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❝ Don't want to see you. Don't want to hear the sound of your voice. [Alden] ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse :: Q.G de l'Ordre du phénix
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
Messages : 3502 Crédits : tumblr + the xx : intro
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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ce message a été posté Jeu 12 Déc 2013 - 21:35
17 novembre 2021. Dix-sept jours que le massacre avait eu lieu. A peine deux semaines qu'étaient tombés les noms d'Eireann, de Scarlett, de Noah (et puis celui de Gael Fes-ton-quelque chose, mais il ne le connaissait, contrairement aux trois Phénix précédemment mentionnés, ni de Viviane, ni de Merlin). Des traîtres. Des assassins de Moldus. Certes, Zakary n'était présent à l'instant où les actes dont ils étaient accusés avaient été commis, ils étaient dans un groupe différent. Mais tout de même. Avait-on jamais entendu chose plus absurde ?
Zakary laissa basculer sa tête en arrière, posant ses deux mains à plat par-dessus ses yeux et son front, mais hélas ! elles n'étaient pas assez fraîches pour contenir le flot insupportable de pensées qui s'emmêlaient sans cesse dans son esprit jusqu'à lui en donner le tournis. Dire qu'il était « fatigué » était un euphémisme. Il était épuisé. Épuisé depuis ce triste soir de Halloween. Les flammes étaient éteintes depuis longtemps maintenant, les traces de brûlures sur son corps n'étaient qu'un lointain souvenir, exceptées les légères qu'il conservait volontairement depuis « l'incident » du Poudlard Express, il y a un certain temps déjà. Épuisé par les hurlements qui allaient crescendo dans ses souvenirs, aussitôt qu'il fermait les yeux. Épuisé par tout ce sang invisible, sous les semelles de ses chaussures, partout sur les murs, sous ses ongles, collé à sa peau. Epuisé en regardant en arrière, tous les combats déjà livrés, tous ceux laissés en retrait, et puis tous ceux qui allaient encore venir. Ah, quelle belle illusion cela avait été, que d'imaginer l'Ordre prendre le dessus politiquement parlant sur ces foutus Mangemorts, apportant ainsi la paix.. !
Mais voilà, seulement, le Ministère n'est pas l'Ordre du Phénix.
Il le savait déjà. Ils le savaient déjà. Mais il avait fallu que Wallas le prononce de vive voix pour que les mots percutent. S'impriment. Qu'il s'en imprègne. Et depuis, ils n'avaient de cesse de repasser en boucle. Le Ministère, le sang, les Moldus qui s'effrondraient, ce Moldu qui s'effondrait parce que lui n'avait pas été foutu de viser un minimum correctement, Vesperion Quinn (il n'avait appris son nom que plus tard) et les deux Endoloris qu'il lui ferait payer un jour ou l'autre, tôt ou tard (il se l'était promis et Zakary avait la rancune tenace), Lou étendue quelques mois plus tôt, mais victime du même massacre qui n'en finissait pas, encore les noms de Fuller, Callaghan, Maxwell (et puis ce quatrième) qu'on accusait de traîtrise, les Américains. Le Ministère. Et l'Ordre du Phénix qui n'avait pas terminé de livrer ses batailles.

Souvent, il en venait à envisager sérieusement de s'éclipser le temps de quelques jours, semaines, années pourquoi pas, en volant. Pour enfin s'entendre penser, quitter cet affreux sentiment d'être cloué au sol. Mais bien-sûr, la réalité en venait toujours à le rattraper. Puis il y avait Summer aussi. Trop de choses, d'idéaux, qui finalement, le maintenaient encore et toujours à Londres, en plein cœur de la folie qui animait le pays depuis déjà trop longtemps.

Il avait terminé le travail plus tôt, ce soir. La journée durant, il était resté avec des œillères afin de ne rien voir, de ne surtout pas avoir à lire sur les lèvres de ceux qu'il ne connaissait finalement pas, et à moitié sourd comme il l'était, c'était suffisant pour avoir l'illusion d'être isolé dans sa bulle. Il en était venu à rejoindre le Quartier Général de l'Ordre – Summer était prévenue de toute façon, il la rejoindrait chez lui, chez eux, plus tard. Bien-sûr, les locaux n'étaient pas vides : peu lui importait. Il n'était pas d'humeur à faire la discussion. Il avait de la paperasse à faire, ce qui étrangement ne le dérangeait pas tellement : il n'était pas fait pour rester cloîtré entre quatre murs, c'était une évidence depuis le commencement, mais au moins avait-il imaginé que cela suffirait à lui occuper l'esprit. Il avait donc déniché une pièce de taille modeste où s'installer, seul... Avant de s'apercevoir qu'il continuait encore et toujours de trop penser.
Il se redressa, faisant craquer au passage son épaule endolorie depuis le Cognard terriblement mal placé (ou bien, selon les points de vue) lancé par Elie à l'époque de Poudlard, il y a une éternité de cela maintenant.
Au moins le silence avait-il quelque chose de reposant, songea-t-il en calant son pied droit par-dessus la jambe gauche et en commençant à se balancer en arrière avec nonchalance.

Sans quitter cette position, il resta là, les papiers en main ou bien étalés sur la table, sans réellement parvenir à porter une quelconque attention sur ce qu'il lisait. La porte s'ouvrit après un laps de temps qu'il eût été bien incapable de définir. Il n'en fallut pas plus pour lui faire perdre le peu de concentration qu'il avait trouvé ces dernières dizaines de minutes. Le Serdaigle n'eut pas besoin cependant de bouger pour reconnaître le nouveau venu : sans doute, s'efforça-t-il de penser, n'aurait-il pas plus mal tomber... Du moins dans le cadre des Phénix.
Alden Wheeler. Wheeler ? Oui, cela devait être ça, approximativement. Il avait connu sa sœur à Poudlard, elle était à Poufsouffle comme Elie et Lyra à l'époque. Il y avait également eu cette mission, il y a tout juste quelques années, lamentablement échouée d'un côté comme de l'autre, et si Zakary avait connu bien pire depuis, il n'avait toutefois pas fini dans un état des plus glorieux. Puis voilà qu'il le retrouvait là. Chez les Phénix. Un sale Ombre. Un putain d'Héritier. Chez les Phénix. Alors qu'en cet instant même d'autres étaient accablés d'accusations mensongères, de traîtrise.
Répugnant.
D'où cette sensation dérangeante à ses côtés. D'où le soin qu'il prenait à l'éviter. D'où le fait qu'il n'ait jamais été capable de réellement le regarder dans les yeux trop longtemps. Assurément. Aussi, se contenta-t-il d'adresser un bref regard à son intention. Mais noir.. !
Alden D. Wheeler
Alden D. Wheeler
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Age du personnage : 30 ans
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Emploi/Etude : Joaillier - Lapidaire - Sertisseur | Il a repris la bijouterie désertée de ses parents après le coup d'état de décembre 2021.
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Rapeltout
Patronus : Un caméléon.
Epouvantard : Une main purulente qui s'extirpe d'un tas de braises rougeoyantes et lui attrape la cheville d'une poigne de fer pour l'entraîner avec elle.
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Re: Don't want to see you. Don't want to hear the sound of your voice. [Alden]
ce message a été posté Ven 13 Déc 2013 - 2:44
« - Va voir du côté des salles nord, il ne devrait pas être loin.
- Très bien. »

Je hochai la tête et ne m'éternisai pas. Je bifurquai directement à droite, traversant un long couloir qui menait aux salles citées plus tôt. D'un pas rapide, j'allais de porte en porte, en ouvrant certaines, en poussant d'autres, passant la tête à l'intérieur des salles occasionnellement.
J'avais du pain sur la planche et au vu de la compagnie que j'allais avoir, j'avais plutôt intérêt à le faire vite et bien... Cela devait faire je ne sais combien de semaines voire mois que Zakary Cooper et moi ne nous étions pas parlés. Techniquement, nous n'avions aucune raison de le faire. Nous nous adressions la parole simplement lorsque c'était nécessaire pour l'Ordre, pour des missions, des tâches diverses et variées. C'était déjà bien suffisant.

Je l'avais rencontré brièvement à Poudlard, le courant n'était clairement pas passé – je me demande comment Nedora a pu s’entendre rien qu'un peu avec lui à cette époque. Nous étions tombés l'un sur l'autre en mission durant l'année 2018 et le courant était... encore moins passé, si je puis dire. Les blessures qu'il m'avait infligées m'avait cloué au lit pendant trois jours. D'un point de vue objectif, c'était une belle performance. D'un point de vue personnel, avec le recul, j'étais soulagé que les choses n'aient pas tourné plus mal – surtout au vu de mon changement de faction tardif. Depuis mon arrivée dans l'Ordre ? L'entente n'était pas au beau fixe. Je me rappelais encore le jour où quelqu'un nous avait présentés. J'avais eu l'impression que s'il avait pu me cracher au visage, il l'aurait fait. Je n'avais rien dit, j'avais hoché la tête en silence, prenant un air le plus neutre possible.

Il n'était pas le seul à ne toujours pas me faire confiance, à croire « qu'un Ombre restera toujours un Ombre », mais il faisait partie des plus obstinés, de ceux qui ne me laisseraient jamais une chance, alors même que j'étais là depuis deux ans et demi. J'avais prouvé ma loyauté à de nombreuses reprises et si Môsieur n'était pas satisfait, eh bien, il pouvait toujours aller se faire foutre.
Si nos yeux se croisaient malencontreusement, il me lançait un regard noir avant de toujours reporter son attention sur autre chose. Ça m'agaçait profondément, mais ça m'arrangeait aussi.Je n'avais jamais été à l'aise en sa présence qu'il soit près ou loin de moi. Notre incompatibilité amicale n'était de toute façon plus à prouver. Mais moins je le croisais, mieux je me portais... J'allais pourtant devoir passer pas mal de temps avec lui. Il était 18h et j'en avais pour au moins deux heures. Au mieux. Au grand mieux. Bref, j'avais espoir.

Enfin, je poussais ce qui semblait être ma 8ème porte lorsque mes yeux se posèrent sur lui. Il aurait presque pu avoir l'air d'un adolescent avec son style rétro et la façon dont il se tenait sur sa chaise, sauf que je savais le genre de personne qu'il était en réalité. Il cessa tout mouvement et me jeta un regard noir de chez noir. Bien. Le ton était donné. Sans surprise. « Bonjour à toi aussi, Cooper. Ravi de te voir également. » Le sarcasme, l'une de mes armes favorites lorsque que je ne me sentais pas à l'aise, attaqué ou coincé. Vous l'aurez compris, j'étais dans la même pièce que lui depuis 10 secondes et j'avais déjà envie de faire demi-tour.
Je n'attendais pas spécialement de réponse alors je m'installais en face de lui, faisant racler ma chaise. Il devait sûrement se demander pourquoi je prenais mes aises dans la même pièce que lui. Ça lui faisait les pieds, tiens. Je pris même le temps de déballer les dossiers, formulaires et fiches d'informations qui m'avaient été donnés plus tôt et qui nous seraient utiles. Je les installai entre nous, lui jetai un coup d’œil qui aurait pu vouloir dire tout et n'importe quoi, et lâchai la bombe : « Je dois continuer le travail avec toi et on a besoin des papiers que j'ai apportés. Ça ira plus vite de se dicter certaines parties... T'en es où ? » Ne pas perdre de temps, ne pas penser, ne pas s'énerver, faire que le temps passe vite. Voilà l'objectif que j'avais en tête en cet instant.
Zakary Cooper
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Re: Don't want to see you. Don't want to hear the sound of your voice. [Alden]
ce message a été posté Ven 13 Déc 2013 - 22:53
Ils auraient pu jouer aux gentils petits Phénix – puisque après tout, c'était ce que Wheeler devait bien essayer de faire croire aux autres, pour s'intégrer non ? - et faire preuve d'un minimum de courtoisie. N'y avait-il pas suffisamment de batailles à livrer à l'extérieur ? Zakary, surtout, aurait pu s'abstenir d'un tel accueil (on ne mord pas ses petits camarades, on ne les Adava-Kedavratise pas non plus, et on ne se bat pas dans les salles de l'Ordre, c'est défendu), ou au moins cracher un « bonsoir » parfaitement hypocrite. Un minimum de savoir-vivre serait sans doute mieux passé. Mais Zakary avait la rancune tenace, ne lui souhaitait surtout pas de passer une bonne soirée, et comme les caractéristiques de la maison au sein de laquelle il avait été réparti (Serdaigle, en l'occurrence) ne l'indiquaient pas, il était remarquablement doué pour jouer au plus con.
Il n'était simplement pas d'humeur, après avoir essuyé tant bien que mal tout ce qui était dit toute la journée, sans cesse, sur les événements récents, à faire face à celui qu'il considérait ni plus ni moins comme un traître. Le fait était que Wheeler n'avait strictement rien à faire dans leurs rangs. Ombre il était né, Mangemort il resterait. C'était ainsi. Ce n'était pas comme si il ne s'était pas battu à leurs côtés, contrairement à Summer qui avait été forcée : les coups, les hématomes, les blessures et plaies à soigner, il en avait bel et bien écopé par sa faute, lors de cette fameuse mission. Et si Zakary n'était de toute évidence pas de ceux qui étaient aptes à décider de qui pouvait faire un bon Phénix ou qui méritait d'aller brûler plus loin, son avis sur la question était tout arrêté.
Borné, l'ancien Attrapeur ?
Oh. Si peu...

La réponse à son silence fut lancée avec une pointe parfaite de sarcasme dans la voix. Boom. Dans tes dents, Cooper.
Il hésita un instant à répliquer sur le même ton, mais ô miracle, s'abstint au dernier moment – de toute façon, Wheeler n'avait pas besoin d'un dessin ou de mots supplémentaires pour comprendre que sa simple présence l'horripilait. Il n'avait pas la foi de se battre aujourd'hui. Pas la force. Pas l'énergie. Et s'il commençait, il aurait du mal à se retenir, d'autant que cela serait mal vu au sein de l'Ordre. Il prit une brève inspiration : bien. Pour une fois, il allait se comporter en adulte. Essayer, du moins. Juste pour une fois. Il se donnait cinq minutes.
… Mais revint bien vite sur cette pensée en constant qu'il faisant affreusement durer le temps de son installation. Alors, quoi. Il ne fallait pas, par Merlin, trois années pour s'installer sur une bête chaise. Surtout que la salle était vide avant qu'il ne vienne. Qu'il y avait d'autres très nombreuses pièces. Et qu'il n'était pas obligé de venir là, ici, parfaitement en face de lui, où quelqu'un de grand (ce qui n'était pas son cas) avait tout le loisir d'envoyer des coups de pieds à qui se trouvait de l'autre côté (tant mieux, en un sens, cela évitait la tentation de récupérer le même comportement qu'il avait du avoir avant ses huit ans).

 « Je dois continuer le travail avec toi et on a besoin des papiers que j'ai apportés. Ça ira plus vite de se dicter certaines parties... T'en es où ? »
Voilà qui expliquait le pourquoi du comment. Il crut d'abord à une mauvaise blague. Mais non. Il soupira, plus fort qu'il ne l'avait souhaité au préalable. Et cette foutue gène qui n'allait pas decrescendo. Enfin, sa chaise retrouva ses quatre pieds, il décroisa ses jambes pour finalement inverser la position et passer la gauche par-dessus la droite et s'avança légèrement. « Bien. » Il fit pivoter les papiers de quatre-vingt-dix degrés pour lui laisser tout le loisir de jeter un coup d'oeil si l'envie le prenait. Puisqu'ils ne devaient pas être suffisamment de Phénix (très amusant, vraiment, super, merci les gars) pour de la paperasse du genre, une tâche d'ailleurs parfaitement soporifique, plus vite ils auraient terminés, plus vite il laisserait son très cher « camarade » Il reprit donc, non sans une pointe d'agacement évidente dans la voix : « Ce sont des tas d'infos sur un certain Rodrick McColley. Aucune trace de lui depuis quelques jours et le but est de constituer un beau rapport en récupérant ce qu'on peut trouver d'utile dans... tout ça. Rien de bien intéressant pour le moment. » Juste un détail. Important, cela dit. Il hésita et puis. Un bref sourire en coin s'afficha sur son visage. « Oh. Et j'oubliais. Il faisait parti des Phénix surveillés depuis quelques temps. » Mais inutile de s'étendre d'avantage sur le sujet. Wheeler comprendrait parfaitement ce dont il voulait parler.
Zakary n'était pas foncièrement mauvais. Ni stupide – pas à ce point du moins. Alden savait pertinemment qu'il ne croyait pas en son engageant au sein des Phénix, cela pouvait suffire, point. Alors peut-être attendait-il, inconsciemment du moins... Une réaction ? Quelle qu'elle soit ?
Alden D. Wheeler
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Re: Don't want to see you. Don't want to hear the sound of your voice. [Alden]
ce message a été posté Sam 14 Déc 2013 - 1:17
D'abord perplexe, l'ancien Serdaigle poussa ensuite un soupir audible qui m'agaça. Je me retins de lui répliquer que moi non plus je n'avais aucune envie de me trouver en sa si charmante compagnie. J'aurais presque préféré courir le mangemort – presque, hein, je n'étais pas taré non plus. Puis, ce n'était pas comme si on avait le choix non plus. Ça ne l'aurait clairement pas fait si j'avais répondu au responsable qui m'avait confié la tâche « Non. Non, vraiment, c'est gentil, mais Cooper c'est pas trop ma tasse de thé. Vous avez pas autre chose à me proposer ? »... Non, je m'étais engagé dans l'Ordre, c'était ce que je souhaitais faire et ce qui m'allait le mieux. Alors, j'endurerais ce temps passé en sa présence. Oui, j'étais extrêmement mal-à-l'aise. Oui, voir son air revêche jouait sur mes nerfs. Oui, j'étais perturbé par sa présence... présence néfaste pour mon humeur, ÉVIDEMMENT. Mais j'avais affronté des psychopathes de nombreuses fois, je pouvais me contrôler avec Cooper quand même, non ? Enfin, s'il y mettait du sien, bien sûr...

Oh, toute peine n'était peut-être pas perdue ? Sûrement après en être arrivé aux mêmes déductions que les miennes, il s'installa plus en avant sur sa chaise et décida de coopérer. Quelque part dans un recoin de ma tête, je me sentis soulagé : ça nous faciliterait les choses. Il tourna les papiers qui jonchaient la table en partie vers moi et je les survolai rapidement tandis que je l'écoutais attentivement – faisant fi de son ton agacé.
Un homme porté disparu. Et ils devaient trouver des indices, des informations dans toute cette paperasse. Les choses allaient de mieux en mieux, ma parole. Je m'apprêtai à répondre lorsque j'aperçus brièvement le sourire en coin de Cooper – ce qui me fit presque froid dans le dos –, chose qui n'était jamais arrivée en ma présence. J'avais le droit de flipper de suite ou je devais attendre ? Je n'eus pas à attendre longtemps pour comprendre où l'autre Phénix voulait en venir : le fameux McColley en question était soupçonné de jouer double-jeu, d'être un traître à notre faction. Fait que Zakary Cooper appliquait également à moi. Le sous-entendu était plus que clair.

Le plus agaçant n'était même pas son insinuation facile. Ce n'était pas nouveau, cela faisait partie de mon quotidien de gérer ce genre de choses. Non, le plus agaçant, c'était ce petit sourire qui n'avait pas quitté sa bouche... sa bouche alors qu'il m'annonçait la dernière information. Je soufflai intérieurement parce que... je n'avais qu'une envie : répondre à sa provocation. Et bien, vraiment bien. Ce mec avait un don pour me foutre sur les nerfs en un temps record. Je m'intimais au calme tant bien que mal, faisant bien attention à recomposer mon expression. Autant il y a à peine quelques instants, il pouvait voir mes sourcils légèrement arqués et mon regard noir, autant à présent, j'essayais au maximum de ressembler à une porte de prison polie.
J'eus besoin de deux secondes pour pouvoir me permettre de répondre sans souci. En soi, ce n'était pas grand chose, ça passait inaperçu, mais je n'aimais pas être désarçonné par quelqu'un de la sorte. La meilleure solution était de passer outre son petit air fier à la con et me concentrer sur notre boulot. Ce fut pour cela que je demandais : « On sait qui l'a vu pour la dernière fois ? Et quand exactement ? » Mes yeux étaient retournés lire en même temps les feuilles qui se trouvaient à portée, de manière rapide. Ça me permettait de me concentrer sur notre tâche et ne pas partir dans des divagations à la con sur la situation. Ça me permettait d'éviter de croiser son regard.

J'étais fier de moi,  j'avais réussi à éviter un premier débordement. Je ne m'en pensais pas capable avec Cooper. Après tout, nous étions peut-être dans les locaux de l'Ordre, mais nous étions seuls dans cette salle, dans un couloir très peu fréquenté à cette heure de la journée. Il nous aurait été facile de nous foutre sur la gueule avec nos poings sans être dérangés. Mais nous étions des adultes. Nous saurions nous conduire en tant que tel, hein Cooper ?
Zakary Cooper
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ce message a été posté Sam 14 Déc 2013 - 16:29
L'insinuation avait bien été comprise : Zakary le devina en voyant son très cher interlocuteur changer de couleur avant de le foudroyer d'un regard au moins aussi foudroyant que celui qu'il lui avait offert il y a tout juste quelques instants. Ils ne s'entendraient pas, c'était là une évidence, et lui... N'en avait strictement que faire. Il était trop égoïste de nature, trop butté également, pour avoir l'intelligence de faire, comme qui dirait, « des efforts ».

Ce qu'il venait de faire, c'était le genre de remarque tellement facile qu'elle en devenait lâche. D'abord, il s'attendit à une réaction quelconque. A une réponse sur le même ton. A un coup de poing, pourquoi pas. Il ne le connaissait pas suffisamment pour prévoir cela. En temps normal, Zakary n'en aurait eu que faire, se serait contenté de le mépriser royalement avant de terminer vite fait bien fait ce qu'il venait tout juste de commencer à entreprendre. Ce n'était là pas le cas, sauf qu'il eût été capable d'expliquer le pourquoi du comment. …
Et il se retrouva finalement, face à l'absence totale de réponse, tel un enfant privé de ses jouets le matin de Noël. Parfaitement déçu. Il agaçait Wheeler, les sentiments étaient réciproques, cela crevait les yeux, mais seulement voilà : le « nouveau Phénix » ne s'abaissait ici pas à un tel niveau de maturité.

Zakary en vint à conclure qu'au moins, le ton était donné. Que cela leur permettrait certainement de les empêcher d'en venir aux mains, aux insultes, ou d'avoir à sortir leurs baguettes (ce qui une fois de plus n'était définitivement pas souhaitable). C'était probablement mieux ainsi...
Mais Dieu sait que ce n'était pas l'envie de venir le secouer par les épaules qui lui manquait, en s'exclamant que, hého, réveil, il venait de lui parler. Qu'il réponde, qu'il se défende, qu'il dise quoi que ce soit, n'importe quoi, hors du sujet de Rodrick – Rodrick comment, déjà ? - !.

Lorsque Wheeler reprit enfin la parole, le ton employé était parfaitement, remarquablement calme. D'un côté, cela surprit le Serdaigle, et d'un autre, cela eut pour effet de le faire redescendre d'un étage. Boom. Si bien qu'il en perdit et son côté dédaigneux, et son sourire provocateur. Sur le coup, il lui sembla même faire face à un certain côté d'Elie. Elie qui, lorsqu'il faisait l'imbécile à ses côtés, riait, le cherchait, chantait, dansait, parlait des heures et des heures, gardait cet air impassible (lui était bien trop expressif pour ne serait-ce qu'essayer d'en faire autant), qui poussait souvent Zakary à le traiter affectueusement de troll ou d'autres mots d'amour. Mais le moment était malvenu de traiter Wheeler de... Troll. D'autant qu'il ne s'exprimait pas en grognements. N'avait pas le physique pour. Mais là n'était pas le sujet – aussi Zakary chassa rapidement celui qu'il avait toujours considéré comme son meilleur ami de son esprit.  

Il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour réagir. La question. Ne pas oublier la question. Il eut donc un déclic – ce n'était pas trop tôt – avant de répondre vaguement : « Non. Enfin, il aurait été vu ici il y a plus ou moins un mois. Rien de plus. Après, je n'ai encore pas lu le reste. » C'était moche à dire, mais ce Mc-quelque chose ne l'intéressait guère. Il n'avait pas suscité sa curiosité lorsqu'il était seul, et avec la présence de Wheeler bien trop déstabilisante, c'était définitivement terminé. Il le laissa donc récupérer la paperasse à sa guise, se replonger dedans, lui tâchait d'en faire de même mais... Ce n'était pas là chose aisée. Il pensait trop. Moins aux tracas précédemment énumérés, mais son esprit n'en restait pas moins surchargé.
Le silence qui s'imposa ensuite devint rapidement lourd. Zakary se surprit à relever le regard pour observer son interlocuteur, probablement en pleine réflexion, trop longtemps pour que cela en devienne décent. Lorsqu'il le réalisa, il le rebaissa immédiatement... pour ne pas avoir à réellement croiser le sien.
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Dim 15 Déc 2013 - 2:35
Le regard rivé sur les papiers devant moi, j'étais sûr de ne pas voir ses réactions et de ne pas m'agacer davantage. C'était primordial, rester au maximum maître de moi-même et ne pas envenimer les choses plus qu'elles ne l'étaient déjà. Peut-être que le temps passerait plus vite ainsi ? J'en doutais, mais c'était beau de rêver. Ce fut pour cette raison que le silence qui suivit ma question ne m'intrigua pas au premier abord. Il devait fouiller dans sa mémoire ou dans ses papiers. Sauf qu'au bout de quelques instants, instinctivement, ma curiosité me fit relever la tête brièvement. Quelle ne fut pas ma surprise de ne plus voir ce sourire goguenard et ces traits durcis par l'animosité sur son visage. Cela me déstabilisa car je ne connaissais presque rien de lui. De l'homme qui me faisait face, je ne connaissais que l'attitude hostile envers moi. Cela voulait-il dire qu'il mettait de côté notre inimitié – au moins pour le moment ?

Finalement, il me répondit que cela faisait près d'un mois que McColley semblait avoir déserté la faction. Premièrement, je constatai, surpris, que le ton de la voix de Cooper, à défaut d'être cordial ou neutre, n'était ni provocateur ni agressif. Je me fis ensuite la réflexion que ça commençait à faire long, un mois. Si le mec en question avait été infiltré quelque part, on ne nous aurait pas demandé de chercher après lui, et c'était le seul cas de figure qui, pour moi, justifiait une si longue absence. Je hochai la tête, tout à mes réflexions, tandis que le silence s'installait entre nous. Un poil tendu, mais je pouvais le supporter.

J'eus le temps de dérouler trois parchemins et de lire le témoignage d'une certaine Prunel Diggin avant de me sentir observé. L'ancien serdaigle était-il réellement en train de poser son regard sur moi ? Non, ça devait être les feuilles entre nous qui attiraient son attention. Je décalai ma vision légèrement pour m'apercevoir qu'il n'y avait justement plus de feuilles entre nous... Bien. Oui mais non... Non, même... Non, de toute évidence, j'avais dû me tromper. Il n'y avait aucune raison pour qu'il m'observe. Nos regards avaient dû se croiser intentionnellement, en tout et pour tout, trois fois dans nos vies – et encore, on y avait été contraints par les circonstances... Ce n'était sûrement pas maintenant qu'il allait recommencer. Pour être sûr, je risquai tout de même un coup d’œil et... ses yeux semblaient bien fixés sur les papiers en face de lui. Oui, voilà, j'avais dû rêver. Hein ?

Pourtant, le temps défila un peu plus et je n'arrivais pas à m'enlever de la tête cette impression fugace. Et ce silence, qui ne m'avait pas dérangé de prime abord, me mettait à présent tellement mal à l'aise que je n'arrivais plus à me concentrer sur ce que je faisais. Il fallait absolument que je remédie à ça. Qu'est-ce qu'elle disait déjà, la Prunel ? Ah oui.... « Prunel Diggin dit dans un de ses rapports qu'elle l'a croisé en revenant d'une mission le samedi 23 octobre, dans les environs de 23h45. Il était seul et avait un parchemin enroulé dans la main. Elle explique qu'il l'a saluée comme d'habitude. Après, elle énumère ce qu'il s'est passé jusqu'à son arrivée au bureau du 3ème mais on s'en fout un peu à vrai dire... » J'avais prononcé ces derniers mots de manière moins formelle alors que mes yeux vérifiaient une dernière fois que j'avais bien tout lu.

Déjà, rien que me concentrer sur ce que je disais avait aidé à faire descendre un peu la pression. Pourtant, la légère boule d'appréhension qui se formait lentement dans mon ventre, elle, n'avait pas déguerpi. Je me grattais rapidement la nuque plus par gêne que par réelle démangeaison. En cet instant, je devais renvoyer une image, à défaut d'être décontractée, pas trop tendue : jambes étendues sur la gauche, ma tempe appuyée sur mon poing gauche, ma respiration gardée à un rythme normal. Or, intérieurement, j'avais purement et simplement envie de quitter cette pièce pour ne plus me demander pourquoi je me retrouvais dans cet état à cause de lui... J'enchaînais avec un « Et toi de ton côté, ça donne quelque chose ? ». Toujours ce ton le plus neutre possible, mes yeux rivés encore et toujours sur ma feuille.

Et là, je fis LA chose que je n'aurais jamais dû faire. La SEULE chose que j'avais – nous avions – réussi à éviter jusque-là : je relevai les yeux et croisai son regard. « BORDEL... » fut la première chose qui me vint à l'esprit. « Mais qu'est-ce que t'es con, par Merlin ! » suivit juste après. Enfin, je sentis mon ventre faire un bond quand je pris conscience de la couleur de ses yeux. Je sentis la boule se contracter de plus belle. Je sentis aussi que j'étais en train d'avoir une bouffée de chaleur. Vous savez, celle qu'on avait quand on paniquait et qu'on ne savait plus quoi faire ? C'était sûr, ça changeait considérablement du sarcasme... J'étais foutrement mal à l'aise, d'autant plus que je venais de rendre compte que ça ne m'aurait pas dérangé de ne pas baisser les yeux.

Allons bon... Voilà que je mettais à délirer... On était pas dans la merde...
Zakary Cooper
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ce message a été posté Lun 16 Déc 2013 - 22:26
Zakary ne se sentait pas « mal à l'aise » : c'était pire encore. Comme si d'un instant à l'autre, il allait subir une combustion spontanée – ce qui au vu de la situation, ne l'aurait sans doute guère étonné. Il parvint à prendre, à travers sa gorge aussi sèche que nouée, une grande inspiration. Il y avait quelque chose de brûlant, quelque part, au fond de lui. Impossible de trop s'en approcher pour en définir de la nature car cela bouillonnait trop : la seule chose dont il pouvait être certain, c'était que son envie de cracher au visage de Wheeler en l'accusant de tous les maux de mille et une façons différente s'était évaporée. Il n'aurait su dire quand exactement, probablement quand il l'avait vu ouvrir la bouche pour la première fois. Qu'importe. Ce qui l'habitait présentement, ce n'était ni de la rancœur, malgré les coups qu'il avait reçu lors de cette fameuse mission, ni de la colère, et pourtant, par Merlin, il était tellement épuisé qu'il aurait pu s'y prêter plus rapidement encore que le temps d'un claquement de doigts. Ce n'était aucune forme distincte d'animosité. Ce n'était plus cela, du moins. Alors... Quoi d'autre ?

Il jeta un bref regard à la fenêtre, à l'autre bout de la pièce, sur le mur face à lui. Il aurait pu se poser au rebord de celle-ci (elle devait être juste suffisamment large pour qu'il s'y glisse), se transformer, s'envoler, ne revenir que lorsque Wheeler aurait déguerpi. Et basta. Tout problème réglé. Ou alors, il aurait simplement pu se lever, s'aérer en observant l'extérieur, mais l'hiver s'avançait chaque jour un peu plus, et c'était actuellement un mélange de vent, de pluie et de brouillard épais qui sévissait au cœur de la capitale Anglaise. Alors il restait là, décontenancé, transcendé par la simple présence à ses côtés, comme un parfait idiot, cloué sur un siège loin d'être des plus confortables (mais c'était là le cadet de ses soucis).

Nerveusement, il commença à jouer avec le rebord de l'un des parchemins, du bout des doigts. Il l'écoutait d'une oreille abstraite : non pas qu'il ne voulait pas s'intéresser à ce fameux Rodrick, disparu depuis un moment déjà, mais son esprit avait tout bonnement décidé de reporter absolument toute son attention ailleurs, réduisant ainsi sa concentration à l'état de néant). Il réalisa que cette Prunel Diggin l'intéressait au moins aussi peu que les cours de botanique au temps de Poudlard. Matière dont il avait d'ailleurs écopé d'un « T » lors des B.U.S.E. C'était donc dire. Effectivement, le nom de Diggin était énoncé à plusieurs reprises dans le parchemin qu'il essayait tant bien que mal de parcourir depuis la cinquième ou sixième fois, mais le sujet s'écartait trop souvent de son but initial pour qu'il puisse réellement leur être utile. Et quant au reste, il en était venu à ne pas comprendre un traître mot. Quel piètre Serdaigle faisait-il en cet instant précis...

De son côté, ce que cela donnait ? Il allait décéder. Sur place. Là. Comme ça. Voilà ce que ça allait donner. Point barre. Et pourtant, il se surprit tout de même à articuler : « Non... Non, il n'y a rien d'intéressant. » Pur réflexe, il en vint à relever les yeux. Croisa les siens. Et en voyant Wheeler changer de couleur, il devina son visage en faire plus ou moins de même. Impossible de s'en défaire. Pas avant d'en avoir saisi les quelques nuances de vert ou de brun. Pas avant de se retrouver pulvérisé par l'évidence que ce n'était si cela ne pouvait définitivement pas être le regard d'un traître, il était moins encore celui d'un individu lambda. Il le sentait. Et ça brûlait, à l'intérieur. D'abord, il avait tenté d'articuler quelque chose de supplémentaire, mais aucun son ne sembla prêt à sortir dans les secondes à venir d'entre ses lèvres. Alors il referma la mâchoire, non sans se retrouver assailli sous un flot incessants d'interrogations toutes plus dérangeantes les unes des autres (si ce n'était pas de la colère, si ce n'était pas de la rancœur, si ce n'était pas du mépris, si ce n'était pas du dégoût, ce que Wheeler lui inspirait, alors, bon sang, quoi?). S'il avait été capable de réunir deux de ses neurones, probablement aurait-il observé que son « interlocuteur » était au moins aussi peu sûr de lui que lui. A la place, il se contenta, n'y tenant plus, de l'interroger : « C'est quoi le problème ? »
Juste le temps d'un souffle. Pas forcément très audible, plutôt carrément pathétique. Surtout quand le dit-problème pouvait être simplement considéré comme son attitude à l'arrivée de l'autre... Phénix ?
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Mer 18 Déc 2013 - 0:44
Je me sentais... bizarre. C'était la première fois que je vivais ça. Je n'avais aucun point de comparaison et ça me perdait totalement. Et ses yeux... Ses yeux me donnait l'impression d'être bien trop hypnotisant pour mon propre bien. C'était ça : c'était risqué. Je ne savais pas dans quelle mesure, je n'étais pas certain de comprendre pourquoi, mais, dans un sens, c'était dangereux... Pourtant, c'était plus fort que moi. Je me sentais comme happé par la force de son regard. Vous savez, comme les hommes séduits par des succubes, qui n'ont d'autres choix que de se plier à leur volonté. Je ne contrôlais rien. C'était sûrement le genre de clichés que l'on sortait dans les romans à l'eau de rose, mais j'étais clairement en train de ressentir ça.
Zakary, loin de s'énerver contre moi, loin de me reprocher de le fixer, ne détournait pas les yeux non plus. Nous semblions comme mis sur pause et ça n'arrangeait en rien le sentiment de panique que je ressentais. Je ne savais plus où me mettre, ses prunelles fixant les miennes avec une intensité déconcertante que je ne lui connaissais jusqu'alors pas. Mes tripes me disaient de faire quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Je sentais ma peau vibrer par moments, comme si lentement une chair de poule prenait d'assaut mon épiderme. J'avais envie que tout cela cesse autant que cela continue...

Finalement, l'ancien serdaigle ouvrit la bouche. Je me dis qu'il s'agissait là d'une occasion de me reprendre... de faire quelque chose... n'importe quoi. Sûrement qu'à ses mots nous sortirions de notre transe et reprendrions le cours normal des choses... Sauf qu'il referma la bouche au bout de quelques secondes, ne sachant a priori pas quoi dire. Je le comprenais tellement. Il était difficile de mettre des mots sur ce genre de chose. D'un autre côté, sa réaction me confirma que le trouble que je ressentais était partagé. Il y avait peu de chance pour qu'il s'agisse des mêmes « sensations », mais quelque chose le perturbait également – mais bizarrement, ça ne m'aidait pas à relativiser. En cet instant, j'aurais donné tout l'or du monde pour savoir ce qui lui trottait dans la tête, même rien que le centième de ses pensées.

C'était fou la manière dont une atmosphère pouvait changer du tout au tout en l'espace de si peu de temps. Il y a peut-être une demi-heure, nous étions prêts à nous sauter à la gorge et là... nous nous fixions comme deux grands benêts sans savoir quoi dire ni quoi faire. Nos rôles de détectives dans l'affaire McColley et notre travail de recherche ? Totalement sortis de l'esprit. Le fait que j'étais censé le détester et ne pas prêter attention à son existence ? Oublié. Le fait que son être attisait en moi quelque chose dont j'ignorais l'existence et la signification ? Ça, c'était bon, j'étais en train de l'expérimenter. J'essayai de trouver quoi dire, faire une tentative comme lui, mais je n'allai même pas jusqu'à ouvrir la bouche. J'étais incapable de dire quoi que ce soit. Plusieurs secondes s'étaient écoulées depuis que j'avais croisé son regard mais j'avais l'impression que cela faisait au moins un quart d'heure.

Heureusement – Merlin soit loué –, l'ancien serdaigle réussit finalement à parler, me demandant quel était le problème. En temps normal, je me serais énervé, parce qu'il était tout aussi « fautif » dans l'histoire. Cependant, il avait presque chuchoté ses mots, comme s'il ne savait pas s'il pouvait les prononcer, comme s'il ne savait pas si c'était ce qu'il y avait à faire. Il n'y avait aucune équivoque : il parlait de ce qui était en train de se passer. Je n'avais pas vraiment de réponse à lui fournir, mais ce qui était certain, c'était ce tressautement dans mon ventre quand j'avais entendu sa voix. Quand j'avais entendu ce ton presque misérable qui, dans mon esprit n'allait absolument pas de paire avec Zackary Cooper. Ce ton qui avait de suite fait naître en mois des instincts déplacés.
Je déglutis, commençant à comprendre. Comprendre ce que j'avais été incapable de voir jusque-là, parce que j'étais trop aveuglé par mon animosité envers lui, par son animosité envers moi. Parce qu'on s'était toujours repoussés et évités. Parce que je commençais doucement à accepter cette partie de moi, mais que lui ne pourrait jamais l'accepter. Parce qu'inconsciemment, j'avais compris qu'il ne fallait pas prendre cette route, jamais, que c'était interdit. Parce que jamais ça ne pourrait « coller ».

Je finis par baisser les yeux, rompant ainsi le contact visuel, totalement à contre-cœur. Mais c'était nécessaire. Je ne devais pas m'aventurer plus loin. Vraiment pas, c'était plus sûr. Pour moi comme pour lui. A cette pensée, je sentis mes tripes protester, mon corps également, mais mon esprit lui savait que c'était la seule chose à faire pour que les choses n'empirent pas. A présent, j'avais peur. Peur de ce que je venais de découvrir, de ce que cela impliquait. Je devais à tout prix rejeter ces pensées inappropriées. Donc le rejeter lui. Alors même que pour la première fois de notre vie, une petite connexion s'était établie entre nous. Un pincement au cœur finit de m'assurer ce que j'avais soupçonné, tandis que je me mordais rapidement la lèvre pour me pousser à agir.
Finalement, je relevai les yeux vers lui, mais me contentai de fixer son visage sans croiser son regard. Il attendait une réponse. Je frottai rapidement ma joue en inspirant et répondis : « Je sais pas. Cherche pas, Cooper, vaut mieux pas. Ça te plairait pas, crois-moi. On ferait mieux de se remettre à nos recherches. » J'étais conscient qu'il ne se contenterait pas de ça, mais ça permettrait de détourner son attention et qu'il s'énerve sur moi, plutôt qu'il se concentre sur ce qui venait de se passer. Retour au bon vieux schéma. Ça, je savais comment faire. Je pourrais gérer sans souci. Après tout, on adorait s'en foutre plein la tronche, lui et moi. Le reste, je devais l'oublier. Et fissa.

Je me remis à lire – ou fixer sans rien voir – le parchemin que j'avais déjà fini de lire plus tôt, totalement déboussolé. Bordel, pourquoi j'étais dans cet état. C'était un mec, c'était pas la fin du monde. Je me mis à repenser à mon état quand j'avais appris la mort de Jeremiah et cela me conforta dans ma décision : c'était  vraiment préférable, plutôt que de risquer de revivre des moments troubles comme celui-là, qu'ils soient d'une ampleur plus ou moins grande. Mon poing se serra, inconsciemment, me permettant de tenir, de respecter l'ordre qui devait être donné aux choses.

C'était tout de même con de se rendre compte qu'on en pinçait pour Zakary Cooper l'hétéro après tout ce temps, non ? Surtout dans ces circonstances. Cependant, ça ne m'étonnait pas plus que ça : c'était un peu l'histoire de ma vie. Passer à côté de choses et faire des choix dont les conséquences me revenaient toujours en pleine face tôt ou tard.
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ce message a été posté Ven 20 Déc 2013 - 22:06
Car problème il y avait. Problème qui se nommait Alden Wheeler, ou lié à lui-même, plutôt, ou encore simplement qui flottait dans l'air, comme ça – Zakary n'avait pas été capable de définir exactement sa source. Mais problème, oui, c'était l'évidence même. Il était au bord de la syncope, de la tachycardie, de la crise de nerf (tout cela à la fois) et finalement, un groupe d’Hippogriffes aurait pu débarquer sans crier « gare », se déhancher sur un vieux tube des Bizarr' Sisters au beau milieu de la pièce, tout de rose vêtu, que cela ne l'aurait pas choqué d'avantage.
Problème il y avait donc. Les choses ne pouvait tout bonnement pas aller bien lorsqu'il se retrouvait la gorge asséchée comme après une journée de canicule passée en plein Soleil. Quand il se sentait aussi intimidé qu'un pré-adolescent face à une demoiselle au regard de braise et au décolleté prononcé à l'outrance alors qu'il n'avait en guise d'interlocuteur que Wheeler. Et Wheeler n'était, de toute évidence, pas une brune à forte poitrine. Quelle perspicacité.
Il n'avait pas tout à fait terminé de poser sa question que déjà, il la regrettait. C'était un nœud en moins dans sa poitrine mais déjà, dix nouveaux se formaient au sein d'une gigantesque source d'angoisse. Alors il glissa brièvement ses paumes de mains sur son front, mais il y avait longtemps qu'elles n'étaient plus suffisamment fraîches pour l'aider à contenir ne serait-ce qu'un minimum le flot tourbillonnant de ses pensées.

Mais maintenant qu'il avait parlé...
Le pire serait sans doute de ne pas avoir de réponse du tout. Encore qu'il craignait également que Wheeler ne parvienne à lui exposer le dit-problème, là, sous les yeux, alors que lui restait en majeure partie aveugle (tout aussi volontairement qu'inconsciemment), mais il refusait d'admettre qu'il puisse l'ignorer, passer outre ses paroles, ainsi qu'il l'avait fait tout au début. Les premiers mots de Zakary avaient été remarquables d'idiotie, c'était là tout à fait différent ! Il ne pouvait pas, n'avait simplement pas le droit de l'ignorer une fois de plus... Si ?
Alors il resta là, un instant, à le deviner parcourir chacune des parcelles de son visage mais sans jamais venir chercher ses yeux couleur noisette. La situation lui échappait, lui filait entre ses doigts bien trop tremblants. Zakary, en bon Serdaigle qui se respecte, avait toujours favorisé l'intellectuel (et même si cela pouvait paraître étrange) à l'action en elle-même. Il se faisait trop de nœuds dans la tête, tout en restant cloué sur place, parfaitement figé. Bien-sûr, il se rendait compte de cela, et plus les secondes défilaient, moins il y voyait clair, plus il sentait monter l'agacement en lui.

« Je sais pas. Cherche pas, Cooper, vaut mieux pas. Ça te plairait pas, crois-moi. On ferait mieux de se remettre à nos recherches. »

Zakary s'appliqua à lire chaque syllabe, suspendu à ses lèvres, pour ne pas risquer de manquer le sens d'un mot parmi d'autres.
La réponse tomba rapidement, comme toute réfléchie par avance – quoi que quelques secondes auparavant, l'expression de Wheeler hurlait le contraire. Comme ça. Sans prévenir. Et s'il ne savait pas exactement ce qu'il aurait souhaité entendre, en son for intérieur, quelque chose venait tambouriner à l'intérieur de sa poitrine que ce n'était pas la bonne.

Déjà, Alden retournait à son parchemin. Et Zakary d'être bien incapable de déceler quoi que ce soit chez lui, se retrouva comme Stupéfixé. Il aurait voulu claquer des doigts, lui dire que, hého, réveille-toi, j'ai pas compris... Toute l'impression qu'il donna fut sans doute d'être un enfant déçu ou vexé parce que l'un de ses parents venait de lui dire non, tu es trop petit pour comprendre. Alors il referma la bouche, s'arrêta de pianoter ainsi qu'il le faisait nerveusement depuis quelques instants. D'abord, il se demanda si Wheeler avait réellement compris le pourquoi du comment d'une telle tension (elle en était presque palpable). Il lui semblait bel et bien que oui. Ce après quoi, il s'indigna : pourquoi, pour lui, tout semblait-il aussi simple, et cela n'était-il pas réciproque ?! Pour qui se prenait-il, pour se montrer aussi dédaigneux, enfin ?! Et... Qu'est-ce qu'il avait, par Merlin, à faire, que ce Rodrick soit allergique au jus de citrouille, et que sa vieille voisine lui causait beaucoup d'ennuis, avec ses quatorze chats ?! (Il venait de le lire à l'instant, tant bien que mal).

N'y tenant plus, le Serdaigle se leva, lentement, mais ce n'était pas faute de bouillonner de l'intérieur. Sans piper mot, il se dirigea jusqu'à la fenêtre pour l'ouvrir après avoir attrapé le parchemin qui lui donnait toujours autant de fil à retordre depuis tout à l'heure. « Tu permets ? » demanda-t-il, par réflexe plus qu'autre chose, la voix perdue à des kilomètres de là, dans le vide. Il sortit un briquet, une cigarette. Et s'il ne lui permettait pas... Il lui suggérait d'aller joyeusement se faire astiquer par un Peridax. Il avait entendu parler de ces cigarettes Moldues qui empestaient et laissaient des cendres partout, ce qui n'était ici pas le cas. Fort heureusement. Pas peu lui importait, en cet instant, cette foutue petite addiction avait au moins le mérite de lui donner l'illusion de se détendre les nerfs. Il se retourna, posa un coude derrière-lui, sur le rebord de la fenêtre. L'air frais de l'hiver approchant, léchant sa nuque, était merveilleusement le bienvenu. Il posa enfin son regard sur le parchemin jauni, tenu par sa main gauche avant de reporter la cigarette à ses lèvres.
Le sens des mots parvenait jusqu'à son cerveau mais, aussitôt cela fait, ils s'envolaient aussitôt. Probablement parce qu'en fin de compte, ils étaient réellement inintéressants ?
Pour la première fois depuis qu'il avait retrouvé l'usage de ses deux jambes, son regard se retrouva happé par Wheeler. Encore et toujours. C'était un supplice, il en avait honte aussi, et pourtant, ne parvenait pas à s'en détacher. Il tourna la tête sur sa gauche pour laisser s'échapper un peu de fumée à l'extérieur et se surprit à penser trop fort, avec un air de je-m'en-foutisme absolument mensonger : « On t'a jamais dit que t'étais plutôt perturbant, comme mec ? » ... Non. Il n'avait pas voulu dire ça. Pas tout à fait. Il s'en serait mis des claques.
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Re: Don't want to see you. Don't want to hear the sound of your voice. [Alden]
ce message a été posté Sam 21 Déc 2013 - 18:31
J'attendis. J'attendis la déferlante d'indignation, l'énervement, l'accusation, le mépris revenant au galop. J'attendis quelque chose provenant de notre terrain connu, quelque chose qui me permettrait de retomber sur mes pattes et de me reprendre, de stopper ces pensées absurdes qui me traversaient l'esprit, d'éviter cette calamité assurée... J'attendis, encore... J'attendis... en vain. Seul son silence me répondit et je n'eus pas le courage de relever mon regard vers lui. Je sentis ma nervosité s'accroître considérablement. Pourquoi ne rétorquait-il donc rien ? Il aurait dû. C'était de cette manière que les choses étaient censées se passer entre nous, par Merlin !
Si j'avais pu prendre du recul sur ce que je ressentais, j'aurais compris que cette absence de réponse m'apparaissait presque comme une trahison. Une trahison de ce qui nous définissait jusque-là, de notre lien si spécial et pourtant si invisible à la fois. J'aurais compris que j'aurais beau m'acharner, les choses avaient déjà changé, qu'il ne tenait qu'à nous de choisir quel chemin prendre. Mais j'étais sourd aux évidences en cet instant, trop paniqué par la tournure des choses pour voir que j'étais entrain de prendre l'une de ces décisions qui pourraient se retourner contre moi... et que je le regretterais.

Ce ne fut que lorsque Zakary arrêta de pianoter avec ses doigts sur la table que je remarquai qu'il était en train de le faire auparavant. Le silence qui s'installa, en plus de me mettre mal à l'aise, me fit prendre conscience qu'il marquait le cours des réflexions de l'ancien serdaigle. Soit il me sauterait à la gorge, soit il m'ignorerait, soit il réfléchissait à ce que je lui avais dit, soit... je n'en savais foutrement rien... Je patientai donc, l'appréhension me submergeant dans l'attente d'une quelconque réaction de sa part, alors que ma jambe droite se mit à bouger nerveusement sans que je ne m'en rende compte. C'était dans ces moments-là que j'aurais aimé être legilimens...
Un mouvement de son côté me fit lever les yeux en coin discrètement : il se leva avec une lenteur qui ne me parut pas naturelle, mais que je ne réussis pas à interpréter – et comme je refusais de lever les yeux vers lui pour voir son visage, je ne me facilitais pas la tâche... Où aillait-il ? J'étais censé feindre l'indifférence, alors je fis mine de ne pas m'intéresser à ses mouvement, alors qu'en réalité, mon ouïe marchait à 100 à l'heure, mon esprit totalement tourné vers sa personne. Il passa derrière moi, faisant battre mon cœur plus rapidement. Il sembla s'arrêter non loin. La fenêtre ? Les bruits caractéristiques et sa question me confirmèrent qu'il était allé fumer là-bas. Je hochai la tête en lui répondant par un « Mmmmm » très pertinent, sans me retourner.

Je ne savais pas s'il était tourné vers la fenêtre ou vers l'intérieur de la pièce, mais, quoiqu'il en soit, sa présence dans mon dos me perturbait. Certes, je ne l'aurais de toute façon pas regardait dans les yeux, mais n'avoir aucune idée de ce qu'il faisait ne m'allait pas non plus. Or, jeter un coup d’œil était hors de question dans tous les cas. Il était vrai que Zakary n'avait rien répondu à mon « explication » et s'était remis au travail, même s'il était allé fumer. Cela signifiait qu'il avait obtempéré sans faire d'éclat, ce qui était une bonne chose aussi, non ? C'eut été dommage d'éventuellement se taper sur la gueule... non ? Oui, sûrement. Un peu.

Le temps défila doucement, la tension toujours bien palpable dans la pièce. J'entendais les bruissements des parchemins, j'en avait même pris un nouveau sur lequel j'essayais de me concentrer, toujours sans succès. Je l'entendais également recracher sa fumée à intervalles réguliers. Ne pas le voir me frustrait de plus en plus. Beaucoup, beaucoup trop. Soudain, sans que je ne contrôle rien, je me perdis dans mes pensées. J'imaginai Zakary approcher dans mon dos, faire glisser une main de mon épaule à mon torse. J'imaginai que je frissonnais, alors que ma joue venait frôler son bras. J'imaginai ses lèvres se poser dans mon cou, sa main descendre, descendre et... « On t'a jamais dit que t'étais plutôt perturbant, comme mec ? » J'ouvris les yeux brutalement, sous le choc de la teneur de mes pensées et de la direction qu'elles avaient prise. Ma main tenait toujours le parchemin, immobile, comme avant mon hallucination. Je n'en revenais pas... J'étais totalement irresponsable, j'étais un idiot fini, j'étais... Bordel... J'étais dans la merde... Et cette remarque, c'était quoi cette remarque ? J'étais perturbant ? C'était moi qui étais perturbant ? Alors qu'il me faisait un tel effet ? Alors que j'étais en train de l'imaginer se coller à moi, en train de l'imaginer m'embrasser et... et... C'était le monde à l'envers... LE MONDE À L'ENVERS ! Je me retournais instantanément, incrédule. Il semblait sérieux, accoudé tranquillement à la fenêtre. Il venait de se passer tout ce qu'il venait de se passer et môsieur semblait à l'aise dans ses chaussures.
Sûrement à cause de la panique, le léger agacement qui n'aurait dû ne rester que ça se mua en un énervement sans aucun sens, bien trop fort pour la situation. Je ne contrôlais plus grand chose. Certes, Zakary Cooper se trouvait en face de moi, mais Zakary Cooper ne venait pas non plus de m'agresser. Zakary Cooper n'avait fait que dire ce qui lui passait par la tête, comme d'habitude. Zakary Cooper n'avait pas pensé aux réactions que cela aurait pu causer, COMME D'HABITUDE. Zakary Cooper était énervant COMME D'HABITUDE !

J'étais en train de perdre les pédales, mélangeant tout, n'ayant plus aucun recul sur la situation. Et ce fut dans cette optique que je me levai, mes yeux ancrés dans les siens sans aucune gêne, l'ambiance autour de nous totalement différente. Je haussai un sourcil, marchant à pas mesurés vers lui. « JE suis perturbant ? Je te perturbe parce que quoi, Cooper ? Parce que j'arrive pas à avoir des rapports cordiaux avec toi ? Parce que je fais pas partie de ceux qui adore ce cher Zakary Cooper ? Parce que je suis né au mauvais endroit ? Parce que je suis allé à Serpentard ? Parce que j'ai eu l'idée saugrenue de quitter les Ombres ? Parce que j'ai voulu arrêter de faire du mal autour de moi et me repentir ? Parce que j'ai quitté tout ce qui faisait ma vie pour vivre parmi des gens qui me regardent constamment avec méfiance et mépris alors que j'ai déjà sauvé la vie de plusieurs d'entre eux ? Parce que QUOI Cooper ?! Dis-moi franchement, en quoi je pourrais te perturber ? » C'était définitif : j'avais pété un câble, je me perdais dans mes pensées, je racontais vraiment n'importe quoi. N'IMPORTE QUOI. Il devait me perdre pour un taré – et il avait raison...
Je m'étais planté devant lui pendant ma tirade, totalement concentré sur mon énervement injustifié envers lui. Il n'y avait pas que lui qui me reprochait d'être un « faux phénix », il n'y avait pas que lui qui refusait de m'adresser la parole. Il n'était pas le seul à me faire comprendre que je n'étais pas à ma place. Mais il n'y avait que lui pour me faire perdre la raison de cette manière...
Je l'avais bloqué contre le mur, la paume de ma main appuyée à plat sur la surface verticale, les yeux froncés et froids. Je savais au fond de moi que j'avais tout mélangé pour me sortir de cette situation dans laquelle je n'avais aucun contrôle. Je savais qu'il aurait tous les droits de me frapper, là de suite maintenant. Oh, je n'en pensais pas moins ce que je venais de dire, mais ce n'était pas légitime, ça n'aurait pas dû sortir ici, maintenant, comme ça.

D'une voix plus basse mais non moins tendue, je continuai : « Demande-toi qui est le plus perturbant de nous deux, Zakary. » Je le fixai un instant, mes yeux totalement perdus dans les siens, et le pincement au cœur que je ressentis à ce contact visuel, sans me calmer totalement, m'aida à reprendre assez de contrôle pour détourner momentanément la tête. J'avais envie d'aller me cacher loin, très loin. J'avais envie de fuir. « Fais chier. »

Je venais de merder et bien.
Zakary Cooper
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Zakary Cooper
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Age du personnage : 29 ans
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ce message a été posté Sam 21 Déc 2013 - 20:59
S’envoler, s’envoler, s’envoler le temps d’un battement d’ailes, s’éloigner à toute allure en un second, quitter sa peau pour retrouver un deuxième corps plus simple à gérer, à première vue, cela semblait parfait pour laisser toutes les pensées parasites au sein de cette salle et leur dire au revoir pour quelques heures. C’était l’échappatoire qu’il avait trouvé depuis des années déjà, et souvent, il en venait à se demander si la vie ne serait pas plus simple non pas en tant qu’homme, mais en tant qu’oiseau. Certains avaient la force d’affronter les problèmes le poing levé, d’autres avaient cette capacité à les enfouir sans mot dire au plus profond d’eux-mêmes, quitte à se laisser dévorer de l’intérieur. Lui s’envolait. C’était comme s’il disparaissait, quelques heures, quelques jours, c’était la liberté, et enfin, il pouvait s’entendre penser.
Aussi jeta-t-il un bref regard hésitant au travers de la fenêtre. Et bien vite, il se résigna. Il n’avait même plus les pieds qui touchaient réellement le sol. Plus haut, plus bas que celui-ci, il n’aurait su le dire en cet instant, mais Wheeler l’envoyait valser avec une telle force qu’il était trop tard pour espérer déployer ses ailes.
Alors il restait là, planté comme le plus idiot de tous les idiots que cette Terre ait jamais connu, à se demander pourquoi, bon sang, il n’avait pas été capable de garder la bouche fermée, à fixer sans intérêt aucun l’extrémité orangée de la petite addiction entre ses doigts.

Perturbant. C’était le bon terme. Encore qu’il était trop léger pour définir avec exactitude toutes les contradictions qui livraient dans son esprit une bataille des plus sanglantes, mais au moins décrivait-il un minimum ce déséquilibre profond. Sauf qu’il était sorti d’entre ses lèvres, et ce n’était pas qu’une illusion. Il l’avait dit bien haut, bien faut, pour être certain que Wheeler ne manque pas cette énorme bourde. Il aurait pu rester là, l’air de rien, avancer tant bien que mal, la soirée se serait terminée par un retour à la normale chez lui, une douche glacée (seul) pour adoucir le tout, et les maux se seraient atténués le lendemain matin. Mais non. Cela aurait encore été trop simple ! Maintenant, Wheeler allait imaginer qu’il le haïssait pour de bon. Qu’il le méprisait, tout simple. Ou pire encore !  Il allait se figurer qu’il lui faisait de l’effet, qu’il le grisait ! De quoi aurait-il l’air ? Car bien-sûr, si jamais il partait aussi loin dans une interprétation de ses paroles, alors Alden se mettrait absolument le doigt dans l’œil. Evidemment.
Subsistait toutefois encore et toujours la même question :
Si ce n'était pas de la colère, ni du mépris, ni du dégoût…
Qu’est-ce que c’était ?

Il le devina du coin de l’œil se retourner d’un seul coup d’un seul dans sa direction. Alors il garda soigneusement le visage et le regard tourné dans l’autre sens, pour ne pas avoir à l’affronter. C’était reculer pour mieux sauter, mais il ne s’en sentait pas les épaules, là, tout de suite, maintenant. Tout ce qu’il était encore capable de faire, c’était de rester immobile, tirant de temps à autre sur sa cigarette qui se consumait trop rapidement à son goût, à priori confortablement accoudé. Au moins Wheeler ne pouvait-il, vu leur position respective, pas lire la crainte de ce qui allait suivre, la folle panique, dans son regard.

Et puis il y eut la chaise qui racla contre le sol lorsqu’il la recula. Un bruit de pas, un second, les semelles de ses chaussures faisant grincer le parquet alors qu’il le sentait approcher, à intervalles réguliers. C’était de la torture, que de l’imaginer le rejoindre si lentement et si rapidement à la fois, c’était un supplice, que de concevoir que dans quelques secondes, peut-être, ils seraient face-à-face, pour de bon, totalement désarmés, la distance définitivement rompue.

« JE suis perturbant ? »
A en mourir, s’entendit-il répondre silencieusement. Il ferma les yeux et laissa basculer sa tête en avant un instant alors que déjà, les autres mots jaillissaient. Il ne pouvait pas, plus, rester les armes levées. Il était fatigué.
Perturbant. A en devenir fou.
Avait-il seulement idée ?
Non. C’était inconcevable. Il ne nota pas immédiatement l’accent sur le « je », incapable de relier ce qu’il entendait à un semblant de raisonnement. Il garda la bouche close, comme paralysé. Et il releva pour la énième fois un regard tout ce qu’il y a de plus perdu, dévorant malgré lui chacun des mots qui parvenaient jusqu’à son unique tympan en état de fonctionnement. Il nota ce sourcil légèrement arqué, cette flamme dans son regard (colère ? il ne le sentait pas assassin, pourtant), cette démarche trop rapide pour être naturelle (est-ce qu’il envisageait d’attraper sa tête pour la lui exploser contre le mur derrière-lui ?), cette terrible aura qui le happait, l’hypnotisait et l’électrisait depuis le commencement.

Mais d’abord, il sentit son égo prendre un gros coup. Comme ça. Pouf. Des groupies idiotes, il y en avait, mais là n’était pas la question. Il ne voulait pas Wheeler à ses pieds. Ne voulait pas avoir à le ranger dans une catégorie ou juste avoir à claquer des doigts pour espérer une réaction de sa part. Il ne lui demandait pas de l’adorer. Il n’avait jamais voulu cela.
C’était différent. Ne pouvait-il tout bonnement pas le concevoir ?
Puis, il réalisa combien il était minuscule, à l’intérieur, honteux, gêné en l’écoutant ainsi se livrer à lui alors que sa voix fusait plus rapidement que des lames de poignards. Il y avait un terrible malaise qui s’insurgeait en lui quand il réalisa combien tout ce qu’il crachait volontiers sur ce bête, ce simple « putain » d’Ombre, rangé dans la case « vilain méchant » sans jugement aucun, combien il avait pu avoir tord. Ce qui, au moins, avait le bénéfice de ne pas le laisser supplier silencieusement s’il-te-plaît, ne sois pas un traître.
Mais quelle idée il avait eu de quitter les Ombres. Cette pensée le saisit vraiment, affreusement égoïste. Au moins il se serait contenté de le haïr proprement, n’aurait pas eu l’impression de se liquéfier sur place. Ils n’auraient eu que quelques sombres regards à échanger, voire divers sortilèges en espérant voir l’autre s’effondrer, et cela se serait arrêté là. Il n’aurait pas été si faible. Lamentablement faible.

Il sembla à Zakary que les murs allaient s’effondrer lorsque sa main claqua contre la paroi verticale à quelques centimètres seulement de son cou. Ils ne tremblèrent finalement même pas. Lui si. Il tint finalement bon. Miraculeusement, sans doute.
« Demande-toi qui est le plus perturbant de nous deux, Zakary. »
Zakary. Voilà qui achevait de faire voler les barrières et les remparts. Zakary, entre ses lèvres, ça sonnait bien. Ca faisait peur, mais c'était beau, de la façon dont il le disait.
Pour lui, la réponse ne faisait aucun doute. Mais là n’était pas la vraie interrogation, n’est-ce pas ?
Les choses, lentement, se clarifiaient, et même si ce n’était pas forcément ce qu’il avait souhaité au départ. Elles devenaient plus évidentes. Ce n’était pas pour le rassurer, au contraire : il était mort de peur. Et c’était comme des rasoirs aiguisés, dans les tripes, dans la tête, sur sa peau, entre ses côtes, partout, dans sa poitrine. Au fin fond de son cœur.
Il avait perdu la notion du temps. Littéralement minuscule face à Wheeler. Être plus grand que Zakary n’était en soit pas un exploit, mais le fait était accentué lorsqu’il se retrouvait ainsi encerclé entre le mur, son bras et le restant de son corps. Piégé. Il était piégé. Même s’il ne voulait tout compte fait pas se libérer. Il resta une éternité à se noyer dans son regard couleur de jade. Il avait froid et puis chaud. Il s’effondrait et puis restait à des kilomètres dans les nuages.

« Perturbant. C’est le mot, oui. » susurra-t-il à voix basse, oubliant toute question éventuellement posée précédemment. Y en avait-il seulement eu ?
Seuls quelques centimètres les séparaient. Il goûtait à son souffle tout contre son visage (il respirait étonnement vite). Il retenait les traits de ses muscles dessinés avec délicatesse sous la peau laissée à nue de son bras.  Il discernait la chaleur qu’il dégageait. C’était grisant. Abominablement enivrant.
Et pourtant, il aurait pu en mourir, tant il adorait ça.
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Sam 21 Déc 2013 - 23:17
Je me maudissais pour cet éclat de voix. Pourquoi n'avais-je pas pu la fermer ? Pourquoi avais-je lâché toutes ces choses que j'enfouissais au fond de moi sans piper mot ? Pourquoi m'étais-je volontairement mis en position de faiblesse face à un homme qui ne m'avait jamais apprécié et avec qui je m'étais battu presque à mort ? Très finaud, tout ça, très finaud. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de sentir mon corps vibrer à la proximité qu'il y avait en cet instant entre nous. Comme une douce mélodie aussi douloureuse que salvatrice. Comme un poison si délicieux qu'on en redemandait encore et encore. Je fermai les yeux un instant, contrôlant le flot de mes émotions confuses. Ce qui était plus facile à dire qu'à faire... Surtout quand on ressentait l'envie de toucher la personne en face de soi, de l'embrasser et de la serrer contre soi...

N'y tenant plus, j'allais m'éloigner lorsqu'il prit la parole, et... de... que... Mon cœur rata un battement. Puis deux. Je tournai ma tête de nouveau vers lui, sidéré, médusé, abasourdi, mes yeux ancrés dans les siens. Ces mots... Ses putains de mots... Cette façon de le dire... Par merlin, mon cœur était sur le point d'exploser. Je sentis un espoir fou naître en moi, se propageant à une vitesse indécente, à tel point que la tête me tourna légèrement. Mon sang n'avait fait qu'un tour et nos visages étaient à présent si proches que son odeur naturelle me parvint, doux parfum enivrant et dangereux.
Je n'aurais su dire pourquoi, ni comment, mais Zakary semblait différent. Plus... ouvert à moi ? Plus proche de moi ? C'était comme si notre lien vibrait d'une intensité encore inconnue. Comme si, soudainement, il n'existait plus que lui et moi. En tout cas, c'était l'impression que j'avais. Je me sentais seul au monde dans cette petite pièce du QG de l'Ordre. Avec lui pour unique horizon et c'était grisant.

Alors je me permis de croire à ce que j'avais entendu, à tout ce que ça sous-entendait. C'était peut-être fou et peut-être que ce n'était que le reflet de ce que je voulais entendre ? Mais j'avais franchi les limites depuis bien longtemps en ce qui concernait Zakary. S'il devait me repousser à coup de poing, il n'aurait qu'à le faire. Je n'en avais plus rien à foutre. Je n'avais que lui en tête en cet instant, il avait envahi chaque cellule de mon corps. Et c'était parfait ainsi.
J'essayai de lire quelque chose dans ses yeux mais j'étais bien trop perdu dans le flot de mes sentiments pour penser avec cohérence... Alors, je m'approchai davantage de lui. Doucement, pour lui laisser le temps de se retirer. Mais pas trop non plus, pour ne pas lui laisser suffisamment de temps pour réfléchir. Je l'avais presque dans mes griffes et, pour rien au monde, je n'aurais voulu qu'il file entre mes doigts. Ma main quitta le mur et vint se poser sur sa hanche puis commença à glisser vers son dos. Ma respiration était inégale mais je m'en foutais totalement. Nos visages se frôlaient à présent. Mes yeux allaient des siens à ses lèvres. Je me sentais fébrile comme je ne l'avais jamais été. J'étais dans tous mes états et tout mon être s'emplissait de plus en plus de celui de Zakary. Mon cœur battait si vite que j'avais l'impression de l'entendre cogner à mes tempes. Mes yeux scrutèrent les siens rapidement et je murmurai, nos lèvres se frôlant : « Perturbant... » Et dans une frénésie délicieuse, mes lèvres vinrent rejoindre les siennes tandis que mes mains le plaquaient contre moi.

J'eus l'impression de perdre la tête, d'être lucide, de mourir, de renaître, tout à la fois, tellement les sensations qui me submergèrent étaient dévastatrices. C'était tellement bon que j'aurais même accepté de ne plus exister après cela. Sentir son corps contre le mien, le caresser de mes propres mains, sentir son goût sur mes lèvres... c'était indescriptible. Jamais je ne m'étais imaginé que cela arriverait. Pourtant, cela me semblait juste. Je le sentais : les choses étaient à leur place. Je ME sentais à ma place. Pour la première fois depuis... des années ? Depuis toujours ? J'avais envie de lui, de son corps, de son être, de son esprit avec une telle force que je ne me reconnaissais pas. Même Jeremiah ne m'avait jamais fait cet effet, c'était pour dire... Je découvrais sûrement en même temps que lui. Et je fus sûr en cet instant que Zakary souhaitait tout cela autant que moi. Pour preuve : il ne m'avait pas repoussé. Et cela m'emplissait d'un tel sentiment d'allégresse que je perdis pied.

Notre sort était scellé. Et en mon for intérieur, je sus que jamais plus je ne le laisserais partir. Il aurait beau vouloir fuir, se rétracter ou autre, rien n'y ferait. Ce lien indéfinissable, je pouvais le sentir, il était bien trop puissant pour ne serait-ce que penser à le lâcher...

Il serait mien.
Zakary Cooper
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ce message a été posté Dim 22 Déc 2013 - 11:27
Entre les parois endolories de son crâne, les derniers mots de Wheeler continuaient de résonner. Ils vibraient, éclataient, dévastateurs, lui imposant au passage une appréhension monstre. Zakary doutait non pas de ce qu'il avait entendu (même en étant à moitié sourd, il aurait mis sa main à couper qu'il venait bel et bien de lui demander qui était le plus perturbant des deux) mais de la façon dont il était supposé interpréter cela. Le trouvait-il simplement étrange ? Le pensait-il stupide, au vu de toutes les contradictions qu'il laissait paraître depuis... Combien de temps, déjà, maintenant ? Une heure ? Un peu moins ? Certainement. Il n'en savait rien. Dehors, la nuit s'imposait à présent. Lui qui supposait au tout début que les minutes seraient une éternité, voilà qu'en réalité, le temps suspendait son vol. Mais revenons-en à son interrogation principale. Par Merlin, qu'avait-il bien voulu dire, enfin ? Les lèvres scellées, sèches, il se retrouvait bien incapable de lui poser cette question de vive voix. Se pourrait-il que... Oserait-il imaginer, le temps d'un instant, qu'Alden puisse ressentir exactement les mêmes choses ? La fournaise au fond des tripes, la tourmente dans l'âme, le cyclone dans l'estomac, la glace au bout des doigts tremblants, l'ouragan au fond de la poitrine – la passion, en d'autres termes ? Non, s'efforça-t-il de se raisonner. C'était de la folie. Il devait être épuisé, divaguait, se réveillerait dans quelques instants. Il aurait pu se mettre une paire de claques pour s'en assurer mais là encore, c'était impossible : la présence de Wheeler, son corps si proche du sien, le réduisait à se comporter comme un spectateur. C'était tout juste s'il osait encore respirer.

Il préféra se dire tout d'abord qu'il était trop épuisé pour avoir le courage de le repousser, plutôt que d'admettre qu'il était possible que quelqu'un lui fasse un tel effet. Qui plus est un homme...
Impensable. Inconcevable. Invraisemblable.
Perturbant, répéta-t-il encore.
Il ne chercha pas à retenir le léger sourire, quoiqu'un poil idiot, qui s'affichait au coin de ses lèvres. Perturbant. Tout portait à croire qu'ils n'avaient plus que ce mot à prononcer désormais, qu'ils avaient oublié les autres. Leur mot. Neuf lettres. Elles lui plaisaient.
Des cinq sens de l'être humain,  l'ouïe était certainement celui auquel Zakary portait le moins d'attention, au vu de son presque-handicap. Il aimait la caresse du vent lorsqu'il s'envolait, les couleurs éclatantes de la nature, par-dessus tout. Mais là, il se surprit à savourer l'intonation ronronnante de la voix d'Alden. Pour un peu, il aurait presque pu lui demander de le répéter. Encore et encore. Là, juste au creux de l'oreille. Juste pour lui.
Perturbant.

Ayant tout à fait oublié la cigarette qui fumait encore entre ses doigts, à moitié consommée, il vint toutefois déposer le parchemin qu'il tenait de la main droite sur une étagère, en étendant le bras. Tant pis pour ce... Comment s'appelait-il, déjà ? Rob... Rodrick ? Tant pis pour lui. Présentement, il était la dernière de ses préoccupations. A des années lumières du regard de braise de Wheeler. Et de ses lèvres. Le souffle court, ses yeux se retrouvèrent à naviguer entre les deux. Voilà qui achevait définitivement de lui arracher toute lucidité.
Embrasse-moi idiot, lui intima-t-il d'un coup d’œil. C'était un supplice que de le sentir à quelques millimètres à peine et pourtant, il n'osait faire quoi que ce soit, par crainte de briser cet instant, précieux, à l'abri du regard de l'univers, et pour le moins... Perturbant. Encore et toujours.
Il frôla la crise cardiaque en sentant les doigts délicieusement brûlants d'Alden se poser sur sa hanche, glisser en bas de sa colonne vertébrale. Oh Seigneur. Où s'aventuraient-ils ?
Et Alden vint finalement l'embrasser. C'était délicat et dévastateur à la fois. Une surprise et puis l'évidence même. Le Monde pouvait bien se mettre à saigner partout autour, lui acceptait de se damner, pourvu qu'il ne s'arrête pas de serrer son corps contre le sien, de cette poigne de fer dans un  gant de velours.
Quand ils se séparèrent, à contre-coeur, il y avait cette voix qui lui soufflait qu'ils s'engageaient sur un chemin dangereux. Impossible de le suivre sans en recevoir tôt ou tard les conséquences en pleine face, de plein fouet. Etaient-ils devenus fous ? Eux qui, il n'y a pas si longtemps encore, auraient rit aux éclats en s'imaginant de la sorte, avant de s'envoyer dans la figure une énième insulte. Comme la vie pouvait prendre d'étranges tournants. Des tournants perturbants. Zakary vint laisser reposer dans un sentiment de plénitude son visage dans le creux de son cou, juste un instant, s'enivrant de son parfum puissant. Il glissa le bout des doigts contre son visage, redessina les contours de sa mâchoire carrée, retraça à l'aveugle le contour de ses lèvres, devenues l'objet de toutes ses convoitises. « C'est pas une bonne idée... Alden, c'est pas une bonne idée... » s'entendit-il lui glisser tout bas, comme si hausser le ton briserait aussitôt leur bulle – ce qui était bien contradictoire avec la position qu'il adoptaient à présent. Il ne voulait pas être celui qui les séparerait. Pas déjà. Alors, oui, ils avaient sans doute perdus la raison, mais l'univers lui-même était devenu fou depuis des mois maintenant. Pourquoi devraient-ils renoncer à en faire de même ? Il lui fallait juste un mot, une promesse, et lui s'engagerait sans possibilité de retour en arrière dans cette voie. Il suffisait d'un geste de la part d'Alden. Un souffle. Quitte à suivre un chemin autre que celui qui leur avait été pré-destiné, autant le faire...
A deux.
La vérité était qu'il était mort de peur.
Alden D. Wheeler
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Re: Don't want to see you. Don't want to hear the sound of your voice. [Alden]
ce message a été posté Dim 22 Déc 2013 - 20:57
Dans cette pièce aux allures austères, on n'entendait que le froissement de nos vêtements et nos respirations inégales. Qui aurait pu croire ce qu'il s'y tramait ? Personne, pas même nous deux... Mon corps était parcouru de frissons incontrôlables qui n'en finissaient plus. C'était un délice qui m'embrouillait l'esprit, tout comme ses lèvres qui auraient pu me faire faire n'importe quoi. C'était nouveau, c'était inattendu, c'était... Je n'en trouvais même plus mes mots. Nos mains avides de contact suivaient un chemin désordonné, imprécis qui ne répondait à aucune logique, guidées par une force qui nous dépassaient. J'aurais voulu que cet instant ne finissent jamais. J'aurais voulu ne plus avoir à faire face au monde extérieur.
Pourtant, le baiser cessa, parce que les sensations étaient trop puissantes, trop incontrôlables, plus fortes que nous. Mon corps était parcouru de légers tremblements à présent : la fébrilité se devinait dans mes yeux, dans ma respiration, dans le rythme des battements de mon cœur, sur le bout de mes lèvres encore brûlantes du baiser, dans mes mains qui elles refusaient de cesser leurs caresses... Nos yeux se croisèrent un instant. Les siens étaient brillants de fièvre, les miens ne devaient pas être dans un meilleur état. Ses lèvres légèrement entrouvertes me donnèrent envie de m'en saisir de nouveau, mais Zakary vint loger son visage au creux de mon cou. J'inclinais instinctivement ma tête sur le côté pour l'accueillir. C'était paisible comme étreinte. C'était exaltant comme enlacement. C'était tout à la fois.

J'étais dans un état indescriptible. J'étais incapable de réfléchir avec cohérence mais j'étais sur un nuage. Avec Zakary Cooper. Avec ses doigts qui venaient caresser mon visage, puis mes lèvres, doigts sur lesquels je déposai un léger baiser. L'une de mes mains remontai son dos avec légèreté tandis que l'autre enserrai celle libre de l'ancien serdaigle. Son murmure me fit ouvrir les yeux. « C'est pas une bonne idée... Alden, c'est pas une bonne idée... »
La première chose que mon esprit capta fut mon prénom. Il m'appelait Alden pour la première fois. C'était un plaisir pour les oreilles. C'était teinté d'une intimité toute nouvelle qui m'exaltait comme jamais. Un sourire doux naquit sur mes lèvres tandis que le sens de ses mots me parvenait. Cela ne me fit pas perdre mon sourire pour autant. Parce qu'il me serrait fort contre lui et que cela signifiait plus que ses mots. Parce que je savais qu'il s'agissait d'une mauvaise idée... d'après les autres. Parce que je trouvais que c'était la meilleure idée que nous ayons jamais eue de notre vie. Parce que c'était comme ça que je nous préférais.

Sur le même ton que lui, je répondis : « Si tu savais comme je m'en contrefous... » Pour le lui prouver, mes lèvres vinrent lentement déposer des baisers dans son cou exposé, depuis la base. Ma main, qui caressait précédemment son dos, releva au fur et à mesure sa tête. J'alternai parfois en frottant doucement le bout de nez contre sa peau nue. C'était comme une provocation lancée au monde, comme une façon de dire « j'ai envie de lui et je vous emmerde tous profondément. Je le veux. Vous pouvez toujours me juger, nous juger pour ça, je vous emmerderai toujours autant... »
Après un dernier baiser juste en-dessous de l'oreille, le côté de mon visage accolé au sien, je lui soufflai, tout contre lui : « On fait rien de mal... Tout ça... Ça peut pas être mal... » Sans attendre, je repris mes baisers, embrassant l'os de sa mâchoire, puis sa joue, me frayant un chemin jusqu'au coin de ses lèvres. Pendant ce temps, ma main s'était placée sur son autre joue et avait relevé sa tête, positionnant ainsi nos visages l'un en face de l'autre. Je retrouvai ses yeux déroutant, dans lesquels j'ancrai mon regard inévitablement. J'avais de nouveau cette envie urgente et incompréhensible de caresser ses lèvres, ce besoin de le sentir au plus près de moi, de me perdre dans sa proximité, de me noyer dans son contact. Ma main quitta sa joue et alla se perdre dans ses cheveux au niveau de sa nuque tandis que je le priais presque, dans un souffle : « Embrasse-moi... ».
Zakary Cooper
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Zakary Cooper
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Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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ce message a été posté Jeu 26 Déc 2013 - 0:05
Ses doigts se mouvaient d'une lenteur extrême, lui le visage toujours enfoui profondément au creux de son cou, juste à la naissance de son épaule. Aventuriers, ils découvraient le grain de sa peau, montaient le long de ses cervicales, glissaient dans ses cheveux pour jouer quelques instants avec une mèche ou deux , retombaient le long de sa mâchoire, s'arrêtaient pour retracer le contour de ses lèvres, hurlant ainsi qu'elles rendaient Zakary  fou. Lorsqu'Alden vint embrasser son index et son majeur joints l'un à l'autre, il sentit un frisson le parcourir des pieds à la tête. Il ferma les yeux un bref instant. C'était enivrant comme moment. C'était doux. C'était bon.
Tellement que c'en devenait presque scandaleux.

« Si tu savais comme je m'en contrefous... »
Par pur mimétisme, un sourire naquit au coin de ses lèvres, empreint d'une plénitude évidente. Aussi vrai qu'il refusait d'admettre qu'il puisse avoir envie d'un individu autre que doté d'une paire de seins et d'un vagin, aussi vrai que cette idée était pour le terroriser, il se sentait, et c'était là parfaitement paradoxal, entier. Il avait oublié ce que cela faisait, depuis... Depuis combien de temps, au juste ? Lou devait encore être là, riant, croquant la vie, hurlant parfois combien il était idiot. Elle était vivante. Et le sang n'avait sans doute pas encore abreuvé chaque parcelle de terre de l'Angleterre. Un passé bien trop lointain, une éternité, somme toute.
Il aurait voulu rester là jusqu'à la fin de son existence, que s'arrêtent définitivement toutes ses pensées, construire des remparts si hauts que chacun les oublierait, et ce serait délicieux... Parfaitement naïf, aussi. Surtout.
Il laissa un soupir se noyer le long du cou d'Alden en reposant le cadavre de sa cigarette, oubliée de toute façon, sur le rebord en pierre de la fenêtre.
Il perdait pied, les baisers dans le cou eurent pour effet de l'achever immédiatement. Ses mains, redescendues de chaque côté de la taille de celui qu'il n'avait cessé d'étreindre, se recroquevillèrent légèrement autour du tissu. Son souffle était, lui aussi, une douce caresse. Nouvelle, inattendue, un délice. Il se promit de l'assassiner si jamais il avait la triste idée de l'abandonner à l'instant.

« On fait rien de mal... Tout ça... Ça peut pas être mal... » Un nouveau sourire, plus triste cette fois-ci. Il n'y avait pas de notion de mal ou non à évoquer, présentement. Il chercha un instant à se dérober à ses baisers, mais force fut de constater qu'il crevait trop d'envie de rester prisonnier des heures et des heures encore pour en laisser paraître quoi que ce soit. Ils étaient deux hommes. Un individu de sexe masculin avec l'un de ses semblables. Et l'homme n'était fait que pour une femme. On le lui avait bassiné toute son enfance, toute son adolescence, après également : c'était important de conserver cette hétérosexualité, qui plus est avec quelqu'un de son rang, et surtout pas d'un sang inférieur. Il s'était battu pour l'abolition de cette hiérarchie mais... Le désir, dans tout cela ? La question ne s'était jamais vraiment posée jusqu'alors. La réponse semblait claire, pourtant : c'était tellement bon que cela aurait été un crime, que de vouloir justement condamner ces quelques baisers, étreintes et caresses. « A tes yeux peut-être » répondit-il le temps d'un souffle. Aux siens aussi, mais il ne parvint pas à l'ajouter.
Alors, quoi ? Ils s'en contrefoutaient et continuaient ce qu'ils venaient joyeusement d'entreprendre, en pleine rue par exemple ? Impensable. Jamais de la vie il ne l'aurait souhaité, de toute façon. Et puis quelles seraient alors les conséquences.. !

« Embrasse-moi... »
Pourquoi tu me tortures comme ça ?
La sagesse lui hurlait de baisser le regard, de le repousser d'un geste vif ou deux, de se décaler, de quitter sans demander son reste la pièce, fin de l'histoire. Parce que ce n'était définitivement pas une bonne idée. Parce qu'il n'avait rien à faire dans les bras d'un homme. Parce ce que toutes ces contradictions, ces nœuds dans les tripes, ce rythme cardiaque trop élevé, ce n'était tout simplement pas normal. Parce qu'il paniquait silencieusement.
Mais seulement voilà. Alden gardait son visage trop proche du sien, le mur l'empêchait de reculer, de toute façon, et pour couronner le tout, le temps d'une hésitation et son regard embrassait, embrasait le sien. Il resta suspendu à quelques millimètres du seuil de ses lèvres avant de les capturer. Contraint, se forçait-il à se répéter, pour se donner bonne conscience. En réalité de son plein gré, et par Merlin, c'était un délice. Ça le consumait, de l'intérieur, ça brûlait, faisant accroître autant ses doutes que la volonté de l'embrasser, toucher, étreindre, de découvrir chaque parcelle de son corps. Il était terrible.
Terrible et perturbant.
Ses yeux noisette lui criaient haut et fort tout cela. Il ne pouvait mentir et pourtant, il en vint tout de même à lui attraper (non sans une douceur évidente) les poignets pour se dérober à la chaleur de ses doigts. Il évita soigneusement, le temps de reprendre la parole, de croiser son regard. Il parlait trop rapidement. « On s'en contrefout ? Alors on reste là un moment, à s'embrasser, et puis ensuite, quoi ? Faire comme si de rien était ? Ou tu préfères aller leur expliquer en quoi ce n'est pas mal ? Enfin, écoute. C'est absurde. »
Alors oublions.
La fin resta honteusement bloquée au travers de sa gorge. La sagesse aurait sans doute voulu qu'Alden l'entende tout de même et le libère.
Mais se libérer, si Zakary l'avait vraiment voulu, alors il l'aurait fait de son plein gré. Il aurait eu un semblant de courage, aurait parlé posément, les yeux dans les yeux pour s'accorder un minimum de crédibilité, ses mains ne se seraient pas retrouvées trop serrées autour des poignets qu'il tenait depuis tout à l'heure (par crainte qu'il l'écoute?).
Et puis surtout, chaque parcelle de son être n'aurait pas hurlé, à corps perdu : retiens-moi et embrasse-moi. Jusqu'à n'en plus pouvoir.
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Jeu 26 Déc 2013 - 13:10
Ces mains qui enserraient mon tee-shirt, ce souffle chaud balayant doucement le bas de mon visage, ces yeux que je découvrais à peine mais que déjà je n'imaginais pas laisser... Tout cela m'aidait à réaliser que c'était bien Zakary que je tenais dans mes bras. Quand il déposa ses lèvres sur les miennes, non seulement je me perdis de nouveau dans ce flot de sensations fiévreuses si addictives, mais en plus j'eus la certitude que, définitivement, nous ne faisions rien de répréhensible. Comment quelque chose d'aussi brûlant, d'aussi délicieux pouvait-il être décidé contre-nature ? C'était impensable. C'était la connerie du monde qui ne voulait pas ouvrir les yeux sur les beautés que la vie offrait. C'était la société qui jugeait sans savoir, bien-pensante et ignare. Si elle avait pu ressentir ce que je ressentais en cet instant, si elle avait pu voir le feu dans les yeux de Zakary, elle aurait compris que c'était ce qu'il y avait de plus érotique et de plus beau en cet instant. J'aurais aimé qu'elle comprenne, oui, pour effacer ce poids, cette pression qui forçaient nos épaules. J'aurais pu en faire fi, mais je ne savais pas ce qu'il en était de Zakary. Et ça me faisait peur.

Je sentis finalement les mains de l'ancien serdaigle se poser sur mes poignets, aériennes et douces, faisant papillonner mon ventre, alors que nous écartions nos visages légèrement et cessions notre baiser. Je cherchai ses yeux, avides de les retrouver, en vain. Zakary les garda baissés, tandis que ses mains dégageaient doucement mes mains de son corps. Je le regardai un instant, interdit, mon regard allant de son visage à ses mains. « Que... » Une appréhension sourde s'empara de moi alors que mes sourcils se fronçaient légèrement sous l'incompréhension. Je ne voulais pas savoir ce qu'il se disait. Pas de suite, pas après ça...
Je me redressai légèrement, mes poignets toujours prisonniers de ses mains, dont la chaleur traîtresse, elle, continuait de m'envahir, tout en contradiction. Un léger espoir me reprit lorsqu'il releva les yeux... pour s'éteindre aussitôt lorsqu'il prit enfin la parole.
Et quelles paroles...

J'eus l'impression qu'on me jetait un sceau d'eau glacée dessus. Même si le ton n'était pas condescendant, même s'il n'était pas agressif non plus, je sentis mon cœur se serrer. Parce que j'avais bien peur qu'il soit sérieux, parce que je craignais qu'il ne se rétracte, parce que je me sentais comme un adolescent redoutant d'essuyer son premier refus amoureux, parce que j'avais peur de la tournure que pourraient prendre les choses si tout se déroulait mal...
Je ne répondis pas de suite, perdu. Je n'arrivais pas à rassembler mes pensées, à croiser son regard, et c'était le pire en cet instant. Pourtant... Pourtant, Zakary  ne lâchait pas mes poignets, ne me repoussait pas. Et c'était cruel de sa part, car, encore et toujours, l'espoir revenait, acide et douloureux. Je ne pus tout de même pas me retirer de sa poigne pour le prendre dans mes bras car j'avais peur que cela ne le décide à fuir. J'avais peur de faire le moindre faux pas et d'enterrer ce lien avant même que nous n'ayons eu le temps de l'explorer et de savoir quoi en faire.
J'étais énervé aussi par la tournure que cela prenait. Pourquoi fallait-il se sentir coupable de ça ? Même moi, je sentais que j'aurais à combattre pour accepter notre lien. J'avais déjà traversé de nombreuses remises en question mais, les choses étaient devenues plus réelles dans l'heure qui venaient de s'écouler. Cela ne m'empêchait pourtant pas de refuser de lâcher prise. Cela m'était impossible, je savais combien ce genre de sentiments étaient précieux, combien il suffisait de peu pour les noyer. Je savais que je le regretterais si je le laissais partir et je n'en avais strictement aucune envie.

Je tentais de dégager doucement, tout doucement, mes poignets, en vain, alors je n'insistai pas. Mon cerveau marchait à 100 à l'heure, pour trouver quoi dire, pour essayer de sortir les mots justes. C'était plus facile à dire qu'à faire. Alors je tentai ma chance, calme. « Oui, c'est absurde... Et alors ? C'est une mauvaise chose ? Parce qu'ils le disent ? Ce qui se passe dans cette pièce ne les regarde pas. C'est entre toi et moi... » Alors que je parlais, je tentais encore d'accrocher son regard. Je sentais mon cœur s'emballer. « Je sais que c'est fou, inconsidéré, impensable, mais je peux pas faire comme si de rien n'était... » Puis dans un murmure : « Je veux pas.... Tu m'entends ? Je veux pas, c'est pas possible... » Je voulais qu'il me regarde. La frustration montait dangereusement, je me sentais impatient, j'avais peur de l'issue de cette discussion et je ne voulais pas le laisser partir. Hors de question. Jamais plus je ne referai cette erreur. Alors, plus fort que je ne le voulais, j'enchaînai : « Regarde-moi, par Merlin ! Regarde-moi, Zakary.... » Cette dernière phrase un peu plus bas, presque suppliante. Je me sentis pitoyable et déboussolé. Mais, bordel, il ne devait pas arrêter de me regarder. Ils gagneraient sinon... Quant à ce qu'il se passait ? Je n'en avais aucune idée. J'étais perdu aussi à ce propos. Pourtant, je voulais savoir, vivre une suite. Je ne voulais plus être lâche. Jamais. « Je comprends pas vraiment non plus, mais bats-toi, arrête d'avoir peur... T'es un Phénix, oui ou merde ? » Un sourire en coin apparut sur mon visage, mi triste, mi-amusé. Parce qu'il était l'un des membres de l'Ordre les plus acharnés, les plus combattants que j'aie rencontrés jusque-là. Parce que pendant ses deux dernières années, il ne m'avait pas lâché avec ses regards noirs et ses insultes. Parce que ça serait trop facile de faire déjà marche en arrière alors que les choses changeaient d'une manière inattendue.

Parce que je ne savais pas comment le préserver.
Zakary Cooper
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ce message a été posté Sam 28 Déc 2013 - 18:14
Comme s’il avait pris l’habitude d’être de ceux qui restaient la bouche fermée. Comme s’il avait accepté, un jour, de passer outre ses convictions pour se soumettre aux lois et décrets honteux qu’on leur imposait. Comme s’il était de ceux qui refusaient de se battre – et pourtant, Dieu sait combien il était loin d’être le plus imposant de tous les « guerriers » – par crainte des potentielles conséquences. Et pourtant, il était planté là, adossé contre le mur, à garder bien fermés entre ses doigts qui empestaient certainement le tabac les poignets de Wheeler, à cracher des mots qui entre ses lèvres sonnaient atrocement faux. Depuis cette rencontre imprévue, il n’avait de cesse de parler pour aussitôt le regretter. C’était trop contradictoire. Il ne suivait plus le fil de ses propres pensées.
Contradictoire. Et perturbant.
D’abord, la seule présence de Wheeler avait suffit à faire monter dans sa gorge une boule d’exaspération, et il avait imaginé que cela n’irait pas decrescendo, qu’elle ne s’atténuerait que lorsqu’il serait enfin parti. Ils auraient pu en venir aux mains, cela n’aurait guère été étonnant. Et pourtant, ils n’en avaient rien fait. Les choses avaient bel et bien été bousculées… Et comment ! Bousculées, l’adjectif était d’ailleurs sans doute bien mal approprié, car un véritable euphémisme. Comment, par Merlin, avaient-ils déjà fini de l’autre côté de la pièce, leur visage noyé l’un dans l’autre, fondant non plus sous le poids de l'amertume mais sous ces baisers, peu nombreux certes, mais ô combien électriques ?  S'il y avait une seule chose dont il pouvait encore être certain, c'était que peu importe l'instant vécu précédemment, ou leur position actuelle, il y avait toujours l'incendie au fond des tripes. L'incendie quand Alden le descendait du regard, l'incendie quand il était si proche qu'il pouvait discerner le parfum de sa peau, l'incendie quand il le suppliait de l'embrasser, l'incendie quand il imaginait son regard alors qu'il débitait des idioties sous l'effet de la panique, l'incendie tellement ardant que sa simple présence suffisait à faire en sorte que le souffle lui manque.

Zakary le sentit tirer ses poignets vers l'arrière, pour se dégager. Il releva la tête, planta son regard dans le sien. D'abord, il eut le désir de le tirer en opposition de manière à l'approcher plus encore, tout contre lui. Ne pars pas! lui criait-il silencieusement. Car s'il le laissait seul comme une vieille cape au milieu de cette salle sombre, cela briserait le lien, si fragile, mais ô combien précieux, qui déjà commençait à se tisser entre eux deux. Et ça, ça aurait été ridicule, de le laisser mourir sans rien faire. Absurde. Plus encore que de.. désirer un homme. Mais après les mots qu'il venait de débiter, il ne pouvait juste pas le prendre par la taille, capturer son visage, l'air de rien. Aussi se contenta-t-il de resserrer son étreinte, lui ordonnant ainsi de ne pas bouger. Alden n'insista pas. Fort heureusement.

La réponse ne tarda pas à arriver. Cinglante. Puissante. Vraie. « Oui, c'est absurde... Et alors ? » Et alors, ne comprenait-il pas ? Têtu comme il était, Zakary fit, une seconde seulement, mine de se renfrogner... avant de rapidement baisser les armes. Lui-même trouvait cela ridicule. Non pas ce qu'il venait de se produire, mais les excuses minables qu'il employait pour fuir. Tel un enfant honteux d'avoir été surpris en train de faire une bêtise, il re-baissa le regard, se pinça les lèvres. « C'est une mauvaise chose ? » Oh par Merlin, non. Il en frémissait encore. C'était un délice, d'une douceur inestimable, il était même incroyable d'en trouver encore une de la sorte par les temps qui couraient. C'était... Se permettrait-il d'aller jusqu'à émettre la folle pensée que c'était la meilleure chose qu'il lui était arrivé depuis des mois maintenant ? Ces quelques minutes, à peine ? Sans doute.  « Parce qu'ils le disent ? » A ses lèvres, un rictus. Il avait toujours été insupportable. Borné. Un sale gosse. Pas au moins d'être stupide comme un Gryffondor, à foncer tête baissée, mais... Depuis quand écoutait-il tout ce que l'on disait ? Avait-il jeté la pierre aux sang-mêlés, même si on disait qu'ils étaient des abominations ? Jamais de la vie. Ca aurait été un crime. Tout comme ce serait un crime de fuir quelque chose de si beau pour les raisons qu'il venait d'énumérer... Et qui après réflexion n'en étaient finalement pas. « Ce qui se passe dans cette pièce ne les regarde pas. C'est entre toi et moi... » Voilà qui achevait d'exposer au grand jour l'idiotie de ses paroles. Ils étaient seuls. Le QG était étrangement désert. Ce n'était pas comme si Alden avait décidé de l'embrasser au beau milieu de... De Pré-au-Lard, à supposer qu'il soit possible d'y accéder, tiens !
La suite lui arracha un sourire bien plus sincère. Ainsi, il ne partirait pas. Pas tout de suite du moins. Son étreinte, autour des poignets du Serpentard, s'adoucit sans même qu'il ne le réalise. Comme si de rien était. Impossible. L'incendie était trop fort. Au moins savaient-ils désormais qu'il y avait bel et bien quelque chose... Autre que du mépris. Bien loin de toute forme de colère. Comme ils s'étaient trompés !
« Regarde-moi, par Merlin ! Regarde-moi, Zakary.... »  Il obéit inconsciemment, avant même qu'Alden ne prononce la moitié de sa phrase. Se retrouva figé dans son regard gris, ou vert, il ne parvenait pas à vraiment savoir, entre les deux. Zakary n'avait jamais été bon menteur. Et maintenant que l'autre Phénix avait capté toute l'intensité de ses deux yeux, il ne pouvait à présent plus espérer le faire.

« Je comprends pas vraiment non plus, mais bats-toi, arrête d'avoir peur...  T'es un Phénix, oui ou merde ? »  « Oui je... ça n'a rien à voir ! » Répondit-il aussitôt, comme après un déclic, ou un électrochoc, l'air offusqué. Au moins réagissait-il, enfin. Bien-sûr qu'il était un Phénix. Il était tellement un Phénix que sa petite sœur en avait trépassé. Il était un Phénix, aussi vrai qu'il avait vu des flots et des flots de sang couler depuis qu'il s'était engagé pour de bon.
Maintenant, c'était le moment d'arrêter de se cacher. Bien. … Il quitta ses yeux du regard pour que celui-ci balaie un instant son visage, si près, qu'il pouvait discerner chaque imperfection, chaque perfection (perturbant), avant de retourner à sa position initiale. « Mais tu ne peux pas venir, comme ça, m'embrasser et puis... et puis... me demander de trouver tout ça parfaitement normal ! » Et puis il en perdait son Anglais. Embrasser, avait-il enfin dit pour la première fois : maintenant, ça sonnait comme pour lui faire comprendre que tout cela avait été vrai. Réél. Pas une bête hallucination. Il tourna le visage un instant, le temps de laisser échapper un rire nerveux, avant de reporter son attention sur Alden. Il reprit à toute allure, la voix nouée : « Il faudra que tu m'expliques comment tu fais pour prendre ça avec autant de... Je sais pas... D'aisance ? »

Ce après quoi il se tut, laissant un long silence s'installer. Il s'efforça de prendre une longue inspiration. Je ne veux pas non plus faire comme si de rien était, aurait-il souhaité ajouter. Il voulait s'accrocher, juste pour voir, mais aucun murmure ne franchit le seuil de ses lèvres. Une de ses mains avait libéré le poignet d'Alden. L'autre non. Il baissa le visage, lentement, pour constater nerveusement qu'il... Que oui, il venait bien de nouer ses doigts à ceux de l'homme qui lui faisait face, si proche. Comme une promesse silencieuse. Là où les mots ne suffisaient plus.
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Dim 29 Déc 2013 - 19:42
Un petit sourire apparut sur mon visage à l'air indigné de Zakary. Là, je retrouvais celui que j'avais, certes, peu connu, mais suffisamment pour le voir se lancer dans des batailles sans hésitation. Celui qui assumait ses opinions et ne pliait en aucun cas devant l'ennemi.
Je ne m'en étais jamais rendu compte, mais avec le recul, je me rendrais compte que souvent, avant aujourd'hui, mes yeux s'étaient posés sur lui, sans animosité aucune. Souvent, notamment lors des batailles que les Phénix avaient menées. Je n'avais pu m'empêcher de suivre sa silhouette du regard, forte et décidée, se lançant dans les combats, allant secourir telle ou telle personne, arrachant cris et blessures sur son passage. Je prendrais conscience, qu'au lieu de le maudire en continue, mes yeux, eux, avaient prié pour les rares regards qu'il daignait m'accorder. Eux avaient compris bien avant moi que les choses n'étaient pas aussi simples qu'elles n'y paraissaient et qu'il me faudrait creuser pour comprendre. Eux avaient compris que j'avais observé Zakary et son comportement autrement qu'en temps que simple « inimitié approfondie »...
Quoiqu'il en soit, j'étais heureux de le voir reprendre un peu « du poil de la bête ».

Je vis ses yeux balayer mon visage et je me sentis gêné par cette analyse couplée à cette proximité. Cela faisait de nombreuses années que je n'avais plus été si proche de quelqu'un et je me sentis quelque peu gauche. Je pinçai rapidement mes lèvres et continuai de fixer ses yeux, tentant de me focaliser sur autre chose que ma gêne. Finalement, je retrouvai vite le confort de ses pupilles, perçantes et attirantes. Il prit la parole et, sans pouvoir y faire grand-chose, je ne pus que le trouver attendrissant dans sa propre gaucherie. Il avait raison en soit, je semblais m'adapter plus vite que lui, mais il fallait dire que j'avais eu bien plus de temps pour y réfléchir. Il envisageait ce genre de choses avec un homme pour la première fois, or j'avais déjà vécu une histoire de ce genre... J'avais expérimenté tout ce que cela impliquait. La honte et la peur d'être découverts en faisant partie intégrante.
Malgré le fil de mes pensées, le mot embrasser m'arracha un sourire que l'on pouvait qualifier de 'doux', d'un peu niais même, il fallait l'avouer... J'avais bien entendu le reste, mais j'eus un flash de nos baisers aussi soudain qu'inattendu qui m'apparut devant les yeux. Et c'était... perturbant. Ce fut ce moment que choisit Zakary pour détourner le regard, me donnant l'irrésistible envie de plonger mon visage dans son cou. Il allait me rendre fou. Je me retins pourtant, sorti presque immédiatement de mes pensées par son rire légèrement nerveux. Il me déstabilisa quelque peu, mais je compris bien vite le pourquoi de ce rire. « Il faudra que tu m'expliques comment tu fais pour prendre ça avec autant de... Je sais pas... D'aisance ? » Instinctivement, je détournai les yeux l'espace d'un instant, mal à l'aise, mes pensées de retour vers mes regrets et erreurs. Mais surtout, ce qui me perturbait le plus – à part sa personne –, c'était de savoir si je pouvais lui parlais de ce que j'avais vécu par le passé. Là, de suite, je sentais que c'était la pire chose à faire, pourtant, il avait demandé, et cacher des choses... déjà ?

Je continuai de débattre quelques instants avec moi-même, mon regard rivé sur lui, pour finalement me rendre compte qu'un silence s'était installé entre nous. Je sentis une de ses mains lâcher mon poignet et je fus pris de panique. Pourquoi ? Je ne savais pas réellement... S'il décidait de lâcher, est-ce que cela signifiait qu'il lâchait... tout ? J'avais été incapable de lui répondre après tout... Son esprit devait être aussi embrouillé que le mien, un rien pouvait changer la donne... Ou peut-être que ça ne voulait rien dire ? Ou si... ? Enfin, non... Peut-être ? … Bordel, mes pensées étaient un calvaire et je préférai détourner les yeux et les fermai rapidement pour tenter de me reprendre... Il me foutait en l'air, m'empêchait de réfléchir correctement, de prendre du recul sur les choses, alors que j'avais l'habitude de garder mon sang-froid et d'analyser les choses de manière rationnelle. Là, j'avais l'impression de tourner Poufsouffle, littéralement... C'était... Raaah. Je tentai une claque mentale mais rien n'y fit. Je commençai, tout bas : « Tu sais, je... »
Mais avant que je n'aie pu ajouter quoique ce soit, Zakary calma ma panique totalement insensée, d'un coup, comme ça, en... entourant mes doigts des siens. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine, laborieusement, tandis que, doucement, je tournai la tête vers lui, qui regardait déjà... nos mains enlacées. Mon rythme cardiaque s'accéléra. Sans même réfléchir, j'accueillis avec joie ses doigts, autour desquels j'assurai la prise des miens. Et c'était merveilleux. Malgré ses doutes, il était encore là, l'une de ses mains autour de mon poignet, l'autre enlacée à la mienne. Et c'était merveilleux. Et je me répétai mais... C'était merveilleux. Et toujours aussi perturbant. Et... bordel, j'avais l'impression de vivre mes premiers émois sentimentaux, je me sentais tout con, mais tellement bien. Après tout, qu'est-ce qu'on en avait à foutre que j'aie déjà vécu une histoire avec un homme ? Cela n'avait rien à voir avec ce qui se passait dans cette pièce du QG. C'était incomparable. C'était le passé, et lui... était le présent. Devant moi, en chair. Beau comme un dieu.

Sans un mot, profitant de sa tête légèrement baissée, j'allai déposer un baiser sur sa tempe, doucement, pour ne pas l'effrayer, comme si j'étais en train d'apprivoiser un animal sauvage, pressant brièvement sa main dans la mienne. Puis je m'écartai, mon regard retournant un instant fixer nos mains, que j'amenai finalement à ma bouche. J'y déposai un baiser léger, savourant la texture de sa peau sous mes lèvres, alors que mon regard s'ancrait intensément au sien. Tout près de sa peau, j'articulai : « Je veux plus rien regretter. Surtout pas toi... J'ai fait trop d'erreurs dans ma vie pour risquer de tout gâcher... de gâcher quoique ce soit... » Je fermai les yeux, perturbé tout seul par la teneur de mes paroles. Elles sonnaient très... solennelles. Comme mes actes, comme mes précédentes paroles. Je me demandais comment Zakary voyait tout ça.
J'avais l'impression d'être à un croisement de ma vie. Comme si chaque chose que je faisais ou que je disais avaient pu changer la suite irrémédiablement. J'espérais faire le bon choix, agir comme il fallait. Je ne supporterais pas l'idée de foirer. Encore.
Je rouvris les yeux alors que j'écartais nos mains de mon visage. En priant pour qu'il ne me fuit pas. Parce que c'était la peur sur laquelle je n'avais aucune prise : qu'il disparaisse de ma vie, quelque soit le rôle qu'il y jouait... Je m'en rendais compte.
Zakary Cooper
Fécondator
Zakary Cooper
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Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Août 2011 à Juin 2017 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch de Flaquemare ; Décembre 2011 à Juin 2017 - Septembre 2019 à Décembre 2020 : Attrapeur de l'équipe de Quidditch d'Angleterre ; De septembre 2017 à décembre 2020 : Professeur de vol à Poudlard. Depuis mars 2021 : Employé dans le Département des jeux et sports magiques, spécialisé dans la corruption.
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Pygargue à tête blanche.
Epouvantard : Coincé entre quatre murs, il est soudainement incapable de se transformer/de s'envoler tandis que la pièce se remplit peu à peu d'eau ; le tout dans le silence le plus total.
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ce message a été posté Dim 29 Déc 2013 - 23:08
Zakary resta un moment pantois, à fixer leurs dix doigts entrelacés, entremêlés. Finalement, il n’avait même pas laissé à Alden le loisir de lui répondre ou non. Tant pis, car le fait était que, s’il n’avait pas été là pour prendre les devants, ce soir, lui ne l’aurait jamais fait. Alors il n’allait pas se plaindre face à cette aisance qu’il laissait paraître, ô combien déconcertante. Et puis, si cela n’avait pas été le cas, si lui aussi s’était retrouvé incapable d’aligner deux phrases cohérentes, incapable d’esquisser un autre geste que celui qui consistait à allumer une cigarette (alors réduire la distance entre eux, il n’en parlait même pas), s’il n’avait pas eu le cran de le faire, ils seraient partis comme deux idiots (qu’ils étaient probablement), chacun de leur côté, supposant se mépriser l’un et l’autre dans les règles de l’art. Il n’y aurait pas eu cette peur panique, une certaine honte face à un désir des plus brûlants, certes, mais… Cela aurait été terriblement dommage, non ? Il sentit, à cette pensée, le rouge légèrement lui monter aux joues, alors qu’il laissait quelque peu glisser le côté de son pouce sur la paume de sa main. Et puis il y avait à ses lèvres un sourire, teinté d’un je-ne-sais-quoi gêné mais doux, qui ne le quittait pas.

Tu sais, lui semblait-il avoir entendu Alden commencer. Non, il ne savait pas. Ne saurait pas. Et s’il lui demandait de répéter, il aurait probablement oublié, ils passaient déjà à autre chose. Mais tant pis. Il ne voulait pas savoir. Ce n’était non pas contre lui, mais il réalisait tout juste combien il se sentait en paix, combien la chaleur de son corps chassait le froid de l’hiver tombé depuis trop longtemps maintenant. Il était bien. Juste… Bien. Peut-être pas avec le genre de personne qu’il aurait supposé capable de lui faire quitter le sol grâce à quelques baisers seulement, mais qu’importe ! Il était merveilleusement bien, et refusait catégoriquement que cela prenne fin. C’était tout ce qu’il y avait à savoir.

Difficilement, il déglutit. La panique commençait à disparaître – il tremblait moins, et son regard se faisait moins fuyant. Cela n’était pas dit qu’elle ne revienne pas aussitôt se serait-il séparé d’Alden, ce soir, mais pour l’instant, il devinait d’autres sentiments, plus agréables, le gagner. Il se sentit un peu idiot, à replanter son regard dans le sien, sans savoir quoi dire, quoi faire, quels gestes effectuer. Le mur lui bloquait le dos, aussi ne pouvait-il pas reculer, à supposer qu’il en ait eu l’intention – ce qui n’était, soit dit en passant, absolument pas le cas présentement. Se rapprocher ? Ils n’étaient séparés que de quelques centimètres. Moins de trente, à priori. Alors, le faire plus encore, fondre dans ses bras ? Il hésitait. Ne voulait pas précipiter les choses, lui qui était persuadé de les avoir déjà tant fragilisées, en repoussant (presque) son nouvel amant en quelques mots à peine. Et puis la nuit tombait. Les gens allaient peu à peu quitter le QG ou rejoindre leurs appartements. Ils ne seraient certainement pas dérangés, et pouvaient prendre leur temps pour… Pour se découvrir ?

Si le contact (brûlant) de ses lèvres sur sa tempe le surprit, il n’en laissa toutefois rien paraître. Il était la personne la plus improbable qui aurait pu rentrer dans son existence aussi rapidement et tout basculer le temps de quelques minutes à peine, et pourtant, il apparaissait comme une évidence.
Perturbant.
Encore et toujours. Perturbant. Les mots lui manquaient, celui-ci restait, bien meilleur que n’importe quel autre pour décrire ce qu’ils vivaient présentement.
Il le laissa guider leurs mains, infiniment liées, jusqu’à ses lèvres. Un délice dont il avait oublié la saveur. L’avait-il seulement connu ? Si intense ? Si plaisant ? Il n’en avait pas le souvenir. Et s’en moquait éperdument, pour tout avouer. Il ferma brièvement les yeux. Il aurait voulu lui demander, lui ordonner, de ne pas s’arrêter. De l’embrasser encore. Sur le visage, sur leurs doigts scellés, dans le cou, sur les lèvres, longtemps, partout où l’envie le prenait.

A la place, il reprit la parole, récupérant ainsi toute l’attention de Zakary. Peu s’en fallait pour qu’il manque un mot ou deux, s’il ne parlait pas suffisamment fort : il ne voulait pas que cela arrive. Il lisait plus sur ses lèvres (brûlant au passage du désir de se les accaparer une fois de plus) qu’il ne l’entendait, d’ailleurs.
Toi, dit-il.
Ca pouvait paraître idiot, naïf, digne d’une jeune fille en fleur. Et pourtant, force fut de constater que cela suffit à pousser le cœur du Phénix jusqu’à un rythme effréné. Toi, moi, ça sonnait étrange, ça sonnait comme des projets sur la comète, chose qu’il n’avait jamais pris l’habitude de faire, mais ça lui plaisait. Puis la proximité l’empêchait de raisonner convenablement, alors il aurait bien pu lui débiter absolument tout et n’importe quoi.
Mais le sujet évoqué, le passé et les erreurs, n’était guère joyeux. Zakary sentit ses sourcils se froncer en constatant que les yeux qu’Alden venait de ré-ouvrir perdaient quelque peu leur pétillement. Sans hésiter, mais lentement, il vint glisser son index (celui de l’autre main, la libre) sur ses lèvres encore entrouvertes, ne lui laissant qu’une demi-seconde pour finir sa phrase, lui intimant ainsi de se taire. Le passé appartenait au passé. Le présent était trop délectable pour s’en soucier. (Et puis il avait suffisamment peur pour deux, pour qu’Alden s’y mette également). Un sourire doux suspendu aux lèvres, il lui glissa donc : « N’y pense pas. » Pour la première fois depuis le début, il semblait même gagner en confiance en lui, ce qui se ressentait dans l’intonation de sa voix. Il en vint également à se hisser sur la pointe des pieds, légèrement. Resta suspendu à l’entrée de ses lèvres quelques secondes, mêlant leurs souffles. Il fut, cette fois-ci, celui qui donna le feu vert de leur baiser. Ses lèvres jouèrent un instant avec les siennes, comme avant, mais cette fois-ci, brûlant d’un feu nouveau, non plus nourri pas la crainte et l’appréhension. Si bien que, dans cette danse, vinrent tendrement, habilement, se mêler leurs deux langues.
Et cela n’en fut que plus délicieux encore.
Alden D. Wheeler
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ce message a été posté Mar 31 Déc 2013 - 1:34
A peine avais-je terminé ma phrase que Zakary m'intima au silence, posant un doigt sur mes lèvres. D'abord surpris, un sourire vint finalement orner mon visage. Le contact de son doigt avait suffi pour me recentrer sur lui, sur le présent, sur ce qu'on était en train de vivre. La chaleur pressant ma peau, la douceur émanant de son geste, le fait qu'il ait compris mon trouble, tout ça était nouveau. Nous n'avions jamais appris à nous comprendre. Nous n'avions jamais voulu. Jusqu'à ce soir. Et j'aimais tellement l'idée. Je ne rajoutai donc rien, alors qu'il me demandait de ne plus penser aux regrets, à ces erreurs que j'avais évoquées. Bizarrement, cela me sembla facile à faire.  Facile à mettre de côté. Alors que j'étais hanté par tout ça depuis tant de temps. Suivre sa voix, ses demandes. Me laisser bercer par la confiance qui semblait émaner de lui d'un coup. C'était doux. C'était... magique ? Je murmurai donc un simple « D'accord », apaisé par l'homme qui me faisait face. Et ce sentiment de lâcher prise, c'était indescriptible. Ça faisait du bien. Ça le libérait un peu.

Mais il n'y avait pas que ça. Il y avait aussi Zakary qui s'approchait doucement de moi, qui se surélevait un peu pour placer son visage au niveau du mien. Il y avait ses lèvres qui approchaient des miennes, son souffle qui se perdait dans le mien, alors que mon cœur partait dans un marathon bruyant et puissant. Il y avait ce regard, sûr, qui voulait ce qui se passait, qui me voulait. C'était enivrant. C'était... une délectation sans nom... Et je m'y perdis, sans voix, sentant mon ventre brûler, bondir, me crier de me jeter sur lui, de le presser contre moi... Pourtant, non. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je devais lui laisser ce pas. C'était le sien. C'était son corps m'approchant et criant « Je te veux », et ça me grillait totalement les neurones. Je n'osai esquisser un mouvement, de peur de briser ce moment si particulier, de briser cette bulle.
Puis... Enfin. Enfin, je sentis de nouveau les lèvres tant désirées venir caresser les siennes. Délicatement.  Avec une précaution infinie, mêlée à une impression d'être en terrain conquis ou presque. Presque parce que, bien vite, sa langue, chaude, savoureuse, tendre, s'invita. Je ne pus que répondre à sa demande, totalement grisé, conscient de chaque petit détail de notre baiser.

Ma langue glissant tendrement sur la sienne. Le goût de tabac encore présent. Nos deux chaleurs se mêlant, ô combien aphrodisiaques. Le désir grandissant dans le creux de mes reins. Mes mains venant l'enlacer au plus près. Nos deux corps pressés à plusieurs endroits. Son odeur enivrant mes sens. Mes yeux fermés sous les sensations puissantes. Ses lèvres caressant par moments ma langue. Ma langue, encore, et encore, et encore, trouvant la sienne. Nos nez frottant contre nos peaux. Ses mains, là, charbon ardent sur moi. L'une de mes mains se glissant sous son haut, dans son dos, bonheur délicat et fragile. Sa peau, sensation divine, nouvelle et perturbante. Nos respirations laborieuses, désordonnées et pourtant si unanimes. Moi, le plaquant contre le mur, avide de lui, de ce qu'il m'offrait. Toujours plus affamé. Sentant poindre la folie, l'enivrement total. Lui, moi. Nous. Et... « Wheeler ? »

Surpris, paniqué, déboussolé. Voilà comment je me sentis en cet instant, alors que notre bulle si douce éclatait sans vergogne, aussi brutalement qu'un ballon de baudruche. Je me sentis vide alors que nous sursautions tous les deux, nous écartant l'un de l'autre trop abruptement, trop nécessairement à mon goût. Je vis la panique immense au fond des yeux de Zakary. L'espace d'un instant, j'eus peur de ce que cela pourrait causer. Vraiment. Mais je n'avais pas le temps de me soucier de ça maintenant. Personne ne devait savoir. Notre salut en dépendait, notre lien en dépendait. Au vu de l'expression de Zakary, lui-même en dépendait. Alors... Plus tard, je me soucierais de ça. C'était ma promesse. Plus tard, assurément. En l'observant à la dérobée, je sus que je devais me calmer. Pour deux. Alors, sans un mot, je remis en place son haut, quelques mèches de cheveux, je lui fourrai le parchemin dans les mains et j'allai me réinstaller à la table, remettant également mes vêtements en place.

J'eus tout juste le temps de hocher la tête à son égard, de ne pas voir sa réaction avant que la porte s'ouvre en grand, laissant apparaître un grand gaillard d'une quarantaine d'année. Je hochai la tête. « Ah. Te voilà. Je t'ai cherché partout. Ils devraient mettre plus de bureaux et de salles à cet étage, nom d'un scroutt à pétard... » D'un coup, il remarqua Zakary, et tout en le saluant d'un hochement de tête, il ajouta : « Cooper, je savais pas que t'étais là. » Croyant aider à détendre l'atmosphère, il renchérit : « Je vois que vous ne vous êtes pas entretués. Vous progressez, les gars. » Je ne vis absolument pas les réactions de Zakary en cet instant, ma tête étant tournée de l'autre côté, mais pour assurer nos arrières, je répondis, sur un ton neutre : « On sait être civilisés de temps en temps. » Je n'avais aucune idée de si c'était ce que j'aurais répondu en temps normal. J'étais totalement perdu, incapable de sortir totalement de l'instant volé que nous venions de vivre. Pourtant, cela sembla satisfaire, Keith, qui gloussa légèrement. « C'est bien, c'est bien. Bon, trêve de bavardages. J'ai besoin de toi, Wheeler. Il faut qu'on mette au point les derniers détails, pour ta prochaine mission. » J'acquiesçai, me retournant vers la table.
Je me donnai une baffe mentale instantanément. Agir comme avant. Avant... ça. Tu ne l'aimes pas. Il te hait. Froideur. Mépris. « Je dois te laisser finir seul, en espérant que ça ira, Cooper. » … Bon, j'aurais pu faire mieux. Dans mes paroles, mais aussi le ton employé. Plus neutre et pressé que froid et détaché. Fail. Mais avec un peu de chance, son intention de « Je m'inquiète parce que ça me fait chier de te laisser tout seul » passerait pour « J'espère que t'es capable de finir ce boulot seul, hein, toi qui est si sûr de toi... Pfff... » Ahem.

Je rassemblai les feuilles devant moi, n'osant jeter un seul regard à Zakary. Bordel, que j'étais mal à l'aise en cet instant. Je me sentais fébrile, mais tentai au maximum de ne rien laisser paraître. C'était vital. Alors tandis que Keith souhaitait la bonne soirée à Zakary, qui répondit sur un ton neutre – et à ce moment, je sentis une certaine fierté m'envahir – je quittai la pièce rapidement. Je devais éloigner Keith le plus possible de cette pièce, de ce que l'on venait de vivre. Trois pas. Quatre. Sept. Onze. Quinze. Vingt.... « Merde... Attends-moi là, j'ai oublié de lui laisser les papiers. » « Pas de problème. Pas de sang, hein ? » Il rit, fier de lui. Et sûrement qu'en temps normal, j'aurais ri avec lui, mais là, je me contentai d'un sourire à moitié crispé, totalement faux. « Compte sur moi. », suivi d'un genre de salut militaire décontracté.

Je courus le long du couloir, les battements de mon cœur se répercutant à mes tempes, pour la énième fois de la soirée. Je repoussai la porte en forçant mes mouvements à paraître naturels et je retrouvai Zakary, tourné vers la fenêtre, perdu dans ses pensées. J'eus un pincement au cœur à l'idée que j'allais devoir le laisser aussi... salement, seul, avec le poids de ce qu'on avait vécu. Je m'éclaircis la voix. « Cooper. » Il se retourna vivement, l'air un peu perdu. Par Merlin que je le comprenais. Je levai le bras en remuant la liasse que je tenais à la main. « J'suis con... J'ai oublié de te laisser tout ça... » Et un sourire idiot aux lèvres, UN. Et je fus heureux de constater que le sien fit écho au mien, Merlin soit loué. Je m'approchai alors à vive allure de lui, jetant à moitié les papiers sur la table. Mes mains glissèrent instinctivement dans son cou et mes lèvres trouvèrent les siennes comme si elles les connaissaient depuis toujours. Un instant volé, un de plus. Un dernier baiser pour lui montrer que ça ne changeait rien pour moi. Et que je ne lâcherais pas l'affaire.
Pantois, j'écartai mon visage du sien, mes yeux résolument ancrés dans les siens. Je tentai de faire passer mon message par mes yeux décidés, mes mains qui ne le lâchaient pas, ma voix ferme. « Je ne te lâche pas. » Un dernier baiser, rapide, lèvres contre lèvres, impatience contre impatience. « Attends-moi. » J'attendis d'avoir sa réponse avant de me forcer à le lâcher, même si je n'avais qu'une envie : le serrer contre moi, l'embrasser encore et encore, envoyer chier Keith et sa putain de mission.

Je me retournai alors, ouvrant la porte, la laissant ouverte derrière moi. Sans un regard. Parce que je n'étais pas sûr d'avoir le courage de quitter cette pièce une deuxième fois sinon. Et ce pincement au cœur qui ne me quittait pas, alors que je m'éloignais toujours plus de lui. Trois pas. Quatre. Sept. Onze. Quinze. Vingt.... Une tape dans le dos et un « Allez, on a du pain sur la planche ».

Merlin, faites qu'il ne me fuie pas, qu'il soit fort.
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