Calliope Kark,

Je t'écris cette lettre pour te dire que je suis bien arrivé chez mon oncle. Ma chambre est superbe, mon lit est moelleux et je sens que ma "nouvelle" vie va me plaire. Ma mère n'est plus vraiment apte à s'occuper de moi alors je pense que ça lui fera du bien de son coté. Je voulais aussi m'excuser du froid qu'il y a eu. Cet été, je ne me sentais vraiment pas bien. Et bien que je me sens apaisé, j'ai besoin de repos. J'adorerai passer une journée au Manoir des Kark ... mais ma mère préfère me voir chez mon oncle. On se voit Samedi.

Calliope,

Je suis désolée ne de pas t’avoir répondu plus tôt, mais je crois que… J’avais peur. Tu as toujours été là pour moi et, malgré nos disputes, je savais que je pouvais te rejoindre à tout moment. Mais désormais tu as quitté Poudlard et ce dernier est devenu une réelle forteresse. Tous les jours je tente de lutter pour garder la tête haute, pour montrer que rien ne peut abattre la dernière fille de Mervyn Kark. Je ne suis rien par rapport à Arutha ou toi, mais on me considère quand même comme une menace potentielle de par mon sang et mon ascendance. Il arrive pourtant des moments où je ressens juste le besoin de tout lâcher et de rester cachée sous mes draps. Mais je n’en fais rien, car je sais que cela serait leur montrer que je n’ai plus de forces. « Un Kark n’est jamais faible », c’est ce que papa m’a dit avant que je ne rejoigne King’s Cross. C’est en partie ce qui me permet de tenir. Cela et Harmonie. Heureusement qu’elle est là, je ne sais sincèrement pas ce que je ferais sans elle.

Je ne pensais pas te le dire un jour, mais je suis effrayée Callie. Complètement terrifiée. J’espère que tout s’arrangera bientôt. J’aimerais te revoir. Je… Je suis désolée de tout ce qu’il s’est passé cet été. C’est dans ces moments de peur et de solitude que je me rends compte à quel point je tiens à toi.
Embrasse Arutha pour moi et dis à papa que je me comporte comme il me l’a enseigné. Et ne t’avise surtout pas de fouiller dans ma chambre ! De toute manière, je me renseignerais auprès d’Iphigénie à mon retour.

Je t’aime grande sœur et tu me manques,
Clio

PS : Si tu vois Phil, tu pourras lui dire que je m’excuse pour ma dernière lettre ? J’étais dans un mauvais moment et je lui ai répondu sous le coup de la colère. Dis-lui aussi que je l’aime et que j’espère qu’on se reverra bientôt.