AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

❝ But it still burns, but it still kills ♪ | Léo ❞
 :: Londres :: Ailleurs
Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
Messages : 1196 Crédits : (c) ptikiwi
Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Photographe / Photojournaliste
Faction : Ordre du Phoenix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Goéland
Epouvantard : Le cadavre de Léo.
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Ven 23 Sep 2011 - 15:40
    Quand on a vraiment la chance d'ignorer quelque chose, on ignore aussi qu'on a cette chance.
    Alice Ferney


    Le soleil qui filtrait par les interstices présentes dans le bois des contrevents finit de réveiller Zahid. Il ouvrit lentement les yeux et à peine fut-il en état de réfléchir que toute la journée de la veille s’imposa à lui, lui redonnant ce goût amer de défaite dans la bouche, qui n’avait en fait pas dû le quitter depuis la déroute de l’Ordre du Phoenix. Il referma les paupières comme pour s’abandonner de nouveau au sommeil et oublier de nouveau tout cela, mais il n’y parvint pas. Il se retourna sur le dos et fixa le plafond, laissant ses pensées s’égarer en de bien mornes idées. Tournant ensuite sa tête sur le côté, ses yeux tombèrent sur Léo qui dormait encore. Le dévisageant du regard, son cœur se serra lorsqu’il aperçut son bras hors de la couette, encore marquée par la magie noire qui l’avait atteint. La veille au soir, il avait tout simplement refusé que son ami rentre chez lui seul. Trop protecteur déjà de nature, la situation politique actuelle n’arrangeait aucunement les choses. Mais l’ancien serdaigle n’avait pas protesté – sachant de toute manière que ce serait inutile – et l’avait suivi sans un mot. Au vu de toutes les questions et de toutes les inquiétudes que Zahid avaient en tête, il n’aurait pas supporté être séparé de lui cette nuit-là.
    Ils n’avaient que très peu parlé. Zahid, parce qu’il avait peur de ce qu’il allait entendre et qu’au fond il n’avait pas la force de discuter sur ce qu’il s’était passé. Léo, sûrement parce qu’il craignait sa réaction. Et il avait sans doute raison de la craindre. Et en plus de ça, ils étaient tous deux exténués. Les explications avaient donc été repoussées au lendemain d’un commun accord silencieux.

    Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que Léo s’éveillait lui aussi doucement, ce n’est que lorsqu’il s’agita à ses côtés que Zahid sortit de son mutisme et reporta son attention sur lui. Leur regard se croisèrent et ne se lâchèrent plus pendant plusieurs minutes. Zahid tenta de lire en lui pour n’avoir pas à lui poser les questions qui le hantaient de vive voix, mais il n’y parvint pas. Subitement, il souleva la couette et sortit de son lit en soupirant et en passant une main dans ses cheveux. Il bailla, s’étira et alla ouvrir les volets. Il s’accouda au rebord de la fenêtre un instant. Comme en réponse à ce qu’il s’était passé la veille, le temps était maussade, gris, terne. Il poussa un nouveau soupire et passa une main sur son visage en faisant volte face.

    « J’vais me doucher » fit-il avec un bien faible sourire avant de disparaître dans la salle de bain. Il espérait que l’eau allait lui remettre les idées en place, mais quand il sortit de la salle d’eau, il bouillonnait toujours autant, malheureusement. Alors que Léo prenait sa place, il s’empara de son paquet de cigarettes, en prit une et l’alluma avec son vieux briquet rouillé. Portant la clope à ses lèvres il ferma les yeux et en inspira une longue bouffée, en s’accoudant de nouveau au rebord de la fenêtre. Expirant longuement, il observa d’un air absent la fumée sortir d’entre ses lèvres et se fondre dans l’atmosphère. Il essayait tant bien que mal de voir le bon côté des choses – Léo allait bien. Ça aurait du lui suffire. Mais il ne pouvait pas s’en contenter. Léo allait bien pour le moment, certes. Mais avec le durcissement du régime, il était encore plus en danger. Il était certainement marqué à vie par le sortilège de magie noire qui l’avait touché, et surtout, quelque chose ne tournait pas rond avec ce type du camp adverse. Alors non, le fait qu’il aille bien ne lui suffisait pas. Parce qu’il les projetait, encore et toujours, dans l’avenir. Et que son pessimisme naturel était renforcé et l’étreignait avec davantage de force qu’auparavant. Il n’allait pas cesser de se battre, non, c’était certain, il ne se posait même pas la question. Seulement, il avait peur que tous leurs efforts soient vains. Comment pouvaient-ils lutter contre des hommes aussi machiavéliques ? Il ferma les yeux et les paroles de leur leader résonnèrent dans son esprit : Combattre le mal par le mal. C’était ça, la clef, alors. Brusquement, il écrasa la mégot de sa cigarette sur le rebord de la fenêtre, avança jusqu’à son bureau et s’empara de son carnet bleu orage. L’ouvrant à une nouvelle page, il inscrivit la date : 1er septembre 2019. Et tout ce qu’il marqua en dessous fut une grande croix noire qui barrait toute la page, signifiant à elle seule ce qu’il ne pouvait écrire.

    Il fut interrompu au beau milieu de ses introspections par Léo qui sortait de la salle de bain. Il se tourna vers lui et le considéra quelques secondes, comme pour profiter des derniers instants de paix avant qu’ils se querellent. Car ils allaient se quereller, c’était presque certain. Zahid le sentait. Léo ne lui avait pas tout dit, il lui cachait des choses qui ne lui plairaient pas. Pas pour rien qu’il ne lui en avait pas parlé, Zahid n’était pas assez idiot pour ne pas comprendre ça. Si Léo ne lui en avait pas parlé c’est qu’il avait de très bonnes raisons de ne pas le faire. Ce qu’il s’était passé au ministère était une preuve criante qu’il n’allait pas apprécier ce qu’il allait entendre. Mais entre rester dans l’ignorance et se ronger les sangs en imaginant dix mille scénarios tous aussi atroces les uns que les autres, et savoir la réalité ; le choix était vite fait.

    « Est ce qu'il t'utilises? » fit-il d'une voix mal assurée.

    L’ignorance rend fou. Mais la vérité n’est-elle pas encore plus destructrice ?
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Sam 24 Sep 2011 - 15:39
    C’est sans grande volonté qu’il se réveilla tout doucement le lendemain de la prise du Ministère par les Ombres. La journée de la veille avait été épuisante pour tout le monde et il s’était rapidement écroulé de fatigue sur le lit de Zahid. Ils n’avaient pas parlé. Pas encore mais Leo savait qu’il n’allait pas y couper. A chaque fois qu’il croisait le regard du photographe, celui-ci lui disait indéniablement la même chose. Il voulait savoir. Mais Leo ne savait pas quoi le dire ni surtout comment le lui dire car c’était surtout cette partie qui mettait Leo si mal à l’aise.

    Au Ministère, il avait réagit de façon tellement inappropriée envers Nathaniel qu’il n’aurait pas d’échappatoire cette fois-ci. Hier, ils étaient tous les deux trop fatigués pour s’engueuler. Parce que Leo le savait bien. Zahid ne comprenait pas pourquoi il avait agit ainsi et lorsqu’il saurait, il ne le prendrait pas bien. En fait c’était même totalement le contraire. L’ancien Poufsouffle allait très mal le prendre. Leo rabattit couvertures sur sa tête en tournant le problème dans tous les sens. Depuis qu’il avait croisé le regard de Zahid, il se posait la question. Pas une seconde, ses pensées ne s’étaient déviées du sujet qu’ils aborderaient dans les prochaines minutes. Une bonne douche l’aiderait peut-être à se remettre les idées en place. La peut-être, sous l’eau froide, trouverait-il solution à son problème. Leo serra ses affaires contre lui en entrant dans la salle de bain. Même là il avait du mal à affronter le regard de son vieil ami. « Ne parle pas si c'est pour me mentir. » Ne rien dire serait probablement plus simple mais se taire n’était pas la meilleure solution non plus car pourrait-il encaisser le regard accusateur de Zahid ? Non et il le savait.

    Laissant le jet d’eau passer sur son corps, l’irlandais tenta de réfléchir. Irait-il jusqu’à lui avouer qu’il avait des sentiments pour Nathaniel ? Lui dire, ne pas lui dire. Leo jura intérieurement. Il savait pertinemment qu’ils auraient un jour ou l’autre cette discussion mais les événements du Ministère avaient changé la donne. L’ambiance était stressante, le coup d’état de la veille y jouait beaucoup. Ils avaient suivit Lucy Metelli, montrant ainsi ouvertement leur appartenance à l’Ordre du Phoenix. Allaient-ils être d’avantage surveillés ? Probablement. Mais Leo n’avait pas envie de changer ses habitudes pour autant. Il n’avait pas envie de se terrer jusqu’à ce qu’on le découvre. Il continuerait de se battre cependant il ne savait pas s’il était capable d’utiliser les mêmes attaques de leurs ennemis. Combattre le mal par le mal. C’était une belle phrase mais combien d’entre eux en étaient réellement capable ? Pas lui…

    Quand au bout d’un moment il sorti de la salle de bain fraîchement habillé, Zahid se tenait au centre de la chambre, clope à la main. L’ancien Serdaigle eut du mal à combler les quelques mètres qui les séparaient si bien qu’il resta debout à regarder la fumée entourer son ami. Ces quelques mètres représentaient tout ce qu’ils ne s’étaient pas dit, tout ce qu’ilne lui avait pas dit, tous les mensonges, les non-dits. Les franchir signifierait de tout lui révéler, de ne plus rien lui cacher. Léo se mordit la langue en regardant son bras bandé. Certaines choses se devaient de rester cachées, pas vrai ?

    « Est ce qu'il t'utilise? »

    L’interrogatoire commençait. Devait-il feindre ne pas comprendre qui était ce il ? L’irlandais n’eut pas besoin de regarder Noah pour comprendre qu’il ne devait pas le feindre. Ne pas être aussi idiot. Il aurait déjà du tout lui dire dès le départ mais il n’en n’avait pas eu l’occasion ou plutôt pas eu le courage. Ils allaient se disputer, c’était écrit depuis le coup d’état au Ministère. Si Leo ne voulait pas que les choses empires entre lui en son meilleur ami, il ne devait pas lui mentir. Il lui devait au moins ça.

    « Plus maintenant. », lui répondit-il en espérant calmer le photographe. « Hansen sait ce que je suis réellement. Je ne sais pas réellement comment il l’a découvert mais cela n’a pas d’importance. » En tournant la tête, il vit le carnet bleu de l’ancien Poufsouffle. Une croix bien visible barrait la page toute entière. « Il y a deux semaines, je suis parti avec lui. Soit je l’accompagnais, soit Leo n’existait plus. Il n’y a rien d’autre à ajouter. », continua t-il en regardant le mur d'en face. Il allait droit dans un mur et il le savait. Il y avait bien plus, il le savait également. Mais, au fond, à quoi cela lui servait-il de tout révéler à Zahid si ce qu’il éprouvait pour Nathaniel était à sens unique ?

Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
Messages : 1196 Crédits : (c) ptikiwi
Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Photographe / Photojournaliste
Faction : Ordre du Phoenix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Goéland
Epouvantard : Le cadavre de Léo.
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Jeu 29 Sep 2011 - 22:28
La réponse est le malheur de la question.

Maurice Blanchot



    Le silence s’était fait dans la pièce, et l’impatience que ressentait Zahid en vue de la réponse de Léo le fit tirer de nouveau une longue bouffée de sa cigarette. Pour garder contenance, toujours. Fermant les yeux, il pencha légèrement la tête en arrière et expira longuement.

    « Plus maintenant. »

    Il manqua de s’étouffer. Plus maintenant. Signification : Il l’a fait, mais plus maintenant. Ses doigts se crispèrent sur sa cigarette. Léo pensait sérieusement le rassurer avec ce genre de paroles ? Surtout qu’il était certain que c’était faux. Alors comme ça, il ne l’utilisait plus. Bah voyons. Et les scrouts à pétard sont des fées du logis aussi ? Nan mais sérieusement…. Que Léo lui mente aussi effrontément l’irritait au plus haut point. Enfin, qu’il lui mente… C’était pas vraiment ça. Qu’il enjolive les choses plutôt. Sûrement devait-il agir de cette façon afin de minimiser les choses pour qu’il se calme et ne se laisse pas emporter par son pessimisme. Ce qui, de toute façon, serait un échec puisque Zahid ne se laisserait pas faire aussi facilement.

    « Hansen sait ce que je suis réellement. Je ne sais pas réellement comment il l’a découvert mais cela n’a pas d’importance »

    Pour le coup, Zahid ouvrit grand les yeux. C’était une blague, n’est ce pas ? Juste une petite plaisanterie. Ce mec, ce –Hansen- savait que Léo était un sang-mêlé ? L’ancien poufsouffle se pinça l’arrête du nez quelques secondes. Ce n’était pas possible. Il écrasa le mégot de sa cigarette sur le rebord de la fenêtre. Si, c’était possible, évidemment, ça expliquait le chantage.

    « Il y a deux semaines, je suis parti avec lui. Soit je l’accompagnais, soit Leo n’existait plus. Il n’y a rien d’autre à ajouter. »

    Une bouffée de haine l’envahit soudainement, ses muscles se crispèrent un peu plus et ses yeux s’assombrirent, regorgeant de colère. Hansen. Le nom résonna dans son esprit douloureusement et s’imprima en lettres capitales dans son cerveau. Il regretta au plus profond de ne pas l’avoir grièvement blessé lors de l’attaque du ministère. Voire de l’avoir tué.
    Il ferma les yeux pour se calmer. La haine qu’il ressentait était tellement violente qu’il ne se reconnaissait plus lui-même. Il respira longuement, cherchant à se détendre et avoir des pensées cohérentes.

    « Plus maintenant ? Il n’y a plus rien à ajouter ? Léo, s’il te plait, arrête de tourner autour du pot ! Qu’est ce qu’il t’a forcé à faire ? Qu’avez-vous fait en Irlande ? Il t’a blessé ? »

    Quelques minutes de pesant silence furent nécessaire pour qu’il remettre de l’ordre dans son esprit et que les questions affluent à nouveau. Cet homme avait soigné Léo, pourquoi ? Pour quelles raisons lui avait-il fait du chantage ? Pourquoi avait-il eu besoin de lui ? Léo semblait apprécier ce Hansen, pourquoi ? Cette dernière interrogation le laissait plus que perplexe, il était bien incapable d’avancer des hypothèses, contrairement aux deux autres questions.
    Nerveusement, sa main trouva son paquet de clopes et en alluma une nouvelle par réflexe.

    « Léo, pourquoi tu apprécies ce type ? » fit Zahid d’une voix à l’apparence plus calme, mais revendicatrice de réponses. « Il te manipule comme il veut et toi tu as pitié de lui ? Léo ! C’est un membre de l’Ombre de la Rose Noire, ceux qui veulent ta mort ! Comment peux-tu me faire croire une seule seconde que ce Hansen » Il siffla. « a décidé d’arrêter de te faire du chantage ? Et qu’il va te laisser tranquille maintenant? Mais tu me prends vraiment pour un idiot ou quoi ?!» finit-il en s’emportant de nouveau. Il tira une nouvelle bouffée de sa clope.

    Il avisa la distance qui les séparait et le vit comme un présage. Il se disputait rarement avec Léo. A ce qu’il se souvienne, c’était l’une des premières fois, il y avait également eu cette fois-là où son ami lui avait avoué qu’il était un sang-mêlé. Mais cela c’était vite résorbé. Là, il doutait que ça s’arrange aussi rapidement. L’intuition.

    Il ne supportait pas les engueulades avec Léo. Parce que ça faisait trop mal. Et qu’il avait toujours cru qu’ils ne se disputeraient jamais. Que ce qu’il y avait entre eux était trop puissant pour qu’ils puissent connaître de violentes altercations. Comme il avait eu tort…. Encore une fois, ses idéaux l’avaient monté trop haut et maintenant il se retrouvait là, à se quereller avec la personne la plus importante de sa vie, dans cet appartement, avec une putain de distance qui les séparait. Triste avertissement que ce dernier.

    « Léo, dis moi. Pourquoi ? »

    Pourquoi tu sembles tenir à cet homme ? Pourquoi ? Alors qu’il est du mauvais côté, alors qu’il te veut du mal, alors que tout ce que tu devrais souhaiter, c’est qu’il arrête de te causer du tort ?
Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Dim 2 Oct 2011 - 11:30

    L’irlandais se sentait mal depuis qu’il s’était réveillé. La douche ne l’aida pas à se sentir mieux et le début de leur discussion ne fit qu’accroître le sentiment de malaise qui s’était emparé de lui. Il allait devoir lui répondre, répondre à toutes les questions que lui posait Zahid. Et, ce dont il redoutait le plus n’était pas tant de lui répondre mais la réaction du photographe face à ses réponses.

    Léo tiqua lorsque Zahid fronça les sourcils à la fin de sa première réponse plus que vague. Elle ne le satisfaisait pas, bien évidemment. L’ancien Serdaigle se passa la main dans les cheveux lorsque son ami passa à l’offensive. Ce qu’il s’était passé en Irlande ? Voulait-il réellement tout savoir dans les moindres détails ? Leo déglutit. Il allait en prendre pour son grade. En soupirant, l’irlandais croisa le regard déterminé de l’ancien Poufsouffle. Très bien. Cela allait être difficile à raconter mais encore plus difficile pour son ami de le comprendre.

    Jetant un coup d’œil au ciel qui s’assombrissait de plus en plus, Leo commença : « Hansen vient de découvrir que sa mère lui a menti sur ses origines. Tout ce qu’il savait c’était qu’elle était issue d’une famille sang-pure irlandaise. Un soir, il s’est ramené à la taverne pour m’emmener dans notre pays d’origine afin d’effectuer des recherches sur le terrain. »Tirant un peu sur son écharpe, le jeune homme se demanda comment poursuivre. « On a fait du porte à porte, trainé dans les bars pour obtenir des informations mais jamais il ne m’a blessé. » Leo senti le regard désapprobateur de Zahid dans son dos et il soupira avant de rectifier. « Plus de mensonge, j’ai bien compris. Il m’a juste lancé un levicorpus mais je l’avais giflé alors… » Sans se rendre compte qu’il cherchait des excuses à l’infirmier, l’irlandais poursuivit : « Il ne m’a jamais blessé, pas même au ministère. Je pense savoir de quelle famille il vient et cela ne va pas lui faire plaisir, enfin. C’est lui qui voulait savoir après tout. » Leo se rendait très bien compte qu’il ne voulait qu'une chose: gagner du temps.

    « Leo, pourquoi tu apprécies ce type ? », commença son vis-à-vis. « Il te manipule comme il veut et toi tu as pitié de lui ? Leo ! C’est un membre de l’Ombre de la Rose Noire, ceux qui veulent ta mort. » Son cœur se serra. Il ne savait pas clairement ce qu’il ressentait pour Nathaniel mais ce sentiment était bien présent lorsque ce dernier était non loin de lui. Leo senti un froid indescriptible le mordre de l’intérieur à chacune des paroles du photographe qui continua sur sa lancée. « Comment peux-tu me faire croire une seule seconde que ce Hansen a décidé d’arrêter de te faire du chantage ? Et qu’il va te laisser tranquille maintenant ? Mais tu me prends vraiment pour un idiot ou quoi ?! » Le serveur sursauta et se tendit légèrement lorsque Zahid s’emporta. Il n’avait pas envie de répondre à ce Pourquoi parce que cela rendrait les sentiments qu’il éprouvait pour l’ancien Serpentard bien trop réels alors qu’il tentait (sans trop de volonté) de les réfréner.

    « Je… je ne sais pas. C’est juste … là » , soupira t-il en se retournant pour regarder Zahid. Il n’avait pas de meilleure réponse à lui donner. Oui, c’était un membre de l’Ombre de la Rose Noire qui l’avait menacé et qui risquait probablement de le faire encore mais il ne pouvait changer ce qu’il ressentait pour lui. La tristesse l’enveloppa lorsqu’il se rendit encore une fois compte que ses sentiments resteraient à jamais à sens unique. L’ancien Poufsouffle avait raison, les personnes comme Hansen ne changeaient pas mais pour lui, il était trop tard. Il ne pouvait plus revenir en arrière…

Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
Messages : 1196 Crédits : (c) ptikiwi
Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Photographe / Photojournaliste
Faction : Ordre du Phoenix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Goéland
Epouvantard : Le cadavre de Léo.
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Mar 4 Oct 2011 - 17:50
Tout être humain a le droit d'être en contradiction avec lui même.

Amélie Nothomb

    Lorsque Léo s’était mis à lui raconter ce qu’ils avaient fait en Irlande, lui et ce Hansen, Zahid resta silencieux même s’il mourrait d’envie de lui couper la parole après chaque mot qu’il prononçait. Il se demanda un instant pourquoi donc son ami ne l’avait pas mis au courant de tout cela plutôt, mais à mesure qu’il parlait, la réponse s’imposait d’elle-même à lui : Il ne lui avait rien dit parce qu’il aurait explosé, comme ce qu’il était en train de faire en ce moment même. Léo ne le connaissait que trop bien, cela compliquait les choses. Il se doutait à l’avance des réactions de Zahid, les anticipait souvent. Cela expliquait pourquoi il lui taisait ce genre de choses, et pourquoi à cet instant il tentait encore de ne pas tout lui dire en lui faisant prétendre le contraire. C’est vrai, Zahid avait souvent tendance à réagir de façon disproportionnée. Surtout quand il s’agissait de Léo.
    Il fronça les sourcils, forçant son ami à arrêter ses mensonges, et il avait bien raison puisque l’ancien serdaigle finit par lui avouer que ce Hansen lui avait lancé un levicorpus. Certes, il y avait pire comme sorts, mais ça ne l’excusait pas. Mais Zahid n’eut pas vraiment le temps d’y songer plus longtemps puisque Léo était tout bonnement et simplement en train de donner des excuses à ce type et pire, de sous-entendre que c’était lui le fautif. Nan mais…C’était une blague, hein ? La gentillesse de son meilleur ami ne pouvait pas aller aussi loin, non, c’était impossible. Ça le choquait, même.

    C’est pourquoi il s’emporta de nouveau d’une part pour savoir pour quelles raisons obscures Léo appréciait ce Hansen, mais aussi pour lui demander de stopper toute cette mascarade ridicule qui consistait à essayer de lui faire croire qu’il avait arrêter son chantage et qu’il allait maintenant le laisser tranquille. Comme si c’était seulement possible avec un membre de cette faction-là. Il vit Léo sursauter, se tendre alors qu’il montait crescendo dans cette colère qui ne demandait qu’à être extériorisée. Mais devant le silence de son ami, silence dévoilant son refus de lui avouer ses raisons, Zahid laissa le découragement l’envahir et finit par lui poser cette simple question qui résumait à elle seule toutes ses interrogations : Pourquoi ?

    « Je… je ne sais pas. C’est juste … là »

    La réponse claqua dans l’air et dans ce silence pesant comme une sentence.
    Les yeux de l’ancien poufsouffle plongèrent dans ceux de Léo pendant un quart de seconde, comme s’il espérait ainsi toucher son âme et comprendre tout ce qu’il voulait dire avec cette phrase apparemment si lourde de sens mais qui dans le même temps était tellement simple, pouvait signifier n’importe quoi. Il ne savait pas comment l’interpréter, quel sens lui donner. Mais ce qui était sûr, c’est qu’elle ne lui plaisait pas, oh ça non. C’était comme si son ami n’avait aucune bonne raison à lui donner pour expliquer le fait qu’il appréciait ce Hansen. En même temps ce n’était pas étonnant. Il aurait été étonné de trouver une seule raison valable pour justifier une telle chose.

    « Qu’est ce que tu veux dire par là ? »

    Tout se passa très vite. Sa rancœur l’emporta, il fit trois pas pour arriver à la hauteur de Léo, emporté par toutes ces hypothèses les plus improbables et destructrices qui envahissaient son esprit à grande vitesse, qui lui torturaient les méninges et qui descendaient intoxiquer son pauvre cœur victime de ces violentes appréhensions. Agrippant ses épaules avec fermeté, il ancra son regard implorant dans le sien.

    « Comment ça « juste là ? » ? « Juste là », Où ?! Qu’est ce que ça veut dire ?! »

    A cet instant précis, Zahid était tiraillé entre deux envies qui lui bouffaient les entrailles. La première, que Léo lui avoue enfin sans faire de détour tout ce qu’il devait savoir et ce pour quoi il devait s’inquiéter dorénavant afin qu’il soit au moins soulagé de son ignorance. L’autre, que toute la conversation qu’ils étaient en train de partager n’ait jamais commencé, et que cet épisode au ministère non plus, ainsi il n’aurait jamais éprouvé le besoin de poser des questions sur ce Hansen à Léo, ainsi il n’aurait pas à subir cette situation insupportable, ainsi, il cesserait de se tourmenter.

    Malheureusement, remonter le temps était impossible, même si les retourneurs de temps existaient, ils ne pourraient pas exaucer son souhait. En plus de ça, il ne savait pas si c’était ce dont il avait le plus envie. Maintenant qu’il savait qu’il y avait quelque chose d’important à savoir, il ne pouvait plus l’ignorer, et ne pouvait plus décemment vouloir rester dans l’ignorance, il le savait bien.

    Mais il savait aussi que ce qu’il était en train/allait apprendre n’allait pas la réjouir, il en était certain. Etrange contradiction que sont les besoins des hommes…

Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Mer 5 Oct 2011 - 10:00


    Il ne savait pas. Honnêtement. Il avait une petite idée mais n’osait pas l’avouer explicitement à Zahid, craignant sa réaction. Il allait … péter les plombs. C’était certain. L’irlandais n’arrivait même plus à soutenir le regard de son meilleur ami. Et ce dernier n’avait toujours pas réagit. L’instant ou son regard croisa celui du photographe, Leo sut qu’il devait se poser un millier dequestions et l’ancien Serdaigle espérait qu’il trouve la réponse sans qu’il ait à la lui donner.

    « Qu’est ce que tu veux dire par là ? »

    Son regard se fit fuyant. Il ne pouvait pas lui demander ça. Si, il le pouvait. Jamais Leo ne s’était senti aussi mal à l’aise face au photographe. Cette question lui coupa le souffle. Il avait l’impression que le sol allait se dérouler sous les pieds et ne savait pas s’il était capable de lui expliquer le sens de sa phrase.

    « Comment ça « juste là ? » ? « Juste là », Où ?! Qu’est ce que ça veut dire ?! »

    Leo ne dû son salut qu’à l’ancien Poufsouffle qui s’était rapproché en lui tenant fermement ses épaules. Le jeune homme ne s’était jamais senti aussi perdu face à Zahid. Juste-là, Où ? Se sentant trembler légèrement, le serveur ferma les yeux pour les rouvrir la seconde d’après. Zahid ne le lâchait pas du regard, implorant une réponse. Et Leo ne voulait pas, ne pouvait pas, n’en n’avait pas la force.

    « Soit pas idiot. », souffla t-il en se demandant ce qu’il allait bien pouvoir dire. Comment un sentiment aussi clair dans son corps et son esprit pouvait-il être aussi dur à décrire? La réponse était simple. Le photographe était la personne la plus importante à ses yeux, personne qui n’approuverait certainement pas ce qu’il éprouvait pour l’infirmier. « Tu sais déjà. Peut-être même depuis le Ministère. », continua t-il d’une voix blanche. Le malaise ne se dissipait pas, il grandissait. Alors Leo fit la seule chose dont il était encore capable : se défendre. « Il est dans ma tête, tout le temps. J’ai essayé de le faire partir parce que, comme tu le penses si bien, ce n’est pas sain de ressentir ça pour lui. Mais je n’y arrive pas. », murmura t-il en baissant la tête. « Et partir en Irlande n’a fait qu’empirer les choses. J’peux pas m’en empêcher Zahid. C’est là, juste là et il ne veut pas partir. »

    Sous le regard du photographe, l’irlandais trembla. Il ne voulait pas lui répondre mais Zahid avait voulu une réponse. Cependant le problème était toujours là, il aurait beau ressentir tout ce qu’il voulait pour l’ancien Serpentard que cela ne changerait rien à la dure réalité. Il tombait amoureux de la mauvaise personne. Il était indéniablement tombé sous le charme de Nathaniel Hansen, Hansen qui ne ressentirait jamais rien pour lui. « Peu importe ce que je ressente pour lui, il ne se passera jamais rien. Fait pas comme si cela ne t’arrangeais pas. », lui fit-il d’un ton ironique qui ne lui ressemblait pas. Deux sur trois, c’était une bonne moyenne. Zahid ne supportait pas Hansen et cette situation l’arrangeait quoiqu’il dise. Concernant Nathaniel, le fait qu’il l’ait soigné ne changeait rien à la situation politique. Ils étaient de deux factions opposées et Leo savait pertinemment qu’il n’aurait jamais du ressentir de tels sentiments pour ce type. La dure réalité était qu’il resterait encore sur la touche. Quoiqu’il fasse, et il le savait très bien, ses sentiments seraient toujours bien présents au fond de lui et personne ne réussirait à les évincer. En avait il seulement l’envie ?


Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
Messages : 1196 Crédits : (c) ptikiwi
Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Photographe / Photojournaliste
Faction : Ordre du Phoenix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Goéland
Epouvantard : Le cadavre de Léo.
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Sam 8 Oct 2011 - 12:00
Il n'est de véritable déception que de ce qu'on aime.
Georges Bernanos


    « Sois pas idiot. »

    Si ses deux mains ne tenaient pas fermement les épaules de Léo, elles se seraient mises à trembler. Non. Non, il n’avait pas envie d’entendre ça. Non, cela ne pouvait pas être ce qu’il pensait, ses scénarios à lui étaient d’ordinaire seulement imaginaires, et la réalité était en général plus clémente. Non, non. Il refusait que ce à quoi il pensait puisse être vrai.

    « Tu sais déjà. Peut-être même depuis le Ministère. »

    Ses yeux s’accrochèrent un peu plus désespérément à ceux de Léo, le suppliant en silence de s’arrêter, d’arrêter de parler, de le rassurer, lui dire qu’il se trompait, de lui dire la vérité, de tout lui avouer, de ne rien lui dire… Il le suppliait de tellement de choses que cela ne devait pas être très clair. Les propos qui suivirent, et qui se terminèrent en murmures, l’achevèrent. Il ferma les yeux, tentant de se contenir et de refréner les idées morbides qui envahissaient son cerveau. Comment cela pouvait-il être possible ? Comment pouvait-on tomber amoureux de quelqu’un qui vous hait et qui ne vous veut que du mal ? Comment pouvait-il tomber sous le charme d’un membre de l’Ombre de la Rose Noire, qui voulait sa mort? Il ne le comprenait pas. Il ne le comprenait pas et tout ceci le terrifiait.
    Comment ce Hansen avait-il fait pour rendre Léo à ce point manipulable et naïf ? Comment avait-il fait pour que Léo tombe sous son charme, le défende, et s’angoisse pour lui ? Toute cette situation était tellement improbable que Zahid se demandait s’il n’était pas en train de rêver, si tout cela n’était pas qu’un affreux cauchemar. Mais Léo se mit à trembler, le sortant de son mutisme et lui faisant reprendre contact avec le moment présent et ce qui était en train de se passer.
    Il lâcha Léo, ses bras retombèrent le long de son corps. Ses yeux étaient toujours fixés dans les yeux de son ami, la nouvelle le choquait tellement qu’il en perdait les mots, tellement cela l’énervait, tellement la colère était puissante, tellement la crainte qui l’accompagnait l’empêchait de prononcer le moindre mot à ce moment là. Il en tremblait.

    «Peu importe ce que je ressente pour lui, il ne se passera jamais rien. Fais pas comme si cela ne t’arrangeais pas. »

    Ses yeux se posèrent de nouveau sur Léo. Le ton qu’il avait employé était si acide qu’il détruisait encore un peu plus Zahid. Comment pouvait-il penser une seule seconde qu’il ne se souciait uniquement de ça ? Que la seule chose qui lui importait, c’était le fait qu’il tombe amoureux d’un autre que lui, et qu’il pourrait être laissé pour compte ? Cela le mit hors de lui. Léo était trop cruel. Il n’avait aucun droit de lui dire ça, à lui qui s’était toujours préoccupé de la sécurité de son ami avant tout. Il le fusilla du regard, et explosa :

    « Déjà, je te le répète, cet homme est vil Léo, tu m’entends ?! Il te manipule et tu ne t’en rends même pas compte ! Par Merlin mais qu’est ce qu’il t’a fait ? Comment peux-tu tomber sous le charme d’un mec pareil? Comment peux-tu même le défendre ? Mais réalises bordel ! Il fait de toi ce qu’il veut ! T’en a conscience?!!!»

    Ses yeux étaient révulsés, ses traits marqués, tous ses muscles tendus par la fureur, cette dernière entièrement tournée vers ce Hansen d’abord, qui était à l’origine de tous ses soucis et de toute cette engueulade, mais aussi Léo, qui se comportait comme si Zahid n’agissait que par intérêt. Ça le mettait hors de lui.

    « Et ensuite je ne peux pas croire que tu me dises ça ! Tu te rends compte un peu de ce que tu avances ou quoi ?! T’as pas le droit de dire ça ! T’entends ? Toujours je me suis plié en quatre que tu sois en sécurité, je t’ai toujours soutenu, en toutes circonstances, je me suis toujours préoccupé de savoir si tu allais bien, comment tu peux penser une seule seconde que la seule chose qui m’importe dans cette histoire c’est que tu en aimes un autre que moi ?! Comment ?! Hein ?! Dis moi ! Ce type est un fourbe, et jamais je ne le laisserai s’en prendre à toi de nouveau, mais pense que je ne suis qu’un pauvre connard égoïste qui n’agit que par jalousie, vas y, je t’en pris ! » éructa-t-il, vert de rage.

    Automatiquement, ses mains tremblantes, il s’alluma une cigarette, ferma les yeux un instant et inspira avec intensité pendant de longues secondes, cherchant à canaliser son indignation. Lorsqu’il rouvrit les yeux, son regard se posa de nouveau sur Léo. Il ne dit plus rien, serrant les dents, même si un flot de paroles menaçait encore de franchir ses lèvres.

Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Lun 10 Oct 2011 - 2:16

    Tendu près de la fenêtre, Leo attendait la réaction de Zahid. Il n’aurait pas du dormir chez son meilleur ami la veille, il n’aurait pas du se réveiller ce matin et surtout, surtout, jamais il n’aurait du lui sortir cette phrase si fausse et assassine. Pourquoi n’avait-il pas de retourneur de temps ? Pourquoi ? Il avisa le fossé qui les séparait à nouveau avant de se mettre dos au mur. Il avait la posture d’un enfant qui sait qu’il a fait une énorme bêtise. Et là ce n’était pas une bêtise. C’était pire que ça.

    Que cherchait-il enfin ? L’absolution de Zahid ? Ce n’était pas en agissant ainsi qu’il l’obtiendrait. Mais le mal était fait. Maintenant, il lui restait à réparer les pots cassés mais cette fois-ci, cela serait plus dur. Il avait été trop loin et le visage du photographe exprimait cette colère contre lui. Cette colère était peut-être aussi axée sur Hansen mais sa dernière phrase avait été la phrase de trop. Chaque phrase de Zahid raisonnait dans sa tête comme une accusation.

    « Déjà, je te le répète, cet homme est vil Léo, tu m’entends ?! » Chaque mot était calculé, mesuré pour le faire entendre raison mais ne réussissaient qu’à le compresser de l’intérieur. Il ne pouvait pas. Il le savait. Bien sur qu’il le savait. Hansen représentait tout le contraire d’une société en paix mais il ne pouvait pas y faire autrement. « Il te manipule et tu ne t’en rends même pas compte ! Par Merlin mais qu’est ce qu’il t’a fait ? » La réponse était simple. Rien. Il ne lui avait rien fait. S’il n’était pas venu à Poudlard ce jour là pour voir Elphaba, peut-être que rien de tout ceci ne serait entrain de se produire. L’attirance qu’il avait pour Nathaniel avait-elle déjà commencé lors de son séjour à l’infirmerie ? Leo en doutait mais peut-être que dans ses délires… Inconsciemment. La seule chose qu’il pouvait dire était qu’Hansen ne l’avait pas drogué et qu’il le droguerait sans doute mais uniquement pour qu’il ne ressente plus les sentiments qu’il lui portait. « Comment peux-tu tomber sous le charme d’un mec pareil? Comment peux-tu même le défendre ? Mais réalises bordel ! Il fait de toi ce qu’il veut ! T’en a conscience?!!! » Leo se taisait d’une part parce que Zahid ne lui laissait pas le temps de répondre mais également parce qu’il n’avait pas de réponse. Leo se tendit lorsque la voix de Zahid monta d’un cran. Que voulait-il qu’il lui dise, qu’il fasse ? Qu’il lui promette de rester de marbre la prochaine fois qu’il croiserait l’infirmier ? Et puis il ne le défendait pas ! Mensonge. Son cœur se serra à la dure réalité. Il ne savait pas quoi faire pour contrer les paroles du photographe qui l’atteignaient un peu plus à chaque fois.

    « Et ensuite je ne peux pas croire que tu me dises ça ! Tu te rends compte un peu de ce que tu avances ou quoi ?! T’as pas le droit de dire ça ! T’entends ? » Tel l’enfant qu’il avait quelque part toujours été, Leo se laissa glisser sur le sol. Son corps tremblait, son cerveau était paralysé, ne sachant plus que penser quand à son cœur : il était déchiré. Il avait eu tord. Tellement tord de lui dire cela. « Toujours je me suis plié en quatre que tu sois en sécurité, je t’ai toujours soutenu, en toutes circonstances, je me suis toujours préoccupé de savoir si tu allais bien, comment tu peux penser une seule seconde que la seule chose qui m’importe dans cette histoire c’est que tu en aimes un autre que moi ?! Comment ?! Hein ?! Dis moi !» La tête posée sur ses genoux, l’irlandais était paralysé. Il ferma les yeux, laissant les paroles du photographe l’atteindre de plein fouet sans pouvoir réagir. Des larmes de peine, tristesse et désespoir coulèrent sur ses joues. Qu’il lui explique ce qu’il devait faire alors parce qu’il ne savait pas. « Ce type est un fourbe, et jamais je ne le laisserai s’en prendre à toi de nouveau, mais pense que je ne suis qu’un pauvre connard égoïste qui n’agit que par jalousie, vas y, je t’en pris ! » Il entendit plus qu’il ne vit Zahid s’emparer de son paquet de clope, geste instinctif lorsqu’il avait besoin de se calmer. S’obstinant à ne pas vouloir croiser le regard de son ami, Leo s’accorda un moment de silence pour calmer son malaise intérieur.

    « Je … je n’ai pas dis ça. », souffla l’ancien Serdaigle en se passant une main sur le visage. « Je ne m’attaquais pas personnellement à toi. Je ne parlais pas de nous deux mais de sa faction et de ce qu’il représente. » Il aurait pu continuer, lâcher un ‘mais puisque tu le prends comme ça’ mais il ne le fit pas avec raison. « Je ne suis pas stupide. Tout cela, je le sais. » Lentement il se releva pour croiser le regard de l’ancien Poufsouffle dont le visage était crispé par la colère. « Je ne peux pas nier ce que je ressens. Alors dis-moi ce que je dois faire puisque apparemment tous mes choix me portent la poisse, vas-y, dis moi ! Que ferais-tu à ma place ? », lui lança le serveur avant de s’arrêter un moment. « Non c’est vrai, tu n’es pas à ma place ! Alors ne me dis pas qu’il me manipule parce que tu as toujours pensé que j’étais le plus faible des deux. Que je suis le plus faible des deux. », soupira Leo en baissant les yeux. « Laisse-moi cette certitude. Il ne me manipule pas et je ne contrôle pas ce que je ressens pour lui. », murmura l’irlandais d’une voix faible.

Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
Messages : 1196 Crédits : (c) ptikiwi
Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Photographe / Photojournaliste
Faction : Ordre du Phoenix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Goéland
Epouvantard : Le cadavre de Léo.
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Dim 16 Oct 2011 - 22:58
Se souvenir ranime ; vouloir se souvenir détruit.

Claire France


    Jamais il n’avait été à l’origine des pleurs de Leo.

    « Comment veux-tu donc qu’il ne te manipule pas ?! Hein, dis moi ! S’il était quelqu’un de fréquentable ayant certains principes comme ne pas utiliser quelqu’un pour ses fins personnels en le menaçant de cette façon, ce type là ne ferait pas parti de l’Ombre de la Rose Noire ! Il ne nous aurait pas combattu au ministère ! Il ne serait pas soumis à cette ordure de Mervyn Kark ! »

    Jamais. Jusqu’à ce jour-là, jusqu’à cet instant précis.

    « Mais putain Leo tu ne peux pas ressentir ça pour lui ! C’est totalement inconcevable ! Leo ! Bordel ! Ce mec hait les gens comme toi ! Tu réalises toujours pas ou quoi ? Il te hait ! »

    Les remords le submergèrent, mais dans le même temps sa haine redoubla. Il ne parvenait pas à se calmer, il ne parvenait pas à retenir les mots, durs et assassins, de franchir ses lèvres, malgré une petite voix dans son esprit qui lui hurlait de se taire, d’étouffer sa colère sinon il allait s’en vouloir.

    « Je te comprend pas Leo… Tu n’es pas aussi naïf, ce n’est pas possible… Ecoute moi ! Dis moi que ce n’est pas possible ! Dis moi que c’est n’importe quoi tout ça ! Dis moi que tu ne l’aimes pas ! Dis-moi que tu n’es pas à sa merci ! Je t’en supplie ! »

    Mais ce fut un échec. Emporté tel qu’il était par son indignation, Zahid fut incapable de s’arrêter, ce fut comme s’il n’avait plus aucun contrôle sur sa propre personne. Son côté démesuré et sa hardiesse impulsive eurent raison de lui.

    Voilà que maintenant, à cause de ce foutu Hansen, il faisait pleurer Leo. Son ami, son amour, son alter-ego. Il ne lui pardonnerait jamais. Il ne lui pardonnerait jamais d’être à l’origine de cet excès de colère qui avait eu pour conséquence les pleurs de son ami, il ne lui pardonnerait jamais de l’utiliser ainsi, il ne lui pardonnerait jamais de le rendre plus vulnérable qu’il ne l’était déjà. Il ne lui pardonnerait jamais de lui faire du mal. Jamais. Dans son fort intérieur, un déclic se fit, le gonflant d’une détermination sans faille. Ce jour-là, il leur déclarait la guerre. A l’Ombre de la Rose Noire, et à Hansen. Il se battrait jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il(s) tombe(nt).

    « Tu peux être certain que je n’accepterai jamais qu’il continue son manège avec toi, quoique tu me dises ! Tu pourras le défendre autant que tu voudras, jamais je ne serais tranquille tant qu’il continuera à t’approcher et te faire croire ce que t’as envie de croire ! Jamais ! Je ne peux pas te laisser croire qu’il ne te manipule pas. Je ne te laisserai jamais une certitude pareille Leo, parce que si je le fais, elle te tuera un jour ou l’autre, tu comprends ?! Elle te tuera… » répéta-t-il dans un murmure. Toute sa rage soufflée d’un seul coup par ces quelques mots.

    La seule perspective de pouvoir perdre son ami le paralysa. Il ne voulait pas perdre Leo.

    Ses yeux s’accrochèrent au visage de son ami, strié de larmes. Il trembla. Perdre Leo. Les doigts qui tenaient sa cigarette vinrent l’écraser avec force sur le rebord de la fenêtre. Elle le tuera. Ses propres paroles s’inscrivirent dans son esprit, comme marquées par un fer chauffée à blanc. Un haut le cœur le traversa, il se sentit chanceler et se rua aux chevet de Leo en titubant, comme sous le choc de ce scénario qui s’imposait vicieusement à lui de part sa crédibilité. Tombant à genoux, il serra les dents en prenant le visage de son ami entre ses mains, essuyant ses larmes avec ses pouces. La gorge serrée par l’horreur qu’il imaginait, il l’attira tout contre lui et l’étreint avec ardeur.

    « Pardonne moi… Tu vaux tellement plus que lui Leo… J’ai la trouille… »

    Tellement peur. Il ferma férocement les yeux, se pencha légèrement d’avant en arrière pour se calmer, tentant de calmer les battements désordonnés de son cœur et ses convulsions.

    « Je suis désolé… » répéta-t-il plusieurs fois comme une litanie, passant ses mains dans les cheveux de son ami.

    Son esprit, fertile en imagination, ne faisait que créer des scénarios catastrophes multiples qui avaient la même fin : la mort de Leo, plus ou moins à cause de ce Hansen. Un nouveau spasme le parcourut, il raffermit son étreinte, et sous une pulsion d’urgence, comme un impératif vital pour se calmer, ses lèvres vinrent s’écraser sur celles de son vis-à-vis, voulant s’égarer de nouveau dans les souvenirs, là-bas, si loin, pendant l’hiver, durant une nuit glaciale et enneigée, là où plus rien ne pourrait le toucher. Les toucher.

Leo Elensar
Petit Serpent
Leo Elensar
Messages : 4454 Crédits : Avatar: lemontart, Signa: Tumblr, Lumos Maxima, Daft Punk: instant crush
Age du personnage : 25
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Serveur dans le Londres sorcier
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Le Renard Roux
Epouvantard : La mort de Noah
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Ven 21 Oct 2011 - 20:37


    Leo se taisait. Zahid le contredisait, encore. Il n’arrêtait pas et s’était décidé à ne pas s’arrêter jusqu’à ce que Leo comprenne. Mais Leo ne voulait pas comprendre. L’irlandais préférait ne pas voir la réalité et s’accrocher à cette illusion quitte à s’étaler contre un mur par la suite. Tant qu’il restait de l’espoir, même infime, il ne changerait pas d’avis. Il ne voulait pas abandonner.

    « Tu réalises toujours pas ou quoi ? Il te hait »

    Si les larmes s’étaient taries, elles étaient aussitôt réapparues à l’entente de ces trios mots. Se mordant la lèvre inférieure pour tenter d’en calmer ses tremblements, l’irlandais se tendit furieusement. Ne pouvait donc t-il pas se taire ? Il préférait croire et chuter plutôt que d’entendre les paroles de Zahid qui l’assassinaient à chaque fois un peu plus.

    Mais non, le photographe ne semblait pas vouloir arrêter.

    Lui dire qu’il ne l’aimait pas … Il ne pouvait pas non plus. L’ancien Serdaigle se força à garder les yeux rivés sur le sol. Il ne pouvait pas affronter le regard, qu’il sentait accusateur, de son ami. Il n’en n’avait tout simplement pas le courage. Leo ne s’était jamais senti autant démuni et désespéré qu’en cet instant précis.

    L’air lui manqua quand Zahid poursuivit « Tu peux être certain que je n’accepterai jamais qu’il continue son manège avec toi, quoique tu me dises ! Tu pourras le défendre autant que tu voudras, jamais je ne serais tranquille tant qu’il continuera à t’approcher et te faire croire ce que t’as envie de croire ! Jamais ! » Son cœur s’affolait à une vitesse impressionnante alors que l’ancien Poufsouffle continuait sa tirade. Il avait peur. Il avait peur de la suite, de ce que pourrait lui demander Zahid. Lui demanderait-il de choisir ? Léo se mordit la langue. Il ne voulait pas. Il les aimait tous les deux d’une façon différente. « Je ne peux pas te laisser croire qu’il ne te manipule pas. Je ne te laisserai jamais une certitude pareille Leo, parce que si je le fais, elle te tuera un jour ou l’autre, tu comprends ?! Elle te tuera… »

    Son cœur qui battait si vite l’instant d’avant s’arrêta net avant de reprendre difficilement. Un grand frisson le parcourut jusqu’à la racine des cheveux. Il n’avait pas le droit de lui dire cela, de lui affirmer une telle certitude. Certitude qui le menait sur une fin qu’il avait toujours bien en tête : sa mort. Il ne pouvait pas croire que le photographe utilisait cette affirmation pour tenter de le convaincre de s’éloigner d’Hansen. Il avait mal. Qu’avait-il fait par Merlin pour mériter cela ? Pourquoi le destin l’avait-il choisi pour cible de victime favorite ? Pourquoi était-il tombé amoureux d’une Ombre ? Pourquoi avait-il encore fallut que Lucy Metelli leur ordonne de la suivre au Ministère ? Pourquoi cette même femme s’était-elle ruée vers Nathaniel ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant de questions sans réponse si ce n’est que le serveur avait la nette impression que le destin s’acharnait sur lui, sur eux. Leo se calma légèrement lorsque les bras du photographe l’attirèrent à lui. L’inquiétude se lisait dans les mots, la posture, le ton des phrases prononcées par son ami de toujours. Leo s’en voulait de lui causer autant de peine mais il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir ce sentiment dès qu’il croisait le chemin de l’infirmier.

    « Pardonne moi… Tu vaux tellement plus que lui Leo…J’ai la trouille… » Sentant les pouces du photographe sécher comme il le pouvait ses larmes, ses dernières s’arrêtèrent même s’il ne suffisait que d’une phrase bien placée comme les précédentes pour qu’elles ne redoublent de force. Et Leo ne savait pas s’il pouvait supporter cette véhémence plus longtemps. L’ancien Serdaigle tenta de se calmer mais sentait le cœur du photographe battre à une vitesse folle. Le savoir aussi paniqué par sa faute ne l’aidait pas à se calmer lui-même.

    « Je suis désolé. »

    Leo ferma les yeux. Par Merlin, qu’il était désolé lui aussi. Il s’apprêta à le lui dire lorsqu’il se senti légèrement reculer. Il n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait que les lèvres du Poufsouffle s’écrasèrent d’une violence peu contenue sur les siennes. Pendant un moment, Leo ne sut plus où il se trouvait. Il ne savait pas, plus : il ne parvenait pas à réfléchir. Tout se mélangeait dans sa tête. Puis il réalisa.

    Pendant des années il l’avait attendu ce moment. Il n’avait pas osé faire le premier pas. C’était mieux pour eux deux. Ils se l’étaient dit cette nuit-là. Et maintenant, alors que Zahid le sentait s’échapper : il l’embrassait ?! La tristesse enveloppa l’irlandais en comprenant qu’il allait lui faire du mal en le repoussant. Mais c’était trop tard, bien trop tard. Le photographe aurait toujours une très grande place dans sa vie, quoi qu’il en pense, mais pas celle-là. « Je … », commença t-il difficilement en se dégageant doucement de l’étreinte de son ami, rompant ainsi leur baiser. C’était difficile, son cœur se serra. Il ne savait pas comment continuer. « Je suis désolé, Zahid. », lui murmura le serveur d’une voix éteinte.


Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
Messages : 1196 Crédits : (c) ptikiwi
Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Photographe / Photojournaliste
Faction : Ordre du Phoenix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Goéland
Epouvantard : Le cadavre de Léo.
Baguette magique:
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté Ven 28 Oct 2011 - 21:34
Come break me down
Bury me, bury me
I am finished with you
Look in my eyes
You're killing me, killing me
All I wanted was you


30 STM - The Kill



    Boum Boum. Il était paniqué, son cœur battait à une vitesse folle. Boum Boum. Retrouver le goût des lèvres de Leo après tant d’années. Boum Boum. Ça n’arrangeait pas son état. Boum Boum. Leo rompit le baiser. STOP. Son cœur s'arrêta...

    « Je.. »

    … Pour repartir de plus belle sur un rythme chaotique.

    « Je suis désolé, Zahid. »

    Un spasme le traversa, il tourna la tête instinctivement, serrant les dents. Au même moment, sa gorge se serrait et il sentait ses yeux s’humidifier rapidement sans rien pouvoir y faire. Son cœur battait si fort dans sa cage thoracique qu’il était persuadé que Leo pouvait l’entendre. Et il battait si fort que ça lui faisait mal. C’était douloureux. Comme une morsure mortelle.

    Il avala péniblement une goulée d’air, comme si l’oxygène lui manquait. Immobiles, ses yeux fixaient un point quelconque sur le mur d’en face. Il s’y raccrochait désespérément, essayant par tous les moyens de faire bonne figure, de rester digne, de montrer que ça ne le touchait pas. Mais le venin de la morsure s’insinuait perfidement en lui, partout, sillonnant ses veines, s’infiltrant au centre de son organe vital. Sa vision se brouilla. Ses mains tremblèrent, il serra aussitôt les poings. Il inspira profondément, s’efforçant de calmer sa respiration sifflante.
    Sa gorge se serra un peu plus, l’amertume des sanglots imminents l’étouffait. Le regard de Leo lui vrillait la nuque, accentuant ses tourments.

    Lorsqu’ il sentit une larme s’échapper de ses pupilles et glisser sur sa joue, il se leva prestement et fit quelques pas jusqu’à la fenêtre. Son paquet de cigarettes était vide. Son poing se referma dessus avec une telle violence que ses jointures devinrent blanches. Il ferma férocement les paupières, trois autres larmes s’en échappèrent et coulèrent sur ses joues. L’une d’elles vint mourir sur ses lèvres, les deux autres traversèrent sa mâchoire serrée et finirent leur course dans son cou.

    Son esprit était comme enveloppé dans un brouillard dense et opaque, les pensées affluaient par dizaines dans son cerveau sans qu’il soit capable de les capter, de réaliser, de réaliser ce qu’il venait de se passer. Il savait Leo encore là, il sentait sa présence. Il aurait voulu lui hurler de s’en aller, de le laisser, de le laisser en paix, de le laisser seul pour qu’il puisse sombrer, pour qu’il puisse sombrer en gardant sa dignité. Il aurait voulu lui hurler tout cela mais les mots ne venaient pas et sa voix semblait s’être volatilisée.

    Les certitudes qui l’étreignaient de par leur évidence étaient les suivantes : Il voulait que Leo s’en aille. Et il avait mal. Il se savait incapable de poser son regard sur son ami et de lui dire quoique ce soit. Il ne fallait pas qu’il sache à quel point il était ébranlé par ce qui venait de se produire.

    Il avait l’impression être au beau milieu d’un endroit hors de l’espace-temps. Un endroit où tout lui paraissait flou, où il lui paraissait impossible d’exécuter le moindre geste ou de prononcer la moindre parole, où il aurait donné n’importe quoi pour endurer n’importe quelle souffrance physique plutôt que celle qui lui crevait le cœur.

    Il n’avait pas prévu ça. Il n’avait pas prévu être aussi vulnérable et il ne pensait pas l’être. Débutant un geste brutal, il le finit avec retenue en posant son poing sur le mur à côté de la fenêtre entrouverte de par laquelle il s’escrimait à fixer le ciel toujours dans l’optique de se retenir d’exprimer sa douleur, ses peurs, et sa rancœur. De se retenir de pleurer, de hurler, et de se noyer.

    Il sentit le regard le quitter, les pieds bouger et la porte se refermer. Ses épaules s’affaissèrent, tous ses muscles se détendirent d’un seul coup et il s’agenouilla à terre, posant son front contre le mur, laissant libre court à ses larmes.

    Il appuya davantage sur son poing droit, écrasant ses phalanges un peu plus sur la cloison. Sa main gauche vient s’agripper sur son bras, contracté, qui tremblait par à-coups. Ses ongles s’enfoncèrent dans sa peau, juste au dessus du coude.

    Son poing quitta le mur pour mieux s’y écraser avec violence quelques secondes plus tard dans un cri de détresse. Et les sanglots, sonores, suivirent.

Contenu sponsorisé
But it still burns, but it still kills ♪  |  Léo Empty
Re: But it still burns, but it still kills ♪ | Léo
ce message a été posté
 :: Londres :: Ailleurs