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❝ Somebody told me - Ft. Jake ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse :: Q.G de l'Ordre du phénix
Kaprice G. Teagan
Kaprice G. Teagan
Messages : 432 Crédits : Lellia (ava) & tumblr (sign)
Age du personnage : 22 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Etudiante en Médicomagie (année 5)
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Gryffondor

Rapeltout
Patronus : N'en produit pas.
Epouvantard : Aoden, mort.
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Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Dim 25 Aoû 2013 - 14:01
Lorsqu’on lui avait dit qu’il fallait qu’elle se présente à l’Ordre, Kaprice avait eu un mauvais pressentiment. Cela faisait quasiment deux mois qu’elle savait et elle s’étonnait qu’on ne s’en soit pas encore pris à elle directement. Bien sûr, elle avait remarqué qu’on évitait de lui donner des missions d’importance, mais elle ne s’en portait pas plus mal. La raison officielle était sans doute qu’elle en avait assez bavé à Assapor, ce qui n’était pas un mensonge et qui lui allait bien. Elle n’était pas prête à retourner sur le terrain, surtout si elle se rendait compte qu’on la mettait encore à l‘épreuve, comme avec Lena. Mais peut-être était-ce pour lui dire que les Américains allaient lui foutre la paix. Elle les avait vus, plusieurs fois, à Sainte Mangouste, leur avait répété qu’elle ne savait rien en mourant d’envie de les envoyer se faire foutre une bonne fois pour toutes. La migraine la prenait souvent quand il l’interrogeait, tournant autour d’elle sans doute pour lui faire perdre ses repères et posant les mêmes questions de façon différente. Ses réponses ne variaient pas, ce qui les mettait visiblement en rage. Mais que voulaient-ils ? Qu’attendaient-ils d’elle ? Non, elle n’avait jamais rencontré Nott père. Non, elle ne savait pas qu’elle avait été adoptée. Non, elle ne savait rien de ladite Tallulah Shakespeare, si ce n’était qu’elle était sa tante, décédée des suites d’une maladie grave et qu’elle avait changé son nom pour la scène. Non, ses parents n’avaient jamais reçu d’argent à sa connaissance. Non, il n’y avait pas eu de visiteurs étranges. Non, non, non et non !

Assise dans un fauteuil en attendant que quelqu’un lui dise qui aller voir, Kaprice était en train de s’énerver toute seule. Ramenant ses jambes à elle, elle entoura ses genoux de ses bras et posa son front sur l’ensemble avant de s’imposer de longues et profondes inspirations. Cela valait ce que cela valait, mais elle se servait de ça pour faire descendre la pression à chaque fois que ce genre de souvenirs remontait. Ils allaient finir par la rendre folle, mais peut-être était-ce justement le but de la manœuvre. De l’amener à craquer et à leur dire ce qu’ils voulaient entendre, que ce soit vrai ou non. Une bâtarde dans son genre avait apparemment sa place derrière des barreaux. Son crime ? Ne pas être issu du bon spermatozoïde. Et c’était pour mettre des gens comme ça au pouvoir qu’elle s’était battue, et se battait toujours ? Avouez qu’il y avait de quoi en perdre son anglais ! Tout le monde n’était pas comme ça, il fallait se raccrocher à cette pensée avant de tous les envoyer au diable. Aoden, Loïs, par exemple, pour ne citer qu’eux. Certains étudiants en Médicomagie, qui étaient au courant, lui avaient également glissé que c’était du grand n’importe quoi. Alors il restait de l’espoir. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer, d’ailleurs, on allait sans doute lui dire que tout cela était fini, qu’elle n’avait rien à prouver à personne et que l’Ordre se portait garant pour elle. C’était évident, ils ne pouvaient pas …

Tiens, Teagan, ça faisait un bail ! Enfin non, on ne t’appelle plus comme ça, maintenant, je suppose, miss Nott ? La poitrine de la jeune fille se souleva avec difficultés. Elle n’avait aucune envie de se redresser pour affronter la personne du regard. Elle n’avait pas croisé cet abruti d’Evan depuis quelques temps, mais on lui avait relaté des altercations assez violentes entre Aoden et lui depuis que « le secret était sorti de sa boîte ». Et il n’était pas question qu’elle se donne en spectacle. Il n’y avait pas grand-monde, c’était plutôt une heure creuse que QG, mais ce n’était pas une raison. L’ignorer serait difficile mais il fallait qu’elle ait cette force. Qu’elle prouve qu’elle s’en foutait. Comme si c’était vrai … mais il n’était pas obligé de le savoir. Elle ne broncha donc pas, même quand elle le sentit s’approcher et l’entendit s’accroupir devant elle (ses genoux craquaient depuis une mauvaise chute en mission). Il posa une main sur son bras, l’obligeant à se dégager et à lui faire face. Tu n’as rien de mieux à faire que de réciter les noms de famille de tous les membres de l’Ordre ? L’autre eut un léger rire et posa son autre main sur l’accoudoir, lui coupant ainsi toute retraite à moins de lui mettre sa main dans la figure. Il ignora sa remarque pour continuer :Y a des gens qui disent que tu crèches toujours chez ton « cousin ». Vous êtes passés de l’inceste à la relation déclarée, ça y est ? Soulagée ? Ses ongles s’enfoncèrent dans ses bras et elle se retint de justesse de lui sauter au visage. Ses dents grincèrent et elle murmura : Dégage avant que j’abîme ta sale gueule de fouine. Il ne semblait cependant pas inquiet et se pencha un peu plus en avant : Allez, avoue, c’est vachement moins excitant, maintenant… Que quelqu’un intervienne avant qu’elle ne commette un meurtre ! Elle se redressait déjà, mais hésitait entre lui crever les yeux ou lui arracher la langue.
Jake A. Buckley
Planqué en rehab
Jake A. Buckley
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Age du personnage : 28 ans - Né le 18 novembre 1992
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Maison : Beauxbâtons.

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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Dim 6 Oct 2013 - 22:00

Il avait merdé. Il avait merdé sur toute la ligne, et c’était peu dire. Depuis qu’il était rentré d’Assapor et de cette bombe merdique qui avait failli coûter la vie de Lauren, de Zak, de Bruce, de tout plein de gens qu’il aimait et respectait à l’Ordre… Tout partait en couilles, et c’était peu de le dire. Mais vraiment, jamais Jake n’aurait imaginer se retrouver dans une merde pareille… Tout ça à cause d’Allistor McCall. De cette connasse de mannequin à la con.
Jake était fatigué. Pire, il tombait de fatigue, avait les nerfs à fleur de peau, et chaque choc physique qu’il éprouvait, chaque pas sur le sol lui semblait avoir une répercussion douloureuse dans tout son être. Pour la première fois depuis longtemps, il ne se baladait pas avec un appareil photo sur lui. Il n’avait même pas ses papiers. Il ne savait même pas pourquoi il était venu jusqu’au QG à peine libéré. Lauren n’était pas là, elle n’était au courant de rien. Et lui… Lui, il venait de passer une quinzaine de jours en prison. Non pas Azkaban la terrible, mais une cellule d’interrogatoire dans laquelle on l’avait interrogé, jour après jour, en le privant de sommeil réparateur jusqu’à ce qu’il fonde en larmes… Plus d’une fois. Les cernes mauves autour de ses yeux injectés de sang prouvaient son manque de sommeil. Jake avait peu dormi. Et même libéré, même une fois rentré chez lui, il n’avait pas pu dormir. L’insomnie l’avait pris sous son aile et ne semblait pas décidée à le lâcher de sitôt. Alors oui, il avait besoin de parler… Le QG était le premier lieu qui lui était venu à l’esprit. Il avait toujours été un solitaire. Alors, lentement, il était allé jusqu’au Chemin de Traverse.

Jake avait décidé d’ignorer ce qu’on disait de lui. Il ignorait si les autres avaient dit la vérité : si oui ou non l’affaire était parue dans les journaux. Il n’avait pas regardé. Peut-être avait-il fait les gros titres de la Gazette, sous la plume d’une journaliste sans scrupules, guidée par son ambition et sa plume à papotte. « Une mannequin accuse un photographe de viol. » Et son nom, inscrit en toutes lettres en dessous de ce titre frauduleux… Oh, il s’agissait de sa parole contre la sienne. L’enquête révélerait des preuves, il le savait très bien, mais l’intention ne pouvait être vérifiée. Et ça le tuait à petit feu. On lui avait tout pris. Son travail, ses appareils, ses photos. Tout était une pièce à conviction probable. Toute sa vie pouvait lui nuire…

Et si on apprenait qu’il était sang-mêlé ? Qu’il avait de faux papiers ? Qu’il avait un frère ? Jake n’avait pas eu de nouvelles de Leo depuis un long moment, mais ne savait quoi en penser. Il n’arrivait plus à penser correctement, de toute manière. Il était foutu. Il poussa la porte au moment où il entendait une voix masculine, goguenarde à souhait. « Allez, avoue, c’est vachement moins excitant, maintenant… »
Excitant.. Ca l’avait été, avec McCall. Au début. Jake ferma les yeux un instant, avant d’observer la jeune femme qui conversait avec le petit con. Elle ne semblait pas apprécier, d’ailleurs. Et Jake la connaissait. Teagan. Il l’avait déjà remarqué, Noah la connaissait. Il était son amie. Noah pourrait le comprendre. Ils pourraient se soutenir, non ? Où était-il ? Jake s’avança vers le couple mal-assorti et, ignorant tout à fait le petit branleur, chercha à capturer l’attention de la brune.. Kaprice. La belle Teagan qu’il avait déjà photographié à son insu, d’ailleurs. Il n’avait plus les photos. Envolées. Avec le reste. Il ne pourrait même pas les refaire, ces photos ou elle était si naturelle, avec Noah. Teagan était photogénique.
« Est-ce que tu sais où se trouve Noah ? » Elle leva les yeux. « Dis moi, tu vois pas qu’on cause, là ? » Jake se tourna vers le petit con. Il n’avait pas envie d’être lancé dessus. Pas maintenant. Il voulait juste se poser, arrêter de réfléchir un instant à tout ce qu’il avait perdu en l’espace de deux semaines. Et Lauren qui n’était pas là. Qu’il ne voulait pas déranger, pas inquiéter. Mon Dieu…

« Je ne veux pas te parler. J’en ai rien à foutre de ta gueule, j’en ai pour deux minutes… Lâche moi. » Des phrases décousues, comme son esprit. Le petit morveux venait de saisir le bras du photographe. Choc. Douleur. C’est fou à quel point le manque de sommeil pouvait exacerber les sensations. « Eh, s’te plait, tu es gentil et tu vas attendre la fin de notre conversation, ok ? » « TU VAS LACHER MON BRAS MAINTENANT CONNARD. »

Non, il n’arrivait plus à se contenir. Le visage déformé par la rage, la fatigue faisant couler des larmes sur ses joues, tremblant comme une feuille ; ce fut un Jake Buckley méconnaissable qui se dégagea de la poigne du dit-Evan pour le repousser violemment contre le mur. Les conversations s’étaient arrêtées ; il n’en avait cure ; il voulait juste qu’on le lâche ; ce n’était pas si compliqué, n’est-ce pas ? Il voulait juste parler, juste un peu. Qu’on le laisse tranquille. « Où est Noah ? » fit-il sans regarder Kaprice, ni Evan, ni quiconque. Du revers de la main, il essuya une larme. Par Merlin, il ne savait même pas précisément pourquoi il pleurait.
Kaprice G. Teagan
Kaprice G. Teagan
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Dim 20 Oct 2013 - 15:40
D’accord, il était facile de devenir subitement croyante quand on en avait besoin. Mais Kaprice avait réellement besoin d’une intervention divine-éclair avant qu’elle ne casse le nez de cet abruti en relevant d’un coup sec de la paume la proéminence susnommée. Elle n’avait pas besoin de ça, premièrement parce qu’elle n’avait pas envie d’avoir la mort de qui que ce soit sur la conscience, et surtout pas de cet abruti, deuxièmement parce que blesser quelqu’un en plein milieu des Quartiers Généraux de l’Ordre du Phénix dans sa position n’était pas l’idée du siècle et troisièmement et pour finir la violence ne résolvait rien. Pire encore, la violence contre un seul crétin ne parviendrait pas à lui rendre sa liberté et « l’honneur » qu’on avait sali. Son nom, pour faire court. Alors il ne fallait pas céder, même si c’était tentant, mais si personne ne faisait rien, elle allait … Est-ce que tu sais où se trouve Noah ? God, is that you ? Pas vraiment, comme elle le découvrit rapidement en levant les yeux et en tombant sur le visage émacié de nul autre que Jake. L’expression « tomber de Charybde en Scylla » venait de prendre tout son sens dans l’esprit de la jeune femme qui se promit de ne plus jamais invoquer de puissance supérieure. Il n’avait pas l’air en forme, mais qui le serait avec une plainte pour viol sur le dos ? Elle l’avait toujours trouvé louche, avec son appareil dégainé à tout moment … ça ne l’étonnait même pas. Dis moi, tu vois pas qu’on cause, là ? Ce n’était pas sa journée. Evan …

Mais c’était déjà trop tard, la situation lui avait déjà échappé. Interdite, elle assista à l’échange, les lèvres légèrement entrouvertes, prostrée dans son fauteuil. Qu’est-ce qui était en train de se passer, au juste ? Avait-elle développé un don d’empathie poussant Jake à intervenir à sa place ? Il ne lui semblait pas. En tous cas, quand le crétin vola, elle se leva immédiatement pour aller se placer entre les deux. Ca suffit ! Tournant le dos à Evan, celui qui lui était le plus indifférent des deux, elle reporta son attention sur Jake qui … pleurait ? Wait. A. Minute. Elle avait déjà accepté, il y avait quelques temps de cela, que le monde ne tournait pas exactement rond, plutôt ovale ou carré, voire rectangle certains jours, mais ça … c’était un choc. C’était surtout du grand n’importe quoi. Non mais ce type est malade, pourquoi il n’est pas enfermé, d’ailleurs ? Ta gueule, Evan. C’est toi qu’on devrait enfermer. La traître bâtarde et le violeur, très beau contre pour enfants ! Ok. Elle ne chercha même pas à réfléchir. Elle avança vers Jake et le poussa de tout son poids en arrière, pour éviter qu’il ne se jette sur l’autre, ce qui valait également pour elle. Elle le fit reculer sur quelques mètres, jusqu’à une porte qui menait elle ne savait même pas où. Ses yeux étaient rivés sur le torse de Jake pour ne pas fixer ses yeux larmoyants. Elle était surtout en colère contre Evan et contre la Terre entière. Si elle avait peur, aussi ? Que pouvait-il lui faire en plein milieu du QG ? Et puis, entendre son crime à côté du sien dans la bouche d’un connard …

Un coup de pied ouvrit la porte et elle l’entraîna à l’intérieur, refermant derrière eux. Elle s’adossa au montant en bois, fermant les yeux et essayant de reprendre son souffle : C’est qu’un con. Comme si ces quelques mots allaient suffire. Mains dans le dos, elle trouvait la pointe de ses chaussures particulièrement intéressante. Ça avait été un peu trop vite pour elle, toujours ce problème de quota d’heures de sommeil et de surmenage au travail, il lui fallait juste le temps de reprendre pied. Remettre les événements dans l’ordre, en découler le déroulement une fois de plus. Ah, oui. Je ne sais pas où est Noah, désolée. Ils se voyaient toujours, n’allez pas croire qu’elle jouait silence radio avec son nounours, mais il était vrai que cela faisait quelques jours qu’ils ne s’étaient pas vus et elle était bien incapable de répondre à la question de Jake. Mais j’te propose qu’on reste quelques minutes là, le temps que l’autre s’en aille et que tu … te calmes. Entendez le sous-entendu : « que tu arrêtes de pleurer ». Enfin, noter qu’elle ne savait pas si c’était toujours d’actualité étant donné qu’elle admirait toujours le bout complètement foutu de ses baskets d’un air très absorbé. Mal à l’aise ? On ne le serait à moins. Après tout, elle avait toujours murmuré qu’il était bizarre et qu’il ne devait pas être très net, alors quand on lui servait ce genre d’accusations sur un plateau, elle avait sans doute été une des premières à grincer un Je l’avais bien dit, confortablement calée dans le canapé d’Aoden. Elle ne se souvenait pas de ce que le journaliste lui avait répondu, elle affectait simplement de ne pas avoir entendu sa question sur le fait de retourner voir ses « parents ». Oui mais dans ce cas, pourquoi se mettre à pleurer ? Ca n’avait pas le moindre sens. De honte, peut-être ? Enfin … Le doute nuançait ses pensées et elle finit par relever la tête. Les traits tirés, les cernes, la peau beaucoup trop blanche. Est-ce que ça ne lui semblait pas familier ? En même temps, elle n’avait jamais violé personne. Ses yeux retrouvèrent bien vite le plancher et elle taquina le bois du bout de sa chaussure, avant de demander, après quelques minutes d’hésitation : C’est vrai ? Suicidaire, de poser la question alors qu’ils étaient deux, seuls dans un bureau sombre et que la sortie était dans son dos ? Maintenant que vous le dites … Merlin, n’avait-elle rien d’autre que du mucus de Véracrasse dans le cerveau ?
Jake A. Buckley
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Lun 11 Nov 2013 - 19:40

Il était pitoyable. Le regard fixé sur ses pieds tel un grand enfant, Jake se trouvait incroyablement pitoyable, tout juste bon à se prendre des claques.  Et dans un sens, il s’en prenait à chaque fois que quelqu’un ouvrait sa bouche. Ce fut d’ailleurs le cas lorsqu’Evan le traita explicitement de violeur devant Kaprice. Au beau milieu du QG. Pour toute réponse, le visage du photographe se déforma un peu plus, et il s’apprêtait à répondre sur un ton qu’il ne contrôlerait sans doute pas – mais tant pis – quand un contact plus que surprenant lui ôta les mots de la bouche. La pression de ces petites mains sur son torse le fit reculer, et comme un grand enfant le sang-mêlé se laissa traîner sans dire un mot jusqu’à une pièce voisine.

« C’est qu’un con. » Jake esquissa un sourire, le regard fixé sur la fenêtre donnant sur l’extérieur. Il préférait éviter le regard de la jeune femme, et il se sentait particulièrement gêné de pleurer devant elle. Du revers de la main, il tenta de se contenir, de sécher ces larmes traitresses qui continuaient de couler malgré le fait qu’il se répète en boucle de ne pas pleurer, d’arrêter ces conneries et de se maîtriser un minimum.  A côté, Kaprice continuait son monologue d’un ton qui la trahissait également. Elle ne voulait pas être ici, c’était évident. Personne ne voudrait se retrouver dans la même pièce qu’un présumé violeur. Jake leva les yeux vers les plafond – cette méthode marcherait sans doute mieux, qui sait ? – et laissa sa bouche se tordre dans un rictus sans joie. L’opinion publique se nourrissait de presse à scandale, et quoi de mieux qu’une histoire diffamatoire ? Personne ne se souciait de détruire quelques vies au passage, tant que cela donnait quelques histoires à raconter au salon de thé. La fatigue que ressentait le photographe expliquait le fait qu’il était dans l’incapacité de masquer ses émotions. Il était à vif, et chaque attaque personnelle lui donnait l’impression qu’on lui arrachait une petite couche de peau supplémentaire. Pour remuer le couteau dans la plaie béante.

« C’est vrai ? »

Lorsque Kaprice parla et rompit le silence, l’équilibre fragile et éphémère qu’il avait réussi à trouver dans cette petite pièce sombre, à côté de la vie bourdonnante qui se déroulait dans la pièce adjacente, cet équilibre se rompit et Jake prit conscience à nouveau qu’il n’était pas seul. Que même ici, dans cette petite pièce, quelqu’un était là pour le déstabiliser et pour lui rappeler ce qu’il avait fait – ou pas fait. Il cligna les yeux et finit par détourner le regard de la fenêtre pour les poser sur Kaprice. Il l’observa longuement dans la pénombre, jugeant la lumière extérieure qui illuminait son visage, donnant plus de force à son regard et à ses cheveux. Les lignes feraient une photo intéressante… Jake se pinça les lèvres. C’est vrai ? Elle parlait de cette histoire, elle aussi. De quoi pourrait-elle parler d’autre ? Le photographe croisa son regard et détourna aussitôt le sien. Elle était comme tous les autres, finalement. Il n’y avait aucune différence entre une personne particulière et l’opinion publique. Noah l’aurait compris, lui, mais visiblement il n’était pas présent. Kaprice, si. Néanmoins s’il avait besoin de parler, il avait également besoin que son interlocuteur le comprenne.

Plongé dans ses pensées, Jake en oublia de répondre dans un premier temps. Ce ne fut qu’un mouvement anodin de la jeune femme qui lui rappela la question posée. A nouveau, le photographe ressentit cette gêne familière qu’il avait en la présence de la jeune femme : elle ne l’aimait pas particulièrement, et pourtant elle désirait savoir. Finalement, il ouvrit la bouche après avoir passé ses mains tremblantes sur son visage pour tenter d’essuyer les flots de larmes déversées sur ses joues. « Non. » Sa voix était plus rauque que d’habitude, comme s’il n’avait pas parlé depuis une éternité. Et dans un sens, c’était bel et bien le cas. Pendant cette dernière semaine, Jake avait eu le choix entre se taire ou risquer d’avoir chacune des paroles prononcées retenues contre lui. Il avait préféré le silence.

Sans dire un mot, il se racla la gorge en cherchant à tâtons son paquet de cigarettes. Il en glissa une à sa bouche d’une main tremblante et rechercha son briquet moldu dans l’une de ses poches. Ne le trouvant pas au bout de quelques secondes, il sortit sa baguette et pointa l’extrémité contre sa bouche, avant d’inspirer longuement la fumée… et de finalement revenir à Kaprice. « De toute manière, l’opinion publique se fiche de détruire la vie d’un innocent. Ce qui importe, ce sont les scandales, alors autant plaider coupable tout de suite puisque tout le monde est persuadé que je l’ai effectivement… » Sa voix se perdit dans le silence. Même lui, il n’arrivait pas à le prononcer, ce mot. Cela le terrifiait et le rongeait, mais il n’arrivait pourtant pas à le prononcer calmement, sans y voir aucune conséquence. Il tira une autre longue bouffée de cigarette et observa le bout rougeoyant un moment avant de relever les yeux sur Kaprice. La jeune femme se tenait droite, visiblement mal à l’aise, et Jake repensa aux rarissimes conversations – le terme échange vocal poli d’utilité pratique serait plus approprié – qu’ils avaient eu. La première fois qu’il l’avait vue, elle était en pleine discussion avec Noah, et il l’avait photographiée à son insu. Elle lui avait semblé rayonner, ce jour-là. Maintenant, elle avait perdu ce rayonnement. Le photographe repensa à l’insulte complète du pauvre type, Evan quelque chose. S’il l’avait traité de violeur, il avait également traité la jeune femme de « traître bâtarde ». Perspective réjouissante que lui, tout à ses malheurs, avait zappé de la manière la plus inappropriée qu’il soit. Dans tous les cas, la jeune femme n’avait pas particulièrement l’air heureuse de vivre, et cela se ressentait. Pour la première fois depuis un moment, Jake arrêta de se complaindre et pensa à ce qu’elle devait ressentir…

« Je te proposerais bien de t’enfuir loin de moi sans regarder en arrière, si l’autre abruti n’était pas derrière la porte… Désolé. »
Pourquoi s’excusait-il précisément ? Il ne le savait pas réellement. Sa vie lui semblait tellement chaotique qu’il avait l’impression de tirer tout le monde vers le bas. C’était en partie la raison pour laquelle il préférait ne pas en parler autour de lui. Se faire tout petit était bien pratique dans ces cas-là, et s’il avait pu devenir une souris invisible, aucun doute qu’il aurait jeté le sort en attendant que les choses se calment. Mais être un sorcier ne résolvait pas tout, et Jake devait, comme une grande personne, réussir à se débrouiller par lui-même.

Kaprice G. Teagan
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Dim 1 Déc 2013 - 21:24
Pourquoi était-elle aussi stupide ? Elle en aurait pleuré. N’avait-elle pas assez d’ennuis de son côté pour en plus se mettre à faire de la psychologie sur des amis d’amis à elle, qu’elle n’appréciait pas particulièrement ? Elle n’y pouvait rien, la première fois que son regard avait croisé celui de Jake, elle avait été parcourue d’un frisson qui n’augurait rien de bon. Peut-être pouvait-on parler d’un délit de sale gueule, même si c’était inexact étant donné qu’il avait tout sauf une sale gueule. C’était simplement la première impression qui avait été mauvaise, même au-delà, étant donné qu’il l‘avait tout simplement effrayée. Il y avait un truc, chez lui, qui ‘avait mise mal à l’aise sans qu’elle parvienne à mettre le doigt dessus. Alors, après, elle avait cherché toutes les explications possibles et imaginables pour justifier cela, surtout aux yeux de Noah qui se retrouvait un peu entre les deux quand ils étaient en présence. Alors elle avait tout mis sur sa passion pour la photographie, dit que ça lui fichait la trouille, qu’il avait peut-être des clichés de femmes partout dans son appartement, et qui savait si elle ne se retrouvait pas au milieu de celles-ci, d’ailleurs ? Enfin bon, son meilleur ami n’avait pas cherché à le lui imposer, Merlin soit loué, et ils avaient pu vivre sans trop se côtoyer. Jusqu’à maintenant. En même temps, c’était elle qui l’avait cherché. Elle aurait pu partir sans se retourner, profitant de la diversion offerte par Jake pour prendre la poudre d’escampette et les laisser régler leurs comptes. Mais elle n’avait pas pu. Par loyauté pour Noah, elle ne voyait que ça. Qu’est-ce que cela aurait pu être d’autre ?

Ce qui lui avait fait poser la question. Le doute qui s’était insinué quand elle avait remarqué la ressemblance entre leurs cas. On ne l’avait pas accusée de viol, bien sûr, mais on lui prêtait des actions et des intentions qu’elle ‘avait pas sur la foi d’une analyse sanguine. Pourquoi est-ce que les propos d’un mannequin seraient forcément véridiques ? Elle voulait lui laisser le bénéfice du doute, même si ses tripes lui avaient toujours hurlé le contraire, et que ses instincts, alors qu’elle était coincée entre lui et la porte, lui criaient de s’enfuir à toutes jambes. Les apparences sont parfois trompeuses, songeait-elle en boucle pour calmer les battements effrénés de son cœur qui n’en pouvait plus, comme celui d’un lapin pris dans les phares d’une voiture moldue, regarde-toi. Calme-toi. Non. Blanc. Le temps s’était suspendu. Ses yeux détaillèrent son visage, alors qu’il essuyait ses larmes comme il le pouvait. Comment ne pas le croire ? Pouvait-elle encore nier l’évidence ? Bien sûr qu’elle n’allait pas lui faire confiance comme ça, en un claquement de doigts, mais … il y avait quelque chose de trop vrai, de trop évident dans cette situation qui venait de trouver un écho en elle. Et ce fut elle qui détourna finalement les yeux, incapable de le regarder en face. Une légère nausée la prit. Comment pouvait-on faire ça à des gens ? Ses mots suivant lui firent secouer lentement la tête, luttant contre cet écoeurement. Quand elle parvint à dire quelque chose, ce fut sa voix qui fut rauque et la surprit : Je sais. Je comprends. Et … je te crois. Pour ce que ça valait … Peut-être pas grand-chose. Mais ça venait d’elle. Et elle aurait sans doute été une des premières à l’avoir condamner sans réfléchir. Elle l’avait déjà fait, d’ailleurs, avant de le voir comme ça. Et elle se dégoûtait.

D’ailleurs, ce qu’il dit par la suite la fit tressaillir, ramener son regard fuyant sur lui. Tu … n’as pas à être désolé. Elle se mordit l’intérieur de la joue et haussa les épaules. Je suis aussi bien ici. Je … ne supporte plus la façon dont on me regarde. Parce que s’il n’y avait guère qu’Evan pour ouvrir sa grande gueule et se foutre d’elle, lui parler de sa relation avec Aoden dans des termes insultants, elle était persuadée qu’il n‘était pas le seul à penser de cette manière. Pourquoi les gens étaient-ils aussi étroits d’esprit, aussi bornés ? On lui avait dit l’autre jour, à Sainte-Mangouste, que c’était surtout une histoire de méfiance, en ces temps troublés. Que personne ne remettait en cause ce qu’elle avait fait, mais que sortir une telle parenté de son chapeau, à un moment aussi critique, était « un peu trop beau pour être vrai ». Comme si elle n’aurait pas mille fois préféré ne jamais apprendre cette infamie et que cela la ravissait au plus haut point. Du Sang Pur, génial, faites péter le champagne ! Comme si cela avait une quelconque importance. Mais ça en avait, pour le reste du monde. Et le reste du monde se trouvait de l‘autre côté de cette porte. Même si de ce côté, il y avait une autre personne faisant partie de ce fameux « reste du monde » qui ne s’était pas encore exprimé sur le sujet. En même temps, elle le comprenait. Il avait sans doute d’autres chats à fouetter, elle ne risquait pas de finir à Azkaban ou … en fait, probablement que si. Ils n’auraient qu’à partager leur cellule, ce serait merveilleux. C’était un peu ce qu’ils étaient en train de faire, d’ailleurs, nota-t-elle. La vie était d’une ironie superbe. Elle avait laissé le silence s’installer de nouveau, sans qu’elle ne l’ait voulu. Se raclant la gorge, elle se décolla un peu du bois de la porte, perdant un peu de sa raideur.

C’est moi qui suis désolée de t’avoir attiré ici. Je dois être la dernière personne qui tu avais envie de voir. La fumée de cigarette commençait à envahir la pièce, mais elle ne fit aucun commentaire. Après tout, si ça lui faisait du bien … Peut-être devrait-elle s’y mettre aussi, ça la détendrait sans doute un peu. Elle s’humecta les lèvres et finit par continuer, hésitante : Mais je te crois. Vraiment. Les gens ne réfléchissent pas. Ils ont besoin de scandales. Ça les réconforte, de se dire qu’il se passe des choses horribles ailleurs, sans chercher à comprendre. Et en temps de crises, c’est très vendeur. Sa main se leva, et vint effleurer le bras du jeune homme, dans un geste se voulant réconfortant. Il fut cependant maladroit, et très bref, elle aurait sans doute d’ailleurs rougi si elle n’avait pas été aussi pâle. N’y voyez rien de mal. Ils n’étaient simplement pas proches à ce point, surtout qu’il y avait quelques minutes encore, elle aurait hurlé au v…enfin, vous avez compris l’idée. Et peu importent les dommages causés. C’était … peu. Et pitoyable, sans doute. Mais elle n’était elle-même pas exactement au meilleur de sa forme.
Jake A. Buckley
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ce message a été posté Mar 24 Déc 2013 - 19:18

Jake avait arrêté de pleurer. Il esquissa un sourire qui se voulait rassurant pour Kaprice, celui qui disait « tout va bien, aucun souci, dans 5minutes je pète la forme comme un lutin de Cornouailles »… le regard encore fixé sur un point invisible du mur. Une dernière fois, il attrapa une manche pour s’essuyer le visage, et resta silencieux un moment. Il prenait peu à peu conscience de son mal de crâne, et finit par apposer une main froide contre son front brûlant.

En l’écoutant parler, silencieusement, presque religieusement, Jake avait de plus en plus l’intime conviction que, si sa vie n’était pas rose, elle n’était pas la seule à ne pas l’être. Le discours de Kaprice,  son contact maladroit mais plein de bonne volonté, le regard qu’elle lui avait lancé lorsqu’il avait finalement réussi à poser les yeux sur elles – oh pas longtemps, à peine une seconde. Mais ça avait été suffisant pour croiser son regard. Elle semblait avoir souffert, et lui, comme un con, il avait décidé de se plaindre comme s’il portait toute la douleur du monde. Alors certes, il était triste, et non, le mot triste ne convenait pas... Mais le photographe ressentait une profonde injustice, une colère sourde qui semblait bouillonner en lui. Non pas dirigée vers quelqu’un en particulier, mais contre le monde entier. Il avait ressenti le besoin de parler à un ami, à quelqu’un qui ne le jugerait pas. Et pourtant il n’était pas le seul à avoir du mal.

Le silence s’installa dans la salle. Jake prit une grande inspiration, pinça les lèvres et finit par ouvrir la bouche. « Je suis également désolé pour toi… Si tu préfères être dans ce bureau exigu plutôt que confortablement installée dans les fauteuils de la grande salle principale… » Son regard vadrouilla dans la pièce, comme animé d’une vie propre. Ses mains s’étaient désormais jointes, et Jake finit par faire quelques pas, sans vraiment savoir où il allait. Comment pouvait-il faire dériver la conversation de manière naturelle ? Il était si fatigué… Réfléchir lui semblait hors de portée, dernièrement il vivait au cœur de ses émotions, elles le contrôlaient, lui et sa manière d’appréhender le monde extérieur.

« Si tu veux en parler… Je sais que je ne suis pas forcément le bon interlocuteur. Mais des fois, j’arrive à écouter. » Il se tut. Emit un petit rire désabusé.  « Je raconte de la merde, hein ? » Silence à nouveau. Jake se tordit les mains. Parfois il aimerait ne pas être autant coincé dans ses problèmes. S’il arrivait seulement à s’en détacher, rien qu’une fois. A ne pas réfléchir à ce qu’il pouvait faire sans avoir aussitôt l’étiquette « violeur » accrochée sur son front. Parfois, au vu de comment les gens le fixaient, il avait réellement l’impression qu’un panneau était accroché autour de son cou, avec dessus marqué quelles choses horribles il était censé avoir fait. Jugé coupable sans avoir eu de défense. Peu importe les dommages causés. C’était ses mots à elles. Il les répéta doucement, et releva les yeux.  Il finit par croiser son regard à elle, et ce fut tellement évident. Elle n’allait pas très bien non plus. Ses paroles… Elle lui apparaissait comme une petite chose fragile à protéger, là, debout du côté de la fenêtre. Et lui ne parlait que de lui. Il s’en voulait. Tenter de détourner la conversation ne menait à rien. Tenter de parler ne menait à rien. C’était comme si toute forme de communication entre eux était floue, avec un objectif mal-défini.

Jake se passa une main fatiguée sur le visage. « Tu dois tellement avoir une piètre opinion de moi… » murmura-t-il, comme pour changer de sujet, sans réellement réaliser qu’en fait, il parlait toujours de la même chose. « Même avant toute cette histoire, c’est comme si j’étais repoussant… Je n’ai jamais compris, mais je suis désolé que tu te trouves dans cette pièce avec moi. » Ces derniers mots, prononcés d’une voix atone, définissaient leur relation. Elle affirmait qu’il n’avait pas envie de la voir. Il était persuadé qu’elle ne pouvait pas le supporter. Et pourtant elle restait là, cachée à la vue de tous. Avec tous les bruits qui courraient sur lui en ce moment, s’ils ressortaient de cette salle ensemble, on serait capable de lui demander si elle allait bien. Encore une fois, le silence s’installa.
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ce message a été posté Mer 25 Déc 2013 - 13:29
C’était surréaliste et la tête de Kaprice commençait à lui tourner, en plus de cette nausée crasse qui la taraudait. La fumée de la cigarette que Jake avait finie n’y était sans doute pas étrangère et elle finit par abandonner définitivement la porte pour se rapprocher de la fenêtre, indiquant qu’elle n’avait pas l’intention de s’enfuir en courant. Le monde extérieur continuait sa ronde infernale alors qu’à l’intérieur, le temps était suspendu. Le silence ne l’assourdissait plus tellement, il semblait faire partie de ce mode de communication qui se mettait en place entre eux, lentement mais sûrement. Son interlocuteur se reprenait, ce qui était une bonne chose. Ce tableau était exquis, ces deux personnes qui s’étaient toujours éloignées l’une de l’autre et qui aujourd’hui était réunies par ce que la société pensait d’eux. Il était beau, ce « monde idéal » pour lequel ils s’étaient battus, il n’y avait pas à dire. Souvent, l’ex-Gryffondor repensait à ce que Nicodem lui avait dit et ses résolutions vacillaient : et si sa place était finalement de l’autre côté ? Un léger soupir s’échappa de ses lèvres, se transformant en sourire un peu fatigué sur la fin : Mais non, tu ne « racontes pas de la merde ». Elle ferma les yeux quelques instants. Il n’avait pas l’air au courant, ce qui était rassurant. Peut-être se faisait-elle un monde de son problème, les choses finiraient par se tasser au final, avec le temps. Cependant, pouvoir juste énoncer ce qui se produisait, à voix haute, à quelqu’un d’extérieur et qui n’en avait pas grand-chose à faire, selon tout probabilité ne pouvait pas lui faire de mal. Et il comprendrait peut-être. On a prouvé que mes parents n’étaient pas les miens. Je suis de sang pur apparemment, donc coupable de trahison, de fait. Clair, net et précis. Sa voix tremblait légèrement et elle secoua la tête. Ses parents étaient les siens, il fallait qu’elle arrête de le formuler comme ça. Mais elle se sentait tellement trahie qu’elle n’y arrivait pas.

Tu dois tellement avoir une piètre opinion de moi… Elle sursauta, ayant oublié l’espace d’une seconde sa présence. Un murmure de protestation voulut passer le pas de ses lèvres, mais elle le garda pour elle à la suite. Il avait raison, bien sûr. En fait, c’était peut-être elle, la pire de tous pour lui. Avant toute cette histoire, avant même de le connaître, elle l’avait catalogué « pervers » sans ciller. Et, ironie du sort, c’était quand le monde semblait d’accord qu’avec elle qu’elle décidait qu’il fallait peut-être arrêter d’être puérile et aller voir plus loin. C’était d’un logique imparable. Désolée. C’est à moi de l’être, pas à toi. C’est juste … Juste quoi ? Comment pouvait-elle justifier le fait de lui avoir collé une étiquette, surtout celle-là, sans savoir ? … stupide. Des fois tu as une première mauvaise impression, sans avoir pourquoi. Au final, je ne dois pas être mieux qu’eux. Elle désigna la porte close derrière laquelle se tenait sans nul doute toujours Evan, et d’autres, la salle n’était pas déserte et ils avaient du se faire remarquer. L’autre tache attendait certainement qu’il sorte pour continuer à débiter ses insultes et lieux communs. Instinctivement, elle baissa la main et s’adossa au mur. Elle n’avait pas envie de sortir, même si la conversation ne la mettait pas forcément à l’aise. Arrête de t’excuser, tu ne m’as rien fait. C’est moi qui te fuis depuis que je te connais. Et elle n’allait pas encore lui demander pardon, ça allait finir par devenir lourd, à force. Ses yeux quittèrent la porte pour se poser sur lui et un rire nerveux lui échappa. On est superbes, il n’y a pas à dire. Ils avaient tous les deux l’air à bout, n’avaient pas envie d’affronter ce qui les attendait dehors. Ressortir serait un calvaire auquel elle n’avait absolument pas pensé e l’entraînant ici. Eux deux dans une pièce exiguë et sombre. Ca filait la chair de poule, quand on y pensait. Pas à ce qui aurait pu se passer, ne le prenez pas du tout comme ça, Kap’ avait bien compris qu’elle ne risquait rien du tout, mais à ce que les gens allaient raconter. La traître bâtarde et le violeur, très beau conte pour enfants. La jeune fille se mordit la lèvre. Ca va jaser quand on va sortir, Jake. Et elle en était navrée. Le détaillant, elle secoua la tête. Ce ne serait pas elle que ça affecterait mais bien lui. Et elle était persuadée que quoi qu’elle dise, les gens parleraient quand même. Parfois, elle se détestait. Prenant une inspiration pour lui présenter une fois encore ses excuses, ce fut tout autre chose qui vint : Sauf si on ressort ensemble. Interdite par ce qu’elle venait de dire, elle se trouva à préciser : Ensemble. En … couple. Comme pour que les paroles s’impriment dans son propre esprit. Mais que venait-elle de dire ?
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ce message a été posté Sam 28 Déc 2013 - 22:46

Les révélations de la jeune Teagan le laissèrent sans voix pendant quelques instants, et Jake observa la jeune femme en essayant de ne pas laisser ses émotions se voir sur son visage : l’étonnement tout d’abord, mais également une forme de pitié, cette tête qui semblait dire « ah, toi aussi ? ». Bien sur, leurs situations étaient radicalement différentes, et il ne pouvait pas du tout se vanter d’être un sang-pur, bien au contraire. Et Kaprice, dans un monde différent de celui dans lesquels ils vivaient aujourd’hui, aurait un rang social bien plus élevé que le sien… Bien qu’elle soit une bâtarde, d’après ce qu’il comprenait. Un tremblement dans la voix de la jeune femme, une fragilité dans sa posture le donnait envie de la rassurer, et pourtant il n’arriva pas à esquisser le moindre geste.

Il observa le reste de cigarette qu’il avait terminé – les silences aidant fortement à la consommation excessive de nicotine moldue. Jake ne savait que dire, que faire. Ce qu’il avait dit à la jeune femme, il le pensait réellement. Il ne savait pas ce qu’elle pensait de lui, ni ce qu’il était autorisé à faire en sa présence. Dans le doute, il laissa le mégot désormais éteint rouler entre ses doigts encore tremblants. En attendant qu’elle parle. Qu’elle parte. Qu’elle fasse ce qu’elle voulait avec lui, comme à son habitude. Avec Noah, la jeune femme était glaciale, distante, et rien ni personne n’aurait pu imaginer qu’ils se retrouvent tous les deux dans la situation actuelle. Situation, Jake en prenait peu à eu conscience, grandement embarrassante, dans un sens.

Et, si le photographe était déjà interloqué par la tournure que prenait leur discussion (ou leur absence tranquille de discours), ce n’était rien par rapport à ce qu’elle lui répondit. L’honnêteté dont il avait fait preuve avait été dans le but de clarifier leur relation, mais sa réponse... En silence, il la regarda plus longuement encore, comme s’il pouvait déceler quelques signes, quelques changements dans son attitude envers lui. Kaprice lui avait toujours semblé parfaitement inaccessible, et maintenant elle s’excusait. Ce n’était pas son genre – du moins cela ne ressemblait pas à l’idée qu’il avait d’elle. Et pourtant, Jake se rendait désormais compte que cette idée avait été totalement fausse, dès le départ. Tout comme elle le prenant pour un pervers. Lui l’avait prise pour cette personne hautaine, non pas détestable (au contraire, il l’avait plusieurs fois observée lorsqu’elle se trouvait avec Noah. Ses yeux brillaient alors… du moins jusqu’à ce qu’elle le voit) mais particulièrement hors d’atteinte. C’est moi qui te fuis depuis que je te connais.

« On est superbes, y’a pas à dire. » Jake regarda la jeune femme, bouche bée. Il sourit. Faiblement, la bouche toujours entrouverte, les yeux encore rouges et irrités, mais Jake souriait. « C’est ce qui arrive quand on met tous les malentendus sur la table pour se rendre compte qu’en fait, tout était faussé dès le départ… »

Son regard tomba sur la porte du bureau. Jake retint un soupir. Avait-il envie de retrouver les regards gênés à l’extérieur, les filles qui lui jetaient des regards dégoûtés, les « oh mais c’est pas le mec du procès ? » ? Assurément, non. Et le fait de se tenir là, pas seul… Kaprice compléta sa pensée. « Ca va jaser quand on va sortir, Jake. » Jake. Son cœur manqua un battement. Une réaction stupide, pourrait-on penser… Mais c’était la première fois qu’elle l’appelait ainsi. Le jeune homme acquiesça distraitement, dans le désir de ne rien laisser paraître, et préféra laisser son regard explorer son mégot de cigarette plutôt que de le poser sur la jeune femme. Il sentait malgré lui son regard posé sur lui. C’était gênant. Mais il n’allait pas le lui faire remarquer. Il ne s’en donnait pas le droit : après tout, c’était exactement la manière dont il jaugeait les personnes qui l’entouraient en temps normal.

« Sauf si on ressort ensemble.  » Jake arrêta de scruter son mégot et fronça les sourcils en relevant les yeux sur Kaprice. Elle avait utilisé une voix un peu étrange – même lui pouvait le remarquer. « Ensemble. En couple. » Sans s’en rendre compte, le photographe se retrouva à nouveau bouche bée en quelques minutes d’intervalles. Il laissa quelques secondes s’écouler, le temps que l’information aille jusqu’à son cerveau.

Elle venait de lui proposer.. de se mettre en couple avec elle ? De former un couple ? Elle et lui ?

QUOI ?

Tout d’abord elle l’appelait par son prénom, et ensuite elle s’excusait, et puis elle lui proposait quelque chose de totalement tordu… « Je… Je te demande pardon ? » Il l’observa, totalement incrédule. « Il y a encore une heure tu me considérais comme un pervers, et maintenant tu souhaites… sortir avec moi ? Juste comme ça ? » Malgré lui, il ne put s’empêcher de remarquer combien elle était belle. Bien sur, il s’était déjà fait la réflexion auparavant, mais l’expression qui prenait peu à peu place sur son visage lui était encore inconnue. Un mélange de gêne et de surprise. « Kaprice… Ca va ? » La question était sortie toute seule, mais une part de lui devait penser qu’elle avait eu une indigestion, qu’elle délirait. C’était trop soudain, trop étrange, pour qu’il puisse l’accepter comme ce que cette proposition était réellement : une offre de soutien.
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ce message a été posté Dim 29 Déc 2013 - 15:13
Cela n’avait pas le moindre sens quand on y pensait, ce qui venait de sortir de la bouche de Kaprice. Elle-même semblait interdite par les mots qu’elle avait prononcés. C’était venu, comme ça, le plus naturellement du monde, sans même qu’elle ne réfléchisse, ce qui était peut-être le problème, en réalité. Et elle n’était pas la seule à avoir pris un coup au passage. Je… Je te demande pardon ? Elle se demandait pardon elle-même, pour tout dire. Elle ne le regardait plus, c’était la porte qu’elle fixait. Qu’est-ce qui lui prenait, au juste, de dire des choses pareilles ? C’était certes un coup de tête, mais elle ne se permettait pas de jeter des choses sans fondements. Il fallait juste qu’elle les trouve, ces fondements, qu’elle les détaille et qu’elle les expose, calmement. Même si à première vue, cela n’avait aucun sens, comme le fit si bien remarquer Jake, ça en avait, pour elle. Les mots avaient résonné avec une justesse incroyable. Il fallait juste qu’elle trouve comment mieux les exprimer. Ça n’avait rien de compliqué, elle avait juste besoin de deux secondes pour étaler tout sur la table, faire le point et le convaincre, ce qui ne serait pas une mince affaire. Enfin après tout, ce n’était qu’une idée, il avait le droit de dire non. Il refuserait sans doute, d’ailleurs et elle se sentirait stupide, mais ce n’était pas grave. Elle lui devait bien ça. Kaprice… Ca va ? Oui … Oui. Attends, deux secondes. Ça va.

Elle se décolla du mur pour aller vers la porte. Il fallait juste qu’elle … qu’elle explique. Et quand elle ouvrit la bouche, tout coula de source. Si on sort comme ça, tu auras une autre rumeur sur le dos, et moi aussi. Je mettrais ma main à couper qu’Evan est encore de l’autre côté et n’attend qu’une chose : écrire une autre page de son « conte pour enfants ». Elle s’était retournée en mimant les guillemets, lui faisant face. Il avait vraiment l’air plus que surpris, et elle ne lui en voulait pas. Elle finit par poser les mains sur sa taille, se faisant plus déterminée. J’en ai assez, d’avoir peur du regard des autres, de subir les rumeurs et les ragots. Je suis fatiguée, je n’ai plus la force de me battre toute seule … et toi non plus, d’après ce que j’ai pu voir. Elle n’enfoncerait pas le clou sur ses larmes, ou sur les coups qu’il aurait pu donner et recevoir si elle ne l’avait pas entraîné avec elle, dans ce bureau. Et pour tout dire, elle aurait pu elle aussi se retrouver à marteler la figure de ce gros con si elle n’était pas partie. On a fait une bonne équipe, dehors. Je te propose de le refaire. Voilà. Ça y était. Elle avait mis le doigt dessus et maintenant qu’elle tenait l’argument, elle ne le lâcherait pas. Elle s’était redressée, était toujours pâle comme la mort mais une étincelle déterminée s’était allumée au fond de son regard. Il lui fallait quelque chose pour ne pas lâcher, et lui aussi. Pourquoi pas quelqu’un ? Ses proches l’aidaient, évidemment, mais … quelque part, ce n’était pas suffisant. Ils ne savaient pas ce qu’elle vivait. Lui si. En pire.

Vois ça comme une association. Elle s’avança vers lui, d’un pas finalement hésitant. Une sorte d’entraide. Aucune fille saine d’esprit ne sortirait avec un violeur. Je clamerai ton innocence haut et fort mieux que personne. Je … te dois bien ça, finit-elle par dire, et j’en ai envie. Voilà. Les cartes étaient sur la table, maintenant, c’était à lui de jouer. Instinctivement, elle croisa les bras. Pas par défi, plus dans un geste de protection. C’était énorme, ce qu’elle proposait là, même et surtout pour elle. Elle s’embarquait avec lui, sans concessions et ne reculerait pas. C’était surprenant, mais … c’était ce qu’elle voulait. Elle se frotta doucement les bras, incertaine maintenant qu’elle lui avait exposé son point de vue et proposé son deal. Et s’il refusait ? Elle n’aurait plus qu’à passer cette porte en oubliant cette « humiliation ». Ce n’était pas tous les jours qu’elle proposait de sortir avec elle, vraie ou fausse relation. A vrai dire, elle collectionnait surtout les grands frères, pas tellement les histoires. Soudain, elle vit les choses différemment : la gamine qui se proposait, un brin ridicule et plus vraiment la lionne qu’elle avait senti, offrant quelque chose de courageux. C’est … une offre sérieuse. Mais seulement une idée. Je comprendrais que tu refuses. Elle finit par baisser les yeux. Ok. En fait, c’était juste … n’importe quoi.
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Dim 12 Jan 2014 - 17:31

Il avait bien compris ce qu’elle lui proposait ? Non, c’était impossible, il devait avoir mal compris. Et pourtant les mots que Kaprice Teagan, la seule et l’unique, celle qui l’avait détesté et méprisé (sans doute ce mot était-il un peu fort, mais Jake n’était pas connu pour être mesuré dans le choix de ses mots) sans même apprendre à le connaitre jusqu’à, quoi, dix petites minutes ? Elle fixait désormais la porte pendant que le sang-mêlé l’observait en silence. Trouvait des excuses, cherchait à expliciter sa pensée.

« J’en ai assez, d’avoir peur du regard des autres, de subir les rumeurs et les ragots. Je suis fatiguée, je n’ai plus la force de me battre toute seule … et toi non plus, d’après ce que j’ai pu voir. » Lui n’avait pas bougé, il écoutait la jeune femme parler sans mot dire, mais peu à peu son air de surprise s’effaçait pour laisser place à une écoute attentive de ce qu’elle avait sur le cœur. C’était un état d’esprit relaxant pour quelqu’un de tourmenté comme lui. Et cela lui permettait de relativiser les choses, de se dire que non, il n’était pas le centre du monde, ni la seule personne à avoir des problèmes. Et visiblement Kaprice également avait des problèmes. Elle ressentait également le besoin de se confier, et cela, Jake ne pouvait le dédaigner. Il ressentait la même chose. Lui aussi avait besoin de parler (encore une fois, tout tournait autour de lui). Jake était égoïste, et voir Kaprice lui proposer, selon ses propres mots, une « association » selon le principe qu’on était toujours plus forts à deux… Il ne savait qu’en penser. Alors il esquissa un sourire. Le terme rictus serait sans doute plus approprié à l’espèce de grimace rassurante qu’il arbora pendant quelques millisecondes… Il se sentait gêné, à vrai dire. Le photographe se passa une main sur la nuque avant d’observer la jeune femme à nouveau. Il croisa son regard. Elle paraissait résolue. Déterminée. A bout. Et soudainement, Jake pensa que l’idée, en soi, n’était pas si mauvaise. Si cela pouvait permettre à deux personnes fatiguées de se battre seules de s’associer. Un bref instant, il songea à Lauren et à ce qu’elle dirait, avant de chasser l’image de son amie – de sa meilleure amie – de sa tête. Elle n’apprécierait pas. Mais dans le même temps, il n’avait pas encore pu lui parler… Depuis toute cette histoire. Elle devait être au courant, par les journaux… Mais l’occasion d’en discuter autour d’un café réconfortant ne s’était pas encore montrée.

« C’est … une offre sérieuse. Mais seulement une idée. Je comprendrais que tu refuses. » La voix de la jeune femme se faisait un peu moins assurée. Visiblement elle attendait une réponse. Jake, quant à lui, réfléchissait. A cet instant précis, il n’était pas réellement conscient de son état de fatigue avancée, et donc de la difficulté notoire que représentait une telle décision. Il ferma les yeux, se passant une main fatiguée dessus comme pour se donner un coup de fouet…

« Ca tient la route. » marmonna-t-il, presque plus ou lui-même que pour une oreille extérieure. Il répéta la phrase quelques secondes après, un peu plus fort. Après tout, cela pourrait l’aider, pour le procès. Personne ne sortirait avec un violeur. Kaprice était intelligente, elle l’avait rapidement compris. Le silence entre les deux s’éternisait. La jeune femme avait baissé les yeux malgré ses dernières paroles, et Jake ne savait comment exprimer sa pensée. A vrai dire, tout était confus dans sa tête. « Pourquoi avait-elle proposé une telle chose ? » semblait être une question insoluble, tout comme « Pourquoi cette mannequin avait-elle fait une telle chose ? »

« Si tu dis que ça ne te dérange pas. Je sais bien que tu es celle qui propose ça… C’est juste pour un peu de temps, juste pour… » Il lança un coup d’œil à la porte. « L’autre, derrière. » Sans doute un peu plus, rectifia-t-il en son for intérieur. Mais ça n’irait pas tellement plus loin. Elle n’avait pas à s’engager. Ce n’était pas grand-chose de sérieux. Ca n’avait pas à l’être, c’était juste une trêve, quelque chose qui les aiderait à se sentir mieux pour un court moment.

« Faisons cela. » ajouta-t-il d’une voix sans doute un peu trop rauque à son goût. Il chercha le regard de la jeune Teagan et, une fois qu’il l’eut accroché, il sourit. Un pauvre sourire. « On n’a qu’à leur donner une bonne raison de jaser. » Les mots de la jeune fille lui revinrent en mémoire comme un écho. Et… J’en ai envie. Elle en avait vraiment envie ? Jake fit quelques pas en direction de la porte, puis se tourna vers Kaprice. Avait-elle conscience de qui il était ? Sûrement pas. « Dans ce cas, je te propose qu’on sorte prendre l’air… Un café, ça te dit ? »

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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Jeu 16 Jan 2014 - 20:08
Si Kaprice regrettait sa proposition ? Non. C’était l’intention qui comptait au final. Même si elle n’en parlerait pas, déjà parce que cela risquait de lui porter préjudice, et ensuite parce qu’elle ne le faisait pas pour passer pour une sainte. Ça avait été une pulsion, juste une idée qu’elle avait voulu mettre à exécution qu’elle ne comprenait pas. Et quand il allait refuser, parce que c’était ce qui se produirait à coup sûr, elle n’aurait qu’à ravaler sa fierté et prétendre que ceci ne s’était jamais passé. Ce n’était pas grave au final, il y avait pire en ce moment. En fait, tout ceci était parfaitement ridicule, maintenant qu’elle y pensait. N’avait-elle pas l’air d’une parfaite adolescente en cet instant-même ? Qu’on lui pardonne, elle était extrêmement fatiguée et elle avait au final juste envie d’aller se cacher au fond du bureau et de pleurer. Elle ne regardait même plus Jake. Qu’on en finisse avec cette situation gênante pour eux deux et qu’on ne mentionne plus jamais cet épisode. Ca tient la route. P…pardon ? Elle se retourna vers lui. Elle avait sans doute rêvé. Il avait l’air perdu dans ses pensées. Elle faillit lui dire que ce n’était pas la peine de se torturer pour lui dire d’aller se faire voir quand il le répéta, plus fort. Non. Elle n’avait pas été victime d’une hallucination auditive. Il enchaîna si rapidement qu’elle n’eut même pas le temps de réaliser que... c’était parti. Après tout, elle avait mis la machine en marche, il n’était plus temps de la stopper. Son regard se posa sur la porte et elle frissonna. Le monde extérieur. Mais elle ne serait pas seule. Faisons cela.

Jake. Et elle. Sortaient donc ensemble. Prenant juste deux secondes pour intégrer l’information, elle releva les yeux vers lui et s’accrocha aux siens. Tout irait bien. La voix qui lui hurlait de s’enfuir à chaque fois qu’il était dans le coin avait eu le bon goût de la mettre en sourdine, pour toujours, fallait-il espérer. On n’a qu’à leur donner une bonne raison de jaser. Un léger rire la secoua et elle finit par sourire franchement. Voilà qui lui plaisait. Voilà qui lui parlait. C’était le pied de nez qu’elle avait envie de faire à tous ces gens qui se donneraient la peine de répandre la rumeur. Qu’ils aillent tous se faire voir. Bien sûr, il faudrait d’urgence prévenir Aoden avant qu’il n’aille refaire le portrait en prévention à Jake, mais c’était un détail, pour l’instant. Elle respirait un peu mieux. C’était stupide. Rien ne changerait, quand ils sortiraient, ils seraient toujours tous les deux des victimes de l’opinion publique, mais ils la manipuleraient. Ils se moqueraient d’eux, ouvertement. C’était peu ? C’était énorme, pour elle. Un « mauvais coup »  comme elle aurait pu le faire à Poudlard. Et ça lui plaisait. Ca me va ! Dans ce cas, je te propose qu’on sorte prendre l’air… Un café, ça te dit ? » Parfait ! Si vous voulez toute la vérité, elle était beaucoup plus nerveuse que ce dont elle avait l’air. Replaçant une mèche de cheveux, elle se força à paraître enjouée pour ne pas lui communiquer son stress. Qu’on l’excuse, elle n’avait jamais fait ça. Mais il fallait y aller. Les affronter, comme elle avait dit. Et elle allait montrer l’exemple, puisqu’elle avait eu cette idée, il était normal qu’elle prenne l’initiative de sortir. Elle se détourna donc et se força à ne pas marquer de pause avant de pousser la porte.

Ce qu’elle vit directement fut Evan, qui avait pris sa place dans le fauteuil et parlait à une fille qu’elle avait vue une fois ou deux. Se décalant pour laisser sortir Jake, elle promena son regard autour d’eux. Il y avait un peu plus de monde que quand ils étaient entrés. Elle capta quelques regards qui se détournèrent quand elle les croisa. Instinctivement, sa main chercha celle de Jake qu’elle trouva plutôt rapidement. Inspirer. Expirer. Et détourner le regard, comme si elle n’en avait rien à faire, d’eux, de ce qu’ils pensaient. En douceur, elle tira sur la main du jeune homme pour l’entraîner vers la sortie. Elle n’avait pas eu d’instructions précises pour sa convocation, on lui avait juste demandé de passer rapidement, elle reviendrait le lendemain. Ils allaient sortir, maintenant. Un murmure titilla son oreille. Cela devait juste glisser. Ne pas s’en faire. Un second. Menton haut. Un troisième. Avancer. Encore un … Non. Finalement, elle s’arrêta, quasiment à la sortie. Se retourna vers Jake. Ne prit même pas le temps de le consulter. Marre. Elle se rapprocha de lui, ne étincelle de défi au fond du regard. Et un murmure qu’elle lui glissa, un secret, un avertissement : Leur donner de quoi jaser ? Et ses lèvres se posèrent sur les siennes. Sans la moindre hésitation.
Jake A. Buckley
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Jake A. Buckley
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Jeu 6 Fév 2014 - 18:23

Kaprice tira sur sa main pour l’entrainer. Kaprice avançait vers la sortie. Kaprice les dirigeait. Jake, lui, ne faisait que la suivre. Après-tout, il était perdu. Elle lui avait offert son aide. Il l’avait acceptée ; n’était-ce pas ça, se libérer ? Accepter de se reposer sur les épaules de quelqu’un d’autre ? Le regard de Jake se promena autour de lui rapidement. Il percevait les regards, ces fameux regards qu’il n’arrivait plus à oublier depuis quelques temps. Ces regards qui le tourmentaient, qui le faisaient frissonner, ceux qui l’empêchaient de dormir, la nuit. Et à côté de ça, il y avait Kaprice. La belle Kaprice, la forte Kaprice. Malgré ce qu’elle lui avait dit, quelques minutes auparavant, en toute intimité, il était et restait persuadée qu’elle était beaucoup plus forte que lui. Alors il se laissait entraîner, en se donnant du courage. Sa main tenue par celle de la jeune femme. Jake se permit une grande inspiration, un petit sourire lorsqu’il croisa son regard, quelques pas avant la sortie. Elle s’arrêta, donc lui aussi. Il la suivait. Peu importe tout ce qu’elle pourrait en dire, il la suivait, et non pas l’inverse.

La jeune femme ne lui laissa pas le temps de lui jeter un coup d’œil interrogatif. Non, elle se tourna vers lui. Elle se rapprocha. Le cœur de Jake s’emballa, il saisit les quelques mots qu’elle lui chuchota, mais n’eut pas le temps d’en comprendre le sens – elle se rapprochait de plus en plus. Il cligna des yeux. Retint son souffle, une fraction de seconde, avant de saisir des lèvres encore inconnues se presser contre les siennes. Jake arrêta de penser, et se figea pendant un moment. Quelques secondes de flou total, avant de reprendre le contrôle de ses mouvements. Oui, il s’agissait d’un jeu de rôle. Ce n’était pas réel… Mais ce devait l’être quand même. Le photographe glissa sa main libre derrière sa nuque pour lui rendre son baiser au moment où elle allait se séparer de lui. Chastement. Sans aller trop loin. Et puis il se sépara d’elle, la regarda en souriant pendant un moment avant de jeter un regard autour d’eux. Plusieurs personnes les regardaient. Le regardait. Le sourire qu’il arborait disparut aussi vite qu’il était venu, et il se détourna pour pousser la porte et laisser la jeune femme sortir devant lui.

Une fois dehors, Jake se tut, et pendant quelques instants ils marchèrent en silence. Le jeune homme sentait son cœur battre encore frénétiquement dans sa poitrine, sans qu’il puisse y faire quoi que ce soit. Consciemment, il attribuait ça à la surprise, aux émotions, au fait qu’il soit à fleur de peau. « C’était… étrange. » finit-il par avouer en glissant ses mains dans les poches de son manteau. Le regard droit devant lui, le photographe s’éclaircit la gorge. Changer de sujet, il fallait changer de sujet… « Bon, ce café, on le prend où ? » Sourire. Non, c’était rien, rien du tout. Il ne s’était rien passé. Ils ne faisaient que tromper les apparences… Et c’était provisoire. Jake croisa les yeux noisette de Kaprice.

Nope. Provisoire.


Le 22 Décembre 2013

« Hey, désolé d’être en retard ! » Il se pencha sur le banc où elle était assise et l’embrassa. Jake se renfrogna et enfouit un peu plus sa tête dans l’écharpe qu’il portait autour du coup en regardant le couple juste à côté de lui se lever et partir il-ne-savait-où. Sûrement aller faire les boutiques. Eux aussi. Non, franchement il ne comprenait pas pourquoi Kaprice ne s’y était pas prise plus tôt pour les cadeaux. Autant le fait qu’elle souhaite les faire avec lui ne le dérangeait pas – au contraire, ça avait été une plutôt bonne surprise de la voir proposer une sortie à deux en public – mais le weekend avant Noël ? Les magasins allaient être bondés. Rien que le Chemin de Traverse était plein à craquer.

Et puis ils avaient rendez-vous il y a déjà vingt minutes. Kaaaap’, qu’est-ce que tu fous bordeeeel ? Il allait se les geler. Le mois de Décembre à Londres, et plus généralement l’hiver en Angleterre, était quelque chose qu’il n’arrivait pas à concevoir. Il faisait FROID, et moche, et la lumière était trop blanche et pas assez lumineuse. Oui, c’était quelque chose qui faisait sens dans son esprit, mais quand il avait tenté de l’expliquer à Lauren quelques jours auparavant, elle l’avait regardé d’une manière perplexe. Noah, lui, comprendrait.

Quand enfin il l’aperçut, sa mauvaise humeur fut reléguée instantanément au second plan. La jeune femme ne l’avait pas encore vu, aussi Jake leva un bras et l’agita de manière à ce qu’elle ne le loupe pas dans la foule. Il était pourtant plutôt grand, mais il avait pu s’apercevoir que Kaprice avait parfois tendance à zapper les choses qui pourtant étaient juste sous son nez. « Heeeey, sweetie ! » Sauver les apparences. Entre eux, tout n’était qu’apparence. Bon, les petits surnoms étaient plus une façon de l’énerver, mais il s’en amusait. C’était une façon de tromper la déprime, de faire en sorte de ne plus penser au procès malgré le fait que leur relation toute entière n’était basée que sur un mensonge justement lié à celui-ci. Malgré tout, il aimait la faire rire ; il aimait le fait qu’elle le croie innocent, qu’elle ait su voir sa détresse et qu’elle se soit portée volontaire pour l’aider, à sa façon.

Il sourit lorsqu’elle le rejoignit, et se pencha pour l’embrasser. « Trop de monde dans le café, j’ai préféré t’attendre dehors. Ca va ? Tu veux aller où ? Tu cherches un cadeau pour qui, en fait, tu m’as rien dit… » Sourire. Encore et toujours. Mais mine de rien, elle lui faisait du bien, à sa façon.

Kaprice G. Teagan
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Dim 9 Fév 2014 - 21:57
Alleeeeeez ! C’était n’importe quoi, aujourd’hui, vraiment ! Pestant tout ce qu’elle pouvait, Kaprice tira un grand coup sur ses collants pour es ajuster, sautillant devant son miroir. Elle était en retard et elle avait horreur de ça. En même temps, la douche avait complètement pété un câble pendant qu’elle était dessous, l’ébouillantant telle un homard. Elle avait donc du prendre le temps de se soigner et maintenant, Jake devait l’attendre. Râlant, elle ajusta sa robe, vérifia qu’elle avait une longueur décente, qu’elle n’avait pas filé ses collants opaques avant d’attraper son manteau et son écharpe en hurlant : NOAH, JE FILE, J’AI RENDEZ-VOUS AVEC JAKE ! avant de partir en courant. Cette information n’était pas innocemment glissée, enfin, criée, pour le coup. Noah, comme tout le monde d’ailleurs, était persuadé que Jake et Kaprice avaient eu the coup de foudre et vivaient une belle histoire sans nuages depuis, comme une parenthèse dorée dans ce monde de fou. Et comme tout le monde, il se trompait, ce qui était bien le but de la manœuvre, et de cette sortie. Oh, ne vous y méprenez pas, l’ex-Gryffondor appréciait de plus en plus la compagnie du photographe, mais il n’y avait vraiment rien de romantique là-dessous, surtout considérant que c’était un autre qui peuplait les rêves de la jeune femme. Ce n’était pas le moment de penser à Micah, se morigéna-t-elle sèchement en s’élançant dans la rue pour aller rejoindre son faux petit ami. Il ne devait y avoir que leur prétendu couple qui comptait pendant les heures à venir. Ce qui n’avait rien de désagréable : plus le temps passait, plus Kaprice avait besoin de sa « dose de Jake », de soutien, de douceur et de pied de nez au monde entier.

Et d’ailleurs, quand elle arriva en courant et le vit agiter les bras dans tous les sens, elle eut un rire attendri et se précipita pour le rejoindre : Darling ! Je suis désolée, je suis affreusement en retard. Elle se vengeait en lui rendant un petit surnom complètement stupide. Elle adorait le taquiner et c’était réciproque. S’approchant de lui, elle répondit à son baiser avec délicatesse. C’était devenu naturel, de bizarre au départ. C’était rassurant, quelque part. Tu as le bout du nez gelé, glissa-t-elle en le lui frottant doucement, désolée, c’est la douche qui avait décidé de me faire cuire. J’ai chaud pour deux, maintenant. Elle glissa sa main dans la sienne, entrelaçant ses doigts aux siens : Ca va, à part que je sens que si ça continue, je vais me planter à mon examen de potions, et toi ? Babiller sur des sujets léger, voilà qui était agréable. Elle savait qu’ils jouaient la comédie, mais prétendre pour un moment qu’ils étaient ailleurs, que rien n’était grave était vraiment agréable. Et où aller, je ne sais pas encore exactement. Je n’ai toujours pas de cadeau pour Noah. Je ne sais pas si tu as déjà fait le tien, sinon on peut en faire un de nous deux. Encore un point pour le petit couple parfait. Même si, quand on en venait à parler de Noah, Kaprice culpabilisait énormément. Quand ou plutôt s’il découvrait le pot-aux-roses, il risquait de vraiment leur en vouloir et elle détestait l’idée même de s’engueuler avec lui. Mais il n’y avait aucune raison pour que ça se sache. Le but était de tout bien faire jusqu’au procès, où Jake serait acquitté, à la suite de quoi ils resteraient ensemble encore un peu avant de trouver une raison de se séparer, raison qui ne devait incriminer ni l’un ni l’autre pour ne pas que cela leur retombe dessus. Facile ? Pas vraiment, mais en même temps, ce n’était pas leur priorité, pour l’instant. Gentiment, elle posa la tête sur son épaule, quelques instants. Ils allaient s’en sortir.
Jake A. Buckley
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Maison : Beauxbâtons.

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Re: Somebody told me - Ft. Jake
ce message a été posté Mar 29 Juil 2014 - 12:35
Jake fit une moue volontairement comique en l’observant se rapprocher. Si lui tentait de lui trouver des surnoms un peu débiles – c’était devenu un jeu entre eux – elle le battait néanmoins à plates coutures à chaque fois. C’était comme la fois où elle avait jugé bon de le traiter de nounours. Rien n’égalait le nounours. Jamais. Il avait beau tenter, il n’avait pas assez d’imagination. Son imagination à lui, il la sortait des éléments du monde qui l’entourait. Elle, elle la sortait de… Eh bien, à vrai dire, il ne savait pas trop…
« Alleeeeeez ! Tu as le nez gelé ». Elle approcha sa main et la frotta contre son visage à lui. Jake sourit en baissant les yeux. Mine de rien, cela le gênait parfois, ces gestes d’affection. Il savait parfaitement qu’il devait jouer le jeu en public, mais une part de lui se disait que Kaprice se forçait à être comme ça avec lui. Par pitié.

A ce moment-là, il sentit des doigts s’entremêler aux siens. Et comme d’habitude, Jake s’en voulut de s’être montré aussi méfiant sur les intentions de la jeune femme. Après tout, elle faisait ça pour lui, de son plein gré. Il ne l’avait pas forcée, au contraire. C’était elle qui s’était proposée, et par la suite dévouée à sa tâche. Le photographe l’observa tandis qu’elle badinait sur des sujets légers. Comme si tout allait bien. Oh qu’il lui était reconnaissant… Quand elle était comme ça avec lui, normale, il sentait son cœur se gonfler de gratitude envers elle. C’était d’ailleurs grâce à Kaprice qu’il avait réussi à garder la tête froide. La jeune femme lui permettait d’avoir un pied dans la normalité à un moment où il était plus que difficile pour lui de vivre comme tout le monde. A un moment où la vie quotidienne n’était pas une partie de plaisir. Presqu’inconsciemment, il resserra sa prise sur les doigts de la jeune femme.

Est-ce qu’elle s’en rendait compte, parfois ? De combien il lui en était reconnaissant ?

D’ailleurs, avec ça, il n’avait pas réellement écouté de quoi elle parlait. Il ferma les yeux un instant pour se remettre les idées en place, avant de répondre au peu qu’il avait saisi, tout adonné à ses propres pensées qu’il était. « Non, je n’ai pas de cadeau pour Noah non plus… J’avais pensé à un truc qui pourrait le distraire. Sans doute un truc de photographie, mais je suis pas persuadé qu’il considère toujours ça comme un échappatoire maintenant... » En parlant, il avait commencé à marcher. Les deux amis passèrent devant une vitrine, et Jake agrippa du regard leurs reflets dans la vitrine. Kaprice le regardait – le vrai lui, pas son reflet – et tout en marchant le photographe l’observait écouter ses paroles, un sourire aux lèvres. Etait-elle aussi joviale en temps normal ? Ne se forçait-elle pas trop, quand elle était avec lui ? Il avait récemment vu un film moldu qui mentionnait le fait qu’être de bonne humeur tout le temps n’était pas un signe d’une excellente santé mentale. Et elle avait toujours été d’une compagnie exquise depuis qu’ils avaient commencé à trainer ensemble…

Jake chassa ses pensées et revint à leur sujet de conversation. « Hm. Je pensais à un matériel pour une autre forme d’art autrement. Pas de la peinture, bien entendu… » Le souvenir de Joey était bien trop présent pour que ses amis puissent se permettre de lui offrir un cadeau de Noël en lien avec la peinture. Cela ferait remonter trop de souvenirs. Noah n’avait pas besoin de ça… « Comment va Noah d’ailleurs ? Je ne l’ai pas beaucoup vu récemment… » Egoïstement, Jake n’allait pas trop le voir depuis l’annonce du procès. Pour sa défense, il se répétait que c’était pour éviter de fournir à Noah d’autres raisons de vouloir finir six pieds sous terre. Malgré l’incident aux falaises de l’été dernier, le photographe avait toujours peur de ce que son ami pourrait faire pour se torturer un peu plus. L’annonce du procès de Jake l’avait un peu plus tiré vers le bas. Jake s’en voulait de faire subir cela à son ami. Inconsciemment, ces visites à Noah tiraient également le français vers le bas. Tout comme l’absence de visites. Alors il demandait à Kaprice.

Kaprice était toujours mieux informée que lui...

Jake, lui, profitait de ces conversations qui le faisait se sentir bien pour aborder les sujets qui fâchent. Les sujets qui, mine de rien, le tenaient à coeur. Ceux qui le tiraillaient, comme s'il n'était pas assez hanté par de mauvais sentiments comme ça. Ils passèrent devant une papeterie magique. « Et un carnet? Un carnet amélioré, pas un truc moldu..?» Il y avait de jolis carnets, côté moldu de Londres, mais aucun joli carnet ne réussirait à rendre un sourire à leur ami. Pas comme Kaprice réussissait à lui rendre le sourire, dans ces moments insouciants où ils étaient tous les deux, à faire 'comme si'.
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Re: Somebody told me - Ft. Jake
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