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❝ C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites ❞
 :: Londres :: Ailleurs :: Habitations
Ciaràn O. Callaghan
Ciaràn O. Callaghan
Messages : 334 Crédits : Moua
Age du personnage : 21 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : 2ème année à Sainte-Mangouste - Pathologie des Sortilèges
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Une moufette
Epouvantard : Ses deux soeurs mortes et transformées en Inferi
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C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Dim 26 Jan 2014 - 22:36
Ciaràn regarda le journal devant lui. Il ne parvenait toujours pas à comprendre ce qu’il s’était passé cette nuit. Plus justement, il savait ce qu’il s’y était passé. Il avait d’ailleurs été dans les premiers à avoir été au courant, que ce soit par Sainte-Mangouste ou par le QG. Il avait eu envie de pleurer et de détruire tout le matériel qu’il avait eu devant lui à ce moment.
Mais il ne comprenait pas, il ne comprenait pas comment quelque chose de la sorte a pu arriver. Les Mangemorts ne sont donc pas en perdition ? Tout comme les Américains arrêtent pas de le répéter ?
Bien sûr que non, ils sont humains après tout, il ne peuvent pas mourir simplement parce qu’on les met dans un bocal.
Ils ne peuvent pas partir en vrille simplement parce qu’on les prive d’air frais et de ressources. Ce sont des êtres humains, ce sont des personnes qui réfléchissent et qui ont la survie dans le sang.

Ciaràn tourna la page et s’attaqua aux mots croisés, mais mangemorts était le seul mot qui occupait son esprit. Et ce qu’il s’était passé ce soir. Doublement contrarié, doublement envie de meurtre et de tout envoyer balader.
C’était toujours les mêmes qui prenait, c’était toujours Eireann qui s’en prenait plein la gueule. A croire que Merlin ne savait pas quoi inventer pour pourrir leur famille ? Ils étaient trop heureux ? C’est ça, ça dérangeait les divinités de la magie.
Et du coup, le Ministère de la magie se disait, « Oh, mais on va faire une petite enquête sur les gens qui ont essayé de sauver la vie des moldus, et de leur propre vie. Parce que écouter, maintenant qu’on a les Mangemorts sous clé, on a pas assez de coupables en ce moment pour imposer notre autorité. »

C’est comme ça qu’on accusait Eireann, et d’autres personnes de trahison. PUTAIN, EIREANN. DE TRAHISON. C’est quoi qu’il s’est passé dans la tête des gens là ? La page de journal se corna sous sa main. Il vira de sa chaise et monta dans sa chambre.
Oui, bien sûr, il avait eu ses réponses. Eireann avait été torturée avec de la nourriture, avec Jane, ils lui avaient tiré les vers du nez. Sauf pour une certaine partie que Ciaràn avait tenu à ne pas entendre.
Merde, et re-merde.
On ne pouvait tenir les Mangemorts en laisse, et c’est les autres qui trinquaient. A-t-il jamais été un jour où cela n’avait pas été le cas ?
Il n’empêche que toutes ces réponses n’étaient que trop peu par rapport à ce qu’elle avait vécu. Sa sœur avait encore une fois tout pris dans la gueule. Et Ciaràn avait juste été dans les lignes arrières. Il était le putain de soigneur dans les jeux de rôle, et non pas le bersek qui va au devant des ennuis et qui protège tout le monde.
Il faut qu’il prenne les choses en main, qu’il trouve les clés pour comprendre ce qu’il s’était réellement passé. Pourquoi c’était devenu la rage sous cette tente ? Pourquoi avait-on dû faire appel à toute la volonté du monde pour contrer la folie humaine ?

La déformation professionnelle de Ciaràn entra en œuvre, peut-être avait-ce été un virus que les mangemorts avaient inoculés aux moldus ? Peut-être était-ce la rage moldue, couplée à du sang de botruc, et ils avaient vu rouge.
Il lui fallait comprendre, c’était aussi simple que ça.
Il ne pouvait pas approcher Scarlett, il ne se sentait pas assez à l’aise avec elle. Il ne voulait pas la perturber si elle voulait se sentir seule pour se remettre de ses émotions. Il savait que Eireann était partie s’exiler dans les forêts proches de la maison Irlandaise.

Il ne restait qu’une seule personne. Une personne dont il se sentait assez proche pour qu’il puisse lui en faire voir de toutes les couleurs sans passer pour un fouineur ordre de Merlin première classe.

Il tapa à la porte de Gael.
« Dis, je crois que j’ai quelques questions à te poser. Et t’as intérêt à m’ouvrir ! »
Gael Fetherstonhaugh
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Gael Fetherstonhaugh
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Mer 29 Jan 2014 - 5:43
Gael se traînait. Cela faisait plusieurs, déjà, qu'on l'avait assigné à domicile - ou du moins qu'on lui avait interdit de venir travailler, le temps de tirer les histoires post-Trent Park au clair. Pas de boulot, pas de possibilité de quitter le territoire, Gael n'avait rien d'autre à faire de ses journées que de rester chez lui à glander. Il aurait pu appeler des amis, les rares qu'il avait - Alden, au passage ? - pour tailler le bout de gras, mais il n'avait pas particulièrement envie de raconter de nouveau ce qu'il se passait. Les exploits passés avaient été suffisamment douloureux, aussi bien dans la chair que dans l'âme, et sa foi en les Phénix avait été ébranlée. Evidemment, bien évidemment, les Phénix étaient humains et donc il y avait forcément, dans le tas, dans l'énorme corbeille, toujours un fruit pourri prêt à toutes les bassesses pour arriver à ses fins. Il y avait toujours un connard qui voulait écraser les autres par opportunisme, fanatisme, stupidité. Mais quand ladite enflure était une grosse légume du ministère...
Gael ignorait un peu les pourquoi et comment des affaires politiques et se moquait de ce qui pouvait pousser Thorne à agir de la sorte. Oui, à part protéger ses arrières, cela allait de soi. Une autre raison ? Qui sait... Gael n'était qu'un petit grain de sable, et balayer un grand coup permettrait à qui de droit d'accéder à ce qu'il voulait. Étonnamment, alors qu'il aurait dû être inquiet, Gael s'en moquait. Sans son travail, sa vie n'avait que très peu d'attraits et d'intérêt, ce qui n'aidait nullement à son épanouissement le plus certain. Déjà que le boulot lui prenait la tête plus que de raison... Certes, il y aurait bien une ou deux personnes pour être triste de sa potentielle incarcération mais rien qui ne dépasse les quelques heures de trouble pouvant s'apparenter à une sorte de tristesse.
Il s'en foutait, donc.
Son hospitalisation avait été longue, pénible et lui avait permis de réfléchir sur le bien-fondé de ses actions et idéaux. Plus que jamais, il croyait en ce que prônaient les Phénix, mais plus que jamais, il doutait de leurs capacités. Les quitter ? Ce serait lâche. Et Eireann avait eu raison, il était lâche. Il l'avait été. Mais pas là. Quitte à pouvoir apporter un mieux, autant que faire se peut. Il ne changerait pas le monde, non. Mais peut-être y contribuerait-il. Au moins contrebalancer ses conneries passées. Et ça, déjà, ce n'était pas mal. Tout du moins était-ce un départ.
Il passait donc ses journées à traîner chez lui, à lire des bouquins qu'il avait pu récupérer du ministère afin de continuer à faire semblant de travailler, en catimini, chez lui. Il avait eu le temps de récurer tout son appartement en permettant à la propreté et au rangement de se trouver chez eux. Si des grimoirs, des caisses et autres petites choses erraient encore çà et là, il était tout à fait possible de marcher sans écraser un parchemin ou être obligé de suivre un parcours du combattant.
Un petite marmite se tenait au centre de la table de son salon, dans un récipient épais en terre permettant de contenir un feu sans brûler la table. Un liquide bullait dans ce récipient auquel Gael jetait quelques coups d’œil distraits de temps à autre. Rien d'illégal, jusqu'ici, à moins que le cacao n'ait été radié de la liste des ingrédients autorisés chez soi. L'idée était de le faire chauffer assez longtemps pour qu'il prenne une texture épaisse et crémeuse et devienne alors un régal à ingurgiter. Quitte à s'ennuyer, autant ne pas se priver de petits plaisirs de la vie, surtout que cela serait certainement l'un des derniers auxquels il aurait droit.
Le livre qu'il lisait avec une attention particulière traitait des Homoncules, ces petits êtres artificiels auxquels des alchimistes - paraissait-il - avait donné vie dans des temps anciens. Tout un chapitre consacré aux golems l'avait particulièrement intéressé, mais rien que de très flou n'avait été énoncé du le fameux Rabbi Loeb de Prague et de son Golem. Gael en était sûr, il s'était agi de magie. Mais est-ce que la créature n'avait été qu'un automate, dirigé par son créateur, ou bien avait-elle eu une vie réelle, ou du moins une animation qui lui soit propre ? Le chapitre n'avait rien tranché et était aussi rapidement passé sur le cas de Wagner, l'assistant de Faust, qui en aurait créé un. D'ailleurs, le livre de Goethe était reposé, face ouverte contre le canapé, sur un passage traitant du sujet. Après tout, étudier la mort, s'était dit Gael, revenait à s'intéresser à l'essence de la vie. Comprendre cette dernière permettrait certainement de mieux appréhender la question de son retrait du corps.

C'est alors que l'on tambourina à sa porte.
Ca ne pouvait pas être les voisins, ils étaient au travail. Et au pire, il était silencieux.
Ca ne pouvait pas être les collègues, cela leur aurait coûté cher.
Ca ne pouvait pas être ses anciens amis les Ombres, ils ignoraient -normalement - où il habitait. Et puis il n'avait jamais été rien de plus qu'un basique 1...
La seule explication était que les membres du ministère venaient l'arrêter, l'enquête était finie.
Un frisson glacial lui courrut le long de l'échine.

« Dis, je crois que j’ai quelques questions à te poser. Et t’as intérêt à m’ouvrir ! »

Il connaissait la voix. Ou du moins l'avait entendue.
Ca puait le flic à plein nez. Le tutoiement condescendant, la menace à peine voilée, tous les clichés de la littérature de genre suintaient à travers cette phrase. Gael se leva lentement, blême, le livre à la main, s'approchant lentement de la porte.

"Who's there?" tenta-t-il, une fois devant la porte.

Si c'était les condés, ils allaient gueuler. Sinon, ça attendrait.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Ven 31 Jan 2014 - 9:06
« Juste ouvre, je t’ai pas montré mon cul à Sainte-Mangouste pour que tu me laisses dehors dans le froid ! »
Qu’il en conclue ce qu’il veut, mais merde qu’on le laisse entrer quand il demande à entrer. La politesse de Gael laissait à désirer. Était-ce parce qu’il s’attendait à de la visite ? Était-ce parce qu’il avait peur qu’on lui en mette plein la gueule ?
C’est sûrement probable, après tout, ce n’est pas tous les jours qu’un membre peureux de l’Ordre du Phénix se faisait traiter de traître. Ce n’était pas magique après tout ? Ce n’était pas la beauté de la chose ? Taper sur les plus faibles pour satisfaire les envies de pouvoir ?
Il donna encore quelques coups sur la porte, la faisant vibrer. Il pouvait toujours entrer par la force, ou tout faire brûler. C’est bien de tout faire brûler dans certaines situations.

Peut-être qu’il était au bord des larmes, en train de se balancer sur une chaise de l’autre côté de la porte, complètement prostré dans une position proche de la mamie en fin de vie. Est-ce que ça étonnerait Ciaràn ? Honnêtement, non.
Il en avait assez appris à son sujet, et en avait assez dit pour n’être surpris par rien.
« Si tu m’ouvres pas, je vais crier à tout le monde que tu es un whispers mangemort. Bien sûr, un ancien, mais je suis à peu près certain qu’ils ne verront pas la différence dans le voisinage. »
Depuis quand Ciaràn Callaghan était devenu retord ? Sûrement depuis qu’il avait fait une déposition auprès du ministère dans l’affaire qui concernait sa sœur, et sa colocataire, et quelqu’un qu’il avait rencontré.

13 Novembre 2021

« Pouvez décliner votre identité s’il vous plaît ? »
« Ciaràn Owen Callaghan, étudiant à Sainte-Mangouste, j’habite 3 rue du chemin de traverse. » Les mains moites de Ciaràn se joignaient, se dessoudaient, s’essuyaient sur son pantalon, revenaient sur la table, se baladaient dans ses cheveux, paraissaient douées d’une vie propre. Complètement différente de la tête qu’affichait Ciaràn. Il se donnait l’air impassible, seule sa voix tremblait et son entrain à répondre était complètement en accord avec ses mains.
« Vous aviez quelque chose à nous dire qui concerne l’affaire des présumés traîtres. »Ciaràn grimaça. Il savait qu’on parlait de sa sœur, il savait qu’il n’aimait pas ça du tout.
« Oui, c’est cela. » « Et bien allez-y ! » La goutte de sueur lui tomba dans le dos. Il souffla un coup et se prépara au petit discours qu’il allait donner. Il s’était dit qu’il valait qu’il prépare ses réponses, sa propension à dire des conneries étant connue de tous, il ne voudrait les foutre plus dans la merde qu’ils ne le sont déjà.
« Pour commencer, Eireann Callaghan est ma sœur, et je suis près à jurer sur l’honneur qu’elle est innocente. » « Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? » Première déstabilisation, il ne pensait qu’on viendrait remettre en cause sa croyance. « Eh bien, euh parce que c’est ma sœur et que je la connais depuis toujours. Deuxièmement, parce que je la connais depuis toujours et que c’est ma sœur. » « Mais encore ? » Ciaràn sentait la tension monter en lui, la sueur dégoulinait maintenant sur sa face. « De une, parce qu’elle ne ferait pas de mal à une mouche, elle aime toutes les créatures vivantes, elle est comme ça ma sœur, elle ne fait rien de plus que les aimer. Si vous saviez toutes les histoires qu’on a eu avec les créatures de la forêt qu’elle ramenait à la maison quand elle était petite. Des fois, on sortait dans le jardin, et on pouvait se retrouver nez à nez avec Eireann qui discutait avec une horde de botrucs. Excusez moi, mais discuter avec des botrucs, si c’est pas une preuve qu’elle ne peut pas faire de mal à un horglup, je sais pas ce qu’il vous faut de plus. »
« Un instant, vous dites que Eireann n’aurait pas pu tuer les moldus ? » Ciaràn vit l’île maudite en Flashback, et tout ce qu’ils avaient dû subir. Il avait senti que Eireann était au bord de la crise, quand personne n’était là pour venir les aider.
« Non, si, enfin, pas de sang froid. » « Je vois ... » Ciaràn savait qu’il ne voyait pas, qu’il ne le croyait pas. « Non, je ne pense pas que vous voyiez. Eireann est l’une des premières à être entrée dans l’Orde du Phénix, si elle n’avait pas été là, je ne sais pas ce que l’Angleterre aurait pu devenir. » Il reprit son souffle pendant que le sang lui montait au visage. « Devinez qui a subit les pires sévices dans les cachots des mangemorts ? Devinez qui était laissée pour compte pendant qu’elle pourrissait, les mains liées ? Eireann Callaghan, et est-ce qu’elle est devenue pire, est-ce qu’elle a changé sa conduite ? Non. Parce que ma sœur est comme ça, elle ne change pas. Elle reste fière et droite, comme une vraie Irlandaise. Et vous insinuez qu’elle aurait pu tuer pour le plaisir ? Non, je ne pense pas que vous voyiez, elle n’a jamais été une mangemort et ne le sera jamais. »
« Calmez vous un peu, Monsieur Callaghan. » « Non, je ne pense pas. J’étais là, j’étais là sur une île perdue de la côté Est, pour délivrer la population d’un mangemort fou. J’étais là quand la décision a été prise de ne laisser personne mourir. J’étais là, quand au bord de la famine, nous volions de la nourriture au péril de nos vies essayant de survire. Et jamais, jamais ne nous est venu à l’idée de tuer les moldus. » Du moins, jamais ne l’avaient-ils fait. Il reprit sa respiration pendant que l’homme en uniforme posait les deux mains sur la table en signe d’apaisement.
« Je pense que j’ai compris. Pouvons-nous passer à quelqu’un d’autre ? Scarlett Fuller par exemple, que pensez-vous d’elle ? » Ciaràn eut le droit à une serviette qui tombait dans sa tête, aussitôt, sa tête répondit en rougissant. Oh oui, bien sûr, comme si c’était le moment. Il bafouilla « oh, scarlett, oui. Très bon professeur, elle ne ferait rien qui mettrait en danger la vie de quelqu’un. Elle a eu une vie difficile pourtant, on ne devient pas la putain de Mervyn Kark sans passer par des choses horribles. Excusez du terme, mais je pense qu’on peut la foutre de côté. Elle a passé sa vie à trahir sa propre nature, comment voulez-vous qu’elle se sente confortable ? » Bien sûr, c’est le truc de Eireann de récupérer les animaux blessés, et Scartlett était sûrement sa plus belle réussite. La Fuller était forte, mais elle était encore plus magnifique quand elle était aimée.
« Bien, bien. Concernant le dénommé Gael, je crois savoir que vous vous connaissez. » Oui, il le connaissait. Si ses sentiments étaient mitigés à son encontre, il avait pourtant confiance en lui. Il ne pouvait pas être un traître. Le fait qu’il dise que sa sœur ait tué de sang-froid l’avait fait baisser dans son estime.
« Bon type, c’est vrai. Je ne l’ai vu qu’un couple de fois. Et c’est vrai qu’il m’a aidé dans une situation difficile qui m’a valu d’aller à Sainte-Mangouste – une bête histoire d’allergie – mais il n’a rien d’un traître. »
« Vous étiez au courant que Mr Fetherstonhaugh était un ancien mangemort ? » Ciaràn s’arrêta de respirer. Non, il n’était pas au courant, on ne lui avait rien dit. On lui avait tout caché encore une fois. Non, il n’avait pas su. Non, on ne lui avait pas dit. Il rougit puis blanchit. Non, il ne savait rien.
Une fois qu’il eut retrouvé ses esprits, il ne manqua pas de confirmer que non, Gael n’était en rien méchant.

Présent
« PUTAIN, TU VAS OUVRIR ! »
Gael Fetherstonhaugh
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Mer 5 Fév 2014 - 9:34
Gael se tenait derrière la porte, attendant une réponse de la voix. Voix qui lui rappelait de vagues souvenirs un rien humiliant. Il n'arrivait pas vraiment à mettre le doigt dessus, le souvenir était vaporeux, juste une image désagréable. S'il s'était souvenu en cet instant présent que cette voix était liée au jeune schizophrène qu'il avait dû, en des temps ancestraux - un an auparavant, presque - ramener et pouponner à Sainte Mangouste, il aurait certainement filé par la fenêtre après avoir piégé son appartement de sorts plus sales les uns que les autres. Fort heureusement, si le souvenir existait, le lien avec Ciaràn Callaghan - oui, oui, le frère de la "traîtresse" grâce à qui il était dans la merde - mais le lien avec les babillages qui émanaient de l'autre côté de la porte n'existait plus, perdu dans les méandres des synapses gaeliennes.
Fort heureusement, le jeune damoiseau eut la présence d'esprit de s'annoncer de délicate manière.

« Juste ouvre, je t’ai pas montré mon cul à Sainte-Mangouste pour que tu me laisses dehors dans le froid ! »

Le mécanisme à roulement s'emballa dans la tête de notre jeune Phénix. D'un coup, il percuta comme un chien venant percuter la batterie de son silex, mettant ainsi le feu aux poudres du bassinet. Tout est méchanique. Ses yeux s'écarquillèrent et Gael manqua de faire tomber le grimoire de surprise de ses mains. Il m'a stalké ce pervers ! Il se prépara à envoyer une litanie d'injures lorsque les paroles de Ciaràn vinrent à nouveau frapper ses tympans.

« Si tu m’ouvres pas, je vais crier à tout le monde que tu es un mangemort. Bien sûr, un ancien, mais je suis à peu près certain qu’ils ne verront pas la différence dans le voisinage. »

Gael fut parcouru d'un courant glacé qui le balaya, de haut en bas, pour finalement remonter et lui asséner un bien méchant coup au crâne, le laissant tout pantelant. Gael avait le souffle coupé. D'où il savait ça, lui ? Wallas lui avait assuré que "ces choses" resteraient entre eux deux - et évidemment celles et ceux qui le savaient déjà. Gael sentit sa gorge se nouer alors qu'il restait là, planté derrière sa porte. Qu'est-ce qu'il devait faire ?
Un ancien mangemort... Ciaràn devait être venu pour ça. Pour casser la figure à une Ombre repentie pour avoir cramé sa grognasse de sœur... Enfin, la sœur d'icelui. Ou alors pour l'arrêter, mais cela était, vu le gabarit de Cia, fort peu crédible. A moins qu'il ne lui lance un sort en pleine face lorsqu'il ouvrirait la porte.

« PUTAIN, TU VAS OUVRIR ! »

LA phrase venait à peine de s'achever que la porte était grande ouverte et que Gael tira rapidement le trublion à l'intérieur, un poil trop brutalement, avant de faire claquer la porte derrière lui. Notre intrépide héros avait eu la chance d'avoir pris le petit irlandais par surprise. Un coup de sang et cela s'était fait. Il resta quelques longs instants à fixer Ciaràn, tâchant encore de démêler ses pensées. Le grimoire lui pesait, au bout de son bras.

"Bon, alors t'attends quoi ?" lâcha-t-il, convaincu qu'on était venu lui refaire le portrait façon Francis Bacon. "Ma baguette est là-bas, t'as tout champ libre, fais-toi plaisir. Mais juste une chose, ferme ta gueule."

Quitte à se faire démolir, autant éviter de brailler qu'on décalquait le visage d'une Ombre. C'aurait fait mauvais genre.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Jeu 6 Fév 2014 - 10:26
Ciaràn se fit propulser en avant. En deux secondes, il entra dans ce qui semblait être un taudis. Puis, il y jeta un vrai coup d’œil, se demandant s’il n’avait pas transplané de la rue propre à un foutoir dans une maison.
Bien sûr, c’était une maison, on ne se rendait pas compte dès le début, mais c’était bien une maison. Peut-être que l’odeur de cigarette qui empêchait de capter l’odeur florale qui aurait dû émaner des rideaux ou du tapis, ou de toute autre pièce de textile.
Il fit quelques pas pendant qu’il sentait le regard pesant de Gael sur sa nuque.
« Tu m’offres pas quelque chose à boire ?  MAIS QUELLE INGRATITUDE ! C’EST DINGUE CA ! »
Ciaràn s’assit sur ce qui ressemblait à un fauteuil, et se mit en face de Gael.

Il allait encore faire planer le doute sur le fait qu’il venait lui casser la gueule, parce qu’il faisait pitié Gael, et qu’on voulait pas de chochotte dans la faction. Et puis y’en avait d’autres qui tenaient très bien la place. Il tapa du pied sur le sol, l’impatience même dans un si petit corps. Il devait lui être reconnaissant après tout ce qu’il a fait pour lui à Sainte-Mangouste, mais étrangement, étrangement le fait qu’il accuse sa sœur de traîtrise effaçait sa reconnaissance.
Enfin, c’est pas tous les jours qu’on rencontrait l’accusateur accusé dans sa maison, il se devrait d’être un peu plus respectueux quand même.
« Ah, faut pas que je crie ? Peut-être qu’il fallait que je prenne un rendez-vous, peut-être prévenir. Qui sait ? On ne sait pas, qui pourrait savoir que quelqu’un est coupable de trahison et accuse ses potes ? On ne sait pas Gael, on ne sait pas.
Et pourquoi tu me parles de ta baguette, tu crois que je ne pourrais pas te casser la tronche si tu avais une baguette ? Ce n’est pas bien de sous-estimer les gens Gael. 
»

C’était marrant, on aurait dit un agent secret qui venait venger la mort de quelqu’un. Ou seulement la mafia qui venait récupérer son blé. Il voulait se faire appeler Montana, mais il n’était pas sûr que ça aille vraiment à la situation.

« Trêve de plaisanteries, parce qu’on se marre bien là. Je suis pas là pour te taper sur la gueule. Enfin, pas tout de suite, je dois d’abord te poser deux trois questions. T’inquiète, je suis pas de la police, mais quand on s’attaque à un Callaghan, on ferait mieux de s’attendre à voir la fratrie débarquer. Donc dans un premier temps, je voudrais que tu me remercies pour être venu, je te promets que si ça avait été Jane, elle aurait juste essayé de t’empoisonner avec de la bouffe.
Deuxièmement, je voudrais que tu me parles de Trent Park.
 »

Voilà, on allait pas tourner autour du pot pendant trois heures. Surtout parce que Ciaràn avait mal aux fesses, et qu’il ne voulait pas sentir le tabac pendant toute sa vie.
Gael Fetherstonhaugh
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Sam 8 Fév 2014 - 16:17
Et revoilà le retour du merdeux. A peine arrivé et déjà en train de râler, de brailler partout que c'était intolérable, qu'il voulait boire... tout en se vautrant, sans un y être invité, dans un fauteuil, faisant tomber des livres au passage. Ils étaient tous pareils les irlandais ? Remarquons une chose, ça devait être de famille. Des parents démissionnaires, une enfant entre la bière et le whisky, et les voilà à détourner d'innocents moutons les jours de fête ! Gael se cogna le front de son grimoire, un doigt toujours coincé dedans pour maintenir la page, comme un geste désespéré. Il n'avait besoin de voir personne, et Ciaràn était certainement l'une des dernières personnes sur sa liste dont il aurait pu souffrir la présence. La journée avait pourtant bien commencé, à se vautrer sur le canapé en lisant des livres, tout en attendant que le chocolat soit prêt.
Du reste, en ce qui concernait la délicieuse boisson au cacao, les fragrances légères commençaient à se faire sentir.
Foutu bouffeur de patates.
Gael s'assit sur le canapé, posant précautionneusement le grimoire à son côté, ouvert, à la page qu'il lisait.

"So, what ?" lâcha-t-il à l'autre ganglion sur pattes qui gigotait comme un taureau au rodéo.

« Ah, faut pas que je crie ? Peut-être qu’il fallait que je prenne un rendez-vous, peut-être prévenir. Qui sait ? On ne sait pas, qui pourrait savoir que quelqu’un est coupable de trahison et accuse ses potes ? On ne sait pas Gael, on ne sait pas. »

"Je ne t'ai pas invité, tu peux partir, merci, au revoir, et bonjour chez toi," lâcha Gael en se levant et lui montrant la porte.

C'était le comble. Ce parasite venait chez lui, se comportait comme le derniers des enfants gâtés à vouloir bouffer son gâteau au chocolat. Et puis bientôt, il irait taper dans son garde-manger, aussi ? Tant qu'à faire... Et puis vider sa réserve de whisky, tant qu'à faire ? Ca tombait bien, il s'était offert une bouteille de Macallan 30 ans. Tant qu'à faire et jouer les parasites, autant taper dans les réserves d'autrui comme un cancrelat.

« Et pourquoi tu me parles de ta baguette, tu crois que je ne pourrais pas te casser la tronche si tu avais une baguette ? Ce n’est pas bien de sous-estimer les gens Gael. »

Gael répondit aussi lestement, sans vraiment y réfléchir, comme par réflexe. Certes, à réponse irréfléchie conséquences désastreuse, mais l'apparition soudaine l'avait chamboulé dans son train-train chiant de cette journée.

"Mais t'es une crevette, alors j'te sous-estime pas." Gael était toujours debout, indiquant à l'importun la direction de la sortie. Le merdeux commençait à lui coller aux basques. Il voulait quoi, le désartibuler parce que lui-même avait un bout de peau qui avait légèrement été entaillé la dernière fois ? Près de 10 mois après ? Il était véloce le crampon...

Et il attachait mieux que n'importe quelle glu surpuissante moldue. Non seulement il ne partait pas, mais n'écoutait pas et continuait de débiter ses conneries.

« Trêve de plaisanteries, parce qu’on se marre bien là. Je suis pas là pour te taper sur la gueule. Enfin, pas tout de suite, je dois d’abord te poser deux trois questions. T’inquiète, je suis pas de la police, mais quand on s’attaque à un Callaghan, on ferait mieux de s’attendre à voir la fratrie débarquer. Donc dans un premier temps, je voudrais que tu me remercies pour être venu, je te promets que si ça avait été Jane, elle aurait juste essayé de t’empoisonner avec de la bouffe.  Deuxièmement, je voudrais que tu me parles de Trent Park. »

Gael leva un sourcil quand Ciaràn parla de sa fratrie - ou plutôt de sa sororie, si l'on voulait être exact.

"Attends, je me suis attaqué à quel Callagha... ahhhhhhhhhhh ! C'était ta sœur, Eireann ? Tu me diras, vu le nom, hein... Putain, tu parles d'une famille," commença Gael qui se rassit sur son canapé en attrapant ses cigarettes et s'en allumant une. Il je ta le paquet devant lui, qui glissa sur une pile de feuilles sur la table basse. Il rangea le briquet dans sa poche après avoir tiré quelques bouffées. Si cet olibrius s'était contenté de tenter de l'impressionner par "Gael, t'es un mangemort, je le sais", cela ne fonctionnait pas sur la durée. En effet, Gael avait fini par conclure, dans les quelques minutes durant lesquelles Ciaràn l'avait rappelé à la réalité, que certainement tous ses camarades Phénix étaient au courant. Ses prochaines missions allaient être sacrément galère... En revanche, l'énonciation d'un autre sœur ainsi que le fait que lui-même ait fait le déplacement ne présageait rien de bon, moins encore mêlé à Trent Park.
Donc le petit Phénix l'avait pisté. Où avait-il pu avoir ces informations ? Ce n'était certainement pas Wallas qui les aurait divulguées. Raison de protection, tout ça. Ni ses amis Phénix. Déjà parce qu'il n'en avait pas, sinon Alden, et ce dernier serait mort avec ses organes internes sortis de son corps par l'oreille droite plutôt que de cracher une telle information. Bon, admettons, peut-être pas à ce point, mais son stoïcisme pouvait être impressionnant.
Qui ?

"Comment tu sais où j'habite ? Tu me pistes ? Si tu fais pas partie de la police, quelqu'un t'a filé ces infos. Ou tu les as volées."

Gael avait toujours son regard entrouvert, morne. Il se faisait chier dans ses journées, alors commencer à jouer à un Cluedo grandeur nature, cela pouvait s'avérer amusant.

"Pour Trent Park, je pense que t'as lu les journaux, alors tu sais tout. Maintenant, calte, j'ai pas envie de voir qui que ce soit, et certainement pas toi. Tu vas encore me montrer ton cul, gueuler comme un porc, faire semblant de chialer et ça, j'y tiens vraiment  pas. De plus..." Gael se leva, passa à côté de Ciaràn en enjambant une pile de livres et regarda le chocolat qui chauffait. "J'ai rendez-vous avec un ami." L'ami, étant bien sûr le breuvage dans la marmite.

Etonnamment, Gael avait gagné, un peu, en sécurité. Et le plus étonnant, encore, ou paradoxal, était que cela avait été possible grâce à la sœur de la petite ventouse présente. Comme quoi, il y avait du bon partout.
Ciaràn O. Callaghan
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ce message a été posté Dim 2 Mar 2014 - 18:04
La grosse blague. Ciaràn ou Gael, c’était un choix à faire. Il ne savait que choisir. Était-ce lui, le Ciaràn Callaghan qui était la personne la plus étrange de la pièce ? Ou était-ce la personne qu’il avait en face de lui ?
Il ne savait mettre le doigt dessus. Certes, il était possible qu’il soit mal élevé, que ça ne se fasse pas de passer la porte en force. Mais il avait besoin de réponses, que quelqu’un lui parle. Les yeux dans les yeux, qu’on lui gueule dans la tête ce qu’il s’était passé. Ce qu’il avait loupé en restant encore une fois à l’arrière.

« J’ai eu ton adresse, parce que je ne suis pas un débile mental, quoique tu puisses dire. » Il préférait prendre les devants, ne pas laisser parler Gael. Il ne voulait pas se laisser embobiner par un beau parleur. Il avait déjà Wallas pour ça.
« Sérieusement, après 20 ans de dictature de Mangemorts et des forces du mal, t’as cru que je lisais encore le journal. T’as osé croire qu’avec les Américains au pouvoir, j’arrivais toujours à poser mes yeux sur le journal pour le lire. Que je ne m’en servais pas pour allumer le feu ? »

Il était un peu sur le bord des nerfs. C’était quoi son souci à Gael, il vivait dans le monde des Sorcinours ? Où tout est beau et tout est rose et les sang-purs se font des bisous avec les sang-mêlés ?
Bien sûr qu’on ne lisait pas la presse chez les Callaghan, bien sûr qu’on la laissait pour servir à ne pas tâcher la table pendant qu’on coupait les légumes.

« Et si j’avais envie d’avoir la version d’un journaliste véreux qui n’aurait pas assisté à la scène, j’aurais directement pris la Gazette dès le lendemain. Tu réfléchis un peu à ce que tu dis. Tu te dis que peut-être, et je dis bien peut-être, le monde n’était pas plein d’amour ? »

Merde à la fin, il allait devoir l’expliquer à combien de personnes que c’était n’importe quoi ce qu’il se passait. Ce n’est pas la vie rose maintenant que les Américains sont là. Ils sont revenus au vaisseau mère, mais ça ne les empêche pas de tout foutre en l’air et de changer les règles établies.

« Et je comprends que tu ne veuilles pas de moi. C’est dur de supporter quelqu’un qui n’est pas soi. C’est dur de supporter quelque chose d’autre que les relents de sa propre honte. Si tu reçois quelqu’un en plus, une personne à qui tu daignes t’ouvrir, je préfère m’éclipser. »

Ciaràn s’était levé pendant ses diatribes, laissant l’espace autour de lui prendre de l’ampleur. Il occupait les endroits quand il était en colère, ou les détruisait. Il n’avait pas envie de mettre à mal la pièce, son propriétaire s’en occupait déjà pour lui. Il se dirigea vers la porte, donnant à sa main le mouvement pour sortir, enclenchant la volonté à ses actes.
Gael Fetherstonhaugh
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ce message a été posté Mar 18 Mar 2014 - 5:48
Finalement, il n'avait pas eu tort. Préventivement, il avait envoyé un "ACHTUNG MINEN" à Ciaràn, prévoyant que celui-ci allait se mettre à brailler plus fort que la plus puissante des sopranes qui atteint le contre-ut en bâillant. Il n'avait pas été déçu, Cia s'étant enflammé et excité comme il se doit. Et le voilà qui braillait à qui voulait bien l'entendre que le monde était pourri, les journaux mentaient, que la seule vérité venait d'obscurs prophètes undergrounds que l'on n'entendait nulle part ailleurs pour des raison évidentes. Après tout, si on ne les entendait jamais autre part, c'est qu'ils gênaient, non ?
Décidément, la jeune génération aimait les complots et en voyait partout. Que les journaux aient leur ligne éditoriale était une évidence, qu'ils soient tous à la botte du Ministère, il fallait être sacrément culotté pour l'affirmer.

"Y'a aucun rapport entre un monde plein d'amour et un article de la Gazette. A moins que tu ne lises uniquement les petites annonces pour tirer ta crampe. Ce qui te regarde, hein, je tiens pas à en savoir plus..."

Mais le gamin ne le laissa pas finir, se levant brutalement pour reprendre la direction de la porte. Bien. Enfin une action sensée. Même si le jeune Callaghan venait de lui pourrir une partie de son après-midi, il pourrait retrouver une activité saine loin du tohu-bohu provoqué par cet olibrius. Marre des excités. Surtout que, chose étonnante pour une personne de sa taille, Ciaràn arrivait à occuper tout l'espace. Pourtant plus gringalet qu'autre chose, il arrivait à recouvrir une superficie étonnamment étendue. Et le tout de la manière la plus naturelle qui fut, sans l'aide d'aucune magie que ce soit. Gael aurait pu siffler d'admiration s'il ne sentait son chocolat être à point - chose que le merdeux devait avoir reniflé aussi, Fetherstonhaugh le pressentait - et si, surtout, il aurait bien aimé reposer le gros bouquin qu'il se trimballait à bout de bras depuis l'irruption de Monsieur-je-montre-mes-fesses-pour-me-faire-fesser-oh-oui-oh-oui-vas-y-j-aime-ça. Le gamin n'avait pas réapparu pendant plus de 9 mois, il ne venait donc certainement pas lui annoncer une paternité surprise. Et les rares fois où ils avaient pu se croiser au QG des Phénix ou lors des missions avaient été si brèves que Gael n'en tenait pas compte.
Donc non seulement il avait débarqué chez lui après avoir certainement farfouillé là où il n'aurait pas dû - "il n'était pas débile, heu !" - mais en plus venait agresser un type qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam ni même de Merlin.

« Et je comprends que tu ne veuilles pas de moi. C’est dur de supporter quelqu’un qui n’est pas soi. C’est dur de supporter quelque chose d’autre que les relents de sa propre honte. Si tu reçois quelqu’un en plus, une personne à qui tu daignes t’ouvrir, je préfère m’éclipser. »

Là, c'était la goutte de cyanure qui faisait pourrir le macchabée.

"Je t'emmerde, Cia. Du fond du cœur." Gael avait levé son bras tenant le grimoire en direction de Ciaràn, mû par une force inconnue qui n'aurait jamais due être sienne. Le livre était lourd, les muscles de Gael, inexistants. "Non seulement tu fouilles je ne sais où pour trouver mon adresse - me foutant passablement en danger - et tu débarques chez moi, la bouche en coeur, à vouloir me faire du chantage sur mon passé que..."

Il étouffa un hoquet colérique.

"Et tu espères que je te reçoive bien ? Mais tu t'es cru où ?" Gael souffla, rageur, en laissant retomber son bras, les narines gonflées par sa respiration plus intense. Son regard lança autant de sectumsempra qu'il le put, dans l'espoir de voir le gamin se faire découper en dés de viande bons pour un bœuf mironton. Gael fit demi-tour et finit par poser le grimoir sur canapé qu'il occupait plus tôt, avant de se diriger vers son breuvage dont il éteignit le feu.

"Bah entre, maintenant que t'es là, autant qu'on en finisse, je sens que tu vas rester comme une putain de sangsue, sinon. Ou alors que tu vas revenir plus vite qu'un herpès congénital. Dans les deux cas, ça me débecte et je ne tiens pas à ce que ça arrive."

Gael bouillait toujours, plus encore que le liquide merveilleusement marron dont les fragrances exquises excitait les papilles de notre personnage. Gael touillait, un peu trop fortement, peut-être, afin d'homogénéiser le liquide et d'en apprécier la consistance. Epaisse et moelleuse. Parfaite.
Il mis une cuillerée dans sa bouche afin de déterminer le goût du breuvage, si d'aventure icelui ne remplissait pas les critères en vigueur. Tout juste amer comme il le fallait, ni trop, ni trop peu. Un rien de sucre venait rehausser les picotements délectables qui explosaient dans la bouche du jeune nordiste.

"Je suppose que ta sœur a déjà dû tout te raconter. Comment elle a été merveilleuse et moi un sale connard. Alors tu veux que je te dise quoi d'autre ? Ou alors est-ce que tu ne viendrais pas de la part du ministère histoire d'en savoir plus sur mon passé qui a l'air de tant t'intéresser ? Nan, mais t'as qu'à dire, hein, il y a bien un truc que j'adore par-dessus tout, c'est raconter ma vie. C'est d'enfer."

Gael fit couler une partie du liquide dans une tasse. Posant ses fesses contre la table, s'appuyant ainsi, il croisa les bras, sa tasse à la main, soufflant sur le breuvage pour le refroidir, tout en fixant Ciaràn. La solitude l'avait rendu agressif, ce qui était un mauvais point. Si le gamin était venu pour compléter l'enquête, ça se retournerait contre lui.
Vite, une idée ?

"Si t'en veux, tu peux te servir, les tasses sont dans le petit meuble, là."

Toujours aussi rude, mais déjà un poil plus poli. On y arriverait.
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ce message a été posté Mar 18 Mar 2014 - 10:20
Le foutant en danger. Il se foutait de la gueule de qui là ? Oh oui, rappelons les faits, c’est Ciaràn qui était sous un chapiteau, un certain soir d’Halloween face à des moldus et par la suite qui dénonce. Faut pas se foutre de la gueule de Mamie là. Le bordel, il laissait ça à d’autres. Ce n’était pas du tout le genre de la maison.
Gael caracolait chez lui. Rien à faire. Il faisait ce qu’il voulait, ce n’était pas Ciaràn qui allait bouger. Il était venu pour avoir des réponses, pas pour passer son temps à ne rien branler en entendant la perle des tréfonds du Ministère se lamenter sur son pauvre sort.

Herpès congénital, ce qu’il le faisait rire. Le seul truc dans la pièce qui avait une naissance douteuse, c’était Gael qui avait sûrement dû être fini à la pisse dans les terres écossaises. On ne naissait pas aussi con si les parents n’avaient pas fait un rituel de débiles qui consiste à abrutir l’enfant en le berçant trop près du mur.
Ciaràn prit une longue inspiration, se prenant en pleine narine, au passage la trace de l’odeur de chocolat qui se promenait dans la pièce. Oh que oui, il allait rester. Avec un peu de chance, le nectar noir couvrirait l’infâme odeur de tabac froid.

Il écoutait d’une oreille distraite les conneries qu’il accumulait. Faut pas lui en vouloir, ça doit être depuis la naissance qu’il est comme ça. Et puis quelque chose ne tomba pas dans l’oreille de quelqu’un qui se serait tripoté le jonc un peu trop souvent.
« MAIS T’ES VRAIMENT TROP CON. »
La bombe C, (pour Ciaràn) était en train d’exploser.
« Espèce de teubé, il s’est passé quoi dans  ton cerveau sous ce chapiteau ? Me semblait que t’avais deux doigts de jugeote avant ! »
Le prendre pour un larbin du Ministère, lui. Ciaràn Callaghan. Le mec qui faisait une allergie à l’administration ?
« Mais tu sais quoi, ça ne m’étonne même pas. Lancer des accusations comme ça, sans réfléchir, c’est un peu ton truc, non ? »
Il se retrancha vers l’intérieur de la maison, cherchant du regard ce qui pouvait faire office de placard, et ce qui pouvait ressembler à un récipient.
Bien sûr qu’il allait boire quelque chose. Bien sûr qu’il allait se faire plaisir. Il ne manquerait plus que le sens de l’hospitalité de Gael soit proche de 0, déjà qu’il ne volait pas bien haut.
« Bien sûr que ma sœur m’a raconté. J’ai pas eu tous les détails, parce que comment dire, elle était un peu sous le choc. On se demande pourquoi. Mais j’ai eu l’essentiel. » Oh, un petit mensonge s’était glissé dans sa bouche pendant qu’il fouillait pour mettre la main sur ces satanées tasses.
« Mais c’est ta version à toi que je veux maintenant. Je veux comprendre ce qui te pousse à vouloir accuser du monde, comme ça. HOP. Tout en mettant tous les phénix dans la merde au passage. »
Il savait que le sens de l’empathie de Gael était très élevé. Et qu’il aimait appartenir à une communauté, et qu’il adorait la vie de groupe.
Enfin, il put mettre la main sur ce qu’il cherchait. Il prit celle qui était ébréchée pour lui, comme ça il pourrait se la rappeler au cas où il reviendrait. Il s’approcha sur la pointe des pieds, il fallait faire attention avec les animaux blessés, ils pouvaient se retourner contre vous rapidement et vous prendre par surprise. Et Gael le buffle n’avait pas l’air dans son état.
« Tiens, j’espère que ce sera bon. Je ne voudrais pas que tu te fasse mal, alors je prends celle qui est cassée. »
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ce message a été posté Mar 18 Mar 2014 - 15:38
C'était donc officiel, les Callaghan frère et sœur n'avaient qu'un seul argument systématique à envoyer à tout un chacun : TAYKON. Je ne suis pas d'accord avec toi, taykon. Tu me poses une question, taykon. Tu as les cheveux bruns, taykon. Taggol, taykon.
Ca volait haut. Et outre les insultes, les accusations pleuvaient derechef. Gael avait beau avoir les reins solides, il commençait à être un peu flingué par ces coups répétés. Ou plutôt, il avait beau eu tout le loisir, pendant les deux ans, presque, qui avaient séparé la mort de sa sœur de son entrée chez les Phénix, de se blinder, de recouvrir son visage et apparemment son âme de béton armé, il n'en demeurait pas moins aussi moelleux qu'un chamallow en plein été au centre. A force d'entendre les mêmes choses, il allait finir par se demander si, finalement, ce n'était pas lui qui avait mis tous les Phénix en danger, à Trent Park.
Il fixa l'intérieur de sa tasse.
L'odeur qui lui avait fait bouillonner les lèvres d'une mousse salivée quelques instants auparavant lui sembla tout à coup insipide, pire encore, écœurante. Même chez lui, il n'était plus à l'abri des accusations systématiques. Même séparé d'autrui par des murs, par une démarcation physique, par quelque chose de concret, de stable, de dur et d'immuable, il resterait à se faire humilier. Il aurait aimé s'enfouir au plus profond de la Terre, rejoindre le Nibelheim et les armées d'Alberich, se réfugier au creux de la grotte de Fafnir, qu'importait pourvu qu'il fût loin, profond, aussi proche de Satan qu'on le lui permettrait, mais rien, rien ne sut l'arracher à ce quotidien répétitif, vexant, rabaissant.
Des vers d'un vieux poème qu'il avait eu à apprendre lorsqu'il était encore scolarisé chez les moldus lui revinrent à l'esprit. Un certain Victor truc.

Totor a écrit:
Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre
Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,
L'œil était dans la tombe et regardait Caïn.

Conscience de merde. Il fallait évidemment qu'il soit en proie au regard d'autrui, les beaux, les bons, ces fainéants sûrs de leur raison. Il était facile de tirer des plans sur la comète. Il était facile de juger. Gael en savait quelque chose, passé de bourreau à victime autoproclamée. Certes, il semblait ne pouvoir envisager sa rédemption qu'à travers les pleurnicheries qui jonchaient ses auto-flagellations quotidiennes. Mais il tentait cependant. Et lorsqu'il fallait qu'on lui trempe de nouveau ses plaies dans le vinaigre, la sensation était peu sympathique.
Son visage était devenu blême au fur et à mesure que Ciaràn déversait son lot d'idioties.
Quel petit con, lui aussi.
Gael posa sa tasse qui le répugnait alors. Son estomac venait de se nouer. Il se laissa tomber mollement dans son canapé, blafard. La pièce environnante lui faisait honte. Il avait l'impression que, d'un coup, l'on remettait en cause son existence même, à lui, chétive.
Non, pas cette pente. Le "oh pauvre de moi le pauvre des pauvres qui est si pauvre que personne ne m'aime", ça allait bien cinq minutes. Plus, c'était lassant.
Gael soupira, le regard encore fixé sur cette raclure irlandaise qui aurait dû savoir les limites de l'impolitesse. La proposition de Gael avait été simplement polie, aucunement il ne comptait partager. Mais le jeune homme qui venait déjà de s'imposer chez lui semblait ignorer toute étiquette. Pauvre merde.
La hargne le gagna peu à peu, toujours hésitante toutefois.

"Et toi, je t'ai pas vu à Trent Park ? J'ai même pas entendu que t'y aies été ?" Il sifflait entre ses dents. "T'aurais ptêt su ce qu'il en était si tu avais eu le courage de venir. Pardon. Si tu avais 'pu' venir," finit-il en insistant sur le verbe pouvoir ainsi conjugué.

Gael repoussa le grimoire à côté de lui et se prit le visage entre les mains. C'était donc un autre entretien. Le merdeux avait déjà été envoyé par Wallas pour le scanner en février, plus tôt, ça devait être le même principe. Peu élaboré...

"Ouais, ouais, j'accuse comme ça, 'hop', et je mets tout le monde dans la merde... nan, c'est vrai, je me suis éclaté, là-bas... Après tout, c'est moi-même qui ai balancé tous ces Avada sur les moldus, hein. Et puis j'ai accusé tout le monde. Même ta soeur, là. Et puis ensuite, j'ai tout balancé à Thorne, parce que bon, faut bien que je me fasse bien voir des Phénix, hein, après tout, tu l'as dit toi-même, je suis un sale mangemort." Gael fulminait. Un sourire crispé déchirait son visage en deux.

Sale petite merde qui buvait SON chocolat.

"Alors ensuite... bah, pour la forme, Thorne m'a foutu au trou, j'ai été interrogé, j'ai été balancé dans la même chambre que ta soeur à Sainte Mangouste, la joie. Là, évidemment, je lui ai dit que j'étais super jouasse de l'avoir foutu dans la merde, sachant que j'irais revoir mes copains - les mangemorts, hein, tu suis ? - quoiqu'il arrive et puis... me voilà ressorti, et je fais d'ailleurs de la magie noire chez moi, tu viens de le voir, cette potion, là."

Gael cherchait quelque chose du regard sur la table, qu'il attrapa. Son briquet. Il se mit à jouet avec, faisant claquer la flamme rapidement.

"Ou alors y'a la version plus exacte - mais bon, faudrait peut-être arriver à me croire, ce qui risque d'être difficile. Ta sœur - entre autres - a buté des moldus à Trent Park. Pas par légitime défense. Pas par peur. De sang-froid. Ouais. Avada, prout."

Il appuya ses mots d'un lent mouvement de tête.

"Vu la confusion, ouais, j'ai merdé, visiblement, je pense être le seul à ne pas être irréprochable, mea maxima culpa. alors ouais, quand je l'ai vue massacrer du moldu à tour de bras, j'ai tenté de l'en empêché et je l'ai cramée, cette conne."

Gael se mordit la langue. Le "cette conne" était sorti un poil trop vite. Il cligna des yeux de manière crispée puis continua rapidement, pour noyer le poisson.

"Ah, en plus, aussi, Noah truc équation de Maxwell qui pense qu'il y a des Phénix qui valent plus que d'autres. Texto, hein. Donc voilà, je me suis fait dépecer par un moldu surexcité, que j'ai pas tué - je suis lâche m'a dit ta sœur. D'ailleurs, Noah aussi a buté du moldu. Comme Gavin. Et c'est là que Thorne l'a vu et l'a buté aussi. Mais ouais, c'est moi qui ai foutu tout le monde dans la merde. Pour le coup, je peux te montrer ma cicatrice, si tu veux ? Elle est juste à côté de ma marque des Ténèbres, celle que j'astique tous les soirs."

Gael n'avait pas cessé de tripoter son briquet pendant qu'il parlait, jouant tantôt avec la flamme, tantôt avec l'objet en lui-même qu'il faisait rouler entre ses doigts. Il était nerveux, le préciser était d'ailleurs inutile. Mais plus encore, il avait préféré éviter de repenser à ces événements, peu engageants, qui l'avaient mis dans une merde sombre. Il ne savait pas s'il était lui-même désabusé ou énervé. Il fallait qu'il balance tout le plus vite possible pour que le merdeux se casse.

"Ah, j'allais oublier. Thorne m'a aussi balancé un Fulgere dans la gueule, mais bon, je pense que c'était plus pour la gueule."

Gael soupira lentement. Sa voix avait perdu de son assurance préalable et sous peu, elle allait grelotter. Mauvais, mauvais.
Il fixa la tasse devant lui. elle avait fini de fumer. C'avait dû refroidir pendant qu'il geignait. Gael coinça ses mains entre ses jambes et continua de fixer la tasse.
Maintenant, casse-toi, le nain, tu soûles.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Dim 30 Mar 2014 - 13:44
Ciaràn se sentait acculé. Il avait pourtant eu ce qu’il avait voulu, les réponses qu’il cherchait. Enfin,, il n’avait pas vraiment les réponses, il avait juste eu la version de Gael, ce qu’il s’était passé de son point de vue. Il n’avait que légèrement réagi quand il s’était permis de critiquer sa famille. Gael aurait le droit plus tard à la sentence qu’il réservait à ce genre de crimes.
Ce que Ciaràn ne comprenait toujours pas, c’était pourquoi il avait décidé de balancer tout le monde comme ça. C’était quoi le but de la manœuvre ? C’était quoi le point, l’intérêt de faire ça ?
Gael ne comprenait pas le monde dans lequel on vivait ? Il croyait que c’était parce qu’il était passé du côté des Phénix qu’on aimait tout le monde et qu’on caressait des licornes au QG ?

Ciaràn se prit la tête entre les mains. C’était trop de reflexion pour lui, il n’avait pas l’habitude de se mettre en quatre pour essayer de comprendre la nature humaine. Il se permettait seulement de comprendre comment le corps des humains fonctionnait. Son boulot était de soigner les corps malades, pas les esprits malades. Il n’arrivait pas à mettre la main dessus, le point qui le chiffonnait, qui l’emmerdait passionnément.
C’était pour bien se faire voir de tout le monde que Gael faisait tout ça ? Il cherchait à gagner sa place en lançant une inquisition interne ? Putain, non. Il ne comprenait que dalle, et personne n’arrivait à le rencarder sur la vraie motivation.
Mais merde, il s’était fait dépecer par un moldu, il avait pas eu une once de souci de soulager le dingue de sa vie. Peut-être .. Peut-être qu’il plaçait les moldus sur un piédestal. Qu’il considérait que les sans-pouvoirs étaient plus importants que les sorciers, et qu’il se refusait à les tuer.
C’était ça alors, il avait cru qu’en venant chez les Phénix, c’était la doctrine de Voldemort qui s’inversait. Il avait peut-être envisagé que passer chez l’ennemi, ce n’était pas tout remettre en cause, mais tout mettre à l’envers.

« Gael, je ne comprends pas ce qui ne va pas chez toi. C’est ce que tu manges qui te dérange la tête ? » Ciaràn avait relevé la tête, levant sa tasse à ses lèvres. Ce n’était pas mauvais, mais il avait goûté mieux. Comme les trois balais à Pré-Au-Lard quand il était encore à Poudlard. Doux souvenir d’une jeunesse à peu près insouciante.
« Tu sais que chez les Phénix, on ne sert pas la protection des moldus. On est pour l’égalité de tous. Et dans un monde égalitaire, quand on veut te tuer, tu as le droit de répliquer. C’est ça le truc que je comprends pas chez toi. La volonté de ne pas tuer un moldu est personnelle, mais tu ne peux pas reporter ça sur les Phénix en disant : « Je ne comprends pas ce sont des fous, ils n’avaient pas à faire ça. » . C’est juste pas possible. L’égalité entre tous, c’est le moteur. Les phénix se battent contre la société de classe de monsieur tu-sais-qui, et le monde se remplit de connards au fur et à mesure qu’on parle. Alors oui, quand c’est nécessaire, quand la menace de mourir plane, il faut prendre des décisions. Et dans ces moments là, les sorciers sont généralement plus compétents que les moldus. »

Il posa sa tasse non loin de lui, vide. Si Gael ne comprenait pas ça, alors il n’aurait plus rien à faire avec lui. Il n’allait définitivement pas se forcer à être avec quelqu’un qui ne comprenait pas la plus simple des égalités. Toutefois, il avait encore deux trois choses à faire avant de partir.
Gael Fetherstonhaugh
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Re: C'est drôle, toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites
ce message a été posté Dim 30 Mar 2014 - 18:01
Gael continuait de faire rouler son briquet entre ses doigts. Quand il était mal à l'aise, il se sentait obligé de tripoter quelque chose, comme pour évacuer son angoisse qui semblait s'accumuler sous sa peau. Il se sentait d'autant plus mal que l'on n'avait cessé de l'accuser depuis Trent Park. Le pestiféré. Il y avait de quoi être jouasse, notez, passer pour une balance là où sa simple erreur avait été de croire que des collègues Phénix s'étaient mis à massacrer à tour de bras. N'importe qui aurait pu se tromper.
N'importe qui.
Mais l'Homme avait toujours eu besoin d'évacuer sur autrui. Cela permettait de cacher la vérité, à savoir que soi aussi aurait pu fauter. Que 'lon était soi-même faible. Faillible.
Il reposa son briquet en soupirant, à mi-chemin entre la lassitude, la fatigue morale et, paradoxalement, le soulagement. Soulagement de pouvoir peut-être, enfin, montrer qu'il n'était pas cet abruti inconscient fleur bleue que chacun semblait voir. Ou peut-être espérait-il être mieux que ce qu'il n'était vraiment ? Gael fut reconnaissant envers Ciaràn de ne pas avoir mordu, à présent. S'il était surpris du calme relatif du jeune homme, il n'en était pas moins content que les choses se calment. C'est éreintant, autant de colère. Il prit sa tasse lorsque le jeune irlandais était en passe de finir et but une gorgée. Toujours insipide en raison de son état, mais ses papilles se réveillaient peu à peu. Ca ne pouvait qu'être de bon augure.

"Tu sais, Cia, j'en ai marre," lâcha-t-il enfin d'une voix morne, sans aucune agressivité aucune, croulant de monotonie.

Il leva les yeux vers son interlocuteur qui avait déjà vidé sa tasse. A cette allure, il allait s'enfiler l'intégralité du chocolat alors que Gael n'en serait qu'à sa première gorgée.

"Depuis ces... événements, je n'ai droit qu'à une chose : je suis un salopard. OK, j'ai compris, je suis un neuneu qui vomit des arcs-en-ciel et qui pense que tout le monde est beau et tout le monde est gentil."

Il posa sa tasse, sentant ses mains sur le point de défaillir et de se mettre à trembler sous le coup de l'énervement couplé à la fatigue. Et à un certain stress émotionnel, aussi.

"Tu crois que j'ignore ce que sont censés être les Phénix ? Non. Je n'ai jamais pensé que ce serait l'exact opposé de ce que j'ai fait... avant. Et en même temps..." il haussa les épaules en soupirant, "Je l'espérais, ouais. Je n'ai pas envie de trucider qui que ce soit ? Tu me l'as dit, c'est mon choix. Peut-être que je pense devoir appliquer à tous les autres Phénix mes propres méthodes. Peut-être. Ptêt que je suis aussi intolérant avec les autres, comme Eireann, avec moi. Ouais, ptêt. Mais viens pas me filer du 'c'est l'égalité, tralalère'. Parce que c'est vraiment se foutre de ma gueule."

Il remua la tête en signe de dénégation. Il fixa un temps ses chaussettes puis pris son inspiration. Il poursuivit d'une voix toujours aussi morne, apathique, dénuée de toute violence.

"Y'a de plus en plus de connards ? Ptêt. J'en sais rien. Encore que, ouais, chez les Phénix, si. Les gens qui viennent me dire comment on doit être Phénix. Les gens qui viennent justifier leurs actes par de beaux discours. 'On se bat pour l'égalité, donc ça légitime tout.' Ouais, c'est de toi que je parle et ferme-la, j'ai pas fini," lança-t-il préventivement. "Tu me parles de prendre des décisions. J'ai dit le contraire, peut-être ? Niet. Tu crois vraiment qu'on apportera plus 'd'égalité' si on se met à tuer ? Je crois pas. On vaut pas mieux qu'eux, dans ce cas. Tu vas me dire : "Oh, mais arrête ton char, ducon-lajoie, on était en danger DE MORT." Ohlàlà..."

Gael siffla de manière admirative, renforçant le sarcasme par un hochement de tête.

"C'est pas comme si on avait l'habitude. C'est pas comme si on avait je ne sais pas combien de sorts pour se protéger. Ou au pire neutraliser un connard qui te saute dessus. Stupefix, pouf. Non, il est tout à fait légitime d'aller balancer de l'avada. C'est plus fun. C'est plus... quoi ? Adulte ? Ca fait bien de se dire qu'on peut en lancer un ? On se sent plus fort ?"

Gael s'empourprait au fur et à mesure qu'il parlait, sentant remonter en lui des souvenirs refoulés et avec leur flot d'émotions.

"J'ai presque envie de te dire que, contre des Mangemorts, c'est presque justifiable. Presque. Au moins compréhensible. Contre des moldus... Eh bah c'est comme prendre son ceinturon pour déglinguer un môme. C'est pas juste injuste, c'est..."

Il fixa Ciaràn droit dans les yeux.

"C'est dégueulasse."

Il soupira, anéanti.

"Tu veux que je te dise quoi ? Que je vois le monde en couleurs fluos avec fuchsia et mauve de partout ? C'est pas le cas. Ouais, je me suis juré de ne pl... pas tuer. Ca, ça me regarde. Mais... un avada n'est pas un simple expelliarmus. Tu me dis que les sorciers prennent de meilleures décisions, en général ? La preuve que non. La meilleure décision aurait été de les neutraliser, connement." Son regard se fit plus dur sur Ciaràn alors que sa voix s'emportait de nouveau. "Ah, oui, alors tu vas me dire "Mais pourquoi tu l'as pas fait, hein, Fezer-stone-how, toi qui tiens de beaux discours ?" Tu veux savoir pourquoi ? Je suis un merde à lancer des sorts. Alors, ouais, ça m'a permis de me faire taillader et de cramer ta frangine. Meilleures décisions, hein ? Ouais, ouais, ouais, on devrait. Quand on peut flinguer un type d'un coup de baguette, on devrait. Quand on peut faire exploser la tronche de son voisin, on devrait. Quand on peut te démembrer ta PUTAIN DE FRATRIE, OUAIS, ON DEVRAIT !" finit-il par crier.

Gael prit le temps de respirer. Ses yeux étaient rouges et il était difficile de savoir s'il s'agissait de colère ou d'autre chose. Les sourcils froncés, les cheveux battant la mesure à chaque syllabe, il continua sur le même ton.

"Tu me parles d'égalité ? Mais l'égalité c'est de se foutre sur la gueule à armes égales. L'égalité c'est de se dire qu'une vie de moldu ou de sorcier, bah c'est kif-kif. L'égalité, c'est pas de pouvoir niquer un type d'un coup de baguette et ensuite de hausser les épaules en disant 'Bah, il l'a bien cherché, cet enculé !' Donc ouais, égalité mon cul ! Egalité... je t'en foutrais de l'égalité. Tu te crois au Far West ? On m'attaque, je tue ? Je t'aime pas, je te tue ? Après tout, tu sais ce que t'encours, hein. Mais quelles foutaises à la con ! Tiens, si je suis ton principe, j'ai donc le droit de cramer ta soeur quand je considère qu'elle a merdé. C'est ça, un monde égalitaire. Remettre chacun à sa place. Se faire justice. Super ! J'achète, mec ! Ah, et dernière chose. Si ce que tu dis est vrai et qu'on peut pas se dire qu'on n'a pas à faire ça, aussi con que soit ce connard de Thorne, pourquoi il y a une enquête sur nous, hein ? Oh, parce qu'on n'avait pas à le faire, ouais, merci. Pas plus qu'un autre, hein, tu vas me dire. Pas plus que lui n'avait à tuer Gavin. Mais c'est ptêt encore un principe d'égalité que j'ignore, hein ?"

Gael fulminait de nouveau. Aussi calme qu'il avait tenté d'être, il s'excitait tout seul. Cela en était d'autant plus amusant qu'il déversait sa colère en se stimulant lui-même, un peu comme un moteur perpétuel. Si l'on avait pu lui brancher des électrodes sur le corps, il aurait fourni plus d'énergie qu'une centrale atomique de dernier cri.
Gael secoua la tête.
Et après, on dirait que les sorciers sont plus compétents pour prendre des décisions.
Il se tira nerveusement une cigarette du paquet et l'alluma. Ses doigts tremblaient sous les impulsions de son cœur, énervé comme il le fallait.

"Alors plutôt que de se voiler la putain de face, hein, on peut aussi se dire que les autres ont merdé. Et qui merde se prend sa merde dans la gueule. Sauf que c'est dégueulasse, donc on préfère l'essuyer sur les copains, c'est plus sympa. Merci de partager."

Il tira frénétiquement sur sa cigarette en la faisant réduire de moitié. Il se mit à agiter les mains en se remettant à parler, ce qui eut pour seul but d'éparpiller les cendres à tout-va.

"Alors si tu peuxregarder la réalité en face et d'accepter, ne serait-ce qu'accepter, que je n'aie pas été le à avoir agi en sombre connard, on aurait déjà fait un GRAND pas en avant."

Son soliloque avait fait resurgir des petits penchants paranoïaques et il s'en rendait parfaitement compte. Si ça continuait plus avant, il irait même traîner sa croix jusqu'au Golgotha. Gael balança le mégot, rageur, dans ce qu'il crut être le cendrier.
Ce n'est qu'en avançant sa main vers sa tasse qu'il s'aperçut de son erreur.

"Oh, fuck!"
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