qui ne lui effleurait pas encore l’esprit, pas plus que l’odieux prénom de la fiancée de Tyzonn. « On ne devrait pas rester dans ce couloir… » Comme lui avait un soir remarqué Baël, le manoir Rosier ce n’était pas Sorcierland. Calliope se retrouvait confronté à un nouveau problème, lui demander de partir ou le faire rester ? Le mettre à la porte après toutes ces choses qui venaient de s’enchainer semblait impensable. D’un autre côté, elle n’était pas non plus dans la possibilité de l’inviter à rester. Chez les Rosier elle n’était qu’une invitée, et Tyzonn n’avait pas vraiment le style approprié pour ce genre de soirée. Encore incapable de se décider, la Kark entraina le joueur de Quidditch avec elle dans sa chambre. Lieu plus neutre, plus sûr et surtout elle pourrait reprendre figure humaine. Bouger ne résolvait rien, et Calliope finit par demander timidement « Tu veux rester ? je ne pense pas qu’Anna Bella te mettent à la porte… » Ne vous trompez pas, la Kark n’avait toujours pas fait de choix, seulement, elle ne pouvait pas non plus lui dire « Tu devrais partir. » d’autant plus que maintenant la sorcière n’avait pas vraiment envie qu’il s’en aille. |
| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté Sam 4 Fév 2012 - 16:31 Que devait-on ressentir dans ces moments-là ? Le manque de mode d'emploi se faisait sentir et le jeune homme étouffait. Qu'était-il censé faire ? Il était aussi inexpérimenté qu'un nouveau-né dans ce domaine et il détestait cela. Un simple baiser et il était perdu. Son esprit était devenu un labyrinthe et il n'arrivait pas à retrouver son chemin.
Les mots de Calliope, sensés le rassurer, avaient l'effet inverse. Un sentiment d'appréhension naissait en lui et sa gorge se serrait. Elle ne pourrait tenir sa promesse, il le savait. Il était fiancé, elle le serait bientôt et leur séparation serait probablement immédiate. Jamais Callie refuserait quelque chose à son père. Père qui le détestait, le méprisait à un point qu'il ne pouvait imaginer. Elle l'abandonnerait, il en était certain. Après tout, personne ne passait avant Mervyn Kark aux yeux de la jeune femme et certainement pas lui, peu importe l'attachement qu'elle pouvait lui porter. La tristesse profonde que lui apportaient ces pensées l'étonnait lui-même et il ne pouvait cacher ses doutes. Un creux s'était formé sur son front, entre ses sourcils, ses yeux s'étaient adoucis et posés sur le sol, dans l'espoir de cacher tout ceci.
Il se laissa entraîner jusque dans la chambre, sans dire un mot. Qu'ils soient dans le couloir ou dans une pièce plus privée, les choses ne changeraient pas. Il resterait aussi confus qu'à l'habitude et son appréhension ne le quitterait pas. D'un autre côté, être entouré des quatre murs de cette nouvelle chambre, le rendait plus calme, plus serein. Il ne voulait pas partir, ne voulait pas retourner à son appartement, où il serait seul avec ses pensées. Il avait besoin de voler, d'arrêter de réfléchir, mais il faisait bien trop froid à l'extérieur, pour qu'il puisse prendre la voix des airs. Le ciel était couvert de nuages gris, remplis d'une neige qui ne s'arrêtait pas de tomber. Il était pris au piège.
Sourire désolé accroché aux lèvres, il ne put que secouer la tête lorsque Calliope lui demanda s'il voulait rester. Il aurait volontiers accepter s'il n'avait pas su qu'elle était attendue par les Rosier, mais les choses étaient ainsi. « Il vaut mieux que je rentre. Je passerai te voir demain, si tu veux. Avec des cadeaux. » le jeune homme crut bon de laisser de côté l'information capitale qu'était son rendez-vous plus ou moins romantique avec Casey. Elle n'importait que très peu à présent.
Il pressa rapidement ses lèvres à celles de Callie – cela semblait être la meilleure chose à faire – maladroitement et disparut aussitôt dans un crac sonore.
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| | | Re: Santa Baby, just slip a sable under the tree for me. [Pv Tyty] ce message a été posté
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