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❝ Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah ❞
 :: Londres :: Bâtiments officiels :: Sainte-Mangouste
Kaprice G. Teagan
Kaprice G. Teagan
Messages : 432 Crédits : Lellia (ava) & tumblr (sign)
Age du personnage : 22 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Etudiante en Médicomagie (année 5)
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Gryffondor

Rapeltout
Patronus : N'en produit pas.
Epouvantard : Aoden, mort.
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Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Sam 11 Jan 2014 - 9:24
Micah & Kaprice


Encore là, Kaprice ? La jeune fille releva la tête alors qu’elle ouvrait son casier pour récupérer ses affaires. En civil, comme l’étudiant un an plus vieux qu’elle qui était en train de faire de même quelques mètres plus loin, mais dans l’autre sens. Il avait revêtu une tenue un peu plus chic que d’habitude : il ne faisait aucun doute que sa soirée ne se passerait pas dans les couloirs de la clinique. Hey, je viens d’arriver ! protesta-t-elle en relevant ses longs cheveux blonds en un chignon flou, tenant par l’ajout d’un stylo au milieu. Mais elle savait ce qu’il voulait dire. Personne ne lui avait fait la moindre réflexion pour l’instant, mais elle restait à Sainte-Mangouste quasiment tout le temps depuis qu’elle avait repris le travail après les fêtes. On lui enjoignait de rentrer chez elle et elle ne décollait qu’à cette condition, revenant dès que le temps minimal de repos obligatoire était atteint. Tu t’es portée volontaire pour ce soir ? Il venait d’enfiler son manteau et la contemplait d’un air incrédule. Que vont dire ta famille ? Tes amis ? Ton copain ? Le mot glaça la jeune femme, qui parvint tout de même à sourire : Ils comprennent qu’il faut des gens de garde et seront rassurés de savoir qu’il y aura quelqu’un à Sainte-Mangouste s’il leur arrive quoi que ce soit ! L’explication semblait légèrement vaseuse, quoiqu’acceptable, aussi Julian ne s’attarda-t-il pas trop. Eh bien bon courage, et à l’année prochaine ! Passe une bonne soirée !

Le sourire de Kaprice fondit comme neige au soleil dès qu’il eut tourné les talons et elle finit par se saisir de ses affaires pour aller se changer. La vérité ? Elle n’avait pas vu sa famille depuis Assapor, à part Aoden, elle n’aurait pas la force de rire avec ses amis et son copain n’était pas son copain et ils ne passeraient donc pas le nouvel an ensemble. Il lui restait l’expiation qu’elle recherchait en enchaînant les gardes et c’était son programme de la soirée : aider un maximum de personne pour laver ses fautes. C’était comme si elle sentait encore l’odeur du sang, que ses cheveux collaient toujours, qu’elle entendait les plaintes de la folle suppliciée. Il fallait qu’elle oublie. Il fallait qu’elle se rachète. Et elle n’avait trouvé que ce moyen : se raccrocher à sa vocation, se prouver qu’elle pouvait encore devenir Médicomage et y parvenir, coûte que coûte. Relevant la tête pour s’observer, elle finit par sortir la trousse de maquillage qu’elle avait grandement améliorée pour pouvoir couvrir son teint pâle et ses cernes bleutés.

Et elle achevait la transformation quand une fille de son année débarqua, lui adressant une légère moue approbatrice : Tu m’étonnes que tu te maquilles … quand je pense que tu vas passer la soirée avec lui … On est toutes malades de jalousie. Même Trevor te déteste ! Interloquée, la jeune fille releva la tête vers sa camarade, qui avait un sourire amusé aux lèvres. Refermant sa trousse, elle fronça les sourcils. Il lui était tellement plus facile d’avoir l’air normal une fois réarrangée. Mais de quoi tu parles ? C’est le RÉVEILLON, appuya la jeune fille, ce qui veut dire qu’on se retrouve avec les vieux Médicomages grincheux qui ne veulent pas voir leur famille, ou les moches qui n’ont pas de rancard … Il n’y en a qu’un seul jeune et mignon, ce soir, et c’est toi qui travailles avec lui ! C’est pas juste ! Heureusement que Kaprice n’était pas en train de manier l’eye-liner. Un frisson la parcourut, lentement, alors qu’une intuition assez violente la paralysait. Non … pas ça. J’ai de la chance, je suppose, nota-t-elle, moins enjouée que ce qu’elle aurait voulu, et à quel service suis-je affectée ? Pé-dia-trie ! articula l’autre avant de la pousser légèrement pour prendre sa place devant le miroir, Et avec un peu de chance, avec tous les gamins couchés tôt, vous serez plutôt tranquilles. J’en profiterais, à ta place … J’y penserai ! Bon courage ! lança Kap’ avant de sortir. En vitesse.

Retournant à son casier, elle reposa sa trousse et ferma les yeux deux secondes. D’accord. C’était le karma, sans le moindre doute. Tuez votre demi-sœur en vous vengeant pour l’assassinat de votre premier amour, et vous devrez passer le réveillon du Nouvel An avec le garçon le plus adorable de la planète que vous adoreriez embrasser à longueur de journées, sauf que vous ne le pouvez pas étant donné que vous êtes censée être amoureuse d’un autre. Karma was a bitch. Un léger rire, nerveux, s’échappa de la gorge de la jeune fille. Elle était tellement déconnectée de toute autre émotion que sa culpabilité et le dégoût d’elle qu’elle avait qu’elle avait presque oublié à quel point cette entrevue avec Micah avait été déchirante. Merci pour le rappel, qui lui arriva en pleine figure alors qu’elle se dirigeait vers le panneau d’affichage, où étaient indiquées les équipes de la soirée, devant lequel il était. Elle resta silencieuse quelques secondes. Ils n’avaient jamais travaillé ensemble avant ça, et c’était ce soir qu’on leur faisait ce cadeau. Elle n’avait même pas eu le temps de dire qu’elle quitterait Jake juste après le procès et qu’elle prierait pour qu’il veuille encore d’elle à ce moment-là, ce qui était sans doute pour le mieux, tout bien réfléchi. Se calmer. Prendre une inspiration. Et avancer. Ils n’étaient pas seuls dans le couloir, elle voyait d’ailleurs ledit Trevor un peu plus loin qui articula silencieusement :Biatch alors qu’elle rejoignait. Bonsoir. Brillant, comme entrée en matière. Non, vraiment. Elle se mordit doucement l’intérieur de la joue avant de souffler : Si tu préfères quelqu’un d’autre, je peux demander à une copine d’échanger avec moi. Elle aurait été ravie. Mais pas Kaprice, qui se souvenait de ses paroles. Jalouse. Oui. Elle était jalouse à cette simple pensée.
Micah E. Flint
Mikado Mouse
Micah E. Flint
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Sam 11 Jan 2014 - 22:29

« If you ask me how I'm doing, I would say I'm doing just fine. I would lie and say that you're not on my mind. And finally I'm forced to face the truth, no matter what I say I'm not over you. »


« Alors comme ça tu me lâches pour le réveillon c’est ça ? »

La phrase avait fusé le matin même dans l’appartement que Nina et Micah partageaient ensemble. Nina était sortie en trombe de la salle de bain, brosse à dent dans la bouche, les cheveux encore en pétard et à moitié prête alors que son frère lui annonçait vers la fin de son petit-déjeuner qu’il était de garde le soir même.

« - Qu’est-ce que tu en as à faire au final ? Tu le fêtes avec tes copines ! Je n’allais pas m’incruster.
- Ça ne les aurait pas gêné tu sais… »
Micah roula des yeux alors qu’il buvait sa dernière gorgée de café. Il allait déposer sa tasse dans l’évier, se dirigea vers la salle de bain en poussant légèrement sa sœur cadette pour se laver les dents. Micah roula des yeux une nouvelle fois et lui répondit en la regardant dans la glace.

« - Nina, arrête de vouloir me caser avec une de tes copines. Je vais bien et puis de toute façon, il faut bien prendre une dernière fois des larbins chez les spé 2. J’ai été le dernier à réagir pour poser ma soirée, donc voilà. Ils ont besoin de gens en pédiatrie, je suis ce « gens » en pédiatrie.
- C’est ça, continue à donner de fausses excuses. Et ne compte pas sur moi pour faire la vaisselle à ta place Micah. Je ne suis pas ton elfe ! »

Seulement à ce stade, Micah n’en avait strictement rien à faire de sa tasse sale dans l’évier. Il n’avait pas le temps de lancer un sort pour la nettoyer. Il se contenta de prendre ses affaires et sa baguette, d’embrasser rapidement sur la joue Nina avec un « Moi aussi je t’aime sœurette ! », sachant pertinemment que cela allait l’énerver avant de transplaner à quelques pas de Sainte Mangouste. Il en avait marre de Nina qui arrivait à le lire aussi facilement. En Novembre, il ne lui avait pas fallu longtemps avant de comprendre que quelque chose n’allait pas. Et cette boule d’optimisme qu’elle était lui avait remonté le moral, s’étant désormais mis en tête de le caser avec une de ses amies, le peu qui restaient en dehors de Pré-au-Lard. Car oui, qui disait réveillon disait aussi souvenirs de l’an passé. Cela faisait un an qu’ils étaient séparés de leur famille et s’en souvenir ne faisait pas vraiment partie de leurs priorités. Alors peut-être que d’avoir accepté de travailler le 31 décembre était autant une manière de bien se faire voir et un moyen d’éviter de repenser au passé. Puis Micah voulait aussi éviter de rentrer dans un plan foireux de sa sœur. Certes, elle était la seule famille qu’il lui restait mais il savait à quel point Nina pouvait être lourde lorsqu’elle avait une idée en tête. Et Micah ne voulait pas finir avec l’une des amies de sa sœur. Micah soupira à cette pensée. Il allait mieux malgré tout et ne se voyait pas repartir dans une spirale de suite.

La journée passa sans encombre. Des jeunes patients, des parents inquiets pour rien et des discussions sur les réveillons du soir que Micah n’écouta d’une oreille. Jusqu’à ce que son chef de service débarque avec ses instructions pour la soirée.

« Comme tu le sais, ce soir est l’occasion de prendre sous ton aile un des étudiants qui, à la fin de l’année, choisit sa spécialité. Le choix de l’étudiant a été fait en fonction de leur emploi du temps et de ce qu’ils ont effectué comme tâches. Tu as donc la responsabilité de Kaprice Teagan. »

Le reste de la phrase, Micah ne l’entendait pas. Cela aurait été trop facile que le destin ou ce quelque chose qui s’amusait avec lui le laisse tranquille ce soir. L’idée d’être avec elle toute la soirée lui retournait l’estomac. Acquiesçant de la tête sans rien dire, il accepta le dossier que son chef lui confia et regarda sa montre. Il avait une bonne demi-heure pour se préparer. Bien, c’était assez pour calmer son cœur qui battait fortement dans sa poitrine et pour évacuer le stress, Micah alla retrouver son dernier patient avant l’arrivée de Kaprice.

Les trente minutes passèrent à une vitesse folle, mais le jeune médicomage arriva à temps devant le panneau d’affichage. Il avait remarqué les regards des autres de la même année que Kaprice et ne savait pas vraiment comment les interpréter. Mais ce soir, il avait décidé de ne pas se laisser faire. Par ses sentiments et par les autres. Alors il ignora le nœud qui venait de se former dans son ventre lorsque Kaprice arriva à sa hauteur et le salua et ne réagit pas lorsqu’elle lui proposa d’échanger avec quelqu’un d’autre. Ç’aurait été la solution de facilité mais non, il ne cèderait pas.

« Trevor, le service de pathologie des sortilèges c’est par là. Et le Docteur Preston t’attend. », déclara-t-il d’une voix dure qu’il ne se connaissait pas en désignant un couloir à l'étudiant. « Et toi, suis-moi, on y va. »

Micah ne cherchait pas à être méchant ou quoi que ce fut mais il ne voulait pas faire transparaître une seule émotion. Même si, rien qu’en la voyant, il s’était rendu compte qu’il n’avait pas aussi bien tourné la page. Qu’il s’était menti à lui-même et à Nina. Et que c’était probablement la raison pour laquelle il préférait rester célibataire pour l’instant justement.

Ils s’arrêtèrent devant une porte d’isolement. Il tendit sans un mot le dossier de l’enfant à Kaprice avant de lui parler.

« J’aimerais que tu me fasses un diagnostic de la petite Lilly. Pourquoi cette salle d’isolement et la maladie qu’elle a contracté. Indice, elle est blonde aux yeux bleus. »

Micah évitait délibérément de croiser le regard de Kaprice. Inspire et expire Micah, ça va aller.


Kaprice G. Teagan
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Dim 12 Jan 2014 - 8:30
Picture perfect memories scattered all around the floor.
Just emptiness and memories
Of what we had before

A dire vrai, elle s’était préparée psychologiquement, même sans s’en rendre compte, histoire d’affronter n’importe laquelle de ses réactions. Mais son silence et sa froideur, jamais elle ne les aurait imaginé. Instinctivement, elle recula d’un pas lorsqu’il s’adressa à Trevor et son regard se porta ailleurs. Ses lèvres s’étaient légèrement pincées. C’était … bien, pour lui, sans le moindre doute, de la tenir à distance. De nier ce qui s’était passé la fois précédente, ou les fois d’avant. Il était Médicomage, ce soir, et elle était là pour apprendre de lui, rien de plus. Ce serait le plus simple et le plus juste. Alors pourquoi cela faisait-il si mal ? Sans un mot, Kaprice lui emboîta le pas, restant en arrière. Ils croisèrent Amy qui roula des yeux en la voyant, mais la jeune fille ne répondit même pas. Autant se protéger, elle aussi, fortifier les barrières qu’elle avait érigées pour survivre à cette nuit. Ce n’était sans doute pas gagné d’avance, mais elle y parviendrait. Ils y parviendraient, même si lui semblait déjà avoir réglé la question. Elle ne voyait même pas les couloirs qu’ils empruntaient. Il avait mal interprété ses paroles, cette fois-là, dans la salle de repos. Elle ne voulait pas lui dire que c’était sans espoir et qu’il était arrivé second. Elle aurait aimé qu’il comprenne que, même en ne se manifestant que maintenant, il était premier. À quoi bon ? Jake serait en sécurité aussi longtemps qu’il resterait dans l’erreur. Et elle … elle ne le méritait plus, si cela avait seulement été le cas un jour. Alors elle se refermait complètement, elle aussi. Il était sans doute passé à autre chose, et qui l’aurait blâmé pour cela ? Pas elle, même si cela faisait mal, ce n’était pas l’important.

L’important était les patients, comme il le lui rappela assez brusquement en s’arrêtant devant une cellule d’isolement. Bien décidée à ne pas laisser ses yeux s’attarder trop sur lui, elle tenta un œil par la vitre, mais ne vit rien d’autre qu’une forme sous un drap. Son cœur se serra. Comment pouvait-elle penser à elle, ou à eux, dans un moment pareil ? Toujours silencieuse, elle prit le dossier qu’il lui tendit, évitant soigneusement le contact de ses doigts et l’ouvrit, notant l’information qu’il lui donnait. Mécaniquement, elle tourna les pages, découvrant les symptômes au fur et à mesure des rapports. Une peau très pâle, qui aurait pu être associée à la couleur capillaire de la petite, s’est révélée blanchir de plus en plus. Le dernier rapport parle d’une carnation nacrée alarmante. Cette information associée à ses yeux bleus et à une teinte anormale des ongles qui a été rapidement notée donne une azurithe chronique. Elle releva la tête, brièvement, pour voir si elle avait juste, avant de se rappeler que croiser son regard n’était pas une bonne idée. Elle reporta donc son attention sur la porte de la chambre de la petite. Les symptômes ne vont pas en s’améliorant. Où étaient ses parents ? Pourquoi n’étaient-ils pas là, derrière cette porte ? Une minute, Kaprice. Ce n’étaient pas des questions qu’un Médicomage devait se poser. Secouant doucement la tête pour se calmer, elle revint aux feuillets qu’elle avait entre les mains, parcourant la liste des potions qui avaient déjà été tentées. Sachant pertinemment qu’elle ne brillerait pas de ce côté-là, elle passa aux infusions et baumes, relevant de la botanique, qui étaient plus de son domaine. Cependant, elle se retrouva bien en peine de dire quoi que ce soit, de façon similaire. Muette, elle continua ses aller-retour entre les différentes ordonnances, jusqu’à tenter quelque chose : J’ai lu récemment une publication sur les fruits de Cămēna vena et leurs propriétés régénératrices, lança-t-elle avec prudence, c’est plus « violent » que ce qui a été prescrit jusqu’à maintenant, mais si rien ne fonctionne … La question importante était surtout … Y a-t-il seulement la moindre chance de rémission ? La maladie pouvait être mortelle, et la liste des rapports et des différents essais n’était pas engageante. Peut-être était-ce déjà trop tard ? Et pour cette question-ci, elle chercha le regard du Médicomage. Après tout, s’il voulait du professionnel, il lui donnerait cette information en la regardant dans les yeux. Même si cette phrase ...oh, cette innocente phrase, si on y pensait, pouvait lui renvoyer un écho bien douloureux.
Micah E. Flint
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Sam 18 Jan 2014 - 17:08

Micah se contenta de noter sur un parchemin à part les observations de Kaprice, sans laisser transparaître d’émotions. C’était mieux ainsi, lui faire croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes, malgré son ton froid avec Trevor. Malgré le fait que ce soit complètement faux également. Micah faisait un effort pour ne rien filtrer. Un peu comme Cecilia l’aurait fait. Cecilia… Pourquoi pensait-il à sa sœur ainée maintenant ? Deux mois depuis leur confrontation, il ne s’en remettait pas. Elle était vivante et à l’opposé de ce qu’ils étaient, plusieurs années auparavant. Micah n’aurait pas dû être étonné, il avait vécu ses remarques désagréables depuis ses onze ans mais une part de lui avait espéré et espérait encore secrètement qu’ils pourraient oublier et s’entendre à nouveau. Mais cela n’arriverait probablement jamais. Comme avec Emmett ou Ophelia d’ailleurs. Il les avait perdu tous les trois et il devait faire avec.

« Azurithe chronique, c’est ça. » dit-il en hasardant un regard vers la jeune femme. Kaprice semblait être aussi mal à l’aise que lui. L’un comme l’autre agissaient de la même manière mais Micah réussissait étonnement à mieux cacher son mal-être que Kaprice. Non Micah, ce n’est pas à toi de te lancer sur le sujet mais à elle, pensa-t-il en secouant légèrement sa tête pour retrouver sa concentration. « En effet, Lilly Abbington n’est pas vraiment en état. » Micah regarda à travers la fenêtre menant vers la chambre d’isolement. Depuis le départ, il avait de la peine pour la petite Lilly. Basique 2, fille tant attendue par le couple Abbington après deux fils. A une époque, elle n’aurait pas eu ces soins-là. Du moins, pas à temps. Micah continua. « Ses parents ne devraient plus tarder à arriver d’ailleurs. Ils viennent tous les soirs, à la même heure jusqu’à la fermeture des visites, peu importe la météo ou le jour de l’année, en espérant ne pas la perdre… » La voix du médicomage se coupa et déglutit. Oui il avait de la peine mais il ne pouvait pas le montrer. Rester neutre et objectif face au patient, même si ce dernier était un enfant et qu’il avait forcément des émotions et de la compassion. Micah n’avait jamais échoué à cause d’un trop gros flot d’émotions. Il avait eu toujours un très bon contact avec les enfants et n’avait jamais fait d’erreurs graves depuis le début de ses études de médicomagie. Seulement ce soir, avec Kaprice juste à côté, il était rassuré de ne pas avoir d’opérations lourdes à faire. Car il aurait forcément un trop gros flot d’émotions et ne savait pas encore le contrôler comme il le voulait.

Heureusement pour lui, Kaprice continua comme si de rien n’était sur une potentielle potion à utiliser et le fit revenir sur Terre. Il la laissa parler jusqu’à sa question. Moindre chance de rémission ? Micah se tourna franchement vers Kaprice, peu sûr de lui mais prêt à affronter son regard. Son cœur se serra mais il n’en tint pas compte et répondit, fronçant légèrement les sourcils en réfléchissant à sa réponse. Répondre dans l’ordre, voilà ce qu’il fallait faire.
« Les fruits de Cămēna vena, pourquoi pas. C’est une option à proposer aux parents. Mais pas de suite. Un traitement a été débuté la semaine dernière. S’il est n’est pas concluant, il faudra penser à autre chose oui. Quant aux chances de rémission… » Micah scruta le regard de Kaprice un instant. Cette question, aussi innocente et dans le sujet fut-elle, pouvait être interprétée de différentes manières. Non, cela ne pouvait pas être autre chose. Elle ne concernait que la rémission de la petite Lilly. Pas d’autres choses. Cela aurait été beaucoup plus clair, non ? Micah se retourna vers la chambre. « Elles sont faibles à l’heure actuelle. Mais c’est une maladie sur laquelle on ne peut faire de pronostic. Un jour elle va bien et un autre son état se dégrade. Il faut voir comment le tout évolue. »

Comme tout au final. Un instant, Micah se demanda si eux aussi pouvait retrouver ce qu’ils avaient perdu. Si leur malaise allait disparaître un jour, comme les sentiments. Car à l’heure actuelle, et même s’il s’était menti à lui-même, les sentiments qu’il éprouvait n’étaient pas partis. Ils avaient juste été enfouis pour ressortir de plus belle au moment où il ne s’y attendait pas.

« Suis-moi, c’est l’heure de son traitement. » Micah poussa la porte de la chambre et posa son dossier sur la table juste à côté de l’entrée. Il remarqua que la petite dormait alors il fit signe à Kaprice de ne pas faire de bruit. Préférant prendre les devants plutôt que de devoir lui dire quoi faire, surtout avec ce cas particulier, il murmura un « Reste là, je te laisserai t’occuper d’un patient moins grave » avant d’aller chercher la potion que la petite devait ingérer.
En cet instant, le Micah n’ayant pas confiance en lui et avec trop d’émotions à cause de Kaprice se transforma en médicomage pour enfants Micah, dont les pensées et les mouvements étaient centrés sur la jeune patiente. Il en avait oublié le monde extérieur et le fait même que l’autre adulte dans la même pièce était celle pour qui il avait de sentiments. Il réveilla doucement la petite et lui fit un sourire avant de toucher son front pour tester sa température. Elevée, mais moins que d’habitude. Etat stable. Bonne nouvelle en quelque sorte. Il lui fit boire doucement la potion avant de reposer lentement sa tête sur l’oreiller et de se diriger vers le lavabo de la chambre, pour se laver les mains. Sans un mot, il passa alors devant Kaprice et ouvrit la porte en jetant un dernier regard à Lilly. Il gardait espoir, et c’était ce qu’il dirait aux parents. Comme toujours.

A peine sorti, Kaprice sur ses talons, il entendit une voix masculine l’appeler « Docteur Flint ».
« - Monsieur et Madame Abbington, bonsoir. Je viens de donner sa potion à Lilly et je vous ai laissé le soin de lui mettre la pommade. Son état est stable mais je ne perds pas espoir. Et je vous présence Kaprice Teagan, étudiante en médicomagie qui doit choisir son option d’ici quelques mois et qui m’observe ce soir.
- Vous savez toujours ce que nous voulons entendre Docteur. », répondit le père de la petite Lilly alors que sa femme s’occupait de ses deux garçons avant de continuer en se tournant vers Kaprice. « Vous avez de la chance de le suivre, c’est un très bon docteur ».
Micah ne répondit rien, observant la scène qui se déroulait devant ses yeux. La soirée allait être longue et lui semblait bien loin de celle de Nina. Le Nouvel An semblait bien loin.
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Dim 26 Jan 2014 - 12:25
Très franchement ? Kaprice avait envie d’éclater de rire. Nerveusement, d’un éclat tellement douloureux qu’elle se serait sans doute mise à pleurer au bout de deux secondes. En réalité, elle avait été stupide. Elle aurait mieux fait de passer le Nouvel An seule, dans son coin, en disant à Noah qu’elle le passait avec Aoden, à Aoden qu’elle le passait avec Alden, etc, pour que personne ne s’inquiète. Elle n’avait pas la force de survivre à ça, « ça » étant le sous-entendu bien involontaire qu’elle venait de faire. Il fallait qu’elle passe au-dessus, qu’elle se concentre sur le fait qu’elle avait bien diagnostiqué la maladie (en même temps, ça n’avait rien de très compliqué), qu’elle avait eu une idée de traitement qu’il ne rejetait pas et que les parents n’étaient pas indignes et allaient arriver sous peu. Et cette perspective la paniquait suffisamment pour calmer toute autre pensée. Bien sûr qu’il n’allait pas lui demander de leur parler, mais afficher un visage hautement professionnel en tentant de rassurer des gens sans leur mentir était une épreuve que la jeune fille redoutait plus que tout au monde. Elle avait observé ses aînés faire en essayant d’imiter leurs expressions faciales mais avait toujours l’impression d’échouer. Et il s’agissait d’une partie non négligeable de son futur emploi qu’elle allait devoir apprendre à maîtriser. C’était sans doute ce qui la retenait de signer directement pour une spécialisation en pédiatrie. Ça et … le reste, sans doute. Même si elle ne se priverait pas d’un pan de son avenir à cause de … passons le sujet.

Mais la réponse de Micah la fit frémir. Les chances étaient minces. Un goût amer emplit sa bouche et elle détourna le regard, se concentrant sur le petit être, de l’autre côté de la porte, tellement fragile. Il était impossible d’avoir une réponse à cette interrogation. Bien sûr. Ignorer le double sens. Et par-dessus tout, garder le silence semblait clef. Plus question de parler à tort et à travers, surtout pas. Il fallait juste qu’elle devienne son ombre pour la soirée et tout se passerait bien. Elle obtempéra donc, muette, se glissant dans la chambre derrière lui. Conformément à ses instructions, elle resta en arrière et observa. Très froidement, elle nota tous les gestes qu’il accomplissait, l’intonation qu’il utilisait quand il s’adressait à l’enfant, restant dans le rationnel. Comme si elle pouvait ignorer l’aura émanant de lui alors qu’il était à ce qu’il faisait, et à rien d’autre. Il deviendrait un grand Médicomage, sans l’ombre d’un doute, cela coulait de source. Elle ne fut pas sans noter qu’il n’appliquait pas l’onguent qui avait été prescrit (elle se souvenait de ce qu’elle avait lu dans le dossier) mais ne fit pas le moindre commentaire jusqu’à ce qu’il soit sorti, de peur de briser le moment, magique s’il en était et crucial sans nul doute pour le patient comme pour le praticien. Ce ne fut que lorsqu’il passa devant elle pour ressortir qu’elle ouvrit la bouche. Mais comme il ne lui prêtait pas la moindre attention, elle n’eut pas l’occasion de l’interroger, et tant mieux, comme elle le comprit rapidement.

Docteur Flint. Se retournant, elle put voir un couple aux traits tirés s’avancer, suivi de deux enfants. Instinctivement, elle recula d’un pas. Le moment tant attendu était arrivé et, même si la sérénité donc Micah avait fait preuve dans la chambre l’avait gagnée, elle n’avait aucune envie d’intervenir et n’avait aucune légitimité pour le faire. Et grand bien lui fit, car l’explication de « l’oubli » du jeune homme fut rapidement donnée. Se sentant stupide, elle ne put que hocher la tête quand il la présenta, sentant sa gorge se nouer. Et cela ne fit que s’accentuer lorsque l’homme enfonça le clou, bien malgré lui : Vous avez de la chance de le suivre, c’est un très bon docteur. Il fallut tout le self-control du monde pour qu’elle ne chancelle pas, que ses yeux ne se mettent pas à briller. Elle pâlit sans doute un peu, priant pour que son maquillage couvre toute trace de son trouble. Sachant que cela attendait sans doute une autre réponse qu’un acquiescement silencieux, elle entrouvrit les lèvres pour finalement dire : C’est effectivement quelqu’un d’exceptionnel et je mesure ma chance, croyez-moi. Ainsi que la douleur de l’avoir laissée passer mais cela était une autre histoire. Inconscient de la portée de ses paroles, le père hocha gravement la tête avant de prendre la main de sa femme et d’entrer. Kaprice détourna le regard dès qu’ils furent hors de vue, se contentant de jouer avec le dossier qu’elle tenait entre les mains. En réalité, ça n’allait pas être possible. Et pourtant, il le faudrait. Elle était là pour apprendre, pour faire amende honorable et non pour ressasser ses petits problèmes personnels. Tournant le dos à Micah quelques instants, elle finit par se reprendre. D’une main légèrement tremblante, elle lui tendit le dossier pour qu’il le récupère. Il a raison. Tu fais du très bon travail. J’espère que Lilly ira mieux. Mais avec ce nouveau traitement et peut-être d’autres, tous les espoirs sont permis. Au temps pour son vœu de silence, voilà qu’elle se noyait dan un flot de paroles.

Secouant la tête, elle se détourna une nouvelle fois, son regard accrochant le tableau touchant, mais incroyablement triste de cette famille, de l’autre côté de la vitre. L’envie de pleurer la reprit brutalement et elle secoua la tête. Tout irait bien, il fallait s’en persuader. Et c’était malheureusement leur existence et non la sienne, ils ne pouvaient que les aider à la hauteur de leurs moyens. L’accès aux soins pour tous était déjà un grand progrès, auquel elle avait contribué et qu’elle tentait de préserver, jour après jour. Enfin. Avant. Intérieurement, elle pesta. Ses idées noires ne lui laisseraient-elles donc jamais de répit ? La situation, tendue, ne l’aidait pas, mais elle ne pouvait pas se permettre de remettre le sujet sur le tapis maintenant, ils étaient censés travailler. Elle lui présenterait des excuses, plus tard, lui dirait qu’elle était heureuse de constater qu’il semblait aller de l’avant (menteuse) et qu’elle avait pensé ce qu’elle avait dit à monsieur Abbington. Mais pas maintenant et surtout, pas avant qu’il l’y autorise. Comment fais-tu ? Pour rester aussi calme et détaché ? Elle parlait de Lilly. Bien sûr. Mais sans précision, il pouvait se révéler ardu de savoir ce dont elle parlait. Surtout quand elle se tournait vers lui en le regardant cette fois dans les yeux, montrant le point auquel elle était bouleversée malgré ses efforts pour garder la tête froide.
Micah E. Flint
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ce message a été posté Lun 27 Jan 2014 - 10:55
Micah tourna instinctivement la tête vers Kaprice lorsqu’elle répondit au père de Lilly Abbington. Il était quelqu’un d’exceptionnel et elle mesurait sa chance ? Leur disait-elle ça juste pour leur faire plaisir ou le pensait-elle réellement ? Il fronça légèrement les sourcils mais ne dit rien. Il se contenta d’hocher la tête avant de saluer les Abbington. A chaque fois, fermer la porte derrière eux lui donnait un pincement au cœur. Personne ne méritait de voir son enfant souffrir de cette maladie et pourtant, il devait vivre avec. Mais Micah ne les laisserait tomber pour rien au monde. La petite irait mieux, du moins il ferait tout pour.

Le jeune médicomage récupéra le dossier de Lilly de la main légèrement tremblante de Kaprice. Peut-être y était-il allé trop fort pour un premier enfant ? Cette légère main tremblante ne le rassurait pas vraiment. Il avait commencé à ouvrir la bouche pour s’excuser de lui avoir fait affronter un cas comme celui-là dès le début mais Kaprice fut plus rapide et parla la première. Alors elle le pensait réellement ? Son cœur manqua un battement sans qu’il ne s’en rende compte. Décidément, il n’avait pas du tout tourné la page. Mais n’en disait rien. Du moins, pas maintenant. Pas tant qu’elle aurait avancé dans la même direction que lui. La dernière fois qu’il avait essayé, il s’était rendu compte qu’il était arrivé trop tard et elle partait dans l’autre direction. Vers Jake. Et… Non. Pas maintenant.

« Merci. Et elle ira mieux, je ne les laisserai pas tomber. »

Il avait répondu en touchant l’arrière de sa nuque et en regardant dans le vide, signe de sa gêne. Malgré le fait qu’il pensait chaque mot qu’il avait prononcé. Micah laissa cependant Kaprice dans ses pensées alors qu’elle regardait à travers la vitre de la chambre. Peut-être y était-il allé fort pour un premier patient mais elle devait être consciente que tout n’était pas rose non plus en pédiatrie. Micah remplit le dossier pour indiquer les traitements reçus par la petite fille et le rangea à son emplacement, à côté de la porte. Il était prêt à lui dire qu’ils allaient voir un autre patient que Kaprice fut plus rapide, encore une fois.

S’il avait complètement ignoré le double-sens de la question précédente car bien trop concentré sur le cas Lilly, il ne put passer à côté de celui-là. De quoi parlait-elle ? De Lilly ou… D’eux ? A ces deux interrogations, le médicomage ne savait pas quoi répondre. Lorsqu’il était avec un patient et qu’il fallait administrer des soins, il ne pensait qu’à sa tâche et arrivait à laisser ses sentiments de côté, qui revenaient la seconde après la fin du dernier soin. Cela s’apprenait mais peut-être que son passé l’avait aidé dans cette voie. Après tout, on n’était pas considéré comme « bizarre » pendant deux ans et demi sans que l’on réussisse à se construire une carapace. On ne réussissait pas à porter un masque de neutralité devant tous les autres Sang-Purs sans réussir à se créer une certaine force. Du moins, à l’extérieur. Toutefois Micah était conscient que son masque de calme et de détachement n’était que temporaire. Qu’une façade derrière laquelle il se cachait. Un masque, donc. Car Micah était tout simplement mal-à-l’aise depuis le départ. Mais voulait rester professionnel, en toute circonstance. Et avait inconsciemment pris Kaprice pour un de ses patients. Et le mode médicomage était activé, en quelque sorte. Mais il ne pouvait décemment pas lui répondre ça. Il ne pouvait pas lui avouer qu’il avait toujours les mêmes sentiments pour elle. Il ne pouvait pas lui avouer qu’il n’était probablement qu’un bon acteur, qui aurait sa place dans une série médicale à la TVM. Non, il ne pouvait vraiment pas. Le risque était bien trop grand pour celui qui pensait s’être remis d’un cœur brisé par sa propre faute.

« Être ou devenir médicomage nous apprend à faire la part des choses. J’ai de l’empathie pour mes patients ou pour les personnes que je côtoie. Mais si on s’expose trop, en pensant que c’est la meilleure chose à faire, on se prend le revers du Gallion en pleine figure. Et on souffre. Pour au final se dire que la prochaine fois serait différente. Mais cela ne veut pas dire qu’on est aussi calme et détaché qu’on y paraît. »

Micah avait soutenu le regard de Kaprice jusqu’au bout, dans un élan de courage. Oui sa phrase était à double-sens tout en restant évasive. C’était le but. Il fallait que Kaprice réagisse à ses paroles. Qu’elle aussi elle comprenne.

« Cependant parfois, trop s’exposer peut aussi mener à de très bons résultats. Une chance sur deux, donc. »

Pente savonneuse Micah, fais attention, pensait-il. Provocation ? Peut-être encore un peu. Car si on y réfléchissait bien, c’était Kaprice qui avait été plus qu’évasive alors qu’il s’ouvrait petit à petit et souffrait crescendo. C’était lui qui s’était mis en danger la dernière fois. Alors cette fois-ci, si elle avait quelque chose à faire savoir, ce serait à elle de commencer.

Micah, en attendant une quelconque réponse, regarda l’horloge du couloir de Sainte-Mangouste où il se trouvait. Il était temps d’aller retrouver – il consulta le dossier numéro deux qu’il avait dans la main – le petit Max Oliver.

« Il est temps d’aller voir un autre patient cependant. Un cas beaucoup moins grave mais récurrent. Ce petit est un vrai casse-cou et tu es toujours là pour voir ce que c’est un médicomage pour enfants alors… »

Il avait dit cette phrase sur un ton doux, pour apaiser la tension qu’il avait lui-même créée. C’était ça aussi son caractère, réussir à passer à autre chose pour se concentrer sur l’important. Et visiblement en cet instant, le plus important était de lui montrer le travail de médicomage. Pas de discuter de ce qu’ils auraient pu être, même si son cœur se serrait une nouvelle fois dans sa poitrine.
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ce message a été posté Lun 27 Jan 2014 - 20:37
Kaprice aurait tout donné pour revenir en arrière, à cet instant précis. Elle aurait voulu pouvoir remonter le temps, repartir à ce moment où elle avait fait cette proposition délirante à Jake. Même si elle ne le regrettait pas foncièrement, savourant de plus en plus sa compagnie et le soutien qu’il était pour elle, cette idée généreuse l’avait menée à cette scène, horrible, où elle mourrait d’envie de se blottir contre Micah. S’ils avaient été ensemble, il l’aurait prise dans ses bras, à l’abri des regards, juste quelques instants pour qu’elle se calme avant de relever son menton pour lui dire qu’elle devait se reprendre, être forte parce que c’était leur métier et qu’elle l’avait choisie. À la place, elle se retrouvait à lui demander à demi-mots comment il faisait pour se tenir là, devant elle, sans rien ressentir ou en tous cas, en ayant l’air parfaitement impassible alors qu’elle ne parvenait pas à l’être. C’en était risible. Elle aurait du se montrer forte, après tout, c’était de sa faute s’ils n’étaient pas ensemble, c’était elle qui était censée l’avoir repoussé et couler des jours heureux dans les bras d’un autre homme. C’était elle aussi qui était supposée apprendre le métier et vouloir faire la meilleure impression possible à son encadrant. Et pourtant, c’était elle qui se montrait vulnérable. Ce n’était … pas digne d’elle. Et il ne méritait pas ça, en plus. Mais il était trop tard. Elle avait posé la question et en voulait la réponse, malgré tout. Et elle tomba, comme un couperet, alors qu’il la fixait dans le blanc des yeux.

Elle manqua de fléchir mais serra doucement les mâchoires alors qu’il continuait. Maintenant, il fallait qu’elle soit forte. What goes around comes around et malheureusement, tout ceci était de son fait. La fin la fit frissonner avec délicatesse. Là, il ne parlait pas de Lilly, c’était plutôt clair. Qu’en dire ? Que répondre à cela. Que tout était une histoire de dosage ? D’appréhension des risques ? C’était ridicule pour la seconde partie et n’avait absolument rien de médical. Elle ne pouvait pas s’éloigner de ce sentier bordé de double-sens qu’elle avait elle-même tracé, au risque de se perdre en l’entraînant avec elle. Ne rien dire alors ? Juste le laisser se débattre tout seul, une fois encore ? Il est temps d’aller voir un autre patient cependant. Un cas beaucoup moins grave mais récurrent. Ce petit est un vrai casse-cou et tu es toujours là pour voir ce que c’est un médicomage pour enfants alors… Elle tressaillit. Le temps imparti était écoulé. Il fallait qu’elle le suive et qu’ils recommencent à jouer chacun leur rôle, lui le professeur distillant son savoir et elle, l’étudiante attentive et passionnée. Comme si ça leur réussissait. Attends …

Sa main et sa voix avaient devancé sa pensée. Elle ne pouvait pas le laisser lui échapper encore une fois. Pas comme ça, pas alors qu’ils allaient passer la soirée ensemble. Son cœur battait la chamade. Mais le devoir les attendait, comme il le lui avait fait comprendre. Il fallait qu’elle soit brève et précise, cette fois, qu’il comprenne ce qu’elle avait à lui dire. Choisir ses mots lui prit donc un temps qu’elle jugea infini, ce qui lui fit prendre conscience qu’ils étaient au milieu du couloir et que n’importe qui pouvait les voir. Elle se mordit la lèvre, embarrassée. Il aurait fallu qu’ils soient tranquilles, qu’elle puisse l’entraîner … dans la réserve, par exemple, ou la salle de repos, ou une chambre vide, n’importe où ailleurs qu’ici, où elle aurait eu le temps de penser à ses phrases, de lui expliquer pourquoi ils ne pouvaient pas être ensemble mais qu’elle en mourrait d’envie, qu’il ne s’était pas trompé à son sujet, qu’il … et elle tenait toujours son poignet, et elle n’avait toujours rien dit. Bien. Se fermer à tout n’est pas la solution. Comme tu dis, une fois sur deux, cela fonctionne, et ça peut être tellement … Elle n’avait pas de mot juste, mais espérait que son regard parle pour elle. Il était évident qu’il ne s’agissait plus de patients, bien évidemment, mais elle ne le prétendrait pas. Elle finit d’ailleurs par le lâcher, se rendant compte qu’elle lui faisait peut-être mal, s’étant raccrochée à lui comme si sa vie en dépendait. Pardon, murmura-t-elle, On … tu as dit qu’on avait un patient. Mais … il faudra qu’on parle, acheva-t-elle, se rendant compte que ses joues devaient être en feu, à présent. Si tu le veux bien … Après tout, même si elle avait interprété son discours comme une ouverture, peut-être s’était-elle méprise. Dans ce cas, il n’aurait qu’à la remettre à sa place et elle garderait la bouche fermée jusqu’à la fin de leur garde. Et ce serait sans doute un des plus beaux retours de karma de l’Histoire.
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ce message a été posté Mar 28 Jan 2014 - 22:50

« Micah, est-ce que tu sais comment aborder une fille ? » Voilà ce qui lui revenait en tête. Cette question posée innocemment ou presque par Emmett, 14 ans et demi, dans la salle commune des Poufsouffle un soir de janvier 2015 vers minuit, à un Micah de 17 ans et demi. Il avait répondu qu’il savait comment s’y prendre. Principalement pour ne pas passer pour un abruti devant son cousin. Mais, presque six ans plus tard, il devait  se rendre à l’évidence : Micah était une calamité pour être avec une fille et les comprendre – et les aborder aussi. Cela ne l’avait pas empêché de sortir avec des filles, même s’il était loin d’être un coureur de jupons. Seulement à chaque fois, ses relations ne s’étaient jamais bien terminées. La dernière en date –la vraie—était Cassandra. Celle qui lui avait fait choisir entre elle et Kaprice. Complication de plus ou de moins, il n’était plus à ça près désormais. Seulement le moment où il avait répondu « oui » à la question de son cousin lui manquait en même temps que son cœur ratait un battement parce que Kaprice venait d’agripper son poignet. Peut-être parce qu’il ne comprenait plus rien. Ou qu’il avait perdu Emmett et Kaprice. Ou tout simplement un mélange des deux.

Le « Attends… » résonnait dans la tête du jeune médicomage qui regardait, hagard, la main de l’étudiante accrochée à son poignet. Ses yeux se contentaient de faire des allers-retours entre le visage de la jeune femme et de son poignet, sans réussir à enregistrer l’information. Il ne  comprenait plus rien, c’était une évidence. Il n’arrivait même plus à bouger ou parler, c’était pour dire…

Et Kaprice continua de parler. De répondre à son attaque intentionnelle. A… Réagir comme il aurait voulu qu’elle le fasse la dernière fois qu’ils avaient eu une entrevue ? Non, impossible. Voilà, encore une phrase en suspens. Cela avait été bien trop beau pour être vrai. Il se cachait quelque chose derrière ces mots, encore une fois. Mais ça, Micah ne l’avait pas assimilé. Il n’y arrivait juste pas en cet instant. Et avait abandonné sa quête dans la compréhension des femmes, malgré le fait qu’il soit le seul garçon de sa fratrie.

Le moment où Kaprice lâcha son poignet fut le moment où Micah reprit ses esprits. Où son cerveau décida de fonctionner normalement à nouveau. Où son cœur se détendit légèrement. Où… Il redevenait normal ? En quelque sorte. Micah secoua rapidement de gauche à droite sa tête pour reprendre ses esprits et pour remarquer la gêne qui venait d’apparaître sur le visage de Kaprice. Il la laissa s’excuser et même finir sa phrase. Parler ? Pour que ça finisse comme la dernière fois ? Oh sérieu-

« Plus tard. Après les avoir tous vus. Ils sont prioritaires pour le moment. »

-sement ? Maso. Micah était véritablement maso. Les sentiments, les filles étaient du pareil au même pour lui : il n’y comprenait rien. Constat intérieur. Puis dans un élan de lucidité pour sortir de ses pensées, Micah jeta un coup d’œil au dossier qu’il avait dans les mains, à nouveau.

« Max Oliver, chambre 206 c’est ça. On y va. », rétorqua-t-il, toujours troublé malgré tout. C’était raté pour rester neutre et calme. Sauf si elle n’avait rien remarqué. Dans tous les cas, cette discussion repoussée à plus tard qu’il avait accepté allait le titiller jusqu’à la fin de sa ronde, c’était certain.

Arrivés sans un mot à la chambre 206 – gêné, non ?—Micah poussa la porte pour se retrouver devant le spectacle habituel : Max dans le lit de l’hôpital avec un bras déformé et des marques noirs de partout, sous l’air mi-agacé mi-désespéré de sa mère.

« Docteur Flint ! Docteur Flint ! Regardez ! »

Le petit Max, faisant fi de la douleur, montra son bras à Micah comme un trophée. Il aurait continué sur sa lancée si sa mère n’avait pas élevé un peu la voix pour se faire respecter.

« - Max, ça suffit maintenant !
- Qu’est-ce qu’il s’est passé cette fois-ci Madame Oliver ? »
Micah posa la question d’une voix posée à la mère de Max. Parce qu’il savait à quel point cela l’ennuyait de venir à Sainte Mangouste aussi souvent. Et il compatissait. Il en avait fait voir des vertes et des pas mûres à sa propre mère durant son enfance avec ses expériences en potions ou sortilèges. Et ça l’amusait de voir Max heureux de s’être fait mal en jouant le casse-cou, car ce n’était jamais vraiment grave. Mais ça, il ne le dirait pas.

« - Chute de balai. Pour une fois, ce n’était pas si extravagant que ça !
- Oh Docteur Flint ! C’est votre fiancée derrière vous ? »

Ce petit était vraiment un bon observateur, ne put s’empêcher de penser Micah. Et un jour, il apprendrait à être moins direct. Mais pas aujourd’hui, pas à son âge. Micah se contenta d’esquisser un petit sourire face au petit brun, subissant le regard noir de sa mère mais n’en ayant rien à faire.

« Max, voici Kaprice Teagan. Elle me suit ce soir pour savoir si elle compte venir dans mon service ou non l’an prochain. Et d’ailleurs, elle va s’occuper de toi. »

Micah osa tourner la tête vers Kaprice en gardant son sourire, pour ne pas attirer encore plus la curiosité du petit. Ou titiller celle de sa mère, au cas-où. Et puis, il lui avait promis de la laisser s’occuper d’un cas moins grave. C’était le cas en cet instant, même si esthétiquement il y avait mieux. Puis cela allait l’empêcher de répondre à l’interrogation de Max. Car rien n’était clair de ce côté-là en fin de compte.
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ce message a été posté Jeu 30 Jan 2014 - 21:37
Il était resté interdit pendant qu’elle cherchait ses mots et elle le comprenait. Il avait l’air d’être passé à autre chose et elle n’aurait peut-être pas dû lancer ça. Mais là, avec ce qu’il avait dit, elle avait cru voir une ouverture. On ne pouvait pas dire que la demoiselle soit une experte en homme, bien loin de là si on en jugeait par son cœur, rafistolé de partout. Alors elle avait tenté ce coup de poker. Elle s’était dit qu’au moins, elle serait fixée. Un peu masochiste, Kaprice, mais elle préférait savoir qu’imaginer et se torturer silencieusement. Et elle se sentit tomber quand il secoua la tête. D’accord, au moins, ça avait le mérite d’être clair. Elle baissa les yeux, sentant les larmes monter mais fut stoppée rapidement : Plus tard. Après les avoir tous vus. Ils sont prioritaires pour le moment. Il venait d’accepter. Un délicat frisson lui parcourut l’échine alors qu’elle se redressait. Ses yeux caressèrent les traits du jeune homme alors qu’il parcourait le dossier. Son pouls s’était accéléré malgré elle. Ils allaient discuter. Enfin. Non. Elle devrait parler. C’était elle qui avait proposé. Alors … alors elle le ferait. Il ne fallait pas qu’elle le laisser lui échapper, comme la fois d’avant. Elle ne le supporterait pas, pas après avoir frôlé la mort une nouvelle fois, pas après tout ce qui s’était passé. Une partie d’elle se leva en hurlant et en brandissant le nom de Jake, et une autre la passa à tabac. Elle prendrait les précautions nécessaires. Mais s’il y avait une infime chance qu’il ne la déteste pas encore totalement, elle ne la laisserait pas passer. Elle ne le pourrait pas.

Mais il fallait pour l’instant se concentrer. Apaisée par la perspective de pouvoir s’expliquer, Kaprice le suivit sans se faire prier : Allons-y. Un léger sourire avait effleuré ses lèvres avant qu’elle ne le ravale. Elle était bien consciente du fait que ses sautes d’humeur très brusques n’étaient pas bon signe, mais elle ne se remettait que progressivement et le fait qu’elle n’ait pas fondu en larmes en voyant qu’on lui avait assigné Micah était déjà un progrès non négligeable. Bien. Maintenant elle pouvait apprendre, en sachant que tout était suspendu, simplement et non perdu. Et elle avait hâte … hâte de pouvoir officier et hâte qu’ils aient fini, évidemment. Même si ce ne serait sans doute pas une partie de plaisir … ils ne resteraient pas sur des non-dits. Et c’était l’essentiel. Inspirer, expirer. Devant la chambre, elle se prépara au pire …

… pour tomber nez à nez avec une mère visiblement exaspéré et un gamin qui brandissait son bras, visiblement cassé dans tous les sens. Retenant un éclat de rire complice, Kaprice ne put s’empêcher de sourire. C’était exactement le genre de gamine qu’elle avait été : n’en faisant qu’à sa tête et se blessant plus souvent qu’à son tour. Il était donc difficile de ne pas tomber sous le charme du gamin, qui était tellement … vivant, et mignon. Silencieuse, elle attendit qu’on la présente et nota donc mentalement ce qui s’était passé. On était visiblement devant un cas « simple » de fracture et le bonhomme n’avait pas choisi son jour, voilà tout. Se postant en observatrice, elle ne s’attendait pas à être prise à parti de la sorte. Son sourire manqua de se figer mais elle chassa l’interrogation d’un haussement d’épaules désinvolte avant de s’avancer : Bonsoir Max … Alors, tu vas devenir un grand joueur de Quidditch ? Le sourire aux lèvres, la jeune fille passa à côté de Micah, consciente du fait qu’il fallait être brillante. Ce n’était pas difficile au final, l’enfant la détendait totalement en faisant des grimaces : Le meilleur Gardien de tous les temps ! J’étais Gardienne, chez les Gryffondors. Je te donnerai des conseils si tu veux. Vraiment ? Ses yeux pétillèrent et il fut soudain beaucoup plus attentif, ce qui permit à Kaprice de s’approcher pour examiner son bras. Elle lui prit délicatement la main pour faire jouer le membre. Il grimaça en douceur et elle se stoppa immédiatement. Mais bien sûr. D’abord, il faut boire beaucoup de lait et s’entraîner avant de tenter de faire des figures compliquées . Tout en devisant, elle laissait son regard courir sur le corps du petit bout, histoire de vérifier qu’il n’y avait pas d’autres blessures. Très occupé à la dévorer des yeux, il ne se débattait pas : Du lait ? Pour avoir des os solides, tu ne te casseras plus le bras, comme ça. Est-ce que tu as mal autre part ?

Elle jeta un coup d’œil à la mère qui semblait se tranquilliser au fur et à mesure, d’abord peu certaine du bien-fondé de l’idée de laisser une étudiante s’occuper de son fils, surtout alors qu’elle semblait prête à l’encourager à faire n’importe quoi. Elle avait visiblement fini par comprendre ce qu’elle avait en tête et hocha la tête au diagnostic alors que le petit répondait : Non, juste là ! Mais c’est pas grave, hein ? Non, ne t’en fais pas. Je vais te mettre une attelle, que tu vas garder bien sagement pendant un mois en me promettant d’attendre pour t’entraîner. Cela n’eut pas l’air de ravir le petit chou qui gigota : Mais il faut que je m’entraîne ! Justement… Elle se pencha vers lui, avec des airs de conspiratrice : Si tu continues, ça ne guérira pas complètement … et de quoi un Gardien a-t-il besoin avant tout ? Pas besoin de réponse. Elle lui envoya un clin d’œil complice et attrapa son bras pour lancer le sort de soin approprié : Ferula au moment où Max relevait le regard vers Micah, surexcité : Vous avez entendu, Docteur Flint ! Je vais devenir un grand Gardien ! Elle est vraiment géniale, si vous ne la voulez pas comme fiancée, moi je la veux ! Il déclencha le rire de sa mère. Heureusement que Kaprice était particulièrement concentrée. Elle en aurait raté son sort. Les enfants étaient vraiment formidables.
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ce message a été posté Mar 4 Fév 2014 - 22:48
Dans d’autres circonstances, Micah aurait fait en sorte de faire signer de suite Kaprice pour aller en pédiatrie. Il fallait la voir parler avec Max, c’était exactement le genre de personne à avoir dans le service. Cependant, Micah savait qu’il ne devait pas juger uniquement sur un seul patient, surtout avec un patient comme Max qui n’avait pas de problèmes à être social. Mais Kaprice ne se forçait pas tant que ça à faire la conversation avec le petit. Pas comme certains étudiants qui l’avaient suivi et qui ne faisaient que répéter ce qu’ils savaient, sans pour autant prendre la peine de s’intéresser au patient. Ils ne voulaient pas aller en pédiatrie. Le service de pathologie des sortilèges était plus intéressant, qu’ils disaient, entre autres. Seulement là, c’était différent. Max y mettait du sien comme il savait le faire et Kaprice également. Et si Micah continuait de porter ce sourire attendrissant en observant la scène et les entendant parler Quidditch, son cœur continuait de se serrer. Si proche et si loin en même temps. Comment avait-il pu se convaincre qu’il avait réussi à passer à autre chose ? Loin des yeux, loin du cœur, c’était ça ? Probablement. C’était tellement plus simple d’enfermer ses sentiments ou problèmes parfois. Mais ils finissaient toujours par ressortir à un moment ou à un autre. Cette soirée du réveillon en était la preuve parfaite, ainsi que la discussion qu’ils allaient avoir par la suite. Gagner du temps pour affronter une chose que Micah redoutait. Le jeune médicomage n’était pas prêt à revivre leur dernière discussion. Pas du tout.

« Tu seras aussi le meilleur Gardien de tous les temps le jour où tu arrêteras mes Souaffles. J’étais Poursuiveur chez les Poufsouffles et je donnais du fil à retordre aux Gardiens ! »

Mais Max ne l’écoutait que d’une oreille, bien trop heureux de savoir qu’il pouvait avoir des conseils d’un « vrai » Gardien. Qui aurait cru à l’époque de Poudlard que lui et Kaprice en arriveraient là aujourd’hui ? Personne, probablement.
Micah continua de prendre des notes concernant Kaprice et si elle était apte à aller en pédiatrie ou non quand Max fit savoir qu’il était prêt à prendre la jeune femme en fiancée si Micah n’en voulait pas. S’il avait eu un liquide dans la bouche, Micah l’aurait recraché instantanément sous l’effet de surprise. Fort heureusement pour lui, il n’avait rien et se contenta d’un hoquet. Hoquet qui ne dura que l’espace de quelques secondes mais hoquet quand même. Fiancée. Le petit Max n’avait pas perdu le nord, comme à son habitude. Seulement il fallait garder le masque de la neutralité. Ne rien laisser filtrer pour l’instant face au petit et à sa mère. Ce n’était pas leurs affaires après tout, mais celles de Kaprice et lui.

Micah, souriant, posa alors sa main sur la tête du petit Max pour lui ébouriffer légèrement les cheveux sous le rire de sa mère avant de se tourner vers Kaprice.

« Tu n’as qu’à lui demander si elle accepte d’être ta fiancée, elle pourrait te dire oui. »

En finissant sa phrase, Micah réalisa que ce qu’il venait de dire pouvait sembler… Etrange. Que Kaprice pourrait croire… Croire quoi d’ailleurs ? Elle voulait lui parler mais cela n’allait pas changer le fait qu’elle était en couple avec Jake. Qu’elle n’était pas claire sur tout et que Micah était « censé » être passé à autre chose. Même si ce n’était pas vrai. Même si les sous-entendus précédents de l’étudiante disaient aussi le contraire sur son couple avec Jake… Stop. Micah analysait trop alors qu’il n’y avait pas forcément à réfléchir. Et puis, ils devaient parler. Alors il valait mieux que l’ex-Gryffondor réponde à ses questions. Pour qu’il arrête de trop réfléchir et qu’il puisse potentiellement passer à autre chose.

Il ne passa donc pas derrière Kaprice et son Ferula comprenant où elle voulait en venir, remercia Max et sa mère avant de leur souhaiter un bon réveillon et de leur dire qu’ils devaient encore voir deux autres patients avant le couvre-feu des enfants. Les deux Oliver partirent en remerciant chaleureusement Kaprice alors que Micah vérifiait sa liste. Les deux enfants restants à voir n’étaient que des contrôles de routine. Certes un peu tardif, mais contrôle de routine quand même. Il regarda alors l’horloge du couloir de Sainte Mangouste. 22h et aucun n’avait mangé.

« Reste là, j’arrive. »

Micah planta Kaprice au milieu du couloir pour aller à l’accueil pour deux raisons. La première était de trouver le Docteur Barnes pour qu’il le remplace pour les deux derniers patients et la seconde pour savoir s’il restait des plateaux-repas. Comme ce soir était le soir du réveillon, Sainte-Mangouste offrait gracieusement à son personnel un repas de réveillon gratuit. Et ni Micah ni Kaprice n’avaient récupéré le leur. Autant le faire maintenant.

Assez rapidement, la dame de l’accueil lui confirma que le docteur Barnes prenait en charge les deux derniers patients qui lui restaient et lui donna les deux sacs de repas. Oui, c’était un repas de réveillon gratuit, il ne fallait pas non plus s’attendre à des miracles, même si tout ceci était mangeable.
Micah revint donc à l’endroit où il avait laissé Kaprice, content mais aussi stressé. Tout en réalisant que normalement, il n’aurait jamais dû agir de cette façon avec elle. Il aurait dû éprouver de la colère tout le long, contre lui-même et contre elle. Il aurait probablement dû l’envoyer paître avec les elfes de maison. Mais non. Non, il ne voulait pas lui faire de mal. Mais oui, il s’en voulait encore un peu par contre. Ce que cela pouvait être stupide les sentiments parfois.

« Je me suis dit que tu avais faim. Puis si mon chef de service apprend que je ne t’ai pas nourri, j’allais me recevoir un savon alors, tiens. » dit-il en lui tendant son repas avant de continuer en déglutissant, désormais un peu moins sûr de lui tout en tentant de ne pas trop le faire transparaître, « J’ai aussi fait en sorte que le Docteur Barnes s’occupe de mes deux derniers patients. Ce sont deux patients de routine, rien de grave. Et tu n’allais rien y apprendre là. Alors, à part si une urgence pointe son nez, nous sommes… Libres. »

Comprendre : on peut avoir notre discussion compliquée qui va mal se terminer car le programme a été modifié. La première étape était donc de trouver un endroit libre – chose qui ne serait pas difficile en soi un 31 décembre –alors que la seconde consistait à laisser Kaprice débuter. Et la troisième restait floue.
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ce message a été posté Dim 9 Fév 2014 - 19:27
Fort heureusement pour Kaprice, les sortilèges, au contraire des potions, étaient tout à fait dans son domaine de compétences. Elle put ainsi terminer son sort d’attelle sans mal, malgré l’intervention intempestive du petit Max. c’était mignon, ce n’était pas le souci, et ça renforçait son attirance pour le service pédiatrique. Ce n’était pas le choix le plus répandu, mais on avait besoin d’eux, ici. Il n’y avait qu’à voir les parents de Lilly, et même la mère de Max : personne n’était aussi inquiet et exigeant qu’un parent affolé et cela la tentait énormément. Si elle devait être tout à fait honnête, au moment où elle avait commencé à l’envisager, c’était surtout pour les beaux yeux de Micah qu’elle avait dit que cela l’intéressait, pour qu’il lui en parle. Mais après, et maintenant, elle se rendait compte qu’elle avait vraiment envie de ça. Le choix de mettre une attelle au petit garçon s’inscrivait dans son cheminement « mise en confiance des parents ». Si elle avait ressoudé les os, il aurait recommencé immédiatement. Là … Et son attelle était réussie. Son cœur battait pourtant la chamade, mais sa réussite ou non n’était pas en cause. C’était la réaction de Micah à la provocation innocente de Max qui l’intéressait. Et elle fit mal. Tu n’as qu’à lui demander si elle accepte d’être ta fiancée, elle pourrait te dire oui. L’étudiante se figea un instant. C’était … comme s’il savait. Mais il ne pouvait pas, bien évidemment. La formulation était cependant assez étrange. Elle se remit cependant rapidement en mouvement, déposant un baiser sur sa joue : Commence par écouter ta maman et retrouver tes forces et on verra bien, jeune homme ! La réponse sembla le satisfaire et il se tourna vers sa mère pour exhiber son attelle. Elle laissa Micah prendre congé et faire le nécessaire, saluant la petite famille alors qu’elle s’éloignait.

Elle évitait le regard du Médicomage et le laissa s’occuper du dossier. Le moment de grâce était passé. Elle ouvrit la bouche pour demander qui était le suivant sur la liste mais il ne lui en laissa pas le temps. Et l’abandonna sans explication au milieu du couloir. Le regardant s’éloigner, la demoiselle finit par secouer la tête, soudain glacée. En avait-il eu assez et était-il allé demander à ce qu’on lui donne un autre étudiant pour ce soir ? Ou une autre étudiante … Elle finit par lever les yeux au plafond, agacée par sa propre attitude. Elle ne pouvait pas se comporter comme ça, enfin, penser ce genre de choses. Il ne voulait peut-être plus lui parler, après les piques involontaires du mini joueur de Quidditch. Un soupir s’échappa des lèvres de Kaprice et elle s’adossa à un mur, essayant d’empêcher son esprit d’échafauder mille hypothèses et attendant le verdict.

Verdict qui tomba rapidement, même s’il lui sembla que cela avait pris une heure. Et qui vint sous la forme de Micah portant deux sacs qu’elle reconnut sans peine : il avait été cherché leurs repas et s’expliqua rapidement. Elle allait faire un trait d’esprit quand il enchaîna, lui indiquant qu’ils étaient libres. Ah. Soudain nerveuse, elle parvint à articuler un Merci pour le repas. Promis, je dirai à ton chef que tu as pris soin de moi avant de noter ce que cette phrase pouvait avoir d’ambigu. S’éclaircissant la voix, elle considéra rapidement les options qui s’offraient à eux. Il était hors de question d’aller en salle de repos, après tout cela ne ferait que leur rappeler leur discussion précédente (et ce baiser, Merlin, que Kaprice revivait fréquemment à chaque fois qu’elle fermait les yeux) et on risquait de les y déranger. Son regard parcourut les portes et … D’accord. Allons nous poser. La jeune fille passa devant lui, résistant à l’envie de poser la main sur son bras pour l’entraîner avec elle et alla ouvrir la porte d’une pièce dans laquelle elle s’engouffra. Remplie de jouets et de fauteuils bas, c’était la salle de jeux, qui serait déserte étant donné que le couvre-feu était déjà passé. Il aurait été aisé de s’enfermer dans une chambre vide mais … non, ils n’auraient été à l’aise ni l’un ni l’autre.

Kaprice fit rapidement le tour de la pièce. La baie vitrée donnait sur le noir profond de la nuit, il y avait de tout partout et ils y seraient tranquilles. Se retournant vers Micah qui était entré, elle considéra un moment l’idée de manger avant tout. Mais son estomac était tellement noué que ce n’était pas sa priorité. Il fallait qu’elle parle, avant de laisser passer sa chance. Mais par où commencer ? Incapable de rester en place, elle attrapa un balai-jouet et le tourna entre ses mains avant de sourire : C’est ce que Mrs Oliver devrait offrir à son fils, il ne tomberait pas de haut, comme ça. Ce qui la ramena dans la chambre, avec Max et à ses allusions naïves. Il est très perspicace, j’espère que tous les enfants ne sont pas comme lui … Un léger fard était apparu sur ses joues. Elle ne parvenait pas à trouver la formulation adéquate. Enfin, je ne veux pas dire … que tu veux … oh, Merlin, pourquoi est-ce si compliqué ? Elle avait finalement lâché son balai et se passa les mains sur le visage, enfonçant ses doigts dans ses cheveux. Calmement, elle compta jusque dix avant de baisser les mains pour revenir à lui. Je ne peux juste pas laisser les choses comme elles sont. Peut-être que tu es parvenu à passer à autre chose, mais je ne veux pas que tu aies une fausse idée de la situation ou de ce qu’il y a eu entre nous. C’était plus facile, maintenant qu’elle s’était lancée. Mais elle risquait de ne plus s’arrêter. Je n’arrête pas de repenser à ça. A nous, à ce qu’on aurait pu être. A … ce baiser. Elle n‘y pouvait rien. Même si elle ne pouvait pas tout lui dire, elle voulait au moins être franche. Et … tu n’as pas compris, la dernière fois, ce que j’ai voulu te dire. Elle se frotta nerveusement les mains contre son pantalon. Ce ... que j'essayais de te dire c'est que dans d'autres circonstances... j'aurais tout arrêté pour toi. Elle était passé de pivoine à écarlate et finalement fixa son regard pour lui. Je ... suis très bien avec Jake. Ce n'était pas vraiment un mensonge. Elle s'était réellement attachée à lui et appréciait le jeune homme de plus en plus. Mais ... Mais avec toi ... c'est différent. Ses dents attrapèrent sa lèvre inférieure pour se contenir. Voilà. C'était ... dit.
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ce message a été posté Mer 12 Fév 2014 - 19:20
Micah aurait voulu manger. Manger le repas du réveillon gracieusement offert par l’hôpital pour ensuite enchaîner sur cette discussion ardue qui les attendait. Seulement Kaprice ne l’entendait pas de cette oreille. Elle était d’ailleurs incapable de rester statique. Après tout, Micah s’était juré de ne pas débuter la conversation. Ni même lui proposer en tout premier lieu. Et il réussissait à tenir parole : Kaprice avait demandé à ce qu’ils parlent et avait donc pris les devants.

En y réfléchissant, cela semblait stupide et hors du temps que le médicomage ait envie de manger. Il aurait dû être dans le même état de boule de nerfs que Kaprice. C’était comme ça qu’il aurait réagi en temps normal, torturé intérieurement comme il était à se poser trop de questions. Seulement la résignation avait fait du bon travail sur lui. Il admettait s’être résigné à subir une conversation qui finirait mal, pour tous les deux. Pourquoi l’avoir acceptée dans un premier temps alors ? Par curiosité ? Par lâcheté ? Par résignation, une nouvelle fois ? Ou tout simplement pour avoir de réelles réponses ? Probablement la dernière option. Micah les méritait en fin de compte. Il avait le droit de savoir pourquoi Jake avait franchi le premier la ligne d’arrivée. Pourquoi ce comportement étrange depuis bien trop longtemps. Des réponses qui lui permettront de faire table rase de ses sentiments pour l’étudiante d’un an plus âgée que sa petite sœur. Pour qu’enfin quelque chose d’autre que son travail tourne rond dans sa vie. Car visiblement, son petit manège du « Je vais mieux, je suis passé à autre chose » l’avait dupé trop longtemps. Effet « loin des yeux, loin du cœur ». Il était beaucoup plus simple de guérir lorsqu’on ne voyait plus ce que l’on souhaitait oublier. Mais tout revenait au galop en un battement de cils, comme ce soir. Ce Réveillon 2021, Micah s’en souviendrait.

Le jeune homme avait donc rempli ce qu’il considérait comme étant sa part du marché en ramenant de quoi les nourrir. Le reste des étapes revenait donc à la jeune fille. Il continuait de suivre son plan : Kaprice voulait de cette discussion, qu’elle gère le tout. Alors qu’il se contentait de suivre et de garder le silence.

La première étape, trouver un endroit libre, avait été comme Micah l’avait supposé : simple. Il ne put qu’approuver intérieurement le choix de l’endroit ; la salle de jeux des jeunes patients était un bon compromis pour leur éviter un malaise supplémentaire. Malaise qui aurait été présent s’ils s’étaient retrouvés une nouvelle fois dans la salle de repos – probablement remplie à cette heure d’ailleurs – ou même dans une chambre vide. Pour des raisons évidentes.
Micah s’assit en ayant alors à peine le temps de laisser son cerveau espérer manger quelque chose que Kaprice, mode boule de nerfs, jouait avec un balai-jouet de la salle de jeux en parlant. Si Kaprice espérait secrètement que Micah la stoppe pour qu’elle puisse se concentrer, elle serait déçue. Car il ne savait pas quoi dire et il ne pouvait rien pour elle. Il ne devait pas et ne pouvait pas la prendre dans ses bras pour la calmer à cause de leur situation complexe. Il ne pouvait rien dire car il fallait crever l’abcès que la jeune femme refusait de percer, voire même d’effleurer, et qui les concernait. Alors il l’observait sans piper mot, attendant qu’elle y arrive. Qu’elle entame cette seconde étape de réellement prendre la parole en première et de parler.

« Oh Merlin, pourquoi est-ce si compliqué ? » Car ce serait trop facile sinon. Les sentiments, la socialisation, les relations avec les autres. Si une formule magique existait pour que tout soit simple, la vie serait bien plate. Certes, les guerres de factions n’existeraient même pas et la menace Mangemort qui planait désespérément encore n’aurait jamais eu lieu d’être mais tout serait plat. Oh non, Micah ne conseillait pas cette vie également. Il ne se considérait pas heureux et en sécurité. Il était même réaliste, il savait que les Mangemorts sortiraient un jour ou l’autre de leur tanière Pré-au-Lardienne et reprendraient leurs droits. Mais là aussi, cette putain de guerre faisait partie de la vie et croire que tout irait pour le mieux ne restait qu’un doux euphémisme. Cette pensée reflétait parfaitement l’état d’esprit de Micah : il n’était pas des plus optimistes non. Mais peut-être qu’en cet instant, ce pessimisme poussé n’était dû qu’à la conversation peu réjouissante que Kaprice avait du mal à débuter. Probablement.

Après une poignée de secondes dans le calme complet, Kaprice commença à aborder le sujet qui fâche et à déverser son flot de paroles, sans s’arrêter. Tout comme Micah ne pouvait s’empêcher de la fixer, le regard perdu, le cœur en miettes, les pensées sens dessus-dessous. Elle repensait à « eux » ? Au baiser ? Et que Micah était « différent » ? Non en effet, Micah ne comprenait pas. Kaprice avait pourtant été claire qu’elle était avec Jake la dernière fois. Il coulait donc de source que tout allait bien pour elle. Pas… Ça. Micah n’était pas un briseur de couple et il s’en était même mis à regretter l’avoir embrassée. Parce que si sur le coup, cela lui semblait la meilleure chose à faire, il réalisa par la suite qu’elle était tout de même en couple et qu’il avait agi trop tard. Et en cet instant, elle annonçait que « dans d’autres circonstances », il aurait été… Le premier ?

Micah se leva beaucoup trop précipitamment en fronçant les sourcils. Il ne lâcha pas Kaprice du regard et passa ses mains dans ses cheveux, essayant de contrôler ses battements de cœur. Il ne savait plus quoi faire, plus quoi dire et pourtant il devait dire quelque chose. Micah pourrait lui sortir le mensonge qu’il avait servi à Nina ces deux dernières semaines mais même lui n’y croyait plus alors comment pourrait-elle ? Surtout que ce mensonge ferait plus de mal que de bien, pour tous les deux. Et s’enterrer dans un mensonge encore une fois serait leur perte. Il fallait jouer carte sur table mais, encore une fois, Micah s’entêtait à penser qu’il ne devait pas être le premier à apporter des réponses. Les paroles de Kaprice n’étaient pas suffisantes, il fallait qu’il sache ce qui se cachait derrière ces « autres circonstances » et ce « différent ». Alors Micah laissa tomber ses bras le long de son corps et prit son souffle.

« Pourquoi… ? Autres circonstances, lesquelles ? Car oui tu as raison, je ne comprends pas. Parce que tu t’étais défilée à me donner des informations. Et là je ne comprends pas car elles sont partielles. Alors, pourquoi ? »

L’intensité de sa voix avait oscillé entre du faible et son volume normal. Micah n’arrivait pas à aligner autre chose en attendant. Il fallait qu’elle parle, qu’elle ne tourne plus autour du pot. Que Micah sache pourquoi en fin de compte, il s’était fait prendre sa place de premier. Car ce n’était pas pour les raisons qu’il pensait, mais il ne voyait pas quoi.
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ce message a été posté Jeu 13 Fév 2014 - 11:40
Le cœur de la jeune fille s’était emballé après ses révélations. Pour elle, tout avait été dit. Elle venait d’expliciter ce qu’elle n’avait pas pu préciser la dernière fois, qu’elle aurait quitté Jake pour lui immédiatement si les choses n’étaient pas ce qu’elles étaient. Évidemment, me direz-vous, parce que malgré l’affection grandissante qu’elle lui portait, mister Buckley ne la faisait pas trembler comme le Médicomage d’un simple regard. Mais si les circonstances avaient été différentes, elle ne serait jamais sortie avec Jake. Et ils se seraient finalement retrouvés, la dernière fois, dans la salle de repos. Il n’aurait pas eu besoin de remettre son t-shirt et tout serait rentré dans l’ordre parce que, malgré toutes les « bonnes » raisons qu’elle s’était donné pour ne plus l’approcher depuis la mort d’Heath, pas une seule n’était valable et ne l’empêchait de désirer ardemment qu’il la prenne dans ses bras. Même là, après ce qu’elle avait fait, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Il était peut-être trop tard, et il ne voudrait sans doute pas d’elle quand il saurait tout, mais il était temps qu’elle arrête de se mentir et qu’elle accepte le fait qu’elle était humaine et qu’elle ne pouvait pas contrôler ses sentiments. Elle aimait bien Micah. Elle l’aimait … beaucoup. Beaucoup trop pour ne pas le dire. Même si c’était égoïste, même si c’était mal, elle se sentait un peu mieux depuis qu’elle l’avait dit. Il y avait suffisamment de sujets de préoccupation en ce moment pour ne pas s’embêter avec des choses qui avaient moins d’importance, toutes proportions conservées. Non pas que ça n’en ait aucune mais il y avait bien plus grave. S’en débarrasser avait été la meilleure chose à faire.

Il s’était levé. Elle ne parvenait pas à déchiffrer son expression. Était-il peiné ? Ou en colère ? Allait-il ramasser son sac et sortir ? Ou la gifler ? Non, pas ça, ce n’était pas le genre à lever la main sur une femme (ou sur qui que ce soit, d’ailleurs). Impossible de savoir, de prévoir. Peut-être allait-il lui dire que c’était bien beau, mais que cela ne changeait pas grand-chose, ce qui était vrai, par ailleurs. Il n’était pas question qu’elle quitte Jake, sa sécurité et sa victoire lors de son procès étaient bien plus importantes que ce qu’elle pouvait ressentir. Sa vie n’était pas en jeu. Mais il fallait qu’il sache, qu’il ne pense pas qu’elle se moquait totalement de ce qu’il pouvait ressentir. Il ne méritait pas ça. Et elle lui avait laissé le choix de ne pas entendre ce qu’elle avait à dire, c’était lui qui avait accepté. Lui qui … ouvrait la bouche, coupant son flot de pensées. Pour la prendre totalement au dépourvu. Pourquoi… ? Autres circonstances, lesquelles ? Car oui tu as raison, je ne comprends pas. Parce que tu t’étais défilée à me donner des informations. Et là je ne comprends pas car elles sont partielles. Alors, pourquoi ? Sans voix, la jeune fille le considéra un moment. Pourquoi ? N’était-ce pas suffisamment évident ? Elle venait de …

Elle se détourna brusquement. Son premier réflexe était de se mettre en colère et il fallait qu’elle se calme immédiatement, avant de se mettre à lui hurler dessus. C’était la frustration qui parlait, rien de plus. Elle ne pouvait pas tout lui dire, parce que cela mettrait Jake en danger et restait donc évasive. Ça lui avait pourtant semblé suffisamment clair pour qu’elle ne s’étende pas sur les détails. Que voulait-il entendre de plus ? Tu ne … Ne pouvait-il pas faire le calcul tout seul ? Allait-elle devoir tout lui expliquer, lui exposer point par point pourquoi ils étaient dans cette situation ? Alors qu’au final, s’il s’était bougé avant ils … non, ce n’était pas juste de penser ça. Elle ne lui avait pas simplifié la tâche. Parce que Jake est accusé de viol, d’accord ? Elle releva les yeux vers lui. Ce ne serait pas toute la vérité, mais quand même. Elle ne pouvait pas lui dire que leur couple reposait sur une promesse qu’elle lui avait faite, mais ça, au moins, ça tenait la route. Parce qu’on s’est mis ensemble avant que toi et moi on ne se décide et que maintenant, je ne peux pas le quitter pour toi. Même si ça la rendait malade de penser qu’ils pourraient être ensemble et que c’était sa faute, à elle, s’ils ne le pouvaient pas. Les gens penseraient que je le crois coupable ou qu’il m’a fait quelque chose, ce qui est faux, appuya-t-elle de la voix et du regard, insistant sur le fait que si Micah se permettait une quelconque réflexion sur le sujet, cela risquait de mal se passer. Il est innocent, mais tout le monde semble le condamner. Et je ne pense pas qu’une rupture soit une preuve suffisante devant un tribunal, mais tout de même. Je ne le laisserai pas tomber. Voilà. Maintenant, c’était assez clair ? Ses joues étaient écarlates et ses yeux brillaient. Ses mains tremblaient et elle serra doucement les poings pour tenter de se calmer. Les larmes n’étaient pas loin et ce n’était pas le moment. Son ton se radoucit un peu alors qu’elle levait les yeux vers le plafond pour ne pas pleurer. Ce sont ça, les « autres circonstances ». Si ça avait été un autre et qu’il n’y avait pas cet enjeu, je n’aurais pas hésité. Parce que c’était de lui qu’elle rêvait, de ses baisers dont elle avait envie. Mais son entêtement à faire ce qui était « juste » l’empêchait de faire quoi que ce soit. C’est avec toi que je voudrais être si on avait le choix, si le monde n’était pas aussi compliqué. Tout avait été dit. Et là, elle ne pouvait pas faire plus. Je pensais que tu devais le savoir. Même si, de toute évidence, tu es passé à autre chose. Elle se sentait vide, maintenant. Il avait obtenu les réponses qu’il voulait. Et elle….oh, elle… quelle importance ? Ce n’était pas le sujet. Elle avait sa conscience pour elle. Même si ça ne tenait pas chaud la nuit, c’était déjà ça de pris.
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Jeu 13 Fév 2014 - 21:16

Micah s’assit lourdement sur la chaise, ou du moins sur ce qui ressemblait à une chaise, où il était quelques temps auparavant. Pour être tout à fait honnête, il ne s’était pas attendu à avoir des réponses aussi facilement. Ni autant d’ailleurs. La deuxième étape était donc terminée, il ne restait que les étapes de flous. Micah essaya de remettre les informations dans l’ordre. Si ce n’était pas de sa faute s’ils n’étaient pas ensemble –même si cette histoire « d’arriver premier » était en fin de compte véridique car ils ne seraient pas forcément dans cette situation à l’heure actuelle s’il s’était bougé plus tôt— c’était donc la faute de la situation que vivait Jake Buckley ? Parce qu’il était accusé de viol alors elle ne pouvait pas le quitter ? Oh, Kaprice pouvait insister sur la voix et sur le regard qu’elle lui lançait, Micah n’allait faire aucun commentaire. Il ne connaissait pas vraiment Jake Buckley et était peu au courant de cette histoire de viol. Puis Micah n’était pas non plus le genre à juger, il en avait bien trop souffert auparavant. Et encore maintenant d’ailleurs. « Bizarre et dans son coin », « Sang-Pur de famille officiellement Mangemort » ces étiquettes-là étaient différentes mais restaient des jugements infondés. Oui, il y avait une époque Micah était dans son coin à s’amuser avec des potions et des sortilèges. Oui Micah et Nina étaient les deux seuls Flint en dehors de Pré-au-Lard et sans marque des Ténèbres sur leurs peaux. Cela revenait au même avec Jake et son étiquette de violeur au final. Peut-être n’était-ce qu’une étiquette, tout simplement.

Alors Micah ne jugea pas. Il se contenta d’hocher la tête, pensif, pendant que Kaprice continuait de déblatérer ses paroles. Micah ne broncha pas lorsque la jeune femme lui fit comprendre que si Jake n’avait pas été Jake, elle n’aurait pas hésité à le quitter pour être avec lui. C’était pourtant ce qu’il avait voulu entendre depuis bien longtemps. Seulement aujourd’hui, cette phrase sonnait différemment dans ses oreilles. L’un comme l’autre avaient des sentiments réciproques mais elle ne pouvait pas quitter la personne avec qui elle sortait par morale alors qu’il ne s’empêcher de penser qu’il interférait dans un couple. Micah n’avait pas voulu tout cela. Il ne voulait pas se considérer comme le fauteur de trouble dans ce couple qui n’aurait pas dû durer aussi longtemps. Il n’avait qu’à arriver le premier…

… Et si c’était ça en fin de compte le problème ? Micah continuait de se jeter la pierre. Il avait raté sa chance, il aurait dû la saisir plus tôt et cetera. Non. Il ne pouvait plus justifier cette auto-flagellation par ces pensées. Kaprice venait elle-même d’avouer que c’était avec lui qu’elle voulait être si le monde n’était pas ce qu’il était. Quelle était donc la meilleure explication ? Il aurait dû se réveiller plus tôt ? Probablement. Ce qui revenait à l’explication de départ en fin de compte.

Micah se prit la tête dans les mains, toujours assis, toujours en train de remettre en place les informations de Kaprice dans son cerveau. Il n’arrivait vraiment plus à réfléchir convenablement. S’il remettait ses pensées en place, il en concluait que… Qu’il fallait attendre ? Attendre que le procès de Buckley soit passé pour qu’il se fasse larguer et que Micah et Kaprice soient ensemble ? Tout ceci semblait ne pas tourner rond. Ne semblait pas correct.

« Même si, de toute évidence, tu es passé à autre chose. » Micah allait repenser pour la énième fois à tout le reste jusqu’à que cette phrase, dite dans un murmure, parvienne à ses oreilles. Alors elle y avait cru donc. Micah avait réussi à jouer tellement bien ce rôle, à tellement croire à son mensonge, qu’il avait réussi à faire croire aux autres qu’il allait bien. Qu’il était passé à autre chose. Qu’il ne ressentait plus rien à son égard. Pourtant le médicomage n’avait pas réussi à berner sa propre sœur –du moins pas entièrement— alors il était loin d’imaginer qu’il avait réussi son « coup » avec Kaprice.

Les cartes étaient désormais dans ses mains. La fameuse troisième étape n’était plus floue et Micah devait se décider. Rester sur cette idée que d’attendre Kaprice, tout en sachant qu’il n’attendrait normalement pas en vain, et de faire souffrir Jake (même si tout pouvait arriver et que si Jake recevait un verdict négatif, Kaprice pourrait changer d’avis) et…

Non, ce n’était pas cela.

Rester donc sur cette idée d’attendre Kaprice tout en sachant que tout pouvait arriver mais en lui avouant qu’il n’avait pas tourné la page ou continuer de lui faire croire ce mensonge que même lui n’arrivait plus à avaler ? Ou lui dire la vérité et de voir ce qu’il allait advenir d’eux ?

Sans prendre la peine de réfléchir plus longtemps, enfin, Micah se leva et se mit en face de Kaprice, l’obligeant à lever la tête pour qu’elle voie son visage. Un léger sourire en coin s’était formé sur le visage du jeune homme.

« Toi et moi, on réfléchit trop. Beaucoup trop. On veut ne faire de mal à personne mais on finit par en faire. Et à nous en faire surtout à nous-mêmes. » Il posa ses mains de part et d’autres des épaules de Kaprice et continua, se surprenant intérieurement à être aussi calme et posé alors que quelques secondes plus tôt, il n’était que chaos. « Alors peut-être que cette conversation ne va pas être utile, car tout peut changer en un battement de cil mais j’en ai marre. Marre de trop réfléchir, marre de me dire qu’à l’extérieur il existe un Jake Buckley qui est quand même arrivé avant moi mais qui est dans une sacrée merde. Marre de cette guerre. Marre de tout en fait et d’analyser tout ce qui m’entoure. »

En cet instant, Micah avait décidé d’être égoïste. Pourquoi s’en faire pour quelqu’un qu’il ne connaissait pas ? Certes, si la situation était inversée, Micah se serait senti minable. Seulement il en avait marre d’être ‘Saint Micah’. Lui aussi avait le droit à son bonheur, ou du moins à quelque chose y ressemblant. Lui aussi avait le droit d’avoir du positif dans sa vie. Car en un an, Micah avait plus perdu que gagné. Alors à très peu de temps avant 2022, il pouvait bien tout tenter pour avoir du positif, non ? Alors, pour la seconde fois, Micah se contenta de poser ses lèvres contre celle de Kaprice. Quelques secondes, pas plus, avant de repousser son visage et de revenir à sa position initiale, face à elle.

« Et je suppose que ceci répond donc à ton « tu es de toute évidence passé à autre chose ». »
Kaprice G. Teagan
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ce message a été posté Ven 14 Fév 2014 - 18:32
Etaient-ils maintenant plus avancés ? Rien n’était moins sûr. Kaprice n’avait plus qu’une envie : se laisser tomber sur le tapis, attraper son repas, l’expédier avant de sortir et de retourner s’occuper des patients. L’année finissait aussi mal qu’elle avait commencé, c’était une constante. Elle se sentait pourtant libérée d’un poids. Elle lui avait dit ce qu’elle avait à dire et … et rien, en fait. Se passant les mains dans les cheveux, la jeune fille fixait ses pieds, ce qui était encore l’option la plus sûre. Elle attendait … elle ne savait même pas ce qu’elle attendait. Cela n’appelait aucune réponse, il lui avait bien fait comprendre qu’il voulait des explications et il les avait obtenues. Bien. Il fallait donc qu’elle dise autre chose, rompe le silence et qu’ils passent à autre chose. Elle ouvrit la bouche pour parler quand elle entendit son siège racler sur le sol. Pendant quelques secondes, elle pensa qu’il allait partir, jusqu’à comprendre que le son de ses pas lui indiquait qu’il s’approcher d’elle. Sans un son, elle lui laissa relever son menton et lui fit face. Ce ne fut pas évident, surtout après ce qu’elle venait de lui dire. Inspirant profondément, elle se força à le fixer dans les yeux pour ne surtout pas se perdre dans la contemplation de ses traits. Toi et moi, on réfléchit trop. Beaucoup trop. On veut ne faire de mal à personne mais on finit par en faire. Et à nous en faire surtout à nous-mêmes. Ce n’était pas faux, elle le savait, mais ce n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait. Évidemment qu’elle réfléchissait, parfois à retardement, malheureusement, comme leur situation le prouvait. Muette, elle ne put même pas acquiescer, surtout lorsqu’il décala ses mains sur ses épaules. A quoi jouait-il ?

La question silencieuse que lui posèrent ses prunelles fut plus ou moins entendue, puisqu’il enchaîna. Pas très utile, c’était le moins qu’on pouvait dire. Cependant, elle ne s’attendait pas à la suite. Et soudain, ses lèvres furent sur les siennes. Il y eut un moment de flottement, pendant lequel le palpitant de Kaprice perdit son rythme de croisière, se figeant totalement dans sa poitrine. Et rapidement, bien trop rapidement, il s’éloigna, pour l’achever : Et je suppose que ceci répond donc à ton « tu es de toute évidence passé à autre chose ». Trop d’informations d’un coup. Mais la seule qu’elle avait retenue pour l’instant était celle-ci : « marre ». Sans prendre le temps de formuler une réponse, ses mains vinrent encadrer son visage et elle l’embrassa de nouveau. D’abord tendrement. Il n’était pas passé à autre chose. C’était excessivement égoïste, mais elle se sentait soulagée au-delà des mots. De savoir qu’elle n’était pas la seule à penser encore à eux, qu’elle comptait, pour lui. Qu’il était peut-être prêt à l’attendre, pour qu’ils aient une chance. Que ce qu’elle ressentait trouvait un écho en lui, et n’était pas vain. C’était juste une lueur d’espoir dans la noirceur environnante, savoir qu’il existait quelque chose de réel et de possible. Une réminiscence d’avant, quand ils ne faisaient que prendre des cafés, rire, sourire, discuter. C’était beau, doux et chaud. Et elle ne voulait pas que ça se termine. Nouant ses mains dans le creux de son cou, elle se rapprocha de lui, intensifiant cet échange. Elle refusait de s’écarter, de le laisser respirer de peur de se remettre à réfléchir. Elle avait déconnecté toutes ses facultés de raisonnement pour se laisser simplement guider par ses sentiments, par cette envie qu’elle avait eu de ses lèvres, depuis qu’il l’avait embrassée pour la première fois. Elle savait que s’ils arrêtaient, elle allait commencer à réfléchir, à trop réfléchir, comme il l’avait si bien dit et … non. Stop. Il ne fallait pas qu’elle commence. Caressant sa nuque du bout des doigts, elle finit par manque d’air, malheureusement. Alors, bien trop tôt, elle décolla son visage du sien.

A bout de souffle, elle vint poser son front contre le sien. Encore quelques minutes, par pitié, quelques instants d’accalmie avant que la culpabilité ne commence à déferler sur elle. Paupières mi-closes, elle se mordit la lèvre. Merlin … Ce n’était pas possible. De ressentir autant de choses et de le laisser partir. Pourquoi était-ce aussi compliqué ? Oui, « marre », il avait raison, mais ça ne changeait rien à leur monde. Ils ne pouvaient rien y faire. Pas pour l’instant. Je … te promets d’arrêter de réfléchir, juste là. Pour quelques temps, dans cette salle. Personne ne viendrait les y chercher, après tout. Il n’y avait qu’à s’en assurer d’un coup de baguette, d’ailleurs. Ce n’était pas très professionnel, il fallait bien le reconnaître. Mais si ce n’était que le temps de manger ? Et un peu plus ? Après tout, il s’était débrouillé pour qu’on fasse les dernières visites à leur place, ils devaient bien avoir un peu de temps devant eux. Même si ce n’était pas longtemps … Si tu le veux bien … Après tout, peut-être était-elle la seule à être assez allumée pour penser qu’un seul moment leur suffirait. En attendant … le reste. Si le procès de Jake se passait bien. Et qu’ils trouvaient l’excuse parfaite pour se séparer sans que personne n’ait le mauvais rôle. Et que Micah ne rencontrait personne d’ici-là. Ça faisait beaucoup de « si », elle s’en rendait bien compte. Alors, justement. Est-ce qu'ils pouvaient prétendre être seuls au monde ? Jusqu'à minuit ... Une version de Cendrillon revue et corrigée. Même si elle était un peu grande pour encore croire aux contes de fées…
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ce message a été posté Sam 15 Fév 2014 - 17:36

« We’re waited so damn long, we’re sick and tired. I won't leave any doubt or stone unturned. I've got a collar full of chemistry from your company. So maybe tonight I'll be the libertine. »


Timing. Le timing faisait tout visiblement. Et le leur n’était pas très bien réglé, jusqu’à maintenant en quelque sorte. Micah savait qu’il faisait une énorme erreur de ne plus réfléchir. Il s’en mordrait les doigts par la suite et s’en voudrait comme jamais, car il n’était pas là pour briser un couple ou quoi que ce fut mais… Il était là le premier, non ? Et c’était lui que Kaprice préférait, à choisir, non ? Alors pourquoi ne pas être égoïste pour une fois ? En ces temps troublés, être égoïste était probablement la meilleure solution de replis possible, non ? Après tout en cet instant il n’était que Kaprice et Micah. La fille avait des sentiments pour le garçon et vice-versa. L’un comme l’autre se retrouvaient, seuls, dans un endroit où ils n’auraient pas dû être de base, soit la salle de jeux des jeunes patients qui dormaient à poings fermés à cette heure. Tout problème d’ordre familial, sanguin et sentimental était resté à la porte de la salle de jeux, dans Sainte-Mangouste, à la portée de tous. Comme ces andouilles, pour rester poli, d’américains, rustres et agaçants comme pas possible, à la ferme avec cochons et vaches, voire même chevaux dans l’étable. En bref, le monde extérieur continuait de tourner alors qu’eux deux semblaient simplement hors du temps pour changer.

Si Micah s’était « simplement » contenté de répondre à la question de Kaprice en l’embrassant rapidement et presque du bout des lèvres, il ne s’était pas attendu à sa réponse à elle. Elle qui, en fin de compte, voulait être aussi égoïste que lui ce soir. Et Micah s’était laissé faire. Il avait laissé la jeune femme prendre son visage pour l’embrasser tendrement, l’avait aussi laissé faire lorsque les sentiments avaient pris le dessus et que le baiser se faisait plus passionné. Cela lui semblait tellement… Logique. Tellement bien, tellement vrai, tellement normal. Pour la première fois depuis très longtemps, le médicomage et l’étudiante semblaient être en phase. Aucun d’eux ne voulait lâcher l’autre, de peur de repartir dans le tourbillon des pensées et regrets. Alors non, non Micah ne voulait pas laisser tomber le tourbillon heureux, celui qui était une réminiscence d’avant, où chacun était tombé sous le charme de l’autre sans s’en rendre vraiment compte. Car peut-être dans un futur proche, ils y auraient à nouveau droit au grand jour. Peut-être…

« You've got it all worked out with so little time, memories that I'd black out if you were mine. You've got a pocket full of reasons why you're here tonight. So, baby, tonight just be the death of me. »


Sentant les mains de Kaprice dans son cou, Micah resserra leur étreinte en se pliant un peu sans lâcher ses lèvres et sans la lâcher tout court. Il commençait à être à bout de souffle mais il n’en avait rien à faire, se laissant aller petit à petit en bougeant ses mains dans le dos de son étudiante pour un soir. La déception l’envahit lorsque Kaprice se détacha et ne put s’empêcher de lâcher un grognement las qui aurait dû être un « Non » déçu, comme aurait réagi un petit garçon de quatre ans à qui on confisquait son nouveau jouet fétiche pour aller à table le jour de Noël. Mais encore une fois il se laissa faire et sentit son front contre le sien tout en refusant de la lâcher. Il décidait de laisser volontairement la réalité à la porte, se contentant de fermer les yeux et d’écouter leurs respirations. Elles étaient certes saccadées mais Micah avait l’impression qu’un poids venait de leur être enlever du cœur. Il se sentait malgré tout plus léger et en voulait encore plus. Seulement s’ils ne faisaient rien, les pensées négatives allaient revenir au galop et ça, Micah ne le souhaitait pas. Pas maintenant. Qu’on lui laisse le temps de faire sa grosse bêtise avant d’avoir à nouveau le poids de la culpabilité sur les épaules à la fin ! Car il voulait la faire sa bêtise. Cette grosse bêtise dont il avait rêvé. Et comme le sentiment de ras-le-bol était toujours présent…

Micah lâcha Kaprice et se remit droit alors qu’il procédait à l’analyse des paroles qu’elle venait juste de prononcer. Arrêter de réfléchir jusqu’à minuit ? Donc timing qui concordait et grosse bêtise à faire pour être coupable demain mais s’ils ne la faisaient pas ils se sentiraient de toute façon coupables et s’en voudraient ? Son rythme cardiaque s’emballa alors qu’il réalisait qu’ils voulaient tous les deux la même chose. C’était amplement suffisant.
Sans prendre la peine de répondre, Micah sortit sa baguette de sa blouse et lança deux sorts en informulé pour ne pas briser le moment : un sort pour verrouiller la porte et un autre pour insonoriser la pièce. Un bruit de verrou se fit entendre comme pour leur confirmer qu’ils étaient bien enfermés. Micah put alors ranger sa baguette et se retourner vers Kaprice.

« Cette pièce aurait dû être fermée depuis au moins une bonne heure alors bon… » Le médicomage haussa les épaules alors qu’un sourire malicieux prit place sur son visage. Il fit un pas en direction de Kaprice. « Jusqu’à minuit hein… » Micah regarda la pendule accrochée sur le mur en face de lui. « En une heure trente, il peut s’en passer des choses… »

En cet instant, Micah n’avait plus faim. Il décidait d’ignorer le léger gargouillement de son ventre pour reprendre les devants et laisser ses lèvres capturer avec délice celles de la jeune femme qui se laissa faire. Cette fois-ci il la souleva pour pouvoir aller l’asseoir sur la table derrière eux et ainsi de permettre à leurs visages d’être à la même hauteur. Tout se faisait plus passionné, plus dans l’instant. La culpabilité et les problèmes (et même les patients mais il avait géré la chose bien avant qu’il décide qu’il en avait marre alors tout était sous contrôle) étaient désormais bien loin de l’esprit de Micah puisqu’ils avaient tous les deux acceptés les conditions, même si une grosse part de Micah souhaiterait qu’ils trouvent un moyen pour que tout continue après minuit. Toutefois l’heure fatidique n’était pas encore arrivée et Micah se laissa de plus en plus aller, quittant les lèvres de Kaprice pour s’intéresser à son cou. Si elle ne l’arrêtait pas, il était prêt à continuer sur sa lancée et à aller jusqu’au bout de sa « grosse bêtise ». Il lâcha ensuite son cou pour revenir embrasser ses lèvres avant de s’arrêter quelques instants pour la regarder. C’était à elle de décider maintenant car il ne comptait la forcer en rien. Et même s’il se doutait de sa réponse, il voulait tout de même qu’elle le fasse savoir de son propre chef.


« Show me your love, your love, before the world catches up. Cuz there's always time for second guesses, I don't wanna know if you're gonna be the death of me, that's how I wanna go. »


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ce message a été posté Jeu 27 Fév 2014 - 21:00
C’était un pari. Un pari stupide qu’elle faisait avec le destin. Forte de ses expériences passées, la jeune fille aurait dû se douter que ce n’était peut-être pas la meilleure idée qu’elle ait eue. En réalité, elle en était parfaitement consciente, ce qui rendait sa témérité encore plus condamnable. Mais n’était-il pas aussi aisé de lui pardonner cette folie passagère, cet écart de conduite qu’elle s’apprêtait à réaliser ? Après tout, elle ne trompait personne, même s’il en était autrement dans l’esprit du Médicomage. Si personne n’apprenait ce qui était en train de se passer (et ce qui allait se produire de façon quasi certaine), elle n’aurait rien à se reprocher. C’était pour cela qu’elle avait fini par lui lancer cette offre, lui faire cette proposition malhonnête. Ce n’était pas grand-chose, quand on y pensait et en même temps, c’était énorme. Oublier le monde extérieur pour quelques instants était salutaire pour la jeune femme. Et même si l’envie qu’elle avait sentie au travers de leur baiser et les paroles de Micah auraient du suffire à lui assurer qu’il ne risquait pas de lui refuser ce moment d’abandon, il n’en resta pas moins que son cœur se stoppa jusqu’à ce qu’il le soulage en réagissant. Le son du verrou se fermant lui arracha un long frisson, continuant de le dévorer du regard. Il n’allait pas fuir comme la fois précédente. Elle l’avait à elle, pour un peu, sans se soucier de le croiser en train de discuter avec une jolie infirmière et de ne pas le supporter. Sans penser, ô frustration extrême, à ses lèvres et à leur douceur en en invoquant d’autres pour ne pas se jeter dessus. Non. C’était terminé. Pour quelques temps, ils allaient pouvoir être tous les deux. Pour un peu, ils pourraient penser à un « nous » qui aurait une existence réelle. En une heure trente, il peut s’en passer des choses… Une heure trente ? Qu’était-ce, dans une vie ? Trop peu pour qu’on les condamne, mais suffisamment pour que cela compte. Son seul sourire lui répondit, aucune réplique spirituelle ne venant aux lèvres de la jeune fille, qu’elle lui abandonna bien volontiers.

Soulevée, elle n’opposa aucune résistance, épousant de nouveau sa bouche dans un soupir de satisfaction. Les choses s’accéléraient et s’enchaînaient et, si ce genre de précipitation avait toujours fait fuir miss Teagan, elle semblait avoir oublié toute retenue et tout sens du timing. Le temps leur faisait défaut et elle ne réfléchissait pas à se conduire convenablement, à ne pas donner l’image d’une fille facile ou que-savait-elle-d’autre. Sa respiration se faisait de plus en plus saccadée, ses gestes gagnaient graduellement en nervosité. Aussi, quand il se détacha d’elle pour l’interroger silencieusement ne perdit-elle pas une seconde pour réfléchir. Il y avait cependant un détail à régler, auparavant, auquel il n’avait pas pensé. Ses doigts tremblant extirpèrent sa baguette de sa poche et d’un mouvement du poignet, elle éteignit la lumière. Quiconque passant dans le couloir aurait sinon eu une très bonne vue, par la petite vitre rectangulaire occupant le centre de la partie haute de la porte, sur eux et ce qu’ils s’apprêtaient à faire. L’obscurité n’était cependant pas totale dans la salle : les lumières artificielles de la rue projetaient des ombres sur les murs, et sur le visage du jeune homme, qu’elle distinguait de mieux en mieux à mesure que ses yeux s’adaptaient à la faible luminosité ambiante. Sa baguette tomba au sol alors qu’elle attrapait le bas du t-shirt de Micah, le faisant rapidement remonter pour l’en débarrasser. Flash-back sur cette fois où ils s’étaient retrouvés face à face. Sauf que cette fois, elle ne détourna pas les yeux. Au contraire, ils parcoururent chaque aspérité du torse du jeune homme en même temps que ses doigts, lentement. Un moment de répit. De courte durée. Car leurs lèvres se retrouvèrent bien vite. Et la suite, mes enfants, n’appartenait qu’à eux.


« I've lost all control and I need you now.
And I don't know how I can do without.
I just need you now. »


Blottie dans les bras de Micah, Kaprice observait leurs doigts entrelacés. Le menton sur son torse, elle se calmait graduellement. Ses yeux étaient rivés sur cette image rassurante, son attention sur leurs souffles, brûlants, leurs cœurs qui battaient encore à l’unisson, complètement affolés et la sensation de son corps contre le sien, regrettant quasiment d’avoir commencé à se vêtir de nouveau. C’était d’ailleurs son t-shirt qu’elle avait sur elle, profitant tant qu’elle le pouvait de son odeur, l’enveloppant de façon rassurante. Elle faisait tout pour ne pas briser l’instant, se défendant de lever les yeux pour regarder la pendule. Les aiguilles risquaient de l’assassiner d’un regard désapprobateur et elle ne savait pas si elle pourrait le supporter. Grosse bêtise et si douce erreur qu’ils venaient de commettre. C’était stupide. Maintenant qu’elle avait goûté à son étreinte, à ce que pouvait être un « eux deux », la simple pensée de s’y arracher était douloureuse. C’était comme ouvrir un paquet de bonbons en tentant de se persuader qu’elle n’allait en manger qu’un seul : elle en était incapable. Tout cela aurait pu être vrai et ne pas se terminer si seulement elle n’avait pas eu cette brillante idée. Ce n’était pas si débile que cela, au final. Jake et elle … Cela lui avait permis de tenir le coup, et à lui aussi, elle en était persuadée (ou du moins l’espérait-elle). Elle le découvrait chaque jour un peu plus et plus elle en voyait, plus elle l’appréciait. Mais à côté de « ça » … Ce n’était pas pareil. Micah et elle auraient pu rentrer ensemble tous les soirs. Finir mutuellement leurs phrases. Prendre un appartement ensemble. Faire des plans pour l’avenir.

Elle était repartie dans ses idées noires. Laissant échapper un léger soupir, elle se redressa, sans lâcher la main du Médicomage. Elle avait besoin de se perdre dans ses grands yeux noisette un instant. Ce ne fut pas plus concluant : la vue de son visage lui serra doucement le cœur et elle marqua un temps d’arrêt avant de se pencher pour déposer un baiser sur son front. Son vague à l’âme fut cependant bientôt écarté à cause d’un grognement tout sauf discret s’échappant de son estomac. Un léger rire lui échappa : Désolée … je crois qu’on en a oublié de manger. Et le contenu de leurs sacs-repas était sans doute froid, mais ce n’était pas vraiment ce qui préoccupait la jeune fille. Non, ne pas lever les yeux. Elle ne voulait pas savoir. Aussi finit-elle par enfouir son visage dans le cou de Flint avant de demander, d’une voix étouffée : Dis-moi qu’on a encore du temps … Elle ne voulait pas que minuit arrive. Je ne veux pas me changer en citrouille ! Vague plaisanterie pour tenter de calmer ses angoisses. Qu’il leur reste encore quelques moments à partager. Rêver que rien d’autre qu’eux n’existait. Ils l’auraient pu, en réalité. Transplaner à l’autre bout de la planète et prétendre n’en avoir rien à faire du reste. Mais bien sûr, Kaprice … Si seulement.
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Dim 2 Mar 2014 - 23:36

Micah les entendait déjà, les remarques de sa sœur. Il l’imaginait parfaitement se rendre compte que quelque chose s’était passé entre le moment où il l’avait quitté et le moment où ils se retrouveraient à l’appartement. Même avec une potentielle gueule de bois, Nina arrivait toujours à le lire comme un livre ouvert. Et si le plus souvent cela le frustrait, Micah s’était habitué à force et ne pouvait pas renier le fait que cela lui faisait du bien d’avoir une confidente pareille. Certes c’était sa petite sœur mais cela lui rappelait au moins qu’il n’était pas seul dans ce « nouveau monde » qui s’était créé –ou du moins qui a tenté de se créer– avec la prise de pouvoir phénix. Ce n’était pas grand-chose pour certains mais Nina était la seule personne de sa famille au Royaume Uni qui lui restait. Après tout, le reste des Flint, y compris Cecilia désormais, croupissait à Pré-au-Lard et ses parents avaient leurs propres problèmes à gérer en Australie. Alors il valait mieux avoir une très bonne relation avec sa seule famille restante.

Penser à sa sœur dans un moment pareil était étrange. Avoir ce sentiment de plénitude et de calme semblait également étrange. Et pourtant pas tant que ça. Tout était lié à la personne que Micah tenait dans ses bras. Adossé contre des coussins de la salle de jeu torse nu et le regard dans le vide, Micah caressait nonchalamment de sa main libre le dos de Kaprice par-dessus son haut alors que l’autre restait dans celle de l’étudiante. Si le médicomage ne pouvait s’empêcher d’afficher un petit sourire et d’être serein, il pensait également à l’après. Après minuit, après la fameuse « grosse bêtise » qu’il voulait faire pour s’en mordre les doigts. Comment revenir en arrière après ce qu’il venait de se passer ? Comment songer à la laisser partir désormais ? Dès le départ, Micah savait que cette soirée serait difficile, mais certainement pas à ce point. Alors oui, il avait accepté les termes du contrat en quelque sorte. Ce serait également mentir que de dire qu’il n’avait pas voulu en être là à cet instant. Il n’y avait certes pas songé dès le début de la soirée, mais la pensée s’était faite beaucoup plus présente au moment de leur discussion. Et si environ une heure auparavant –il avait osé regarder l’heure, ils leur restaient un peu plus d’une demi-heure « d’eux » – Micah s’était senti prêt à attendre la fin du procès de Buckley pour avoir Kaprice, il n’en était désormais plus si convaincu que cela. Surtout que Micah n’avait ressenti aucune pointe de remords tellement cela lui semblait naturel. Il divaguait peut-être mais était-ce cette sensation que l’on ressentait lorsqu’on était persuadé d’avoir trouvé la bonne personne pour soi ? Autrement dit, Micah pouvait affirmer qu’il n’avait jamais ressenti des choses pareilles avec une fille. Et le médicomage n’était pas non plus un tombeur de ses dames…

Kaprice le sortit de ses pensées déjà teintées de remords et de nostalgie en changeant de position et en l’embrassant sur le front. S’il avait ressenti une pointe de déception, préférant sentir le contact de ses lèvres sur les siennes plutôt que sur son front, il nota qu’elle n’avait pas lâché sa main… Et ne put s’empêcher de rire doucement lorsqu’il entendit le ventre de la jeune femme gargouiller. Il était vrai qu’ils n’avaient toujours pas mangé, tout comme l’heure continuait de tourner. Micah se contenta alors de simplement déposer un baiser sur le front de Kaprice alors qu’elle s’excusait et juste avant qu’elle ne vienne enfouir sa tête dans son cou, agissant comme une petite fille ne voulant pas que son anniversaire se termine. Elle aussi redoutait l’après minuit. Elle aussi ne voulait pas qu’il arrive. Elle aussi ne voulait pas abandonner ce « eux ». C’était ce que Micah en concluait quant à l’agissement de Kaprice, qu’il tenait fermement dans ses bras, se refusant de la lâcher tout court.

« Une demi-heure. », lâcha-t-il après un petit moment de silence. Une demi-heure pour profiter et pour trouver une alternative. Micah n’avait jamais été un grand fan de la phrase « un pas en avant, trois pas en arrière » et encore moins maintenant. Puisqu’en fin de compte, le deal qu’ils avaient tous les deux accepté reflétait complètement la dite phrase. Sauf que cette fois, faire les trois pas en arrière relevait de l’impossible. Si le médicomage avait interprété l’action de l’étudiante de la bonne manière, jamais ils n’arriveraient à se comporter comme deux collègues sans histoire aux yeux de tous. Jamais ils n’arriveraient à se tenir réellement loin de l’autre sans attirer les soupçons ou sans y parvenir tout simplement. Il leur fallait une alternative mais la seule qu’avait Micah était insensée… Aussi insensée que leur deal et pourtant, ils avaient accepté.

Avec regrets, Micah défit son étreinte pour se mettre en position assiste, forçant Kaprice à en faire autant. Il mit ses jambes de part et d’autres de ses jambes à elle et entrelaça leurs deux mains, avant de se forcer à la regarder dans les yeux. Il s’était habitué au peu de luminosité depuis le temps et voyait les traits de son visage, tout comme il pouvait perdre ses yeux dans les siens. Son cœur se remit à battre plus vite. C’était insensé, vraiment.

« Kap’, je… » Micah ne l’avait pas appelé « Kap’ » depuis ce qui lui semblait une éternité et pourtant, cela avait été prononcé tout naturellement. Si même ses propres paroles s’y mettaient pour lui prouver qu’être avec Kaprice était naturel et normal, il n’allait pas y arriver. Micah prit une inspiration et continua, baissant la tête pour observer leurs deux mains. « Que va-t-on faire après minuit ? On… Je… » Il bafouillait, ce qui lui arrivait rarement. Mais il devait y arriver, il devait continuer. Alors il se força à relever la tête. « Je ne sais pas si j’arriverai vraiment à agir de façon neutre, à attendre patiemment que le procès de Buckley soit passé et à continuer de te croiser dans les couloirs comme si de rien n’était. Pas après ce soir… » Cette fois-ci, Micah se contenta de fermer les yeux quelques instants pour regrouper son courage et continuer. « Et si, donc, nous n’étions pas obligés de tout arrêter à partir de minuit ? Si on se risquait à se voir en cachette comme… » Maintenant. L’idée, même formulée à voix haute, lui semblait toujours insensée mais pas impossible. « Ne crois pas que je n’ai aucun respect pour Jake ni même pour les raisons qui font que tu ne peux pas le quitter immédiatement seulement on ne peut pas renier le fait que ce soir a été spécial. » Micah avait osé retrouver le regard de Kaprice pour cette dernière phrase. Il ne pouvait pas être le seul à avoir senti la particularité et oui, en cet instant il entretenait le doux espoir qu’elle accepte son idée insensée. Ou qu’elle ait une alternative beaucoup moins radicale que celle qu’ils étaient supposés avoir au moment de l’acceptation du deal. Surtout que le temps ne jouait vraiment pas en leur faveur.

« If I lay here, if I just lay here, would you lie with me and just forget the world? »<
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Mar 15 Avr 2014 - 15:58
Elle ne voulait pas s’en aller et le laisser, retrouver son quotidien, sa fausse relation, sa culpabilité, cet avenir incertain qui était le sien. Ce qu’ils avaient, là, c’était une parenthèse dorée qu’elle ne voulait pas refermer. Cela n’avait rien d’historique ou « d’extraordinaire » dans le sens « jamais-vu », c’était simplement … bon. Un vrai moment de bonheur, ce qui était plutôt rare ces derniers temps. Et se dire que cela pourrait être ainsi tous les jours … D’accord, c’était une torture et elle l’avait bien méritée. Le karma la punissait cruellement, mais il n’était pas juste que Micah en souffre également. Elle s’avançait peut-être, mais généralement il fallait être deux pour ce genre de bêtises et pour se sentir aussi bien. Une demi-heure. Une grimace déforma le visage de Kaprice qui se blottit un peu plus contre lui. Une demi-heure … ce n’était pas terminé maintenant, mais c’était court, bien trop court. Et se dire qu’après le douzième coup de minuit, elle allait devoir se rhabiller, reprendre un air professionnel et prétendre que rien ne s’était passé dans cette pièce, le croiser tous les jours en priant pour que cela aille vite, ça lui était tout bonnement insupportable. Que n’aurait-elle donné pour un Retourneur de Temps, histoire de vivre ce moment encore et encore, jusqu’à ce qu’elle trouve LA solution pour se sortir de cette impasse, celle qui leur irait à tous les deux, qui ferait qu’il pouvait y avoir un eux-deux, que Jake n’ait pas à en pâtir (naïve petite Kaprice) et que tout irait bien. Il lui fallait du temps, il leur fallait du temps, au moins pour profiter encore un peu. Parce qu’elle ne se faisait aucune illusion : la magie avait été brisée et maintenant … maintenant ils allaient devoir parler et cela allait être douloureux.

Comme un écho à ses pensées, lui donnant raison, il bougea, la forçant à s’asseoir. Elle prit sur elle pour ne pas soupirer, de dépit, de tristesse aussi. Dans un monde idéal, elle aurait eu la force de le regarder, de lui rappeler sèchement qu’ils étaient d’accord sur les termes du contrat et qu’il n’avait pas à essayer de la faire culpabiliser maintenant. Cependant, ce n’était pas si simple. Elle ne parvenait même pas à invoquer l’image de Jake pour en appeler à sa loyauté envers lui, qui lui ferait faire le bon choix. Kap’, je… Non, elle n’y parviendrait pas. Parce qu’elle aimait la façon dont il disait « Kap’ », chacune de ses mimiques. L’imitant, elle regarda leurs mains unies et sentit la boule dans sa gorge se faire plus oppressante. Je ne sais pas si j’arriverai vraiment à agir de façon neutre, à attendre patiemment que le procès de Buckley soit passé et à continuer de te croiser dans les couloirs comme si de rien n’était. Pas après ce soir… Elle ouvrit la bouche pour lui demander de se taire, mais rien ne sortit. Elle savait que c’était vrai et ressentait exactement la même chose, mais quel autre choix avaient-ils ? C’était de sa faute, peut-être aurait-elle mieux fait d’en rester à cette froideur qu’il y avait entre eux, sans lui expliquer, cela aurait peut-être été moins douloureux. Mais il était trop tard pour faire machine arrière et elle n’aurait vraiment pas pu « rendre » ce qu’ils venaient de vivre. Et il proposa ce qu’elle ne voulait pas entendre. Ses yeux étaient toujours rivés sur leurs doigts pour ne pas regarder mais elle voulut lui opposer une objection, ce qu’il ne lui laissa pas le temps de faire. Ils étaient en phase à ce point ? Relevant la tête, ses prunelles s’aimantèrent aux siennes et elle ne put qu’acquiescer : Non. Je ne peux pas mentir. Pas à lui sur ce qu’elle ressentait, en tous cas. Ses doigts caressèrent les siens en douceur.

C’était là. C’était maintenant où elle devait lui dire que ce n’était pas possible, que Jake risquait trop gros. Mais en même temps, même s’ils étaient découvert que que cela s’ébruitait, cela n’influencerait sans doute pas le procès, pas vrai ? Au pire on conclurait qu’elle n’était qu’une belle salope. Non pas que cette perspective l’enchantât particulièrement, mais il y avait pire après tout … et ils ne se feraient pas prendre. Je suis d’accord. Même si … ça va être difficile. Son regard se voila. Elle se détestait déjà pour ce qu’elle allait faire, pour ce qu’ils allaient faire. Mais ils ne pouvait effectivement pas fermer les yeux sur cette soirée et simplement prétendre que rien de tout ceci n’avait existé. Elle avait besoin de lui. Quittant la position dans laquelle il l’avait entraînée, elle se mit à genoux entre ses jambes et prit son visage entre ses mains, pour l’embrasser, en douceur. Pour prendre du courage, sans le moindre doute et essayer de réfléchir. Personne ne peut savoir … personne, d’accord ? Il … ne s’est rien passé. Il faudrait qu’ils trouvent un moyen pour se voir le plus souvent possible, sans attirer les soupçons. Qu’ils puissent passer le plus clair de leurs journées ensemble, à l’hôpital, cela semblait le plus simple. En-dehors, on risquait de se poser des questions, étant donné que cela faisait des mois qu’ils ne se fréquentaient plus. Absolument personne ne devait soupçonner ce qui se passait, même simplement plaisanter dessus. Même si certains ne pouvaient déjà s’en empêcher. Et … Je vais simplement dire que je veux absolument faire pédiatrie.

Ce n’était pas bête. Elle se dirigerait sans doute vers cette spécialisation au final, alors pourquoi ne pas accélérer les choses ? S’asseyant sur ses talons, elle hocha doucement la tête : Comme on a travaillé ensemble ce soir, je pense qu’ils penseront à toi pour me chaperonner, m’aiguiller … et on se verra souvent. Il nous suffira de quelques gardes tard, de moments seuls en salle de repos, la réserve … Elle se rendit compte qu’elle souriait et devait avoir le rouge aux joues, comme une gamine. Ce n’était cependant pas un sujet de plaisanterie. Bien sûr, cela ne suffirait pas, mais c’était sans doute ce qu’il y avait de plus simple. Soupirant doucement, elle regarda le sol, essayant de tout analyser. Ce n’est pas une solution … mais c’est tout ce que j’ai à te proposer. Comme elle ne vivait plus avec sa coloc, mais chez Noah, accessoirement le meilleur ami de Jake qui était persuadé qu’ils étaient un couple comblé, il n’était pas question qu’elle le ramène chez elle pour l’instant. C’était compliqué. Même si elle avait le souffle court. Et enfin une lueur d’espoir, quelque chose qui faisait de nouveau battre son coeur.
Micah E. Flint
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Ven 18 Avr 2014 - 11:04

Son cœur tambourinait dans sa poitrine, attendant une réaction de l’étudiante. Il refusait une nouvelle fois de croiser son regard, se contentant de fixer le sol, pensif. Peut-être n’aurait-il pas dû mettre le sujet sur le tapis et accepter docilement le contrat jusqu’au bout. Et en même temps, Micah ne pouvait s’empêcher de penser qu’il avait bien fait d’oser. Il était selon lui un pro des actions tardives, et il en avait marre. Marre de laisser toujours passer sa chance, marre des regrets. C’était après tout avec cet état d’esprit qu’ils en étaient arrivés tous les deux à cet instant. Et où faire machine arrière rimait avec mission impossible.

Et elle prononça six petits mots. Six mots qui faisaient tout effondrer. Micah s’était voilé la face en pensant que cette fois-ci, il ne passerait pas à côté de sa chance. Mais encore une fois, il était trop tard. Il avait osé relever les yeux tout en restant muet, sans pour autant réaliser que Kaprice continuait son geste tendre sur ses mains. Que l’un n’avait pas lâché les mains de l’autre. Seulement il était trop tard pas vrai ? Le médicomage se sentait mal, il voulait partir, récupérer ses vêtements ou aller prendre sa tenue de rechange dans son casier. Ne plus avoir son odeur, réellement passer à autre chose. Si seulement il était capable de bouger… Jusqu’à ce que son « Je suis d’accord. » parvienne à ses oreilles. D’accord ? Mais d’accord pour… Quoi ? D’accord avec ce qu’il avait proposé ou d’essayer d’oublier ? En cet instant, Micah eut l’impression de régresser mentalement. A cet âge où les filles restaient un énorme mystère –non pas que cela se soit arrangé depuis mais elles sont moins mystérieuses– et où même en cours, il ne savait pas ce qu’il voulait devenir. Pas le médicomage pour enfants qu’il était à l’heure actuelle, avec des connaissances en plus et une vision du monde différente. Mais il n’eut pas le temps de prononcer un mot pour se sortir de ce brouillard que Kaprice changea de place pour l’embrasser doucement. Il se laissa faire et fut soulager de voir que le brouillard se dissipait aussi rapidement qu’il était apparu. Elle acceptait et Micah ne croyait pas en sa chance. Il acquiesça sans un mot avant de réaliser une nouvelle fois qu’il ne respecterait jamais la partie « personne ne peut savoir ». Pas forcément parce qu’il voulait le crier sur tous les toits et tout faire rater mais parce qu’il vivait avec la personne qui le connaissait le plus au monde et qui devinerait tout, comme toujours. Non, Micah ne pouvait décemment pas dire immédiatement que sa colocataire de sœur allait forcément être au courant à un moment ou à un autre de toute l’histoire. Même si Kaprice pouvait comprendre, elle avait une relation privilégiée avec son cousin, non ? Peut-être qu’Aoden était comme Nina et qu’il devinerait ou saurait un jour ou l’autre. Cependant Micah garda ses pensées pour lui et sourit, il ne voulait certainement pas la faire fuir maintenant. Et quand Nina rencontrera Kaprice pour la première fois, Micah la briefera, en mode grand frère stressé cherchant avoir l’approbation de la seule famille qui lui restait.

« Absolument faire pédiatrie ? Mais… Je ne veux pas être la raison principale de ton choix de carrière. », réagit Micah en réalisant le sens des dernières paroles de la jeune femme. Instinctivement, Micah s’était remis un peu plus droit, observant de la tête aux pieds Kaprice, qui avait visiblement tout réfléchi. Mais le médicomage ne voulait pas être une contrainte pour son choix de carrière. Il ne voulait pas qu’elle aille en pédiatrie parce qu’il y était et que comme ça, il chaperonnerait comme avant. Et même si Kaprice avait un bon contact avec les enfants et qu’elle ne s’était pas forcée. Même si…
Micah embrassa à son tour doucement la jeune femme avant de mettre ses mains de part et d’autre de ses bras et la regarda dans les yeux.

« Es-tu sûre d’aller en pédiatrie ? Je ne dis pas que tu ne devrais pas mais je ne veux pas que ce choix soit à cause de moi. C’est ton choix de carrière et je ne dois pas être compris dans l’équation de ce choix. »
Un « je ne veux pas que tu regrettes ce choix par la suite » resta dans sa gorge. Micah ne voulait pas prononcer ces mots même si c’était ce qu’il voulait dire lorsqu’on regardait entre les lignes. Il n’était pas dans sa tête après tout alors il voulait être certain que ce choix important de sa spécialisation soit réfléchi et non pas sur un coup de tête pour accepter d’être avec lui en cachette mais pour de vrai. « On pourra toujours se débrouiller autrement si tu ne vas pas en pédiatrie tu sais. »

Il lui adressa un sourire sincère, parce que ce n’était réellement pas la fin du monde si elle n’allait pas en pédiatrie. Et s’ils n’avaient pas leur fausse histoire de chaperonnage, ils en trouveront une autre. Micah allait rajouter quelque chose quand des bruits à l’extérieur se firent entendre. Il tourna la tête vers l’horloge, croisant les bras sur son torse nu. Minuit passé de trois minutes.
Il posa sa main sur la joue de Kaprice et prononça un « Bonne année, Kap’ » avec le même sourire qui ne le lâchait pas depuis quelques minutes avant de tirer sur le bas de son t-shirt. « Je pense qu’il va falloir que tu me rendes ça maintenant. », rajouta-t-il en riant doucement. Après tout, ils avaient dit jusqu’à minuit mais la finalité du deal n’était pas celle prévue deux heures auparavant. Non, un autre deal avait pris place avec une finalité plus heureuse. Dans tous les cas, Micah n’avait plus le cœur aussi lourd qu’avant, et il supposait que Kaprice non plus.
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
ce message a été posté Mar 3 Juin 2014 - 10:08
Jamais elle n’aurait pensé faire ça. Sortir avec quelqu’un, voir quelqu’un d’autre derrière son dos. On ne pouvait pas dire que ce soit exactement le cas, c’était un peu plus compliqué, ce n’était pas comme si elle trompait véritablement Jake étant donné qu’il n’y avait rien de romantique entre eux, mais tout de même, elle savait très bien qu’elle ne serait pas tranquille. Il fallait que ces trois mois passent à une vitesse folle, qu’il soit acquitté, qu’elle lui dise qu’elle était amoureuse d’un autre et qu’ils trouvent une raison valable de se séparer. Le procès les avait usés, ils se rendaient compte qu’ils avaient beaucoup de tendresse l’un pour l’autre mais que cela s’apparentait plus à de l’amitié, enfin, qu’importait. Elle pourrait même prendre la faute en disant qu’elle n’était jamais tombée amoureuse de lui et qu’elle le quittait pour un autre. Mais Noah la détesterait sans doute si elle faisait ça. Tant de questions, qui allaient sans doute la torturer. Mais c’était mieux que de se passer le film de son meurtre en boucle. Elle pourrait se concentrer sur l’avenir, sous toutes ses formes. Absolument faire pédiatrie ? Mais… Je ne veux pas être la raison principale de ton choix de carrière. Il capta son attention à nouveau et elle revint à l’observation de ses traits, qui étaient soudain plus sérieux. Ce n’était pas aussi simple. Elle n’avait jamais vraiment su ce qui l’intéressait en Médicomagie, ne voulant pas se lancer dans la compétition qui régnait entre les étudiants pour avoir les spécialités les plus en vues sans être certaine que cela en vaille la peine. Et si elle avait lancé ça comme une solution à leur problème, ce n’était pas aussi léger. Elle comprenait l’inquiétude de Micah mais elle allait le rassurer rapidement … enfin, quand il aurait fini de l’embrasser. Elle se sentait littéralement fondre. Se sentir aussi bien lui avait semblé tellement impossible ces derniers temps que cela la surprenait à chaque fois.

Es-tu sûre d’aller en pédiatrie ? Je ne dis pas que tu ne devrais pas mais je ne veux pas que ce choix soit à cause de moi. C’est ton choix de carrière et je ne dois pas être compris dans l’équation de ce choix. Oui, répondit-elle du tac au tac. Il me reste un peu de temps pour me décider mais je voudrais creuser dans ce domaine. Et pas juste parce que les Médicomages y sont craquants, ajouta-t-elle rapidement. Je ne baserais jamais un choix de carrière sur une seule personne. Cela pouvait sembler « dur » mais c’était la vérité (et l’inverse aurait été au final inquiétant et aurait témoigné d’une faiblesse de caractère qui ne lui ressemblait pas. Ca m’a plu. Vraiment. Mais si ça peut te « rassurer », j’attendrai un peu, d’avoir fait plus de gardes pour donner ma réponse. Bien sûr qu’ils pourraient se voir autrement, se débrouiller, ce n’était pas la question. Ils reviendraient dessus plus tard, elle n’avait aucune envie de lancer un débat d’opinion maintenant. Elle voulait juste profiter des quelques minutes de ce moment à part qui leur restait, avant que …

Elle tressaillit en entendant des bruits de pas et se raidit. Non, pas déjà … Son regard suivit celui de Micah et elle se mordit la lèvre. Non, pas déjà … Bonne année, Kap’. Bonne année Micah …Année qui commençait bien mieux que celle de l’année précédente, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais année qui s’annonçait éminemment compliquée. Je pense qu’il va falloir que tu me rendes ça maintenant. Non ! Elle n’en avait pas envie et voulut courir à l’autre bout de la pièce en lui disant qu’il était à elle maintenant. Il sentait lui et s’ils devaient sortir et faire comme si rien ne s’était passé, elle aurait voulu … allez, stop. Elle leva un sourcil, joueuse et releva le menton : Si tu le veux, prends-le. Non, elle n’allait pas relancer les « hostilités » mais elle voulait jouer jusqu’au bout, garder ce ton plus léger qui leur allait bien. Les soucis les attendaient de l’autre côté de la porte, ils auraient tout le temps de s’en inquiéter plus tard. Ils finirent par se rhabiller, malgré tout. Kaprice finit par avaler un morceau de pain histoire de ne pas tomber en pleine garde (même si cela l’aurait obligé à s’occuper d’elle encore un peu) et ils furent bientôt dehors, non sans un dernier baiser échangé. Nouveau départ. Nouveaux défis. Et s’il y avait encore pas mal de non-dits, c’était d’humeur un peu plus légère que l’ex-Gryffondor abordait la suite des événements.
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Re: Nobody said it was easy. No one ever said it would be this hard - Ft. Micah
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