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❝ We fight and we live. That's what we do best. | Bruce ❞
 :: Londres :: Bâtiments officiels :: Sainte-Mangouste
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
Messages : 1334 Crédits : Avatar, signa : Moi | GIF : tumblr | Texte : Paul Eluard
Age du personnage : 30 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serpentard

Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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We fight and we live. That's what we do best. | Bruce
ce message a été posté Sam 31 Mai 2014 - 1:08

Mardi 05 avril 2022, Ste Mangouste, 17h00 passées.

Je soupirai tout en refermant la gazette du sorcier. Lakeshire était partout. En long, en large et en travers. Je commençais à faire une overdose de ce flot d'informations qui s'avérait parfois faux, parfois nuancé, parfois exagéré. Ça n'aidait pas à garder un œil critique sur la situation, bien au contraire... Ça n'aidait pas non plus mon humeur. Je n'étais à l'hôpital que depuis cinq jours mais j'avais l'impression d'y avoir passé un mois. Le temps semblait s'écouler quatre fois plus lentement que d'ordinaire. J'avais l'impression de ne pas avoir vu Zakary depuis une éternité alors qu'il était passé il y a « seulement » 3-4 jours.
Bon, pour être tout à fait honnête, le temps n'avait sûrement pas grand-chose à voir là-dedans...
Depuis Lakeshire, je ressentais davantage le besoin de le voir, de le sentir près de moi. Il... me manquait ? J'avais un peu de mal à y croire. Quatre jours, ce n'était rien... non ? C'était 96 heures, pas la mer à boire... Mais d'un autre côté, j'avais réellement très envie de le voir... Là, j'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir goûter à ses lèvres. Je me doutais que de manquer de le perdre là-bas avait quelque chose à y voir, mais était-ce tout ? Je n'étais pas sûr. J'avais l'impression de plus. Je sentais dans mon ventre que quelque chose me rendait fébrile, plus que d'ordinaire. Je savais que je l'aimais beaucoup. Je tenais énormément à lui et je n'aurais pas supporté qu'il lui arrive malheur. Maiiiiis... je sentais, là, quelque part, que je ne saisissais pas tout et ça avait le don de m'agacer comme pas possible.

Un bruit étouffé retentit dans la pièce et me sortit de mes pensées alors que je sursautais. Je penchai la tête et constatai que le journal venait de glisser de mon lit et avait atterri sur le sol. Je soupirai tout en passant une main dans mes cheveux, tentant d'occulter le flot de mes pensées. Plus je penserais à Zakary, plus j'aurais envie de le voir, plus je tournerais comme un lion en cage, plus je cogiterais, moins ça serait bon pour moi... ou n'importe qui. Alors j'allais devoir y aller mollo sur les pensées profondes et capricieuses... Finalement, peut-être que l'enfermement dans cette chambre sans possibilité de sortir me perturbait plus que je ne le pensais ? Oui, comme ta mauvaise foi et ta capacité à faire l'autruche, peuh.. Je m'empressai de boire une gorgée d'eau, mal à l'aise. J'occulte, j'occulte, j'occulte.

En tous les cas, heureusement que Kaprice me rendait régulièrement visite pour mes soins – nous avions pu aussi manger ensemble – et que Micah était passé également. Sans ça, je crois que j'aurais déjà jeté ma table de chevet par la fenêtre pour m'enfuir, mon sac sur le dos, en robe de chambre blanche d’hôpital, j'aurais escaladé les murs, le regard fou, pour enfin retrouver la terre ferme et la liberté de l'extérieur... Ce qui était assez risqué, j'en convenais. Actuellement, j'étais encore assez sain d'esprit pour envisager simplement la fuite par les escaliers, en short et tee-shirt, la moitié de ma jambe « emplâtrée » dans de l'onguent durci et les cheveux en pétard – parce qu'à quoi bon se coiffer ici, la seule personne à qui j'avais envie de faire du rentre-dedans n'était pas là.
Très sain aussi, dans le même genre – quoique moins dangereux.

Quelqu'un toqua et entra sans attendre, je sursautai – again – et relevai la tête : la médicomage Denbow. « Bonjour, Mr Wheeler. Alors, comment allez-vous aujourd'hui ? » « Je suppose que ça va, ça ne fait que tirer depuis ce matin. » Hier, pour je ne sais quelle raison, avait été la pire journée depuis mon arrivée. Ma jambe m'avait donné l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur pendant plus d'une heure avant que les cinq sortilèges d'apaisement ne commencent à faire effet. Ça m'avait refait le coup en début d'après-midi et de soirée – parce que sinon c'était pas drôle, parce que sinon je n'aurais pas su apprécier toute la saveur du feu de feudeymon... Denbow hocha la tête tout en regardant son carnet. « C'est un bon point. La blessure commence à bien se résorber. Bien ! Miss Teagan ne peut pas se déplacer cet après-midi, je m'occuperai de vos soins. » J'acquiesçai sans broncher et la laisser soulever le drap.

A l'aide de sa baguette, elle scia l'onguent durci sur toute la longueur puis l'enleva en le décollant de ma peau puis en le faisant délicatement glisser sous ma jambe. Elle fit disparaître ce reste d'un coup de baguette puis se dirigea vers l'armoire près de la porte pour prendre une nouvelle quantité d'onguent. Plus ou moins du genou à la cheville, la peau était à vif par endroits, ouverte à d'autres, à moitié mâchouillée/broyée/réduite en bouillie à d'autres encore. Les couleurs variaient du rose au rouge au blanc au violet au marron... au noir – quelques bouts de peau n'avait vraiment pas supporté la plaisanterie. Et moi, pendant ce temps-là, je serrai les dents. Fort. Parce que bordel de merde de putain de con, si j'avais ouvert la bouche, j'aurais lâché des flopées d'insultes bien plus vulgaires. Alors, lorsque quelqu'un toqua à la porte, voyant que je ne répondais pas, elle le fit à ma place : « Entrez. » De mon côté, j'inspirais fort et expirais de la même manière pour tenter de canaliser la douleur, ne réalisant pas que quelqu'un allait se joindre à la fête.
Bruce Blackburn
Bourrinours
Bruce Blackburn
Messages : 606 Crédits : Leto
Age du personnage : 44 ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Chasseur de Dragons
Faction : Ordre du Phenix
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Rapeltout
Patronus : Grizzly
Epouvantard : Sa famille morte. Désormais la "famille" est composée de Clark et Chris, Lois, François, Lisa.
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Re: We fight and we live. That's what we do best. | Bruce
ce message a été posté Sam 31 Mai 2014 - 15:47
Comme toutes les écoles du monde, l'institut POTTER était un vrai nid à ragots, à informations fraiches et autres rumeurs. Alors évidemment, même si Bruce n'y était que pour leur piquer une salle pour ses cours de remise à niveau, quelques jours après l'attaque à Lakeshire, l'institut tout entier bruissait de discussions sur le sujet telle une gigantesque ruche. Bruce restait discret, plutôt étonnant pour un homme de sa stature, mais il ne voulait pas vraiment s'étendre sur le sujet. La mission à Lakeshire avait été un gigantesque fiasco, ils avaient failli perdre des alliés, il y avait eu un bon paquet de morts et le village était définitivement rayé de la carte.

Pire encore, le seul point positif qu'ils auraient pu en tirer, la capture de Robin Salamander, devait rester un secret entre les quelques personnes qui avaient participé à la descendre, sur ordre de Wallas. Autant dire que ceux qui se trouvaient dans la confidence pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Alors quand on lui demandait, Bruce éludait, changeait de sujet et faisait comprendre qu'il ne voulait pas en rappeler. Moins on lui rappellerait ce massacre, mieux il se porterait, après tout.

Son seul cours de la journée était terminé, en début d'après-midi, pour une fois, mais après tout il se pliait aux emplois du temps de ses élèves, quitte à donner des cours particuliers, comme pour Noah par exemple, et il était repassé au Loft désert récupérer Ace pour l'emmener faire sa balade quotidienne. Il aurait pu le laisser dans le jardin, mais il était celui qui avait le plus de temps libre, et quand il n'était pas de garde pour Clara, il essayait de ne pas trop laisser le chien tout seul. Culpabilité d'être encore là alors que Clark, son autre maître, ne l'était plus? Sans doute. Ou peut-être qu'il se trouvait des excuses pour prendre l'air.

D'ailleurs, il avait des choses à faire dehors, et avant tout aller prendre des nouvelles de ses compagnons d'infortunes. Lui en avait été quitte pour une nuit à être couvert d'onguent et gavé de potions de toutes sorte, presque attaché à son lit pour ne pas faire bouger ses os cassés, mais maintenant il se portait comme un charme. Les autres étaient un peu plus mal en point, et Alden était toujours à Ste Mangouste. Le feudeymon était une saloperie et le soigner était long, et douloureux. Les cicatrices, à l'instar de la sienne, noire et encore douloureuse, étaient hideuses et à vie…

Dans un coin de son cœur, Bruce priait pour que les séquelles sur son petit protégé ne soient pas trop terribles. Il ne méritait pas ce genre de choses. Au guichet, il demanda la chambre de Wheeler, et dû palabrer pendant plusieurs longues minutes avec la sorcière préposée au guichet pour laisser entrer son chien. Finalement, après l'avoir convaincue que c'était le chien du malade et qu'il était indispensable à sa guérison, et avoir promis de lui mettre sa muselière dans les couloirs, il fut enfin autorisé à aller voir Alden avec Ace.

Arrivé à la bonne porte, il toqua doucement et attendit qu'une voix féminine l'autorise à entrer. Féminine? S'était-il planté de chambre? Il passa la tête dans l'entrebâillement et jeta un œil à l'intérieur, pour voir le bon patient, et un médicomage qui terminait de ranger des potions.

"Je peux le voir? Je repasserais sinon…"

"Non, non, entrez, j'avais terminé. Bonne fin de journée Mr Wheeler."

La sorcière ouvrit de grands yeux en voyant le chien mais Bruce se dépécha de refermer la porte sur lui et son monstre, à qui il enleva sa muselière.
"Et ben dis-donc gamin, c'est le parcours du combattant pour venir te voir, fallait prévenir j'aurais amené mes élèves, ça leur aurait fait de l'exercice."

Il fit un clin d'œil au jeune homme toujours dans son lit et se pencha sur lui pour poser un baiser sur son front. A côté de lui, Ace remuait furieusement la queue d'être libéré de sa muselière et léchait une main qui dépassait des draps. Avec un petit rire, Bruce tira la chaise près du lit et s'installa.

"Alors, comment ça va?"
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
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Re: We fight and we live. That's what we do best. | Bruce
ce message a été posté Mer 4 Juin 2014 - 10:26
Avant même que quelqu'un ait toqué à la porte de ma chambre une deuxième fois, la médicomage Denbow avait eu le temps d'appliquer une nouvelle couche d'onguent, de la cheville au genou. Et, comme à chaque fois depuis mon arrivée à Ste Mangouste, à l'aide d'un sort, ma jambe était légèrement surélevée pour laisser à la mixture le temps de sécher sans toucher quoique ce soit, à l'air libre. D'ici cinq bonnes minutes, le sort disparaîtrait de lui-même.

J'étais donc en train de serrer les dents et Denbow d'écrire dans son carnet lorsqu'elle autorisa la personne à entrer. Pour ma part, je ne réagis que lorsque j'entendis une voix bien connue : « Je peux le voir ? Je repasserais sinon… » Je relevai le visage et, malgré la douleur, un grand sourire apparut sur mes lèvres. Bruce. Denbow lui assura que nous avions fini. Elle me salua, j'en fis de même tout en la remerciant pour les soins. En tournant la tête, elle eut l'air surprise, je suivis donc son regard et le mien tomba sur une grosse touffe de poils, bien connue elle aussi. Il avait trouvé le moyen de faire entrer Ace à l'hôpital... C'était du Bruce tout craché, ça.

« Et ben dis-donc gamin, c'est le parcours du combattant pour venir te voir, fallait prévenir j'aurais amené mes élèves, ça leur aurait fait de l'exercice. » Je laissai échapper un rire. « Je reste encore quelques jours, au pire, si t'as besoin. », avant de tendre la main par-dessus le lit pour Ace. Je ne pouvais pas réellement bouger pour le caresser, alors cela suffirait en attendant. Brucie déposa un baiser sur mon front, tactile et chaleureux comme à son habitude, alors que mon autre main vint tapoter son bras. Il s'installa ensuite près du lit en tirant la chaise qui se trouvait non loin.

Ace cessa finalement ses papouilles et s'allongea aux pieds de Bruce, je retirai donc ma main. « Alors, comment ça va ? » Mes deux mains s'aplatirent dans un geste rapide de chaque côté de mes cuisses, sur la couette, alors que j'inspirais. « Bien mieux que jeudi soir, ça c'est sûr. » Du menton, j'indiquai ma jambe découverte, en train de sécher. « Ma jambe va mieux aussi – même si, à première vue, ça donne pas cette impression. » Je gloussai doucement. Non pas que je me rendais pas compte de la gravité de ma blessure – après tout, la magie noire n'était pas matière à plaisanter. Simplement, même si j'allais garder des séquelles à vie, j'étais en vie. Zak était en vie. Bruce aussi, tout comme les Phénix qui nous avaient accompagnés à Lakeshire. Rien que ça, ça permettait de dédramatiser un peu. Et je ne voulais pas me laisser abattre. Je me battrais autant qu'il le faudrait. « Ils m'ont dit que je pourrais sortir en fin de semaine, si tout va bien. Et plus vite sera le mieux. Je tourne en rond dans cette chambre. » Je fis mine d'être exaspéré mais un sourire en coin trahissait ma bonne humeur de l'avoir ici, avec moi.

« Et toi, ça va ? » Il m'avait l'air en forme mais certaines blessures auraient pu ne pas être visibles. « Ça a pas été trop... dur, après notre retour ? » Même si j'avais perdu connaissance, Zakary m'avait raconté une partie de ce qui s'était passé – il n'était pas censé l'avoir fait, alors je préférais resté flou et laisser Bruce me raconter les choses de son point de vue.
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Re: We fight and we live. That's what we do best. | Bruce
ce message a été posté Ven 3 Oct 2014 - 14:30
Bruce s'installa un peu plus confortablement sur sa chaise, et Ace finit par s'allonger sur ses pieds, les oreilles dressées vers la porte, au cas où. Il fut soulagé d'entendre que sa jambe allait mieux, même si le gallois savait pertinemment que la cicatrice ne disparaitrait jamais, et elle lui ferait un mal de chien pendant un moment encore. Mais au moins, s'il était en meilleure forme, c'était déjà un bon pas vers la guérison. Il le savait bien, les blessures de magie noire étaient vicieuses, et se nourrissaient des émotions de leur porteur. Ou peut-être pas, mais c'était l'impression que ça donnait. La cicatrice de son dos pulsait violemment quand il s'énervait, et le transperçait encore de douleur quand il était triste. Comme si elle se moquait. Des semaines après les enterrements de Lisa, de Clark et de Clint, il la sentait encore. Et parfois elle faisait mal même quand tout allait bien, et qu'il n'y touchait pas, peut-être un écho à celle de Zak, allez savoir.

"C'est bien, si ça va mieux, tu nous as fait sérieusement flipper, là-bas…"

Lakeshire. Le souvenir était encore frais, et douloureux. La chaleur des flammes sur ses joues, les brûlures, les plaies et les os brisés, et tout autour de lui, feu et destruction. Il avait encore échappé d'un cheveu à la faucheuse, comme à Assapor, quand il attendait de se noyer, assis sur un toit avec François, au milieu de la dévastation et sur une ile qui coulait doucement. Comme à Poudlard, quand il avait fait face à un Waltz déterminé à le faire souffrir. Et comme un millier d'autres fois dont il se rappelait ou non. Il esquivait la mort d'un cheveu, à chaque fois, et chaque fois la liste des victimes s'allongeait, et ses amis en faisaient partie. Il se souvenait comme en rêve s'être accroché à Al, en hurlant, et en suppliant la Mort, comme à chaque fois. "Pas aujourd'hui, pas eux, pas encore". A ses yeux, ce n'étaient encore que des enfants, grandis trop vite, et il se devait de les protéger, de les ramener sains et saufs.

"Allez, si t'es sage ils te laisseront peut-être sortir avant. Enfin évite d'être trop charmant, ils vont vouloir te garder sinon…"

Il regarda autour de lui d'un air suspicieux, au cas où un vil médicomage viendrait lui piquer son poussin. Le sourire du jeune homme lui mettait du baume au cœur. Il avait l'impression de passer ses journées à avoir peur, et un petit rayon de soleil comme celui-ci lui faisait du bien. Son sourire à lui aussi s'étendit et il se mit à gratter entre les oreilles d'Ace qui avait posé sa tête sur ses genoux.

"Moi ça va, il m'ont juste gardé la nuit pour me ressouder les deux trois os qui étaient cassés. Je suis passé à un doigt du poumon perforé, d'après la nana que j'ai vu. Et puis à part quelques bleus et brûlures j'étais bien. Bon après j'ai failli me faire arracher la tête par Loïs, vu qu'on est parti en catastrophe et je l'ai pas prévenue."

Evidemment, il savait que son amie pouvait obtenir rapidement des infos, grâce à l'ordre. Mais quand même, il se sentait un peu con, maintenant. Il se serait fait un sang d'encre si elle lui avait fait un coup pareil. Et puis il avait une petite nièce à poupouner. Une grimace traversa ses traits.

"Faut que je file doux maintenant, mais ouais ça va."

Il se tut un instant. Il fallait subir, et rester debout. Même après la destruction entière d'un village plein d'innocents.  
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Re: We fight and we live. That's what we do best. | Bruce
ce message a été posté Mer 15 Oct 2014 - 17:57
« Allez, si t'es sage ils te laisseront peut-être sortir avant. Enfin évite d'être trop charmant, ils vont vouloir te garder sinon… » Je ris et ça me fit du bien. Quand j'étais seul dans cette pièce trop blanche, je me remettais à cogiter et ça m'emmerdait franchement. Il n'y avait que quand j'avais de la visite que ça allait mieux. Et puis Bruce faisait partie des personnes importantes de ma vie. C'était grâce à lui que je pouvais à présent mener cette existence. Elle n'était pas parfaite, les regrets la parsemaient encore, trop nombreux, mais j'étais vivant, j'avais des raisons de me lever le matin, j'avais des gens que j'aimais – même s'ils étaient peu – et puis, pour parfaire le tout, cette vie m'avait permis de « trouver » Zak.

Non, vraiment, si le Blackburn ne m'avait pas ramené avec lui il y a bientôt trois ans de cela, tous ces bonheurs n'auraient pas été possibles.
J'éclatai de rire quand il regardait autour de lui avec méfiance. Puis, je fis mine de prendre l'air le plus sérieux du monde et affirmai : « Je tâcherai de me montrer désagréable de temps à autres, au cas où... »

Je fus soulagé d'apprendre que ses blessures – graves pour la plupart – avaient été soignées sans trop de soucis. Je hochai la tête pour accompagner ses paroles, attentifs. Puis je lui offris une moue contrite au passage sur Loïs. J'imaginais sans peine la peur qu'elle avait due ressentir. L'image du grand bonhomme qu'était Bruce, en train de se faire réprimander comme un gosse par cette femme, m'arracha malgré moi un sourire amusé. Dans un coin de ma tête, je me demandai aussi comment elle se portait. Je ne l'avais plus revue depuis l'année dernière, depuis le moment où nous avions finalisé les plans pour les alliances de son mariage avec le défunt frère de Bruce.

La grimace sur le visage de l'ancien gryffondor me sortit de mes pensées. Je tapotais son bras en signe de compassion après sa phrase.  J'espérais n'avoir jamais à subir les foudres de Loïs Lang, elle semblait être une femme au fort caractère. Avant de retirer ma main, je pressai son bras un instant tout en ajoutant « Je suis soulagé de le constater. » Puis je me redressai et mon regard se perdit un instant sur ma jambe, revoyant certaines scènes de là-bas. L'ambiance des lieux à présent dévastés envahit la pièce, figeant presque l'atmosphère entre nous.

A voix un plus basse, encore à moitié dans mes pensées, je repris : « Tu sais, j'en fais encore des cauchemars la nuit. » Je quittai ma jambe du regard et l'ancrai dans le sien, les traits douloureusement contractés. « Y a  eu tellement de morts cette fois aussi... Et j'ai beau me réveiller, ça reprend dès que je me rendors... » Un peu gêné, je passai une main machinalement dans mes cheveux et lâchai un petit rire nerveux. « Y a que quand il est l- » Je me figeai et pâlit, réalisant la bourde que j'avais failli commettre...
Que j'avais commise ?

Le regard fuyant, j'essayai de rattraper le coup : « Enfin, je... C'est... Non, je veux dire... » … assez minablement.
Ou « comment creuser davantage sa tombe », par Alden Wheeler.
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Re: We fight and we live. That's what we do best. | Bruce
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