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❝ Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden] ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse :: Q.G de l'Ordre du phénix
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
Messages : 3502 Crédits : tumblr + the xx : intro
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Lun 30 Déc 2013 - 22:30
24 décembre 2021.



Ou peut-être le 25 au matin. Zakary n’avait aucune idée de l’heure qu’il était. Dans tous les cas, c’était le soir de Noël. Il faisait nuit noire depuis longtemps déjà, le ciel ne laissait apparaître aucune étoile, seulement une Lune timide à travers quelques nuages. La neige tombait à gros flocons, son épais manteau blanc recouvrant déjà la rue et les pavés, craquant sous la semelle de ses chaussures.
Chez lui, ou chez ses parents plutôt, la soirée s’était terminée tôt. Bien-sûr, il avait été ravi de revoir son père, sa mère, oncles, tantes et divers cousins, mais… Mais tous ces vivants ne comblaient pas le manque de Lou. Ce n’était plus la mort en elle-même qui lui pesait. Mais son absence. Lourde, pesante, terrible, insupportable. Les fêtes n’en étaient pas vraiment. Plus vraiment, plutôt. Elles avaient perdu leur goût, leurs couleurs, leur magie. Alors, cheminant, perdu dans de nostalgiques pensées, lorsqu’il apercevait parfois des sourires et des éclats de rires à travers les fenêtres décorées pour l’occasion, il en venait malgré lui à les jalouser. Bien-sûr, il aurait pu en faire de même, parce que cela ne signifierait pas la rayer de ses souvenirs pour autant, mais le fait était qu’il n’arrivait présentement pas à tourner la page. Tout était trop morne pour faire semblant. Surtout quand il était celui qui... Celui qui n’avait pas été capable de faire quoi que ce soit pour la protéger. Tu parles d’un frère. Celui qui avait conduit sa propre sœur, sa petite sœur, à l’abattoir.
D’un geste rapide, il secoua la tête, comme si cela pouvait suffire à chasser toutes ces pensées moroses et cette boule au fond de la gorge. Inutile de les ressasser. Le passé appartenait au passé, il ne reviendrait pas en arrière. … Hélas.

Au moins la nuit l’apaisait-elle, d’autant qu’il avait toujours aimé le sentiment de paix qu’apportait l’hiver, ou la neige plutôt. Il avait laissé Summer faire ce que bon lui semblait, alors que lui était censé rapporter un dossier au Quartier Général de l’Ordre. Cela aurait largement pu attendre le lendemain ou plus encore, mais au moins marcher ce soir-là, précisément, lui permettait de se dégourdir l’âme.

Quand il pénétra dans le hall d’entrée, tout était obscur. Aucune âme qui vive. Tant mieux, il ne se sentait pas le cœur à faire la conversation. Et puis c’était même normal : les Phénix avaient du trouver un foyer – ou les quelques solitaires restants avoir rejoints leurs appartements. Il n’en aurait de toute façon pas pour longtemps. Le temps de ranger ces dits-papiers, et il rentrerait chez lui, pourquoi pas en effectuant un détour Dieu-sait-où. Lentement, et le regard toujours perdu dans le vague, il rejoint la pièce qu’il recherchait, sans prendre soin d’allumer la lumière (celle de l’extérieur lui suffisait, et un réverbère se trouvait non loin de la fenêtre). Juste le temps de trouver la bonne série de dossiers, classés par ordre numérique. Il en aurait pour cinq minutes. Tout au plus. C’était chose faite. Le Phénix se redressa. Et mainten…


Il devina la présence derrière-lui avant même d’entendre, voir ou toucher quoi que ce soit. Il s’arrêta net, retint sa respiration un instant alors qu’inévitablement, son cœur commençait à s’emballer au fin fond de sa poitrine. Et surtout, surtout ! il ne se retourna pas. Parce que ces dernières semaines, comme une véritable obsession, il lui avait semblé le croiser partout où il posait le regard. C’était terrible, cette façon qu’il avait d’accaparer ses pensées.  Il resta donc figé. S’il posait les yeux dans les siens, il avait trop peur qu’il s’évapore le temps d’un battement de cils. Il était proche, oh, si proche.. ! Il sentait son souffle chaud, brûlant, se perdre dans son cou.
Le Serdaigle ferma les yeux, lentement, alors qu’enfin, il venait le prendre dans ses bras. Moins de deux mois, qu’il attendait cela, mais il lui semblait qu’une éternité s’était écoulée depuis. Il l’accueillit avec délice, un sourire quelque peu discret suspendu aux lèvres, mais d’une tendresse.. ! Alden. Ce n’était plus de la perturbation à ce stade. Folie, addiction, cela convenait mieux. Qu’importe. Cela lui plaisait. Il glissa ses bras par-dessus ceux qui l’enlaçaient pour venir entremêler leurs quatre mains ensemble. La nuit produisait sur leur peau une étrange, mystérieuse, lueur bleutée.

« Joyeux Noël » laissa-t-il échapper dans un souffle. Que faisait-il là ? Zakary se rappela qu’en quittant les Ombres, il avait laissé sa famille derrière-lui, et que… Egoïstement, il songea que, tant pis. Il était là. Lui prêt à se fondre définitivement dans le creux de ses bras. C’était tout à quoi il prêtait encore attention. Même la panique se taisait, tant le désir de vérifier si ce qui s’était passé n’était pas qu’un rêve s’était fait ressentir. La réponse était évidente, à présent. Rêve ou réalité, peu importe, il ne voulait pas s’en défaire. Il serra d’avantage ses mains dans les siennes, mais toujours dans une douceur infinie, avant de continuer à voix basse : « J’allais finir par croire qu’on ne parviendrait pas à se retrouver seuls... »
Et ce sourire passionné, parfois traversé par tout ce qui lui pesait sur le cœur, qui refusait de le quitter…

Alden.
Enfin.
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
Messages : 1334 Crédits : Avatar, signa : Moi | GIF : tumblr | Texte : Paul Eluard
Age du personnage : 30 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serpentard

Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Mer 1 Jan 2014 - 17:35
20h. Il était temps que je rentre. La journée avait été longue. L'affluence n'avait pas décru, due aux achats de Noël de dernière minute et mes bras commençaient à me lancer. J'éteignis les lumières, enfilai mon manteau, enroulai mon écharpe autour de mon cou puis sortis. Une fois dehors, à l'aide de sortilèges informulés, j'activai les protections de la boutique, machinalement, tant j'avais répété ces gestes à mesure du temps.
Alors que je lançais le dernier, un flocon de neige vint se poser délicatement sur ma main. Je levai alors les yeux au ciel, une multitude de particules blanches envahissant ma vision dans un mouvement aussi désordonné que naturel. J'inspirai longuement, expirai de la même manière, un nœud au ventre. Pour la troisième année consécutive, je passerais Noël en compagnie de Greluche, mon grand-duc de Verreaux. Mes pensées dérivèrent instantanément vers ma famille, qui devait sûrement passer le réveillon tous ensemble. Et mon cœur se serra. Ils me manquaient au quotidien, mais les fêtes de fin d'année amplifiaient ce sentiment...

Je soupirai, reportant mon attention sur la rue presque déserte. Seuls quelques personnes se hâtaient de quitter le Chemin de Traverse, sûrement pour rejoindre leurs proches et fêter dignement ce jour. Je rangeai ma baguette dans mon sac en bandoulière et m'engageai vers la rue principale. Autour de moi, des lumières et sorts mis en place pour Noël scintillaient, faisant resplendir l'endroit. Des rires ou des conversations bruyantes s'échappaient des habitations alentours, me rappelant les repas chez les Wheeler. C'était douloureux dans un sens, de repenser à tout ça. Pourtant, je n'avais aucun regret. S'il avait fallu le refaire, je l'aurais fait, sans une once d'hésitation. J'assumais ma trahison aux Ombres. C'était l'une des meilleures choses qui m'étaient arrivées. La décision qui avait changé ma vie, en bien. Particulièrement depuis que... qu'il faisait partie de ma vie.

Alors que je bifurquais sur la gauche, empruntant la longue ruelle qui menait à l'entrée du QG, je me fis la réflexion que Zakary et moi, jusqu'à peu, n'avions jamais eu aucune idée de la personne qu'était l'autre. Je n'étais pas à l'aise en sa présence à l'époque et j'avais attribué ça au fait que je ne « sentais pas ce mec ». A ma décharge, les quelques rares fois où nous nous étions croisées n'avaient fait que me conforter dans l'idée : l'inimitié était bel et bien réciproque. Pourtant, à présent, maintenant que j'avais eu le temps d'y réfléchir, je me disais que j'avais mal interprété mon ressenti de l'époque. Il était vrai que sa présence m'avait rendu mal à l'aise, que quelque chose en moi m'avait crié qu'il me fallait l'éviter, que nous ne pourrions jamais devenir amis. J'avais vu juste. C'était simplement la raison de ce trouble qui m'avait totalement échappée – ou que je n'avais pas voulu comprendre ? J'avais cru qu'il s'agissait d'agacement, d'antipathie. Me rendre compte que je m'étais planté sur toute la ligne aujourd'hui me paraissait hallucinant. Totalement perturbant. Me dire que, durant mes dernières années à Poudlard, j'avais peut-être déjà ressenti une certaine attirance pour un autre homme, pour... Zakary Cooper, c'était franchement ahurissant.
Je n'étais pas sûr de moi à ce sujet, les souvenirs remontant à très loin en arrière, mais les étincelles de notre rencontre de novembre n'avaient pu apparaître soudainement, toutes seules, par magie – si vous me passiez l'expression. Elles avaient une origine, une raison que lui et moi n'avions pas contrôlé – comme tout ce qui s'était passé entre nous, à vrai dire.

A quelques mètres de la porte d'entrée du QG, je manquai de glisser sur une plaque de glace, me rattrapant au réverbère sur ma gauche. Je laissai échapper un rire nerveux alors que je me redressais totalement, le cœur battant encore un peu vite. Cette soirée commençait bien.
… Il me manquait, bordel.
Cela faisait plus d'une semaine que je ne l'avais pas aperçu. Oh, je l'avais croisé plusieurs fois depuis que nous nous étions quittés dans la précipitation, ce fameux jour de novembre. La première fois, j'étais nerveux comme pas possible et nous avions pu échanger des phrases gênées, dans un couloir, mais il avait été appelé pour discuter d'un dossier. La deuxième fois, c'était moi qui avait été harponné par Keith – encore lui – pour finaliser les préparatifs de ma mission. La troisième fois, nous n'avions même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'un groupe avait déboulé, nous éjectant chacun d'un côté du couloir. Et déjà à ce moment-là, la frustration que je ressentais était grande. Imaginez au bout de la sixième fois... J'étais persuadé d'avoir réussi mon coup. Je l'avais repéré de loin. Il était seul, des papiers dans les bras. J'avais regardé ailleurs, je m'étais approché, encore, et encore, et j'avais fait mine de le percuter, faisant tomber ses dossiers à terre. J'avais cru tenir l'occasion. Je comptais l'inviter à boire un verre dans le monde moldu. On m'avait conseillé un bar très sympa. C'était parfait. Nous avions échangé quelques mots, je l'avais dévoré du regard, retenant le sourire immense que j'avais envie de lui offrir, et... l'un de ses amis était apparu, l'aidant à regrouper ses feuilles. L'homme en question m'avait salué froidement, se plaçant ostensiblement entre lui et moi. J'avais eu envie de l'étriper, l'enfoiré, mais je n'avais rien dit. J'avais tendu les feuilles que j'avais en main à Zakary et je m'étais éclipsé sans rien dire, entendant l'autre cracher : « Mais quel... Il m'exaspèèère, c'type ! J'peux pas le voir en peinture ! J'l'ai vu en plus, il a clairement fait exprès d'pas s'écarter. J'te jure, un d'ces quatre, j'lui referai le portrait. Je HAIS les mecs comme ça... » J'avais serré les dents et filé à la boutique.
C'était à croire que Merlin lui-même nous empêchait de nous rencontrer correctement. Et ça m'énervait tellement. Ça me donnait des envies de meurtre – enfin, façon de parler, j'avais déjà donné et j'espérais ne plus avoir à faire ça. Cela créait en moi un vide que rien ne réussissait à combler. Même mes beuveries avec Gael n'avait pu faire oublier cet état de fait, c'était pour dire.

Je passai enfin la porte de mes appartements, soulagé d'être arrivé. J'allais pouvoir m'occuper l'esprit... ou du moins essayer. Je posai mon manteau et mon écharpe sur le dossier de la chaise, j'enlevai mes chaussures et mis à réchauffer les restes d'hier soir. En attendant, j'allai m'enfermer dans la salle de bains. Je me déshabillai et me glissai sous l'eau chaude que j'avais préalablement fait chauffer. Et c'était réconfortant. Je sentis mes muscles se détendre peu à peu. Mon esprit se calmer quelque peu, alors que je laissais l'eau couler sur moi. Dans mon cou, le long de ma colonne, dans le creux de mes reins, le long de mes jambes. Sur mon torse, mon bas-ventre, jusqu'à mes cuisses. Je me permis de souffler un peu, laissant mon imagination vagabonder. Et ce fut sans surprise qu'elle se perdit du côté d'un certain phénix qui passait le plus clair de son temps à envahir ma tête...
Je revis nos baisers enfiévrés. J'entendis nos respirations désordonnées. J'eus la sensation de sentir ses mains sur moi, l'impression que ses yeux me fixaient, comme ce soir-là, ardents et envoûtants. Et, sans m'en rendre compte, ma main droite glissa vers le bas. Mon esprit rempli de Zakary, mes sens ailleurs, avec lui, dans cette pièce du quartier général. Un premier soupir de plaisir passa la barrière de mes lèvres alors que j'imaginai ses mains à la place des miennes. Ses lèvres sur moi. Sa voix murmurant des choses à mon oreille. Je gémis, accélérant la cadence. J'imaginai son corps pressé contre le mien, dans un rythme enivrant. Des bruits indécents et excitants s'échappant de ses lèvres. Mon bas-ventre brûlait de plus en plus, ma respiration était hachée. Je regoûtai en pensée à ses lèvres qui m'avaient rendu fébrile, à ses mots qui m'avaient enflammé. A son être qui m'avait accaparé. Et le plaisir, puissant et étourdissant m'envahit, me vidant momentanément de mes forces. Alors que l'eau faisait disparaître les preuves de mon désir pour lui, je m'appuyai contre la paroi de la douche, reprenant mon souffle, réalisant ce que je venais de faire.

Bordel.
Il fallait vraiment que je le voies. Cette situation allait me retourner le cerveau.

Une fois ma douche finie, un tee-shirt, un boxer et un jean enfilés, j'allai donner à manger à Greluche, qui s'impatientait dans sa cage. Puis, je récupérai mon repas et m'installai à table. J'entamai le roman moldu qu'on m'avait prêté, mâchouillant les aliments sans vraiment y prêter attention. Dès que j'eus fini, je laissai traîner le livre sur la table avant d'aller placer mes couverts dans l'évier... Par la suite ? La soirée fut des plus longues et mornes. Je tentai de m'occuper, plutôt en vain, les mêmes pensées me poursuivant. Ma famille. Cette soirée de merde. Zakary. Le roman moldu navrant. Mes pensées. Zakary. Ma famille. Zakary. Une cigarette. Une émission de radio à la con qui débordait de Noël. Zakary. Greluche m'abandonnant pour aller chasser. Ma famille. Et... Zakary. Zakary. Le temps passait lentement, trop lentement pour l'impatience que je ressentais. Pour la mélancolie qui m'assaillait à intervalles réguliers. La seule chose que je souhaitais en cet instant était de ne plus penser. Alors j'essayai d'aller dormir. Avec un succès tel que je tournais et virais encore à 23h50. Après m'être brossé les dents, rhabillé et avoir enfilé mon manteau, je sortis prendre l'air, incapable de rester une seconde de plus dans cet appartement.

D'avance, je sortis une cigarette et la coinçai entre mes lèvres. J'empruntai l'escalier au fond du couloir pour rejoindre le rez-de-chaussée. Je longeai un couloir, puis un deuxième, avant d'arriver dans une zone de bureau. Je passai machinalement une main dans mes cheveux, que j'ébouriffai ensuite. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire mais j'aviserais le moment venu. Le silence régnant au QG en aurait presque été effrayant si je n'avais pas été habitué à la solitude. Dans un sens, ça m'arrangeait presque. Pas de regards méfiants, pas d'interrogations dans les yeux, pas de discussions inutiles. Rien. Juste le bruit discret de mes chaussures percuta nt le sol.
Soudain, j'entendis un bruissement. Je ralentis l'allure, aux aguets. Des feuilles. J'observai autour de moi et vis une porte ouverte. Pourtant, aucune lumière ne semblait allumer à l'intérieur de la pièce. Mon instinct me conseilla d'être prudent. Et je l'écoutai. Je ralentis considérablement mon rythme, aussi discret que possible.

J'avançai à pas de loup et passai la tête par l'embrasure de la porte. Quelqu'un était penché au-dessus du bureau, tournant des feuilles... ... ... Je connaissais cette silhouette. Les battements de mon cœur s'accélèrent sensiblement. Si je ne me trompais pas, je l'avais cherché des yeux pendant des semaines. Inlassablement. C'était possible ? C'était vraiment lui, à cette tardive, au QG de l'Ordre, un soir de réveillon ? Ça semblait presque trop beau pour être vrai. Trop facile, alors que nous avions galéré tellement de fois pour nous voir. J'approchai doucement et ne repris ma respiration que lorsque la silhouette se redressa, remarquant seulement à ce moment que je m'étais arrêté de respirer, n'osant croire à la chance qui se présentait à moi. Je n'osai pas parler, de peur de... de... je n'avais aucune idée de quoi. De peur de me rendre compte que ce n'était pas lui ? Et de revenir à mon amie la frustration et mon frère l'agacement ?
La personne se figea alors que j'étais à une trentaine de centimètres d'elle. Oui. C'était lui. Même l'obscurité ne pouvait plus me tromper et je sentis mon cœur s'emballer. Toujours plus.

Bordel.
Enfin, il était là. Devant moi. Je remerciai mentalement Merlin et Morgane et n'attendis pas une seconde de plus pour l'enlacer avec avidité, empressement et envie.

Je sentis l'adrénaline parcourir mes veines, mon ventre bondir dans tous les sens, mes doigts me démanger tandis que tous mes sens étaient sollicités en même temps. Mes bras qui l'agrippèrent fermement, passant autour de sa taille, emprisonnant son corps tout près du mien. Mon visage qui vint se placer sur sa droite, déposant instantanément un baiser sur sa tempe, fébrile. Mon odorat qui se noya dans les différentes fragrances qui émanaient de lui, l'odeur de fraîcheur, d'extérieur encore présente sur lui. Et bien vite, il recouvrit mes bras des siens, mêlant ses mains aux miennes, nous plongeant instantanément dans une intimité délectable. Et j'eus l'impression de m'apaiser enfin, de ne plus tourner en rond physiquement ni mentalement. Ça faisait tant de bien. Je humai son odeur, fermant les yeux pour profiter au maximum et les rouvris alors qu'il me souhaitait un joyeux noël. Un sourire apparut sur mon visage. « Joyeux Noël à toi aussi. » Zakary raffermit sa prise sur mes bras et, instinctivement, j'effleurai ses cheveux, une partie de son oreillle avec le côté gauche de mon visage, savourant le moment, heureux.
Je resserrai davantage mon étreinte alors qu'il exprimait tout haut l'inquiétude qui ne m'avait pas quitté depuis tant de jours. A voix basse, je lui répondis : « M'en parle pas... Comme s'ils s'y étaient tous mis pour nous mettre des bâtons dans les roues... » Je ponctuai la fin de ma phrase par un soupir frustré et un moue mécontente qu'il n'eut pas l'occasion de voir. « Pour te dire... Dans un moment de dépit total, j'en suis venu à songer à te provoquer en duel sorcier pour qu'on se retrouve seuls... N'importe quoi... » Je laissai échapper un rire moqueur à mon encontre alors que je baissais la tête, nichant presque mon visage dans son cou. J'embrassai longuement la peau accessible à mes lèvres, respirant en même temps l'odeur naturelle que dégageait sa peau.

Ses paroles, ses gestes, tout me confirmait qu'il avait attendu ce moment avec autant d'impatience que moi. Malgré les contretemps, les obstacles, il m'accueillait de la meilleure de manière et je sentis le soulagement m'envahir. J'avais eu peur qu'il fuie, qu'il tire un trait sur ce court moment de folie dans ce bureau isolé, qu'il se rende compte qu'en fait, non, il ne voulait pas pousser plus loin, que c'était trop lui demander, que c'était trop dangereux, qu'il ne voulait pas prendre le risque. J'en bénis sa force de caractère, sa ténacité, qui m'avaient tant de fois agacé par le passé, qui m'avaient compliqué la vie lors de nos affrontements verbaux ou physiques.
En cet instant, je n'avais qu'une envie : rester comme ça, ne plus bouger, respirer au rythme de son corps, de ses envies et ne plus me soucier de rien. Juste lui. Et moi. Un nous aussi impossible qu'évident. Un paradoxe que personne n'aurait pu envisager, même pas nous-mêmes. Beaucoup diraient que nous n'avions rien à faire ensemble. Et c'était peut-être vrai. Théoriquement. Mais dans les faits, mon instinct, mes tripes me criaient le contraire. Tout le contraire. J'avais l'impression de revivre un peu plus depuis ces récents événements, depuis que nos routes s'étaient recroisées de manière si inattendue. J'avais paniqué un nombre incalculable de fois, j'avais maudit plus de gens en un mois et demi que je ne l'avais fait ces deux dernières années, j'avais été pris de quelques sautes d'humeur que je n'avais jamais eues avant. Mais. Il avait envahi mes pensées et mes sens, je l'avais désiré un nombre incalculable de fois et les choses étaient parfaites comme elles étaient. Oui. Parfaites.

Toujours à voix basse, j'enchaînai : « Comment ça va, toi ? » Ce qui sous-entendait en partie : « Comment se sont passées ces dernières semaines pour toi ? Est-ce qu'elles étaient aussi perturbantes que les miennes ? Tu t'es dit quoi ? Tu te dis quoi là ? Qu'est-ce qu'on fait ? »

... Ce qu'il voulait, tant qu'il restait là, avec moi.
Zakary Cooper
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Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
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Rapeltout
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Jeu 2 Jan 2014 - 22:41
Il ferma les yeux pour mieux se blottir contre lui, serrant d’avantage ses mains brûlantes dans les siennes, plus fraiches, vu la température extérieure. Il entendait sa voix suave ronronner à son oreille. Il sentait son parfum mêlé à une odeur de tabac. Il caressait sa peau de la façon la plus délicate possible, tout doucement, comme s’il avait pu le briser en cas de geste trop brusque – et c’était doux, sous ses doigts. Ainsi plongé dans l’obscurité la plus totale, imaginant simplement ses lèvres se poser sur son visage, dans un premier temps, leur respiration parfaitement coordonnée, il parvenait jusqu’à une certaine saturation des sens. C’était. Tellement bon. Tellement inespéré, par les temps qui couraient. S’il avait pu se noyer dans son corps, dans ses bras, à l’instant, il l’aurait fait sans hésitation aucune.

Etait-ce seulement réel ?
C’était exactement la question qu’il s’était posé lorsqu’Alden l’avait quitté pour la première fois. Leur première vraie rencontre. Il y a un mois et demi. Pas ce face à face avec un homme dont il ne voulait, avant, rien connaître, le type sur qui il aurait craché sans grande peine, longtemps avant. Une vie avant, semblait-il même. Avait-ce été une illusion ? Ca avait été tellement rapide. Intense. C’était venu comme un éclair en plein dans les tripes, avant même qu'il ait eu le temps d’esquisser un seul mouvement. Et puis ce mec était rentré, décrétant qu’Alden devait le suivre, ou quelque chose comme ça – mais Zakary n’avait pas été à même de le regarder dans les yeux. Et c’était tout. Il était parti. Revenu trente secondes plus tard. Et reparti. Pour de bon.
Comme il fallait s’y attendre, la nervosité était revenue à la vitesse de l’éclair le saisir, agrippée à chacune de ses pensées. Alden. A chaque coin de rue. Alden. Absolument partout. Alden. Dans sa tête, dans sa peau, surtout. Alden. La nuit, aussi. Alden. Cruellement perturbant.
Et Alden qui lui était apparu une première fois, au détour d’un couloir du QG, bien entendu bondé de monde (sans quoi, cela aurait été trop facile). D’abord, il avait senti son cœur s’emballer (et il se serait mis des claques de ne pas être apte à d’avantage de contrôle sur son propre corps), il y avait eu un échange de regard, complice, puissant, délicieusement destructeur. Alden s’était éloigné, laissant derrière-lui d’énormes vagues de déception.
Alors, à cet instant, il avait su. Que s’il était tombé sur la tête, que s’il était devenu fou, alors il ne serait pas seul à emprunter cette voie-ci. Folie partagée. Le reste importait peu, parce qu’Alden était là pour l’entraîner, à une vitesse folle (mais ni elle ni la hauteur des choses ne l’avaient jamais effrayé). Les conséquences de ce qu’ils venaient d’enclencher, car il y aurait forcément quelques conséquences, en revanche, le terrorisaient. Il s’en voulait de ne pas être aussi détendu que lui, de ne pas prendre ce qui leur tombait dessus avec la même aisance, de se poser tant d’interrogations. Mais il avait toujours eu tendance à se triturer les méninges, et comme Alden occupait sans répit son esprit…

Et la frustration qu’il avait ressenti, chaque fois qu’il l’avait vu s’éloigner avant même d’avoir eu la possibilité de l’approcher seulement, avait tant grandi, qu’elle avait totalement absorbé toute appréhension.
Et si quelqu’un entrait ? Et si ce n’était définitivement pas normal, pas bien, de se perdre dans la sorte dans les bras d’un homme ? Et si jamais on les découvrait ? Et si Alden ne ressentait pas les mêmes choses ? Et si lui prenait peur ? Et si ils étaient voués à rencontrer des impasses ?
Les questions sans fin, sans réponse de toute façon, elles s’étaient tues.
Alors au bout des lèvres, il avait seulement suspendu le goût de leur dernier baiser.
Et son prénom. Alden. Qui passait en boucle depuis six semaines maintenant.

Joyeux Noël.
Il rouvrit les yeux, se délectant de la pénombre bleutée, complice. Ce soir ne serait pas « joyeux », ni pour l’un, ni pour l’autre. Car si lui déplorait le manque atroce de sa petite sœur, Alden (du moins, il le devinait) affrontait la solitude totale. D’abord, Zakary se demanda s’il avait gardé contact avec ses proches. Puis il se traita mentalement d’idiot. Bien-sûr que non, s’ils étaient toujours en Angleterre, alors ils étaient sans nul doute confinés à Pré-au-Lard, à l’instar des autres Mangemorts. Il se demanda ensuite ce qui avait bien pu le pousser à tout quitter de la sorte… Avant de se raviser. Cela ne le regardait pas. Alden lui en parlerait peut-être, mais en attendant, cela appartenait à lui seul. Il était toutefois vrai que Zakary était persuadé qu’on ne pouvait pas posséder une telle détermination chez les Ombres (il y avait goûté) et puis rejoindre finalement les Phénix. Pas en étant parfaitement honnête. Mais c’était Alden, et présentement, depuis ce fameux soir de novembre, il… il refusait absolument de poursuivre le fil de ses pensées. Alden était là. Dans son camp. Loin de toute idée de trahison. C’était tout ce qu’il fallait garder à l’esprit… N’est-ce pas ?

Il inspira doucement. Le flot de ses pensées était resté étonnement calme. Il était occupé à savourer le contact de sa peau contre la sienne, un toucher encore tendre et délicat, à retenir la puissance, la fougue de ses passions, à l’écouter parler, son souffle chaud se perdant avec délice dans sa nuque.
Un duel.
Quelle idée. Quelle folle idée.
Il laissa se perdre dans la nuit un rire, léger, en parfaite harmonie avec le sien.
Mais surtout, il ne prit pas le risque de répondre quoi que ce soit, inclinant seulement la tête sur le côté. Les lèvres d’Alden étaient venues recouvrir chaque parcelle de peau, dans son cou, sur sa mâchoire ; Zakary ne voulait rien de plus, sinon qu’il continue.

Il caressa sa peau du bout des doigts, retraçant la ligne de chacune de ses phalanges, savourant avec délice chaque seconde, prêt à se damner pour que cet instant n’ait rien d’éphémère. Il baissait les armes face à lui, car c’en était trop, toute sa tête lui hurlait trop combien il ne voulait plus jamais avoir à se détacher. Il se sentait fiévreux. Fiévreux, fébrile, et terriblement vulnérable.
… Perturbé, en somme ?

« Comment ça va, toi ? » « Hé bien… »
Il gardait la voix très basse. Il lui chuchotait tout doucement, même si personne ne pouvait sans doute les entendre. Mais ce qu’ils vivaient était si fragiles, entre leurs mains, si précieux, si doux, et l’obscurité leur confidente, qu’il faisait tout son possible pour que cela perdure. Il se redressa, forçant ainsi Alden (hélas !) à stopper ses baisers sur le côté de son visage. Tendrement, il prit ses mains dans les siennes, brisant lentement leur étreinte, mais en prenant tout particulièrement soin à ne pas perdre cette proximité si enivrante.

Enfin, il se retourna, le cœur reprenant de plus belle un rythme effréné. Aussitôt, son regard se retrouva happé pour le sien, et au coin de ses lèvres se forma un sourire… Comment. Oserait-il le penser ? Oui. Un sourire amouraché. … Presque. Non. Rectification. Totalement amouraché, c’en était fini de lui, il ne saurait plus se soustraire à ses bras. Zakary glissa, avec un air pensif, ses deux mains par-dessus ses épaules, pour les laisser en contact derrière sa nuque. « Les dernières semaines ont été particulières. » Il le dévora du regard, parfaitement immobile. Ses yeux d’abord. Pétillants grâce à la réverbation de la neige et de la Lune. Son nez, ensuite. Merveilleusement tracé, à l’instar de son visage. Ses lèvres finalement. Ses lèvres surtout. « Particulières, car perturbantes, disons. » Il insista un moment sur la fin de sa phrase. Alden avait-il seulement idée du tourbillon qu'il déclenchait en lui ? Il se mordit la lèvre inférieure, lentement. Tentation. Cruelle tentation. « Mais mornes. C’était d’un ennui. Tandis qu’à présent… » Il se hissa sur la pointe des pieds. … Pas très viril, certes. Mais au moins, leurs deux visages se retrouvaient ainsi à la même hauteur. Il resserra son étreinte, achevant de les rapprocher. Pouvait-il entendre la violence de la bataille qui se livrait entre ses côtes en cet instant précis ? Les battements assourdissants de son coeur ?
Mais là encore, il ne cédait pas à la précipitation. Il afficha même un sourire taquin, ou joueur, le regard fixé avec insistance sur ses lèvres, sans aucune gêne, avant qu’il ne finisse replanté dans le sien. Il se rapprocha. Lentement. Jusqu’à ce que puissent se mêler leurs deux souffles (le sien était court). Sauf que, poussé ainsi à la déraison, il n’eut pas la force de faire durer plus longtemps le suspens et fondit sans perdre d'avantage de temps son visage dans le sien. L’incendie au fond du ventre. L’ouragan dans le crâne.
Et Alden au beau milieu de ce splendide chaos qu’il avait semé sans possibilité de retour en arrière.

Le baiser, doux d’abord, perdit rapidement en timidité. C’était ardent, violent, puissant, brûlant, électrique, brutal. Alden vint danser avec sa langue, longtemps, et son corps lui criait tellement qu’il le voulait, qu’il aurait pu oublier jusqu’à son propre nom. Tellement c’était bon. Pourtant, en sentant la chaleur monter d’un cran, il s’arrêta. Déposa un baiser sur ses lèvres, aussi rapide qu’empli de tendresse. Mais il garda les yeux fermés quelques secondes encore, sa poitrine collée à la sienne, le bout des doigts glissant sur sa mâchoire, dans son cou, et leur front posé l’un contre l’autre.
« A présent, tout va parfaitement bien », acheva-t-il enfin en lui susurrant ces quelques mots avec un sourire complice, étincelant comme il ne l’avait sans doute jamais été.
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
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Faction : Ordre du Phénix
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Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Sam 4 Jan 2014 - 23:43
« Hé bien… » Je l'écoutai commencer sa phrase, mes lèvres embrassant... une dernière fois son cou alors qu'il se redressait. Il s'écarta légèrement de moi, éloignant mes bras de son corps. Quelque part, dans un recoin de mon cerveau, ce geste me perturba car je n'avais strictement aucune envie de me séparer de lui. Mais il garda momentanément ses mains dans les miennes, avant de pivoter sur lui-même, restant finalement tout proche de moi, pour mon plus grand plaisir. Et quand il me fit face, il me fut impossible de retenir le sourire idiot qui apparut sur mes lèvres. Idiot et communicatif ? Ou bien était-ce son magnifique sourire qui avait fait naître le mien ? Je n'en avais aucune idée et m'en fichais totalement. Je me perdis instantanément dans son regard. Ce regard troublant qui faisait trembler mon échine en un rien de temps. Qui m’envoûtait en un claquement de doigts. Et j'étais bien, là. Nerveux aussi, tant j'avais attendu ce moment.  

Sans attendre, Zakary frôla mes épaules avant de refermer ses mains derrière ma nuque, rapprochant son corps du mien, faisant naître un frisson dans mon dos. Instantanément, mes mains remontèrent à ses poignets avant de descendre doucement dans une caresse jusqu'au bout de ses bras. Je terminais à peine ce geste qu'il reprit la parole. Je l'écoutai, sa voix emplissant ma tête, mon attention totalement focalisée sur son être... Du moins, jusqu'à ce que je croise de nouveau ce regard qu'il dardait sur moi, d'une immobilité provocatrice, d'une beauté désarmante, d'une faim presque palpable. Et cela suffit pour me faire perdre la tête, faire chavirer mon cœur, déjà troublé par tout ce que je ressentais en cet instant. Du mieux que je pus, je me concentrai sur ses paroles et vint le mot qui définissait le mieux notre relation, insensée et ravageuse, le mot que nous semblions avoir adopté : perturbantes. Je gloussai tout doucement, acquiesçant intérieurement.

Zakary avait chamboulé ma vie d'une manière des plus perturbantes, des plus inattendues. Cela eut été mentir que dire le contraire. La preuve était là : il se mordit lentement la lèvre inférieure, attisant le feu qui couvait doucement au creux de moi. Électrisant, il l'était par ce geste, mais cruel aussi, car j'avais eu envie de sentir sa peau nue sous ma main à l'instant où je l'avais enlacé plus tôt. Je fermai les yeux une micro-seconde, faisant appel à mon self-control, déglutissant pour reprendre contenance. Et je m'accrochai à ses paroles comme à une bouée de sauvetage, tentant de m'extirper du flot de désir qui grondait égoïstement en moi. Mais c'était sans compter sur son apparente de me perturber définitivement.
Il plaça son visage à hauteur du mien, diminuant considérablement la distance entre nos deux corps. Et il ne s'arrêta pas là : il resserra sa prise sur ma nuque, achevant de nous presser l'un contre l'autre. Instinctivement, je passai mes bras autour de lui, l'enserrant dans ma poigne. Ma respiration s'accéléra, mes tripes s'agitèrent au vu de la proximité. Et ce sourire qu'il me servit, faisant naître le même sur mes lèvres. Il aimait jouer. Ça tombait bien, j'adorais ça également...

Il fixa mes lèvres, créant en moi l'envie nerveuse de les humidifier, que je retins. Je fixai les siennes à son mon tour, bridant de toutes mes forces l'envie de me jeter sur les siennes, aguichantes et appétissantes. Je relevai les yeux vers lui, la respiration légèrement inégale à cause des sensations qu'il faisait naître en moi, et remarquai qu'il me fixait déjà. Et je sentis la gêne d'avoir été pris sur le fait m'envahir. Mais je n'avais pas le temps pour ce genre de considérations car, déjà, Zakary approchait lentement son visage du mien. Je bloquai un instant ma respiration avant de la laisser repartir, plus inégale encore. La bouche légèrement entrouverte, je sentis son souffle se perdre sur moi, me réchauffer, m'enflammer. L'envie furieuse de happer sa bouche était toujours là, mais j'étais incapable de bouger, ce petit jeu trop envoûtant pour que je le brise. Mes yeux faisaient des allers-retours entre les siens et sa bouche qui me narguait, me mettait au défi d'agir. La tension, palpable, nous enveloppait de son manteau de désir et c'était dévastateur. Ma peau s'était mise à me picoter, mes lèvres également, toutes proches des siennes, hurlant au scandale, me criant de réduire cette distance inhumaine. Et, enfin, alors que nos sourires s'évanouissaient simultanément...

… il s'empara de mes lèvres, avec fermeté mais douceur. Et j'aimais le fait qu'il ait pris les devants. J'aimais sentir son désir pressant, similaire au mien, de nous perdre ensemble dans ce baiser délectable. J'aimais sentir ses lèvres embrasser les miennes, ces lèvres que j'avais vues, désirées jusque dans mes rêves.

Ce baiser était d'une tendresse désarmante, d'une tendresse qui foutait toutes vos convictions en l'air, qui vous prenait aux tripes, qui vous donnait l'impression de n'être rien mais tout à la fois. C'était parfait. Et ça me donna l'impression d'être petit, tout petit, mais aussi tellement fort, dans ces bras qui m’agrippaient avec force. Et si je croyais m'être déjà totalement noyé dans les sensations que je ressentais, je me mettais le doigt dans l’œil. Parce que notre engouement, notre impatience, notre envie l'un pour l'autre prirent le dessus, avec force. Désarçonnant. Puissant. Brûlant. Le désir monta en flèche, m'embrasant, consumant mes dernières réserves. Mes mains s'activèrent, l'une glissant le long de son dos, pressant le creux de ses reins, et l'autre allant se perdre dans sa nuque, le bout des doigts griffant avec légèreté sa peau à découvert avant qu'ils ne redescendent sur son manteau, tissu ô combien encombrant.
Zakary, bien loin de nos premiers baisers fiévreux mais réservés, semblait dans le même état d'impatience que moi. Nos langues se rencontrèrent, se caressèrent inlassablement, comme nos lèvres, renforçant notre intimité, exaltant nos sens. Ma respiration désordonnée, ce feu au creux de mes reins, ce besoin d'en avoir toujours plus de lui, de son corps, de ses lèvres. Ce bruit que fit ma gorge sous l'ardeur de notre étreinte. Cette passion dont le contrôle semblait totalement nous échapper. A tel point que je le forçai à reculer jusqu'à ce que ses jambes buttent contre le bureau sans même m'en rendre compte... Si les choses continuaient ainsi, j'allais le faire mien dans cette pièce sombre aux allures austères, sur ce bureau miteux. Parce que je n'avais que lui en tête et que je ne voyais rien d'autres. Mon désir, mon excitation allaient atteindre leur paroxysme et je ne pouvais me défaire de ses lèvres exquises qui me promettaient monts et merveilles.

Pourtant, j'aurais dû me douter que Zakary ne devait pas ressentir un abandon aussi total que le mien. Il n'avait sûrement jamais connu ces choses avec un... homme, contrairement à moi qui était en terrain plus connu déjà. Alors, lorsqu'il cessa notre étreinte, notre baiser brûlant, même si ma frustration monta au créneau, je le remerciai mentalement. Je savais avec certitude que cette force ne serait pas venue de moi. J'avais trop faim de lui pour ça. Je gardai les yeux fermés, m'intimant difficilement au contrôle. J'accueillis son baiser doux avec plaisir, mon esprit sens dessus dessous, encore noyé dans les limbes du plaisir provoqué par notre étreinte. Instinctivement, nos fronts se trouvèrent, nos corps restèrent étroitement proches, nos respirations aussi laborieuses l'une que l'autre.
J'ouvris finalement les yeux lorsque ses doigts vinrent caresser mon visage, mon cou, des frissons déferlant un peu partout dans mon corps depuis les endroits de contact. Il semblait aussi fiévreux que moi, les lèvres légèrement entrouvertes, tentatrices, alors mes yeux balayèrent le reste de son visage, et, bordel, j'avais toujours autant envie de lui. La pénombre et la lumière venant de l'extérieur jouaient sur les reliefs de son visage, me donnant l'envie de retracer ses traits avec mes doigts, avec mes lèvres. Je le trouvais tellement beau en cet instant que mon rythme cardiaque accéléra, créant une réaction en chaîne, avivant l'étincelle de passion à l'intérieur de moi. Les masques étaient baissés, et j'étais tellement heureux d'apercevoir le Zakary qui me faisait face. C'était précieux. Je m'en rendais compte, après toutes ces années à se détester non cordialement.

J'arrêtai là le flot de mes pensées, sa voix quelque peu rauque me ramenant à lui. « A présent, tout va parfaitement bien. » Ce sourire. Ce ton. Cette étreinte. Son corps contre le mien. Tout était... « Parfait... » Ma voix était rauque aussi. Mon regard encore empreint de mon désir pour lui, de l'excitation qui parcourait toujours mes veines. Je n'étais pas vraiment en état de penser, son odeur, sa présence me troublant, me déstabilisant comme jamais. Tandis que mes deux mains ses rejoignaient dans le bas de son dos, l'encerclant, le pressant au plus près de moi, j'essayai tout de même de faire plus pertinent : « Tu me fous le cerveau en l'air, tu le sais ça ? » Je gloussai doucement, à moitié gêné par mon aveu. Pourtant, c'était sorti tout seul, naturellement. Et je ne regrettai pas, car... c'était peut-être idiot de ma part, mais je me sentais en confiance.
En général, la confiance prenait du temps, les changements demandaient un temps d'adaptation, mais là, j'étais passé d'un extrême à l'autre – encore que cette extrême me convenait dans son entièreté – et ça me semblait couler de source. Enhardi, j'allais plus loin. « J'ai pensé à toi sans arrêt pendant ces semaines, impossible de te déloger de ma tête... J'espérais te croiser à chaque couloir, sur le Chemin de Traverse... Je voulais tellement... » … Peut-être un peu trop loin... J'ancrai mes yeux dans les siens, laissant ma phrase en suspens, n'osant pas la terminer. Un peu lâche peut-être, pris d'une légère nervosité, je baissai finalement le regard, un sourire mi-coupable, mi-gêné aux lèvres, ne sachant pas réellement si j'avais le droit de dire ce que j'avais déjà dit. Nous ne savions pas réellement ce qui nous unissait, où nous en étions. Peut-être que c'était trop tôt, peut-être que ça l'effraierait. Certes, j'avais commencé à me livrer, ça avait été plus fort que moi. Ça brûlait à l'intérieur de moi, ça m'animait avec passion. Penser à lui suffisait à me perdre dans un flot de sensations délicieuses, alors l'avoir si près de moi, contre moi, après ce baiser enflammé, cela décuplait ces sensations par dix. Pourtant... Je ne savais pas encore quelles étaient nos limites.
En somme, je m'embrouillais totalement. Alors, je me tus définitivement, un peu perdu.
Zakary Cooper
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Dim 5 Jan 2014 - 22:03
Il s'était retrouvé le haut des cuisses tout contre le bois épais du bureau, le dos légèrement courbé en arrière sous la puissance de leur étreinte, la poitrine d'Alden collée à la sienne. Pouvait-il sentir les soubresauts de son cœur à chaque fois que ses mains se faisaient d'avantage pressantes, tout contre sa peau ? Lui gardait les siennes accrochées derrière sa nuque, le forçant à le garder plus près, toujours plus près. Alors, face à l'emprise d'une telle fièvre, ô combien exquise, comment les battements tonitruants qui provenaient du fond de sa poitrine auraient-ils pu échapper à son amant ? Sans aucunement s'en soucier, il s'était contenté de ramener une main dans ses cheveux châtains pour s'emparer de plus belle de ses lèvres avec une ferveur évidente, avide d'en avoir plus, toujours et encore plus. Non pas que la tendresse de ses bras, l'encerclant par la taille, lui ait déplu – loin de là. En fait, il aurait même aimé que cet enlacement ne prenne jamais fin, parce qu'il avait cette faculté, grâce à sa simple présence, à le faire se sentir entier. C'était rare, par les temps qui couraient. Alors il aurait très pu rester parfaitement immobile. Seulement, voilà. Zakary avait beau être relativement patient, ses lèvres le hantaient depuis des semaines (six, pour être exact). Et la chaleur de ses mains. Et la mélodie dans sa voix grave. Il n'avait eu aucune raison de ne pas céder à la tentation. C'était donc ce qu'il avait fait.
Oh, douce mais cruelle, délicieuse tentation.. !

Et comme le rebord du bureau contre ses cuisses commençait sérieusement à l'agacer, le temps de se hisser sur le dit-meuble il lâcha Alden pour aussitôt l'attraper par le col, l'entraîner tout contre lui, le retenir captif entre ses jambes, et récupérer au passage le monopole de ses lèvres.

Les dix doigts de l'autre Phénix, joueurs, glissèrent sur sa nuque, le long de sa colonne vertébrale puis tout en bas de celle-ci, où ils se firent plus pressants. Au passage de ceux-ci, c'était le feu, toujours plus vif, qui se propageait. Ardant, brûlant comme un volcan, jusqu'à bientôt atteindre un point de non retour.
… Et c'était bien là le problème.
Ce qui poussa Zakary, grâce à une volonté supérieure à ce qu'il imaginait alors, à se détacher de ses lèvres, alors qu'encore entrouvertes, elles l'appelaient d'une force inouïe pour qu'il reparte à l'assaut. Il resta un long moment tout contre lui, leurs deux souffles irréguliers s'entremêlent. Il déglutit, difficilement, jugeant meilleur de ne pas immédiatement planter ses yeux dans les siens. A la place, il laissa glisser une main (la droite) tout en la suivant des yeux le long de son cou, puis le long de son torse, appréciant le contour de ses pectoraux - du moins, ce que son épais manteau laissait deviner. Il s'efforça de respirer, de retrouver un semblant de calme, tout en sachant pertinemment qu'avec seuls quelques millimètres les séparant, l'incendie naissant au creux de ses reins ne s'éteindrait pas si facilement.

Le soucis, justement, c'était ça. Enfin. Non. Ce n'en était pas un précisément – ils étaient tous les deux assez grands et adultes pour savoir que l'attirance pour autrui, c'était tout ce qu'il a de plus parfaitement humain. Mais il y avait une différence, un juste milieu, entre être perturbé par un homme, et que celui-ci vous fasse de l'effet. Car Alden lui en faisait. Indubitablement. Et c'était aussi délicieux qu'il se sentait gêné, comme... Comme un adolescent qui découvrait pour la première fois le corps d'une fille nue. Sauf qu'Alden n'était pas nu, qu'ils n'étaient pas adolescents, et... Et que, bon sang, il était un homme, avec tout ce que cela impliquait !

Pouvait-il encore se cacher, faire le surpris, en découvrant à nouveau tout ce qu'Alden déclenchait en lui ? Alors qu'il avait pensé à lui, tant de fois, toujours un peu honteux, les semaines passées ? C'était jouer au lâche. Mais il avait peur. Parce qu'il s'était promis de ne plus jamais s'attacher, au vu du fiasco de sa relation avec Lyra, et parce que... Parce qu'ils étaient un couple hom... Non. Il n'était pas gay. Malgré son souffle court. Et son cœur qui battait la chamade. Et ses mains, brûlants, tremblantes, qui n'en finissaient pas de l'étreinte, de découvrir les contours de son corps. Et l'ensemble de son corps qui hurlait trop fort pour qu'il puisse l'ignorer, qui hurlait qu'il le voulait pour toujours tout contre le sien.

Il avait beau être terrorisé, lui répéter que ce n'était pas une bonne idée, ça ne faisait plus parti du plan, à présent. Il avait fait son choix, et puis il venait presque littéralement de lui sauter dessus (ceci dit, Alden n'avait pas dit non) en l'embrassant, alors, cela aurait été plutôt mal venu. Ou paradoxal. Bref. Il refusait malgré l'angoisse qui lui nouait les tripes de le voir s'éloigner. Alors il resta immobile, lui toujours prisonnier de ses jambes, les mains sur ses hanches, le front délicatement posé à la naissance de sa poitrine. Ils étaient dans leur bulle bleutée, et profitant de la sorte d'une étreinte redevenue infiniment douce, il ferma les yeux, s'enivrant du parfum d'Alden, mêlant l'odeur de sa peau et celle du tabac froid. A ses lèvres, il y avait un sourire. Idiot. Absolument idiot. Mais il était bien. Tout était absolument, infiniment...

« Parfait. »
Son sourire s'étendit.
C'était exactement ça. Inattendu, inespéré, magique, parfait.
Zakary releva le regard, pour le planter une bonne fois pour toutes dans le sien, rendu sombre à travers l'obscurité (logique, me direz-vous), mais, il n'en avait pas l'habitude. En voyant qu'Alden s'apprêtait à prendre la parole, il l'écouta attentivement. Et son rire, digne d'une demoiselle en fleur (oh par Merlin, était-il tombé aussi bas?!) se mêla au sien.
… Oh.
Il avait pensé à lui ? Vraiment ? Autant que lui l'avait fait ?
Comme si cela avait quoi que ce soit de surprenant. Et pourtant, ce fut comme si. Sans doute était-il bien naïf. Ou idiot. Ou tout cela à la fois. Zakary glissa ses doigts dans les poches arrière du jean d'Alden, non sans le dévorer du regard : « Tu voulais tellement... ? »

La réponse n'arriva pas (dommage, il aurait bien voulu savoir, la curiosité ainsi piquée au vif), et pour cause : la lumière s'alluma dans le couloir. Zakary la fixa en papillonnant bêtement des cils, surpris, comme s'il avait oublié, le temps de quelques minutes, où ils se trouvaient tous deux. Fini leur bulle d'obscurité, où seule les étoiles, la Lune et le reflet de la neige, complices, leur permettait de se distinguer plus ou moins clairement, ils avaient présentement droit à la longue et fine projection, sur le parquet, de deux ombres approchant. Voilà qui eut au moins le mérite de faire taire l'incendie. Un peu. Mais il était trop tard pour claquer et verrouiller la porte (ça avait été sans doute idiot de ne pas le faire), ou même pour bouger (on les entendrait). … par Merlin. Zakary sentit son cœur s'agiter, pour des raisons différentes à celles de toute à l'heure, là plutôt désagréablement. Si on les découvrait ? On allait les découvrir, forcément, et puis... …
Contrairement au flot de pensés qui vint l'assaillir, il demeura étrangement calme. Ou paralysé. Ce qui revenait plutôt au même. Alors, il se contenta d'attirer Alden plus encore contre lui d'une pression des jambes et d'enfouir son visage dans son torse (admirez un peu le camouflage), le regard perdu dans le vague, respirant tout bas.
Et finalement, les deux Phénix du couloir disparurent comme ils étaient venus, après être passés. Bien-sûr. Ils étaient le soir de Noël. Que seraient-ils venus faire dans une pièce remplie de paperasse, après tout ? Il n'y avait qu'eux pour se retrouver dans un tel endroit. Mais pas tout à fait pour des tâches administratives. Même si à la base... bref. Pour le coup, Zakary se sentit bien idiot d'avoir eu peur. Le silence s'était, pendant ce temps, installé. Le bruit des pas avait disparu depuis trente bonnes secondes maintenant.

« … Alden ? » Il releva le regard dans sa direction, pour demander doucement : « On sort ? C'est pas que cette pièce ne me fait pas rêver, mais... »
Parce qu'après tout, son amant était assez grand pour décider de quand il pouvait aller faire un tour. Et s'ils ne profitaient pas d'un moment de calme, tous les deux, hors du quartier général, un tel soir où tout était désert, quand le feraient-ils ?
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Lun 6 Jan 2014 - 21:02
Alors que je n'arrivais pas à ajouter quoique ce soit,  je revis derrière mes yeux ce moment où Zakary s'était hissé avec dextérité sur le bureau et qu'il m'avait collé à lui, ses jambes emprisonnant les miennes dans un geste délicieusement intime et presque provocateur. Je revis quand il m'avait attrapé par le col, me ramenant de manière si érotique à lui, prenant possession de mes lèvres avec avidité. Mon cœur accéléra son rythme l'espace d'un instant. Et je fus encore moins capable de rendre mes pensées cohérentes, d'aligner mes mots avec tact et soin. Sans oublier ses mains qui se glissèrent dans mes poches arrières, reposant ni plus ni moins sur mes... fesses. Et il me fixa de ses yeux sombres, me demandant légitimement ce que je voulais tellement. Et je cherchai un énième fois mes mots, totalement hypnotisé par son être. Et je devais avoir l'air fin, très fin...
Qu'est-ce que je voulais tellement ? En soi, tellement de choses, mais peu sur lesquelles j'arrivais à me fixer, peu qui ne me faisaient pas peur, qui me donnaient parfois envie de me cacher dans un coin en attendant qu'elles passent. C'était dur de mettre de l'ordre dans mes pensées et dans ce que je ressentais. Par rapport à lui, par rapport au reste. C'était flou et en même temps très clair. C'était un foutoir sans nom qu'il avait apporté avec lui lorsque nous avions dérapé ce fameux 17 novembre. C'était doux et amère, nouveau et connu, puisant et fragile. Au final, oui... Qu'est-ce que je voulais ? Je le voulais lui, avec certitude. Une certitude que je n'étais pas sûr d'avoir jamais connue auparavant, pour quoique ce soit... Était-ce tout ?

En tout cas, ça serait tout pour le moment car quelque chose sembla attirer l'attention de l'ancien Serdaigle. Et je compris pourquoi. J'entendis des pas. Des bruits de voix provenant de l'extérieur de la pièce et mon sang se glaça. Je tournai instinctivement la tête, voyant la lumière et les ombres approchant. Et la panique m'envahit un instant avant que je me ressaisisse instantanément. Il n'y avait aucune raison qu'on nous remarque, tant que les deux silhouettes... ne se dirigeraient pas vers le bureau dans lequel nous étions. Toutes mes considérations, interrogations précédentes m'étaient déjà sorti de l'esprit. Le désir qui brûlait au creux de mes reins diminua, suffisamment pour que je n'y fasse plus attention. Nous avions une urgence à gérer.

Je reportai mon attention sur Zakary qui restait immobile, presque calme. Je supposai qu'il devait paniquer également, mais son sang-froid m'impressionna. Il fallait bien avouer que nous étions dans une mauvaise posture. Il nous était impossible de faire quoique ce soit, le bruissement de nos vêtements ou nos pas auraient averti les deux arrivants. « Tu retournes directement chez toi ? » Les voix étaient proches. Trop proches et je sentis mon cœur battre fort mais lentement dans ma poitrine. J'eus l'impression de reconnaître la deuxième voix. « Non, non. On m'a invité à une fête chez la petite rousse, tu sais, celle qu'on a croisée la semaine dernière. » Mais je ne penchai pas plus sur l'identité de la voix en question car bien plus important se passa : je sentis les jambes de Zakary resserrer leur prise sur moi, ses mains appuyer depuis les poches de mon jean, plaquant ainsi mon corps contre le sien. Et mon cœur rata un battement quand je réalisai ce qu'il venait de faire. Il appuya d'ailleurs son visage au niveau de mon torse, comme pour se cacher. Je le trouvai attendrissant et j'eus l'envie de le serrer fort dans mes bras. Pourtant, je ne dis rien, je ne fis rien de la sorte, taisant l'exaltante satisfaction qui en avait découlé, mon attention automatiquement reportée sur les deux intrus. En réponse, je resserrai ma prise sur lui, mes bras passés autour de lui, la tête penchée en avant, mon front reposant sur son crâne. Et je priai. Fort. Merlin, Morgane, Serpentard. Tous. Pour que les deux individus ne viennent pas par ici, qu'ils ne tournent pas la tête vers là. Et je forçai ma respiration à se ralentir, me permettant ainsi de mieux entendre les bruits, déjà trop couverts par les battements de mon cœur, qui cognait fort dans ma poitrine. J'eus d'ailleurs la peur irrationnelle que ces boum ne nous trahissent.
Heureusement, il n'en fut rien. Leur voix passèrent près de notre porte. Puis s'éloignèrent, alors que je fermai les yeux laissant stress s'évacuer. Je déglutis et laissai échapper un soupir de soulagement puis relevai ma tête. J'attendis quelques instants, aussi silencieux que Zakary, qui restait pour l'instant contre mon torse, immobile. Je tournai la tête pour apercevoir la lumière du couloir s'éteindre. Deuxième soupir de soulagement. Bordel, on l'avait échappé belle. Je ne voulais même pas pensé à ce qui aurait pu se passer s'ils nous avaient découverts dans cette salle obscure. Surtout s'il s'agissait de quelqu'un que je connaissais. Je sentais encore l'adrénaline vibrer dans mes veines, mon cœur se calmer à peine, les sueurs froides se dissiper peu à peu.

Je sursautai légèrement lorsque Zakary m'appela doucement, brisant le silence pesant qui s'était installé. Je reportai instantanément mon attention sur lui, notant malgré tout dans un coin de ma tête que mon prénom sonnait toujours aussi déstabilisant lorsqu'il passait la barrière de ses lèvres à lui. Sur le même ton, je lui répondis : « Oui ? » Ses yeux s'ancrèrent dans les miens alors qu'il me proposait de quitter cette pièce. Je laissai d'ailleurs échapper un rire tout bas. « On est d'accord, y a plus sympathique comme cadre... Et plus sûr. » Je ne développai pas le fond de ma pensée, vu la catastrophe à laquelle nous avions failli courir il y a quelques instants. Puis je murmurai à son oreille, taquin : « Même si me retrouver dans cette pièce sombre avec toi m'a bien plu. » Je ris une nouvelle fois avant de déposer un baiser rapide mais pressant sur ses lèvres. Puis de retirer mon visage parce que sinon, l'étincelle du désir ne tarderait pas à refaire surface et ce n'était pas DU TOUT le moment. Nous devions partir, trouver un endroit où nous serions tranquilles. Je le souhaitais tout autant que lui.
J'attendis qu'il défasse sa prise sur moi – à très grands regret, très très grand – après l'avoir lâché. Je me redressai finalement, sentant l'impatience et la nervosité m'envahir, maintenant que nous étions revenus à une situation « sous contrôle » – entendez par là où nous étions à une distance raisonnable, nos mains sagement chacun de notre côté. Je l'observai à la dérobée, remettant en place mon manteau, récupérant la cigarette que j'avais glissée dans ma poche à la va-vite auparavant, incapable de ne pas focaliser mon attention sur lui. Une fois qu'il fut prêt, j'ouvris la marche, sortant en premier, mon regard scrutant chaque côté du couloir. Je ne décelai rien alors je m'engageai dans le couloir, vérifiant d'un coup d’œil qu'il se placerait sous peu à mes côtés – et non, cela n'avait rien à voir avec le fait que le sentir dans mon dos, que ne pas l'avoir dans ma vision me rendait nerveux, ne m'allait pas, me frustrait...

Alors que je sortais mon paquet et lui proposais une cigarette, j'essayai d'entamer la conversation, quelque peu nerveux : « Tu veux qu'on aille où ? Tu pensais à quelque chose en particulier ? » A vrai dire, je pensais à plusieurs trucs, mais quelques uns d'entre eux n'auraient pu être énoncés à haute voix, du moins pas du point de vue de la décence et de la patience. Et puis, nous étions enfin seuls. ENFIN. Et je l'avais pour moi ce soir. Du moins pour quelques heures. Quand est-ce que cette occasion se représenterait ? Pas avant quelques semaines si nous avions la même malchance qu'auparavant. Alors je lui laissai le choix, je le laissai aux commandes. Je le laissai me guider et décider. J'irais où il voudrait de toute façon. Tant que j'étais avec lui, je me contrefoutais du reste. Et j'avais hâte. De pouvoir le côtoyer ailleurs que dans le cadre de la faction, de nos anciennes inimitiés. J'avais peur aussi, mais j'étais prêt à en passer par là pour lui.

Alors je continuai à marcher à ses côtés, vers la sortie, vers tout les changements et le nouveau qui nous attendaient. Le sourire aux lèvres et l'impatience dans le cœur.
Zakary Cooper
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Zakary Cooper
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Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
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Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Ven 10 Jan 2014 - 22:49
Il le dévorait des yeux.
Il pouvait bien dire que la proximité le perturbait, que le risque de se faire attraper était trop grand, il pouvait bien tenter de dissimuler la tempête qui faisait rage dans sa cage thoracique derrière quelques mots maladroits... C'était vain de toute façon, car il y avait dans son regard l'incendie. Le même que celui qui le dévorait de l'intérieur jusqu'à, semblait-il, prendre possession de chacune des parties de son être – le corps aussi bien que les pensées. L'incendie, qui rendait ses doigts si tremblants, alors qu'il s'extirpaient lentement de leur cachette pour remonter le long de ses hanches, effleurer le tissu lentement, s'attarder à quelques endroits, hésitants à l'agripper ici ou là de sorte qu'il ne puisse définitivement pas s'éloigner de lui. L'incendie, qui le terrifiait autant qu'il l'hypnotisait.

Zakary prit une longue mais lente inspiration, se sentant un peu idiot, un peu fautif, d'avoir brisé le silence de sa voix presque rauque. Mais Alden, ça sonnait bien. Même quand c'était lui-même qui le disait. C'était différent de tous ces jours durant lesquels il avait clairement passé la majorité de son temps à se faire hanter par le prénom du Serpentard, parce qu'il l'avait gardé sous silence. Ses tripes avaient beau hurler, lui n'avait même pas osé le murmurer. Comme si cela avait pu briser l'enchantement, ou... Le forcer à accepter cette réalité : en ce jour, ce n'était plus une demoiselle aux jambes vertigineuses, quelle qu'elle soit, qui le poussait à la déraison.
Quelle folie.
Mais seulement, voilà. Alden, présentement, ça sonnait bien. C'était le moment rêvé. Pour qu'enfin, il ait la certitude que ce qu'ils vivaient était bien réel – invraisemblable, mais bel et bien réel. Parce qu'ils étaient enfin tous les deux, parce qu'il se sentait aussi entier qu'affamé, et que... Alden, bordel ! Comment aurait-il pu s'en défaire, de toute façon ?

Il s'entendit lui proposer de sortir, sans trop avoir réfléchi, bien plus attentif à la réponse. Et ce sourire aux lèvres qui allait toujours crescendo, rien qu'en distinguant les étincelles dans son regard. C'était du feu dans le sien, à Alden, aussi. Tant pis. Il prenait très volontiers le risque de s'aventurer trop près, quitte à se brûler les ailes. Il aimait trop s'y suspendre, sans compter sa voix, douce, ronronnante, fauve. Et la façon qu'il eut, juste après, de venir murmurer à son oreille.

… Oh, par Merlin. Une pièce sombre, disait-il. Oui, vu comme cela, la scène perdait tout son charme. Il s'imagina un instant spectateur, se remémorant toutes les plaisanteries vaseuses à propos des endroits obscurs qu'il avait du sortir les dix dernières années, ce après quoi il laissa échapper un rire complice. Tout bas, un poil gêné. Le rouge lui était même monté aux joues (une chance qu'il ait fait nuit), il eut le réflexe de détourner le regard une demie-seconde, le temps de reprendre plus ou moins le contrôle de lui-même.
Si cela lui avait plu, à lui ? L'incendie, une fois de plus, en témoignait. Dans le regard, au bord des lèvres, sur chaque doigt, sur chaque parcelle de peau qu'Alden avait effleuré, encore frémissante, au creux des reins, au fond de la poitrine. Et le tout scandait joyeusement qu'il n'en avait pas eu assez, qu'il ne voulait pas s'en défaire.
La raison l'appelait à proposer autre chose.  Ou la nervosité, ou... Il n'en savait trop rien.
Mais après tout, ils ne seraient que trop mieux dehors. Pas forcément sous la neige, s'entend, mais à l'extérieur du Quartier Général. Le mieux aurait été de se donner rendez-vous ailleurs, bien-sûr... Sauf qu'il n'aurait sans doute jamais eu le courage, aurait trouvé une raison (minable) de le faire (avant de regretter), et surtout, il ne connaissait ni l'adresse du Serpentard (ou logeait-il ici-même?), ni son lieu de travail, ni... Rien, à vrai dire. Il ne connaissait rien de lui, sinon de très vagues informations. Il avait passé les dernières années à le ranger à tord dans la case « mépris profond », et c'était sans doute réciproque. Tant mieux. Ils auraient des choses à se dire. Bien que présentement, sa volonté principale n'allait pas à la discussion.

Zakary abandonna pour de bon le bureau (qui n'avait rien demandé à personne) après un dernier baiser (un seul, bref, c'en était presque scandaleux). Il avait ses deux bras, qui pendaient stupidement de chaque côté de son buste, sans trop qu'il sache où les ranger l'un et l'autre. Alors, il accepta très volontiers la cigarette que l'autre Phénix lui tendit, puis enfonça l'autre main dans une des poches de son manteau. « Tu veux qu'on aille où ? Tu pensais à quelque chose en particulier ? » Penser. Comme si Alden lui laissait encore la faculté de penser pleinement. Il avait proposé ça en sachant seulement qu'il ne voulait plus qu'ils restent cachés dans un bureau qui laissait à désirer, qu'ils puissent finir la soirée en beauté, sans arrière-pensée immédiate. Quand vint le moment de répondre, il se retrouva plus embêté. Lui proposer de venir chez lui ? Il n'habitait pas très loin, et ils pouvaient transplaner. C'est trop... trop direct. Ça n'allait pas. D'autant que dans l'immédiat, cette simple pensée suffisait à faire croître son angoisse. « Comme tu veux, répondit-il d'abord. C'était facile, oui. … Ou sinon, on peut aller... Boire un verre ? Si ça te tente, bien-sûr. » Oui, voilà. Ca, c'était bien. Boire un verre ou deux (sans terminer aussi mal que Kaprice et lui le faisaient parfois), c'était une bonne idée. Les autres clients seraient forcément peu nombreux en ce soir de Noël.

Dans le couloir, la porte d'entrée grinça un instant et enfin, ils sortirent. L'air frais de l'hiver vint immédiatement lui lécher le visage, par-dessus la fièvre brûlante qui l'animait encore. Quelques gros flocons virevoltants le surprirent, l'obligeant à battre des cils, la neige en couche déjà épaisse crissant sous leurs pas.
Zakary sortit de sa poche un briquet, le tendit à son « acolyte » avant d'allumer à son tour le bâton d'addiction, entre ses doigts. Tirer dessus, avaler ou laisser échapper la fumée, ça faisait semblant de lui occuper l'esprit, et Dieu sait combien il avait besoin de calmer toutes ses pensées affolées.
Le problème, maintenant, était de trouver un sujet de discussion. Oh, il avant tant pensé à lui ces dernières semaines, c'était trop bête de se retrouver sans savoir quoi dire.. ! Il lâcha finalement, d'un air faussement naturel, ne traduisant ainsi que d'avantage sa nervosité : « Si le soir de Noël, il reste encore un bar d'ouvert dans tout Londres, je pense savoir lequel. Sinon... Hé bien, on changera de plan. » Un sourire, mi-timide, mi-malicieux, alors qu'il tirait une fois de plus sur sa cigarette. Après tout, ils étaient suffisamment grand pour trouver quoi faire... Il soupira lentement, et reconnut tout bas : « On aurait pu se revoir avant, je... Enfin, sans attendre toutes ces semaines, je veux dire. Mais je t'avoue que je n'avais aucune idée de l'endroit où je pourrais te trouver... » Et il déglutit avec une certaine discrétion. Il se sentait crétin. Parfaitement crétin.
Et mine de rien, ça lui plaisait.
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Dim 12 Jan 2014 - 20:10
« Comme tu veux. » Instantanément, mon cerveau se mit à chercher l'endroit le plus approprié. Il fallait bien avouer que nous nous trouvions dans un situation assez particulière. Nous nous connaissions depuis une bonne dizaine d'années mais ignorions tout l'un de l'autre. Ces dernières semaines, nous étions passés de « rien » à « intimes physiquement, pour sûr ». Nous avions commencé les choses à l'envers, en somme. J'avais une idée bien précise de la texture de ses lèvres, de sa voix sous l'effet du désir ou de l'odeur de sa peau, alors que je n'avais aucune idée ce qu'il faisait dans la vie, de ce qu'il aimait ou n'aimait pas. C'était quand même dommage. Je le sentais. J'avais envie de plus. J'avais comme ce besoin urgent de rattraper ce temps que nous avions gâché...

Mes pensées furent néanmoins interrompues lorsque Zakary reprit la parole. « Ou sinon, on peut aller... Boire un verre ? Si ça te tente, bien sûr. » Un sourire apparut sur mes lèvres. Un bar. C'était parfait pour faire connaissance. Stressant, dans un sens, parce qu'il ne s'agirait pas d'un instant volé dans une salle du QG, la peur au ventre d'être découverts. Mais tellement plus plaisant. Ce fut donc sans une once d'hésitation, les lèvres toujours souriantes que j'acceptai sa proposition. « Avec plaisir. » J'appuyai sans m'en rendre compte sur le mot plaisir. Il fallait bien avouer que j'étais heureux du déroulement des choses. J'étais tombé sur lui ce soir à un moment où je m'y attendais le moins et nous allions pouvoir continuer la soirée ensemble. J'ouvris la porte d'entrée du QG, qui grinça désagréablement, et lui fis signe de passer devant moi.
Même si l'air semblait frais dans les locaux de l'Ordre, ça n'était rien comparé à la température extérieure. Je levai instinctivement les yeux vers le ciel : la neige continuait de tomber doucement et silencieusement, faisant régner un silence presque surnaturel. En cet instant, seuls les bruits de nos pas et de nos souffles étaient audibles. Je coinçai la cigarette entre mes lèvres et replaçai correctement mon manteau afin d'être couvert au maximum. Puis Zakary s'arrêta un instant, me tendant son briquet, que je saisis, stoppant tout mouvement à mon tour. J'allumai ma cigarette, inspirant pour l'aider à s'embraser. Alors que je recrachais la première goulée sans la goûter, je lui rendis son briquet, un sourire aux lèvres : « Merci beaucoup. »

Le moment était presque trop parfait. Zakary d'un côté, la neige de l'autre, ajouté à cela ma cigarette, nos plans pour la soirée. Dans un coin de ma tête, je me surpris à penser que quelque chose allait forcément mal se passer à un moment ou à un autre. Et j'eus beau tenter de raisonner ce doute ridicule, je ne parvins pas à le déloger. Foutues pensées négatives. Je tirai une deuxième fois sur ma cigarette, réellement cette fois-là, laissant la fumée envahir ma gorge puis mes poumons. Mes yeux se posèrent sur l'ancien serdaigle qui reprenait la marche. Je suivis le mouvement tout en recrachant la fumée. Nous adoptâmes un rythme modéré afin de ne pas finir les fesses les premières sur le sol enneigé. Le silence qui s'était installé, quoiqu'un peu stressant, ne me perturba pas plus que ça. Il ne fut de toute façon que de courte durée. « Si le soir de Noël, il reste encore un bar d'ouvert dans tout Londres, je pense savoir lequel. Sinon... Hé bien, on changera de plan.  » J'acquiesçai d'un hochement de tête, puis tournai la tête vers lui : « Parfait. Et puis, je m'inquiète pas, on trouvera bien quoi faire. » Je fronçai légèrement les sourcils en reportant mon attention sur la route devant moi. C'était moi ou ma réponse pourrait sonner comme un sous-entendu ? Bordel. Je priai pour que Zakary ne perçoive pas la chose comme ça. Je me frappai mentalement, alors qu'il reprenait la parole.

Je l'écoutai, tirant sur ma cigarette. « On aurait pu se revoir avant, je... Enfin, sans attendre toutes ces semaines, je veux dire. Mais je t'avoue que je n'avais aucune idée de l'endroit où je pourrais te trouver...  » Sa franchise me désarçonna un instant. Mon visage se tourna instantanément vers lui. Qu'est-ce qu'il voulait di...
MERDE ! Je glaissait dans la neige, perdis l'équilibre, tentai de le retrouver et m'accrochai à la première chose qui passait : le bras droit de Zakary... Je tombai sur le côté, manquant de peu un mur, en perpendiculaire, qui continuait dans un renfoncement. Je l'entraînai ainsi dans ma chute, et dans un bruit sourd, j'atterris à moitié sur le dos, mes fesses n'appréciant pas vraiment le choc, avant d'avoir le souffle coupé un instant lorsque l'ancien attrapeur, son bras ou je ne savais quoi, s'enfonça dans mon ventre. Heureusement, ce fut bref et je repris mon air assez rapidement.
Instantanément, je réalisai la situation dans laquelle nous nous trouvions. Bordeeeel. C'était la deuxième fois de la soirée où la neige faisait des siennes... Je cherchai ses yeux du regard avant de dire, piteux : « Rien de cassé... ? » J'attendis qu'il me rassure avant d'enchaîner : « Je... je suis vraiment désolé... J'ai été surpris par... par ce que tu m'as dit. Je m'attendais pas à autant de franchise... » J'étais un peu, mais juste un peu gêné, hein. Mon regard se posa ailleurs un instant, avant de revenir sur lui. Le froid dans mon dos ? Atténué par mon manteau. La position ? Je m'y faisais pas mal, à vrai dire. Zakary plus ou moins au-dessus de moi, j'avais quand même pas à me plaindre, voyez-vous.

« Pour être honnête... J'avais aucune idée non plus de ce que tu faisais en dehors de l'Ordre. J'ai pas osé demander à une connaissance commune, de peur d'éveiller les soupçons... » C'était franchement ridicule, mais c'était vrai. Ma demande aurait à coup sûr paru suspecte. Les gens savaient « qu'on ne s'aimaient pas ». Ils auraient peut-être pensé que je voulais aller l'achever sur son lieu de travail... Et il y avait assez de méfiance à mon sujet pour que je n'en rajoute une couche. « Histoire qu'on sache où se retrouver la prochaine fois qu'on galère autant à se voir : je travaille au numéro 7 de l'allée des boiseries, non loin d'ici. » Je lui servis un sourire chaleureux et complice. « N'hésite pas à passer. » Je haussai un sourcil, joueur. Puis, comme un cheveu sur la coupe, sa proximité me troubla. Parce que je me rendis compte de l'envie latente qui était née quand il était tombé sur moi. Et que je ne voyais aucune raison de la retenir.
L'une de mes mains vint caresser sa joue et je m'emparai de ses lèvres aussi soudainement que délicatement. Nous étions dehors, mais il n'y avait pas un chat dans les rues et les volets semblaient fermés partout autour de nous. Nous étions en partie cachés par le mur du renfoncement dans lequel nous nous trouvions. Cela n'empêchait pourtant pas la neige de s'écraser sur nous à intervalles réguliers, seule témoin de notre étreinte succincte et chaude. Comme précédemment, ses lèvres avaient goût d'extase et je me fis la réflexion qu'il y avait peu de chance pour que je m'en lasse. Je ne voyais pas comment. Douces, brûlantes, habiles, intimes. Affolantes.

Et pour je ne sais quelle raison, j'eus le rouge qui mon monta légèrement aux joues, couleur qui ne me quitta pas même lorsque le baiser cessa, quelques secondes plus tard. J'avais l'air fin. Je me raclai la gorge, mal à l'aise, le regard un peu fuyant, un sourire idiot aux lèvres. Est-ce que je pouvais rationnellement espérer qu'il ne remarque rien ? J'en doutais et je lui reprochai intérieurement, avec une mauvaise foi infinie, de provoquer des réactions si peu habituelles en moi. Je retombais en adolescence. Je ne voyais pas sinon...
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Dim 12 Jan 2014 - 22:37
Zakary aimait la pluie, le vent, et surtout, la neige. Certains les maudissaient à longueur de temps, lui s'en délectait, car c'était brutal, puissant, violent sans jamais vous blesser, vivant. Londonien dans l'âme, le Soleil lui rappelait sans doute trop la fournaise d'Assapor. L'hiver, donc, cela lui plaisait. Et puis un soir de Noël n'en aurait pas été vraiment un sans cette épaisse couche blanche glacée par-dessus les toits, les pavés et les trottoirs, n'est-ce pas ?
Si quelques dizaines de minutes auparavant, marcher sous les flocons dansants lors de leur chute lui avait permis de canaliser ses pensées (terriblement nostalgiques de Lou, mais calmes, oui), il n'y parvenait présentement plus du tout. La faute à Alden et sa présence déstabilisante. Il ne réussissait jamais vraiment à le quitter des yeux, lui jetait des coups d’œils plus ou moins discrets entre quatre – cinq pas, devinant un sourire idiot fleurir au coin de ses lèvres lorsqu'il happait finalement son regard. Il se sentait aussi bête qu'Elie l'avait si souvent dit, des années et des années, semble-t-il, auparavant. Ce n'était pas désagréable, de se laisser aller, juste une fois, juste un soir. Et ce même si il ne cessait de se demander où cela pourrait bien les mener – tant pis, il fonçait, plus attiré encore qu'il n'était nerveux.

A vrai dire, il se sentait étranger à lui-même. S'il commençait trop à réfléchir, il était tout bonnement incapable de se reconnaître au beau milieu du capharnaüm que le Serpentard avait provoqué en l'espace de quelques semaines seulement – ça avait été radical. Il se disait qu'ils n'avaient rien à faire ensemble, qu'il valait mieux poser la situation au clair, calmement, plutôt que de foncer tête baissée, mais un je-ne-sais-quoi en avait à priori décidé autrement. Alors il se contentait de lui répondre, l'air toujours aussi abruti, mais toujours plus fasciné, hypnotisé. Il cherchait quoi dire pour finalement débiter les pires banalités de l'univers, sauf qu'elles lui semblaient présentement anodines, parce qu'ils étaient deux hommes (et qu'aller boire un verre avec des individus de ce sexe-ci, il l'avait fait des centaines de fois, mais là, il était persuadé que ça se voyait comme un nez au milieu de la figure)... Parce qu'il se redécouvrait. En même temps qu'il s'abandonnait, physiquement comme il venait de le faire, âme également, avec l'envie de le découvrir plus, toujours plus.

Bref, un verre, ça lui semblait plutôt bien. Juste un ou deux, finir torché n'était pas l'idéal. Et sans doute l'alcool aiderait-il à faire taire l'angoisse qui revenait murmurer en lui parfois, au moins pour quelques heures. Et puis les bars, il en avait écumés, ces dernières années. Il avait fini par se ranger, devenir un peu plus adulte, mais avant, les victoires se fêtaient toujours dignement, dans un endroit ou un autre. Puis Kaprice et lui auraient été bien malheureux, s'ils n'avaient pas pu dépenser jusqu'à outrance dans « quelques verres ». Tout cela pour dire donc, qu'il savait précisément où aller, sans y avoir réfléchi plus d'une demie-seconde.

Il réalisa toutefois bien vite qu'il n'en avait strictement rien à faire. Ils auraient pu rester dans leur pièce, dans la rue, ici-même, dans un bar, chez lui, à l'autre bout de l'Angleterre ou sur Orion, cela n'aurait dans n'importe quel cas pas fait taire les battements affolés de son cœur. Il.. Oui, quoiqu'il en soit, ils trouveraient de quoi... S'occuper. Plutôt que de s'attarder sur ce genre de chose qui, une fois de plus, n'était pas uniquement pour lui plaire mais également pour alimenter le flot fou, nerveux, de ses pensées. Il se contenta donc d'afficher un sourire malicieux, incapable de répondre quoi que ce soit, lui qui en cas normal, aurait surenchérit deux fois plutôt qu'une. A la place, il recracha la fumée de la cigarette pour une énième fois. Ca, au moins, ça le calmait. Lui en donnait l'impression, du moins.

Il s'entendit faire ses aveux, laissant quelques mots échapper, plus maladroit encore qu'un adolescent acnéique face à la découverte des choses « adultes » de la vie. Il se trouva bien idiot, une fois de plus, conserva finalement le silence et le regard soigneusement tourné juste en face de lui.
Mais, soudainement, il aperçut Alden partir en arrière, sentit la plaque de verglas une demie-seconde plus tard, ce qui rendit finalement la tentative de rattrapage de son interlocuteur bien inutile, puisque lui-même ne fut pas capable de se rattraper. Et c'est ainsi que plus rapidement encore qu'il ne fallait pour dire « vol plané », tous deux se retrouvèrent au sol. Alden sur le dos, lui moins étalé, sa chute ayant été amortie par celui-ci. Il avait du au passage lui broyer une côte ou deux.
… Ok. Tout. Va. Bien.
Pour le coup, il se sentit vraiment ridicule mais échappa volontiers un petit rire, quoique timide. Zakary était de ceux qui se portaient facilement sur l'auto-dérision, sauf que présentement, il était aux prises de trop d'émotions différentes pour se laisser pleinement aller à un éclat de rire. « Désolé » bafouilla-t-il au moment exact où Alden prenait également la parole. Il s'empressa donc de lui répondre l'air de rien qu'il était encore entier. (Et même s'il s'était fait mal, il l'aurait sans doute gardé pour lui, parce que se vautrer de la sorte et se casser telle ou telle partie du corps, c'était quand même le summum de la honte). Alors il se retrouva planté là, à l'écouter tout aussi gêné, une main posée inconsciemment sur son torse (ce même bras qui s'était enfoncé dans ses boyaux juste avant), l'autre ayant servi à miraculeusement sauver la cigarette. Elle au moins était intacte.
Et puis il se traita d'idiot. D'avoir parlé comme ça. Alden allait s'imaginer des tas de choses dont il n'avait sans doute pas envie, ou le trouver juste trop peu intéressant. Après tout, ils n'avaient jamais vraiment parlé encore, rien n'indiquait qu'au final, la conversation ne le lasserait pas. Il aurait pu s'excuser, dire qu'il ne voulait pas (mais ça aurait été absurde, et bien faux, puisqu'il venait justement de prouver le contraire), qu'il était désolé si cela le dérangeait, ou se confondre en mots sans queue ni tête les uns et les autres. A la place, il s'entendit bafouiller : « ... ... J'ignorais que je te faisais autant d'effet. » Et il rit. Tout bas. Presque silencieusement. Félicitations Cooper, ça faisait longtemps que t'avais pas fait preuve de ton humour à deux gallions, t'es content maintenant ?

« Pour être honnête... J'avais aucune idée non plus de ce que tu faisais en dehors de l'Ordre. J'ai pas osé demander à une connaissance commune, de peur d'éveiller les soupçons... » Il baissa les yeux, les planta dans les siens. C'était tellement bête. Un jour, ils se faisaient la guerre. Celui d'après, ils s'embrassaient. Et le lendemain ils regrettaient de ne pas avoir casé la phase « dialogue » entre, incapables de savoir où ils pourraient se recroiser. Maintenant, au moins, c'était chose réglée. Et il n'aurait aucun mal à noter l'adresse de son travail, c'était certain. 7 allée des boiseries. Il réfléchit un instant pour reprendre l'air de rien : « C'est le magasin de matériel de Quidditch qui vient d'ouvrir ? » Impossible de contenir une lueur d'excitation en mentionnant sa passion de grand gamin. Oh, si Alden était dans le milieu, il... Il... Il ne ferait finalement rien du tout car en fait, non, la dite-boutique était plus loin dans l'allée. « Mais je retiens. Je passerai. » Répondit-il tout bas, un sourire suspendu au coin des lèvres, rendu joueur par pur mimétisme. Il passerait, après avoir trouvé le courage d'affronter la boule au fond de son estomac qui se formait aussitôt qu'il pensait à lui. Promis.

L'instant d'après, Alden l'embrassait. Ce n'était pas comme si il y avait réellement quelque chose de choquant en cela, mais cela lui coupa agréablement le souffle. Il glissa une main derrière ses épaules alors qu'il s'était redressé, veillant toutefois à ne pas le brûler avec la cigarette qui continuait de se consumer lentement (ça aurait été fort dommage). Ses lèvres étaient un délice, bien plus encore que le goût du tabac qui les imprégnait tous deux, bien plus que n'importe quoi d'autre. Et la proximité aidait, puisqu'il le retenait plus ou moins prisonnier, au vu de leur position. Le baisser cessa et malgré lui, il en vint à le dévorer du regard. Sa bouche déjà, objet de toutes les convoitises, son regard ensuite - … fuyant ?! Le temps d'une seconde, il le sentit gêné, comme si les rôles s'étaient brusquement inversés. Il répondit simplement avec un coup d’œil amusé (amusé mais plein de toute l'attirance qu'il éprouvait) avant de se redresser, de lui attraper la main, de retrouver la terre ferme de ses deux jambes et de l'aider à en faire de même. Parce que finir trempés et puis malades, ce n'était pas forcément non plus le bon plan. (Quitte à se rouler par terre, autant ne pas le faire à même la neige...)

Après quoi, ayant retrouvé une étincelle joueuse, il l'attrapa par le col pour l'attirer à lui et déposer un bref baiser sur ses lèvres. Juste parce qu'il... avait envie. Pas forcément le goût du risque, mais envie. Tout simplement. Zakary termina planté là, face à lui, avec une proximité pour le moins déconcertante, les yeux dans les yeux, à déglutir tout doucement en se demandant une fois de plus ce qu'il était censé faire maintenant. Il glissa le bout de son index sur son menton, sur la naissance nue de son cou, jusqu'en haut de son manteau, avant de laisser retomber sa main. Il pinça une seconde les lèvres avant de faire, tout bas, en un souffle : « Si tu veux c'est juste à côté. »
Le bar, s'entend.
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Mer 15 Jan 2014 - 4:31
« ... ... J'ignorais que je te faisais autant d'effet. » Je m'étais contenté de rire, parce que les mots qui auraient pu m'échapper étaient « Tu n'imagines même pas à quel point... » Et il fallait être honnête, cela aurait eu toutes les chances de mettre Zakary mal à l'aise. Or ce n'était pas le but. Je savais que j'allais devoir être patient. En tout cas, je ferais mon maximum – je braverais la frustration et le désir à son encontre comme un homme, ahem. Puis je lui avais parlai de ma peur que les gens se posent des questions à notre sujet. J'en faisais peut-être trop, mais malgré mes airs sûrs de moi, j'avais une trouille bleue qu'on nous découvre. Qu'il lui arrive quelque chose. Je ne voulais pas reproduire les schémas du passé. Paradoxalement, je ne voulais aucun regret, alors je me lançais à corps perdu dans notre histoire, quelle qu'elle soit.
« C'est le magasin de matériel de Quidditch qui vient d'ouvrir ? » J'écarquillai légèrement les yeux, surpris. « Ah, non, non... Cette boutique est au numéro 16, désolé... » Je laissai un léger rire m'échapper, voyant sa mine un peu déçu, mais remarquai intérieurement l'animation toute particulière qui l'avait pris lorsqu'il avait évoqué le Quidditch. Il était vrai que Zakary avait une carrière assez impressionnante à son actif. Équipe d'Angleterre, tout de même. Durant des années, j'étais tombé de temps à autres sur des articles qui parlait des matchs de cette équipe – fanatisme des sorciers à l'égard de ce sport obligeait. A chaque fois que j'étais tombé sur une photo de « Cooper », j'avais tourné irrémédiablement la page ou fermé le journal, agacé. D'autant plus que le Quidditch n'était absolument pas ma tasse de thé. Je ne voyais aucun intérêt à courir après des trucs ronds sur un balai. Je respectais que cela puisse être plaisant pour certains mais jamais de la vie je n'irai pratiquer ce sport. Malgré cela, l'étincelle dans les yeux de Zakary m'arracha un sourire attendri. Parce que je sus que l'espace de cet instant, au moins, il n'avait sûrement pas stressé par rapport à notre histoire. Parce qu'il m'avait laissé entrevoir une partie de ce qui composait sa vie.
Je hochai finalement la tête lorsqu'il m'assura qu'il passerait à la boutique. Et je me pris à penser que j'avais hâte. Hâte de voir Zakary dans un décor qui n'appartenait d'habitude qu'à moi – et à mes clients –, dans mon environnement. Et cette idée me plaisait à tel point que je considérai son visage souriant, si proche du mien, son sourire attirant et la position dans laquelle nous nous trouvions, même si quelque peu glacée, et cela me fit réaliser l'envie pressante que j'avais de l'embrasser. Et je n'hésitai pas. Et je fis bien. Car sentir son bras s'enrouler par-dessus mon épaule et s'accrocher dans mon dos était un délice. Au-dessus de moi, qui plus est. Cela m'en collait des frissons le long de la colonne vertébrale. Cela me donna envie de lui faire plein de choses déconseillées par les bonnes mœurs. Et je rougis, comme un débutant. Sans parler de ce sourire et de ce regard qu'il me jeta en constatant ma réaction. Cela ne me fit pas rougir davantage, mais je me sentis tout bête. Et j'allais fêter mes 30 ans dans moins de deux mois. Tout allait bien.

J'acceptai volontiers la main qu'il me tendit après s'être redressé et le remerciai alors que je me retrouvais à nouveau sur mes deux jambes. C'était certain, j'avais moins froid tout à coup – quoiqu'on ne pouvait pas dire que la présence de Zakary au-dessus de moi m'avait refroidi d'une quelconque manière... J'eus d'ailleurs à peine le temps de balayer d'un revers de main la neige qui se trouvait sur mon manteau que je sentis, plus que je ne vis, la main de l'ancien serdaigle attraper mon col et m'attirer à lui d'une manière aussi soudaine qu'affriolante. Le baiser qu'il me donna fut bref, mais ô combien impertinent et plaisant. A tel point que la vague de frissons qui m'avait parcouru à ce contact – une fois n'était pas coutume – ne se dissipa que deux secondes après la fin de notre baiser. Ce fut d'ailleurs à ce moment-là que j'ouvris les yeux, tombant nez-à-nez avec un regard, j'en étais persuadé, aussi embrasé que le mien. Un sourire de délectation apparut sur mon visage.Une fois de plus, il me montrait cet aspect impétueux et brut de sa personnalité et, bordel, j'en raffolais.

Ensuite vint ce moment. Celui de réaliser que nous étions en plein dedans. Vous savez, ce laps de temps où la tension, le désir même, devient palpable. Où les choses peuvent déraper. Où les pensées fusent à 1 000 à l'heure. Yeux dans les yeux. Envie contre envie. Surtout que Zakary n'arrangea en rien la situation en passant son doigt doucement sur mon menton, mon cou, sur le haut de mon manteau... Bordel, j'avais envie de lui. Et... J'inspirai mentalement, expirai de la même manière. Et... Je sentais encore le chemin effectué par son doigt sur ma peau, sillon brûlant embrasé. Et... Son regard brûlant. Et... Ses lèvres, qu'il pinça, confirmant que la chose était réciproque. Et... « Si tu veux c'est juste à côté. » Dans un murmure suave, avec cette voix qui me vrilla le cerveau, qui fit battre mon cœur plus vite. L'espace d'un instant, je cherchai ce qui se trouvait à côté... Parce que, tout en m'humidifiant les lèvres sous la chaleur qui avait pris d'assaut mon corps, je m'imaginais déjà l'allonger sur mon lit au QG, ou sur l'établi dans l'arrière-boutique du Filament Doré, ou... Et d'un coup, le bar me revint en mémoire. Et je me sentis con. Et excité... Mais surtout très con. Je m'éclaircis la voix. « Je... » Ma voix était... très éraillée. Ahem. Un sourire coupable et amusé apparut sur mes lèvres. J'aurais voulu lui cacher l'effet qu'il me faisait que cela m'aurait été quand même impossible. Puis, je fis un nouvel essai : je me raclai la gorge à nouveau et... « Je te suis. » Ah, c'était tout de même mieux. Au moins, il me comprendrait, là. « Après toi. » D'un geste de la main, je l'invitai à me montrer le chemin, n'ayant aucune idée de l'endroit où il nous amenait.

J'attendis qu'il se remette en marche, replaçant mon manteau correctement, puis je lui emboîtai le pas, cette fois avec plus de prudence. Je me retrouvai en très peu de temps à sa hauteur, terminant d'arranger mon col afin qu'il me protège au maximum du froid. Et ce sourire qui ne me quittait pas... Je lui jetai un coup d’œil et croisai son regard instantanément. Et je sentis une bouffée de chaleur m'envahir, mon sourire amusé s'agrandit automatiquement, puis je me fis la réflexion que j'étais décidément bien en forme lorsqu'il était dans les parages. Mais cela ne m'empêchait pas de continuer à sourire alors que je baissais le regard inconsciemment pour vérifier que je ne marchais pas sur une autre plaque de verglas. Puis, pour essayer de penser à autre, pour faire diversion, je lui demandai, d'un ton que je voulais naturel : « Au fait, où est-ce que tu comptes nous amener ? »
Zakary Cooper
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Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Mer 15 Jan 2014 - 22:31
Zakary avait articulé ces quelques derniers mots en un souffle, rapidement, tout bas. Il n'avait pas le temps de réfléchir à ce qu'il pouvait bien débiter : s'il le faisait, il perdait ses moyens. Il avait toujours eu cette fâcheuse tendance à s'interroger sur tout et plus particulièrement sur n'importe quoi, jamais à propos du bon sujet, jamais au bon moment, apportant plus de problèmes que de solutions. Et ça aurait été trop dommage de se perdre dans Dieu sait quelles pensées, commencer à paniquer et faire un blocage total. Déjà que ses pensées étaient organisées présentement en un chaos pire encore qu'à Assapor, inutile d'en rajouter. Il inspira lentement, le cœur trop sans dessus-dessous pour que cela soit aisé. La faute à la proximité.

D'ailleurs, le bout de ses doigts brûlait toujours, là où il venait tout juste de caresser la peau de son visage. Il les avait retirés au bout de quelques secondes, comme si la chaleur l'avait justement blessé. C'était pourtant tout le contraire : il aurait préféré rompre une nouvelle fois ces quelques centimètres qui les séparaient, joindre leurs lèvres, retrouver ses mains entremêlées aux siennes, ne jamais, jamais, perdre ce contact salvateur. Mais cela n'aurait pas été... Pas suffisamment... Ou trop précipité. Trop nouveau. Le changement, il fallait du temps pour s'y habituer. Et l'accepter. Accepter le fait qu'un homme lui retournait le cerveau – et plus encore. Ils ne se connaissaient qu'à peine (les années passées à se taper dessus ne comptaient pas), ils ne pouvait pas décemment se lancer à corps perdu dans quelque chose de fou et de passionné, en ignorant tout le reste, non ? Lui n'était même pas certain de ce qu'il voulait. Enfin, si. Il savait. Il voulait Alden. Alden, en son intégralité. Mais encore aurait-il fallu qu'il puisse admettre cela, et, mieux encore, sans ressentir une quelconque honte, ou gêne. Zakary n'avait tout simplement pas encore découvert comment être sûr de lui, oublier la nervosité, la panique et tout ce qui lui nouait les tripes dès lors que le Serpentard revenait dans ses pensées (c'est-à-dire souvent. … en permanence, même?). Alors il restait planté là, le regard encré dans le sien qui laissait échapper tout ce qu'il ne pouvait contrôler (la peur et le désir, étrangement mêlés).
Il n'avait aucune idée de ce qu'il désirait, de la façon dont la soirée allait se terminer, de ce qui les attendait tous les deux, si même il y aurait un jour un « eux deux » pour de bon, de quoi dire, quoi faire, comment agir.
Déglutissant avec difficulté, Zakary balaya d'un bref regard les environs. Qui n'avaient pas changé depuis les deux dernières minutes : les rues effacées sous une épaisse couche de neige, la nuit parfaitement noire, quelques réverbères et décorations de Noël. Et eux, minuscules, dans tout cela. Il en avait même oublié la cigarette qui s'était éteinte entre ses doigts. Le temps de faire disparaître le mégot, il releva le visage. Addiction contre addiction, le tabac ne représentait plus rien présentement face à tout ce qu'Alden parvenait à déclencher en lui, le temps d'un battement de cils seulement.

« Je te suis. »
… Ah. Oui. Exact. Le bar. Le bar où il avait lui-même proposé qu'ils se rendent. Si cela lui avait semblé être une bonne idée de prime abord, à présent, il n'en avait que faire. Honnêtement. Ils auraient pu rester là, sous les flocons, ça n'aurait rien changé. Il voulait Alden. Alden, Alden, simplement Alden. Et tant pis s'il n'était pas vendeur de matériel de Quidditch : c'était triste, bien-sûr, mais cela ne changeait bien. Oui, tout le reste importait peu – Zakary n'était pas du genre à s'attarder sur les détails.

Et c'est donc ainsi qu'ils se remirent en route. La neige crissait sous la semelle de ses chaussures alors qu'il enfonçait ses mains dans les poches de son manteau. Il enfouit le temps d'une seconde le bas de son visage dans son cache-nez, permettant ainsi de plus ou moins dissimuler les sourires à la fois timides (quel comble), amourachés (pitié, qu'il ne retombe pas en adolescence, il avait passé l'âge pour de telles choses!), idiots, incontrôlables.  Et Alden à ses côtés qui avait l'air si naturel ! S'il décelait réellement en lui quelque chose qui soit perturbant, il était alors un excellent acteur. Ou ce n'était bel et bien rien par rapport à l'ouragan dans la tête de Zak. Bref, peu importait, le fait était qu'Alden demeurait encore et toujours terriblement déconcertant.

« Au fait, où est-ce que tu comptes nous amener ? » « Au vieux Botruc. C'est un petit bar tranquille, tu verras, et c'est... » Juste à côté ? Il arqua un sourcil. « Et c'est fermé, on dirait. » Ils arrivèrent devant la façade, l'établissement effectivement fermé. Un petit panneau magiquement gravé indiquait d'ailleurs qu'à l'occasion du soir de Noël, ils fermaient tôt. Si Zakary avait imaginé que cet endroit qu'il fréquentait si souvent serait ouvert, exceptionnellement, il s'était donc trompé. Il se stoppa pour réfléchir un instant, Alden toujours à ses côtés (il lui lançait suffisamment d’œillades pour l'empêcher d'en faire autrement). Il sortit les mains des poches tout en reprenant doucement : « On peut... Je ne sais pas trop, en fait. Tu as une idée ? » Tout serait fermé, si tard. Pauvre abruti de Zakary. Mais il habitait à deux pas du Chemin de Traverse, moins encore de la rue qu'ils venaient d'emprunter, il avait songé à lui proposer d'aller chez lui. Mais dire que cela serait sans « aucun sous-entendu », c'était mentir, clairement, vu la chaleur de leurs baisers échangés quelques dizaines plus tôt. Et c'était justement ça, l'angoisse. Tout ce que « aller chez lui » pouvait impliquer. D'autant que Summer n'était pas là ce soir, et que... Hého, bordel de Fécondator, depuis quand tu te la joues mignonne petite fille de vertu? Il fixa ses pieds. Une demie-seconde. Fort intéressant. Le coureur de jupons, il avait disparu depuis qu'Alden s'était retrouvé enfermé dans la même pièce que lui, au même titre que son courage et sa confiance en lui. Bien. Il releva la tête, interrogea Alden du regard, se décidant enfin à se décoincer un minimum (mais juste un peu) : « … Ou sinon je vis juste à l'autre bout de la rue. »
Au moins, après tant d'attente, ça avait le mérite d'être... Direct.
Alden D. Wheeler
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Dim 19 Jan 2014 - 0:05
Je hochai la tête à la mention de ce nom. J'avais déjà entendu parler du Vieux Botruc par Kaprice. Elle semblait y avoir passé de nombreuses soirées, et je ne pus m'empêcher de me demander si elle en avait passées en sa compagnie. Il ne s'agissait pas là d'une histoire de jalousie, même minime. Non, en réalité, je me rendais compte que Zakary et moi n'avions jamais rien eu en commun jusque-là alors que nous fréquentions ou apprécions par moments les mêmes personnes. Je pensais notamment à Kaprice ou encore à Leo, avec qui j'avais sympathisé après mon premier rapport de mission et qui comptait également parmi les amis de l'ancien serdaigle. Et j'imaginais que cela s'appliquait sûrement à d'autres personnes mais que je n'en avais simplement pas encore connaissance. Et cela me donna l'impression que nos chemins auraient pu se croiser « pour de vrai » un nombre incalculable de fois...

Je fronçai les sourcils lorsqu'il s'arrêta de parler en plein milieu de phrase, avant de tourner le visage vers lui, puis de le tourner dans la direction qu'il fixait. « Et c'est fermé, on dirait. » Un panneau indiquait en effet que pour cause de fête, le bar fermait plus tôt. Merde. Nous nous arrêtâmes donc à quelques mètres de la devanture du bar. J'en profitai, plutôt inconsciemment, pour poser mon regard sur lui, graver une fois de plus les détails de sa silhouette, des traits de son visage dans ma mémoire. En parallèle, je réfléchissais aux endroits que je connaissais qui étaient susceptibles d'être ouverts. Je pensai immédiatement à celui qui était à dix minutes à pied d'ici, mais me rappelai qu'ils avaient fermé boutique pour toutes les vacances d'hiver. Peut-être celui qui se trouvait dans la banlieue, là... Non, ils avaient fermé définitivement il y a plusieurs mois de cela. Décidément... « On peut... Je ne sais pas trop, en fait. Tu as une idée ?  » J'en avais une en fait, mais elle était hors de question. « Le seul qui me vient à l'esprit, ouvert à cette heure-là, se trouve dans l'Allée des Embrumes et je n'y mettrai les pieds pour rien au monde. » J'esquissai un sourire contrit, ne croisant pas son regard. L'endroit sans être totalement mal famé, m'était pourtant impossible d'accès. Je gardai pour moi le fait qu'il y avait des chances pour que j'y croise un ancien membre de l'Ombre de la Rose Noire, vu les affaires louches qui continuaient à se tramaient de-ci, de-là dans cette « Allée » – et comme Zakary était concentré sur ses propres pensées, mon léger malaise passerait sûrement inaperçu. Mon intervention fut d'une inutilité flagrante, alors j'essayai de farfouiller davantage dans ma mémoire, tout en portant les mains à ma bouche. Je soufflai dessus pour les réchauffer. Peut-être le Cornouar ? Non plus...

Finalement, il releva le regard vers moi et me fixa, les sourcils légèrement haussés, ce qui me fit interrompre le flot de mes pensées. « … Ou sinon je vis juste à l'autre bout de la rue.  » Je cessai mes activités de réchauffement dès que le sens de sa phrase arriva jusqu'à mon cerveau. De... Chez lui ? Eh bien... Je tentai une réponse intelligible, totalement réfléchie : « Je... Euh... » ... Ou presque.
« Stop, stop, stop. Attendez. On rembobine. »
Il venait bien de m'inviter à aller chez lui ? Moi ? Chez lui ? ... Cette idée ne m'avait même pas traversé l'esprit jusque-là – et pourtant, elle aurait due en temps normal. Non pas que l'envie de dire « oui » n'était pas présente. Simplement, je n'étais pas sûr qu'il s'agissait d'une bonne idée. Parce que... Parce que j'avais tout de même très envie de lui depuis que nous nous étions croisés tout à l'heure – pour avoir la délicatesse de ne pas dire depuis des semaines – et il n'était pas en reste non plus. Nous nous connaissions peu. La logique voulait qu'on parle, qu'on ne fasse que parler. Je savais au fond de moi que je serais plus que tenté. Que malgré ma bonne volonté, je risquais de déraper. Dans l'intimité d'un appartement. Totalement à l'abri des regards. Seuls. Et je voulais que tout se passe bien. Et...

En cet instant, je me fis l'impression d'être la Grand méchant loup de cette histoire moldue, celui prêt à dévorer le petit chaperon rouge. Il me retournait tellement le cerveau, j'avais une envie telle de lui, qu'instantanément, je m'étais inquiété de cet aspect de la « chose ». Certes, jusque-là, nous nous étions adressés l'un à l'autre avec nos corps, nos pulsions, plus qu'avec nos mots. Mais je ne voulais pas que ça. Je le sentais. Et ça devait être quelque chose de niais, de ridicule ou de naïf, dit comme ça, mais... Mais mes tripes me hurlaient que je le voulais vraiment, que je n'en avais pas qu'après son corps et tous les bienfaits qu'on pourrait se, ahem, donner – même si, certes, la crédibilité de mes propos pouvaient paraître atténuée en cet instant... Et toutes ces réflexions eurent le don de me faire redescendre sur Terre. A tous les niveaux.
J'étais capable de me contrôler en temps normal, bon sang. J'avais appris. Et là... là... J'avais l'impression de repartir de zéro, avec ces pensées à la con. Une bouffée de colère envers moi-même m'envahit. J'allais me contrôler, point. Certes, Zakary avait mis à mal de nombreuses choses dans ma vie depuis qu'il y était réellement entré, mais je n'allais pas tout faire foirer. Hors de question. J'avais trop envie de savoir ce qu'il se tramait entre nous. Ce qu'il pouvait arriver. Je ne voulais pas garder en bouche ce goût d'inachevé que m'apporterait un arrêt brutal de notre relation. Plus jamais. Plus de regrets.

Trois secondes, peut-être quatre étaient passées depuis qu'il m'avait posé la question, alors je m'empressai de formuler quelque chose de cohérent cette fois-ci. « Si ça te va, alors ça me va aussi. » Je préférai rester prudent avec ma formulation. J'accompagnai ma réponse d'un petit sourire et d'un hochement de tête. Qu'il n'aille pas s'imaginer que j'avais ne serait-ce qu'un instant voulu rejeter sa proposition. Qu'il n'imagine pas que je doutais, ou je ne savais quoi d'autre. Non, non, non. Bon, en cet instant, même si j'essayais de me donner l'air naturel, je n'étais pas sûr qu'il soit dupe de ma soudaine gêne. Elle était due à plusieurs choses, mais sa demande en était la cause principale : j'allais mettre les pieds chez lui. C'était un grand pas, au vu de notre passif. JAMAIS je n'aurais imaginé entrer dans l'intimité de « Zakary Cooper, ce joueur de Quidditch bellâtre qui ne peut s'empêcher de faire la une des magazines people  avec ses frasques ». Il était arrivé plusieurs fois que Nedora m'en parle, quand j'avais eu le malheur de passer devant elle alors qu'elle lisait ses torchons. Je me répétais, mais c'était fou comme les choses pouvaient changer en un rien de temps. Je ne savais pas ce qu'il en était de ses anciennes « frasques » à l'heure actuelle mais ça me passait au-dessus, pour être honnête. S'il était avec moi ce soir, c'était qu'il avait envie de l'être, et c'était tout ce qui comptait.

Ce fut sur ces pensées et toujours légèrement gêné que je lui emboîtai le pas, alors qu'il nous menait vers « chez lui ». Cette réflexion accéléra les battements de mon cœur, mélange de hâte et d'appréhension. Je me demandai comment serait son appartement. Le Quidditch y serait probablement très présent. Mais à part cela ? J'avais tout le mal à savoir à quoi il ressemblerait. Après tout, je n'avais aucune idée de quels étaient ses goûts... Pendant ce temps, un léger silence s'était installé. Et je me retrouvai dans la peau de l'adolescent de 15 ans que j'avais été, cherchant désespérément quoi dire en compagnie de la jeune fille qui me plaisait. Ce n'était pourtant pas la verve qui me manquait en général, quand quelqu'un me plaisait – même si, dans le cas de Zakary, j'avais l'impression de devoir réapprendre toutes les bases, des nouvelles mêmes.
J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, il fallait. Les fêtes ? Le temps ? Les missions ? N'importe quoi... « Tu as... » ...Quand un parchemin animé magiquement entra dans mon champ de vision. Et parce que pour une fois, je n'aurais pas l'air ridicule, je ne me le prendrais pas en pleine figure – parce qu'il ne fallait pas déconner non plus –, je l'attrapai de justesse dans mon poing, le chiffonnant légèrement, avant qu'il ne s'étale sur mon visage. Je m'interrompis donc en laissant échapper un juron. Je fronçai les sourcils alors que je dépliai mon agresseur pour lire ce qu'il y avait marqué dessus. L'objet, qui était conçu pour voler dans les airs jusqu'à ce que quelqu'un l'attrape, s'était calmé instantanément au contact de ma main.

Je lus à haute voix, en même temps que mes yeux parcouraient les lettres inscrites. « Venez découvrir nos dernière collections hiver. Manteaux réchauffants ou déglaçants, pantalons anti-pluie, tee-shirt qui rapetissent pour vous permettre de mettre moins d'épaisseurs lorsque vous sortez affronter le froid. Faites comme les petits animaux habitués aux températures froides ou humides : portez le meilleur. » Le tout accompagné de dessins représentant des pingouins en train de tricoter devant un igloo, avec des petits cœurs au-dessus d'eux, ou encore de grenouilles dans un anorak sous une pluie battante, protégées par un nénuphar, un « sourire » aux lèvres... « On peut pas vraiment dire que cette boutique ait un grand sens du marketing... » Je laissai échapper un rire avant de pencher la feuille vers Zakary, au cas où il ne voyait pas correctement l’œuvre d'art. Je tournai la tête instinctivement vers lui, une fragrance que mon esprit avait identifiée comme lui appartenant me parvenant. Mon sourire s'agrandit à sa présence plus proche qu'auparavant. Elle me fit respirer un peu plus vite autant qu'elle m'apaisait.

Perturbant. Encore et toujours.
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
Messages : 3502 Crédits : tumblr + the xx : intro
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Ven 24 Jan 2014 - 22:42
C’est seulement lorsque Zakary réalisa que la réponse commençait à tarder, qu’il songea qu’il aurait peut-être dû s’abstenir. Il se mordit plus ou moins discrètement la lèvre inférieure, enfonçant de plus belle les mains dans ses poches de jean. Ses propos allaient être mal interprétés. A coup sûr. Il… Le bar était fermé, alors plutôt que de repartir si tôt, comme deux idiots, chacun de leur côté, il cherchait une autre alternative. Les solutions n’étaient que trop réduites en ce soir de Noël, alors il en était logiquement venu à proposer son appartement – le plus simplement du monde. Sans arrière pensée. Ce n’était pas un acte manqué. Ce n’était pas une proposition indirecte, ce n’était pas…

Oh, bon sang, bien-sûr que si. Bien-sûr, que ça l’était.
Mais lui sentait le tournis le prendre en essayant de l’admettre. Il était mort de peur, au moins autant qu’il voulait Alden, aussi vrai que son esprit n’était par la faute du Serpentard plus que contradictions. Le fait que cela puisse être une mauvaise idée ne l'avait même pas effleuré, il était trop tard pour faire demi-tour à présent. Cette histoire encore confuse, sans avenir certain, il avait décidé sans grande confiance en lui de la suivre ; il avait les deux pieds dans le chaudron. Mais ce n'était pas une raison pour tout précipiter. Ou faire croire à Alden qu'il les précipitait. Lui, il... Zakary n'était même pas certain d'être encore capable de sortir seulement quelques mots cohérents. Alden était bien plus habile, plus confiant. En temps normal, il aurait détesté cela. Présentement, c'était différent, car c'était grâce au Serpentard qu'ils en étaient là actuellement. Et l'incendie qui se ravivait à chaque fois qu'il sentait sa présence lui faisait perdre toute notion du normal, de ce qu'il fallait faire ou éviter. Il n'avait que lui en tête. Le reste, il s'en moquait éperdument. C'était grisant. Enivrant. Il ne s'était pas laissé porter depuis des mois, des années peut-être, avait même oublié la sensation que cela produisait : c'était loin d'être désagréable.

Il y eut un silence gêné, terriblement long. Du moins, c'est ainsi que Zakary interpréta ce « blanc » provoqué par sa proposition. Oh, crétin, crétin qu'il faisait ! Alors il sentit son cœur s'emballer plus encore mais pour de mauvaises raisons cette fois-ci, son estomac se nouer sous le poids de l'angoisse, et plutôt que d'essayer de rattraper le coup, il planta son regard droit dans le sien d'un air plus ou moins aussi rassuré que si on venait de lui annoncer qu'il allait entrer en auto-combustion d'ici cinq secondes. Le temps d'un coup d’œil, donc, il lui intima de ne pas se sauver en courant. Parce que non, ce n'était pas une proposition indécente. Enfin. … … Pas que. Ce n'était pas sa première intention. Il y avait réfléchi seulement après. Mais trop tard, Alden allait le prendre pour un pervers fini et puis – non non non, se rassura-t-il, il devait être aussi aguicheur qu'une adolescente pré-pubère, alors il allait... Juste le considérer comme absolument ridicule ? Et partir en courant quand même ?

« Si ça te va, alors ça me va aussi. » C'est seulement en cet instant que Zakary réalisa qu'il avait oublié de respirer et prit une longue inspiration. Il eut un sourire crétin, un poil réservé. Alden avait un air suffisamment naturel pour laisser supposer qu'il n'avait (pas encore) été effrayé par la maladresse terrible dont il faisait preuve, et la façon dont il pouvait interpréter tout cela : c'était drôle comme d'un coup, ça allait mieux. « Ou-oui, bien-sûr ! » répondit-il. Bien-sûr on ne savait pas trop quoi, lui n'était même pas tellement au courant du pourquoi du comment de la réponse qu'il venait minablement d'articuler, mais bref, Alden était censé y voir là qu'il était tout à fait le bienvenu chez lui, et qui plus est qu'il saurait faire preuve d'un minimum de savoir vivre.

Il sortit les mains des poches, ayant repris une expression plus naturelle, pour balayer d'un doigt un flocon qui était venu se poser pile au bout de son nez. Le Serdaigle se redressa alors que son compagnon commençait à reprendre la parole, le silence jusqu'alors seulement brisé par le bruit de leurs pas dans la neige épaisse. C'était sans compter une apparition ô combien inattendue, brutale, violente d'un simple morceau de papier, en direction du visage d'Alden, et un parfait réflexe de celui-ci en guise de défense (parole d'Attrapeur). Son rire se mêla tout bas au sien alors qu'il parcourait brièvement du regard ce qui s'avéra finalement être un prospectus animé de dessins presque enfantins. Des pingouins, des grenouilles, et des vêtements d'hiver. Lui n'était pas porté shopping, et puis de toute façon, son esprit vagabondait bien trop loin (pour des raisons évidentes) pour qu'il puisse porter en cet instant présent un quelconque intérêt à quelques bonnets ou écharpes.

« On peut pas vraiment dire que cette boutique ait un grand sens du marketing... » « C'est vrai, mais au moins elle a le mérite de t'avoir tapé dans l’œil. » Il releva le regard vers lui... Avant de laisser échapper un nouveau rire. Gêné, cette fois-ci. Parce qu'avouons-le, son humour laissait parfois à désirer, comme l'illustrait parfaitement ce qu'il venait de débiter. Oh Merlin, il avait beau assumer la plupart des choses qu'il laissait échapper avant de réfléchir, parfois, il en venait tout de même à avoir honte. « C'était particulièrement mauvais comme jeu de mots. Oublie ça, tu veux ? » Il rit à nouveau, quoique plus volontiers cette fois-ci.

Il baissa le regard pour le planter dans celui ambré d'Alden, là où les étincelles semblaient ne jamais s'éteindre. Pour le coup, il aurait vraiment regretté de le laisser filer si tôt, plutôt que de le lui proposer de le suivre... Malgré la belle frayeur qu'il avait eu.
Tout autant que ressentir à nouveau la passion, c'était profiter de quelques instants de la façon la plus légère qui soit, qui lui avait cruellement manqué. Il se sentait vivant. Après Lou, après le renversement des Mangemorts, après Assapor, après Trent Park et tous ces incalculables litres de sang qu'il avait vu verser avant cela, il se sentait vivant. Nerveux, c'était un euphémisme. Mort de peur convenait mieux. Délicieusement fébrile. Brûlant d'un feu terrible. Mais par-dessus tout. Vivant.


Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
Messages : 1334 Crédits : Avatar, signa : Moi | GIF : tumblr | Texte : Paul Eluard
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Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
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Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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Re: Embrasse-moi dessus bord. Viens mon Ange, retracer le ciel [-16. Alden]
ce message a été posté Sam 25 Jan 2014 - 16:05
« C'est vrai, mais au moins elle a le mérite de t'avoir tapé dans l’œil. » Le moins que l'on puisse dire, c'était que ça blague tombait à point nommé pour détendre l'atmosphère. Il y eut un court silence où je relevais les yeux vers lui, un sourire amusé aux lèvres, un sourcil haussé. Il venait vraiment de faire cette blague légèrement vaseuse ? J'hésitai un instant, sur le point de rire. « C'était particulièrement mauvais comme jeu de mots. Oublie ça, tu veux ? » Et j'éclatai de rire en même temps que lui. Ce n'était pas particulièrement drôle, mais la situation était comique. Et puis son rire était communicatif. Et l'instant était détendu, et relativement naturel. Rien que pour ça, je sentais une certaine euphorie m'envahir. Il fallait bien avouer que la tension – dans tous les sens du terme – était palpable depuis un loooong moment. Et Zakary, avec son jeu de mots, nous permettait de relâcher la pression d'un cran, de souffler et d'arrêter de penser trop. Je l'aurais bien embrassé pour le remercier, mais j'avais peur que ça complique à nouveau la situation. Alors je me contentai de froisser le papier, que j'envoyai valser dans la poubelle la plus proche, mon rire se dissipant peu à peu, et d'ajouter : « D'accord, d'accord. Je ne vois déjà plus de quoi tu veux parler. »

Mes yeux vinrent croiser les siens, toujours rieurs, et cela eut pour effet d'agrandir mon sourire. C'était doux comme moment. Et cela faisait tellement de bien. Oubliés les doutes, le questionnement. Rien que pour ça, toute cette histoire valait le coup, valait tous les changements brusques qui s'opéraient. Et j'eus envie de déposer mes lèvres sur les siennes, doucement. Mais nous étions à l'extérieur alors je me contentai d'un « Allez, on a encore un peu de chemin. Je te suis. », mon épaule venant pousser légèrement la sienne. Ce geste l'incitait à reprendre notre marche mais il signifiait surtout « j'avais envie de te frôler, je suis bien, là ». Zakary ne pourrait pas en connaître la signification, mais ça n'avait pas d'importance. Le principal était que nous nous remettions à présent en marche, plus « sereins ». Ou du moins, je l'étais. Apercevoir le naturel de l'ancien serdaigle n'était pas chose aisée depuis nos fameux baisers en novembre et rien que ce moment fugace me satisfaisait et m'apaisait.

Nous pûmes par la suite discuter avec un peu plus d'aisance, même si je sentais le stress sous-jacent grandir à l'approche de son appartement. Stress chez lui, mais aussi chez moi. J'avais peur de déraper. Mais surtout, j'allais entrer dans son univers. Et j'avais hâte. Vraiment.



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