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❝ The needle in the vein of the establishment ❞
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The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Dim 25 Sep 2011 - 16:02
    Une pluie fine et froide, constante, qui donnait au jardin une allure embourbée. Par-dessus cela, un ciel morne, encombré de nuages gris et compliqué, gorgée d’une eau lourde qui les faisaient planer bas. La nature elle-même semblait terne. L’été n’allait plus tarder à laisser place à l’automne, d’ailleurs il semblait même que la belle saison avait abdiqué avant l’heure. Thomas ne pouvait pas lui en vouloir, le spectacle que lui offraient les hommes en ce moment était parfaitement désolant. Et désolé, il l’était, à ne pas en douter.

    Des jours qu’il rechignait à ne serait-ce que mettre un nez dehors, des jours qu’il ne le faisait plus que pour nourrir ses quelques bestioles, un peu délaissées dans leurs cages ou enclos.
    Aujourd’hui ça lui avait prit d’un coup d’un seul. Il avait agrippé sa cape imperméable et malgré la pluie qui ne semblait plus vouloir s’arrêter de tomber sur l’Irlande, il était sortit en trombe dans son jardin, bien décidé à arracher la quantité phénoménale de mauvaises herbes qui s’y étaient installées. Comme si la noirceur de son humeur leur permettait de gagner du terrain plus vite encore que d’habitude.

    Le moindre pas de ses pieds bottés noyait la pelouse d’une flaque brunâtre et terreuse, mais il n’en n’avait que faire de la gadoue. L’eau qui ruisselait dans ses cheveux à la fois plaqués et ondulés d’humidité lui faisait presque du bien.
    C’est qu’à force de dormir, de boire et de ressasser encore et encore les mêmes sujets compliqués et attristants, il avait la tête comme un chaudron. Lourde, fatiguée, douloureuse, comme une barre de plomb sans cesse figée dans son crâne au niveau de ses sourcils. La fraicheur du mauvais temps lui donnait l’impression, très ironiquement, de mettre la tête hors de l’eau pour la première fois depuis des jours et des jours.

    Seule la visite de Julian avait ponctué son quotidien déprimant. Et même s’il aimait Julian comme un frère, il n’était pas quelqu’un de très reposant. Surtout dans la situation où il se trouvait à présent. Obligé de travailler avec Hayley Travers, ou bien être envoyé à Azkaban. Maintenant en plus de regretter son couple, sa vie d’avant, son travail et tous ses collègues, il craignait qu’on lui arrache son meilleur ami qui avait la tête trop dure pour se laisser faire. L’angoisse était au rendez-vous, s’était incrustée et n’allait plus le quitter. Mais pour combien de temps ? Difficile à dire. Il ne voyait pas ce qui pourrait bien se passer qui puisse le motiver à quitter son antre de dépression. Les guignes s’enchainaient et ne se ressemblaient pas, mais rien de positif à l’horizon.

    Tant mieux en un sens, il n’avait envie de rien, et n’avait surtout pas envie de voir du monde. Il avait envie de s’isoler et de boire, puis une fois tous les 10 jours, sortir et se déchainer sur les mauvaises herbes dans son jardin en rageant sur sa vie défaite comme c’était le cas à présent.
    C’était facile à faire depuis qu’il avait mit tout le monde dehors… et tout le monde, c’était vraiment tout le monde. Keenan, Eire, sa cousine Jane, même sa femme…
    Même leur elfe de maison, Neldo, passaient la moitié de son temps à l’extérieur. Sûrement avec Nora. Il ne voulait pas le savoir. D’ailleurs il ne voulait rien savoir du tout et appréhendait les visites.

    Parce qu’évidemment, sa famille ne lui laissait pas beaucoup de répits. Lorsque son père avait été mit au courant de son licenciement, il en avait fait une vraie jaunisse. A proprement parlé, ils avaient du faire venir un médicomage au Manoir pour qu’il se calme. Tout le monde y était passé selon ce que sa mère lui avait raconté le lendemain. Il avait ragé sur son fils, sur Kark, sur Wilhelmina, sur la société actuelle et ses regrets pour le Lord. ‘Il est bien loin le temps où l’on mettait encore des cagoules pour jouer aux Mangemorts !’. Sauf que pour lui, vieux de la vieille, le coup d’état de kark, c’était une insulte à la mémoire du Lord. Et comme la famille de sa mère, les Lannister, marchaient pour Kark, autant dire que l’ambiance au manoir laissait à désirer…

    Sa sœur aussi était venue mettre son grain de sel et faisait encore irruption de temps en temps, chargé par leur mère de lui fournir des idées d’emploi. Il ne fallait surtout pas qu’il reste au chômage, c’était une trop grande honte. Un homme qui ne travaillait pas ça n’était pas digne des Macnair. Sauf que toutes leurs idées lui faisaient froid dans le dos et que par pure esprit de contradiction, il continuait de les envoyer paitre.

    Accroupis devant son potager ou poussaient la sauge, le thym et d’autres plantes aromatiques, magiques ou pas, Thomas ne remarqua même pas la silhouette détrempée qui s’avançaient vers lui.
    Le visiteur en question avait du frapper à la porte mais ne recevoir aucune réponse, mais il lui tombait tout de même dessus maintenant qu’il avait fait le tour de la propriété isolée dans un vaste coin de verdure.
    Ce ne fut que lorsque qu’il fut tout près, lui dissimulant le peu de lumière qui perçait des nuages, que le sorcier réalisa qu’il n’était plus seul.

    Relevant ses yeux clairs, il sursauta imperceptiblement et arrêta son mouvement pour observer le jeune homme qui lui faisait maintenant face.

    « Oh… hum… bonjour Ethan »

    Un peu de malaise vint lui étreindre la poitrine au souvenir de la dernière fois où il avait croisé son collègue… qui ne l’était plus d’ailleurs maintenant.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Dim 25 Sep 2011 - 18:21
Il fallait absolument qu’il en parle à Thomas. Cette nouvelle était trop belle pour qu’Ethan ne commence à jouer les égoïstes. Il ne remercierait jamais assez la personne qui lui avait indiqué cette information. Un vieux pote de Poudlard qu’il avait croisé en allant faire ses courses, Peter Zimermann, avec qui il a prit un verre histoire de parler du bon vieux temps...Et des temps un poil plus récent. Finissant par annoncer qu’il était à présent chômeur, Ethan se retrouva bientôt avec la réponse à ses problèmes. A son problème de travail du moins, car il avait quelques autres petits problèmes (notamment d’ordre personnel) qu’il avait encore du mal à régler. Mais là, ce n’était pas le sujet. Il avait peut-être trouvé une reconversion, qui n’en n’était pas tout à fait une, pour Thomas et lui. Sans compter que ça serait une bonne occasion de revoir Thomas.

Depuis leur licenciement du ministère, ils ne s’étaient plus revus. Non…Même avant cela, depuis qu’ils avaient transplaner dans le QG et qu’Ethan était parti faire un peu de chocolat pour les gens présents, ils ne s’étaient plus recroisés ; le jeune écossais s’inquiétait pour son ami. La dernière fois qu’il l’avait vu il avait l’air anéanti. Il se doutait du pourquoi, mais ne savais pas ce qui lui était arrivé après. A ce qu’il avait pu entendre par-ci par-là, il se serait séparé de Nora…Ce genre de nouvelle ne faisait qu’inquiéter un peu plus Ethan. Cependant s’ils ne s’étaient pas revus depuis près de deux semaines, c’est aussi à cause d’Ethan. Lorsqu’il a reçu la nouvelle de son licenciement, il est tout de même passé au ministère, histoire de récupérer ses affaires. Non, pas pour réclamer des explications. Il savait très bien pourquoi on le virait, pas besoin de poser des questions inutiles auxquelles vous seront répondus des mensonges. Mais ça l’avait enragé. Purement et simplement enragé. Encore il aurait fait une énorme bourde dans son travail admettons mais là…Il avait réussi à arder calme et dignité tout le temps où il emballait les affaires personnelles qu’il avait au bureau, mais une fois chez lui, son salon avait dégusté…Pauvre salon. Heureusement qu’on l’avait arrêté à temps. Sinon il était bon pour changer de logement aussi. Ses voisins s’étaient plaints d’ailleurs. Son chat l’avait boudé. Bref, pendant quelques jours ce fut l’anarchie totale dans la vie d’Ethan, comme on pourrait s’y attendre, puis il s’était repris en main. Il avait perdu son job et alors ? Certains perdaient bien plus qu’un job, même si c’était un job qu’il adorait. Alors il avait cherché, il avait postulé, s’était vu refusé plus d’une fois…

Et là, rayon de soleil malgré la pluie battante près du cottage de Thomas. Il avait encore un grand sourire au visage alors qu’il venait de se retrouver sous la pluie tandis qu’il quittait Pré-au-Lard où, à défaut d’avoir un grand soleil, il n’y pleuvait pas. Marchant, presque courant vers la maison de son ami, l’écossais toqua enfin à la porte. Aucune réponse. Etrange. Il retoqua, s’attendant à n’importe qui, même Neldo, pour lui répondre. Mais toujours aucune réponse. Il n’essaya même pas d’apercevoir quoi que ce soit par la vitre et alla plutôt faire le tour de la maison dans l’espoir de voir quelque chose par les fenêtres.

Il ne fit que deux fenêtres avant d’entendre des bruits qui n’étaient pas dus à la pluie dans le jardin à l’arrière de la maison. Refermant sa veste sur lui et croisant les bras dans un effort vain de se protéger contre la pluie, il alla vers le jardin arrière, donc, et y vit en effet Thomas, entrain de s’acharner sur des mauvaises herbes. S’avançant tranquillement vers lui, il se planta à quelques pas de son ancien collègue et attendit que ce dernier ne daigne relever la tête. Il n’allait pas le déranger sciemment en plus…Lorsqu’il releva enfin la tête Ethan était trempé de la tête au pied. Thomas n’était pas dans un meilleur état visiblement. Laissant son sourire reprendre place sur son visage, Ethan lui répondit, repoussant d’un geste de mains les quelques mèches qui venait lui boucher la vue.

"Salut Thomas. J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. Mais ça serait mieux à l’intérieur, au chaud, tu ne penses pas ?"

Sur ces quelques mots, il tendit une main à Thomas.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Dim 25 Sep 2011 - 22:08
    Thomas eu du mal à déterminer s’il était content de voir son ami ou pas. Ils avaient toujours entretenu une relation très agréable et cordiale, l’ambiance au département avait toujours été excellente de toute façon. D’ailleurs cette pensée lui laissa un goût amer au fond de la gorge. Un peu de nostalgie, mêlée de pas mal d’aigreur et de regrets. Il avait du mal à envisager le fait qu’il n’y retournerait plus jamais.
    Pourtant, à son retour, il avait aussi eu du mal à envisager de retourner au travail. On lui avait offert une belle prime, et un mois et des poussières pour se remettre de ses onze mois d’enfer. Trop aimable. Puis il avait été de retour au travail, dans les bureaux.
    Les quelques premiers jours avaient été étranges et il s’était sentit terriblement mal à l’aise, puis finalement, reprendre le boulot l’avait aidé à se recaler dans ce quotidien qu’il avait oublié et qui n’avait plus été le sien durant presque une année. Son rétablissement, aussi bien physique que psychologique, en avait été grandement accéléré.
    Et maintenant c’était terminé. Pour de bon cette fois. On l’avait mit dehors. Pourtant ce travail, ça avait été toute sa vie depuis sa sortie de Poudlard. C’était il y a des lustres lui semblait-il…

    Comme il n’avait pas les idées très claires depuis quelques jours, revoir Ethan lui ramenait toutes ces idées en tête. Du coup, même s’il appréciait sincèrement le garçon, il se sentait tiraillé par sa présence. Et puis il voyait difficilement quelle bonne nouvelle il pouvait bien lui apporter. Il avait plutôt l’impression qu’aucune nouvelle ne pourrait plus jamais lui faire plaisir. ‘Jamais’, c’était un bien grand mot, m’enfin c’était tout de même l’impression qu’il en avait.
    Mis à part ‘ta femme n’est pas une Mangemort, tu as eu une hallucination l’autre jour’ et ‘Kark n’est plus Ministre, tu peux reprendre ta place au Ministère’, il avait bien des difficultés à envisager quoi que ce soit de positif, capable de lui rendre le sourire.

    Cela dit, il accepta tout de même la main du jeune homme qu’il saisit, en même temps pour le saluer, en même temps pour s’aider à se remettre sur ses jambes.
    Et une fois cela fait, il resta là, planté durant quelques instants, dans l’hésitation.
    Il lui fallut quelques secondes pour se raisonner. L’hésitation de quoi ? Evidemment qu’il allait inviter Ethan à l’intérieur ! Pourquoi se posait-il seulement la question ?
    Il redoutait surtout de devoir parler de sujet qui le rongeait déjà bien assez comme ça. Son esprit était trop fatigué pour encaisser la moindre contrariété. Il ne voulait pas qu’on lui dise qu’il avait eu tord de quitter Nora par exemple…
    Et comme toute sa vie était partie en fumée il était presque obligatoire qu’au moins un sujet délicat soit abordé. Voir tous. Il en était fatigué à l’avance et c’est avec peu d’entrain qu’il esquissa un rictus affirmatif à son ami avant de lui faire signe de le suivre.

    Il délaissa son jardinage, essuyant négligemment ses mains terreuses sur sa cape déjà bien sale. Une fois sous le haut-vent, protégé de la pluie incessante, il ébouriffa ses cheveux détrempés et en profita pour se jeter un coup d’œil dans l’une des fenêtres de la maison.
    Il laissa tomber presque aussi tôt… lamentable. Et pas rasé depuis un lustre au moins. En plus d’appréhender les sujets, il prenait un coup dans sa fierté. Il détestait qu’il soit ainsi gravé sur son visage émacié qu’il dégustait.

    Une fois dans le petit vestibule, il ôta sa cape et l’accrocha au porte-manteau, avant d’ôter ses bottes de pluies. Tous ses vêtements étaient crus, voir trempé, mais il s’en fichait un peu.
    Une fois débarrassé des vêtements qui dégoulinaient le plus, il entraina Ethan à l’intérieur et ils arrivèrent dans le grand salon du rez-de-chaussée. Un endroit jadis vraiment chaleureux et accueillant, qui avait plutôt l’air aujourd’hui d’un nid d’hypogrifs sauvages…

    « Tu hem… tu veux quelque chose à boire ? … j’ai… du scotch, du whiskey, de l’hydromel et… un peu de rhum. Sûrement un peu de porto qui traine… je crois que c’est tout... sinon, j'ai de l'eau »

    Mains sur les hanches, planté au milieu du salon, il se tourna vers le jeune homme et lui fit signe qu’il était toute ouïe.

    « Je t'écoute »
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Lun 26 Sep 2011 - 20:54
Ah, ouais, quand même. Il s’attendait tant que ça qu’Ethan reste chez lui sans venir au moins voir si Thomas était toujours vivant ? C’était bien mal connaître l’écossais. Certes, pendant près de deux semaines lui aussi avait fait le mort, mais il avait plusieurs fois pensé à aller rendre visite à son ancien collègue, toujours ami, même si ça se serait probablement terminé en une beuverie avec pour résultat deux pauvres âme complètement imbibées d’alcool, de qualité certes mais quand même. Sauf que finalement il était venu maintenant, alors que l’idée de noyer ses problèmes dans l’alcool ne l’effleurait même pas, et il espérait que Thomas serait aussi enthousiaste que lui à la nouvelle qu’il venait lui annoncer.

En entrant dans la maison, Ethan imita le maître des lieux, enlevant sa cape et la posant sur le porte-manteau dans un geste de politesse dérisoire vu l’état de détrempage du jeune homme. Sa cape ne risquait peut-être pas de tremper de sol, mais ses chaussures, sa chemise et son jean risquaient fortement de rendre la maison plus humide qu’une éponge. Enfin, Thomas n’était pas dans un meilleur état que lui alors un peu plus un peu moins…Sans compter qu’au moins ici ils pourraient espérer ne pas attraper un rhume ou un autre truc du même genre. Manquerait plus que cela ! Ca ne lui disait rien personnellement et si son borné d’ami qui allait arracher les mauvaises herbes par un tel temps attrapait quoi que soit, qui serait là pour l’aider à se soigner ? Oui, certes il exagérait peut-être un tout petit peu ; mais pas tant que ça.

Le cottage était…Bien en désordre disons. Bon, ça encore il pouvait passer outre, son propre appart’ avait ressemblé à un champ de ruines, mais la liste de boissons qu’il lui proposa le poussa à retenir un soupir. Oui, sérieusement, un soupir presque de lassitude à n’entendre que des alcools (et forts avec ça) ; ah non il y avait de l’eau qui avait réussi à se faufiler dans le coin. Tant mieux même s’il se doutait que le choix de Thomas n’irait pas vers cette dernière proposition. Enfin bref. Il déclina la proposition et entreprit alors de tout lui expliquer.

"Si je te dis que je nous ai peut-être trouvé un job dans notre branche. Loin du ministère qui plus est. T’en dirais quoi ?"

Ca c’est fait. Maintenant il laissait le temps à l’information de bien s’installer dans le cerveau de Thomas avant de lui expliquer plus en détail de quoi il retournait. Il espérait sincèrement que ça intéresserait son ami, sinon l’animalerie de Pré-au-Lard resterait sans propriétaire pendant encore quelques temps.

"J’ai croisé un ancien camarade de classe à Pré-au-Lard ce matin. On a un peu discuté et tu veux savoir ce qu’il m’a appris ? Que l’animalerie de Pré-au-Lard était à reprendre. Okay, ça ne vend que des hiboux à la base, mais à nous deux on pourrait la faire évoluer un peu…" il laissa planer quelques secondes de silence "Alors, t’en penses quoi ?"

Ethan affichait son sourire content de lui, comme à chaque fois qu’il apporte une bonne nouvelle avec lui. Après, pour lui c’était définitivement une bonne nouvelle ; il espérait juste que Thomas y trouver lui aussi un aspect positif…
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Lun 26 Sep 2011 - 21:26
    Ce qu’il en dirait ?
    Très franchement, vu la situation actuelle c’était difficile à dire. Le premier sentiment qu’il en eu fut tout de même passablement négatif. Il n’avait pas envie de sortir de chez lui, de voir du monde, de sociabiliser, d’entreprendre quoi que ce soit. Alors le simple énoncer d’une possibilité de Job le révulsait presque. S’adapter à un nouvel environnement, un nouvel endroit, de nouvelles fonctions, une nouvelle ambiance, s’investir, recommencer tout à zéro, ça prenait du temps et surtout, ça prenait de l’énergie. Malheureusement de l’énergie il n’en n’avait plus une once. Au contraire, il était plutôt vidé. Depuis son retour du désert, il n’avait jamais autant dormi que ces deux dernière semaines pourtant il se sentait perpétuellement fatigué et miné. C’était sans doute là la plus grande magie qu’il connaisse, l’influence de l’esprit sur le corps. Et son esprit à lui était tracassé, angoissé et déprimé, ce qui le laissait sans arrêt comme au bout du rouleau.

    Objectivement, la perspective d’une animalerie, tenue avec Ethan, c’était plaisant. Mais peut-être dans un ou deux mois… voir six…
    C’était peut-être totalement idiot, mais c’était tout de même la vérité, pour l’instant il avait juste envie de rester chez lui, cloitré, et déprimer. Alors pourquoi se donner la peine de s’en cacher ? Il se fichait un peu de ce que son ami allait bien pouvoir en penser. Il était au dessus de ça pour l’instant. Et même s’il savait qu’il finirait par regretter, là tout de suite, il n’avait pas l’impression de pouvoir faire autrement.

    Thomas frotta son grand front et acquiesça vaguement, juste pour signifier au jeune homme qu’il l’avait écouté et méditait à sa proposition. Se faisant, il se détourna d’Ethan pour se servir à boire.
    Une fois son verre plein, il en avala quelques gorgées brûlantes qui le firent grimacer. Une fois de nouveau face à son ancien collègue, il se permit un petit soupir légèrement dépité.

    « Très franchement Ethan,… en ce moment… »

    Un nouveau soupir fut poussé, au lieu de finir sa phrase. Il ne savait même pas comment le dire mais son regard un peu perdu et sa mine désemparée devaient largement parler pour lui.
    En bref, en ce moment ça n’allait pas fort. Ca n’allait même pas du tout et du coup, ça n’était pas l’idéale de parler de projet d’avenir.

    Pourtant un sentiment de culpabilité venait poindre par-dessus tout ça.
    Au fond, il était bien content qu’Ethan se propose à lui avec un projet. Ca aurait pu être n’importe quel autre projet qu’il en aurait été de même. Si Ethan lui avait proposé de devenir balayeur dans l’Allée des Embrumes, Thomas se serait sentit pareil.
    Du coup, ça lui coûtais de devoir se montrer aussi négatif. Il se sentait coupable à l’idée de lui dire non, même si l’idée de lui dire oui l’épuisait d’avance et lui donnait envie de gagner sa chambre, de se coucher et de dormir jusqu’à ce mort s’en suive…

    « Ce n’est pas que c’est une mauvaise idée d’accord ?... c’’est juste que… j’ai vraiment pas la tête à ça ces temps-ci » expliqua-t-il, un peu morne.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Jeu 29 Sep 2011 - 12:39
[HJ: Désolé, c'est pas bien long cette fois...]

Ethan ne savait pas trop comment aborder l’état de Thomas. Parce que d’un côté il comprenait son état (enfin, comprenait les causes de son état), mais d’un autre il ne comprenait pas qu’il se laisse couler dans sa déprime. Il avait pourtant d’excellentes raisons de déprimer. C’était aussi grâce à ce genre de constatation qu’il s’était lui-même sorti de sa période sombre ; il avait, un jour, fait un genre de bilan de ce qui lui avait dit au revoir suite aux derniers évènements. Son job, en premier lieu, et puis des gens qu’il pensait être ses amis…Puis son cerveau avait fait un comparatif, sans qu’Ethan ne lui demande rien, avec ses amis les plus proches, mettant en lumières que Ian se retrouvait le seul de leur petite troupe au service des bestioles magiques, qu’Eire s’était retrouvée mal en point et avait perdu son job ; Thomas avait perdu son job et s’était trahi par sa propre femme. Ca remettait les choses en perspective. A partir de là, l’écossais se baffait mentalement. Enfin bref.

Tout ça pour dire que certes, Thomas avait peut-être d’excellentes raisons de se sentir déprimé mais Ethan n’allait pas le laisser déprimer et sombrer dans l’alcoolisme. Ça pouvait paraitre égoïste de sa part, mais sérieusement, s’il disait simplement « ok, on en reparle plus tard » et qu’il partait, où ça mènerait Thomas ? Combien de fois il devrait venir le voir, pour s’apercevoir qu’il n’allait pas mieux voir que son état empirait ? Alors oui, pour une fois le jeune homme allait être égoïste et jouer son chieur, mais il y a des fois où il faut. Cependant il allait le faire avec un grand calme et une diplomatie presque présente. Oui, presque…Il allait devenir un peu plus sec que d’habitude. La situation le demandait.

"Je comprends Tom. Mais tu penses vraiment qu’en passant ton temps enfermé ici à ruminer tout ça tu auras la tête à faire autre chose ?" Ethan croisa les bras, initialement pour tenter de se réchauffer (les vêtements mouillés avaient tendance à rester froids…), mais ça lui donnait aussi un air plus sûr de lui "Je me doute que ça a été un choc et que ça n’est pas facile à vivre comme situation. Mais si tu n’y mets pas un peu de volonté pour changer tout ça, rien ne changera. Rien ne se fait tout seul Thomas."

Okay, peut-être un peu plus dur qu’il ne l’avait pensé à la base, mais il voulait être honnête avec son ami, il voulait sincèrement l’aider à se sortir de cette déprime persistante ; ça n’allait pas être simple et il le savait.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Jeu 29 Sep 2011 - 13:10
    [HJ : tkt ! Je n’ai aucune exigence de longueur mon p’tit chat ^^]


    L’œil un peu vitreux de Thomas se teinta d’un reflet entre l’étonnement et le cynisme. Il observa son ami quelques secondes durant, un peu déconcerté, puis laissa échapper un bref soupir aigre.
    Il haussa une épaule, leva vivement une main au ciel comme s’il allait répliquer quelque chose, mais rien ne franchi la barrière de ses lèvres. Il se sentait indolent, apathique. En théorie il avait plein de choses à répondre au jeune homme, mais dans la pratique c’était un rien plus compliqué que ça. Pas le courage ni l’énergie déjà, et surtout, les réponses qui lui trottaient en tête le mettaient mal à l’aise et lui évoquaient des souvenirs désagréables au possible. Des souvenirs qui avaient le pouvoir de le tenir éveiller malgré la fatigue et que seuls les vapeurs de l’alcool réussissaient à éloigner.

    Dépité, il se contenta de sortir sa baguette de sa main libre et de l’agiter mollement vers Ethan pour sécher ses vêtements. Un grand vent chaud et magique ébouriffa les cheveux bruns du plus jeune, le laissant sec et tiède, mais il ne prit pas la peine de le faire pour lui-même. Ca lui était égal.
    Ca lui était égal car durant près d’un an, il avait aspiré à la pluie et à l’humidité de son pays natal, paumé au milieu d’un désert aride et desséché, rocailleux et inhospitalier. La boue et la pluie lui avaient manqués alors il ne s’empressait plus jamais de s’en débarrasser.
    Quant au froid qui lui rongeait les os, l’alcool qu’il était entrain d’avaler en faisait son affaire.

    Tom alla ensuite s’affaler dans un des fauteuils qui les entouraient, songeant qu’une cigarette aurait été la bien venue mais n’ayant pas le courage d’arpenter sa maison fantôme pour en trouver.

    « Est-ce que tu comprends Ethan, vraiment ? »

    C’était pratiquement sortit tout seul, lancer d’une voix un peu nasillarde qu’il ne se connaissait pas.

    « Que je sache, tu n’es pas marié à une Mangemort. Et… je sais que je te fais surement l’effet d’être démissionnaire mais… de la volonté j’en ai ! Enfin… j’en avais » dit-il avec aigreur avant d’avaler quelques gorgées « … mais j’ai épuisé mon quota dans le désert »

    Sa dernière phrase, il l’avait presque marmonnée, d’une voix éraillée.
    C’est sûr que de la volonté, il lui en avait fallu des tonnes et des tonnes, une volonté colossale même, pour revenir, si pas en un seul morceau, au moins vivant. Il avait vu ses collègues mourir un par un là-bas, puis avait été privé de la lumière du jour pendant des mois et des mois, le ventre vide la plus part du temps, puis une fois dehors il avait été malade comme un chien durant des semaines, invalide et coincé, avec des moldus qui ne parlaient pour ainsi dire par sa langue.
    Alors de la volonté, il en avait fallu. Et il avait tout donné là-bas. Maintenant son stock était vide. Surtout lorsqu’il réalisait qu’il avait survécu à tout ça pour rien…
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mar 4 Oct 2011 - 19:27
Bien sûr que non Ethan ne pouvait pas comprendre toutes les épreuves que le mental de Thomas était en train d’expérimenter. Comme lui ne pouvait pas comprendre certaines épreuves qu’Ethan traversait. D’autant plus que même s’il était marié à une mangemort, il n’aurait peut-être pas la même réaction ni la même façon de gérer la situation. Chaque situation, même si les circonstances étaient les mêmes, avaient un débouché différent selon la personne qui la vivait. Alors non, il ne comprenait pas. Mais il voulait tenter de soutenir son ami et malgré tout il comprenait les circonstances, ce qui était déjà plus que certains autres. Après, peut-être était-ce sa naïveté chronique, sa candeur cachée ou bien sa profonde gentillesse bien trop présente dans ses actions, mais Ethan croyait sincèrement qu’un retour à la normal était possible. Oui, il y croyait dur comme fer. Il voulait qu’ils reviennent tous à l’époque où ils étaient tous à peu-près heureux malgré la situation politique…

Se retrouvant sec sans n’avoir rien demandé, Ethan fut surpris quelques secondes mais reprit vite ses esprits. Il n’était pas là pour s’étonner de sorts mineurs. Bref. Si Thomas avait des problèmes de volonté, depuis peu l’écossais avait quant à lui des problèmes de patience. Il allait tenter une nouvelle fois de le raisonner mais si ça ne donnait rien de plus que ce qu’il recevait depuis son arrivée…Il ne savait pas ce qu’il ferait mais il le ferait et ça n’allait pas être du joli. Oui, un Ethan, bisounours de service, qui se décide à se faire un peu plus vindicatif face à toute cette misère qui semblait s’abattre sur les épaules de ses amis. Lui en était peut-être ressorti plus ou moins indemne et s’était, par conséquent, remis plus vite que certains, mais à son avis, ce n’était pas une raison pour se morfondre. C’est d’ailleurs avec cette idée en tête qu’il retira le verre d’alcool des mains de son ami pour le vider. Tant pis s’il n’était pas content, au moins il n’aurait pas d’alcool tout de suite pour s’éloigner un peu plus d’Ethan alors que ce dernier ne cherchait qu’à l’aider. De toute façon, à ce niveau-là, l’écossais n’était plus à ça près. L’entreprise de démolition de salon qu’il était devenu avait faillit devenir une entreprise de catch free fight lorsque Misha était arrivé, alors un peu plus un peu moins qu’est-ce que ça changeait. C’est avec un sérieux et une froideur qu’on ne s’attendait pas à trouver chez lui qu’il annonça ces paroles :

"Alors utilises autre chose. Espoir, rage, colère, la croyance en la sainte mère des scrout à pétard, je m’en fiche. Mais il faut que tu sortes de ce trou que tu te creuses tout seul. Il faut que tu arrêtes de ruminer les choses ! Ce n’est pas parce que tu vas te retourner le cerveau à ruminer et à boire que le temps va aller en arrière et que Nora va revenir vers toi en étant une gentille Ordre ! Estimes-toi déjà heureux que vous soyez tous les deux en vie."

On pouvait le dire, le quota patience avait expiré. Ethan se connaissait suffisamment pour savoir qu’en rentrant chez lui il se sentirait minable d’avoir parlé ainsi à Thomas, cet ami qui comptait et avec qui il s’était battu. Son aîné aussi. En fait, rien que le coté aîné suffisait pour qu’il se sente mal en rentrant chez lui. Mais pour le moment il se fichait pas mal de l’après. S’il fallait qu’il soit imbuvable et que Thomas ait presque envie de le frapper, voire le frappe, pour qu’il se réveille un peu, eh bien soit.

"J’ai toujours cru en toi, mais là je doute. Prouves-moi que j’ai tort de douter de toi ; et si mon estime et mon amitié ne valent plus rien pour toi dans ce cas ne t’étonnes pas de me voir m’éloigner."

Oui, le petit Ethan se rebellait, même s’il ne pensait pas grand-chose dans ce qu’il venait de dire. Il resta planter fermement devant son aîné, le verre d’alcool vide à la main. Non, il ne le laisserait pas boire un autre verre ce soir, quitte à vider lui-même les bouteilles présentes. Ce n’est pas comme si c’était de famille…
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mer 5 Oct 2011 - 17:57
    Les yeux arrondit de surprise, Thomas n’eut pas le réflexe d’éloigner son verre d’alcool des griffes d’Ethan pour l’empêcher de le lui prendre. Et c’est toujours les yeux ronds qu’il l’avait observé le vider. Là, juste comme ça, paf…
    Il ne s’était pas attendu à un comportement pareil de la part de l’écossais. De la part de Eire, de Julian, ou même de Nora, c’était envisageable, mais Ethan ? Il ne l’avait pas vu venir. Ni ça, ni le discours qui s’en suivit.
    D’ailleurs la dernière phrase lui ficha un coup. S’éloigner ? Ils en étaient déjà là ?...

    Une espèce de vague d’angoisse lui enserra la poitrine, le forçant à péniblement déglutir avant de relever ses yeux clairs sur Ethan. D’un même mouvement, ses épaules s’affaissèrent très nettement. Il était à la fois éberlué et blessé.
    A peine deux semaines de déprime et il était déjà à deux doigts de perdre des amis en plus de tout le reste. La perspective ne l’avait pas effleuré jusque là mais maintenant qu’Ethan mettait le doigt dessus de manière aussi vindicative, il ne pouvait plus y échapper.

    A peine deux semaines par Merlin ! N’avait-il pas le droit à un peu de repos ? Après tout ce qui s’était passé ces derniers mois il estimait avoir amplement mérité son droit à un peu de déprime. Combien de temps pouvait-on subir sans s’écrouler ? Ca le choquait un peu qu’Ethan ne montre pas un peu plus de compassion. Pourtant l’écossais était la compassion incarnée ! Alors si même lui trouvait son comportement inadéquat, qu’en était-il des autres ? Était-il réellement inadéquat ? Thomas avait du mal à voir comment il lui était possible d’agir autrement en ce moment. De toute manière il lui semblait n’avoir la force pour rien d’autre.
    Après un an de galère, il venait de perdre sa femme et le travail de toute une vie. Il méritait bien une pause après tout, non ?!

    « … Je… j’te signal que je ne suis pas une espèce de… de surhomme, d’accord ? » finit-il par lancer, cherchant ses mots sans trop savoir les quels choisir, quoi dire, et quoi garder pour lui.

    Le sorcier passa une main vague dans ses cheveux désorganisés, incapable d’avoir les idées assez claires pour échapper à cette envie d’auto-apitoiement qui le tenaillait.

    « J’en entends déjà bien assez comme ça avec ma famille, … j’ai l’impression que tout le monde espère que je fasse comme si de rien n’était… eh bien, ça ne marche pas comme ça !... » reprit Tom sans trop de conviction.

    Puis laissant retomber sa tête au creux de sa main, le coude sur l’accoudoir, il poussa un soupir découragé.

    « Qu’est-ce que tu voudrais que je fasse à la fin ?! »

    Son ton était plus impatient qu’agacé. Evidemment qu’il n’avait pas envie qu’Ethan coup les ponts avec lui. Surtout pas.
    Si jamais ses amis commençaient à lui tourner le dos alors il pouvait tout aussi bien commencer à nouer sa corde !
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mer 5 Oct 2011 - 20:03
Avait-il mentionné qu’il allait se sentir minable ? Oui ? Hm…Eh bien apprenez messieurs dames qu’Ethan avait été optimiste, une fois de plus ; il avait cru n’être assaillit par cette horrible sensation de remord qu’en arrivant chez lui, lorsque l’émotion quelconque qui lui avait fait dire ces mots (surtout les derniers qu’il ne pensait pas vraiment) aurait finit de parcourir son corps. Mais que nenni ! Il suffisait que Thomas ne lui dise une phrase, une simple phrase de cette voix qu’il connaissait bien et qui semblait avoir perdue de sa chaleur et sur ce ton brisé pour qu’il flanche. Il devait franchement faire un drôle d’effet aux gens alentour, surtout pour quelqu’un dans la situation de Thomas. Quel ami il faisait…Il retint l’envie qu’il eut de s’excuser à profusion et de partir pour laisser son aîné tranquille, quitte à ravaler et à s’asseoir sur tout ce qu’il venait de dire. Il s’en retint cependant et resta le plus stoïque possible. Il allait bien trouver un moyen pour redevenir le gentil petit bisounours qu’il était avec une certaine logique, non ? Mais il devait se rendre à l’évidence, lui aussi avait changé, et ce n’était peut-être pas pour le meilleur…Il s’en rendit très vite compte en repassant ses dernières paroles dans son esprits. C’est vrai qu’il plus fait dans l’hypogriffe que le boursouf pour le coup.

Cependant la réaction de Thomas, les paroles allant avec, le rassurait quelque peu et lui donnait l’impression d’avancer quelque part. Au moins il réagissait, il ne restait plus apathique. Le ton qu’il employait lui faisait mal pour lui comme il avait tant l’habitude de faire quand un de ses amis n’allait pas bien, cette compassion qu’on lui connaissait si bien. Ce ton lui disait aussi que la perspective de perdre ses amis l’effrayait ; c’était plus que rassurant. Ca lui redonnait l’espoir qu’il retrouverait sous peu un Thomas proche de celui d’avant. Pas le même, car ce n’était pas possible après avoir vécu de telles choses, mais qui au moins pourrait sourire de nouveau, avoir cette force dont il avait toujours fait preuve auparavant. Mais pour cela il avait besoin d’aide et surtout de soutien. Voilà à quoi servaient Erie, Julian et Ethan (entre autres) ; à le soutenir, lui dire qu’il y avait encore des gens qui comptaient sur lui. C’est avec cette idée en tête que l’écossais posa le verre sur la table la plus proche et s’agenouilla près du fauteuil de Thomas, cherchant à capter son regard. Un sourire doux et bien plus proche du Ethan que tous connaissaient aux lèvres, il s’adressa de nouveau à Thomas.

"Juste ce que tu viens de faire. Que tu réagisses. Pour de vrai. Pas simplement que tu répondes à des questions de manières bêtes et méchantes." Il posa une main tranquille mais sûre sur le bras de son ami "Désolé si j’ai été un peu…Disons le tout net, carrément dur avec toi. Mais j’avais besoin de voir si quelque chose te faisait réagir…j’ai dû aller un peu loin, pardon. J’espère que tu comprends bien que je ne pensais pas un mot de ce que je disais…Enfin, pour tout ce qui était de te laisser seul, le reste je le pensais…"

Chapeau ; sans trop passé pour un fou totalement lunatique il venait de retourner la situation. Après il avait peut-être légèrement menti…Un tout petit peu. Mais il y avait beaucoup de vrai dans ce qu’il venait de dire ; il voulait vraiment que Thomas remonte la pente, et que ça il ne pouvait pas le faire pour lui et qu’il n’allait pas non plus l’y trainer. Quant au coté surhomme…Evidemment qu’il le savait. Personne ne pouvait prétendre à un tel titre…
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Jeu 6 Oct 2011 - 18:44

    Voilà qui était déjà mieux. Ethan avait réussi à lui faire peur pendant quelques instants, et à lui faire envisager le pire. Du moins, pire encore que sa situation actuelle parce que Thomas découvrait en ce moment qu’il y avait toujours pire. Peu importe le pire dont on parlait, il y avait toujours moyen de faire pire encore. C’était simplement une question d’imagination. La sienne n’avait pas été assez efficace et il n’avait jamais songé pouvoir en arriver là. Alors songer qu’il y avait pire encore le remplissait d’angoisse.

    Il était soulagé de voir que son ami se rétractait presque immédiatement, et du coup, il choisi de ne pas insister sur le sujet et de passer l’éponge. Il agissait en réfractaire, pourtant la dernière chose au monde qu’il souhaitait en ce moment était une brouille avec quelqu’un de proche. Il avait déjà perdu assez de proche ces derniers jours.
    D’un soupir discret, il se redressa un peu sur son siège où il s’était affaissé sous le poids de la déprime. Puis d’un raclement de gorge, il entreprit de retrouver un peu contenance.

    « Ce n’est rien » répliqua-t-il simplement « Je suis… un peu à cran de toute façon alors… »

    Il ne termina pas sa phrase, mais esquissa un mouvement vague de la main pour la conclure. Quelque chose qui voulait dire « laisse tomber ». Parce que quoi qu’il en soit, et s’il fallait être honnête, qu’Ethan se montre compréhensif ou pas, lui-même était d’une humeur tellement noire qu’il était capable de tout prendre mal, le bon comme le mauvais.

    « Je… hum je suis désolé moi aussi » s’excusa-t-il à son tour, histoire d’en revenir à un lui-même plus conciliant.

    Thomas était tenté de changer de sujet pour éviter les sujets dont il n’avait absolument pas envie de traiter, et d’un autre côté, il avait également envie de se justifier.
    Durant quelques instants, il s’était vu à travers les yeux d’Ethan, et il s’était trouvé minable. Il n’avait absolument pas envie qu’on le prenne pour un gamin qui boude dans son coin. Il estimait avoir d’excellentes raisons d’être dans cet état, et même d’y avoir droit. Et il avait surtout envie qu’on le lui confirme, même si ça n’était pas la chose la plus saine à faire.
    Et d’un autre côté, son égo lui faisait un peu mal de devoir avouer qu’il était au plus bas. Ca crevait les yeux oui d’accord, mais le dire à voix haute, c’était encore autre chose.

    « C’est juste une période d’accord ? … j’ai juste besoin d’un peu de temps » concéda Tom « Ca ne fais jamais que deux semaines et… c’est loin d’être définitif alors, sois juste patient »

    En tout cas il l’espérait…
    Pour l’instant, il ne voyait absolument pas comment c’était possible, mais sans doute qu’un de ces jours il se sentirait moins mal. C’était obligé que ça arrive à un moment ou a un autre… non ?
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Lun 10 Oct 2011 - 19:41
Définitivement, il se refusait à laisser Thomas seul. Alors non, Ethan n’allait pas venir squatter chez son ami pour le surveiller (ce serait vraiment contre-productif et surtout assez humiliant pour Thomas il fallait bien l’avouer), mais il comptait bien lui prouver qu’il était là à ses cotés dans cette épreuve, malgré son manque de vision face à la situation dû à son expérience personnelle plutôt restreinte dans ce domaine là. M’enfin, s’il ne pouvait pas lui apporter un soutien psychologique pour cet aspect il pouvait le lui apporter sur d’autres aspects et ça, quiconque voulait lui enlever l’idée de la tête allait devoir se lever très, très, très tôt.

Quelque part, Ethan se demandait si ce n’était pas lui qui débloquait. Certes, lui aussi avait été secoué par les derniers évènements, mais maintenant que Thomas lui disait que ça ne faisait que deux semaines que tout s’était déroulé…Ca le faisait réfléchir. Etait-il sans cœur, au fond ? Non pas un altruiste bisounours au grand cœur, mais bel et bien un hypocrite qui, bien qu’affligé par les tourments de ses amis, ne s’en sentait pas plus concerné que cela et avançait dans sa vie comme si de rien n’était ? Il eut une pause mentale de quelques courtes secondes sur cette question, avant de la reléguer rapidement (trop rapidement peut-être) au fin fond de son esprit. Comme si c’était le moment que LUI se prenne la tête avec des trucs déprimants. C’était bien la dernière chose dont son aîné avait besoin. Esquissant un sourire doux à Thomas, Ethan se releva, sans partir ni le regarder de haut pour autant.

"Prends ton temps Tom. Je dois t’avouer que je…J’ai pas vraiment réalisé que ça faisait si peu de temps." Ça, c’était dit, maintenant la suite du menu "Par contre, est-ce que tu m’en voudrais si je venais t’aider un peu avec le cottage ? Parce que là, un peu de ménage ce ne serait pas du luxe et que t’ai pas l’envie ni le courage de le faire je le comprends plus que bien ;" un petit rire amusé "moi j’ai rien à faire mis à part m’occuper de mon chat pour le moment. Et puis un peu de compagnie connue ne te fera pas de mal. Promis je me ferais tout petit, tu ne remarqueras même pas que je suis là"

Comment ça Ethan s’impose sans demander son avis à Thomas ? Faux, faux, et archi faux…Bon, ok, peut-être un petit peu. Mais en même temps, s’il reste dans un environnement aussi morne et désordonné, il ne pouvait pas espérer une rémission…Efficace disons. Sincèrement. Sans compter que les amis ça servait aussi à ça, à faire des tâche ingrates quand on ne pouvait pas le faire soi-même.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mer 12 Oct 2011 - 10:41
    Thomas esquissa un très léger haussement de sourcils presque amusé lorsqu’Ethan lui proposa de venir s’occuper du ménage. Tout en continuant de lui prêter une oreille attentive, il balaya la pièce dans la quelle ils se trouvaient de son regard clair et las.
    Un vrai bordel, voilà ce que c’était. Exactement comme le lui avait un jour prédit Nora au tout début de leur mariage.
    Chez les Macnair, le rangement n’était pas au programme éducatif, ils avaient toujours eu toute une armée d’elfe pour le faire pour eux au manoir. Alors avant que sa femme ne débarque dans sa vie, et dans la même maison que lui par conséquent, la notion de rangement ne l’avait jamais réellement effleuré. C’était elle qui, un beau jour, avait poussé une gueulante, exaspérée par son comportement. Un comportement dont il n’avait jusque là pas vraiment réalisé ou remit en question.

    Après ça, il l’avait fait bien sûr, au moins un petit peu ! Mais le ménage était resté l’un de ses points faibles. Nora et Neldo leur elfe de maison avaient continués de se charger du plus gros. Et maintenant que Nora était partie, ainsi que tous leurs jeunes colocataires, et que Neldo passait la moitié de son temps ailleurs, eh bien… c’était le bazar.
    Et heureusement que Neldo faisait tout de même de fréquente apparition pour éponger un peu les dégâts. Sinon la chose aurait été bien pire.
    Il n’était déjà pas fan du rangement lorsqu’il allait bien, alors lorsqu’il allait mal…

    Maintenant, voulait-il vraiment qu’Ethan s’en charge à sa place ?
    Déjà, il y avait cette petite voix insidieuse qui lui murmurait à l’oreille qu’il avait juste envie de rester totalement seul pour se morfondre tranquillement et faire l’Hermite jusqu’à ce qu’il en décide autrement, dans un bon millier d’années.
    Ensuite, il y avait toujours ce petit morceau de fierté qui lui restait et qui avait un peu du mal avec le fait que l’un de ses amis proches pose les yeux sur la preuve flagrante qu’il allait mal. Ca n’était pas comme si c’était un secret non plus, suffisait de lui jeter un coup d’œil, c’était inscrit sur son front en lettre de feu. Et pourtant… il continuait d’avoir ce stupide réflexe typiquement masculin de préférer faire comme s’il pouvait gérer la situation tout seul.
    Maintenant, honnêtement, le pouvait-il vraiment ? … Non, ça n’était pas compliqué de répondre à cette question, il le savait. Ethan le savait aussi apparemment…

    Lui qui se morfondait d’être seul et abandonné, était-il logique de refouler la main tendue d’un ami ? Non, ça n’aurait rien eu de logique. Il était coincé. Toutes les raisons qu’il avait de refuser l’aide du jeune homme étaient mauvaises. Celles qu’il avait d’acceptés n’étaient pas plus agréables, mais elles avaient le mérite d’être sincères.

    Un long soupir découragé plus tard, et Thomas acquiesçait mollement.

    « Mwais… d’accord » puis il se racla la gorge, avant de reprendre « Mais… pas ce soir d’accord ? Là je vais plutôt… allez dormir. Je sais pas,… repasse demain par exemple » proposa-t-il sans grand entrain.

    Comme ça, avec un peu de chance, Ethan trouverait une excuse pour se défiler et il n’aurait pas à ranger quoi que ce soit, et en prime il lui donnerait du même coup une bonne raison de se lamenter.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Sam 15 Oct 2011 - 19:23
Eh bien ça avait l’air de lui faire plaisir dit donc. Ethan en serait presque vexé mais il savait qu’il y avait plus derrière ce soupir que de la simple mauvaise foi ou un réel problème ; il y avait une histoire de fierté purement masculine. Il la connaissait bien cette foutue fierté. Il n’en n’avait pas l’air mais si, Ethan avait sa propre fierté qui lui faisait parfois dire et faire des trucs idiots. Tous les hommes, malheureusement, en semblait affublé. Un des grands distinguos entre homme et femme. Enfin bref. Pendant un instant l’écossais qu’il allait rentrer sans avoir pu aider d’une quelconque manière Thomas, sincèrement, vu sa posture et surtout en entendant ce soupir lourd de sens…Pourtant à sa grande surprise Thomas accepta. Inutile de vous raconter l’immense sourire qui vint se peindre sur son visage. S’il ne s’était pas tenu par pur respect de l’état de son ami, il aurait sauté de joie sur place. Certes, la perspective de faire le ménage n’était pas spécialement pour lui plaire. Surtout que lui-même n’était pas un pro pour cela. Mais le fait que Thomas le laissait entrer dans sa bulle de déprime lui donnait un espoir de plus pour le ramener vers la civilisation et surtout vers un contexte un peu moins morne, terne et dépressif. Son but en venant ici en somme. Les mains sur les hanches en signe de satisfaction, Ethan lui répondit.

"Pas de problème. Si ça t’arrange que je repasse demain, je repasserais. Je t’enverrais un hibou demain matin pour tu dire vers quelle heure je passe. Je risque d’avoir deux-trois trucs à faire demain matin, mais rien de trop prenant temporellement parlant."

A présent il ne savait pas ce qu’il devait faire…Partir de suite et le laisser rattraper le plus de repos qu’il pouvait pour affronter le début du grand ménage demain, ou bien rester encore un peu pour être sûr que tout allait bien pour le moment…Considérant ses options quelques secondes en silence, il finit par se décider que la première option serait la meilleure ; Ethan avait déjà largement abusé du temps de son aîné en venant à l’improviste comme ça, d’autant plus qu’il n’avait pas dû être d’une excellente compagnie en le poussant comme ça pour se sortir d’une dépression qu’il avait pourtant bien le droit de revendiquer si il voulait être tout à fait honnête. Alors il s’éclaircit la gorge et reprit la parole.

"Bon allez, je ne t’embête pas plus longtemps et je vais te laisser te reposer."

Il se dirigea alors vers le porte-manteau dans l’entrée où il avait laissé sa cape détrempée. Il utilisa le même sort que Thomas avait utilisé pour le sécher lui sur sa cape puis se rappela que son ami aussi était trempé. Un petit sourire doux sur les lèvres, Ethan retourna vers le salon et sécha du même sort Thomas avant de déclarer d’une voix lourde de sens.

"J’allais pas te laisser attraper froid pour une simple pluie. Allez, je me sauve. A demain Thomas"

Lui offrant un signe de main et un grand sourire avant de partir, Ethan enfila ensuite sa cape de nouveau sèche (qui allait se retremper à cause de la pluie battante qui tombait encore dehors mais au moins il serait lui-même moins vite mouillé) et sortit de la maison de Thomas, transplanant chez lui dès qu’il en eut l’occasion.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mar 18 Oct 2011 - 18:34
    Thomas avait acquiescé mollement aux dernières phrases de son ami et l’avait remercié d’un sourire lorsqu’il lui avait séché ses vêtements. La visite d’Ethan lui avait fait plaisir. De toute façon c’était toujours plaisant de constater qu’on n’était pas tout seul à se démener. Pourtant il ne fut pas fâché une fois que son ancien collègue eu déserté les lieux. C’était bien de se sentir soutenu mais c’était prenant et demandant. Ca l’était toujours de faire un minimum bonne figure lorsqu’on avait plutôt envie de tirer une tête de six pieds de long.

    D’ailleurs maintenant seul, Thomas ne s’en priva pas et se permit quelques verres d’alcool maintenant qu’il n’y avait plus personne pour veiller à sa consommation. Il termina sa soirée par un passage éclaire dans la salle de bain avant de retrouver son lit.
    Et il y resta éveillé de longues heures, méditant l’échange qu’il avait eut avec Ethan. Notamment cette histoire de magasin ou de ménagerie ou les deux en même temps, peu importait au fond.
    Était-ce un tant soit peu logique de rester sans emploi juste pour éviter de faire le plaisir à ses parents qui n’attendaient que ça qu’il se retrouve un travail ? Non, pas vraiment. L’argument ne valait rien.
    Surtout que d’après ce qu’il avait compris des deux ou trois vagues détails dont Ethan lui avait fait part, il n’y aurait pas de patron au dessus d’eux. Ca serait eux les patrons, et pas de Kark à l’horizon.

    Après de longues heures de réflexions, Thomas en arriva à la conclusion qu’il n’existait aucun argument contre l’idée d’Ethan concernant le magasin, si ce n’est celui de la déprime qui lui coupait toute envie d’entreprendre quoi que ce soit.
    Et ça non plus, ça n’était pas un argument des plus valables. Pourtant il se laissa tout de même une marge de décision. Il faudrait en reparler avec Ethan pour savoir ce qu’il en était vraiment, et tout ça ne pourrait se faire que le lendemain.
    Du coup, Thomas se laissa sombrer dans un sommeil contrarié et moyennement reposant, jusqu’à ce qu’un cliquetis cristallin ne le tire de ses songes.

    Dans un grognement un peu hébété, Thomas avisa le hibou aux grands yeux jaunes qui frappait sur la vitre à l’aide de son bec. En grommelant, il s’extirpa des couvertures pour s’empresser d’ouvrir la fenêtre pour réceptionner la lettre que portait l’animal.
    Une fois détaché de sa patte, il garda l’oiseau sur le bras tandis qu’en quittant la chambre pour rejoindre le rez-de-chaussée, il prenait connaissance des quelques mots envoyés par Ethan.

    Ethan qui n’allait plus tarder tant que ça d’ailleurs, le pauvre piaf au plumage humide qui claquait du bec sur son épaule avait du attendre un long moment avant qu’il ne se réveille enfin.
    Il donna au hibou un peu de pain sec et quelques graines avant de le renvoyer à son propriétaire.
    La mine chiffonnée et un peu barbouillée, Thomas regagna quant à lui l’étage pour se plonger sous une interminable douche tiède qui n’eut pas l’effet de lui rendre sa bonne humeur, mais au moins apparence humaine.

    Et une fois sortit de là, il aurait bien été tenté de prendre une unique verre pour se donner un peu de courage pour la suite, mais il n’en n’eut pas le temps.
    Depuis le couloir de l’étage, un essuie pourpre encore fourré sur la tête et ses cheveux clairs et humides, il perçu quelques coups donnés à la porte. Ambrosia son chat lui passa entre les jambes dans un petit miaou distingués, et il n’eut d’autre choix que d’emboité le pas gracile du félin pour regagner le bas des escaliers.
    Il déboula dans le hall et d’un geste négligé, balança l’essuie sur la rampe d’escalier avant d’enfin ouvrir la porte, en caleçon et tee-shirt.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Jeu 20 Oct 2011 - 10:04
Tap, tap, tap

Ethan grogna sous sa couette. Ce bruit n'était pas habituel, ça il le savait, mais il s'en fichait. Ca n'était pas un bruit qui semblait dangereux ou quoi que ce soit. C'était juste un bruit inhabituel. Ethan n'allait pas se réveiller pour ça. En fait, il était déjà à moitié réveillé; son cerveau encore imbibé de cet entre sommeil, où tout votre corps était encore lourd, pataud. Où vous êtes juste...Bien. Vous n'avez pas trop chaud ou trop froid; il n'y a pas de question de douleur quelconque. Rien. Juste une sensation de tranquillité et de plénitude qu'Ethan n'avait pas envie de quitter tout de suite.

Tap, tap, tap

Encore? Mais c'était quoi à la fin? L'écossais se retourna dans son lit comme si ce geste allait chasser le bruit incongru. Il savait qu'il allait devoir se lever à un moment, étant donné qu'il devait aller voir Thomas, mais il se doutait que lui aussi voudrait dormir, alors il pouvait bien dormir un peu.
Un silence qui rassura Ethan; puis un cliquetis caractéristique d'une poignée de porte tournée, le léger grincement de la porte qui s'ouvre juste. Première pensée du jeune homme: Noooon...Bizarrement, il se doutait de qui venait d'ouvrir la porte, ce qui ne l'enchantait pas plus que cela s'il avait raison. Il s'enfouit un peu plus sous sa couette, tentant de retrouver les bras de Morphée dans les secondes qui venaient, mais rien. Le lit s'affaissa du coté où il était tourné et là...Une petite patte se posa sur sa joue. Etonné, car ce n'était pas vraiment ce à quoi il s'était attendu, Ethan ouvrit d'un coup les yeux et vit Louis, le petit chaton roux et blanc qu'il avait accueilli chez lui. Repoussant la patte affectueuse, il s'assit dans son lit, se frottant les yeux pour y enlever les dernières traces de sommeil avant de se lever.

La couette rejetée sur le reste du lit, Ethan prit le chat dans ses bras, le posant sur son épaule alors qu'il déambulait dans son appartement pour se faire un café et aller chercher son courrier. Le tout en t-shirt et pantalon de pyjama, ses cheveux partant dans tous les sens. Bon allez, vu l'heure, il allait déjà envoyer le hibou pour prévenir Thomas qu'il passerait en début d'après-midi. Pas besoin de le presser pour rien Ils allaient juste faire le ménage, pas besoin de prendre la tête. Une fois cela fait, il prit son temps pour s'occuper un peu de lui.

En commençant par une douche histoire de ne pas avoir l'air d'un épouvantail en allant voir son ami; puis il enfila rapidement un jean et un t-shirt (pas la peine de se mettre sur son 31 pour aller faire un peu de ménage). Bientôt il fut l'heure de partir et après une dernière caresse à son chat, il prit le thermos qu'il avait préparé un peu plus tôt et enfila sa cape avant de sortir sous la pluie, usant de son parapluie pour ne pas finir tremper comme la dernière fois. Un transplanage et quelques minutes de marche plus tard, voilà Ethan devant la porte de Thomas, attendant qu'il lui ouvre après avoir frappé. Il apparut à son ami avec un grand sourire, qui se transforma vite en sourire amusé quand l'écossais remarqua la tenue de Thomas.

"Salut! Je te réveille peut-être?"

Aucun reproche, pas de moquerie méchante; juste un peu de taquinerie. Ethan était de bonne humeur et il comptait bien la communiquer à Thomas. Présentant son thermos à son ami il ajouta, son ton toujours aussi enjoué.

"T'inquiète, j'ai de quoi te réveiller."

Il n'était pas utile de se demander ce qui se trouvait dans le thermos. C'était l'arme magique d'Ethan: Son chocolat chaud. Ouais, c'est pas grand chose, mais ça remontait le moral (même momentanément) et on ne cessait de lui dire qu'il était bon alors hein...
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Ven 21 Oct 2011 - 14:33

    Thomas esquissa un sourire et jeta un œil à sa tenue avant de faire un pas en arrière pour laisser rentrer son ami à l’intérieur du hall.

    « Non non tu ne me réveils pas, mais ton hiboux si »

    Il adressa un coup d’œil au thermos que tenait le jeune homme dans sa main. Ce n’était certainement pas l’alcool qu’il avait envie d’ingurgité qui s’y trouvait. Connaissant Ethan et son penchant non négligé pour le sucre, c’était certainement du cacao.

    « Tu sais, c’est une confiserie qu’on devrait ouvrir en fait » lança-t-il tout en referma la porte derrière l’écossais « Installe-toi dans la cuisine, je reviens, je vais finir de m’habiller »

    Et sur ces mots, il se détourna pour regagner l’escalier, agrippant son essuie au passage. Une fois son pantalon à carreaux enfilé, il remit un peu d’ordre dans ses cheveux ébouriffé et grogna de ne pas avoir pensé à se raser. Il avait l’air d’un réfugier Slovaque avec cette barbe qui dépassait largement les trois jours maintenant…
    Mais plus le temps maintenant qu’Ethan était là. Il quitta donc l’étage pour revenir au rez-de-chaussée et réinvestir la cuisine.

    Dehors, il continuait de bruiner légèrement mais les grosses averses de la veille semblaient s’être enfin calmées. Le temps semblait vouloir s’obstiner à demeurer aussi gris que son humeur, mais l’éloignement d’une partie des nuages laissait passer tout de même un peu plus de lumière. Et c’était déjà ça de prit, car il était plus difficile encore de sortir le nez de chez soi durant une période morose lorsqu’il faisait abominablement mauvais.
    Tout à fait le temps idéal pour s’avaler un bol de chocolat chaud d’ailleurs, à y regarder de plus près. Mais il n’avait pas songé à cela tout seul. C’était l’odeur qui flottait maintenant dans sa cuisine qui l’y avait aidé.

    Il avait toujours trouvé que ce parfum rappelait les souvenirs d’enfance, même s’il n’avait aucun souvenir particulier incluant le moindre cacao. Enfin si ! Pas au manoir, mais à Poudlard, en réalité, c’était plutôt fréquent. Et là-dessus, pas de souvenirs exacte, juste en échos, le brouhaha de la grande salle et l’excitation générale lorsqu’approchait le festin d’Halloween.

    « C’est bientôt Halloween » précisa-t-il d’ailleurs « Qu’est-ce que je ne donnerait pas pour retourner à Poudlard ce soir-là et manger une part de tarte à la citrouille »

    Il vint s’assoir à la table en attendant d’être servit et s’y accouda.

    « Tu étais à Poufsouffle toi c’est ça ? Si je calcule bien, tu as du rentrer en première l’année où je suis sortit… pfiou… ça me rajeunit pas » grommela-t-il en laissant ses épaules s’affaisser.

    En plus d’Halloween, c’était bientôt son anniversaire. Là, dans quelques jours, et pour savoir exactement combien il aurait déjà fallu qu’il sache la date qu’ils étaient aujourd’hui. Il ne préférait même pas le savoir en fait, plutôt ranger ça dans un coin et se concentrer sur le chocolat chaud, pensée beaucoup moins déprimante qu’une année de plus au compteur…
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Dim 23 Oct 2011 - 19:43
"J’ai beau essayer de lui apprendre les bonne manière, ce hibou est un indécrottable rebelle."

Le tout dit avec une note d’amusement sincère dans la voix et un sourire d’excuse pour l’avoir réveillé. Même indirectement. En même temps c’est aussi pour ça qu’il avait envoyé le hibou avant de venir en personne, histoire de ne pas avoir à le réveiller tout ça, tout ça. Bon, là il ne l’avait pas réveillé en arrivant mais il avait quand même eu un timing un peu limite pour Thomas visiblement. Bon, comme il ne semblait pas le prendre mal, l’écossais suivit les conseils de son ami et alla directement dans la cuisine, avant d’éclater de rire et de lancer dans sa direction.

"Ca serait une mauvaise idée, les stocks seraient sans cesse attaqués par ma gourmandise légendaire !"

Sans un mot de plus et sans attendre vraiment de réponse, il entreprit de servir deux bols de chocolat et de les faire réchauffer un peu. Pas qu’il soit froid, le thermos avait bien fait son œuvre, mais bon, un poil plus chaud c’était toujours meilleur quand il faisait un temps à ne pas mettre un cerbère dehors. Dire qu’hier il avait fini trempé jusqu’aux os et n’avait même pas attrapé le moindre petit rhume ! Ca tenait presque du miracle.

Il releva la tête quand son collègue rentra dans la cuisine en parlant de Poudlard de leur délicieuse tarte à la citrouille. Rien que d’y penser Ethan eut envie d’en manger une part. Raaah…S’il avait su, il en aurait fait une…

"M’en parles pas, j’en mangeais au moins trois parts à chaque halloween…Mes potes en revenaient pas." Il rit puis eut une idée "Viens chez moi pour Halloween, j’en ferais une. Je ne garantis pas qu’elle soit aussi bonne que celle de Poudlard, mais ça sera toujours mieux que pas de tarte du tout." Lui lança-t-il avec un grand sourire.

Et il avait tenté pendant des années de la reproduire cette fameuse tarte, sans succès (enfin elles sont tout à fait honorables ses tartes, juste pas celle de Poudlard). Mais le sujet n’était plus là et bientôt Thomas dériva vers son âge. Oh non, il n’allait pas se plaindre de son âge non plus. Ok, il était plus vieux qu’Ethan et alors ? S’asseyant en face de son ami, l’écossais prit son propre bol et dit, un ton calme mais ferme.

"Yep, j’étais à Poufsouffle. T’étais dans quelle maison toi ?" il se rendit compte d’un coup qu’il ne le savait même pas, honte à lui "Quant à ton rajeunissement, certes ce n’est pas encore prévu, mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie."

Bon, ça marchait plus ou moins, il verrait bien, mais le ton enjoué et amusé dont il usait devrait aider à remonter un peu le moral ambiant. Du moins il l’espérait. Il but son chocolat en silence, avant d’aller le nettoyer dans l’évier. Il se tourna par la suite vers Thomas le regard déterminé.

"Alors, tu veux qu’on commence par quoi ?"
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mar 25 Oct 2011 - 18:38
    Thomas avait acquiescé d’un vague sourire à l’invitation d’Ethan à manger une tarte chez lui. Après tout, c’était vrai, il allait bien falloir qu’à un moment donné de sa vie, il fiche à nouveau un pied dehors. Pas forcément dans la journée non plus, ni demain, il se laissait un peu de temps. Mais cette nuit, lui était venue l’évidence qu’à un moment donné, il allait bien falloir qu’il se remette sur pied et continue sa vie, tout simplement. Peu importe comment et avec qui, la vue d’ensemble était la même : A un moment, il faudrait qu’il se remette en selle.

    Et puisqu’Ethan était là, de bon cœur, avec un projet et des invitations à manger de la tarte,… eh bien pourquoi pas puisqu’il devrait y passer à un moment donné ?
    Surtout que grâce à son tempérament doux et diplomate, Ethan était loin d’être une présence pesante. Il ne se sentait en tout cas pas sur la défensive en sa présence. Peut-être un peu hier soir, mais c’était tellement un détail que ça ne comptait pas vraiment. Ethan dans ses moments les plus brusques restait tout de même beaucoup plus conciliant et agréable que Julian dans ses moments les moins brusques…

    « Gryffondor » répliqua-t-il simplement à propos des maisons « La belle époque. Julian et moi on était persuadés qu’on était dans la chambre d’Harry Potter, de Ronald Weasley et Neville Londubat. On a jamais eu la moindre preuve cela dit »

    Il ponctua l’anecdote d’un haussement d’épaule pour conclure le sujet.
    De toute façon il y en avait un autre qu’il avait envie d’aborder avant toute chose, histoire de mettre les choses au clair, et Ethan lui-même venait de lui donner l’occasion d’amener ce sujet sur le tapis.
    Il s’autorisa une gorgée de chocolat chaud avant de répondre.

    « Oui, en fait, j’aimerai bien qu’on commence par parler de… ton idée, tu sais ? L’animalerie ? »

    Il n’était même plus vraiment sûr qu’il s’agisse bien d’une animalerie. Son cerveau trop embrumé avait tout enregistré, mais de manière si nébuleuse qu’il se demandait si ses souvenirs étaient strictement corrects. Il lui semblait aussi avoir entendu parler de hiboux, mais rien n’était moins sur. Tout ce qu’il avait vraiment retenu finalement, c’était qu’Ethan lui proposait d’ouvrir un magasin ensemble.

    « Je dois avouer que je n’ai pas été très… à l’écoute hier » reprit-t-il d’un regard entendu « Je ne suis pas à l’écoute de grand-chose en ce moment de tout manière, autant le dire franchement »

    Puis il savait surtout que le projet ne lui disait rien maintenant, pour la simple et bonne raison que rien ne lui disait du tout. Il n’avait simplement goût à rien. Sauf qu’en principe, tout ça reviendrait au bout d’un temps. Et une fois qu’il irait mieux, dans quelques temps, il risquait de s’en mordre sévèrement les doigts d’avoir laissé passer une opportunité en or.
    Il n’avait absolument pas envie de faire le moindre plan sur la comète, qui l’oblige à sortir de son trou, mais pourtant la vie c’était plus souvent ça que le reste. Il y avait des choses à faire aux quels on ne pouvait pas couper, qu’on le veuille ou non.

    « On devrait profiter de l’entrée en matière ‘chocolat chaud’ pour en discuter. Je ne t’ai pas laissé en dire grand-chose hier, mais j’aimerai en savoir plus »
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Jeu 27 Oct 2011 - 21:51
Un sourire attendri vint se peindre sur le visage de l’écossais en écoutant son ainé se remémorer des souvenirs de Poudlard. Il faut dire qu’il y avait bien plus à rêver quand on était à Gryffondor qu’à Poufsouffle. Cependant il n’a rien à envier. Ses années chez les jaunes et noirs furent tranquilles et pleines de rebondissements. Il en gardait un très bon souvenir malgré les tentatives d’endoctrinement qui ont bien faillis marcher à une certaine époque. Il fut cependant rappeler vers ses inclinations actuelles grâce, notamment, à divers évènements dont le fondement échappait à la logique d’Ethan.

Puis le sujet changea rapidement des souvenirs d’école à l’idée énoncée la veille par Ethan. Que ce soit Thomas qui lance le sujet lui enleva un poids des épaules. Il ne savait pas trop comment il l’aurait abordé autrement sans paraître…Disons inconvenant. Surtout vu comment la chose risquait de se dérouler. Enfin, maintenant que c’était de nouveau d’actualité, Ethan n’en fut que plus excité de tout expliqué à son ami pour avoir son avis ; car c’était clair : soit Thomas était dans le coup et le jeu en valait la chandelle, soit non et dans ce cas autant tout arrêter tout de suite. Il laissa cependant Thomas terminer et se retint de lever les yeux au ciel. Pour être tout à fait honnête, l’écossais s’étonnait qu’il n’ait pas tenté de mettre dehors manu militari la veille au soir vu son débarquement à l’improviste et ses paroles. Que son ancien collègue veuille en savoir plus lui redonna un grand coup d’espoir. D’espoir pour quoi ça restait un peu flou encore, mais comme on disait : l’espoir fait vivre et Ethan avait bien l’intention de continuer à vivre.

"J’ai retrouvé un ancien camarade de maison il y a peu et il m’a annoncé que le magasin de hiboux de Pré-au-Lard était à vendre. J’ai pris la liberté de la visiter, voir un peu les locaux. On peut largement y faire plus, on pourrait la transformer en animalerie Thomas." Il fit une pause pour laisser l’information prendre une bonne place dans l’esprit de son ami puis reprit après une gorgée de chocolat "Ca serait la solution pour sortir de cette mauvaise passe. Personne pour nous dire quoi faire, ou presque, et ça nous permettrait de continuer à s’occuper des créatures. Je ne sais pas pour toi, mais je me vois mal faire autre chose…"

Le seul autre domaine où il avait toujours brillé à Poudlard était la métamorphose. On ne peut pas vraiment dire que ce soit un secteur porteur et créateur d’emploi. Le poste de prof à Poudlard était pris (oui il avait vérifié à un moment) et à part ça, bonne chance pour trouver un job dans ce secteur-là. Il se serait bien fait engagé dans un commerce quelconque comme employé de base qui rangeait les rayons. Ce n’était ni épanouissant, ni vraiment gratifiant, mais au moins ça lui aurait permis de ne pas rester inactif comme maintenant. C’était vraiment une chose qu’il détestait ; ne rien faire, rester à glander chez lui. Il détestait ça de tout son être. Ethan était quelqu’un d’actif qui avait besoin d’avoir soit son esprit soit son corps occupé. Les deux ensemble tant mieux, mais c’était bien rare.

"Alors, tu en penses quoi ? Sincèrement ?"

Il ne restait plus qu’à attendre l’avis de Thomas. C’était ce qui allait décider de l’avenir de ce petit projet qui semblait prometteur sur papier…
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Lun 31 Oct 2011 - 18:58
    Dans la bouche d’Ethan, le projet avait l’air simple, facile, logique, Thomas aurait presque put y croire lui-même tant l’enthousiasme de son ami était palpable. Pourtant il n’était pas encore décidé à se laisser aller à l’optimisme. Lui venait presque immédiatement en tête tous les bâtons dans les roues et contrariétés à venir si jamais ils mettaient bel et bien ce projet à exécution. Premièrement, ils allaient crouler sous la paperasse et Thomas détestait ce genre de travaux. Pas par mauvaise volonté, juste parce qu’il avait toujours été un manuel et que le reste n’était pas fait pour lui. Rester caler derrière un comptoir pouvait encore passer, mais derrière un bureau c’était un peu trop lui demander. Pas en ce moment du moins, il n’avait pas l’impression d’avoir le courage nécessaire pour s’y forcer. Sans oublier qu’ils allaient certainement devoir signer tout un tas de papiers au Ministère. Est-ce qu’ils allaient les laisser faire ou leur poser problème ? Il se voyait mal retourner là-bas et être capable d’avoir la tête haute de toute façon. C’était encore trop tôt.

    Et pourtant…
    Pourtant il ne pouvait pas s’empêcher de sentir poindre une espèce d’envie. Ethan avait totalement raison sur un point : il ne se voyait pas faire autre chose. Absolument rien d’autre. Travailler avec les animaux avait rythmé toute sa vie depuis sa sortie de Poudlard, et l’avait fait rêver avant ça.
    De plus, l’idée de n’avoir aucun patron au-dessus de lui le séduisait vu les derniers évènements. Ca faisait énormément de responsabilités, mais c’était le prix pour un minimum de liberté.
    Et pour finir, ce projet de magasin se passait à Pré-au-lard, juste à côté de Poudlard. Et Nora se trouvait à Poudlard. Impossible de nier que cet aspect-là pesait lourdement dans la balance.
    C’était l’excuse idéale pour la croiser après tout.

    Bien sûr, s’il avait voulu, il aurait suffit qu’il envoi un hibou à Nora pour lui demander de venir, ou de se voir, pour discuter, sauf que… non. Et il n’avait même pas envie de se demander pourquoi. De toute façon le problème n’était pas là, il était au magasin.

    Après plusieurs longues secondes méditative, Thomas bu distraitement une gorgée ou deux du breuvage qui fumait dans sa tasse avant de pousser un bref soupir.

    « J’en pense que… eh bien que ça serait tout à fait réalisable » finit-il par dire, pensif « seulement, j’aime autant te prévenir, je suis archinulle en comptabilité et en paperasserie. Tu risque de regretter de m’avoir proposé ça à moi » sourit-il sans trop se forcer.

    Et maintenant que c’était dit, il était plutôt soulagé d’avoir dit oui.
    Comme pour sceller l’accord, Thomas tendit une main au jeune écossais pour qu’il la serre.

    « Mais j’apprécie que tu l’ais fais quand même » ajouta-t-il.
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Re: The needle in the vein of the establishment
ce message a été posté Mer 2 Nov 2011 - 10:16
Ethan appréhendait la réponse de Thomas, sincèrement. Ce projet lui tenait à coeur, il y voyait là un moyen de garder une activité, lui permettant de garder son esprit focalisé sur autre chose que sur les raisons, rageantes, qui l'avait poussées au chômage. C'était plus sain ainsi. Alors forcément, il avait tout de suite pensé à Thomas pour l'aider. Parce qu'il avait lui aussi besoin de se changer les idées, qu'Ethan savait que tout seul il n'avait aucune chance d'y arriver, et surtout, parce que Thomas était son ami. Quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance. Ils avaient partagé l'horrible expérience de l'attaque du ministère, en avaient subi les même conséquences...Alors oui, Ethan faisait confiance à Thomas comme il ne faisait confiance à personne d'autre, hormis ses parents.

Après, il n'allait pas se voiler la face non plus; Thomas était un choix sentimental autant que stratégique. L'écossais avait beau ne pas être en banqueroute, il ne roulait pas non plus sur des milles et des cents, surtout depuis sa récente mise au chômage. L'idée de base était la suivante: Thomas s'occupait de l'achat du local et des bêtes (il lui laisserait bien évidemment un choix totalement libre sur quelles bêtes il souhaiterait accueillir) et serait e grand patron. Ethan serait l'employé de bureau qui se charge de la paperasse. Ils se complétaient bien ainsi, un être très manuel et un autre plus administratif. A eux deux il devraient pouvoir faire quelque chose de cette animalerie.

Quand enfin, après de longues secondes qui ne faisaient qu'amplifier son anticipation, son ancien (et peut-être futur) collègue lui donna sa réponse, un énorme sourire vint se peindre sur son visage. Il acceptait! Lui qui avait déjà trié les différents arguments pour tenter de lui faire changer d'avis s'il refusait, il se sentait ridicule d'avoir pensé ça. L'affirmation de Thomas le fit rire. Oui, il avait cru remarqué cela quand ils étaient encore au ministère. Serrant la main qu'il lui tendait, Ethan dit, son sourire toujours en place.

"Et moi je ne suis pas plus manuel que cela. Laisses-moi la paperasse, je m'en charge. Quant à regretter..." il fit mine de réfléchir une demi seconde "Naaaaan. Et puis, hey, je sûr que ça t'irait très bien le rôle de grande chef." un sourire irradiant de pure gentillesse envers Thomas fleurit sur ses lèvres "C'est normal. On est dans le même bateau, c'est normal qu'on s'entraide."

Il finit son propre chocolat et alla mettre son bol dans l'évier, y remarquant la vaisselle qui y attendait, lui rappelant pourquoi il était venu aujourd'hui. Le ménage, au moins commencer parce que sinon ça n'aiderait pas vraiment son ami.

"Bon allez, c'est pas tout ça, mais il va falloir qu'on s'y mette à ce ménage. Au moins un peu."

Sans même attendre une réponse du propriétaire de la maison, Ethan sortit sa baguette et mit en mouvement la vaisselle qui se faisait toute seule.

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Re: The needle in the vein of the establishment
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