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❝ [MISSION] Dio vi salvi Regina ❞
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Gael Fetherstonhaugh
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Gael Fetherstonhaugh
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[MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Jeu 6 Fév 2014 - 16:37
Pour se mettre en condition:

La Corse, île de beauté.
Gael avait toujours associé Corse et beau temps, mer d'un bleu azur, dans laquelle le ciel, épuré de ces taches nuageuses, se reflétait comme en un miroir d'argent, illuminant une côte magnifique, rocheuse et sauvage, belle et terrifiante, fière et forte. Il avait toujours imaginé un soleil brûlant, prompt à vous faire dorer la peau, à changer cette pâle peau d'habitant d'Albion en un formidable steak semelle, à vous générer des nuées de cloques sur cet épiderme peu habitué à la chaleur, aux rayons dardant de Phoebus, à la sécheresse méditerranéenne. Il imaginait un peuple vaillant, courageux, le pectoral tendu, un peu comme ces Espagnols ou Italiens qui parlaient avec les mains une langue chantante dans laquelle l'on entendait, en fond, crisser les grillons et autres bestioles de la garrigue.
Mais l'on était en hiver.
S'il n'avait pas été prévenu, par avance, de la dureté de cette saison sur l'île, il serait certainement arrivé en bermuda et t-shirt, pensant pour se baigner dans la mer. Fort heureusement, le Phénix qui lui avait indiqué son Portoloin avait eu la chance d'y passer des vacances en famille, et l'avait donc prévenu d'une erreur que lui-même et les siens avaient pue commettre. C'est donc un Gael bien emmitoufflé qui se vautra dans un champ à quelques pas de Corte. Il ne faisait que 1°C, après tout, ce qui n'était pas encore assez pour laisser s'échapper une petite buée de votre orifice buccal. Gael se releva, frotta un peu ses vêtements de ses mains gantées avant de faire une bonne centaine de mètres pour arriver à niveau d'un panneau rectangulaire blanc bardé de rouge sur lequel l'on pouvait lire : CORTE.
Corte...
Sur la carte, il ne devait faire que quelques pas pour arriver au Monte Cintu...
Corte...
Gael tapota la carte de sa baguette pour afficher sa position. Question géolocalisation, honnêtement, rien ne savait surpasser les cartes sorcières.
CORTE ? Sérieusement ?
La géographie de certains laissaient pantois. Certes, certes, il avait atterri au milieu de nulle part, dans un endroit buissonneux, dans un champs de biquettes à quelques centaines de mètres d'un ville. Mais bon Dieu... Corte, quoi !
Non seulement il était à près de 12 miles... 20 kilomètres - foutu de pays de bouffeurs de grenouilles au système métrique - du Monte Cinto, mais il n'avait aucun moyen de transport à proximité... Il n'allait tout de même pas arriver ici avec un balai ! Il l'aurait mis où, d'ailleurs ?
Ne répondons pas à cette question saugrenue.
A côté de lui, une route. Pas pavée, non, dans un genre de... de truc, là, bleu, dur enfin du... du machin, là, avec un non d'écossais - comme s'ils n'étaient pas déjà gonflants, aussi, ces bouffeurs de Haggis... du macadam, voilà ! Les quelques souvenirs qui lui restaient de sa jeunesse chez les moldus lui revenaient peu à peu. Alors ça, c'était la route et... rôh punaise les voitures, oui, ces petites machines sur quatre roues qui font du bruit et qui puent. Il pourrait en utiliser une pour y aller. Ou s'y faire amener. Ou quelque chose du genre. On lui avait donné de l'argent local - eur... un truc avec un nom qui le dépassait - peut-être qu'il pourrait se payer une voiture, avec, non ?
Il regarda à droite, puis à gauche.
Ah, non, foutus utilisateurs du système métrique !
Il regarda à gauche, puis à droite.
Notre véloce héros s'interrogea deux secondes sur le potentiel lien entre système métrique et le côté sur lequel on roulait. C'est en arrivant sur une impasse quand à l'Amérique du Nord qu'il décida de continuer son chemin, les secrets des moldus étant devenus pour lui un sacré mystère.
Remontant son sac à dos, il réajusta son cache-col et se mit à marcher en bordure de voie pour tenter d'atteindre les premières habitations. Au bout de dix minutes de marche, à se demander comment il aborderait les autochtones, il se souvint que - blâmons Wellington pour cela - les péquenots du coin parlaient français, ou italien, ou une langue pleine de lettres associées "ghj" ou "gli" ou quelqu'autre hérésie - que lui ne maîtrisait guère. Il s'arrêta un instant pour sortir sa baguette, ce qui fut peu aisé avec les gants qu'il portait, et remua légèrement le bâtonnet devant sa face en murmurant quelques paroles.
Un pétillement sur sa langue et un léger bourdonnement dans les oreilles lui firent sentir que le sort de traduction avait fonctionné.
Il ré-emmitoufla ses affaires et continua son bonhomme de chemin jusqu'à voir apparaître, deux minutes plus tard, une ville perchée sur un rocher. Enfin, un château perché sur la roche et une petite ville, typique, pittoresque, ce que l'on voulait, autour.

♣ ♣ ♣ ♣ ♣

C'avait été la poisse.
Déjà, le mutisme des gens l'avait étonné. Puis, grâce à son traducteur magique dans la culotte - enfin, sur lui, mais qu'importait - il avait fini par briser la glace. Visiblement, il avait toujours un accent anglais, peut-être était-ce inhérent au sortilège... Il avait fini par se faire promener aux quatre coins de la ville par les passants qu'il croisait - "où puis-je trouver une voiture" - avait manqué de se faire tirer dessus en tentant d'en ouvrir une dans la rue, puis, après moults explications, on avait fini par le renseigner sur un bus qui se rendait au monte Cinto, au centre ville.
Un bus...
Gael, qui ne sentait déjà plus ses jambes, s'alluma une cigarette en redescendant le promontoire rocheux. Il avait dû passer une heure à tourner pour savoir comment s'y rendre.
Finalement, il avait trouvé le "bus" - une grosse voiture avec plein de place - et avait réussi à prendre un billet.
Puis ç'avait été la route et il n'avait pu descendre en voyant le petit village dont on lui avait parlé. Déjà, il semblait être le seul à le voir - les quelques autres passagers, des touristes, s'extasiant du "paysage naturel" et autres "petites chèvres qui gambadent, regarde, elles sont trop chou !"
Ce n'était qu'un fois arrivé à la station au pied du Cinto que Gael rebroussa chemin pour finalement arrivée à l'orée du village mentionné par Wallas, au bout d'une demi-heure de marche éreintante pour un fumeur de son acabit.
Il en avait grillé 7 en chemin, comme pour se donner du courage.
Wallas croyait en lui.
Il devait cesser de s'entretenir dans ce cercle de commisération perpétuelle.
Il allait retrouver la belle dans son donjon, l'embrasser, l'emmener en Albion où il vivraient heureux avec beaucoup d'enfants.
Le village était peu animé. Seuls deux vieux hommes, assis sur un banc, le toisaient au loin. Notre intrépide et fabuleux héros décida d'aller à leur rencontre. Les quatre globes ocullaires le suivaient avec une acuité aquiline, ce qui intimida un peu notre jeune northumberlien.
Arrivé à leur hauteur, il les salua. Toujours être poli, les Corses étaient réputés pour être ombrageux.

"Bonjour messieurs."

Pas de réponse.

"Erm... il fait froid, non ?"

Pas de réponse. Et les "messieurs" semblaient peu se soucier du froid, vêtus de simples gilets de laine.

"Ahem... Je suis journaliste... les deux hommes semblèrent lui envoyer des couteaux du regard, mais leurs bouches restaient closes. Enfin, reporter, je m'intéresse à l'histoire Corse du monde sorcier... pour heu... Sorcière Hebdo, un magazine anglais..."

Leurs yeux parurent un rien plus gris.

"Oui, je... je suis anglais..." Il tenta un petit rire, plutôt anxieux, comme s'il venait de faire une plaisanterie anodine.

Les deux se regardèrent, puis celui de gauche - qui portait une épaisse barbe noire, tourna sa tête et désigna un gros bâtiment, un peu plus bas dans le village. Toujours aucun mot.

"Erm... merci..."

Il se dirigea d'un pas qu'il voulait assuré vers ce qui devait être la mairie, ou l'office principal de ce village. Il sentait les yeux des deux pépés lui brûler le dos et lui transpercer la poitrine. Charmant pays. Et on parlait de l'accueil corse ?
Il arriva devant la bâtisse.
Avec un peu de chance, tous ne seraient pas muets, ici...
Corvus O. Hunter
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Sam 29 Mar 2014 - 9:12
"Et vous d'vrez éviter d'les r'garder comme vous m'r'gardez, conseil d'mi! Même l'moldus..."

Arquant un sourcil mi-blasé mi- amusé, j'observais le sorcier plutôt pathétique qui m'avait servit de guide pour en arriver là, et ne prenait même pas la peine d'aller plus loin qu'un simple ricanement. Il ne valait pas la peine que je prenne le temps d'en perdre avec lui. Il avait été utile. Payé pour ça. Il pouvait garder ses petits conseils sans importance. Je savais fort bien que ces imbéciles dégénérés du Sud de la France étaient soi-disant pire que toute engeance. Etait-ce une raison pour aller jouer la serpillière? Je verrais déja en temps voulu.

Par contre ce qui était certain c'est que le temps de cet arrière pays était bien plus favorable que notre grise-mine anglaise perpétuelle. Venteux à vous en arracher des frissons sans véritable raison légitime et intime mais au moins la pluie et son air maussade n'était pas de mise ici. Et mine de rien cela changeait. Et rien que pour cela, j'adorais cette petite mission et Emerson. Imaginez si cette gueuse avait décider de partir s'exiler dans je ne sais quel trou boueux, puant et vraiment désagréable? Pour l'instant, le changement me plaisait. Un bon point pour elle et cette petite mission.

D'humeur agréable et joyeuse, je sifflotais distraitement un petit grivois en prenant le pas à mon compagnon fort peu gâté par la nature.. Sans être difforme, cet être était vraiment... Et bien, disons que s'il était un jour passé sous un troupeau de centaures, cela n'aurait pas changé grand chose. Il devait plus souvent avoir été prit pour cible de sortilèges qu'être celui en ayant lancé. Je me doutais que le sorcier n'était pas forcément ainsi avant que son..visage..et boitement devait résulter effectivement de quelques batailles, mais le résultat était le même non? immonde.

Vaguement de confiance, il était payé pour me guider depuis la France au plus proche du village recherché, tandis que personnellement j'usais de mon nom et du domaine de prédilection ancestral de ma chère famille pour légitimer ma présence sur ce bout de caillou venteux: Les artéfacts et autres matériaux qui leurs étaient nécessaires. Une excuse des plus plausible et qui aurait le mérite d'un fond de véracité. En plus d'expliquer ce fameux accent qui ne me quittait pas. Il y avait bien un sortilège de plus pour essayer de l'égaliser mais je n'en voyais guère l'utilité ici...

Quoi qu'il en soit, le sorcier et son discours ne m’intéressait pas. A qui croyait-il parler? Hum? Je savais de toute manière déja tout ce que je voulais savoir sur lui, quel intérêt? La suite était déja bien trop proche. Lui un outil du passé. Que je retrouverai plus tard suivant le déroulement de cette petite balade. Récupérer une donzelle, même siphonnée -par ce cher Emerson- n'était guère d'une immense difficulté pour Corvus Hunter, il me suffirait de lui faire un sourire parfait, quelques paroles bien placées... Pas besoin d'opter pour le reste des options sur lesquelles j'avais travaillé depuis l'obtention de l'ordre de cette cher Elena. Juste une brebis perdue et égarée qui ne demandait qu'à retrouver sa bergerie. Je la convaincrai d'une façon ou d'une autre. Et pourrai peut-être même ramener un peu d'alcool du pays?

Je quittais la sorte de mini machine apparentée au Magicobus que conduisait le sorcier pour enfin reposer pied sur la terre ferme. Il fallait avouer que même le conducteur de l'engin anglais aurait peut-être des cours à prendre de son homologue Corse.... La..sorte de cabine en ferraille ne pouvait certes emmener que 4 ou 5 personnes maximum, mais à la vue des étroitesses des chemins que nous avons emprunté pour arriver ici et surtout les angles à rendre fou un épouvantard qui laissaient régulièrement une roue ou deux pendre dans le vide.... Le sorcier balafré avait au moins cette compétence plutôt étrange. Même moi qui avait le cœur plutôt bien accroché et plus rit qu'autre chose pendant le trajet, j'étais bien heureux de retrouver un sol stable.

"M'sieur Hunter?"

"Humm.."

" Rap'llez vous s'que j'vous ai dit, ça m'arrangerait d'vous revoir."

"Moi et mon or effectivement. C'est un sentiment partagé, soyez-en assurés.." Ricanais-je avant de m'avancer sans un regard pour lui.

Une sorte de carte rudimentaire entre les mains, je rejoignais rapidement un petit chemin biscornu dont le Guide m'avait parlé en large et en travers avant de me diriger vers le fameux village.

Pittoresque. Fut ma première impression.

Pathétique et ennuyant. Mes deuxième.

Il va sans dire que l'heure suivante que je passais a essayer d'entamer la communication, piaillant comme le parfait chercheur d'artefact que j'étais sensé être et retenant les plus cyniques de mes piques me donna envie de leur jeter quelques Doloris bien placés.

Lorsqu'on m'indiqua enfin le semblant de bâtisse qui servait apparemment d'Auberge à la bourgade -plutôt grande malgré les flans de collines- j'en sautant presque de joie. Bien. Une bonne chose de faite.

Je réglais d'avance une somme correcte pour y passer un temps qui semblerait cohérent avec mon occupation officielle en ces lieux et investissais rapidement la chambre simple mais propre qu'on m'avait fournie.  Un peu trop vide à mon goût d'ailleurs.

Avant tout, y remédier.

Y laissant mes quelques rares effets, je décidais de profiter de cette fin de matinée pour parcourir un peu plus sereinement la ville, poser de rares questions sans intérêt et surtout mettre la main sur cette fameuse bouteille. Ce qui fut plus que satisfaisant alors que je repartais avec l'objet en question. Et une sorte de bracelet tissé local en cadeau. L'homme avait vaguement insisté d'un ton bourru pour que je le porte après quelques minutes de discussion et surtout avant de me vendre son alcool. Si cela me permettait d'obtenir ce que je souhaitais..En plus bien sûr de m'aider à avoir un pied de plus dans les lieux. Ce serait utile pour la suite. Toujours préparer une minimum le terrain.
Gael Fetherstonhaugh
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Mar 8 Avr 2014 - 15:57
On en dirait tant sur l'hospitalité corse.
Gael venait de manquer de se faire étriper par un employé de mairie pour n'avoir pas dit qu'il aimait sa sœur. Ou qu'elle lui plaisait. Ou le contraire. Ou l'inverse. Notre jeune anglais était tout chamboulé. Quel pays de merde, franchement. Déjà qu'ils bouffaient de la grenouille et de l'escargot arrosé à l'ail, si en plus on les rendait encore plus susceptibles et têtus que des italiens... Il ne manquait plus qu'ils se mettent à manger des fromages remplis de vers et ce serait le pompon.
Gael fulminait intérieurement.
Il avait, après l'employé protecteur de fratrie, pu parler avec un second, visiblement plus dédié au tourisme, mais la conversation, pourtant commencée simplement, avait vite tourné en rond dès que Gael avait commencé à poser des questions.

"Vous savez s'il y a des choses particulières notables, dans le coin ?"

"Il y a notre village." L'accent était encore plus coupant qu'une lame fraîchement aiguisée sur laquelle un cheveu se serait scindé en deux sur la simple pression de son poids.

"Mais... je veux dire... quelque chose de plus...?" Gael hésita. "Qui sorte un peu de l'ordinaire, comme un lieu historique où une grande bataille s'est passé ? Ou même une simple rixe de village qui serait devenue légendaire ?"

"Je ne sais rien de ce qu'il s'est passé."

Malgré plusieurs siècles, l'omerta restait la plus forte. Champions, vraiment.

"Pas d'histoires à ce propos ? Pourtant la Corse est riche de péripéties..." hésita Gael, se mordant légèrement la langue. Il sentait une goutelette de sueur se former à sa tempe.

"Peut-être. Je ne sais pas. Je n'y étais pas."

MAIS EVIDEMMENT GROS...
Gael soupira. Si on lui avait dit un jour que ce à quoi il se préparait était encore plus exagéré que les anecdotes qu'on lui avait rapportées, il ne l'aurait pas cru. Il tenta d'aborder un autre sujet, essayant de la jouer finaude en utilisant le peu d'informations qu'il avait. En l'occurrence, des chèvres, pour lequel le village était connu.

"J'ai beaucoup entendu parler des chèvres de votre village..." commença-t-il, tâtonnant.

"Les gens parlent beaucoup, oui," trancha l'homme aux épais sourcils et au regard encore plus sombre que le dernier trou noir de la galaxie.

"Heu... oui... vous connaîtriez un éleveur ? Je voudrais poser des questions sur les fromages. Vous voyez, je fais un reportage pour Sorcière He..."

"Je ne connais personne de ce genre."

Gael faillit mordre l'homme en face lui si la prestance de ce dernier ne l'en dissuadait aisément. Un mot de travers et ç'aurait été la baguette en travers de l'œil. Gael décida de prendre congé du personnel municipal, qui semblait aussi occupé qu'un escargot par jour de grand soleil.

"Bon... merci de votre aide..." Il se tourna pour se diriger vers la porte quand la voix puissante du corse retentit, plus forte encore qu'un chant polyphonique chanté une nuit de pleine lune par temps clair, l'appelant de nouveau.

"Monsieur. Vous oubliez votre cadeau de bienvenue," coupa-t-il de sa langue aussi acérée que la katana d'Oda Nobunaga à la bataille d'Okehazama. "Pour marquer l'hospitalité corse." Il tendit à Gael un petit bracelet.

De la peau de zob retournée ? s'interrogea Gael en attrapant le cordon sec du bout des doigts et le plaçant devant ses yeux. Il faillit le glisser dans sa poche, pour l'y oublier à jamais quand l'homme trouva les mots pour le convaincre. Ou plutôt le ton adéquat.

"Monsieur. Vous insulteriez le village en refusant de le porter. Ce serait cracher sur notre peuple."

Effectivement, l'accent aux recoins de sa phrase semblait envoyer autant de pics aiguisés sur Gael. Notre valeureux héros britannique bafouilla une excuse digne d'un enfant de dix ans avant de mettre le bout de tissu sur son poignet gauche. Ce dernier était visiblement enchanté, car il se lia de lui-même. Voilà déjà quelque chose qu'il pourrait tenter d'utiliser pour retrouve la Saint-Germain, qui sait ? En aiguillant bien les questions...
Remerciant l'homme d'un bref mouvement de tête, Gael sortit presque au pas de course pour éviter de se faire tordre le cou comme un vulgaire lapin. Effrayants, ces gens. Déjà que les Français n'étaient pas fameux, les Corses étaient encore plus dangereux.
Gael descendit le long d'une rue perpendiculaire à l'allée qu'il avait prise plus tôt, se sentant en chance pour tomber sur un peu plus d'animation.
Au tournant, il tomba sur un homme, seul, bouteille à la main.

Vas-y mon Gael, les poivrots, ça parle toujours. Fierté ou non.

Fetherstonhaugh se rapprocha de lui dans son dos et l'appela pour attirer son attention.

"Excusez-moi, vous répondriez à une interview pour Sorcière Hebdo ?"
Corvus O. Hunter
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Mar 13 Mai 2014 - 15:23
Je sentais déja l'alcool couler le long de ma gorge. Me brûler avec délice. Bien sûr, il était presque dommage de déguster un crû du terroir de cet acabit au goulot mais je ferai avec. Il fallait savoir sacrifier ses bonnes manières parfois malheureusement. Au pire, si cette mission s’éternisait, je devrais bien réussir à dégoter au moins un verre quelque part...Peut-être même dans un bar ou restaurant du coin. Il ne manquerait à personne et moi..

Je fut brusquement interrompu dans mes réflexions par une sorte de tornade humaine, bruyante et fort mal venue. Je n'avais d'ailleurs absolument pas prêté l'oreille aux baragouinages de l'hurluberlu dans mon dos -la rue avait beau être presque vide, il pouvait s'adresser au couple de vieux croulants de l'autre côté, non?-. Et bien non.

" Je ne sais pas pour qui tu m'as prit, le journaleux, mais pas pour le bon en tou.."

Les lèvres étirées en un sourire mi-agacé mi-amusé, je me retournais sur l'homme avec l'intention claire et nette de m'en débarrasser.

Avant que deux choses ne se bousculent dans mon esprit. Ou plutôt trois même.

De un, même si me farcir la présence d'un indésirable en cet instant m'exaspérait, un journaliste du coin serait clairement la meilleure solution pour me faire avancer à grand pas dans cette histoire. La providence.

Mais en même temps, le nom qu'il venait de citer venait de me faire l'effet d'une partie de jambes en l'air mal finie. Mais peut-être avais-je mal comprit? Qu'est-ce que la Gazette venait foutre ici par les caleçons de Merlin?

Et enfin.. On me retournant sur lui, j'en fronçait vaguement les sourcils.

" On ne se serait pas déja croisé quelque part?"
 Rajoutais-je rapidement d'un ton plus badin en essayant de le remettre.

Vu la tête d'ahuri qui lui donnait l'air d'un poiscaille qu'on venait de sortir de l'eau, à ouvrir et refermer la machoire, l'autre en avait l'air au même point que moi. En moins classe évidemment.

Et j'étais encore en train d'essayer de lui faire correspondre ce qu'il fallait -surement un anglais, il me semblait avoir attrapé un accent- lorsque sa posture changea brusquement. Plus raide. Mais du genre paniqué. A sortir sa baguette. Et à me remettre enfin un nom sur ce merdeux! Enfin un nom...

"Bordel de m.."

Baguette pas à la main. Réflexe. Ma pauvre bouteille.

Qui percuta le Sorcier avec virulence, en plein dans l'épaule. Pas tout à fait ce que je voulais essayer de faire mais au moins, je venais d'éviter de me prendre un mauvais sort dans la tête et...

Alors que l'autre venait de lâcher un grognement douloureux, un coup dans l'épaule me fit reculer d'un pas et serrer les dents à mon tour. Merde, je n'avais pas dévié assez le sortilège?

Heureusement, ce n'était pas celle de ma main directrice mais quand même. Avec un Phénix en face, perdu au fin fond d'un patelin de consanguins, j'avais intérêt à maitriser le prochain sort. Et me tirer d'ici vite fait. Trouver un brigadier ou assimilé, un fonctionnaire même, un élu, n'importe quoi pour le expliquer à quel points c'était la merde. La Corse avait beau être un coin à part un peu dégénéré, ils étaient bien pro-Mangemorts. Si je m''en sortait, l'autre était clairement dans la merde. J'en aurais presque sourit.

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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Mar 13 Mai 2014 - 15:23
Le membre 'Corvus O. Hunter' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' :
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Mer 14 Mai 2014 - 14:39
A peine Gael avait-il prononcé sa phrase qu'il se mit à la regretter. Il avait dû interroger un ivrogne. Le genre de bonhomme qui s'envoie de grandes lampées de vinasse en plein milieu de la rue. Qui sait, il allait peut-être chanter, après ? Se vautrer en titubant après avoir épuisé son catalogue de chansons paillardes sur le curé du Mont Cinto, "monté comme un taureau" ? Tant qu'il ne vomissait pas dessus... Certes, proie facile comme il se l'était imaginé mais... il avait toujours détesté qu'un autre soit ivre quand lui ne l'était pas. Fierté nordique oblige.
Certes, le soiffard était plutôt bien habillé et, vu de dos, on aurait pu penser à ces vieux alcooliques, ex-avocats, ex-médecins, ex-gigolos, qui, une fois le tohu-bohu de leur vie envolé s'enfoncent dans une retraite molle et silencieuse, morne et désespérante. D'où l'escalade, obligée, dans l'alcool, les drogues et la lecture de "Sorcière Porno" en cachette de leur dulcinée, tout aussi défraîchie qu'eux, dans l'espoir de faire de nouveau vibrer un popol trop engourdi pour se mettre au garde-à-vous.
Gael soupira, c'était pathétique.

" Je ne sais pas pour qui tu m'as pris, le journaleux, mais pas pour le bon en tou.."

Et cette mélasse dans la voix... Si seulement Fetherstonhaugh avait bossé à la Gazette, il aurait pu faire un reportage sur les pays en développement. Petit "a", la France, en Corse. Gael allait dire au poivrot d'aller cuver autre part lorsque ce dernier lui fit face, exhibant son visage au passage.
Gael eut un pas de recul. Il ne reconnut pas tout de suite le personnage qui les avait accompagné à Assapor et avec qui ils - les bons gentils petits Phénix youpi - avaient dû pactiser. Néanmoins, son être semblait s'en souvenir plus vite que son esprit et ce fut par réflexe qu'il entama ce geste de recul.

" On ne se serait pas déjà croisé quelque part?"

Gael tiqua. si lui aussi se le rappelait, il y avait des chances...
Ce n'était certainement pas au pot de départ de Mme Robertson, au Ministère. Déjà parce que Gael n'y était pas allé. Ce n'était pas au marché - ne ressemblait-il pas à ce vendeur de viande ? - car Gael avait ses habitudes et connaissait ses commerçants. Ce n'était pas chez lui, il n'avait jamais été ivre au point d'inviter un inconnu - homme de surcroît - à entrer dans sa maisonnée.
Où donc ?
Pas chez les Phénix, il ne connaissait pas de personne transpirant autant la suffisance dans leur comportement. Donc ailleurs. Gael frissonna. trent Park ? Non, tout le monde avait réduit en bouillie. En partie par sa faute.
As...
Assapor ?
Et ce fut Assapor, maison et jardins, qui se rappela à lui.
Gael écarquilla les yeux, reconnaissant vaguement le type odieux qui les avait accompagné. A présent seul - Dieu merci ! - débarrassé de la femme en rose fuchsia et de la jeune dépressive. Un putain de mangemort.
Ou plutôt, un fucking mangemort. Qui puait la vinasse. Ou le bon vin. Gael n'avait jamais aimé cette boisson de mangeurs de grenouilles. Notre intrépide héros eut tout juste le temps de tirer sa baguette de son pantalon - oui, chère lectrice pudique, oui cher lecteur vertueux, de ses culottes, vous eûtes bien lu - que l'autre énergumène commençait à réagir, certainement imbibé comme une éponge de mer par marée haute.
Une fois n'était pas coutume, Gael avait l'avantage dans un face-à-face.
Son coeur se mit à battre la chamade au moment où il fit virevolter son poignet.

Le sort:

"Bordel de m.."

Manque de chance, un objet oblong vint lui heurter le bras au moment où le sort jaillit. Le jeune mangemort sembla être bousculé par les petites lames qui auraient du le trancher en carpaccio aux olives.

"Nom de..."

Mais Gael s'arrêta pour pousser un cri de surprise et de douleur, alors qu'il sentit un coup féroce lui trancher à son tour l'épaule. Il tituba sous le choc, fixant, hagard, le mangemort en face de lui. Il jeta un coup d'oeil vif à son épaule, puis à Corvus, puis de nouveau à son épaule, puis de nouveau à Corvus. Le salopiaud n'avait même pas sorti sa baguette.
La rue semblait déserte, il n'avait pas pu être attaqué par qui que ce fût. Non, ce fumier de mangemort alcoolique anonyme avait trouvé le moyen de lui réverbérer son sortilège dans les dents. L'enflure. Pourris jusqu'au bout des ongles. Et le fair-play, alors ?
Gael serra les dents en levant de nouveau sa baguette, menaçant.
Il n'imaginait pas, en cet instant, que le contrecoup eut pu venir d'une autre cause, un rien plus locale.

"Don't fucking move," siffla-t-il entre ses dents, un peu à bout de souffle. "Qu'est-ce que tu fous là..." Il hésita. "Carpius ?"

Excusons notre jeune camarade, sa mémoire pouvait lui faire défaut...
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Mer 14 Mai 2014 - 14:39
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Ven 16 Mai 2014 - 9:41
Mâchoire serrée, main toujours fermement refermée sur ma bouteille, je ne quittais pas cette petite merde des yeux. Une bouteille pleine contre une baguette, ça me faisait une belle jambe tiens. Je n'étais pas assez sot pour croire pouvoir attraper ma baguette assez rapidement pour me débarrasser de lui avant qu'il n'en fasse de même.

Je jetais un bref regard au duo de vieux plus loin. Apparemment pas moyen d'avoir du soutient de ce côté.

Mais si l'autre ne m'avais pas encore étripé, c'est qu'il devait avoir une bonne raison. Peut-être était-il buticulaphobe? Syphonné oui mais..je jetais un regard dubitatif à ma bouteille. Puis de nouveau à lui. A sa baguette. Avant de retrousser mes lèvres en un fin rictus alors qu'il écorchait mon nom. Je me souvenais enfin d'où il me revenait. Ancien ministère, puis Assapor. Surtout Assapor.

"Tiens..comme quoi les pires chien-dents résistent vraiment à tout. Dire que je te pensais noyé en train de moisir entre les gencives de quelques bestioles pathétiques..."

Je ricanais malgré la baguette à quelques centimètres. Bon, il avait vraiment l'air d'attendre sa putain de réponse.

"On ne t'as jamais apprit la politesse dans ta décadente éducation? Quoi qu'il en soit, je suis ici pour affaires, et pour le soleil. Pas assez à mon goût par chez nous..."

Quelques secondes passèrent alors que nous nous regardions en chien de faïence. Ma baguette dans la poche de mon pantalon semblait palpiter et je devais me faire violence pour ne pas y plaquer la main et l'en retirer avec vigueur.

"Tu sais où tu es au moins? Tu te souviens de ce que tu es ? Tu penses vraiment faire long-feu ici?" Rajoutais-je d'un air aussi suffisant que possible avec un ton presque professoral.

C'était couru d'avance. Non mais franchement! Les péquenots du coin avaient être des péquenots, ils étaient mangemorts! Pas Phénix... Ce serait le comble par les putains de Merlin!

"Alors au lieu d'essayer de te la jouer, si tu essayais de faire fonctionner les rares neurones en ta possessions et te tirais rapidement la queue entre les pattes? C'est ton jour de chance et ma bouteille est toujours pleine, je vais être bon prince..."

J'avais confiance. Comment cet abruti pourrait faire autrement? Je n'étais pas n'importe qui, j'étais Corvus Hunter, Avocat éminent, émissaire efficace, à la prestance indéniable. Ne voyais-je pas son regard vaciller? Sa lèvre trembler?

Mais ça c'était sans compter ce fichu pays. Alors que je sentais que mon discours faisait doxy, deux épais gaillards venaient justement à notre hauteur, sourcils vaguement froncés, regards fixés sur nous avec guère d'empathie - en même temps, nous étions deux touristes prêts à en découdre, je pouvais les comprendre- leur propre main prêtes à user de leurs bouts de bois local.

Je reniflais avec arrogance, leur jetant une œillade assurée alors qu'ils étaient encore à quelques mètres.

"Bon ben finalement, le temps de la pitié est écoulé, pas de chance corniaud."  

Souriais-je de toutes mes dents, plus que certain de la suite des événements.
J'étais plutôt satisfait, la situation venait de tourner clairement en mon avantage, et en plus de revenir évidemment victorieux de cette petite mission, je pourrais m' enorgueillir d'avoir participer à l'éviction de ce traître de..Freezerquelquechose. Ou plutot Fezermachin..Bref, quoi qu'il en soit, toujours ça de gagné. Bon bien sûr il pouvait essayer de filer en douce à la barbare phénix alors qu'il lui restait une poignée de secondes avant de finir écrouer mais serait-il assez réactif? Sot? Amusant..? Il n'avait guère d'autres choix pour espérer rester en vie -si l'on pouvait nommer cela un choix.

Il fallait juste réussir à éviter l'inévitable sortilège qu'il allait forcément lancer pour tenter de fuir. Réussir à esquiver et récupérer rapidement ma baguette. Ma main s'en approchait déja doucement alors que j'espérais son attention trop éparpillée par la situation.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Sam 17 Mai 2014 - 14:32
Gael n'avait rien d'un héros ni même d'une tête brûlée. Il l'avait été pour les Ombres, il avait eu l'intelligence - la seule qu'il aie jamais eue ! - de changer. Il savait les limites de ses compétences face à un mangemort. Si l'on ajoutait son stress habituel et ses doutes récurrents, l'on avait un homme avec de fortes chance de perdre. Et cela était hors de question pour Gael. Il fallait qu'il mène la mission à bien, qu'il retrouve la princesse dans ce satané village de ploucs et de culs-terreux aussi bavards qu'un mur de briques coulé sous du béton. Et en ramenant la Saint-Germain, il se laverait d'une sale réputation. Peut-être.
Il tenait toujours cet avocat bavard en joue avec sa baguette. Ce qui étonnait notre valeureux héros, plus que sa fougue - il avait fait preuve de son emportement peu éclairé à Trent Park - était surtout le fait qu'à l'instant présent, il ne cillait pas. D'un autre côté, il ne pouvait pas échouer. Mourir ici ou rentrer bredouille auraient eu les mêmes conséquences. Son regard aurait pu envoyer du plomb fondu à Corvus si ses yeux avaient été métalliques. Malheureusement pour Gael, ses globes oculaires étaient parfaitement normaux.
Et l'autre s'amusait à papoter et raconter sa vie... bon sang, qu'est-ce qu'il devait s'aimer, celui-là. Le genre à se tripoter devant son miroir.
Gael serrait ses doigts sur sa baguette, sentant ses articulations blanchir sous la pression. Un bon diffindo dans les dents et l'on ne parlerait plus de Carpius l'avocat narcissique. Gael commença à peine à tendre son poignet pour effectuer un mouvement de baguette qu'il aperçut les deux grands types bruns, type mafioso repenti au fusil à canon scié, qui avançaient vers eux, l'air patibulaire.

Mal barré.
Et l'autre énergumène qui la ramenait : "T'es pas dans ton élément, tralalilalère !"
Sérieusement ? Diffindo ? Allez, un fois ?
Gael sentit une goutelette se former sur sa tempe, alors qu'il tâchait de garder son regard fixé sur le Mangemort. Certes, il était Phénix. Mais son adversaire pouvait-il le prouver ? Gael avait une carte dans sa manche que Corvus ne pouvait connaître. Sa terrible marque des Ténèbres. Certes, elle était un tantinet entaillée, à présent, mais le tatouage pouvait resurgir aisément, comme il l'avait fait l'année précédente, lors  d'un sombre voyage en Amérique du Sud... Peu utile, peu intéressant, douloureux et conflictuel, mais cela pouvait lui permettre de se sortir de l'embarras. Alors, Fetherstonhaugh, pile ou face ?
Il pouvait se permettre le bluff.
Il le pouvait.
Gael sentit sa confiance revenir. Rien n'était décidé, et malgré l'ai hautain et sûr de lui qu'arborait le petit bourgeois en face de lui, il pouvait toujours tirer la situation à son avantage. D'abord, dézinguer le péquenot. Puis se tailler, retrouver Laura. L'emmener avec lui. L'épouser... heu, non, la laisser chez les Phénix. Rentrer chez soi.
Cup of tea.
Scones.
Cela semblait être un excellent plan.
Vraiment exc... attendez un instant, il avait dit quoi, tout à l'heure, le bouffon alcoolique ? Qu'il était ici pour affaires, non ?
Gael fronça un sourcil alors qu'il sentit presque les gorilles corses le démembrer d'un coup de fromage qui pue. Corvus devait être là pour Laura.
Quand bien même, on ne pouvait pas prendre de risque. Ses doigts se crispèrent et une petite goutte de sueur tomba de son étreinte.

Les dés:

D'un coup, le sort qu'il ressassait depuis quelques minutes jaillit du bout de sa baguette et vint frapper Corvus, fait du hasard, de nouveau à son épaule blessée. Gael sourit méchamment en voyant le sort s'écraser, comme au ralentit.
La douleur revenant en lui, le propulsant à l'arrière, et le faisant retomber sur son séant lui effaça cette marque de son visage. Comment...? Les deux gorilles étaient proches, à deux mètres d'eux. Ils ne semblaient pas immédiatement violents, mais leur comportement laissait entendre qu'ils ne tolèreraient pas leurs frasques plus longtemps.
Gael pouvait voir les quatre sourcils noirs se froncer ensemble.
Notre héros toussota, ayant avalé de la poussière durant sa propulsion arrière. Il tenait encore sa baguette, son bras gauche était douloureux, si douloureux qu'il semblait ankylosé, le sang coulait un rien trop rapidement pour Gael. Symétriquement, son ennemi direct avait les même dégâts.
Symétriquement, certes, mais surprenant...
Sans réfléchir, Gael relança un sort d'un moulinet, envoyant une boule lumineuse en face de lui.
Inutile.
Inutile.
Inutile, mais les gorilles semblaient un peu surpris. Il n'en fallut pas plus à Gael pour se relever, titubant et filer rapidement, claudiquant, derrière la maison la plus proche. Les bicoques s'enchevêtraient les unes aux autres, et il lui fut facile de se faufiler en perdant ses poursuivants, du moins l'espérait-il...
Gael serrait les dents, sentant un liquide chaud couler le long de son bras gauche. Des gouttes de sang tombaient du bout de ses doigts. Ses pieds raclaient par terre, faisant voler un peu de poussière dans cette Corse glacée.
Gael dépassa une maison et arriva à la sortie du village, dos à la montagne. Un seul petit chemin y montait.
Il eut tout juste le temps de se retourner pour apprécier son évasion que le visage de Corvus lui creva presque les yeux.
Le petit batârd.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Sam 17 Mai 2014 - 14:32
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Jeu 22 Mai 2014 - 15:52
Je pouvais presque voir la goutte de sueur ramper le long de sa tempe, son regard vaciller sous la terreur. Et oui petite sous-merde, ton sort était presque réglé. Tu étais foutu, Teljesen halott ... Mon sourire s'grandissait doucement, surement, et je résistais très difficilement à l'envie de fanfaronner davantage. Il restait dangereux comme tous ces corniauds à deux doigts de la fin de leur misérable existence illusoire.

Ses lèvres bougèrent. Le sort fusa. Je me plaquais instinctivement contre le mur le plus proche, ma main se jetant sur ma baguette, enfin, mais ce ne fut pas assez. Le tissu se déchira sous la gerbe colorée. Ma peau juste en dessous aussi. Un putain de diffindo à la con. J'hésitais presque entre ricaner du pathétisme du sort et l'insulter de son geste. Un vague gémissement de douleur outrepassa mes lèvres comme toute réponse. Mais pas le temps de s'en émouvoir.

Récupérant enfin ma propre arme non sans une grimace je m’apprêtais à lui balancer le premier sort offensif venu -et pas un bête diffindo à la con- lorsque je le remarquais blessé à son tour. Avais je tapé si fort avec la bouteille? Ou loupé un sortilège d'un des nouveaux arrivants? La deuxième option était bien plus vraisemblable même si vu l'épaule touchée, complètement incohérente. Mais il n'était pas temps de se poser ce genre de questions existentielle. La main fermement fermée sur le bois de ma baguette je prononçais rapidement un sort de protection alors que je le voyais bouger à nouveau le poignet. Mais si mon sort fut efficace....ce n'était que théoriquement. Un lumos? Ce mec était vraiment pas net...

Plissant les yeux afin d'essayer d'y voir, je ne put que constater ce dont je me doutais déja, ce merdeux se tirait.

"Ce sorcier est un traître Phénix, de la pire engeance qui soit, il serait des plus déplorable qu'il disparaisse dans la nature!"

Braillais-je avec autorité et assurance aux deux autochtones, m'attendant à les voir faire fuser quelques sorts de leurs crus en se jetant à sa poursuite. Un putain de Phénix merde!

"Pas not' problème." articula sèchement l'un des deux, sans faire le moindre pas. ""Les 'trangers gardent leurs merd' 'vec eux" rajouta t-il en m'observant de haut en bas, tandis que l'autre venait de cracher sa chique à quelques centimètres de mon pied.

"Ah oui...?" sussurais-je, le regard sombre..

Bon.. L'heure n'était pas à la parlotte à mon grand damne, et plus je perdais de temps avec ces âmes à Détraqueurs, plus l'autre empaffé disparaissait. Je ne pouvais le laisser faire. Sa présence ici était bien trop étrange pour être une coïncidence. Et puis ce mec m'horripilait. Sans parler de la tête que ferait la Kark si je ne faisais rien pour en débarrasser le monde. Sans oublier que je le sentais gros comme un Magyar qu'il allait me retomber dans les pattes plus tard sinon.

Lâchant une brève insulte en hongrois aux deux consanguins qui m'observaient sans rien dire de leur air bovins, je pointais ma baguette sur mon épaule, lançant un rapide Contra Dolorem afin d'apaiser au moins la zone qui m'élançait. Ce n'était pas grave, un simple diffindo. Il me faudrait passer au tailleur faire réparer ma belle chemise par contre...

J'avais vu par où il était parti, restait à lui remettre la main dessus. Il n'était pas difficile d'imaginer que le gueux irait essayer de se planquer en-dehors du village, sauf s'il avait un complice dans le coin?

Lèvres pincées, front plissé par la concentration, je parcourais rapidement quelques ruelles en priant Merlin que cet imbécile soit aussi limité que prévu lorsque j'aperçu enfin sa silhouette disparaissant au coin d'une rue. Un fin sourire remontant mes lèvres, je lui remboîtait plus rapidement le pas, remerciant intérieurement mes habituels footing matinaux.

L'instant d'après, alors que la périphérie du village apparaissait, je le pointais de la baguette, espérant ne pas louper mon coup... Mais Merlin avais dû m'entendre quelque part, puisque cet imbécile choisit pile ce moment là pour se retourner. Juste de quoi apercevoir mon magnifique sourire vainqueur et mon Rete lui tomber dessus.

Le plaquer au sol.

Et faire disparaître mes fanfaronnades un clin d'oeil plus tard, alors que je me sentais à mon tour écrasé contre le sol inconfortable de ce pays minable..

"Que..."

Avait-il jeté un sort de ..euh..renvoi copié?

"Par les putains de Merlin, c'est quoi ce bordel?"

Râlais-je sous mon propre filet enchanté, avant de parvenir à orienter correctement ma baguette sur les mailles et le faire disparaître d'un finite.

Pour me retrouver à nouveau face à l'autre imbécile qui semblait s'en être dépêtré aussi. Hors de question de lui rebalancer quoi que ce soit tant que je ne savais pas s'il pouvait me recommencer. J'appréciais être mon propre cobaye mais pas pour n'importe quoi...

"Alors écoutes-moi bien, on va recommencer cette sublime et passionnée rencontre,  Fezerstone.  Et tu vas commencer par m'expliquer ce que tu fiches là, quelle malédiction pathétique tu utilises, sinon je t'assure que je vais m'amuser à en trouver les limites moi-même..."

Annonçais-je d'un air aussi amusé que mauvais, le menton relevé et le regard bien droit.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Jeu 5 Juin 2014 - 16:37
Quelle peigne-cul, vraiment ! Gael avait cru semer Corpus Christi au détour d'une ferme, mais manque de chance, mauvais karma ou simplement flair sans précédent du mangemort, ce dernier l'avait coursé jusqu'au bout alors qu'il s'apprêtait à gravir à flanc de montagne, sa seule issue possible loin du mangemort ivrogne anglais et des gorilles autochtones étant hélas le petit sentier pierreux qui s'offrait à lui.
La fuite vers le haut de la montagne, quelle idée épatante !
S'il avait été du pays, ou plutôt de la métropole française, Gael aurait pu se rappeler un vilain siège, à Alésia, qui accorda la victoire aux Romains, les Gaulois s'étant empressés de se réfugier en haut d'une bute. Gael allait répéter, évidemment la même erreur. Comme quoi, à ignorer le passé, l'on était forcé de le répéter.
Las, ses considérations métaphysiques furent interrompues par un vilain Rete en pleine poitrine, le faisant passer cul-par-dessus-tête avant de le plaquer au sol, douloureusement, une vilaine pierre n'ayant pas bougé pour éviter son corps et s'étant ainsi logée entre ses omoplates. Gael poussa un petit grognement suraigu plus ridicule que véritablement plaintif, la faute à des vilains réflexes. Gael eut à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait qu'il entendit un bruit de sac mou chutant à son tour. Notre intrépide héros fit alors preuve de promptitude pour se dépêtrer du filet que lui avait envoyé le malotru et allait tirer sa baguette de son pantalon lorsque Corvus se releva. Trop tard. Le temps qu'il la saisisse, il se prendrait un vilain sort entre les yeux.

C'était tout de même étonnant. Gael ne pouvait voir personne derrière le mangemort, et il se doutait que personne ne se trouvait derrière lui. Comment donc Corvus s'était-il retrovué enchaîné par un sort exactement similaire au sien ? Gael fronça les sourcils, dévisageant toujours Cornélius. Lui-même s'était fait gentiment tranchouiller la couenne plus tôt, non ?
Quelque chose clochait. C'était clair. La montagne présente avait des capacités magiques hors du commun. Pourquoi sinon Laura s'y serait-elle réfugiée ? Chez des péquenots pareils, en plus, pas capables de formuler une phrase sans y mettre une menace et infoutu de répondre correctement à des questions simples. Foutue montagne.
Donc à proximité de cette grande caillasse élevée dans le ciel, pas de sorts possibles. Sinon, retour de flamme.

Oh, wait... Gael se souvint du regard de l'homme à l'hôtel de ville. Puis des deux gorilles qui les avaient abordés. C'était évident. Plus encore que la montagne. Les Corses ici présents étaient une société secrète - idéal pour se cacher, n'est-ce pas Saint Germain ? - et épiaient leurs faits et gestes... pour leur rendre leur pareil et les pousser à s'en aller ! Clever boys... Bon, cela n'enlevait pas l'influence très singulière de la montagne. Pourquoi s'installer ici, hein ? Mauvais karma, comme on le disait plus haut.
Et l'autre petit avocat des affaires familiales qui s'emballait, se pensant certainement fin d'esprit. Et il pensait vraiment être impressionnant avec ses menaces ? Si l'intuition de Gael était vraie - et elle ne pouvait que l'être, tout coïncidait parfaitement, à quelques gros détails près -Coriolanus ne pourrait pas se servir de sa baguette.
Gael fronça les sourcils. Visiblement, il ne risquait rien du guignol en face de lui. Et de surcroît, il commençait à avoir furieusement envie de lui ferme le clapet. Ne serait-ce que pour Assapor. Ne serait-ce que pour lui faire ravaler son petit air de dindon pincé. Ne serait-ce que pour exhulter sa rage de le voir ici. Marre de se taper des missions et être aux prises avec l'ennemi. Wallas pourrait faire attention...


FIGHT:


Plus vif que l'éclair, plus rapide que le jaguar sous stéroïdes, plus véloce que les nuées de flèches qui s'abattirent sur Azincourt, Gael bondit, toutes griffes dehors, prêt à en démordre avec Corvus, Muggle-style. Il sentait déjà ses petits poings vengeurs écraser le visage fat et bouffi du mangemort et hurlant "PAYBAAAAAAAAAAAACK", il se sentait jouasse de rabaisser cet être abhorré quand, par un fait du hasard, Gael trébucha, manqua de renverser Corvus et s'aplatit de tout son long à côté de ce dernier, glissant sur un bon mètre, se râpant au passage les côtes sur le sol.
Etourdi, il une bonne minute à tenter de se relever.
Un peu plus loin, semblant sortir du village, un attroupement se formait, comme ces vieux posses de l'ancien temps que l'on formait pour aller traquer, au choix, les bêtes sauvages ou les ennemis du village.
Le souffle coupé, il tenta de reculer pour dépasser Corvus et s'enfuir. Plus le temps pour se battre.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Jeu 5 Juin 2014 - 16:37
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Sam 14 Juin 2014 - 15:09
Un clignement de paupière, à peine le temps de voir plusieurs émotions défiler sur le visage blafard de l'autre imbécile et je fronçais rapidement les sourcils alors qu'il osait l'inconsidéré: se jeter sur moi comme le plus pathétique des sang-moindre. J'évitais difficilement d'user de ma baguette sur ce dernier, la main crispée pour contrer ce réflexe naturel et relevais l'autre bras pour parer son attaque.

Mais seul un bref courant d'air m'effleura.

Aussitôt suivit d'un bruit de chut des plus éloquent.

Et de mon ricanement alors que je posais un regard méprisant sur la silhouette informe écrasée sur le sol. Et à défaut de baguette j'écrasais mon talon dans le creux de ses omoplates sans aucune douceur.

"Et bien, ça fait quoi de te sentir enfin à ta juste place? "

Ce petit interlude, bien que bref et peu argumenté par le Phénix était pourtant plutôt éloquent. Fezerstone était un sorcier, s'il avait opté pour cette attaque aussi inutile qu'inhabituelle face à moi c'était bien qu'il connaissait cette foutue malédiction. Et que la magie était prohibée. Dans les deux sens vu qu'il n'avait guère craint que je ne réponde à son acte pathétique.

Je pinçais les lèvres. Je n'avais jamais été adepte des techniques non sorcières mis à part l'art de l'éloquence et de l'argumentation qui pouvait normalement vous offrir ce que vous vouliez. Mais l'autre piaf là y semblait plus qu'hermétique.

"Rien de plus futé qu'une malédiction que tu ne peux toi-même gérer? Je suis vraiment ébloui par tant d'intelligence dis donc.."

Mais vu sa situation, et même sans magie, il était plutôt évident que ce bouseux de traître n'allait pas tarder à tout me raconter. Et me débarrasser de cette merde. Avant que je ne me débarrasse de lui. Et m'occupe enfin de la raison de ma présence ici.

Du moins si je n'avais pas froncé les sourcils en observant que le regard du Britannique n'était plus posé sur moi. Mais derrière moi. Avant que je ne fasse rapidement de même. Baguette à la main, pointée vers le petit attroupement qui se formait à la lisière du village. Moins d'une dizaine de personne, de tous ages, pleins de sourcils broussailleux et de peaux tannées. Et silencieuse.

Je grimaçais involontairement.  Mais ils venaient surement enfin s'occuper du Phénix, simplement. Quelqu'un avait enfin dû se rendre compte de la gravité de la situation et de ce qu'ils risquaient eux-même en ne faisant rien. Logique.

Pourtant ils n'avaient pas l'air d'avancer ou de vouloir intervenir outre mesure. Me débarassant de ma mauvaise impression, je baissais vaguement la baguette, sourire au coin des lèvres et prenait la parole en avançant d'un pas.

"Et bien, ce n'est pas trop tôt! Cet homme est un odieux traître Phénix et un dange..."

Un filet argenté et bleu venait de s'écraser sur moi, sortit du troupeau d'autochtones, sans que je ne puisse l'intercepter. Mâchoire serrée, je venais de me plier en deux en lâchant un bref gémissement de douleur et surprise mêlée alors que de fins fils bleutés parcouraient encore mon corps. Une sorte de sortilège d'électricité du coin surement, supportable mais à la première douleur aussi fulgurante que brève qui ne laissait qu'une simple sensation d'engourdissement désagréable.

Je lâchais un juron quelconque et foudroyait du regard la silhouette épaisse et féminine -par Merlin, elle mangeait quoi celle-là pour finir ainsi?- qui venait de sortir du lot.

"Par les catins de Merlin! Je suis Corv.."

L'instant d'après, le silence. M'enrageant. Mais étant donné la baguette pointée de l'autre sur mon crâne, je préférais essayer de me contrôler...

""On s'ait t'ès bien pour'qoua qu'vous z'ètes là, pas b'soin d'vos sornettes pour pucerons, les Rosbeef. S'pour la Laura."

Un maigre brouhaha mêlant ralage et assentiment s'éleva derrière elle, avant qu'elle ne continue sur sa lancée.

"S'clair, ell' veut voir personn' et on v'pas qu'vous lui f'ssiez d'misères. Z'êtes des 'trangers et l'trangers c'est ailleurs."

Apparemment, vu la façon de gigoter de Fezerstone derrière, il semblait vouloir donner son point de vue...Mais la matrone ni même le reste du groupuscule ne semblait en avoir cure, bien au contraire.
Je notais donc mentalement que ce gueux était effectivement là pour elle aussi... Une évidence étant donné que cette folle était la seule attraction possible du coin, mais une évidence clairment notifiée au moins maintenant.

"Z'avez jusque d'main matin pour vous tirer d'ici, vu qu'on est quand même civilisés. Mais après...."

Le silence était éloquent. Une date butoir, des menaces. Je jetais un peine un regard à l'autre loque et acquiesçais silencieusement du chef, faisant bien sûr semblant d'accepter leurs conditions. Je verrai bien en chemin, hors de question d'abandonner cette mission comme ça, sans rien essayer de plus. Un peu plus au moins avant de pouvoir expliquer à Elena que je préférais vraiment mon poil pas trop roussi et ma personne en vie plutôt que sa foutue victime Emersonniènne.


Et comme il était hors de question de laisser le Phenix sans surveillance dans la nature -il allait peut-être se tirer la queue entre les pattes pour retourner dans son Ministère moisi, mais rien n'était moins sur- je décidais de l'emmener avec moi et ma fausse retraite. Si la magie était déconseillée, rien ne m'empêchait de le ligoter de manière indirecte avec cette dernière et de le force à m'accompagner dans l'auberge.

Encore moins de l'y réduire au silence avant de l'y laisser -un bâillon suffirait, je ne souhaitais pas risquer de tester ce que donnait l'inconscience ou la mort avec cette fichue malédiction sur moi...-, et essayer de retrouver cette fameuse Laura dans le temps imparti..


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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Lun 23 Juin 2014 - 16:24
Gael n'avait pas eu le temps de bien se rendre compte de ce qui lui arrivait.
Le mangemort avait bavé ses conneries habituelles, comme quoi il valait mieux boire le vin au goulot que dans un verre, l'oxygéner ne servant à rien, le bouchon permettant de surcroît de renforcer les frangrances multiples, complexes et divines du nectar raisiné que l'on ingurgitait avec force glouglous. Gael aurait pu, comme tout bon rhéteur, rétorquer habilement que, bien au contraire, boire seul dans la rue, en plus de faire passer tout un chacun pour un poivrot, désociabilisait totalement en retirant à cette boisson alcoolisée ses vertus sociales, le partager, l'être-ensemble, mais ne put, le souffle court.
D'un autre côté, comprenons-nous, cela valait bien mieux, car il aurait été complètement hors-sujet. Certes, Corvus sentait encore la piquette à pleines narines, un gros rouge qui aurait servi à déboucher les éviers les plus encrassés - ce qui avait amené notre héros à s'interroger sur les raisons pour lesquelles Corvus en buvait, certainement un problème de tuyauterie interne - mais ce dernier, comme Gael ne l'avait entendu, encore un peu sonné de sa chute, ne faisait, finalement, rien de mieux que le menacer.
Un peu vainement, reconnaissons-le.
Il allait prendre ses jambes à son cou et s'enfuir au plus haut de la montagne, combattre seul contre tous - sans toucher cet empaffé d'avocat, à cause de je-ne-sais-quelle-malédiction - et sauver la belle, l'emmenant sous le bras, avant de vivre heureux et d'avoir beaucoup d'enf... plutôt paS. Il rapporterait le paquet à Wallas qui se débrouillerait.
Gael allait donc tout juste démarrer son sprint sans vraiment y croire qu'arrivèrent subito les crânes bruns, têtes de maures, les autochtones. Attention, cher lecteur bercé à un vocabulaire fade et doucereux, nous n'entendons, par ce dernier terme, nulle connotation péjorative. Disons simplement que les bouseux du coins semblaient un peu bas du front, voilà tout. Gael vit sa sortie bloquée par une armoire à glace au regard encore plus noir que les sous-vêtements du Lord lors de la soirée d'Halloween à Poudlard et se ravisa donc, se tenant quiet.

Corvus tenta de baver, de vendre notre valeureux et brillant héros (offrons-lui donc ces quelques compliments, gratuits, que nul autre ne lui donne, cela lui réchauffera le coeur) mais se vit rabrouer par les molosses.
Moins cons qu'ils n'en avaient l'air.
Vraiment moins cons.

Apparemment, c'était râpé pour enlever Laura comme les Sabins leurs Sabines. Surtout que Gael - et Corvus, mais notre jeune anglais ne l'avait pas aperçu - venait de se faire entortiller dans un filet électrisé. Savez-vous qu'il suffit d'un rien pour perdre l'équilibre ? Sans doute.
Ce rien se propulsa sur Gael qui dégringola une fois de plus, s'assommant au passage alors que les Corses du village finissaient d'expliquer à Corvus comment quitter le village en un seul morceau.

C'est un peu ainsi que Morphée se rua sur Gael et l'emmena loin des zones de la conscience quelques... heures durant ?

Groggy, Gael se tortilla, s'électrocuta un peu, sentant une coulée humide, visqueuse glisser le long de sa joue. Il étouffait presque. Quelque chose dans sa bouche l'empêchait de respirer convenablement. Du tissu. Ces fumiers de cul-terreux l'avaient bâillonné. Evidemment, Fetherstonhaugh ignorait qu'il s'agissait du vil, honteux et mesquin petit avocat mangemort et commençait déjà à pousser du bout de sa langue ce qu'il imaginait avoir un jour été des langes à agneau dysentérique.
Il finit par crachouiller, tant bien que mal, le mauvais garrot, sentant sa bave couler un peu plus, encore, long de sa joue jusque sur le sol. Dur. Bois.

Notre ami tenta alors de se contorsionner du mieux qu'il pût, gigotant et remuant tel un vers pour tenter de se débarrasser de ces fils bourdonnants. Pour ne rien arranger, il se prenait un coup de jus à chaque mouvement.


Spoiler:

Facilement, Gael se libéra de ses liens et se releva, vérifiant qu'il avait tout son fatras avec lui. Il était sale, certes, mais complet.

Enfin debout, il se rua vers la porte.
Fermée.
Les infâmes qui l'avaient abandonné ici pensaient certainement revenir pour en finir. Gael sentit un léger frisson lui caresser l'échine alors que ses doigts remuaient sur sa baguette. Une certaine colère se mêlait à son angoisse. Il DEVAIT rapatrier la Laura. Il n'avait pas vraiment le choix s'il voulait pouvoir retrouver ses galons rapidement - du moins le peu qu'il avait - et redevenir un phénix comme les autres.

"ALOHOMORA !" éructa-t-il un poil trop fort à son goût, faisant s'ouvrir la porte, lui libérant le passage.

Il se pencha et tendit l'oreille.
Rien. Le couloir était désert. §Un escalier était a bout. Tout cela ressemblait à une auberge lambda dans un coin perdu.
En Corse. Il ne manquait que les chants polyphoniques et le fromage.
Prudent, il descendit les marches, lentement.
L'avantage des méditerranéens, quoique l'on eût pu en dire, était qu'ils faisaient des maisons en pierre. Et la pierre, quoique froide, ne grince pas lorsque l'on marche dessus.

Gael trouva finalement une porte entrebâillée par laquelle il se glissa. A sa droite, la rue principale, dans laquelle il avait trouvé Corvus, plus tôt dans la journée. Ou la journée d'avant. Ou la semaine... ou...
A sa gauche, un peu en retrait, un groupe de... reprenons... LE groupe qui les avait arrêté précédemment semblait discuter. Visiblement, ils semblaient peu inquiets et leur air hautain et fier indiquait qu'ils avaient foi en leurs menaces.
Gael se glissa le long du mur en direction de la sortie directe, tentant de faire le moins de bruit possible.

Spoiler:

Hélas, mille fois hélas, notre intrépide partenaire n'était nullement un de ces ninjas, assassins réputés du Japon féodal, dont, paraissait-il, l'on ne pouvait en voir la queue d'un ni entendre quelque son par eux produit. Non, hélas, Gael Fetherstonhaugh, employé au ministère de la magie, était un peu pataud.
Un pied mal posé fit craquer une brindille de bois sec qui attira tous les regards corses, furieux et colériques, dans sa direction.
Quiconque a un jour vu des dessins animés moldus pourrait se faire une bonne représentation de l'état actuel du jeune anglais. Un "gloups" caractéristique se ferait entendre, accompagné d'une goutte de sueur au niveau d'une des tempes, le tout mâtiné de couleurs criardes censées représenter le désarroi du personnage observé.
Gael prit ses jambes à son cou, s'enfuyant vers la seule issue possible alors que des paroles colériques résonnaient derrière lui. Le mur de pierre éclata à côté de lui, lui projetant quelques gravillons à la face. Il galopa aussi vite qu'il put, ses jambes le menant au hasard de la facilité du trajet.
Il enjamba une clôture plus facilement qu'il ne l'aurait cru et commença à gravir un chemin large qui montait, comme celui précédemment, plus haut dans la montagne. A en juger par l'état de la terre, tassée, ce dernier était employé souvent.
Ralentissant sa course, Gael se retourna pour tenter de voir s'il avait semé ses poursuivants.
Mal lui en prit.
Il ne remarqua pas l'avocat au détour d'un virage - qui avait prit de l'avance, le fourbe - et lui rentra dedans violemment.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Lun 23 Juin 2014 - 16:24
Le membre 'Gael Fetherstonhaugh' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Dé' :
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Mer 25 Juin 2014 - 14:55
Etait-ce la bonne voie? Le chemin qui quittait doucereusement le village pitoyable n'était guère un modèle d'entretien et d'intérêt, mais au souvenirs des quelques bribes dénichées depuis mon arrivée, tout portait à croire que la fameuse sorcière soit dissimulée au bout de toutes ces caillasses.

J 'haussais les épaules, hésitant un instant à me lancer à rapide sortilège d'ombrage pour éviter le reflet éblouissant du soleil couchant. Mais avec l'autre poids avachis dans l'auberge et cette fichue malédiction, mieux valait être prudent et..

Shit.

Levant les yeux au ciel dans un grand soupire des plus éloquents, je me morigénais. Sa baguette. Je lui avais laisser sa putain de baguette, tellement obtus entre cette histoire de magie inutilisable et cette pouffe a retrouver rapidement. Un jour, je parviendrai peut-être à penser à ce genre de détails.. Bon, il ne pouvait décemment l'utiliser pour me nuire directement, mais s'il parvenait à s'éveiller et se détacher, il était certain qu'il prendrait au moins la poudre d'escampette. Peut-être devrais-je taire son existence à la charmante Elena afin d'éviter tout soucis ultérieur?

Bref, un soucis contre lequel je n'avais plus guère d'emprise, autant ne plus y penser.

Haussant les épaules dans le vide, pour moi-même plus qu'autre chose, j'entreprenais de m'éloigner définitivement de ce village de péquenots, évitant une ou deux pierres roulantes mal accrochées au chemin lorsque je fronçais un instant les sourcils. Juste après un tournant bordé d'énormes caillasses plus grosses qu'un homme. Et j'eu juste le temps de me retourner pour voir une silhouette surgir du néant, à l'identification gênante avec ce fichu soleil dans la rétine.

Baguette en avant, je n'hésitais pas à lancer un sort de protection.

Qui me renvoya aussitôt à terre dans une grimace douloureuse, quelques bords de cailloux ayant sans délicatesse pénétrés paumes et vêtements.

"Par les putains de Merlin, Fezerthorne! Tu ne pouvais pas rester sagement dans ton coin?"

Grommelais-je en devinant rapidement la raison de cette situation facheuse. Fichues malédiction à la con!

Je pointais néanmoins ma baguette sur lui, vers lui du moins. Au pire je pouvais toujours créer un éboulement sous ses pieds non? Les propres coupures qui entamaient sa chair étaient-elles uniquement dues à sa propre chute? Au sort? Aux miennes? Tant que ces questions n'étaient pas élucidées, je ne pourrais tenter quoi que ce soit sans risque.

"Vraiment pas pratique...." râlais-je avec force. "Je.."

Un bruit. Plus loin sur le chemin. Des voix. Je braquais mes yeux sur lui, le regard purement mauvais.

"Non content de venir pourrir mes vacances, de te tirer de la douillette chambre où je t'avais gentiment laissé en vie, tu t'amuses en plus à rameuter tous ces consanguins? Félicitations.."

Un sort fusa. Trop loin de nous. Mais la suite était évidente.En plus de la révélation qui me laissait un sacré goût amère en bouche. je me relevais doucement, regard ancré sur la forme amorphe de Gaël.

" Etant donné l'état de la situation, je crois qu'il va nous falloir nous entraider. Je n'ai guère envie de perdre un seul de mes cheveux parce qu'un de ces imbéciles d'aliénés à vu ta petite gueule de victime..."

Ne restait plus que deux choix.. Soit décider tous deux de partir d'ici en transplanant -mais vu nos regards respectifs, c'était peu probable- ou continuer de gravir ce fichu chemin.

Quelques sorts échangés des deux côtés plus tard - un éboulement sur le chemin dont j'étais plutôt fier, bien moins du sort que j'avais intercepté pour "protéger" le Phénix" nous étions en haut. Essoufflés. Un peu carbonisés par une gerbe colorée étrange, la main gauche engourdie et la cheville douloureuse pour cause de mauvais caillou pour ma part, mais entiers.

Et nullement le temps de souffler. Une silhouette dans les dernières gerbes de soleil nous attendait entourée de euh..chèvres? moutons? autres bestiaux puants, bêlants? Quoiqu'il en soit, indéniablement une femme au milieu de tout cela. Surement notre fameuse victime. Je commençais derechef à l'alpaguer, prenant les devant sur un Gael qui semblant suer plus que toutes ces bêtes réunies..

Pour sentir un sort me frôler l'oreille et sentir un petit picotement suivit de quelques gouttes de sang tomber sur ma belle chemise...

"Sale petite..." Sifflais-je entre mes dents lorsque tout se compliqua à nouveau.

Les bêtes vociféraient, les ploucs du villages étaient juste derrière nous, la putain de pseudo-victime d'Emerson semblait hésiter entre s'effondrer en boule à même le sol et nous réduire en bouille, le tout en chialant autant que faire se peu.. Sans parler de Gaelinacée qui n'en faisait qu'à sa tête de Phénix écervelé..

Les Minutes qui suivirent furent à la fois aussi courtes que longues et il était plus que clair que les habitant de ce rocher stérile étaient fou à lier. Emerson et compagnie n'avaient vraiment rien à leur envier.. Sans parler de leur façon de monter creshendo dans leurs attaques lorsque j'eu le "malheur" de toucher une de ces foutues bestioles! A croire que je venais de tuer un de leur foutu gosse trisomique...

Quoi qu'il en soit, le résultat fut aussi embrouillé qu'efficace. J'en finissais avec de nombreuses contusions à la gravité trop variable, une épaule disloquée, une cheville en miette et ... la fin de ma superbe mission.

La femme était vraisemblablement morte. Je ne saurais dire de qui venait le sort coupable ou même si ce n'était pas une de ces fichues pierres de ce fichu pays ou encore simplement cette folle qui avait décider d'en finir elle-même, mais le résultat était là.

Et les sortilèges purement mortels des autochtones en furie aussi.

"Tu ferais mieux de faire comme moi, Fezer' !" Lançais-je à l'autre imbécile caché derrière un arbre cramé, avant de transplaner, mâchoire serrée.

L'idéal aurait été de faire un transplanage d'escorte forcé au Phénix, mais vu mon état, j'en aurais bien été incapable et je préférais me garder entier plutôt qu'échanger quelques morceaux de mon illustre personne avec le néant et la douleur... Plus qu'à espérer que ce gueux parviennent à comprendre et disparaître à son tour.

Quand à moi, il allait falloir que je trouve très rapidement comment me débarrasser de cette satanée malédiction. En plus de me débrouiller pour tourner cette mission quelque peu catastrophique à mon avantage devant Elena, même si la mort de Laura Saint-Germain faisait partie des options envisagée... Bah, considérer que l'Ordre du Phénix avait chercher à s'en emparer avant de finalement la faire taire, servirait à sa façon pour mon propre plaidoyer de ce cher Emerson. Il ne restait plus qu'à enrober tout cela de la meilleur manière qui soit, évidement.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Lun 30 Juin 2014 - 16:33
Gael n'en revenait pas. Il venait juste de se libérer des liens et se tirer difficilement de l'auberge où les autochtones - Gael pensait plutôt à "faune locale", certainement en raison d'une mauvaise humeur fort compréhensible - il avait galopé à travers un pré rempli de bêtes beuglantes et bêlantes, avait marché dans la fiente de ces cochonneries d'animaux enragés pour tomber nez-à-nez - ou plutôt, se retrouver la tête dans le postérieur - avec l'avocat du Diable, Corvus Banter. Center. Un truc comme ça.
Non content de se trouver dans le chemin de notre petit nordiste drogué à la nicotine, Corvus se sentait obligé, de surcroît, de jouer de la baguette pour impressionner la galerie. Et le bonhomme de lancer un sort de protection.
En moins de temps qu'il n'en fallait à Gael pour s'allumer une cigarette, l'avocat se retrouva projeté en arrière, se vautrant misérablement, entraînant notre jeune et fougueux compagnon dans son retournement. Fichue malédiction. Dans le genre "protégeons-nous des vilains étrangers fauteurs de troubles", non seulement les habitants du village faisaient preuve d'une xénophobie à en faire pâlir le plus obtus des racistes, mais en plus il avaient trouvé meilleure méthode que les sempiternels avada dans la face.
Ce qui était tout à leur honneur, n'ayons pas peur de le dire.

Gael grommela en se relevant. Il allait certainement se payer cette séance chez les masseuses du chemin de Traverse une bonne fois pour toute après cette mission. Son dos avait morflé et il commençait à se sentir aussi ingambe qu'un sub-claquant en maison de retraite.
Corvus pouvait bien présenter, sembler, de prime abord, être le gendre respectable dont toute femme ménopausée pouvait rêver, il n'en avait pas moins un affreux vocabulaire digne du plus fleuri des charretiers. Fetherstonhaugh ne releva pas, il n'avait pas non plus l'habitude d'être particulièrement poli. Mais tout de même, le mangemort aurait pu faire un effort.

Gael se sentit près à lui sauter à la gorge quand Corvus lui annonça avoir été celui qui l'avait enfermé dans la chambre quand un sort lui frôla l'oreille et vint aterrir plus loin, le faisant se retourner.
Foutus Corses qui se sentaient obligés de les suivre à la trace. Et après, ça vous parlerait d'hospitalité. On pensait avoir tout vu, déjà...

Le reste étais confus.
Ils avaient couru, plus haut, Corvus avait réussi à faire s'ébouler quelques caillasses, ralentissant ainsi leurs poursuivants. Cela était toujours mieux que notre vaillant personnage qui avait glissé au moment même où un terrible confringo avait jailli de sa baguette, envoyant le sort s'envoler dans les étoiles. Un petit martien qui passait par là, en vacances avec sa famille, profitant de ses RTT pour aller pique-niquer sur Vénux, se le prit directement et manqua d'en succomber. Foutu karma.
Arrivés en haut, Gael suffoquait, sa respiration, sifflante, ponctuait de petites notes suraiguës les bêlements environnants. Les bêlements et... les cris à la fois effrayés et rageurs d'un femme. Fetherstonhaugh se retourna vers la voix pour voir une forme un peu floue qui reprit bien vite sa netteté.
Pas de doute. C'était la fameuse Laura Machine, qu'il devait à tout prit rapatrier.
Tout s'emballa. Les sales bestioles à quatre pattes, biquettes surexcités, semblèrent se lever comme d'un seul homme, en une vague mouvante tâchant de balayer les deux sorciers hors de Corse. Ce fut évidemment le moment que choisirent les villageois pour arriver, un peu en retrait, plus énervés que jamais, le regard torve, la bouche fendue et la mâchoire serrée. L'on sentait, à en juger par leurs prises sur leurs baguettes, qu'une légère tension les tenait au col.
Laura ne se laissait pas faire, et des sorts colorés jaillirent, dont un eut la bonne idée de toucher Corvus. Gael sourit rapidement en levant sa baguette. Bien fait pour cette raclure d'avocat à la mords-moi-le... Il s'apprêtait à lancer un sort de protection sur la jeune femme et lui-même, afin de leur permettre de s'isoler de l'excitation environnante, lorsque Laura tomba, mollement, comme morte.
Gael n'avait rien vut venir. Peut-être une chèvre avait-elle attaqué la jeune femme jusqu'à la faire tomber.
L'avocat lui lança quelques mots, inutiles, alors que Gael se précipitait vers le corps immobile de Laura. Si ça se trouve, elle s'était juste assommée, non ?
Un plop caractérstique l'avertit du départ brusque de l'avocat. Foutu foie bleu.

Spoiler:

Gael baissa la tête un peu par hasard, mais son ange gardien devait veiller sur lui. Au moment même où son cou s'enfonça un peu dans ses épaules, un sentit un grésillement électrique lui frôler le cuir chevelu et s'écraser sur une paroi rocheuse, plus loin, faisant jaillir des pierres. Les villageois semblaient être entrés dans une frénésie meurtrière. Gael eut la mauvaise idée de leur jeter un coup d'oeil rapide lorsque ses jambes rencontrèrent une chèvre qui courait comme un poulet sans tête, le faisant alors passer cul-par-dessus-tête. Gael roula sur une courte distance avant d'entrer en contact avec le corps de Laura.
De sa main libre - l'autre serrant follement sa baguette - il secoua la jeune femme, sonné qu'il était par sa chute, tentant de trouver un quelconque pouls.
Chercher.
Chercher.
Chercher.
Rien.
Gael sentait la panique le prendre alors qu'il comprenait qu'il venait d'échouer misérablement. Si même les Phénix ne pouvaient rien pour protéger les victimes des mangemorts, qui le ferait ?
Sa main se crisqpa sur l'épaule de Laura, sa respiration lui manqua, lorsqu'une lame lui transperça le poignet, coupant net à la fois son bracelet et ses tendons, lui faisant voler son bras vers l'arrière. Gael poussa un petit cri de douleur, n'ayant aperçu la horde des villageois qui s'était avancée au fur et à mesure.
Un grand gaillard, le même qu'auparavant, le tenait en joue, sa baguette que l'on aurait pu deviner fumante coupable de la lame qui venait de gratifier notre héros de cette hémorragie. Ses doigts crispés sur sa baguette, Gael serra les dents. Il sentait sa sueur couler approximativement aussi vite que les gouttes de sang suintant hors de son avant-bras.

Et en un bruit singulier, il disparut.
Pour mieux réapparaître à Grimauld, et débouler à toute vitesse contre une tapisserie.
Il ne lui restait plus qu'à tenter se soigner et aller chialer chez Wallas. Mauvaise journée en perspective.
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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
ce message a été posté Lun 30 Juin 2014 - 16:33
Le membre 'Gael Fetherstonhaugh' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Re: [MISSION] Dio vi salvi Regina
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